Guérisons et miracles
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Guérisons et miracles
Guérisons et miracles Depuis la première guérison miraculeuse de Catherine Latapie, le 1er mars 1858, ce sont près de 7 000 guérisons inexpliquées qui ont été recensées. Soixante-sept seulement ont été reconnues comme miraculeuses par les autorités ecclésiastiques, après, pour chacune d’entre elles, une enquête extrêmement minutieuse. La procédure a fait l’objet d’une réforme introduite en 2006. Celle-ci prend en compte les avancées thérapeutiques qui font que rares sont les grands malades qui n’en bénéficient pas. Elle comporte trois étapes. La première est la déclaration de sa situation, auprès du Bureau Médical de Lourdes, par la personne qui a vécu, selon elle grâce à l’intercession de Notre-Dame-de-Lourdes, un changement radical et positif de son état de santé. Le Bureau Médical de Lourdes étudie le cas. S’il est sérieux, il est enregistré comme une guérison « contrôlée » susceptible d’être validée. Au cours de la deuxième étape, celle de la confirmation de la guérison, l’Association Médicale Internationale de Lourdes (AMIL) – 12 000 médecins appartenant à 75 pays différents– est consultée. Et le dossier est présenté à la réunion annuelle du Comité Médical International de Lourdes (CMIL). La guérison peut alors être considérée comme « médicalement étayée ». Sur le plan ecclésial, une commission, présidée par l’évêque du diocèse auquel appartient la personne guérie, intervient pour, le cas échéant, considérer que cette dernière a bénéficié d’une « grâce de guérison authentique » et qu’elle peut porter le fait à la connaissance des fidèles. La troisième étape est celle de la ratification. Tout d’abord par le CMIL qui atteste, s’il en juge ainsi, le « caractère exceptionnel » de la guérison « dans l’état actuel des connaissances scientifiques ». La proclamation elle-même de la guérison relève de la seule décision de l’évêque du diocèse de la personne guérie, qui peut reconnaître canoniquement le miracle. ▼ Les malades sur le parvis des basiliques Le Bureau Médical de Lourdes a fonction de contrôle des guérisons, était et reste l’une des charges essentielles du Bureau Médical de Lourdes. Une trentaine de déclarations, en moyenne, sont toujours transmises chaque année au médecin responsable. Parmi ces dernières, quelques-unes seulement justifieront un examen approfondi. Mais le rôle du Bureau Médical évolue et s’élargit. Il développe dorénavant des actions d’information auprès du grand public. Les pèlerins peuvent toujours voir les photographies et les certificats d’un certain nombre de malades au secrétariat du Bureau Médical. Depuis peu, ils peuvent également assister à des conférences-débats sur le thème des miracles, proposées trois fois par semaine en saison. Le Bureau demeure le point d’accueil des quelque deux mille médecins bénévoles (sur les sept mille inscrits) qui accompagnent chaque année les malades. Astreints au secret professionnel, ils peuvent consulter, après accord du médecin responsable, les dossiers des guérisons archivés au secrétariat du Bureau Médical. Pour les malades qui viennent en dehors des pèlerinages, le Bureau Médical est également une garantie de sécurité. Parmi les pèlerins, cinq à six mille personnes reçoivent chaque année une carte de malade délivrée sur présentation d’une attestation médicale. Cette dernière permet de bénéficier d’une attention particulière dans les sanctuaires, et d’avoir notamment une place assise pendant les célébrations. Le Bureau est également responsable de l’entretien des trois centres hospitaliers des sanctuaires. Il anime enfin deux associations regroupant les membres du corps médical qui interviennent bénévolement à Lourdes. L 69