ARABE - rapport 2015 LV2 Traduction 133 copies Notes entre 1,5 et
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ARABE - rapport 2015 LV2 Traduction 133 copies Notes entre 1,5 et
ARABE - rapport 2015 LV2 Remarques générales : à côté d’obstacles sémantiques, souvent surmontés avec une approximation plus ou moins acceptable, ce sont des fautes multiples de grammaire qui caractérisent l’ensemble. Le nombre de copies sans la moindre faute reste très minoritaire. C’est une tendance générale qui reflète le devenir de la langue arabe littérale : une langue soumise à de très fortes pressions linguistiques par l’effet de la mondialisation des médias. La correction a tenu compte de cette réalité. Traduction 133 copies Notes entre 1,5 et 19,5 Moyenne : 9,86 / 20 (11,63 en 2014) Thème Le principal défaut relevé dans les copies est le mot-à-mot. Cela révèle un manque évident de préparation. Seul un travail bien encadré permettra au candidat de comprendre que l’exercice de traduction est une affaire sérieuse. Un exemple : la circonstancielle ouvrant le texte en français ne saurait en arabe rester à cette place. Certains candidats ont commencé leur traduction par un adjectif au cas direct ( ًئافئاخ/ ًئاعخئ ا/ )و اموخئ ا, chose qui surprend dans un tel texte. Ce texte, a priori très simple, a révélé quelques lacunes graves. Comment accepter qu’un candidat à des études supérieures ignore comment écrire «le Canada» ? Une majorité l’ignorait lors de cette épreuve ( كانادا/ كاندا/ الكانادا/ )الكندا. Là aussi il s’agit d’une préparation incomplète. Une majorité semble également ne pas savoir quand employer un apocopé. Aussi trouve-t-on des perles de ce genre : ال تخافون/ ال تخاف/ فلنقول, pour disons et n’ayez pas peur. Un emploi étrange de بلsemble se propager chez nos candidats, dans le sens de mais. Or cette conjonction indique soit une opposition complète soit une surenchère. Elle ne saurait remplacer لكنen toute circonstance. Le dialecte a bien sûr ses droits dans la liste des «fautes». N’oublions pas que l’épreuve concerne l’arabe littéral. Impossible d’accepter des termes tel que مخلوعpour terrorisé, ou يخلع pour effrayant. Signalons enfin la gêne éprouvée pour traduire imprimeries qui devient / ناسخات/ ناشرات شركات تقليد األمرا ق. Même chose pour ignorance qui devient une fois sur deux الجاهلية. Les meilleures copies ont su apporter une traduction acceptable pour les points difficiles du texte : comme disait l’autre, au fond, son propre imprimeur. Version Ce texte très vivant a inspiré certains candidats. Pas d’autres. Pour le traduire correctement, il fallait y voir clair dès le titre. Le terme تدريبn’a pas manqué de troubler quelques-uns. Entre entraînement et formation, le choix s’impose dès les deux premières lignes. Certains candidats semblent l’ignorer totalement. D’où des traductions telles que enseignement, éducation, travail manuel... Certes les difficultés ne manquent pas dans ce texte, mais si l’on sait qu’il s’agit de la «formation professionnelle» les obstacles diminuent. Les difficultés sont de deux ordres : termes d’usage oriental ayant un équivalent différent au Maghreb ( موظف/ كوادر/ )جهة, et particules mal cernées (conjonctions et prépositions). Ainsi, une majorité n’a pas compris le sens de وصل بـet s’est contentée de traduire par arriver, au lieu de mener. De même, le deuxième أوne saurait signifier ou au contraire. Les trois questions posées par l’auteur vont dans le même sens. Il fallait donc entendre ou encore. Sinon, la traduction de la phrase qui suit s’en trouve totalement perturbée. On pourrait aussi citer la particule ماà la deuxième ligne qui a fait croire à certains qu’il s’agissait d’une négation. Seule une bonne lecture de ًاامخئ ا ماpouvait permettre de bien comprendre la suite. Le début du deuxième paragraphe a gêné une majorité de candidats. Le terme حضراتest tout simplement le pluriel de حضرة, ce terme de politesse qui permet de manifester de l’égard là où le français a recours au vouvoiement. Ce n’est ni civilisations ni audience. Il suffisait de le traduire par Messieurs ou par Mesdames et Messieurs. Un ironique Chers messieurs serait encore plus proche du sens. Expression 133 copies Notes entre 0,5 et 20 Moyenne : 11,63 / 20 (11,76 en 2014) Le sujet à étudier est assez ouvert. Le terme الفسادa été entendu de plusieurs manières : corruption tout court, corruption financière, corruption intellectuelle, clientélisme, falsification, fraude, voire même immoralité. Aucun sens n’est exclusif. Les réponses ont été évaluées d’après leur cohérence et la solidité des arguments avancés, en plus bien sûr de la qualité de la langue. Un bon nombre de candidats a cependant opté pour une tactique hasardeuse, celle qui consiste à ne rien préciser, de parler du phénomène comme d’une évidence qui ne nécessite aucun éclairage. Cette attitude qui se veut prudente révèle cependant une insuffisance dans la préparation. La corruption fait régulièrement les titres de l’actualité et le mot arabe الفسادest connu de tous. Il peut recevoir une épithète telle que أخالقيou ماليou ثقافيou سياسيetc. Mais sans épithète, il devrait faire penser avant tout à toute tentative d’acheter خillégalement un droit quelconque, autrement dit il renvoie à pot de vin ou à commission illicite ou à service indû... Si toutes les interprétations possibles de ce terme clé sont recevables, il en va autrement de la réponse à la première question. La comparaison opérée par l’auteur avec le tabac n’autorise pas de construire la réponse uniquement sur le tabac. Les images données sur ce dernier, comme une addiction difficile à vaincre, devaient être appliquées à la corruption. Or seule une minorité a opéré ce transfert pour évoquer les propositions de l’auteur. D’ailleurs, ce sont les propositions de ce dernier qui étaient demandées dans la question et non celles du candidat. Celui-ci pouvait s’exprimer librement sur la question en répondant à la deuxième question. La réflexion sollicitée par la deuxième question sur l’existence possible ou non d’une société sans corruption a permis de lire des réponses de bonne qualité sur la Cité idéale, l’utopie d’une société égalitaire, sur le rôle possible des techniques pour éradiquer la corruption dans l’administration, etc. Mais un certain fatalisme domine dès qu’il s’agit de justice sociale ou de transparence dans la gestion des affaires de l’Etat. Reste que beaucoup de candidats ont clairement souligné l’importance de l’éducation au sein de la famille et à l’école et de la responsabilité des pouvoirs publics en ce qui concerne les lois, les médias et les réseaux sociaux. Certains ont rappelé le rôle également réel de la religion et de l’éthique individuelle que nourrit la culture familiale, locale ou nationale. Pour une majorité absolue, une société sans corruption n’existe pas. Personne n’a évoqué les sociétés primitives ou le fonctionnement tribal chez les bédouins. La mondialisation semble peser lourdement dans l’esprit de nos jeunes. Espérons qu’une part de rêve saura y résister.