(EISE) L`installation de Déchargement Maritime
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(EISE) L`installation de Déchargement Maritime
Simfer SA Projet Simandou Etude d’Impact Sociale et Environnementale (EISE) L’installation de Déchargement Maritime (Marine Offloading Facility) Entreprise: Rio Tinto Catégorie de produits: Iron Ore Unité opérationnelle: Simfer SA Date: 17 Novembre 2011 Simfer SA 17 Nov 2011 Table des matières Liste de Abréviations and Glossaire Résumé non technique 1 2 3 4 Introduction u projet et au rapport d’Etude d’impact social et environnemental (EISE) 1-1 1.1 Objet du rapport d’EISE 1-1 1.2 EISE et autres exigences réglementaires 1-2 1.3 Démarche de l’Etude 1-2 1.4 Structure du rapport 1-5 1.5 Prochaines étapes 1-7 Description du projet 2-1 2.1 Introduction 2-1 2.2 Site et conception du projet 2-1 2.3 Calendrier et phases 2-8 2.4 Construction 2-9 2.5 Exploitation du MOF 2-15 2.6 Post-exploitation 2-16 Cadrage et participation des parties prenantes 3-1 3.1 Introduction 3-1 3.2 Consultations des parties prenantes 3-1 3.3 La participation future des parties prenantes 3-2 3.4 Procédure de résolution des griefs 3-3 Impacts sur l’environnement physique 4-1 4.1 Introduction et cadrage 4-1 4.2 Méthodes et sources d’information 4-1 4.3 Environnement a l'état initial 4-2 4.4 Prévisions, étude et atténuation des impacts 4-12 4.5 Impacts sur la géologie 4-16 4.6 Impacts sur les sols – résume 4-16 4.7 Impact sur le sol suite au déblaiement des terres, au ruissellement d’eau du site et au vent 4-17 4.8 Impact sur le sol suite à la contamination 4-18 4.9 Impacts sur la nappe phréatique - résume 4-19 4.10 Impacts sur la nappe phréatique relatifs a l’affectation des sols, au drainage de site et a la perméabilité 4.11 Impacts sur la nappe phréatique relatif a une pollution potentielle Simfer SA 4-20 4-21 17 Nov 2011 4.12 Impacts sur la nappe phréatique relatif au captage 4-22 4.13 Impacts sur les eaux douces de surface – résume 4-23 4.14 Impacts sur les eaux douces de surface relatifs a l’affectation des sols, au drainage de site et a la perméabilité 4-24 4.15 Impacts de la charge sédimentaire présente dans les eaux de ruissellement du site sur les eaux douces de surface 4-25 4.16 Impact sur les eaux douces de surface suite à une pollution potentielle 4-25 4.17 Impacts sur l’environnement physique marin – résume 4-27 4.18 Impacts sur l’environnement physique marin - les caractéristiques du fond marin et le littoral 4-27 4.19 Impacts sur l’environnement physique marin - la qualité de l'eau de mer 4-29 4.20 Impacts relatif au bruit aérien et aux vibrations – résume 4-31 4.21 Impacts relatifs au bruit et aux vibrations provenant de la construction et de l’exploitation du MOF 4-31 4.22 Impacts relatifs au bruit et aux vibrations provenant de la construction de routes 4-32 4.23 Impacts relatifs au bruit et aux vibrations provenant de la circulation routère 4-33 4.24 Impacts relatifs au bruit et aux vibrations provenant de l’exploitation des carrières sur le MOF 5 4-34 4.25 Impact sur la qualité de l’air, émissions de gaz a effet de serre (GES) et climat 4-35 4.26 Déchet et efficacité de l’utilisation des ressources 4-36 4.27 Impacts cumules 4-37 impacts sur l’environnement biologique 5-1 5.1 Introduction et perimetre du chapitre 5-1 5.2 Méthodes et sources d’information 5-1 5.3 Données d’état initial 5-1 5.4 Prevision, etude et attenuation des impacts 5-15 5.5 Impacts sur les habitats, du fait du changement d’utilisation des terres 5-18 5.6 Impacts sur les mammiferes et les oiseaux, du fait du changement d’utilisation des terres 5-24 5.7 Impacts sur les reptiles et amphibiens, du fait du changement d’utilisation des terres 5-25 5.8 Impacts sur les communautes benthique, du fait du changement d’utilisation des terres 5-26 5.9 Impacts sur les poissons, du fait du changement d’utilisation des terres 5-28 5.10 Impacts sur la vegetation, du fait du changement d’utilisation des terres 5-29 5.11 Impacts des travaux de construction maritime sur les poissons 5-29 5.12 Impacts des travaux de construction maritime sur les mammiferes marins 5-32 5.13 Impacts des travaux de construction maritime sur les tortues marines 5-35 5.14 Impacts des travaux de construction maritime sur les oiseaux 5-36 5.15 Impacts des travaux de construction maritime sur l’ecosysteme marin et cotier 5-37 5.16 Impacts des travaux de construction terrestre du mof sur les habitats 5-39 5.17 Impacts des travaux de construction terrestre du mof sur la faune 5-40 Simfer SA 17 Nov 2011 5.18 Impacts des travaux de construction terrestre du mof sur l’ensemble de l’ecosysteme terrestre 5-42 5.19 Impacts de la construction et de la renovation des routes sur les habitats 5-42 5.20 Impacts de la construction et de la renovation des routes sur la faune 5-43 5.21 Impacts des evenements exceptionnels sur les ecosystemes 5-44 5.22 Impacts de la presence physique du mof et des routes sur les habitats 5-46 5.23 Impacts de la presence physique du mof et des routes sur les poissons 5-46 5.24 Impacts de la presence physique du mof et des routes sur les oiseaux 5-47 5.25 Impacts de la presence physique du mof et des routes sur les mammifères 5-48 5.26 Impacts de la presence physique du mof et des routes sur les tortues 5-49 5.27 Impacts de la presence physique du mof et des routes sur les écosystèmes 5-49 5.28 Impacts du dragage d’entretien et de l’elimination des materiaux de dragage sur les habitats 5-50 5.29 Impacts du dragage d’entretien et de l’elimination des materiaux de dragage sur la faune et la flore benthique 5-50 5.30 Impacts du dragage d’entretien et de l’elimination des materiaux de dragage sur les poissons 6 5-51 5.31 Impacts du dragage d’entretien et de l’elimination des materiaux de dragage sur les mammiferes marins 5-52 5.32 Impacts des evenements exceptionnels sur les ecosystemes 5-52 5.33 Impacts cumules 5-52 impacts sur l’environnement human 6-1 6.1 Introduction et cadrage 6-1 6.2 Méthodes et sources d’information 6-1 6.3 Données d’état initial 6-2 6.4 Prévision, évaluation et atténuation des impacts 6-15 6.5 Développement économique local 6-19 6.6 Opportunités d’emploi directes 6-19 6.7 Opportunités de développement des entreprises locales 6-20 6.8 Main-d’œuvre et conditions de travail 6-21 6.9 Sante, sécurité et sureté communautaire 6-21 6.10 Mouvements accrus de la circulation routière 6-22 6.11 Mouvements accrus des navires 6-22 6.12 Malaria et autres maladies hydriques 6-23 6.13 Propagation accrue des IST, notamment du VIH / SIDA 6-24 6.14 Changements concernant l'accès aux soins de sante, y compris les guérisseurs traditionnels 6-25 6.15 Changements apportes a l'environnement, aux conditions de vie et a l'accès aux ressources 6-26 6.16 Présence du personnel de sécurité 6-27 6.17 Développement et moyens de subsistance 6-27 Simfer SA 17 Nov 2011 6.18 Perte et perturbation des moyens de subsistance tirée de la terre 6-29 6.19 Perte et perturbation des moyens de subsistance tirée de la pèche 6-30 6.20 Perturbation des voies d'accès 6-31 6.21 Baisse de la sécurité et de l'approvisionnement alimentaires 6-32 6.22 Perte de l'infrastructure physique 6-33 6.23 Démographie et assistance sociale 6-33 6.24 Une pression accrue sur l'infrastructure locale 6-34 6.25 Une demande accrue de terres et de ressources naturelles 6-35 6.26 Changements relatifs a la qualité de vie et aux dynamiques sociales 6-35 6.27 Une pression sur la capacité des services administratifs (administrations nationales et autorités traditionnelles) 6-37 6.28 Patrimoine culturel 6-38 6.29 Paysage terrestre, paysage marin et ressources visuelles 6-39 6.30 Les impacts cumulés 6-41 Annexe A Équipe d'étude EISE A1 Équipe d'étude EISE Annexe B A-1 Examen du contexte exécutif, administratif et juridique B1. Introduction B-1 B2. Engagements de l’entreprise B-2 B3. Gouvernement et administration guinéens B-4 B3.1 Structure du gouvernement B-4 B3.2 Cadre institutionnel B-4 Cadre législatif applicable au projet B-5 B4.1 Législation et politique environnementales B-5 B4.2 Législation portant sur l’aménagement de l’environnement et les études d’impact environnemental (EIE) B-6 B4. B4.3 Interaction entre la législation relative à l’aménagement de l’environnement et la B5. B6 législation relative aux autorisations en matière d’environnement B-7 B4.4 Législation et politique applicables au sol B-7 B4.5 Législation et politique minières B-9 B4.6 Législation et politique forestières B-10 B4.7 Législation et politique sur la biodiversité B-10 B4.8 Législation et politique de la mer B-10 B4.9 Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives guinéennes B-11 B4.10 Protection des travailleurs B-12 B4.11 Santé, sécurité et environnement B-13 B4.12 Obligations et engagements internationaux B-13 Critères internationaux applicables au projet B-19 B5.1 Critères de performance et directives EHS applicables de la SFI B-19 Concession et convention minières B-24 Simfer SA 17 Nov 2011 Annexe C Termes de référence Annexe D Plan de gestion sociale et environnementale pour les MOF D1 Gestion des impacts et des risques sociaux et environnementaux D-1 D1.1 Introduction D-1 D1.2 Le plan de gestion sociale et environnementale pour l’installation MOF introduction D-1 D1.3 Ressources et responsabilité D-3 D1.4 Gestion du changement D-3 D1.5 Suivi et audit D-3 Annexe E Les Impacts d’évènements exceptionnels E1 Introduction E-1 E2 Procédé d’analyse du risque lié aux installations E-1 Annexe F F1 Principes et approche en termes de réinstallation et de compensation lors des travaux préliminaires Introduction F-1 F1.1 Principes de reinstallation et de compensation F-1 F1.2 Admissibilite et indemnites F-3 F1.3 Processus de reinstallation et de compensation F-4 Simfer SA 17 Nov 2011 Simfer SA 17 Nov 2011 Abréviations Abréviation Définition AICPN Association internationale de navigation ANFO Nitrate d’ammonium-gazole (explosif) ARI Intervalle de récurrence moyen BCD En-dessous du zéro des cartes BGEEE Bureau Guinéen d’évaluation des études environnementales CCNE Contre-courant nord équatorial CD Zéro des cartes CFC Chlorofluorocarbure COT Carbone organique total CSD Drague suceuse à désagrégateur CSL Centre de soutien logistique COD Carbone organique dissous dB Décibel DG Directeur général EISE Étude d’impact social et environnemental ERM Environmental Resources Management GPS Système de positionnement universel HSEC Santé, sécurité, environnement et communautés Hz Hertz IACG Ingénierie, approvisionnement, construction et gestion IAHP Association internationale des ports KBA Zones clés de biodiversité kHz Kilohertz MST Maladies sexuellement transmissibles MDT Matières dissoutes totales MES Matières en suspension MOF Installation de déchargement maritime MSDS Fiche de données de sécurité des matériaux NMM Niveau moyen de la mer NO2 Dioxyde d’azote O3 Ozone OMI Organisation maritime internationale OMS Organisation mondiale de la sante ONG Organisations non gouvernementales PGD Plan de gestion des déchets PGE Plan de gestion environnementale Simfer SA 17 Nov 2011 Abréviation Définition PGSE Plan de gestion sociale et environnementale PIB Produit Intérieur Brut PL Poids lourd PM2.5 Particules ayant un diamètre de 2,5 micromètres ou moins PM10 Particules ayant un diamètre de 10 micromètres ou moins PPPP Plan de Participation des Parties Prenantes rms Moyenne quadratique Ro-Ro Mode roll-on roll-off RTC Collision de circulation routière RTIOEP Projets d’expansion de Rio Tinto Iron Ore SEL Niveau d’exposition au bruit SFI Société Financière Internationale SIDA Syndrome d’immunodéficience acquise SO2 Dioxyde de soufre SSA Sols sulfatés acides STEU Station de traitement des eaux usées TAR Thérapies antirétrovirales TB Tuberculose TdR Termes de référence TMA Transporteurs modulaires autopropulsés TSHD Drague suceuse à élinde traînante TSS Total des solides en suspension UE Union européenne UNESCO Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture USP Unité de salinité pratique UTN Unité de turbidité néphélométrique VCT Service de conseil et de dépistage volontaire VIH Virus de l'immunodéficience humaine ZICO Zones importantes pour la conservation des oiseaux Simfer SA 17 Nov 2011 Glossaire Terme Définition Alluvial Sédiment déposé par un cours d’eau, par exemple dans un lit de rivière, une plaine inondable ou un delta. Analyse des solutions alternatives Analyse pour examiner les autres solutions viables, telles que d’autres emplacements, concepts ou processus d’exploitation pour le projet, ou bien d’autres manières de remédier aux impacts environnementaux et sociaux. Anthropogène Qui se rapporte aux êtres humains. Aquifère Une couche rocheuse ou sédimentaire souterraine qui contient de l’eau. Ascidie Une espèce marine dotée d’un corps cylindrique ou globulaire contenu dans une tunique externe résistante. Bassin d’air L’air qui nous entoure. Benthique La zone écologique située à l’échelon le plus bas de la colonne d’eau, y compris la couche sédimentaire superficielle. Biodiversité Concept intégrateur qui comprend les écosystèmes dans lesquels vivent les populations du monde, ainsi que la multitude des espèces utilisées par les êtres humains en tant que nourriture, fibres, médicaments, habillement et abris. La biodiversité est la variété de la vie sous toutes ses formes, y compris la génétique, les espèces et la diversité des écosystèmes (SFI 2006). Biorégion Se rapporte à une zone géographique caractérisée par une flore et une faune distinctes. Bogoni Rizières en contact direct avec la mer et les chenaux, utilisées uniquement pour la culture du riz. Buse Une structure artificielle utilisée pour canaliser l’eau. Cadre de compensation Établit la procédure qui permet de déterminer et d’octroyer une compensation. Le cadre de compensation 1) identifie toutes les personnes affectées ; 2) fournit un inventaire des actifs affectés ; 3) décrit les méthodes appliquées pour évaluer les terres et les autres actifs affectés au coût de remplacement intégral ; 4) indique les taux de compensation à payer ; 5) donne un calendrier d’acquisition des terres et des paiements de compensation ; et 6) décrit le processus par lequel les personnes affectées peuvent contester les évaluations de propriété qu’elles jugent inadéquates. Camion-citerne Un camion-citerne contenant du carburant ou de l’eau. Cavitation Une source de bruit sous-marin causée par l’hélice d’un navire générant des bulles qui ensuite implosent. Cétacés (Phylum Chordata, Classe Mammalia). Espèces auxquelles appartiennent les dauphins et les baleines. Chaîne alimentaire Une hiérarchie alimentaire où un flux d’énergie se déplace d’un organisme à un autre. Par exemple : arbres et arbustes (producteur) → girafe (herbivore) → lion (carnivore). Cible Toute caractéristique écologique ou autre qui est sensible à une activité ou qui a le potentiel d’être affectée par une activité. Communauté affectée Communautés locales qui sont soumises aux impacts ou aux risques d’un projet. Conditions de travail Les conditions liées au milieu de travail et au traitement des travailleurs. Ces conditions comprennent les précautions physiques, environnementales et celles liées à la santé et la sécurité, ainsi que l’accès à des installations sanitaires. Le traitement de travailleurs comprend les pratiques disciplinaires, les raisons et la procédure de licenciement des travailleurs et le respect de la dignité personnelle des travailleurs. Simfer SA 17 Nov 2011 Terme Définition Consultation La consultation implique une communication dans les deux sens entre le Projet et les communautés affectées. Le processus de consultation doit être entrepris de manière inclusive et culturellement appropriée ; il doit donner aux communautés affectées la possibilité d’exprimer leurs opinions sur les risques, impacts et mesures d’atténuation du projet et permettre au client de les considérer et d’y répondre. Le processus de consultation garantira une consultation libre, préalable et informée. Dara Champs situés sur des plaines qui ne sont pas en contact direct avec la mer, et utilisés principalement pour la riziculture. Déchets dangereux Les substances classées en tant que déchets dangereux possèdent au moins une de ces quatre caractéristiques (inflammabilité, corrosivité, réactivité et toxicité) ou figurent sur des listes spéciales. Démersal La partie de la colonne d’eau située près du fond marin et du benthos. Les poissons démersaux sont les poissons qui passent la majorité de leur cycle de vie sur le fond marin ou à proximité. Divulgation d’informations (également divulgation publique) Il s’agit du processus consistant à fournir des informations aux communautés affectées et aux autres parties prenantes, qui soient opportunes, accessibles, compréhensibles et dans la/les langue(s) appropriée(s). Pour les projets présentant des impacts négatifs potentiels, les informations sur l’objectif, la nature et l’ampleur du projet, la durée des activités du projet proposées et sur les risques et impacts potentiels pour ces communautés doivent être incluses. Doléances Une doléance désigne une plainte ou une préoccupation exprimée par un individu ou une organisation qui estime avoir été négativement affecté(e) par le projet à un stade ou un autre de son développement. Il peut s’agir de plaintes spécifiques pour dégâts matériels ou préjudices corporels effectifs, de préoccupations générales concernant les activités du projet, des incidents et des impacts, même si ceux-ci sont subjectifs. Données de l’état initial Données rassemblées lors de l’évaluation d’impact social et environnemental utilisées pour décrire les conditions existantes pertinentes du Projet, telles que les conditions physiques, biologiques, socioéconomiques et celles liées à l’emploi, y compris tous les changements avant le début du Projet. Échinodermes (Phylum Echinodermata) sont les organismes invertébrés marins généralement caractérisés par une symétrie pentaradiée. Par exemple : oursins et étoiles de mer. Écosystème Les interactions entre tous les organismes vivants dans une zone donnée et leurs relations avec les matériaux inertes. Effet de bordure Augmentation du nombre d’espèces communes qui sont normalement présentes dans un habitat marginal au détriment des espèces natives de l’habitat intérieur. Élasmobranches (Phylum Chordata, Classe Chondrichthyes) Poissons cartilagineux, y compris les requins et les raies. Endémique Présent dans une zone localisée. Éolien Se rapporte au vent ; produit ou transporté par le vent. Équilibre dynamique En géomorphologie, le terme « équilibre dynamique » fait référence aux changements morphologiques à court terme qui n’affectent pas la morphologie sur une longue durée. Espèces endémiques Une espèce qui n’existe que dans une région particulière et dans aucun autre endroit du monde. Du fait que ces espèces ne sont pas répandues et peuvent être confinées à une ou deux zones protégées seulement, leur protection est un élément très important à prendre en compte pour la conservation. Espèce invasive Espèce allogène qui perturbe l’équilibre de l’écosystème du fait qu’elle peut être plus grande, à croissance plus rapide ou plus agressive que l’espèce indigène. Estuaire Un plan d’eau partiellement enclavé, alimenté par une ou plusieurs rivières et connecté à la mer. Simfer SA 17 Nov 2011 Terme Définition Évaluation sociale et environnementale Le processus d’évaluation et de résolution des impacts et des risques sociaux et environnementaux potentiels d’un projet proposé et d’identification des mesures d’atténuation ou de correction qui permettront au projet de répondre aux exigences des parties prenantes, aux lois et réglementations applicables au niveau local, et à toute priorité et tout objectif supplémentaires relatifs à la performance sociale et environnementale identifiée par le projet. Floatel / Hôtel flottant Barge d’hébergement Forêt primaire Il s’agit d’une forêt qui n’a jamais été perturbée par une activité humaine ou qui a été si peu affectée par les activités de chasse, de cueillette et d’abattage d’arbres que sa structure, ses fonctions et sa dynamique naturelles n’ont subi aucune modification excédant la capacité élastique de l’écosystème (UICN 2009). Géogrille Matériau utilisé pour renforcer les sols et matériaux similaires. Géotextiles Un tissu synthétique solide utilisé dans le génie civil pour retenir une digue. Habitat La localité ou l’environnement où vit un animal (UICN 2009). Habitats modifiés Les terres et les étendues d’eau où il y a eu une altération visible de l’habitat naturel, souvent du fait de l’introduction d’espèces étrangères de plantes et d’animaux, comme par exemple les zones agricoles (SFI 2006). Habitats naturels Les terres et les étendues d’eau où les communautés biologiques sont formées en grande partie d’espèces végétales et animales indigènes et où l’activité humaine n’a pas pour l’essentiel modifié les fonctions écologiques primaires dans la zone considérée (SFI 2006). Habitats secondaires Habitats qui ont été perturbés et / ou qui sont en cours de remise en état, par exemple des forêts en cours de rétablissement après avoir été abîmées par l’abattage sélectif ou bien des zones réaménagées en forêt après avoir été défrichées du fait de l’agriculture sur brûlis. Harmattan Un vent ouest-africain sec et poussiéreux. Hydrodynamique Se rapporte aux déplacements de liquides. Hydrophile Substances qui sont attirées par l’eau et qui sont solubles. Hypersalinité Très fortes concentrations de sel dans l’eau. Impact cumulé Impacts découlant de multiples Projets au sein d’une région. Impacts résiduels Les impacts résiduels sont les impacts qui demeurent après la mise en œuvre des mesures d’atténuation, y compris les mesures incorporées dans la conception du projet. Infrastructures associées Infrastructure dont la viabilité et l’existence dépendent exclusivement du projet et dont les biens ou les services sont essentiels à la bonne exploitation du Projet. Isobathe Une ligne de contour sur une carte qui joint les points de profondeur identique dans un plan d’eau. Latérite Sols rouge riches en oxyde de fer. Le patrimoine culturel intangible Connaissances, innovations et pratiques culturelles des communautés qui représentent les modes de vie traditionnels. Liste Rouge de l’UICN Liste des espèces qui sont désignées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme étant menacées ou en danger critique. Le site Internet de la Liste rouge est le suivant http://www.redlist.org. Maladie infectieuse Maladies qui sont causées par des agents infectieux spécifiques ou leurs produits toxiques, qui surviennent lors de la transmission de ces agents ou de leurs produits par une personne, un animal ou un vecteur inanimé à un hôte réceptif. Elles comprennent par exemple les maladies hydriques, les maladies d’origine alimentaire, les maladies respiratoires et les maladies sexuellement transmissibles. Simfer SA 17 Nov 2011 Terme Définition Marée d’équinoxe Grande marée qui se produit deux fois par an. Mauvaises herbes Une plante dont la présence est considérée comme étant indésirable. Les mauvaises herbes peuvent être indésirables pour un certain nombre de raisons ; elles peuvent être inesthétiques ou bien évincer ou bloquer la lumière des plantes plus désirables ou utiliser les nutriments limités du sol. Elles peuvent abriter et propager des pathogènes végétaux qui infectent et dégradent la qualité des cultures ou des plantes horticoles. Certaines mauvaises herbes sont une nuisance, car elles arborent des épines ou des aiguillons, certaines contiennent des substances chimiques qui irritent la peau ou sont dangereuses en cas d’ingestion ou comportent des éléments qui se détachent et s’accrochent à la fourrure ou aux vêtements. Meilleures pratiques internationales Il s’agit de l’exercice de la compétence, de la diligence, de la prudence et de l’anticipation professionnelles qu’on est raisonnablement en droit d’attendre d’un professionnel compétent et expérimenté impliqué dans le même type d’entreprise dans des circonstances identiques ou similaires au niveau international. MOF Installation de déchargement maritime employée comme port de service et point de transit de l'équipement et des matériaux utilisés pendant la construction et la phase opérationnelle du Projet Simandou. Mono-spécifique Un genre qui ne contient qu’une seule espèce connue. Morphodynamique Qui se rapporte au mouvement des sédiments. Niveau d’exposition au bruit L’énergie sonore totale émise sur une durée mesurée calculée en moyenne sur 1 seconde. Niveau de pression sonore de crête Une mesure d’une source d’impulsion sous-marine Niveau sonore crête à crête Une mesure d’une source d’impulsion sous-marine Niveau sonore rms (valeur moyenne quadratique) Une mesure d’un son sous-marin continu. Participation des parties prenantes Partie intégrante de l’évaluation sociale et environnementale, la participation des parties prenantes est un processus continu impliquant la divulgation d’informations, la consultation des communautés affectées et l’établissement d’un mécanisme de gestion des doléances. Particules Fines particules de matière solide Patrilinéaire Se rapporte à la recherche d’ancêtres par le biais de la lignée paternelle. Patrimoine Qualités et objets de valeur, tels que les traditions culturelles, un paysage intact et un bâtiment historique transmis par les générations précédentes. Paysage Une mosaïque géographique composée d’écosystèmes en relation les uns avec les autres, résultant de l’influence d’interactions géologiques, topographiques, climatiques, biotiques et humaines dans une zone donnée (UICN 2009). Pélagique La partie de la colonne d’eau en pleine mer qui n’est pas proche du fond marin. Plan d’action pour la biodiversité Activités à entreprendre pour évaluer la manière dont les activités proposées affectent la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables, déterminer la manière dont la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables peuvent être gérées dans le cadre des activités du client et la manière dont les impacts négatifs peuvent être atténués, et identifier les responsabilités (aux niveaux internes et externes) et les ressources pour la gestion et l’atténuation. Plan de réponse d’urgence Plan destiné à réagir face aux urgences associées aux bouleversements affectant un processus et aux circonstances imprévues. Il contient les responsabilités clairement Simfer SA 17 Nov 2011 Terme Définition attribuées chargées d’évaluer le degré de risque pour la vie et les biens, ainsi que les procédures indiquant les personnes à contacter en fonction des différents types d’urgences et la manière de le faire. Plateforme continentale Une extension sous-marine d’un continent. Pollution Fait référence aux polluants dangereux et inoffensifs sous forme solide, liquide ou gazeuse et inclut aussi d’autres formes telles que les mauvaises odeurs, le bruit, les vibrations, la radiation, l’énergie électromagnétique et la création d’impacts visuels potentiels comme la lumière. Polychètes (Phylum Annelida, Classe Polychaeta). Ce sont des vers véritablement segmentés, la plupart du temps marins, qui se caractérisent par le fait que chaque segment comporte des extensions sur lesquelles sont insérées des soies. Procédure de « découverte par hasard » Une procédure spécifique au projet qui décrit la démarche à suivre si des ressources du patrimoine précédemment inconnues, notamment des ressources archéologiques, sont découvertes au cours de la construction ou de l’exploitation du projet. Cette procédure inclut des procédures de tenue de registre et de vérification par des experts, des instructions sur la filière de conservation pour les découvertes pouvant être déplacées, et des critères précis sur les arrêts potentiels des travaux qui pourraient s’avérer nécessaires à la résolution rapide des questions liées à ces découvertes. Procédure de gestion des doléances 1. Procédure pour recevoir les doléances et faciliter la résolution des préoccupations et des doléances portant sur la performance environnementale et sociale du client. 2. Procédure par laquelle les travailleurs (et leurs organisations le cas échéant) font part de leurs préoccupations raisonnables concernant les conditions de travail. 3. Procédure pour recevoir et traiter les préoccupations se rapportant à la compensation et à la délocalisation, soulevées par les personnes déplacées ou les membres des communautés d’accueil. Rétention Confinement autour d’une zone de stockage pour retenir le contenu en cas de rupture ou de déversement. Rides de sable Dunes sous-marines (rides) formées sur un banc de sable ou de gravier sous l’action de la circulation de l’eau et des vagues. Santé et sécurité au travail Fait référence aux différentes activités visant à protéger les travailleurs contre le risque de blessure ou de maladie associé à l’exposition aux dangers rencontrés sur le lieu de travail ou au cours du travail. Services écosystémiques Les avantages que les personnes tirent des écosystèmes, y compris les services d’approvisionnement (comme la nourriture, les fibres, l’eau douce, le bois de chauffage, les produits biochimiques, les ressources génétiques) ; les services de régulation (comme la régulation climatique, la régulation des maladies, la régulation de l’eau, la purification de l’eau, la dégradation des polluants, le piégeage et le stockage du carbone, le cycle des nutriments) ; les services culturels (aspects spirituels et religieux, loisirs et écotourisme, esthétique, inspiration, valeurs éducatives, sentiment d’appartenance, patrimoine culturel). Simfer Simfer S.A. est une société enregistrée en Guinée possédée conjointement par Rio Tinto Group (95 %) et par la Société financière internationale (SFI – 5 %). Le gouvernement guinéen a l’option d’acquérir une participation dans Simfer S.A. allant jusqu’à 35 %. Site Ramsar Zones humides désignées par les parties au contrat comme devant figurer sur la Liste des zones humides d’importance internationale, car elles remplissent un ou plusieurs des critères Ramsar (Ramsar 2009). Sols squelettiques Sols qui sont bien drainés et d’une texture fine ou moyenne. Sols sulfatés acides Les sols sulfatés acides (SSA) sont les sols et sédiments contenant des sulfures de fer. Lorsqu’ils sont exposés à l’air libre du fait du drainage, ces sols produisent de Simfer SA 17 Nov 2011 Terme Définition l’acide sulfurique et libèrent également du fer, de l’aluminium et des métaux lourds. Système de gestion sociale et environnementale Partie intégrante du système de gestion générale du client pour le projet, le système de gestion sociale et environnementale comprend l’organigramme, les responsabilités, les politiques, les procédures et pratiques, et les ressources essentiels à la mise en œuvre réussie du programme de gestion spécifique au projet élaboré par le biais de l’évaluation sociale et environnementale du projet. Un bon système de gestion permet l’amélioration continue de la performance sociale et environnementale du projet et peut aboutir à de meilleurs résultats économiques, financiers, sociaux et environnementaux pour le projet. Tolérant à la dessiccation La capacité d’une plante ou d’un animal à résister à la sécheresse. Tombereau articulé Un camion à benne tout terrain doté d’un système de transmission intégrale. Travail servile Pratique dont dérive un travail forcé du fait de la création d’une dette ou d’autres obligations, qui ne reposent sur aucun objectif économique valide et mutuellement profitable et qui doivent être payées selon des termes qui, dans les faits, empêchent le travailleur de pouvoir quitter son travail. Travail des enfants Travail effectué par des enfants, qui est économiquement abusif, susceptible d’être dangereux, ou d’interférer avec l’éducation de l’enfant, ou de porter préjudice à la santé de l’enfant, ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social. Les obligations liées au travail des enfants s’étendent à la chaîne d’approvisionnement du client. Turbidité La mesure du degré auquel l’eau perd de sa limpidité du fait de la présence de particules en suspension. Végétation subaquatique Les plantes qui poussent et vivent sous l’eau. Vérification au sol Visite sur le terrain pour collecter des données qui viennent compléter ou qui contredisent les données sensibles obtenues à distance par levés aériens. Zones de dépose Zone de stockage temporaire pour les fournitures et les matériaux. Zones protégées Une zone terrestre et/ou maritime spécifiquement dédiée à la protection de la diversité biologique et des ressources naturelles et culturelles associées et qui est gérée par des dispositifs juridiques ou autres moyens efficaces (UICN 2009). Simfer SA 17 Nov 2011 Simfer SA Projet Simandou L’installation de déchargement maritime (Marine Offloading Facility) Etude d’Impact Sociale et Environnementale (EISE) Résumé non technique Simfer SA 17 Nov 2011 1 Introduction Ce document est un résumé non technique d’une Etude d’impact social et environnemental préparée pour les premiers travaux de construction associés au Projet Simandou. Le Projet Simandou est un projet d’extraction du minerai de fer à grande échelle en Guinée, en Afrique de l’Ouest, organisé par Simfer S.A. (Simfer), un membre du groupe Rio Tinto. Simfer détient une concession minière pour la partie sud de la chaîne du Simandou, située dans le sud-est de la Guinée, en partenariat avec la Société Financière Internationale et le Gouvernement de Guinée. Le Projet Simandou inclut également une ligne ferroviaire transguinéenne et un port en eau profonde pour l’exportation du minerai de fer. Les principales activités de construction du Projet Simandou devraient débuter en 2012. Les premiers travaux de construction incluront : le développement et la mise en fonctionnement initiale de l’installation de déchargement maritime, avec un hébergement temporaire des travailleurs, une carrière et une combinaison de nouvelles routes et de réfection des routes existantes. L’ensemble de ces activités constitue « le Projet ». L’objectif de ce rapport d’EISE est triple : fournir des informations sur les développements proposés ; expliquer comment les développements proposés ont été planifiés et conçus pour minimiser le risque de répercussions sociales et environnementales ; et expliquer comment les développements proposés ont été planifiés et conçus pour maximiser les bénéfices. Ce résumé non technique met en évidence les composants fondamentaux du Projet et les principaux points sensibles à l’état initial risquant d’être affectés par le Projet. Il récapitule les impacts clés et explique les mesures prévues pour empêcher, réduire, remédier à ou compenser les impacts négatifs. Plusieurs impacts à moindre échelle s'imposeront aussi. Ils sont traités en détail dans le rapport de l'EISE, qui comporte également une description des mesures permettant de les éviter et de les réduire. Les études de l’EISE ont été entreprises par une équipe internationale coordonnée par Simfer comprenant plusieurs spécialistes internationaux et guinéens. 2 Le Projet Le « Projet » comprend une installation de déchargement maritime (MOF), une carrière, de nouvelles routes et la réfection de routes existantes (voir Figure 1). Le MOF sera composé d’hébergements pour les travailleurs, de parcs de stockage, d’une vaste zone de dépôt, et de zones d’approvisionnement en carburant et de stockage. Elle sera située à proximité de l’estuaire de la rivière Morébaya, dans le sousdistrict de Maferinya, juste au nord de l’Île Kabak. Le MOF facilitera l'importation des matériaux et de l'équipement requis pour la construction de la mine principale, du chemin de fer et de l'ensemble portuaire. La carrière, prévue sur un site de 19 hectares d’affleurements rocheux, fournira les rochers et les pierres concassés nécessaires à la construction de l’ensemble portuaire. Simfer SA Page NTS-1 17 Nov 2011 Maférenyah Barema Soké Madiné Barenma MOF Forécariah Singuilin Principal Road / Route Principale Upgrading of Existing Road / Modernisation des Routes Existantes New Road Corridor (Tentative Alignment) / Nouveau Routier (Alignement Provisoire) CLIENT: Guinea Sierra Leone ERM SIZE: Simfer SA . 0 A4 TITLE: Figure 1 Project Setting / Definition du projet 5 Kilometres SOURCE: NASA Landsat Program, 2003 PROJECTION: WGS 1984 UTM Zone 28N DATE: 14/11/2011 CHECKED: MK PROJECT: 0131299 DRAWN: GN SCALE: As scale bar DRAWING: APPROVED: KR po_PMOF_Non_Tech.mxd REV: 0 File: 0131299SimandouGIS_IG_CK\Maps\ERM\Port\MOF_SEIA\v1\po_PMOF_Non_Tech.mxd Sinkinin Farmorea Le MOF s’étendra sur environ 1,9 km2, dont 1,35 km2 seront consacrés à la zone de dépose. Un chenal d’accès au MOF sera dragué, ce qui générera quelque 14 millions de m3 de déblais. Le chenal mesurera 100 m de large et environ 24 km de long. Le rejet des déblais sera effectué en mer, dans un lieu approprié. Une main d’œuvre maximale de 350 personnes sera nécessaire pour la construction du MOF. Au plus fort des opérations, le MOF emploiera jusqu’à 100 personnes, et on pourra compter 500 chargements de véhicules quittant le site tous les jours. La construction du MOF devrait durer 16 mois. L’installation devrait être partiellement fonctionnelle en juin 2012 et entièrement opérationnelle en mai 2013. Pour profiter de toute la capacité du MOF aussi rapidement que possible, les activités de construction se dérouleront progressivement : La phase 1 impliquera le défrichage des terres afin d’établir une zone de dépose ; la construction d'une rampe de débarquement/roulage des barges ; une route d’accès ; la construction d'un camp temporaire pour les ouvriers (il pourra s'agir d'un camp à terre ou d'une barge d'hébergement amarrée sur la rivière Morébaya) ; et l'introduction de péniches de débarquement à tirant d'eau réduit pour le déchargement initial de l'équipement destiné à la construction du restant du MOF. La phase 2 impliquera la réfection de la route publique reliant Maferinya au site du MOF ; la construction de jusqu’à 40 km de nouvelles routes reliant le MOF à l’emplacement proposé pour le parc de stockage du port et à une chaussée proposée sur l’Île de Matakang ; le dragage initial d'un chenal d'approche et l'élimination des déblais de dragage ; l'établissement et l'exploitation d'une carrière et de fosse d'emprunt ; la construction d’un quai ; la création d'aires en dur ; l'installation d'équipements pour l'évacuation des eaux, la gestion des déchets, l'approvisionnement en eau, l'alimentation en électricité et le stockage ; et la construction de bureaux. La Phase 3 comprendra l'approfondissement du chenal d'approche par dragage, ainsi que l'élimination des déblais de dragage. À la fin de la construction du port principal, le MOF devrait rester en service, mais toute activité ultérieure sera étudiée dans le cadre de l’EISE du Projet Simandou principal. La présente EISE couvre la période de construction et les trois premières années d'exploitation. Figure 2 Représentation du MOF 3 Environnement à l’état initial 3.1 Données physiques à l’état initial La zone du Projet se trouve dans la région côtière au nord de l'Île Kabak, à environ 35 km au sud de la capitale Conakry. La région côtière a un climat tropical de mousson, caractérisé par de fortes précipitations pendant la saison des pluies et une forte aridité pendant la saison sèche. La zone en Simfer SA Page NTS-3 17 Nov 2011 question présente deux affleurements rocheux qui dominent le paysage, dont le plus grand devrait héberger la carrière, des mangroves bordant la rivière Morébaya et plusieurs criques, des zones de rizières cultivées (« Bogoni »), des prairies incultes et des aires d'arbres plantés et naturels. Les sols sont argileux à proximité de la rivière et le long des criques de la mangrove. Des sols rougeâtres abondent plus loin dans les terres et à l’intérieur du corridor des routes proposées. L'eau souterraine et l'eau de surface sont généralement inaptes à la consommation humaine car saumâtres, mais autrement de bonne qualité. La salinité estuarienne et marine est contrôlée par le mélange de l'eau douce du système fluvial et de l'eau de mer. Tout le long de la côte guinéenne, la salinité diminue pendant la saison des pluies en raison de l'apport accru d'eau douce. Le niveau de turbidité est le plus élevé dans les zones en amont et diminue à l'approche de la mer. Le niveau de turbidité est également considérablement plus élevé pendant la saison sèche par rapport à la saison pluvieuse. Comme dans de nombreuses autres rivières de basse terre guinéennes, la forte charge de limon a provoqué la création de bancs de sable dans l’embouchure de la rivière qui sont immergés par la marée. 3.2 Environnement biologique à l’état initial Il n’existe aucune zone nationale ou internationale protégée à proximité de la zone du Projet. Les habitats terrestres situés dans la zone d'étude comprennent savane, forêt de basse terre secondaire, terres cultivées/en jachère, affleurements rocheux et zones humides. Dans les zones de basse terre, une grande partie des forêts denses et des mangroves a été dégagée et utilisée pour la riziculture. Les forêts restantes sont principalement des forêts plantées, notamment d'arbres fruitiers et de palmiers à huile. Les affleurements rocheux sont caractérisés par un habitat unique avec des espèces végétales spécifiques. Les habitats aquatiques comprennent les mangroves, les marais salants, ainsi que la côte rocheuse, les bancs de sable et les plages. Les mangroves sont considérées comme étant particulièrement importantes car elles fournissent un habitat aux oiseaux migrateurs et au lamantin ouest-africain, ainsi que des aires de frai et d'alevinage pour diverses espèces de poissons et de crevettes. Elles stabilisent également les sédiments de fond et protègent le littoral des effets de l'érosion. Les huîtres des côtes rocheuses et des mangroves sont utilisées pour l'alimentation. Outre un grand nombre d'espèces courantes, plusieurs espèces d'intérêt pour la conservation ou le commerce risquent d'être présentes dans la zone du Projet. Les espèces ou types d'espèces principaux d'intérêt pour la conservation sont répertoriés ci-dessous. Des informations provenant des villageois locaux suggèrent que le lamantin ouest-africain et le dauphin à bosse de l'Atlantique sont régulièrement aperçus dans les eaux littorales et donc susceptibles d’être occasionnellement présents dans l’embouchure de la rivière Morébaya, et notamment dans les criques de mangrove de plus grande taille. Plusieurs espèces d'oiseaux d'intérêt pour la conservation sont présentes dans la région, bien que certaines ne soient pas uniques au site du Projet et aient d'importantes aires de répartition. Des oiseaux migrateurs en provenance de l'Europe utilisent généralement les zones intertidales, les marais salants et les mangroves en hiver. De nombreuses espèces d'oiseaux résident également toute l'année durant dans les mangroves et les zones de forêt. Plusieurs espèces de tortues de mer et de crocodiles sont connues pour être présentes le long de la côte guinéenne. Bien que ces espèces puissent être présentes, elles n’ont pas été observées dans l’estuaire. Les plages situées à proximité de l’embouchure de la rivière seront probablement soumises à trop de perturbations pour permettre des activités importantes de nidification des tortues. La guitare de mer fouisseuse et le requin à nez pointu ont été enregistrés dans les enquêtes menées dans le cadre de l’EISE. Plusieurs autres espèces de requins et de raies peuvent également être présentes dans les eaux littorales et côtières, notamment dans l’estuaire de la rivière Morébaya. Simfer SA Page NTS-4 17 Nov 2011 Aucun mammifère terrestre présentant un intérêt de conservation n’a été recensé, mais plusieurs espèces communes de chauve-souris et de rongeurs, ainsi que des patas, peuvent utiliser la zone plus vaste du Projet. Les espèces d'intérêt commercial comprennent des espèces de poissons et de végétaux. Les pêches commerciales et locales ciblent le chinchard, la sardine, l'alose, le bars et le grondeur. On pense également que la guitare de mer est ciblée par les pêcheurs en Afrique occidentale. Les végétaux d'importance économique comprennent les palétuviers pour le bois de chauffage, le palmier à huile et le manguier. 3.3 Environnement humain à l’état initial La zone du Projet en général est largement exploitée pour l'agriculture, avec d'importantes zones converties en rizières. L'empreinte de l’installation de déchargement est, à l'heure actuelle, constituée en partie de terres incultes ou en jachère et en partie recouverte de rizières de type Bogoni. Les superficies des Bogoni cultivées actuellement ne sont pas connues. Il est possible qu’elles soient abandonnées saisonnièrement ou que les terres soient en jachère. L’agriculture est la principale source de subsistance de l’Île Kabak. Le riz constitue la principale culture, bien que les produits maraîchers (par ex. : poivrons rouges, aubergines, pastèques, gombos) soient aussi cultivés et vendus. Les autres sources de revenu importantes sont la pêche, la production de sel, le ramassage des huîtres et la production d'huile de palme. De nombreux foyers génèrent des revenus de plusieurs activités. L'Île Kabak est entourée de plusieurs zones de pêche traditionnelle, bien qu'aucune n’ait été désignée comme telle. La zone du MOF ne comprend pas de village de pêcheurs pouvant être directement affecté par l'empreinte du projet, bien qu'il y ait quelques cabanes de pêcheurs le long du rivage de la rivière Morébaya qui paraissent temporaires (c'est-à-dire qui ne sont pas utilisées en permanence) et dont il n'est pas évident qu'elles font partie d'un village. Il existe un village (Tomboulea) dans l’empreinte du MOF qui compte environ 7 à 10 structures, et dans lequel six ménages vivent sur et à proximité de l’affleurement rocheux situé sur la berge de la rivière. Plusieurs campements se trouvent également le long d’un chemin existant qui pourrait permettre d’accéder au site et le long de la route menant à Maferinya qui sera remise à neuf. La plupart des ménages sont natifs de la région, mais quelques-uns comptent des immigrants de la Sierra Leone. Les habitants du village de Madinagbe, situé à quelques kilomètres au nord de Singuie, utilisent également la terre. L'approvisionnement en eau potable est un problème majeur dans tous les villages de l'Île Kabak parce que l'eau souterraine est saumâtre pendant une grande partie de l'année. Les habitants doivent donc se rendre plus à l'intérieur du pays pour trouver de l'eau potable. Dans l'empreinte du MOF se trouvent deux puits d'eau saisonniers. Plusieurs autres puits saisonniers et permanents sont situés le long des routes qui seront élargies. Il existe plusieurs sites patrimoniaux d’importance historique ou culturelle sur les îles Kabak et Matakang. Cependant, aucun site du patrimoine culturel officiellement reconnu n'a encore été recensé dans l'empreinte du MOF ou à l'intérieur du corridor routier planifié, à l'exception de deux marques sur l'affleurement rocheux côtier, qui sont considérées avoir une valeur pour la population locale. Il est possible que d'autres sites non encore découverts soient également présents. 