société rencesvals - Indiana University

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société rencesvals - Indiana University
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
de la
SOCIÉTÉ RENCESVALS
(pour l'étude des épopées romanes)
Fascicule n° 19
1987-1988
A.-G. NIZET, ÉDITEUR, PARIS
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
de la
SOCIÉTÉ RENCESVALS
(pour l'étude des épopées romanes)
Fascicule n° 19
1987-1988
A.-G. NIZET, ÉDITEUR, PARIS
INFORMATIONS DIVERSES
BUREAU INTERNATIONAL
Présidents d'honneur : M. Pierre Le Gentil, professeur honoraire
de la Sorbonne, 133, boulevard du Montparnasse, Paris VIe.
M. Martin de Riquer, professeur à la
Faculté des Lettres de Barcelone, Rosario, 22-24, Barcelone,
Espagne.
M. Cesare Segre, professeur à l'Université
de Pavie, via Pietro Panzeri, 10, I-20123 Milano.
Président : M. Gerard J. Brault, professeur au Department of
Romance Languages, Pennsylvania State University, University Park, Pennsylvania 16802, USA.
Vice-Présidents : M. Alberto Limentani, professeur à l'Université
de Padoue(†).
M. François Suard, professeur à l'Université de
Lille, rue de Fleurus, 40, F - 59000 Lille.
Secrétaire : Mlle Madeleine Tyssens, professeur à la Faculté de
Philosophie et Lettres de Liège, boulevard Frère-Orban, 43/071,
B - 4000 Liège.
—3—
MEMBRES FONDATEURS
Belgique : Mme Lejeune; MM. Jodogne et Horrent (†).
Espagne : MM. Menéndez Pidal (†) et Lacarra.
France : MM. Frappier (†) et Louis.
Grande-Bretagne : M. McMillan.
Italie : MM. Monteverdi (†), Roncaglia et Ruggieri.
Suisse : M. Burger (†).
COMITÉ DE DIRECTION
Les membres fondateurs et les membres du Bureau International
en font partie de droit. Chacune des Sections nationales y est
représentée par deux des membres de son bureau.
BUREAUX DES SECTIONS NATIONALES
Allemagne Fédérale : M. U. Mölk, professeur à l'Université de
Göttingen, président.
MM. G. Holtus, professeur à l'Université
de Mayence et P. Wunderli, professeur à l'Université de Düsseldorf.
Belgique : Mme J. Wathelet-Willem, agrégé de Faculté à l'Université de Liège, présidente.
M. J. Thomas, professeur à l'Université de Gand, viceprésident.
Mme M. Thiry-Stassin, chef de travaux à l'Université de
Liège, secrétaire-bibliographe.
Bulgarie : M. Th. Thomov, professeur honoraire à l'Université de
Sofia.
Espagne : M. M. de Riquer, professeur à l'Université de Barcelone, président
M. C. Alvar, professeur à l'Université de Alcalá de
Henares, Madrid, secrétaire-trésorier.
—4—
France : M. Cl. Regnier, professeur à la Sorbonne, président.
M. Fr. Suard, professeur à l'Université de Lille, secrétaire.
M. P. Bancourt, maître de conférences à l'Université de
Provence, trésorier.
M. J. C. Vallecalle, secrétaire-bibliographe.
Grande-Bretagne : M. I. Short, professeur à Birkbeck College,
Université de Londres, président.
M. C. Smith, professeur à St Catherine's College, Cambridge.
M. Ph. E. Bennett, professeur à l'Université
d'Edimbourg; Mlle A. E. Cobby, Université d'Edimbourg.
M. A. Kerr, University College, secrétairetrésorier.
Italie : M. R. Ruggieri, professeur à l'Université de Rome, président d'honneur.
M. E. Melli, professeur à l'Université de Bologne, président.
Mme G. Zaganelli, Université de Bologne, secrétaire-trésorier.
Japon : MM. T. Sato et T. Shimmura, professeurs honoraires des
Universités de Waseda et Nagoya, directeurs.
M. Yorio Otaka, professeur à l'Université d'Osaka,
secrétaire-trésorier.
Pays-Bas : M. Prof. Dr. H. van Dijk, Université de Groningue,
président.
Mme Drs. I. Spijker, Université d'Utrecht, secrétairetrésorier.
Mme Drs. C. Hogetoorn, Université d'Utrecht.
République Démocratique d'Allemagne : M. A. Dessau, professeur
à l'Université de Rostock.
Scandinavie : M. E. F. Halvorsen, professeur à l'Université d'Oslo,
président.
M. P. Skårup, Université d'Aarhus, secrétaire.
Suisse : M. J. Rychner, professeur honoraire à l'Université de
Neuchâtel, président d'honneur.
M. A. de Mandach, Université de Neuchâtel, président.
—5—
M. M. R. Jung, professeur à l'Université de Zurich, viceprésident.
Mme E. M. Roth, Berne, secrétaire-trésorière.
U.S.A. et Canada : Mme A. Colby-Hall, professeur à l'Université
Cornell, Ithaca, président.
Mme J. Williamson, vice-président.
M. R. Cook, University of Virginia, secrétairetrésorier.
M. J. L. Picherit, University of Wyoming,
secrétaire-bibliographe.
VIE DE LA SOCIÉTÉ
Les cotisations doivent être versées globalement par Section.
L'ordre de paiement, rédigé si possible en F. Belges, doit être
adressé au compte de Madeleine Tyssens « Rencesvals » 3401606908-44.
La règle est que chaque section fixe le montant de ses cotisations. Nous insistons pour que ces cotisations s'élèvent à une
somme au moins équivalente à 350 FB.
Il reste établi que le Bulletin n'est pas mis en vente en librairie.
Il ne sera cédé aux personnes qui ne font pas partie de la Société
qu'au prix de 450 FB.
Enfin, nous nous permettons de demander, dans l'intérêt commun, à tout membre de la Société qui aura publié un article ou un
ouvrage touchant de près ou de loin à l'épopée romane, de bien
vouloir, s'il veut être absolument sûr de voir son travail cité dans
le prochain Bulletin bibliographique, le signaler au secrétaire de sa
section nationale et à la rédaction liégeoise du Bulletin.
Le XIe congrès de la Société aura lieu du 22 au 27 août 1988 à
Barcelone.
Le Comité scientifique a retenu les thèmes suivants :
1. Les chansons de geste et les « cantares de gesta ».
a) Poèmes et mises en prose; b) Chroniques; c) Histoire populaire et « romancero ».
-6-
2. L'Espagne et la tradition épique en langue romane.
a) La géographie dans les chansons de geste; b) Gérone;
c) Chrétiens et païens.
3. Les représentations du monde dans l'épopée.
a) Individu et société; b) Cosmologie, perspectives religieuses,
mythologie et folklore; c) Incidences du droit féodal.
Toute correspondance relative au Congrès doit être adressée à :
Secretaría del XIo Congreso Internacional de la Société Rencesvals,
División I : Ciencias Humanas y Sociales, Universitat de Barcelona,
Gran Via de les Corts Catalanes, 585 08007 Barcelona (España).
—7—
IN MEMORIAM
Charles KNUDSON
(1903-1976)
Charles Knudson est mort depuis onze ans, et plusieurs de ses
collègues et de ses amis estiment que même après ce laps de temps il
convient de dédier quelques mots à sa mémoire dans ce Bulletin
consacré à un domaine central de ses préoccupations scientifiques.
Ils m'ont demandé de les écrire parce que j'ai été son collègue dans
la même Université, son ami durant de longues années et, comme
lui, chercheur dans les disciplines de la philologie romane et de la
littérature médiévale.
Il était né dans une famille suédo-américaine, à Sheboygan,
Wisconsin, un état fortement marqué de tradition scandinave.
Il prit son grade de « bachelor » à Dartmouth College, son MA et
son Ph.D à Harvard. Il enseigna à Buffalo (1928-1929), à l'Université de Michigan (1929-1940) et à Hamilton College (1940-1946),
où il était à la tête du Département des Langues Romanes. Cette
période fut interrompue par les années de guerre, et il servit en
Europe, de 1944 à 1946, comme membre de l'état-major de l'Office
d'information de la guerre, d'abord comme Représentant principal
(aux armées), ensuite comme délégué régional pour le Sud-Ouest
de la France. En 1946, il vint à l'Université d'Illinois à Urbana,
où il fut chef du Département de Français de 1954 à 1965. Il prit
sa retraite en 1972 pour des raisons de santé, mais resta à Urbana
jusqu'à sa mort.
Le monde de Knudson, c'était la France médiévale. Son travail
était estimé, comme était reconnu son rang dans le monde académique : il fut fait d'abord chevalier, puis officier de la Légion
d'Honneur. Il fut invité à contribuer à divers volumes d'hommage
offerts à des médiévistes français et belges, à savoir Maurice Delbouille (1964), Rita Lejeune (1969), Jean Frappier (1970), Félix
Lecoy (1973). Des revues comme Romania, Romance Philology
et Speculum lui étaient ouvertes. Romance Philology (vol. 30 [1977],
—9—
479-481) a publié sa nécrologie, un vivant portrait détaillé, rédigé
avec éloquence et chaleur par l'éditeur Yakov Malkiel.
Knudson, dans l'ensemble, abordait la littérature sous deux
angles : comme critique textuel et comme critique littéraire. Ces
deux aspects furent largement attachés à deux œuvres spécifiques :
la Chanson de Roland et Jehan de Saintré, roman de chevalerie
du quinzième siècle par Antoine de La Sale. Sur Saintré, Knudson
écrivit une dizaine d'études; la première parut dès 1927, la dernière
après sa mort en 1978. Le couronnement de cet ensemble fut
l'édition du texte en 1965, entreprise avec Jean Misrahi et publiée
dans la série Textes Littéraires Français.
Knudson était tout à fait conscient des cheminements par
lesquels lui-même arrivait au terme de ses entreprises scientifiques.
Dans divers passages insérés dans ses analyses, il a formulé ses
convictions épistémologiques, et ces passages rassemblés révèlent
l'image que leur auteur avait de lui-même en tant que philologue.
En 1949, Knudson donna son sentiment sur l'édition des
textes ancien français (Speculum 49, 513). L'occasion en était la
perception, à ce moment, de la technique éditoriale de Bédier.
Pour Knudson, Bédier était un maître mal compris : « There is in
the air what seems to me a superficial and not wholly authentic
Bédierism». Knudson naturellement adhérait au Bédier authentique : « The lesson in the work of Bédier seems something like
this : study hard the problem before you, explore it in every detail,
examine it from every side, test every conceivable hypothesis, submit
your views to your own counter-criticism, and to outside criticism
from good judges in the matter. Learn your Old French well —
very well — not to rewrite passages you find unsatisfactory in the
manuscript tradition, but so that you will be tempted less and less
to do so ». Et Knudson allègue avec enthousiasme une exhortation
de Bédier au critique textuel, qui exprime exactement ce qui était
pour lui, Knudson, la règle première de ce travail difficile :
« le grand secret est... de savoir déterminer où s'arrête notre
pouvoir de connaître. » Dans son essai lucide de 1950 sur les
études rolandiennes (Romance Philology, 4, 1-15) apparaissent quelques déclarations axiomatiques écrites dans l'esprit de Bédier et
qui caractérisent « a good and discerning judge of Roland scholarship » : « [to] be wary of extreme views and hypotheses which are
too fanciful for belief» / «the thing to do is to go back to the
poem ... to relive the story as the poet tells it, to try to find the inner
— 10 —
logic of his plot » / « a work of literature ... is not to be comprehended by the investigation of historical sources or other peripheral
questions, but must be looked at in itself. »
Telles étaient les règles fondamentales auxquelles s'en est tenu
fidèlement Charles Knudson et qui marquent son œuvre érudite,
sobre et précieuse.
Henry KAHANE.
Carla CREMONESI
(1913-1987)
Carla Cremonesi si è spenta il 17 marzo 1987. Aveva da pochi
giorni compiuto settantaquattro anni. Da tempo la sua salute non
era perfetta, ma i colleghi, gli amici e gli studenti che pur dopo
il collocamento fuori ruolo ancora la incontravano all'Università
nelle varie occasioni accademiche, o altrove, certo non pensavano
di perderla cosí repentinamente. Le sue migliori qualità intellettuali e più generalmente umane, la vivacità e il fervore negli studi,
la spontaneità e la cordialità del tratto, la disponibilità generosa,
si erano mantenute intatte negli anni, che anzi vi avevano aggiunto
una patina di saggezza e di distacco.
Nata a Milano il 13 marzo 1913, qui aveva percorso il curriculum studiorum fino alla laurea, conseguita sotto la guida di Angelo
Monteverdi. Era stata poi assistente di Antonio Viscardi, succeduto
al Monteverdi sulla cattedra di Filologia Romanza dell'Università
degli Studi; dopo la libera docenza aveva ricoperto incarichi di
insegnamento all'Università di Pavia, all'Università « L. Bocconi »
di Milano, alla stessa Statale di Milano; professore di ruolo
all'Università di Trieste e di Venezia, era tornata a Milano nel
1976 sulla cattedra che era stata dei suoi maestri.
In occasione del suo settantesimo compleanno un gruppo di
colleghi, discepoli ed amici le aveva offerto, come è consuetudine,
un volume in cui sono raccolti saggi e contributi suoi, sparsi in
riviste, atti accademici o miscellanee (Stadi romanzi di filologia e letteratura, Paideia, Ed. Brescia, 1984). La bibliografìa delle sue opere,
che come d'uso precede la raccolta (pp. XVII-XXIII), dà un «idea
dell'ampiezza dei suoi interessi e delle sue competenze, che investono
in particolare le letterature medievali di espressione francese e di
espressione provenzale, ma non trascurano la letteratura mediola— 11 —
tina (Rosvita, Tutto il teatro, Introduzione, traduzione e note a cura
di C.C., Milano, Rizzoli 1952), le altre aree romanze (Il « Vocabulario portuguez e latino » del padre Raphael Bluteau e Il « Diccionario de la Lengua Castellana ») e i secoli posteriori al medio evo
(Reminiscenze trobadoriche nella poesia di Clément Marot e di
qualche altro poeta francese del '500; Appunti per una storia del
« Médiévisme » in Francia nel sec. XVIII ecc.).
Nel complesso della sua opera si rispecchia la sua personalità
di universitaria, quale la rivelava del resto il rapporto diretto,
una personalità in cui alla passione e al gusto per la ricerca si
accompagnava un non meno sentito impegno didattico; mi riferisco
alle Nozioni di grammatica storica dell'antico francese e alle Nozioni
di grammatica storica provenzale, più volte riprese e ristampate,
e alla riedizione ampiamente rinnovata delle antologie di A. Viscardi (Antologia dei narratori francesi delmedio evo, ed. rin. da C.C. ;
Florilegio trobadorico, ed. rin. a cura di C.C.), libri a cui generazioni
di studenti devono l'introduzione alla filologia romanza e, più
ancora, ad aspetti determinanti e suggestivi della cultura medievale
o, per meglio dire, della cultura tout court.
Ad un atteggiamento analogo di disponibilità alla comunicazione
chiara e seria, fondata su di un'informazione accurata, si può
ricondurre la collaborazione ad opere di prestigio, anche se destinate ad un pubblico meno specialistico, quali il Dizionario Letterario
Bompiani delle Opere e dei Personaggi, il Dizionario Letterario
Bompiani degli Autori, il Dictionnaire des Lettres françaises, Le
Moyen Age, il Lexikon des Mittelalters.
Accanto alle ricerche sulla lirica francese del medio evo, di
cui è testimonianza il volume Lirica francese del Medio Evo, una
ricca scelta antologica commentata e preceduta da un' ampia Introduzione, ha avuto una parte dominante nell'opera di C.C. lo studio
della narrativa antico-francese. Nell'ambito del romanzo cortese
la C. ha dedicato una densa monografìa a Jean Renart, romanziere
del XIII secolo ed alcuni saggi ad aspetti particolari dell'opera di
Chrétien de Troyes.
Alla poesia epica la C. ha rivolto la sua attenzione fin dal
primo importante lavoro, « Chanson de geste » e « chanson de toile ».
Qui l'Autrice, movendo da uno spunto del Salverda de Grave,
che aveva rilevato delle affinità formali tra chanson de geste e ballade, conduce un'analisi serrata e minuziosa degli aspetti metrici e
stilistici delle chansons de toile di cui è stato conservato il testo e delle
— 12 —
più antiche chansons de geste, ma estende poi il discorso alla lirica
religiosa e ai poemetti agiografici e, inserendosi nel dibattito allora
ancor vivo sull'origine delle chansons de geste, si astiene correttamente dal formulare teorie generali, ma, pur legata alle posizioni
della critica di quegli anni, lascia intravvedere intuizioni sull'unità
dell'ambiente culturale in cui quelle opere sono nate, quale poi con
altra strumentazione critica sarà definito in tempi più recenti.
Contributi rilevanti per la conoscenza dell'epica antico-francese
sono pure le edizioni delle Enfances Renier. Canzone di gesta inedita
del sec. XIII e del Marciano XIII, pur non completata (Berta da
li pè grandi, Codice Marciano XIII, Introduzione, testo, note e
glossario; Berta e Milon-Rolandin, Codice Marciano XIII; Le
Danois Oger. Codice Marciano XIII).
Con la prima C.C. presenta il testo inedito di una canzone del
ciclo di Guglielmo d'Orange, illustrando in modo esaustivo nella
Introduzione i problemi inerenti alla tradizione manoscritta, ai
rapporti con le altre canzoni del ciclo dai quali risulta il carattere di
«incidence» della narrazione, agli aspetti particolari del tempo
e dello spazio in cui la narrazione stessa si colloca, all'identità
dell'autore.
Con il secondo impegno ecdotico la C. aveva cominciato ad
attuare il progetto di rieditare tutti i componimenti contenuti nel
Marciano XIII in volumi separati per « permettere, se non la risoluzione, certo la disamina di problemi che riguardano in particolare
ciascuno di essi, e che sono, in alcuni casi, problemi di natura
diversa, che investono un singolo testo e non tutti allo stesso modo »
riservandosi «successivamente ..., servendosi dei risultati particolari » di « prendere in esame problemi, eventuali, di carattere generale» (Berta da li pè grandi cit., pp. 7-8); ma già nell'ultimo dei
volumi editi, Le Danois Oger, il lungo contatto con i testi, la padronanza acquisita della materia le permettevano di formulare
alcune considerazioni generali sulla personalità del compilatore del
Codice e sulla lingua da lui usata. La morte ha purtroppo interrotto
la meritoria fatica.
La stima dei colleghi italiani che ne apprezzavano l'operosità
scientifica e l'onestà intellettuale aveva portato C.C. nel 1974 alla
presidenza della Sezione italiana della Société Internationale Arthurienne, di cui era stata segretaria-tesoriera dalla fondazione,
ma anche i colleghi stranieri le avevano dimostrato la loro considerazione invitandola a partecipare ad iniziative e ad opere collettive di prestigio.
— 13 —
Rievocando per altri la figura della collega, ed amica, mi piace
ricordare le parole con le quali Ella volle, con grande dignità e
cortesia, ringraziare i sottoscrittori del volume in suo onore e che
nella loro semplicità mi sembrano la sintesi più autentica della
personalità di Carla Cremonesi : « Non so fino a che punto io sia
meritevole di tanto onore; però, confesso, non senza una punta di
ambizione, che mi appare come il premio prezioso e ambito di una
lunga dedizione agli studi, che, spero, non si concluda oggi... Un
po' più venato di malinconia il congedo dai giovani, dagli allievi,
a cui ho cercato di dare tutto quello che ho potuto. »
Anna Maria FINOLI.
Winifred Mary HACKETT
(1908-1987)
Mary Hackett est morte le 13 août 1987, victime d'un accident
de la circulation, à Edimbourg, où elle s'était rendue pour le festival
annuel.
Elle fut présente au premier congrès de la Société Rencesvals à
Poitiers, et à tous les congrès postérieurs sauf celui de Pampelune et
Santiago, lorsqu'une fracture du poignet l'empêcha de voyager.
Elle fut membre du comité de direction de la Société pendant plusieurs années. Elle présenta une communication aux congrès
de Heidelberg et de Padoue, et participa activement aux autres
congrès, faisant de nombreuses interventions dans les discussions,
attirant l'attention le plus souvent sur des parallèles ou des contrastes à faire avec Girart de Roussillon; car, à vrai dire, ce texte fut au
centre de toutes ses recherches sa vie durant, à commencer par sa
thèse de doctorat de l'Université d'Oxford (D. Phil). Elle publia
son édition magistrale de ce texte dans trois volumes de la collection
SATF (1953-1955), et une étude linguistique approfondie, La
langue de Girart de Roussillon, en 1970. De plus elle écrivit une quinzaine d'articles, où elle examinait de sa façon rigoureuse les divers
aspects de ce texte difficile, et notamment la langue, la technique
littéraire, et la féodalité. La plupart de ces articles parurent dans des
Mélanges, témoignages de son amitié pour tant de spécialistes de
l'épopée et de la littérature occitane. Au fond, toute la littérature
méridionale la passionnait, et elle assistait également aux congrès
— 14 —
de langue et littérature d'oc. A sa mort même elle préparait pour le
deuxième congrès de l'Association Internationale d'Études Occitanes à Turin une communication sur l'article défini dans Girart de
Roussillon et en catalan.
Mary fit ses études à Lady Margaret Hall, Oxford, et enseigna
pendant plusieurs années dans une école à Manchester, où. elle
obtint en même temps sa maîtrise (M.A.), avant de poursuivre ses
recherches à Somerville College, Oxford, et à Paris. La guerre interrompit le progrès de ses recherches, mais après deux années comme
professeur de lycée à Birmingham, sa ville natale, elle fut nommée
«lecturer» à l'Université de Dundee (1944), et en 1955 «reader»
à King's College, Londres. La maladie de sa sœur l'amena à prendre
une retraite anticipée afin de retourner à Birmingham pour la
soigner. Nous étions alors très heureux à l'Université de Birmingham d'inviter Mary à nous aider dans l'enseignement de l'ancien
français, et c'est ainsi que pendant huit années nos étudiants purent
apprécier son vaste savoir et son amour pour la langue et la littérature du moyen âge.
Sa retraite fut particulièrement fructueuse et active. Grande
voyageuse,' elle assista aux congrès, visita des pays lointains, y
compris la Russie et les îles Bahamas, continua à publier des articles,
travailla à une traduction en français moderne de Girart de Roussillon, qui malheureusement reste inachevée à sa mort, commença
l'étude du russe, prit des leçons de piano, suivit des cours de musique, et surtout s'engagea passionnément dans les problèmes de
l'environnement : elle était membre actif de l'Association « Friends
of the Earth » et du Green Party, pour lequel elle fut candidate aux
élections municipale et parlementaire l'année même de sa mort.
Parler de mort prématurée à propos d'une personne qui s'approchait de son soixante-dix-neuvième anniversaire, peut sembler
insolite; la formule est juste pourtant dans le cas de Mary Hackett,
qui est toujours restée jeune de cœur.
Elle éprouvait toujours de la sympathie pour les jeunes, et les
encourageait constamment dans leurs efforts divers. Il est typique
de sa personnalité généreuse qu'elle n'était nullement jalouse de son
travail sur Girart de Roussillon, mais souhaitait que d'autres
qu'elle, des spécialistes plus jeunes, se penchent sur ce texte dans le
but de résoudre les nombreux problèmes qu'elle y discernait. En
Mary Hackett, une grande âme bienveillante a disparu, laissant un
vide dans le cœur de tous ses amis.
Leslie C. BROOK.
— 15 —
LISTE DES ABRÉVIATIONS
A.A. Bologna : Atti della Accademia delle Scienze dell'istituto di
Bologna, Classe di Scienze morali.
A.A. Verona : Atti e Memorie della Accademia di agricoltura,
scienze e lettere di Verona
: Annales de Bourgogne
A.B.
: Annales de Bretagne
A.Br.
: Annales de l'Est
A.E.
: Annales. Economies, sociétés, civilisations.
A.E.S.C.
: Archives d'Histoire doctrinale et littéraire du
A.H.D.L.
moyen âge
: Annali dell'Istituto Orientale di Napoli (sezione
A.I.O.N.
romanza)
: Atti dell'Istituto Veneto di scienze, lettere ed arti,
A.I.Ven
Classe di scienze morali, lettere ed arti
: Annales du Midi
A.M.
Archiv ou
: Archiv für das Studium der Neueren Sprachen
A.S.N.S.
B.R.A.E.
B.B.S.R.
B.E.C.
B.H.
B.H.R.
B.H.S.
B.I.F.G.
B.R.A.B.L.B.
B.T.D.
C.C.M.
:
:
:
:
:
:
:
:
Boletín de la Real Academia Española
Bulletin Bibliographique de la Société Rencesvals
Bibliothèque de l'Ecole des Chartes
Bulletin hispanique
Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance
Bulletin of Hispanic Studies
Boletín de la Institución Fernán González
Boletín de la Real Academia de Buenas Letras
de Barcelona
: Bulletin de la Commission royale de Toponymie
et Dialectologie
: Cahiers de Civilisation médiévale
— 17 —
C.H.L.R.
: Cahiers d'Histoire des Littératures romanes (voir
C.L.
C.N.
C.R.A.
C.S.
:
:
:
:
D.A.I.
: Dissertation Abstracts International
Est. Rom.
Et.
Et. Angl.
Et. Germ.
Et. It.
:
:
:
:
:
FeL.
F.M.
F.S.
: Filologia e letteratura
: Filologia moderna
: French Studies
G.R.M.
G.S.L.I.
: Germanisch-Romanische Monatsschrift
: Giornale Storico della Letteratura italiana
H. Rev.
Hisp.
: Hispanic Review
: Hispania
IL.
I.M.U.
: L'Information littéraire
: Italia medioevale e umanistica
J.S.
: Journal des Savants
Let. rom.
LI.
Lit.
L.L.
L.N.
:
:
:
:
:
M.A.
Med. Aev.
M.I. Lomb
: Le Moyen âge
: Medium Aevum
: Memorie dell'Istituto Lombardo di Scienze e Lettere
R.Z.L.G.)
Comparative Literature
Cultura neolatina
Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions
Cultura e Scuola
Estudìs romanics
Etudes
Etudes anglaises
Etudes germaniques
Etudes italiennes
Lettres romanes
Lettere italiane
Littérature.
Linguistica e letteratura
Lingua Nostra
— 18 —
M.L.N.
M.L.R.
M.P.
M.R.
M.S.
:
:
:
:
:
Neoph.
N.M.
N.R.F.H.
: Neophilologus
: Neuphilologische Mitteilungen
: Nueva Revista de Filología Hispánica (Méjico)
P.
P.H.
P.M.
P.M.L.A.
Po.
P.Q.
:
:
:
:
:
:
Q.L.L.
: Quaderni di lingue e letterature
R.B.A.M.
R.B.P.H.
R.E.I.
R.F.
R.F.E.
R.H.
R.H.E.
R.H.E.F.
R.H.T.
R.I.Lomb.
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
Revista de Bibliotecas, Archivos y Museos
Revue Belge de Philologie et d'Histoire
Revue des Etudes Italiennes
Romanische Forschungen
Revista de Filologìa Española
Revue historique
Revue d'histoire ecclésiastique
Revue d'Histoire de l'Eglise de France
Revue d'Histoire des textes
Rendiconti dell'Istituto Lombardo, Classe di Lei
tere e Scienze Morali e Storiche
R.J.
R.L.C.
R.L.R.
R.Li.R.
R.M.A.L.
R.N.
Rom.
Rom. N.
R. Phil.
R.R.
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
Romanistisches Jahrbuch
Revue de Littérature Comparée
Revue des langues romanes
Revue de linguistique romane
Revue du moyen âge latin
Revue du Nord
Romania
Romance Notes
Romance Philology
Romanic Review
Modern Language Notes
Modern Language Review
Modern Philology
Medioevo Romanzo
Mediaeval Studies
Paidea
Provence historique
Perspectives médiévales
Publications of Modern Language Association
Poétique.
Philological Quarterly
— 19 —
R.S.H.
R.Z.L.G.
: Revue des Sciences humaines
: Romanistische Zeitschrift für Literaturgeschichte
(voir C.H.L.R.)
S.F.
S.F.I.
S.M.
S.M.V.
S.P.C.T.
Spec.
St. Neoph.
:
:
:
:
:
:
:
T.L.S.
Tra Li Li
: The Times Literary Supplement
: Travaux de Linguistique et de Littérature
Vox Rom.
: Vox Romanica
Z.F.S.L.
Z.R.P.
: Zeitschrift für französische Sprache und Literatur
: Zeitschrift für romanische Philologie
Studi Francesi
Studi di filologia italiana
Studi medievali, 3e serie
Studi Mediolatini e Volgari
Studi e problemi di critica testuale
Speculum
Studia Neophilologica
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ALLEMAGNE (*)
TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS
1.
FIRCHOW, Evelyn Scherabon et HEYDEL, Edwin H. (éds.) :
Einhard, Vita Caroli Magni, The Life of Charlemagne.
The Latin Text with a New English Translation, Introduction and Notes, Dudweiler, AQ-Verlag, 1985 (Bibliotheca
Germanica, 3), 143 pages.
ÉTUDES CRITIQUES
2. AA.VV., BENDER, Karl-Heinz et KLEBER, Hermann (éds.) :
Les épopées de la croisade. Premier colloque international
(Trèves, 6-11 août 1984), Wiesbaden, Stuttgart, Steiner
Verlag, 1987 (Beihefte zur Zeitschrift für Französische
Sprache und Literatur, N.F., 11), VII-194 pages.
[Il s'agit du volume annoncé par M. Kleber dans son
compte rendu du colloque, paru dans R.Z.L.G., 9, 1985,
pp. 443-452; voir Bulletin 18, n° 17.]
3.
BENDER, Karl-Heinz : Retour à l'histoire : les dernières épopées du premier cycle de la croisade dans Les épopées de la
croisade, pp. 98-104.
[Alors que l'épopée la plus ancienne de la croisade, la
Chanson d'Antioche, avait marqué une rupture très nette
avec la tradition épique, les deux épopées suivantes, la
Conquête de Jérusalem et Les Chétifs, se sont rapprochées
(*) Rédaction : Michael Heintze, avec le concours de Françoise Quintin.
— 21 —
de nouveau des chansons de geste traditionnelles. Les
épopées intermédiaires, qui chantent la préhistoire biographique et dynastique de Godefroid de Bouillon, sont caractérisées par le mélange entre la chanson de geste d'une part
et d'autre part le conte des fées, le roman et l'hagiographie.
Dans le troisième quart du XIIIe siècle, plusieurs continuations s'adjoignent à la Conquête de Jérusalem (deuxième état
du premier cycle). Elles renouent avec l'histoire et reproduisent plusieurs données politiques fondamentales de l'histoire du premier royaume de Jérusalem. Une grande partie
des personnages qui apparaissent dans les continuations,
sont historiquement attestés. Elles rapportent de nombreux
événements historiques isolés, mais elles ne constituent pas
une présentation fidèle de l'histoire du premier royaume de
Jérusalem. Elles évoquent le parti musulman avec peu de
sens historique, elles combinent des événements, elles attribuent des faits à des personnages qui n'y ont pas pris part;
elles amalgament des personnages, grossissent des détails et
contiennent des additions fictives en partie idéalisantes, en
partie fantastiques. Elles représentent donc une chronique
poétisée de forme épique. A l'époque où le deuxième royaume
de Jérusalem connaissait un déclin interne et externe ininterrompu, les continuations de la Conquête de Jérusalem
signifiaient un retour au brillant passé du premier royaume.
Les problèmes contemporains se trouvaient résolus dans le
passé des continuations de la Conquête. Elles constituent
l'image inversée du déclin contemporain. Les victoires du
passé compensent les défaites et contiennent pour l'avenir
une invitation à se défendre. A un moment où il ne pouvait
plus être question d'un gouvernement organisé, les continuations racontent une histoire de rois qui s'affirment dans une
monarchie forte. Dans les additions fictives à la tradition
historique, deux problèmes fondamentaux des Etats croisés
se trouvent résolus. La conversion de princes musulmans et
leur fraternité d'armes auraient pu empêcher que les chrétiens
continuent à former un corps étranger en Orient. L'autre
solution aurait été une aide suffisante venant de l'Occident.
Parmi bien des surcompensations, la plus éminente est la
récupération du prestige de Saladin au profit des Francs
d'Outremer. Les continuations omettent donc la décadence
finale du premier royaume de Jérusalem, précisément parce
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que le déclin menaçait le deuxième. Elles se terminent sur
une conjoncture qui offre encore une perspective de salut :
un armistice avec Saladin et une guerre fratricide des musulmans. Une telle situation correspondait aux perspectives
que souhaitaient les chrétiens en ce XIIIe siècle finissant.
Dès le XIIe siècle, le premier royaume de Jérusalem fait
figure de second âge héroïque de la noblesse française à
côté de l'âge carolingien. Dans le troisième état du premier
cycle, on voit s'accentuer le retour à l'histoire du passé et
l'idéalisation de celle-ci. Après la chute du deuxième royaume
de Jérusalem, les continuations n'apportaient plus l'idéalisation d'une situation désespérée, mais servaient de compensation à une catastrophe en cours ou terminée. Au XIVe
siècle, le deuxième cycle de la croisade, qui se réfère à un
passé perdu et définitivement clos, s'adapte à cette situation
totalement altérée en se tournant de plus en plus vers le roman
et la fiction.]
4.
BONATH, Gesa : Reflets des croisades dans la littérature
allemande, dans Les épopées de la croisade, pp. 105-118.
[Il n'existe pas de texte épique moyen-haut-allemand équivalent aux épopées de croisade françaises. Cela s'explique
par le rôle que les Allemands ont joué dans les événements
des croisades. Lors de la phase héroïque de la croisade de
1097-99, la participation allemande était si insignifiante
qu'elle ne pouvait pas susciter de transfiguration littéraire.
Il n'existe pas de possibilité d'identification nationale avec
cette entreprise et, par là, pas de formation de mythes.
Pour la conscience de l'époque, Godefroid de Bouillon n'est
pas Allemand, bien qu'il soit vassal de la couronne allemande
en tant que duc de Basse Lorraine. Les croisades suivantes
auxquelles les empereurs allemands participèrent à la tête
de troupes importantes s'achevèrent de façon plus ou moins
catastrophique. C'est pourquoi en Allemagne la littérature
épique passe sous silence les événements historiques. C'est
surtout la poésie lyrique qui est au service de la propagande
de la croisade, bien que quelques auteurs épiques prennent le
thème des croisades et partagent les idées professées par les
prédicateurs de la guerre sainte. Le premier roman qui nous
transporte dans l'Orient des croisés, est le König Rother,
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qui n'est pas seulement l'expression de ressentiments antibyzantins en Allemagne vers 1160, mais bien aussi un essai
de compensation des expériences négatives de la deuxième
croisade. Le véritable but de l'auteur est alors de montrer
la supériorité de l'Empire d'Occident, tandis que pour
discréditer les païens, il se contente de quelques clichés.
Dans le Herzog Ernst, le thème des croisades joue également
un rôle secondaire, bien que le héros entreprenne effectivement une expédition pour secourir le Saint Sépulcre. Mais sa
décision de partir en croisade ne résulte que de l'échec de
son insurrection contre son suzerain. Même chez les peuples
exotiques, l'auteur ne peut pas voir la noblesse païenne
autrement que la haute aristocratie européenne, et il ne peut
pas considérer l'antagonisme religieux comme un prétexte
suffisant à la justification de tueries. Dans son Ruolantes
liet, le curé Conrad forme les protagonistes selon son idéal
du miles christianus, mais en dépit de la propagation de cet
idéal de chevalier ascético-religieux, l'œuvre de Conrad n'est
pas un texte de propagande pour une expédition effective
en Terre Sainte. Le roman du Graf Rudolf fait tomber morceau par morceau l'illusion avec laquelle le héros croisé
s'est mis en route; la réalité des guerres entre' chrétiens et
païens fait vite mentir la propagande qui avait séduit Rudolf.
Dans son Parzival, Wolfram d'Eschenbach n'ignore pas la
différence de religion, et il sait que les païens sont exclus de
la voie du salut. Mais ceci n'est pas une raison pour se
faire la guerre. Il lui paraît inconcevable de définir les infidèles
comme créatures du diable et de les anéantir. Les païens
sont l'incarnation des valeurs aristocratiques, et Wolfram
essaie d'imaginer les païens comme des êtres semblables aux
chrétiens et en même temps différents, et de faire justice
à leur diversité. La guerre contre les infidèles devient le
problème central du Willehalm de Wolfram. Pour lui, Dieu
a créé tous les hommes de sa propre main et selon son image.
C'est pourquoi il appelle péché tout massacre des païens
qui ne savent rien de Dieu, si inévitable et justifiée que soit la
guerre. Par son incarnation, Dieu s'est fait le parent de tous les
hommes. Au chrétien, le baptême offre la chance de connaître
ce lien de parenté. Que cette chance soit refusée aux païens
semble poser à Wolfram un problème douloureux. Il ne cesse
pas d'orienter notre regard vers l'absurdité cruelle de ce car— 24 —
nage; il semble estimer qu'il tient uniquement à Dieu de
décider si, quand et comment les païens s'apercevront de la
grâce qui leur confère le statut d'enfant de Dieu et que ce
n'est en rien l'affaire des hommes d'en juger. Au XIIIe siècle,
la conception wolframienne du païen est sans cesse reproduite, mais on retourne presque toujours à la position
dogmatique vis-à-vis de la guerre sainte, ce qui aboutit à une
attitude fort contradictoire à l'égard des païens. L'auteur
de l'épopée historisante de la Kreuzfahrt des Landgrafen
Ludwig des Frommen von Thüringen est un partisan de la
tradition héritée de Wolfram. Les faits historiques de la
troisième croisade n'intéressent qu'à cause de la personne
du landgrave, dont la sainteté et la chevalerie exemplaire
découlent de ses exploits de combattant croisé. Il n'y a pas
de tensions réelles entre chrétiens et païens; elles n'existent
dans le camp des fidèles que par rapport aux Français, que
l'auteur charge de traits négatifs afin d'accroître la gloire des
guerriers allemands. Chez lui, l'idéal du comportement
chevaleresque vis-à-vis de l'adversaire, tout comme la légitimité de la guerre sainte, obtiennent une valeur normative,
sans qu'il s'aperçoive du caractère contradictoire de ces deux
valeurs.]
5. BUSCHINGER, Danielle : Das Inzest-Motiv in der mittelalterlichen Literatur, dans KÜHNEL, Jürgen, MÜCK, HansDieter, MÜLLER, Ursula et MÜLLER, Ulrich (éds.), Psychologie in der Mediävistik. Gesammelte Beiträge des Steinheimer Symposions, Göppingen, Kümmerle Verlag, 1985
(Göppinger Arbeiten zur Germanistik, 431), pp. 107-140.
[Cet article discute les attestations médiévales les plus
célèbres du motif de l'inceste, mais il s'agit d'une vue d'ensemble qui ne prétend pas à être ni une collection complète
ni une interprétation approfondie de toutes les œuvres mentionnées. L'article contient, aux pages 113 et 114, quelques
remarques sur l'inceste de Charlemagne avec sa sœur; selon
cette tradition, la chute de Roland peut être considérée comme
punition du péché monstrueux commis par l'empereur. Il
est possible que la fin du monde arthurien dans La Mort le
Roi Artu par suite de l'inceste d'Artus avec sa demi-sœur
soit un calque de la catastrophe de Roncevaux.]
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6. COOK, Robert Francis : Idéologie de croisade et thématique
courtoise dans les dernières épopées de la croisade, dans
Les épopées de la croisade, pp. 132-138.
[Le deuxième cycle de la croisade d'une part, les derniers
avatars du cycle romanesque d'Alexandre le Grand d'autre
part, fournissent au public l'image d'un passé prestigieux,
tout en affirmant la possibilité d'un avenir non moins glorieux. Un des traits saillants des derniers textes épiques
sur la guerre sainte est le mélange des deux thèmes de
l'amour et de la guerre. Comme chez les héros du Cycle du
Paon, la délicatesse des manières et des sentiments alterne
souvent avec la férocité guerrière chez les héros du deuxième
cycle, révélant ainsi une certaine unité dans la conception
du chevalier malgré les différences dans le cadre idéologique.
Dans le deuxième cycle, les chevaliers chrétiens et musulmans
ne sont nullement des ennemis implacables, parlant des
langues mutuellement incompréhensibles, séparés par une
cloison idéologique étanche. Leurs rapports sont de nature à
leur permettre de lier connaissance, de partager des fêtes
et de faire preuve d'une politesse mutuellement respectueuse.
Tandis que les plus anciens poèmes du cycle de la croisade
ne font guère de place au récit de liaisons amoureuses entre
des héros chrétiens et des femmes sarrasines, les textes
tardifs introduisent cette thématique courtoise de l'amour
noble et inspirateur entre ennemis, bien que de telles amours
puissent paraître à première vue déplacées dans le contexte
de la croisade. Mais le thème de l'amour n'est pas toujours
présenté sous un jour parfaitement favorable dans le deuxième
cycle, car l'amour des héros croisés envers les Sarrasines ne
reste jamais lointain : ils font directement la connaissance
de ces femmes au cours de trêves, de festins et de tournois.
Le deuxième cycle présente, à travers la conduite amoureuse
de ses personnages, une analogie assez frappante avec le
Cycle du Paon. Ici le thème d'un amour entre une jeune
fille et un chevalier ennemi peut paraître plus naturel, car la
barrière religieuse n'existe pas. Les romans du Cycle du
Paon ont en commun avec les chansons de geste contemporaines sur la croisade une alternance entre des scènes de combat et des scènes où l'on parle d'amour dans un cadre
luxueux. Dans les deux cas, cet amour franchit les bornes
— 26 —
imposées en principe par la guerre, pour unir les chevaliers
envahisseurs aux femmes dans la ville attaquée.]
7.
CRIST, Larry S. : « Baudouin de Sebourc » ; structures, thèmes, fins, dans Les épopées de la croisade, pp. 139-150.
[Baudouin de Sebourc a comme thème principal la félonie,
et la fonction principale de ce poème est de servir d'illustration aux querelles entre chrétiens, qui vont causer à la longue
la destruction de l'œuvre de Godefroid de Bouillon. Dans
Baudouin, il y a un méfait originel dans la dépossession
radicale d'Ernoul de Nimègue et celle de sa famille. Le poème
donne une réponse au problème de l'établissement des
quatre fils. On s'attend à ce que le royaume que Gaufroi
s'est injustement approprié soit rendu à son héritier légitime;
pourtant on ne voit jamais le fils aîné d'Ernoul, Esmeré,
installé dans sa juste position de roi de Nimègue. Cependant
Esmeré est le centre d'une autre séquence, commencée dans
le poème, mais dont la fin n'est que promise. L'effet produit
par ces trois séquences sert à trois fins : 1) interne, littéraire : il fait de Baudouin une entité cyclique, non une
entité en soi, poussant ses auditeurs à chercher ses continuations; 2) externe, personnelle : c'est une monition montrant les effets désastreux des péchés de la concupiscence et
de la dissension entre chrétiens; 3) externe, historique :
il souligne le besoin de restaurer la perte historique principale
et il servirait donc comme propagande pour une nouvelle
croisade.]
8.
DOBOZY, Maria : The Theme of the Holy War in German
Literature, 1152-1190 : Symptom of Controversy between
Empire and Papacy?, dans Euphorion, 80, 1986, pp. 341362.
[Excepté le Ruolantes liet, il n'existe pas d'épopée typique
de la croisade dans la littérature allemande du XIIe siècle.
Comparées au cycle français de la croisade ou au Ruolantes
liet, les œuvres allemandes qui décrivent des campagnes
contre les païens ne peuvent pas être appelées des épopées
de la croisade, parce qu'elles n'ont pas de fondement historique. Herzog Ernst, König Rother, l'Oswald de Munich,
Orendel et Salman und Morolf contiennent quand même des
— 27 —
formules appartenant au champ sémantique de la croisade.
L'auteur se pose la question de savoir si les campagnes décrites dans Oswald et Orendel sont de vraies croisades. Les
combats dans ces épopées montrent tous les traits caractéristiques de la croisade sauf un seul : le pape en est
complètement exclu. Par conséquent, c'est le roi qui joue le
rôle d'advocates dei, et son succès dans la guerre sainte souligne la sainteté de la personne et de la fonction royales.
C'est le sujet de la querelle entre le Saint-Empire romain
germanique et la papauté tout le long du XIIe siècle. Ces
œuvres ont été créées dans le milieu politique allemand
après la deuxième croisade, quand l'Empire avait perdu
beaucoup de son pouvoir politique et spirituel. Elles reflètent
la politique vigoureuse de Frédéric Barberousse et le but de
plus en plus nationaliste des croisades. Elles ne mentionnent
pas le pape dans le contexte de la croisade, parce que c'est un
moyen de dégrader l'adversaire que de le passer sous silence.
Par l'élimination du pape, originellement initiateur et guide
spirituel de la croisade, on essaye d'interpréter cette entreprise
du point de vue allemand. Les épopées reflètent la conception
selon laquelle la monarchie allemande devrait être secourue
dans ses efforts pour regagner la supériorité sur la papauté
en Europe, position politique partagée par plusieurs groupes
en Allemagne. C'est probablement le curé Conrad qui, dans
son Ruolantes liet, a le premier doté le roi de la fonction
papale et qui a ainsi créé une position théocratique pour le
monarque. Cette nouvelle conception fut reprise dans Oswald et Orendel. Dans ces épopées, la guerre contre les
païens a deux buts interdépendants : d'une part, elle sert
à l'expansion de la chrétienté, d'autre part, elle vise à consolider le pouvoir politique basé sur l'unanimité et la coopération
du seigneur et de ses vassaux. Ce n'est que dans les œuvres
allemandes que l'autorité et la fonction papales reviennent
désormais au roi. Par contre, dans les épopées françaises,
ou bien les relations entre le roi et le pape sont excellentes,
ou bien le roi ne joue aucun rôle dans la croisade. Dans son
Ruolantes liet, le curé Conrad redécouvre la légende de
Charlemagne comme instrument permettant de soutenir les
prétentions impériales face à la papauté, pourvu que Charlemagne soit proclamé le prédécesseur des empereurs allemands. Contrairement à sa source française, le Ruolantes
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liet représente un état plus récent de l'idée de la croisade en
la peignant comme un événement eschatologique et en
transférant le róle du héros de Roland à Charlemagne, protecteur de l'Église et empereur de la chrétienté unifiée. La
canonisation de Charlemagne devait souligner que les empereurs allemands étaient les successeurs légitimes à son
empire séculier et spirituel; c'était une manifestation politique
autant contre la France, dont les rois prétendaient aussi à la
couronne impériale, que contre le pape, dont Frédéric Barberousse contestait la supériorité. Dans le Ruolantes liet et
surtout dans Oswald et Orendel, le thème de la guerre sainte
menée par un roi enraciné dans la tradition allemande
prouve qu'à la suite de la deuxième croisade les poètes allemands commençaient à reconnaître des différences entre des
groupes nationaux et que la conscience de l'unité nationale
germait dans leur esprit. En excluant le pape, le Ruolantes
liet, Oswald et Orendel expriment un point de vue neuf opposé
à un autre déjà courant et qui est représenté dans la littérature
allemande par Graf Rudolf, qui inclut le pape dans la croisade.
