Guérir l`amour - Terre du Ciel
Transcription
Guérir l`amour - Terre du Ciel
extrait de Sources n°27 www.terre-du-ciel.org Le secret est de se focaliser avec amour sur ce que l’on veut changer. Guérir par l’amour Entretien avec Leonard Laskow Leonard Laskow étudie et met en œuvre depuis vingt-cinq ans le pouvoir de la guérison par l’amour. Un processus thérapeutique que ce médecin qualifie d’« holoénergétique », parce qu’il fait appel à l’énergie du « tout », celle-ci pouvant être dirigée consciemment pour faciliter la réaction de guérison du corps. Une approche fondée sur l’intention consciente, la visualisation et l’amour, dont le Dr Laskow a vérifié les effets par des recherches en laboratoire, et qu’il enseigne à travers le monde dans des centres médicaux, des universités et des instituts holistiques. D ans quelles circonstances avez-vous découvert le pouvoir de guérison par l’amour ? Cela s’est produit au cours d’une retraite spirituelle au milieu des années soixante-dix. Au milieu de la nuit, j’étais en méditation profonde, seul dans une pièce sombre. Soudain, j’ai eu l’impression que quelqu’un avait allumé la lumière. J’ai alors ouvert les yeux, mais il faisait toujours aussi noir dans la pièce. J’ai refermé les yeux et, de nouveau, j’ai été envahi par une lumière intérieure. Puis, j’ai senti comme une présence près de moi, et j’ai entendu une voix dans ma tête, qui disait : « Ton travail est de guérir par l’amour. » Des larmes ont commencé à couler sur mes joues, et en silence, j’ai dit : « Mais alors, j’en suis digne ? » La présence a répondu : « Tu n’as pas plus ou moins de valeur que quiconque. Ton travail est de guérir par l’amour. » –1– Ce fut un moment sacré... Pendant plusieurs mois, je n’ai pas pu parler de cette expérience. Je sentais que c’était vrai, mais je ne savais pas ce que cela voulait dire. À cette époque, je vivais à San Francisco, et j’étais gynécologue obstétricien. Quelques mois plus tard, j’ai participé à un colloque médical. Mon compagnon de chambre était un jeune homme atteint d’un cancer, avec des métastases dans les poumons et les reins. Une nuit, il a été pris d’étouffement... Je lui ai demandé comment je pouvais l’aider. « Docteur, faites n’importe quoi pour me soulager », murmura-til. Je n’avais pas de médicaments... Alors, je me suis assis sur son lit, et, spontanément, j’ai visualisé un soleil rayonnant au dessus de ma tête, et un rayon de lumière qui descendait de ce soleil jusqu’au centre de ma poitrine. J’ai placé mes mains sur sa poitrine pendant quelques minutes. Peu à peu, il a commencé à pouvoir mieux respirer. Il a dit : « Merci docteur, la douleur est partie. » Et il s’est rendormi. Le lendemain matin, il me confia : « Docteur, vous êtes un vrai guérisseur ! » Je me suis alors rappelé cette présence qui m’avait invité à guérir par l’amour. Cette nuit-là, je ne savais pas ce qui s’était vraiment passé, mais j’étais convaincu que ce n’était pas quelque chose que j’avais fait, moi. Il était évident qu’une énergie, une conscience, me traversait. Les trois jours suivants, mon compagnon de chambre alla bien. Après le colloque, il devait subir une chimiothérapie, et je pensais que c’était la dernière fois que je le verrais. Mais, quelques temps plus tard, alors que je participais à un symposium, je le vis sur scène. Il chantait des chansons pour enfants. Après son intervention, je suis allé à sa rencontre : « Vous souvenez-vous de moi ? – Docteur, c’est vous qui m’avez sorti de l’eau quand j’étais en train de me noyer », me dit-il. Nous sommes tombés dans les bras l’un de l’autre, et nous avons pleuré. Il avait eu une rémission spontanée. Certaines maladies, comme le cancer, apparaissent et disparaissent sans aucune intervention de la médecine et sans même laisser de traces. Cette nouvelle a été un cadeau pour moi et a réveillé le sentiment