4 Récapitulatif des impacts et des mesures d’atténuation Une approche systématique a été suivie pour identifier et évaluer les impacts sur les environnements physique, biologique et humain. Les sections suivantes soulignent les impacts potentiels majeurs et les mesures qui seront prises pour les atténuer. Les activités du Projet peuvent être réparties en trois catégories principales pouvant avoir des impacts sur les environnements physique, biologique ou humain pendant la phase de construction. Il s’agit des travaux marins d’une part, des constructions à terre, de l’exploitation des carrières et de la construction des routes d’autre part, et enfin des évènements exceptionnels. La majorité des impacts provient de la sélection du site et du défrichage, dont les conséquences se feront encore sentir durant la phase d’exploitation. Un petit nombre d’impacts Simfer SA Page NTS-5 17 Nov 2011 additionnels se produisent pendant la phase d’exploitation. Les impacts significatifs pendant les trois premières années d’activité se limitent aux accidents de la circulation, aux travaux de dragage d’entretien et aux conséquences de la migration interne, et ont été inclus dans le résumé ci-dessous, le cas échéant. Les principaux impacts des travaux marins sont résumés ci-dessous : Le dragage et le rejet des déblais entraînent de forts taux de sédiments dans la colonne d’eau et l’étouffement des fonds marins. Ceci affectera la répartition des poissons, des mammifères marins, des tortues et des habitats sensibles. Les mesures permettant d’éviter et de minimiser ces impacts consistent notamment à réduire au maximum la zone draguée et à développer un plan détaillé de gestion du dragage. Les mêmes mesures seront appliquées pendant le dragage d’entretien. Après l’application de ces mesures, l’impact est considéré comme étant d’importance mineure. Les collisions entre les navires utilisés pour le Projet et les mammifères marins et les tortues peuvent provoquer des blessures mortelles. L’impact potentiel sur les animaux sera géré en imposant des limitations de vitesse, en surveillant les animaux et en réduisant les activités si des animaux se trouvent dans un rayon de 50 m autour du navire. Après l’application de ces mesures, les impacts sur les tortues et les mammifères marins sont considérés comme étant d’importance mineure. Les moyens de subsistance dépendant de la pêche risquent de disparaître ou d’être perturbés suite à la disparition et au déplacement des zones de pêche traditionnelles et aux possibles collisions entre des bateaux et/ou des engins de pêche et les navires du Projet. Pour faire face à ces impacts potentiels, des chargés de liaison avec les communautés seront nommés pour informer les pêcheurs des activités prévues, leur expliquer les risques de navigation et les distances de sécurité/zones d’exclusion/de transit, et répondre à leurs questions. Des vaisseaux de patrouille seront utilisés pour éviter toute interaction entre les navires du Projet et les bateaux locaux. De nombreuses mesures seront mises en place pour éviter et minimiser les impacts que d’autres aspects du Projet pourraient avoir sur les poissons et sur les moyens de subsistance dépendant de la pêche. Après la mise en place de ces mesures, l’impact de la perturbation sur les moyens de subsistance dépendant de la pêche est considéré comme étant d’importance mineure à modérée. Les principaux impacts engendrés par les travaux de construction à terre dans le MOF, l’exploitation des carrières et la construction des routes sont résumés ci-dessous : Le Projet entraînera la perte et la perturbation des moyens de subsistance terrestres, et plus particulièrement de l’agriculture et des activités associées, du fait de l’occupation des terres et du blocage des accès. Ceci concerne notamment une petite zone de rizières Bogoni se trouvant dans l’empreinte du MOF. Cet impact sera géré en concevant le Projet de manière à éviter, autant que possible, les terres ou colonies agricoles très productives et en garantissant le maintien des accès existants. Cependant, dans l’éventualité où cela ne pourrait être évité, un plan d’acquisition foncière, de réinstallation et de compensation pour les personnes affectées sera développé conformément au Cadre d’Action de Réinstallation et de Compensation du Projet. Suite à la mise en place de ces mesures, l’impact est considéré comme étant d’importance modérée. Des sites au patrimoine culturel important peuvent être perdus ou perturbés pendant les travaux de construction à terre, la construction des routes et les opérations d’extraction minière. En outre, le paysage sera modifié de manière permanente, ce qui pourrait avoir une importance culturelle. Le plus petit affleurement rocheux situé au bord de la rivière sera épargné pour préserver les deux caractéristiques d’intérêt culturel de ce rocher. Si un site ou un élément d’importance culturelle ne peut être évité, le Projet consultera la communauté locale pour déterminer les mesures d’atténuation et/ou de compensation requises. L’accès aux zones d’importance culturelle ou spécifique pour les communautés sera maintenu. Étant donné la nature de ces mesures et le peu de connaissances actuelles sur le patrimoine culturel dans la zone du Projet, l’impact a été évalué de manière prudente. L’impact sur le patrimoine culturel est considéré comme étant d’importance modérée à majeure, et l’impact sur le paysage d’importance majeure. Le Projet attirera dans la région des personnes à la recherche d’un emploi. Cet afflux de migrants internes exercera une pression supplémentaire sur les infrastructures locales et les organismes gouvernementaux, et entraînera une plus forte demande en terres et en ressources naturelles, Simfer SA Page NTS-6 17 Nov 2011 comme l’eau, le bois de chauffage et les poissons. En outre, la migration interne affectera la capacité des organismes gouvernementaux à fournir des services dans la zone. Pour gérer cet impact, une stratégie de migration interne et un plan seront élaborés et mis en œuvre en collaboration avec les autorités locales et les chefs traditionnels. Une fois que la stratégie de migration interne et le plan ont été élaborés, l’impact sur les collectivités publiques et les administrations locales est considéré comme étant d’importance mineure à modérée. L’impact sur l’infrastructure et sur la demande en terres et en ressources naturelles est considéré comme étant d’importance modérée à majeure. L’accroissement de la population conjugué à la présence d’ouvriers et à la migration interne pourrait augmenter la propagation des maladies. En outre, la stagnation de l’eau dans les zones où les flux de marées et les ruissellements naturels sont perturbés par le Projet, risque de développer les habitats et lieux de couvaison pour les moustiques porteurs de la malaria et de propager la malaria localement. Ces impacts seront évités et réduits en limitant les contacts entre les ouvriers et la population locale mais aussi en élaborant et mettant en œuvre une stratégie de migration interne et un plan, comme décrit ci-dessus. Une étude attentive veillant à ne pas obstruer les cours d’eau permettra d’éviter la formation de nouveaux lieux de couvaison pour les moustiques. Après la mise en œuvre de ces mesures, ces impacts sont considérés comme étant d’importance modérée. Les travaux de construction (notamment la construction des routes) peuvent provoquer la perte ou la détérioration d’un habitat de mangrove, sur une vaste étendue. L’obstruction des cours d’eau provoque une division de l’habitat et empêche les inondations régulières, qui ont un impact sur les animaux et les plantes tributaires de cet habitat. De plus, d’autres habitats de mangrove pourrait être détériorés suite à une conversion en rizières résultant de la perte de terres agricoles ou de l’immigration attribuées au Projet. L’exploitation du grand effleurement rocheux réduira le nombre d’habitats rocheux déjà limité. Le MOF et la route seront conçus de façon à maintenir l’écoulement libre de l’eau et à minimiser la perte de l’habitat de mangrove ; le plus petit effleurement rocheux dans la zone du Projet sera préservé. Une partie de la mangrove et le principal effleurement rocheux ne seront pas épargnés. L’impact résultant sur la mangrove et l’habitat rocheux est considéré comme étant d’importance modérée. Les activités de construction et d’exploitation font augmenter la circulation. Les accidents de la route pourraient être mortels ou provoquer des blessures. Pour gérer cet impact, on réduira la circulation des véhicules traversant les zones communautaires à un niveau minimum et on élaborera un programme de sensibilisation à la circulation ; toutefois, l’impact restera d’importance majeure. Il y aura des émissions de bruit dues à la carrière et à la mise en place des pieux. Des mesures de réduction des bruits, comme l’utilisation d’équipements silencieux ou le dépistage et la réalisation des activités bruyantes durant la journée seront entreprises pour réduire les niveaux de bruit. Une zone de sécurité temporaire sera mise en vigueur autour de la carrière pour éviter les expositions inacceptables des ouvriers et de la population locale. Les personnes affectées auront droit a des compensations en conformité avec la politique de réinstallation et de compensation du Projet. La mise en place des pieux entraine également des bruits subaquatiques par intermittence. Les opérations d’empilement sont d’une durée limitée. Les meilleurs moyens seront mis en œuvre pour réduire les impacts liés aux bruits et aux vibrations. Les mesures prise a cet égard pourront inclure départ, entretien efficace des équipements et l’utilisation de clôtures. L’impact résultant des bruits est de faible importance Les populations locales bénéficieront d’autres possibilités d’emploi. La politique d’emploi équitable et transparente du Projet sera appliquée aux personnes obtenant un emploi auprès du Projet. Une Procédure de gestion des griefs équitable, transparente, appropriée sur le plan culturel et accessible sera proposée à tous les ouvriers. Elle est considérée comme ayant un impact positif sur les communautés locales. Les autres impacts résultant de la construction à terre, de la construction de routes et de l’exploitation de la carrière sont de moindre importance, à condition que des mesures soient prises en considération pour éviter et réduire les impacts. Les principaux impacts résultant des événements exceptionnels sont les suivants : Simfer SA Page NTS-7 17 Nov 2011 Des déversements importants dus aux accidents de la route et des déversements dans les installations à terre pourraient se produire. Ces événements pollueront les sols et les plans d’eau locaux, ce qui risque alors de nuire aux écosystèmes terrestres et aquatiques. Cet impact potentiel peut être géré en introduisant des mesures destinées à réduire le risque d’accidents de la circulation, notamment l’éclairage adéquat des routes, des panneaux de signalisation et de limitation de vitesse appropriés et l’entretien régulier des véhicules. Le Projet élaborera également des plans d'intervention en cas de déversements de pétrole et de produits chimiques, qui seront mis à jour, revus fréquemment et testés (par le biais d’exercices, par exemple). Des équipements de lutte contre les déversements seront également disponibles sur le site. Au vu de ces mesures, du risque de déversement et des impacts potentiels en résultant, l’impact est considéré comme étant d’importance mineure à modérée. Des déversements importants sur l’environnement peuvent également se produire en cas de collisions entre navires ou d’échouages. Le rejet éventuel de polluants aura un impact sur la qualité de l’eau et nuira alors aux écosystèmes marins. Les mesures conçues pour éviter et réduire cet impact potentiel comprendront des contrôles de la navigation pour éviter les collisions et les échouages, comme par exemple, des feux et des aides à la navigation maritime au niveau du MOF et du chenal d’accès ainsi qu’une zone d’exclusion autour de la construction et des navires de dragage. Après la mise en œuvre de ces mesures, destinées à réduire le risque de déversement et les impacts potentiels en résultant, l’impact est considéré comme étant d’importance modérée. Une inondation excessive provoquée par un événement pluvieux exceptionnel, des marées et des ondes de tempête, empirée par la présence du MOF et des routes, affectera les habitats et entraînera la noyade / le déplacement des espèces. Des systèmes de drainage des eaux d’orage, d’irrigation et de ruissellement seront conçus de façon à minimiser les risques d’inondation causés par un événement pluvieux exceptionnel. Un Plan d’intervention d’urgence en cas d’inondation, accompagné de mesures d’urgence, sera également élaboré au cas où les niveaux d’eau dépasseraient les niveaux prévus. L’impact résultant est considéré comme étant d’importance mineure. 5 Prochaines étapes L’EISE pour laquelle le présent résumé non-technique est rédigé, est remise au Gouvernement de Guinée pour examen et approbation. Elle est également mise à disposition des parties prenantes externes intéressées pour examen et commentaire, en étant distribuée aux autorités administratives nationales, régionales et locales ainsi qu’aux organisations non-gouvernementales, et publiée sur le Web (sur le site www.riotintosimandou.com/index_seia.asp). Les communautés locales seront également consultées durant les visites sur le terrain qui sont programmées au cours des semaines à venir. Les équipes sur le terrain parleront aux représentants de l’administration locale, aux chefs locaux et aux membres de la communauté, ainsi qu’aux personnes dont les terres et les ressources peuvent être directement affectées par le développement. Toutes les opinions exprimées lors de ces consultations seront prises en compte lors de la mise au point des propositions pour le Projet. Simfer SA Page NTS-8 17 Nov 2011 Simfer SA Projet Simandou L’installation de Déchargement Maritime (Marine Offloading Facility) Etude d’Impact Sociale et Environnementale (EISE) Rapport Principal Simfer SA 17 Nov 2011 1 Introduction au projet et au rapport d’Étude d’impact social et environnemental (EISE) 1.1 Objet du rapport d’EISE Ce document est le rapport d’étude d’impact social et environnementale (EISE) préparé comme partie d’un programme de travaux avancés nécessaires au Projet minier Simandou. Il couvre le développement de l’Installation de déchargement maritime (en anglais « Marine Offloading Facility » abrégé en « MOF »), associé avec une carrière et des routes d’accès nécessaires à la construction du projet principal. C’est un des rapports d’une série d’EISE de travaux avancés soumis pour le Projet Simandou. Le Projet Simandou est un projet minier d’ampleur mondial comprenant: une mine de fer à ciel ouvert dans la chaîne de montagnes de Simandou dans le sud-est de la Guinée, à approximativement 600 km de la côte guinéenne et 400 km de la côte libérienne, avec une capacité estimée de 95 millions de tonnes par an (mtpa) ; une voie ferrée trans-guinéenne d’environ 670 km pour transporter le minerai de la mine jusqu'à la côte guinéenne ; un nouveau port en eaux profondes situé au sud de Conakry dans la préfecture de Forécariah ; et divers développements associés, fournissant des commodités et infrastructures au Projet incluant matériel et installation de construction, production d’énergie, eau, accès et logement. Le Projet Simandou est développé par la compagnie Simfer S.A. (Simfer), enregistrée en Guinée. Simfer est membre du groupe Rio Tinto, et détient une concession minière de minerais de fer dans la partie sud de la chaîne de montagnes Simandou. Les actionnaires actuels de Simfer sont Rio Tinto (95 %) et la Société de Finance Internationale (SFI) (5 %). La mine sera exploitée par Simfer et la construction de la ligne de chemin de fer et des installations portuaires sera réalisée par une structure ad hoc (en anglais « Special Purpose Vehicle » abrégé en « SPV »). Le SPV est prévu pour être détenu à 51% par le gouvernement guinéen (état), et à 49 % par l’actionnariat de Simfer (ou ses membres). La mine, la voie ferrée et le port, ainsi que toute infrastructure associée, sont ci-après appelés le Projet Simandou. Une EISE pour la totalité du Projet Simandou est en préparation et sera soumise au gouvernement en 2012. En préparation du début programmé de la construction du Projet Simandou en 2012, Simfer souhaite développer le MOF, une carrière et les routes d’accès associées pour appuyer le Projet (ci-après appeler Projet MOF). Comme cela doit être en place avant le début de la construction du Projet principal, une demande anticipée est en cours d’exécution pour obtenir l’autorisation d’entreprendre ces éléments. Ce document a été préparé pour appuyer cette demande conformément aux exigences du Code guinéen de l’environnement et du Décret sur les EIE (voir la Section 1.2 ci-dessous). Le MOF sera utilisé pour décharger l’équipement et le matériel de construction, la carrière fournira les roches et les granulats nécessaires pour la construction, et les routes serviront de voies d’accès aux sites du Projet. À cela s’ajouteront des installations pour le logement des ouvriers, des entrepôts et une zone de dépose, des pompes et cuves à essence et d’autres installations nécessaires. Les prévisions pour le Projet envisagent le développement du MOF sur une période d’approximativement 16 mois et commençant début 2012. Des détails supplémentaires sont fournis au Chapitre 2. L’objet de cette EISE est de fournir des informations sur les travaux envisagés, et d’expliquer comment ceux-ci ont été prévus et conçus pour minimiser les impacts négatifs potentiels sur l’environnement et les communautés, et maximiser les impacts positifs en résultant. L’étude ont été entreprises par une équipe internationale coordonnée par Environmental Resources Management (ERM), et comprenant plusieurs spécialistes internationaux et guinéens. Les membres clés de l’équipe d’EISE sont présentés en Annexe A. Simfer SA Page 1-1 17 Nov 2011 1.2 EISE et autres exigences réglementaires 1.2.1 Introduction Cette EISE a été préparée pour accompagner une demande d’autorisation auprès du gouvernement guinéen pour développer le MOF, la carrière et les routes pour le Projet. L’étude a été réalisée conformément au Code guinéen de l’environnement (1), au Décret présidentiel 199/PRG/SGG/89 sur les études d’impact environnemental (le Décret sur les EIE) (2), et à l’Arrêté 990/NRNE/SGG/90 sur le contenu et la méthodologie des études d’impact (3). Cette étude est aussi conçue pour satisfaire aux exigences de la SFI (4) et aux politiques du Groupe Rio Tinto concernant les études et atténuations d’impact. 1.2.2 Législation guinéenne sur les EIE Le Code de l’environnement énonce les principes juridiques fondamentaux qui doivent être satisfaits lors du développement de projets pour assurer la protection des ressources environnementales et de l’environnement humain. L’article 82 du Titre V du Code spécifie que si un projet est susceptible d’avoir un impact important sur l’environnement, le promoteur est obligé de mener une étude d’impact environnemental. Cette étude est soumise au Ministre de l’environnement avant la construction de tout projet pour permettre l’étude des impacts directs et indirects du projet sur l’environnement guinéen et sur la qualité de vie du peuple guinéen. Le Décret sur les EIE définit les types de projet qui exigent une étude d’impact environnementale. La Classe 2 comprend les travaux pour la construction et la gestion des ports. En conséquence, on considère que le MOF proposé tombe dans le cadre du décret. En plus des exigences concernant l’étude d’impact, Simfer doit aussi se conformer à toute la législation guinéenne relative à la protection et à la gestion de l’environnement, ainsi qu’aux lois sociales et socioéconomiques, au droit du travail, aux conventions internationales ratifiées par la Guinée et aux critères et directives de la SFI concernant la performance environnementale et sociale. L’Annexe B offre un résumé des politiques et lois pertinentes ainsi que de la structure réglementaire et administrative en Guinée. 1.3 Démarche de l’étude 1.3.1 Étapes clés L’étude pour le MOF a été faite conformément aux directives et procédures mentionnées ci-dessus. Elle a suivi un processus systématique de prévision et d’étude des impacts attendus du Projet sur l’environnement physique et biologique, les personnes et les communautés, et d’identification des mesures que le promoteur peut prendre pour éviter, réduire, remédier à ou compenser les impacts négatifs et pour maximiser les impacts positifs. L’approche générale suivie est présentée schématiquement dans la Figure 1.1 et les étapes clés sont décrites dans les sections suivantes. (1) Code pour la protection et le développement de l’environnement, aux ordonnances 045/PRG/87 et 022/PRG/89 (2) Décret présidentiel 199/PRG/SGG/89 codifiant les études d’impact environnemental. (3) Arrêté 990/NRNE/SGG/90 établissant le contenu et la méthodologie des études d’impact environnemental. (4) Les exigences de la SFI sont énoncées dans la Politique de la SFI sur la durabilité environnementale et sociale et dans les Critères de performance et les Directives HSE qui soutiennent cette politique – voir http ://www.ifc.org/policyreview Simfer SA Page 1-2 17 Nov 2011 Figure 1.1 Démarche de l’EISE Tableau 1.1 Récapitulatif du processus de l’EISE Étape Récapitulatif de la démarche Cadrage et participation des parties prenantes Le cadrage de l’évaluation a été défini pour garantir qu’elle est axée sur les impacts environnementaux et sociaux importants qui pourraient découler du Projet. Cela a impliqué la prise en considération systématique du potentiel d’interaction des activités du Projet, avec les caractéristiques de l’environnement et des communautés, pour identifier les lieux où les impacts importants risqueraient de se produire. Les résultats du cadrage ont été convenus avec le gouvernement dans les termes de référence de l’EISE préliminaire, et ils ont constitué la base de planification de l’EISE. Les termes de référence sont présentés au Chapitre 3 et une copie complète est fournie en Annexe C. L’EISE a également tenu compte des résultats des consultations sur les Termes de Référence provisoires qui ont été publiés en septembre 2011 et ont été discutés lors d’une série de conférences avec les parties prenantes en septembre et en octobre. Développement des Pour les questions clés identifiées dans le cadrage, les informations disponibles sur les conditions environnementales et sociales actuelles ont été rassemblées en données d’état mettant particulièrement l’accent sur les sensibilités potentiellement affectées par le initial Projet. Des visites de reconnaissance ont été effectuées sur les sites potentiels en août 2011. Le potentiel de développement futur en l’absence du Projet a été considéré et le scénario « aucun Projet » fournit l’état initial à partir duquel les impacts du Projet sont prévus et étudiés. Simfer SA Page 1-3 17 Nov 2011 Étape Récapitulatif de la démarche Autres options Là ou des alternatives existent pour le terrain ou la conception de composants particuliers du Projet, elles ont été considérées en partenariat avec l’équipe d’ingénieurs concepteurs. L’EISE a estimé les impacts environnementaux et sociaux de ces alternatives et le résultat sélectionné est présenté dans ce rapport préliminaire. La logique du choix du terrain et de la sélection de la conception et des techniques de construction est présentée d’un point de vue technique, environnemental et social. Étude d’impact Cette étape s’est concentrée à prévoir dans quelle mesure le Projet pourrait faire changer les conditions environnementales et sociales par rapport à l’état initial. Les types d’impacts pouvant être occasionnés ont été identifiés du point de vue de leur nature, ampleur, étendu, durée et probabilité, et étudiés en comparaison avec des standards et normes établis. L’accent était mis sur l’identification des impacts significatifs (par exemple, les plus importants et ceux susceptibles de causer le plus grand effet) à la fois positifs et négatifs. Mesures d’atténuation Quand un impact significatif potentiel a été identifié, des mesures permettant d’éviter, de réduire, de remédier à ou de compenser les aspects négatifs et de maximiser les aspects positifs ont été déterminées en consultation avec l’équipe élargie du Projet. Cela inclut les exigences concernant l’emplacement et la conception du Projet ainsi que les méthodes à adopter pendant la construction, l’exploitation et la réhabilitation des sites. Plan de gestion sociale et environnementale (PGSE) Toutes les mesures d’atténuation sont présentées dans un Plan de Gestion Sociale et Environnementale figurant dans l’Annexe D. Le PGSE identifie toutes les mesures qui seront mises en œuvre au cours de la conception, de la construction et de la fermeture du Projet et identifie les responsabilités, le calendrier, ainsi que le suivi et les vérifications à entreprendre, pour s’assurer que tous les engagements d’atténuation sont respectés. Le PGSE est accompagné par un cadre de Politique d’acquisition des terres, de compensation et de réinstallation, détaillant comment sera gérée l’acquisition des terres pour les installations, conformément aux meilleures pratiques internationales. Rapport, divulgation et approbation La dernière étape du processus d’EISE est la publication et la diffusion de ce rapport préliminaire. Il est soumis à l’examen du gouvernement et sera divulgué aux fins de commentaires aux communautés affectées et aux autres parties prenantes grâce à un autre programme d’événements et de consultations. Tous les commentaires seront pris en compte dans la finalisation des propositions et du PGSE. Simfer prévoira également un programme de participation continu avec les parties prenantes au cours du développement des sites individuels. Ceci inclura une Procédure de traitement des griefs pour gérer les griefs des personnes affectées. 1.3.2 Gestion des incertitudes L’EISE du Projet MOF a été basée sur les informations du Projet présentées dans le Chapitre 2 de ce rapport. Dans certains cas, des détails ne sont pas encore complètement définis. En conséquence, l’équipe d’EISE a basé l’étude sur la meilleure information disponible au moment de l’étude et a fait des hypothèses là où existent des lacunes ou incertitudes sur la manière dont le Projet sera conçu, construit, exploité et fermé pour permettre à une étude d’être menée à ce stade. Ces hypothèses ont été faites après consultation avec Simfer, et ont été sélectionnées pour fournir des prévisions sur le pire scénario raisonnable possible en termes d’impact environnemental et social. Là où des hypothèses ont été faites, elles sont identifiées, ainsi que la nature des incertitudes en résultant. À chaque fois que les détails sur la conception du Projet ne sont pas finalisés, l’étude d’impact a considéré différents scénarios possibles représentant la gamme d’options qui pourraient être mises en place (L’enveloppe ou approche du « maximum de paramètres »). L’EISE a Simfer SA Page 1-4 17 Nov 2011 ensuite considéré le pire cas plausible en termes de scénario possible qui pourrait être mis en place pour le Projet. L’agencement final détaillé du Projet ne devrait pas varier au-delà de ces limites afin que le Projet construit n’ait pas d’impact pire que celui décrit dans ce rapport. Ces scénarios sont spécifiés en termes de paramètres maximum et/ou minimum d’exploitation et de conception entraînant le pire impact pour chacun des aspects environnementaux et sociaux individuels. Par exemple, pour les routes, cela pourrait être : La longueur maximale de l’alignement ; La largeur maximale du droit de passage ; Le nombre et la taille maximum des canalisations aquatiques de croisement ; et Le flux maximum de poids-lourds sur la route. Dans chaque cas, une considération soignée est donnée aux relations entre les différents sujets (bruit, empreinte, emplacement) des développements proposés afin d’aborder les impacts environnementaux et sociaux du Projet comme un tout. L’impact négatif maximum, en termes de n’importe quel type d’impact donnerait automatiquement l’impact potentiel maximum quand différents impacts sont considérés en même temps. Cette approche se fait ressentir à travers la gamme de mesures d’atténuation qui sont considérées nécessaires. En conséquence, l’approche générale a été d’avoir une vision conservative et prudente des impacts probables du Projet. Lorsqu’il est connu que les détails du Projet peuvent changer par rapport à ceux décrits ici, des engagements d’atténuation sont exprimés en termes de normes de performance environnementale qui seront obtenues plutôt qu’une mesure technique spécifique. Plusieurs domaines de travaux supplémentaires qui seront entrepris pendant la conception détaillée et avant le début des travaux sont identifiés, en même temps que les engagements à soumettre de plus amples informations aux régulateurs et aux investisseurs sur le développement des mesures d’atténuation pour garantir que les normes de performance sont atteints. L’EISE identifie ces études supplémentaires, et définit les plans de suivi et les mesures éventuelles qui seront appliquées si les impacts réels s’avèrent pires que prévus. 1.3.3 Potentiel d’impacts cumulés avec d’autres développements pertinents Dans le cadre des meilleures pratiques d’EISE, il faut tenir compte du fait que le Projet risque d’avoir des impacts cumulés avec d’autres développements ayant lieu dans la même zone. La revue des plans actuels indique qu’il n’existe pas d’autres projets majeurs prévus pendant la période de construction et les 3 premières années d’exploitation, à proximité de l’emplacement proposé pour le MOF. Une autre compagnie minière, Forécariah JV (avec la participation de Bellzone Mining PLC et la Société de Développement Guinéenne), développe une concession de minerai de fer dans la préfecture de Forécariah près de Yomboyeli, qui est reliée à un port près de Benti. Compte tenu des informations disponibles à ce jour, il est retenu que ce développement n’impliquera pas de développement dans la même zone que le MOF et il est peu probable que des impacts cumulés se produisent. Les impacts cumulés du projet de Forécariah JV et du Projet principal de Simandou seront considérés dans l’EISE du projet principal. La compréhension actuelle est que ce développement a peu de probabilité d’interférer avec le MOF et son réseau associé de routes. Il y a néanmoins des chevauchements avec d’autres travaux préliminaires planifiés pour le Projet Simandou, y compris l’amélioration de routes et le développement de camps temporaires et de centres de soutien logistique. Ces développements sont le sujet d’EISE séparées, dont la soumission est faite pour le Projet Simandou, et le potentiel d’impacts cumulés avec le MOF sera considéré en développant les plans détaillés pour ces travaux. Les impacts des travaux préliminaires et du Projet principal seront tous abordés dans l’EISE du Projet Simandou. 1.4 Structure du rapport La suite de ce rapport est structurée de la manière suivante. Simfer SA Page 1-5 17 Nov 2011 Le Chapitre 2 fournit une description du programme envisagé pour le Projet, y compris une description des activités qui seront entreprises au cours de la construction et de l’exploitation. Cette section explique aussi comment d’autres options sont prises en considération. Le Chapitre 3 présente un résumé du processus de cadrage qui a été appliqué pour élaborer les termes de référence et les activités de participation des parties prenantes effectuées à ce jour. Ce chapitre décrit également les plans concernant la participation ultérieure des parties prenantes. Les Chapitres 4 à 6 présentent les impacts potentiels du Projet sur l’environnement physique, biologique et humain. Les mesures d’atténuation qui seront employées pour minimiser le risque d’impacts négatifs potentiels sont également présentées. Chaque chapitre présente : une introduction au sujet et aux sources et aux types d’impact traités dans le chapitre (c’est-à-dire, le cadrage) et les méthodes utilisées ; un aperçu des types de conditions à l’état initial susceptibles d’être rencontrées à travers le Projet ; Les critères spécifiques au sujet utilisés dans l’étude sur l’importance des impacts ; et une description des impacts et des mesures d’atténuation qui seront adoptées pour éviter, réduire, remédier à ou compenser les impacts négatifs et pour maximiser les impacts positifs. Le Tableau 1.2 identifie l’emplacement dans le rapport des informations requises par l’Arrêté 990 sur le contenu et la méthodologie des études d’impact. Tableau 1.2 Conformité avec l'arrêté 990 sur le contenu des études d'impact environnemental Informations requise par l’arrêté 990 Emplacement dans le rapport 1. Description du Projet incluant ses objectifs, emplacement, coûts, date d’investissement et calendrier d’exécution Voir Chapitre 2 2. Analyse de l’état initial de l’environnement, en particulier les éléments susceptibles d’être affectés par le développement (sites, niches naturelles, paysages, mode de vie socioéconomique et culture) Pour l’environnement physique, y compris : géologie, pédologie, hydrogéologie, hydrologie/océanographie, bruit et qualité de l’air - voir Chapitre 4, Section 4.3 Pour l’environnement naturel, faune et flore – voir Chapitre 5, Section 5.3 Pour l’environnement humain y compris les conditions socio-économiques et l’héritage culturel – voir Chapitre 6, Section 6.3 3. Analyse des effets du Projet sur l’environnement Pour les impacts sur l’environnement physique – voir Chapitre 4, Section 4.4 et seq. Pour les impacts sur l’environnement naturel – voir Chapitre 5, Section 5.4 et seq. Pour les impacts sur l’environnement humain – voir Chapitre 6, Section 6.4 et seq 4. Les raison du choix du site Voir Chapitre 2, Section 2.2 5. Mesures envisagées pour prévenir, réduire et si possible compenser les effets préjudiciables et une indication sur leurs coûts et effets. Pour les impacts sur l’environnement Physique – voir Chapitre 4, Section 4.4 et seq Pour les impacts sur l’environnement naturel – voir Chapitre 5, Section 5.4 et seq Pour les impacts sur l’environnement humain – voir Chapitre 6, Section 6.4 et seq Tous les coûts d’atténuation sont inclus dans le budget Simfer SA Page 1-6 17 Nov 2011 Informations requise par l’arrêté 990 Emplacement dans le rapport prévisionnel du Projet. Les effets des mesures d’atténuation y sont décrits. 1.5 Prochaines étapes Conformément aux meilleures pratiques d’évaluation des impacts en vigueur et aux exigences du Décret sur les EIE, ce rapport d’EISE sera porté à la connaissance des parties potentiellement affectées pour les aider à comprendre les risques, les impacts et les opportunités associés au Projet et leur donner l’opportunité de faire des commentaires. Ces commentaires seront considérés par le gouvernement dans sa prise de décision d’approbation du Projet, et par Simfer dans la finalisation de la proposition et l’exécution du Projet. Cela sera réalisé : à travers une consultation des parties prenantes dans les zones affectées courant novembre 2011 ; par la publication du rapport d’EISE sur le site internet du Projet http://www.riotintosimandou.com/index_seia.asp ; et à travers des consultations écrites avec les agences gouvernementales, et les ONG nationales et internationales. Des copies du rapport sont disponibles sur le site internet, et peuvent être obtenues sur demande en demandant à Simfer à l’adresse [email protected], et peuvent être consultées dans les bureaux de Rio Tinto et Simfer : SIMFER SA, Immeuble Kankan, Cité chemin de fer, BP 848, Conakry, République de Guinée ; Rio Tinto, 17 Place de Reflets, La Défense, Courbevoie, 92097 Paris ; et Rio Tinto, 2 Eastbourne Terrace, Paddington, London. Un processus de commentaires a été établi pour permettre aux parties prenantes de donner leurs commentaires via le site internet, par email, par courrier ou en personne, et toutes les soumissions seront prises en compte dans la finalisation de la proposition et de l’EISE. Simfer SA Page 1-7 17 Nov 2011 Simfer SA 17 Nov 2011 2 Description du Projet 2.1 Introduction Ce chapitre fournit une description des propositions pour la conception, la construction et l'exploitation de l'installation de déchargement maritime (en anglais « Marine Offloading Facility » abrégé en « MOF »), des travaux routiers associés et de la carrière, ci-après dénommés le « Projet ». Lorsqu'il est fait référence au Projet d'ensemble comprenant la mine et l'équipement ferroviaire et portuaire, on parle du « Projet Simandou ». Le Port de Simandou est dénommé « port principal » afin de le distinguer du MOF. La fonction principale du MOF sera de réceptionner les matériaux et l'équipement de construction pour le Projet Simandou qui arriveront par barge. La carrière fournira la roche et la pierre concassée pour la construction, et les routes fourniront l'accès depuis le MOF vers les principaux sites du projet. De plus, le périmètre comptera des installations pour l'hébergement des travailleurs, des parcs de stockage, une vaste zone de dépôt de matériels, une zone d'approvisionnement et de dépôt du carburant et d’autres équipements nécessaires. Le MOF est nécessaire car de très grandes quantités de matériaux et d’équipements doivent être importés en Guinée pour la construction du Projet Simandou et parce qu’il n’existe aucune installation portuaire de la capacité nécessaire. Certains matériaux pourraient être importés via le port de Conakry, mais cela entraînerait une perturbation majeure des opérations portuaires existantes et le transport de marchandises à travers la ville aurait un impact majeur sur le réseau routier de la ville et sur la population. Le port de Kamsar, situé plus au nord, n’est pas non plus adapté au volume de matériaux et d’équipement nécessaire pour le projet principal. Les sections suivantes décrivent : • Section 2.2 : l’emplacement et la conception du MOF, y compris les raisons expliquant le choix du site proposé ; • Section 2.3 : le calendrier du Projet ; • Section 2.4 : la construction du MOF ; et • Section 2.5 : l’exploitation du MOF. À l’heure actuelle, il n’existe aucun plan spécifique pour le MOF à l’issue de la construction du Projet Simandou. Les options comprennent la poursuite de son exploitation pour desservir le projet principal, son transfert au gouvernement pour servir à l’avenir de port au niveau local, ou bien la fermeture et le démantèlement du site. Du fait de cette incertitude, l’EISE ne couvre pas de plans à long terme. Une étude des impacts d’une exploitation à long terme ou d’une fermeture sera incluse dans l’EISE du Projet Simandou qui sera achevée et publiée en 2012. 2.2 Site et conception du Projet Le MOF sera situé sur la rive est de la rivière Morébaya, à 3 km au nord de Touguyiré, à Maférinya, souspréfecture de la préfecture de Forécariah dans la région de Kindia. 2.2.1 Alternatives envisagées Deux options pour l'emplacement du MOF ont été étudiées. Le premier site se trouve sur la rivière Morébaya et le deuxième site à l'angle sud-ouest de l'Ile Matakang sur la pointe sud de l’Ile Kabak (voir Figure 2.1.) Simfer SA Page 2-1 17 Nov 2011 Maférenyah Barema Soké Madiné Barenma MOF Location 1/ Lieu 1 Forécariah Singuilin Farmoreah MOF Location 2/ Lieu 2 Upgrading of Existing Roads/ Modernisation des Routes Existantes New Access Roads (Tentative Alignment) / Nouvelle Route d’Accès (Alignement Provisoire) Principal Road / Route Principale Preliminary Outline of Project Area / Esquisse Préliminaire de la Zone du Projet Guinea CLIENT: ERM Sierra Leone SIZE: Simfer SA . 0 5 Kilometres SOURCE: NASA Lansat Program, 2003 PROJECTION: WGS 1984 UTM Zone 28N A4 TITLE: Figure 2.1 MOF Siting Options / Options d’Emplacement du MOF DATE: 10/11/2011 CHECKED: MK PROJECT: 0131299 DRAWN: GN SCALE: As scale bar DRAWING: APPROVED: KR po_PMOF_Siting_Options.mxd REV: 0 File: 0131299SimandouGIS_IG_CK\Maps\ERM\Port\MOF_SEIA\v1\po_PMOF_Siting_Options.mxd Sinkinin Les critères suivant ont été considérés pour le choix du site actuellement proposé : • • • • • • • • • proximité des eaux navigables et quantité de dragage requise ; disponibilité de terrains et élévation du terrain ; capacité portante du sol ; drainage du site ; disponibilité de la roche ; voies d'accès terrestres ; proximité et liens avec les autres composantes du Projet Simandou ; constructibilité et faisabilité technique ; et contraintes environnementales et sociales. Le site préféré sur la rivière Morébaya a été choisi pour les raisons suivantes : • Il nécessite un dragage initial moindre et donc entraîne un impact plus faible des travaux de dragage et de l’élimination des matériaux de dragage sur l’environnement marin ; • Il existe une zone raisonnablement nivelée, un terrain adapté pour le port avec une zone adjacente importante de pâturage de qualité médiocre qui pourrait servir de zone de dépôt ; • Il existe un affleurement de granit juste au nord qui servira de source d’approvisionnement en matériaux de construction ; • Il nécessite une perte moindre de l’habitat de mangrove et cette perte peut encore être réduite en réalignant une rivière bordée de mangrove dans le cadre de la conception ; • Moins d’habitants sont affectés sur ce site ; et • Il est plus facile d’accès depuis le réseau routier existant et ne nécessite qu’une courte bretelle d’accès vers la route principale vers Maférinya, qui peut être rénovée afin de permettre l’accès à la route nationale N4. Les deux emplacements nécessiteront la construction d’une route de transport, soit depuis le site de Morébaya vers l’Ile Matakang, ou bien depuis l’Ile Matakang vers le parc de stockage prévu au bout de la ligne ferroviaire de Simandou. Le tracé préféré de cette route de transport est encore en cours d’étude et des scénarios possibles sont considérés de manière à présenter une étude raisonnable du pire cas (voir Section 1.3.2 Gestion des incertitudes). 2.2.2 Les installations du MOF Un schéma de configuration indicatif du développement est donné dans la Figure 2.2 Simfer SA Page 2-3 17 Nov 2011 2 ! ( 1 ! ( 5 ( ! 8 ! ( 1 !2 ( 4 ! ( 5 ( ! 9 ! ( 7 ( ! 1 ! ( 10 ! ( 3 ! ( 4 ! ( 1 ( ! 6 ( ! 3 ( ! Singuilin Site Perimeter / Périmètre du Site Temporary Construction Buffer / Zone Tampon Temporaire de Construction Extent of Marine Structures / Etendue des Structures Maritimes Existing Features / Fonctionnalités Existantes 1 ! ( 2 ( ! 3 ( ! 4 ( ! 5 ( ! Mangroves Salt Pans / Basins de Sel Village / Village Rice Fields / Rizieres Rock / Rouche Proposed Project Components / Composantes du Projet Proposé 6 ( ! 7 ! ( 8 ! ( 9 ! ( 10 ! ( 1 !1 ( 1 !2 ( Cliente: Access Road / Route d'acces Port Area / Zone du Port Quarry / Carriere Fence / Cloture Lay Down Area / Zone de dépose New Channel Outlet / Nouvelle Sortie du Chenal Access to Proposed Floating Accomodation / Accès aux Logements Flottants Proposés ERM Tamaño: A4 Simfer SA . 0 500 Metres SOURCE: GeoEye 0.5m (Feb 2011) PROJECTION: WGS 1984 UTM Zone 28N Título: Figure 2.2 Indicative MOF Layout / Plan Indicatif du MOF Fecha: 10/11/2011 Revisado por: MK Proyecto: 0131299 Dibujado por: GN Escala: As scale bar Dibujo Nª: Aprobado por: KR po_PMOF_layout.mxd Rev: 0 File: 0131299SimandouGIS_IG_CK\Maps\ERM\Port\po_PMOF_layout.mxd 11 ! ( Les installations suivantes sont prévues : • une rampe d'accès aux barges, afin de permettre l'accès des péniches de débarquement et le déploiement initial de l'équipement et des véhicules ; • un poste à quai et un quai pour un maximum de deux navires-grues Lo-Lo (load-on, load-off – à manutention verticale) avec une capacité maximum de 13 000 tonnes de poids à sec et une capacité de levage estimée à 300 tonnes ; • un port pour remorqueur/bateau pilote ; • jusqu'à deux postes à quai pour des barges roulier ou « Ro-Ro » (roll-on, roll-off) avec une rampe d'accès pour la livraison de véhicules ; • des ouvrages de protection du littoral (digues, revêtements et/ou autres formes de structures de lutte contre l'érosion) ; • des aides à la navigation (bouées pour marquer les chenaux de navigation, bassin d'évitage et structures maritimes) ; • une barge à carburant et un poste à quai ; • une installation de déchargement, de transfert et de distribution de carburant ; • des bâtiments pour les bureaux portuaires, les douanes, les entrepôts, les installations d'intervention d'urgence ; • des installations pour le nettoyage des véhicules, le lavage et l'inspection des roues, le traitement des eaux usées, l'approvisionnement en eau potable, la production d'électricité, l’éclairage et la gestion et l'élimination des déchets ; • l'hébergement des travailleurs (une barge pouvant héberger jusqu'à 350 personnes et/ou un camp de travailleurs temporaire sur un site désigné dans le périmètre ou à proximité du MOF) ; • une zone de dépôt des matériels d'environ 1,35 km2 ; • un héliport ; et • une clôture autour du périmètre. Le Projet comprendra également le dragage et les travaux d'élimination des matériaux de dragage nécessaires à l'accès au MOF à partir de la zone d'eau profonde la plus proche. En plus des installations associées au MOF, le Projet comprend également les travaux routiers suivants : • La construction d'une route d'accès au MOF à partir de la route existante la plus proche, à Maliguéya ; • La rénovation de la voie publique principale reliant Singuie à Maférinya, et de deux routes d'accès existantes sans nom qui vont de cette route à l'emplacement proposé pour le parc de stockage du Projet Simandou. Le but de ces travaux de rénovation du réseau routier est de permettre le passage de poids lourds (PL) de 30 à 40 tonnes toute l'année depuis et vers le MOF, jusqu’à ce que de nouvelles routes aient été construites pour le projet principal ; et • La construction d'une nouvelle route traversant l'Ile Kabak et directement connectée à la route d'accès allant du MOF au site proposé pour le parc de stockage et à l'Ile Matakang. Cette route permettra de Simfer SA Page 2-5 17 Nov 2011 désengorger le réseau routier public existant et pourra accueillir les gros véhicules, y compris les tombereaux articulés. Enfin, le Projet comprend le développement d'une carrière sur le site d'un affleurement de granite existant de 19 hectares situé juste au nord du MOF (voir Figure 2.1). Cette carrière fournira des agrégats pour les travaux de construction du MOF et du Projet principal. Les caractéristiques clés des éléments du MOF sont présentées dans le Tableau 2.1. Tableau 2.1 Caractéristiques clés du MOF Éléments non spatiaux Description Vie du Projet Phase de construction : environ 16 mois Phase d'exploitation : environ 3 ans Post-exploitation : à décider Alimentation électrique Centrale équipée de deux générateurs diesel de 800 kW avec un réservoir de stockage du carburant sur place. Réapprovisionnement par barge à carburant. Réservoir de carburant et conduites Une conduite de 1 000 m entre l'amarrage des barges à carburant et le réservoir de stockage du carburant. Une cuve de stockage sur rétention à paroi double de 1 000 m3. Station de ravitaillement en carburant pour les véhicules. Approvisionnement en eau Approvisionnement initial par la route depuis les sources existantes sur le continent, suivie d’un prélèvement sur place et du traitement dans une station de traitement des eaux pour l’utilisation d’eau potable. L’eau destinée à la construction et aux processus sera fournie par les écoulements d’eau de surface collectés dans des bassins de sédimentation et par les fosses et les rivières en surface. Traitement des eaux usées Usine de traitement modulaire et rejet dans la rivière Morébaya. Gestion des déchets Stockage temporaire uniquement, avec transfert des déchets vers les installations de gestion des déchets spécialisées du centre de soutien logistique le plus proche du projet Simandou Heures d'exploitation 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 Capacité du MOF L'ordre de grandeur estimé du volume de matériaux devant arriver au cours des 16 mois de la période de construction est de : • 17 500 tonnes de carburant • 15 700 tonnes de matériel (véhicules, modules) • 2 900 opérations de levage Au cours des 3 années d'exploitation, on estime que le volume sera de : • 590 000 tonnes de carburant • 750 000 tonnes de matériaux de construction (véhicules, modules, équipement, matériaux) • 24 000 opérations de levage Éléments spatiaux Description Zones d'amarrage/de quai Quai principal comprenant un tablier en béton supporté par des pieux enfoncés dans la berge remblayée, avec des palplanches le long de la rivière et des revêtements en pierre du côté de la terre ferme. Simfer SA Empreinte / Dimensions Page 2-6 17 Nov 2011 Tablier en béton avec rampe Ro-Ro supporté par des pieux enfoncés dans la berge remblayée, avec des palplanches le long de la rivière et des revêtements en pierre du côté de la terre ferme. Poste à colis lourds (utilisant les grues de bord) Zones draguées Chenal de la rivière Morébaya 24 km de long, 100 m de large, 8,5 m en dessous du zéro des cartes Bassin d'évitage 8,5 m en dessous du zéro des cartes (maintenu à 7,5 M en dessous du zéro des cartes) Poste à quai 40 m de large, 9,5 m en dessous du zéro des cartes (maintenu à 9,0 m en dessous du zéro des cartes) Zone du quai Quais, douanes et zone de stockage sous douane. Gravier sur des matériaux de remblai compactés. 0,45 km2 Aire de stockage des matériels Surface en dur. Gravier, dalles de 1,35 km2 béton ou pavage sur remblai compacté. Remblai jusqu'au niveau désiré. Camp de travailleurs temporaire pour la construction du MOF • La construction d'un camp temporaire à l'intérieur ou à proximité du périmètre du MOF ; et/ou • Une grande barge pour héberger les travailleurs (un « floatel ») amarrée sur la rivière Morébaya ou dans la zone côtière et pouvant héberger jusqu'à 350 travailleurs. Rénovation des routes Rénovation des routes / pistes existantes reliant Maférinya à Singuie et le long de la route d'accès au MOF. Route de 30 km de long et de 7 m de large avec des accotements de 1,5 m. Nouvelles routes Le couloir approximatif pour une nouvelle route vers le port principal est indiqué dans la Figure 2.1. La route comportera des couches de remblai compacté recouvertes d'une surface résistant aux intempéries. Route à 4 voies de 25 km de long et de 14 m de large. La longueur exacte dépendra du terrain et du besoin d'éviter les habitats ou communautés critiques. Aux fins de cette EISE, une longueur de pire cas de scénario de 40 km est supposée dans le cadre d’une approche de « paramètres maximum » (voir le Chapitre 1, Section 1.3.2). Une illustration d’une possibilité de l’aspect finalisé de la zone de quai du MOF à la suite de la mise en service se trouve dans la Figure 2.3 ci-dessous. Simfer SA Page 2-7 17 Nov 2011 Figure 2.3 2.3 Schéma de l’installation de déchargement maritime Calendrier et phases La construction du MOF se fera en trois phases sur une période de 16 mois. La phase 1 concerne principalement les travaux routiers, les gros travaux de terrassement et la construction d’une rampe d’accès aux barges pour le débarquement des engins de terrassement qui seront nécessaires au début des travaux de construction du reste des éléments à terre du MOF et des routes associées. La phase 2 est la construction des installations à terre et du quai. Dans la phase 3, il y aura un dragage supplémentaire pour creuser le chenal d’approche à la profondeur appropriée. Les éléments clés de chaque phase sont décrits ci-dessous 2.3.1 Phase 1 La Phase 1 comprendra : • défrichement afin de mettre en place une zone de dépôt des matériels, nivellement et clôture d'un site principal faisant environ 1,35 km2; • construction adjacente d'une rampe de débarquement pour les barges « roll-on roll-off » ; • rénovation de la route d'accès ; • installation d'un camp pour environ 350 travailleurs temporaires de construction (sous la forme d'un camp terrestre ou d'un « floatel » amarré sur la rivière Morébaya) ; et • arrivée de péniches et de barges de débarquement à faible tirant d’eau pour la livraison initiale de l'équipement nécessaire à la construction du MOF. 2.3.2 Phase 2 La phase 2 comprendra : • la construction de nouvelles routes allant du MOF au site du parc de stockage Simandou et à l'Ile Matakang ; Simfer SA Page 2-8 17 Nov 2011 • la rénovation des routes existantes menant au site, y compris la route allant de Singuie à Maférinya ; • le dragage d'un canal d'approche à une profondeur de 3,5 mètres au-dessous du zéro des cartes et évacuation des déblais de dragage ; • la mise en place et exploitation de la carrière et des fosses d'emprunt requises ; • la construction du quai, de surfaces en dur pour les opérations de déchargement et l'installation de grues et d’autres équipements ; • la mise en place d’installations : drainage du site, élimination et traitement des eaux usées, approvisionnement en eau potable, production d'électricité par des groupes électrogènes gazole, éclairage, déchargement, stockage et distribution du carburant, et gestion et stockage des déchets; et • la construction de bureaux et des autres bâtiments. 2.3.3 Phase 3 La phase 3 comprendra le dragage d'un chenal d'accès jusqu'à une profondeur de 8,5 mètres au-dessous du zéro des cartes et l'élimination des déblais de dragage afin de permettre son utilisation par les navires plus importants. Les matériaux de dragage seront éliminés sur un site à 15 km au sud-ouest de l’embouchure de la rivière Morébaya dans des eaux profondes de plus de 20 m. 2.4 Construction Une brève description des éléments clés suivants de la construction du MOF est fournie ci-dessous. • • • • • • • • • • Préparation du site (défrichement et arrachage, nivellement, modification du profil et terrassement) Assèchement Battage de pieux et construction d'un quai suspendu, de postes à quai et d'une rampe Ro-Ro Construction des revêtements et de l'enrochement de protection Remblayage et remise en état Drainage et assèchement du site Ducs d'albe, rampe d'appontement et défenses Carrière Dragage Construction des routes et des autres installations du site Les équipements de construction comprendront l'équipement de terrassement pour la préparation du site, des barges à faible tirant d’eau pour le transport des équipements et des matériaux, des plateformes autoélévatrices mobiles pour les opérations de battage, des camions et autres équipements de construction routière. L’ensemble des bâtiments, des réservoirs et des installations de traitement seront apportés sous forme de modules préfabriqués. Les barges nécessaires à la phase 1 comprendront des péniches de débarquement de 600 à 5 400 tonnes en poids à sec. Les navires associés aux phases 2 et 3 comprendront des barges à carburant (généralement de 3 650 tonnes en poids à sec), des barges à usage général faisant entre 2 000 et 5 400 tonnes en poids à sec, des cargos pour poids lourd allant jusqu'à 13 000 tonnes en poids à sec et des remorqueurs/autres petites embarcations pour transporter les personnes entre la terre ferme et les sites offshore pour les travaux de construction en mer. 2.4.1 Préparation du site La préparation du site comprendra le défrichement et l'arrachage de la végétation du site et le retrait et le stockage de la terre végétale. Une excavation du sol et des améliorations pourraient s’avérer nécessaires, Simfer SA Page 2-9 17 Nov 2011 ce qui comprendrait le retrait des matériaux friables et le placement et le compactage de remblai structurel pour atteindre les niveaux requis (voir Section 2.4.3). Le site sera nivelé de manière à ce qu’il y ait une légère pente vers le site de débarquement, avec des retombées secondaires au sein du profil pour faciliter le drainage. Une fois nivelée, la zone sera recouverte de granulés calibrés et dotée d’un revêtement sous forme de pavés, de dalles de béton ou de gravier en fonction de l’utilisation de chaque zone. Un drainage des routes et des sites sera installé. 2.4.2 Assèchement L'assèchement peut être nécessaire pendant les activités de construction et sera réalisé au moyen de pompes reliées à des conduites flexibles afin d'acheminer l'eau loin du site. Des options appropriées pour l'élimination ou la réutilisation de cette eau seront identifiées si nécessaire en fonction du volume et de la qualité de l'eau. Ces options pourraient inclure l'utilisation de systèmes anti-poussière ou la satisfaction des besoins en eau non potable pour les activités de construction. Si l'eau ne peut pas être réutilisée, un permis sera obtenu pour l’éliminer dans la rivière Morébaya ou un affluent, conformément aux normes applicables. 2.4.3 Battage de pieux et construction du quai Le battage de pieux sera réalisé pour le quai et dans les zones où la capacité portante du sol est insuffisante. Les sols sur le site devraient être principalement composés de limon, d'argile et d'argile limoneuse recouvrant un substrat rocheux de granite à environ 30 mètres en dessous de la ligne de boue. L’ampleur des travaux d'amélioration du sol dépendra de la présence et de la profondeur du substrat rocheux et pourrait impliquer une combinaison de vibrocompactage (et vibroremplacement). En l'absence d'un substrat rocheux, les travaux d'amélioration du sol se feront soit par des colonnes rocheuses injectées, soit par des colonnes de déplacement en béton. La construction des sections sur pieux du quai suspendu et des postes à quai devrait prendre environ 2 mois. Au départ, elle se fera par vibrobattage, puis par percussion à la fin du processus. Dès que le battage sera terminé, la construction du tablier de quai débutera. Le quai sera construit de façon séquentielle, en partant de la rive. Le gros des travaux sera réalisé à partir de la terre ferme. 2.4.4 Revêtement en blocs de Pierre Des revêtements seront bâtis pour dissiper l'énergie des vagues, réduire le franchissement des vagues. Ils permettront de protéger le MOF (limitation des mouvements des navires à quai à ± 200 mm) et empêcher l'érosion et l'affaissement des structures marines et des terres récupérées. • Ils faciliteront aussi le drainage des eaux de surface sur le quai, les routes d'accès et autres zones pavées, le cas échéant. Les revêtements seront composés d'un noyau contenant du remblai rocheux, et leur partie externe sera formée d'une sous-couche et d'une couche primaire de protection, la taille et le poids des pierres étant plus importants dans la couche externe. L'enrochement de protection et le matériau qui constituera son noyau seront stockés sur le site. Environ 0,3 million m3 de roches seront nécessaires à la construction des revêtements et des surfaces en dur qui proviendront probablement de la carrière prévue au nord du MOF. 2.4.5 Remplissage La zone de quai sera récupérée en remplissant la zone qui sépare les murs de soutènement et les palplanches. Une fois la zone remblayée et nivelée au niveau correct, une couche de matériau de recouvrement composée de matériau de remblai conforme formera une base stable et adaptée à la surface du tablier du quai. Des géotextiles et des géogrilles peuvent être utilisés pour renforcer le remblai de la digue. Simfer SA Page 2-10 17 Nov 2011 2.4.6 Drainage des eaux de surface Des travaux de drainage feront dévier le ruissellement naturel du site, et pour gérer le ruissellement de surface dans le périmètre du site. Le réseau de drainage à l'intérieur du site sera mis en place au début des activités de construction afin que l'eau sale puisse être captée et entraînée vers des pièges à sédiments temporaires et des bassins de décantation. L'eau captée pourrait être réutilisée lors de la construction pour éliminer la poussière et contrôler l'humidité du compactage par temps sec et pour complémenter l'approvisionnement opérationnel en eau brute. La réutilisation dépendra de la salinité de l’eau captée. La taille des bassins de sédimentation sera basée sur 24 heures de rétention pour un épisode de pluie survenant à un intervalle de récurrence moyen (ARM) d'une fois tous les deux ans. Les bassins seront rectangulaires pour faciliter la décantation des solides en suspension. La qualité de l'eau sera régulièrement contrôlée pour s'assurer que l'eau captée peut être éliminée sans danger. En cas d’événements pluvieux extrêmes provoquant un débordement du bassin, l’eau devrait être suffisamment diluée pour ne poser aucun danger pour les cours d'eau récepteurs. Les égouts à ciel ouvert seront généralement de forme trapézoïdale, avec une largeur de lit minimale de 1,2 m afin de permettre leur nettoyage avec des machines Bobcat ou autres. La conception prendra en compte les précipitations pluvieuses reposant sur un ARM de 1 tous les 20 ans pour les flux soutenus qui maintiennent une revanche et une vitesse d’affouillement limite à 0,8 m par seconde. Les buses comprendront essentiellement des tuyaux en acier ondulé recouverts de plastique et des dalots en béton armé. Les buses seront situées de manière à réduire l'effet de blocage du remblai et orientées afin de minimiser les perturbations des chemins de drainage existants. 