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#46
ARTRAVEL
BALADE À PARIS
Restaurants, Hôtels, Art...
Les nouvelles adresses incontournables
EXCLUSIF
+ de 50 pages
M 06314 - 46 - F: 7,90 E - RD
AU CŒUR DE LA MAISON
GOYARD
de villas et appartements
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Madrid
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Montpellier
Paris
Saint-Tropez
Stuttgart
Tel Aviv
Vienne
RENCONTRES
Avec Noé Duchaufour-Lawrance
& Mathieu Lehanneur
EVENEMENT
RBC Montpellier by Jean Nouvel
46
E N G L I S H
T E X T
HOTEL
lONDreS
Bulgari
Texte : Marie Le Fort
Photos : © Richard Bryant
Troisième
propriété
hôtelière du joaillier Bvlgari,
l’établissement londonien de
Knightsbridge se découvre
comme un élégant pied-à-terre,
intégralement signé de la main
de l’italien Antonio Citterio.
Place à un vrai luxe d’auteur.
Si les photographies de l’hôtel
renvoient l’image d’un lieu
grandiose, le ressenti est en
fait intimiste ; les proportions
justes, sans effet de démesure.
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artravel
A commencer par le lobby,
que l’on s’approprie comme
l’entrée d’une résidence privée :
des assises basses et tables en
marbre ponctuent les salles
adoucies par des pans de rideaux en panne de velours gris
lustré qui finissent d’assouplir
l’atmosphère. Des colonnes recouvertes de dalles noires font
écho au sol réfléchissant ; elles
se doublent ici et là de monolithiques vases noirs d’un mètre
quatre-vingts surmontés de
branchages et hortensias, absorbent la lumière de quelques
rares vitrines de présentation,
élégamment dissimulées dans
les volumes.
Dans l’enfilade de l’espace longe, le bar.
Joyau londonien
Third hotel owned by the
Bvlgari jeweler, the LondonKnightsbridge
establishment
is presented like an elegant
homestead, signed throughout
by Italian architect, Antonio
Citterio. So here’s to the sheer
luxury of its author!
If the photographs of the hotel
reflect a somewhat imposing
structure, the actual feeling is
rather more intimate with its
adequate proportions, void of
all exaggeration.
To begin with the lobby, not
unlike the entrance of a private residence: low seats and
marble tables dotted around the
rooms, softened by grey-lustre
panne velvet curtains that tend
to subdue the atmosphere.
Pillars covered in black stone
slabs are a simple reflection of
the floor, doubled up here and
there with monolithic 1.8-metre
black vases, surmounted with
branches and hydrangeas, absorbing the light of a few rare
showcases, elegantly concealed
within the volumes. Intimate,
you said?
Vue du restaurant, entouré d’un sculptural escalier cinétique.
Intimiste, donc, l’adresse londonienne ne compte que 85
chambres. Troisième propriété
hôtelière de la Maison Bvlgari,
après l’ouverture d’un établissement à Milan en 2004 suivi d’un
second à Bali en 2006, l’hôtel de
Knightsbridge fait écho au standing de prestige du quartier : 39
suites et 7 penthouses de 250m2,
rythmées de couleurs atonales
et vastes salles de bains immaculées, doublées de saunas
individuels. On dirait presque
qu’elles donnent suite au magistral spa et piscine qui s’étire
au sous-sol entre mosaïques or,
eau bleu-vert et murs en pierre
fossilisée crayeuse.
Vient ensuite le restaurant, Il
Ristorante ; pas de nom plus
efficace pour dire ce qui est.
Yes indeed, the London address
houses only 85 bedrooms.
Being the third hotel owned by
Bvlgari after inauguration of a
first establishment in Milan in
2004, followed by a second in
Bali in 2006, Knightsbridge reflects the prestigious standing
of the district: 39 suites and
7 penthouses, each covering
250m2, punctuated by atonal
colours and vast immaculate
bathrooms, doubled up by
private saunas. They almost
appear in continuation of the
masterly spa and swimming
pool that extend across the
basement between golden mosaics, blue-green waters and
chalky fossilised stone walls.