que mon travail était de guérir par l’amour. Vous décidez alors de pratiquer la guérison énergétique avec certains de vos patients ? J’ai exploré cette piste de travail avec des patients sélectionnés. J’étais un peu inquiet à l’idée que l’Ordre des médecins pourrait un jour frapper à ma porte... J’étais un sceptique ouvert. La première expérience eut lieu avec une patiente atteinte d’une maladie inflammatoire au niveau de la vessie et de la paroi pelvienne. Elle avait été traitée par des antibiotiques, mais l’infection au niveau des trompes de Fallope était toujours présente. Elle venait de se marier et se plaignait que ses relations sexuelles étaient douloureuses, ce qui entraînait des problèmes relationnels avec son mari. Après l’avoir examinée, j’ai constaté qu’elle souffrait d’un abcès. Je lui ai proposé une opération, mais elle n’y était pas favorable. « N’y a-t-il pas une alternative ? », me demanda-t-elle. C’est alors que je lui ai suggéré de tenter un travail énergétique. En médecine, le plus important est de ne pas nuire au patient, que ce soit en ne faisant rien ou en faisant quelque chose de néfaste. Elle se montra étonnée, mais je la rassurai. Comme la fois précédente, j’ai visualisé une boule de lumière et j’ai posé mes mains sur son corps, jusqu’à ce que je sente, intuitivement, que cela suffisait. À sa question : « C’est tout ? », j’ai répondu : « Oui, c’est bon ! » Nous avons fixé un nouveau rendez-vous... auquel elle n’est pas venue. Il m’a semblé que son absence n’était pas bon signe, et que je risquais d’avoir des problèmes. Je pris alors la décision de ne plus pratiquer ce travail énergétique dans le cadre de mon cabinet médical. Neuf mois plus tard, j’ai vu le nom de cette patiente inscrit sur la liste des rendez-vous. Je l’ai examinée sans rien dire, et j’ai diagnostiqué la disparition de toute adhérence pelvienne. Elle me dit qu’après le dernier rendez-vous, elle avait constaté que tous ses symptômes avaient disparu, et qu’elle avait pensé qu’il n’était pas nécessaire de revenir en consultation. Cette guérison vous a-t-elle poussé à explorer cette approche de façon plus sérieuse et méthodique ? –2– GUÉRIR PAR L’AMOUR GUÉRIR PAR L’AMOUR Oui. J’ai continué à travailler avec d’autres patients très bien choisis. Les résultats étaient remarquables. Je me suis rendu compte que je pouvais annuler des stades de cancer très précoces au niveau du col de l’utérus, ou encore résoudre des problèmes d’infertilité et de menstruation. Je m’interrogeais sur la part de l’effet placebo dans ces guérisons, et en quoi l’interaction entre ma conscience et celle de la patiente était déterminante. J’ai alors mis en place des expériences afin d’étudier l’impact de l’amour sur les bactéries et les cellules cancéreuses, non dans le but de prouver aux autres que cela marche, mais pour découvrir pour moi-même l’impact de l’amour sur la nature de la guérison. J’ai collaboré avec un ami neurobiologiste, le Dr Glen Rein, qui travaillait dans une grande université de la baie de San Francisco. Nous avons conçu une série d’expériences pour explorer les effets de différentes intentions sur la croissance des cellules cancéreuses en culture cellulaire. Nos recherches n’étant pas approuvées par les universités, nous devions travailler la nuit, parfois jusqu’à quatre ou cinq heures du matin, ou lors du week-end. Nous avons débuté nos explorations avec la bactérie de la salmonelle, qui provoque la dysenterie chez les humains. J’ai observé cette bactérie au microscope. J’entrai en résonance avec elle, et ainsi, j’arrivais à une acceptation aimante de son existence en tant que telle. Alors, ma conscience se mettait à vibrer à la même fréquence qu’elle. J’ai compris que cette cellule de salmonelle avait été créée par la même Source que moi. Cette bactérie avait donc autant le droit d’exister que moi. Au