2.4.7 Ducs d'albe, rampe d'appontement et défenses Les quais seront équipés de ducs d'albe et d'un système de défense qui assureront la sécurité et l'efficacité de l'accostage et de l'amarrage des navires. Une rampe d'appontement sera installée sur la rampe pour permettre l'embarquement et le débarquement des véhicules sur les navires Ro-Ro. L'équipement sera livré sous forme de modules, qui seront assemblés et montés sur place. 2.4.8 Dragage d’infrastructure La construction MOF comprendra le dragage d’infrastructure d'un chenal d’accès dans la rivière Morébaya à une profondeur de 8,5 mètres au-dessous du zéro des cartes. Le chenal aura une largeur de 100 m sur une longueur d'environ 24 km (voir la Figure 2.4). Figure 2.1 Dragage du chenal de la rivière Morébaya pour le MOF Simfer SA Page 2-11 17 Nov 2011 Le chenal d’accès, les aires de manœuvre et les postes à quai seront basés sur les directives de l’Association internationale pour les infrastructures de transport maritime et fluviale pour l'analyse initiale (1) avant d'être complétés par des études de simulation de navigation des navires appropriées. Le chenal d'accès sera conçu pour une utilisation à sens unique (un navire arrivant ou partant à la fois, sans aucun dispositif de croisement des navires). Si le poste à quai est occupé ou que l'accès n'est pas possible en raison de conditions météorologiques défavorables, les navires resteront aux points d'ancrage fournis. Le programme de dragage suivra une approche séquentielle afin de répondre aux exigences des navires requis à chaque phase de la construction du MOF. • Pour la phase 2, le chenal d'accès et les bassins d'évitage seront dragués à 3,5 m en dessous du zéro des cartes, générant un volume estimé de 1,4 million de m3 (sans le surdragage) à un rythme de 310 m3 par semaine. • Pour la phase 3, ces zones seront encore creusées pour atteindre 8,5 m en dessous du zéro des cartes, générant un supplément de déblais de dragage estimé à 12,4 millions m3 (sans le surdragage). Un bassin d'évitage sera également dragué afin d'atteindre une profondeur de 8,5 m en dessous du zéro des cartes et un diamètre de 244 m, et un poste à quai, créé le long de la structure destinée au déchargement de cargaisons lourdes, d'une profondeur de 9,5 m en dessous du zéro des cartes et d'une largeur de 40 m. Le programme de dragage d’infrastructure durera 10 mois maximum et se poursuivra 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les matériaux dragués devraient être principalement composés de limon, d'argile et d'argile limoneuse, recouvrant un substrat rocheux de granite à environ 30 mètres en dessous de la ligne de boue. Les matériaux de dragage devraient être éliminés sur des sites offshores situés à une distance allant jusqu'à 15 km du chenal de navigation du Morébaya. L'emplacement exact de ces sites n'a pas encore été déterminé. On s'attend à ce que le volume total des matériaux de dragage atteigne environ 13,8 millions de m3 (sans le surdragage), cependant le volume réel sera tributaire des conditions rencontrées lors des opérations de dragage. Des levés bathymétriques préalables, intermédiaires et ultérieurs au dragage seront effectués afin de vérifier que les zones et les profondeurs de dragage répondent aux exigences. Des dragues suceuses traînantes (DST) et des dragues suceuses à désagrégateur (DSC) (voir Figure 2.5) seront utilisées avec des barges ouvrantes afin de transporter les matériaux sur les sites d'élimination. Dans le cadre du processus de dragage, de l'eau sera également pompée dans la trémie avec les sédiments dragués. Au fur et à mesure que la trémie se remplira de sédiments, l'eau et les sédiments en suspension seront reversés dans la mer par les déversoirs situés au sommet de la trémie ou dans la quille du navire. Figure 2.5 Navires de dragage types (1) AIPCN-AIPH (1997). Rapport conjoint AIPCN-AIPH sur les chenaux d'accès - directives initiales. Simfer SA Page 2-12 17 Nov 2011 2.4.9 Carrière et fosses d'emprunt Des roches seront nécessaires pour la construction des installations à terre comme les routes, les zones de dépôt des matériels, les bâtiments et les travaux maritimes comme les revêtements. La construction de l'installation portuaire principale et du parc de stockage nécessitera aussi de la roche. Des investigations sont en cours pour identifier les sources optimales de ce type de matériau, mais il proviendra du périmètre du site, sera commandé auprès de fournisseurs établis si possible, ou bien proviendra du développement de nouvelles carrières ou bien de fosses d’emprunt. La source la plus proche de roches devrait être l’affleurement rocheux de granit au nord du site du MOF. Si le site est jugé approprié, la carrière sera sans doute exploitée de manière traditionnelle, avec un site à ciel ouvert avec forage et dynamitage d'un replat structural. Le chargement des matériaux sera réalisé soit avec une chargeuse sur pneus, soit avec une pelle avec grappin hydraulique, et le transport vers le site choisi se fera à l'aide de tombereaux articulés. Le forage sera effectué avec des appareils lourds de forage à percussion suivant un processus prédéfini. Les paramètres de dynamitage seront conçus en fonction des conditions de la roche et des exigences de composition granulaire. Les trous seront remplis de bouillie explosive, qui fera office de charge de base, et d'ANFO (un type d'explosif) comme charge de colonne. Les matériaux excédant une tonne seront extraits de l’enrochement de protection à l'aide d'une pelle hydraulique équipée d'une pince hydraulique. Pour la production de l'enrochement de petite taille (de 100 kg à 1 000 kg), les rochers de plus grande taille seront fracturés à l'aide de marteaux hydrauliques montés sur des pelles lourdes. Les matériaux plus petits provenant de la paroi de la carrière seront ramassés par des chargeuses sur pneus et transportés par camions à benne vers une usine de concassage de la pierre. Le matériau concassé passera à travers un système de trémies d'impulsion, de concasseurs à impact secondaire et tertiaire, de cribles de reclassement et de transporteurs afin de produire des agrégats de calibres variés. Les produits issus des concasseurs seront soit directement chargés dans des camions, soit entassés sur des piles de stockage pour une utilisation ultérieure. D’autres matériaux pour la préparation du site, le remblai et les routes proviendront du périmètre du site ou de fournisseurs établis le cas échéant, ou de petites fosses d’emprunt à court terme situées à proximité. Les détails des plans pour les fosses d’emprunt, y compris les mesures d’atténuation environnementale, sont présentés dans les EISE des travaux préliminaires pour les camps et les Centre de soutien logistique du Projet Simandou. Ils seront appliqués pour toutes les fosses d’emprunt nécessaires au Projet du MOF. 2.4.10 Construction de routes Le Projet du MOF comprendra la construction de nouvelles routes et la rénovation de routes existantes pour gérer les volumes de circulation routière importants. Pour les nouvelles routes, une largeur de l'emprise de 30 m sera entièrement défrichée : végétation, structures et autres obstacles seront éliminés. Une fois que le terrain aura été défriché, la couche végétale sera retirée et, si possible, mise de côté pour une réutilisation ultérieure. L'emprise sera ensuite nivelée afin de créer une surface adéquate pour la construction routière. Les routes seront conçues pour protéger les canaux de drainage existants. Des buses seront placées pour les voies d'eau existantes et en travers des dépressions connaissant des inondations saisonnières afin d'éviter la mise en eau. Lorsque les conditions du sol seront inadaptées, les matériaux superflus seront creusés et retirés, une couche de remblai sera déposée et compactée en fonction des besoins. Ce processus peut être répété plusieurs fois jusqu'à ce que le sol atteigne un niveau et une capacité portante convenables. La route sera terminée avec un revêtement en bitume ou un autre type de surface résistant aux intempéries. Simfer SA Page 2-13 17 Nov 2011 La rénovation des routes existantes pourrait comprendre un élargissement, un réalignement de certaines sections, le remblayage et un nouveau revêtement de surface. La route de Maférinya à Singuiente sera améliorée pour obtenir une chaussée de 7 m avec des bandes de réservation de 1,5 mes et sera finie avec un revêtement de bitume ou un autre type de surface résistant aux intempéries. Des exemples de travaux de terrassement pendant la construction de routes sont présentés dans la Figure 2.6. Figure 2.6 Exemple de construction de route 2.4.11 Gestion des déchets de construction Pendant la construction, les déchets seront triés au point de production et placés dans des conteneurs séparés (par exemple, métaux, bois, emballages divers) regroupés dans les différentes zones de collecte des déchets du site. Les déchets seront stockés dans ces zones jusqu'à ce qu’ils puissent être soit réutilisés ou recyclés sur place ou bien transférés vers une installation de gestion des déchets centralisée sur le centre de soutien logistique de Simandou le plus proche. La zone de stockage des déchets sera une zone à accès restreint utilisée uniquement pour la réception, le tri, le stockage et le traitement des déchets avant leur élimination. Sur le site de l’installation de gestion des déchets centralisée, les déchets seront recyclés ou traités avant leur élimination en toute sécurité. Les déchets inertes générés pendant la construction, comme le sol, les roches et le béton, seront réutilisés chaque fois que possible. Le bois, le papier, les emballages en plastique et en carton seront transférés pour être recyclés si des installations sont disponibles ou bien seront incinérés en toute sécurité. Le traitement et l’élimination des déchets dangereux se feront principalement par incinération ou bien par un dépôt dans une décharge conçue, revêtue et gérée de manière appropriée. 2.4.12 Main-d’œuvre de construction La main-d’œuvre de construction du MOF devrait atteindre environ 350 personnes. Initialement, les travailleurs seront logés dans un premier camp de travailleurs à proximité du périmètre du MOF. Un hébergement à plus long terme sera alors installé soit dans le périmètre du site ou sur une barge d'hébergement des travailleurs (« floatel ») amarrée sur la rivière Morébaya. Le camp des travailleurs sera constitué d'unités modulaires transportées par camion et par barge, qui pourront être rapidement assemblées et démontées. Si disponible, un « floatel » peut accueillir jusqu'à 500 personnes. Les installations comprendraient des chambres individuelles, une zone de loisirs, des restaurants, une alimentation et une distribution en eau potable, un équipement de traitement des eaux usées, des installations de communication et un héliport. L’emplacement du « floatel » serait situé à proximité de la berge de la rivière Morébaya au nord du site du MOF. Une rampe d’accès et un parking seraient prévus sur le site d’amarrage du « floatel » , ainsi qu’une petite bretelle d’accès au MOF. Les travailleurs expatriés et les ressortissants d'autres régions seront hébergés sur le camp de travailleurs et transportés par bus entre le camp et le chantier. La majorité de ces déplacements se fera en matinée et en soirée. Le matin, un bus ira chercher la main-d’œuvre locale résidant dans les villages environnants pour la transporter sur le chantier avant de la ramener le soir. Simfer SA Page 2-14 17 Nov 2011 2.5 Exploitation du MOF La MOF sera exploitée pendant environ trois ans pour l’importation et le transfert des matériaux, véhicules et équipements qui seront utilisés pour la construction du développement minier, ferroviaire et portuaire de Simandou. Elle fonctionnera sur un mode roll-on roll-off (Ro-Ro) pour l'équipement mobile, et sur un mode load-on loadoff (Lo-Lo) pour la manutention des marchandises en vrac et des conteneurs. Les installations comprendront le dédouanement, le stockage et l'entretien des équipements et la manutention de matériaux de construction. 2.5.1 Mouvement des marchandises, des équipements et des matériaux L'exploitation du MOF impliquera des mouvements de circulation considérables entre le périmètre du MOF et les chantiers de construction et les zone de dépôt des matériels du projet principal. Les mouvements de circulation depuis et vers le MOF sont estimés à environ 500 véhicules par jour. Du fait que ces mouvements s’étendront sur l’ensemble du Projet Simandou, leur impact n’est pas évalué ici, mais sera pris en compte dans l’EISE du projet principal. Des remorqueurs et navires de service partiront également du MOF pour soutenir les activités de construction en mer prévues, y compris les navires de transport lourd et des navires Ro-Ro de 6 500 à 13 750 tonnes en poids à sec, et des navires de cargaison de 8 000 tonnes en poids à sec. 2.5.2 Génération et distribution d'électricité La demande en électricité est estimée à 1 000 kW par jour et sera fourni par deux générateurs diesel sur place capables de fournir 800 kW. Des câbles électriques enterrés alimenteront le site. Les navires aux postes à quai utiliseront leur propre alimentation. 2.5.3 Approvisionnement et distribution du carburant Au départ, le carburant diesel pour les générateurs et les équipements de construction seront acheminés par camions-citernes d'une capacité allant de 11 000 à 34 000 l. Un volume estimé à 17 500 tonnes de carburant sera acheminé par 600 déplacements de gros pétroliers sur les 16 premiers mois. Au cours de cette période, un pipeline sera construit pour transporter le carburant depuis une barge à carburant à double coque vers une citerne de stockage du carburant à terre. La barge à carburant sera amarrée sur la rivière Morébaya et approvisionnée par des pétroliers. La citerne à terre sera à paroi double et d’une capacité de 1 000 m3 et doté d’une capacité de rétention secondaire pour empêcher les déversements d’atteindre l’environnement extérieur. Environ 590 000 tonnes de gazole devraient être fournies sur l’ensemble du MOF pendant les trois années d’exploitation. 2.5.4 Approvisionnement et distribution de l'eau Du fait du manque de sources en eau douce fiables à proximité, l’eau potable sera aussi initialement acheminée par la route depuis les puits existants ou les rivières à l’est de la route N4. Au cours de la phase 2, un système modulaire d’usines de traitement des eaux (UTE) sera établi, qui permettra de produire de l’eau potable à partir des eaux souterraines et de surface de la zone. Les permis requis seront obtenus dans le cadre des nouveaux prélèvements d’eau L’eau utilisée dans les processus de construction (par ex. production de béton) et pour le contrôle de la poussière proviendra des bassins de sédimentation et des plans d’eau de surface existants, comme les rivières et les marécages saisonniers. Aucune eau saline ou saumâtre des rivières ou eaux souterraines environnantes ne sera utilisée. Simfer SA Page 2-15 17 Nov 2011 L’eau destinée à la lutte contre les incendies sera conservée dans des citernes d’un débit de 250 000 litres par heure pendant quatre heures maximum. 2.5.5 Traitement des eaux usées Pendant les étapes de construction initiales, le traitement des eaux usées se fera à l'aide d'unités portables chimiques. Des stations de traitement des eaux usées modulaires seront ensuite installées pour traiter les eaux usées générées par le camp des travailleurs et les bureaux du site. Ces stations seront conçues de manière à respecter les normes applicables pour les effluents traités présentés. Les effluents traités seront déversés dans la rivière Morébaya via un émissaire conforme à ces critères. Les boues excédentaires seront envoyées par camion vers l’installation de gestion des déchets centralisée pour y être incinérés. 2.5.6 Gestion des déchets Tout déchet produit au cours de l’exploitation du MOF continuera d’être géré selon la procédure décrite à la Section 2.4.11. 2.5.7 Dragage d'entretien Une fois que le MOF sera opérationnelle, un dragage d'entretien sera nécessaire afin de maintenir la profondeur du chenal déclaré et des postes à quai et de garantir le passage sans danger des navires visitant le site. La fréquence et le volume du dragage d'entretien ne sont pas connus à ce stade et dépendront de la vitesse à laquelle le chenal et les postes à quai dragués se remplissent naturellement de sédiments. La méthodologie et les sites d'élimination pour le dragage d'entretien sont susceptibles d'être les mêmes que ceux décrits ci-dessus pour l'opération de dragage d’infrastructure. 2.5.8 Main d’œuvre La main-d'œuvre requise pour l'exploitation du MOF sera d'environ 100 personnes. Les dispositions applicables au personnel seront similaires à celles de la construction (voir Section 2.4.12) 2.6 Post-exploitation Les plans futurs concernant le MOF à l’issue de la construction du Projet Simandou n’ont pas encore été décidés. Elle pourrait rester en service, ses opérations s’intégrant dans le projet principal ou bien elle pourrait être cédée à un autre opérateur ou encore fermée et démantelée. Une exploitation continue du MOF, ou bien les dispositions concernant son transfert ou sa fermeture et son démantèlement seront évaluées dans l’EISE principale du Projet Simandou. Simfer SA Page 2-16 17 Nov 2011 3 Cadrage et participation des parties prenantes 3.1 Introduction Comme iindiqué dans la Section 1.3, un exercice de cadrage initial a été réalisé afin d’identifier les impacts importants potentiels associés a développement du Projet de construction et d'exploitation de l’installation de déchargement maritime (en anglais « Marine Offloading Facility» abrégé en « MOF ») et de planifier l’Etude d’impact social et environnemental (EISE). Les résultats de cet exercice furent intégrés dans les termes de référence de l’EISE du Projet Simandou soumis au gouvernement en août 2011(1). La section des termes de référence se rapportant à l’installation de déchargement maritime (MOF) est présentée à l’Annexe C. Elle identifie les thèmes principaux à la base des impacts traités dans les derniers chapitres de ce rapport d’EISE. Afin d’assister le gouvernement dans son examen des termes de référence, une présentation officielle a été faite devant le Bureau guinéen des études et évaluation environnementales (BGEEE) et des représentants du BGEEE furent accompagnés sur le terrain afin de leur montrer les types d’emplacements envisagés pour le Projet et de discuter de la portée de l’EISE. Par la suite, les points de vue d’autres parties prenantes concernant le Projet proposé et le cadrage de l’EISE ont été sollicités à travers un programme de consultations entreprises dans le cadre de l’ensemble du Projet Simandou. L’objectif était de s’assurer que les opinions et les inquiétudes des parties prenantes avaient bien été prises en compte comme partie intégrante du processus d’étude d’impact, que le processus de l’EISE était bien concentré sur les impacts potentiels les plus importants pour les parties prenantes et que les plans d’atténuations avaient bien pris en compte les points de vue et attentes des parties prenantes. Dans ce contexte, une partie prenante est définie comme « toute personne ayant un intérêt dans le Projet, soit à titre individuel ou comme représentant d’un groupe ». 3.2 Consultations des parties prenantes La consultation des parties prenantes a compris une diffusion auprès des autorités gouvernementales d’informations relatives au Projet ainsi qu’une une série de consultations réunissant les parties prenantes en septembre et octobre. Une conférence nationale s’est tenue à Conakry le 19 septembre à laquelle avait participé un public invité composé de membres des gouvernements nationaux, régionaux, préfectoraux et locaux, des organisations non gouvernementales, des instituts universitaires et de recherche, des représentants des communautés et des médias. Suite à la conférence nationale, une série de consultations avec les parties prenantes a eu lieu dans les dix préfectures concernées par le Projet Simandou. Seule la consultation ayant eu lieu à Forécariah est pertinente pour l’EISE du MOF. Les dirigeants locaux dont les préfets et les gouverneurs furent officiellement invités à y assister, au moins deux semaines avant chaque évènement, et furent sollicités afin de communiquer les détails des évènements aux parties prenantes pertinentes au sein de leurs communautés respectives, y compris les sous-préfets et les dirigeants traditionnels. Cette réunion était également ouverte au public et relayées par les dirigeants locaux et par voie d’annonces diffusées par les stations de radio rurales locales. Les lieux et dates de ces consultations avec une estimation du nombre de participants et du nombre de formulaires de commentaires reçus lors de la consultation nationale et de celle de Forécariah sont résumés dans le Tableau 3.1. Les listes récapitulatives de présence pour les deux réunions sont fournies à l’Annexe C. Comme le montre l’annexe, ont participé aux réunions des représentants de niveau national, régional, préfectoral et des gouvernements locaux, des dirigeants des communautés, des organisations non gouvernementales, des membres du public et des représentants des médias locaux. (1) L’Ensemble des termes de référence décrivait le Projet Simandou dans son intégralité, mais incluait également des sections spécifiques relatives aux premiers travaux prévus, y compris le Projet de construction et d'exploitation du MOF Simfer S.A. Page 3-1 17 Nov 2011 Tableau 3.1 Activités de consultation des parties Lieu Préfecture Date Nbre de participants estimé Conakry Conakry 19 septembre 2011 170 95 Forécariah Centre Forécariah 22 septembre 2011 170 171 340 266 TOTAL Nbre de formulaires de commentaires Lors des deux réunions, des brochures de description des développements proposés et des informations sur les lieux d’obtention des termes de référence (en ligne ou copies papier) furent fournies aux participants. Il leur fût également fourni un formulaire de commentaires afin de faciliter la soumission de leurs commentaires. Les brochures, termes de référence et formulaires de commentaires étaient également disponibles sur le site internet EISE de Simandou et des copies ont été fournies aux ministères et agences nationales, aux organisations non gouvernementales, aux autorités préfectorales et des gouvernorats. Les formulaires de commentaires pouvaient être retournés le jour même, soumis en ligne ou renvoyés par courriel ou courrier aux bureaux de Simfer et à ceux du Projet Simandou ainsi qu’aux centres d’information de Beyla et Kérouané. Les commentaires sur les Termes de référence pour les travaux avancés étaient demandés dans les 30 jours. Comme l’indique le Tableau 3.1 un total d’environ 340 ont assistés aux consultations ayant eu lieu et plus de 250 formulaires de commentaires ont été reçus jusqu’à présent. Il convient de noter que les consultations couvraient le Projet Simandou, ainsi que le MOF, et que la période de commentaires est toujours ouverte pour le Projet Simandou. Des membres de l’équipe chargés de l’EISE ont également visité la zone du MOF et le voisinage des villages existants en juillet et des consultations informelles ont eu lieu à cette période. La majorité des commentaires reçus se rapportant au MOF concernaient les problématiques clés suivantes : les opportunités d’emploi générées par le Projet, en particulier pour les jeunes ; le support apporté par Rio Tinto aux organisations locales et aux associations et pour les activités génératrices de revenus ; le processus de réinstallation et de compensation (comment les taux de compensations seront-ils établis ? Y aura-t-il des différences entre les familles ?) ; la sélection des sites d’accueil en cas de réinstallation (la population locale sera t’elle impliquée dans leur choix ? Comment les expériences négatives du passé seront elles évitées ?) ; et la protection de l’Environnement dans la zone du Projet et en mer pour les pêcheurs (quelles mesures seront prises pour la protection et la restauration de la couverture végétale? Les pêcheurs seront-ils toujours en mesure de pêcher ?). Une opportunité supplémentaire de soumettre des commentaires concernant le MOF sera fournie à la suite de la publication de ce rapport provisoire. 3.3 La participation future des parties prenantes Un programme continu de participation des parties prenantes est prévu pour les prochaines phases du Projet de construction et d'exploitation du MOF. Ce Rapport d’EISE sera diffusé auprès des autorités des gouvernements nationaux, régionaux et locaux et des organisations non gouvernementales nationales et internationales, et leurs commentaires seront pris en compte dans la finalisation de l’EISE et du Plan de gestion sociale et environnementale. La période de divulgation sera d’environ 30 jours à compter de la remise du Rapport d’EISE provisoire au gouvernement guinéen. Durant cette période de divulgation le rapport provisoire sera : Simfer S.A. Page 3-2 17 Nov 2011 disponible sur les sites internet de Rio Tinto et de la SFI : http://www.riotintosimandou.com/index_seia.asp ; et http://www.ifc.org. disponible sur demande adressée à Simfer [email protected] disponible pour consultation aux bureaux de Rio Tinto et de Simfer : Simfer SA, Immeuble Kankan, Cité Chemin de Fer, BP 848, Conakry, République de Guinée Centres d’information Rio Tinto Simfer SA à Beyla et Kérouané ; Rio Tinto, 17 Place de Reflets, La Défense, Courbevoie, 92097 Paris ; et Rio Tinto, 2 Eastbourne Terrace, Paddington, Londres. Le processus de commentaires établi pour les termes de référence se poursuivra pendant la période de divulgation. Les parties prenantes pourront soumettre leurs commentaires par le biais du site internet, par courriel aux adresses indiquées ci-dessus et par courrier ou en personne dans l’un ou l’autre des bureaux de Rio Tinto dont les adresses sont également données plus haut. Tout commentaire reçu pendant cette période de divulgation sera examiné et pris en compte par l’équipe d’EISE dans la rédaction des propositions finales pour le Projet, des propositions de mesures d’atténuation et du Rapport d’EISE. Lorsqu’une réponse sera nécessaire, elle sera communiquée sous 30 jours de la réception du commentaire. Parallèlement, le site du MOF et le corridor routier, seront visités par des spécialistes du domaine social et environnemental, conjointement avec l’équipe d’ingénierie . L’administration locale et la communauté locale seront également consultées au sujet de la planification de chaque installation. Une consultation locale sur les constats de l’EISE sera organisée durant cette visite. Les propriétaires et utilisateurs locaux des terres seront également consultés afin d'établir les modalités d'acquisition ou de location temporaire des terrains appropriés et de convenir d'une compensation pour tout déplacement des utilisations actuelles des terres (voir l'Annexe F pour tout complément d'information à ce sujet). Les commentaires des parties prenantes reçus seront enregistrés dans le registre des parties prenantes pour le Projet Simandou. Ce registre sera disponible après la publication de l’EISE pour le Projet Simandou en 2012. 3.4 Procédure de résolution des griefs Durant tout ce processus, une Procédure de résolution des griefs sera appliquée afin de garantir que tout grief soit reçu, pris en compte et résolu conformément aux meilleures pratiques internationales. Dans ce contexte, le terme « grief » désigne une plainte ou une préoccupation exprimée par un individu ou une organisation qui estime avoir été négativement affecté(e) par le Projet à un stade ou un autre de son développement. Les griefs peuvent prendre la forme de plaintes spécifiques pour dégâts matériels ou préjudices corporels réels, de préoccupations générales concernant les activités du Projet, d'incidents et impacts ou d'impacts subjectifs. La Procédure de résolution des griefs suivra l’approche, déjà appliquée dans la zone de la mine. Il s’agit d’un processus transparent et simple, conçu pour être adapté aux différentes cultures et aisément accessible à tous les individus au sein des communautés affectées. Le processus est gratuit et sans risque de représailles. La procédure n'entrave pas l'accès des parties prenantes aux voies de recours judiciaires ou administratives. Les individus et les groupes peuvent déposer leurs griefs de plusieurs manières , notamment en personne, par courrier ou courriel auprès de toutes les antennes de Simfer à Beyla, Kérouané, Moribadou, Macenta, Mamou et Forécariah, ainsi qu'auprès des membres de l'équipe des communautés de Simfer qui se rendent régulièrement dans les communautés locales affectées, ainsi que par le biais du site internet http ://www.riotintosimandou.com/index_seia.asp un courriel peut être également envoyé à Simandou : [email protected] Simfer S.A. Page 3-3 17 Nov 2011 Un registre écrit de tous les griefs est maintenu et une résolution efficace et rapide de chacun d'entre eux est facilitée par le biais d'un dialogue constructif et de visites sur le site, dans les cas appropriés. La procédure de grief a déjà été communiquée aux communautés de la zone de la mine. Elle a également été communiquée lors de toutes les consultations des parties prenantes qui ont eu lieu jusqu'à ce jour, et continuera de l'être dans le cadre de la participation continue des parties prenantes. Simfer S.A. Page 3-4 17 Nov 2011 4 Impacts sur l’Environnement Physique 4.1 Introduction et cadrage Ce chapitre offre un aperçu de l’état initial physique et une étude des impacts sur l’environnement physique causés par l’installation de déchargement maritime (MOF). Cela comprend les environnements marin et terrestre. L’environnement physique terrestre recouvre l’environnement fluvial d’eau douce, comprenant les canaux de drainage et toute caractéristique hydrologique sous-jacente, et l’environnement terrestre. L’environnement marin comprend les sections en haute mer, côtières et tidales des principales masses d’eau fluviales au sein de la zone d’étude, essentiellement la rivière Morébaya. 4.2 Méthodes et sources d’information La méthodologie globale de l’étude d’impact est présentée à l’Annexe C. Les valeurs et sensibilités spécifiques des récepteurs sont décrites dans chaque section correspondante de l’étude présentée ci-dessous. Les principaux documents sources utilisés comprennent : • « Etat de référence du milieu aquatique. Site des installations portuaires », SNC Lavalin, achevé en décembre 2008. • « Final Report Value Enhancement Study – Environmental Component Simandou Project », , Rio Tinto/ SNC Lavalin Environment, June 2010. • « Draft Report Value Enhancement Study Rail Road and Port Site »,, Rio Tinto Simandou/ GEPFE, June 2010. • « Simandou – Port and Rail Project in Kabak Preliminary Report - Fishing Villages »,. Rio Tinto Simfer/ GEPFE/ SNC Lavalin, 2011. L'état initial des composants environnementaux physiques traités dans ce chapitre repose également sur un survol du site, des virées à pied, des déplacements par bateau, l’étude des descriptions de forage tirées des reconnaissances géotechniques en cours et une révision des études antérieures menées par Simfer. Les visites de site effectuées par l’équipe de projet ont permis de faire des observations pour compléter l’imagerie aérienne, les sources des données documentaires et les reconnaissances antérieures de zones comparables ou voisines. Cela a permis l’élaboration d’états initiaux physiques et biologiques pour le site. De plus, une grande partie de l’Ile Kabak se trouvant à proximité ainsi que certains villages proches du site du MOF ont fait l’objet d’études sociales. Quand des informations supplémentaires sont utilisées, leurs références sont indiquées en bas de page. Les sources d’information mentionnées ci-dessus sont considérées comme étant les meilleures données actuellement disponibles pour informer cette étude. Les détails des méthodes de reconnaissance sont décrits dans ces documents. Certaines informations dans ces documents se rapportent à une région située immédiatement au sud de la présente zone d’étude. Etant donné que les deux zones se situent en Guinée maritime, il est plausible que les habitats soient très similaires. Les données disponibles sont donc considérées comme suffisamment détaillées pour informer l’étude des impacts environnementaux associés à ce projet. Des reconnaissances supplémentaires sont en cours d’exécution pour vérifier cette hypothèse. L'étude complètera la compréhension du site et facilitera le suivi. Si les résultats des reconnaissances en cours contredisent nettement ceux auxquels on se rapporte dans l'état initial, Simfer s’engage à réétudier les impacts et à fournir des actions correctives, comme il conviendra. Les données d’état initial ne sont présentées que lorsqu’elles concernent les activités associées au développement du MOF envisagée, ainsi que ses impacts sociaux et environnementaux potentiels. L’équipe de projet a cadré la prise en compte ou le rejet des impacts potentiels sur les récepteurs, sur la base des informaSimfer SA Page 4-1 17 Nov 2011 tions disponibles, et une justification est donnée concernant l’inclusion ou l’exclusion des impacts sociaux et environnementaux spécifiques. 4.3 Environnement à l'état initial Cette section offre une présentation générale de la zone d’étude et décrit les conditions environnementales d’état initial. Les sujets suivant y sont discutés : • • • • • • • • • situation géographique géologie sols eaux de surface non marines bruit et vibration terrestre qualité de l’air microclimat oceanographie sediments marins et estuariens 4.3.1 Contexte géographique La République de Guinée couvre une superficie d’environ 245 000 km². La Guinée est divisée en quatre régions distinctes, sur la base de leurs caractéristiques humaines, géographiques et climatiques spécifiques. Le projet est situé dans la région connue sous le nom de Guinée maritime, une zone comprenant la totalité de la côte guinéenne qui s’étend sur environ 320 km entre la Guinée-Bissau, au nord, et la Sierra Leone, au sud. La zone d’étude s’étend dans la région côtière entre le rivage et les monts de Fouta-Djalon, dans la région de l’Ile Kabak, à environ 35 km au sud de la capitale, Conakry. La topographie passe de zones montagneuses à l’est, à travers une série de plaines, aux zones de mangrove qui bordent le rivage, traversées par le réseau fluvial de la Morébaya. Les formations côtières stratifiées sont essentiellement composées par des sédiments fluviaux et marins. On note qu’il y a une saison humide dans la zone et que, en ce moment, il pourrait y avoir une inondation périodique / saisonnière de la plus grande partie de cette zone. Cela n’est pas seulement un composant important du cycle d’utilisation des rizières « Bogoni » et des habitations, mais cela altère clairement la nature du régime hydrologique local à ces moments-là. La description d’état initial donnée ici suppose le régime hydrologique d’état initial et non pas celui d’une plaine d’inondation inondée. La Figure 4.1 fournit une vue d’ensemble de la zone de l’étude. Des recherches supplémentaires en cours sont également entreprises pour compléter les données disponibles concernant les habitats de la région. La majorité des données existantes sont de nature générale et se rapporte à la totalité de la région de la Guinée maritime, bien qu’il existe des informations plus spécifiques pour certains emplacements situés plus au sud. L’affectation actuelle du site est principalement celle d‘une agriculture rurale de subsistance. Au droit du site il y a aussi des terres non cultivées, des arbres et des affleurements rocheux. Quelques villages sont dispersés à proximité du site (voir la Figure 4.1). Simfer SA Page 4-2 17 Nov 2011 SIZE: Simfer SA A4 ERM Guinea . Sierra Leone 0 5 Kilometres SOURCE: GeoEye 0.5m (Feb 2011) PROJECTION: WGS 1984 UTM Zone 28N TITLE: Figure 4.1 Remote Sensing Image of MOF Study Area / Image de télédétection de la zone d’etude du MOF DATE: 10/11/2011 CHECKED: MK PROJECT: 0131299 DRAWN: GN SCALE: As scale bar DRAWING: APPROVED: KR po_geosetting_MOF.mxd REV: 0 File: 0131299SimandouGIS_IG_CK\Maps\ERM\Port\po_geosetting_MOF.mxd CLIENT: 4.3.2 Géologie Aucune information détaillée n’a été publiée sur la géologie de la région côtière de la Guinée. Les zones côtières trouvent leur origine aux ères géologiques tertiaire et quaternaire, cette dernière comportant des dépôts de l’Holocène. Les données disponibles provenant d’un forage situé dans la rivière Morébaya, à proximité du quai du MOF envisage (1), indiquent que les couches géologiques superficielles sous la zone du projet sont composées d’une couche initiale de sable et d’argile non consolidés. Cette première formation géologique a une épaisseur d’environ 20 à 30 m et repose sur un substrat de granit. D’autres reconnaissances géotechniques sont en cours. Les sédiments ont vraisemblablement une origine marine et fluviale mixte. Au nord du projet MOF envisagé, il y a deux affleurements de granit. 4.3.3 Sols Les sols de la Guinée maritime sont classés en trois groupes : • Les sols sulfatés acides potentiels peuvent être continentaux ou maritimes. Les sols maritimes sont caractérisés par une salinité variable (à la fois du point de vue spatial et saisonnier) et par une acidité due à une immersion fréquente et au drainage des sols. • Les sols latéritiques ont une teneur minérale et organique faible. Les zones de sol latéritique étaient antérieurement couvertes par des forêts qui ont diminué depuis. • Les sols squelettiques sont des sols peu profonds comprenant des fragments rocheux altérés et on les trouve sur les pentes des régions montagneuses avec des taux d’érosion élevés. En Guinée maritime, on peut trouver ces sols près des monts Fouta-Djolon. Aucune classification des sols n’a été entreprise au MOF pour le moment, cependant, les sols sont susceptibles d’inclure des sols sulfatés acides potentiels (2) et des sols latéritiques. A travers le site, on s’attend à ce que les sols soient variés et représentatifs de la transition entre un réseau de canaux d’eau salée / saumâtre et des zones de rizières cultivées (« Bogoni ») et de pâturages non cultivés et des zones arborées. Beaucoup de zones de sol au sein de la plaine d’inondation sont inondées chaque année / par intermittence par des eaux de crue chargées de limon qui contribueront aux propriétés physiques et chimiques du sol. On croit que les sols sont naturels et il n’y a pas de sources de contaminants anthropogéniques connues en amont de la Morébaya ou localement. Sur la base des examens documentaires et des visites de reconnaissance, il n’y a pas de signe de traitement des sols aux engrais chimiques / par des améliorants. 4.3.4 Eau souterraine Des données d’état initial limitées sont disponibles sur la nature et les propriétés des aquifères d’eau souterraine situés sous le site du MOF et la zone environnante. Le site repose sur un terrain qui est connu pour être aquifère du fait de la présence d’eau souterraine peu profonde qui est exploitée pour l’alimentation en eau. D’après de nombreuses sources, y compris les activités de consultation des parties prenantes, il y a des signes que certaines alimentations en eau provenant de trous de forage / puits locaux sont saumâtres ou saumâtres selon la saison et que, dans certaines de ces sources, l’eau a une disponibilité restreinte. Cela indique que les trous de forage et les alimentations en eau locales peu profondes sont susceptibles d’être situés dans des aquifères non confinés qui sont en continuité hydraulique avec l’eau saumâtre des rivières et / ou sont affectés, lors des inondations saisonnières, par des eaux de crue saumâtres. Ces masses d’eau souterraine peu profondes sont également complétées par une recharge d’eau douce provenant des précipitations s’infiltrant à travers les sols. (1) Golders (2011), Diagraphie géotechnique provisoire du trou de forage, BH004M ; Report for Rio Tinto (2)SNC Lavalin (2011); Acid Sulphate Soil Risk Mapping; Technical Note prepared for Rio Tinto Simfer SA Page 4-4 17 Nov 2011 L’étude d'état initial concernant le port, produite par SNCL en 2010, indique que les formations géologiques sous-jacentes fermes trouvées dans la région côtière de la Guinée pourraient également être aquifères. Cependant, comme le projet du MOF ne devrait pas affecter ces eaux souterraines plus profondes / confinées, elles ne sont pas traitées plus avant dans cette description d’état initial ou dans cette étude. 4.3.5 Eaux superficielles non marines Dans le contexte des réseaux d’eau fluviale tidale présents dans la région, la principale masse d’eau superficielle concernée par le développement du MOF est la Morébaya, qui est classé comme rivière « marine » dans la présente étude. A présent, l’ensemble du site du développement serait classé comme un « nouveau » site, avec les caractéristiques de ruissellement des eaux pluviales associées. Les sols sont proches de la nappe phréatique et, en certains endroits, sont saturés. Le site est relativement plat, avec un gradient hydraulique faible vers la Morébaya. Les exceptions à cela sont les affleurements rocheux composés de granit qui sont susceptibles d’avoir une perméabilité très basse. Les précipitations sont susceptibles de ruisseler sur la surface vers les sols environnants ou d’être perdues par évaporation. Une petite quantité de précipitations pourrait s’infiltrer par des fissures ou des imperfections dans le granit lui-même. Aux fins de la présente étude, les eaux superficielles non marines sont les masses d’eau qui reposent sur la plaine d’inondation et ne sont pas tidales. Ces masses d’eau pourraient être de nature saisonnière et n’être présentes qu’au cours de la saison humide. Au site du MOF, l’eau superficielle représente un réseau de canaux de drainage artificiel qui sont gérés pour créer, inonder et drainer les rizières « Bogoni ». Ces canaux et les zones inondées correspondantes alimentent de petites populations de poissons qui sont élevés par les femmes qui s’occupent des champs ; ils sont aussi utilisés pour le drainage / l’irrigation. Ils ne sont pas exploités pour l’alimentation en eau potable et sont limités en débit et en volume de rejet. Ces canaux sont importants de plusieurs points de vue, relativement au développement du MOF : • Le régime hydraulique et le réseau des canaux soutiennent l’irrigation des terres agricoles qui les bordent, y compris les rizières « Bogoni ». • Des populations de poissons sont élevées dans les canaux. • L’eau qui s’écoule empêche la stagnation et le développement d’une mauvaise qualité de l’eau / de lieux de reproduction pour les moustiques et les insectes, ainsi que les problèmes de santé y afférents. • En cas de pollution, les canaux peuvent transporter les contaminants jusqu’aux champs qui y sont reliés et des masses d’eau en aval, comme la Morébaya. Les eaux superficielles existantes ne sont pas exploitées comme eau potable car elles sont de nature saumâtre. Autrement, les eaux superficielles devraient avoir une bonne qualité chimique compte tenu de l’absence de sources de contamination et du faible niveau de développement dans la région. Cependant, dans les zones agricoles, il se pourrait que les eaux superficielles aient des concentrations de pesticides ou d’engrais en commun avec d’autres régions du monde où l’on cultive le riz. 4.3.6 Bruit et vibrations terrestres Des données d’état initial ont été recueillies dans le cadre des études réalisées à Kimpipi et à Sourinene qui sont toutes deux situées plus au sud vers Benti. De nouvelles données d’état initial sur le bruit seront recueillies pour l’Ile Kabak dans le cadre des reconnaissances en cours. Au lieu des données d’état initial, en termes de bruit, il est utile de décrire qualitativement le site et le contexte en termes d’environnement acoustique. La zone du MOF est actuellement un terrain naturel non développé, utilisé pour l’agriculture de subsistance et, à présent, les sources de bruit prédominantes sont naturelles. Il existe certaines sources de bruit anthropogéniques et elles comprennent les véhicules, comme Simfer SA Page 4-5 17 Nov 2011 les voitures, les camions et les motos, les moteurs de bateaux et des sources domestiques comme de petits générateurs et des radios électriques. Le site du MOF a une densité de population très faible et aucune route n’a été développée sur la majorité du site. A l’est, la limite du site est proche de plusieurs petites zones peuplées et d’une route où les niveaux de bruit de fond pourraient être un peu plus élevés. Cependant, en général, l’environnement d’état initial en ce qui concerne le bruit est considéré comme étant au niveau, ou proche du niveau, naturel sur la majorité du site. Les niveaux de circulation sont si faibles que, dans le contexte du développement envisagé et des flux de circulation y afférents, ils constituent un environnement de bruit anthropogénique faible. 4.3.7 Climat On ne s’attend pas à ce que le projet MOF ait un impact quelconque sur le climat, les conditions d’état initial ne sont donc pas évaluées en détail et aucune sensibilité / valeur n’est déterminée. Un bref résumé de la météorologie saisonnière générale est donné ci-dessous car, par exemple, la saison des pluies pourrait exacerber les impacts environnementaux sur d’autres récepteurs. Le climat de la Guinée est décrit comme étant un climat de moussons tropicales, avec une température annuelle moyenne homogène variant de 24°C en août à 28°C en mars. La différence de température entre le jour et la nuit passe de 4 à 6°C au nord à 2 à 3°C au sud. La saison humide s’étend de mai à novembre, la majorité des pluies tombant pendant les mois d’été. Les statistiques de températures et de précipitations mensuelles pour la ville de Conakry, à environ 30 km de la zone de l’étude, sont incluses à la Figure 4.2. Figure 4.2 Statistiques de précipitations pour Conakry, Guinée (1961-1990) 40 2000 35 1800 Temperature (°C) 1400 25 1200 20 1000 15 800 600 10 Precipitation (mm) 1600 30 400 5 200 0 0 Jan Feb Mar Apr May Jun Rainfall Source des données : www.weather.gov.hk Jul Max Aug Sep Mean Oct Nov Dec Min (1) (1) http ://www.weather.gov.hk/wxinfo/climat/world/eng/africa/w_afr/conakry_e.htm Simfer SA Page 4-6 17 Nov 2011 4.3.8 Qualité de l’air Aucune donnée d’état initial sur la qualité de l’air n’a été recueillie pour le site du MOF. Des études de données d’état initial antérieures à l’Ile Kabak, effectuées entre août 2007 et le début de 2008 ont inclus un suivi continu des dépôts de poussière mensuels et des niveaux moyens de contaminants gazeux (SO2, NO2, O3). Les résultats de cette étude ont déterminé que le bassin d’air présente de faibles niveaux de contaminants classiques SO2, NO2, et qu’il est typique d’un contexte rural non affecté par des activités industrielles. Les niveaux d’ozone étaient cohérents avec ceux attendus dans un contexte côtier. Les concentrations maximum des particules (PM10 et PM 2,5) ont été trouvées comme très élevées au cours de la saison sèche et dépassant les critères de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), mais elles étaient bonnes pendant la saison humide. La région est actuellement un terrain naturel non développé utilisé pour une agriculture de subsistance et les sources prédominantes existantes de polluants potentiellement dégagés dans l’air proviennent de sources naturelles. Des variations saisonnières naturelles de la poussière / des matières particulaires se produisent et les niveaux peuvent devenir élevés pendant la saison sèche. Ces niveaux élevés sont couramment associés au Harmattan, qui souffle de l’air chaud poussiéreux depuis le Sahara vers la côte, ou sont dus aux particules provenant des feux de brousse(1). Il existe quelques sources anthropogéniques mineures de polluants de l’air et cela comprend les émissions produites par les voitures, les camions et les motos, les moteurs de bateau ainsi que la poussière produite par le déplacement des véhicules et les incendies. A présent, il y n’y a pas de centres de population importants ou concentrés ni de sites industriels, il n’y a donc aucune source connexe d’émission dans l’air à proximité du site du MOF. Le site du MOF et le couloir routier ont une densité de population très basse et, sur la majorité de la zone de l’étude, il n’y a pas de routes formelles développées. A l’est, la limite du site est proche de plusieurs petites zones peuplées et d’une route où les niveaux de poussière / particules pourraient être un peu plus élevés. Cependant, en général, l’environnement d’état initial en ce qui concerne la qualité de l’air est considéré comme étant au niveau, ou proche du niveau, naturel sur la majorité du site. 4.3.9 Microclimat En accord avec les constatations de l’exercice de cadrage entrepris pour le développement des termes de référence pour l’ensemble du projet, le projet de MOF ne contient aucun composant dont on s’attendrait à ce qu’il affecte le microclimat à un niveau significatif quelconque. A cet égard, le microclimat n’est pas considéré plus avant dans l’évaluation du MOF. 4.3.10 Océanographie Bathymétrie La plateforme continentale au large de la Guinée est la plus grande sur le continent africain, mesurant jusqu’à 120 à 130 km de largeur à certains endroits, avec un gradient peu profond généralement inférieur à 0,1%. La plateforme est peu profonde et les profondeurs d’eau sont généralement inférieures à ligne bathymétrique de 20 m. Les caractéristiques saillantes comprennent un canyon sous-marin où la courbe de profondeur de 20 m s’étend plus loin vers le rivage. La bathymétrie régionale est présentée à la (1) SNC Lavalin (2010), Etude d’état initial – Port. Simfer SA Page 4-7 17 Nov 2011 -4 Soké -6 -4 Madiné MOF -4 -4 -6 -20 -20 Singuilin -12 -22 -14 -6 -16 -4 -20 -8 -10 -10 -18 -4 -6 -6 -6 -6 -20 -22 -4 -6 -4 -20 -20 -8 -30 -32 -34 -28 -24 -24 -26 -28 -28 -28 -26 -10 -26 -22 -20 -20 Isobath / Isobathe (m) -16 -10 -10 SIZE: Simfer SA A4 ERM . 