Son attitude bienveillante envers la papauté met cette œuvre
en contraste avec les trois autres épopées et l'insère plutôt
dans la tradition française. Cela s'explique par le fait que
Graf Rudolf a comme source une chanson de geste perdue.
L'appel à la croisade par le pape était pour les Allemands
une conception française. Pour ceux qui envisageaient de
fortifier l'autorité impériale et d'intégrer le thème de la croisade dans la littérature allemande, il était donc nécessaire
d'exclure le pape et en même temps d'éviter des matériaux
et des éléments de style littéraires français.]
9. DUPARC-QUIOC, Suzanne : Un poème latin du XIIe siècle
sur la première croisade par Gilon de Toucy, augmenté par
Fulco, dans Les épopées de la croisade, pp. 35-49.
[Il existe de ce poème en cinq livres sept manuscrits, dont
l'un ajoute un prologue rimé en trois livres sur les débuts de la
croisade jusqu'à la prise de Nicée. Ce prologue est, comme
d'autres interpolations que seul ce manuscrit connaît — des
vers isolés et un livre entier sur la prise d'Edesse par Baudouin — l'œuvre de Fulco. Fulco est d'origine lorraine et
il écrit entre 1118 et le début du dernier tiers du XIIe siècle.
C'est un admirateur de Godefroid de Bouillon. Sa source
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principale est Albert d'Aix, qu'il suit de très près dans les
livres I et III du prologue, tandis que le livre II présente des
originalités remarquables.
Dans ce livre II, il y a aussi des traces d'une tradition
épique plus ancienne du remaniement de la Chanson d'Antioche par Graindor, tradition selon laquelle c'est le Soudan
de Perse lui-même et non pas Corbaran qui vient aider
Soliman dans la bataille de Civetot. Il y a encore plusieurs
autres additions dans ce manuscrit, qui sont des emprunts
à la Chanson d'Antioche. Gilon de Toucy, d'origine bourguignonne, compte parmi les humanistes du XIIe siècle.
Les modèles de style de cet admirateur de Bohémond sont
Licinius Macer, Virgile et Horace. Il fait des allusions fréquentes à la littérature grecque et latine, beaucoup plus
rarement à la Bible. Ses sources sont tout d'abord les Gesta
de l'anonyme, puis Robert le Moine et Raymond d'Aguilers,
mais il omet les événements désagréables qui entachent le
prestige des chrétiens, des miracles, des suppositions et des
on-dit invérifiables. Quelques autres de ses suppressions sont
spécialement favorables à Bohémond. Ce que Gilon aime
développer plus longuement que ses sources, ce sont les combats, les massacres et les sermons. De plus, on trouve dans
son poème quelques emprunts à la Chanson d'Antioche.]
10. EMPLAINCOURT, Edmond A. : Étude des interpolations dans
«La Chanson du Chevalier au cygne et de Godefroi de
Bouillon » ; état de la question, dans Les épopées de la
croisade, pp. 126-131.
[La Chanson du Chevalier au cygne et de Godefroid de
Bouillon est préservée par deux manuscrits de la deuxième
moitié du XVe siècle, R et L. Quant à l'épisode du loup
Papion, R rapporte les faits tels que le premier cycle les
raconte, tandis que L les abrège. Il y a deux interpolations
essentielles dans R : le combat de Baudouin de Beauvais
contre la mère du serpent et un premier épisode de l'histoire
de Labigant qui en précède un autre, commun à R et L. Les
sources de la Chanson originale sont moins composites que la
seule lecture de R ne le laissait entendre, surtout en ce qui
concerne les deux premiers tiers du poème jusqu'à la mort
de Godefroid. Il est évident que la distance entre les deux
cycles de la croisade provient moins d'un remaniement total
— 30 —
par un auteur unique que d'additions ou de résumés successifs opérés par des scribes désireux d'apporter leur contribution au travail qu'ils copiaient. Certains, comme R, étaient
mieux informés sur des poèmes du premier cycle; d'autres,
comme L, sur les poèmes qui finiront par composer le
deuxième. D'autres encore n'ont pas hésité à supprimer ou
à réduire certains épisodes présents à l'origine.]
11. ENDRES, Rolf: Zum Wortinhalt von «angest» im Rolandslied des Pfaffen Konrad, dans KÜHNEL, Jürgen, MÜCK,
Hans-Dieter, MÜLLER, Ursula et MÜLLER, Ulrich, (éds.),
Psychologie in der Mediävistik. Gesammelte Beiträge des
Steinheimer Symposions, Göppingen, Kümmerle Verlag,
1985 (Göppinger Arbeiten zur Germanistik, 431), pp. 79105.
[En moyen-haut-allemand, angest peut désigner 1) une
détresse physique qui existe réellement, 2) l'attente d'une
détresse physique ou psychique, la menace d'une gêne
anticipée par l'imagination. Cet article ne s'occupe que des
attestations de la seconde nuance dans le Ruolantes liet
du curé Conrad, et surtout des vers 6075-78. L'intimité du
lien affectif de Charlemagne envers Roland est exagérée
et exclusive, l'empereur s'accroche à lui d'une manière
infantile, son désir d'être près de Roland frise l'homosexualité. La peur de Charlemagne de perdre cette personne qui
lui est plus chère que toutes les autres voile donc une peur
bien fondée de ses désirs libidineux, dont sa peur névrotique
est une transformation directe. La souplesse de Charlemagne envers ses conseillers exprime aussi son attitude
ambiguë : sa conscience, qui lui fait ressentir comme
coupable et démesuré son amour de Roland, le pousse à se
séparer de son parent proche, tandis que son instinct le fait
se refuser à cette séparation. Face à la mort imminente de
Roland, Charlemagne montre des symptômes de mélancolie : son humeur vacille entre les transports de passion et
l'accablement, il se sent coupable, il s'accuse lui-même, il
éprouve un besoin d'être puni. De même selon la littérature
médicale du moyen âge, p. ex. les Libri duo de melancholia
de Constantinus Africanus (XIe siècle), Charlemagne est un
mélancolique dans l'œuvre de Conrad. L'attitude de l'empereur ressemble ici à la tristitia ou acedía, péché principal
— 31 —
qui, déjà dans les Moralia in Iob de Grégoire le Grand,
dans le Poenitentiale Theodori (XIIe siècle) et dans la Summa
Theologiae d'Albert le Grand, est décrit par des tournures
qui rappellent les symptômes de la dépression : Charlemagne
a toujours peur de perdre l'objet aimé, il est disposé à des
sentiments de culpabilité, il est passif, apathique, embarrassé,
désespéré, sa conduite dépend d'autrui.
L’angest de Charlemagne aux vers 6075-78 désigne donc
la peur d'être délaissé d'un homme dépressif. Les deux premiers rêves de Charlemagne s'intègrent parfaitement dans la
structure de sa personnalité : dans le rêve de la lance et dans
celui de l'ours, l'empereur se punit lui-même, une punition
consciente et publique qu'il s'infligerait pour l'amour excessif
qu'il éprouve pour Roland lui étant impossible. La conscience
de l'empereur demande satisfaction pour une faute grave
qui n'est nulle part précisée dans le Ruolantes liet. Conrad
reprend vraisemblablement la vieille tradition du péché de
Charlemagne, mais il l'élabore en soulignant le fait que
l'empereur éprouve fréquemment de la peur. En donnant
ainsi beaucoup plus de relief aux symptômes de la peur de
Charlemagne et à ses réactions dépressives que ne l'a fait
l'auteur de la Chanson de Roland d'Oxford, Conrad a transformé le caractère de l'empereur.]
12. GRILLO, Peter R. : Considérations sur la version de LondresTurin des continuations du premier cycle de la croisade,
dans Les épopées de la croisade, pp. 91-97.
[Les manuscrits British Library Add. 36615 et Turin,
Biblioteca nazionale universitaria L III 25 poursuivent l'histoire de la croisade depuis l'installation des barons à
Jérusalem sous Godefroid de Bouillon jusqu'à l'avènement
de Saladin comme nouveau chef des païens. Ils contiennent
donc, entre autres, la matière faisant suite à la Conquête de
Jérusalem. Les deux textes sont assez proches à tous égards
pour nous permettre de parler d'une seule version. Le cadre
chronologique qui figure dans ces textes fut déjà l'objet d'une
autre suite, d'une facture assez différente, conservée dans le
manuscrit 12.569 de la Bibliothèque Nationale de Paris.
Dans les anticipations on peut entrevoir un sommaire,
sinon un véritable programme, de développements narratifs
au-delà des matériaux qui nous sont parvenus. On y décèle
— 32 —
l'ampleur que prenait la geste poétique de la croisade, tout
au moins dans les imaginations, au tournant des XIIIe et
XIVe siècles. Tous les règnes hiérosolymitains sont marqués,
mais ils ne sont pas narrativement sur le même pied d'égalité.
On ne raconte aucun événement propre au règne de Foulques
d'Anjou, et le règne de son fils Baudouin III ne reçoit qu'une
brève mention. On ne saisit pas bien les motivations de tels
escamotages qui ont pour effet de passer sous silence tout
incident ayant trait à la deuxième croisade. L'histoire d'un
règne est ici celle de la somme des investissements de villes
entrepris par le souverain. C'est le principe régulateur de la
fiction, et il n'y a que peu d'autres récits qui animent la trame
narrative constituée par le conflit épique. Le déroulement de
l'histoire n'est donc guère aussi compliqué que dans beaucoup
de chansons de geste tardives. Dans le règne de Baudouin
de Bouillon, il est possible de déceler un schéma narratif
associé au processus d'héroïsation du sujet. Le personnage de
Baudouin y sert de paradigme de valeurs monarchiques.]
13. KLEBER, Hermann : Graindor de Douai : remanieur — auteur
— mécène?, dans Les épopées de la croisade, pp. 66-75.
[Dans cette étude, l'auteur reprend en partie les arguments
de son article « Wer ist der Verfasser der 'Chanson d'Antioche' ? Revision einer Streitfrage», dans Z.F.S.L., 94,
1984, pp. 115-142; voir Bulletin 17, n° 12. A partir de l'interprétation des vers 12-15 de la Chanson d'Antioche, M. Kleber
arrive à la conclusion suivante : Graindor de Douai n'est
ni le rénovateur du « vrai commencement », ni le remanieur
de l'ancienne chanson de Richard le Pèlerin, ni le créateur
du cycle rudimentaire qui, dans la recherche, porte son nom.
Il est plutôt le mécène d'un jongleur anonyme qui parle de
lui-même à la première personne et de son mécène à la
troisième personne. Ce jongleur-auteur anonyme a très
probablement composé, à l'instigation de Graindor, ce qu'il
appelle le «vrai commencement» qui est le prologue conservé dans la version dite « ancienne ». Ensuite, il a ajouté
son « vrai commencement » à la version qu'il avait sous les
yeux et qui réunissait déjà la Chanson d'Antioche, Les Chétifs
et la Conquête de Jérusalem. Dans le genre épique, la locution
stéréotypée faire faire qc à qn apparaît souvent dans la
topique exordiale et à des endroits où le jongleur-auteur
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veut se mettre en scène ainsi que son mécène. Chez les
historiographes, p. ex. Robert de Clari et Jean de Joinville,
témoins oculaires, la locution indique par contre la division
des fonctions d'auteur-patron et de scribe. Les tournures
ne mie oblier qc ou ne rien oblier à qc expriment les soins du
mécène pour l'œuvre qu'il a commandée et dont il a pris
aussi la responsabilité. Bien qu'il n'y ait pas de sources
externes et indépendantes attestant l'existence historique de
Graindor, il est vraisemblable que Graindor est un personnage historique, originaire de la ville de Douai.]
14. KRAUSS, Henning : La chanson de geste dans le système des
genres littéraires, dans Les épopées de la croisade, pp. 170176.
[Chaque genre particulier possède un fondement dans la
vie propre. Les genres littéraires ne sont donc pas les excroissances d'une imagination exubérante, ni de simples formes de
langue, mais sont l'expression de la, pluralité des accomplissements possibles de la vie humaine. Tout changement dans les
rapports sociaux entraîne inexorablement un changement
dans le système des genres. La chanson de geste se fonde à
ses débuts sur deux caractéristiques : le christianisme militaire et missionnaire et la pensée de l'ordre féodal hiérarchisé.
La perspective pro-royale de la Chanson de Roland se
transforme sous l'influence des rapports historiques, en
passant par la perspective mi-royale, mi-féodale du cycle de
Guillaume, en un parti-pris pro-féodal des chansons des
vassaux rebelles. Le message des épopées de croisade reste
étranger à ces qualifications traditionnelles. La représentation littéraire de la première croisade, bien qu'elle ne brise
pas le cadre de la chanson de geste, rend tout de même
nécessaire la rupture d'avec une série de règles fondamentales
du genre et des emprunts à l'historiographie, l'hagiographie,
le roman et le conte. L'exclusivité nobiliaire pour la fourniture du personnel épique est abandonnée au profit d'une
forte participation des couches sociales les plus basses, et les
problèmes internes à la féodalité ne jouent plus qu'un
rôle secondaire. Malgré ces changements, la noblesse, ne
voyant ses intérêts apparemment plus assez bien défendus
dans la chanson de geste, se tourne de plus en plus vers le
roman courtois, l'interprète exclusif et polémique de sa
— 34 —
vision du monde. Ce qui frappe dans la délimitation du
public de la chanson de geste élaborée par Jean de Grouchy
dans son traité De musica, c'est l'absence de la noblesse, la
vraie classe représentative de l'action épique. Le genre épique
central n'est plus utilisable que pour servir d'opium au peuple
et même les épopées des croisades ne sont plus d'actualité. La
dissolution des relations féodales traditionnelles a détruit le
fondement dans la vie de la chanson de geste.]
15. KUNITZSCH, Paul : Namenkundliche Anmerkungen zu P. Bancourt, Les Musulmans ..., dans Z.R.P., 103, 1987, pp. 257270.
[Du point de vue historique, beaucoup de noms païens
dans les chansons de geste sont authentiques. On découvre
souvent un archétype que les poètes prennent de préférence
dans la littérature latine contemporaine, p. ex. dans les
textes sur les croisades, les récits de pèlerins, etc., et qu'ils
déforment quant à l'orthographe et la phonétique en les
assimilant à des modèles de la langue vulgaire. C'est pourquoi
les résultats nous semblent quelquefois purement fantaisistes. Des noms qui sont originellement liés à des personnages, des lieux et des époques précis, sont détachés de leur
contexte authentique et utilisés arbitrairement dans les
œuvres poétiques, où ils servent à évoquer une atmosphère
étrangère et à dépeindre un milieu exotique. Ces hypothèses
sont à la base d'une discussion détaillée sur un certain nombre
d'anthroponymes, de titres honorifiques, de noms de dieux,
de cris de guerre et de noms qui désignent des instruments
de musique.]
16. MYERS, Geoffrey M. : Le développement des « Chétifs » :
la version fécampoise?, dans Les épopées de la croisade,
pp. 84-90.
[L'auteur se pose la question de savoir comment se sont
réunies les deux différentes histoires de captivité au Proche
Orient, l'une vers 1074, de moines normands, y inclus
Jean d'Alie, abbé de Fécamp, et Richard de Chaumont, et
l'autre d'Harpin de Bourges, datant de 1102.
L'Historia ecclesiastica d'Orderic Vital témoigne du fait
que vers 1140 la légende d'Harpin de Bourges est répandue
— 35 —
dans ses grandes lignes; en même temps, les histoires de
captivité deviennent de plus en plus populaires en France,
popularité dont le reflet se retrouve dans les chansons de
geste à partir du dernier tiers du XIIe siècle. Avec Orderic
nous sommes en pleine Normandie, ce qui nous ramène à
Fécamp, dont la confrérie de jongleurs était bien établie
depuis presque un siècle. La Chanson d'Antioche de Richard
le Pèlerin était bien sûr également connue dans ce milieu
intéressé. La chronique d'Aubri de Trois-Fontaines, qu'on
date du troisième quart du XIIe siècle, réunit pour la première
fois les victimes des deux captivités dans la même histoire.
Dans un manuscrit de l'Historia jerosolimitana de Baudri
de Bourgueil exécuté au deuxième tiers du XIIe siècle, le
copiste a ajouté à la liste des croisés participant à la première
croisade une petite liste de chevaliers dont Harpin de Bourges.
Vers 1160 l'association populaire d'Harpin à la croisade
proprement dite avait donc évidemment déjà eu lieu. La
chronique d'Aubri ne mentionne aucunement les aventures
d'Harpin ni celles de Baudouin de Beauvais. On peut supposer
une première version des Chétifs, écrite à Fécamp vers 1160,
rattachée à la Chanson d'Antioche de Richard. Le poème
primitif des Chétifs correspondait aux premiers 1300 vers
de la chanson renouvelée plus quelques vers sur la libération
des captifs. On peut se demander si l'épisode du guet-apens
de Lion de la Montagne et d'Arfulan y était attaché. C'est
Graindor qui y a ajouté l'épisode d'Harpin de Bourges et
c'est un second remanieur qui a finalement ajouté l'épisode
arménien du dragon.]
17. NELSON, Jan A. : Le cor d'Elias et la formation du cycle,
dans Les épopées de la croisade, pp. 119-125.
[Entre Elioxe et le Chevalier au cygne, il y a une transition
abrupte. Par contre, la transition entre Béatrix et le Chevalier
au cygne est bien développée par l'addition de deux épisodes
antérieurs à l'arrivée du chevalier à Nimègue et par la
création d'un nouvel élément narratif : le cor d'Elias. Au
commencement du Chevalier au cygne, on rencontre une
série de cinq laisses qui ont une fonction cyclique et dont
la troisième insiste sur le fait que le chevalier arrive à Nimègue
en possession d'un cor d'ivoire. L'absence du cor dans le
Chevalier au cygne suggère que la troisième laisse est une
— 36 —
interpolation. La collation des manuscrits montre que la série
de laisses, excepté la troisième où on trouve la description
du cor, faisait partie du Chevalier au cygne dans la forme la
plus ancienne que nous connaissions et que ce texte, dans sa
forme primitive, faisait donc déjà partie d'un cycle. Dans le
Chevalier au cygne, on ne rencontre le cor qu'à la fin, où il
devient le sujet d'un nouvel épisode de transition qui existait
avant la composition de la Fin d'Elias, branche qui dépend en
partie de cet épisode de transition. Le cor d'Elias est donc un
point crucial dans la cyclisation. Des récits d'abord quasiindépendants apportèrent des problèmes d'articulation des
branches à l'intérieur du cycle. C'est comme résolution
de ces problèmes que le nouvel élément narratif a sa raison
d'être. Par suite des réorganisations effectuées dans les
manuscrits cycliques, les branches perdent de plus en plus
leur intégrité, mais l'extrême logique n'est réalisé qu'au
XIVe siècle dans la Chanson du Chevalier au cygne et de
Godefroid de Bouillon du deuxième cycle. Dans ce texte
complètement intégré, le cor n'a plus de fonction.]
18. NICOLLE, David : Armes et armures dans les épopées des
croisades, dans Les épopées de la croisade, pp. 17-34.
[La terminologie des épopées des croisades concernant les
armes et les armures inclut presque tous les termes courants
dans les textes français de la fin du XIIe siècle et certains
mots rares ou même inconnus ailleurs. Les épopées des
croisades reflètent aussi le développement de l'équipement
militaire pendant le XIIe siècle. L'article contient 51 illustrations des objets qui apparaissent dans les épopées des
croisades.]
19. NOYER-WEIDNER, Alfred : Umgang mit Texten, Bd. 1 : Vom
Mittelalter bis zur Renaissance (HEMPFER, Klaus W. ed.),
Wiesbaden, Stuttgart, Steiner Verlag, 1986 (Text und
Kontext. Romanische Literaturen und allgemeine Literaturwissenschaft, 3), VIII-193 pages.
[Il s'agit d'un recueil d'études que M. Noyer-Weidner a
publiées entre 1958 et 1984. Les articles suivants concernent
l'épopée française :
1) Zur «Heidengeographie» im Rolandslied (pp. 1-26;
— 37 —
voir Bulletin 6, n° 5) ; 2) Farbrealität und Farbsymbolik in der
« Heidengeographie » des Rolandsliedes (pp. 27-64; voir Bulletin 6, n° 6); 3) Vom biblischen « Gottesberg » zur Symbolik
des « Heidentals » im Rolandslied (pp. 65-118; voir Bulletin 7,
n° 10); 4) Kontextbedeutung und Wortsemantik. Zur Eingangslaisse des afz. Rolandsliedes und zur « Berglage » von
Saragossa (v. 6) (pp. 119-148; voir Bulletin 13, n° 13);
5) Eine problematische Stelle im Oxforder Roland : Karls
Rückkehr aus Spanien (0 3682-3704) (pp. 149-168; voir
Bulletin 5, n° 202).
20. PAVLOVIC, Milija N. et WALKER, Roger M. : The Implications of Pero Vermúez's Challenge to Ferrando Gonçález
in the «Poema de mío Cid», dans Iberoromania, 24,
N.F., 1986, pp. 1-15.
[Pero Vermúez accuse Ferrando, un des infants de Carrión,
de « menos valer », c.-à-d. d'infamie, à cause de sa conduite
honteuse envers son épouse, une des filles du Cid, qu'il
délaisse dans la rouvraie de Corpes. Dans ce discours, Pero
rappelle à ses auditeurs des exemples antérieurs de la lâcheté
de Ferrando : sa fuite devant le Hon échappé dans le palais
du Cid ainsi que sa fuite devant le duel avec un Maure
pendant la défense de Valencia contre le roi almoravide
Búcar. Mais ce dernier incident, que Pero a jusqu'à ce
moment-là tenu secret, n'est pas seulement une preuve de
lâcheté, car il s'agit d'une guerre pour la défense de la patrie
et de la foi chrétienne, et selon le droit canonique du XIIe siècle (Laurentius Hispanus, Vincentius Hispanus), qui se fonde
à cet égard sur des conceptions juridiques romaines, la
fuite du champ de bataille pendant une telle guerre juste
(bellum publicum) implique automatiquement l'infamie. Selon
le droit public, Ferrando est donc infâme longtemps avant
qu'il ne soit officiellement accusé d'infamie selon le droit
civil.]
21. RICHARD, Jean : L'arrière-plan historique des deux cycles
de la croisade, dans Les épopées de la croisade, pp. 6-16.
[La Chanson d'Antioche primitive de Richard le Pèlerin
contenait certainement déjà des traits propres au genre
épique. C'est donc l'armée marchant vers Jérusalem qui a été
— 38 —
le terrain favorable à la naissance du traitement épique d'une
narration elle-même déjà sensible à tant d'exploits et d'épreuves et d'événements apparemment miraculeux. La Conquête
de Jérusalem est moins directement le reflet d'une activité
de narrateur s'exerçant au cours même de l'expédition que
la Chanson d'Antioche. Un seul nom de l'arrière-croisade a
surnagé dans les chansons : celui du vicomte Harpin de
Bourges. Mais Les Chétifs, s'ils font écho à la captivité
d'Harpin chez les Sarrasins, ont néanmoins perdu pratiquement tout souvenir de l'arrière-croisade. Le thème majeur
de cette chanson n'est pas la guerre sainte, et son Orient
tend à devenir un Orient de féerie. L'historiographie sur la
lutte des Francs contre l'Islam au XIIe siècle recourt certainement, entre autres, à des traditions orales, mais celles-ci ne
paraissent pas avoir pris un caractère épique. C'est seulement
vers 1200 qu'on a commencé à s'intéresser à ce qui s'était
passé en Terre Sainte après 1099; ce sont toutefois des
sources livresques qui sont alors mises à contribution. Il
n'est pas sûr que la seconde croisade ait laissé à l'épopée
par une autre voie que celle des chroniques le souvenir du
siège de Damas. Pour réveiller la fermentation épique,
il a fallu un épisode dramatique : la chute du royaume de
Jérusalem sous les coups de Saladin en 1187. Il y a eu naissance d'une littérature épique consacrée aux épisodes survenus entre 1187 et 1192; les trouvères n'ont pas attaché la
même attention à ce qui s'est passé ensuite. L'Estoire de la
guerre sainte d'Ambroise, bien qu'étant une œuvre historique
plus qu'une œuvre épique, porte la marque du traitement
épique. La Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier,
qui a inspiré les auteurs épiques, lorsque ceux-ci ont voulu
raconter la troisième croisade, porte également la trace des
exagérations de l'épopée. Sa parenté avec les Estoires d'Ouitremer, qui y ajoutent une histoire fabuleuse de Saladin, est
évidente. Les Estoires rassemblent en un récit continu toute
la matière de l'histoire plus ou moins légendaire de la Terre
Sainte, mais, à la suite de la Chronique d'Ernoul, l'accent y
est mis avant tout sur les origines et les circonstances de la
chute du royaume de Jérusalem, les responsabilités des uns
et des autres, l'irrésistible montée en puissance de Saladin.
On est frappé par le caractère déjà légendaire de certaines
figures. Ainsi la Chronique d'Ernoul est-elle déjà une source
— 39 —
à demi légendaire, et les Estoires y ont-elles recueilli tout un
matériau qu'elles ont transmis aux chansons épiques et, avec
lui, le climat politique qui régnait à Jérusalem autour de
1187. Le souci de revenir en arrière sur les années qui séparent la première et la troisième croisade se manifeste dans la
Chronique d'Ernoul au moment même où il fait son apparition
dans les chansons épiques; mais ce texte et les Estoires nous
apportent déjà un développement épique des événements
qui ont marqué la chute du royaume de Jérusalem. Quant
aux événements qui ont suivi et qui ont comporté cependant
des moments riches en émotions, ils n'ont pas plus inspiré les
auteurs des chansons épiques que les épisodes qui avaient
fait suite à la première croisade ne l'avaient fait en leur
temps. Dans l'arrière-plan historique des chansons de la
croisade, c'est plus sur un climat mental que sur une succession d'événements que doit se porter notre attention.]
22. SCHMIDT, Ronald Michael : Die Handschriftenillustrationen
des « Willehalm» Wolframs von Eschenbach. Dokumentation einer illustrierten Handschriftengruppe, 2 vols., Wiesbaden, Ludwig Reichert Verlag, 1985, 334 et 70 pages.
[Le premier volume se divise en une partie théorique et une
partie documentaire. Dans la partie théorique, l'auteur
présente une vue d'ensemble de la tradition complète du
Willehalm, dont il existe 12 manuscrits et 59 fragments. Les
manuscrits enluminés sont V, Wo et les fragments 16 et 17;
le manuscrit W, qui est aussi enluminé, n'illustre pas vraiment
néanmoins le texte de Wolfram. En ce qui concerne le
stemma de ces manuscrits enluminés, on peut établir qu'ils,
ne dépendent pas directement les uns des autres. En outre,
quelques manuscrits du Willehalm qui dans le stemma sont
très proches des manuscrits enluminés, ont conservé des
prescriptions pour l'exécution de miniatures projetées, mais
qui ne furent plus réalisées. Ce sont des indications précieuses
qui permettent de reconstruire tout le programme des illustrations. Dans d'autres cas, les légendes des miniatures d'un
manuscrit perdu ont été intégrées dans le texte d'un manuscrit conservé où elles servent de titres aux passages correspondants. Ainsi nous sommes capables de reconnaître les
sujets des illustrations que contenait le modèle perdu.
A l'aide d'une concordance des légendes des miniatures et
— 40 —
des prescriptions pour leur exécution et d'une concordance
des enluminures et des passages illustrés du texte, l'auteur
établit le stock fondamental d'un cycle d'illustrations qui
est à la base des programmes de tous les manuscrits enluminés. L'auteur se pose alors la question de savoir pourquoi
aucun des manuscrits enluminés ne documente de façon
continue les événements centraux qui se produisent à la
cour de Munleun, où Willehalm essaye de persuader le roi
Loys de prendre part à la campagne contre Terramer. Les
enluminures n'ont pas seulement une fonction ornementale,
elles interprètent le texte d'une certaine manière, elles y
ajoutent, par leur exécution et par leur suite même, un élément
significatif que le lecteur, grâce à elles, doit reconnaître.
Il n'est pas douteux que les manuscrits enluminés sont
destinés à être lus individuellement et non pas devant un
public, parce que l'interprétation du texte à l'aide d'illustrations n'a aucun sens si on ne lit pas le texte et les miniatures
simultanément. La partie documentaire contient, outre des
descriptions détaillées des manuscrits enluminés du Willehalm, le texte diplomatique de tous les passages auxquels se
réfèrent les miniatures, celui-ci comprenant aussi les légendes
des miniatures et les prescriptions pour leur exécution.
A cette partie appartient enfin une classification iconographique de tous les motifs isolés qu'on peut identifier dans les
miniatures, selon le système ICONCLASS. Le deuxième volume présente les 131 enluminures conservées dans les manuscrits du Willehalm; mais les reproductions en noir et blanc ne
coïncident qu'approximativement avec le format original,
et elles ne prétendent pas à être des facs-similés.]
23.
SINCLAIR, Keith V. : Le gué périlleux dans la « Chanson des
Saisnes», dans Z.F.S.L., 97, 1987, pp. 68-72.
[L'auteur compare quelques épisodes de la Chanson des
Saisnes à un épisode du Didot-Perceval, du Bel Inconnu et du
Lai de l'Espine où le gué périlleux est thématisé. Dans les
passages tirés de la Chanson des Saisnes, Baudouin et Bérart
traversent la Rune, qui sépare les camps de Charlemagne
et de Guiteclin, pour rendre visite à leurs bien-aimées
saxonnes Sebile et Helissant, et ils doivent se battre contre
les païens. Il résulte de cette comparaison que la Chanson
est le plus proche du Lai : ces deux textes ont le plus grand
— 41 —
nombre de motifs en commun. Mais l'utilisation du thème
du gué périlleux dans l'épopée implique certains changements.
Les duels entre deux chevaliers sont en partie transformés
en batailles où une foule d'hommes se combattent, et les
rôles du gardien et de la fée amante sont doublés respectivement. En outre, il y a des changements de motivation :
tandis que le défenseur du gué traverse les flots pour protéger
sa maîtresse, Baudouin et Bérart passent le gué pour faire
la cour à leurs amies; ils s'engagent en des luttes acharnées
non pas pour s'ériger en protecteurs, mais pour se défendre
contre les parents et amis des dames païennes.]
24.
SMITH, Colin : On editing the «Poema de mío Cid», dans
Iberoromania, 23, N.F., 1986, pp. 3-19.
[L'auteur commence par une critique de quelques éditions
récentes du Cantar de mío Cid : celle de Miguel Garci-Gómez
(1977), celle de Jules Horrent (1982), celle de María Eugenia
Lacarra (1982), celle de l'Excelentísimo Ayuntamiento de
Burgos, qui contient un fac-similé du manuscrit (1982),
celle de José Jesús de Bustos Tovar (1983), celle d'Emilia
Enriquez Carrasco (1984) et celle de Francisco Marcos
Marín (1985). Après cette revue, M. Smith avance ses
propositions pour une édition de cette œuvre. Selon lui,
le poème devrait être divisé en trois cantares, la numérotation
des laisses et des vers établie par Menéndez Pidal doit
absolument être conservée, les assonances ne doivent pas
être uniformisées dans chaque laisse, mais il faut respecter
les fins de vers aberrantes; de même, il préfère laisser intactes
les différentes longueurs des vers, mais dans quelques cas
isolés, il se prononce en faveur d'une nouvelle subdivision
des vers; enfin, il veut conserver l'orthographe du manuscrit
en n'ajoutant que des accents modernes. Il ne manque
probablement pas de vers au début du poème, mais l'introduction consistait en un passage en prose qui précédait la chanson propre. M. Smith doute de l'existence de deux grandes
lacunes après les vers 2337 et 3507 et de la possibilité de les
remplir à l'aide des chroniques. Les chroniqueurs, eux aussi,
ne disposaient ici que d'un texte légèrement lacuneux.
M. Smith défend l'originalité du dénouement du poème et
discute in fine les leçons de quelques noms propres.]
— 42 —
25. STEINRUCK, Josef : Aspects religieux des croisades, dans
Les épopées de la croisade, pp. 50-57.
[Après un résumé des événements historiques amenant à
la première croisade, l'auteur met en évidence les principales
conceptions religieuses qui jouent un rôle dans la genèse des
croisades. Déjà Augustin développe l'idée d'une guerre juste
qu'il est permis de mener pour se défendre et pour recouvrer
des biens ravis par la force. Aux IXe et Xe siècles, la guerre
défensive et offensive de l'empire carolingien contre les Infidèles devient une guerre juste. Le pape Grégoire VII élargit
l'idée de militia Christi de sens purement ascétique à l'origine
et visant les moines, en une militia Sancii Petri, de sens
militaire, visant une troupe armée au service de l'Église
romaine, instrument de la guerre sainte. Il n'existe pourtant
pas de légitimation théologique pour une propagation de la
foi par la force de moyens militaires. La propagation coercitive du christianisme parmi les musulmans constitue un
excès des croisés. Au cours du XIe siècle se produit une
transition du pèlerinage non armé au pèlerinage armé qu'on
ne distingue aucunement de la croisade. Les rites du départ
en croisade et en pèlerinage sont identiques, et il n'existe
pas de mot spécial pour « croisade » : le terme médiéval
cruciata n'apparaît que vers 1250. Jérusalem manque comme
but de l'entreprise dans le sermon d'Urbain II au concile
de Clermont (1095) et n'est cité que dans ses propagandes
écrites en 1096 en faveur de la croisade, sous la pression
d'une opinion publique qui se cherchait elle-même son but
concret. Le concile de Clermont établit que la participation
à la croisade équivaut à une pénitence ecclésiastique plénière, c.-à-d. à la remise des peines dues aux péchés, mais la
prédication populaire et officielle des croisades promet plus,
voire la remise de la faute et de la peine et l'accession directe
de la vie terrestre au paradis. Le mouvement des croisades
est impensable sans une intense ferveur religieuse répandue
dans de vastes cercles cléricaux et laïcs entre le XIe et le
XIIIe siècle. Parmi les conséquences des croisades, il faut
citer la fondation de nouveaux ordres, l'essor de l'activité
missionnaire et de la vénération de la croix et des reliques;
mais aussi une aversion grandissante des chrétiens d'Orient
à l'égard des Latins, et le réveil de l'idée de la guerre sainte
dans tout le monde islamique.]
— 43 —
26. SUARD, François : Pierre Desrey et « La Généalogie de
Godefroy de Bouillon », dans Les épopées de la croisade
pp. 151-162.
[Pierre Desrey — né vers 1450, mort après 1515 — est
l'auteur d'une compilation historico-littéraire parue pour la
première fois en 1500 et connue sous le titre La Genealogie
de Godefroy de Bouillon. Cette édition de 1500 a été suivie de
sept autres au cours du XVIe siècle, alors qu'on ne connaît
pas d'édition après 1600. Desrey, s'adressant à Louis XII
et à Engelbert de Clèves, veut leur conter l'histoire des
ancêtres qui ont combattu pour la défense de la foi. La première partie de La Genealogie raconte l'histoire du Chevalier
au cygne, suivie des enfances de Godefroid et de la visite de
Cornumaran; elle se termine avec le retour de Cornumaran
à Jérusalem. La deuxième partie fait le récit de la première
croisade, depuis la prédication de Pierre l'Ermite, et l'histoire de la conquête de la Terre Sainte jusqu'à la deuxième
perte d'Edesse par les chrétiens. La troisième partie pousse
l'histoire des croisades jusqu'à la seconde expédition de
saint Louis; mais si la chronique prend fin à l'avènement de
Philippe le Bel, c'est en recourant pendant et après la septième
et huitième croisades, au légendaire Baudouin de Flandres :
Desrey ne nous raconte pas la fin du royaume de Jérusalem.
Il cite plusieurs de ses sources : le Speculum historiale de
Vincent de Beauvais, la Chronique de Martin de Troppau,
le Fardeau des temps, traduction française effectuée par
Farget du Fasciculus temporum composé par Rolewinck, le
Chronicon d'Antonin, archevêque de Florence, et le Supplementum chronicorum de Foresta de Bergame. Pour la première partie, le modèle est à chercher du côté d'une compilation en prose perdue, mi-romanesque, mi-historique, intitulée Histoire miraculeuse du Chevalier au cygne, fils du
puissant roy Orioni, duquel est issu Godeffroi de Billon, avec
les faits de ce roi et de plusieurs autres princes et barons
crestiens. Le modèle de cette compilation est certainement
un manuscrit du second cycle, proche de la Chanson du
Chevalier au cygne et de Godefroid de Bouillon. Mais le
modèle essentiel pour la partie historique de l'œuvre reste
l'Histoire d'Eracles avec ses différentes continuations. Le
compilateur abrège, surtout à partir de la deuxième croisade :
— 44 —
peut-être reproduit-il une version courte particulière. Pour
le récit des expéditions de saint Louis, il combine les continuations d'Eracles avec Baudouin de Flandres, puis termine
son ouvrage en recourant uniquement à ce texte légendaire.
Il offre l'avantage de couvrir la période qui va jusqu'à la
disparition du royaume de Jérusalem tout en se dispensant
de raconter la catastrophe. Bien que l'œuvre de Desrey
n'offre qu'un écho extrêmement affaibli des épopées de
croisade, elle représente toutefois une étape importante
dans la conservation et dans la transmission des traditions
relatives à la croisade.]
27. SUMBERG, Lewis A.M. : Au confluent de l'histoire et du
mythe : la « Chanson d'Antioche », chronique en vers de la
première croisade, dans Les épopées de la croisade, pp. 5865.
[L'auteur veut examiner le texte comme témoignage portant la marque de cadres mentaux, sociaux et religieux
propres à la France septentrionale du XIIe siècle. Il prend
pour paramètres les termes mêmes de Graindor — « fable »,
« verité »/« estoire », « saintisme sermon » — et pour postulat que sous les couches historiques et épiques du remaniement se cache une puissante œuvre de propagande où se
traduisent les doctrines qui sont à l'origine de la croisade.
Richard le Pèlerin nous informe en sa qualité de témoin
oculaire des événements de la croisade et il n'en est redevable
à personne. La tâche que Graindor s'impose, c'est de persuader afin d'endoctriner, en usant des mécanismes formulaires, traditionnels et professionnels, en sa qualité de témoin
auriculaire. Graindor persuade les gens de prendre la croix
en leur fournissant des exemples tirés de la chronique de
Richard — exemples auxquels Graindor donne des contours
plus dramatiques —, exemples tirés aussi de ce culte de
saints guerriers, culte élaboré au cours des XIe et
XIIe siècles par l'Église. La sécularisation des saints guerriers, tout comme la sacralisation assurée aux fidèles en
pèlerinage, fait partie intégrante d'un même programme
d'endoctrinement qui veut que les saints deviennent pèlerins
et croisés, afin que ceux-ci deviennent saints. A ce culte des
saints est intimement lié celui des martyrs, culte dont on
— 45 —
trouve dès le VIe siècle des reflets dans l'office férial romain.
Graindor attribue à Pierre l'Ermite le rôle d'avoir conçu
l'idée des croisades et d'avoir entraîné tout l'Occident à la
conquête de la Terre Sainte. Cette explication tout à fait
plausible sert de prétexte pour lancer un appel passionné
aux armes. C'est un exemple de la transformation de l'opinion
publique à l'égard de la croisade, transformation opérée au
moyen d'une psychomécanique fondée sur un jeu entre
l'information et la persuasion, susceptible de produire un
consensus entre narrateur et auditeur. Graindor donne
Charlemagne comme aïeul à Godefroid de Bouillon. Ceci
concerne l'élection de Godefroid qui défendra la cause des
chrétiens contre les Turcs, tout comme son aïeul, qui dès le
XIe siècle était tenu pour le plus grand défenseur de la
chrétienté. C'est ainsi que l'histoire vraie engendre l'histoire
légendaire, laquelle fait naître le mythe. En réinventant
l'histoire de la première croisade, Graindor a créé un modèle
idéologique par excellence au creuset duquel se fondrait
l'entreprise de toutes les autres croisades. C'est au confluent
de l'histoire et du mythe qu'il faut situer la Chanson
d'Antioche.]
28. THORP, Nigel : La «Gran Conquista de Ultramar» et les
origines de la « Chanson de Jérusalem », dans Les épopées
de la croisade, pp. 76-83.
[S'il y a de grandes divergences entre la traduction
espagnole de la Conquête de Jérusalem contenue dans la
Gran Conquista de Ultramar et la deuxième moitié du texte
français de la Conquête, on peut noter quelques différences
entre les deux versions dans la première moitié de la chanson
également. Certaines différences proviennent du fait même
de la traduction. D'autres différences sont introduites par la
mise en prose d'un texte en vers. Il est difficile de croire que
l'auteur de la Gran Conquista ait transposé toutes les références à Bohémond à la manière dont elles apparaissent
dans la compilation espagnole et qui n'est guère confirmée
par sa source historique, le livre d'Eracles. La version que
contient la Gran Conquista est donc celle qu'a transformée
Graindor, ou un autre remanieur, afin de donner un rôle
central à Bohémond. Sous ce point de vue, la Gran Conquista
— 46 —
contiendrait une version primitive non seulement de la
deuxième partie de la Conquête, mais de la chanson toute
entière. Cette supposition est confirmée par une deuxième
catégorie de différences, les occasions dans lesquelles des
événements racontés dans les deux textes ne concordent pas
dans tous les détails. En général, la Gran Conquista est
moins riche en atmosphère romanesque, et on y voit la trace
d'une version plus cohérente de la chanson française. La
troisième catégorie de différences regroupe les passages de
la Gran Conquista pour lesquels on ne trouve d'équivalents
ni dans la chanson épique actuelle ni dans la chronique.
Rien ne suggère que le compilateur ait inventé de tels épisodes. Sa tâche a été de combiner dans un seul récit les versions
données dans l'Eracles et dans la chanson épique, mais il
n'ajoute rien qui soit tiré de son imagination. Il n'y a aucune
raison de supposer que le compilateur espagnol ait inventé
la référence à Richard le Pèlerin et à Raimond d'Antioche
qui se trouve au milieu de la deuxième moitié de la version
antérieure de la Conquête. Le nom de Richard a pu être
attache à une Conquête composée pendant que Raimond
était comte d'Antioche (1142-49), elle-même remaniement
d'une Conquête primitive due à Richard, qui s'accordait
assez bien aux événements historiques. La Gran Conquista
a pour base la version de la Conquête écrite pour Raimond,
peut-être lors de l'arrivée de Louis VII et Aliénor d'Aquitaine à Antioche en 1148. C'est Graindor qui a remplacé
Raimond de Saint-Gilles par Bohémond comme héros de
la Conquête et qui a composé la version grandiose de la
dernière bataille.]
29. WILLIAMSON, Joan B. : Philippe de Mézières et l'influence
du cycle de la croisade au XIVe siècle, dans Les épopées
de la croisade, pp. 163-169.
[Philippe de Mézières, soldat picard, messager et ambassadeur royal, chancelier du royaume de Chypre, conseiller
de Charles V de France, tuteur du futur Charles VI et
écrivain politique, a été tour à tour croisé et propagandiste
de la croisade. Les textes sur Godefroid de Bouillon et la
première croisade ont joué un grand rôle dans la formation
des idées de croisade de Philippe, et il les a utilisés à son
— 47 —
tour pour sa propagande. La langue et le caractère des textes
qui ont influencé sa jeunesse gardent leurs secrets. Mais ce
sont les textes en français que Philippe recommande comme
lectures à Charles VI. Les allusions à Godefroid et à la
première croisade au moins dans le livre adressé à Charles VI,
Le songe du vieil pelerin, se réfèrent probablement aux
sources littéraires. Philippe connaissait le cycle de la croisade
et en a tiré profit.]
30. WUNDERLI, Peter : Rolandus epilepticus, dans Das Ritterbild
in Mittelalter und Renaissance, Düsseldorf, Droste Verlag,
1985 (Studia humaniora. Düsseldorfer Studien zu Mittelalter und Renaissance, 1), pp. 105-130.
[Dans Aquilon de Bavière, Roland apparaît comme un
homme harcelé par une maladie grave. Cette maladie le
frappe assez souvent, à intervalles irréguliers, dans des moments d'une extrême tension physique et psychique. A l'aide
des symptômes qui sont décrits avec exactitude dans ce
roman en prose, on peut identifier cette maladie comme
étant l'épilepsie. Il n'existe pas de précurseurs du Roland
épileptique dans la tradition épique française et francoitalienne, et ce trait n'a été imité nulle part ailleurs, même
pas dans Orlando furioso de l'Arioste où Roland perd la
raison sans que sa folie porte les signes caractéristiques de
l'épilepsie. Dans Orlando furioso, il s'agit d'un phénomène de
longue durée, mais qui n'atteint le héros qu'une seule fois; il
manque donc l'alternance entre l'état normal et l'état pathologique qui caractérise la maladie de Roland dans Aquilon. Il
semble exister une contradiction entre la position dominante
et l'idéalisation de Roland comme héros parfait dans les
épopées franco-italiennes d'une part et son épilepsie d'autre
part que la plupart de ses compagnons considèrent comme
une tare provenant de la superbia de Roland. Mais il existe
une croyance populaire, selon laquelle l'épilepsie n'est pas
nécessairement une punition infligée par Dieu, mais une
marque d'élection divine. C'est ainsi que la comprennent
quelques compagnons lombards de Roland dans Aquilon;
Boniface de Pavie p. ex. interprète sa maladie comme
furor divinas qui distìngue le protagoniste chrétien. Roland
n'est donc pas seulement l'incarnation de toutes les vertus
— 48 —
dans Aquilon, mais visiblement l'élu de Dieu. La précision
exceptionnelle de la description de l'épilepsie dans Aquilon
s'explique par le milieu culturel en Italie du Nord aux XIVe et
XVe siècles. La Renaissance est une époque qui tient beaucoup à l'érudition. De plus, Aquilon fut composé aux alentours de Vérone entre 1379 et 1407; c'est exactement le
moment où l'université de Padoue prend un grand essor,
et en ce temps-là, il y avait des relations très étroites de
toutes sortes entre Vérone et Padoue.]