cours de ma formation médicale, j’avais appris que la cause des maladies était due à un élément pathogène... Mais, du point de vue de la Source, cette cellule de salmonelle est juste l’une de ses nombreuses créations. À ce moment, j’ai eu comme une révélation, une épiphanie. J’ai « su » qu’il n’y avait qu’une seule conscience. Cette conscience unique prend à la fois la forme de la bactérie et celle des êtres humains. Soudain, tous les filtres de mon conditionnement sont tombés. Comme j’avais accepté inconditionnellement l’existence de cette bactérie, mon intention n’était plus de la détruire ou de la tuer, mais simplement de réduire son taux de croissance. Et lorsque l’on réduit le taux de croissance d’une bactérie dans le corps humain, les défenses immunitaires peuvent prendre la relève. Comment avez-vous induit l’intention qui permet de réduire le taux de croissance d’une bactérie ou d’une cellule cancéreuse ? J’ai appris qu’il y avait un grand secret pour opérer au niveau subtil. Le secret est de se focaliser avec amour sur ce que l’on veut changer. Encore une fois, mon état de conscience était une acceptation pleine d’amour, une résonance concentrée sur le cœur avec les cellules, pour tous ces différents contenus de conscience. La première des trois intentions que nous avons étudiées était : « Retourne à l’ordre naturel et au taux de croissance de ta lignée cellulaire avant cancer. » Ces cellules cancéreuses se développaient à une vitesse supérieure à celle de leur lignée cellulaire avant cancer. Mon intérêt était simplement de les renvoyer au taux de croissance de leur état pré-cancéreux. C’était la première intention. La deuxième intention reposait sur cette parole : « Que la volonté de Dieu traverse ces mains. » La troisième intention était tout simplement l’amour inconditionnel. Voici les résultats que nous avons obtenus en nous concentrant sur le retour à l’ordre naturel et au taux de croissance précédent : 39 % d’inhibition du taux de croissance par rapport à la culture témoin. Avec « Que la volonté de Dieu traverse ces mains », nous avons observé une réduction de 21 %. Je le répète : l’amour inconditionnel est à la base de la guérison. L’amour fusionne avec son objet. Il devient un avec son objet. Il recherche toujours l’unité. L’amour ne crée pas l’unité, il est le rappel de l’unité. L’unité est toujours présente en nous, mais nous avons besoin de l’amour pour nous souvenir de son existence. Après avoir étudié scientifiquement le mécanisme de guérison par l’amour, votre travail avec vos patients a évolué. Vous commencez à leur enseigner à pratiquer l’amour de guérison sur euxmêmes... Grâce à mes recherches, j’ai réalisé que la plupart des maladies remontait à un sentiment de séparation : séparation entre soi et les autres, entre soi, l’environnement et la nature, ou encore un sentiment de séparation avec la Source, avec notre connexion spirituelle. Lorsqu’une maladie se manifeste, nous avons le choix : soit nous concentrer sur les symptômes et leur traitement, soit remonter à l’origine du désordre et changer cet état de choses. Cela nous impose « d’entrer en nous-même », d’accéder à une partie de –3– notre être qui entretient ce sentiment d’aliénation, d’isolement et de douleur. La maladie nous sert de réveil. L’origine de la séparation repose sur nos croyances conditionnées. Vous avez donc mis au point ce que vous appelez le processus de la guérison « holoénergetique ». De quoi s’agit-il ? La guérison holoénergétique signifie guérir avec l’énergie du tout. J’ai pris conscience que le fait de maintenir la séparation demandait beaucoup d’énergie. Comme je l’ai dit, cette séparation est créée par notre esprit, entretenue par nos émotions. Aussi, lorsque nous relâchons l’illusion de la séparation, nous libérons une grande quantité d’énergie. Dans ce processus de