0 10 Kilometres SOURCE: NASA Landsat Program, 2003 PROJECTION: WGS 1984 UTM Zone 28N -4 -6 -20 CLIENT: -8 -6 -8 -10 -24 -24 -10 TITLE: -6 -6 -8 -8 -8 -8 -6 -10 -8 -12 -10 -8 -4 Figure 4.3 Bathymetry / Bathymétrie DATE: 11/11/2011 CHECKED: MK PROJECT: 0131299 DRAWN: GN SCALE: As scale bar DRAWING: APPROVED: KR po_PMOF_Bath.mxd REV: 0 File: 0131299SimandouGIS_IG_CK\Maps\ERM\Port\MOF_SEIA\v1\po_PMOF_Bath.mxd -30 Courants Le courant de la Guinée s’étend le long de la côte atlantique de l’Afrique, de la Guinée-Bissau à l’Angola (1). Il s’écoule vers l’est à environ 3°N le long de la côte ouest de l’Afrique et peut atteindre des vitesses de près de 1 m/s dans les passages du Golfe de Guinée près de 5°O (2). Il est constitué d’eau provenant du contrecourant nord équatorial (CCNE) et du courant des Canaries. L’instabilité saisonnière de ces deux courants peut affecter la variabilité saisonnière du courant de Guinée. Le courant de Guinée, comme d’autres courants de limite océaniques orientaux, est caractérisé par des zones de remontée d’eau et une productivité biologique accrue. Le long de la côte guinéenne, les courants sont influencés par les vents et les conditions saisonnières. En général, pendant la saison sèche (novembre à avril), le courant des Canaries et les événements de remontée d’eau apportent de l’eau salée froide avec une tendance sud / sud-ouest. Dans la zone littorale, les courants sont contrôlés par les marées, ces dernières se propageant jusqu’à 35 km en amont des fleuves à cause du faible débit fluvial. Au contraire, au cours de la saison des pluies (mai à octobre), des courants de surface tropicaux chauds et salés sont entraînés vers le nord par les vents de mousson. L’apport en eau douce devient beaucoup plus important en influençant les courants dans la zone littorale car les précipitations peuvent atteindre jusqu’à 4 000 mm (4 m) pendant quelques mois. Marées L’amplitude de la marée en Guinée est généralement supérieure à 3,3 m. Au nord du pays, là où la plateforme continentale est plus large et moins profonde, l’amplitude de la marée peut atteindre 6 m. Dans les régions côtières, le courant tidal s’écoule généralement dans une direction nord / nord-est pendant la marée haute et sud / sud-ouest pendant la marée basse. La vitesse du courant tidal peut atteindre 1,2 m/s pendant la marée de vive-eau et 0,7 m/s pendant la marée de morte-eau. Les niveaux de marée constatés au MOF sont indiqués dans le Tableau 4.1. Tableau 4.1 Amplitudes des marées au quai d’escale Phase de la marée Niveau tidal (m CD) Marée astronomique maximale 4,14 Marée astronomique minimale 0,00 Pleine mer moyenne de vive-eau 3,70 Pleine mer moyenne de morte-eau 2,90 Basse mer moyenne de vive-eau 0,60 Basse mer moyenne de morte-eau 1,20 Source : Rapport Baird (2008) (3) . Vagues Les vents dominants sont le Harmattan (4) et les vents de mousson. Ces vents provoquent de faibles vagues de surface et des vents locaux variables. La fréquence et la hauteur des vagues diminuent en allant vers le sud. (1) US Aid (2007) Biodiversité et forêts tropicales en Guinée 118 / 119 Evaluation. Préparé par l’équipe Analyse de la biodiversité et appui technique (2) Joanna Gyory, Barbie Bischof, Arthur J. Mariano, Edward H. Ryan (2005); « Le courant de Guinée ». Courants de surface de l’océan. http ://oceancurrents.rsmas.miami.edu/atlantic/guinea.html. (3) Baird report (2008), Simandou project pre-feasibility study capital maintenance dredging and disposal. (4) Un vent alizé chaud et sec qui souffle du nord-est ou de l’est depuis le Sahara occidental et qui est plus fort à la fin de l’automne et en hiver (fin novembre à mi-mars). Simfer SA Page 4-10 17 Nov 2011 4.3.11 Sédiments marins et estuariens Il y a un apport en sédiments élevé provenant des divers fleuves et zones d’estuaire, vers la plateforme continentale au sud-ouest de la Guinée. Les sédiments deviennent plus fins avec une quantité croissante de fragments de coquillages / des restes organiques à mesure qu’on s’éloigne du rivage. Du sable très grossier est présent dans les fleuves et les embouchures fluviales et on peut trouver du sable très fin et fin, fréquemment en suspension, à 15 km du rivage. Il existe une bande de sable plus grossier à grain moyen, dans une direction nord / nord-ouest – sud / sud-est, à environ 25-30 km de la côte. La sédimentation active dans cette zone est fortement dépendante de l’apport alluvial au cours de la saison humide et des courants tidaux affouillant les sédiments des estuaires pendant la saison sèche. L’environnement à plus forte énergie, quand on se rapproche du rivage, conduit à la formation de réseaux de dunes. Des rides de sable peuvent être trouvées plus loin du rivage. De plus, le fort apport en sédiments le long de la plateforme continentale a pour conséquence l’envasement des canyons sous-marins et des dépressions plus loin en haute mer. 4.3.12 Qualité de l’eau Estuarienne et côtière La température de l’eau estuarienne est fortement influencée par les saisons. Pendant la saison sèche, les températures restent assez constantes, avec des températures d’environ 30°C enregistrées dans les canaux de mangroves. Pendant la saison des pluies, la température devient plus variable et des écarts atteignant 3,3°C ont été observés. La salinité est contrôlée par le mélange d’eau douce provenant du réseau d’eau fluviale et d’eau de mer salée. Pendant la saison sèche, la salinité (1) augmente de 18-30 USP en amont à 30-35 USP en aval. En général, la salinité diminue au cours de la saison des pluies avec un plus grand apport d’eau douce. Un gradient de salinité horizontal plus progressif se développe, augmentant de 0-5 USP en amont à 18-30 USP dans les embouchures d’estuaire. La partie amont des fleuves représente un environnement à énergie plus forte, par rapport à la partie aval. A cet égard, la turbidité est plus élevée dans ces zones amont et diminue en allant vers la mer. La turbidité est aussi considérablement plus élevée pendant la saison sèche par rapport à la saison des pluies où un plus grand volume d’eau charrié par les fleuves « dilue » les sédiments en suspension. La turbidité de surface mesurée dans la Forécariah était supérieure à 300 UTN (2) pendant la saison sèche par comparaison à moins de 10 UTN pendant la saison des pluies ; on peut s’attendre à ce que la turbidité dans la Morébaya ait une amplitude similaire. Dans les canaux de mangrove, la turbidité est plus variable et aucune tendance particulière n’a été observée. Les concentrations de carbone organique total (COT) et de carbone organique dissous (COD) sont légèrement plus élevées pendant la saison sèche, alors que l’oxygène dissous est inférieur, probablement à cause de la productivité accrue. Les concentrations de nitrate et de nitrite sont inférieures aux limites de détection à la fois pendant la saison sèche et la saison des pluies, alors que le phosphore et le silicium sont plus élevés pendant la saison sèche. Les concentrations de silicium sont plus élevées en amont à cause du ruissellement alluvial. Eau de mer La température de l’eau de mer est plus basse que celle des eaux d’estuaire, généralement de 27°C, et les températures sont plus variables pendant la saison des pluies. Pendant la saison sèche, la salinité est supérieure à 35 USP, cependant, pendant la saison des pluies, la salinité est fortement influencée par le ruissellement fluvial accru, devenant moins salé et variant de 18 à 30 USP à 30 km du rivage. (1) La salinité est présentée en USP (unité de salinité pratique), qui est la mesure de la masse de sel dans un kilogramme d’eau. L’eau de l’océan a une salinité de 35 USP. (2) Unités de turbidité néphélémétrique. Simfer SA Page 4-11 17 Nov 2011 La turbidité marine est beaucoup plus basse en haute mer que dans les estuaires et les eaux côtières. A mesure que les fleuves rejoignent la mer, l’eau ralentit et plus de sédiments peuvent se déposer après avoir été en suspension. De même que pour la turbidité estuarienne, la turbidité marine est plus basse pendant la saison des pluies à cause du plus grand volume d’eau fluviale. Dans l’environnement marin, les concentrations de COT et de COD présentent peu de variation entre la saison sèche et la saison des pluies et elles sont généralement inférieures aux limites de détection. De même, les concentrations d’éléments nutritifs, y compris le nitrate, le nitrite et le silicium, sont inférieures aux limites de détection. 4.4 Prévisions, étude et atténuation des impacts Cette section aborde les impacts générés pendant les phases de construction et d’exploitation. Les impacts liés à la construction et à l’exploitation ont été évalués ensemble, étant donné que les changements se manifestent à long terme. C’est notamment le cas pour les changements géomorphologiques ou l’obstruction de connectivité hydraulique. Quand les impacts sont spécifiques aux activités de la phase d’exploitation, cela a été souligné. Après les phases de construction et d’exploitation de l’installation MOF, comme défini pour ce Projet, il est prévu que le MOF reste en service pendant toute la durée de vie du Projet Simandou. Cette période et les impacts éventuels associés seront abordés par l’EISE du Projet principal. Lors de la phase de construction, les impacts peuvent provenir des catégories générales suivantes : • travaux maritimes, dragage et rejet de dragage (y compris les rejets habituels issus des installations de traitement des eaux usées) ; • changement d’affectation des terres ; • travaux de construction à terre ; • construction de routes ; • drainage et ruissellement des constructions ; • utilisation des ressources et déchets ; et • évènements exceptionnels. Lors de la phase d’exploitation, les impacts peuvent provenir des catégories générales suivantes : • présence physique du MOF ; • présence physique de routes et utilisation des routes ; • rejets et émissions (provenant notamment des installations de traitement des eaux usées et du drainage permanent) ; • dragage de maintenance ; • utilisation des ressources et déchets ; et • évènements exceptionnels. Les activités ayant un impact sur un même récepteur dans un lieu donné ont été évaluées ensemble. Simfer SA Page 4-12 17 Nov 2011 4.4.1 Critères d'évaluation Dans les sections sur l’état initial ci-dessus, la sensibilité ou valeur des récepteurs a été évaluée. Dans la présente étude d’impact, cette sensibilité ou valeur est évaluée en même temps que l’ampleur des changements pour chaque impact afin de déterminer l’importance de l’impact. L’ampleur des changements dépend de leur nature, de leur échelle, de leur probabilité et de leur durée envisagée. L’importance est donc déterminée en fonction de la sensibilité ou valeur de la cible et de l’ampleur du changement envisagé suite au développement. Concrètement cela veut dire que si l’étude n’a révélé aucune sensibilité au changement géologique, aucun impact important n’a été identifié. Lorsque cela est possible et approprié, la sensibilité ou valeur est évaluée en fonction de critères. Dans certains cas, seule une évaluation qualitative est d’application ; si c’est le cas il en sera fait mention. Les critères utilisés dans cette étude sont mentionnés dans le Tableau 4.2. Le Tableau 4.2 présente les résultats de l’évaluation de la sensibilité ou valeur des récepteurs environnementaux physiques, et justifie ces résultats. Dans certains cas les éléments constitutifs de l’environnement physique ne sont pas sensibles au changement, mais les changements qu’ils subissent peuvent affecter les récepteurs secondaires ; si c’est le cas il en est fait mention. Lorsque les récepteurs secondaires, tels que la biodiversité qui dépend d’une caractéristique environnementale physique, sont significatifs, ils sont également mentionnés mais sont évalués plus en détail dans la section appropriée de l’EISE. Tableau 4.2 Critère de sensibilité ou de valeur des récepteurs environnementaux physiques Sensibilité/Valeur La géologie n’est pas sensible au changement, mais les changements dans la géoloGéologie gie locale peuvent se révéler significatifs dans le contexte du paysage physique, au regard des réserves d’eau, de la biodiversité et du patrimoine culturel. Sols La structure physique, la nature chimique et la fertilité des sols peuvent être sensibles aux changements. Ces caractéristiques sont importantes par rapport au rôle des sols pour l’ensemble de l’écosystème (notamment pour la croissance de la végétation) et le régime hydrologique, à leur rôle pour la production agricole qui alimente les populations locales, et leur contribution au degré général d’exposition aux substances dangereuses suite à une contamination. La classification de la sensibilité ou valeur des sols est basée sur une évaluation qualitative de plusieurs problématiques et tient compte des facteurs cités précédemment. Dans l’étude d’impact physique, les sols sont classés par sensibilité ou valeur faible, moyenne ou élevée, en fonction des critères suivants. Élevée • Extrêmement vulnérable aux perturbations physiques, la structure peut être ébranlée facilement et mettre beaucoup de temps à se reconstituer. • Le sol est rare ou très riche en substrat favorable à la production naturelle ou agricole ou permettant une forme d’agriculture spécialisée (cultures et bétail). • Le sol joue un rôle important dans le régime hydrologique local. • Le sol est d’une bonne qualité « naturelle » et non exposé à des sources de contaminants anthropogéniques. Moyenne • Vulnérable aux perturbations physiques, la structure peut être ébranlée mais reconstituée en l’espace d’une à deux saisons de croissance. • Le sol est une source de substrat pour la production naturelle ou agricole et permet des types d’agriculture standard (cultures et bétail). • Le sol joue un rôle dans le régime hydrologique local sans en être un constituant crucial. • Le sol est de qualité « naturelle », faiblement exposé à des sources de contaminants anthropogéniques. Simfer SA Page 4-13 17 Nov 2011 Sensibilité/Valeur Faible • Le sol est résistant et non vulnérable aux perturbations physiques. • Le sol fournit peu de substrat pour la production naturelle ou agricole. • Le sol joue un rôle nul ou limité dans le régime hydrologique local. • Le sol est artificiel, contaminé ou non naturel et peut être remplacé facilement. Fond marins ca- Le littoral et les plages peuvent être sensibles aux changements de structure physique ractéristiques du et de nature chimique. Ces caractéristiques sont importantes par rapport à leur rôle dans l’ensemble de l’écosystème qui supporte les écosystèmes marins et estuarien et littoral fournissant une défense côtière aux communautés côtières. La classification de la sensibilité ou valeur des sols est basée sur une évaluation qualitative de plusieurs problématiques et tient compte des facteurs cités précédemment. Dans l’étude d’impact physique, les sédiments côtiers et estuariens et les caractéristiques du littoral sont classés comme étant de valeur faible, moyenne ou élevée, en fonction des critères suivants. Élevée • Extrêmement vulnérable aux perturbations physiques, la structure peut être ébranlée facilement et mettre beaucoup de temps à se reconstituer. • Le type de sédiment est rare ou très riche en substrat favorable à la production naturelle ou agricole ou permettant une forme de faune ou de flore spécialisée (cultures et bétail). • Le sédiment est d’une bonne qualité « naturelle » et non exposé à des sources de contaminants anthropogéniques. Moyenne • Vulnérable aux perturbations physiques, la structure peut être ébranlée mais reconstituée en l’espace de 3 ans. • Le sédiment est une source de substrat pour la production naturelle ou permettant une forme de faune ou de flore spécialisée. • Le sédiment est de qualité « naturelle », faiblement exposé à des sources de contaminants anthropogéniques. Faible • Les fonds marins et le littoral sont résistants et non vulnérables aux perturbations physiques. • Le sédiment fournit peu de substrat pour la production naturelle ou permettant une forme de faune ou de flore spécialisée. • Le sédiment est artificiel, contaminé ou non naturel et peut être remplacé facilement. Réserves d’eau – Nappe phréatique, eau douce de surface et eau de mer Le débit, la disponibilité et la qualité des réserves d’eau peuvent être sensibles aux changements. Les réserves d’eau jouent un rôle important dans l’ensemble de l’écosystème, puisqu’elles contribuent au développement de la flore et de la faune aquatique, et au fonctionnement du régime hydrologique. Elles jouent aussi un rôle important pour l’approvisionnement des populations locales en eau potable et à d’autres fins, notamment au support d’autres sources alimentaires dépendant de l’eau (secteur de la pêche), et parce qu’elles contribuent au degré général d’exposition aux substances dangereuses suite à une contamination. Au lieu de s’appuyer sur des données d’état initial détaillées qui fournissent un contexte ou, dans certains cas, des seuils ou des critères de qualité, la classification Simfer SA Page 4-14 17 Nov 2011 Sensibilité/Valeur de la sensibilité ou valeur des réserves d’eau est basée sur l’évaluation qualitative de plusieurs problématiques et tient compte des facteurs cités précédemment. Dans l’étude d’impact physique, les réserves d’eau sont classées par sensibilité ou valeur faible, moyenne ou élevée, en fonction des critères suivants. Élevée • Extrêmement vulnérable à la pollution ou aux changements en termes de disponibilité des ressources. • La réserve d’eau alimente des ressources secondaires importantes et vulnérables dont dépendent la flore, la faune, les sols et les êtres humains. • Au niveau local, la réserve d’eau constitue une ressource essentielle sans autre alternative possible. • La réserve d’eau est un élément fondamental du régime hydrologique et de l’écosystème. • La réserve d’eau est d’une qualité exceptionnelle, non contaminée, très protégée, considérée comme vulnérable ou protégée par les lois, les normes et les objectifs nationaux ou internationaux. Moyenne • Vulnérable à la pollution ou aux changements en termes de disponibilité des ressources. • La réserve d’eau alimente des récepteurs secondaires appartenant à la flore, la faune, les sols et les êtres humains. • Au niveau local, la réserve d’eau constitue une ressource essentielle mais d’autres alternatives existent. • La réserve d’eau est l’un des éléments constitutifs du régime hydrologique et de l’écosystème. • La réserve d’eau est de qualité satisfaisante ou « naturelle », on y dénote une faible présence de contaminants anthropogéniques, elle peut être considérée comme vulnérable ou protégée par les lois, les normes ou les objectifs régionaux ou locaux. Faible • Non vulnérable à la pollution ou aux changements en termes de disponibilité des ressources. • La réserve d’eau n’est pas essentielle aux ressources secondaires et n’est pas une source d’approvisionnement en eau. • La réserve d’eau est abondante et ne joue aucun rôle dans le régime hydrologique et dans l’écosystème. • La réserve d’eau est de qualité médiocre, artificielle ou contaminée. Elle peut être remplacée facilement et n’est pas protégée par des normes ou des objectifs de qualité. Bruit et vibrations terrestres L’étude des impacts sonores est une procédure quantitative visant à déterminer les impacts liés aux sources de bruit selon les critères de sensibilité des récepteurs concernés et d’autres facteurs, tels que le contexte à l’état initial, le moment de la journée ou de la semaine auquel les récepteurs sont exposés et leur durée d’exposition. Plusieurs critères d’évaluation et de sensibilité ont été développés pour l’ensemble du Projet Simandou en accord, entre autres, avec les critères de la SFI, afin de réaliser l’étude quantitative des impacts sonores potentiels. Parmi eux figurent des critères pour les travaux de construction, pour l’exposition à la circulation routière, pour le bruit en général ou le bruit spécifiquement lié aux explosions. Dans le cadre de l’EISE du MOF, une étude qualitative a été menée car, à l’heure actuelle, nous ne disposons pas d’une visibilité suffisante des impacts probables les plus Simfer SA Page 4-15 17 Nov 2011 Sensibilité/Valeur importants en phase de construction. Nous ne possédons pas non plus de données suffisantes pour élaborer une étude quantitative des explosions réalisées dans les carrières. Ainsi, une étude qualitative qui décrit les impacts potentiels sur les récepteurs et les mesures d’atténuation possibles a été menée, pour cela aucun critère de sensibilité spécifique n’est présenté. Une étude quantitative des impacts sonores destinée à cibler les mesures d’atténuation requises sera effectuée lorsque les données d’état initial seront suffisantes. Qualité de l’air, émissions de gaz à effet de serre (GES) et climat 4.5 Les critères de sensibilité de la qualité de l’air pour le Projet Simandou sont développés en accord avec les critères de la SFI. Les descripteurs de sensibilité utilisés pour la qualité de l’air sont d’ordre quantitatif et basés sur les sources potentielles de contaminants, comme les particules, les oxydes d’azote et les oxydes de soufre. Ils permettent d’identifier les excès potentiels par rapport aux seuils fixés, dans le but de protéger la santé des êtres humains et les écosystèmes ou de déterminer les émissions de gaz à effet de serre. Ces seuils quantitatifs sont présentés, si nécessaire, pour permettre une étude de l’importance de l’impact. Impacts sur la géologie Les impacts potentiels sur la géologie surviendront au niveau des carrières. Le site des carrières, qui couvre environ 19 hectares, sera modifié de façon définitive en raison de l’excavation de roches. Cela pourrait avoir des effets secondaires sur plusieurs groupes cibles, notamment l’habitat, la biodiversité, les caractéristiques du paysage et potentiellement le patrimoine culturel. De plus, l’exploitation des carrières restreindra l’accès aux terres alentours, qui, bien qu’elles ne soient pas directement affectées, risquent de se dégrader en raison du manque d’entretien et de maintenance des systèmes d’écoulement. L’exploitation de carrières, qui va transformer une zone non développée en une carrière en activé de laquelle sera extraite une grande quantité de roches, entraînera un changement définitif dans la géologie locale. Par conséquent, l’ampleur de l’impact du MOF et des carrières qui y sont associées sur la géologie est élevée. Les formations géologiques ne sont pas considérées comme des récepteurs ayant une valeur ou sensibilité importante sur la base de leur caractéristique géologique mais en revanche, elles le sont sur la base de leur relation avec des récepteurs secondaires, comme les ressources, l’habitat ou le paysage. Ainsi, l’étude de l’importance des impacts du Projet sur la géologie ne sera pas approfondie. L’exploitation des carrières et les impacts sur la géologie et les récepteurs secondaires, ainsi que les impacts indirects, sont mentionnés si nécessaire dans les sections afférentes de cette étude. Étant donné qu’aucun impact important n’a été identifié, il n’est pas présenté d’atténuation ni d’impact résiduel en rapport avec la géologie. 4.6 Impacts sur les sols – Résumé 4.6.1 Sensibilité / Valeur des sols Des changements dans la qualité, la structure et les propriétés des sols du site, y compris le pH, pourraient avoir des impacts secondaires sur d’autres récepteurs environnementaux ou sociaux ou sur une utilisation ultérieure. Les sols sont largement répandus mais ils sont importants pour l’agriculture, en soutenant la biodiversité et dans le régime hydrologique et, en conséquence, les sols sont considérés comme ayant une sensibilité / valeur moyenne. Simfer SA Page 4-16 17 Nov 2011 4.6.2 Impacts potentiels Un certain nombre d’activités peuvent avoir un impact sur les sols, parmi lesquelles : • les travaux de déblaiement et de fouilles nécessaires à la construction du MOF et de routes ; • la présence physique des structures et infrastructures, notamment les routes et les dalles ; • les changements indirects dans le système d’écoulement et le régime hydrologique (voir la Section 4.13) ; • les déversements accidentels et la pollution ; et • la diminution de la productivité des terres agricoles et de l’utilisation des sols. Certains des impacts sur les sols surviennent temporairement en phase de construction du Projet. Cependant, les terres initialement perdues ou devenues inaccessibles car situées dans l’empreinte du Projet ne pourront être récupérées. Elles disparaîtront dès le début de la phase de construction et les effets s’en feront ressentir pendant toute la durée du Projet. Les principaux impacts identifiés sur les sols sont : • L’érosion, la perte et l’endommagement des terres suite au déblaiement des terres, au ruissellement d’eau du site et au vent. • La contamination causée par de légers déversements accidentels depuis les stocks, le matériel mobile et les véhicules. 4.7 Impact sur le sol suite au déblaiement des terres, au ruissellement d’eau du site et au vent 4.7.1 Étude des impacts Le sol nu sera exposé durant la construction suite au déblaiement et à l’arrachage de la végétation, aux fouilles et au stockage des terres. Les sols seront alors davantage sujets à l’érosion provoquée par les précipitations, les ruissellements ou les vents, pouvant provoquer une perte des couches arables précieuses, entraîner des impacts secondaires sur la qualité de l’eau et de l’air, et causer des nuisances dues à la poussière. Les impacts varient en fonction des saisons. Par exemple, les fortes précipitations pendant la saison des pluies peuvent entraîner des ruissellements affectant les plans d’eau cibles en aval. À l’inverse, la sécheresse à d’autres périodes de l’année peut générer de la poussière et gêner les villages voisins. Le cas échéant, les impacts secondaires sont évalués en détail dans les sections afférentes de cette étude. Le déblaiement des sites destinés au MOF, à la construction de nouvelles routes et à l’élargissement d’axes routiers existants entraînera la perte de terres. S’il s’agit simplement d’améliorer une route qui conserve son empreinte, il n’y aura pas de changement et donc, aucun impact sur les sols. Le site destiné au MOF sera déblayé sur environ 1,4 km2, auxquels s’ajoutera une superficie actuellement indéfinie mais probablement de taille similaire pour la construction de nouvelles routes et fosses d’emprunt. Le système de drainage du MOF, ainsi que des infrastructures routières et de drainage autour du site, sera conçu dans le but d’éviter l’érosion des berges des cours d’eau et des sols environnants. Les couches arables seront stockées pour utilisation ultérieure ou démantèlement mais ne seront pas « perdues ». Il convient de noter également que seule une partie de la zone située dans l’empreinte du MOF sera affectée sur le long terme par la perte de terres. Une grande partie de la zone délimitée par des clôtures afin d’empêcher l’accès aux carrières devrait subsister, voire être pleinement réutilisée. Les pertes de terres seront quasiment inexistantes dans la zone de carrières étant donne la nature rocheuse de celle-ci. Simfer SA Page 4-17 17 Nov 2011 En tenant compte des facteurs susmentionnés, l’ampleur de la perte des terres due aux routes est faible, celle due au MOF est moyenne. Pour l’ensemble du Projet du MOF, l’ampleur est moyenne. La sensibilité ou valeur des sols situés sur le site du Projet est moyenne. Par conséquent, l’importance de la perte et des dommages potentiels dus à l’érosion est estimée à un niveau moyen. 4.7.2 Mesures d’atténuation Aucune mesure d’atténuation n’est prévue pour la perte de terres situées dans l’empreinte du Projet, à part la minimisation de l’empreinte. Le stockage et, par la suite, la réutilisation des couches arables, permettront d’éviter la perte de cette ressource sur le site et aux environs. Les principales mesures d’atténuation face à l’érosion et à la perte des terres consistent à contrôler, de façon adaptée, le travail préparatoire de déblaiement de la végétation, le gradient de la pente, le drainage et le ruissellement du site, et humidifier les terres en période sèche afin de limiter l’érosion éolienne sous forme de poussière et de particules. Les mesures spécifiques à adopter sur le site du MOF sont décrites en détail dans les sections « Sols, ruissèlement et inondation » et « Pollution des sols et de l’eau » du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en Annexe D de la présente EISE. 4.7.3 Impact résiduel Les impacts résiduels liés à l’érosion des sols, aux terres perdues ou endommagées, à la construction et à l’exploitation du site, est considérée comme étant d’importance mineure. Les changements qui peuvent se produire porteront sur une zone fixe et une période limitée et leurs impacts environnementaux seront largement atténués. 4.8 Impact sur le sol suite à la contamination 4.8.1 Étude des impacts Tout au long des phases de construction et d’exploitation, il existe un risque de contamination des sols en raison de l’introduction de nombreuses nouvelles sources potentielles de contaminants. À mesure que le site se transforme, à commencer par le déblaiement et les travaux préparatoires pour finir par la réalisation de dalles en béton, la surface des sols exposés au risque se réduit. L’utilisation de véhicules, de matériel, de matériaux et d’installations de stockage, de déchets et de carburant présente un risque de déversement accidentel de substances polluantes. Toutes les installations de stockage de carburant et autres substances dangereuses seront conçues de façon à contenir toute fuite éventuelle grâce à des bases imperméables, une bonne capacité de rétention et la maintenance nécessaire. Ainsi, on évitera toute pollution provenant habituellement de ces sources polluantes majeures. Toutefois, d'importants déversements sont possibles et risquent de se produire lors d'accidents : par exemple, un accident de la circulation, impliquant un camion de carburant dont la cuve a généralement une contenance 30 000 l ; toute sa cargaison pourrait être déversée. L'Annexe E examine la probabilité et les conséquences d'événements exceptionnels. Un accident de camion est probable et la conséquence est moyenne. Un déversement important d'un camion de carburant affectera le terrain attenant et ses sols, avec un risque d'infiltration des eaux de ruissellement dans les nappes d'eaux souterraines, les eaux douces et de mer, et portera préjudice à diverses espèces de faune et de flore terrestres et aquatiques et aux êtres humains qui sont tributaires de la terre pour la production alimentaire. L’utilisation d’installations de stockage, de camions-citernes, de matériel mobile et de véhicules présente un risque de léger déversement accidentel ou localisé de carburant ou autres substances dangereuses sur les sols exposés. En règle générale, ces déversements se produisent en faible quantité et sont rapidement identifiés et stoppés grâce à une gestion efficace du site. Par conséquent, de tels déversements localisés sont de faible ampleur. Cependant, on estime que les déversements importants présentent une ampleur moyenne d'impact, étant donné le risque d’une empreinte de taille et d’impacts secondaires considérables. La sensibilité ou valeur des sols situés sur le site du Projet est moyenne. Simfer SA Page 4-18 17 Nov 2011 Il en résulte que la contamination potentielle des sols par de légers déversements est évaluée comme étant d’importance mineure et les déversements importants sont évalués comme étant d'importance modérée. 4.8.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation pour éviter les déversements consistent à contrôler, de façon adaptée, les pratiques de travail sur le site, à entretenir le matériel et les équipements, et à proposer des formations et du matériel de nettoyage. Il s’agit là de pratiques courantes qui s’appliquent en général lors des phases de construction et d’exploitation de sites, comme ici le MOF. Les mesures spécifiques à adopter sur le site du MOF et au droit des routes qui y sont associées sont décrites en détail dans les sections ‘Pollution des sols et de l’eau’ et ‘Sols, ruissèlements et inondation ’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en Annexe D de la présente EISE. Les sections afférentes du PGSE soulignent que les travaux doivent être conformes aux directives de Simfer et de la SFI (Société financière internationale), et notamment aux critères de performance 3 de la SFI – V2 sur l’efficacité des ressources et la prévention de la pollution et aux notes explicatives qui l’accompagnent. 4.8.3 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation susmentionnées, les impacts résiduels sur les sols provoqués par de légers déversements depuis du matériel mobile ou des véhicules sont considérés comme insignifiants. En effet, bien que des changements puissent se produire, ils porteront sur une zone limitée et une courte période et leurs impacts environnementaux se verront largement atténués. Les mesures d’atténuations pour éviter les accidents de la route consisteront en la formation des chauffeurs et des panneaux de circulations appropriés. Néanmoins, il est peu probable que ces mesures éliminent le risque de voir un ou deux accident par an. Ainsi, les impacts résiduels résultant de vastes déversements sont réduits et évalués à un niveau d'importance mineure, compte tenu de la probabilité réduite d'un déversement important sont évalués à un niveau d’importance moyenne. 4.9 Impacts sur la nappe phréatique - Résumé 4.9.1 Sensibilité / Valeur des eaux souterraines Les eaux souterraines peuvent etre sensibles aux changements de qualité ou, en terme de ressource, le volume d’eau disponible pour captage. L’eau souterraine existante est probablement de mauvaise qualité pour une utilisation en eau potable à cause de sa nature saumâtre, mais il y a peu d’alternatives. L’eau de la nappe phréatique devrait sinon être de bonne qualité compte tenu de l’absence de sources de contamination et le niveau faible de développement de la zone. Considérant que la population et la biodiversité locale s’appuient sur les eaux souterraines et peuvent être affectées par des changements de qualité ou de disponibilité, les eaux superficielles sont considérées comme ayant une sensibilité / valeur moyenne 4.9.2 Impacts potentiels Un certain nombre d’activités peuvent avoir un impact sur les sols, parmi lesquelles : • • • • • • • l’exploitation de carrières, l’excavation et l’assèchement ; les travaux de déblaiement et de fouilles nécessaires à la construction du MOF et de routes ; la présence physique des structures et infrastructures, notamment les routes et les dalles ; les changements indirects dans le système de drainage et le régime hydrologique (voir la Section 4.13) ; les déversements accidentels et la pollution ; la diminution de la productivité des terres agricoles et de l’utilisation des sols ; et le captage de la nappe phréatique pour l’assèchement. Les impacts sur la nappe phréatique interviennent autant en phase de construction qu’en phase d’exploitation du Projet. L’excavation et l’assèchement sont des opérations de courte durée qui se déroulent Simfer SA Page 4-19 17 Nov 2011 pendant la phase de construction. Les impacts sur les nappes phréatiques qui résultent des changements apportés aux systèmes de drainage du site portent sur le long terme ; toutefois, des mesures d’atténuation seront mises en œuvre dès la construction et perdureront pendant toute la durée de vie du Projet. L’assèchement autour des carrières se révélera probablement nécessaire pendant toute la durée d’exploitation de celles-ci. Les principaux impacts identifiés sur les eaux douces de surface sont les suivants : • • • Changements dans l’occupation des sols, drainage de site et perméabilité. Pollution potentielle des nappes phréatiques. Captage de la nappe phréatique pour assèchement. 4.10 Impacts sur la nappe phréatique relatifs à l’affectation des sols, au drainage de site et à la perméabilité 4.10.1 Étude des impacts Autour du site, la nappe phréatique peu profonde joue un rôle essentiel dans le régime hydrologique local et la biodiversité, et agit sur la nature et la salinité des sols. De plus, bien que de qualité médiocre et saumâtre, elle constitue une source importante d’approvisionnement en eau pour un petit nombre de la population locale qui vit sur place ou à proximité du MOF. Les changements dans l’occupation des sols et l’introduction d’un drainage positif, comme la création de dalles et de routes revêtues, réduisent l’infiltration des précipitations au niveau local et la recharge de la nappe phréatique peu profonde et non confinée qui passe sous la zone. Avec la conception d’un système de drainage adapté et des routes ne couvrant qu’une surface assez restreinte, les impacts des routes seront moins importants que ceux du MOF, voire sans importance. Les changements dans la perméabilité et le ruissellement du site affecteront localement les nappes phréatiques peu profondes et non confinées (directement dans l’empreinte du site ou à proximité). Il s’agit là d’impacts directs de longue durée, aux effets persistant pendant toute la durée d’exploitation du site. Comme mentionné ci-dessus, il y aura des impacts secondaires sur les ressources qui dépendent de la nappe phréatique locale. La nappe phréatique peu profonde et saumâtre présente sur le site est de qualité médiocre et sensible aux changements dans les précipitations qui l’alimentent et équilibrent la salinité des réseaux de rivières voisins. Par conséquent, l’ampleur de l’impact des changements dans l’occupation des sols sur place et autour du site du MOF sur la nappe phréatique est considérée comme moyenne. L’ampleur de l’impact des changements dans l’occupation des sols sur place et autour des routes sur la nappe phréatique est probablement insignifiante. La nappe phréatique peu profonde est de sensibilité ou valeur moyenne, car elle est abondante localement et de qualité médiocre, mais c’est une source d’eau potable importante pour les ressources secondaires qui en dépendent. L’impact général des changements dans l’occupation des sols, le drainage et la perméabilité sur les nappes phréatiques du site du MOF est d’importance modérée. En ce qui concerne les routes, aucun effet important sur les nappes phréatiques dû aux changements dans l’occupation des sols, le drainage et la perméabilité, ne devrait se produire. 4.10.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation pour réduire les impacts des changements affectant l’occupation des sols, le drainage et la perméabilité sur les nappes phréatiques peu profondes qui passent sous le site consistent à concevoir un système de drainage approprié pour minimiser la perte de recharge d’eau douce provenant des précipitations. Lorsque les récepteurs secondaires sont touchés, par exemple les habitants qui dépendent de la nappe phréatique locale pour l’eau potable, une alternative durable d’approvisionnement en eau sera proposée. Simfer SA Page 4-20 17 Nov 2011 Les mesures spécifiques à adopter dans le cadre du MOF sont décrites en détail dans les sections « sols, ruissèlement et inondations » et « Géologie et hydrogéologie » du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en annexe de la présente EISE. Les sections afférentes du PGSE soulignent que les travaux doivent être conformes aux directives de Simfer et de la SFI (Société financière internationale). 4.10.3 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation susmentionnées, les impacts résiduels sur la nappe phréatique provoqués par les changements dans l’occupation des sols sont considérés comme étant d’importance mineure. En effet, les changements auront un impact environnemental et hydrologique limité dans l’espace et largement atténué par un plan de drainage approprié. 4.11 Impacts sur la nappe phréatique relatif à une pollution potentielle 4.11.1 Étude des impacts Un risque de contamination des nappes phréatiques existe pendant les phases de construction et d’exploitation en raison de l’introduction de nombreuses sources potentielles de contaminants. À mesure que le site se transforme, à commencer par le déblaiement et les travaux préparatoires pour finir par la réalisation de dalles en béton, la surface des sols perméables exposés et, par conséquent, la nappe phréatique exposée au risque, se réduiront. L’utilisation de véhicules, de matériel, de matériaux et d’installations de stockage, de déchets et de carburant présente un risque de déversement accidentel de substances polluantes. De même que pour l’évaluation des risques sur les sols, toutes les installations de stockage de carburant et autres substances dangereuses seront conçues de façon à contenir toute fuite éventuelle grâce à des bases imperméables, une bonne capacité de rétention et la maintenance nécessaire. Ainsi, on évitera toute pollution provenant habituellement de ces sources polluantes majeures. Toutefois, comme pour les sols, les déversements importants sont probables et risquent de se produire lors d'accidents : par exemple, un accident de la circulation, impliquant un camion de carburant dont la cuve a généralement une contenance 30 000 l ; toute sa cargaison pourrait être déversée. Un déversement important impliquant un camion de carburant pourrait polluer les nappes d'eaux souterraines, ainsi que les eaux douces et de mer, et portera préjudice à diverses espèces de faune et de flore terrestres et aquatiques et aux êtres humains qui sont tributaires des nappes d'eaux souterraines. L’utilisation d’installations de stockage, de camions-citernes, de matériel mobile et de véhicules présente un risque de léger déversement accidentel ou localisé de carburant ou d’autres substances dangereuses sur les sols perméables exposés qui recouvrent la nappe phréatique. En règle générale, ces déversements se produisent en faible quantité et sont rapidement identifiés et stoppés grâce à une gestion efficace du site. Par conséquent, de tels déversements localisés sont de faible ampleur. On estime toutefois que les déversements importants présentent une ampleur moyenne d'impact, étant donné leur risque de pollution des nappes d'eaux souterraines et les impacts secondaires. La nappe phréatique peu profonde est de sensibilité ou valeur moyenne, car elle est abondante localement et de qualité médiocre en termes de salinité, mais présente peu de risque d’être polluée. La nappe phréatique sert à approvisionner la population en eau potable et joue un rôle important pour les récepteurs secondaires qui en dépendent. Il en résulte que la contamination potentielle des nappes phréatiques peu profondes par de légers déversements est d’importance mineure et les déversements importants sont évalués comme étant d'importance moyenne. 4.11.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation pour éviter les déversements consistent à contrôler, de façon adaptée, les pratiques de travail sur le site, à entretenir le matériel et les équipements, et à proposer des formations et du matériel de nettoyage. Il s’agit là de pratiques courantes qui s’appliquent en général lors des phases de construction et d’exploitation de sites, comme ici le MOF. Les mesures spécifiques à adopter sur le site du MOF et au droit des routes qui y sont associées sont décrites en détail dans les sections ‘Geologie et Simfer SA Page 4-21 17 Nov 2011 hydrogeologie’, ‘Pollution des sols et de l’eau’ et ‘sols, ruissèlement et inondation’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en Annexe D de la présente EISE. Les sections afférentes du PGSE soulignent que les travaux doivent être conformes aux directives de Simfer et de la SFI (Société financière internationale), et notamment aux critères de performance 3 – V2 de la SFI sur l’efficacité des ressources et la prévention de la pollution et aux notes explicatives qui l’accompagnent. 4.11.3 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation susmentionnées, les impacts résiduels sur les eaux souterraines peu profondes provoqués par de légers déversements depuis du matériel mobile ou des véhicules sont considérés comme insignifiants. En effet, les changements qui peuvent se produire porteront sur une zone réduite et une courte période et leur impact environnemental sera largement atténué ou corrigé. Les impacts résiduels résultant des déversements importants sont réduits et évalués à un niveau d'importance mineure, compte tenu du fait que les mesure d’atténuations comme la formation des chauffeurs ne permettra pas d’éliminer complètement les risques d’accidents de la route. 4.12 Impacts sur la nappe phréatique relatif au captage 4.12.1 Étude des impacts Comme nous l’avons vu précédemment, la disponibilité et le niveau de la nappe phréatique sont essentiels pour un grand nombre de récepteurs. Aucun captage de la nappe phréatique ne sera effectué sur le site du MOF ou lors de travaux qui y sont rattachés, que ce soit pour un approvisionnement en eau potable ou toute autre opération (comme l’humidification). En revanche, des travaux d’assèchement peuvent être menés pendant les excavations et l’exploitation des carrières. Les changements dans le niveau et la salinité de la nappe phréatique dus à l’assèchement auront des effets localisés (dans la zone d’influence du captage ou du « cône de dépression ») sur les nappes phréatiques peu profondes non confinées. Les impacts associés aux travaux préparatoires et d’excavations de construction sont de courte durée et très localisés. La zone d’influence géographique dépendra de la perméabilité des sols et du débit de pompage. Il en résulte que l’ampleur des impacts sur la nappe phréatique provoqués par l’assèchement temporaire pendant les excavations sur le site du MOF est considérée comme faible. Le développement d’un champ de captage pour assécher ou « isoler » les carrières pourrait avoir un impact plus étendu en raison de la grandeur des carrières et affecter les sols plus en profondeur, bien que la zone d’influence dépende de la perméabilité des sols et du débit de pompage. L’impact de l’assèchement des carrières sur la nappe phréatique doit être établi précisément par une évaluation approfondie de la nécessité d’un assèchement sur le site. À l’heure actuelle, les conséquences ne sont pas encore déterminées mais l’on sait déjà qu’elles seront plus importantes que celles des travaux d’excavations, qu’elles porteront sur une plus longue période et qu’elles seront donc d’ampleur moyenne. La nappe phréatique peu profonde du site est de sensibilité ou valeur moyenne, car elle est abondante localement, de qualité médiocre en termes de salinité, mais présente peu de risque d’être polluée. La nappe phréatique sert à approvisionner la population en eau potable et joue un rôle important pour les récepteurs secondaires qui en dépendent. L’impact général des travaux d’excavations pour l’assèchement à court terme sur les nappes phréatiques du site du MOF est d’importance mineure. L’impact général de l’assèchement des carrières sur les nappes phréatiques doit faire l’objet d’une évaluation approfondie, mais une étude préliminaire laisse penser qu’il sera d’importance modérée. Simfer SA Page 4-22 17 Nov 2011 4.12.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation associées aux impacts de l’assèchement sur la nappe phréatique locale doivent tenir compte des caractéristiques hydrologiques du site. Des mesures doivent être prises pour éviter un prélèvement d’eau excessif et minimiser l’intrusion d’eaux salées résultant des changements du courant suite au pompage. Les mesures spécifiques à adopter sur le site du MOF sont décrites en détail dans la section ‘geologie et hydrogéologie’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en Annexe D de la présente EISE. 4.12.3 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation susmentionnées, les impacts résiduels sur la nappe phréatique provoqués par l’assèchement seront limités dans l’espace et dans le temps, réduisant ainsi les effets sur les récepteurs sensibles clés, tels que la végétation ou les points d’approvisionnement en eau potable. Grâce à la conception appropriée d’un système d’assèchement avec contrôle du prélèvement et de l’intrusion d’eaux salées, les impacts peuvent être réduits à une importance mineure. En effet, les changements qui peuvent se produire auront un impact environnemental et hydrologique limité dans l’espace et largement atténué par une bonne conception. 4.13 Impacts sur les eaux douces de surface – Résumé 4.13.1 Sensibilité / valeur des eaux superficielles non marines Les eaux superficielles non marines pourraient être sensibles aux changements de qualité et de débit. Le degré de salinité des eaux superficielles est également important et ces eaux seraient sensibles à une réduction de l’alimentation en eau douce provenant des eaux pluviales et du ruissellement. Les eaux superficielles sont une composante importante de l’environnement régional, et leur qualité et leur disponibilité sont importantes à la fois pour les communautés locales et la biodiversité. En conséquence, les eaux superficielles sont considérées comme ayant une sensibilité / valeur moyenne. 4.13.2 Impacts potentiels Les eaux douces de surface peuvent être potentiellement impactés par : • • • • • • l’exploitation de carrières, l’excavation et l’assèchement ; les travaux de déblaiement et de fouilles nécessaires à la construction du MOF et de routes ; la présence physique des structures et infrastructures, notamment les routes et les dalles ; des changements dans les systèmes de drainage et hydrologiques ; les déversements accidentels et la pollution ; et la diminution de la productivité des terres agricoles et de l’utilisation des sols. Les impacts sur les eaux douces de surface interviennent autant en phase de construction qu’en phase d’exploitation du Projet. Les impacts sur les eaux douces de surface qui résultent des changements dans les systèmes de drainage de site portent sur le long terme ; toutefois, des mesures d’atténuation seront mises en œuvre dès la construction et perdureront pendant toute la durée de vie du Projet. Des événements polluants, comme des déversements accidentels à petite échelle, peuvent survenir durant les phases de construction et d’exploitation du Projet. Les principaux impacts identifiés sur les eaux douces de surface sont les suivants : • Changements dans l’occupation des sols, drainage de site et perméabilité. Simfer SA Page 4-23 17 Nov 2011 • Impacts de la charge sédimentaire présente dans les eaux de ruissellement du site sur les eaux douces de surface. • Pollution potentielle des eaux douces de surface suite à une pollution potentielle. 4.14 Impacts sur les eaux douces de surface relatifs à l’affectation des sols, au drainage de site et à la perméabilité. 4.14.1 Étude des impacts Sur le MOF, les changements dans l’occupation des sols, et notamment la création de dalles (1,4 km2) avec un drainage positif, impacteront les caractéristiques des eaux pluviales du site, le régime hydrologique existant et le réseau complexe de fossés d’irrigation autour des champs de « Bogoni ». Une petite surface de « Bogoni » (16 ha) située dans l’empreinte du Projet sera perdue. De plus, une plus grande surface de « Bogoni » se trouve dans la zone de sécurité des carrières. Le fait que la population voisine du site ne puisse y accéder pour entretenir le système de drainage risque de compromettre le régime hydrologique du secteur. Par conséquent, il peut s’avérer nécessaire d’équilibrer le débit fluvial pour éviter les débordements périodiques des cours d’eau pendant les épisodes orageux. Cette mesure sera mise en place dès la conception du Projet. Il semble cependant qu’un simple élargissement des cours d’eau soit inacceptable pour les communautés locales car cela fermerait les accès et interromprait la circulation dans la zone, déséquilibrerait le débit fluvial et empêcherait la recharge de la nappe phréatique, dont le rôle est essentiel pour la dilution des eaux à salinité plus forte dans les « Bogoni » ; une déficience dans la dilution d’eau douce rendrait les cultures difficiles et doit être évitée à tout prix. Autour du site du MOF, la création de routes prévoit la traversée de cours d’eau. De telles traversées risquent de restreindre la vitesse du courant et le volume de rejet et d’avoir des effets secondaires sur la sédimentation et la qualité de l’eau, car les rejets seront restreints et les petits cours d’eau interrompus. Les impacts sur ces cours d’eau, qui sont pour la plupart saumâtres et dans la continuité du système estuarien, seront abordés dans les sections sur la mer de cette étude. L’ampleur de l’impact sur les rigoles d’écoulement des eaux de surface qui alimentent les « Bogoni » provoqués par les changements dans l’occupation des sols est considérée comme étant moyenne. Les changements dans la perméabilité et le ruissellement du site affecteront le système de drainage local (directement dans l’empreinte du site ou à proximité). Il s’agit là d’impacts directs et de longue durée, aux effets persistant pendant toute la durée d’exploitation du site. Comme mentionné ci-dessus, il y aura des impacts indirects sur des ressources qui dépendent des eaux de surface locales. Ces réserves d’eau sont abondantes, artificielles, de qualité plutôt moyenne, mais non polluées par des sources de contaminants anthropogéniques. Par conséquent, elles sont sensibles aux changements en termes de qualité, de débit et de ruissellement. La sensibilité ou valeur des eaux douces de surface présentes sur le site est considérée comme moyenne : bien qu’elles soient abondantes localement, artificielles et de qualité médiocre, elles peuvent en revanche jouer un rôle plus important pour les ressources secondaires qui en dépendent. L’impact général des changements dans l’occupation des sols sur les systèmes de drainage des eaux de surface est d’importance modérée. 4.14.2 Mesures d’atténuation Étant donné que le réseau des eaux de surface est complexe et lourd à gérer, il est préférable de mener une consultation détaillée auprès des personnes qui utilisent les terres afin de déterminer les mesures d’atténuation les mieux appropriées. Au préalable, des mesures d’atténuation qui s’appuient sur la compréhension actuelle du réseau, seront prises pour réduire et éviter les impacts sur les eaux de surface. Ces mesures, énumérées ci-dessous, seront décrites plus en détail dans les sections ‘géologie et hydrogéologie’, ’ pollution des sols et de l’eau’ et ’sols, ruissèlements et inondations’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) figurant en Annexe D de la présente EISE. Simfer SA Page 4-24 17 Nov 2011 4.14.3 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation susmentionnées, les impacts résiduels sur les systèmes de drainage des eaux de surface provoqués par les changements dans l’occupation des sols sont considérés comme étant d’importance mineure. Une conception appropriée atténuera largement les effets environnementaux et hydrologiques de ces changements. 