COMPTES RENDUS
31. AA.VV. : Das Ritterbild in Mittelalter und Renaissance,
Düsseldorf, Droste Verlag, 1985 (Studia humaniora. Düsseldorfer Studien zu Mittelalter und Renaissance, 1),
189 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 511-512.
32. AA.VV., HARPER-BILL, Christopher et HARVEY, Ruth (éds.) :
The Ideals and Practice of Medieval Knighthood. Papers
from the first and second Strawberry Hill conferences,
Woodbridge, Dover, New Hampshire, Boydell, 1986,
XIII-177 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 553-554.
33. AA.VV., KÜHNEL, Jürgen, MÜCK, Hans-Dieter, MÜLLER,
Ursula et MÜLLER, Ulrich (éds.) : Psychologie in der
Mediävistik. Gesammelte Beiträge des Steinheimer Symposions, Gúppingen, Kümmerle Verlag, 1985 (Göppinger
Arbeiten zur Germanistik, 431), 380 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 539-541.
34. AA.VV., GOSMAN, Martin et VAN OS, Jaap (éds.) : Non
Nova, Sed Nove. Mélanges de civilisation médiévale dédiés
à Willem Noomen, Groningen, Bouma's Boekhuis, 1984
(Mediaevalia Groningana, 5), X-298 pages.
C.R. de A. Arens, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 585-587.
— 49 —
35. AA.VV. : Critica testuale ed esegesi del testo. Studi in onore
di Marco Boni offerti dagli amici e collaboratori dell'Istituto
di Filologia romanza dell'Università di Bologna, Bologna,
Pàtron, 1984 (Biblioteca di filologia romanza della Facoltà
di lettere e filosofia dell'Università di Bologna, 1), 454 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 593-594.
36. AA.VV. : Mélanges de langue et de littérature médiévales
offerts à Alice Planche, Paris, Les Belles Lettres, 1984
(Annales de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines
de Nice, Centre d'Études Médiévales, 48), 504 pages
(2 tomes).
C.R. de A. Arens, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 587-591.
37.
AA.VV., VON SEE, Klaus (éd.) : Neues Handbuch der Literaturwissenschaft, Bd. 7 : Europäisches Hochmittelalter, hrsg.
von Henning KRAUSS, Wiesbaden, Akademische Verlagsgesellschaft, 1981, 592 pages.
C.R. de K.-H. Bender, dans R.J., 36, 1985, pp. 198-200.
38.
ARRATHOON, Leigh A. : The Craft of Fiction. Essays in
Medieval Poetics, Rochester, Michigan, Solaris Press,
1984, XXIII-521 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 505-508.
39.
ASHBY-BEACH, Genette : The Song of Roland. A Generative
Study of the Formulaic Language in the Single Combat,
Amsterdam, Rodopi, 1985 (Faux Titre, 20), 190 pages.
C.R. de F. Lebsanft, dans Z.R.P., 103, 1987, pp. 132-134.
40. DOUGHERTY, David M. et BARNES, Eugene B. (éds.) : Le
« Galien » de Cheltenham, Amsterdam, John Benjamins
B.V., 1981 (Purdue University Monographs in Romance
Languages, 7), XXXVI-203 pages.
C.R. de H. H. Christmann, dans Z.F.S.L., 96, 1986,
pp. 265-266.
— 50 —
41. HEMPFER, Klaus W. et REGN, Gerhard (éds.) : Interpretation.
Das Paradigma der europäischen Renaissance-Literatur.
Festschrift für Alfred Noyer-Weidner zum 60. Geburtstag,
Wiesbaden, Steiner Verlag, 1983, 442 pages.
C.R. de W. Wehle, dans Z.F.S.L., 96, 1986, pp. 270-279.
42. HERBERS, Klaus : Der Jakobuskult des 12. Jahrhunderts und
der « Liber Sancii Jacobi ». Studien über das Verhältnis
zwischen Religion und Gesellschaft im hohen Mittelalter,
Wiesbaden, Steiner Verlag, 1984 (Historische Forschungen,
7), XIV-251 pages.
C.R. de H.-W. Klein, dans R.F., 98, 1986, pp. 192-194.
43. HINDLEY, Alan et LEVY, Brian J. (éds.); The Old French
Epic : an Introduction. Texts, commentaires, notes, Louvain, Peeters, 1983 (Ktemata, 8), XXVI-218 pages.
C.R. de M. Heintze, dans R.F., 98, 1986, pp. 195-198.
44. Holtus, Günter (éd.) : La versione franco-italiana della
« Bataille d'Aliscans » : Codex Marcianus fr. VIII [= 252].
Testo con introduzione, note e glossario, Tübingen, Max
Niemeyer Verlag, 1985 (Beihefte zur Zeitschrift für Romanische Philologie, 205), LXXIII-273 pages.
C.R. de L. Bartolucci, dans Z.R.P., 103, 1987, pp. 460-461.
45. HORRENT, Jules : Chanson de Roland et Geste de Charlemagne (Grundriß der Romanischen Literaturen des Mittelalters III : Les épopées romanes, tome II, fasc. 2 :
A I, 1, partie documentaire), Heidelberg, Carl Winter
Verlag, 1985, 111 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 103, 1987, pp. 403-405.
46. KÖHLER, Erich : Vorlesungen zur Geschichte der Französischen Literatur : Mitterlalter I (KRAUSS, Henning, éd);
Mittelalter II (RIEGER, Dietmar, éd.), Stuttgart, W. Kohlhammer Verlag, 1985, 232 et 189 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 403-405.
— 51 —
47.
MERTENS, Volker et MÜLLER, Ulrich (éds.) : Epische Stoffe
des Mittelalters, Stuttgart, Kröner Verlag, 1984 (Kröners
Taschenausgabe, Bd. 483), 529 pages.
C.R. de C. Cormeau, dans G.R.M., 36, N.F., 1986,
pp. 345-348.
48.
MIQUET, Jean (éd.) : Fierabras, roman en prose de la fin du
XIVe siècle, publié d'après les manuscrits fonds français
4969 et 2172 de la Bibliothèque Nationale à Paris, Ottawa,
Éditions de l'Université d'Ottawa, 1983 (Publications
médiévales de l'Université d'Ottawa, 9), 211 pages.
C.R. de H. H. Christmann, dans Z.F.S.L., 96, 1986,
pp. 267-268.
49. RYCHNER, Jean : De Saint Alexis à François Villon. Études
de littérature médiévale. Préface de Jacques MONFRIN,
Genève, Droz, 1985 (Publications romanes et françaises,
169), XII-394 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 508-509.
50.
SCHMIDT, Ronald Michael : Die Handschriftenillustrationen
des « Willehalm » Wolframs von Eschenbach. Dokumentation einer illustrierten Handschriftengruppe, 2 vols., Wiesbaden, Ludwig Reichert Verlag, 1985, 334, 70 pages.
C.R. de W. Schröder, dans Anzeiger für deutsches Altertum
und deutsche Literatur, 97, 1986, pp. 129-142.
51. SCHRÖDER, Werner (éd.) : Eine alemannische Bearbeitung der
«Arabel» Ulrichs von dem Türlin, Berlin, New York,
Walter de Gruyter, 1981 (Texte und Untersuchungen zur
« Willehalm »-Rezeption, Bd. 1), XXXIX-77 pages.
Die Exzerpte von Wolframs « Willehalm » in der « Weltchronik » Heinrichs von München (Texte und Untersuchungen zur « Willehalm »-Rezeption, Bd. 2), LXIV-88
pages.
C.R. de N. Ott, dans Beiträge zur Geschichte der deutschen
Sprache und Literatur, 108, 1986, pp. 450-455.
— 52 —
52. VAN DEN BOOGAARD, Nico H. J. : Autour de 1300. Études
de philologie et de littérature médiévales, recueillies par
Sorin ALEXANDRESCU, Fernand DRIJKONINGEN, Willem
NOOMEN, avec une préface de Paul ZUMTHOR, Amsterdam,
Rodopi, 1985 (Faux Titre, 21), 260 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, p. 509.
53. VARVARO, Alberto : Letterature romanze del medioevo, Bologna, Il Mulino, 1985 (Saggi 282), 346 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 394-396.
54. WESLE, Carl (éd.) : Das Rolandslied des Pfaffen Konrad.
Dritte, durchgesehene Auflage besorgt von Peter WAPNEWSKI, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 1985 (Altdeutsche Textbibliothek, 69), LVII-326 pages.
C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 633-634.
— 53 —
BELGIQUE
TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS
55. IWEMA, K. (éd.) : De Middelnederlandse fragmenten van
« Loyhier en Malaert ». Een bronnenuitgave, dans Leuvense
bijdragen, 75, 1986, pp. 433-494.
ÉTUDES CRITIQUES
56. GARNIER-HAUSFATER, Marie-Gabrielle : Mentalités épiques
et conflits de générations dans le cycle de Guillaume d'Orange,
dans M.A., 93, 1987, pp. 17-40.
[L'article consiste en un recensement commenté et analysé
des dissensions opposant les jeunes à leurs aînés dans les
vingt-quatre chansons du Cycle de Guillaume.
Le cas des enfants-otages n'est pas une grande source de
disputes de même que celui des conflits à propos du fief
paternel ou de la valeur du « hardement ». Par contre,
sont une source plus aiguë de dissensions les cas suivants :
la dévalorisation de la vieillesse, la moquerie sur la faiblesse
qu'apporte l'âge, la nécessité pour les preux âgés de garder
leur prestige avec le corollaire paradoxal pour les jeunes de
ne pas pardonner à leurs aînés de leur donner d'eux une
image ternie de héros fatigués, à l'idéal humain et chevaleresque amoindri, les départs de jeunes à la conquête de
fiefs.]
57.
GENICOT, Léopold : « Mahomet et Charlemagne » après cinquante ans, dans Revue d'Histoire ecclésiastique, 82, 1987,
pp. 277-281.
— 55 —
[Il s'agit d'une présentation critique et documentée du
célèbre « Mahomet et Charlemagne » d'Henri Pirenne, revu,
pourvu d'additions et d'illustrations et qui s'intitule PIRENNE,
Henri, LYON, Brice, STEUER, Heiko, GABRIELI, Francesco,
GUILLOU, André : La Naissance de l'Europe, Anvers, Fonds
Mercator, 1987, 343 pages, 211 illustrations en couleur.
L'ouvrage reste d'actualité et multiplie les raisons d'intérêt
pour les amateurs de la « geste du roi ».]
58.
HENRY, Albert : A propos d'un texte œnologique en ancien
français, dans Bulletin de la classe des lettres et des sciences
politiques de l'Académie de Belgique, 72, 1986, pp. 16-29.
[L'article étudie, avec beaucoup de finesse, du vocabulaire
œnologique tiré des chapitres LVII-LXIV du Segré des
Segrez (ca. 1300) de Jean de Waterford et de Servais Copale.
Il s'appuie également sur des exemples tirés de chansons de
geste. Il intéressera l'amateur d'épopée autant que l'œnologue ou le linguiste.]
59. VAN BELLE, G. : Le Voyage de Charlemagne à Jérusalem et
à Constantinople. Pour une approche narratologique, dans
R.B.P.H., 64, 1986, pp. 465-472.
[La brève analyse narratologique du Voyage s'intéresse
à la « façon dont l'intentionnalité s'y trouve réalisée », elle
tend à éclairer le problème de la lecture plurielle que le
Voyage pose à la critique; elle ne propose pas d'interprétation de l'œuvre, mais indique deux types de lecture possibles.]
60.
VAN DEN BERG, E. : Over het lokaliseren van Middelnederlandse Rijmteksten, dans Verslagen en Mededelingen van
de Koninklijke Academie voor Nederlandse Taal- en Letterkunde, Nieuwe reeks 1, 1986, pp. 305-322.
[Cet article aborde au point de vue linguistique les différents
problèmes de localisation de copies, de copistes, de versions
modifiées par des copistes, de versions modifiées par des
copistes venus de régions différentes de celle de l'auteur, de
région d'origine de l'auteur. Suscité par le récent ouvrage de
B. BESAMUSCA sur le Repertorium van de Middelnederlandse
Karelepiek ... (cf n° 63), l'article se fonde sur des exemples
— 56 —
provenant du Roelantslied, du Karel ende Elegast, du Van
den VII vroeden.]
COMPTES RENDUS
61. AA.VV. STUIP, R. E. V. en VELLEKOOP, C., éds. : Middeleeuwers over vrouwen, Utrecht, Hes, 1985 (Utrechtse bijdragen tot de medievistiek, 3 en 4).
C.R. de Fr. Willaert, dans Spiegel der Letteren, 28, 1986,
pp. 195-199.
62. ALEXANDER, J. J. G. et TEMPLE, E. : Illuminated Manuscripts
in Oxford College Libraries. The University Archives and
the Taylor Institute, Oxford, Clarendon Press, 1985.
C.R. de C. Coppens, dans Archives et Bibliothèques de
Belgique, 67, 1986, pp. 579-580.
63. BESAMUSCA, B. : Repertorium van de Middelnederlandse Karelepiek. Een beknopte beschrijving van de handschriftelijke
en gedrukte overlevering, Utrecht, Hes, 1983.
C.R. de M. De Schepper, dans Archives et Bibliothèques
de Belgique, 67, 1986, p. 651.
— K. Van der Horst, dans Archives et Bibliothèques
de Belgique, 67, 1986, pp. 613-614.
— J. H. Winkelman, dans Spiegel der Letteren,
29, 1987, pp. 127-128.
64. BLANCHARD, Joël et QUEREUIL, Michel : Ami et Amile. Chanson de geste. Traduction en français moderne, Paris,
Champion, 1985 (Traductions des Classiques français du
Moyen Age, 37).
C.R. de N. Henrard, dans R.B.P.H. 64, 1986, pp. 664-666.
65. CAZAUX, Yves : Philippe le Bon et Girart de Roussillon. Du
manuscrit d'un, moine de Pothières au chef d'œuvre de
Jean Wauquelin, dans La Chanson de geste... Mélanges
René Louis, pp. 903-925.
C.R. de B. M. Tock, dans Scriptorium, 90, 1986, p. 103.*
— 57 —
66. COOKE, Thomas D. : The present state of scholarship in
fourtheenth century literature. Columbia and London,
University of Missouri Press, 1984, XXVIII-323 pages.
C.R. de Cl. Thiry, dans M. A., 92, 1986, pp. 504-505.
67. DUINHOVEN, A. M. (éd.) : Karel ende Elegast, 's-Gravenhage, Nijnoffs Nederlandse Klassieken, 1982.
C.R. de J. A. A. M. Biesmans, dans Archives et Bibliothèques de Belgique, 67, 1986, pp. 614-615.
68. DUPARC, Suzanne : Les poèmes du 2e cycle de la croisade :
problèmes de composition et de chronologie, dans Revue
d'Histoire des Textes, 9, 1979, pp. 141-181.
C.R. de M. Mc Cormick, dans Scriptorium, 90, 1986,
p. 110. *
69. FLORI, Jean : La chevalerie selon Jean de Salisbury (nature,
fonction, idéologie), dans Revue d'histoire ecclésiastique,
77, 1982, pp. 35-77.
C.R. de H. Silvestre, dans Bulletin de théologie ancienne
et médiévale, 15, 1986, pp. 115-116.
70. HOGENHOUT-MULDER, M. J. : Proeven van tekstkritiek. Een
onderzoek betreffende de tekstgeschiedenis van de Renout
van Montalbaen en de Perceval, Groningen, 1984.
C.R. de J. A. A. M. Biesmans, dans Archives et Bibliothèques de Belgique, 67, 1986, pp. 616-617.
71. HORRENT, Jules : Cantar de Mío Cid. Chanson de mon Cid.
Édition, traduction et notes, Gand, Story-Scientia, 1982
(Ktemata, 6 et 7), XLIII-354 pages.
C.R. de G. Caravaggi, dans M.A., 92, 1986, pp. 475-476.
[Par suite d'une malencontreuse erreur, ce compte rendu
paraît sous la signature de M. Tyssens. Il sera publié à nouveau dans M.A., 93, sous la signature de son auteur.]
— 58 —
72.
MARTIN, Georges (éd.) : Le texte familial (textes hispaniques). Université de Toulouse-le-Mirail, 1984 (Travaux de
l'Université de Toulouse-le-Mirail série A, 30), 252 pages.
C.R. de S. Herpoel, dans R.B.P.H. 64, 1986, pp. 662-663.
73.
PERROT, Jean-Pierre : Fragment d'un ms. de « Gerbert de
Metz»: une version inconnue?, dans R.L.R. 84, 1980,
pp. 1-12.
C.R. de J. Lemaire, dans Scriptorium, 40, 1986, p. 151*.
74. ROBERTS, Laurence D. : Approaches to Nature in the Middle
Ages. Binghampton, Center for Medieval and Early Renaissance Studies, 1982 (Medieval and renaissance Texts
and Studies, 16), XIII-220 pages.
C.R. de Cl. Thiry, dans M.A., 92, 1986, p. 521.
75.
ROMBAUTS, Ed. : « De Karel ende Elegast » in de incunabelperiode, dans Hulde-album Dr. F. van Vinckeroye, Hasselt,
1985, pp. 245-252.
C.R. de E. Cockx-Indestege, dans Archives et Bibliothèques
de Belgique, 61, 1986, p. 645.
76.
TRIAUD, Annie : A propos du boniment de jongleur en tête du
ms. d'Oxford de « Girart de Roussillon », dans La Chanson
de geste ... Mélanges René Louis, pp. 737-766.
C.R. de B. M. Tock, dans Scriptorium, 40, pp. 166*-167*.
77.
TYSSENS, Madeleine : Encore « Aliscans » ; les enseignements
du ms. Saville, dans La Chanson de geste ... Mélanges
René Louis, pp. 623-635.
C.R. de B. M. Tock, dans Scriptorium, 40, 1986, p. 167*.
78.
VAN DEN BERG, E. : Middelnederlandse versbouw en syntaxis. Ontwikkelingen in de versifikatie van verholende
poëzie ca. 1200-ca. 1400, Utrecht, Hes Uitgevers, 1983.
C.R. de F. Willaert, dans Leuvense bijdragen, 73, 1984,
pp. 538-544.
— 59 —
79. VAN DER HAVE, B. : Op het spoor van een tekst. De reconstructie van een verloren Lorreinen-fragment, dans Literatuur, 1, 1984, pp. 197-202.
C.R. de J. A. A. M. Biesmans, dans Archives et Bibliothèques de Belgique, 67, 1986, p. 615.
80.
VON EUW, A. und PLOTZEK, J. M. : Die Handschriften der
Sammlung Ludwig , 4, Köln, 1985.
C.R. de P. Valvekens, dans Archives et Bibliothèques de
Belgique, 67, 1986, pp. 587-588.
— 60 —
ESPAGNE (*)
TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS
81.
JUBANY, Joan (trad.) : La Cançó de Roland. Presentació
d'Isabel de RIQUER, Barcelona, Quaderns Crema, 1984.
[En la presentación, I. de Riquer hace un rápido repaso
de las alusiones a la batalla de Roncesvalles contenidas en la
historiografía anterior al ms. de Oxford.
Traducción al catalán en tiradas de versos decasílabos de
rima asonante, como el texto de Oxford.
Carece de notas y de bibliografía.]
82.
MARCOS MARÍN, F. (ed.) : Cantar de Mío Cid. Edición
modernizada, estudio y notas, Madrid, Alhambra, 1985.
(1a reimpr., 1987).
[Versión al castellano actual conservando la rima, la distribución de acentos, aliteraciones, etc. Introducción muy
útil.]
83.
PÉREZ PRIEGO, M. Á. (ed.) : Poema de Fernán González.
Edición modernizada, estudio y notas, Madrid, Alhambra,
1986.
[Versión al castellano actual del texto de « clerecía » del
siglo XIII, conservando la estructura estrófica, rima, etc.
Las omisiones, lagunas y el final del Poema se cubren mediante la prosificación de la Primera Crónica General, de
Alfonso X, que también se vierte al español actual. Breve
estudio preliminar en el que el autor analiza la invención,
la disposición estructural y la técnica narrativa del Poema.
Bibliografía sucinta, muy actualizada.]
(*) Rédaction : Carlos Alvar et Angel Gómez Moreno.
— 61 —
ÉTUDES CRITIQUES
84. AA.VV., CRIADO DE VAL, Manuel (ed.) : La Juglaresca
Actas del I Congreso Internacional sobre la Juglaresca,
Madrid, E.D.I.-6, 1986.
[Este voluminoso libro se divide en seis partes : 1. Los
orígenes. El juglar. 2. Juglaría en la literatura medieval.
3. El Romancero, 4. La juglaresca moderna en España.
5. La juglaresca americana e internacional. 6. Apéndices.
Entre las 69 comunicaciones que se publican algunas
afectan al dominio de la épica y otras, muy pocas, al de la
lírica trovadoresca. Aportaciones muy desiguales en profundidad, conocimientos filológicos y calidad.]
85. AA.VV. : Symposium in honorem prof. M. de Piquer, Barcelona, Universitat-Quaderns Crema, 1986.
[Colección de 19 artículos, que corresponden a otras tantas
conferencias impartidas en la Universidad de Barcelona con
motivo del septuagésimo aniversario del Prof. M. de Riquer,
en 1984. El común denominador es que todas las comunicaciones versan sobre Literatura Medieval o del Renacimiento.]
86. AGUILAR. PIÑAL, Francisco : Candido Ma Trigueros y el
«Poema del Cid», N.R.F.H., XXXIII, 1984, pp. 224-233.
[Estudio de un aspecto de la crítica literaria del siglo XVIII,
con copia de los 197 primeros versos del Poema, cuando se
encontraba en el Archivo de Vivar. El interés mayor estriba
en que C. Ma Trigueros (1736-1798) alude al Poema antes de
que éste fuera publicado por primera vez (por Tomás Antonio Sánchez, en 1779).]
87.
ALONSO HERNÁNDEZ, José Luis : Juglaría, cazurrismo y
carnaval, en La Juglaresca, pp. 131-137.
[Estudio sobre lo que ocultan estos tres términos desde el
punto de vista de la recepción. « Entre la coherencia narrativa del Poema de Mío Cid y la semiosis del carnaval, se
establece un nexo que pasa por una debilitación de la comunicación oral en favor de formas cada vez más plásticas ».
Escasísimas notas.]
— 62 —
88. BURKE, James : Unas frases provocativas del « Poema de
Mío Cid», en La Juglaresca, pp. 177-182.
[Interpretación de los topónimos que aparecen en los
versos 2689-2696 del Poema : Ansarera, Montes Claros,
Elpha, etc. El episodio de la « Afrenta de Corpes » posiblemente se relacionaría con la historia de Procne y Philomena o la de Alpheus y Arethusa.]
89. BURSHATIN, Israel : Las teorías de Ramón Menéndez Pidal
ante la crítica literaria post-estructuralista : observaciones
en torno a los conceptos « tradición » e « intertextualidad »,
en La Juglaresca, pp. 59-64.
[Según el autor, Menéndez Pidal considera el Mío Cid
como el máximo representante de la tradición, en « perfecto
equilibrio entre instancia y paradigma», mientras que las
Mocedades son todo lo contrario, quedando desterradas de
la tradición. « En el centro del concepto de tradición hay
un vacío teórico-promovedor de un historicismo que difícilmente se ajusta a las ideas de fluidez y diseminación textual
que definen la poesía tradicional». Al considerar en el
Poema del Cid que lo más importante es su apego a la
veracidad histórica, Menéndez Pidal modifica la idea de
tradición, en la que el individuo es el mediador, y se aleja
de la figura del juglar para considerar al héroe histórico
como centro.]
90. CARRIZO RUEDA, Sofía : Las referencias temporales y su
diversa funcionalidad en el «Poema de Mío Cid», en
La Juglaresca, pp. 183-189.
[Estudio del simbolismo del « dia » y de la « noche » en
el Poema : la noche aparece cuando se rompe el orden,
y el día cuando se restablece la justicia.]
91. CÉSPED, Irma B : Unidad y multiplicidad en el « Poema del
Cid», en Revista Chilena de Literatura, XXIV, 1984,
pp. 47-72.
[Análisis del Cid como obra épica, cuyo motivo estructural
es la unidad de España.]
— 63 —
92. DÍAZ G. DE VIANA, Luis : Romances, cantares y fablas en la
juglaría medieval, en La Juglaresca, pp. 41-58.
[Revisión del problema de la antigüedad y orígenes del
Romancero a partir de los planteamientos de Menéndez
Pidal.]
93.
BUTTON, Brian : Las fórmulas juglarescas : una nueva interpretación », en La Juglaresca, pp. 139-149.
[Análisis de fórmulas que generalmente suelen considerarse
« épicas » y que, sin embargo, podrían ser de carácter jurídico : Exidas y entradas, Buen vasallo a señor, etc. Abundante documentación y numerosas referencias a otras fórmulas.]
94. DYER, Nancy Joe : El « Poema de Mío Cid » en la « Primera
Crónica General » y la « Crónica de Veinte Reyes », en
La Juglaresca, pp. 221-228.
[El Poema de Mío Cid que se recoge en los dos textos
cronísticos pertenecía a la narrativa tradicional de carácter
oral. Las dos crónicas resultan de extraordinario valor para
llegar a conocer la « épica cidiana en su desarrollo tradicional».]
95. GARIANO, Carmelo : El humor juglaresco en el « Cantar de
Mío Cid», en La Juglaresca, pp. 169-176.
[Acercamiento al humorismo del Poema partiendo de
cinco aspectos distintos : el rehilete colectivo, la sátira
institucional, la sátira nobiliaria, el retintín social y la
sonrisa personal.]
96. GRASES, Pedro; Andrés Bello, el « Poema del Cid» y la Literatura Medieval, Caracas, La Casa de Bello, 1986.
[Libro que constituye el prólogo al vol. VII de las Obras
Completas de Andrés Bello, gran estudioso venezolano.
P. Grases revisa las ideas y los estudios de A. Bello sobre el
Poema, ofrecidos a la Real Academia Española en 1863,
como fruto del trabajo de toda su vida, y que serían publicados en Santiago de Chile en 1881.]
— 64 —
97. HESS, Steven : Menéndez Pidal en busca de su poeta : desde
« La Leyenda. de los Infantes de Lara » hasta « Poesía
juglaresca y juglares », en La Juglaresca, pp. 65-71.
[Examen del concepto que tenía del juglar Menéndez
Pidal, y fue transformándose con el paso del tiempo, hasta
adquirir matices polémicos en la edición de 1957 de Poesía
juglaresca y juglares.]
98. HORTEGA, Ma Paz : «Presencia del juglar en España», en
La Juglaresca, pp. 123-129.
[« La presencia del juglar en España es siempre constante ... ». El artículo está dividido en tres períodos : juglaría occitánica de 1135 a 1230, juglaría gallega de 1230 a
1330 y lírica castellana : 1330 a 1440. Muchos recuerdos
inconfesados de La poesía juglaresca de Menéndez Pidal.
Carece de notas.]
99. LEJEUNE, Rita : Le nom de Vivien, héros épique. Étude anthroponymique, en Symposium in honorem prof. M. de Piquer, pp. 115-136.
[Vivien est le seul dans la famille épique narbonnaise avec
nom latin, et non germanique. « Le nom Vivien n'a pas été
choisi au hasard pour former avec Guillaume un couple
épique. Et ce couple est beaucoup plus ancien qu'on ne
l'avait cru. L'écrivain qui l'a conçu vivait dans une région
aquitanienne où ne s'était pas évanoui le souvenir du comte
Vivien de Tours, guerrier fameux du IXe siècle ».]
100. LIHANI, John : Las manifestaciones de la técnica juglaresca
en el «Poema de Fernán González», en La Juglaresca,
pp. 239-245.
[Para llevar a cabo su trabajo, el autor se apoya en la
comparación de la dicción formularia del Poema de Mío Cid
y del Poema de Fernán González, y en la comparación de la
estructura tripartita de ambos poemas. Los resultados son
los siguientes : el autor del Poema de Fernán González
aprovecho el estilo y las técnicas de los juglares; la Chanson
de Roland y el Poema de Mío Cid parecen pertenecer, al
— 65 —
mismo tiempo, a la tradición oral y a la composición
escrita; la utilización de la estructura tripartita es menor en
el P.F.G. que en el P.M.C.]
101.
MARTINO, Adriana Beatriz : «Mío Cid» y «Dighenis Akritas» en la tradición juglaresca. (Aportes para una comparación), en La Juglaresca, pp. 191-213.
[El mundo de la frontera y el enfrentamiento Cristianismo-Islamismo han definido las características de valentía,
intrepidez y eficiencia de los protagonistas de ambas obras.
Como créacion colectiva y concreción individual a través de
los juglares, éstos han exaltado el espíritu nacional y el sentir
de pueblos que luchaban por su identidad.]
102. MCMILLAN, Duncan : Un manuscrit hors série : le cas du
manuscrit S de la « Chevalerie Vivien-Aliscans » (Bodleienne,
French e. 32, en Symposium M... de Riquer, pp. 161-207.
[« Le codex French e. 32, à la confection duquel au moins
une demi-douzaine de mains se sont affairées, [semble être]
un ms. exécuté dans des conditions difficiles, sans aucune
intention de commercialisation; un ms. conçu pour être un
document d'archive dans le sens précis de servir de modèle
en vue d'un éventuel ms. de librairie [...]. Ce ms. hors série
ne cesse de soulever des questions fondamentales pour
l'histoire de la transmission de nos textes ».]
103. MCPHEETERS, D. W. : «El Cid ante el Santo Padre», en
La Juglaresca, pp. 215-219.
[Estudio del romance que comienza « A concilio dentro en
Roma »; según el autor, habría que relacionar este romance
del Cid con una serie de acontecimientos históricos ocurridos en la primera mitad del siglo XV en el marco del
Cisma.]
104. MILETICH, John S. : Sobre « Los cantores épicos yugoeslavos
y los occidentales », en La Juglaresca, pp. 23-39.
[Análisis esquemático de tres cuestiones a las que se
refirió de una forma más o menos directa, Menéndez Pidal
en su artículo del mismo título : indole y significación del
— 66 —
canto narrativo folklórico, el concepto de « composición
literaria sin el proceso de escribir » y la idea de « composición
literaria por medio del proceso de escribir ».]
105. OLIVER, Dolores : El Cid, simbiosis de dos culturas, en
Castilla, 9-10, 1985, pp. 115-127.
[Examen de las actitudes y rasgos personales del Cid, que
podrían acercarlo a algunos caracteres de los héroes beduinos; a pesar de todo, Rodrigo Díaz conserva una indudable
marca castellana.]
106. PENA, Ben : « El culto a Mahoma en la literatura juglaresca
hispanocristiana del Medievo, en La Juglaresca, pp. 93-99.
[« Mahoma y Cristo representan a la literatura juglaresca
cristiana peninsular del medievo dos fuerzas en competición
continua. Los seguidores de Cristo, que creen en la 'charitas'.
luchan por la victoria sobre los discípulos de Mahoma, adoradores — según ellos — de la 'cupiditas'. El poder sobrenatural de Mahoma es prácticamente nulo ».]
107. PORTERA, Juan : La venganza en «Los Infantes de Lara»
y en el « Cid », en La Juglaresca, pp. 247-252.
[Desde el punto de vista estructural, la venganza es un
proceso que discurre por siete etapas : génesis, tensión,
gestiones, entrega, afrenta, incubación y venganza propriamente dicha, En este artículo se examina la adecuación de la
venganza a cada una de estas fases. En el Cantar del Cid el
« bárbaro anhelo de sangre ha empezado a humanizarse ».]
108. RODRÍGUEZ ADRADOS, Francisco : «La épica romance a la
luz de la épica indoeuropea », en La Juglaresca, pp. 7-22.
[Como helenista, el Prof. Rodríguez Adrados llama la
atención a los romanistas para que utilicen las obras de
Parry, Lord, Chadwick, Bowra y Finnegan, que generalmente desconocen. Bibliografía muy anticuada.]
109. RONCAGLIA, Aurelio : «Roland e il peccato di Carlomagno»,
en Symposium M. de Riquer, pp. 315-347.
— 67 —
[Resumen del status quaestionis del pecado de Carlomagno,
con aportación de nuevos materiales que corroboran la
hipótesis de Boris I. JARCHO, ya expuesta en 1926 : del
incesto de Carlomagno nació Roldan. Tal idea no es una
hipótesis de carácter folklórico, sino un hecho histórico que
intentaron ocultar los cronistas e historiógrafos oficiales.]
110. SANTANA HERRERA, Ma Isabel : El adjetivo atributivo en el
«Poema de Fernán González», en Anuario de Estudios
Filológicos (Cáceres), VIII, 1985, pp. 309-319.
111. SANTANA HERRERA, Ma Isabel, Un adjetivo atributivo en el
« Poema de Fernán González », en B.R.A.E., LXVI, 1986,
pp. 251-266.
[En el Poema de Fernán González abundan los adjetivos
atributivos; en su mayor parte son valorativos antepuestos :
esto demuestra una escasa soltura para la ponderación y
falta de destreza para la descripción de matices por parte
del autor del Poema de Fernán González.]
112. TORO-GARLAND, Fernando de : Las citas de Almanzor, una
clave del problema cronológico del «Poema de Fernán
González», en La Juglaresca, pp. 229-238.
[Las numerosas alusiones a Almanzor sitúan el primitivo
poema muy cerca de la época culminante del poderío del
caudillo en un momento en que Fernán González ya había
muerto. Habría que situar la primera versión en época
próxima a los comienzos del siglo XI.]
113. WATHELET-WILLEM, Jeanne : Vivien et le héros al corb nés
dans la « Chanson de Guillaume », en Symposium M.
de Riquer, pp. 463-473.
[La chanson primitive devait consister en un éloge de
Guillaume de Toulouse, victime de la désertion des siens
au combat super fluvium Oliveio (793), comme une autre
chanson, du domaine d'oïl celle-là, devait chanter le héros
Vivien, tombé en 851, victime de l'abandon de son roi. Un
jour les deux œuvres se trouveront fusionnées.].
— 68 —
114. WEST, Beverly : Epic, Folk and Christian Traditions in the
« Poema de Fernán González », Madrid, Porrúa Turanzas,
1983.
[Cfr B.B.S.R. 15 (1982-3), n° 91; 17 (1984-5), n° 119 y 193;
18 (1986-7), n° 146 y 192].
COMPTES RENDUS
115. HEMPEL, Wido, Entre el «Poema de Mío Cid» y Vicente
Aleixandre, Barcelona, Alfa, 1983.
C.R. de M. E. Góngora, en Revista Chilena de Literatura,
XXIII, 1984, pp. 149-153.
116. PELLEN, R., « Cantares de Mío Cid» : vocabulaires exclusifs.
(Thématique et diachronie), en Cahiers de Linguistique
Hispanique Médiévale, 5, 1980, pp. 249-287; 6, 1981,
pp. 219-317; 7, 1982, pp. 83-133; 8, 1983, pp. 5-155.
C.R. de C. A. Messoti, en Incipit, 1985, pp. 170-173.
117. SAUSSOL, J. M. : Ser y estar. Orígenes de sus funciones en el
« Cantar de Mío Cid », Sevilla, Universidad de Sevilla,
1978.
C.R. de M. Morreale, en Verba, 13, 1986, pp. 358-360.
118. VICTORIO, Juan (ed.) : Mocedades de Rodrigo, ed., introd.
y notas, Madrid, Espasa-Calpe (Clásicos Castellanos,
226), 1982, LXIV-100 pages.
C.R. de M. Vaquero, en El Crotalón, 2, 1985, pp. 560-563.
— 69 —
ÉTATS-UNIS
ÉTUDES CRITIQUES
119. ASHFORD, Josette Britte : État présent des recherches sur
«Gormont et Isembart», dans Olifant, 10, 1984-85, pp. 188209.
120. BAILEY, Mathew : The Present Tense in Ennius and the
« Cantar de Mío Cid», dans Rom. N., 26, 1986, pp. 279285.
121. BURNS, E. Jane : Portraits of Kingship in the «Pèlerinage de
Charlemagne», dans Olifant, 10, 1984-85, pp. 161-181.
122.
CARTER, Constance, Jackson : The Transition from Oral
Tradition to written Convention : Parallels in Medieval
French Literature and Contemporary African Literature,
Thèse, The Catholic University of America, 1986, 208 pages.
[D.A.I. 8 611 650, vol. 47, n° 3, 1986, p. 895 A].
123.
CASTELLANI, Victor : Saints in the «Poema de Mío Cid»,
dans La Corónica. Spanish Medieval Language and Literature Journal and Newsletter, 15, 1986, p. 118.
[Résumé d'une communication.]
124.
COLBY-HALL, Alice M. : From « curb niés » to « cor nier » :
The Linguistic Metamorphoses of William's Epic Nose,
dans The Tenth Lacus Forum 1983, éds. Alan Manning,
Pierre Martin, Kim McCalla, Columbia, S.C., Hornbeam
Press, 1984.
— 71 —
125.
COLBY-HALL, Alice M. : William of Orange in the « Canso
de la Crosada », dans Magister Regis : Studies in Honor
of Robert Earl Kaske, éd. Arthur Groos et al., New York,
Fordham University Press, 1986.
126.
COOK, Robert Francis : The Sense of the Song of Roland,
Ithaca et Londres, Cornell University Press, 1987, XIX266 pages.
[Le livre débute par une analyse textuelle systématique, de
type traditionnel, qui interroge les gestes, les paroles et les
situations des personnages afin d'élaborer une lecture historiquement cohérente de la Chanson de Roland. L'auteur découvre une Chanson dans laquelle le héros, loin de révéler
un défaut ou de préparer la tragédie par ses déclarations, parle
et agit en réalité avec une justesse, voire une mesure, qui ne
lui sont presque jamais reconnues même par ses défenseurs.
Des chapitres supplémentaires présentent la discussion de
questions annexes telles que l'historicité du thème : critique
de la démesure; la fonction des idées féodales dans le texte;
le manque de clarté qu'on lui trouve parfois; la valeur esthétique d'une Chanson de Roland qui ne serait pas ambiguë;
et enfin, le statut problématique de l'héroïsme brut.]
127. DEMBOWSKI, Peter F. : Whom and What Did Galiën Restore ?,
dans Olifant, 10, 1983-84, pp. 83-98.
[L'évolution sémantique de « restoré » éclaire la préhistoire
de la chanson. Il faut postuler un ancêtre commun aux ms.
Cheltenham, B.N. 1470, et à l'imprimé de Vérard (1500),
remontant à une date postérieure à 1350. Le nouveau sens
accordé à ce terme («le restaurateur») constitue un clair
témoignage des tendances rénovatrices de la civilisation
chevaleresque des 14e et 15e siècles.]
128. DENIS, Françoise : Some Applications of the Concordance
of an Old French Epic : «Raoul de Cambrai», Thèse,
University of Minnesota, 1986, 201 pages.
[D.A.I. 8 622 581, vol. 47, n° 7, 1987, pp. 2605-A-2606-A).
— 72 —
129. DUFOURNET, Jean : La fin énigmatique de deux Sarrasins
dans la « Chanson de Roland» : Blancandrin et Margarit
de Séville, dans Olifant, 11, 1986, pp. 171-187.
[Blancandrin et Margarit sont des Sarrasins redoutables,
aux traits flatteurs, qui sont responsables de la mort de
Roland. Tous deux disparaissent sans laisser la moindre
trace. L'auteur de l'article pense qu' « il s'agit pour le
poète de deux types d'hommes éternels, particulièrement
dangereux, dont il faut continuer de se méfier, parce qu'ils
échappent au moule commun, de deux types sans cesse
renaissants, trop adroits pour mourir sur un champ de
bataille ».[
130. ESPÓSITO, Anthony P. : « Comed », « conde » : Lexical Patterning as thematic Reinforcement in the « Poema de Mío
Cid», dans La Corónica, Spanish Medieval Language and
Literature Journal and Newsletter, 15, 1986, pp. 46-51.
131. GEARY, John S. : The «Fernán González» Epic : In Search
of a Definitive Text, dans Olifant, 10, 1983-84, pp. 118-131.
132. KELLER, Hans-Erich : Saint Sylvester in « La Chanson de
Roland», dans Olifant, 11, 1986, pp. 189-203.
133. HUNT, Tony : Materials for an Edition of « Gui de Bourgogne», dans Olifant, 10, 1983-84, pp. 99-117.
134. LOOPER, John Stuart : Récit et Temporalité: Histoire et
Historicité in the Oxford Manuscript of « La Chanson de
Roland», dans Olifant, 10, 1984-85, pp. 210-215.
135. LOVE, Nathan : AOI in the « Chanson de Roland» : A Divergent Hypothesis, dans Olifant, 10, 1984-85, pp. 182-187.
[L'auteur suggère que le ms. d'Oxford du Roland n'était
pas un manuscrit de jongleur et que l'inscription AOI
indiquait l'existence de divergences par rapport à une version
antérieure de la chanson.]
136. MARTINEZ, Salvador : Alfonso VI : Hero in Search of a
Pact, dans La Corónica. Spanish Medieval Language and
Literature Journal and Newsletter, 15, 1986, pp. 1-16.
— 73 —
137.
MONTGOMERY, Thomas : The Rhetoric of Solidarity in the
«Poema del Cid», dans M.L.N., 102, 1987, pp. 191-205.
138. PHARIES, David A. : A Study of Lexical Loss Based on the
« Poema de Mío Cid », dans La Corónica. Spanish Medieval Language and Literature Journal and Newsletter, 15,
1986, pp. 86-87.
139. PICKENS, Rupert T. : Comedy, History and Jongleur Art
in the « Couronnement de Louis», dans Olifant, 11, 1986,
pp. 205-218.
140. POWELL, Brian : The Opening Lines of the « Poema de Mío
Cid » and the « Crónica de Castilla », dans La Corónica
Spanish Medieval Language and Literature Journal and
Newsletter, 15, 1986, pp. 95-97.
[Résumé d'une communication.]
141. REDFIELD, Robert L. : La resurrección y la ascensión de
Jesu-Cristo en el « Poema de Mío Cid», dans La Coránica.
Spanish Medieval Language and Literature Journal and
Newsletter, 15, 1986, pp. 77-81.
142. SHEPHERD, Stephen H. A. : « I have gone for Pi sak wonderfull wais » : The Middle English Fragment of « The
Song of Roland», dans Olifant, 11, 1986, pp. 219-236.
143. TEPERMAN, Andrée Graciela : Genres littéraires et contexte
culturel : L'évolution des structures du mariage dans l'épopée
et le roman de la France médiévale, Thèse, University of
California, Berkeley, 1986, 260 pages.
[D.A.I. 86 244 957, vol. 47, n° 7, 1987, pp. 2577-A-2578-A.]
144. VAN EMDEN, Wolfgang G. : « Girart de Vienne » : Epic or
Romance?, dans Olifant, 10, 1984-85, pp. 147-160.
145. VITZ, Evelyn Birge : Rethinking Old French Literature :
The Orality of the Octosyllabic Couplet, dans R.R., 77,
1986, pp. 307-321.
[La dichotomie établie dans la littérature médiévale fran— 74 —
çaise entre tradition orale et tradition écrite doit être repensée,
redéfinie et nuancée. Selon l'auteur, il est difficile de soutenir
l'hypothèse selon laquelle le distique octosyllabique est une
création littéraire. Tout porte à croire qu'il constitue une
forme pré-littéraire.]
146. VYNCKIER, Henk : Misogamy and Pseudo-Misogamy in
« Waltharius » 123-169, dans Germanic Notes, 16, 1985,
pp. 57-60.
147. WILLIAMS, Harry, F. : Calderón and «Fierabras», dans
Olifant, 10, 1983-84, pp. 132-139.
[Calderón s'est servi de l'histoire de Fierabras pour
écrire El Puente de Mantible. Il en a respecté les grandes
lignes, mais l'a adaptée au goût de son époque et aux exigences de la scène. L'œuvre de l'auteur dramatique nous révèle
ses méthodes de travail ainsi que le degré de popularité de
Fierabras.]
148. WILLIAMSON, Joan B. : Structural Unity in the « Chanson
de Guillaume » : The Role of Rainouart, dans South Atlantic Review, 52, 1987, pp. 15-24.
[Selon l'auteur, les actions des protagonistes dans la
première partie de la Chanson de Guillaume rendent la
présence de Rainouart inévitable dans la deuxième partie.
Le roi Louis est l'un de ceux qui n'accomplissent pas leur
devoir. C'est Rainouart qui compensera cette carence.]
COMPTES RENDUS
149. AA.VV., GEARY, John S., éd. : Florilegium Hispanicum :
Medieval and Golden Age Studies Presented to Dorothy
Clotelle Clarke, Madison, The Hispanic Seminary of
Medieval Studies, 1983, 289 pages.
C.R. de M. T. Ward, dans H. Rev., 53, 1985, pp. 363-365.
150. AA.VV., VAN EMDEN, Wolfgang, et BENNETT, Philip E.,
avec le concours de KERR, Alexander, éds. : Guillaume
d'Orange and the Chanson de Geste : Essays Presented to
Duncan McMillan in Celebration of his Seventieth Birthday
— 75 —
by his Friends and Colleagues of the Société Rencesvals,
Reading, Société Rencesvals — British Branch, 1984,
XII-218 pages.
C.R. de D. P. Schenck, dans Olifant, 11, 1986, pp. 263-269.
— P. R. Grillo, dans Spec, 62, 1987, pp. 242-243.
151.
AA.VV., BUSCHINGER, Danielle (ed.) : Guillaume et Willehalm : Les épopées françaises et l'œuvre de Wolfram von
Eschenbach, Actes du Colloque des 12 et 13 janvier 1985,
Université de Picardie, Centre d'Études médiévales, 1985,
421 pages.
C.R. de A. Classen, dans M.L.N., 101, 1986, p. 732.
152.
AA.VV. : La Justice au Moyen Age (Sanction ou Impunité?),
Aix-en-Provence, Publications du CUERMA, Université de
Provence, Marseille, Jeanne Laffitte, 1986, (Senefiance, 16),
350 pages.
C.R. de W. W. Kibler, dans Olifant, 11, 1986, pp. 258-259.
153.
