OUI aux OGM, mais

Montréal, 30 MAI 2014
OUI aux OGM, mais...
L’ONU a déclaré 2014 « Année internationale de l’agriculture familiale ». Lorsqu’on parle d’organismes
génétiquement modifiés (OGM), on pense aux organismes liés aux questions environnementales, jamais aux
organismes familles. Pourtant les 2/3 de nos repas sont pris en famille.
Tous les parents désirent offrir ce qu’il y a de mieux à leurs enfants pour leur santé. Pour faire des choix éclairés,
il faut savoir ce qu’on achète. Quand j’achète ma bouteille de shampooing, je sais quelles en sont les
composantes, puisqu’elles sont clairement identifiées. Mais quand j’achète mes légumes, je ne sais pas.
Pourtant, le shampooing met moins ma santé en péril que les aliments qui entrent directement dans mon
corps. Il y a là une aberration dans la sécurité des individus, dans leur respect et dans leur droit de savoir.
Lorsque je fais un contrat avec une personne, les clauses sont définies et je sais dans quoi je m’embarque avec
tous les tenants et aboutissants.
La certification bio, quoique non standardisée, offre une certaine garantie quant à la qualité et à la sécurité des
aliments et des produits, mais l’achat de produits certifiés biologiques n’est pas toujours accessible pour les
familles à faible revenu.
En matière de nourriture, nous nous en remettons à Santé Canada pour nous protéger. Mais Santé Canada n’a
pas toujours les moyens et les ressources pour être partout. Pour cette raison, nous demandons au
gouvernement canadien et aux provinciaux de légiférer dans le sens de nos revendications. Les conditions pour
les OGM sont celles-ci :
1) identifier tous les produits alimentaires, mentionner s’ils sont modifiés génétiquement, s’ils
contiennent des produits chimiques, présenter l’ensemble de leurs composantes, ainsi que la
provenance des produits;
2) avant de mettre sur le marché des produits avec des OGM ou même avec toute composante chimique.
Il faut que des études soient faites par des laboratoires indépendants, réalisées sur une longue période
et qui prouvent hors de tout doute la sécurité des produits pour la consommation humaine et animale,
pour l’environnement, et pour la faune et la flore.
Si ces conditions sont respectées, nous pouvons dire oui aux OGM. Mais pour le moment, les conditions ne
semblent pas être respectées. Nous ne savons toujours pas ce que nous mangeons tous les jours. Il en va du
gros bon sens d’être informés pour faire ses propres choix éclairés selon ses valeurs et ses croyances.
Pierre Paul Martin
DG de la COFAQ
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