4.15 Impacts de la charge sédimentaire présente dans les eaux de ruissellement du site sur les eaux douces de surface 4.15.1 Étude des impacts Le sol nu sera exposé durant la construction suite au déblaiement et à l’arrachage de la végétation, aux fouilles et au stockage des terres. Les sols seront alors davantage sujets à l’érosion provoquée par les précipitations, les ruissellements ou les vents. Le transport des sédiments vers les eaux de surface via les eaux de ruissellement pourrait avoir un impact négatif sur la qualité de l’eau et les canaux hydrauliques. Les effets varient en fonction des saisons, et sont plus importants pendant la saison des pluies, lorsque le ruissellement est abondant. Les travaux de déblaiement pour la construction du MOF et de nouvelles routes, et d’élargissement des axes existants, peuvent provoquer des ruissellements chargés en sédiments. Le plan de drainage du site du MOF, des routes et des infrastructures de drainage alentours sera conçu dans le but d’éviter l’érosion, sur le long terme, des cours d’eau et des sols environnants. Par conséquent, c’est pendant la phase de construction que les risques liés aux ruissellements chargés en sédiments sont les plus importants. Au vu de ce qui a été dit plus haut, l’ampleur des effets des eaux de ruissellement chargées en sédiments sur les eaux douces de surface pendant la phase de construction est moyenne. La sensibilité ou valeur des réserves d’eau cibles sur le site est moyenne. Il en résulte que l’importance de la pollution par des charges sédimentaires dans les eaux de ruissellement est considérée comme modérée. 4.15.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation pour prévenir l’érosion et la perte des terres aux effets négatifs sur les eaux de surface consistent à contrôler, de façon adaptée, le travail préparatoire de déblaiement de la végétation, les gradients, le drainage de site et le ruissellement. Les mesures spécifiques à adopter sur le site du MOF sont décrites en détail dans les sections ‘géologie et hydrogéologie’, ’ pollution des sols et de l’eau’ et ’sols, ruissèlement et inondation’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en Annexe D de la présente EISE. Les sections concernées du PGSE décrivent les conditions de travail afin d’être conformes aux directives de la SFI et de Simfer. 4.15.3 Impact résiduel Les impacts résiduels liés aux charges sédimentaires qui affectent les eaux douces de surface sont d’importance mineure. Les changements qui peuvent se produire porteront sur une zone fixe et une période limitée et leurs impacts environnementaux seront largement atténués par une bonne gestion du site. 4.16 Impact sur les eaux douces de surface suite à une pollution potentielle 4.16.1 Étude des impacts Tout au long des phases de construction et d’exploitation, il existe un risque de contamination des eaux douces de surface en raison de l’introduction de nombreuses nouvelles sources potentielles de contaminants. L’utilisation de véhicules, de matériel, d’installations de stockage pour le matériel, les déchets et le carbuSimfer SA Page 4-25 17 Nov 2011 rant, présente un risque de déversement accidentel de substances polluantes. De même que pour l’évaluation des risques sur les sols et les nappes phréatiques, toutes les installations de stockage de carburant et d’autres substances dangereuses seront conçues de façon à contenir toute fuite éventuelle grâce à des bases imperméables, une bonne capacité de rétention et la maintenance nécessaire. Ainsi, on évitera toute pollution provenant habituellement de ces sources polluantes majeures. Un drainage positif signifie que les déversements accidentels qui, sur un nouveau site, auraient été confinés au niveau local et n’auraient affectés que les sols et la nappe phréatique en question, risquent de s’écouler via le système de drainage et d’être rejetés dans les eaux douces (ou de mer) de surface. Toutefois, comme pour les sols et les nappes d'eaux souterraines, d'importants déversements sont probables et risquent de se produire lors d'accidents : par exemple, un accident de la circulation, impliquant un camion de carburant dont la cuve a généralement une contenance 30 000 l ; toute sa cargaison pourrait être déversée. Un déversement important d'un camion de carburant pourrait polluer les eaux de surface, et porter préjudice à diverses espèces de faune et de flore terrestres et aquatiques et aux êtres humains qui sont tributaires de ces plans d'eau. L’utilisation d’installations de stockage, de camions-citernes, de matériel mobile et de véhicules présente un risque de léger déversement accidentel ou localisé de carburant ou d’autres substances dangereuses pouvant s’écouler via les systèmes de drainage ou les sols exposés, et contaminer les eaux de surface en aval. En règle générale, ces déversements se produisent en faible quantité et sont rapidement identifiés et stoppés grâce à une gestion efficace du site. Cependant, dès lors qu’un plan de drainage positif est mis en place, ils peuvent vite se répandre dans les eaux de surface vulnérables. De petits déversements peuvent alors affecter des zones assez étendues. Par conséquent, même un déversement mineur est d’une ampleur comprise entre faible et moyenne. En revanche, on estime que les déversements importants présentent une ampleur d'impact moyenne, étant donné le risque de pollution des eaux de surface non marines et les impacts secondaires. Les eaux douces de surface sont de sensibilité ou valeur moyenne, car elles sont abondantes localement et de qualité médiocre en termes de salinité, mais présentent peu de risque d’être polluées. La nappe phréatique sert à approvisionner la population en eau potable et joue un rôle important pour les récepteurs secondaires qui en dépendent. Il en résulte que la contamination potentielle des eaux douces de surface par des déversements accidentels est d’importance mineure à modérée, surtout si l’on considère les récepteurs secondaires (utilisation des terres agricoles, biodiversité). Les déversements importants sont évalués à un niveau d'importance modérée. 4.16.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation pour éviter les déversements consistent à contrôler, de façon adaptée, les pratiques de travail sur le site, à entretenir le matériel et les équipements, et à proposer des formations et du matériel de nettoyage. Il s’agit là de pratiques courantes qui s’appliquent en général lors des phases de construction et d’exploitation de sites, comme ici le MOF. Les mesures spécifiques à adopter sur le site du MOF sont décrites en détail dans les sections ‘géologie et hydrogéologie’, ’pollution des sols et de l’eau’ et ’sols, ruissèlement et inondation’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en Annexe D de la présente EISE. Les sections afférentes du PGSE soulignent que les travaux doivent être conformes aux directives de Simfer et de la SFI (Société financière internationale), et notamment aux critères de performance 3 – V2 de la SFI sur l’efficacité des ressources et la prévention de la pollution et aux notes explicatives qui l’accompagnent. 4.16.3 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation susmentionnées, les impacts résiduels sur les eaux douces de surface provoqués par de légers déversements depuis du matériel mobile ou des véhicules sont considérés comme étant d’importance mineure. En effet, Les changements qui peuvent se produire seront contrôlés, limités dans l’espace et dans la durée, et leur impact environnemental sera largement atténué ou corrigé. Les impacts résiduels résultant des déversements importants sont réduits et évalués à un niveau d'importance mineure à modérée, compte tenu de la probabilité réduite d'un déversement important après l'adoption de mesures d'atténuation. Simfer SA Page 4-26 17 Nov 2011 4.17 Impacts sur l’environnement physique marin – Résumé 4.17.1 Sensibilité / valeur des sédiments marins et estuariens La qualité actuelle des sédiments marins et estuariens est considérée comme étant de « qualité naturelle » et subvient aux besoins de forme standard de faune et de flore. Bien que le fond marin et le littoral soient vulnérables aux perturbations, ils sont naturellement dans un état de flux constant et tendront à atteindre un nouvel équilibre dans le temps. De plus, les plages à proximité ne sont pas considérées comme étant des sites de nidification importante pour les tortues et par conséquent, elles n'hébergent pas d’espèces à haute valeur pour la conservation. En conséquence, les fond marin et littoral sont considérés comme ayant une sensibilité / valeur moyenne. La qualité actuelle des eaux de mer, estuariennes et littorales est considérée comme étant de « qualité naturelle », En conséquence elle est considérés comme ayant une sensibilité / valeur moyenne. 4.17.2 Impacts potentiels Des impacts éventuels sur l'Environnement marin physique se produiront par : • • • • • Le dragage et l'élimination des déblais de dragage (y compris le dragage d'entretien) ; Les travaux maritimes ; Le ruissellement et le drainage des eaux vers l'environnement marin ; La présence physique du MOF ; et Les déversements et événements de pollution éventuels. Les impacts sur l'environnement marin physique seront associés aux phases de construction et d'exploitation du Projet. Les impacts résultant des changements apportés au réseau d'évacuation du site seront de longue durée ; toutefois, dès que des mesures d’atténuation appropriées ont été mises en œuvre durant la construction, celles-ci s'appliqueront pendant toute la durée de vie de l'opération. Des événements de pollution, notamment de faible ampleur ou des déversements plus importants risquent de se produire durant les phases de construction et d'exploitation du Projet. Les principaux groupes d'impacts sur les eaux de surface non marines identifiés sont les suivants : • • Impacts sur les caractéristiques du fond marin et sur le littoral. Impacts sur la qualité de l'eau. 4.18 Impacts sur l’environnement physique marin - Les caractéristiques du fond marin et le littoral. 4.18.1 Étude des impacts Les impacts sur les caractéristiques du fond marin et sur le littoral peuvent être provoqués par : • La présence du MOF le long de la berge de la rivière ; et • Les zones draguées et le site d'élimination des déblais de dragage affectant le régime hydrodynamique et sédimentaire local. Les impacts secondaires sur la biodiversité, la faune et la flore sont examinés dans le Chapitre 5. La présence du MOF sur la berge de la rivière déformera le littoral et affectera le régime hydrodynamique et sédimentaire local. Les structures avançant dans la rivière Morébaya risquent de causer l'érosion et / ou l'accrétion locales de sédiments le long de la côte ; toutefois, pour ce qui est du MOF, seule la rampe d'accès avancera de manière importante dans la rivière, ce qui modifiera légèrement le littoral. Des changements de bathymétrie causés par le dragage et l'élimination des déblais de dragage pourraient affecter le Simfer SA Page 4-27 17 Nov 2011 fond marin, les bancs de sable et les plages en modifiant le régime hydrodynamique et l'apport de sédiments sur la côte. Par exemple, le chenal d’accès qui vient d'être créé devrait provoquer un retrait du sable sur les rivages et sur les bancs de sable adjacents au niveau de l’estuaire de la rivière Morébaya, celui-ci ayant tendance à se remplir pour atteindre un nouvel équilibre géomorphologique. Ce phénomène se poursuivra dans le temps du fait de la maintenance en profondeur du chenal d’accès par le biais de dragages d'entretien supplémentaires. Il est également possible que l’approvisionnement en sédiments des plages et à proximité de l’installation de déchargement maritime puisse être affecté, ce qui pourrait entraîner le dépôt ou l’érosion des sédiments, voire une combinaison des deux. Ces changements ont pour effet net d'entraîner une modification graduelle des bancs de sable, du fond marin et des plages dans le temps, jusqu'à l’obtention d'un nouvel équilibre dynamique. La sédimentation provenant du panache de sédiments et de l'élimination de sédiments peut changer la répartition granulométrique des sédiments sur une vaste zone, ce qui risque d'avoir des impacts secondaires sur les récepteurs biologiques (comme examiné dans le Chapitre 5). L’empreinte du site d'élimination des déblais de dragage est difficile à définir. L'emplacement exact des sites d'élimination n'a pas été déterminé ; cependant, ils devraient se trouver à des profondeurs supérieures à 15 m ou dans des dépressions naturelles plus près du rivage mais loin des récepteurs sensibles tels que les plages de nidification des tortues. Le rejet des déblais est une activité intermittente ; l’emplacement au sein de la zone de décharge désignée où les trémies de dragage déposeront leur chargement variera tout au long de la période de construction. Une fois déchargés, les sédiments se déposeront sur le fond marin et le recouvreront. Le panache descendant se répandra latéralement. On estime à 13,8 Mm3 le volume de déblais qui seront déposés sur le fond marin. Étant donné que les sédiments sont relativement peu compacts et dans l'hypothèse d'un dépôt d’un mètre d’épaisseur, on peut affirmer que les déblais finiront par se répartir de manière homogène sur le fond marin sur une surface d’environ 13,8 km2. Les impacts sur le fond marin et le littoral risquent de se produire seulement au niveau local pour le MOF, les zones draguées et le site d'élimination des déblais de dragage. Les changements éventuels devraient donc être d’une ampleur relativement faible, notamment en comparaison avec les changements naturels et la sédimentation provenant des apports fluviaux. Par conséquent, on évalue l'ampleur de l'impact sur le fond marin et le littoral à un niveau moyen. La valeur / sensibilité du fond marin et du littoral sont considérées comme étant moyennes. De ce fait, l'importance potentielle des impacts pour le fond marin et le littoral est évaluée à un niveau modéré. 4.18.2 Mesures d'atténuation Les principales mesures d’atténuation associées aux impacts sur les caractéristiques du fond marin et le littoral seront les suivantes : conception du MOF, minimisation des zones de dragage, dans la mesure du possible, et implantation des zones d'élimination des déblais de dragage à l'écart des habitats et récepteurs sensibles. De plus, on procèdera à la réparation des dommages environnementaux si d'importants impacts se produisent. Les mesures spécifiques à adopter sur le site du MOF sont décrites en détail dans la section ‘environnement marin’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en Annexe D de la présente EISE 4.18.3 Impact résiduel Après la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, on estime que l'impact résiduel sur le fond marin et le littoral est d'importance mineure ; ainsi, bien que certains changements puissent se produire, leur étendue devrait être limitée et leur impact environnemental sera atténué dans la mesure du possible ou fera l'objet de réparations, le cas échéant. Simfer SA Page 4-28 17 Nov 2011 4.19 Impacts sur l’environnement physique marin - La qualité de l'eau de mer 4.19.1 Étude des impacts Les impacts sur la qualité de l'eau de mer (notamment les courants d'eaux saumâtres qui arrivent dans les eaux de mer) peuvent être provoqués par les points suivants : • Dragage et panache de sédiments formé par l'élimination des déblais de dragage (y compris le dragage d'entretien) ; • Rejets (y compris les eaux usées, les huiles, les lubrifiants et les autres produits chimiques) ; • Rejets des installations provisoires ou permanentes de traitement des eaux usées à terre ; • Autres eaux de drainage et de ruissellement du site ; et • Déversements et événements de pollution. Tout au long de la construction et de l'exploitation, il existe un risque de contamination des eaux de mer (y compris les eaux saumâtres et les eaux de drainage des drains qui débouchent dans les eaux de mer), en raison de l'introduction de nombreuses nouvelles sources de contaminants potentielles. Une partie des eaux de drainage et de ruissellement pénétrera dans l'environnement marin, de même que les eaux usées, huiles, lubrifiants et autres produits chimiques rejetés par les navires et les installations à terre. Les sols sulfatés acides qui ont été perturbés et stockés sur des terres pourraient s’écouler dans les eaux de mer et risquer de faire baisser le pH et d'augmenter les quantités de métaux lourds. De plus, le milieu acide créé par les sols sulfatés acides risque de corroder le béton et l'acier (1). L'utilisation de navires et de machines présente le risque de déversements de carburants, et d'autres substances potentiellement polluantes. Comme pour l'évaluation du risque pour les sols, les nappes d'eaux souterraines et les eaux de surface non marines, on suppose que tous les magasins de combustibles en gros et d'autres matières dangereuses seront conçus pour recueillir les déversements grâce à des bases imperméables adaptées, des capacités de rétention appropriées et une maintenance au besoin et, par conséquent, il ne devrait y avoir aucune pollution régulière depuis ces principales sources. L'introduction d'un drainage positif a potentiellement pour effet que les déversements dans un cadre vierge sont confinés localement et que les eaux de ruissellement des sols affectés et les eaux souterraines susceptibles d'être polluées peuvent s'écouler par le réseau d'évacuation et être dirigées vers les eaux de mer ou les autres eaux. D'importants déversements sont toutefois possibles et peuvent se produire lors d'accidents tels que l'abordage d'un navire pétrolier avec un autre navire ou l’échouage d’un navire, des phénomènes météorologiques extrêmes, une mauvaise maintenance et des erreurs d'opération / navigation. En cas de déversement accidentel d'un navire pétrolier, toute sa cargaison peut être déversée, ce qui équivaut à environ 25 000 - 45 000 PL de carburant pour un navire pétrolier de moyenne taille. Un déversement important impliquant un navire pétrolier affectera le littoral et les eaux de mer sur une vaste surface, avec des impacts secondaires sur un grand nombre d'espèces de faune et de flore aquatiques, et sur les êtres humains qui sont tributaires du littoral et des eaux de mer pour la pêche. Le panache de sédiments peut réduire la qualité de l'eau du fait de l’accroissement de la turbidité, de la remobilisation des contaminants et des nutriments et la réduction des concentrations en oxygène qu’il provoque. Il est probable qu'il y ait une hausse initiale relativement élevée de la concentration de sédiments en suspension, sur une distance de quelques dizaines de mètres de la drague. La densité du panache décroît rapidement au fur et à mesure que la distance augmente. On devrait observer une légère hausse des matières en suspension à une distance considérable en aval de la drague ou du site d'élimination des déblais de dragage ; cependant, l'estuaire de la rivière Morébaya connaît naturellement de très fortes concentrations de sédiments en suspension, causées par le courant de débordement de la rivière, l'action des vagues, les courants de marée et les caractéristiques des sédiments fins. Compte tenu que l'élimination des déblais de (1) http ://www.dpi.nsw.gov.au/agriculture/resources/soils/ass/general/introduction. Site consulté le 19/07/2011. Simfer SA Page 4-29 17 Nov 2011 dragage se produira à intervalles réguliers pendant toute la période de dragage, les niveaux d'oxygène dissous dans la colonne d'eau devraient se rétablir entre les opérations de décharge. Toute réduction temporaire de la concentration en oxygène dissout risque d'engendrer une détérioration majeure de la qualité de l'eau, même pendant de brèves périodes. Les courants de marée et les vagues réoxygèneront également l'eau. Lee et al (1978) (1) montrent que les concentrations en oxygène dissous ne baissent que légèrement (d'environ 1,5 mg/l dans le cas d'étude), et ce pendant une très brève période uniquement (récupération supérieure à 90 % en moins de 5 minutes et récupération à 100 % en 10 minutes) lorsque de gros volumes de sédiments contenant de grandes quantités de matériaux demandeurs en oxygène sont déchargés dans un site d'élimination en eaux libres. Les concentrations en nutriments et contaminants, tels que des métaux et des hydrocarbures, peuvent augmenter au sein du panache lorsque ces contaminants sont rejetés par le sédiment ; cette hausse est toutefois de courte durée. Selon les études, les impacts sur la qualité de l'eau de mer devraient présenter une ampleur moyenne étant donné la nature localisée et la relative courte durée de la turbidité accrue due au panache de sédiments et au drainage mais également du fait de la faiblesse attendue des taux de contaminants rejetés, de la rapidité de la dispersion et de la dilution des rejets/eaux de drainage, dues à l’importance des échanges d'eaux et la variabilité de la turbidité naturelle. Les déversements localisés / mineurs de combustibles et d'autres substances dangereuses peuvent être transportés par les réseaux d'évacuation ou les sols découverts, et contaminer les eaux de mer réceptrices. En général, ces déversements sont de relativement faible volume, et devraient être rapidement identifiés et arrêtés grâce à une bonne gestion du site ; toutefois, dès qu'un drainage positif est installé, ils pourraient atteindre rapidement les eaux de surface vulnérables et de petits déversements peuvent même affecter des zones relativement vastes. Par conséquent, l'ampleur des déversements mineurs est considérée comme étant faible à moyenne. On estime toutefois que les déversements importants ont une grande ampleur d'impact, étant donné le risque que ces déversements affectent le littoral et les eaux de mers sur une vaste surface et les impacts secondaires considérables. Les eaux de mer sont considérées comme ayant une sensibilité / valeur moyenne car elles sont vulnérables à la pollution, importantes pour certaines espèces de faune locales et leur teneur en contaminants de source anthropique devrait être faible tout au plus. Par conséquent, on estime que les impacts importants pour les eaux de mer devraient être d'importance modérée, notamment compte tenu des récepteurs secondaires tels que la biodiversité, à l'exception des déversements importants qui sont évalués comme étant d'importance majeure. 4.19.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation relatives aux impacts sur la qualité des eaux concernent le contrôle approprié des pratiques sur le site, l'entretien de l'installation et de l'équipement, l'offre de formation et l'équipement de nettoyage ; il s’agit là de pratiques courantes qui s’appliquent en général lors des phases de construction et d’exploitation de sites, comme ici le MOF. Le cas échéant, il convient d'apposer des étiquettes sur les drains et d'utiliser des intercepteurs et des vannes d'isolement dans les zones à haut risque ; par ailleurs, des inspections régulières de l'infrastructure de drainage doivent être effectuées. Les mesures spécifiques à mettre en œuvre dans le MOF sont décrites en détail dans les sections ‘pollution des sols et de l’eaux’ et ‘environnement marin’ du PGSE qui est repris à l’Annexe D de la présente EISE. 4.19.3 Impact résiduel Après la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, on estime que l'impact résiduel sur la qualité de l'eau de mer est d'importance mineure car bien que certains changements puissent se produire, ils devraient être en grande partie atténués par l’intermédiaire de travaux de construction de qualité et une bonne gestion opérationnelle du site. Si les impacts résiduels provenant des déversements importants sont réduits, ils restent toutefois évalués à un niveau d'importance majeure, bien que la probabilité d'un déversement important ait été réduite après la mise en œuvre des mesures d’atténuation. (1) Lee, G.F. (1978). Evaluation of the Elutriate Test as a Method of Predicting Contaminant Release during Open Water Disposal of Dredged Sediment and Environmental Impact of Open Water Dredged Materials Disposal, Vol. II : Data Report," Technical Report D78-45, US Army Engineer Waterways Experiment Station, Vicksburg, MS. Simfer SA Page 4-30 17 Nov 2011 4.20 Impacts relatif au bruit aérien et aux vibrations – Résumé Des niveaux de bruit faibles peuvent être décrits comme importants à cause de leur valeur pour les récepteurs qui perçoivent le bruit. Les niveaux de bruit sont donc sensibles au changement et en particulier aux sources et types de bruit nouveaux ainsi qu’aux niveaux de bruit plus élevés. Comme décrit Section 4.3.6, le site présente actuellement des niveaux de bruit anthropogénique très faibles. La construction et l’exploitation du MOF introduiront de nombreuses sources nouvelles de bruit anthropogénique, potentiellement à des niveaux élevés et, fort probablement, à des heures « antisociales » compte tenu d’une exploitation 24 heures sur 24. De plus, le MOF aura pour conséquence une importante augmentation des niveaux de circulation de véhicules sur les routes locales, ce qui augmentera également les niveaux de bruit et de perturbation. En termes de niveau de bruit, il y a une sensibilité en termes de qualité environnementale réduite, du fait de l’introduction de nouvelles sources de bruit anthropogéniques et de niveaux généraux de bruit et de perturbation plus élevés. De plus, il y a des problèmes spécifiques liés aux niveaux de bruit, au bien-être et à la santé et sécurité qui doivent également être examinés relativement aux changements dans l’environnement de bruit faible actuel. Les impacts sonores sont évalués par rapport au bruit perçu par les cibles les plus sensibles. Pour le MOF et les travaux associés, y compris les carrières et les routes, les cibles les plus sensibles sont les populations locales, et notamment les habitants. De plus, le bruit et les nuisances peuvent affecter la biodiversité, notamment la faune terrestre et aviaire. Les activités suivantes ont été regroupées afin d’évaluer leur impact potentiel : • • • • la construction et l’exploitation du MOF ; la construction de routes ; la circulation routière ; et les activités extractives. 4.21 Impacts relatifs au bruit et aux vibrations provenant de la construction et de l’exploitation du MOF 4.21.1 Étude des impacts La construction du MOF implique des activités et des procédés propres à tous les chantiers côtiers et à terre. Les principales sources de bruit incluent : • l’utilisation de générateurs pour l’alimentation en électricité ; • l’utilisation de matériel, de machines et de véhicules lourds ; • la présence et l’utilisation de navires et de grues ou autres engins de levage pour le déchargement des bateaux, la manutention et le stockage du matériel ; et • le battage de palplanches et de pieux. Parmi ces activités, le battage de pieux reste sans doute la plus grande source de bruit. La manutention de grands conteneurs peut également générer un niveau sonore élevé de façon intermittente et imprévisible. La plupart de ces activités se déroulent pendant les phases de construction et d’exploitation, dans l’enceinte du site du MOF et, par conséquent, assez loin des secteurs résidentiels. Cependant, les travailleurs seront exposés. Le battage, qui survient uniquement en phase de construction, a lieu principalement sur les quais et donc, à distance considérable des maisons situées sur la rive est de la rivière Morébaya. Cependant, la présence de villages sur la rive ouest devra être établie, le bruit se propageant aisément de l’autre côté de la rivière. L’impact des émissions sonores provenant du MOF sur les habitants est considéré comme important. Les habitants se trouvent à des dizaines, voire des centaines de mètres du site et des émissions sonores généSimfer SA Page 4-31 17 Nov 2011 rées pendant les phases de construction et d’exploitation. Néanmoins, le bruit va s’étendre sur tout le site du MOF et potentiellement affecter les communautés voisines des deux rives. Les activités et le bruit qui en résulte dureront 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pendant toute la durée de vie du Projet. Il convient cependant de noter que les émissions sonores les plus importantes, comme le battage, auront lieu uniquement pendant la phase de construction. La population locale et « l’environnement sonore » seront sensibles aux changements dans les niveaux sonores. Actuellement, la zone est peu développée et peu exposée au bruit anthropogénique, et des populations vivent à proximité du site. Par conséquent, l’impact lié au bruit risque de dépasser le seuil toléré et devra être atténué afin d’être ramené à des niveaux acceptables. 4.21.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation consistent à contrôler le niveau des émissions sonores et la propagation du bruit grâce à du matériel, des équipements et des méthodes de travail spécifiques, et contrôler le bruit perçu par les populations locales en gérant et en limitant la durée des activités sources de bruit. Si les données sont suffisamment détaillées, il convient de mener une analyse quantitative afin de déterminer l’ampleur et l’importance des impacts et ainsi, décider des mesures d’atténuation nécessaires et vérifier qu’elles concordent avec les propositions du PGSE. Les exigences et critères d’atténuation, y compris les plans de compensation recommandés, sont décrits en détail dans la section ‘bruit et vibration’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en Annexe D de la présente EISE. Ces mesures ont pour but de minimaliser l’impact du bruit au droit des récepteurs sensibles, de former les opérateurs, d’ajuster les heures de travail si nécessaire et de planifier les activités afin de réduire la production des bruits cumulés. Les sections afférentes du PGSE soulignent que les travaux doivent être conformes aux directives de Simfer et de la SFI, notamment la directive EHS 1.7 relative au bruit. 4.21.3 Impacts résiduels Il subsistera un niveau sonore de base généralement plus élevé provenant de sources anthropogéniques au sein de la zone d’influence du Projet. Grâce aux mesures d’atténuation, comme le contrôle des sources sonores et la compensation, le bruit ne doit produire aucun effet non acceptable sur l’environnement, c’est-àdire que l’exposition des récepteurs au niveau sonore ne doit pas dépasser le seuil fixé. 4.22 Impacts relatifs au bruit et aux vibrations provenant de la construction de routes 4.22.1 Étude des impacts La construction de routes d’accès au MOF implique des activités et des procédés propres à tous les chantiers routiers. Les principales sources de bruit incluent : • • l’utilisation de générateurs pour l’alimentation en électricité ; et l’utilisation de matériel, de machines et de véhicules lourds. Bien que moins bruyante que le battage de pieux sur le site du MOF, la construction de routes se fait plus près des habitations et, de ce fait, peut affecter les récepteurs résidant dans les maisons et villages situés le long des axes routiers. Les émissions sonores provenant des machines, de la démolition des surfaces, des excavations et du nivellement se retrouvent sur tous les chantiers routiers. L’impact des émissions sonores provenant de la construction des routes d’accès au MOF sur les habitants peut être important. Les habitants résident à proximité des activités sources de bruit, activités qui peuvent avoir lieu 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, mais pour une durée limitée à chaque point donné, puisque le chantier se déplace à mesure de l’avancée des travaux. Simfer SA Page 4-32 17 Nov 2011 La population locale et « l’environnement sonore » seront sensibles aux changements dans les niveaux sonores. Actuellement, la zone est peu développée et peu exposée au bruit anthropogénique, et des populations vivent à proximité du site. Le bruit perçu par les personnes vivant à proximité des routes risque d’être important et de dépasser le seuil acceptable. Néanmoins, il ne durera que quelques semaines pour chaque chantier, le temps de la phase de construction. Par conséquent, l’impact lié au bruit risque de dépasser le seuil toléré et devra être atténué afin d’être ramené à des niveaux acceptables. 4.22.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation consistent à contrôler le niveau des émissions sonores et la propagation du bruit grâce à du matériel, des équipements et des méthodes de travail spécifiques. Elles consistent également à contrôler le bruit perçu par les populations locales en gérant et en limitant la durée des activités sources de bruit. Si les données sont suffisamment détaillées, il convient de mener une analyse qualitative ou quantitative afin de déterminer l’ampleur et l’importance des impacts et ainsi, décider des mesures d’atténuation nécessaires et vérifier qu’elles concordent avec les propositions du PGSE. Dans certaines circonstances, les habitants devront être déplacés pour être réinstallés loin des sources sonores et des routes, dans le cadre d’un plan de compensation. De telles mesures seront en accord avec les conditions de la SFI, comme défini dans le Cadre de réinstallation et de compensation attaché l’Annexe F de la présente EISE. Les exigences et critères d’atténuation préliminaires, y compris les plans de compensation recommandés, sont décrits en détail dans la section ‘bruit et vibrations’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en annexe de la présente EISE. Ces mesures ont pour but de minimaliser l’impact du bruit au droit des récepteurs sensibles, de former les opérateurs, d’ajuster les heures de travail si nécessaire et de planifier les activités afin de réduire la production des bruits cumulés. Les sections afférentes du PGSE soulignent que les travaux doivent être conformes aux directives de Simfer et de la SFI (Société financière internationale), notamment la directive EHS 1.7 relative au bruit. 4.22.3 Impacts résiduels Il subsistera un niveau sonore de base généralement plus élevé provenant de sources anthropogéniques au sein de la zone d’influence du Projet. Grâce aux mesures d’atténuation, comme le contrôle des sources sonores, la compensation temporaire et le déplacement, le bruit ne doit générer aucun impact inacceptable sur l’environnement, c’est-à-dire que l’exposition des cibles au niveau sonore ne doit pas dépasser le seuil fixé. 4.23 Impacts relatifs au bruit et aux vibrations provenant de la circulation routère 4.23.1 Étude des impacts Le MOF est le principal site de manutention (équipements et matériaux) du Projet. Tout au long de son exploitation, de nombreux convois importants transporteront les matériaux et les équipements vers les différents sites du Projet, que ce soit le port, la voie ferrée ou la mine. Les camions sortiront du MOF et emprunteront les axes routiers couverts par cette étude avant de rejoindre le reste du réseau routier. Le bruit proviendra des moteurs, des chargements qui s’entrechoquent, voire qui se cassent, et se produira assez près des habitations. Le va-et-vient des véhicules sera constant et se produira pendant toute la durée de vie de l’exploitation du MOF. Simfer SA Page 4-33 17 Nov 2011 L’impact des émissions sonores causées par la construction de routes d’accès au MOF sur les habitants sera important. La population locale vit à proximité des activités sources de bruit, activités qui peuvent être constantes et durer tout au long de la durée de vie du Projet. La population locale et « l’environnement sonore » seront sensibles aux changements dans les niveaux sonores. Actuellement, la zone est peu développée et peu exposée au bruit anthropogénique, et des populations vivent à proximité du site. Par conséquent, l’impact lié au bruit risque de dépasser le seuil toléré et devra être atténué afin d’être ramené à des niveaux acceptables. 4.23.2 Mesures d’atténuation Les principales mesures d’atténuation consistent à contrôler le niveau des émissions sonores et la propagation du bruit grâce à du matériel, des équipements et des méthodes de travail spécifiques. Elles consistent également à contrôler le bruit perçu par les populations locales en gérant et en limitant la durée des activités sources de bruit. Si les données sont suffisamment détaillées, il convient de mener une analyse qualitative ou quantitative afin de déterminer l’ampleur et l’importance des impacts et ainsi, décider des mesures d’atténuation nécessaires et vérifier qu’elles concordent avec les propositions du PGSE. Les exigences et critères d’atténuation, y compris les plans de compensation recommandés, sont décrits en détail dans la section ‘bruit et vibrations’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en annexe de la présente EISE. Ces mesures ont pour but de minimaliser l’impact du bruit au droit des récepteurs sensibles, de former les opérateurs, d’ajuster les heures de travail si nécessaire et de planifier les activités afin de réduire la production des bruits cumulés. Les sections afférentes du PGSE soulignent que les travaux doivent être conformes aux directives de Simfer et de la SFI (Société financière internationale), notamment la directive EHS 1.7 relative au bruit. 4.23.3 Impacts résiduels Il subsistera un niveau sonore de base généralement plus élevé provenant de sources anthropogéniques au sein de la zone d’influence du Projet. Avant la mise en place de mesures d’atténuation, le bruit perçu par les personnes résidant à proximité des routes risque d’être important et de dépasser le seuil acceptable. De plus, le bruit durera tout au long de la durée de vie du Projet. Grâce aux mesures d’atténuation, comme le contrôle des sources sonores, la compensation et le déplacement, le bruit ne doit générer aucun impact inacceptable sur l’environnement, c’est-à-dire que l’exposition des récepteurs au niveau sonore ne doit pas dépasser le seuil fixé. 4.24 Impacts relatifs au bruit et aux vibrations provenant de l’exploitation des carrières sur le MOF 4.24.1 Étude des impacts La principale source de bruit associée aux carrières provient des explosions. Outre les explosions, d’autres activités génèrent des émissions sonores importantes : le forage, le broyage, le déplacement du matériel et des roches, le stockage et le transport. Les carrières seront exploitées pendant toute la durée de vie du Projet. Les explosions ne se produiront que par intermittence, en revanche, les autres activités susmentionnées génèreront du bruit plus fréquemment. Les conditions d’exploitation des carrières et d’explosions, parmi lesquelles les propres normes de Simfer, sont strictes. Par conséquent, une zone d’exclusion de 500 mètres autour des carrières a été définie, afin Simfer SA Page 4-34 17 Nov 2011 d’atténuer les niveaux sonores les plus élevés et les plus nuisibles. Cependant, les nuisances peuvent encore être ressenties au-delà de cette zone d’exclusion. L’impact des émissions sonores causées par l’exploitation des carrières sur les habitants récepteurs peut être important. La population se trouve en dehors du site et de la zone d’exclusion, mais les niveaux sonores s’élèveront sur l’ensemble du MOF par rapport aux niveaux sonores actuels, et pourraient perturber les communautés voisines des deux rives. Les activités générant du bruit se déroulent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et ce, pendant toute la durée de vie du Projet. Il convient cependant de préciser que la source de bruit la plus importante (les explosions), est intermittente et potentiellement prévisible. La population locale et « l’environnement sonore » seront sensibles aux changements dans les niveaux sonores. Actuellement, la zone est peu développée et peu exposée au bruit anthropogénique, et des populations vivent à proximité du site. Par conséquent, l’impact lié au bruit risque de dépasser le seuil toléré et devra être atténué afin d’être ramené à des niveaux acceptables. 4.24.2 Mesures d’atténuation La principale mesure d’atténuation consiste à instaurer une zone d’exclusion de 500 mètres. En outre, le niveau des émissions sonores et la propagation du bruit seront maîtrisés grâce à du matériel, des équipements et des méthodes de travail spécifiques, et la perception du bruit chez les populations locales sera contrôlée en gérant et en limitant la durée des activités sources de bruit. Si les données sont suffisamment détaillées, il convient de mener une analyse qualitative ou quantitative afin de déterminer l’ampleur et l’importance des impacts et ainsi, décider des mesures d’atténuation nécessaires et vérifier qu’elles concordent avec les propositions du PGSE. Les exigences et critères d’atténuation préliminaires, y compris les plans de compensation recommandés, sont décrits en détail dans la section « bruit et vibration » du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en annexe de la présente EISE. Les sections afférentes du PGSE soulignent que les travaux doivent être conformes aux directives de Simfer et de la SFI (Société financière internationale), notamment la directive EHS 1.7 relative au bruit. 4.24.3 Impacts résiduels Grâce aux mesures d’atténuation, comme le contrôle des sources sonores, la compensation et le déplacement, le bruit ne doit générer aucun impact inacceptable sur l’environnement, c’est-à-dire que l’exposition des récepteurs au niveau sonore ne doit pas dépasser le seuil fixé. 4.25 Impact sur la qualité de l’air, émissions de gaz à effet de serre (GES) et climat 4.25.1 Sensibilité / Valeur de la qualité de l’air La qualité actuelle de l’air, à l’exception des niveaux de poussière, est considérée comme bonne et, en conséquence, serait considérée comme ayant une sensibilité / valeur élevée. La poussière ou les particules peuvent être une source de nuisance importante et ont le potentiel de réduire la qualité de l’environnement. En ce qui concerne le niveau des particules, on reconnaît que les niveaux d’état initial naturels des particules sont élevés au cours de la saison sèche mais un apport supplémentaire provenant du projet n’est pas considéré comme étant défavorable à la qualité de l’air. Compte tenu des conditions naturelles élevées au cours de la saison sèche, en termes de particules, la sensibilité / valeur serait considérée comme étant moyenne au cours de la saison sèche et élevée pendant la saison humide. 4.25.2 Étude des impacts Le MOF et les activités associées à ce Projet ne devraient pas avoir d’impact important sur les problèmes de santé liés à la qualité de l’air, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et le climat, car aucune source Simfer SA Page 4-35 17 Nov 2011 majeure n’a été identifiée. La poussière soulevée pendant la construction et l’exploitation du MOF, sur les routes et dans les carrières, peut entraîner certaines nuisances. L’amélioration et/ou la construction de routes risquent d’occasionner des nuisances causées par la poussière et les particules soulevées pendant la construction, les explosions et l’exploitation des carrières. Les impacts potentiels de la construction seront temporaires (en règle générale, quelques semaines sur chaque chantier) mais pendant cette période, la poussière pourra constituer une véritable nuisance pour les habitants. La poussière générée par les explosions et l’exploitation des carrières sera présente tout au long de la durée du Projet. Toutes les phases de construction génèrent de la poussière et des microparticules. Le broyage, le forage, les explosions et le transport sont les principales sources d’émissions de microparticules. La poussière a tendance à se poser dans un rayon de dix à cent mètres de sa source, selon la taille des particules et le vent. Étant donné qu’une importante communauté locale vit à proximité des routes nécessitant des travaux, on peut aisément supposer qu’un grand nombre de récepteurs sensibles seront affectés. L’impact est principalement lié à la poussière pendant la saison sèche qui a un effet très localise. L’ampleur est considérée faible. Sans atténuation, cela résulterait en un impact d’importance mineur. 4.25.3 Mesures d’atténuation La principale mesure consistera à humidifier les revêtements, les piles de stockage et la poussière générée par des activités telles que le broyage. Les surfaces exposées seront pavées ou recouvertes de végétation dès que possible pour éviter toute dispersion. L’émission de poussière pourra également être contrôlée en limitant la vitesse des véhicules et en utilisant des camions fermés pour le transport de substances riches en particules. Les mesures spécifiques à mettre en œuvre sont décrites en détail dans la section ‘qualité de l’air’ du PGSE qui est repris à l’Annexe D de la présente EISE. 4.25.4 Impact résiduel La mise en place des mesures d’atténuation permettra de réduire les impacts, mais des nuisances liées à la poussière et aux particules seront sans doute encore perçues chez les populations voisines. Leur importance restera néanmoins modérée au regard de la quantité de poussière enregistrée dans la région pendant la saison sèche. 4.26 Déchet et efficacité de l’utilisation des ressources 4.26.1 Étude des impacts Lors des activités de construction et d’utilisation du MOF et des routes associés et lors des activités d’excavation de la carrière, des déchets seront générés et des ressources seront utilisées. L’utilisation de l’énergie et d’autres ressources à faible rendement pourrait engendrer des consommations inutiles, des déchets supplémentaires et d’autres émissions. Les déchets générés au droit du site du MOF seront envoyés à un des centres de logistiques pris en charge par l’EISE sur les sites temporaires et dans les centres logistiques. La construction et l’utilisation du MOF, la carrière et l’infrastructure routière associée impliquera une alimentation en eau pour différentes activités comme la construction des routes, l’entretien de l’infrastructure, l’utilisation comme eau potable, et des procédés comme la fabrication du ciment. Si l’eau est prélevée de ou de puits, il sera possible que cela ait un impact négatif sur les communautés et les écosystèmes existants. La gestion inefficace des déchets et des centres de déchet pourrait engendrer l’utilisation excessive des ressources matérielles et polluer les sols et les eaux à proximité des décharges. Le Projet s’engage à minimiser les déchets et à optimiser l’utilisation des ressources naturelles. Simfer SA Page 4-36 17 Nov 2011 4.26.2 Mesures d’atténuation Plusieurs mesures seront prises pour réduire la génération de déchets, s’assurer de l’élimination adéquate des déchets et optimiser l’utilisation des ressources. Ces mesures comprennent un plan de gestion des déchets compréhensible qui décrit la stratégie et les actions concrètes pour l’élimination des déchets y compris les déchets dangereux. Les mesures spécifiques à mettre en œuvre sont décrites en détail dans la section ‘ressources et déchets’ du PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale) qui figure en Annexe D de la présente EISE. Ces mesures doivent être conformes aux directives du SFI EHS Code de Bonne Pratique pour la Gestion des Centres de Déchet (2007). 4.26.3 Impact résiduel La mise en place des mesures d’atténuation comme décrit dans le PGSE permettra de réduire les impacts jusqu’à un niveau aussi bas que raisonnablement possible. 4.27 Impacts cumulés Les impacts cumulés sont des impacts qui peuvent se produire lorsque d'autres activités et des développements connus ou engagés ont lieu en même temps dans la zone du Projet. Aucun grand projet n'est prévu à proximité de l'emplacement proposé du MOF pendant la période de construction et les 3 premières années de la phase opérationnelle. Cependant, les travaux coïncident en partie avec une composante séparée des premiers travaux du Projet Simandou, les camps provisoires et les centres de soutien logistique, qui sont envisagés plus loin dans l'arrière-pays. Pendant la période d'exploitation du MOF, les travaux de construction débuteront également sur d'autres sites faisant partie du Projet global de Simandou. De nombreux mouvements de véhicules, de personnes et d'équipements/matériaux seront donc nécessaires entre le MOF et ces autres sites. Les impacts des camps provisoires et des centres de soutien logistique sont évalués dans une EISE séparée et concernent une zone distincte de celle traitée par cette EISE afin d'éviter les impacts cumulés. Par conséquent, aucun impact cumulé n'est prévu pour les camps provisoires et les centres de soutien logistique SEIA. La construction des routes et la circulation routière entre le MOF et les sites de construction de l’ensemble du Projet Simandou au sein de la plus grande région de Kabak sont traités dans ce chapitre. Une autre société minière, Forécariah JV (avec la participation de Bellzone Mining PLC et de la Guinean Development Corporation), est en train de développer une concession de minerai de fer dans le district de Forécariah. D'après nos connaissances actuelles, ce développement ne risque pas de gêner le MOF et son réseau routier associé ; par conséquent, aucun impact cumulé n'est prévu. Simfer SA Page 4-37 17 Nov 2011 5 Impacts sur l’environnement biologique 5.1 Introduction et périmètre du chapitre Ce chapitre fournit une vue d’ensemble approfondie des conditions biologiques à l’état initial, en termes de zones, d’habitats et d’espèces protégées, particulièrement en ce qui concerne les espèces présentant un intérêt pour la conservation. Il contient également une étude des impacts sur l’environnement biologique provenant de l’installation de déchargement maritime (MOF). Voir le Chapitre 2 pour une présentation du projet, du lieu et de la zone potentiellement affectée par le projet, qui inclut la section des côtes adjacentes. 5.2 Méthodes et sources d’information Une présentation de la méthodologie de l’étude d’impact est fournie au Chapitre 1. Les détails complets sont donnés en Annexe C. Les données d’état initial sur l’environnement biologique abordé dans ce chapitre sont basées sur une visite de reconnaissance du site et des sorties en bateau en Juin et Aout 2007, l’interprétation d’images de télédétection de haute résolution et l’examen documentaire d’études biologiques antérieures. Le rapport « État de référence du milieu aquatique. Site des installations portuaires », réalisé en décembre 2008 par SNC Lavalin pour le compte de Simfer constitue un document de référence des données d’état initial. De plus, les informations sur l’habitat de type Mangrove ont été renseignées a partir de “SNCL (2011) Simandou Project – Port Components — Baseline environmental report for the mangrove forest of Ile Kabak (Guinea)” et les informations supplémentaires sur les espèces présentent de poissons sont tirées de “SNCL (2011) Simandou Project – Port Component — Baseline Environmental Report for Fish Studies off Île Kabak (Guinea) et de “SNCL (2011) Simandou Project–Environmental Baseline Survey 2011 Coastal fish survey– Preliminary results”. Si des informations supplémentaires ont été utilisées, leurs sources sont fournies dans les notes en bas de page. La qualité des données environnementales d’état initial présentées dans cette EISE est jugée adéquate pour renseigner l’étude d‘impact. L’examen documentaire, les visites de site et les rapports provenant de travaux précédents de Simfer en Guinée sont jugés suffisants pour appréhender l'état initial de l’environnement biologique. Des recherches supplémentaires sont en cours pour vérifier ces hypothèses. Si les résultats de ces recherches contredisent de manière significative les résultats du rapport d’état initial qui constitue cette étude, Simfer s’engage à réétudier les impacts et à mettre en place des actions correctives, le cas échéant. 5.3 Données d’état initial Cette section fournit des données d’état initial sur la zone de l’Île Kabak, la rivière Morébaya et la zone côtière environnante. Une attention particulière est donnée à la présentation d’informations pertinentes et nécessaires pour comprendre de quelle manière le projet pourrait affecter l’environnement. De nombreuses informations disponibles dans le rapport SNC Lavalin, cité ci-dessus, sont spécifiques à la région située au sud de la zone du projet (faisant également partie de la Guinée Maritime). Cette région est très semblable à la zone d’étude et les données disponibles sont pertinentes pour la zone du projet. Sur le plan biologique, il est justifié de considérer que les habitats et les espèces présentes dans ces deux zones sont similaires. 5.3.1 Zones protégées La Guinée a six catégories de zones protégées : Parc national, Réserve naturelle intégrale, Réserve naturelle gérée, Réserve spéciale ou Sanctuaire de faune, Zone d’intérêt cynégétique et Zone de chasse (1). (1) USAid (2007) ; Évaluation 118/119 de la biodiversité et des forêts tropicales en Guinée. Préparée par l’équipe d’Analyse de la biodiversité et d’appui technique. Simfer SA Page 5-1 17 Nov 2011 Il n’y a aucune zone nationale ou internationale désignée à proximité de la zone du projet. Les zones protégées les plus proches sont Saraboli, Kaloum et Mont Dixinn, qui sont toutes des forêts classées. La zone protégée la plus proche est la forêt classée de Kaloum, qui se trouve à environ 36 km au nord. De plus, l’Île Blanche, située à 40 km au nord-ouest de la localisation proposée du MOF, est classée site Ramsar, du fait qu’elle est utilisée régulièrement par au moins 1 % de la population biogéographique de sternes royales (Sterna maxima). Cette espèce d’oiseau aquatique (1) a tendance à se rassembler en nombres importants sur un seul lieu durant au moins une phase de son cycle de vie. L’Île Blanche est, en Guinée, le dernier refuge notable de la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) (2) et peut-être celui d’autres espèces de tortues marines, qui nichent sur les plages sableuses de l’Île Blanche. Bien qu’elles ne soient pas protégées par la loi, les forêts guinéennes d’Afrique Occidentale sont reconnues en tant que haut lieu de la biodiversité par l’organisme Conservation International. Ce site englobe une large bande de différents types de forêts de basse altitude s’étendant depuis la Guinée en direction de l’est jusqu’au Cameroun (3). Une gamme de forêts représentative est présente dans la zone côtière située à la frontière de la Sierra Leone jusqu’au sud, ainsi que dans certaines zones de la Haute Guinée, bien que ces types de forêts ne se trouvent pas à proximité de la zone du projet. Les impacts sur les zones protégées ont été évalués comme non significatifs dans la phase de délimitation du projet et par conséquent ne seront pas étudiés plus avant. Cela est principalement dû à la distance de ces zones par rapport à la zone du projet, mais aussi de son faible et temporaire niveau de développement. 