BARTELS, Hildegard : Epos : Die Gattung in der Geschichte,
Heidelberg, Winter, 1982, 352 pages.
C.R. de E. R. Haymes, dans Monatshefte, 78, 1986,
pp. 382-383.
154.
BESAMUSCA, Bart : Repertorium van de Middelnederlandse
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— 79 —
FRANCE
TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS
175.
GUIDOT, Bernard (trad.) : « Garin le Lorrain », chanson de
geste du XIIe siècle; préface de Jean LANHER, Nancy,
Presses Universitaires de Nancy — Éditions Serpenoise,
1986, 271 pages.
[Traduction d'environ onze mille vers du texte publié par
J. E. VALLERIE (Garin le Loheren, according to manuscript A with text, introduction and linguistic study, Ann
Arbor, 1947), accompagnée d'une préface, d'une étude,
d'une bibliographie et de notes.]
176. PLOUZEAU, May (éd.) : « Parise la Duchesse », (chanson de
geste du XIIIe siècle), édition et commentaires, Aix-enProvence, Publ. du CUERMA, Université de Provence,
1986 (Senefiance, 17-18), 647 pages en 2 volumes.
[Le t. I contient, outre le texte édité d'après le ms. B.N. fr.
1374, une introduction (pp. 27-173) comprenant : I. Bibliographie critique des éditions (celle de Guessard et Larchey),
liste des articles et études; II. Notice sur l'unique ms. de
Parise, son histoire, son aspect, les différents copistes (comparaison avec un passage du Çligès de la copie de Guiot), sa
date, sa provenance; III. Étude de la langue de la copie;
IV. Versification; V. Langue de l'auteur (de l'Est ou du
Nord-Est); VI. Analyse du poème; VIL Étude littéraire :
1. Parise en tant que chanson de geste. 2. Les curiosités de
la « conjointure ». 3. Thèmes et motifs. 4. Sources et influences : place de Parise dans la tradition littéraire. 5. Caractère
de Parise (ni épopée pure, ni roman courtois, elle englobe
— 81 —
des éléments folkloriques, rejoint le roman d'aventures : c'est
une chanson romanesque dans un moule épique). VIII.
Lieu et date de composition (on peut penser au milieu du
XIIIe siècle). IX. Traitement et présentation du texte. Le
t. II (p. 289-647) contient notes, glossaire, tables, et index.]
ÉTUDES CRITIQUES
177. AA.VV. : Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste. Actes du Xe Congrès international de la Société
Rencesvals pour l'étude des épopées romanes, (Strasbourg
1985), Aix-en-Provence, 1987, Publications du CUER MA,
Université de Provence, 29, avenue Robert-Schuman,
13621 Aix-en-Provence Cedex 1, (Senefiance, nos 20 et 21),
2 volumes, 1263 pages.
[Outre les études recensées ci-dessous, on trouve dans ces
Actes un avant-propos de F. Suard, et les comptes rendus
des travaux de deux tables rondes :
L'épopée : le texte et l'histoire, Table ronde placée sous la
présidence de D. POIRION; exposés et interventions de
D. POIRION, L. CRIST, K. H. BENDER, J. VICTORIO-MARTINEZ,
M. DE RIQUER, U. MÖLK, R. PELLEN, M. STEFANESCO,
J. GRISWARD, t. II, pp. 1195-1208.
La geste de Fierabras, Table ronde placée sous la présidence
d'A. DE MANDACH; présentation et exposés d'A. DE MANDACH, M. LE PERSON, (Projet d'une édition critique et d'une
étude littéraire des versions en vers français du « Fierabras »,
E. M. ROTH, (Un oublié de la littérature médiévale : Jehan
Bagnyon), H. E. KELLER, (Plaidoyer en faveur d'éditions de
Bagnyon et de ses principaux rejetons littéraires), L. FORMISANO (A propos du « Fierabras » occitan). E. MELLI, (L'édition
critique de «I cantari di Fierabraccia e Ulivieri»), t. II,
pp. 1209-1251.]
178. ARAGON, Aurora : Statut et fonctions du narrateur dans la
chanson de geste, dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 197222.
[Les conditions de la récitation des chansons de geste
— 82 —
«favorisent la présence directe du narrateur». S'appuyant
sur les travaux de G. Genette, M. Bal et J. Lintvelt, l'A. étudie,
dans huit chansons du XIIe et du XIIIe siècle, le statut et les
fonctions du narrateur. Celui-ci ne participe pas à l'action,
mais est toujours présenté comme omniscient. Outre sa
fonction proprement narrative, il exerce une fonction de
règle qui lui « permet de contrôler la structure textuelle et
d'organiser le discours », une fonction de communication
(par les différentes adresses à l'auditeur/lecteur), une fonction
émotive et une fonction évaluante (il commente l'action), et
une fonction d'anticipation (il annonce les événements futurs).]
179. ARNALDI, Girolamo : La tesi di Bédier e le prospettive
attuali della storiografia sui pellegrinaggi, I. Premessa,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 27-32.
[Après une présentation générale et l'annonce des études
de G. BARONE et de F. SIMONI (recensées ci-dessous), l'A.
souligne que la question en jeu dans le débat concernant la
théorie de Bédier est la façon de concevoir le rapport entre
le Haut Moyen Age et la période qui commence au XIe siècle.
Le débat entre traditionnalistes et individualistes peut être
rapproché des discussions qui opposent les historiens surtout
sensibles à la continuité et ceux qui mettent l'accent sur la
nouveauté des phénomènes qu'ils observent.]
180. BANCOURT, Paul : De l'image épique à la représentation
historique du musulman dans « L'Estoire de la Guerre
Sainte » d'Ambroise (« L'Estoire » et la « Chanson d'Aspremont », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson
de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 223-238.
[La représentation des musulmans dans L'Estoire de la
Guerre Sainte d'Ambroise reprend souvent les caractères
conventionnels et l'image négative (orgueil, perfidie) que
l'on attribue traditionnellement aux Sarrasins, dans les
chansons de geste. Cependant le chroniqueur, qui écrit à la
fin du XIIe siècle, nuance le portrait des musulmans qu'il
présente, et leur prête aussi des traits plus favorables (vaillance, largesse, et même, dans le cas de Saladin, sagesse).
— 83 —
« Mais ce portrait n'est pas non plus totalement nouveau
même dans son aspect positif. L'Estoire continue une évolution déjà amorcée dans les chansons de geste », en particulier
dans la Chanson d'Aspremont qu'Ambroise connaît bien et
avec laquelle son texte présente de nombreuses affinités.]
181. BARONE, Giulia : La tesi di Bédier e le prospettive attuali
della storiografia sui pellegrinaggi, II. Les pèlerins et leurs
routes, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson
de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 33-51.
[Étudiant successivement les pèlerins et les routes de pèlerinage, l'A. présente l'état actuel des connaissances sur ces
deux sujets. A la fin du XIe et au début du XIIe siècle,
l'intérêt pour le pèlerinage à Rome diminue momentanément, alors même que l'on se rend plus volontiers en Orient.
A la même époque, le pèlerinage de Compostelle connaît un
succès considérable. Mais, à son sujet, beaucoup de questions
restent obscures ou apparaissent plus complexes qu'on ne l'a
cru jadis. Ainsi, l'on ne parle plus d'un style architectural
unique des routes de pèlerinage. Et il est probable que
seules la Via Turonensis et la Via Tolosana ont été très fréquentées. De nombreuses études récentes sur les pèlerinages
locaux permettent d'établir « une sorte de sociologie du pèlerinage, qui ne peut que déplacer l'intérêt des chercheurs
vers le Bas Moyen Age ». L'étude des routes est difficile,
et l'on ne croit plus, comme on le faisait au temps de Bédier,
que le réseau routier médiéval coïncidait avec le tracé romain. « A partir de la fin du XIIe-début du XIIIe siècle se
met en place un nouveau réseau qui est manifestement plus
conforme à la réalité parcellaire du monde féodal». Sans
vouloir prendre parti pour ou contre Bédier, l'A., dans sa
conclusion, estime que le lien entre pèlerinages et chansons
de geste peut éclairer non l'origine des chansons mais l'histoire de leur diffusion et de leur influence.]
182. BARTHELEMY, Docteur A. : La vie du fondateur de Vézelay.
Histoire et légende, Paris, Éditions du Borrego, 1983.
[Dans cet essai, l'A. examine les problèmes de la genèse
de Girart de Roussillon. Accordant une particulière attention
aux thèses de R. Louis, il s'oppose à elles sur certains points,
— 84 —
défendant par exemple l'absence de lien entre Girart de
Roussillon, Girart de Viane et Girart de Fraite; il retrouve
par ailleurs dans le poème la trace d'une lutte contre les
hérésies gnostiques, ce qui expliquerait la rédaction en
langue provençale.]
183. BELTRÁN PEPIÓ, Vicente : Técnicas de enlace de la « laisse »
en la cuaderna vía de Gonzalo de Berceo, dans Au carrefour
des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. I, pp. 239-258.
On sait que l'on trouve, dans les récits de miracles de
Berceo, des procédés propres à l'art des jongleurs. Étudiant
la manière dont sont réalisés les enchaînements strophiques
dans Los Milagros de Nuestra Señora et dans la Vida de
San Millán, l'A. observe des reprises de vers caractéristiques de la technique épique de la laisse. « Berceo, en un
intento por marcar formalmente la correcta sucesión de las
estrofas, adoptó un recurso técnico de origen épico y juglaresco, aún cuando algunas de sus variantes hubieran sido
asimismo usuales en la lírica trovadoresca. »]
184. BENNETT, Philip E. : « La Chanson de Guillaume », poème
anglo-normand?, dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 259281.
[L'observation détaillée des faits de langue et de prosodie
que présente le texte de Londres de la Chanson de Guillaume
permet de penser « qu'il est peu probable que (ce texte) soit
le produit de l'intervention fortuite d'une suite de scribes
ignares et incompétents. Il le serait plutôt d'un homme qui
a consciemment cherché à adapter son texte au goût d'un
public insulaire». La Chanson de Guillame est bien un
poème anglo-normand, «parce que l'épisode essentiel qui
traite de la vengeance de Guillaume et de la mort de Deramé
a l'air d'être une réfection parodique de la matière traditionnelle, et que le traitement de la versification dans cette
section du poème trahit l'action d'une main anglo-normande ».]
185. BOUTET, Dominique : Le «Fierabras» anglo-normand du
manuscrit Egerton 3028 du British Museum : style épique
— 85 —
et remaniement, dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 283299.
[Le ms. Egerton 3028 offre, avec d'autres textes, une version abrégée de la chanson de Fierabras. L'A. étudie les
caractères formels de ce texte (rime, vers d'intonation et de
conclusion, enchaînements de laisses, découpage strophique,
style formulaire), en le comparant au poème publié par
Kroeber et Servois. Celui-ci a pu servir de modèle à l'abrègement (peut-être anglo-normand dès son origine), qui ne
résulte pas d'une mauvaise transmission mais d'un choix.
Le remanieur, qui « a donné à son œuvre un tour nettement
narratif, sacrifiant la plupart des moyens épiques traditionnels », n'était sans doute pas un jongleur mais « un clerc peu
habitué au maniement du style épique ».]
186.
BRAULT, Gerard J. : Le portrait des Sarrasins dans les
chansons de geste, image projective?, dans Au carrefour des
routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. I, pp. 301-311.
[Le concept freudien de projection (« tendance du paranoïaque à attribuer à autrui des intentions basses qui lui
sont propres ») contribue à expliquer certains des traits
négatifs prêtés aux Sarrasins dans les chansons de geste :
ce sont leurs propres défauts-(cruauté, orgueil, perfidie) que
les chrétiens attribuent à leurs ennemis.]
187. BRUCKER, Charles : Lexique et rhétorique : la qualification
adjectivale dans l'épopée du XIIe siècle (de la « Chanson
de Roland» au «Rolandslied», dans Au carrefour des
routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. I, pp. 313-332.
[Étude du champ d'emploi des adjectifs qualificatifs dans
des textes épiques français et allemands du XIIe siècle
(Chanson de Roland, Prise d'Orange, Rolandslied). La Chanson de Roland n'utilise guère la qualification adjectivale
« comme moyen de caractérisation psychologique des héros »,
car les conventions rhétoriques entraînent une certaine
stéréotypie d'éléments souvent associés et répétitifs. La
— 86 —
Prise d'Orange et le Rolandslied, chacun avec ses caractéristiques propres, se différencient de la Chanson de Roland par
une plus grande richesse lexicale et un affaiblissement des
aspects répétitifs et redondants. Cependant la comparaison
avec la poésie lyrique montre que « conventions rhétoriques (...) et créativité lexicale, stylistique et thématique ne
sont pas forcément incompatibles ».]
188. BUSCHINGER, Danielle : Les relations entre épopée française
et épopée germanique. Essai de position des problèmes,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 77-101.
[Les problèmes que posent les textes épiques en moyenhaut-allemand ressemblent fort à ceux que l'on rencontre en
observant les chansons de geste. Étudiant les influences de
l'épopée romane sur la littérature germanique, l'A. considère
d'abord les premières imitations présumées, en langue
allemande, du modèle des chansons de geste (vers le milieu
du XIIe siècle) : König Rother, et Ur-Nibelungenlied présumé : « il est vraisemblable que le passage du liet à l'épopée
se soit fait sous l'influence de la Romania vers 1150-1160 ».
Observant ensuite les motifs narratifs d'origine romane
insérés, vers la fin du XIIe siècle, dans le Nibelungenlied,
l'on constate que ce poème « est le témoin d'un tout autre
aspect de l'influence française — emprunt de matière pour
étoffer le récit, pas seulement d'un modèle de construction.
Le Nibelungenlied est la tête de série de nombreuses œuvres
épiques, d'abord celles qui constituent le cycle de Dietrich
où on observe la même tendance vers le fantastique que dans
la chanson de geste tardive; de plus, les nombreux parallélismes et rapports ponctuels avec des œuvres épiques françaises suggèrent que celles-ci ont servi de réservoirs de motifs
pour l'épopée allemande ». Étudiant enfin l'adaptation directe
en langue allemande d'œuvres entières (Rolandslied, Willehalm), l'A. souligne que Konrad et Wolfram « subordonnent
leur œuvre à un schéma idéologique qui donne au Rolandslied
comme au Willehalm unité interne et cohérence logique. »
En effet, « alors que l'A. épique conte pour conter, Konrad
comme Wolfram ont conçu le texte de leur œuvre comme
l'expression d'une idée qu'il s'agit d'expliciter, d'illustrer
— 87 —
par leur récit lui-même, quitte à ajouter leurs propres pensées;
tous deux participent à ce que E. Vinaver appelle «the
discovery of meaning », et le Rolandslied comme le Willehalm
sont des romans. »]
189.
CALIN, William : Problèmes littéraires soulevés par les chansons de geste : l'exemple d'« Aspremont », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-enProvence, 1987, t. I, pp. 333-350.
[Il est fréquent que l'on postule l'existence de poèmes
perdus pour expliquer les contradictions, les incohérences
ou les allusions obscures contenues dans les chansons de
geste conservées. Mais cette méthode résulte d'un choix
esthétique qui n'est pas le seul possible, comme le montre
l'exemple de Girart de Roussillon. De même, il n'est pas
nécessaire d'imaginer des Girart de Fraite perdus pour expliquer la Chanson d'Aspremont. Et l'on peut même penser que
la première partie des versions franco-italiennes de ce texte
(«La cour d'Agolant») est un développement tardif, non
un élément primitif disparu des versions françaises. Plutôt
que le complément d'un Girart de Fraite perdu, «l'Aspremont est une méditation continue sur le Roland» et en
suggère une interprétation : « Si Roland avait raison de ne
pas sonner de son olifant, si Roland avait raison de laisser
immoler l'arrière-garde et les douze pairs, le récit d'Aspremont n'aurait aucun sens ».]
190.
CAZANAVE, Caroline : Barbastro/Barbastre ou quand la légende épique s'empare d'un territoire appartenant à l'histoire,
dans Le Territoire, études sur l'espace humain. Littérature,
histoire, civilisation. Cahiers C.R.L.H.-C.I.R.A.O.I., n° 3.
Publications de l'Université de la Réunion. Diffusion
Didier-Érudition, Paris, 1986, pp. 31-50.
[Le Siège de Barbastre est une œuvre d'imagination dont
les péripéties n'ont guère de rapport avec les combats qui
opposèrent, en 1064-1065, chrétiens et musulmans, dans la
ville espagnole de Barbastro. Dans le poème, les indications
géographiques ne sont ni cohérentes ni constantes, et le
trouvère s'inspire librement de la tradition littéraire et en particulier de la Chronique de Turpin.]
— 88 —
191.
CIRLOT, Victoria : Techniques guerrières en Catalogne féodale : le maniement de la lance, dans C.C.M., 28, 1985,
pp. 35-43.
[« L'examen des sources iconographiques, diplomatiques
et littéraires d'origine catalane a permis de définir deux
techniques militaires distinctes en vigueur au cours des XIe
et XIIe s. : la première, nettement féodale, utilise la lance
comme arme d'estoc (1025-1140); la seconde, de type « chevaleresque», l'utilise comme arme de choc. Ce changement, qui apparaît vers 1140, suppose de profondes mutations dans la technique du corps. Interviennent en même
temps de nouvelles méthodes de combat avec l'utilisation du
cheval comme indispensable instrument de guerre. »]
192.
CIRLOT, Victoria : El orden de la palabra y la idea de linaje en
« Girart de Vienne », dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 351365.
[S'inspirant des idées de R. H. Bloch, qui relève des correspondances entre langage (étymologie), genre littéraire
(épopée) et représentation de la famille (lignage), l'A. observe
que, dans Girart de Vienne, « el orden de la palabra y la
idea de linaje responden a idénticos principios : 1. fijeza,
en el estilo formulario, de una expresión y de un motivo
referidos a las relaciones patrilineales y a la adquisición de
la tierra; 2. linealidad, en los hilos narrativos y en la referencia
a los antepasados; 3. continuidad, en la técnica narrativa que
suprime la ruptura y en la mención a la descendencia del
linaje; 4. verticalidad y temporalidad, un tiempo diacrónico
en el relato se ajusta a la presentación del linaje como
cadena ininterrumpida. »]
193.
COBBY, Anne : Religious elements in « Le voyage de Charlemagne à Jérusalem et à Constantinople », dans Au carrefour
des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. I, pp. 367-382.
[Les éléments religieux que l'on observe dans le Voyage de
Charlemagne peuvent contribuer à éclairer les intentions de
l'auteur. Les références bibliques et hagiographiques fournissent des points de comparaison qui montrent le caractère
— 89 —
extraordinaire des événements, en particulier des gabs. Les
reliques constituent à la fois un élément comique et un
moyen de manifester le soutien que Dieu accorde aux
Francs. Les personnages (Charlemagne et ses compagnons)
sont ridicules, mais la tradition épique qu'ils représentent
«is vindicated through its religious dimension, and this
gives them victory over the romance world ».]
194. COLBY-HALL, Alice M. : L'héraldique au service de la linguistique : le cas du « cor nier » de Guillaume, dans Au
carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-enProvence, 1987, t. I, pp. 383-398.
[Trois textes différents, le Roman d'Arles occitan, l'Aliscans
franco-italien et la Chanson de la Croisade albigeoise attestent,
depuis la deuxième moitié du XIIe siècle jusqu'au milieu du
XIVe, pour le surnom de Guillaume, la forme al cor nier
(« au cor noir »). Il s'agit probablement d'un cor de chasse
héraldique, que l'on retrouve, dès le XIIe siècle, dans les
armoiries de la famille d'Orange.]
195. COMBARIEU, Micheline de : Les « Vieux Fous » épiques, dans
Vieillesse et Vieillissement au Moyen Age, Aix-en-Provence, Publ, du CUERMA, Université de Provence, 1987,
(Senefiance, 19), pp. 367-390.
[Vieillesse et sagesse sont souvent liées par tradition, bien
que les épopées aiment les «jeunes». Quelle place l'épopée
fait-elle à la vieillesse? L'âge peut être prestige supplémentaire : la sagesse du dernier âge, consacré à Dieu, est de
renoncer aux tâches guerrières, de penser au salut de son
âme. (Thème du Moniage : on prolonge le héros dans son
état de jeunesse jusqu'à sa mort, il vit hors du temps). Dans
le cas d'abdication apparaissent la fatigue du vieillard,
l'usure de sa personnalité. La vieillesse fragilise l'esprit :
l'homme devient «fou» (il n'a plus de discernement),
«rassoté»; dans Gerbert de Metz on assiste à la dispute
sanglante des vieillards Pépin et Fromont. Que devient
le respect dû à la vieillesse? Elle ne semble estimable que
quand elle peut encore se battre (Naimes). L'épopée médiévale en use très librement avec le topos selon lequel vieillesse
est synonyme de sagesse.]
— 90 —
196.
CRAMER-VOS, Marianne: Aix-la-Chapelle, foyer de l'histoire
épique et spirituelle du royaume franco-allemand, dans
Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste,
Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 399-429.
[Étude des images et des symboles associés aux mentions
d'Aix-la-Chapelle dans la Chanson de Roland. Cette ville,
construite selon un plan circulaire, caractérisée par sa citadelle, ses sources, son église, son palais élevé, évoque les
notions de sécurité, autorité, baptême, sainteté. Elle apparaît
comme une nouvelle Jérusalem.]
197.
DE MEDEIROS,Fr. : L'Occident et l'Afrique (XIIIe-XVe siècle).
Images et représentations. Préface de J. LE GOFF, Kartala,
Centre de Recherches Africaines, 1985, 312 pages.
198.
DESCHAUX, Robert : Le merveilleux dans la « Chanson d'Antioche », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson
de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 431-443.
[Malgré la relative proximité dans le temps des événements
historiques qu'elle raconte, la Chanson d'Antioche n'est pas
exempte de merveilleux : prophéties, songes, visions, miracles manifestent l'intervention divine dans le monde, et justifient l'idéologie de la croisade. Ce merveilleux n'apparaît
pas comme simple fiction : «l'extraordinaire qu'il exprime
relève de l'authentique bien plus que de l'imaginaire », et
n'est pas très différent de celui que l'on trouve dans les
chansons de geste des autres cycles.]
199.
DRZEWICKA, Anna : Le procédé de l'adaptation parodique
du style formulaire : le cas de la formule « Qui dont veïst »,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 445-459.
[La formule « Qui dont veïst...» s'emploie ordinairement,
dans l'épopée, pour introduire un tableau héroïque particulièrement digne d'admiration. Mais, comme le montre son
étude dans Le Charroi de Nîmes et dans Le Moniage Guillaume, elle peut être quelquefois employée de manière
parodique. Pour créer le contraste nécessaire à cet effet,
«il suffit de remplir le cadre lexical et syntaxique, si bien
— 91 —
préétabli, d'un contenu sémantique nullement chevaleresque ».]
200.
DUIJVESTIJN, Bob W. Th. : Le personnage de Maugis dans la
tradition littéraire manuscrite néerlandaise, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-enProvence, 1987, t. I, pp. 461-472.
[Le rôle de Maugis se développe, dans les textes français
les plus récents de la geste de Montauban, en même temps
que l'importance de la magie, qui est souvent traitée comme
une source de comique. Dans la tradition néerlandaise —
Renout (vers 1300), et surtout Madelgijs (XIIIe siècle), plus
libre à l'égard de son modèle français — cette tendance
s'accentue. Répondant au goût du public néerlandais, la
magie devient un élément fondamental, qui permet non
seulement d'obtenir des effets burlesques, mais aussi de justifier la haine de Charlemagne envers l'enchanteur.]
201. EVANS, Dafydd : La versification anglo-normande, dans Au
carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-enProvence, 1987, t. I, pp. 473-488.
[La versification anglo-normande présente des traits —
en particulier une irrégularité du nombre des syllabes dans le
vers — que l'on observe aussi dans la structure du vers en
ancien anglais. Il semble donc que l'on puisse distinguer deux
sources de la versification française primitive. « L'une est
savante, la poésie latine, rythmique, syllabique, rimée,
influant surtout sur la poésie religieuse. L'autre courant,
plus populaire celui-ci, vient de la versification germanique,
franque, norroise, même anglaise ». Ainsi, « la versification
anglo-normande, loin d'être une sorte d'aberration insulaire,
pourrait être envisagée comme l'héritière d'une sorte de vers
primitif français qui ressemblait fortement au vers pangermanique. »]
202.
FINET-VAN DER SCHAAF, Baukje : Les deux adaptations en
moyen-néerlandais de la « Chanson d'Aiol », dans Au
carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-enProvence, 1987, t. I, pp. 489-512.
[L'on connaît, par des séries de fragments, deux adaptations
— 92 —
de la chanson d'Aiol en moyen-néerlandais. L'Aiol limbourgeois, qui date probablement de la première moitié du
XIIIe siècle, reprend des épisodes répartis tout au long du
poème français, mais les réduit considérablement en supprimant tous les éléments répétitifs. L'Aiol flamand, plus
récent, correspond à la deuxième partie (v. 7189-10347)
du texte français, mais s'en éloigne plus fortement : il ne
s'agit plus d'une traduction libre mais d'un véritable remaniement, qui limite en particulier la place des combats et accroît
celle des éléments religieux.]
203.
FLORI, Jean : L'idéologie aristocratique dans «Aiol», dans
C.C.M., 27, 1984, pp. 205-221.
[Exaltant avec insistance les valeurs aristocratiques, l'auteur
d'Aiol prône une société dans laquelle « les rangs, les fonctions et les privilèges respectifs de la noblesse et de la bourgeoisie seraient immuablement respectés, sans immixtion de
celle-ci dans les domaines réservés à l'aristocratie ». Et à
ses yeux le roi, suzerain plutôt que souverain, doit s'appuyer
non sur la bourgeoisie mais sur les chevaliers, seuls détenteurs
des qualités nécessaires à l'exercice de l'autorité, du conseil,
de la justice et de la guerre.]
204. FONTANA, Giovanni : Le problème des remaniements dans les
textes épiques et dans les cantari italiens du XIVe et du
XVe siècles, dans Au carrefour des routes d'Europe : la
chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 513-530.
[En s'appuyant sur l'exemple du cantare de Madonna Elena
(connu par des rédactions des XVe et XVIe siècles), l'A. présente les caractères principaux du travail — fort libre — des
copistes-remanieurs des cantari italiens en octaves : amplification ou substitution d'éléments narratifs ou formels sans
modification de la structure narrative. Bien que la méthode
de Lachmann ne soit pas sans danger pour l'édition de tels
textes, il faut nuancer la position de D. De Robertis car
«la reconstitution de l'archétype auquel remontent les
rédactions qui, à travers plusieurs remaniements, nous sont
parvenues, (...) semble aussi légitime et utile que les opérations préconisées par M. De Robertis (le classement des
manuscrits, la publication d'une rédaction en tant que
— 93 —
'photogramme', en tant que document de la diffusion du
texte) ». Et l'expérience des éditeurs de chansons de geste —
notamment la démarche de C. Segre dans son édition de la
Chanson de Roland — pourrait être fort utile aux spécialistes
des cantari.]
205.
FOURQUET, Jean : Le manuscrit C du «Nibelungenlied»,
deux couches distinctes d'additions, dans Et. Germ., 41,
1986, pp. 127-142.
206.
FOURQUET, Jean : « Nibelungenlied» et chansons de geste,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 531-538.
[Le Nibelungenlied est certainement la version remaniée
(sans doute avant 1200) d'un poème perdu composé en
Rhénanie dans la deuxième moitié du XIIe siècle. Cette
source, dont la Saga norroise témoigne fidèlement, utilisait
« une matière légendaire diffuse dans la Germania, celle de
Dietrich, en s'inspirant du modèle roman de la chanson de
geste». L'auteur du texte connu a inséré dans son poème
des motifs narratifs empruntés aux chansons de geste françaises et des scènes de la vie « courtoise ». Mais il a conservé
les récits d'exploits fantastiques sans doute destinés, dans le
récit qu'il renouvelait, à un public moins raffiné que le sien.
Il a conservé aussi la forme métrique probablement adoptée
dans son modèle, tout en assouplissant « le rapport entre les
unités syntaxiques et les unités métriques (hémistiche, vers,
strophe) ».]
207. GEGOU, Fabienne : Aiquin, personnage symbolique, dans Au
carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-enProvence, 1987, t. I, pp. 539-549.
[La chanson d'Aiquin, dont il convient de ramener la date
aux environs de 1206, évoque sans doute, à travers la guerre
de Charlemagne contre Aiquin, les révoltes des Bretons contre
leur suzerain Plantagenêt et la lutte menée avec eux par
Philippe-Auguste contre Jean sans Terre.]
208. GOSMAN, Martin : Au carrefour des traditions scripturaires :
les « Vœux du paon » et l'apport des écritures épique et
— 94 —
romanesque, dans Au carrefour des routes d'Europe : la
chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 551-565.
[Le sujet des Vœux du Paon, que Jacques de Longuyon écrit
vers la fin du règne de Philippe le Bel, « n'est rien d'autre
que le code social d'une caste nobiliaire qui se voit menacée
par les conditions socio-politiques changées ». Sous une apparence épique (conflit « en principe collectif », laisses rimées),
le poème présente un monde clos où les personnages, acteurs
et spectateurs à la fois, jouent sur les deux terrains de l'amor
et de la militia, et doivent respecter un code qui garantit et
justifie la spécificité de l'aristocratie.]
209.
GRIGSBY, John L. : «Le Voyage de Charlemagne», pèlerinage ou parodie ?, dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 567-584.
[Le Voyage de Charlemagne présente de nombreux signes
d'ancienneté, et l'on peut probablement le considérer comme
contemporain du Roland d'Oxford. Si sa technique le rapproche des chansons de geste, il n'exalte pas les combats
mais « prend la forme d'un récit nostalgique du bon vieux
temps des pèlerinages tranquilles ». Il n'est « ni chanson
de geste, ni parodie, ni pèlerinage (...), mais une moquerie,
une énorme vantardise; c'est un gab, un sous-genre latent,
que notre auteur, le sourire aux lèvres, a très bien pu composer pour amuser la clientèle des Lendits du dernier quart du
onzième siècle. »]
210.
GRILLO, Peter : Les rédactions de « La Chrétienté Corbaran »,
première branche des Continuations du Cycle de la Croisade,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 585-600.
[La Chrétienté Corbaran, dont les trois copies datent de la
deuxième moitié du XIIIe siècle, est une « pseudo-chronique
en forme de chanson de geste » qui raconte la conversion du
roi Corbaran et ses démêlés avec le Soudan. L'A. en présente
les trois rédactions (qui proviennent d'un archétype commun
proche de l'original), et les aspects formels (prosodie, motifs,
traits stylistiques) qui révèlent un poète « rompu aux procédés
traditionnels de l'écriture épique ».]
— 95 —
211.
GUIDOT, Bernard : La partialité du trouvère est-elle discrètement infléchie dans « Garin le Loherain» ?, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-enProvence, 1987, t. I, pp. 601-627.
[Si la partialité des trouvères est habituelle, dans les chansons de geste françaises, elle semble discrètement infléchie
dans Garin le Loherain, dont l'auteur accorde parfois aux
Bordelais certains traits positifs. Mais ces « entorses à la
conception manichéenne de l'ensemble constituent de simples
concessions narratives, mineures, sans projet organisé».
En fait, « la partialité consiste pour le trouvère à se considérer
comme un créateur, jaloux de son pouvoir (...), tourné vers
un objectif idéologique dont rien ne peut le distraire », et dont
le pessimisme imprègne tout le poème.]
212.
GUIDOT, Bernard : Vieillesse, fontaine de Jouvence : l'âge
d'or du héros épique d'après le « Moniage Guillaume»,
dans Vieillesse et vieillissement au Moyen Age, Aix-enProvence, Publ. du CUERMA, Université de Provence,
1987 (Senefiance, 19), pp. 111-132.
[Guillaume devenu moine a-t-il changé de personnalité?
Il garde sa taille, sa force, sa gourmandise, sa fougue. Mais
il a conquis une sagesse et une lucidité authentiques, assorties
d'un désir de vengeance, de violence, d'une verve gouailleuse;
sa nature insoumise l'entraîne vers une philosophie de la
révolte. A l'étroit dans l'habit monastique, il pratique
cependant la patience, la maîtrise de soi. La vieillesse l'élève
jusqu'à l'ordre divin, le montre en marche vers Dieu. Grâce
à sa confiance en Dieu, Guillaume conserve la pugnacité de
sa jeunesse, et la vieillesse est son âge d'or.]
213.
HARF-LANCNER, Laurence : Le baptême par le feu : la survivance d'un rite dans trois textes épiques tardifs, dans
Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste,
Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 629-641.
[Trois œuvres épiques des XIIIe et XIVe siècles (Les Enfances Rénier, Le Roman d'Aubéron, Brun de la Montagne)
associent un rite du baptême par le feu au thème des fées
marraines. Celles-ci ne se contentent pas, au moment de la
naissance d'un enfant, d'assister sa mère et de fixer son
— 96 —
destin. Dans ces trois textes, elles mettent aussi le nouveau-né
au contact de la flamme : épreuve et initiation à la fois.
Ce motif se retrouve dans la mythologie grecque, mais il
correspond aussi à des croyances ou à des pratiques populaires clairement attestées au Moyen Age. Les auteurs de nos
textes « puisaient à la fois dans un fonds littéraire et dans le
réservoir inépuisable, et pour nous quasi-insondable, de la
culture populaire ».]
214.
HARRIS-STABLEIN, Patricia : L'espace du mal et le mythe
indo-européen dans le «Rolandslied», dans Au carrefour
des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. II, pp. 1017-1032.
[Étude, dans la première partie du Rolandslied, des images
associées au mal. « Dans le Rolandslied, la structure du mal
apparaît à travers l'espace plutôt qu'à travers la prédication
qui la glose. Le mal est avant tout une image dont la signification est stabilisée à travers l'architecture de l'œuvre».
Et « Ganelon aux yeux de loup concrétise à la fois une
image du mal chrétien, son image dans la loi germanique et
la structure profonde du mythe indo-européen. »]
215.
HEINEMANN, Edward A. : Sens et effets de sens des unités
métriques dans la chanson de geste française, dans Au
carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-enProvence, 1987, t. II, pp. 643-657.
[Rythme et discours à la fois, le vers épique, dans la
mesure où il coïncide avec la phrase, est en lui-même porteur
de sens : «le sens métrique, c'est la transformation du
message en rythme, c'est l'attribution d'un signifié au
rythme». A la fin d'un hémistiche, d'un vers ou d'une
laisse, un repos permet une saisie de sens (retour en arrière
et/ou anticipation).]
216. HEINTZE, Michael : « Ciperis de Vignevaux », l'origine de la
famille royale dans l'épopée française, dans Au carrefour des
routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. II, pp. 659-674.
[Dans les chansons de geste françaises, la famille royale
— 97 —
éprouve toujours des difficultés à assurer la succession au
trône. Ciperis de Vignevaux (milieu du XIVe siècle) en laisse
entrevoir une explication : le couple dont naîtra Clovis, et
qui est à l'origine de la dynastie, est un couple incestueux.
C'est là une «faute de construction généalogique qui pèse
fatalement sur toutes les générations suivantes » et que
réptèra, en l'aggravant, le péché de Charlemagne.]
217. HOLTUS, Günter : Les problèmes posés par l'édition de textes
franco-italiens. A propos de quelques leçons problématiques
de V4, V8 et d'autres manuscrits, dans Au carrefour des
routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. II, pp. 675-696.
[Soulignant que les variantes présentées par les textes
franco-italiens doivent être considérées moins comme des
fautes que comme « une caractéristique qu'il s'agit de conserver », l'auteur étudie d'abord sept passages de la version
V4 de la Chanson de Roland, en commentant les lectures des
éd. Mortier, Gasca-Queirazza, Robertson-Mellor. Il aborde
ensuite, principalement à propos de l'Aliscans franco-italien,
d'autres problèmes (formes verbales, traitement du h).
L'édition de tels textes ne saurait viser à reconstruire un
original, mais il est possible, en tenant compte de l'état de
la langue en Italie septentrionale autant que de l'ancien
français, de reconstituer des formes typiques des processus
d'emprunts.]
218. KAY, Sarah : Le passé indéfini : problèmes de la représentation du passé dans quelques chansons de geste féodales,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 697-715.
[L'auteur étudie la manière dont les poètes et les chroniqueurs qui reprennent la matière épique représentent le
passé et l'avenir dans leurs textes, en observant d'une part
Girart de Roussillon, Raoul de Cambrai, La Chevalerie
Ogier, Les Quatre Fils Aymon, d'autre part les chroniques
de Philippe Mouskés, Jean d'Outremeuse, David Aubert.
Dans les chansons de geste, la relation des événements
passés est floue et manque de rigueur, alors que les annonces
de l'avenir sont claires pour le poète et souvent accessibles
— 98 —
à ses héros. Au contraire, le passé est ferme dans les chroniques, alors que l'avenir, qui certes est connu du rédacteur,
est rarement annoncé.]
219.
KELLER, Hans-Erich : Le sort de « Fierabrás » en Allemagne,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste,
Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 717-735.
[En 1533 parut à Simmern, chez Hieronymus Rodler, une
adaptation allemande de Fierabras, traduite de la deuxième
partie de l'ouvrage de Jehan Bagnyon. L'auteur de la traduction est certainement le duc Jean II de Palatinat-Simmern,
dont Rodler était le secrétaire. Les passages qu'il traduit
témoignent d'une grande fidélité à son modèle, mais il leur
ajoute des développements et des explications. La deuxième
édition (Francfort, 1594), repose sur le texte publié par
Rodler, mais a subi des modifications, en particulier un
découpage nouveau en chapitres plus courts.]
220.
KIBLER, William : Relectures de l'épopée, dans Au carrefour
des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. I, pp. 103-140.
[L'A. consacre son étude à ce qu'il propose d'appeler
« chanson d'aventures », c'est-à-dire « la chanson de geste
telle qu'on la trouve aux XIVe et XVe siècles ». Il s'agit
d'un ensemble d'œuvres qui ont été sévèrement — et peutêtre sommairement — condamnées par les érudits du
XIXe siècle, et qui, de nos jours, restent souvent ignorées. Il
importe pourtant de les connaître, et d'abord de les recenser.
L'A., proposant une liste légèrement différente de celles de
ses prédécesseurs, en dénombre vingt-neuf. Si, par leur forme,
elles ne sont pas sans rapport avec la chanson de geste
traditionnelle, elles s'en distinguent par leur contenu et par
l'organisation d'ensemble du récit : «le centre d'intérêt
n'est que rarement le récit d'une victoire militaire, mais plutôt
la suite des aventures de héros multiples » — ce que marque
la dénomination de « chanson d'aventures ». Ce genre, qui
s'apparente au roman populaire («romance») a été fort
apprécié et a connu une diffusion importante jusqu'à la
Renaissance. Les éditions de ces œuvres sont encore relativement peu nombreuses, et de valeur inégale. Malgré une série
— 99 —
d'études entreprises en Allemagne entre 1870 et 1914, c'est
surtout à partir de 1950 que des travaux critiques importants
consacrés aux chansons d'aventures ont permis d'en améliorer
la connaissance. L'on peut ainsi penser, aujourd'hui, que tout
un groupe de ces chansons provient « d'un atelier très actif
vers le milieu du XIVe siècle dans la région comprise entre
Lille, Arras, Mons et Tournai ». Mais le travail à faire reste
considérable : il faut non seulement éditer les textes mais
aussi en inventorier les thèmes et les motifs littéraires et folkloriques, mener une étude comparative des héros principaux
pour en dégager les caractères propres, et se demander,
comme le faisait déjà Bossuat, comment, où, pour qui et
pourquoi ces œuvres ont été composées.]
221.
KINDRICK, Robert L. : The definition of wisdom in the «Chanson de Roland », roman and non-roman elements, dans
Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste,
Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 737-756.
[La sagesse est une notion complexe, dans la Chanson de
Roland, Le mot peut s'employer avec des connotations
favorables, péjoratives, ou simplement neutres. A une conception héritée du monde romain (magnanimitas et prudentia)
s'ajoutent des idées germaniques (compétence en matière de
stratégie et de tactique). «The contrast of views between
Roland and Olivier represents two different approaches of
the same issue : national security. Roland represents the
more conservative view, the earlier social perspective emphasizing individual bravery and valor. Olivier represents the
newer perspective, emphasizing strategy, tactics, and general
social welfare instead of individual accomplishment. »]
222.
KLEBER Hermann : Pèlerinage — vengeance — conquête.
La conception de la première croisade dans le cycle de
Graindor de Douai, dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 757775.
[Le cycle de Graindor de Douai présente la croisade à la
fois comme pèlerinage armé et comme guerre juste et sainte,
qui doit permettre non seulement de délivrer les lieux saints
mais aussi de conquérir les terres tenues par les infidèles et de
venger Dieu.]
— 100 —
223. KRAUSS, Henning : Roland et la richesse des Florentins dans
« Aquilon de Bavière », dans Au carrefour des routes
d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987,
t. II, pp. 777-795.
[Certains passages d'Aquilon de Bavière, que Raffaele da
Verona compose entre 1379 et 1407, constituent un panégyrique de Giangaleazzo Visconti, dont l'image est associée
à celle de Roland. A travers lui, l'auteur glorifie la signoria,
face à la constitution communale d'observance florentine.
« A l'origine de la richesse de tous — y compris des Florentins —, il y a le meilleur chevalier et ses nombreux exploits
héroïques, sans lesquels l'Italie et l'ensemble de l'Occident
seraient menacés dans leur existence. »]
224. LABBÉ, Alain : L'architecture des palais et jardins dans les
chansons de geste. Essai sur le thème du roi en majesté,
Paris-Genève, Champion-Slatkine, 1987, un vol., 600 pages
de texte, 100 illustrations.
[Thèse de Doctorat d'État soutenue en 1985 à l'Université
de Paris X-Nanterre. L'A. étudie, dans la Chanson de Roland,
Girart de Roussillon, la Prise d'Orange et le Pèlerinage de
Charlemagne, l'architecture en tant que cadre de la présence
souveraine. L'analyse permet de définir deux types de lieu
de majesté, dont la présentation constitue deux motifs exprimant la dimension cosmique du pouvoir du roi : à la
signification chthonienne du jardin royal répond le symbolisme ouranien du décor palatin. Parallèlement, il est fait
une large place à l'examen critique des informations que
livrent les textes sur la réalité historique des palais et des
jardins de l'Occident médiéval. La seconde partie est consacrée à une réflexion sur les origines architecturales et iconographiques des deux motifs ainsi définis, en un parcours qui
balise les principales étapes de leur élaboration et de leur
diffusion dans l'art de l'Antiquité et du haut Moyen Age.]
225. LACHET, Claude : La «Prise d'Orange» ou la parodie courtoise d'une épopée, Paris, Champion, 1986, 248 pages
(Nouvelle Bibliothèque du Moyen-Age).
[Cf. B.B.S.R., fascicule 16, 1983-1984, n° 145.]
— 101 —
226.
LEGROS, Huguette : La « Chanson des Saisnes », témoin
d'une évolution typologique et/ou expression narrative d'un
milieu urbain, dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 797814.
[Ce n'est pas l'influence du roman qui donne à la Chanson
des Saisnes sa tonalité particulière. Jean Bodel conserve la
structure formelle et les thèmes des chansons de geste.
Mais il renouvelle certains éléments traditionnels en tenant
compte de la réalité urbaine d'Arras et de la culture de son
public.]
227.
LIMENTANI, Alberto : Paléographie, épopée et Affaire Dreyfus. Quelques remarques sur le thème : Paul Meyer et les
chansons de geste, dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 815842.
[P. Meyer était ennemi de l'esprit de système. Dans les
expertises qu'il fit lors du procès Dreyfus comme dans ses
travaux philologiques, ses principes et sa méthode présentent
les mêmes qualités de rigueur et de pragmatisme. Ses idées
sur la question des origines des chansons de geste n'ont pas
connu la même faveur que des systèmes moins nuancés,
mais « c'est sans doute à partir de certaines vues de Meyer,
rajeunies et mises au point, qu'on pourrait le mieux encadrer
les résultats les plus récents de notre travail. »]
228. MADIKA, Geneviève : Épopée et sainteté : la religion dans
les chansons de geste du XIIIe siècle, thèse de Doctorat
d'État, sous la direction de M. D. Poirion, soutenue le
25 octobre 1986 à l'Université de Paris IV.
[Résumé paru dans P.M., 13, juin 1987, pp. 43-46.]
229. MANOACH, André de : La geste de « Fierabras » ou le jeu du
réel et de l'invraisemblable, dans Au carrefour des routes
d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987,
t. II, pp. 843-857.
[« Bramimonde », dans la Chanson de Roland et « Floripas » dans Fierabras seraient des « noms-masques » dissi— 102 —
mulant la princesse de Séville Zaida, qui devint chrétienne et
épousa, en 1091, le roi Alphonse VI. Après avoir proposé
cette identification, l'A. établit une liste de textes occitans,
anglais, français, espagnols de la geste de Fierabras qui restent à éditer.]
230.
MARTIN, Jean-Pierre : « Vue de la fenêtre» ou «panorama
épique » : structures rhétoriques et fonctions narratives,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 859-878.
[Soulignant la distinction nécessaire entre formule (groupe
rythmico-syntaxique fondé sur un noyau lexical constant)
et cliché (le noyau sémantique que la formule a pour fonction
d'actualiser), l'A. étudie le motif du «panorama épique»
(et de la « vue de la fenêtre » qui en est une forme particulière) : d'un lieu élevé, un personnage observe l'approche
d'ennemis ou d'amis. Ce motif, à la fois souple et solidement
constitué, fait partager au public le regard — et l'émotion —
des personnages et permet, en mettant en scène des actions
simultanées, de multiplier les axes narratifs.]
231.
MCMILLAN, Duncan : «La Chevalerie Vivien», projet d'édition des textes en vers, dans Au carrefour des routes
d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987,
t. II, pp. 1253-1255.
232.
MELLI, Elio : Rapports entre les versions française, provençale
et italienne de « Fierabras » : ressemblances et différences
structurales, stylistiques et regístrales, intertextualité, dans
Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste,
Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 879-896.
[Dans la version provençale de Fierabras, qui est une
traduction abrégée de la version française, le ton narratif
l'emporte sur le ton épique, et c'est là un trait qui se retrouve
dans les autres textes épiques provençaux. La version italienne
dérive aussi — mais indépendamment — d'un ascendant
français antérieur au texte de la chanson de geste connue.]
