La musette du Poilu refait surface

Transcription

La musette du Poilu refait surface
Stenay
La musette du Poilu refait surface
À l’intérieur
La musette du Poilu ? C’est
cette besace qui a accompagné chaque Poilu. Elle était
accrochée à lui dans tous les
actes de sa vie quotidienne
d’alors. Une sorte d’ersatz
de petite maison, de son
chez lui, de son avant.
En ce Centenaire, la véritable musette du soldat est actuellement fabriquée dans
les ateliers d’Étoffe Meuse à
Stenay, dans l’ancienne école maternelle du bas de la
ville.
E Dans la musette du combattant, le Poilu pouvait y glisser
son carnet de route, son portebonheur, les photos de ses
proches, de sa femme, ses
enfants, mais aussi sa montre
à gousset, sa paire de lunettes,
son livret individuel de soldat,
son briquet etc.
E On peut les trouver à l’Office de tourisme du pays de
Stenay, aux Délices du terroir
de Stenay, au musée de la
bière, au Centre mondial de la
paix de Verdun, à l’Epicuroise
rue Mazel à Verdun, à Connaissances de la Meuse, à l’Office
de tourisme de Verdun et à la
citadelle de Verdun.
Un chantier d’insertion
Cette initiative originale
est l’œuvre du centre social
et culturel du pays de Stenay.
Dans le cadre de son chantier d’insertion nommé Étoffe Meuse, les musettes du
soldat de la Grande Guerre
sont fabriquées d’après le
véritable équipement du
combattant d’il y a cent ans.
Et, comme l’explique la directrice du centre social et
culturel, Évelyne Vuillaume : « Les musettes sont numérotées jusqu’au numéro 1914. Il y a aussi des
musettes pour enfants. Les
couturières mettent un point
K Ces besaces sont fabriquées d’après le véritable équipement porté par les soldats.
d’honneur à se plonger dans
cette réalité historique. Mais
le projet ne s’arrête pas à
cette reconstitution historique. Les stagiaires, encadrées par une formatrice,
envisagent de devenir couturières d’ameublement et
même d’obtenir le diplôme
correspondant. Acheter cet-
te musette est donc un acte
solidaire. L’atelier participe
à une action d’insertion et de
réinsertion que chacun peut
aider par son investissement. », explique-t-elle.
La musette du soldat de la
grande guerre est confectionnée en toile de lin brute,
de couleur brune, mais avec
de très nombreuses nuan-
ces. Cela peut aller du beige
très clair au brun rouille très
foncé. La musette contient la
nourriture et tous les objets
personnels dont le soldat
avait besoin : une pipe, du
tabac, du papier à lettres,
des pansements compressifs, des fourchettes, des
couteaux, etc. « Tout au long
du conflit, les soldats vont se
munir de plus en plus d’une
ou deux musettes supplémentaires. Cette pratique
non réglementaire va leur
permettre d’emporter encore plus d’objets, en particulier des vivres de réserve car
le ravitaillement n’arrivait
pas toujours », explique
Évelyne Vuillaume.

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