5.3.2 Habitats La Guinée a un réseau étendu d’environnements terrestres et aquatiques, comprenant de vastes estuaires, un grand archipel s’élevant de la plateforme continentale, ainsi que des plaines côtières sujettes aux inondations saisonnières. La région de la Guinée maritime présente une topographie, un climat et une composition des sols variés, qui fournissent une grande diversité d’habitats. Son écosystème côtier inclut 305 km2 d’estrans intertidaux, 2 036 Km2 de mangroves, 755 km2 de marais côtiers d’eau douce ou d’eau saumâtre et 605 km2 de rizières inondées (4,5). La zone située au sud de Conakry a été modifiée par les activités humaines et est maintenant une zone de terres de culture. Dans les zones de basse altitude, la forêt dense a été abattue et les terres sont utilisées pour la riziculture. La Figure 5.1 indique la classification des habitats et la couverture végétale de la zone du projet. (1) Robertson P. Important Bird Areas in Africa and associated islands – Guinea. (2) The Annotated Ramsar List : Guinea 16/10/2007. http ://www.ramsar.org [accédé le 15 août 2011] (3) Conservation International. Biodiversity Hotspots : Guinean Forest of West Africa. Disponible au : http ://www.biodiversityhotspots.org/xp/hotspots/west_africa/Pages/default.aspx (4) US Aid (2007) ; Évaluation 118/119 de la biodiversité et des forêts tropicales en Guinée. Préparée par l’équipe d’Analyse de la biodiversité et d’appui technique. (5) Corcoran, E., Ravilious, C. and Skuja, M. (2007) ; Mangroves of Western and Central Africa, Cambridge, UK, UNEP- Regional Seas Programme/UNEP-WCMC Simfer SA Page 5-2 17 Nov 2011 Maférenyah Barema Soké Madiné Barenma Forécariah Singuilin Farmoreah Upgrading of Existing Roads / Modernisation des routes existantes MOF Red Line Boundary / Limite du MOF en Ligne Rouge New Access Road (Tentative) / Nouvelle Route d'Accès (Provisoires) Principal Road / Route Principale Land Cover Classification / Classement d'utilisation des Terres High Mangrove / Mangrove haute Water Body / Plan d'eau Wooded village / Boisé villageois Rice Fields / Rizière Secondary lowland forest / Forêt de basse terre secondaire Village Foreshore / Estran Low Mangrove / Mangrove basse CLIENT: Bare Soil covered with Low Plants / Sol nu ou recouvert de plantes basses SIZE: Simfer SA ERM . 0 5 Kilometres SOURCE: NASA Landsat Program, 2003 PROJECTION: WGS 1984 UTM Zone 28N A4 TITLE: Figure 5.1 Land Cover Classification / Classement d'utilisation des terres DATE: 14/11/2011 CHECKED: MK PROJECT: 0131299 DRAWN: GN SCALE: As scale bar DRAWING: APPROVED: KR po_Land_cover_Habitat.mxd REV: 0 File: 0131299SimandouGIS_IG_CK\Maps\ERM\Port\MOF_SEIA\v2\po_Land_cover_Habitat.mxd Sinkinin Mangroves Les Mangroves (ou palétuviers) sont des espèces d’arbres tolérant le sel, présentes sur presque toute la longueur des côtes guinéennes. La population des mangroves de Guinée comprend un quart de la totalité des mangroves marécageuses d’Afrique Occidentale. Il y a 50 ans encore, la côte entière, à l’exception d’une petite section près de Conakry, était bordée par ces arbres aux racines denses (1). Au cours des dernières années, de nombreuses forêts côtières ont été abattues pour faire place à l’agriculture. Les eaux de marée pénètrent très loin à l’intérieur des mangroves, amenant ainsi de l’eau salée et permettant aux mangroves de se développer jusqu’à 10 km à l’intérieur des terres. Le caractère non uniforme du littoral dominé par les mangroves fournit un habitat important pour les oiseaux migrateurs et les espèces en danger, telles que le lamantin ouest africain. Les mangroves constituent également des zones de ponte et de reproduction pour toute une diversité d’espèces, stabilisent les sédiments constitutifs du lit fluvial et protègent le littoral contre l’érosion (2). Les mangroves ont une grande valeur sur le plan de la conservation car la composition des espèces est très spécifique, du fait de l’adaptation des plantes aux alluvions marines et à l’eau salée. Les recherches sur les différentes classes de Mangroves présentent dans la zone d’étude et utilisant l’imagerie satellitaire ont été réalisées pour le Projet (3). Quatre classes de Mangroves ont été cartographiées : Les palétuviers noirs sont majoritaires, suivis par les palétuviers rouge nains, puis les palétuviers rouge moyens et enfin les grands palétuviers rouge. Dans la région de l’ile Kabak, les forets de palétuviers sont localisées essentiellement le long des bordures des différents estuaires et chenaux de marée, et les critères de zonage des 4 classes sont similaires à ceux précédemment consignés pour cette région du monde. Les mangroves guinéennes forment trois types de forêt distincts, en fonction des conditions du site où elles se trouvent : • les zones de mangroves fluviales se trouvent principalement le long des chenaux ; • les mangroves de bordure couvrent seulement des petites zones proches de la côte ; et • les mangroves de bassin se trouvent dans des zones d’altitude plus élevées que les zones de mangroves fluviales. Aussi bien les moyens que les grands palétuviers rouges sont considérés être de la mangrove fluviale. On trouve ce type de mangrove le long des chenaux de marée et des estuaires principaux ou les conditions idéales de faible salinité de l’eau et de marrées quotidiennes sont présentent. Les palétuviers rouge nains et les palétuviers noirs sont considérés soit comme de la mangrove de frange côtière soit de bassin et se trouve typiquement à des élévations plus hautes et dans des zones de forte salinité. Pour la région de Kabak, les palétuviers rouge nains forment une zone de transition entre les palétuviers rouge moyens et les palétuviers noir, plus en altitude et à l’intérieure des terres. Les palétuviers noirs sont parfaitement adaptés à des conditions plus sèches et des degrés de salinité plus élevés et par conséquent forment la zone de transition entre la mangrove de palétuviers rouge nains et les marais salants ou la végétation terrestre. Une illustration des groupements de mangroves peut être trouvée dans la Figure 5.2 et un exemple d’habitats de mangroves est présenté dans la Figure 5.3. (1) US Aid (2007) Évaluation 118/119 de la biodiversité et des forêts tropicales en Guinée. Préparée par l’équipe d’Analyse de la biodiversité et d’appui technique. (2) Mangrove.org (n.d.) Ecological Importance of Mangrove Habitat. Disponible sur : http ://mangrove.org/video/Mangroves.pdf (3) SNCL (2011) Simandou Project – Port Components — Baseline environmental report for the mangrove forest of Ile Kabak (Guinea). Environnement Illimité inc. Simfer SA Page 5-4 17 Nov 2011 Figure 5.2 Groupement de mangroves fluviales Source : SNCL, 2008. Figure 5.3 Habitats de mangroves Source : ERM, 2011 Marais salant Un marais salant est un habitat côtier situé le long d’une zone intertidale supérieure. L’habitat comprend une végétation halotolérante, comprenant des herbes, roseaux et arbustes, une vaste gamme d’invertébrés vivant dans et sur les sédiments, ainsi que d’autres espèces incluant des poissons et oiseaux aquatiques. Sesuvium portulacastrum est une plante de marais salants caractéristique et très répandue en Guinée qui couvre des zones étendues le long des côtes adjacentes aux rizières abandonnées ou situées à l’intérieur de ces dernières. Simfer SA Page 5-5 17 Nov 2011 Les marais salants ont une importance écologique car ils représentent un lien entre les écosystèmes terrestres et marins. Ils constituent également des zones importantes de ponte des œufs (frai) et de reproduction pour toute une variété d’espèces communes de poissons d’estuaires. Littoral rocheux Les littoraux rocheux situés dans toute la zone côtière de la Guinée Occidentale sont constitués de rochers de plage et de blocs comprenant un mélange de sable carbonaté et de coquillages. Des exemples d’habitats de littoraux rocheux sont illustrés à la Figure 5.4. La roche fournit un substrat à l’huître de palétuvier Crassostrea gasar, qui est exploitée pour l’alimentation. Figure 5.4 Habitat de littoraux rocheux à l’Île Matakang Source : ERM, 2011 Banc de sable et plage Des bancs de sable se forment le long du littoral guinéen dans les zones de sédimentation à forte énergie. Les habitats des bancs de sable et des plages sont des sites de nidification potentiels pour les espèces de tortues marines et des sites d’alimentation pour les oiseaux migrateurs. Cependant, étant donnée l’intensité des activités de pêche, les plages situées le long de la section côtière du MOF proposé sont jugées trop perturbées pour la nidification importante des tortues. Figure 5.1 présent bancs de sable dans les embouchures de la rivière. Figure 5.5 Habitats de banc de sable Source : SNCL, 2008 Simfer SA Page 5-6 17 Nov 2011 Savane Les habitats de la savane peuvent être composés principalement d’herbes, d’arbustes ou d’arbres. La savane herbeuse se caractérise par des espèces herbacées et se trouve fréquemment dans les zones tampons adjacentes aux zones forestières. La savane arbustive est typiquement dominée par des espèces bien espacées et se trouve également dans des zones tampons entre la savane herbeuse, les jachères et la forêt. La savane boisée est composée de végétation de 7 à 30 m de hauteur. La zone de savane la plus proche se situe à presque 6 km à l’est du site du projet. Les habitats de savane sont bien plus répandus au nord-est de la zone du projet, bien qu’une zone de savane herbeuse maigre se trouve au sein du site. Forêt de basse terre secondaire Les forêts de basse terre poussent sur des terrains d’altitude généralement inférieure à 1000 m. Une forêt de basse terre secondaire est une forêt qui a été perturbée et/ou en cours de réhabilitation, par exemple, une forêt dégradée qui se rétablit suite à une exploitation sélective, ou bien des zones remises en état après avoir été détruites par la pratique de l’agriculture sur brûlis (1). Des sections de forêt de basse terre secondaire se trouvent au sein de la zone du projet, s’étendant entre les rivières Morébaya et Forécariah. L’espèce dominante dans la forêt de basse terre autour de l’Île Kabak est le palmier à huile (Elaeis guineensis) que l’on trouve occasionnellement en peuplement monospécifique. Terres de culture / Terres en jachère Les terres de culture sont des terres cultivées dont les cultures occupent le terrain pendant de longues périodes. Le riz est une culture importante en Guinée, en particulier dans les régions occidentales où 32 % des 640 000 tonnes de riz sont produits annuellement (2). Le pourcentage de terres utilisées comme terres de culture en Guinée a augmenté au cours des 40 dernières années, passant d’environ 1,85 % en 1984 à plus de 2,7 % en 2008(3). Les rizières de type ‘Bogoni’ sont particulièrement courantes dans la zone du projet, avec la présence de zones étendues le long des deux rives de la Morébaya. Affleurement rocheux Les affleurements rocheux présents dans la zone sont composés de granit. Les roches favorisent les écosystèmes hautement saisonniers (4). Pendant la saison sèche, leur aspect est plutôt sec et stérile. A l’inverse, la saison des pluies révèle une multitude de communautés de plantes. Les plantes vasculaires résistantes au dessèchement prédominent (par ex. Afrotrilepis pilosa). Ces affleurements rocheux sont considérés comme des habitats importants pour les plantes carnivores (principalement Utricularia spp.). Sur les flancs, il est commun de trouver des communautés de plantes hydrophiles qui sont dépendantes des conditions hydrologiques locales fournies par la roche. Galerie forestière Il n’y a pas de galerie forestière dans le périmètre du site de projet MOF, mais il est possible d’en trouver plus loin à l’intérieur des terres. Les galeries forestières sont situées sur les plaines d’inondation des rivières et subissent l’influence des inondations périodiques ou des nappes phréatiques surélevées. La composition floristique des galeries forestières est plutôt homogène. Les espèces typiques incluent des représentants (1) Mongabay.com. Disponible sur : http ://rainforests.mongabay.com/0103.htm (2) Reliefweb. Disponible sur : http ://reliefweb.int/node/166429 (3) TradingEconomics.com. Disponible sur : http ://www.tradingeconomics.com/guinea/permanent-cropland-percent-of-land-area-wbdata.html (4) Speth, P., Christoph M. et Diekkrüger B. ; Impact of Global Change on the Hydrological Cycle in West and Northwest Africa. Springer publisher, ISBN 978-3-642-12956-8. Simfer SA Page 5-7 17 Nov 2011 des Leguminosae, Euphorbiaceae et Rubiaceae (1). Les arbres à feuilles persistantes tels que Cynometra megalophylla et Dialium guineense sont probablement présents. Zones humides Les habitats des zones humides comprennent une vaste diversité de plantes aquatiques caractéristiques des environnements d’eau douce ou d’eau calme saumâtre. Les associations de Carex, Juncus ou Phragmites (laiches, joncs et roseaux) représentent la végétation principale. Il n’y a pas de zone humide étendue autour de l’Île Kabak, mais de petites étendues de végétation caractéristique des zones humides sont susceptibles de se trouver dans les étangs alimentés par les eaux pluviales et dans les plaines inondables de la zone du projet qui ne s’assèchent pas ou qui ne deviennent pas hypersalines durant la saison sèche. 5.3.3 Faune Cette section présente les différents types d’espèces susceptibles de se trouver dans la zone du Projet, et attire l’attention sur les espèces présentant un intérêt supérieur de conservation qui pourraient potentiellement être affectées par le Projet. Seules les espèces présentant un intérêt important pour la conservation sont présentées dans les tableaux de cette section. Cet intérêt varie selon le type d’animal et le nombre d’espèces. Mammifères terrestres Aucune espèce de mammifères terrestres présentant un intérêt moyen ou élevé pour la conservation n’a été observée dans la zone du projet. La présence de plusieurs espèces de rongeurs, chauve-souris et primates présentant une faible sensibilité est connue. La phyllorhine d’Aba (Hipposideros abae) et la roussette de Buettikofer (Epomops buettikoferi) vivent généralement dans les plaines humides ou dans des grottes, en petites colonies de moins de 100 individus. Les primates, tels que les singes patas (Erythrocebus patas), que l’on peut trouver dans la zone du projet, sont extrêmement mobiles et vivent en communautés familiales de 15 individus en moyenne, dans les zones boisées sèches et dans la savane. Plusieurs espèces de rongeurs, comprenant le rat palmiste ou l’écureuil fouisseur (Xerus erythropus) et le grand aulacode (Thryonomys swinderianus), sont présentes sur des zones plus étendues. Mammifères marins 22 espèces de mammifères marins sont régulièrement observées dans la région côtière du sud-ouest de la Guinée. Parmi elles, 11 espèces figurent sur la Liste Rouge de l’UICN. Cependant, aucune d’elles n’est considérée comme endémique ou ayant une répartition restreinte. Les espèces dont la conservation est considérée préoccupante et classées comme vulnérables et prioritaires par la Liste Rouge de l’UICN sont listées dans le Tableau 5.1. Tableau 5.1 Mammifères marins dont la conservation est considérée préoccupante Nom anglais Nom français Nom latin Statut de conservation (UICN) Delphinidae Atlantic humpbacked dolphin Dauphin à bosse de l'Atlantique Sousa teuszii VU Rorqual boréal Balaenoptera borealis EN Balaenopteridae Sei whale (1) Speth, P., M. Christoph et B. Diekkrüger, Impact of Global Change on the Hydrological Cycle in West and Northwest Africa. Springer publisher, ISBN 978-3-642-12956-8. Simfer SA Page 5-8 17 Nov 2011 Nom anglais Nom français Nom latin Statut de conservation (UICN) Blue whale Baleine bleue Balaenoptera musculus EN Fin whale Rorqual commun Balaenoptera physalus EN Grand cachalot Physeter catodon VU Lamantin ouest africain Trichechus senegalensis VU Physeteridae Sperm whale Trichechidae West African manatee Statut de conservation de l’UICN = DD : Données insuffisantes ; LC : Préoccupation mineure ; NT : Quasi menacée ; Vu : Vulnérable ; EN : En danger ; CR : En danger critique d'extinction ; EW : Éteinte à l'état sauvage ; EX : Éteinte. Parmi les espèces présentées dans le Tableau 5.1, seuls le lamantin ouest africain et le dauphin à bosse de l’Atlantique ont des chances d’être régulièrement présents dans la rivière Morébaya et dans la zone côtière. Les autres espèces sont des cétacés qui se déplacent sur de très grandes distances ; leur distribution est pélagique. Les informations provenant des villageois locaux suggèrent que les lamantins sont fréquemment observés dans les habitats de mangrove au sud de la zone du projet (1). Il est donc probable que les lamantins soient également présents dans les chenaux de mangrove de la zone du projet, étant donné la similitude de cet habitat avec celui de la mangrove au sud du projet. Pendant la saison sèche, les lamantins se déplacent plus en amont. Oiseaux 726 espèces d’oiseaux sont régulièrement observées en Guinée, qu’il s’agisse de populations en migration ou en nidification. Les espèces dont la conservation est considérée préoccupante et qui sont susceptibles de se trouver dans la zone du projet sont listées dans le Tableau 5.2. Plusieurs de ces espèces ont une répartition limitée, du fait de leurs préférences d’habitat. D’autres espèces dont la conservation est considérée préoccupante sont susceptibles d’être présentes, mais celles-ci ne sont pas spécifiques au site et sont plus répandues. Tableau 5.2 Oiseaux dont la conservation est considérée préoccupante Nom anglais Nom français Nom latin Statut de l’UICN Psittacidae Grey parrot Perroquet jaco Psittacus erithacus NT Calao à casque jaune Ceratogymna elata NT Phyllastrephus baumanni DD Choucador iris Lamprotornis iris DD Flamant nain Phoenicopterus minor NT Bucerotidae Yellow-casqued hornbill Pycnonotidae Baumann's olive-greenbul Bulbul de Baumann Sturnidae Iris glossy-starling Phoenicopteridae Lesser flamingo Procellariidae (1) SNCL, 2008 Simfer SA Page 5-9 17 Nov 2011 Nom anglais Nom français Nom latin Statut de l’UICN Fea's petrel Pétrel gongon Pterodroma feae NT Balearic shearwater Puffin des Baléares Puffinus mauretanicus CR Eurasian curlew Courlis cendré Numenius arquata NT Black-tailed godwit Barge à queue noire Limosa limosa NT Scolopacidae Statut de conservation de l’UICN = DD : Données insuffisantes ; LC : Préoccupation mineure ; NT : Quasi menacée ; VU : Vulnérable ; EN : En danger ; CR : En danger critique d'extinction ; EW : Éteinte à l'état sauvage ; EX : Éteinte. Source : Site Web Avibase (1) et Demey (2008) (2) Les oiseaux migrateurs sont susceptibles de se trouver dans les zones intertidales, les marais salants et les mangroves, alors que les espèces endémiques et nidificatrices ont tendance à résider dans les zones forestières et les mangroves. Les espèces listées ci-dessus peuvent être trouvées dans différents types d’habitat. Par exemple, les calaos vivent dans les zones herbeuses terrestres, alors que les flamants sont régulièrement observés dans les marais salants, lacs salés et rizières. Les calaos sont de gros oiseaux, principalement frugivores. En dispersant les graines dans les forêts tropicales, ils assurent une fonction écologique essentielle. Amphibiens et reptiles On ne connaît la présence d’aucun amphibien présentant un intérêt pour la conservation. Plusieurs types d’amphibiens, tels que les grenouilles, sont présents dans la zone du projet et résident probablement dans des habitats tels que les rizières et les fossés de ruissellement. Les reptiles dont la conservation est considérée préoccupante, présents dans la rivière Forécariah et le long des côtes, font partie des familles de tortue marine (Cheloniidae) ou de crocodile (Crocodylidae). Étant donné la similitude de ces types d’habitat avec la zone du projet, il est probable que ces reptiles soient présents dans la zone du projet. Les tortues marines ne se déplacent qu’occasionnellement en amont jusqu’au site du projet. Par conséquent, elles sont restreintes aux habitats du littoral uniquement. Les reptiles dont la conservation est considérée préoccupante sont listés dans le Tableau 5.3. Tableau 5.3 Reptiles dont la conservation est considérée préoccupante Nom anglais Nom français Nom latin Statut de l’UICN Cheloniidae Loggerhead sea turtle Caouanne Caretta caretta EN Green sea turtle Tortue verte Chelonia mydas EN Hawksbill sea turtle Tortue imbriquée Eretmochelys imbricata CR Kemp's ridley sea turtle Tortue de Kemp Lepidochelys kempii CR Olive ridley sea turtle Tortue olivâtre Lepidochelys olivacea VU Leatherback sea turtle Tortue luth Dermochelys coriacea CR African Dwarf crocodile Crocodile nain Osteolaemus tetraspis VU Dermochelyidae Statut de conservation de l’UICN = DD : Données insuffisantes ; LC : Préoccupation mineure ; NT : Quasi menacée ; VU : Vulnérable ; EN : En danger ; CR : En danger critique d'extinction ; EW : Éteinte à l'état sauvage ; EX : Éteinte. (1) http ://avibase.bsc-eoc.org/checklist.jsp?region=gn&list=clements (2) Demey (2008) ; Projet Simandou – Guinée Inventaires ornithologiques dans le corridor du chemin de fer et la zone du port. Rapport de mission. Simfer SA Page 5-10 17 Nov 2011 Les plages s’étendant au sud de la rivière Morébaya ont été identifiées comme des sites potentiels de nidification des tortues marines. Cependant, comme mentionné plus haut, la plage est trop perturbée pour permettre une activité de nidification importante. Les crocodiles marins sont régulièrement observés dans les eaux de l’estuaire au sud de la zone du projet. Étant donné la similitude de cet habitat avec la zone du projet, il est possible que des crocodiles soient également présents dans la zone du projet. D’autres types de reptiles, tels que les serpents et les varans, sont probablement présents. Cependant, aucune de ces espèces ne présente un intérêt de conservation élevé ou moyen. Invertébrés Il existe un nombre important d’espèces d’invertébrés marines, d’eau douce et terrestres qui pourraient être présentes dans la zone du projet. La conservation de trois d’entre elles est considérée préoccupante ; celles-ci sont listées dans le Tableau 5.4. Tableau 5.4 Invertébrés Nom anglais Nom français Nom latin Statut de l’UICN Gecarcinucidae Purple marsh crab Crabe pourpre d'eau douce Afrithelphusa monodosus CR Tree hole crab Crabe d'eau douce arboricole Globonautes macropus CR Neritidae (Genre des escargots de mer et d’eau douce) Species of nerite snail Espèces d’escargots ‘nérites’ Neritina rubricata NT Statut de conservation de l’UICN = DD : Données insuffisantes ; LC : Préoccupation mineure ; NT : Quasi menacée ; VU : Vulnérable ; EN : En danger ; CR : En danger critique d'extinction ; EW : Éteinte à l'état sauvage ; EX : Éteinte. Note : les espèces endémiques sont surlignées en vert. Le crabe pourpre d'eau douce vit généralement dans les habitats de zones humides au nord-ouest de la Guinée et a été classé à partir de moins de 20 spécimens (1). Le crabe d'eau douce arboricole est endémique aux forêts tropicales humides de Haute-Guinée. Étant donné la répartition très limitée de ces espèces, il est peu probable de les trouver dans la zone du projet (2). Neritina rubricata est une espèce d’escargot d’eau douce vivant dans les mangroves, vasières et lagunes d’Afrique Occidentale. Étant donné ses préférences d’habitat, cette espèce pourrait être présente, bien que non restreinte à la zone du projet. D’autres espèces d’invertébrés, telles que les polychètes, mollusques, échinodermes et crustacés sont souvent présentes dans les habitats de la zone du projet. Poissons 125 espèces de poissons osseux et 62 espèces de raies et de requins sont présentes dans l’environnement des eaux saumâtres et côtières de la Guinée. Nombre d’entre elles sont principalement des espèces pélagiques de pleine eau qui présentent un intérêt pour la conservation. Étant donné qu’il est peu probable que ces espèces soient affectées de manière significative par le projet, elles n’ont pas été incluses dans le Tableau 5.5 ci-dessous. Il existe également de nombreuses espèces endémiques à la Guinée, bien que peu d’entre elles (s’il y en a) soient restreintes à la zone du projet. Le Tableau 5.5 indique les espèces dont la (1) Cumberlidge, N. (2008) ; Afrithelphusa monodosa. Dans : IUCN 2011. IUCN Red List of Threatened Species. Version 2011.1. <www.iucnredlist.org>. Téléchargé le 06 octobre 2011. (2) Cumberlidge, N. (2008) ; Globonautes macropus. Dans : IUCN 2011. IUCN Red List of Threatened Species. Version 2011.1. <www.iucnredlist.org>. Téléchargé le 06 octobre 2011. Simfer SA Page 5-11 17 Nov 2011 conservation est considérée préoccupante et qui pourraient être présentes dans la zone du projet, (par exemple, la zone côtière ou l’estuaire / la rivière Morébaya). Tableau 5.5 Poissons dont la conservation est considérée préoccupante Nom anglais Nom français Nom latin Statut de l’UICN Ariidae Giant sea catfish Mâchoiron géant Arius gigas NT Alopias vulpinus VU Alopiidae Common Thresher Shark Requin renard Carcharhinidae Bull Shark Requin bouledogue Carcharhinus leucas NT Blacktip Shark Requin bordé Carcharhinus limbatus NT Tiger Shark Requin tigre commun Galeocerdo cuvier NT Lemon Shark Requin citron Negaprion brevirostris NT Blue Shark Requin bleu (ou Peau bleue) Prionace glauca NT Daisy stingray Pastenague Marguerite Dasyatis margarita EN Porcupine Ray Pastenague sans dard Urogymnus asperrimus VU Raie-papillon épineuse Gymnura altavela VU Emissole barbue Leptocharias smithii NT Aigle de mer tacheté Aetobatus narinari NT Wide Sawfish Poisson-scie tident Pristis pectinata CR Largetooth Sawfish Requin-scie Pristis perotteti CR Common Sawfish Poisson-scie commun Pristis pristis CR Thornback Skate Raie bouclée Raja clavata NT Bottlenose Skate Raie blanche Rostroraja alba EN Blackchin Guitarfish Guitare de mer fouisseuse Rhinobatos cemiculus EN Common Guitarfish Guitare de mer commune Rhinobatos rhinobatos EN Poisson-paille africain EN Dasyatidae Gymnuridae Spiny butterfly ray Leptochariidae Barbeled Houndshark Myliobatidae Spotted Eagle Ray Pristidae Rajidae Rhinobatidae Rhunchobatidae Lubbert’s Guitarfish Rhynchobatus luebberti Sphyrnidae Scalloped Hammerhead Simfer SA Requin-marteau halicorne Sphyrna lewini Page 5-12 EN 17 Nov 2011 Nom anglais Nom français Nom latin Statut de l’UICN Squat-headed Hammerhead Shark Grand requin-marteau Smooth Hammerhead Requin-marteau commun Sphyrna zygaena VU Ange de mer épineux Squatina aculeata CR Squatina oculata CR Mustelus mustelus VU Sphyrna mokarran² EN Squatinidae Sawback Angelshark Smoothback Angel Shark Ange de mer ocellé Triakidae Common Smoothhound Emissole commune Statut de conservation de l’UICN = DD : Données insuffisantes ; LC : Préoccupation mineure ; NT : Quasi menacée ; VU : Vulnérable ; EN : En danger ; CR : En danger critique d'extinction ; EW : Éteinte à l'état sauvage ; EX : Éteinte (1). Plusieurs espèces de requins se trouvent dans les eaux côtières et au large des côtes. Certaines espèces (en particulier le requin bouledogue) sont des espèces côtières et d’eau douce qui vivent dans les eaux peu profondes des baies, estuaires, rivières et lacs. D’autres espèces, comme la guitare de mer, peuvent se trouver le long des côtes et dans les rivières où les eaux restent suffisamment salines. Des programmes d’échantillonnage récents réalisés pour le Projet ont confirmé la présence de plusieurs espèces présentant un intérêt supérieur de conservation. Cela comprend la raie, Dasyatis margarita; la Mourine lusitanienne, Rhinoptera marginata qui est classée parmi les espèces en voie d’extinction sur la liste rouge de l’UICN; Raie-guitare fouisseuse, Rhinobatos cemiculus. Plusieurs espèces de poissons essentielles pour la pêche locale et commerciale se trouvent dans la zone du projet. Alors qu’elles ne présentent pas toutes un intérêt de conservation, ces espèces présentent néanmoins un grand intérêt pour les communautés. Des données sur la pêche sont présentées dans le Chapitre 6. Les espèces cibles de la pêche pélagique commerciale incluent : • • • • chinchard (Trachurus trachurus) ; sardinella sp. (Sardinella aurita, Sardinella maderensis, Sardinella rouxi) ; ethmalose d'Afrique (Ethmalosa fimbriata) et alose rasoir (Ilisha africana) ; et maquereau espagnol (Scomber japonicus). Les espèces cibles de la pêche démersale incluent : • bars, notamment Pseudotolithus brachygnethus, Pseudotolithus senegaIensis, Pseudotolithus typus, et le bobo (Pseudotolithus elongates) ; • soles, notamment Cynoglossus caneriensis, Cynoglossus monodi, Cynoglossus senegalensis ; • mâchoirons (Arius heudeloti, Arius Istiscutatus et Arius parkeri) ; • petits capitaines (Galeoides decadactylus) ; • grondeurs, notamment Pomadasys incisus et Pomadasys jubelini ; • céphalopodes, notamment les seiches (Sepia sp.) ; • dorade, fausse daurade (Pagellus bellottii) ; et (1) Bah et al., (1997) Monographie nationale sur la diversité biologique. Ministère des travaux publics et de l’environnement. Direction nationale de l’environnement. Conakry. 146 p. Simfer SA Page 5-13 17 Nov 2011 • crevette, notamment Penaeus notialis, Penaeus kersthurus, Perapenaeopsis atlantica. Les principales espèces cibles de la pêche artisanale incluent l’ethmalose d’Afrique et les sardines. La guitare de mer (espèces figurant dans le Tableau 5.5) serait également une espèce cible de la pêche en Afrique Occidentale, les ailerons des guitares de mer fouisseuses (Rhinobatos cemiculus) étant très prisés (atteignant un prix de 100 Euro/kg). Malgré la surexploitation, il n’y a aucune mesure de conservation nationale ou internationale en place pour protéger ces espèces (1). 5.3.4 Flore On estime que le point chaud que représentent les forêts guinéennes abrite environ 9 000 espèces de plantes vasculaires dont environ 20 % (1 800 espèces) sont considérées comme endémiques (2). La flore de ces forêts est étroitement liée à la flore d’Afrique centrale et la plupart des genres sont répandus dans les deux régions, bien qu’au niveau des espèces l’Afrique de l’Ouest présente un fort endémisme local. Les espèces de plantes dont la conservation est considérée préoccupante et susceptibles d’être présentes dans la zone du projet sont présentées dans le Tableau 5.6. Tableau 5.6 Flore dont la conservation est considérée préoccupante Nom anglais Nom français Nom latin Statut de l’UICN Fabaceae Afzelia Afzelia Afzelia africana VU Framiré Terminalia ivorensis VU Acajou jaune d’Afrique Nauclea diderrichii VU Combretaceae Black afara Rubiaceae West African boxwood Statut de conservation de l’UICN = DD : Données insuffisantes ; LC : Préoccupation mineure ; NT : Quasi menacée ; VU : Vulnérable ; EN : En danger ; CR : En danger critique d'extinction ; EW : Éteinte à l'état sauvage ; EX : Éteinte. Les trois espèces listées dans le Tableau 5.6 sont des arbres et sont susceptibles de se trouver dans des zones de forêts de basse terre. Les herbes de savane sont généralement bien répandues et leur statut de conservation n’est pas préoccupant. Les espèces herbacées courantes en Guinée maritime et donc probablement présentes dans la zone du projet sont les suivantes : Andropogon gayanus, Aspila Africana, Briillantaisia lamium, Heliotropium baclei, Ceratotheca sesamoï, Chaetolepsis gentianoides, Chasmopodium caudatum, Hyparehenia rufa, Imperata cylindrical, Pennisetum polystachion, Pennisetum purpureum, Pryceups sp., Eleocharis setifolia, Solenostermon rotundifolius, Spermaceae verticillata, Utricularia spiralis var. pobeguinii. Les mangroves de la zone du projet abritent principalement les sept espèces suivantes : Acrostichum aureum, Avicennia germinans, Conocarpus erectus, Laguncularia racemosa, Rhizophora harrisonii, Rhizophora mangle et Rhizophora racemosa. Ces espèces sont présentes dans toute l’Afrique de l’Ouest et peuvent former trois types de forêts distincts, décrits dans la section Habitats. Un certain nombre d’espèces de plantes sont également importantes d’un point de vue économique. Le palmier à huile (Elaeis guineensis) est très utilisé dans les régions tropicales pour la production d’huile, alors que les espèces forestières de valeur comme l’ébène d’Afrique (Diospyros gracilis), l’acajou d’Afrique (Entandrophragma et Khaya) et l’iroko (Milicia excelsa) sont largement exploitées. (1) Notarbartolo di Sciara, G. et al. (2007) Rhinobatos cemiculus. Dans : IUCN 2011. IUCN Red List of Threatened Species. Version 2011.1. <www.iucnredlist.org>. Téléchargé le 06 octobre 2011. (2) Conservation International. Biodiversity Hotspots : Guinean Forest of West Africa. Disponible sur : http://www.biodiversityhotspots.org/xp/hotspots/west_africa/Pages/default.aspx Simfer SA Page 5-14 17 Nov 2011 5.4 Prévision, étude et atténuation des impacts Les sections suivantes évaluent chacune un impact lié aux changements d’utilisation des terres ou aux activités de construction ou opérationnelles sur les habitats ou sur un groupe d’espèces. Les impacts sur les différents récepteurs sont listés ci-dessous par activité. De plus une étude sur les impacts cumulatifs se trouve dans la Section 5.33. • Impacts liés aux changements d’utilisation des terres (Sections 5.5 à 5.10) ; • Impacts des travaux de construction maritimes, incluant débarquement et dépôt de dragage (Sections 5.11 à 5.15) ; • Impacts des travaux de construction terrestre au niveau du MOF (Sections 5.16 à 5.18) ; • Impacts de la construction et de la rénovation des routes (Sections 5.19 et 5.20) ; • Impacts des évènements exceptionnels durant les opérations de construction (Section 5.21) ; • Impacts de la présence physique du MOF et des routes durant la période d’exploitation (Sections 5.22 à 5.27) ; • Impacts du dragage d’entretien et de l’élimination des matériaux de dragage durant la période d’exploitation (Sections 5.28 à 5.31) ; et • Impacts des évènements exceptionnels durant la période d’exploitation (Section 5.32) ; et Dans le cadre de cette étude, le « Changement d’utilisation des terres » regroupe les modifications apportées à tous les types d’habitats, qu’ils soient terrestres, estuariens ou marins. Une attention particulière est portée au changement d’utilisation des terres, qui découle directement de la sélection de l’emplacement du site, de son agencement et de l’empreinte temporaire et permanente du Projet. Ces points constituent des impacts directs. D’autres impacts potentiels en termes de dégradation des habitats peuvent être provoqués par l’altération du cycle hydrologique (dans les terres) et par les modifications des processus côtiers au sein de l’environnement marin proche du littoral. Ces impacts sont considérés comme des impacts résultant indirectement du changement d’utilisation des terres. Les activités de construction maritimes et terrestres vont générer d’autres impacts. Contrairement aux impacts sur les habitats développés dans la section « Changement d’utilisation des terres », ces impacts sont temporaires et ne dureront pas au-delà de la période de construction. Outre les impacts prévus liés aux activités courantes, les impacts qui seront générés dans le cas d’un accident ou d’un évènement imprévu dans le cadre du projet sont pris en compte. Pour ces évènements, la probabilité d’occurrence est également considérée. Un inventaire des évènements exceptionnels potentiels et pertinents pour le projet est présenté en Annexe E. Pour chaque activité du Projet, l’étude commence par étudier la nature des différents impacts sur un habitat particulier ou un groupe d’espèces isolé, puis s’intéresse à la portée de l’ensemble des impacts sur un habitat, une espèce ou un groupe d’espèces particulier menacé par les activités du Projet. L’Étude d’impact social et environnemental (EISE) du projet MOF est basée sur les informations présentées dans le Chapitre 2 de ce rapport. Dans certains cas, certains détails n’ont pas encore été totalement définis. Lorsqu’au cours de la rédaction de l’EISE, des détails de conception du projet n’étaient pas suffisamment connus, une approche classique a été adoptée et la pire éventualité parmi les scénarios susceptibles d’être mis en œuvre dans le cadre du projet a été évaluée. La conception finale et détaillée du projet ne devrait pas varier au-delà de ces limites et par conséquent, le projet ne devrait pas avoir un impact plus important que celui décrit dans ce rapport. Pour plus de détails sur cette approche, se référer au Chapitre 1. Simfer SA Page 5-15 17 Nov 2011 Les critères spécifiques utilisés dans l’étude des impacts sur la biodiversité et l’environnement biologique sont présentés ci-dessous. 5.4.1 Étude de l’importance des impacts L’importance des impacts potentiels est le produit de la sensibilité/valeur du récepteur et de l’ampleur prévue de l’impact sur ce récepteur, en prenant en compte l’avis d’experts. Le terme « ampleur » regroupe : • la nature du changement (ce qui est affecté et comment) ; • sa taille, son envergure ou son intensité ; • son étendue et sa distribution géographiques ; sa durée, sa fréquence et sa réversibilité ; et, le cas, échéant, • la probabilité de survenance suite à un évènement accidentel ou imprévu. La sensibilité/valeur est évaluée en fonction de divers critères. Ces critères sont décrits dans le Tableau 5.7. Le Tableau 5.8 présente et justifie le résultat de l’étude de la sensibilité/valeur des habitats dans la zone du projet. La sensibilité/valeur des espèces est mise en évidence dans l’étude ci-après et, dans de nombreux cas, les espèces d’intérêt pour la conservation qui sont soit de sensibilité/valeur élevée ou moyenne, sont évaluées ensemble. Tableau 5.7 Critères d’étude de la sensibilité/valeur des habitats et des espèces Valeur et/ou sensibilité Faible Description des critères Sites : les zones non incluses dans les critères de définition d’une valeur et/ou d’une sensibilité élevée sont considérées par les experts comme présentant une valeur et/ou une sensibilité faible. Habitats : habitats communs et nombreux, n’étant pas protégés ou classés au niveau mondial, régional ou national, et n’étant pas indispensables au fonctionnement de l’écosystème ; habitats très communs et répandus en Afrique occidentale, habitats généralement modifiés ou détériorés par des activités anthropogéniques, ou terres sans intérêt pour la conservation selon les experts. Espèces : espèces communes ou abondantes, n’étant ni protégées ni classées, non indispensables au fonctionnement de l’écosystème et non incluses dans les critères de définition d’une valeur et/ou d’une sensibilité modérée ou élevée. Services écosystémiques : services de faible importance au niveau local, régional et mondial offerts par l’écosystème. Moyenne Sites : les zones non incluses dans les critères de définition d’une valeur et/ou d’une sensibilité élevée sont considérées par les experts comme présentant une valeur et/ou une sensibilité modérée. Habitats : habitats rares au niveau local, de petite taille ou épars ; communautés et souscommunautés végétales ; habitats comprenant des groupes d’espèces peu communes en Guinée, y compris des espèces s’étant adaptées spécifiquement à cet habitat ; habitats riches en biodiversité ; et habitats communs dans la région mais importants pour les services écosystémiques. Également tout habitat de valeur et/ou de sensibilité faible utilisé par des espèces de valeur et/ou de sensibilité modérée ou élevée comme zone de reproduction, aire d’alimentation ou voie de migration importante, y compris le long des cours d’eau. Espèces : espèces vulnérables (VU), quasi-menacées (NT) ou présentant des données insuffisantes (DD) (UICN, 2009), et certaines espèces de La monographie nationale sur la diversité biologique de la Guinée (Ministère des Travaux Publics et de l’Environnement, 1997) établies au cas par cas par des experts, et n’étant pas incluses dans les critères de sélection des espèces de valeur et/ou de sensibilité élevée. Services écosystémiques : services offerts par l’écosystème et reconnus comme ayant une valeur modérée à élevée au niveau local, régional ou mondial mais présentant des alternatives viables et accessibles. Simfer SA Page 5-16 17 Nov 2011 Valeur et/ou sensibilité Élevée Description des critères Sites : zones légalement désignées et autres zones ayant été reconnues comme importantes pour la biodiversité. Les zones officiellement protégées, existantes ou proposées, et les sites importants mais non protégés sont identifiés au moyen de systèmes reconnus au niveau mondial et par le biais de processus régionaux/nationaux. Habitats : habitats abritant un ensemble d’espèces uniques en comparaison à d’autres exemples de l’habitat ; habitats déjà menacés dans la région ; habitats à l’étendue globalement limitée ou dont une grande partie de la surface totale sera affectée. Également tout habitat utilisé par des espèces de valeur et/ou de sensibilité élevée comme aire d’alimentation ou voie de migration importante, y compris le long des cours d’eau. Y compris les habitats de niveaux 1 et 2, tels que définis dans le Critère de Performance 6 de la SFI. Espèces : espèces en danger critique d’extinction (CR) ou en danger (EN) (UICN, 2009), et certaines espèces de La monographie nationale sur la diversité biologique de la Guinée (Ministère des Travaux Publics et de l’Environnement, 1997) établies au cas par cas par des experts. Espèces et taxons présentant une distribution particulièrement restreinte (c.-à-d. endémiques à un site ou présents dans moins de 10 sites au niveau mondial ou espèces terrestres/d’eau douce présentant une aire de répartition de moins de 50 000 km2 ou espèces marines présentant une aire de répartition de moins de 50 000 km2 ou espèces d’oiseaux d’une zone restreinte (ayant une aire de reproduction au niveau mondial de moins de 50 000 km2) (Stattersfield et al., 1998)). Comme la valeur et/ou la sensibilité dépend du caractère irremplaçable et de la vulnérabilité de l’espèce, en suivant un principe de précaution, une espèce de valeur/sensibilité modérée mais limitée à une zone précise serait considérée comme présentant une valeur/sensibilité élevée. Services écosystémiques : les services offerts par l’écosystème sont d’une importance majeure au niveau local, régional et mondial et il n’existe que peu ou pas d’alternatives ou de substituts viables et accessibles pour le service. Tableau 5.8 Sensibilité/Valeur des types d’habitats Habitat Zones boisées ouvertes et savane arbustive Sensibilité/ Valeur Justification Faible Couvert forestier de 15 à 40 %. Habitat très courant et répandu en Guinée et dans la zone du Projet. Habitat généralement modifié par des activités anthropogéniques Forêt de basse Faible terre secondaire Habitat très courant et répandu en Guinée et dans la zone du Projet. Forêt de basse terre dégradée/en régénération. Habitat généralement modifié par des activités anthropogéniques. Forêt plantée Faible Habitat répandu à proximité des établissements humains. Des vergers plantés, des arbres d’ombrage, des cocoteraies et des plantations de palmiers à huile apportent des produits et services aux êtres humains et aux animaux. Savane herbeuse Faible Habitat très courant et répandu en Guinée et dans la zone du Projet. Habitat généralement modifié par des activités anthropogéniques (agriculture). Affleurement rocheux Moyenne Habitat restreint géographiquement aux environs de la zone du Projet. Habitat propice à une végétation hydrophile. Habitat rare dans les basses terres côtières. Galerie Élevée Toute forêt poussant le long d’une rivière ou d’un cours d’eau et caractérisée par des plantes hydrophiles. Habitat souvent utilisé pour les mouvements de la faune. Habitat riche en biodiversité. Moyenne Les zones humides d’eau douce ou saumâtres permanentes et/ou saisonnièrement inondées sont propices à une grande biodiversité et offrent un habitat important pour les oiseaux et les petits mammifères. Habitat vaste. forestière (1) Zones humides (1) Les galeries forestières ne constituent pas un type distinct de forêt en termes de composition d’espèces, mais cette désignation s’applique exclusivement à l’apparence de la forêt (M. Cheek, comm. pers., 2008). Simfer SA Page 5-17 17 Nov 2011 Habitat Sensibilité/ Valeur Justification Forêt de mangrove Élevée Habitat littoral. Composition floristique très spécifique du fait de l’adaptation des plantes aux sédiments marins et à l’eau salée. Habitat également important pour les espèces rares et en danger et comme zone d’alevinage pour de nombreuses espèces de poissons. Important pour les oiseaux. Marais salant Moyenne Habitat littoral. Composition floristique très spécifique du fait de l’adaptation des plantes aux sédiments marins et à l’eau salée. Habitat et zone d’alevinage pour de nombreuses espèces de poissons. Important pour les oiseaux. Habitat généralement modifié par des activités anthropogéniques (riziculture). Banc de sable et Plage Faible La majorité des habitats seront de valeur/importance faible car ils sont très répandus géographiquement et uniquement utilisés comme aire d’alimentation et de repos par les oiseaux marins et côtiers. Note : les plages fréquemment utilisées pour la nidification des tortues de mer se voient attribuer une sensibilité/valeur élevée. Terres cultivées Faible et en jachère Région de culture intensive. Habitat très répandu géographiquement et ne présentant pas de réel intérêt de conservation. 5.5 Impacts sur les habitats, du fait du changement d’utilisation des terres 5.5.1 Étude des impacts Les impacts directs sur les habitats surviendront par le biais : • du retrait du substrat suite au dragage du chenal d’accès, du rayon de braquage et de l’emplacement du MOF ; • du rejet des déblais de dragage au fond de la mer ; • du défrichage de l’habitat terrestre et littoral et des travaux de terrassement nécessaires à la construction du MOF ; et • du défrichage de l’habitat terrestre et littoral et des travaux de terrassement nécessaires à l’établissement des routes. Les impacts indirects sur les habitats surviendront par le biais : • • • des modifications des conditions hydrodynamiques affectant les habitats côtiers et littoraux ; et de la perte et de la transformation des habitats suite à la modification et à l’obstruction des cours d’eau ; des impacts secondaires engendrés par la fragmentation de l’habitat. L’empreinte totale du dragage du chenal d’accès, des zones d’amarrage et du rayon de braquage est d’environ 474 ha. Pour de plus amples détails sur le Projet, voir la description du Projet au Chapitre 2. Ceci représente un habitat sur fonds marins, et des bancs de sable subtidaux et intertidaux. L’empreinte du site de rejet des déblais de dragage est plus difficile à définir. La sélection des lieux de rejet n’a pas encore été finalisée mais est susceptibles de se trouver à plus de 15 m de profondeur ou dans des dépressions naturelles plus proches de la rive. Le rejet des déblais est une activité intermittente et l’emplacement au sein de la zone de décharge désignée où les trémies de dragage déposeront leur chargement variera tout au long de la période de construction. Une fois déchargés, les sédiments se déposent sur le fond marin et le recouvrent. Le panache descendant se répandra latéralement. Un volume estimé à 13,8 Mm3 sera déposé au fond de la mer. Étant donné que les sédiments sont en grande partie non solidifiés et en considérant un dépôt d’1 m d’épaisseur, les déblais seront finalement répartis de manière homogène sur le fond marin sur une surface d’environ 13,8 km2. Simfer SA Page 5-18 17 Nov 2011 Suite au dragage et au rejet des déblais, la perte initiale de l’habitat du fond marin et des bancs de sable en dessous de l’empreinte est totale : le fond marin est en effet retiré à un endroit et les déblais de dragage recouvrent le fond de la mer à un autre endroit. Les nouveaux sédiments exposés dans les deux endroits fournissent un nouveau substrat aux différents assemblages d’espèces qui étaient présents auparavant. Au fil du temps, ce nouvel habitat sera colonisé par diverses espèces benthiques. Les impacts directs sur les habitats marins et estuariens provoqués par le retrait du substrat et par les déblais de dragage sont donc considérés comme temporaires. En effet, les sédiments seront retravaillés au fil du temps et il est probable que les types d’habitats d’origine seront naturellement restaurés, plus particulièrement dans l’environnement dynamique estuarien et côtier. La construction du MOF et des routes nécessite le défrichage de certains habitats terrestres et littoraux, ce qui réduit le nombre d’habitats disponibles par la destruction directe d’habitats terrestres et littoraux et peut avoir un impact permanent ou temporaire sur les habitats et sur la biodiversité. La perte définitive d’un habitat se produira pour les structures définitives, alors que la perte temporaire d’un habitat est plutôt associée à un défrichage limité visant à offrir un accès provisoire (1). L’empreinte totale du MOF est d’environ 1,4 km², ce qui entraînera la perte des habitats suivants : • 8 ha de mangrove et 105 ha de savane herbeuse, de terres cultivées/en jachère (rizières) et de forêt plantée sur le site du MOF et la zone de dépose ; • 19 ha d’habitats rocheux dans la carrière ; et • Une petite zone d’habitats divers mais encore indéfinie pour l’instant (parcelles de forêt, terres cultivées/en jachère et savane herbeuse) le long de la route d’accès et de la route menant à Maférinya dont la rénovation sera effectuée. Le long des nouvelles routes à construire et/ou à rénover, la perte potentielle d’habitats inclut : • En supposant que dans le pire des cas, la nouvelle route ait une longueur de 40 km, environ 175-225 ha de prairie, de terres cultivées/en jachère et de mangrove le long des nouvelles routes et au niveau des indispensables fosses d’emprunt. Il est difficile de déterminer l’ampleur et l’étendue des pertes et des changements indirects d’habitats. Les habitats marins et estuariens, tels que les fonds marins, les bancs de sable et les plages, seront indirectement affectés par le changement des conditions hydrodynamiques. Le retrait du substrat et le rejet des déblais risquent non seulement de modifier la profondeur de l’habitat, mais aussi d’altérer le régime hydrodynamique de la dépression et de la zone de rejet, ce qui pourrait rendre l’habitat inadapté aux espèces actuellement présentes dans la zone. La sédimentation issue du panache de sédiments et du rejet de sédiments pourra altérer la granulométrie des particules sédimentaires et étouffer les espèces benthiques dans une zone bien plus vaste. Ceci risque également de rendre l’habitat inadapté aux espèces utilisant actuellement la zone et/ou de changer la disponibilité des proies et ainsi d’affecter la qualité de l’habitat. Une partie de la boue et du limon présents dans les sédiments restera en suspension dans la colonne d’eau et sera dispersée par les forts courants de marée sur une grande partie de la plate-forme littorale. Ceci viendra s’ajouter aux panaches de limon déjà importants qui caractérisent les eaux côtières de la Guinée (voir Figure 5.6). (1) International Council on Mining and Metals (ICMM) (2006) ; Good Practice Guidance for Mining and Biodiversity. Simfer SA Page 5-19 17 Nov 2011 Figure 5.6 Eaux turbides au large de la côte de Guinée Source : Baird, 2008 (1). Le changement de la bathymétrie et de la forme de la côte, qui modifient le régime hydrodynamique et l’approvisionnement en sédiments du littoral, peut aussi avoir des impacts indirects. Par exemple, le chenal d’accès nouvellement créé entraîne un retrait du sable sur les rivages et sur les bancs de sable adjacents de l’estuaire de la rivière Morébaya, tandis que le chenal tente de se remplir en essayant d’atteindre un nouvel équilibre géomorphologique. Ce phénomène se poursuivra dans la durée puisque le chenal d’accès sera maintenu à une certaine profondeur par le biais de dragages d’entretien supplémentaires. Il est également possible que l’approvisionnement en sédiments des plages et à proximité du MOF puisse être affecté, ce qui pourrait entraîner le dépôt ou l’érosion des sédiments, voire une combinaison des deux. La compréhension actuelle du comportement morphodynamique du site ne permet pas d’établir l’ampleur exacte de ces changements indirects sur la disponibilité des habitats. On sait cependant que ces changements se produiront à des échéances permettant aux communautés de ces habitats marins et estuariens de s’adapter. La nouvelle disponibilité d’un habitat de valeur compensera la perte d’un autre habitat de valeur équivalente. L’effet net de ces changements sera une modification progressive des bancs de sable, des fonds marins et des plages, jusqu’à l’obtention d’un nouvel équilibre dynamique. Une perte indirecte d’habitats est susceptible de survenir suite à la réduction de la connectivité hydraulique des cours d’eau en amont (criques de mangroves, cours d’eau, canaux d’irrigation des étiers et des champs de riz, zones humides et mares saisonnières), qui entraînera une perte d’habitats et une fragmentation supplémentaires. Ceci est notamment possible juste au sud du MOF où le remplissage d’une crique de mangrove existante bloque l’écoulement des eaux. L’effet qu’auront les nouvelles routes sur la circulation de l’eau vers les mangroves situées un peu plus loin dans les terres, comme identifiées dans la zone du Projet, est également préoccupant. Ceci pourra en effet entraîner la mort de vastes zones de mangrove bien après la période de construction initiale. De vastes étendues de mangrove et de marais salants se situent autour des grandes criques de l’Île Kabak. Ces mangroves s’étendent loin dans les terres. La lisière intérieure ne se trouve submergée que lors des marées d’équinoxe. Cette zone est caractérisée par une végétation clairsemée de petits palétuviers rabougris, d’herbes et de larges espaces dépourvus de végétation. Ici, l’eau salée présente dans la couche arable est fortement concentrée par évaporation, tandis que pendant la saison des pluies les sols peuvent être complètement lessivés par le sel. L’inondation régulière de ces zones par la marée évite l’accumulation excessive de sel. L’inondation régulière empêche également un envasement excessif en assurant un ruissellement et un écoulement latéral à l’intérieur des mangroves et un affouillement des canaux. (1) W.F. Baird & Coastal Engineers Ltd. (2008) ; Simandou Project Pre-Feasibility Study. Capital and Maintenance Dredging and Disposal. Rapport pour SNC Lavalin and Rio Tinto. Simfer SA Page 5-20 17 Nov 2011 Dans le pire des cas, les nouvelles routes causeront le blocage permanent des cours d’eau. Les routes constituent une chaussée qui interrompt complètement les échanges d’eau réguliers. Ceci suppose qu’aucun pont ni buse n’est présent. Dans les dépressions présentes derrière la chaussée, la circulation de l’eau sera limitée du fait d’une retenue d’eau qui pourra, quant à elle, causer la mort de nombreuses mangroves. La salinité des zones plus élevées augmentera encore davantage durant la saison sèche, rendant les sols stériles. Les mangroves situées en amont de ce barrage routier, et ne profitant plus de l’inondation par les marées, finiront par périr. Avec le temps, l’habitat des mangroves et des marais salants disparaîtra et une mosaïque de terres hypersalines et dépourvues de végétation, d’étangs pluviaux saumâtres et d’eau douce, et de zones humides colonisées par des espèces de plantes annuelles opportunistes (essentiellement des herbes et des roseaux) fera son apparition. Les zones perturbées ou stériles sont également susceptibles d’être colonisées par des espèces invasives avant que les plantes autochtones ne puissent s’y établir. Il est impossible de prédire l’issue exacte de cette transformation. On peut cependant s’attendre à ce que la succession des habitats prenne de nombreuses années. La perte initiale des habitats de la mangrove et des marais salants, causée par l’absence du renouvellement continuel de l’eau par les marées, se produira beaucoup plus rapidement. Les précieux habitats de la mangrove et des marais salants disparaîtront ainsi au profit d’habitats à la valeur nettement inférieure, caractérisés par des espèces opportunistes et une faible diversité. En outre, la majorité des étangs créés derrière la chaussée serviront de zones de reproduction aux insectes. Les moustiques vecteurs du paludisme sont en effet capables d’exploiter les retenues d’eau stagnante au sein des parcelles de mangroves et de marais salants, créées par l’envasement ou tout blocage des chenaux de marée habituels, et ne profitant ainsi pas d’une vidange quotidienne. L’ampleur de la perte des habitats de la mangrove et des marais salants dépendra clairement de l’emplacement des ouvrages de traversée des cours d’eau et de l’ampleur de l’obstruction du flux d’eau (c.