233.
MENEGHETTI, Maria-Luisa : Tendances contraposées dans le
dynamisme de la culture : le développement de l'épopée
— 103 —
française et castillane, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II,
pp. 897-912.
[L'A. examine le développement de la légende épique de
Charlemagne dans les textes français ou franco-italiens et
dans les textes espagnols, en reprenant, après R. Jakobson
et Y. Lotman, la distinction entre une tendance sémanticosyntagmatique (qui privilégie la référence au réel et la
considération des liens qui enchaînent les différents niveaux
de modélisation) et une tendance sémiotico-paradigmatique
(qui conduit à former des modèles autoréférentiels et des
associations libres entre signifiants et signifiés). La première
marque le développement de l'épopée française, alors que la
deuxième caractérise celui de l'épopée castillane. « Les
structures cycliques se basent en effet sur la prééminence des
rapports de contiguïté et des connexions sémantiques soit
avec le réel historique, soit avec le. « réel » épico-légendaire,
tandis que les structures des romances exaltent les rapports
de similarité et l'élaboration sémiotique autonome ».]
234. MICKEL, Emanuel : The question of guilt in « Ami et Amile »,
dans Rom., 106, 1985, pp. 19-35.
[Loin d'être une garantie d'exactitude, l'importance accordée à la formulation de l'accusation et de la défense,
dans l'ordalie, peut être source d'ambiguïté, car la procédure
qui permet de confondre un parjure ne permet pas nécessairement de démasquer un coupable. C'est le cas dans Ami et
Amile, lors du duel où Ami, à la place et sous le nom de son
compagnon, affronte Hardré. En une telle circonstance Dieu
peut-il rendre une décision conforme à la justice? Au
IXe siècle, Hincmar de Reims, dans une affaire comparable,
affirmait la validité de l'ordalie et assurait que Dieu ne
pouvait être trompé. De la même manière, l'auteur d'Ami
et Amile n'oppose pas à la justice le formalisme juridique,
mais s'efforce de concilier la lettre et l'esprit du droit.]
235. MOISAN, André : Clercs et légendes épiques : Hélinand de
Froidmont, Aubri de Trois-Fontaines, Vincent de Beauvais
et la « Chronique du Pseudo-Turpin », dans Au carrefour
— 104 —
des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. II, pp. 913-925.
[Hélinand de Froidmont et, à sa suite, Aubri de TroisFontaines et Vincent de Beauvais utilisent, dans la rédaction
de leurs chroniques, le texte de Turpin, en essayant d'adapter
les données qu'ils y trouvent aux éléments datés fournis
par leurs sources historiques, et en développant le récit du
pèlerinage de Charlemagne à Jérusalem. L'on observe chez
Hélinand un souci littéraire qui ne se retrouve pas chez
Aubri, surtout préoccupé de chronologie et de généalogie.
Quant à Vincent, il suit fidèlement le texte d'Hélinand mais
se montre plus soucieux d'être exhaustif que de faire preuve
de précision et d'esprit critique.]
236.
MOISAN, André : La mort de Roland selon les différentes
versions de l'épopée, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 101-132.
[« La Chanson de Roland conservée dans le ms. d'Oxford
offre la narration dramatique la plus élaborée de la mort de
Roland. Les versions parallèles nées en divers pays d'Europe
n'en ont pas généralement conservé le pathétique, en dépit
des tentatives de renouvellement du thème. En face de la
tradition épique, la Chronique de Turpin, vers 1140, transforme profondément le récit, en accentuant sa 'spiritualité'
au détriment de son 'humanité'. Cette version est à l'origine
d'une nouvelle et vivace tradition, qui s'est diffusée tant dans
les chroniques et dans l'art que dans les utilisations diverses
du thème épique original. »]
237.
MUNK OLSEN, Birger : La popularité des textes classiques
entre le IXe et le XIIe siècle, dans R.H.T., 14-15, 19841985, pp. 169-181.
[L'auteur expose les problèmes de méthode relatifs à la
recherche sur la diffusion des textes au Moyen Age, puis
envisage la popularité des œuvres classiques, dans la perspective synchronique et diachronique. L'Enéide de Virgile figure
en tête des vingt-cinq textes les plus répandus pendant ces
quatre siècles.] Gérard Gros.
238.
NEGRI, Antonella : Pour une classification des manuscrits de
« Renaut de Montauban » sur la base de l'épisode de Vau— 105 —
couleurs, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson
de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 927-939.
[Première étape d'un travail de classification des manuscrits de Renaut de Montauban, l'étude porte ici sur l'épisode
de Vaucouleurs dans les manuscrits D, P, O, L, V, H. Elle
confirme l'ancienneté de D (mais implique l'existence d'un
archétype plus ancien) et ses affinités avec P, qui lui est
postérieur sans en dériver directement. Elle souligne aussi
l'affittité entre L et V et suggère un lien entre O et V.]
239.
PAQUETTE, Jean-Marcel : «Halt sunt li pui.,.». Analyse
différentielle d'une fonction poétique à travers les versions
de la « Chanson de Roland», dans C.C.M., 29, 1986,
pp. 265-271.
[L'auteur observe que la distribution, dans le poème
d'Oxford, de la formule « Halt sunt li pui » « ne semble pas
aléatoire ». « La formule, en véritable vers-refrain, vient
ponctuer, d'une part, deux scènes où le héros se trouve en
détresse en raison de ses attributs (successivement le cor et
l'épée), et, d'autre part, deux scènes où Charlemagne est
présenté dans son errance, dans son mouvement d'aller puis
de retour. » Cette structure régulière ne se retrouve pas dans
les autres versions de la Chanson de Roland.]
240. PICHERIT, Jean-Louis : Les Sarrasins dans « Tristan de Nanteuil », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson
de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 941-957.
[L'influence du roman et le goût des aventures individuelles
qui se manifestent dans Tristan de Nanteuil n'empêchent pas
les Sarrasins d'y occuper une place considérable. Mais ils
perdent leur spécificité : leur monde ne se distingue guère de
celui des chrétiens. Les éléments épiques traditionnels qui
leur sont associés ne disparaissent pas mais sont traités,
dans une perspective nouvelle, comme de simples ressorts
romanesques.]
241. REGNIER-BOHLER, Danielle : La largesse du mort et l'éthique
chevaleresque : le motif du mort reconnaissant dans les
fictions médiévales du XIIIe au XVe siècle, dans Réception
et identification du conte depuis le Moyen Age. Textes
— 106 —
réunis par Michel Zink et Xavier Ravier, (Actes du
colloque de Toulouse. Janvier, 1986), Toulouse, Travaux
de l'Université de Toulouse-Le Mirali, 1987, pp. 51-63.
[Le motif du Mort reconnaissant (Aarne-Thompson 506508) est présent, dans les œuvres littéraires médiévales,
depuis le dernier tiers du XIIIe siècle jusqu'au milieu du XVe,
à travers divers récits, en particulier Lion de Bourges. Ce
motif exprime, en même temps que le rêve d'une largesse
inépuisable, la nécessité d'un ordre rigoureux où la restitution
répond à la dette. Plus profondément, le revenant est une
figure paternelle, et le motif offre « une représentation
fantasmée du lien social, à travers cette figure d'un père
inévitablement mis à mort, sauvé grâce au fils, mais obligé
d'en être à son tour le garant à perpétuité. »]
242.
ROCHER, Daniel : Wolfram von Eschenbach, adaptateur de la
chanson d'« Aliscans », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II,
pp. 959-973.
[En adaptant en allemand la chanson d'Aliscans, Wolfram
en accentue les aspects courtois. Il s'agit là sans doute moins
de la mise en roman d'une épopée que de la transformation
d'un récit qui privilégiait l'action en un récit destiné à un
public plus raffiné et où dominent la parole et le sentiment :
«un texte très personnel, baroque, discursif, méditatif et
'sentimental' au meilleur sens du terme a remplacé un texte
destiné à une récitation pour tous publics, anonyme, instable,
mi-guerrier mi-courtois, mi-aristocratique mi-populaire. »]
243.
ROUX, Jean-Paul : Les Explorateurs au Moyen Age, Paris,
Fayard, 1985, 352 pages.
244.
SALY, Antoinette : La date du « Charlemagne » de Girart
d'Amiens, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 975-981.
[Le thème essentiel de la chanson de Charlemagne, que Girart d'Amiens a écrite pour Charles de Valois, est moins la
conquête de l'empire que l'exaltation de la croisade. Or Charles de Valois apparaît dès 1303 comme le futur chef d'une
— 107 —
croisade dirigée contre Constantinople, et le poème pourrait
se situer vers 1303-1306.]
245.
SERGENT, Bernard : Observations sur l'origine du cycle des
Narbonnais, dans Rom., 105, 1984, pp. 462-491.
[S'appuyant sur l'ouvrage de J. Grisward : Archéologie de
l'épopée médiévale (B.B.S.R. n° 14, 1981-1982, n° 211), l'A.
s'interroge sur la manière dont la structure indo-européenne
décelée dans le cycle des Narbonnais a pu être transmise
jusqu'à l'époque des poèmes français conservés. Il écarte
l'hypothèse germanique (wisigothique) et, retrouvant nombre
de traits particuliers à la tradition celtique dans le cycle
des Narbonnais, il suggère que l'intermédiaire a pu être
celtique et que ce cycle est «la plus riche survivance de la
littérature gauloise ».]
246.
SERPER, Arié : Les Sarrasins en France et à Paris, dans
Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste,
Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 983-997.
[Dans les chansons de geste françaises, les Sarrasins envisagent souvent d'assiéger Paris, mais ne réalisent pas leur
projet. En revanche les poètes italiens (Pulci, Boiardo,
Ariosto) racontent fréquemment et de manière développée
le siège de Paris par les Sarrasins.]
247.
SIMONI, Fiorella : La tesi di Bédier e le prospettive attuali
della storiografia sui pellegrinaggi, III. Le due France,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 53-75.
[L'A. étudie, dans La Chanson de Guillaume, Le Couronnement de Louis et Le Charroi de Nimes, les mentions de
localités méridionales, qui fournissaient à Bédier un argument
en faveur de sa théorie. Ces indications ne sont pas toujours
destinées à marquer les étapes des itinéraires parcourus par
les pèlerins, mais établissent, avec plus ou moins de nuances
et de complexité, un lien qui n'est pas sans signification,
entre les régions situées de part et d'autre de la Loire, et
reflètent ainsi «la realtà e l'immagine politico-territoriale
della Francia ».]
— 108 —
248.
SPIJKER, Irene : L'attitude à l'égard de Charlemagne dans le
« Renout van Montalbaen », dans Au carrefour des routes
d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II,
pp. 999-1016.
[Dans le Renout van Montalbaen en moyen-néerlandais les
héros se montrent moins respectueux envers le roi que ceux
du Renaut français. Cependant Maugis se conduit moins
durement avec Charles. Sans doute ces différences peuventelles s'expliquer en partie par le goût d'un comique assez
grossier. Mais elles montrent aussi que dans le texte néerlandais la tension politique est moins intense que dans le poème
français.]
249.
SUARD, François : Chanson de geste traditionnelle et épopée
de croisade, dans Au carrefour des routes d'Europe : la
chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 10331055.
[Les épopées du cycle de la croisade n'ont pas été sans influencé sur les chansons de geste « traditionnelles » (plus sur
celles de type carolingien que sur les chansons d'errance
comme Beuves de Hantonne ou Huon de Bordeaux). Dans des
œuvres comme Les Enfances Renier ou les versions du
XIIIe siècle de Renaut de Montauban, les allusions historiques
sont précises et les souvenirs des épopées de la croisade ne
sont pas rares. Plus tard (par exemple dans le remaniement
du XIVe siècle de Renaut de Montauban), «l'histoire s'estompe, mais l'attrait pour le récit de croisade reste le même
(...) : les poèmes tardifs développent en des ensembles
narratifs interminables une sorte de 'matière de la croisade'
qui semble constituer une dimension essentielle de l'activité
du héros ou de ses descendants ».]
250.
SUBRENAT, Jean : Les « vieux sages » épiques (l'exemple de
Naimes de Bavière, Riol du Mans dans « Gaydon »), dans
Vieillesse et Vieillissement au Moyen Age, Aix-en-Provence,
Publ. du CUERMA, Université de Provence, 1987, (Senefiance, 19), pp. 413-424.
[Dans la chanson de Gaydon, chanson de révolte, où les
traîtres mènent leur jeu, le conflit sera résolu par la sagesse
des vieillards. Naimes est heureusement le conseiller de
— 109 —
Charlemagne (vieilli, « assoté », coléreux, porté sur le vin,
avare), et Riol de Mans conseille le jeune Gaydon. La
sagesse de Naimes vient de son sang-froid, de son expérience : il est loyal et respectueux de l'honneur dû à l'empereur. Riol du Mans, vassal loyal de son neveu Gaydon, se
caractérise par sa sagesse, son calme et sa sagacité. Il respecte
à la fois la loyauté due à l'empereur et celle due à son
seigneur, pratiquant un équilibre difficile. Il déconseille
toute révolte contre Charles, il sait la stabilité féodale
indispensable. Naimes et Riol savent empêcher que le
conflit devienne irréparable.]
251. THOMAS, Jacques : «Renaut de Montauban» : tradition manuscrite et traditions parallèles, dans Au carrefour des
routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence,
1987, t. I, pp. 141-162.
[L'A. souligne d'abord la primauté du ms. D. Pour tenter
d'éclairer l'histoire complexe du texte, il établit un schéma
des éditions des ms. traditionnels. Celui-ci montre qu'« un
prologue très différencié (3 à 6 versions) précède un tronc
commun formé de l'épisode ardennais et peut-être du début
de l'épisode gascon. Celui-ci se scinde ensuite en deux
familles (...), bipartition qui se maintient dans les épisodes
suivants ». Ainsi, « il est quasi évident qu'une explication
globale est impossible en dehors de l'hypothèse (...) que des
copistes ont fabriqué des textes composites bien avant les
philologues du XIXe siècle. » Évoquant ensuite les traditions
parallèles et notamment le culte de saint Renaut à Dortmund
et en Rhénanie, l'A. rappelle qu'il est difficile d'en trouver
des témoignages très anciens : « c'est dire que la chanson
de geste pourrait bien être le premier témoin de ce qui est
censé lui servir de source. » Mais l'observation des rapports
qui existent entre l'iconographie — l'image de Bayard
portant les quatre frères — et les textes suggère à l'A. une
hypothèse : « Au commencement était l'image, ou du moins
une tradition parallèle dont elle est aujourd'hui le seul
vestige; le premier Renaut conservé, D, semble bien y renvoyer par jeu et dans une mesure limitée; tous ses successeurs lui emboîtent à peu près le pas, dans des allusions qui
peuvent être, plus ou moins ouvertes ou fréquentes selon les
— 110 —
manuscrits; et, alors que le motif s'incruste dans R et ses
dérivés, il est rayé dans une branche sur ce point déviante de
l'arbre généalogique des textes. »]
252. TYSSENS, Madeleine : Relectures de la geste des Narbonnais,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 163-195.
[Foisonnante et cohérente à la fois, la geste des Narbonnais
a connu, de l'an mil au milieu du XVe siècle, des changements considérables et des formes diverses : poème latin,
chansons assonancées, chansons rimées, roman en prose française ou italienne. Entre les plus anciens témoignages de la
légende (Fragment de La Haye, Nota Emilianense) ou la
première Prise d'Orange perdue et les chansons qui ont été
conservées, une mutation fort importante s'est produite :
les héros, primitivement groupés autour de Charlemagne,
sont devenus contemporains de Louis. Ainsi, « à la simplicité
d'un conflit univoque» entre la chrétienté et les païens
« succède une situation confuse où les Aimerides auront à la
fois à affronter sans relâche la 'gent averse', le plus souvent
sans leur garant naturel ou malgré lui, à lutter contre la
dispersion, voire l'antagonisme des forces chrétiennes, suscitées par la carence de celui qui devrait être le principe de
l'unité et le moteur de l'action ». A ce changement essentiel
s'ajoutent, dès la nouvelle Prise d'Orange (archétype des versions conservées) d'autres transformations : des thèmes provenant de la lyrique et du roman s'associent à la forme et à
des motifs épiques. Malgré les variations qui affectent
certaines des chansons conservées dans les ms. cycliques,
« il est clair dans chaque cas que toutes les versions procèdent
d'un archétype ». Le cycle s'est constitué à partir de deux
noyaux : d'une part Le Couronnement de Louis, Le Charroi
de Nîmes et La Prise d'Orange, d'autre part Aliscans, La
Bataille Loquifer et Le Moniage Rainouart. Certaines versions
présentent des écarts remarquables. La version d (ms. D)
est à la fois proche de l'archétype et marquée de curieuses
innovations que l'on a généralement jugées avec sévérité.
Reconstitution de mémoire fondée sur les pratiques des
jongleurs, ou travail d'un copiste d'après un modèle très
défectueux? L'A. marque sa préférence pour la première
— 111 —
hypothèse. Les particularités de la version r (mss. C/E) sont
plus faciles à expliquer : tendance à la mise en rimes, transformations de la laisse qui devient plus narrative, atténuation
du caractère oral, souci de vraisemblance. Quant au remanieur de v (mss. C et Ars.), il utilise avec adresse le vers
orphelin et « subit aussi, sans nul doute la pression du style
romanesque». Le travail du remanieur de v' (Enfances et
Chevalerie Vivien dans le ms. C) n'a pas la même qualité,
et se caractérise par « une option narrative » qui annonce
la manière des auteurs des mises en prose. Le cycle atteint
son plus grand élargissement dans la deuxième moitié du
XIIIe et au début du XIVe s., avec les ms. D, B1 et B2 qui
réunissent les poèmes narbonnais et le groupe des récits
relatifs à Guillaume. Le roman en prose de Guillaume
d'Orange marque, au milieu du XVe siècle, l'achèvement
du travail entrepris par tous les assembleurs précédents.
L'action est unifiée, même si le prosateur suit fidèlement ses
modèles. Il manifeste une préférence pour les récits les plus
romanesques, accorde une grande importance à l'amour, et
présente des personnages courtois et mesurés. Ces caractères
nouveaux s'accordent mal avec la fidélité du récit à des
modèles essentiellement guerriers, et « ce caractère hybride —
et donc décevant — explique peut-être en partie l'insuccès de
cette mise en prose. »]
253. VALLECALLE, Jean-Claude : Un emprunt d'«Anseïs de Carthage » (ms. A) à la chanson des « Narbonnais », dans
Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste,
Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1057-1073.
[Le ms. A d'Anseïs de Carthage présente une série de trois
interpolations qui constituent un ensemble cohérent (des
espions sarrasins et des messagers d'Anseïs se rendent en
France et finissent par se rencontrer), où l'on peut reconnaître un emprunt à la chanson des Narbonnais. Le remanieur
ajoute volontiers à son texte des éléments nouveaux, et
prépare soigneusement, par une série de jalons, l'insertion
de son épisode. Mais il répugne à faire des coupures et
raccorde maladroitement ses interpolations à leur contexte
immédiat.]
— 112 —
254.
VAN DEN BERG, Evert : Évolution de la versification des
adaptations des chansons de geste en moyen-néerlandais,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1075-1088.
[Pendant le XIIIe siècle, la relation entre la phrase et le
vers, en moyen-néerlandais, devient plus complexe. Alors
que dans les premiers textes, au début du siècle, la phrase
coïncide avec le couplet de vers à rimes plates (ou vers long à
rime intérieure), la brisure du couplet apparaît bientôt et,
tandis que la phrase s'allonge, 1' « enjambement-choc »
(inattendu) devient plus fréquent. Cette évolution, qui caractérise en particulier les chansons de geste en moyen-néerlandais, peut être mise en rapport avec le passage d'une tradition
orale à une tradition écrite.]
255.
VAN DER HAVE, J. Ben : Les Loherains à l'étranger, dans
Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste,
Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1089-1095.
[Le Roman des Lorreinen en moyen-néerlandais nous est
connu par les fragments de quatre manuscrits. Deux d'entre
eux contenaient une traduction de Garin le Loherain et
Gerbert de Metz, les deux autres nous ont conservé une
continuation de Gerbert fort différente des versions françaises. « Il ne s'agit pas d'une œuvre d'un seul auteur, mais de
deux œuvres séparées et de deux auteurs. Le premier a
traduit, dans la première moitié du 13e siècle, le Garin et le
Gerbert en moyen-néerlandais. Vers la fin du siècle, le
deuxième a versifié un grand cycle, se composant de deux
parties : (1) une traduction du Garin et du Gerbert, (2) une
suite d'origine néerlandaise», pour servir les intérêts des
ducs de Brabant qui se considéraient comme duces Lotharingiae.]
256. VAN DIJK, Hans : La composition de « Karel ende Elegast »,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1097-1108.
[La chanson de Karel ende Elegast, qui met en présence
trois personnages et trois lieux principaux, est construite
selon un schéma triangulaire. En ordonnant à Charlemagne
de devenir voleur, Dieu lui donne la possibilité de découvrir
— 113 —
qu'un vassal fidèle est exilé et qu'un traître est tenu en
haute estime. « La leçon qu'en peut dégager le lecteur est
qu'un prince qui se soumet à la volonté de Dieu mérite laconfiance, même s'il se passe des choses étranges à la
cour ». Et le récit « devient un moyen de propagande pour
les dynasties brabançonnes ».]
257. VERELST, Philippe : La version remaniée de «Renaut de
Montauban » : à propos de l'édition du manuscrit « R »,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste,
Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1109-1123.
[La version remaniée de Renaut de Montauban est connue
par deux textes versifiés, incomplets ou fragmentaires (B et R),
et un récit en prose, tous datés du XVe siècle. Le texte en
prose correspond au remaniement cyclique tel qu'il a sans
doute existé dans une version rimée, au plus tard à la fin du
XIVe siècle. Cette version, qui commençait probablement
par le Maugis d'Aigremont et se terminait par le Mabrien,
a donné lieu à des copies dont témoignent B et R, et, indépendamment de ces deux textes, la version en prose.]
258. VICTORIO MARTÍNEZ, Juan : La Iglesia en la épica castellana,
dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de
geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1125-1137.
[Le rôle de l'Église a certainement été minime dans la
création et le développement des premiers récits épiques castillans, même si son intervention n'est pas exclue au moment
où ils ont été mis par écrit. C'est seulement dans un second
temps (au XIIIe siècle) que l'on a choisi, dans certains
monastères, d'utiliser, au service des intérêts de l'Église, des
personnages épiques déjà connus, dans des poèmes (textes
conservés de Fernán González et des Mocedades de Rodrigo),
puis dans des récits en prose.]
259. WILLIAMSON, Joan B. : L'unité idéologique de la « Chanson
de Guillaume », dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 11391152.
[A travers ses différents personnages, la Chanson de Guillaume présente un « éventail de toutes les réactions possibles »
— 114 —
face à la guerre et à la mort. Au milieu de cette « galerie de
portraits », la figure de Guischart répond d'une part à celle
de Guillaume, d'autre part à celle de Rainouart.]
260.
WUNDERLI, Peter : Un modèle d'intertextualité : l' « Aquilon
de Bavière », dans Au carrefour des routes d'Europe :
la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 11531194.
[Après une réflexion théorique, inspirée des idées d'A. Adler
(cf. B.B.S.R., fasc. 10, 1976-1977, n° 1), sur la spéculation
épique et l'intertextualité, l'A. étudie les différents types
d'intertextualité que peut percevoir un lecteur dans Aquilon
de Bavière. L'intertextualité marquée, qui peut être fictive
aussi bien que réelle, se manifeste par la citation, la mention,
le résumé ou l'allusion. L'intertextualité non marquée consiste à intégrer au texte des éléments empruntés qui ne sont
pas signalés comme tels, et sa reconnaissance dépend seulement de la culture du lecteur.]
261.
ZUMTHOR, Paul : La lettre et la voix. De la «littérature»
médiévale, Paris, Seuil, 1987.
[L'auteur insiste sur le caractère oral de nombreuses œuvres
médiévales. Dans la première partie, il reconstitue les conditions sociales dans lesquelles les textes étaient présentés au
public, et dans la seconde il montre les références faites à
l'oralité dans les textes et dans leur structure.]
COMPTES RENDUS
262.
AA.VV., LEJEUNE Rita et DECKERS, Joseph (éds.) : Clio et
son regard. Mélanges d'histoire, d'histoire de l'art et d'archéologie offerts à Jacques Stiennon à l'occasion de ses
25 ans d'enseignement à l'Université de Liège, édités par
Rita Lejeune et Joseph. Deckers, Liège, P. Mardaga,
1982, XXXVI-692 pages, figures.
C.R. de P. Bourgain, dans B.E.C., 144, 1986, pp. 191-193.
263.
AA.VV. : La chanson de geste et le mythe carolingien. Mélanges René Louis, publiés par ses collègues, ses amis et ses
— 115 —
élèves à l'occasion de son 75e anniversaire, Saint-Père-sousVézelay, 1982, 2 vol., CLIV-1311 pages.
C.R. de P. Bourgain, dans B.E.C., 144, 1986, pp. 193-195.
264. AA.VV. : Les chansons de geste du cycle de Guillaume
d'Orange, III, Les Moniages, Guibourc, Hommage à Jean
Frappier, Paris, SEDES, 1983, (Bibliothèque du Moyen
Age), 355 pages.
C.R. de F. Paradis, dans R.L.R., 87, 1983, pp. 281-285.
265. AA.VV. : La réception de l'œuvre littéraire, textes réunis par
Josef Heistein, Wroclaw, Wydawnictwo Uniwersytetu Wroclawskiego, coll. Romanica Wratislavienska, XX, Acta
Universitatis Wratislaviensis n° 635, 1983, 315 pages,
(diffusion Nizet).
C.R. de D. Mortier, dans R.L.C., 60, 1986, pp. 96-98.
266. BANCOURT, Paul : Les musulmans dans les chansons de geste
du cycle du Roi. Aix-en-Provence, Université de Provence,
1982, 2 vol., 1079 pages.
C.R. de J. Wathelet-Willem, dans C.C.M., 29, 1986,
pp. 149-152.
267. DONAIRE FERNANDEZ, Maria Luisa : La mujer en la épica
francesca, Oviedo, Univers., 1982, 139 pages.
C.R. de H. Legros, dans C.C.M., 28, 1985, p. 250.
268. DUPRONT, Alphonse, VALADE, Bernard, et al. : Saint-Jacques
de Compostelle, (« La quête du sacré »), Turnhont, Brepols,
1985, 255 pages, nombr. illustr.
C.R. de M. Venard, dans R.H.E.F., 82, 1986, pp. 340-341.
269. FASSÒ, Andrea : Cantari d'Aspramonte inediti (Magl. VII
682). Bologne, Comm. p. testi di lingua, 1981 (« Coli, di
opere ined. o rare », 137), CXLI-400 pages.
C.R. de A. Moroldo, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 71-72.
— 116 —
270.
GRISWARD, J. H. : Archéologie de l'épopée médiévale. Structure trifonctionnelle et mythes indo-européens dans le cycle
des Narbonnais, Paris, Payot, (Bibliothèque Historique),
1981, 341 pages.
C.R. de F. Bar, dans R.L.R., 86, 1982, pp. 307-314.
271.
HIEATT, Constance B., (trad.) : Karlamagnus saga. The Saga
of Charlemagne and His Heroes. I : Parts I-III. II :
Part IV. III : Parts V-X. Toronto, Pontif. Inst. of Mediaev. Stud., 1975/80, (« Mediaev. Sources in Translation,
13, 17, 25), 3 vol.
C.R. de E. F. Halvorsen, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 76-81.
272.
HOLTUS, Günter : La versione franco-italiana della « Bataille
d'Aliscans » : codex marcianus fr. VIII [= 252], testo con
introduzione, note e glossario, Tübingen, Max Niemeyer,
1985, (Beihefte zur Z.R.P., 205) LXXVI-273 pages.
C.R. de G. Roques, dans R.Li.R., 50, 1986, pp. 287-290.
273.
LECOY, Félix : Critique et philologie. Montréal, C.E.R.E.S.,
1984, 168 pages. (Le Moyen Français, 12).
C.R. de P. Bourgain, dans B.E.C., 144, 1986, pp. 170-171.
274.
PENSOM, Roger : Literary Technique in the « Chanson de
Roland», Genève, Droz, 1982, 211 pages, (Hist, des idées
et critique littér., 203).
C.R. d'A. J. Holden, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 273-275.
275.
POIRION, Daniel : Le merveilleux dans la littérature française
du Moyen Age, Paris, P.U.F., 1982 (« Que sais-je? »,
1938), 128 pages.
C.R. de P. Gallais, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 421-423.
276.
REYNOLDS, Leighton D., et WILSON, Nigel G. : D'Homère à
Erasme, la transmission des classiques grecs et latins.
Nouvelle édition revue et augmentée, trad. par C. Bertrand et mise à jour par Pierre Petitmengin. Paris,
C.N.R.S., 1984, XVI-262 pages, 20 planches.
C.R. de P. Bourgain, dans B.E.C., 144, 1986, pp. 172-173.
— 117 —
277. ROUSSET, Paul : Histoire d'une idéologie : la croisade. Lausanne, Ed. L'Age d'homme, 1983, 216 pages.
C.R. de J. Longère, dans R.H.E.F., 82, 1986, pp. 341342. (Cf. B.B.S.R., 18, 1986-1987, n° 291.)
278. SPECHT, René : Recherches sur Nicolas de Vérone, Contribution à l'étude de la littérature franco-italienne du quatorzième siècle, Berne-Francfort, M. P. Lang (Publications
Universitaires Européennes, série XIII, vol. 78), 216 pages.
C.R. d'A. Limentani, dans Rom., 104, 1983, pp. 261-265.
279. VAN GORP, H., et al. : Lexicon van Literaire Termen,
Groningen, Wolters-Noordhoff, 1984, 348 pages.
C.R. de J. Voisine, dans R.L.C., 60, 1986, pp. 349-350.
TRAVAUX EN COURS
PINVIDIC, Mme : Doon de Mayence, édition critique préparée
sous la direction de May Plouzeau, Université de Provence,
Centre d'Aix.
— 118 —
GRANDE-BRETAGNE
ÉTUDES CRITIQUES
280.
DEYERMOND, Alan : Lost Literature in Medieval Portuguese,
dans AA.VV., MICHAEL, Ian et CARDWELL, Richard A.
(eds.) : Medieval and Renaissance Studies in Honour of
Robert Brian Tate, Oxford, Dolphin Book Co., 1986,
pp. 1-12.
[Passe en revue les travaux consacrés à l'existence d'une
littérature épique portugaise au moyen âge.]
281.
GORNALL, John : How Many Times was the Count of Barcelona Offered his Freedom? Double Narratives in the
« Poema de Mío Cid», dans Med. Aev., 56, 1987, pp. 65-77.
[Étudie les répétitions avec variation en s'inspirant de
Rychner. Le poète utilise ce procédé pour souligner des
moments significatifs, tout en l'employant ailleurs sans but
évident; l'analyse ne permet pas de trancher la question du
mode de composition du texte.]
282. LANOUE, David G. : « La Prise d'Alexandrie » : Guillaume
de Machaut’s Epic, dans Nottingham Medieval Studies, 29,
1985, pp. 99-108.
[Le caractère épique du texte se révèle dans l'emploi des
procédés rhétoriques et dans un désir d'instruire.]
283. MICHAEL, Ian : Epic to Romance to Novel : Problems of
Genre Identification, The Ramsden/Gybbon-Monypenny
Commemorative Lecture, Manchester, John Rylands University Library, 1986, 30 pages; et dans Bulletin of the
— 119 —
John Rylands University Library of Manchester, 68, 1986,
pp. 498-527.
[Sur la conception médiévale de genre, et le mélange des
genres dans le Poema de Mío Cid, le Libro de Alexandre et
autres textes.]
284. MUIR, Lynette R. : Literature and Society in Medieval
France : The Mirror and the Image 1150-1500, London,
Macmillan, 1985, X-267 pages.
[Un chapitre consacré à la chanson de geste : la défense
de la chrétienté, les relations féodales et familiales, les
personnages non-combattants, l'évolution tardive de l'esprit
épique.]
285. PAGE, Christopher : Voices and Instruments of the Middle
Ages : Instrumental Practice and Songs in France 11001300, London, Dent, 1987, XII-316 pages.
[Quelques allusions à la chanson de geste.]
286. PRESS, Alan R. : More Light on William's Lethal Punch,
dans Forum for Modern Language Studies, 22, 1986,
pp. 263-272.
[Le coup de poing de Guillaume est préfiguré dans le
Carmen in honorem Hludowici Pii d'Ermold le Noir; ce détail
témoigne de la renommée de Guillaume de Toulouse dans
les années 820, dans une tradition semblable mais non
identique à celle qui aboutit aux textes épiques.]
287. STEVENS, John : Words and Music in the Middle Ages :
Song, Narrative, Dance and Drama, 1050-1350, Cambridge,
Cambridge University Press, 1986 (Cambridge Studies
in Music), XVIII-554 pages.
[Une section sur la chanson de geste.]
COMPTES RENDUS
288. AA.VV., KRAUSS, Henning et RIEGER, Dietmar (eds.) :
— 120 —
Mittelalterstudien : Erich Köhler zum Gedenken, Heidelberg, Winter, 1984 (Studia Romanica, 55), 323 pages.
C.R. de J. H. Marshall, dans F.S., 41, 1987, pp. 69-70.
289.
Boogaard, Nico H. J. VAN DEN : Autour de 1300 : Études
de philologie et de littérature médiévales, recueillies par
Sorin Alexandrescu, Fernand Drijkoningen, Willem Noomen, Amsterdam, Rodopi, 1985, XXIV-260 pages.
C.R. de T. D. Hemming, dans F.S., 41, 1987, pp. 68-69.
290.
LORD, George de Forest : Trials of the Self : Heroic Ordeals
in the Epic Tradition, Hamden, Conn., Archon/Shoestring,
X-249 pages.
C.R. de C. Rawson, dans M.L.R., 82, 1987, pp. 157-158.
291. WALPOLE, Ronald L. (ed.) : Le Turpin français, dit le Turpin I, Toronto-Buffalo, University of Toronto Press,
1985, XXIV-250 pages.
C.R. de W. G. van Emden, dans F.S., 41, 1987, p. 195.
— 121 —
ITALIE (*)
TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS
292.
BENSI, Mario (a cura di) : La Canzone di Orlando, introduzione di Cesare SEGRE, traduzione di Renzo Lo CASCIO,
Milano, Biblioteca Universale Rizzoli, 1985, 532 pages.
[Le volume reproduit le texte critique établi par Cesare
Segre dans La Chanson de Roland, edizione critica a cura di
C.S., Milano-Napoli, Ricciardi, 1971, et présente la traduction avec texte original en regard. Cette traduction, effectuée
par Renzo Lo Cascio, a déjà été publiée en 1966 (Biblioteca
Universale Rizzoli, prima serie), mais M. Lo Cascio l'a revue
et modifiée dans quelques détails, et surtout il a fait en sorte
qu'elle corresponde au texte de l'édition Segre. L'introduction de Cesare Segre expose d'une manière très claire les
principaux problèmes critiques concernant le poème, tandis
que la préface de Mario Bensi traite surtout, mais non pas
exclusivement, des problèmes de caractère historique. M.
Bensi a en outre commenté le texte.] E.M.
293.
BONAFIN, Massimo (trad.) : Il viaggio di Carlomagno in
Oriente, Parma, Pratiche Editrice, 1987 (Biblioteca Medievale, 3), 98 pages.
[Cette traduction du Voyage de Charlemagne, avec texte en
regard, paraît au sein de la « Biblioteca Medievale » publiée
par Pratiche Editrice et dirigée par Mario Mancini, Luigi
(*) Les fiches ont été établies à l'Université de Bologne par Elio Melli
(E.M.), Emilia Muratori (E.Mu.), Antonella Negri (A.N.), Giovanna Barbara
Rosiello (G.B.R.), Claudia Serra (C.S.), Gioia Zaganelli (G.Z.). Une fiche
a été établie par Mario Pagano (M.P.) de l'Université de Catane.
— 123 —
Milone e Francesco Zambon. D'après le programme de cette
collection, l'A. ne nous donne pas une nouvelle édition
critique du poème, mais reproduit, tout en le corrigeant
avec prudence, le texte procuré par Guido Favati. L'Introduction souligne l'aspect parodique et folklorique du Voyage;
la traduction «ha inevitabilmente una funzione ausiliaria
nei confronti del testo originale a fronte». Une bibliographie et des notes critiques complètent l'ouvrage.] G.Z.
294.
PANVINI, Bruno (ed.) : Il «Pèlerinage Charlemagne», Catania, C.U.E.C.M., 1983, (Istituto Universitario di Magistero-Catania, « Quaderni di Filologia Medievale », 7),
151 pages.
[M. Panvini nous donne une nouvelle édition du Pèlerinage
« la quale, pur conseguita sulla base dell'olire centenario e
qualificato lavorio di valentissimi studiosi, si limita soltanto
a fornire il testo criticamente ricostruito con in calce le
lezioni del ms scartate, corredato da una traduzione a fronte
e da sobrie annotazioni ». Dans l'analyse critique qui suit le
texte du poème et la traduction, l'A. s'interroge sur le sens
du Pèlerinage dans le but de montrer que l'auteur anonyme
«intende esaltare la gloria e la potenza di Carlomagno e
celebrare, contemporaneamente, i valori della fede cristiana ».
M. Panvini confirme ainsi l'hypothèse avancée en 1960 (Ancora sul Pèlerinage Charlemagne, dans « Siculorum Gymnasium », N.S. a. XIII, n. 1, p; 17 et suiv.) : le poème appartient à plein titre au genre épique, tout en n'étant pas indifférent au goût pour le merveilleux répandu par les formes
narratives à la moitié du XIIe siècle. L'exposition des critères
suivis dans l'édition, une bibliographie complète et des
notes critiques complètent l'ouvrage.] G.Z.
ÉTUDES CRITIQUES
295.
BENSI, Mario : « Chanson de Roland», vv. 324, 364, 686,
949, 1273, 1879, 3578. Proposte e discussioni, dans M.R.,
10, 1985, pp. 177-188.
[Par rapport à l'édition Segre de la Chanson de Roland,
Bensi avance quelques propositions alternatives, qui concernent respectivement le texte ou le commentaire (mais pour
— 124 —
la plupart des cas le texte et le commentaire s'appellent
réciproquement). Cependant, comme il est impossible de
rapporter ici les observations minutieuses sur lesquelles il
fonde ses propositions, nous nous bornerons à citer chaque
fois le texte ou le commentaire de Segre (SE) et tout de
suite après la proposition de Bensi (BE.).
Vv. 324-5
SE. : Ne Oliver, per ço qu'est si cumpainz,
Li duze per, por ço qu'il l'aiment tant.
BE. : Ne Oliver, por qu'il est si cumpainz,
Li duze per, por ço qu'il l'aiment tant.
V. 686
SE. : [Por ço] s'en fuient, por la chrestïentet.
BE. : Mar cil s'en fuient por la chrestïentét.
V. 949
SE. : Car noz espees sunt bones et trenchant.
BE. : Ces noz espees sunt bones e trenchant.
V. 364
SE. : E lui aidez e pur seignur tenez.
BE. : E lui aidez e seignur le tenez.
V. 1273
SE. : Pleine sa hanste, mort l'abat e[n la place],
BE. : Pleine sa hanste l'abat mort e[n la place].
V. 1879
SE. : En la bataille deit estre forz e fiers.
BE. : En tel bataille deit estre forz e fiers.
Vv. 3577-8
SE. : Ceste bataille nen ert mais destornee :
Seinz hume mort ne poet estre achevée.
Comme γ oppose desevree à destornee et finee à achevee
et que Segre affirme qu'il manque des « raffronti nella ChR.
per una scelta », Bensi signale un passage analogue
(vv. 3913-4), où l'assonance est donnée sans aucun doute
par les mots desevrez et afinet.] E.M.
296. BERETTA, Carlo : Il codice V4 della « Chanson de Roland» :
dall'assonanza alla rima, dans M.R., 10, 1985, pp. 189-224.
[V4 est l'objet d'une analyse portant sur le rapport entre
l'assonance et la rime, le but de l'A. étant de «illustrare
compiutamente le modalità della messa in rima, cercando di
metterne a nudo i principi informatori e di evidenziarne i
notevolissimi limiti ». L'étude, détaillée et très convaincante, discute les tendances et les conditions de la mise
en rime et souligne l'aspect formel, de l'opération mise en
— 125 —
œuvre par le rimeur qui «ha lasciato una patina di rime,
buone solo per l'occhio, sollevata la quale traspare la struttura
originale retta dall'assonanza ». V4 paraît ainsi un modèle
exemplaire d'une tendance très vive dans l'Italie du Nord
vers la rime à obtenir à tout prix; ainsi la deuxième partie de
cet essai est-elle consacrée à l'analyse de la place occupée
par V4 dans la tradition épique franco-italienne, à l'identification de la patrie de l'auteur et de la composition socioculturelle de son public.] G.Z.
297.
BERETTA, Carlo : Per la localizzazione del testo rolandiano
di V4, dans M.R., 10, 1985, pp. 225-248.
[L'étude de Beretta permet de déterminer la physionomie
linguistique-textuelle de l'un des manuscrits les plus importants de la Chanson de Roland, et tend à illustrer, à travers V4,
certains aspects de la diffusion de la littérature française
médiévale dans l'Italie du Nord.
La recherche pour la localisation du manuscrit concerne
les phénomènes phonétiques et morphologiques relevés au
cours du dépouillement de la moitié environ de la Chanson.
La méthodologie suivie par Beretta se fonde sur deux
critères : le premier est de ne pas considérer l'absence de
traits dialectaux comme un élément d'exclusion d'une localisation déterminée, étant donné qu'il était habituel pour les
copistes d'écrire dans une langue différente de celle qu'ils
parlaient, et de minimiser les particularités linguistiques les
plus fortement caractéristiques. Le second critère consiste à
n'examiner que les traits linguistiques qui ne peuvent pas
remonter à l'influence de l'ancien français.
Le résultat de la recherche est la localisation de V4 en
milieu trévisan, avec des traces d'éléments frioulans. Beretta
confirme une telle hypothèse linguistique par des attestations
historico-littéraires qui font de la ville de Trévise un des
lieux de diffusion de la poésie lyrique provençale et de la
poésie épique française à l'époque médiévale.] A.N.
298. BONAFIN, Massimo : Tre note sul testo del « Voyage de
Charlemagne», dans M.R., 11, 1986, pp. 171-174.
[Ainsi que l'affirme l'A., ces remarques sur le texte du
Voyage de Charlemagne sont nées en marge de l'édition et de
— 126 —
la traduction du poème présentée dans ce même « Bulletin ».
Elles complètent en outre idéalement, au niveau strictement
philologique, l'analyse critique que Bonafin avait consacrée au
Voyage en 1984 (cfr. « Bulletin Bibliographique de la Société
Rencesvals », n. 16, 193). L'A. analyse ici quelques passages
du texte, notamment les vers 100-107, 231 et 508, dans le but
d'offrir« una rassegna critica di proposte di emendazione,
tenuto conto dei più recenti contributi ».] G.Z.
299.
CERON, Sandra : Un « gap » épique : Le Pèlerinage de Charlemagne, dans M.R., 11, 1986, pp. 175-191.
[Les trois éléments que l'A. considère essentiels du gap,
à savoir la vantardise, la raillerie et le comique, sont présents
non seulement dans les gaps que Charlemagne et ses Pairs
prononcent à Constantinople chez le roi Hugon, mais aussi
dans un discours prononcé par Charlemagne au début de
l'ouvrage, c'est-à-dire lorsque l'empereur demande à sa
femme si elle a jamais vu un roi à qui la couronne aille mieux
qu'à lui. En outre l'A. ne croit pas qu'un écart de ton caractérise — comme quelques savants l'ont jadis soutenu — le
passage de la première à la deuxième partie, c'est-à-dire de
l'étape de Jérusalem à celle de Constantinople. Au contraire
on peut observer que dans l'étape de Jérusalem aussi c'est le
comique qui l'emporte sur tous les autres éléments, l'attitude
de Charlemagne et de ses Pairs n'ayant rien de solennel, ni ne
relevant d'un profond sentiment religieux. C'est pour quoi —
d'après l'A. — l'on peut affirmer qu'il n'y a pas de solution
de continuité entre la visite à Jérusalem et l'étape à Constantinople.
Lorsque Charlemagne et ses Pairs, parvenus à Constantinople, sont frappés de la richesse et de la magnificence du
roi Hugon, ils donnent libre cours à leur colère et à leur envie
à travers la parole, et recourent aux gaps. Ces gaps, quelque
invraisemblables qu'ils soient, sont réalisés grâce à des
miracles contre lesquels la grandeur et la richesse d'Hugon
ne peuvent rien.
Avant le retour en France, la constatation qu'Hugon
porte sa couronne d'une façon moins imposante que Charlemagne et l'allusion au tort de la reine se relient au gap
initial. « La structure du Pèlerinage coïncide donc avec la
— 127 —
structure du gap épique : la vantardise est l'élément propulseur de l'action, [...] qui doit conduire à la réalisation du
gap initial de Charlemagne ».) E.M.
300.
CREMONESI, Caria : Studi romanzi di filologia e letteratura,
Brescia, Paideia Editrice, 1984, XXIII-509 pages.
[Ce volume, offert à Mme Cremonesi par ses élèves, réunit
de nombreux articles de la savante italienne, publiés dans des
occasions et des temps différents.
Une partie entière des mélanges est dédiée à la matière
épique. En voici les arguments : Chansons de geste et
chansons de toile (1943), [Le origini della « Chanson de
Roland»] (1955), Rocheglise (1958), Venice (1963), Le «Enfances Renier » e la Sicilia (1965), (Dell'autore e della datazione del Codice Marciano XIII) (1977).] E.M.
301.
DI NINNI, Franca : Tecniche di composizione nella « Pharsale » di Niccoló da Verona, dans M.R., 10, 1, 1985,
pp. 103-122.
[Afin de mettre en lumière les techniques narratives utilisées
par Nicolas de Vérone dans la Pharsale, Mme Di Ninni analyse ce poème franco-italien par rapport à ses sources ainsi
que par rapport aux autres œuvres du même auteur ou qu'on
lui a attribuées.