Then comes the restaurant, “Il
Ristorante”, and what better
name to portray its purpose!
Pierre blanche et eaux turquoises : le spa.
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HOTEL
lONDreS
Espace salon au sein d’une suite.
Temple de la gastronomie
italienne, il joue la carte de la
simplicité en cuisine, alors que
le palmarès du chef Robbie
Pepin étonne : issu de la galaxie
Ducasse, le voici qui conjugue
une carte saisonnière au plus
proche du produit. Quand on y
plonge, depuis le rez-de-chaussée, en dévalant le vaste escalier à spirale, on renoue avec
les codes et proportions parfaitement modernistes : partout
où le regard se pose, l’escalier
se délie, enroulé dans l’espace
comme une suspension cinétique striée de montants métalliques. Il faut dire qu’Antonio
Citterio a eu carte blanche pour
ce projet...
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Temple of Italian gastronomy,
its dishes remain surprisingly
simple, despite the illustrious
career of Head Chef, Robbie
Pepin: imprinted by the
Ducasse “galaxy”, here he
concocts a seasonal menu card,
respecting the produce to the
full. Plunging down from the
ground floor via the huge spiral
staircase, we rub shoulders
with perfectly modern proportions and codes: wherever we
look, the staircase unwinds,
wrapping itself around like a
kinetic suspension, streaked
with metal uprights. But let’s
not forget, Antonio Citterio
was given a free hand for this
project...
Espace chambre et bureau complant une suite.
Un anachronisme, presque, au
siècle où les marques de luxe
jouent la surenchère, dans la
forme comme dans le fond : ici,
le temps fut le vrai luxe, celui
de composer un écrin qui fasse
écho aux Grands Modernes,
avec ses parquets sombres
vernissés, recoins habités de
hautes banquettes en cuir anthracite et chaises épurées qui
révèlent en tous points le trait
de dessin qui leur a donné vie.
Face aux murs acajou, inlassablement recouverts d’une quarantaine de couches de laque,
l’on se mire (presque). Partout,
les intérieurs jouent sur le
registre de l’écrin de bijoutier
et pourtant, le point de vue est
avant tout celui d’un passionné
de design, et non d’une marque
joaillière.
Histoire de passion, l’hôtel
l’est sans conteste. La passion
de rassembler les meilleurs,
à l’image de Sylvain Ercoli directeur, successivement, de
tout ce que la France compte de
Palaces – ou de Nicolas Grounin, directeur de la restauration
qui excella lui aussi dans la galaxie Ducasse. Dans l’enfilade
de l’entrée, le bar se découvre
enfin tel un vaste volume
elliptique : évidé comme une
immense pièce d’argenterie,
prête à accueillir glaçons et
bouteilles de champagne, il fait
écho aux créations historiques
de la Maison Bvlgari. La boucle
est bouclée.
Almost an anachronism in an
era where luxury brands try
to outdo their rivals, whether
in content or in form: here,
the tempo is none other than
true luxury; that of composing
a jewel case in memory of the
“Grands Modernes”, with its
dark varnished parquets and its
nooks and crannies filled with
leather anthracite benches and
streamlined chairs to reveal
their life-inspiring design.
Facing the mahogany walls, tirelessly covered with forty-odd
layers of varnish, our reflection
can be deciphered (almost). All
around, the interiors play on a
jewel-case style, even though
the impression is essentially
that of a passion for design and
not that of a reputed jeweller.
A passionate story, the hotel
is that indeed; passion to
resemble the best, just like
Sylvain Ercoli - successively
Director of everything considered by France as a Palace - or
Nicolas Grounin - Restaurant
Manager having also excelled
in the Ducasse galaxy. From
the corridor at the entrance,
the bar finally appears, just like
a vast elliptical space: scooped
out like a vast silverware room,
ready to welcome ice-cubes
and bottles of Champagne, it is
none other than a reflection of
the historical creations renowned to Bvlgari. And so marks
the end of our round trip...
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