à-d. blocage complet ou réduction des échanges d’eau dus à la marée). La Figure 5.7 illustre l’étendue de la mangrove menacée par un blocage du renouvellement d’eau par la marée, pour deux tracés hypothétiques de routes entre le MOF et l’emplacement proposé pour le parc de stockage et l’Île Matakang). Il peut en être conclu que plus l’obstruction est éloignée du chenal d’écoulement de la marée, moins la perte de mangrove est importante. En outre, s’il était possible de maintenir ou de récupérer un certain degré de renouvellement d’eau par la marée, l’ampleur de l’impact s’en trouverait réduite. Dans le pire des cas, avec une route bloquant de façon permanente les criques de mangrove les plus proches du chenal d’écoulement de la marée (semblable au scénario B de la Figure 5.7), près de 22 km2 de mangrove, ainsi que la faune et la flore qu’elle abrite, disparaîtront au fil du temps. Ceci équivaut à 1.1 % des 2 039 km2 (1) de mangrove existant encore actuellement en Guinée (estimation de 2006). (1) Corcoran, E., Ravilious, C. et Skuja, M. (2007) Mangroves of Western and Central Africa, Cambridge, UK, UNEP–Regional Seas Programme/UNEP–WCMC. Simfer SA Page 5-21 17 Nov 2011 Madiné A MOF Singuilin Barenma Proposed Stockyard Location Sinkinin Ile Matakang Madiné B Barenma MOF Singuilin Proposed Stockyard Location Ile Matakang Area of Mangrove at Risk / Zone des Mangroves à Risques (A) Area of Mangrove at Risk / Zone des Mangroves à Risques (B) New Road Alignment / Alignement de la Nouvelle Route Alternative Road Alignment / Alignement de la Route Alternative Upgrading of Existing Roads / Modernisation des Routes Existantes CLIENT: ERM SIZE: Simfer SA . 0 A4 10 Kilometres SOURCE: GeoEye 0.5m (Feb 2011) PROJECTION: WGS 1984 UTM Zone 28N TITLE: Figure 5.7 Effect of Road Construction on Mangrove / Effet de la Construction de la Route sur les Mangroves. DATE: 14/11/2011 CHECKED: MK PROJECT: 0131299 DRAWN: GN SCALE: As scale bar DRAWING: APPROVED: KR po_causeway_construction_effect.mxd REV: 0 File: 0131299SimandouGIS_IG_CK\Maps\ERM\Port\MOF_SEIA\v1\po_causeway_construction_effect.mxd Sinkinin De plus, le Projet peut causer une perte indirecte d’habitats de mangrove si des zones existantes sont récupérées pour l’agriculture suite a la perte de terres agricoles ou a l’immigration imputée au Projet. La conversion des mangroves en rizières est l’une des principales menaces pour ce type d’habitat (1). La fragmentation d’un habitat est due à la séparation d’une partie de l’habitat en zones plus petites, notamment suite à la construction d’une route. La fragmentation d’un habitat peut avoir un impact important sur la biodiversité en entraînant une perte nette de l’habitat, des effets de lisière accrus et une isolation géographique des espèces. Elle limite également la distribution d’espèces individuelles si les corridors écologiques sont perturbés. La création d’obstacles physiques, tels que des clôtures ou des fossés, et la présence de la route elle-même rendent les mouvements de la faune difficiles. Le phénomène de fragmentation d’un habitat est illustré à la Figure 5.8. Les impacts pour les espèces sont expliqués ci-après. Figure 5.8 Illustration des effets de la fragmentation d’un habitat Des effets de lisière se produisent lorsque les petites zones fragmentées d’un habitat sont moins résistantes au changement et que les bordures plus longues de l’habitat favorisent l’installation de plantes et d’animaux nuisibles sur le site (2). Cet effet est susceptible de se produire lorsque des zones de savane de basse terre et/ou des zones humides saisonnièrement inondées se trouvent coupées par des routes, augmentant le risque que les deux parties se détériorent progressivement autour des nouvelles lisières créées par les routes. Le nouveau tracé de la route n’a pas encore été établi. Si l’on utilise l’approche des paramètres maximum (voir le Chapitre 1), on peut avancer que, dans le pire des cas, la qualité de l’habitat le long d’une route de 40 km maximum se détériorera sur une largeur de 30 m de part et d’autre de la route. Ceci équivaut à la perte de 240 ha supplémentaires de l’habitat d’origine. En outre, il existe un risque que la taille de l’habitat intérieur restant soit réduite à un point tel qu’il lui devient impossible d’héberger des populations viables d’espèces locales d’intérêt pour la conservation. Les types d’habitats affectés dépendent du tracé de la route mais sont susceptibles d’inclure à la fois des terres cultivées/en jachère, de la savane herbeuse, des mangroves, des marais salants, des forêts de basse terre secondaires et des forêts plantées. (1) FAO (2007) cited in Kovacs, Flores de Santiago, Bastien and Lafrance (2010) As Assessment of Mangroves in Guinea, West Africa, Using a Field and Remote Sensing Based Approach, Wetlands 30: 773 - 782 (2) International Council on Mining and Metals (ICMM) (2006) Good Practice Guidance for Mining and Biodiversity. Simfer SA Page 5-23 17 Nov 2011 L’ampleur des impacts directs et indirects pour les habitats marins et estuariens est considérée comme étant moyenne. La distribution de l’habitat sera modifiée, mais seule une petite proportion de l’habitat disponible sera affectée de manière permanente et il est peu probable que l’intégrité à long-terme des habitats et des populations qui en dépendent soit menacée. Les habitats du fond marin, de la plage et des bancs de sable sont considérés comme présentant une sensibilité/valeur faible car ils ne sont pas protégés et sont fréquents à proximité du MOF. Les plages à proximité du MOF ne sont pas connues pour abriter de vastes populations de tortues en phase de nidification. L’impact global pour les habitats marins et estuariens est d’importance mineure. L’ampleur des impacts directs et indirects du changement d’utilisation des terres sur les habitats terrestres et littoraux est considérée comme étant importante car une proportion significative de l’habitat disponible sera perdue ou fragmentée. Certains habitats situés dans l’empreinte et à proximité du MOF ont déjà été altérés par des activités humaines et constituent des habitats secondaires dégradés. Cependant, la majorité de la mangrove et des autres habitats longeant le tracé de la nouvelle route sont dans leur état naturel. La savane herbeuse, la forêt de basse terre secondaire, la forêt plantée et les terres cultivées/en jachère sont considérées comme présentant une sensibilité/valeur faible en termes d’habitats et sont fréquentes dans la région. L’affleurement rocheux quant à lui est considéré comme présentant une sensibilité/valeur moyenne car l’affleurement et la végétation hydrophile associée aux petits cours d’eau s’écoulant le long de celui-ci sont moins courants au niveau local, malgré la présence d’un affleurement rocheux voisin de plus petite taille qui sera conservé. (Il faut parcourir une vingtaine de kilomètres pour trouver une configuration similaire.) Les habitats de la mangrove sont considérés comme présentant une sensibilité/valeur élevée car ils sont importants pour l’industrie de la pêche, ils abritent des espèces rares et en danger, telles que le lamantin ouest-africain, et ils servent d’aire d’alevinage à de nombreuses espèces de poissons(1). L’impact global du changement d’utilisation des terres pour les habitats terrestres et littoraux est d’importance modérée, à l’exception des habitats rocheux qui sont considérés comme étant d’importance majeure et de l’habitat de la mangrove qui est estimé d’importance critique. Cette classification de la mangrove est principalement due aux impacts indirects causés par le blocage de cours d’eau importants, empêchant ainsi le renouvellement des eaux dans la mangrove par la marée. 5.5.2 Mesures d’atténuation Le cas échéant, le Projet respectera le Critère de performance 6 de la SFI (cf. Annexe B pour les détails sur le Critère de performance 6). En plus de minimiser l’empreinte du Projet, un certain nombre de mesures d’atténuation seront mises en œuvre pour réduire et éviter les impacts sur les habitats. Les mesures d’atténuation incluront des mesures dont le but est de minimiser la perte d’habitats ou les impacts sur les habitats sensibles. Pour plus de détails, reportez-vous aux sections « Biodiversité et conservation de la nature » et « Environnement marin » du PGSE. 5.5.3 Impact résiduel Suite à la mise en place des mesures d’atténuation, les impacts résiduels sur les habitats marins et estuariens ont été évalués comme étant réduits mais demeurent néanmoins d’importance mineure. L’impact résiduel du changement d’utilisation des terres sur les habitats terrestres et littoraux est considéré comme étant d’importance mineure, sauf sur les habitats de l’affleurement rocheux et de la mangrove, qui sont considérés comme étant d’importance majeure et pourrait entrainer des compensations dictées par le standard de performance 6 de la SFI. 5.6 Impacts sur les mammifères et les oiseaux, du fait du changement d’utilisation des terres 5.6.1 Étude des impacts Les impacts sur les mammifères et les oiseaux peuvent être dus : • • à la perte directe d’individus ; et à un déplacement causé par une perte ou à une fragmentation d’habitat. (1) UNEP (2007) Mangroves of Western and Central Africa. UNEP-Regional Seas Programme/UNEP-WCMC. Simfer SA Page 5-24 17 Nov 2011 La perte ou la perturbation d’un habitat suite au défrichage et au terrassement d’un site peut entraîner directement la disparition d’oiseaux ou de mammifères individuels dans l’empreinte directe du MOF et des routes. Cependant, il est plus probable que des individus se trouvent déplacés du fait de la perturbation/perte de leur habitat à l’extérieur de l’empreinte de la zone de construction et de la zone de l’habitat affectée. En outre, des déplacements causés par la fragmentation d’un habitat peuvent survenir lorsque les parcelles d’habitat isolées n’offrent pas une qualité ou une quantité d’habitat adéquate pour certaines espèces et peuvent affecter les aires d’alimentation des oiseaux si les systèmes d’irrigation et les cours d’eau sont touchés. Les oiseaux sont susceptibles d’utiliser l’eau des estuaires, les bancs de sable intertidaux, les plages, les marais salants et les mangroves pour rechercher de la nourriture et toute perturbation dans ces zones risque de modifier la répartition des oiseaux dans ces endroits. De plus, les oiseaux peuvent également être affectés dans les zones terrestres de ravitaillement. La majorité des espèces d’oiseaux présentes dans les rizières irriguées sont courantes, tandis que les espèces rares et en danger sont concentrées dans les plaines inondables de l’Afrique de l’Ouest non transformées en rizières cultivées (1). La probabilité de rencontrer des espèces d’oiseaux d’intérêt est donc réduite du fait du manque d’habitats non cultivés sur le site du MOF et ses alentours. Certains oiseaux d’intérêt pour la conservation peuvent se trouver dans l’empreinte des nouvelles routes et dans les mangroves n’ayant pas été perturbées, et notamment le courlis cendré (Numenius arquata) qui a été repéré dans la zone du MOF. L’ampleur de l’impact sur les mammifères et les oiseaux est considérée comme étant moyenne : quelques individus pourront disparaître et un changement de la répartition surviendra du fait de la quantité d’habitats perdus et fragmentés. Cependant, il est peu probable que le déplacement et la perte de quelques individus menacent l’intégrité à long terme des populations d’oiseaux et de mammifères. Les mammifères et la plupart des espèces d’oiseaux sont considérés comme présentant une sensibilité/valeur faible ; cependant, certaines espèces d’oiseaux sont considérées comme présentant une sensibilité/valeur moyenne du fait de leur répartition limitée et de leur statut de conservation. L’impact global sur les mammifères et les oiseaux est d’importance mineure, hormis l’impact sur les oiseaux d’intérêt pour la conservation, qui est considéré comme ayant une importance modérée. 5.6.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation visant à réduire et à éviter les impacts sur les mammifères et les oiseaux seront les mêmes que pour les habitats. Voir les mesures d’atténuation ci-dessus. En outre, les techniques destinées à éviter la capture d’espèces animales seront mises en place (voir la section « Biodiversité et conservation de la nature » du PGSE). 5.6.3 Impact résiduel Suite à l’application des mesures d’atténuation, l’impact résiduel sur les mammifères et les oiseaux est évalué comme étant insignifiant, à l’exception de l’impact sur les oiseaux d’intérêt pour la conservation, qui est considéré comme étant d’importance mineure. 5.7 Impacts sur les reptiles et amphibiens, du fait du changement d’utilisation des terres 5.7.1 Étude des impacts Les reptiles et les amphibiens peuvent être affectés à cause des éléments suivants : • la perte directe d’individus ; et • un déplacement causé par une perte ou une fragmentation d’habitat. Comme pour les oiseaux et les mammifères ci-dessus, le défrichage et le terrassement du site peuvent directement provoquer la perte des individus situés dans l’empreinte du MOF et des routes, bien que des (1) Wymenga, E. & Zwarts, L., (2010) ; Use of Rice Fields by Birds in West Africa. Waterbirds 33 97-104 Simfer SA Page 5-25 17 Nov 2011 déplacements directs ou causés par la fragmentation des habitats soient plus probables. En particulier, la perte de fossés d’irrigation et des habitats associés pourrait directement provoquer la mortalité ou le déplacement des reptiles et des amphibiens. L’ampleur de l’impact sur les reptiles et les amphibiens est considérée comme étant faible. Un changement dans la répartition des espèces surviendra du fait de la quantité d’habitats perdus ou fragmentés, mais il est peu probable que des populations significatives d’amphibiens et de reptiles soient présentes dans la zone à dégager, étant donné la nature des habitats présents. Les reptiles de plus grande taille comme les crocodiles et les varans ne sont que des visiteurs occasionnels et profitent de territoires plus vastes. L’intégrité des populations ne devrait donc pas être affectée sur le long terme. Les reptiles et les amphibiens présents sont considérés comme présentant une sensibilité/valeur faible. L’impact global sur les reptiles et les amphibiens est d’importance mineure. 5.7.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation visant à réduire et à éviter l’impact sur les amphibiens et les reptiles seront les mêmes que celles appliquées aux habitats, aux oiseaux et aux mammifères, le cas échéant. En outre, les techniques destinées à éviter la capture des animaux lors du défrichage des terres seront mises en place (voir la section « Biodiversité et conservation de la nature » du PGSE) : 5.7.3 Impact résiduel Suite à l’application des mesures d’atténuation, l’impact résiduel sur les amphibiens et les reptiles est évalué comme étant insignifiant. 5.8 Impacts sur les communautés benthique, du fait du changement d’utilisation des terres 5.8.1 Étude des impacts Les impacts sur la faune et la flore benthiques provoqués par le changement d’utilisation des terres peuvent être dus à : • • • • la perte d’individus ; la modification de la disponibilité des habitats ; l’étouffement par les panaches de sédiments ; et la création d’un nouveau substrat dur (le MOF). La perte d’individus peut être causée par leur retrait direct par la drague et par le rejet des déblais. La récupération d’espèces suite aux perturbations telles que le dragage dépend de la nature du nouveau sédiment ainsi que des sources et des types d’animaux ou de végétations recolonisant la zone. Les communautés présentes dans les sédiments mous récupèrent généralement relativement vite. Le panache de sédiments peut modifier la granulométrie des particules sédimentaires, ce qui contribue au changement du type d’habitat. Les changements de profondeur et ceux apportés au régime hydrodynamique et sédimentaire contribuent également à la modification des habitats, qui peuvent alors ne plus être adaptés aux espèces (perte d’habitats appropriés), et à la composition par espèces. D’autres individus seront affectés par le panache de sédiments se déposant sur le fond marin, mais de nombreux organismes benthiques sont capables de survivre à une couche fine de sédiments, ou pourront partir, s’enfouir ou agrandir des siphons dans la colonne d’eau. La présence de joncs de mer ou d’autre végétation subaquatique dans la rivière Morébaya et le chenal d’entrée ou leurs alentours n’a pas été détectée. La faune benthique est adaptée à une forte sédimentation. La récupération d’espèces suite aux perturbations telles que le dragage dépend de la nature du nouveau sédiment ainsi que des sources et des types d’animaux ou de végétations recolonisant la zone. Il a été démontré(1) que le ré-établissement de la (1) Newell, R.C., Seiderer, L.J. et Hitchcock, D.R. 1998. The impact of dredging works in coastal waters : A review of the sensitivity to disturbance and subsequent recovery of biological resources on the sea bed. Oceanography and Marine Biology : an Annual Review 1998, 36,127-178. Simfer SA Page 5-26 17 Nov 2011 communauté benthique dans les sédiments mous peut prendre jusqu’à trois ans. Des espèces opportunistes, telles que les polychètes, domineront dans un premier temps. La récupération de la faune benthique est illustrée à la Figure 5.8. Les activités de dragage entraînent une réduction de 30 à 70 % de la diversité des espèces, ce qui correspond à une diminution de 40 à 95 % de l’abondance des individus. Une réduction de la production benthique dans la zone affectée est probable au cours des deux à trois premières années. Figure 5.8 Temps de récupération typiques des populations benthiques macrofauniques suite au dragage Le quai du MOF offre un nouvel habitat qui sera colonisé par diverses espèces benthiques habituées aux substrats durs. Ces espèces se limiteront cependant probablement aux espèces actuellement trouvées sur les racines échasses des palétuviers qui seront retirés. Seule une petite surface est ajoutée avec une complexité d’habitat plutôt limitée (1). Aucune espèce benthique de valeur élevée n’a été enregistrée dans la zone du Projet, toutes les espèces benthiques sont donc évaluées ensemble. L’ampleur de l’effet sur le benthos est faible car seule une partie restreinte du fond marin sera affectée. De plus, la récupération est possible et aucune réduction de la biodiversité n’est prévue. La valeur/l’importance de la faune et de la flore benthiques est considérée comme étant faible car aucune des espèces benthiques présentes n’est rare ni protégée et la recolonisation des sédiments mous et la colonisation des nouveaux substrats durs devraient avoir lieu avec le temps (à l’exception des zones où des activités de dragage d’entretien auront lieu – voir la Section 5.2.9. Les impacts globaux sur la faune et la flore benthiques sont d’importance mineure. (1) Schmude K. L., Jennings M. J., Otis K. J., Piette R. R. (1998), Effects of habitat complexity on macroinvertebrate colonization of artificial substrates in north temperate lakes, J. N. Am. Benthol. Soc. 17, 73-80. Simfer SA Page 5-27 17 Nov 2011 5.8.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation employées pour réduire et éviter les impacts sur la faune et la flore benthiques seront les mêmes que pour les habitats. Voir la section « Biodiversité et conservation de la nature » du PGSE. 5.8.3 Impact résiduel Suite à l’application des mesures d’atténuation, l’impact résiduel sur la faune et la flore benthiques est considéré comme étant d’importance mineure. 5.9 Impacts sur les poissons, du fait du changement d’utilisation des terres 5.9.1 Étude des impacts Les impacts sur les poissons peuvent être dus : • • à la modification de la disponibilité des habitats ; et aux déplacements causés par une perte d’habitat. Les déplacements peuvent avoir lieu du fait de changements dans les types d’habitats disponibles (c.-à-d. la profondeur et la granulométrie des particules sédimentaires) et dans la disponibilité des ressources alimentaires benthiques. Dans les zones affectées par le dragage, la disponibilité des ressources alimentaires benthiques sera également altérée. La perte temporaire de productivité benthique, pendant une période pouvant aller jusqu’à trois ans, pourrait également affecter les stocks de poissons d’intérêt commercial, et notamment les espèces démersales de bars (Sciaenidae) et de grondeurs (Haemulidae) fréquemment pêchées près du littoral. Les spécialistes de l’écologie marine s’accordent généralement sur le fait que moins de 10 % de cette productivité sont transmis à des poissons plus hauts dans la chaîne alimentaire. La plupart des poissons habitant dans les zones potentielles de dragage et de rejet des déblais sont des espèces migratoires ou recherchant leur nourriture dans des secteurs plus larges et qui ne passent donc qu’une partie de leur vie dans les zones affectées par le dragage et le rejet des déblais. En outre, les caractéristiques de l’habitat du fond de mer sont très homogènes d’un point de vue géographique et s’étendent sur plusieurs kilomètres. La zone dans laquelle le dragage et le rejet des déblais sont prévus, et où la productivité benthique est affectée, est relativement petite. Les caractéristiques de la progression du dragage et du rejet des déblais au fil du temps, et la dispersion et l’étendue de la zone affectée, suggèrent que toute perte localisée de productivité benthique est de durée limitée et largement dans les limites des variations naturelles observées pour la production benthique sur l’ensemble de la côte. Par conséquent, l’ampleur globale des changements d’habitats et de disponibilité des ressources alimentaires benthiques sur les stocks de poissons sera probablement faible et de courte ou moyenne durée. Les espèces de guitares de mer, de raies, de poissons-scies et les autres espèces protégées répertoriées dans le Tableau 5.5 , et qui sont connues pour habiter les estuaires et les eaux littorales de la Guinée, sont plus préoccupantes. Toutes ces espèces de poissons pourraient être affectées dans les endroits où il est prévu que des habitats soient perdus ou perturbés par le panache de sédiments et l’empreinte du MOF. Ces espèces utilisent les zones subtidales comme aires d’alimentation et d’alevinage et toute perturbation de ces zones pourrait affecter leur répartition. Les impacts sur ces espèces sont considérés comme étant de très faible ampleur car il existe d’autres habitats similaires à proximité. De plus, seule une petite proportion de l’habitat disponible sera détruite et quelques individus seulement risquent d’être perdus. La sensibilité/valeur de la guitare de mer et des autres espèces d’intérêt pour la conservation est considérée comme étant moyenne à élevée, selon le statut de protection de l’espèce. L’impact global des changements ou de la perte d’habitats sur ces espèces est considéré comme étant d’importance mineure à modérée. D’autres espèces de poissons, y compris celles d’intérêt pour l’industrie de la pêche locale, et celles utilisant la mangrove et les habitats subtidaux comme aires d’alimentation et d’alevinage, sont considérées comme présentant une sensibilité/valeur faible. Les impacts globaux des changements ou de la perte d’habitats sur d’autres espèces de poissons sont considérés comme étant d’importance mineure. Simfer SA Page 5-28 17 Nov 2011 5.9.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation visant à réduire et à éviter les impacts sur les poissons seront semblables à celles identifiées pour les habitats. Pour plus de détails, consulter la section « Biodiversité et conservation de la nature » du PGSE. Des mesures d’atténuation supplémentaires ont été identifiées afin de minimiser et de supprimer les impacts sur les poissons, notamment des mesures pour éviter le dragage dans les zones sensibles et durant les saisons sensibles. Pour plus d’informations, reportez-vous à la section « Environnement marin » du PGSE. 5.9.3 Impact résiduel Suite à l’application des mesures d’atténuation, les impacts résiduels sur les raies-guitares et les autres espèces d’intérêt pour la conservation sont considérés comme étant d’une importance mineure et l’impact résiduel sur les autres espèces de poissons est estimé sans importance. 5.10 Impacts sur la végétation, du fait du changement d’utilisation des terres 5.10.1 Étude des impacts Les possibles impacts du Projet sur la végétation sont semblables en nature à ceux décrits à la Section 5.5 impacts sur les habitats du fait du changement d’utilisation des terres ci-dessus. Le Projet ne devrait pas affecter les espèces de plantes d’intérêt pour la conservation car celles-ci correspondent à des espèces d’arbres associées aux forêts de basse terre. Ce type d’habitat est absent des environs immédiats du MOF et du couloir routier. Les impacts sur une végétation spécifique ne sont pas examinés davantage. 5.11 Impacts des travaux de construction maritime sur les poissons 5.11.1 Étude des impacts Les impacts des travaux marins sur les poissons peuvent être dus : • • • • aux panaches de sédiments ; à une mortalité accidentelle par entraînement ; aux rejets courants ; et au bruit sous-marin. Les activités de dragage peuvent affecter les poissons, les mollusques et les crustacés à la fois directement par le biais d’un entraînement lors du processus de dragage et indirectement du fait des changements dans les mouvements et le dépôt du panache de sédiments. Les eaux littorales à proximité de la zone du Projet sont caractérisées par d’importantes charges de sédiments, en particulier durant la saison des pluies. Les espèces de poissons tolèrent généralement ces concentrations en sédiments élevées. Le dragage se déroule de manière intermittente. Une trémie est généralement chargée au maximum de sa capacité avant que le navire ne se rende jusqu’au site de rejet. Les poissons réussiront à éviter les panaches de sédiments excessifs en s’éloignant de la zone. Il est possible que de petites espèces de poissons benthiques soient dérangées, mais cette perturbation ne sera que de courte durée car le panache de sédiments finira par se dissiper et par se déposer. Les marées et les vagues assurent un brassage de la colonne d’eau, évitant ainsi le développement de conditions anaérobiques pouvant être fatales aux poissons. Certains poissons individuels pourraient se trouver entraînés et être tués par la drague. Il est également possible que certaines espèces de poissons reposent au fond de la mer. La plupart des poissons parviendront à éviter la tête de dragage, mais il est possible que certaines espèces de poissons benthiques, y compris des espèces d’intérêt pour la conservation, ne réussissent pas à s’échapper à temps. Ceci représenterait une perte directe. Les déchargements de routine des navires pendant la période de construction ont le potentiel d’affecter la qualité de l’eau, ce qui pourrait également avoir un impact sur les poissons. Conformément à la Convention MARPOL 73/78, les navires ne seront pas autorisés à décharger des substances dangereuses à proximité Simfer SA Page 5-29 17 Nov 2011 de la côte (< 3 nm). Les embarcations flottantes, comme celles destinées à l’hébergement de la main d’œuvre (‘floatels’), doivent également se conformer aux mêmes exigences que celles définies pour les navires dans le cadre de la Convention MARPOL 73/78. Les activités de construction génèrent des effluents d’eaux usées risquant d’atteindre la rivière Morébaya et les cours d’eau voisins. Les effluents seront traités et, comme expliqué au Chapitre 4, il n’y aura aucun impact résiduel. Les poissons ne devraient souffrir d’aucun impact secondaire. Tous les impacts sonores liés aux travaux de construction sont traités de façon globale dans cette section, y compris ceux générés par le dragage, la mise en place des pieux, et les moteurs et propulseurs des navires. Le Tableau 5.9 indique les niveaux sonores sous-marins typiques résultant des activités de construction. Tableau 5.9 Niveaux sonores typiques Source sonore Niveau sonore (dB re 1µPa m) à 1 m Largeur de bande (Hz) Amplitude maximale (Hz) Durée (ms) Bateaux et navires de 160 – 180 (valeur petite taille moyenne quadratique) 20 - >10 000 >1000 Continue Navires de grande taille 180-190 (valeur moyenne quadratique) 6 - >30 000 >200 Continue Dragage 168 – 186 (valeur moyenne quadratique) 30 - >20 000 100-500 Continue Battage de pieux 228 (Maximum) 20 - >20 000 100-500 Impulsion, 50 243 – 257 (Maximum-Maximum) Source : OSPAR, 2009 (1) Les bruits des moteurs et des propulseurs de navires seront continus tout au long de la période de construction. On s’attend à ce que le bruit des propulseurs soit particulièrement élevé. Les niveaux sonores correspondants devraient rester dans les limites de ceux émis par les bateaux et les navires de petite et de grande tailles (voir le Tableau 5.9). Le bruit généré par les dragues dépend de leur statut opérationnel, de la méthode de dragage du fond marin utilisée et du type de sédiments, de transit et de rejet (2). C’est le dragage du fond marin qui génèrera généralement le plus de bruit. Le dragage émet des sons continus à large bande, principalement à basse fréquence. Il est prévu que le dragage et les bruits afférents dureront pendant 10 mois au maximum. La mise en place de pieux sera requise pour la construction du quai et de la rampe d’accès. L’installation des pieux constitue une source de bruit significative associée à la phase de construction du Projet, mais il s’agit d’une activité indispensable pour garantir le support structurel des constructions. Le Tableau 5.9 indique les niveaux sonores typiques associés à la mise en place des pieux, mais les niveaux réels pourront varier en fonction de la taille des pieux, de la méthode de battage employée et de la géologie. La mise en place des pieux devrait être épisodique et se poursuivre pendant une durée maximum de 3 mois durant la phase de construction. L’installation des pieux constituera une activité peu fréquente et de courte durée comparée aux autres nuisances sonores générées pendant cette période. Les activités ci-dessus produisent toutes une certaine quantité de bruit sous-marin, ce qui pourra affecter la répartition et l’ouïe des poissons. Plusieurs espèces de poissons d’intérêt pour la conservation, telles que la (1) Götz, T., Hastie, G., Hatch, L.T., Raustein, O., Southall, B.L., Tasker, M. et Thomsen, F. (2009). Overview of the impacts of anthropogenic underwater sound in the marine environment. OSPAR Commission Biodiversity Series. (2) Wyatt (2008). Joint Industry Programme on Sound and Marine Life Review of Existing Data on Underwater Sounds Produced by the Oil and Gas Industry Issue 1 Simfer SA Page 5-30 17 Nov 2011 raie-guitare et d’autres espèces importantes pour l’industrie de la pêche locale, utilisent parfois les eaux de la rivière Morébaya et du littoral à proximité du MOF et des travaux marins. Les espèces de poissons sont connues pour répondre différemment aux bruits sous-marins, avec des conséquences allant de changements comportementaux (par ex. : fuite ou contournement de la zone affectée) à la mort. On distingue des espèces généralistes et des espèces spécialistes de l’audition. La sensibilité auditive de la raie-guitare et d’autres espèces d’intérêt pour la conservation indiquées dans le Tableau 5.5 pouvant occasionnellement occuper les eaux de la rivière Morébaya est inconnue. Cependant, d’autres élasmobranches, tels que les raies et les requins, qui ne disposent pas non plus de vessie natatoire, ont tendance à présenter une sensibilité auditive relativement faible. Ces espèces sont donc considérées comme ayant une sensibilité auditive faible dans le cadre de cette étude. Cette étude s’intéresse aux effets potentiellement mortels sur les poissons plutôt qu’aux réponses comportementales. Les directives actuelles en termes d’impacts du bruit sous-marin sur les poissons proviennent du Fisheries Hydro Acoustic Working Group (FHWG) (1). Le FHWG a défini des critères provisoires pour les effets potentiellement mortels sur les poissons. Ces critères provisoires sont exprimés en termes de niveau de d’exposition au bruit de crête et de niveau d’exposition au bruit cumulé (SEL). Les critères pour le niveau d’exposition au bruit de crête sont de 206 dB re 1 µPa (maximum) et, pour le SEL, de 187 dB re 1µPa2 s pour les poissons pesant plus de 2 g et de 183 dB re 1µPa2 s pour les poissons pesant moins de 2 g. Les critères du SEL devraient prendre en compte l’évolution de l’exposition au bruit au cours du temps, mais ceci nécessite des informations beaucoup plus précises sur le programme détaillé des activités du Projet que celles qui sont disponibles actuellement. Par rapport au critère provisoire de 206 dB re 1 µPa (crête) seul le battage de pieux excède le seuil sonore. Les niveaux de crête des autres activités seraient de l’ordre de 3 dB supérieurs aux niveaux rms et cette hypothèse a été utilisée pour comparer les niveaux sonores du Tableau 5.9 avec les critères. Il est donc considéré improbable que des préjudices sévères affecteront les poissons du fait du bruit du dragage, du moteur du navire et du propulseur, car le niveau sonore émanant de ces sources devrait se situer en-deçà des niveaux à même de causer un préjudice. Cependant, des préjudices physiques peuvent se produire du fait du bruit du battage de pieux, si les poissons sont très proches de la zone concernée. Il a été constaté que le battage de pieux sous l’eau produit des niveaux d’exposition au bruit élevés qui ont entraîné la mort des poissons (2). Étant donné le nombre restreint de pieux nécessaire, les niveaux sonores mortels sont temporaires et spécifiques au site de par la nature de l’activité ; il est très improbable que des raies-guitare et d’autres espèces estuariennes d’intérêt pour la conservation soient présentes à proximité des opérations de battage. Les espèces concernées ne sont pas seulement confinées à la rivière Morébaya, mais devraient se déplacer dans les eaux du littoral et de l’estuaire le long de la côte guinéenne. Dans le pire des cas, c.-àd. si des poissons meurent, il est peu probable que la population de ces espèces soit affectée négativement. Des réactions comportementales à un bruit inférieur aux niveaux sonores mortels émanant des activités de construction susmentionnées peuvent également être constatées chez les poissons éloignés du lieu de battage de pieux, par ex. le bruit produit par le dragage et les moteurs des navires, ainsi que le bruit du battage. En fonction de leur capacité d’audition et de la distance par rapport à la source sonore, les poissons peuvent afficher des réactions comportementales au bruit fortes ou modérées. Sur les espèces de poissons présentes dans la rivière Morébaya, les poissons dotés des mécanismes d’audition les plus sensibles peuvent réagir à plusieurs kilomètres de la source (3). La majorité des poissons, y compris les espèces d’intérêt pour la conservation comme la raie-guitare, n’ont pas de caractéristiques propres à renforcer leur audition et sont donc considérés comme étant moins sensibles. Les généralistes auditifs auront des plages de réaction comportementale plus restreintes. Les poissons devraient revenir dans la zone dès l’arrêt de l’activité de battage. Les réactions comportementales fortes et modérées des raiesguitares et d’autres espèces d’intérêt pour la conservation sont considérées comme spécifiques au site et localisées par nature. (1) California Department of Transportation (2009) Technical Guidance for Assessment and Mitigation of the Hydroacoustic Effects of Pile Driving on Fish. Préparé par ICF Jones & Stokes et Illingworth et Rodkin, Inc. (2) Reyff, J.A. 2009. Reducing underwater sounds with air bubble curtains. TR News 262 :31-33. (3) Popper AN, Hastings MC (2009) The effects of anthropogenic sources of sound on fishes. Journal of Fish Biology 75 :455-489. Simfer SA Page 5-31 17 Nov 2011 Les espèces locales de poissons présentant un intérêt pour la pêche décrites à la Section 5.3.3 ci-dessus sont abondantes. La perte ou la perturbation d’individus ou de larves appartenant à ces espèces n’aura aucun impact sur la viabilité de la population de ces espèces. Ainsi, l’impact combiné du bruit sous-marin produit par le battage de pieux, des changements dans la qualité de l’eau et de l’entraînement des poissons est évalué comme étant d’ampleur très faible. La sensibilité/valeur de la raie-guitare et d'autres espèces d'intérêt pour la conservation, répertoriées dans le Tableau 5.5, dans la rivière Morébaya est évaluée comme étant moyenne à élevée, du fait de leur statut d’espèce protégée. D'autres espèces sont considérées comme ayant une faible sensibilité/valeur. Par conséquent, l’impact général du bruit sous-marin, de l’entraînement de l’équipement de dragage, des panaches du dragage et des rejets de routine sur les espèces de poissons protégées est évalué comme étant d’importance mineure à modérée. L'impact global sur les autres espèces de poissons est estimé être négligeable. 5.11.2 Mesures d’atténuation Une liste détaillée des mesures d’atténuation se trouve dans les sections du PGSE relatives à « L’environnement marin », « bruit et vibration » et « pollution des sols et des eaux ». 5.11.3 Impact résiduel Les impacts résiduels des rejets de routine, de l’entraînement et du bruit sous-marin associés aux travaux en mer et à la présence des navires ont été évalués. Suite à l’adoption des mesures d’atténuation, l’impact résiduel des activités combinées sur les raies-guitare et les autres espèces de poissons d’intérêt pour la conservation est réduit et considéré d’importance mineure. Les impacts sur les autres espèces ont été évalués comme étant non significatifs, suite à l’adoption des mesures d’atténuation. 5.12 Impacts des travaux de construction maritime sur les mammifères marins 5.12.1 Étude des impacts Les impacts sur les mammifères marins, y compris les lamantins, peuvent être dus : • aux changements dans la qualité de l’eau du fait d’une turbidité accrue et de contaminants provenant du panache de sédiments et des rejets de routine ; • au risque de collision et d’entraînement ; et • au bruit sous-marin causé par le dragage, le rejet des matériaux de dragage et le battage des pieux. Les impacts sur la qualité de l’eau du fait des contaminants issus du panache de sédiments et des rejets de routine ont été étudiés au Chapitre 4. Les impacts résiduels sur la qualité de l’eau n’étaient pas considérés comme étant importants. Les impacts secondaires sur les mammifères marins causés par les changements dans la qualité de l’eau sont donc peu probables. Les niveaux de turbidité sont naturellement élevés du fait du ruissellement de la rivière très chargé en sédiments, du déferlement des vagues et du mélange tidal. Les mammifères marins, comme le dauphin à bosse de l’Atlantique et le lamantin, tolèrent les niveaux élevés de turbidité rencontrés dans les eaux du littoral. Les espèces de baleines ne sont pas fréquentes sur le littoral, où se déroulent les opérations de dragage et les travaux marins, mais sont largement présentes au large dans les eaux plus profondes. Il est peu probable que les mammifères marins seront affectés par les panaches de sédiments causés par les opérations de dragage ou les rejets de routine. Il existe un risque faible de collision entre les mammifères marins et les navires de construction, y compris les navires de dragage. La probabilité est faible, car la plupart des espèces de mammifères marins sont connues pour afficher un comportement d’évitement marqué. Le plus grand risque de collision concernerait les navires se déplaçant à grande vitesse. Du fait de leur capacité à éviter les navires et de leur répartition Simfer SA Page 5-32 17 Nov 2011 sur une surface étendue, il est peu probable que les mammifères marins soient affectés par le dragage et le rejet des matériaux de dragage. La probabilité existe, cependant, que les navires du Projet entrent en collision avec les lamantins ouestafricains (Trichechus senegalensis) au cours des phases de construction et d’exploitation du MOF, ce qui pourrait entraîner un risque de blessure ou de décès pour ces animaux. Les lamantins sont des mammifères discrets qui sont rarement observés sur le littoral et dans les estuaires à proximité du MOF proposé. Cette espèce se nourrit de végétation aquatique et de la végétation en surplomb le long des berges de la rivière et des zones de mangroves. La Guinée abrite un vaste habitat propice et l’espèce a été observée dans la zone (1) (2). Les lamantins peuvent être particulièrement vulnérables aux collisions avec les navires du fait de leur répartition sur le littoral et probablement aussi dans les estuaires. Cette étude se base sur une recherche effectuée sur le lamantin des Caraïbes, qui est considéré comme analogue au lamantin ouest-africain (bien moins connu), en termes d’apparence et de comportement. Les blessures et décès de lamantins des Caraïbes à la suite de collisions avec des bateaux sont un problème majeur en Floride où le trafic maritime est fréquent (3). Près de la moitié des décès dans la population adulte de lamantins des Caraïbes peut être attribuée à des facteurs humains, principalement les collisions avec les bateaux, ce qui est significatif car le taux de croissance de la population de lamantins est très sensible aux variations du taux de survie des adultes. Outre les décès, les blessures qu’entraînent les collisions sur les lamantins représentent également un problème, car elles peuvent réduire les chances de reproduction des femelles blessées et éliminer de façon permanente certains animaux de la population en âge de se reproduire (4). Une mauvaise sensibilité acoustique aux basses fréquences peut également expliquer l’incapacité des lamantins à détecter efficacement les bruits des bateaux et à éviter les collisions (5). Malgré l’incertitude concernant le risque de collision, il n’est pas exagéré d’anticiper la présence d’un lamantin à un moment ou un autre dans le sillage d’un navire au cours des phases de construction et d’opération. Une description de termes et de sources de bruits sous-marins se trouve dans la Section 5.11 Impacts des travaux de construction maritime sur les poissons ci-dessus. On sait que les lamantins des Caraïbes ont une capacité acoustique comprise entre 15 Hz et 46 kHz, la meilleure sensibilité étant prévalente à 6-20 kHz(6) (7). D’autres données suggèrent que l’audition des lamantins des Caraïbes est la plus sensible autour de 1-1,5 kHZ, mais moins sensible à 4 kHz et même à 8 kHz, bien qu’une certaine sensibilité existe jusqu’à 35 kHz (8). Les recherches ont indiqué que des niveaux sonores élevés affectent les comportements du lamantin de Floride (une sous-espèce du lamantin des Caraïbes) (9). Les cétacés (dauphins et baleines) peuvent également être affectés par le bruit sous-marin. Cependant, seul le dauphin à bosse de l’Atlantique est susceptible de se trouver régulièrement dans la Rivière Morébaya et dans la zone proche du littoral. Les autres espèces de cétacés ont des parcours beaucoup plus vastes et présentent une répartition pélagique. Il est donc moins probable de les rencontrer dans la zone du projet. (1) Cisse, I., Kpoghomou C.N., Diallo A., Dabo A., Bangoura C.A.K. (2006). Strategy Preliminaire de Conservation du Lamantin Ouest Africain (Trichechus senegalensis). Plan de Redaction des Rapports Nationaux. République de Guinée. Wetlands International et Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). (2) Powell, J. & Kouadio, A. (2008) Trichechus senegalensis. In : IUCN (2011). IUCN Red List of Threatened Species. Version 2011.1. <www.iucnredlist.org>. Document électronique consulté le 29 juillet 2011 (3) Calleson, C.S. et Frohlich, R.K. (2007). Slower boat speeds reduce risks to manatees. Endangered Species Research, 3, 295307. (4) Deutsch, C.J., Self-Sullivan, C. & Mignucci-Giannoni, A. (2008). Trichechus manatus. In : IUCN 2011. IUCN Red List of Threatened Species. Version 2011.1. <www.iucnredlist.org>. Document électronique consulté le 29 juillet 2011. (5) Gerstein, ER., Gerstein, L., Forsythe, SE. et Blue, JE. (1999) The underwater audiogram of the West Indian manatee (Trichechus manatus). Journal of the Acoustical Society of America, Volume 105, Issue 6, pp. 3575-3583. (6) Richardson, JW., Greene, CR., Malme, CI. et Thomson, DH. (1995) Marine Mammals and Noise. Academic Press. 576 pages. (7) Gerstein, ER., Gerstein, L., Forsythe, SE. et Blue, JE. (1999) The underwater audiogram of the West Indian manatee (Trichechus manatus). Journal of the Acoustical Society of America, Volume 105, Issue 6, pp. 3575-3583. (8) Gerstein, ER., Gerstein, L., Forsythe, SE. et Blue, JE. (1999) The underwater audiogram of the West Indian manatee (Trichechus manatus). Journal of the Acoustical Society of America, Volume 105, Issue 6, pp. 3575-3583. (9) Miksis-Olds, J.L. et Wagner, T. (2011) Behavioral response of manatees to variations in environmental sound levels. Marine Mammal Science Volume 27, Issue 1, pages 130–148. Simfer SA Page 5-33 17 Nov 2011 Le bruit sous-marin peut susciter des réactions importantes ou bien mineures de la part des mammifères marins, en fonction de leur capacité acoustique et de leur distance par rapport à la source sonore. La réaction comportementale des mammifères marins dépend non seulement des caractéristiques de la source sonore, mais aussi des circonstances spécifiques de l’animal, comme son âge, son état de santé, son comportement, la saison, son statut social et son sexe ( 1). Les effets comportementaux sont variables, allant d’une observation visible que l’animal a entendu le son, comme une réaction soudaine, à un évitement prolongé et très marqué. Le plus souvent, les mammifères marins réagissent par un changement de direction et/ou de vitesse de déplacement, ou une modification de leur comportement ou de leur façon de vocaliser (mammifères marins uniquement). Dans des cas exceptionnels, le bruit sous-marin peut entraîner des effets physiques. La zone où se produisent les effets physiques est la zone située à proximité de la source sonore, où le niveau sonore perçu est suffisamment élevé pour causer une fatigue acoustique ou un préjudice corporel entraînant une perte d’audition temporaire ou permanente, voire un préjudice encore plus grave. L’étude de Southall et al (2007) (2) définit des critères pour les préjudices et réactions comportementales des mammifères marins au bruit et a servi à établir des critères pour l’étude des impacts sonores potentiels des travaux marins proposés sur les mammifères marins. Les critères suggèrent que, afin de causer un préjudice instantané aux cétacés entraînant une perte permanente de leur capacité d’audition, le niveau sonore doit excéder 230 dB re 1 µPa (crête). Comme le Tableau 5.9 l’indique, le bruit généré par le dragage et la navigation est généralement de fréquence bien plus basse et seule une réaction comportementale peut être envisagée. Étant donné l’emplacement de l’opération de battage des pieux, à environ 5 km en amont d’un estuaire peu profond, il est très improbable que des baleines et des dauphins s’approchent à proximité de niveaux sonores préjudiciables. Un impact du bruit sous-marin sur les cétacés peut donc être exclu. Une exception concerne le dauphin à bosse de l’Atlantique, (Sousa teuszii), qui est généralement présent dans les eaux du littoral d’une profondeur inférieure à 20 mètres (3). Cette espèce figure sur la liste des espèces protégées vulnérables (Tableau 5.1). L’espèce appartient au groupe dont la plage d’audition se situe dans les fréquences moyennes (généralement 150 Hz – 160 kHz). Il faudrait que l’animal se trouve à forte proximité de l’opération de battage des pieux pour subir un préjudice physique. En prenant en compte la propagation et l’atténuation du son dans les eaux peu profondes, les impacts comportementaux peuvent se produire sur un périmètre pouvant aller jusqu’à 10 km en pleine mer, généralement sous forme d’une réaction d’évitement. D’après les éléments ci-dessus, on peut présumer que les changements dans la qualité de l’eau ne sont pas susceptibles d’affecter les mammifères marins, alors que le bruit sous-marin et le risque de collision peuvent affecter un certain nombre d’espèces. Les impacts sur le dauphin à bosse de l’Atlantique sont limités au bruit sous-marin lors des opérations de battage des pieux. Du fait que le battage est intermittent et d’une durée relativement courte (moins de 3 mois) et que cette espèce a un large périmètre d’alimentation, il est peu probable que la réaction comportementale ait un impact de longue durée sur la population. L’ampleur de l’impact est donc considérée comme étant très faible. Combinée avec une sensibilité/valeur moyenne pour le dauphin à bosse de l’Atlantique, on peut conclure que l’impact potentiel est d’importance mineure. Les lamantins peuvent être affectés par le bruit sous-marin et le risque de collisions. La probabilité d’impact est très faible, mais le potentiel demeure, au vu de la lente capacité de reproduction des lamantins et de la taille restreinte de la population générale. L’ampleur de l’impact potentiel est donc considérée comme étant d’importance moyenne. Le lamantin st considéré comme ayant une sensibilité/valeur moyenne. L’impact global d’une collision de navires avec les lamantins est évalué comme étant d’importance modérée. (1) Thomsen, F., Lüdemann, K., Kafemann, R. et Piper, W. (2006) ; Effects of offshore wind farm noise on marine mammals and fish, Biola, Hamburg, Germany au nom de COWRIE Ltd. (2) Southall, B.L., A.E. Bowles, W.T. Ellison, J.J. Finneran, R.L. Gentry, C.R. Greene Jr., D. Kastak, D.R. Ketten, J.H. Miller, P.E. Nachtigall, W.J. Richardson, J.A. Thomas et P.L. Tyack. (2007) ; Marine mammal noise exposure criteria : initial scientific recommendations. Aquatic Mammals 33(4) :411-522. (3) Collins, T., Boumba, R., Thonio, J., Parnell, R., Vanleeuwe, H., Ngouessono, S. & Rosenbaum, H.C. The Atlantic humpback dolphin (Sousa teusvii) in Gabon and Congo : cause for optimism or concern? Report for the International Whaling Commission : SC/62/SM9. 