L'A. analyse en particulier (avec des références précises à
l'Entrée d'Espagne, à sa Continuazione, et à la Passion) les
procédés adoptés par le Véronais dans la réadaptation en
vers d'une composition en prose, les Fet des Romains qui constituent la source directe de la Pharsale. A ce propos, les
variations effectuées par Nicolas, par rapport à sa source, ainsi
que les éléments de la structure métrique de l'œuvre, sont
étudiés avec soin. Pour l'habileté et la virtuosité avec lesquelles le Véronais compose ses vers et pour la fidélité substantielle aux Fet, il « si segnala più come rimaneggiatore in
versi di materiali in prosa preesistenti che come autore di
una elaborazione poetica personale ».] G.B.R.
302.
FRASSO, Giuseppe : Erudizione classica e letterature romanze
in terra trevigiana : l'Orazio Ambrosiano Q 75 sup., dans
Italia Medievale e Umanistica, 17, 1984, pp. 30-55.
— 128 —
[L'analyse précise et minutieuse du ms. Ambrosiano Q 75
sup. est consacrée spécialement aux caractéristiques éditoriales du manuscrit, aux notes, aux corrections et aux
adjonctions qui y ont été faites par différentes personnes au
cours de plusieurs siècles (du XIe au XVe siècle), Le manuscrit, rédigé dans la zone de Trévise, a attiré l'attention de
plusieurs lecteurs, même illustres (par exemple le notaire
Marco di Michele Aldemario), qui se sont intéressés particulièrement aux textes d'Horace que le manuscrit contient
(Carmina, Epodi, Carmen saeculare, Ars poetica, Sermones,
Epistulae).
L'A. expose en outre quelques considérations sur une
partie du manuscrit (f. I r-v) qui transmet un fragment de
53 vers du Garin le Loherain. Les caractéristiques graphiques,
la disposition des vers, l'histoire d'ensemble du manuscrit
Ambrosiano Q 75 sup., auquel les 53 vers appartiennent
probablement depuis des temps lointains, donnent à penser
que le manuscrit, auquel le fragment fut emprunté aurait
été rédigé en territoire vénitien. Du reste, comme on le sait,
dans cette zone géographique, les chansons de geste obtinrent
un succès qui conduisit à une nouvelle élaboration des textes
français et à la création d'un langage hybride, le francovénitien. L'A. continue en effectuant l'analyse de la langue,
qui apparaît sans traits dialectaux qui l'éloignent du français
littéraire. L'article se termine par une comparaison du
texte contenu dans le ms. Ambrosiano avec celui transmis
par le ms. Paris, Bibliothèque de l'Arsenal, 2983, publié par
J. E. Vallerie.] E. Mu.
303. HOLTUS, Günter : Lessico franco-italiano = lessico francese
e/o lessico italiano?, dans M.R., 10, 1985, pp. 249-256.
[Le problème dont l'A. discute concerne la classification
des formes mixtes franco-italiennes dans les manuscrits
rédigés par des Italiens en français, dans la période qui va
du XIIIe siècle à la moitié du XVe : s'agit-il de lexèmes
gallo-romans ou font-elles partie intégrante de la lexicographie italienne? Après avoir discuté les thèses de Möheren
à propos du lexique des manuscrits qui transmettent l'Huon
d'Auvergne (ou Ugo d'Alvernia), l'A.: affirme que les formes
du lexique franco-italien sont des formes mixtes qu'on peut
— 129 —
trouver soit dans le français ancien soit dans l'italien, mais
elles ne peuvent pas être attribuées, dans un sens absolu,
seulement à l'un ou à l'autre langage. Non seulement cette
attribution est problématique, mais elle pourrait en effet
varier d'un manuscrit à l'autre ou donner lieu à la séparation
des variantes d'un texte, sans permettre de reconstituer la
tradition de l'œuvre. Ensuite l'A. démontre, à travers une
série d'exemples, la nécessité d'une classification particulière
des formes qu'on trouve dans les textes franco-italiens, surtout en ce qui concerne les formes mixtes, qui ne sont attestées
ni dans les dialectes gallo-romans ni dans l'italien standard.
En effet ni les dictionnaires gallo-romans — jusqu'à présent
disponibles — ni les dictionnaires italiens de la langue
standard et de la langue dialectale n'offrent une classification
satisfaisante des formes franco-italiennes.] E. Mu.
304. INFURNA, Marco : Guillaume d'Orange o le chevalier au
déguisement : il motivo del travestimento nel ciclo di
Guillaume, dans M.R., 10, 1985, pp. 349-369.
[La présence d'un motif profanateur en puissance et transgressif comme le déguisement dans certains textes de l'épique
française — genre à une seule dimension, celle de la glorification du héros — n'ébranle pas la structure « monologique » de la chanson de geste, parce que ce thème est encore
utilisé pour l'exaltation du bellator et, implicitement, du
groupe social auquel il appartient : la noblesse.
Après avoir examiné le cycle de Guillaume d'Orange,
M. Infurna aboutit à cette conclusion, en repérant les
différentes caractéristiques du déguisement dans le Couronnement de Louis, le Charroi de Nîmes, la Prise d'Orange et le
Moniage Guillaume. A propos de cette stratégie de « mimetizzazione reiterata» que le protagoniste utilise souvent,
l'A. remarque en outre qu'il ne s'agit pas d'un artifice :
au contraire elle satisfait une exigence narrative réelle en
développant parfois des tours populaires et « comiques ».
Cependant ce dernier aspect n'entame pas le modèle aristocratique incarné par Guillaume, modèle complexe où coexistent le principe monarchique, la conscience du lignage et les
exigences de la juventus.] C.S.
— 130 —
305. NEGRI, Antonella : Maugis ladro-mago nell'epica medievale,
dans Quaderni di Filologia romanza della Facoltà di Lettere
e Filosofia dell'Università di Bologna, 6, 1986, pp. 25-47.
[Depuis la Chanson de Roland jusqu'au XVe siècle s'impose
dans l'épique médiévale un modèle de merveilleux qu'on peut
identifier avec des actes de magie, enchantements, guérisons,
déguisements et vols, disparition de précieux symboles impériaux. Tous ces événements, qui sont vécus dans un climat
amusant de moquerie, sont à l'origine du type du voleursorcier, qu'on rencontre dans plusieurs ouvrages français.
C'est à propos de ces derniers que la critique s'est posé
la question de la relation entre présence du merveilleux et
décadence du genre épique. L'analyse de Mme Negri, qui
insère ce topos dans le «fantastique» médiéval, démontre
que de La Chanson des quatre fils Aymon au Maugis d'Aigremont et à La Mort de Maugis le merveilleux est la manifestation explicite d'un univers humain qui n'écrase pas le chevalier ou l'homme, mais qui en exalte plutôt les côtés terrestres.
Cette étude confirme ainsi l'opinion de Bédier, Theodor,
Castets et Calin : il n'y a pas d'incompatibilité entre le
surnaturel non religieux et l'esprit de l'ancienne épopée.]
C.S.
306. PARKES, M. P. : The date of the Oxford Manuscript of
«La Chanson de Roland», dans M.R., 10, 1985, pp. 161175.
[Les tentatives de dater le Digby 23 se sont basées sur des
éléments différents et ont donné, chez divers auteurs, des
résultats contrastés. Bédier et Stengel, par exemple, ont proposé la datation de 1170, alors que Marichal et Samaran ont
fixé la date respectivement à 1125 et 1150.
Le problème fondamental pour Parkes est de trouver des
références sûres. Une façon suffisamment probante consiste
avant tout — selon l'A. — en une analyse codicologique.
Au cours de l'examen externe, ce qui frappe ce sont les
dimensions réduites du manuscrit, écrit sur un parchemin
de basse qualité. L'intérieur révèle que la Chanson de Roland
est reliée avec une traduction du Timée de Platon par Chalcidius, copie que l'on peut dater de la première moitié du
douzième siècle et localisée dans la France du Nord. D'autres
— 131 —
examens nous indiquent que les deux manuscrits ont été
reliés ensemble dès le treizième siècle.
Une deuxième modalité d'examen se situe dans l'observation du type de graphie. Le Digby 23 reflète une graphie qui
paraît appartenir aux époques antiques de la tradition; c'est
pourquoi on suppose que le copiste avait quitté les écoles
et développé ainsi un style personnel d'écriture avant l'expérience des nouveaux modes de graphie selon les canons du
temps.
La difficulté de trouver des manuscrits datés qui autorisent
une étude graphique parallèle valable est caractéristique de la
première moitié du XIIe siècle. En effet, il n'existe que deux
manuscrits, datés entre 1119 et 1149, qui puissent être confrontés au Digby 23, bien que plus évolués graphiquement.
Ainsi, les critères énoncés ci dessus orientent Parkes vers une
datation du manuscrit d'Oxford au deuxième quart du
XIIe siècle.] A.N.
307. PIOLETTI, Antonio : Conflitti nel « Raoul de Cambrai » :
testo, storia, generi, dans C.N., 44, 1984, pp. 191-218.
[Chanson divisée en deux parties ou ensemble unitaire?
Partie rimée originale (les premiers 5555 vers) vs. partie
assonancée hétérogène? Composante épique vs. composante
romanesque? Après un aperçu sur la vexata quaestio concernant la structure du Raoul de Cambrai, M. Pioletti analyse la
chanson et il conclut que la structure de la version qui nous
est parvenue possède son unité propre. Dans le texte il y a
trois éléments contradictoires, à savoir le roi, le lignage de
Cambrai et le lignage de Vermandois; leurs actions étant
analysables par la dialectique « outrage-vengeance », il en
résulte un texte composé de onze segments, et il est exclu
que la chanson puisse se terminer avec la mort de Raoul.
Cette dialectique « outrage-vengeance » trouve son impulsion
dans la desmesure de Raoul, dont les conséquences atteignent
tout son clan (d'après l'A., le Raoul est la chanson de l'anéantissement d'un lignage).
Mais comment expliquer la présence de deux composantes — épique et romanesque — apparemment opposées?
D'après l'A., dans le Raoul il y a une coexistence d'anciens et
de nouveaux codes idéologiques et littéraires que représentent
— 132 —
respectivement Raoul et Bernier, ce dernier, conscient de la
valeur négative du modèle représenté par Raoul (qu'il faut
presque considérer comme un Guillaume manqué), en incarne
un autre, qui permet d'intégrer le bonheur de l'individu à
l'harmonie de la communauté. L'élément romanesque a donc
la fonction de récupérer la figure du roi ainsi que celle de
Raoul, vu comme un héros fascinant relevant du passé.]
M.P.
308. VATTERONI, Sergio : Il gesto del dolore e il gesto dell'offesa
nella «Chanson de Roland», dans S.M.V., 31, 1985,
pp. 191-203.
[L'A. observe que dans la Chanson de Roland les formules
signifiant « tirer sa barbe », « s'arracher les cheveux » expriment un état d'âme douloureux, tandis que celles signifiant
« tirer la barbe » (à quelqu'un) expriment l'intention d'offenser. Il y a en outre la formule « si duist sa barbe », à laquelle
l'A. attribue une signification d'incertitude ou d'impuissance, Tous ces gestes relèveraient — d'après l'A. — de la
catégorie sémantique de la « marginalité », « sancita nel
nostro caso dallo spessore simbolico che il medio evo attribuiva alla barba e alla capigliatura ». L'A. lui-même, reconnaît toutefois que le geste de s'arracher la barbe ou les
cheveux figure presque constamment dans le répertoire
mimique de la plainte funèbre ancienne ou folklorique.]
E.M.
309. WUNDERLI, Peter : Appunti sulla struttura narrativa (fittizia)
dell' «Aquilon de Bavière », dans M.R., 10, 1985, pp. 257282.
[Convaincu que l'Aquilon de Bavière mérite une attention
supérieure à celle qui lui a été dédiée par le passé, l'A. se
propose d'individualiser et d'analyser certains aspects de la
structure « fictive » de ce roman franco-italien.
La recherche s'effectue sur deux niveaux : le niveau synchronique — qui est « responsabile della strutturazione narrativa del testo » — et le niveau diachronique — qui « produce
la filiazione (fittizia) della 'materia' ». L'analyse du complexe
structural implique l'énucléation des différents niveaux discursifs dont la hiérarchie semble plutôt complexe dans
— 133 —
l'Aquilon (M.P.W. individualise au moins trois niveaux
discursifs différents); par ailleurs, les exemplifications présentes dans le texte, nombreuses, précises et amples, le démontrent. Quant à la tradition de ce roman en prose, à savoir sa
diachronie, on lui reconnaît trois origines (fictives) dont
l'auteur même de l'Aquilon, Raphaël de Vérone, nous parle
souvent : le texte arabe de Dalfin, la chronique écrite en
français par Trepin et un texte littéraire anonyme, français
lui aussi probablement; ce dernier serait la source directe de
Raphaël (M.P.W. se détache des autres chercheurs qui
considéraient que le texte de Trepin était écrit en latin et le
tenaient pour la source primaire).
Raphaël de Vérone nous présente donc un roman avec une
construction structurale très complexe et élaborée « con lo
scopo dì rendere più verosimile la sua opera e di frammischiarla di segnali di autenticazione e di legittimazione»;
il se révèle ainsi un écrivain cultivé et raffiné et non un
simple compilateur.] G.B.R.
COMPTES RENDUS
310. CREMONESI, Carla : Studi romanzi di filologia e letteratura,
Brescia, Paideia Editrice, 1984, XXIII-509 pages.
C.R. de E. Muratori, dans Francofonia, 10, 1986, pp. 128133.
311. FASSÒ, Andrea (ed.) : Cantari d'Aspramonte inediti (Magl.
VII 682), edizione critica a cura di A.F., Bologna, Commissione per i testi di lingua, 1981 (Collezione di opere
inedite o rare, 137), CXLII-400 pages.
C.R. de R. Rabboni, dans Filologia e critica, 8, 1983,
pp. 273-279.
312. HOLTUS, Günter : La versione franco-italiana della «Bataille
d'Aliscans » : Codex Marcianus fr. VIII [= 252], Tübingen, Niemeyer, 1985, (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie, Band 205), LXXIII-273 pages.
C.R. de G. Contini, dans S.M., 27, 1986, pp. 189-192.
— 134 —
313. MELLI, Elio (ed.) : I Cantari di Fiorabraccia e Ulivieri, testo
mediano inedito, Bologna, Pàtron, 1984 (Biblioteca di Filologia romanza della Facultà di Lettere e Filosofia dell'Università di Bologna, 3), 265 pagine.
C.R. de U. Vignuzzi, dans La Rassegna della letteratura
italiana, XC, serie VIII, 1986, pp. 681-683.
— 135 —
JAPON
ÉTUDES CRITIQUES
314. KAMIZAWA, Eizo : Théorie de l' « oral poetry » et les études
sur les chansons de geste. II, III, IV, dans Bulletin de la
Faculté des Lettres de l'Université de Nagoya, 88, 1984,
pp. 109-120; 91, 1985, pp. 81-95; 94, 1986, pp. 51-68
(en japonais).
[Historique de la théorie.]
315. KAMIZAWA, Eizo : « La vie de Saint Alexis » comme histoire
du salut, dans Bulletin de la Faculté des Lettres de l'Université de Nagoya, 97, 1987, pp. 75-101 (en japonais).
[L'auteur montre comment « La Vie » a été élaborée, à
la suite de la version latine, sur le modèle de l'Evangile
et avance sur ses éléments de style oral que «La Vie» ne
serait pas le précurseur de la Chanson Roland et qu'au
contraire elle aurait subi l'influence de la littérature orale.]
316. ÔTA, Sumiko : Encore sur la « Chanson de Roland», dans
Bulletin de Jushi-Eiyo-Daigaku, 14, 1983, pp. 239-247
(en japonais).
[Réflexions sur le sens de l'adjectif « curteis » et sur la
personnalité d'Olivier.]
— 137 —
PAYS-BAS
TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS
317. DOOREN, Frans VAN (trad.) : De « Orlando Furioso » van
Ludovico Ariosto, vertaald en ingeleid, dans De revisor,
12, 1985, n° 6, pp. 40-47.
[Traduction, en néerlandais contemporain et en vers rimés,
du canto XII, oct. 1-22, précédée d'une introduction.]
318. WITKAM, J. J. (trad.) : Wat anders dan vechten en jagen?
Memoires van een Syrisch edelman, Amsterdam, Meulenhoff, 1986.
[Traduction en néerlandais moderne de l'autobiographie
arabe d'Usama ibn Munqidh (1095-1188), un gentilhomme
syrien qui, à côté de Saladin, a combattu les croisés. Cf.
B.B.S.R. 18, n° 151.]
ÉTUDES CRITIQUES
319. BERG, E. VAN DEN : Genre en gewest. De geografische spreiding van de ridderepiek, dans Tijdschrift voor Nederlandse
taal- en letterkunde, 103, 1987, pp. 1-36.
[Dans l'étude mentionnée dans B.B.S.R. 16, n° 208 l'auteur
a examiné l'évolution que montre la versification de la
poésie narrative en moyen-néerlandais. Il a signalé des
différences régionales dans cette évolution. Dans la présente
étude il propose l'idée que les régions (les Flandres, le
Brabant, la Hollande, la Rhénanie) diffèrent aussi l'une de
l'autre en ce qui concerne les genres littéraires que l'on y
préférait.]
— 139 —
320.
CHRISTOPH, Siegfried Richard : Wolfram von Eschenbach's
couples, Amsterdam, Rodopi, 1981 (Amsterdamer Publikationen zur Sprache und Literatur, 44), 253 pages.
[L'auteur examine les conversations et les actions des
couples dans le Parzival, le Willehalm et le Titurel, afin de
déterminer quelles informations elles nous donnent sur les
idées de Wolfram von Eschenbach, touchant l'amour. Chaque
couple (un homme et une femme qui sont attachés l'un à
l'autre) est observé à travers les conversations et les actions
des deux personnages, à partir de leur première rencontre
jusqu'au moment où ils disparaissent de la narration. Il
apparaît que chacune de ces relations mutuelles reflète un
autre aspect des idées de Wolfram concernant l'amour.]
321.
EIS, Gerhard : Kleine Schriften zur altdeutschen weltlichen
Dichtung, Amsterdam, Rodopi, 1979 (Amsterdamer Publikationen zur Sprache und Literatur, 38), 520 pages.
[Réimpression d'études concernant la littérature- en vieil
allemand, que l'auteur a publiées au cours d'une période de
plus de 40 ans, dont Fragment aus der Kaiserchronik, Die
Schuhepisode im König Rother und in der Vilkinasaga, Die
angebliche Bayernfeindlichkeit des Nibelungendichters, Die
Todeszeichen im Nibelungenlied et Zwei Bruchstücke des
« Rennewart » von Ulrich von Türheim : Fragment aus der
Handschrift D.; Fragment aus der Handschrift V.]
322.
KIENHORST, Hans et MULDER, Herman : Copiisten van Middelnederlandse literaire handschriften, dans Dokumentaal.
Informatie- en communicatiebulletin voor neerlandici, 15,
1986, pp. 93-95.
[Il y a peu de manuscrits contenant un texte littéraire en
moyen-néerlandais dont le copiste nous soit connu, et le plus
souvent le lieu de fabrication n'est pas mentionné non plus
dans le manuscrit. En outre, de la plupart des manuscrits il
ne nous reste que des fragments. Pourtant, au moyen d'une
étude attentive de la graphie des (fragments) manuscrits
conservés on peut à plusieurs reprises déterminer lesquels
d'entre eux doivent avoir été écrits par un même copiste.]
— 140 —
323.
MAALOUF, Amin : «Rovers, christenhonden, vrouwenschenners», de Kruistochten in Arabische kronieken, vertaald
door José LIESHOUT, Utrecht/Antwerpen, Kosmos, 1986,
307 pages.
[Traduction de Les Croisades vues par les Arabes, Paris,
1984. Ce livre donne un aperçu de l'histoire des Croisades,
de 1096 à 1291, comme elles ont été décrites dans les chroniques arabes de cette période.]
324.
MINIS, Cola : Zur Vergegenwärtigung vergangener philologischer Nächte, Amsterdam, Rodopi, 1981 (Amsterdamer
Publikationen zur Sprache und Literatur, 46), 397 pages.
[Réimpression d'études qui ont paru auparavant, e.a. :
Französisch-deutsche Literaturberührungen im Mittelalter I
et II; Romanisch-germanische Karlsgeschichten; zu Paul
Aebischers Publikationen über die skandinavischen Karlsgeschichten und ihre Beziehung zur französischen Karlsepik;
Der Pseudo-Turpin und das Rolandslied des Pfaffen Chunrat;
Über Rolands Horn, Burgers Passio Rotolandi und Konrads
Roland; Stilelements in der Kreuzzugschronik des Albert von
Aachen und in der volkssprachigen Epik, besonders in der
« Chanson de Roland»; Zum Problem der frühmittelhochdeutschen Langzeilen; C.R. de K. Wais : Frühe Epik Westeuropas und die Vorgeschichte des Nibelungenliedes I; Über
das altfranzösische Epos «Otinel» (C.R. de P. Aebischer :
Études sur Otinel). Cf. B.B.S.R. 1, n° 282; 2, n° 51; 4, n° 177;
5, n° 75; 10, n° 223.]
325.
ROMERS, C. : « Orlando Furioso » en de structuur van haemoglobine (Structuur in mens- en exacte wetenschappen), dans
Forum der letteren, 27, 1986, pp. 210-217.
[Dans cet article l'analyse de la structure d'une œuvre
littéraire est comparée avec l'analyse d'une structure cristallographique. Après avoir étudié l'analyse que M. G. Dalla
Palma a donnée de l'Orlando furioso, l'auteur est arrivé à la
conclusion que la structure formelle de cette œuvre littéraire
montre de curieuses correspondances avec la structure formelle de l'hémoglobine.]
— 141 —
COMPTES RENDUS
326.
BESAMUSCA, Bart : Nogmaals : « Beerte metten breden voeten», dans Tijdschrift voor Nederlandse taal- en letterkunde, 102, 1986, p. 303.
[Rectification, concernant l'édition mentionnée dans
B.B.S.R., 18, n° 258.]
327.
LEMAIRE, Ria (ed.) : Ik zing mijn lied voor al wie met mij
gaat. Vrouwen in de volksliteratuur, Utrecht, Hes Uitgevers,
1986 (Tekst en maatschappij), 208 pages.
C.R. de T. Harmsen, dans Meta. Mededelingenblad voor
neerlandici, 21, 1987, pp. 43-44.
328.
OOSTROM, F. P. VAN : Reinaert primair. Over het geïntendeerde publiek en de oorspronkelijke functie van « Van den
vos Reinaerde», Utrecht, Hes Uitgevers, 1983 (Kwartoreeks 4), 39 pages (Cf. B.B.S.R. 17, n° 217).
C.R. de R. Künzel, dans Bijdragen en mededelingen betreffende de geschiedenis der Nederlanden, 101,
1986, pp. 433-435.
— 142 —
SCANDINAVIE
ÉTUDES CRITIQUES
329. LÖFSTEDT, Leena : Sur la loi, la littérature et la culture de
l'ancienne France, dans Neophilologica Fennica, éd. Leena
Kahlas-Tarkka (= Mémoires de la Société Néophilologique de Helsinki, XLV), Helsinki, 1987, pp. 253-265.
[Commentaire de quelques passages de la Chanson de
Roland à la lumière de lois et de coutumes médiévales.
Importance des règles de succession pour le développement
de la culture courtoise.]
— 143 —
SUISSE
TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS
330.
VAN EMDEN, Wolfgang : Vivien de Monbranc, Chanson de
geste du XIIIe siècle, éditée par W.V.E., Droz, Genève,
1987 (Textes Littéraires Français n° 344).
[Remplace avantageusement l'édition de F. Castets dans
R.L.R. de 1886. 1099 vers; ms. dans une scripta francopicarde. Cette chanson forme pour ainsi dire la suite de
Maugis d'Aigremont que Philippe Vernay vient de rééditer.]
ÉTUDES CRITIQUES
331.
MANDACH, André de, Naissance et développement de la
chanson de geste en Europe : V, La Geste de Fierabras. Le
jeu du réel et de l'invraisemblable. Avec des textes inédits,
Droz, Genève, 1987 (Publications Romanes et Françaises,
CLXXVII), 241 pages, 13 illustrations et cartes.
[Dresse un catalogue exhaustif de textes fierabrasiens — en
vers et en prose — français, allemands, anglais, espagnols,
irlandais, latins, portugais et même basques, sans oublier le
théâtre (de danse) allemand, basque, espagnol, français,
portugais. Sont présentes l'Europe, l'Amérique du Nord,
l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud. La Bibliographie
comprend plus d'une centaine de numéros. Analyse détaillée
des narrèmes de la Destruction de Rome et de la Chanson de
Fierabras. Mène une enquête sur l'« archéologie de la
Geste », sur le décodage des noms-masques, sur la structuration des versions (en 8 catégories). Investigations sur l'auteur
— 145 —
de la version primitive de la « Geste de Fierabras », Gautier
de Douai.]
RÉPERTOIRES
332.
MOISAN, André, Répertoire des noms propres de personnes et
de lieux cités dans les chansons de geste françaises et les
œuvres étrangères dérivées, Droz, Genève, 1986 (Publications Romanes et Françaises, CLXXIII), 5 volumes,
3428 pages, avec préface d'André de Mandach.
[Remplace la Table des noms propres de toute nature contenus dans les chansons de geste imprimées d'Ernest Langlois
(1904). En dépit de son statut de clerc séculier, Moisan a fait
là un travail de «bénédictin»! L'ouvrage comprend les
textes français en vers (vols. 1 et 2), les textes étrangers
(vol. 3), les textes annexes en latin, en prose française, allemande, etc., épiques ou épico-historiques (vol. 4), les suppléments de toute nature, y compris les témoignages relatifs aux
versions perdues, les allusions aux chansons de geste, le
«credo épique» (vol. 5). Cette édition n'a été tirée qu'à
400 exemplaires, de sorte qu'elle pourrait être rapidement
épuisée.
C'est un instrument de travail indispensable pour la
recherche. Cet ouvrage permet de revoir et compléter des
travaux commencés il y a plusieurs années.]
— 146 —
SOCIÉTÉ INTERNATIONALE RENCESVALS
LISTE DES MEMBRES
ACCARIE, Maurice, Professeur à l'Université de Nice, boulevard
Edouard Harriot, B.P. 257, F-06036, Nice.
ADLER, Prof. Alfred, Department of Modern Languages, Brooklyn
College, 49 Garden Place, Brooklyn, New York 11201, USA.
AILES, Mrs Marianne, 24 Donnington Gardens, Reading, Berks.
AKEHURST, Prof. F. R. P., Department of French, 200 Folwell
Hall, University of Minnesota, 9 Pleasant St., S.E. Minneapolis, Minn 55455, USA.
ALLEN, Prof. John Robin, Saint John's College, University of
Manitoba, Winnipeg, MB R3T 2M5 Canada.
ALMAZAN, Prof. Vincent, Dept. of Romance and Germanic Languages, Wayne State University, Detroit, Mich. 48201, USA.
ALVAR EZQUERRA, Carlos, Catedrático de Universidad, Zurbano,
80, E-28010 Madrid.
ALVAR, Manuel, Catedrático de Universidad, Ministro Ibáñez
Martín, 3, E-28015, Madrid.
ANDERSON, R., 6, Castleton Terrace, Braemar, Grampian, AB3
5JQ Grande-Bretagne.
ANDRIEUX, Nelly, Maître de conférences à l'Université de Dijon,
19, rue des Trois Moulins, F-77000 Melun.
ANGELI ORVIETO, Prof. Giovanna, Università di Firenze, Via
Foscolo 32, I - 50100 Firenze.
ARAGON, Ma Aurora, Catedrático de Universidad, Arzobispo
Guisasola 30, E-33009 Oviedo.
— 147 —
ARAMATI, Dr. Chantal Moreau, 20 Saw Mill Road, North Andover,
Massachusetts 01845, USA.
ARDEN, Prof. Heather, Department of Romance Languages and
Literatures, University of Cincinnati, Mail Location, 377,
Cincinnati, Ohio 45221, USA.
ARENAS, Vicente, Profesor, Marqués da Casa Valdés 76, 11°, Gijón
(Asturias).
ARINAGA, Hiroto, Prof. honoraire de l'Université de Tôhoku, 2-127,
Nishijo, 349-01 Hasuda-shi, Japon.
ARMISTEAD, Prof. S. G., Department of Spanish and Classics,
616 Sproul Hall, University of California, Davis, California
95616, USA.
ARNALDI, Prof. Girolamo, Università di Roma, piazza Sforza
Cesarmi 30, I-00186 Roma.
ARVEILLER, Raymond, Professeur à l'Université de Paris IV, 15 boulevard Saint-Germain, 75005 Paris.
ASHBY BEACH, Prof. Genette D., Department of French and
Italian, University of Maryland, College Park, Maryland
20742, USA.
ASHFORD, Prof. Josette Britt, 339 MSRB French Department,
Brigham Young University, Provo, Utah 84602, USA.
ATKINSON, Prof. James C., Department of Romance Languages,
University of North Carolina, Greenboro, North Carolina
27412, USA.
BABBI, Dott. Anna Maria, Università di Verona, via Cannelli 5,
I-37131 Verona.
BADEL, Pierre-Yves, Professeur à l'Université de Paris VIII, 51, rue
de Passy, 75016 Paris.
BADIA, Lola, Catedrático de Universidad, Calabria, 94, pral, 2a,
E-08015 Barcelona.
BALDWIN, Spurgeon W., Department of Spanish, Italian and
Portuguese, University of Illinois, Urbana, Illinois 61801,
USA.
BANASEVIC, Prof., Faculté de Philologie, Studentski trg 3, Belgrade.
— 148 —
BANCOURT, Paul, Maître de conférences à l'Université de Provence I, 4, avenue Saint-Eloi, F-13100 Aix-en-Provence.
BANFI, Prof. Luigi, Università di Milano, via Calzecchi 6, I-20133
Milano.
BARNETT, Dr. M. J., 40, York Terrace West, London NW1 4QA.
BAROIN, Mme Jeanne, Professeur à l'Université de Besançon,
4, rue Charles-Péguy, F-68100 Mulhouse.
BARONE, Prof. Giulia, Università di Roma, viale Regina Margherita
290, I-00198 Roma.
BARRETTE, Prof. Paul, Department of Romance Languages, University of Tennessee, Knoxville, TN 37916 USA.
BARTHÉLÉMY, André, docteur en médecine, 37 rue des Acacias,
75017 Paris.
BARTOLUCCI CHIECCHI, Dott. Lidia, Università di Verona, viale
Spolverini 138, I - 37100 Verona.
BART-ROSSEBASTIANO, Prof. Alda, Università di Torino, via Tolosano 4, I-10080 Oglianico (Torino).
BAUMGARTNER, Emmanuèle, Professeur à l'Université de Paris X,
15 rue Vauquelin, 75005 Paris.
BAYARD, Mlle Marie-Josée, Maître-assistant à l'Université de
Lyon II, 23 rue F. Peissel, 69300 Caluire.
BEARDSMORE, Prof. Barry F., Dept. of French, University of
Victoria, Victoria BC, V8W 2Y2, Canada.
BEATIE, Bruce, Chairman, Department of Modern Languages,
Cleveland State University, Cleveland, Ohio 44115, USA.
BECK, Dr. Brenda E. F., Department of Anthropology, University
of British Columbia, Vancouver, B.C. V6T 2B2, Canada.
BECKERS, Dr. Hartmut, Université de Münster, Schweriner Strasse
29, D - 4400 Münster.
BEER, Prof. Jeanette, M. A., Head, Dept of Foreign Languages,
Stanley Coulter Hall, Purdue University, West Lafayette,
Indiana 47907, USA.
BELANGER, Prof. Joseph L.R., Department of Modern Languages,
Marist College, Poughkeepsie, N.Y. 12601, USA.
— 149 —
BELLON, Roger, Maître de conférences, Université de Provence I,
29, avenue Robert Schumann, F - 13621 Aix-en-Provence.
BELS, Françoise, résidence Lefèvre d'Orval, rue Lefèvre d'Orval,
Appt. B 25, F-59500 Douai.
BELTRAMI, Prof. Pietro G., Universita di Pisa, via A. Della Pura 3,
I-56100 Pisa.
BELTRAN, Vicente, Catedrático de Universidad, Plaza 12, La Jana
(Castellon).
BENDER, Karl Heinz, Prof. à l'Université de Trèves, Fachbereich
Sprach- und Literaturwissenschaften der Universität, Schneidershof, D - 5500 Trier.
BENNETT, Philip, Department of French, 4 Buccleuch Place,
Edinburgh EH8 9LW Scotland.
BENTON, Prof. John F. Division of Humanities, Department of
History 228-77, California Institute of Technology, Pasadena,
California 91109, USA.
BERG, Dr. E. VAN DEN, Zompweg 2, 8181 VX Heerde, Pays-Bas.
BERMEJO LARREA, Esperanza, Profesora de Universidad, Oceano
Atlántico, 4, 3o 2a, E-50012 Zaragoza.
BERRIOT, François, Maître de conférences, docteur d'État à l'Université de Corse, 6, chemin des Plaines, F - 06110 Le Cannet.
BERTIN, Gerald A., Prof., Department of Romance Languages,
Rutgers University, New Brunswick, New Jersey 08903.
BERTOLINI, Prof. Virginio, Università di Verona, viale Sicilia 16,
I - 37138 Verona.
BERTOLUCCI-PIZZORUSSO, Prof. Valeria, Università di Pisa, piazza
S. Martino 3, I - 56100 Pisa.
BESAMUSCA, Drs. A.A.M., Van Swindenstraat 86, 3514 XW Utrecht,
Pays-Bas.
BIANCHI DE VECCHI, Prof. Paola, Università di Perugia, via F. Magellano 90, I - 06100 Perugia.
BIANCIOTTO, Gabriel, Recteur de l'Académie de Poitiers, Rectorat,
5, Cité de la Traverse, F-86000 Poitiers.
BLACK, Prof. Patricia E., Department of Modern Languages,
California State University at Chico Chico, CA 95929 USA.
BLAESS, Miss M., 32, Brooklands Avenue, Fulwood, Sheffield,
S10 4GD, Grande Bretagne.
— 150 —
BLANC, Gérald, Séminaire des langues et littératures romanes,
Université de Genève, 3 pl. de l'Université, CH-1205 Genève.
BLOEM, Drs. Peter, Sara Burgerharterf 42, 2907 BG, Capelle aan
den IJssel, Pays-Bas.
BOEGLIN, Dominique, 10, rue Sommeiller, F - 73000 Chambery.
BOGDANOW, Dr. F., 76 Eastleigh Road, Heald Green, Cheadle,
Cheshire, SK8 3EJ, Grande-Bretagne.
BOHIGAS, Pere, Institut d'Estudis Catalans, 57, 5°, Enrique Granados, E-08008 Barcelona.
BOMBA, Dr. Andreas, Gelastrasse, 57, D-6000 Frankfurt.
BONI, Prof. Marco, Università di Bologna, via Saragozza 47,
I - 40123 Bologna.
BORDIER, Jean-Pierre, Assistant à l'Université François Rabelais,
(Tours), 25, rue Alfred de Vigny, F-37100 Tours.
BORSARI, Prof. Anna Valeria, Università di Bologna, Via Corsica 20/2, I - 40135 Bologna.
BOUTET, Dominique, Agrégé répétiteur à l'ENS-Ulm, 20bis, avenue
du Maréchal Foch, F - 92210 Saint-Cloud.
BRADLEY-CROMEY, Prof. Nancy, Dept. of Modern Language,
Sweet Briar College, Sweet Briar, Virginia 24595 USA.
BRASSEUR, Mme Annette, Maître de conférences à l'Université de
Lille III, Résidence Compiègne E 131, rue Ma Campagne,
F-59200 Tourcoing.
BRATTO, Docent Olaf, Antenngatan 27 B, Jämbrott, Suède.
BRAULT, Gerard J., Prof., Department of French, Burrowes Building, Pennsylvania State University, University Park, Pennsylvania 16802 USA.
BRAUNSCHWEIG, Mme Laurette, 19 bis rue Brey, 75017 Paris.
BRESCHI, Prof. Giancarlo, Università di Urbino, Facoltà di Lingue,
via Giovanni dalle Bande Nere 26, I - 50126 Firenze.
BREWKA, Dr. Barbara, 1711 2d Ave., N° 5-S New York, NY 10128
USA.
BROOK, Dr. L.C., Department of French, The University of Birmingham, P.O. Box 363, Birmingham B15 2TT.
— 151 —
BROUGHTON, Dr. Bradford B., Professor, Technical Communications Dept., Clarkson College of Technology, Potsdam, New
York 13676, USA.
BRUCKER, Ch., Professeur à l'Université de Nancy II, 19, avenue
du Général Ledere, F - 54600 Villers-lès-Nancy.
BRUGNOLO, Prof. Furio, Università di Verona, via della Resistenza 20, I - 35027 Noventa Padovana (Padova).
BRUNEL, Mme Geneviève, section romane de l'Institut de Recherche
et d'Histoire des Textes, 40, avenue d'Iéna, 75016 Paris.
BURGESS, Dr. G. S., Department of French, Modern Languages
Building, The University of Liverpool, P.O. Box 147, Liverpool L69 3BX.
BURIDANT, Claude, 62 rue Jeanne d'Arc, F - 59790 Ronchin.
BUSBY, Prof. Keith R., Ph. D., Université d'Utrecht et de Leyde,
Kanaalstraat 27, 2231 KB Rijnsburg, Pays-Bas.
BUSCHINGER, Mme Danielle, Professeur à l'Université de Picardie,
93, Mail Albert 1er, F-80000 Amiens.
BuuREN, Dr. A. M. J. VAN, Université d'Utrecht, Paulus Buyslaan 19, 3818 LC Amersfoort, Pays-Bas.
CADOT, Mme Anne-Marie, Assistante à l'Université de Bordeaux III,
Résidence Le Pailley, 8, rue de la Chênaie, 33170 Gradignan.
CALIN, Prof. William, Department of Romance Languages, University of Oregon, Eugene, Oregon 97403, USA.
CAMPA, Pedro F., Department of Foreign Languages and Literatures, University of Tennessee, 615 McCallie Avenue, Chattanooga, Tennessee 37402, USA.
CAPELS, Dr. Kathleen Mary, Georgia Endowment for the Humanities, 1598 Clifton Road, N.E., Emory University, Atlanta
Georgia 30322, USA.
CARDINI, Prof. Franco, Università di Firenze, via Kyoto 4, I50126 Firenze.
CARMONA, Fernando, Profesor de Universidad, Avda del Rector
Lousteau, Edificio Celeste, E - 30006 Murcia.
— 152 —
CARROLL, Prof. Carleton. W., Department of Foreign Languages
and Literatures, Oregon State University, Corvallis, Oregon
97331, USA.
CARTON, Prof. Jean-Paul, Dept. of Foreign Languages-LB 8081
Georgia Southern College, Statesboro, GA 30460 USA.
CASTELNUOVO, Prof. Enrico, Scuola Normale Superiore di Pisa,
via Cavour 24, I - 10132 Torino.
CAZANAVE, Mme Caroline, Assistante au Centre Universitaire de La
Réunion, 31, Village Dodin, 97419 La Possession, Ile de la
Réunion.
CERQUIGLINI, Bernard, ancien directeur des écoles au Ministère de
l'Education Nationale, 22 rue des Défenseurs de Verdun,
F - 94130 Nogent-sur-Marne.
CHALON, Louis et Danielle, Université de Liège, 32, rue Jean-Jaurès,
B - 4320 Saint-Nicolas (Montegnée).
CHAMBRAU NANI, Mme Christiane, Maître ès Lettres classiques,
House 23, Tokugawa Village, 3-9-4, Mejiro, Toshima-Ku,
171 Tokyo, Japon.
CHASE, Prof. Carol J., Box 65, Knox College, Galesburg, Illinois
61401, USA.
CHIARINI, Prof. Giorgio, Università di Firenze, via Montebello 84,
I-50123 Firenze.
CHICOY-DABAN, Prof. J. Ignacio, Dept. of Spanish and Portuguese,
University of Toronto, 21 Sussex Ave., Toronto, Ontario,
M5S 1A1, Canada.
CIRLOT, Ma Victoria, Profesora de Universidad, Roca y Battle, 4,
E - 08006 Barcelona.
CLARKE, Prof. Dorothy Clotelle, Box 267, Berkeley, California
94701-0267, USA.
COBBY, Dr. Anne E., The University Library, University of Edinburgh, George Square, Edinburgh, EH8-9LJ, Grande-Bretagne.
COLBY-HALL, Prof. Alice, Dept. of Romance Studies, Goldwin
Smith Hall, Cornell University, Ithaca, New York 14853.
COLETTI, Prof. Ferdinando, Università di Venezia, Borgo Cavalli
17, Treviso.
— 153 —
COLLINS, Prof. H. S. Frank, Department of French, Victoria
College, University of Toronto, Toronto, Ontario M5S 1K7,
Canada.
COLLIOT, Mme Régine, Maître de conférences honoraire à l'Université de Provence I, 6, Traverse Beaufort, F-13100 Aix-enProvence.
COMBARIEU, Micheline de, Maître de conférences à l'Université de
Provence I, Bt. V 1, Le Loubassanne, F-13100 Aix-enProvence.
COLUSSI, Giorgio, Lecteur d'italien à l'Université de Helsinki,
Soukankaari 1 B 45, 02360 Espoo 36, Finlande.
CONDEESCOU, Nicolas N., Prof. à la Faculté de Philologie de l'Université de Bucarest, i strada Lisabona, Bucarest II-e, Roumanie.
COOK, Prof. Robert Francis, Department of French, University of
Virginia, 302 Cabell Hall, Charlottesville, Virginia 22903,
USA.
CORBETT, Prof. Neil L. Department of French, York University,
4700 Keele Street, Downsview, Ontario M3J 1P3, Canada.
CORMIER, Prof. Raymond, Temple University, College of Liberal
Arts, 761 Millbrook Lane, Haverford, Pennsylvania 19041,
USA.
CORNAGLIOTTI, Prof. A.M., Università di Torino, via Vittorio
Amedeo II 11, I - 10121 Torino.
COTS, Montserrat, Profesora de Universidad, Rubinstein, 2,
E - 08006 Barcelona.
CREPIN, André, Professeur à l'Université de Picardie, 18, rue
Saint-Simon, F - 80000 Amiens.
CRESPO, Prof. Angel, P.O. Box 5330, College Station, Mayagüez,
Puerto Rico 00708.
CRESPO, Prof. Roberto, Université de Leyden, Lijtweg 808, Oegstgeest, Pays-Bas.
CRIST, Prof. Larry, Dept. of French and Italian, Vanderbilt University, Box 1598 Station B, Nashville, Tennessee 37235,
USA.
— 154 —
CROCKETT, Prof. Lawrence J., Department of Biology, The City
College of the City University of New York, Convent Avenue
at 138th St., New York, N.Y. 10031 USA.
CUCCATI, Annarita, Via Bellinzona 26, I-40100 Bologna.
D'AGOSTINO, Dott. Alfonso, Università di Milano, via S. Maria
alla Porta 10, I-20123 Milano.
DAMBLEMONT, Dr. Gerhard, Nerotal 35, D - 6200 Wiesbaden.
D'ARCAIS, Dott. Francesca, Università di Padova, via S. Speroni 43,
I - 35100 Padova.
DAVIS, John W. et Judith M., 19714 Riverview Drive, Goshen,
Indiana 46526, USA.
DE CALUWÉ, Dr. Jacques, 28, rue Robertson, B - 4020 Liège.
DEFOURNY, Michel, 65, rue Large-Voie, B - 4400 Herstal.
DELAGNEAU, Jean-Marc, 10, avenue René Coty, F-76210 Le
Grand-Quevilly.
DELCORNO BRANCA, Prof. Daniela, Università di Bologna, via
Mazzini 31, I - 40137 Bologna.
DELCOURT-ANGELIQUE, Janine, Assistante à l'Université de Liège,
17, quai Saint-Léonard, B - 4000 Liège.
DEMBOWSKI, Prof. Peter F., Dept. of Romance Languages and
Literature, University of Chicago, Chicago, Illinois 60637,
USA.
DEMOULIN, Abbé A., Rue Val-Notre-Dame, 6, B - 5250 Antheit.
DENIS, Prof. Françoise, Department of French and Italian, University of Minnesota, 200 Folwell Hall, 9, Pleasant Street,
Minneapolis, MN, 55455, USA.
DESCHAUX, Robert, Professeur à l'Université de Grenoble III,
16, rue Hébert, F - 38000 Grenoble.
DESSAU, Docent A., Rostock, An der Hasenbäk, 9.
D'HEUR, Jean-Marie, Chargé de cours à l'Université de Liège,
59, Mont St. Martin, B - 4000 Liège.
DIAMENT, Prof. Henri, French Department, University of Haïfa,
Mount Carmel, Haifa, Israel 31999.
— 155 —
DIJK, Prof. Dr. H. VAN, Université de Groningue, W. Barentszstraat, 27, 3572 PB Utrecht, Pays-Bas.
DIVERSES, Prof. A. H., 23 Whiteshell Drive, Langland, Swansea
SA3 4SY.
DONAIRE-FERNANDEZ, Ma Luisa, Catedrático de Universidad, Felix
Aramburu, 9, E-33007 Oviedo.
DOUGHERTY, Prof. David M., 2829 Central Blvd, Eugene, Oregon
97403, USA.
DRISCOLL, Matthew James, Fremristekk 9, 109 Reykjavík, Islande.
DRZEWICKA, Anna, Słomiana 24/32, 30-316 Krakow, Pologne.
DUBOIS, Mlle Marguerite-Marie, Professeur émérite de l'Université
de Paris-Sorbonne, 11 boulevard du Montparnasse, 75006 Paris.
DUFOURNET, Jean, Professeur à la Sorbonne, La Brèche-auxLoups, 4, Rue Cl. Debussy, F-77330 Ozoir-la-Ferrière.
DUGGAN, Prof. Joseph J., Department of Comparative Literature,
University of California, Berkeley, California 94720, USA.
DUINHOVEN, Dr. A.M., Université d'Amsterdam, Wladimirlaan 11,
1404 BA Bussum, Pays-Bas.
DULAC, Mme Liliane, Maître de conférences à l'Université Paul
Valéry (Montpellier III) Terrasses d'Occitanie C, 68, avenue
de la Justice, F-34100 Montpellier.
DUIJVESTIJN, Dr. B.W.Th., Veldhoven 9, 5081 NK Hilvarenbeek,
Pays-Bas.
EASTERLING, Prof. Ilda Marie, Department of Foreign Languages,
Central Washington University, Route 1, Box 1028, Ellensburg, Washington 98926, USA.