guérison, la première étape est celle de la reconnaissance. Nous reconnaissons et rassemblons des informations sur le symptôme ou la particularité que nous souhaitons changer. Cela nécessite de se poser les questions suivantes : pourquoi souhaité-je changer maintenant ? qu’est-ce que cette maladie, ou ce problème dans ma vie, m’autorise à faire, être ou avoir… et que m’empêche-t-elle de faire, être ou avoir ? Cette étape nécessite une relaxation profonde afin que nous puissions être conscients intuitivement de notre corps et de la pression, de la tension ou du picotement que nous pouvons ressentir en lien avec le problème ciblé. L’étape suivante est la « résonance ». Cela implique de suivre une sensation afin d’augmenter la résonance énergétique avec ce que nous souhaitons changer. Nous ressentons le problème ou le souvenir et imaginons le pénétrer pour découvrir les qualités vitales positives ou les messages qu’il a à nous offrir. Puis, nous transformons ces traits positifs en un symbole qui deviendra notre image de guérison. La troisième étape est celle du « relâchement ». Cela demande une respiration, une intention et une imagerie puissantes afin de se retirer de l’image originellement liée au problème et de relâcher les sentiments douloureux qu’elle a engendrés. Au cours de cette étape, nous pouvons également choisir de pardonner et de relâcher notre attachement envers une personne ou une chose que nous tenons pour responsable. Aussi difficile que cela puisse paraître, le pardon est, pour beaucoup, la façon la plus efficace de libérer les blessures du passé. En pardonnant aux autres, ainsi qu’à nous-même, nous libérons l’énergie vitale intérieure qui a été emprisonnée dans les accusations et les jugements. La quatrième et dernière étape, la « reconstruction », permet de tourner la page en remplissant le vide créé par la libération des blessures douloureuses, grâce à une image plus complète et pleine d’inspiration. Lorsque l’image négative est remplacée par celle, positive, de guérison et maintenue par sa pleine conscience, corps et esprit commencent à guérir. Lorsque nous participons directement à la guérison, nous devenons plus indépendants et plus conscients. Chacun peut-il pratiquer la guérison par l’amour, ou faut-il bénéficier de prédispositions particulières ? C’est comme si on demandait si tout le monde peut jouer du piano ! C’est une question d’entraînement. Certes, il y a des personnes qui ont plus de talent que d’autres et qui apprennent plus facilement. Si on s’entraîne de manière disciplinée à un art ou à une pratique, on peut obtenir de meilleurs résultats que quelqu’un qui possède un talent naturel mais qui ne l’utilise pas. Pour le travail de guérison, la chose la plus importante est de nous interroger sur la nature de notre intention, de notre motivation. J’insiste toujours sur cet attitude de prudence, car les humains ont leurs propres intentions contrecarrantes, conscientes et inconscientes. Cela peut avoir un impact énorme sur la réaction de guérison. En tant que scientifique, cette découverte a-t-elle changé votre vision du monde ? Dès l’âge de cinq ans, je voulais être médecin. Je le suis devenu et j’ai eu la possibilité d’exercer ce métier en allant au-delà de ce que l’on m’a enseigné au cours de mes études. Grâce à la révélation que j’ai eue – « Ton travail est de guérir par l’amour » –, j’ai commencé à passer d’une pratique médicale à une autre. Le monde n’avait pas besoin d’un énième gynécologue obstétricien ! J’ai découvert la véritable raison pour laquelle j’étais sur terre, mais ma formation médicale m’a permis d’analyser ce qui se passait dans ma nouvelle approche de la guérison, et m’a donné une crédibilité. $ Propos recueillis par Nathalie Calmé Pour aller plus loin : www.french.laskow.net Leonard Laskow, Guérir par l’amour, Éditions Valentine, 2011 –4–