ECKARD, Gilles, Professeur à l'Université de Neuchâtel, rue des
Troncs 12, CH - 2003 Neuchâtel.
EGILSDÓTTIR, Ástis, Stofnun Árna Magnússonar, Árnagarður,
Suðurgata, Reykjavík, Islande.
ELLIOTT, Alison Goddard, Department of Classics, Brown University, Providence, Rhode Island 02912, USA.
ELLIS, Mary Jane, 2 Sunny Slope Terrace, Ithaca, New York 14850,
USA.
— 156 —
EMPLAINCOURT, Prof. Edmond, Department of Foreign Languages,
Mississippi State University, P.O. Box 2272, Mississippi State,
MS, 39762, USA.
ESMEIJER, Prof. Dr. A.C. Université libre d'Amsterdam, Statenlaan, 77, 2582 GE 's-Gravenhage, Pays-Bas.
EUSEBI, Prof. Mario, Università di Venezia, San Croce 1783,
I-30123 Venezia.
EVANS, Prof. Beverly J., Department of Foreign Languages, State
University of New York, College at Geneseo 119 Blake D,
Geneseo, NY, 14454, USA.
EVANS, Prof. D., 5 Debden Road, Woodbridge, Suffolk IP12 1AZ.
EVERSON, Dr Jane, Dept. of Italian, University of Leicester, University Rd, Leicester, LE1 7RH.
FASSÒ, Prof. Andrea, Università di Bologna, via Francesco Zambrini 14, I - 40137 Bologna.
FAUCON, Jean Claude, Maître de conférences à l'Université de Toulouse-Le Mirail, 12, Impasse F. Blanchard, F - 31400 Toulouse.
FAULHABER, Prof. Charles, Department of Spanish & Portuguese,
University of California, Berkeley, California 94720, USA.
FENSTER, Prof. Thelma Susan, Dept. of Modern Languages, Fordham University, Bronx, New York 10458, USA.
FERNANDEZ, Mlle Marie Henriette, Maître-assistant à l'Université
de Toulouse-Le Mirail, «Le Cèdre», 140, avenue SaintExupéry, F-31400 Toulouse.
FERRER, Immaculada, Rosellón, 302, 2° izda, Barcelona (19),
Espagne.
FINET-VAN DER SCHAAF, Mme Baukje, Assistante associée à Paris IV,
19, allée du Tertre, F - 92000 Nanterre.
FINKE, Mr. Wayne H., 7 East 14th Street, Apt 17-U, New York,
N.Y 10003, USA.
FINOLI, Prof. Anna Maria, Università di Milano, via Sismondi 53,
Milano.
FLANIGAN, Prof. C. Clifford, Dept. of Comparative Literature,
Indiana University, Bloomington, Indiana 47401, USA.
— 157 —
FLORES, Camilo, Profesor de Universidad, Avda de Salamanca,
10, 1o, E - Santiago de Compostela.
FLORI, Jean, Directeur de Recherche au C.N.R.S., Institut Universitaire de la Recherche Scientifique de Rabat, 32bis, rue
Jabal Bouiblane, Rabat-Agdal, Maroc.
FOLENA, Prof. Gianfranco, Università di Padova, Riviera A. Mussato, 41, 35100 Padova.
FOOTE, Prof. Peter G., Department of Scandinavian Studies, University College London, Gower Street, London WCIE 6BT.
FORMISANO, Prof. Luciano, Università di Salerno, Lungarno F.
Ferruci 13, I - 50126 Firenze.
FORNI MARMOCCHI, Dott. Aurelia, Università di Bologna, Istituto
di Filologia Romanza, via Zamboni 38, I - 40126 Bologna.
FOUILLADE, Prof. Claude J., Box 4068, Department of French
and Italian, The University of Texas at Austin, Austin, Texas
78712-1197, USA.
FOULON, Charles, Prof. émérite à l'Université de Haute-Bretagne,
4, rue des Gantelles, F-35000 Rennes.
FRANDSEN, Finn, P. S. Krøyersvej 22, DK-8270 Højbjerg.
FRAPPIER, Mme J., 30, rue Charles Baudelaire, 75012 Paris.
FRIESEN, Dr. Marilyn Larson, Box 475, Carnduff Saskatchewan,
Canada SOCOSO, Canada.
FUMAGALLI, Prof. Marina, Università di Milano, via Piolti de'
Bianchi 28, Milano.
FUKUI, Hideka, Prof. à l'Université Ōtemae, 6-42 Ochayasho-cho,
662-Nishinomiya, Japon.
GALLAIS, Pierre, Maître-assistant à l'Université de Poitiers, Le
Cherrault, Liniers, F-86800 Saint Julien-l'Ars.
GARGANO, Antonio, Profesor de Universidad, Casanovas 15, San
Adrián del Besós (Barcelona).
GARSCHA, Karsten, Prof. à l'Université de Frankfurt, Romanisches
Seminar der Universität, Gräfstrasse 74, D - 6000 Frankfurt
a.M.
GASCA QUEIRAZZA, Prof. Giuliano, Università di Torino, via
Barbaroux 30, I-10122 Torino.
— 158 —
GAYLORD, John Austin, 8734 Cedros Avenue, 7, Van Nuys, CA,
91402, USA.
GEARY, Prof. John Steven, 4460 Hanover Aven., Boulder, Colorado
80303, USA.
GEBUYS, Drs. D. L. Mergelsweg 72, 6419 EE Heerlen, Pays-Bas.
GEGOU, Mme Fabienne, Dr. d'Etat ès Lettres, 27, boulevard Pereire,
75017 Paris.
GEMENNE, Louis, avenue de la Paix, 73, B - 4030 Liège (Grivegnée).
GERRITSEN, Prof. Dr. W.P., Université d'Utrecht, Obbinklaan, 125,
3571 NE Utrecht, Pays-Bas.
GHIL, Prof. Eliza M., Department of Romance Languages, Dartmouth College, Hanover, New Hampshire 03755, USA.
GIBBS, Dr. J., Department of Spanish, The University of Birmingham, P.O. Box 363, Birmingham B15 2TT.
GIER, Dr. Albert, Université de Heidelberg, Romanisches Seminar
der Universität, Seminarstrasse 3, D - 6900 Heidelberg 1.
GODEFROIT-PATRON, Mme Annette, Université de Liège, 155,
av. Ad. Buyl, B - 1050 Bruxelles.
GOLDIN, Prof. Frederick, Graduate Prog. in Comp. Lit., Box 309,
City Univ. of New York Grad. Center, 33 West 42 Street,
New York, NY 10036-8099 USA.
GONZALEZ, William H., 4683 West 3855 South, Granger, Utah
84120, USA.
GOOSSE, André, Prof. à l'Université de Louvain, 41, Chaussée de
Louvain, 5990 Hamme-Mille.
GOSMAN, Prof. Dr. M., Université de Groningue, Vakgroep Frans,
Fac. der Letteren, Grote Kruisstraat 2-1, 9712 TS Groningen,
Pays-Bas.
GRIGSBY, Prof. John L., Department of Romance Languages,
Washington University, Campus Box 1077, Saint Louis, Missouri 63130, USA.
GRILLO, Prof. Peter R., Department of French, St Michael's College,
University of Toronto, 181 Saint Mary Street, Toronto,
Ontario M5S 1J4, Canada.
GRIMM, Jürgen, Prof. à l'Université de Münster, Romanisches
Seminar der Universität, Bispinghof 3/A, D - 4400 Münster.
— 159 —
GRIMM, Dr. Reinhold, Université de Hannover, Romanisches
Seminar der Universität, Weifengarten I, D - 3000 Hannover I.
GRISWARD, Joël, Professeur à l'Université de Tours, Le Clos des
Graviers, 10, rue des Eglantiers, F - 37300 Joué-lès-Tours.
GROGNARD, André, 98, rue de Coppia, B - 5100 Jambes-Namur.
GROS, Gérard, Maître de conférences à l'Université de Paris IV
Sorbonne, 7, rue Maurice Berteaux, F - 95260 Beaumont-surOise.
GROSSE, Ernst Ulrich, Prof. à l'Université de Fribourg en Br.,
Alemannenstrasse 2, D - 7801 Schallstadt 2.
GROUT, Dr. Pat B., Dept. of Romance Studies, University College,
Singleton Park, Swansea SA2 8PP.
GRUNMANN-GAUDET, Prof. Minnette H., French Department, University of Western Ontario, London, Ontario N6A 3K7,
Canada.
GRYTING, Prof. Loyal A. T., Department of French and Italian
University of Arizona, Tucson, Arizona 85721, USA.
GUIDOT, Bernard, Maître de conférences à l'Université de Nancy II,
2, Allée Pontus de Tyard, F - 54600 Villers-lès-Nancy.
GUNNLAUGSDÓTTIR, Dr., Álfrún, Skerjabraut 9, 170 Seltjarnarnesi,
Islande.
HACKETT, Dr. E., 27, Larkspur Terrace, Jesmond, Newcastleupon-Tyne, NE2 2DT, Grande-Bretagne.
HAGE, Drs. A. L. H., Korte Smeestraat 27, 3512 NW Utrecht,
Pays-Bas.
HALL, Prof. Robert A., Jr., 308 Cayuga Heights Road, Ithaca,
N.Y. 14850, USA.
HALVORSEN, Prof. Eyvind Fjeld, Université d'Oslo, Skiferlia 23,
1352 Kolsås, Norvège.
HANAK, Prof. Miroslav John, Department of Literature and Language, East Texas State University, Commerce, Texas 75428,
USA.
HARF, Laurence, Maître de conférences à l'ENS Sèvres, 23, avenue
de la Dame Blanche, F - 94120 Fontenay-sous-Bois.
— 160 —
HARTMAN, Dr. Richard A., 819 West Knapp Avenue, Stillwater, OK
74075 USA.
HARVEY, Prof. Carol, Department of French, University of Winnipeg, Winnipeg, Manitoba R3B 2E9, Canada.
HARVEY, Prof. L. P., Department of Spanish and Spanish American
Studies, King's College, Strand, London WC2R 2LS.
HASEGAWA, Tarô, Professeur à l'Université préfectorale d'Aichi,
Nagoya, 34 Dôroji, Satokomaki, 493 Kisogawa, Aichi-ken,
Japon.
HATHAWAY, J., Department of French, The University of Birmingham, P.O. Box 363, Birmingham B15 2TT.
HAUSMANN, Frank-Rutger, Prof. à la Rheinisch-Westfälische Technische Hochschule Aachen, Institut für Romanische Philologie,
Kármánstrasse, 17-19, D-5100 Aachen.
HAVE, Drs. J. B. VAN DER, Grutto 49, 2411 LR Bodegraven,
Pays-Bas.
HEGER, Henrik, Maître-assistant à l'Université de Paris-Sorbonne,
1, rue Victor Cousin, 75230 Paris.
HEIM, Dr. Wolf-Dieter, Rosenstr. 39 a, D-4000 Dusseldorf 30.
HEINEMANN, Prof. Edward A., Dept. of French, University of
Toronto, Toronto, Ontario, M5S 1A1 Canada.
HEINIMANN, Siegfried, Prof. émérite à l'Université de Berne,
Falkenweg 9, CH - 3012 Berne.
HEINTZE, Michael, Kuhlenkamp 1, D - 3380 Goslar I.
HEITMANN, Klaus, Prof. à l'Université de Heidelberg, Hausackerweg 3 b, D - 6900 Heidelberg 1.
HELD, Volker, Daimlerstrasse 12, D-7014 Kornwestheim.
HEMPFER, Klaus, Prof. à la Freie Universität Berlin, Institut für
Romanische Philologie, Habelschwerdter Allee 45, D - 1000
Berlin 33.
HENDRICKSON, Prof. William Lee, Department of Foreign Languages, Arizona State University, Tempe, Arizona 85287,
USA.
HENRARD, Mme Nicole, assistant volontaire à l'Université de Liège,
2, rue de Wandre, B - 4501 Bellaire.
— 161 —
HENRY, Albert, Prof. à l'Université de Bruxelles, 7, Square Coghen,
1180 Bruxelles.
HERBIN, Jean Charles, « Les Ricordanes », Saint-Thierry, F - 51220
Hermenonville.
HICKS, Eric, Prof. au Département des Langues et Littératures
romanes de l'Université de Lausanne, Avenue C.F. Ramuz
96, CH - 1009 Pully (Vaud).
HIEATT, Prof. Constance B., Department of English, University
of Western Ontario, London, Ontario N6A 3K7, Canada.
HOGETOORN, Drs. C., Université d'Utrecht, Byronstraat 16, 3533
VX Utrecht, Pays-Bas.
HOLDEN, A. J., Department of French, 4 Buccleuch Place, Edinburgh EH8 9LW.
HOLTUS, Günter, Prof. à l'Université de Mayence, Romanisches
Seminar der Universität, Jacob-Welder-Weg 18, D - 6500
Mainz.
HORRENT, Jacques, Chargé de cours à l'Université de Liège, 63, rue
des Buissons, B - 4000 Liège.
HOUDEVILLE-AUGIER, Mme Michelle, Maître de conférences à
l'Université de Provence I, 287, avenue du Prado, F-13008
Marseille.
HUCHET, Jean-Charles, 1, avenue Camille Desmoulins, F-93190
Livry-Gargan.
HUGHES, Shaun F. D., Associate Professor, Department of English,
Purdue University, West Lafayette, Indiana 47907, USA.
HUNT, Tony, Department of French, University of St Andrews,
Buchanan Building, Union St, St Andrews, KY16 9PH.
HYUN, Prof. Theresa M., 160-3, Woo-Yi Dong, Do-Bong Ku,
Seoul 132, Corée.
IKÄHEIMONEN-LINDGREN, Silja, Box 922, Halifax, Nova Scotia,
B3J 2V9 Canada.
JODOGNE, Omer, Prof. émérite de l'Université de Louvain, 24,
rue J.-B. Brabant, B - 5000 Namur.
— 162 —
JOHNSTON, Prof. R. C., 5 Rawlinson Rd. Oxford OX2 6UE,
England.
JONES, Catherine M., Department of Romance Languages, University of Georgia, Athens, GA 30602 USA.
JONGEN, Drs. L., Université de Leyde, Coornhertstraat 45, 2332
AN, Leiden, Pays-Bas.
JONIN, Prof. Pierre, Professeur honoraire à l'Université de Provence I, 25, boulevard Bruno de Maréchal, F-13090 Aix-enProvence.
JUNG, Marc-René, Professeur au Séminaire de Langues et Littératures romanes de l'Université de Zurich, Klosbachstrasse 139,
CH - 8032 Zurich.
KAIL, Prof. Andrée, Chairman, Department of French, University
of Colorado, Boulder, Colorado 80309, USA.
KAMIZAWA, Eizô, Professeur à l'Université de Nagoya, 1-507,
Harajûtaku 2-301 Hara-Tenpaku-ku 468 Nagoya, Japon.
KANCELLARY, Catherine, 37, rue Goya, F - 33000 Bordeaux.
KARLSSON, Stefán, Stofnun Árna Magnússonar, Árnagarði við
suðurgötu, Reykjavík, Islande.
KASHIMA, Kinu, Professeur adjoint à l'Université Kôka de Jeunes
filles, Narutaki-Kirigafuchimachi-2, Sakyo-ku 616, Kyoto, Japon.
KASTEN, Prof. Lloyd, 3734 Ross St. Madison, Wisconsin 53705,
USA.
KAY, Dr. H. S., Girton College, Cambridge, CB3 OJG, GrandeBretagne.
KELLER, Prof. Hans Erich et Dr. Barbara G., Department of
Romance Languages, Ohio State University, 1841, Millikin
Road, Columbus, Ohio 43210 USA.
KELLOGG, Prof. Judith L., University of Hawaii at Manoa, Dept.
of English, 1733 Donaghho Road, Honolulu, Hawaii 96822,
USA.
KELLY, Prof. Douglas, Department of French and Italian, University of Wisconsin, Madison, Wisconsin 53706, USA.
KENNEDY, Miss E., St. Hilda's College, Oxford OX4 1DY.
— 163 —
KERR, Alexander, University College Buckland, Faringdon, Oxfordshire SN7 8QX.
KIBLER, Prof. William W., Department of French and Italian,
University of Texas, Austin, Texas 78712, USA.
KIMMEL, Prof. Arthur S., Foreign Study Office, Old Main 400 C,
Western Washington University, Bellingham, Washington
98225, USA.
KINDRICK, Prof. Robert L., Vice-President for Academic Affairs,
Emporia State University, Emporia, KS 66801 USA.
KJAER, Mme Jonna, Reventlowsgade 24, st. tv. DK-1651 København V.
KLEBER, Dr. Hermann, Fachbereich Sprach- u. Literaturwissenschaft der Univ. Trier, Schneidershof, D-5500 Trier.
KLINE, Florence Ellen, Department of French, University of California, Berkeley, California 94704, USA.
KLOOCKE, Dr. Kurt, Privatdozent à l'Université de Tübingen,
Rammertstrasse 23, D - 7400 Tübingen 3.
KOK, Drs P. J., Barbarakruid 24, 4102 KX Culemborg, Pays-Bas.
KRAUSS, Henning, Prof. à l'Université d'Augsburg, Gunzesrieder
Weg 1, D - 8900 Augsburg (Hochzoll-Nord).
KRISTJÁNSSON, Prof. Jonas, Sunnubraut 6, Kópavogur, Islande.
KUIPER, Drs. W. Th. J. M., Université d'Amsterdam, Oostzijde 102,
1502 BL Zaandam, Pays-Bas.
KUNSTMANN, Prof. Pierre, Département de Lettres Françaises,
Faculté des Arts, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario,
K1N 6N5, Canada.
KULLMANN, Mme Dorothea, Hainburdstrasse, 17, D-3400 Göttingen.
LABBÉ, Albin, Professeur à l'Ecole d'architecture de Versailles,
2, boulevard Galliéni, F - 95100 Argenteuil.
LACARRA, José Ma, Catedrático de Universidad, Calvo Sotelo, 23,
3°, E - 50001 Zaragoza.
LACHET, Claude, Maître de conférences à l'Université Lyon II, La
Pillardière, F - 69220 Brindas, Craponne.
— 164 —
LACY, Prof. Norris J., Department of French and Italian, University
of Kansas, Lawrence, Kansas 66045, USA.
LA FOLLETTE, Prof. James E., Department of French, 416 I.C.C.,
Georgetown University, Washington, D.C. 20054, USA.
LALANDE, Denis, Professeur à l'Université de Bordeaux III, SaintMorillon, F - 33650 La Brède.
LAMALFA, José Miguel, profesor, Ezcurdia 41, 4° C, Gijón (Asturias).
LANGE, Wolf-Dieter, Prof. à l'Université de Bonn, Romanisches
Seminar der Universität, Am Hof, D - 5300 Bonn.
LARMAT, Jean, Prof. honoraire à l'Université de Nice, 1, avenue
André-Chénier, F - 06 Nice.
LATHUILLÈRE, Roger, Professeur à la Sorbonne, 6, boulevard
Jourdan, 75014 Paris.
LAURENCE, Mrs K., Department of Spanish, University College
of the West Indies, Mona, Kingston 7, Jamaïca.
LECCO, Dott. Margherita, Università di Genova, via Rosselli 17/2,
I-16145 Genova.
LECLANCHE, Jean-Luc, Professeur, route de Zicavo, F-20116
Aullène.
LE GENTIL, Pierre, Prof. honoraire de la Sorbonne, 133, boulevard
du Montparnasse, 75006 Paris.
LEJEUNE, Mme Rita, Prof. émérite de l'Université de Liège, 17, rue
Saint-Pierre, B - 4000 Liège.
LE MERJRER, Madeleine, 12, rue Grusse, F -14300 Caen.
LÉONARD, Monique, Maître de conférences à l'Université de
Lille III, 47, rue de Sèvres, 75006 Paris.
LE PERSON, Max, Maître de conférences à l'Université de Lyon III,
9 rue Pierre Ronsard, F-42700 Firminy.
LEVY, Dr Brian, Dept. of French, The University of Hull.
LEVY, John F., Berkeley Adult School, 1950 Carleton Street,
Berkeley, California 94704, USA.
LIBORIO, Prof. Mariantonia, Istituto Universitario Orientale di
Napoli, via del Babuino 193, I - 00187 Roma.
LIE, O.S.H., Ph. D., Université d'Utrecht, Peppinghof 39, 1391
BB Abcoude, Pays-Bas.
— 165 —
LINSKILL, Dr. J., 23 Fawley Rd., Liverpool 18.
LISCINSKY, Prof. Renée, Department of Romance and Classical
Languages Indiana University of Pennsylvania, Indiana, Pennsylvania 15701, USA.
LOCK, Prof. Richard, 356 Lansdowne Avenue, Westmount P.Q.,
Canada H32 2L4.
LODS, Mlle Jeanne, Professeur, 84, rue Vergniaud, 75013 Paris.
LOOPER, John Stuart, 1032 West Oakdale Avenue, Chicago, Illinois 60657, USA.
LOUIS, René, Prof. honoraire à l'Université de Paris X - Nanterre,
11, rue des Moreaux, F-89000 Auxerre.
LOUIS, Sylvain, 10, rue Maurice Thoumyre, F-76200 Dieppe.
Loras-JENSEN, Prof. Jonna, Chr. Winthersvej 46, DK - 1860 Kóbenhavn V.
LOVE, Prof. Nathan L., Department of Mod. Langs. and Intercultural Studies, Western Kentucky University, Bowling Green,
KY, 42101, USA.
LYNN, Prof. Thérèse Ballet, Saddleback College, 24000 Marguerite
Parkway, Mission Viejo, CA 92692 USA.
LYONS, Prof. Em., W.H., 38, Hill Turretts Close, Sheffield, S11
9RE.
MACDONALD, Prof. Robert A., Box 278, University of Richmond,
Richmond, Virginia 23173, USA.
MADDOX, Prof. Donald L., Dept. of Mod. and Class. Langs,
University of Connecticut, U-57, Storrs, CT 06268, USA.
MAGNOTTA, Prof. M., Department of Foreign Literatures S418R,
York University, Faculty of Arts, 4700 Keele Street, Downsview, Ontario M3J 1P3, Canada.
MAIER, John R., Department of Foreign Languages, Bates College,
Lewiston, Maine, 04240, USA.
MAJORANO, Dott. Matteo, Università di Bari, Istituto di Lingua e
Letteratura francese, via Garruba 6/B, Bari.
MANCINI, Prof. Albert N., 515 Hartford Street, Worthington,
Ohio 43085, USA.
— 166 —
MANCINI, Prof. Mario, Università di Bologna, Istituto di Lingue e
Letterature straniere, vicolo Viazzolo 2, I - 40125 Bologna.
MANOACH, A. de, Université de Neuchâtel, Ch-3065 Habstetten
(Berne).
MANTOU, Reine, Chargée de cours à l'Université de Bruxelles,
30, avenue d'Italie, Bte 10, 1050 Bruxelles.
MARGOLIS, Prof., Nadia, Dept. of Languages, 155 Orson Spencer
Hall, University of Utah, Salt Lake City, UT, 84112, USA.
MARINONI, Dott. Maria Carla, Università di Milano, via C. Troya 6,
I - 20144 Milano.
MARTIN, Jean-Pierre, 20, rue Paringault, F - 02100 Saint-Quentin.
MARTINEAU, Mme Christine, Professeur à l'Université de Nice,
Villa Staumer, avenue Jean-Marguerite, 06100 Nice.
MARTINEZ, Caridad, Profesora de Universidad, Pza. Tetuán, 19,
E - 08010 Barcelona.
MARTINEZ, Prof. H. S., Department of Spanish & Portuguese,
New York University Room 600, 19 University Place, New
York, N.Y. 10003, USA.
MASSART, Robert, Prof. à l'Ecole des Hautes Etudes commerciales
et consulaires de Liège, rue Etienne-Soubre, 39, B - 4000
Liège.
MATSUBARA, Hideichi, Professeur à l'Université de Keiô, 54,
Edogawa - apart. 2-10, Shin-Ogawa-chô, Shinjuku-ku, Tokyo,
Japon.
MAZZARIOL-STOIKOVIC, Prof. Emma, Università di Venezia, via
Lemno 7, I - 30126 Venezia Lido.
MCCASH, Prof. June Hall Martin, Box 79, Dept of Foreign Languages, Middl Tennessee State University, Murfreesboro, TN,
37132 USA.
MCMILLAN, Prof. D., 11, rue des Prés-Hauts, F - 92290 ChâtenayMalabry.
MCMUNN, Meredith T., Box 142, Windham Center, Connecticut
06280, USA.
MELA, Charles, Professeur au Séminaire de Langues et Littératures
romanes, Université de Genève, Villa « Les Mésanges », 21,
chemin de Villard, CH-1290 Versoix.
— 167 —
MELLI, Elio, Università di Bologna, Faculta di Lettere e Filosofia,
via Guidicini 1, I - 40137 Bologna.
MENARD, Philippe, Prof. à l'Université de Paris Sorbonne, 37, rue
Michel Ange, F - 75016 Paris.
MENEGHETTI, Prof. Maria-Luisa, Università di Padova, via L.
Confìgliachi, 2 int. 3, I-35100 Padova.
MENICHETTI, Prof. Aldo, Séminaire de Philologie romane, Université de Fribourg, Route Monseigneur Besson 6, CH - 1700
Fribourg.
MERCI, Prof. Paolo, Università di Cagliari, via San Domenico 102,
I - 09100 Cagliari.
MERIZ, Prof. Diana T., Department of French and Italian, 1328
C.L. University of Pittsburgh, Pittsburgh, Pennsylvania 15260,
USA.
MERTENS-FONCK, Mme Paule, Professeur à l'Université de Liège,
37, boulevard Frère-Orban, Bte 071, B - 4000 Liège.
MICHAEL, Prof. I. D. L., Exeter College, Oxford OX1 3DP.
MICKEL, Prof. Emmanuel J., Department of French and Italian,
Indiana University, Ballantine Hall 642, Bloomington, Indiana
47401, USA.
MILETICH, Prof. John S., Department of Languages, 151-155
Spencer Hall, The University of Utah, Salt Lake City, Utah
84112, USA.
MILONE, Dott. Luigi, Università di Feltre, via Mezzaterra 5,
I - 32032 Feltre (Belluno).
MIQUET, Prof. Jean, Department of French, Carleton University,
Ottawa, Ontario K1S 5B6, Canada.
MIYAKE, Noriyoshi, Professeur à l'Université Gakushuin, Shibuya,
4-1-23-302, Shibuya-ku 150, Tokyo, Japon.
MODEE, Robert B., Dept. of Modern Languages, Northeastern
University, 360 Holmes Hall, Boston, Massachusetts 02115,
USA.
MOISAN, Dr. André, 55, rue Mgr. Tréhiou, B.P. 9 F - 56001 Vannes·
MÖLK, Ulrich, Prof. à l'Université de Göttingen, Hainholzweg
44 A, D - 3400 Göttingen.
— 168 —
MONFRIN, Jacques, Directeur de l'Ecole des Chartes, 19, rue de
la Sorbonne, 75005 Paris.
MONSON, Prof. Donald A., Department of Mod. Lang., College of
William and Mary, Williamsburg, Virginia 23185, USA.
MOORMAN, Prof. Barbara Schurfranz, Box 10004, Southern Station,
Hattiesburg, Mississippi 39406, USA.
MORA, Francine, Maître de conférences à l'Université de Paris IV,
21 bis, rue Lamartine, F - 91400 Orsay.
MORREALE, Prof. Margherita, Università di Padova, Istituto di
Lingue Romanze, via Beato Pellegrino 1, I-35100 Padova.
MUEHLETHALER, Jean-Claude, Séminaire de Langues et Littératures
romanes, Université de Zurich, Plattenstrasse 32, CH - 8032
Zurich.
MUELA EZQUERRA, Julian, profesor de Universidad, Océano
Atlántico, 4, E - 50012 Zaragoza.
MULLER, Marilyn, 121 Main St., Warehouse Point, P.O. Box 171,
Connecticut 06088, USA.
MURAILLE, G., Professeur à l'Université de Louvain, 61, rue du
Brocsous, B - 1302 Dion - Valmont.
MURATORI, Dott. Emilia, Via Vignolese 397, I - 41054 Marano sul
Panaro (Modena).
MUSSONS, Ana Ma, Profesora de Universidad, Monte 95 « Vilassar
Jardin», Esc. 6 bajos, Vilassar de Mar (Barcelona).
MYERS-IVEY, Sharon E., Apartment, 209, 505 Locust St. Burlington,
Ontario L7S 1X6, Canada.
NANI, Christiane, professeur de français au Lycée franco-japonais,
House 23, Tokugawa Village, 3-9-4 Mejiro, Toshima-ku,
171 Tokyo, Japon.
NEGRI, Dott. Antonella, Via Piazzalunga 27, I-46029 Suzzara
(Mantova).
NELSON, Prof. Deborah, Department of French and Italian, Rice
University, Houston, Texas 77251, USA.
NELSON, Prof. Jan A., Department of Romance Languages and
Classics, Box 1963, University, Alabama 35486, USA.
— 169 —
NICHOLS, Prof. Stephen G., Jr., Department of Romance Languages,
University of Pennsylvania, Philadelphia, PA, 19104, USA.
NIEDZIELSKI, Prof. Henri, Department of European Languages,
University of Hawaii, Honolulu 96822, USA.
NIEMEYER, Prof. Karina, 3129 Bolgos Circle, Ann Arbor, Mich,
48105, USA.
NILES, Prof. John D., Department of English, University of California, Berkeley, California 94720, USA.
NIXON, N. J., Council for National Academic Awards, 344-54
Gray's Inn Road, London WCIX 8BP.
NOBLE, Dr P. S., Department of French Studies, University of
Reading, Whiteknights, Reading RG6 2AA.
NOLTING-HAUFF, Ilse, Prof. à l'Université de München, Institut
für Romanische Philologie, Ludwigstrasse 25, D - 8000 München 22.
NOOMEN, Prof. Dr. W., Oude Drentseweg 18, 9243 JS Bakkeveen
(Fr.), Pays-Bas.
NORDAHL, Prof. Helge.
NOTZ, Mme Marie-Françoise, Maître de conférences à l'Université
de Bordeaux III, 162 bis, avenue Jean Cordier, 33600 Pessac.
NOY, Francisco, Profesor de Universidad, Enrique Granados, 46,
E-08008 Barcelona.
O'GORMAN, Prof. Richard, University of Iowa, Department of
French and Italian, Iowa City, Iowa 52240.
O'LEARY, Dr. Harriet L., Dept. of Foreign Languages, Le Moyne
College, Syracuse, New York 13214, USA.
OLIVER, Gabriel, Catedrático de Universidad, Navarro Reverter,
15, Vallvidrera (Barcelona).
OLSEN, Ms. Marilyn Ada, Dept. of Modern Languages, 1111 Oldfather Hall, University of Nebraska, Lincoln, Nebraska 68588,
USA.
OLSEN, Thorkil Damsgaard, Lektor, Mag. Art., Gaerdet 15, DK —
3460 Birkerød.
OOSTROM, Prof. Dr. F. P. VAN, Université de Leyde, Oranjegracht 93,
2312 SJ Leiden, Pays-Bas.
— 170 —
ORDUNA, Prof. Dr. Germán, Consejo Nacional de Investigaciones
Cientificas (CONICE), Rivadavia 1917, 1033 Buenos Aires,
Argentina.
O'SHARKEY, Dr. E. M., 38 Roseangle, Dundee, DD1 4LY, GrandeBretagne.
OTAKA, Yorio, Prof. à l'Université d'Osaka, 3-3-61 Suimei-dai
666-01 Kawanishi-shi, Japon.
OWEN, Prof. D.D.R., Department of French, University of St Andrew's, Buchanan Building, St Andrews, KY16 9PH.
PAGANI, Prof. Walther, Università di Pisa, via di Gello 156, I - 56100
Pisa.
PAGANO, Dott. Mario, Università di Catania, largo Bordighera, 57,
I - 95127 Catania.
PALERMO, Prof. Joseph, 213 Craig drive N.W., Blacksburg, Virginia
24060, USA.
PALUMBO, Pietro, Università di Palermo, via Pacinotti 94, I - 90145
Palermo.
PANUNZIO, Prof. Saverio, Università di Bari, via Che Guevara 37/f,
I-70100 Bari.
PANVINI, Prof. Bruno, Università di Catania, Istituto di Filologia
Romanza.
PAQUETTE, Jean-Marcel, 3550, rue Jeanne Mance, 1219, Montréal
H2X 3R4, Québec, Canada.
PASERO, Prof. Nicolò, Università di Genova, Facoltà di Lettere,
Istituto di Filologia Romanza e Ispanistica, via Cairoli 18,
I-16124 Genova.
PASQUALINO, Prof. Antonio, via Dante 322, I - 90141 Palermo.
PATTISON, Dr D. G., Magdalen College, Oxford OX1 4AU.
PEARCE, Mr. John T., Department of Foreign Languages, Muhlenberg College, Allentown, Pennsylvania 18104, USA.
PELLEN, René, Maître de conférences à l'Université de Poitiers,
8, rue des Mélusines, F - 86280 Saint-Benoît.
PERON, Dott. Gianfelice, Università di Padova, via I. Newton 36,
I - 35100 Padova.
— 171 —
PERRET, Michèle, Maître-assistant à Paris X, 40 Boulevard Exelmans, 75016 Paris.
PETIT, Aimé, Maître de conférences à l'Université Lille III, 22,
rue des Pyramides, F - 59000 Lille.
PFEFFER, Prof. Wendy, Department of Modern Languages, University of Louisville, Louisville, KY, 40292, USA.
PFISTER, Max, Prof. à l'Université de Saarbrücken, Romanistisches
Institut, D - 6600 Saarbrücken 15.
PICHERIT, Prof. Jean-Louis, Department of Modern & Classical
Languages, University of Wyoming, P.O. Box 3603, University
Station, Laramie, Wyoming 82070, USA.
PIOLETTI, Prof. Antonio, Università di Verona, Viale A. Doria 2,
I - 95100 Catania.
PIROT, François, Chargé de cours à l'Université de Liège, 15,
place Henri Simon, B - 4000 Liège.
PLEIJ, Prof. Dr. H., Université d'Amsterdam, Van Ostadelaan 40,
1412 JK Naarden, Pays-Bas.
PLOUZEAU, May, Maître de conférences à l'Université de Provence I,
29 avenue Robert Schumann, F - 13621 Aix-en-Provence.
POE, Prof. Elizabeth Wilson, Department of French and Italian,
Tulane University, New Orleans, Louisiana 70118, USA.
POIRION, D., Prof. à la Sorbonne, 4, chemin du Ruscelet, Méry-surMarne, F - 77730 Saacy-sur-Marne.
POPPEL, N. J. M. Van, Anke Servaeshof 33, 5044 MJ Tilburg,
Pays-Bas.
POTVIN, Dr. Claudine, Department of Rom. Lang., University of
Alberta, Edmonton, Alberta, T6G 2E6, Canada.
POWELL, Dr Brian, Department of Spanish, University of Hull,
Hull, HUG 7RX.
PRESS, Dr. A. R., Dept. of French, Queen's University of Belfast,
Belfast BT7 1NN, N. Ireland.
PULEGA, Prof. Andrea, Istituto Univ. di Bergamo, viale Vittorio
Veneto, 28, I - 20124 Milano.
PURCZINSKY, Prof. Julius O., Department of Romance Languages,
Hunter College, New York, N.Y. 10021, USA.
— 172 —
RANDOLPH, Prof. Julian F., Department of Spanish, San Francisco
State University, San Francisco, CA, 94132, USA.
RAUGEI, Prof. Annamaria, Università di Milano, viale San Geminiano 6, Milano.
RAWLES, Dr. Alison, Department of French., The University, Glasgow, G12 8QL, Grande-Bretagne.
REDMOND, Mrs. Oriel C. L., 2549 Beeck Street, Halifax, Nova
Scotia B3L 2X9, Canada.
RÉGNIER, Claude, Prof. à la Sorbonne, 35, route de Saint-Denis,
F - 71400 Autun.
REJHON, Dr. Annalee, Department of French, University of California, Berkeley, California 94720, USA.
RENZI, Prof. Lorenzo, Università di Padova, via C. Moro 11,
I - 35100 Padova.
RESOORT, Drs. R., Université d'Amsterdam, Westeinde 328, 1647
MS Berkhout NH, Pays-Bas.
RESS, Prof., L. A., 4-A 3235 Cambridge Avenue, Bronx, N.Y.
10463, USA.
RIBARD, Jacques, Professeur à l'Université de Picardie, 7, rue du
Congrès d'Amiens, F - 80000 Amiens.
RICHARD, Jean-Claude, Maître de Recherche au C.N.R.S., 1, Place
de la Liberté, F-34150 St-Guilhem-le-Désert
RICHTHOFEN, Prof. emer. E. von, P.O. Box 309, 232 Panorama
Place, Lions Bay, British Columbia, VON 2EO, Canada.
REDOUX, Charles, 130, rue de Rivoli, 75001 Paris.
RINGGER, Kurt, Prof. à l'Université de Mayence, Romanisches
Seminar der Universität, Jakob-Welder-Weg 18, D - 6500
Mainz.
RIQUER, Isabel de, Profesora de Universidad, Ganduxer 28, E 08008 Barcelona.
RIQUER, Martin de, Catedrático de Universidad, Rosario, 22 y 24,
E - 08017 Barcelona.
RIZZATO, Dott. Maria, via Rana, Ca' Mori 14, I - 35042 Este
(Padova).
ROACH, Prof. emer. William, 329 Clearbrook Ave., Lansdowne,
Pennsylvania 19050, USA.
— 173 —
ROBBINS, Prof. Kittye Delle, Department of Foreign Languages,
Box 3258. Mississippi State University, Mississippi State,
Miss. 39762, USA.
ROBERTSON, Prof. Duncan, Cowell College, University of California, Santa Cruz, California 95064, USA.
ROBERTSON, Prof. Howard S., Glendon College, York University,
2275 Bayview Avenue, Toronto, Ontario, M4N 3M6 Canada.
ROBERTSON-MELLOR, Prof. G., 24, Pennygate Drive, Lowestoft,
Suffolk, NR33 9HJ, Grande-Bretagne.
ROGERS, Prof. Kenneth H., Department of Languages, University
of Rhode Island, Kingston, R.I. 02881, USA.
ROHR, Rupprecht, Prof. à l'Université de Mannheim, Pfalzring 135,
D - 6704 Mutterstadt.
RONCAGLIA, Prof. Aurelio, Università di Roma, via Annia Faustina 19, I - 00153 Roma.
ROSENBERG, Prof. Samuel N., Department of French & Italian,
Ballantine Hall, Indiana University, Bloomington, Indiana
47401, USA.
ROSIELLO, Giovanna Barbara, piazza de' Celestini 4/2, I-40123
Bologna.
ROSS, Prof. D. J. A., Birkbeck College, Malet Street, London.
WC1E 7HX.
ROSSI, Luciano, Professeur au Séminaire de Langues et Littératures
romanes, Université de Zurich, Naglerwiesenstrasse, 10, CH 8049 Zurich.
ROSSI, Mme M., Professeur à l'Université de Provence I, 19, boulevard Joseph-Fabre, F - 13012 Marseille.
ROSTAING, Charles, Prof. honoraire à la Sorbonne, 21, rue BelleFont, F - 13920 Saint-Mitre-les-Remparts.
ROTH, Eve-Marie, Nesslerenweg 66, CH - 3084 Wabern-Berne.
ROUMAILHAC, Jean, 68, rue Champ-Lagarde, F - 78000 Versailles.
ROUSSEL, Claude, U.E.R. de Lettres et Sciences Humaines, 29, boulevard Gergovia, F - 63037 Clermont-Ferrand.
ROY, Dr. Bruno, Institut d'études médiévales, 2910 blvd EdouardMontpetit, Montréal, Québec H3C 3J7, Canada.
— 174 —
RUELLE, Pierre, Prof. à l'Université de Bruxelles, avenue des Guérites, 35, B - 7000 Mons.
RUGGIERI, Prof. Ruggero M., Università di Roma, Piazza di
Spagna, 3, Roma.
RUHE, Ernstpeter, Prof. à l'Université de Würzburg, Seminar für
Romanische Philologie, Am Hubland, D - 8700 Würzburg.
RUIZ DOMENEC, José Enrique, Profesor de Universidad, P° de
San Gervasio, 82, Barcelona 6.
RUNTE, Prof. Hans R., Department of French, Dalhousie University, Halifax, Nova Scotia B3H 3J5, Canada.
RYAN, Dr. John L., Star Route 1172B, Woodland Park, Colorado
80863, USA.
RYCHNER, Jean, Prof. honoraire de l'Université de Neuchâtel, 35,
chemin des Pavés, Ch. - 2000 Neuchâtel.
RYDELL, Prof. Mireille, 91, Camino Arroyo Place, Palm Desert,
CA 92260 USA.
SAKARI, Prof. Aimo, Université de Jyväskylä.
SALVADOR MIGUEL, Nicasio, Profesor de Universidad, Ciudad
de los Periodistas, Edificio Azorín, 3, 6o B, E - 28034 Madrid.
SALVAT, Michel, Maître de conférences à l'Université de HauteNormandie, 11, rue de la Mairie, Gauciel, F-27930 Evreux.
SANSONE, Prof. Giuseppe Edoardo, Università di Roma, via del
Pozzetto 117, I - 00187 Roma.
SARGENT-BAUR, Prof. Barbara Nelson, Department of French and
Itahan, 1328 C.L., University of Pittsburgh, Pittsburgh,
Pennsylvania 15232.
SASAKI, Shigemi, Professeur à l'Université de Meisei, 1-11-31,
Teraya, Tsurumi, 230 Yokohama, Japon.
SATO, Teruo, Prof. honoraire de l'Université de Waseda, 1-6-16,
Sakura-jôsui, Setagaya-ku, 156 Tokyo, Japon.
SCHAEFER, Jacqueline T., Chairman, Dept. of Comparative Literature. The University of the South, Sewanee, Tennessee 37375,
USA.
SCHENCK, Dr. David P., Honors Program, University of South
Florida, Tampa, FL 33611 USA.
— 175 —
SCHENCK, Dr. Mary Jane, University of Tampa, Tampa, FL 33606
USA.
SCHOBBEN, Dr. J. M. G., Kruisbroedersweg, 8, 6041 PM Roermond, Pays-Bas.
SCHÖNING, Dr. Udo, Assistant à l'Université de Göttingen, Institut
für Lateinische und Romanische Philologie des Mittelalters,
Nikolausberger Weg 9 C, D-3400 Göttingen.
SCHRADER, Prof. Dorothy L., Department of Foreign Languages,
Oklahoma State University, Stillwater, Oklahoma 74708,
USA.
SCHULZE-BUSACKER, Prof. Elisabeth, Dept. de Linguistique et de
Philologie, Univ. de Montréal, C.P. 6128 Montréal, Québec,
H3C 3J7, Canada.
SCHUPBACH, Pierre, rue Huguenin 28, CH - 2017 Boudry/Neuchâtel.
SCULLY, Prof. Terence, Department of Romance Languages, Wilfrid Laurier University; Waterloo, Ontario N2L 3C5, Canada.
SEGRE, Prof. Cesare, Università di Pavia, via Pietro Panzeri 10,
I - 20123 Milano.
SEIEFERT, Dr. Leslie, Hertford College, Oxford OX1 3BW.
SEIGNEURET, Jean-Charles, Chairman of the Department of Foreign
Languages, Washington State University, Pullman, WA. 99163,
USA.
SENNINGER, Charles, Maître de conférences à l'Université de
Paris-X, 14, avenue des Tilleuls, F - 95240 Cormeilles-enParisis.
SERPER, Prof. Arie, Professeur associé à l'Université de ParisSorbonne, 85, avenue de Ségur, 75015 Paris.
SERRA, Dott. Claudia, Università di Bologna, Via Marsala 26,
I - 40126 Bologna.
SEVERIN, Prof. D. S., Department of Spanish, University of Liverpool, Modern Languages Building, P.O. Box 147, Liverpool,
L69 3BX, Grande-Bretagne.
SHAPIRO, Prof. Marianne, 530 E. 86th St., N° 3-B, New York, NY
10028 USA.
SHARRER, Prof. Harvey L., Department of Spanish and Portuguese,
The University of California, Santa Barbara 93106, USA.
— 176 —
SHIMMURA, Takeshi, Professeur honoraire à l'Université de Nagoya,
30-10, Gokuraku Takabari, Idaka-cho, Meitô-ku, 465 Nagoya,
Japon.
SHIRRA, Miss Janet M., 12 Easton Drive, Shieldhill, Falkirk,
Grande-Bretagne.
SHIRT, Dr. David J., 26, Holly Avenue, Jesmond, Newcastle-onTyne, NE2 2PY, Grande-Bretagne.
SHOLOD, Prof. Barton, Graduate Center, Queens College and City
University of New York, 142 Shoreview Road, Manhasset,
N.Y. 11030, USA.
SHORT, Prof. Ian, Birkbeck College, Malet Street, London, WC 1E
7HX, Grande-Bretagne.
SHUMATE, Prof. Mary Carol, U-181, Women's Study Program,
The University of Connecticut, Storrs, Connecticut 06268,
USA.
SIMONI, Prof. Fiorella, Università di Roma, viale Regina Margherita 140, I - 00198 Roma.
SIMONI-HART, Eva, 6406 Regent St., Oakland, California 94618,
USA.
SINCLAIR, Dr. K. V., Professor of Medieval French and Chairman
of the Department of Modern Languages, James Cook University, Townsville, Australie 4811.
SKÅNLAND, Prof. Dr. Phil. Vegard, Universitetet i Bergen, Klassisk
Institutt. Box 23 N, 5014, Bergen, Norvège.
SKÅRUP, Povl. Lektor, dr. phil. Tornballevej 73, Tilst, DK - 8381
Mundelstrup.
SMART, Dr. William H., Ohio Wesleyan University, Delaware,
Ohio 43015, USA.
SMEETS, Prof. Dr. J. R., Jonge Hagen 13, 6261 NM Mheer Limburg,
Pays-Bas.
SMITH, Prof. C. C., St Catharine's College, Cambridge CB2 1RL.
SNEDDON, Dr. C. R., Department of French, Buchanan Building,
Union Street, St. Andrews, Fife, Scotland KY16 9PH.
SORIA-ORTEGA, Andrés, Catedrático de Universidad, Facultad de
Letras, Puentezuelas, 35, E-18002 Granada.
SPECHT, René, Docteur es Lettres, Fischerhäuserstrasse 18, CH 8200 Schaffhausen.
— 177 —
SPEICH, Johann Heinrich, professeur au Gymnase Cantonal d'Aarau,
Casinostrasse 17, CH-5000 Aarau.
SPEER, Prof. Mary Blakeley, French Department, Rutgers University, New Brunswick, New Jersey 08903, USA.
SPENCER, R. H., Department of French, University College, Cardiff CF1 1XL.
SPIEWOK, Prof. Wolfgang, Ernst-Moritz-Arndt Universität, Sektion
Germanistik, Musik und Kulturwissenschaft, Bahnhofstrasse 46/47, DDR - 2200 Greifswald.
SPIJKER, Mme Drs. I., Kooikerseind 10, 3995 BP, Houten, Pays Bas.
SPRAYCAR, Rudy S., Department of English, Louisiana State
University, Bâton Rouge, LA 70803, USA.
STABLEIN, Dr. Patricia H., Scholar-in-Residence, Folger Shakespeare Library, 201 East Capital Street S.E., Washington,
DC, 20003, USA.
STASSE, Mme Micheline, Chef de travaux l'Université de Liège,
Riessonsart, A8, B - 4641 Olne.
STEGAGNO-PICCHIO, Prof. Luciana, Università di Roma, via Civitavecchia, 7, 00198, Roma.
STEIDLE, Edward, 1525 Spruce Street, Berkeley, C.A. 94709 USA.
STEMPEL, Wolfgang, Prof. à l'Université de Hamburg, Romanisches
Seminar der Universität, Von-Melle-Park 6, D - 2000 Hamburg 13.
STIENNON, Jacques, Prof. à l'Université de Liège, rue des Acacias,
34, B - 4000 Liège.
STÖRING, Dr. Heimich, Akademischer Oberrat, Université de
Münster, Am Buchenberg 17, D - 4433 Borghorst.
STUIP, Dr. R. E. V., Université d'Utrecht, Evert Cornelislaan 11,
3723 LD Bilthoven, Pays-Bas.
STURM-MADDOX, Prof. Sara, Department of French and Italian,
University of Massachusetts, Amherst, Massachusetts 01003,
USA.
SUARD, François, Professeur à l'Université de Lille III, 40, rue de
Fleuras, F - 59000 Lille.
SUBRENAT, Jean, Professeur à l'Université de Provence I, 2, rue de
Provence, Les Fenouillères, F - 13090 Aix-en-Provence.
— 178 —
SUGAWARA, Kunishiro, Professeur associé, Nishimidorigaoka 2-2236 Toyonaka City, 560, Japon.
SULLIVAN, Dr. Penny, Department of French, The University,
Sheffield, S10 2TN, Grande-Bretagne.
SWEESTER, Prof. Franklin P., Department of French, University
of Illinois, Chicago, Chicago IL, 60680 USA.
TAKAHASHI, Hideo, 1-78, Uehara, Ogasaki, 440 Toyohashi, Japon.
TATINCLAUX, Leticia Reyes, 239 W. Locust De Kalb, Il. 60115,
USA.
TAYLOR, Prof. Steven M., Dept. of Foreign Languages, Marquette
University, Milwaukee, Wisconsin 53233, USA.
TENSCHERT, Heribert, Molkereistrasse 19, D - 8399 Rotthalmünster.
THIRY-STASSIN, Claude et Martine, Université de Liège, allée
Biètlîmé, 5, B - 4420 Liège-Rocourt.
THOMAS, J., Professeur à l'Université de Gand, avenue des Muguets, 21, B - 1420 Braine-l'Alleud.
THOMOV, Prof. Thomas S., 67, boulevard Clément Gottwald,
Sofia IV, Bulgarie.
TOMASSON, Svenir, Bakkastíg 4, 101 Reykjavík, Islande.
TROTTER, Dr. D. A., Department of French, University of Exeter,
Queens Building, The Queen's Drive, Exeter, EX4 4QH,
Grande-Bretagne.
TYSSENS, Mlle Madeleine, Professeur à l'Université de Liège,
boulevard Frère-Orban, 43/071, B - 4000 Liège.
VALLECALLE, J. Cl., Assistant à l'Université de Franche-Comté
(Besançon) Buellas, F - 01310 Polliat.
VANCE, Prof. Eugene, Dept. de Littérature comparée, Université
de Montréal, Montréal, Province Québec, Canada H3C 3J7.
VAN D'ELDEN, Prof. Stephanie C., 506 Summit Ave., St Paul,
Minnesota 55102, USA.
VAN EMDEN, Prof. W. G., Department of French, The University,
Whiteknights Park, Reading, Berkshire RG6 2AA, GrandeBretagne.
— 179 —
VAN HOECKE, Prof. Willy, Katholieke Universiteit Leuven, Beatrijslaan 72, B - 3110 Rotselaar.
VAN VLECK, Amy, Department of Comparative Literature, University of California, Berkeley, California 94720, USA.
VARTY, Prof. K., Department of French, University of Glasgow,
Glasgow G12 8QL.
VARVARO, Prof. Alberto, Università di Napoli, Via Porta di Massa,
1, I -80133 Napoli.
VELA, Leonor, Bibliotecaria. Aribau 85, pral, E - 08011 Barcelona.
VENCKELEER, Theo, Professeur à l'Université d'Anvers (UFSIA),
Kleine Doornstraat 19, B - 2610 Wilrijk.
VERELST, Philippe, Assistant à l'Université de Gand, Minister
Tacklaan 39, B - 8500 Courtrai.
VITALE-BROVARONE, Prof. Alessandro, Università di Salerno, Strada
Tetti Bertoglio 148, I - 10100 Torino.
VOS, Prof. Marianne Cramer, Advisor, Foreign Languages, Alabama State University, Montgomery, Alabama 36195, USA.
VITZ, Prof. Evelyn Birge, Mediev. and Renaiss. Studies, New York
University, 19 University Place, Room 424, New York, N.Y.,
10003 USA.
WAIS, Kurt, Professeur émérite de l'Université de Tübingen,
Melanchthonstrasse 38, D - 7400 Tübingen.
WALKER, Prof. R. M., Department of Spanish, Birkbeck College,
Malet St., London WC1E 7HX.
WALLACE, Prof. Kathryn Y., Chair of Foreign Languages, Box
2053, Stephens College, Columbia, MO 65215, USA.
WALTHER, Philippe, 1 rue des Jardins, F - 57640 Vigy.
WALTZ, Mathias, Prof. à l'Université de Brême, Mühlenweg 36,
D - 2800 Bremen 33.
WATHELET-WILLEM, Mme Jeanne, Agrégé de Faculté de l'Université de Liège, 56, Visé-Voie, B - 4000 Liège.
WEBBER, Prof. emer. Edwin J. an Ruth H., 2991 Shasta Road,
Berkeley, California 94708, USA.
WEBER, Prof. Dr. Phil. Gerd Wolfgang, Im Herrnwald 11 A, D 6233 Kelkheim (Taunus).
— 180 —
WEILL, Mme Isabelle, assistante agrégée à l'Université de Paris X,
18, rue Louis Masson, F - 95600 Eaubonne.
WEITZMAN, Brenda, P.O. Box 146, Carmel, California 93921,
USA.
WILD, Gerhard, Falkenstr. 25, D - 8000 München 90.
WILLARD, Prof. Charity Cannon, 11 Prospect St., Cornwall-onHudson, New York 12520, USA.
WILLIAMS, Prof. Harry F., Department of Modern Languages,
Florida State University, Tallahassee, Florida 32306, USA.
WILLIAMSON, Dr. Joan, 3 Washington Square Village, Apt. 7-I,
New York, New York 10012, USA.
WINDELBERG-HUMPHRY, Prof. Marjorie L., 23 Pear Tree Lane,
Terre Haute, Indiana 47803, USA.
WINTER, Prof. Dr. J. M. VAN, Université d'Utrecht, Brigittenstraat 20, 3512 KM Utrecht, Pays-Bas.
WISOTZKA, Prof. E. Paige, Department of French, College of Charleston, Charleston, SC, 29424, USA.
WITTLIN, Prof. Curt J., Department of French and Spanish, University of Saskatchewan, Saskatoon, Saskatchewan S7N OWO,
Canada.
WOLEDGE, Professor B., 28 A Dobbins Lane, Wendover, Aylesbury, Bucks.
WOLFGANG, Prof. Lenora D., Department of Modern Foreign
Languages, Lehigh University, Bethlehem, PA 18015 USA.
WOLFZETTEL, Friedrich, Prof. à l'Université de Giessen, Burgstrasse 23, D - 6301 Wettenberg I.
WUNDERLI, Peter, Prof. à l'Université de Düsseldorf, Feuerbachstrasse 38, D - 4000 Düsseldorf I.
YAMAMOTO, Junichi, Professeur adjoint à l'Université de Kyoto,
4-5 Kyûdoi-chô, Takagamine, Kita-ku, 603 Kyoto, Japon.
YAMASHITA, Hiroaki, Professeur-adjoint à l'Université de Nagoya,
1-62, Kan-No-Kura, 458 Midori-ku, Nagoya, Japon.
YLLERA, Alicia, Catedrático de Universidad, Vallehermoso, 20,
E - 28015 Madrid.
— 181 —
YOURGA, Am D., 2210 Lehigh PKWY. N. Allentown, PA 18103,
USA.
ZADDY, Miss Zarra P., « Woodlands », Denny Bank, Lancaster,
Grande-Bretagne.
ZAGANELLI, Prof. Gioia, Università di Bologna, Facoltà di Magistero, Via Rialto 4, I - 40124 Bologna.
ZAMBON, Prof. Francesco, Università di Padova, via delle Felci 44/3,
I - 30030 Campalto (Venezia).
ZANDT, Mme Dr. G. J. Université d'Amsterdam, Keverberg 55,
1082 BD Amsterdam, Pays-Bas.
ZARRI, Dott. Gian Piero, via Ausonio 26, Milano.
ZEHRINGER, Dr. William C., 507 Market Street, Bloomsburg,
Pennsylvania 17815, USA.
ZEMEL, Drs. R. M. T., Université libre d'Amsterdam, Curaçaostraat 119II, 1058 BT Amsterdam, Pays-Bas.
ZINK, Michel, Professeur à l'Université de Toulouse-Le Mirail,
28, rue des Paradoux, F - 31000 Toulouse.
ZINSER, Janice C., Department of Romance Languages, Oberlin
College, Oberlin, Ohio 44074, USA.
ZUMTHOR, Prof. Dr. P., Professeur émérite de l'Université de
Montréal, 4874 Avenue Victoria, Montréal, Québec H3W 2N1,
Canada.
— 182 —
INSTITUTS, UNIVERSITÉS, BIBLIOTHÈQUES
Agen, Archives départementales du Lot-et-Garonne.
Aix-Marseille, Bibliothèque interuniversitaire, section Lettres, chemia du Moulin de Testas, F - 13626 Aix.
Amiens, Bibliothèque de l'Université, 60, rue Lenôtre.
Amsterdam, Frans-Roemeens Seminarium der Gemeentelijke Universität, Spuistraat 134, 1012 VB Amsterdam.
— Universiteitsbibliotheek, Singel 423, 1012 WP Amsterdam.
— Bibliotheek van het Instituut voor Neerlandistiek van de Universiteit van Amsterdam, Spuistraat 134, 1012 VB Amsterdam.
Anvers, Bibliothèque des Facultés Universitaires Saint-Ignace.
— Bibliotheek Universitaire Instelling.
Barcelone, Archivo de la Corona de Aragon.
— Departemento de Filologia Románica.
— Universidad Autónoma, Departamento de Literaturas Románicas.
Basel, Öffentliche Bibliothek der Universität, Ch - 4000 Basel.
Bergen, Nordisk Institutt, Avdeling for norrøn filologi, Bjarne
Fidjestøl, Postboks 23, 5014 Bergen, Norvège.
Berlin, Institut für Französische Literaturwissenschaft der Technischen Universität, Ernst-Reuter-Platz 7, D - 1000 Berlin 10.
— Institut für Romanische Philologie der Freien Universität, Habelschwerdter Allee 45, D - 1000 Berlin 33.
Bern, Stadt- und Hochschulbibliothek Bern, Münstergasse 61, CH 3011 Bern.
Birmingham, University Library.
Blaine, UBC Library, P.O. Box 8076, WA 98230-8076 USA.
Bloomington, Indiana University Libraries, IN, 47401 USA.
Bochum, Universitätsbibliothek, Universitätstrasse 150, Postfach
102148, D - 4630 Bochum/Querenburg.
— 183 —
Bologna, Dipartimento di Lingue e Letterature straniere moderne,
via Zamboni 38, I - 40100 Bologna.
— Biblioteca di discipline umanistiche, via Zamboni 36, I - 40100
Bologna.
Bonn, Romanisches Seminar der Universität, Am Hof, D - 5300
Bonn.
— Universitätsbibliothek, Adenauerallee 39-41, D - 5300 Bonn.
Bordeaux, Institut des Etudes ibériques et ibéro-américaines.
— Bibliothèque universitaire, Domaine universitaire, 3 - PessacTalence.
Bruxelles, Bibliothèque de l'Université libre.
Budapest, Chaire de français.
Cagliari, Dipartimento di Filologia e Letterature moderne, Facoltà
di Lettere, I - 09100.
Cambridge, University Library.
Cambridge, Mass., Harvard College Library, 02138 USA.
Cardiff, University Library.
Catania, Istituto di Filologia Romanza, Facoltà di Lettere e Filosofia.
Charlottesville, Alderman Library, University of Virginia, VA
22903 USA.
Chicago, University of Chicago Library, 1100 E.57th Street, IL.
60637 USA.
Contoocook, Yankee Book Peddler, Maple Street, NH - 03229
USA.
Davis, University of California, CA 95616 USA.
Dijon, Institut de Philologie française de l'Université.
Durham, University Library, Palace Green, Grande-Bretagne.
Edinburgh, University Library.
Edmonton, The University of Alberta Library, Alta T6G 2J8
Canada.
Eichstätt, Katholische Universität, Universitätsbibliothek, Am Hofgarten 1, D - 8078.
Erlangen-Nürnberg, Institut für Romanistik der Universität, Bismarckstrasse 1, D - 8520 Erlangen.
Eugene, University of Oregon Library, OR. 97403 USA.
— 184 —
Frankfurt a. M., Romanisches Seminar der Universität, Gräfstrasse
74, D - 6000 Frankfurt a. M.
Freiburg i. Br., Romanisches Seminar der Universität, Werthmannplatz, D - 7800 Freiburg i. Br.
Fribourg, Bibliothèque cantonale et universitaire, CH - 1700 Fribourg.
Genève, Bibliothèque Publique et Universitaire, CH-1211 Genève 4.
Gent, Seminane voor Oudfrans.
Giessen, Institut für Romanische Philologie der Universität, KarlGlöcknerstrasse 21, D - 6300 Giessen.
Göttingen, Institut für Lateinische und Romanische Philologie des
Mittelalters, Nikolausberger Weg 9c, D - 3400 Göttingen.
Grenoble, Bibliothèque de l'Institut de Philologie de l'Université.
Groningen, Bibliotheek der Rijksuniversiteit, Zwanestraat 33, 9712
CK.
Halifax, Dalhousie University Library, Nova Scotia B3H 3J5
Canada.
Hamburg, Staats- und Universitätsbibliothek, Moorweidenstrasse,
D - 2000 Hamburg 13.
— Romanisches Seminar der Universität, Von-Melle-Park 6, D 2000 Hamburg 13.
Hamilton, McMaster University Library, 1280 Main Street West,
Ont. L8S 4P5 Canada.
Heidelberg, Romanisches Seminar der Universität, Seminarstrasse 3,
D - 6900 Heidelberg 1.
Ithaca, Cornell University Library, New York 14853 USA.
Kiel, Romanisches Seminar der Universität, Olshausenstrasse 4060, D - 2300 Kiel.
Kingston, Douglas Library, Queen's University, Ontario K7L 5C4.
Knoxville, University of Tennessee Library, TN 37996 USA.
København, Det Arnamagnœanske Institut, Københavns Universitet,
Njalsgade 78, DK - 2300 København S.
Köln, Romanisches Seminar der Universität, Albertus-MagnusPlatz, D - 5000 Köln.
— 185 —
Krakow, Instytut Filologii Románskiej, UJ, Al. Mickiewicza 9/11,
31-120 Krakow.
La Haye, Koninklijke Bibliotheek, Prins Willem-Alexanderhof 5,
2595BE 's-Gravenhage, Pays-Bas.
La Jolla, University of California at San Diego, California 92093,
USA.
Lausanne, Bibliothèque Cantonale et Universitaire, Ch - 1015 Lausanne-Dorigny.
— Faculté des Lettres, Bibliothèque, Ancienne Académie, rue
Cité-Devant 1, Ch - 1005 Lausanne.
Lewiston, Coutts Library, 736 Cayuga Street, N.Y. 14092 USA.
Liège, Bibliothèque du séminaire de philologie romane de l'Université.
— Institut Provincial d'Etudes et de Recherches Bibliothéconomiques.
Leeds, Brotherton Library.
Leuven, Bibliotheek, Mgr Ladeuzeplein 21.
London, The University Library, Senate House, Malet Street,
London W.C.1.
— The Library, University College, Gower Street, London,
WC1E 6BT.
— The Warburg Institute, Woburn Square, London W.C.1.
London, Ont., University of Western Ontario, London, Ont N6A
3K7 Canada.
Louvain-la-Neuve, Bibliothèque FLTR, Place Blaise Pascal, 1,
B -1348.
Madrid, Facultad de Letras, Cátedra de Lingua Española.
— Departamento de Filología Lingüística.
— Departamento de Geografía Lingüística.
— Casa de Velázquez, Bibliothèque, Ciudad Universitaria, 28040
Madrid.
— Consejo Superior de Investigaciones Cientificas, Biblioteca del
«Instituto Miguel de Cervantes». Duque de Medinaceli, 4,
28014 Madrid.
— Alcalá de Henares, Universidad, Facultad de Filosofia y Letras,
Departamento de Filologia.
Mainz, Romanisches Seminar der Universität, Jakob-Welder-Weg
18, D - 6500 Mainz.
— 186 —
Marburg, Romanisches Seminar der Universität, Krummbogen 28,
Block D, D - 3550 Marburg.
— Universitätsbibliothek, Wilhelm-Röpke-Str. 4, D - 3550 Marburg/Lahn.
Mississippi, University Library, MS. 38677, USA.
Montreal, Institut d'Etudes Médiévales, 2715 Côte Sainte-Catherine.
Canada H3T 1B6.
München, Romanisches Seminar der Universität, GeschwisterScholl-Platz 1, D - 8000 München 22.
— Institut für Nordische Philologie und Germanische Altertumskunde, Universität München, Geschwister-Scholl-Platz 1, D 8000 München 22.
Münster, Romanisches Seminar der Universität, Bispinghof 3/A,
D - 4400 Münster.
Nancy, Bibliothèque Interuniversitaire, Section Lettres.
Nashville, Vanderbilt University Library, Tennessee 37240 USA.
Neuchâtel, Séminaire de Langue et Littérature Françaises de l'Université, Avenue du 1er Mars, CH - 2000 Neuchâtel.
Newark, University of Delaware, DE 19711 USA.
New Brunswick, Alexander Library, Rutgers University, NJ 08903
USA.
New Haven, Yale University Library, Connecticut 06520, USA.
Norman, University of Oklahoma Library, OK 73109 USA.
Paderborn, Universitätsbibliothek, Warburger Strasse 100, Postfach 1621, D - 4790.
Ottawa, Carleton University Library, Ontario, K 1S 5J7.
— Morisset Library, University of Ottawa.
Oxford, Library of the Taylor Institution, Oxford OX1 3NA.
Padova, Istituto di Filologia Neolatina, Facoltà di Lettere e Filosofia,
via Beato Pellegrino 1, I - 35100 Padova.
Paris, Bibliothèque Nationale, Département des Périodiques, 58, rue
de Richelieu.
— Bibliothèque de l'Université de Paris Sorbonne, Service des
Périodiques, 47 rue des Ecoles, 75230 Paris.
— Institut de Français de la Faculté des Lettres, place de la Sorbonne.
— 187 —
— Bibliothèque de l'Ecole Normale Supérieure, 45, rue d'Ulm,
75230 Paris.
— Librairie d'Argences, 38, rue Saint-Sulpice, 6e.
— Librairie C. Klincksieck, 11, rue de Lille, 7e.
— Champion-Slatkine, 7, quai Malaquais, 75006 Paris.
— France Publications, S.A.R.L., 108 rue Réaumur, 75002 Paris.
— Maison du Livre Spécialisé, 44-48, rue de la Colonie, 75013
Paris.
Parma. Istituto di Filologia Moderna, Facoltà di Magistero, via
Jenner 10, I - 43100.
Pavia, Dipartimento di Scienze della Letteratura e dell'Arte medievale e moderna, Facoltà di Lettere.
Pennsylvania, Pattee Library, Pennsylvania State University, University Park, Pennsylvania 16802.
Philadelphia, University of Pennsylvania Library, 3420 Walnut
Street, PA 19174.
— Temple University Library, PA 19122 USA.
Pisa, Dipartimento di Lingue e Letterature romanze, Facoltà di
Lettere, via Colligio Ricci, I - 56100 Pisa.
Pittsburgh, Hillman Library, University of Pittsburgh, PA 15260.
Poitiers, Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale,
24, rue de la Chaîne.
Providence, Rockfeller Library, Brown University, Rhode Island
02912, USA.
Pullman, Washington State University, WA 99164-5610 USA.
Reykjavík, Stofnun Árna Magnússonar, Árnagarði Suðurgötu.
Riverside, University of California, CA 92517.
Roma, Istituto di Filologia romanza, Facoltà di Lettere e Filosofia.
Saarbrücken, Universitätsbibliothek, St.-Johanner-Stadtwald, D 6600 Saarbrücken 11.
Saint-Lô, Archives départementales de la Manche.
Salzburg, Institut für Romanische Philologie der Universität, Akademiestrasse 24, A - 5020 Salzburg.
— Universitätsbibliothek, Hofstallegasse 2-4, A - 5020 Salzburg.
Santa Barbara, University of California, Library, Cal. 93106.
St. Andrews, Bibliothèque Universitaire, Grande-Bretagne.
Stanford, Green Library, CA 94305 USA.
— 188 —
Stockholm, Kungliga Biblioteket, Förvärvssektionen, Box 5039,
S -102 41 Stockholm, Suède.
Stuttgart, Württembergische Landesbibliothek, Konrad-AdenauerStrasse 8, D - 7000 Stuttgart 1.
Tallahassee, Robert Manning Strozier Library, Florida State University, Florida 32306-2047 USA.
Toronto, University Library, Toronto 181, Ontario M5S 1A5,
Canada.
Toulouse, Bibliothèque Universitaire, 56, rue du Taur.
Trier, Universitätsbibliothek, Postfach 3825, D - 5500 Trier.
Tübingen, Bibliothek der Neuphilologischen Fakultät der Universität,
Wilhelmstrasse 50, D - 7400 Tübingen.
Tuscaloosa, University of Alabama Library, AL 35487 USA.
Urbana, University Library, University of Illinois, 61801 USA.
Utrecht, Letterenbibliotheek, afd. Nederlands, Drift 25, 3512 BR
Utrecht.
— Letterenbibliotheek, afd. Frans, Drift 25, 3512 BR Utrecht.
Vancouver B.C., University of British Columbia Library, Vancouver
V6T 1Y3.
Venezia, Biblioteca Nazionale Marciana, Piazza S. Marco 7, I 30124 Venezia.
Waterloo, University Wilfried Laurier, Ontario 2NL 3C5 Canada.
Winnipeg, E. Dafoe Library, University of Manitoba, Manitoba,
R3T 2N2.
Wuppertal, Gesamthochschulbibliothek, Gaussstrasse 20, D - 5600
Wuppertal 1.
Zurich, Romanisches Seminar der Universität, Plattenstrasse, 32,
Ch - 8032 Zurich.
— Romanica, Librairie, Case Postale, Ch - 8025 Zurich.
— Deutsches Seminar der Universität, Abt. für Nordische Philologie, Rämistrasse 50, CH - 8001 Zürich.
— 189 —
INDEX DES AUTEURS
Les noms des auteurs anciens sont en italique. Les noms des critiques.
modernes sont en romain. Les chiffres renvoient aux numéros d'ordre.
Aebischer, 324.
Aguilar Piñal, 86.
Albert d'Aix, 9, 324.
Alexander, 62.
Alonso Hernández, 87.
Ambroise, 21, 180.
Antonin de Florence, 26.
Aragon, 178.
Arens, 34, 36.
Arioste, 30, 246.
Armistead, 171.
Arnaldi, 179.
Arrathoon, 38.
Ashby-Beach, 39.
Ashford, 119.
Aubri de Trois-Fontaines, 16, 235.
Bailey, 120.
Bal, 178.
Bancourt, 15, 180, 265.
Barnes, 40.
Barone, 179, 181.
Bartels, 153.
Barthelemy, 182.
Bartolucci, 44.
Baudri de Bourgueil, 16.
Baüml, 159.
Bédier, 179, 181, 247, 306.
Bello, 96.
Beltrán Pepió, 183.
Bender, 2, 3, 37, 177.
Bennett, 150, 158, 184.
Bensi, 292, 295.
Beretta, 296, 297.
Berg (van den), 319, v. Van den.
Besamusca, 63, 154, 326.
Biesmans, 67, 70, 79.
Blanchard, 64.
Bodel, 226.
Boiardo, 246.
Bonafin, 293, 298.
Bonath, 4.
Boogaard van den, 52, 289.
Börger-Reese, 161.
Bourgain, 262, 263, 273, 276.
Boutet, 185.
Bowra, 108.
Brault, 165, 173, 186.
Brucker, 187.
Burger, 324.
Burke, 88.
Burns, 121.
Burshatin, 89.
Buschinger, 5, 151, 188.
Bustos Tovar, 24.
Calderón, 147.
Calin, 155, 189.
Caravaggi, 71.
Cardwell, 280.
Carrasco, 24.
Carrizo Rueda, 90.
Carter, 122.
Castellani, 123.
Castets, 330.
Cazanave, 190.
Cazaux, 65.
Ceron, 299.
Césped, 91.
Chadwick, 108.
Chalcidius, 306.
Christmann, 40, 48.
— 191 —
Christoph, 320.
Cirlot, 191, 192.
Clarke, 168, 170.
Classen, 151, 157.
Cobby, 193.
Cockx-Indestege, 75.
Colby-Hall, 124, 125, 194.
Combarieu, 195.
Contini, 312.
Cook, 6, 126.
Cooke, 66.
Coppens, 62.
Cramer-Vos, 196.
Cremonesi, 300, 310.
Criado de Val, 84.
Crist, 7, 177.
Dalla Palma, 325.
David Aubert, 218.
Decke-Cornill, 157.
Deckers, 262.
Dembowski, 127.
De Medeiros, 197.
Denis, 128.
De Robertis, 204.
Deschaux, 198.
De Schepper, 63.
Deyermond, 280.
Díaz G. de Viana, 92.
Di Ninni, 301.
Dobozy, 8.
Donaire Fernandez, 267.
Dooren (van), 317.
Dougherty, 40.
Drzewicka, 199.
Dufournet, 129.
Duggan, 158.
Duijvestijn, 200.
Duinhoven, 67.
Duparc-Quioc, 9, 68.
Dupront, 268.
Dutton, 93.
Dyer, 94.
Eginhard, 1.
Eis, 321.
Endres, 11.
Ennius, 120.
Ermold le Noir, 286.
Espósito, 130.
Evans, 201.
Fassò, 269, 311.
Farget, 26.
Favati, 293.
Finet-Van der Schaaf, 202.
Finnegan, 108.
Firchon, 1.
Flori, 69, 203.
Foley, 159.
Fontana, 204.
Foresta de Bergame, 26.
Formisano, 177.
Fourquet, 205, 206.
Frasso, 302.
Fulco, 9.
Gabrieli, 57.
Gallais, 275.
García Montoro, 160.
Garci-Gómez, 24, 161.
Gariano, 95.
Garnier-Hausfater, 56.
Garrido, 169, 172.
Gautier de Douai, 331.
Geary, 131, 149, 167.
Gégou, 207.
Genette, 178.
Genicot, 57.
Gibbs, 162.
Gier, 31, 32, 33, 35, 38, 45, 46, 49,
52, 53, 54.
Gilon de Toucy, 9.
Girart d'Amiens, 244.
Góngora, 115.
Gornall, 281.
Gosman, 34, 208.
Gonzalo de Berceo, 183.
Götte, 163.
Graindor de Douai, 9, 13, 16, 27,
28, 222.
Grases, 96.
Grigsby, 209.
Grillo, 12, 150, 164, 210.
Grisward, 177, 270.
Guidot, 165, 175, 211, 212.
Guillaume de Machaut, 282.
Halvorsen, 271.
Harf-Lancner, 213.
Harmsen, 327.
Harper-Bill, 32.
Harris-Stäblein, 155, 156, 214.
— 192 —
Harvey, 32.
Haymes, 153.
Heidel, 1.
Heinemann, 215.
Heinrich von München, 51.
Heintze, 43, 216.
Heistein, 265.
Hélinand de Froidmont, 235.
Hemming, 289.
Hempel, 115.
Hempfer, 19, 41.
Henrard, 64.
Henry, 58.
Herbers, 42.
Herpoel, 72.
Hieatt, 271.
Hincmar de Reims, 234.
Hindley, 43.
Hogenhout-Mulder, 70.
Holtus, 44, 166, 217, 272, 303, 312.
Holden, 274.
Horace, 302.
Horrent, Ju, 24, 45, 71.
Hortega, 98.
Hunt, 133.
Infurna, 304.
Iweka, 55.
Jacques de Longuyon, 208.
Jakobson, 233.
Jarcho, 109.
Jean de Grouchy, 14.
Jean de Salisbury, 69.
Jean II de Palatinat-Simmern, 219.
Jean d'Outremeuse, 218.
Jehan Bagnyon, 177, 219.
Johnson, 162.
Joinville, 13.
Jubany, 81, 167.
Kamizawa, 314, 315.
Kay, 218.
Keller, 132, 154, 177, 219.
Kerr, 150.
Kibler, 152, 220.
Kienhorst, 322.
Kindrick, 221.
Kleber, 2, 13, 222.
Klein, 42.
Köhler, 46.
Konrad, 4, 8, 11, 54, 188, 324.
Krauss, 14, 37, 46, 223, 288.
Kühnel, 5, 11, 33.
Kunitzsch, 15.
Künzel, 328.
Labbé, 224.
Lacarra, 24, 168, 169.
Lachet, 225.
Lachmann, 204.
Lacy, 174.
Lanher, 175.
Lanoue, 282.
Lebsanft, 39.
Lecoy, 273.
Le Goff, 197.
Legros, 226, 267.
Lejeune, 99, 262.
Lemaire J., 73.
Lemaire R.., 327.
Le Person, M., 177.
Levy, 43.
Lieshout, 323.
Lihani, 100.
Limentani, 227, 278.
Lintvelt, 178.
Longère, 277.
Lo Cascio, 292.
Löfstedt, 329.
Looper, 134.
Lord A.B., 108.
Lord G., 290.
Lotman, 234.
Love, 135.
Lutz, 163.
Lyon, 57.
Maalouf, 323.
Madika, 228.
Mandach (de), 229, 331, 332.
Marcos Marín, 24, 82.
Marichal, 306.
Marshall, 288.
Martin G., 72.
Martin J. P., 230.
Martin de Troppau, 26.
Martínez, 136.
Martino, 101.
McCormick, 68.
McMillan, 102, 231.
McPheeters, 103.
Melli, 177, 232, 313.
— 193 —
Meneghetti, 233.
Menéndez Pidal, 24, 89, 92, 97, 98,
104.
Martens, 47.
Messotti, 116.
Meyer, 227.
Michael, 280, 283.
Mickel, 234.
Miletich, 104, 170.
Minis, 324.
Miquet, 48.
Moisan, 235, 236, 332.
Mölk, 177.
Monfrin, 49.
Montgomery, 137, 160.
Morreale, 117.
Mortier, 265.
Moroldo, 269.
Mück, 5, 11, 33.
Muir, 284.
Mulder, 322.
Müller Ul., 5, 11, 33, 47.
Müller Urs., 5, 11, 33.
Munk Olsen, 237.
Muratori, 310.
Myers, 16.
Negri, 238, 305.
Nelson, 17, 158.
Nicolas de Vérone, 278, 301.
Nicolle, 18.
Noyer-Weidner, 19.
Oliver, 105.
Oostrom, 328.
Orderic Vital, 16.
Ôta, 316.
Ott, 51.
Page, 285.
Panvini, 294.
Parkes, 306.
Paquette, 239.
Paradis, 264.
Parry, 108.
Pattison, 171.
Pavlovic, 20.
Pellen, 116, 177.
Pena, 106.
Pensom, 274.
Pérez Priego, 83.
Perrot, 73.
Pharies, 138.
Philippe de Mezières, 29.
Philippe Mouskés, 218.
Picherit, 240.
Pickens, 139.
Pierre Desrey, 26.
Pioletti, 307.
Pirenne, 57.
Plouzeau, 176.
Plotzek, 80.
Poirion, 174, 177, 275.
Portera, 107.
Powell, 140.
Prag, 162.
Press, 286.
Pulci, 246.
Quereuil, 64.
Rabboni, 311.
Raffaele da Verona, 223, 309.
Ratcliffe, 161.
Raymond d'Aguilers, 9.
Rawson, 290.
Redfield, 141.
Regn, 41.
Régnier-Bohler, 241.
Reynolds, 276.
Richard, 21.
Richard le Pèlerin, 16, 21, 27, 28.
Rieger, 46, 288.
Riquer, I. de, 81, 167.
Riquer, M. de, 177.
Robert de Clari, 13.
Robert le Moine, 9.
Roberts, 74.
Rocher, 242.
Rodler, 219.
Rodríguez Adrados, 108.
Rolewinck, 26.
Rombauts, 75.
Romers, 325.
Roncaglia, 109.
Roques, 272.
Roth, 177.
Rousset, 277.
Roux, 243.
Rychner, 49, 281.
— 194 —
Saly, 244.
Samaran, 306.
Santana Herrera, 110, 111.
Saussol, 117.
Schenck, 150.
Schmidt, 22, 50.
Schröder, 50, 51.
See (von), 37.
Segre, 204.
Sergent, 245.
Serper, 246.
Sheperd, 142.
Silvestre, 69.
Sinclair, 23.
Simoni, 179, 247.
Smith, 24.
Specht, 278.
Speer, 164.
Spijker, 248.
Stefanesco, 177.
Steinruck, 25.
Stengel, 306.
Steuer, 57.
Stevens, 287.
Stuip, 61.
Suard, 26, 249.
Subrenat, 250.
Temple, 62.
Teperman, 143.
Thiry, 66, 74.
Thomas, 251.
Thorp, 28.
Tock, 65, 76, 77.
Toro-Garland, 112.
Tovar, 24, 172, v. Bustos.
Triaud, 76.
Trigueros, 86.
Tyssens, 77, 252.
Ulrich von dem Türlin, 51.
Ulrich von Türheim, 321.
Usama ibn Munqidh, 318.
Valade, 268.
Vallecalle, 253.
Vallerie, 175.
Valvekens, 80.
Van Belle, 59.
Van den Berg, 78, 254, v. Berg
Van der Have, 79, 255.
Van der Horst, 63.
Van Dijk, 256.
van Emden, 144, 150, 291, 330.
Van Gorp, 279.
Van Os, 34.
Vaquero, 118.
Varvaro, 53.
Vatteroni, 308.
Vellekoop, 61.
Venard, 268.
Verelst, 257.
Vernay, 330.
Vicente, 115.
Victorio Martinez, 118, 177, 258.
Vignuzzi, 313.
Villon, 49.
Vinaver, 188.
Vincent de Beauvais, 26, 235.
Virgile, 237.
Vitz, 145.
Voisine, 279.
Von Euw, 80.
Vynckier, 146.
Wais, 324.
Walker, 20.
Walpole, 173, 291.
Walter, 174.
Wapnewski, 54.
Ward, 149.
Wathelet-Willem, 113, 266.
Wehle, 41.
Wesle, 54.
West, 114.
Willaert, 61, 78.
Williams, 147.
Williamson, 29, 148, 259.
Winkelman, 63.
Witkam, 318.
Wolfram von Eschenbach, 4, 22, 50,
51, 151, 157, 162, 188, 242, 320.
Wunderli, 30, 260, 309.
Zumthor, 261.
— 195 —
INDEX DES MATIERES ET DES ŒUVRES
Les titres d'ouvrages sont en italique. Il va de soi que lorsqu'une notion
est mentionnée sans autre précision, il faut comprendre : rôle de cette notion
par rapport à l'épopée ancienne.
Aiol (moyen néerlandais), 202, 203.
Aiquin, 207.
Aix-la-Chapelle, 196.
Alfonso VI, 136.
Aliscans, 44, 77, 102, 166, 217, 242,
272, 312.
Ami et Amile, 64, 234.
Anseïs de Carthage, 253.
Antioche (Chanson d'), 3, 9, 13, 16,
21, 27, 197.
AOI, 135.
Aquilon de Bavière, 30, 223, 260,
309.
Arabel, 51.
Arles (Roman d'), 194.
armes, 18.
armures, 18.
Aspromonte (Cantari d'), 269, 311.
Aspremont (Chanson d'), 180, 189.
Auberon (Roman d'), 213.
Baudouin de Sebourc, 7.
Béatrix, 17.
Beerte metten breden voeten, 326.
Bohémond, 9.
Brun de la Montagne, 213.
cantari, 204.
Carmen in honorem Hludowici Pii,
286.
chansons de toile, 300.
Charlemagne, 57, 109.
Charlemagne, 244.
Charlemagne (Geste de), 45, 57.
Charroi de Nîmes, 247, 304.
Chétifs (Les), 3, 13, 16, 21.
chevalerie, 68.
Chevalerie Ogier, 218.
Chevalerie Vivien, 102, 231.
chevalier, 31, 32.
Chevalier au Cygne et Godefroid de
Bouillon, 10, 17.
Chrétienté Corbaran, 164, 210.
Chronique d Ernoul et de Bernard le
Trésorier, 21.
chroniques arabes, 323.
Cid, 103.
Cid (Cantar ou Poema de Mío), 20,
24, 71, 82, 86, 88, 89, 90, 91,
94, 95, 96, 100, 101, 105, 115,
116, 117, 120, 123, 130, 137,
138, 140, 141, 161, 168, 169,
170, 172, 281, 283.
Ciperis de Vignevaux, 216.
Codex Marciana XIII, 300.
Conquête de Jérusalem, 3, 13, 21,
29.
couple, 320.
Couronnement de Louis, 139, 247,
304.
courtoisie, 6.
Croisade (Cycle de la), 2, 3, 6, 12,
14, 18, 21, 68, 210, 222, 249.
croisades, 4, 25, 277, 323.
Crónica de Castilla, 140.
Crónica de Veinte Reyes, 94.
Crosada (Canso de la), 125, 194.
Dietrich (Cycle de), 188.
Dighenis Akritas, 101.
— 197 —
Destruction de Rome, 331.
Elioxe, 17.
Enéide, 237.
Enfances Vivien, 159.
Enfances Régnier, 213, 249, 300.
Entrée d'Espagne, 301.
Entrée d'Espagne (Continuation),
301.
épilepsie, 30.
Epopée, 153, 155.
épopée espagnole, 160, 233, 258.
épopée française, 233.
épopée indo-européenne, 108.
épopée portugaise, 280.
épopée yougoslave, 104, 170.
Eracles (Histoire d'), 26, 28.
Estoire de la guerre sainte, 21, 180.
Estoires d Oultremer, 21.
femme, 267.
Fernán González (Poema de), 83,
100, 110, 111, 112, 114, 131, 258.
Fet des Romains, 301.
Fierabraccia e Ulivieri (cantari di),
177, 313.
Fierabras, 48, 147, 177, 185, 219,
229, 231, 331.
Fin d'Elias, 17.
formules, 93, 100, 159, 199, 230, 239.
franco-italien, 44, 166, 217, 278, 296,
297, 302, 303, 312.
Galien, 40.
Galien le Restoré, 127.
Garin le Loherain, 175, 211, 255,
302.
Gaydon, 250.
Genealogie de Godefroy de Bouillon,
26.
genre, 319.
Gerbert de Metz, 73, 255.
Girart de Fraite, 182, 189.
Girart de Roussillon, 65, 76, 182,
189, 218, 224.
Girart de Viane, 182.
Girart de Vienne, 144, 192.
Godefroy de Bouillon, 9.
Gormont et Isembart, 119.
Graf Rudolf, 4, 8.
Gran Conquista de Ultramar, 28.
gué périlleux, 23.
guerre sainte, 8.
Gui de Bourgogne, 133.
Guillaume (Chanson de), 148, 184,
247, 259.
Guillaume (Cycle de), 14, 56, 165,
304.
Guillaume d'Orange, 124, 125, 194.
Guillaume de Toulouse, 113, 286.
héraldique, 194.
Hervis de Metz, 174.
Herzog Ernst, 4, 8.
Histoire miraculeuse du Chevalier
au Cygne, 26.
Historia ecclesiastica, 16.
Historia jerosolimitana, 16.
Historiographie alphonsine, 171.
Huon d'Auvergne, 303.
iconographie, 224, 251.
inceste, 5.
individualisme, 179.
Infantes de Lara, 97, 107.
intertextualité, 89, 232, 260.
jardin, 224.
jeunes, 56, 195.
jongleur, 76, 84, 87, 89, 90, 93, 95,
97, 98, 100, 101, 106, 139.
Kaiserchronik, 321.
Karel ende Elegast, 67, 75, 256.
Karlamagnus Saga, 271.
König Rother, 4, 8, 189, 231.
Kreuzfahrt des Landgrafen Ludwig
des Frommen von Thüringen, 4.
lance, 191.
Liber sancti Jacobi, 42.
Libro de Alexandre, 283.
lignage, 192.
Lion de Bourges, 241.
Lorreinen, 79, 255.
Loyhier en Malaert, 55.
Mabrien, 257.
Madelgijs, 200.
Madonna Elena, 204.
Mahomet, 57, 106.
mariage, 143.
— 198 —
Maugis, 200, 305.
Maugis d'Aigremont, 257, 305, 330.
merveilleux, 198, 274.
Middelnederlandse Karelepiek, 63,
154.
Milagros de Nuestra Senora, 183.
Mocedades de Rodrigo, 89, 118, 258.
Moniage Guillaume, 212, 304.
Mort de Maugis, 305.
Mort le roi Arthur, 5.
motif, 230.
musique, 285, 287.
Musulmans, 156, 186, 240, 246, 266.
Narbonnais (Les), 253.
Narbonnais (cycle des), 245, 252,
270.
narrateur, 178.
nature, 74.
Niebelungenlied, 188, 205, 206, 321,
324.
octosyllabe, 145.
oralité, 100, 104, 122, 145, 159,
170, 261, 314.
ordalie, 234, 290.
ordinateurs, 128.
Orendel, 8.
Orlando furioso, 317, 325.
Oswald, 8.
Otinel, 324.
palais, 224.
panorama, 230.
Paon (Cycle du), 6.
Parise la Duchesse, 176.
parodie, 199.
Parzival, 4, 320.
Passio Rotolandi, 324.
Passion (de Nicolas de Verone), 301.
pèlerinages, 179, 181, 247.
Pèlerinage de Charlemagne, voir
Voyage de Charlemagne.
poétique, 38.
Primera Crónica General, 94.
Prise d'Alexandrie, 282.
Prise d'Orange, 187, 224, 225, 304.
Pseudo-Turpin, 173, 190, 235, 236,
291, 324.
Puente de Mantible, 147.
Quatre fils Aymon, 218, 305.
Raoul de Cambrai, 128, 218, 307.
religion, 228.
Renaut (saint), 251.
Renani de Montauban, 238, 249, 251,
257.
Rennewart, 321.
Renout van Montalbaen, 70, 200,
248.
Rocheglise, 300.
Roland, 109.
Roland (Chanson de), 11, 14, 19, 39,
45, 81, 100, 126, 129, 132, 134,
167, 187, 189, 221, 224, 229, 236,
239, 274, 292, 295, 296, 297,
300, 306, 308, 316, 324, 329.
Roland (Song of— middle english),
142.
Rolandslied, 4, 8, 11, 54, 187, 188,
214, 324.
romancero, 92, 103, 233.
Ruodlieb, 163.
rythme, 215.
sagesse, 221.
Saint Alexis, 49, 315.
Saint-Jacques-de-Compostelle, 268.
Saisîtes, 23, 226.
Saladin, 3, 180, 318.
Salman und Morolf , 8.
Sarrasin, voir Musulmans.
Siège de Barbastre, 190.
société, 284.
Titurel, 320.
traditionnalisme, 8, 9, 179.
trifonctionnalité, 160, 270.
Tristan de Nanteuil, 240.
Ugo d'Alvernia, 303.
Van de Vos Reinaerde, 328.
Vassaux Rebelles (chansons des),
14.
Venice, 300.
versification, 215.
versification anglo-normande, 184,
201.
versification en moyen néerlandais,
254.
— 199 —
Vida de San Millan, 183.
vieillesse, 56, 195, 250.
Vilkinasaga, 321.
vin, 58.
Vita Caroli Magni, 1.
Vivien, 99, 113.
Vivien de Monbranc, 330.
Vivien de Tours, 99, 113.
Vœux du Paon, 208.
Voyage de Charlemagne à Jérusalem
et à Constantinople, 59, 121, 193,
209, 224, 293, 294, 298, 299.
Waltharius, 146.
Weltchronik, 51.
Willehalm, 4, 50, 51, 157, 162, 188,
320.
— 200 —
TABLE DES MATIÈRES
Informations diverses ........................................................................
Liste des abréviations ........................................................................
Allemagne ............................................................................................
Belgique ..............................................................................................
Espagne ...............................................................................................
Etats-Unis ............................................................................................
France ..................................................................................................
Grande-Bretagne .................................................................................
Italie .....................................................................................................
3
17
21
55
61
71
81
119
123
Japon ....................................................................................................
Pays-Bas................................................................................................
Scandinavie ..........................................................................................
Suisse ...................................................................................................
137
139
143
145
Liste des membres................................................................................
Index des auteurs..................................................................................
Index des matières et des œuvres ........................................................
147
191
197
ISSN 0583-8797

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