19pp. Simfer SA Page 5-34 17 Nov 2011 5.12.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation visant à réduire et à éviter les impacts du bruit sous-marin sur les mammifères seront les mêmes que pour les poissons (cf. les sections « Bruit et vibrations » et « Biodiversité et conservation de la nature » du PGSE pour les autres mesures). De plus, des mesures spécialement conçues pour éviter et réduire les impacts sur les lamantins seront mises en place. Voir le PGSE pour de plus amples détails. 5.12.3 Impact résiduel À la suite de la mise en œuvre de mesures d’atténuation, l’impact résiduel global du bruit sous-marin et des collisions de navire sur les mammifères marins est considéré comme étant d’importance mineure. 5.13 Impacts des travaux de construction maritime sur les tortues marines 5.13.1 Étude des impacts Les impacts sur les tortues peuvent se produire du fait de : • changements dans la qualité de l’eau du fait d’une turbidité accrue et de contaminants provenant du panache de sédiments et des rejets de routine ; • bruit sous-marin ; • émissions lumineuses ; et • risque de collision et d’entraînement. Les impacts sur la qualité de l’eau du fait d’une turbidité accrue et de contaminants provenant du panache de sédiments et/ou des rejets de routine ont été évalués au Chapitre 4. Les impacts potentiels peuvent résulter en une plus grande difficulté à rechercher de la nourriture et en un évitement des zones ayant des niveaux de turbidité bien au-delà des niveaux habituels. Les tortues ne sont pas susceptibles d’être présentes dans l’estuaire, étant donné que les habitats situés dans le voisinage du MOF ne sont pas appropriés à la nidification des tortues et que le MOF se situe à 5 km de la Rivière Morébaya. Cependant, le dragage et les déplacements des navires sur l’ensemble du littoral pourraient perturber les tortues, étant donné qu’il est connu que la lumière artificielle entraîne la désorientation des tortues venant d’éclore ainsi que d’autres réactions comportementales (1). La lumière émise par ces navires peut causer une perturbation localisée, mais sans aller jusqu’à des changements comportementaux qui entraîneraient des impacts négatifs sur la population de tortues. Les tortues marines peuvent aussi être potentiellement perturbées par le bruit sous-marin, cependant elles ne devraient être affectées que par les sons à basse fréquence qui risquent d’engendrer des réactions perturbées. Des dommages physiques sont peu probables car les tortues marines sont considérées moins sensibles au bruit que les mammifères marins. Les réactions comportementales au bruit incluent les réactions soudaines, comme la plongée et l’évitement du bruit. Comme indiqué ci-dessus, les tortues ne devraient pas s’aventurer dans l’estuaire jusqu’à l’emplacement du site du MOF, mais des collisions avec les navires en provenance et à destination du MOF peuvent se produire. Dans ce cas, il est possible que les tortues décèdent suite à des collisions avec les navires, même si les navires se déplacent relativement lentement. Il a été montré que la proportion de tortues vertes (Chelonia mydas) fuyant pour éviter un navire diminuait fortement au fur et à mesure que la vitesse des navires augmentait. De plus, à l’approche des navires arrivant à vitesse modérée ou rapide, les tortues fuyaient à des distances significativement plus rapprochées des navires que lorsque les navires circulaient à (1) Longcore, T. et Rich, C. (2004) Ecological light pollution. Frontiers in Ecology and the Environment 2 : 191–198. Simfer SA Page 5-35 17 Nov 2011 vitesse lente. Il ne faut donc pas compter sur les tortues pour éviter forcément les collisions avec les navires se déplaçant à une vitesse supérieure à 4 km/h (1). La probabilité qu’une tortue se repose dans le sillage d’un navire de dragage et le risque concomitant d’entraînement dans la tête de dragage est très faible. Cependant, si la tortue est effectivement entraînée, il y a un risque de blessure ou de décès des tortues marines et d’autres animaux marins. Les études de suivi (2) de l’entraînement des tortues par les dragues hydrauliques, menées aux États-Unis entre 1995 et 2008, suggèrent un taux maximum d’entraînement de 22 tortues par 1 000 000 m3 de matériaux de dragage. Bien que les tortues ne semblent pas être nombreuses le long des côtes de l’Île Kabak, ces chiffres indiquent un impact négatif potentiel. L’ampleur de l’impact des changements dans les émissions de lumière, dans la qualité de l’eau, résultant du bruit sous-marin, des collisions avec les navires et de l’entraînement sur les populations de tortues marines est considérée comme étant très faible. Cinq espèces de tortues marines (cf. Tableau 5.3) sont considérées comme ayant une sensibilité/valeur élevée du fait de leur statut de conservation, alors que la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) est considérée comme ayant une sensibilité/valeur moyenne. L’impact global des changements dans la qualité de l’eau, du bruit sous-marin, des collisions et de l’entraînement sur les tortues est jugé d’importance mineure à modérée, à l’exception de la tortue olivâtre, pour laquelle il est considéré d’importance mineure. 5.13.2 Mesures d’atténuation Des mesures d’atténuation visant à minimiser les panaches de sédiments, les collisions, les entraînements et le bruit sous-marin seront mises en œuvre (cf. « Environnement marin » et « Bruit et Vibration » dans le PGSE). 5.13.3 Impact résiduel À la suite des mesures d’atténuation, l’impact résiduel des changements dans la qualité de l’eau, du bruit sous-marin, des collisions et de l’entraînement sur les tortues marines est considéré comme étant d’importance mineure. 5.14 Impacts des travaux de construction maritime sur les oiseaux 5.14.1 Étude des impacts Les impacts sur les oiseaux peuvent se produire du fait de : • perturbations sonores ; • émissions de lumière. Des oiseaux devraient être présents au sein de la zone lors de la construction du MOF, cependant, comme indiqué ci-dessus, la plupart des espèces d’oiseaux susceptibles d’être observées sont des espèces communes, alors que la présence d’espèces rares ou menacées est moins probable du fait des types d’habitat. Les effets découlant de la perturbation sonore peuvent comprendre un changement de répartition des populations, des changements comportementaux, des changements dans la démographie des oiseaux et des changements dans la taille des populations (3). Cependant, il existe un certain nombre de constats suggérant que la perturbation ne représente pas un problème principal pour les espèces d’oiseaux (1) Hazel, J., Lawler, I.R., Marsh, H. et Robson, S. (2007) Vessel speed increases collision risk for the green turtle Chelonia mydas. Endangered Species Research 3 : 105–113, 2007. (2) Reine, K. et Clarke, D. (1998). Entrainment by hydraulic dredges-A review of potential impacts. Technical Note DOER-El. U.S. Army Corps of Engineers, Environmental Laboratory, Vicksburg, MS. (3) Gill, J.A. (2007). Approaches to measuring the effect of human disturbance on Birds. IBIS. 149 Suppl. 1 9-14. Simfer SA Page 5-36 17 Nov 2011 présentes dans l’habitat intertidal et d’autres études (1) (2) indiquent que les mouvements des oiseaux peuvent être davantage liés aux questions de ressources alimentaires qu’à une perturbation anthropogène. Étant donné la période limitée d’émissions sonores, notamment le battage des pieux qui est intermittent et sporadique, et que seul un groupe d’individus localisés au sein d’une population peut être affecté, l’ampleur de l’impact est considérée comme étant très faible. La nuit, le MOF et les zones de dépose (en mer et à terre au cours des phases de construction et d’exploitation) seront éclairés par un éclairage artificiel en extérieur. En outre, les navires / véhicules travaillant 24h/24 ou par mauvais temps émettront également de la lumière. Les activités nocturnes de nombreux animaux ont été modifiées du fait de l’éclairage artificiel (3). Les oiseaux sont davantage attirés par la lumière artificielle lorsque la masse nuageuse est basse et que le ciel est chargé, notamment dans des conditions de brouillard et de bruine (4). La lumière artificielle est connue pour entraîner la mort d’oiseaux migrateurs autour des structures de grande hauteur éclairées, ainsi que des réactions comportementales (1). Les impacts sur les oiseaux comprennent les collisions avec les structures à l’origine de décès ou de blessures, la perturbation lors des migrations et les changements dans la recherche de nourriture (de nombreuses espèces d’oiseaux ont été observées en train de se nourrir dans la zone d’éclairage artificiel sur la côte). Étant donné les exigences limitées en matière d’éclairage et que seul un groupe d’individus localisés au sein d’une population peut être affecté, l’ampleur de l’impact est considérée comme étant très faible. Si la plupart des espèces d’oiseaux sont considérées comme ayant une sensibilité/valeur faible, certaines espèces d’oiseaux sont considérées comme ayant une sensibilité/valeur moyenne du fait de leur statut d’espèce protégée conféré par l’UICN. Les espèces d’oiseaux protégées qui sont présentes saisonnièrement sur le site du MOF comprennent le courlis cendré (Numenius arquata) et la barge à queue noire (Limosa limosa). L’impact global du bruit et des émissions de lumière sur les oiseaux communs est considéré comme insignifiant, alors que pour les oiseaux protégés, il est considéré comme étant d’importance mineure. 5.14.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation visant à minimiser et à éviter les impacts sonores sur les oiseaux seront les mêmes que pour les poissons. Voir les mesures d'atténuation dans la « Bruit et vibrations » du PGSE pour la liste intégrale des mesures d’atténuation). Plusieurs de ces mesures d’atténuation réduiront également les bruits atmosphériques. De plus, des mesures d’atténuation visant à éviter et réduire les impacts de la lumière sur les oiseaux seront mises en place (voir la section « Biodiversité et conservation de la nature » dans le PGSE). 5.14.3 Impact résiduel L’impact résiduel des bruits de construction et des émissions de lumière sur le comportement des oiseaux est jugé comme étant réduit, mais reste mineur pour les oiseaux d’intérêt pour la conservation. 5.15 Impacts des travaux de construction maritime sur l’écosystème marin et côtier 5.15.1 Étude des impacts Les impacts sur l’intégralité de l’écosystème de l’estuaire de la rivière Morébaya et de la zone environnante peuvent se produire pour les raisons suivantes : (1) Gill, J.A. Norris, K. et Sutherland, W.J. (2007) ‘The effects of disturbance on habitat use by black-tailed godwits Limosa limosa’, Journal of Applied Ecology, Vol 38, pp. 846-856. (2) Stillman, R.A. West, A.D. Goss-Custard, J.D. McGorty, S. Frost, N.J. Morrisey, D.J. Kenny, A.J. et Drewitt, A.L. (2005) Predicting site quality for shorebird communities : a case study on the Humber Estuary, UK, in Marine Ecology Progress Series, Vol. 305 : 203–217. (3) Longcore, T. et Rich, C. (2006) The ecological consequences of artificial night lighting. Island Press. (4) Longcore, T. et Rich, C. (2006) The ecological consequences of artificial night lighting. Island Press. Simfer SA Page 5-37 17 Nov 2011 • Déchets provenant de rejet de nourriture et d’emballages ; et • Espèces invasives venant d’autre bio régions qui affectent espèces et écosystèmes locaux. Les déchets sont générés tout au long des phases de construction et d’exploitation. Les ordures ou les déchets introduit(e)s dans l’environnement marin et sur le littoral peuvent potentiellement causer un préjudice à la faune marine et aux oiseaux qui les ingèrent, se retrouvent piégés ou enchevêtrés dedans. Les déchets alimentaires rejetés attireront également la vermine et les oiseaux grégaires dans la localité, entraînant potentiellement le déplacement des espèces locales. Des espèces invasives peuvent être introduites par le biais des échanges d’eaux de ballast, d’un équipement infecté et de l’encrassement des coques de bateau (fouling). Les eaux de ballast sont transportées par les navires pour donner de la stabilité et ajuster l’assiette du bateau afin d’obtenir une manœuvrabilité et une propulsion optimales. L’utilisation des eaux de ballast varie selon les types de navires, leur cargaison et les conditions maritimes. Les eaux de ballast proviennent souvent de ports et d’autres régions côtières qui abritent des assemblages planctoniques riches. Dans le cadre des opérations habituelles des navires, les eaux de ballast peuvent être déchargées dans les ports, le long des côtes et en mer, entraînant un mélange d’organismes divers qui sont transportés et relâchés à travers le monde. Les eaux de ballast semblent être le vecteur le plus important de transfert d’espèces marines dans le monde. Des organismes, tels que les balanes, les moules, les éponges, les algues et les anémones, s’agrippent aux coques des navires. Ce comportement est communément appelé « biofouling ». Les organismes attachés sont ensuite transportés par le navire d’un port à l’autre et pénètrent ainsi dans de nouvelles biorégions. Des invasions peuvent se produire lorsque ces organismes entrent en contact avec les structures d’un nouveau port ou déposent leurs larves dans les eaux. Dans les bonnes conditions, ces envahisseurs peuvent s’établir dans le nouveau port et se propager aux zones voisines au sein de cette biorégion. Les organismes peuvent aussi se déplacer entre les biorégions par le biais d’équipements marins auxquels ils s’attachent, comme les équipements de dragage, ou dans les sédiments transportés par le navire ou l’équipement de dragage ou sur les barges. L’écosystème marin peut potentiellement être affecté si les navires de construction permettent l’entrée d’espèces invasives en Guinée. Les effets potentiels des espèces invasives sur l’écosystème incluent notamment : • la concurrence pour l’accès à la nourriture et à l’espace ; • les changements dans l’habitat ; • les changements dans les relations prédateurs-proies ; • le parasitisme ; • la toxicité (algues toxiques) ; et • la dominance communautaire (changements quantitatifs majeurs dans la structure communautaire). Il est peu probable que les espèces invasives amenées par les navires du Projet établissent des populations viables. Les conséquences varient d’un impact relativement bénin à des changements importants dans le fonctionnement de l’écosystème. L’impact des déchets est généralement confiné à une zone restreinte. L’impact combiné sera probablement d’ampleur très faible du fait de la durée limitée des activités de construction et des dispositions en place pour gérer les déchets. De même, seul un nombre limité de navires utilisés pour la construction proviendra de mers ayant une flore et une faune distinctes et les volumes d’eaux de ballast sont restreints. L’écosystème marin doit être considéré comme ayant une sensibilité/valeur globale moyenne. L’impact global des espèces invasives sur l’écosystème marin est évalué comme étant d’importance mineure. (1) Longcore, T. et Rich, C. (2004) Ecological light pollution. Frontiers in Ecology and the Environment 2 : 191–198. Simfer SA Page 5-38 17 Nov 2011 5.15.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation pour minimiser le risque de pénétration des déchets dans l’environnement marin et sur le littoral sont identifiées dans les sections « Ressources et Déchets » et « Pollution des sols et de l’eau » du PGSE. Des mesures visant à réduire le risque d’introduction d’espèces invasives provenant d’autres biorégions seront mises en place. 5.15.3 Impact résiduel Avec la mise en œuvre des mesures d’atténuation ci-dessus, les impacts résiduels des déchets ou de l’introduction accidentelle d’espèces invasives dotées du potentiel d’affecter les écosystèmes marins sont réduits jusqu’à devenir insignifiants. 5.16 Impacts des travaux de construction terrestre du MOF sur les habitats 5.16.1 Étude des impacts Des impacts sur les habitats terrestres et du littoral peuvent se produire pour les raisons suivantes : • Abattage à l’explosif pour creuser l’affleurement rocheux ; • Assèchement ; • Présence de véhicules, navires, machines et humains ; • Poussière et émissions des engins de construction et des installations du site ; • Changements dans la qualité de l’eau causés par le ruissellement des eaux pluviales et le ruissellement global du site de construction ; et • Changements dans la qualité de l’eau causés par le ruissellement des sols sulfatés acides (SSA). À la différence des impacts sur les habitats évoqués à la section « Changement d’utilisation des terres », ces impacts sont de nature temporaire et ne durent que pendant la phase de construction. L’abattage à l’explosif pour creuser le principal affleurement rocheux détruira l’habitat rocheux et peut modifier le système hydrologique local à proximité de la roche. La construction de la route d’accès, des zones de dépose et des zones de travail en mer augmentera les déplacements de véhicules et d’engins dans la zone et entraînera poussière et émissions. Comme indiqué ci-dessus, les changements d’utilisation des terres résultant directement du choix du site et de l’empreinte du Projet sont évalués séparément, cependant ces activités génèrent du bruit et perturbent les habitats adjacents, réduisant ainsi la qualité de ces derniers. Aucune modélisation du bruit n’a été effectuée pour la carrière, mais Simfer dispose d’une politique qui applique une zone d’exclusion de 500 m maximum, là où les niveaux sonores peuvent excéder les normes applicables. Une augmentation de l’utilisation humaine des habitats créera également un périmètre d’environ 500 m de perturbation autour de la source sonore/ zone d’activité. Des changements hydrologiques causés par les opérations d’exploitation de la carrière et les travaux de préparation du site comprennent la possibilité de déviations des écoulements d’eau en surface et la baisse temporaire des niveaux de la nappe phréatique du fait des opérations d’assèchement. L’assèchement du site de carrière affectera localement les habitats hydrophiles actuellement présents à côté de l’affleurement rocheux. Du fait de la saturation en eau naturelle du marais salant et des mangroves autour du site de la carrière et des fluctuations saisonnières habituelles des niveaux de la nappe phréatique, l’assèchement d’une carrière de granit de cette taille devrait affecter une zone dans un périmètre allant jusqu’à 50 m autour du site de la carrière. Simfer SA Page 5-39 17 Nov 2011 Les changements dans la quantité et la qualité de l’eau sur les autres habitats, y compris les rizicultures, qui sont des aires connues d’alimentation pour les oiseaux, peuvent entraîner une diminution des ressources alimentaires si les systèmes d’irrigation étaient affectés négativement par les travaux de construction. Cela peut affecter une grande partie de l’habitat relié aux systèmes d’irrigation et aux cours d’eau naturels, même si la proportion affectée ne constitue probablement qu’une petite partie des ressources disponibles. Les émissions atmosphériques causées par les générateurs, les engins, le transport d’équipement et de matériaux, les navires et les travaux de construction peuvent affecter les habitats terrestres et du littoral adjacents à la zone de construction (c.-à-d. jusqu’à 500 m (1)) du fait de la poussière ou des particules et des changements dans la qualité de l’air. Le broyage, le forage, l’abattage à l’explosif et le transport sont les principales sources d’émissions de microparticules. La poussière a tendance à se déposer à quelques dizaines ou centaines de mètres de sa source, en fonction de la taille des particules et du vent. Les gaz toxiques et non toxiques sont des dérivés habituels générés par les activités d’abattage à l’explosif, peu importe la nature des explosifs utilisés. Les émissions de NO2, CO et NO sont générées au cours des explosions. Les ruissellements provenant du site de construction seront constitués d’eaux pluviales et de ruissellements du site proprement dit ; s’ils ne sont pas contrôlés, ils peuvent potentiellement introduire des particules, des nutriments et des polluants dans les cours d’eau, nappes phréatiques et mangroves au niveau local. Il peut s’agir de poussières, de carburants, d’huiles et de lubrifiants, de métaux lourds et de produits ignifuges, tous susceptibles d’affecter la qualité des habitats en aval. Les impacts peuvent être exacerbés si des travaux de terrassement et un stockage de sols sulfatés acides potentiels se produisent. Le ruissellement et le lixiviat des sols sulfatés acides peuvent affecter négativement les communautés aquatiques. Étant donné la zone potentielle concernée par ce type d’impacts, l’ampleur de l’impact des activités cidessus sur les habitats terrestres est considérée comme étant moyenne, car les changements temporaires se produiront sur une zone relativement vaste. Les savanes herbeuses, les forêts alluviales secondaires et les terres de cultures/jachères sont considérées comme ayant une sensibilité/valeur faible, alors que l’affleurement rocheux, le marais salant et la petite zone de mangrove sont considérés comme ayant une sensibilité/valeur moyenne. L’impact global des travaux de construction à terre sur les habitats est considéré comme étant d’importance mineure, sauf les impacts sur l’affleurement rocheux, le marais salant et la mangrove, qui sont considérés comme étant d’importance moyenne. 5.16.2 Mesures d’atténuation Des mesures d’atténuation pour éviter et réduire les impacts sur les habitats des constructions sur le littoral sont présentées dans le PGSE. Se référer au PGSE pour de plus amples détails. 5.16.3 Impact résiduel À la suite des mesures d’atténuation, l’impact résiduel des travaux de construction à terre sur les habitats est évalué comme étant d’importance mineure sur les mangroves, les marais salants et l’habitat rocheux, les impacts résiduels sur les autres habitats étant jugés insignifiants. 5.17 Impacts des travaux de construction terrestre du MOF sur la faune 5.17.1 Étude des impacts Des impacts sur les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les amphibiens peuvent se produire pour les raisons suivantes : • Perturbation et déplacement causées par le bruit (y compris l’abattage à l’explosif et le battage des pieux), et la pollution lumineuse et la présence d’humain et de chiens ; (1) Réf : Organismes de bienfaisance britanniques, notamment le Trust britannique pour l’ornithologie (British Trust for Ornithology) (BTO) et la Société royale pour la protection des oiseaux (Royal Society for the Protection of Birds) (RSPB), et la Highways Agency Simfer SA Page 5-40 17 Nov 2011 • Qualité de l’air – poussières et émissions ; • Changements dans la quantité et la qualité de l’eau causés par les travaux de construction du site ; et • Perte directe d’individus lors de la construction (y compris collisions dues à la circulation routière). Les détails de la nature anticipée et de l’ampleur des explosions, du battage de pieux et des autres activités de construction sont décrits au Chapitre 2 Description du Projet. Du fait de la distance entre l’affleurement rocheux, qui sera abattu à l’explosif, et la rivière Morébaya, aucun impact n’est envisagé sur les mammifères marins. Les impacts des explosions sur les mammifères marins ne sont donc pas discutés. Les augmentations de poussière et d’émissions atmosphériques, causées par l’exploitation de la carrière, les opérations de l’équipement et les véhicules, ainsi que les changements dans la quantité et la qualité de l’eau peuvent affecter négativement les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les amphibiens à proximité du site, en les chassant de leurs habitats potentiels. L’habitat similaire à proximité ne sera pas affecté et les rizicultures et mangroves fréquentées par les oiseaux sont communes dans le voisinage du MOF. Les déplacements des véhicules associés à la construction du MOF peuvent potentiellement entraîner le décès de mammifères, reptiles et oiseaux volant à basse altitude. Les fosses d’emprunt, les tranchées des canalisations ou les trous creusés lors de la construction peuvent piéger, blesser ou tuer des animaux. La probabilité de ces événements est très faible. La perturbation sonore générale liée aux activités de construction peut affecter négativement les mammifères, les reptiles et les oiseaux à proximité du site du MOF. Le bruit des explosions est intermittent. Au-delà d’une distance de 500 m du site d’explosion, les effets probables sur les oiseaux, les reptiles et les petits mammifères, y compris les espèces communes de chauve-souris devraient être minimes (1)(2) , cependant, les individus présents dans cette zone peuvent être blessés et/ou souffrir de troubles du comportement. Les autres perturbations de la faune liées à la construction y compris les perturbations liées a la lumière et les perturbations et déplacements liés a la présence de personnel et de chiens pour des raisons de sécurité devraient également être limitées à une zone d’impact de 500 m (3). Étant donné la zone de perturbation limitée et le fait que seul un groupe d’individus localisés au sein d’une population de différentes espèces de mammifères ou d’oiseaux peut être affecté, l’ampleur de l’impact est très faible. Il est peu probable qu’il menace à long terme l’intégrité des populations d’oiseaux, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens. Si les mammifères, les reptiles, les amphibiens et la plupart des espèces d’oiseaux sont considérés comme ayant une sensibilité/valeur faible, certaines espèces d’oiseaux sont considérées comme ayant une sensibilité/valeur moyenne du fait de leur intérêt pour la conservation. L’impact global sur ces groupes d’animaux varie d’insignifiant à mineur. 5.17.2 Mesures d’atténuation Des mesures d’atténuation des perturbations comme le bruit, la lumière, la poussière et la circulation seront mises en œuvre pour minimiser et éviter les impacts des travaux de construction à terre (y compris l’abattage à l’explosif) sur les mammifères et les oiseaux (cf. les sections « Biodiversité et conservation de la nature », « Bruit et vibrations » et « Qualité de l’air» du PGSE pour consulter les autres mesures). 5.17.3 Impact résiduel À la suite des mesures d’atténuation, l’impact résiduel sur les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les mammifères est considéré comme étant insignifiant. (1) Ruddock M. et D.P. Whitfield. (2007). A Review of Disturbance Distances in Selected Bird Species. Préparé par Natural Research (Projects) Ltd for Scottish Natural Heritage. (2) Lameed, G.A. et A. E. Ayodele. (2010). Effect of quarrying activity on biodiversity : Case study of Ogbere site, Ogun State Nigeria. African Journal of Environmental Science & Technology Vol. 4(11) : 740-750. (3) Réf : Organismes de bienfaisance britanniques, notamment le Trust britannique pour l’ornithologie (British Trust for Ornithology) (BTO) et la Société royale pour la protection des oiseaux (Royal Society for the Protection of Birds) (RSPB), et la Highways Agency Simfer SA Page 5-41 17 Nov 2011 5.18 Impacts des travaux de construction terrestre du MOF sur l’ensemble de l’écosystème terrestre 5.18.1 Étude des impacts Des impacts sur l’écosystème terrestre dans son ensemble peuvent se produire pour les raisons suivantes : • • Déchets provenant de rejet de nourriture et d’emballages ; et Espèces invasives venant d’autre bio régions qui affectent espèces et écosystèmes locaux. Des déchets seront générés lors des phases de construction et d’exploitation. S’ils ne sont pas gérés et éliminés correctement, les déchets se retrouveront dans l’environnement et entraîneront potentiellement des impacts négatifs sur la faune et la flore. Les déchets alimentaires rejetés attireront également la vermine et les oiseaux grégaires dans la localité, entraînant potentiellement le déplacement des espèces locales. Les plastiques ingérés peuvent tuer les oiseaux et les petits mammifères locaux. Des espèces invasives peuvent être introduites par le biais de l’importation des équipements et matériaux de construction, notamment lorsque les équipements ont été utilisés dans des environnements différents. Par exemple, dans les bonnes conditions, les graines ou les jeunes pousses qui sont apportées peuvent établir des communautés viables près du MOF ou le long des routes. Une fois durablement établies, ces espèces peuvent se propager et transformer éventuellement l’écosystème dans son ensemble. Il est peu probable que des espèces invasives amenées par le biais des équipements du Projet s’établiront pour créer des populations viables. Les conséquences varient d’un impact relativement bénin à des changements importants dans le fonctionnement de l’écosystème. L’impact des déchets est généralement confiné à une zone restreinte. L’impact combiné sera probablement d’ampleur très faible du fait de la durée limitée des activités de construction et des dispositions en place pour gérer les déchets. De même, seul une quantité limitée d’équipements utilisés lors de la construction auront été utilisés précédemment dans des zones ayant une flore et une faune distinctes. La sensibilité/valeur globale de l’écosystème terrestre est jugée moyenne. L’impact global des espèces invasives et des déchets sur l’écosystème terrestre est évalué comme étant d’importance mineure. 5.18.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation pour minimiser le risque d’introduction de déchets et d’espèces invasives dans l’environnement terrestre seront adoptées (cf. les sections « Ressources et Déchets » et « Pollution des sols et de l’eau » du PGSE pour la liste des mesures supplémentaires). 5.18.3 Impact résiduel Grâce à la mise en œuvre des mesures d‘atténuation ci-dessus, les impacts résiduels des déchets ou de l’introduction accidentelle d’espèces invasives ayant le potentiel d’affecter l’écosystème terrestre dans son ensemble sont réduits et jugés insignifiants. 5.19 Impacts de la construction et de la rénovation des routes sur les habitats 5.19.1 Étude des impacts Les impacts de la perte directe ou indirecte des habitats causée par l’acquisition des terres et la fragmentation de l’habitat sont décrits à la Section 5.5 Impacts sur les habitats, du fait du changement d’utilisation des terres. De nombreux impacts liés à la construction ou à la rénovation des routes seront similaires à ceux des travaux de construction sur le site du MOF. Cependant, comme les routes représentent un projet linéaire qui traverse différents types d’habitats, cela affecte son ampleur et l’importance de l’impact est variable. Les impacts sur les habitats, autres que les changements dans la disponibilité de l’habitat, comprennent notamment : Simfer SA Page 5-42 17 Nov 2011 • Des changements dans la qualité de l’eau du fait du drainage, du ruissellement, des rejets de routine et du lixiviat des sols sulfatés acides (SSA). • Une consommation significative d’eau dans les fosses d’emprunt et sur les routes (nettoyage/humidification, etc.), nécessitant des prélèvements aux sources locales. • La poussière et les émissions des véhicules de construction. L’eau des sources de surface et souterraines locales est importante pour les habitats le long du tracé des routes. Tout changement dans la qualité de l’eau peut réduire la qualité de l’habitat. Lorsqu’un ruissellement pollué s’accumule dans les cours d’eau ou les zones humides existant(e)s, des impacts sont possibles. Les impacts de la construction seront temporaires, et généralement limités à quelques semaines sur chaque site le long du tracé. La qualité des zones humides et d’autres habitats aquatiques peut temporairement se détériorer avec des répercussions sur la faune et la flore associées. Du fait de la nature temporaire du chantier de construction, l’étendue de l’impact est probablement limitée à une zone restreinte, avec un flux limité à proximité du tracé des routes. L’assèchement des fosses d’emprunt utilisées dans la construction des routes entraîne une baisse de niveau de la nappe phréatique autour de ces fosses. Les fosses d’emprunt causent généralement des dépressions peu profondes. L’impact de la baisse de niveau est le plus important lorsque les fosses d’emprunt sont situées à côté des zones humides. La poussière et les émissions provenant des véhicules de construction contribuent potentiellement à la détérioration locale de la qualité de l’air, tandis que la poussière affecte la végétation locale le long du tracé des routes. Les vents devraient rapidement disperser les émissions pour atteindre des niveaux insignifiants. La poussière de construction affectera probablement une petite portion le long du tracé des routes. De ce fait, les habitats à proximité du tracé des routes peuvent être affectés négativement par les travaux de construction des routes. L’impact sera le plus important dans les zones où le tracé des routes traverse ou borde une zone humide. L’ampleur de l’impact est faible car seules quelques zones humides existent dans la zone générale étudiée. La poussière n’affectera qu’une petite portion des terres adjacentes à la route. L’habitat de mangrove est moins susceptible aux effets des changements dans la qualité de l’eau, de la poussière et de la baisse du niveau de l’eau. L’ampleur est considérée comme étant faible. Les zones humides ont une sensibilité/valeur moyenne, alors que les autres habitats sont considérés comme ayant une sensibilité/valeur faible. L’impact sur les zones humides est d’importance mineure, alors que les impacts sur les autres habitats sont considérés comme insignifiants. 5.19.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation liées à la construction et à la rénovation des routes sont incluses dans les sections « Biodiversité et conservation de la nature », « Qualite de l’air », « Bruit et Vibration » et« Sols, ruissellement et inondations » du PGSE. Il s’agit de mesures visant à éviter les impacts sur les habitats sensibles et les ressources en eau, à limiter les impacts sur les habitats voisins et la restauration d’habitats si possible, et à réduire la poussière et les diverses émissions. 5.19.3 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre de ces mesures d’atténuation, l’impact résiduel de la construction et de la rénovation des routes est considéré comme insignifiant. 5.20 Impacts de la construction et de la rénovation des routes sur la faune 5.20.1 Étude des impacts Les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les poissons peuvent être potentiellement affectés par la construction des routes pour les raisons suivantes : Simfer SA Page 5-43 17 Nov 2011 • La création d’obstacles physiques/de barrières qui entravent les déplacements de la faune (par ex. clôtures, fossés, la présence de la route). • Perturbation causée par le bruit (y compris l’abattage à l’explosif et le battage des pieux), la lumière, les humains et les chiens. • La poussière. • Perte directe d’individus lors de la construction (y compris collisions dues à la circulation routière) Ces impacts ont un effet direct sur la faune. La rénovation et/ou la construction des routes peut potentiellement entraîner des impacts sonores par le biais des activités de construction (fonctionnement des véhicules et des engins, pelletage, broyage, nivellement etc.) et de l’établissement et de l’exploitation des fosses d’emprunt (forage, défonçage, excavation possibles). Le bruit de construction sera temporaire (limité généralement à quelques semaines sur chaque site). La poussière produite lors des travaux de terrassement est plus intense lors de la construction proprement dite, mais le problème devrait persister audelà de cette période, notamment lors de la saison sèche. Le bruit et les émissions de poussière sont d’ampleur restreinte pour la plupart des espèces situées dans un périmètre jusqu’à 200 m le long du tracé des routes et des fosses d’emprunt. La vie sauvage sera perturbée et cela pourrait affecter la nidification et la recherche de nourriture de diverses espèces. Les oiseaux et les plus grands mammifères seront les plus perturbés, mais ces espèces ont tendance à disposer d’un territoire plus vaste et peuvent donc éviter la zone de perturbation si un habitat adapté est disponible. Des blessures ou des décès d’animaux sont à prévoir du fait des collisions avec des véhicules ou si les animaux se retrouvent piégés(1) dans les canalisations de drainage, les trous et les fosses d’emprunt creusés lors de la construction. Par exemple, il existe une petite probabilité que les serpents, les petits mammifères et les oiseaux volant à basse altitude traversent la route et soient heurtés par des véhicules de construction. L’ampleur de ces impacts est considérée comme étant faible, compte tenu du fait que peu d’individus risquent de mourir, de ne pas se reproduire ou de voir leur état se dégrader. Il est peu probable que la viabilité de la population d’une espèce soit affectée négativement. Les espèces d’animaux terrestres susceptibles d’être observées le long du tracé des routes sont considérées comme ayant une sensibilité/valeur faible. L’impact global de la poussière, du bruit et des collisions ou prises au piège est jugé mineur. 5.20.2 Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation liées à la construction et à la rénovation des routes sont décrites dans la section « Biodiversité et conservation de la nature », « Bruit et Vibrations » et « Qualité de l’air » du PGSE. Il s’agit de mesures prévues pour maintenir les émissions sonores au minimum, éviter l’émission de poussière, éviter les accidents de circulation avec la faune et permettre aux animaux de s’échapper des tranchées et trous creusés lors des travaux sur le site. 5.20.3 Impact résiduel À la suite de la mise en œuvre des mesures d’atténuation, l’impact résiduel sur la faune de la poussière, du bruit et de pertes directes lors des travaux de construction est considéré comme étant insignifiant. 5.21 Impacts des évènements exceptionnels sur les écosystèmes 5.21.1 Étude des impacts Les impacts des évènements exceptionnels sur les écosystèmes peuvent se produire à la suite de : (1) Doody, J. S. et al. (2003). Fauna by-catch in pipeline trenches : Conservation, animal ethics, and current practices in Australia. Australian Zoologist 32 :410-419. Simfer SA Page 5-44 17 Nov 2011 • • • Déversements accidentels sur les terres ; Déversements accidentels dans les eaux maritimes ; et Inondations excessives. Les déversements accidentels peuvent survenir suite à un accident de la route. Il peut également s'agir de déversements en atelier ou dans les installations de maintenance. Les déversements à terre peuvent affecter les sols et la nappe phréatique. Ils peuvent éventuellement s'infiltrer dans les eaux non maritimes ou maritimes, ce qui peut avoir un impact sur les écosystèmes terrestres et aquatiques. Les impacts d'événements polluants sur les sols et la nappe phréatique ont été évalués au Chapitre 4 comme étant d'une importance résiduelle mineure. Cependant, dans des circonstances exceptionnelles, en cas de déversements importants, il peut s'agir d'un impact résiduel modéré. Les petits déversements à terre, causés par exemple par des accidents de la route, risquent peu d'avoir des impacts significatifs sur les écosystèmes terrestres ou aquatiques. Les humains peuvent toutefois être affectés. En revanche, les déversements importants risquent d'avoir un impact sur les écosystèmes car ils peuvent affecter diverses espèces de faune et de flore sur une zone étendue et interrompre les chaînes alimentaires. Les impacts sur la faune et la flore terrestres se manifestent par des effets toxiques, voire mortels, par inhalation de fumées ou ingestion d'aliments et/ou d'eau douce contaminés. L'ingestion peut se produire par contact direct entre le déversement et l'animal, ainsi qu’au moment du nettoyage. La faune et la flore aquatiques peuvent également subir des effets toxiques par ingestion, contamination de la colonne d'eau et suffocation. Selon l'ampleur du déversement, les impacts peuvent persister un certain temps. Vu que les impacts d'un déversement important à terre, de l'ordre d'une citerne de gazole, peuvent affecter l'écosystème local et que sans mesures d'atténuation une surface importante pourrait être touchée, l'ampleur de l'impact est considérée comme étant moyenne. Les écosystèmes terrestre et aquatique sont estimés être de haute valeur en raison de leur fonction et de leurs services. Cependant, comme la plupart des composants ne sont pas protégés et que l'écosystème n'est pas géographiquement limité au voisinage d'un déversement potentiel, la valeur/sensibilité est estimée être moyenne. En l'absence de contrôles pour réduire le risque de déversements et d’autres évènements exceptionnels dans un projet de cette envergure et de cette durée, la probabilité de déversements est jugée élevée. L'impact global exceptionnel d'un déversement accidentel important et non contrôlé sur les écosystèmes terrestre et aquatique est donc considéré comme étant d'importance modérée. Les déversements accidentels liés à la navigation peuvent libérer des polluants dans l'environnement marin, qui peuvent avoir un impact sur la qualité de l'eau et, par conséquent, sur les écosystèmes marins. Les impacts d'évènements exceptionnels sur la qualité de l'eau ont été évalués au Chapitre 4 comme étant d'une importance résiduelle mineure. Cependant, dans des circonstances exceptionnelles, il peut s'agir d'un impact résiduel modéré. Les petits déversements risquent peu d'avoir des impacts significatifs sur les écosystèmes de la rivière Morébaya et du littoral. Les humains peuvent toutefois être affectés. En revanche, les déversements importants suite aux collisions ou naufrages de navires peuvent avoir un impact sur les écosystèmes marins et côtiers. Des impacts sur la faune et la flore marines sont probables en raison de la baisse des niveaux d'oxygène et de la hausse des taux de contaminants (par exemple, les hydrocarbures et autres polluants). Vu que les impacts sur la qualité de l'eau peuvent affecter l'ensemble de l'écosystème et qu’en l’absence de mesures d'atténuation, une surface importante pourrait être touchée, l'ampleur de l'impact est considérée comme étant élevée. L'écosystème joue un rôle très important en raison des services qu’il assure. Cependant, comme la plupart de ses composants ne sont pas protégés et que l'écosystème n'est pas géographiquement limité au voisinage d'un déversement potentiel, la valeur/sensibilité est estimée être moyenne. En l'absence de contrôles pour réduire le risque de déversements et autres évènements exceptionnels dans une phase de construction de cette envergure et de cette durée, la survenue d’un déversement pendant la construction est probable. L'impact global exceptionnel de rejets accidentels et non contrôlés dans l'écosystème marin est donc considéré comme étant d'importance majeure. Les effets d'inondations excessives causées par une pluviosité extrême, ou encore des marées extrêmes ou des ondes de tempête (c'est-à-dire ceux qui se reproduisent généralement à des intervalles de 20 ans ou plus) sur les habitats et la faune peuvent être exacerbés par les eaux de ruissellement provenant des nouvelles surfaces dures, des terres en hauteur et des altérations du régime hydrologique causées par la construction. Si un tel événement survenait, de grandes quantités d'eau risqueraient de ruisseler du site du Simfer SA Page 5-45 17 Nov 2011 projet et des canalisations de drainage dont le cours a été altéré. Cela pourrait nuire à l'ensemble de l'écosystème terrestre, aquatique et marin, du fait de l’inondation des habitats et de la noyade/du déplacement des espèces. Comme indiqué précédemment, la valeur/importance de l'écosystème est estimée être moyenne. L'ampleur d'un tel événement pourrait être considérée comme étant moyenne ou élevée, selon la quantité d'eau. L'impact exceptionnel global sur les habitats et la faune est considéré comme étant d'importance modérée. 5.21.2 Mesures d’atténuation Voir la présentation des mesures d'atténuation au Chapitre 4, en ce qui concerne les mesures prévues pour éviter et réduire les impacts des déversements. Outre les mesures d'atténuation incluses dans le Plan de gestion des déchets (PGD), des mesures visant à assurer un système de drainage approprié et un plan d’action au cas où des évènements (inondations) dépasseraient les niveaux prévus seront choisis. De plus amples détails sur les mesures d'atténuation sont cités dans les sections « Ressources et Déchets » et « Pollution des Sols et de l’Eau » du PGSE. 5.21.3 Impact résiduel Les mesures d'atténuation sont conçues pour prévenir des rejets accidentels ou non maîtrisés, ou pour faciliter le nettoyage rapide de tous rejets ne pouvant pas être contenus. Elles sont jugées suffisantes pour prévenir un impact négatif sur les environnements terrestre et marin dans la majorité des cas. Ainsi, à condition d'adopter de bonnes pratiques de chantier et des procédures opérationnelles conformes aux niveaux acceptés au plan international, comme prévu ci-dessus, la probabilité de déversements ou rejets accidentels et non maîtrisés est faible. L'impact résiduel exceptionnel d'un déversement de grande ampleur sur les écosystèmes marins est réduit jusqu’à être jugé d’importance modérée. Les impacts de déversements de grande envergure sur l'environnement terrestre et aquatique sont réduits jusqu’à être jugés d’importance mineure. En outre, les mesures d'atténuation présentées ci-dessus devraient suffire en cas d'inondations excessives. Les impacts supplémentaires sur les écosystèmes provoqués par le projet en cas d'inondations excessives sont considérés être d'importance mineure résiduelle. Cependant, dans certaines circonstances exceptionnelles, il pourrait d’agir d’un impact modéré 5.22 Impacts de la présence physique du MOF et des routes sur les habitats 5.22.1 Étude des impacts Les impacts directs et indirects à long terme du MOF et des routes sur les habitats ont été traités dans la section ci-dessus consacrée aux impacts de l'Utilisation des terres. 5.23 Impacts de la présence physique du MOF et des routes sur les poissons 5.23.1 Étude des impacts Les impacts sur les poissons peuvent être dus : • au bruit subaquatique produit par le MOF et la présence accrue de bateaux ; • aux rejets de routine. Les rejets de routine des bateaux et les émissions des stations de traitement des eaux usées pendant les opérations pourraient affecter l'eau, ce qui pourrait à son tour avoir un impact sur les poissons. Cependant, le volume de rejets est moindre et sera conforme aux normes. Aucun impact sur la qualité de l'eau n'est attendu pendant la phase opérationnelle, et donc aucun impact secondaire sur les poissons. Simfer SA Page 5-46 17 Nov 2011 Les mouvements de bateaux et le dragage d'entretien produisent un certain niveau de bruit subaquatique, qui pourrait avoir un impact sur la répartition et le comportement des poissons. Les caractéristiques exactes du bruit subaquatique des bateaux dépendent du type de bateau, de sa taille, du mode de propulsion, des données opérationnelles, de la vitesse et de divers autres facteurs (1). La majeure partie du bruit provient du phénomène de cavitation des hélices, bien que les machines à bord et la turbulence autour de la coque puissent également entraîner la transmission de bruits subaquatiques. Le Tableau 5.9 présentait les niveaux de bruit typiques de bateaux de tailles diverses pouvant se produire sur la rivière Morébaya, ainsi que les niveaux sonores associés au dragage. Les mouvements de bateaux dans le cadre de la phase opérationnelle du MOF causeront probablement une hausse des niveaux actuels de bruit subaquatique dans la rivière Morébaya et l'estuaire, étant donné que la rivière est actuellement fréquentée principalement par des bateaux de pêche sans moteur, à quelques exceptions près. L'augmentation du trafic de bateaux et du dragage d'entretien, sources de bruit subaquatique, sera probablement un impact à moyen terme (sur la durée de vie du projet, c'est-à-dire 3 ans) et intermittent. Des réactions comportementales légères sont possibles mais devraient être localisées et temporaires. Les impacts du bruit sur la raie-guitare et d'autres espèces de poissons d'intérêt pour la conservation sont estimés avoir une très faible ampleur. La sensibilité/valeur des espèces de poissons dans la rivière Morébaya est estimée être moyenne étant donné leur statut de conservation. L'impact global du bruit subaquatique de la phase opérationnelle et des rejets de routine sur la raie-guitare est estimé être d'importance mineure. D'autres espèces de poissons pouvant être présentes sont estimées être de faible sensibilité/valeur en raison de leur importance pour les pêcheurs locaux. L'impact global du bruit subaquatique de la phase opérationnelle et des rejets de routine sur d'autres poissons est considéré comme étant insignifiant. 5.23.2 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation pour réduire le bruit subaquatique dû à l'utilisation de bateaux sur la rivière Morébaya et le littoral voisin sont établies dans la section « Bruit et vibrations » du PGSE. 5.23.3 Impact résiduel L'impact résiduel de la présence du MOF, tant sur les espèces de poissons d'intérêt pour la conservation que sur les autres espèces, compte tenu des mesures d'atténuation, est estimé être insignifiant. 5.24 Impacts de la présence physique du MOF et des routes sur les oiseaux 5.24.1 Étude des impacts Les impacts sur les oiseaux peuvent être dus : • • • au bruit causé par le MOF et la présence accrue de bateaux / véhicules ; aux collisions avec des véhicules routiers ; et aux émissions lumineuses ; Les émissions lumineuses pendant la phase opérationnelle du MOF seront semblables à celles du chantier de construction. En effet, la zone du MOF et la zone de dépose seront éclairées et les bateaux opérant de nuit ou par mauvais temps seront illuminés. Une étude des impacts de la lumière sur les oiseaux est donnée à la Section 5.14 Impacts des travaux de construction maritime sur les oiseaux. Les impacts des collisions avec des véhicules routiers seront semblables à ceux qui se produisent pendant la construction. Une étude des impacts sur les oiseaux des collisions avec des véhicules routiers est donnée à la Section 5.17. (1) Götz, T., Hastie, G., Hatch, L.T., Raustein, O., Southall, B.L., Tasker, M. et Thomsen, F. (2009) Overview of the impacts of anthropogenic underwater sound in the marine environment. OSPAR Commission Biodiversity Series. Simfer SA Page 5-47 17 Nov 2011 La présence d'oiseaux dans la zone pendant la phase opérationnelle du MOF, ainsi que sur les routes, est probable. Cependant, étant donné la nature des perturbations et les niveaux de bruit prévus, aucun impact important sur les populations d'oiseaux n'est attendu. 5.25 Impacts de la présence physique du MOF et des routes sur les mammifères 5.25.1 Étude des impacts Les impacts sur les mammifères peuvent être dus : • Au bruit subaquatique et aérien causé par le MOF et la présence accrue de bateaux/véhicules sur les routes ; • Aux rejets de routine ; • À la poussière et aux émissions ; et • Au risque de collision et aux collisions avec des véhicules routiers. Les rejets de routine des bateaux et les émissions des stations de traitement des eaux usées pendant la phase opérationnelle pourraient affecter la qualité de l'eau, avec des conséquences potentielles sur les mammifères marins, comme le lamantin. Cependant, aucun impact sur la qualité de l'eau n'est attendu pendant la phase opérationnelle (voir Chapitre 4) et donc, aucun impact secondaire sur les mammifères. Les mammifères marins et les mammifères terrestres peuvent être victimes de collisions. Les impacts du risque de collision pendant l'exploitation du MOF seront les mêmes que pendant la construction. Voir les Sections 5.12 et 5.17 pour obtenir une étude des impacts. Pour une description des sources de bruit subaquatique et des termes, voir ci-dessus la Section 5.23 Impacts de la présence physique du MOF et des routes sur les poissons 5.25.2 Étude des impacts Les impacts du bruit sur le lamantin ouest-africain (Trichechus senegalensis), qui pourrait être présent dans la rivière Morébaya, dans le voisinage du MOF pendant la phase opérationnelle, sont considérés comme étant de faible ampleur, car seul un groupe spécifique d'individus localisé au sein d'une population peut être affecté sur une courte période. Les lamantins ont une sensibilité/valeur moyenne étant donné leur statut de conservation. L'impact global du bruit subaquatique sur les lamantins est estimé être d'importance mineure. Les mammifères présents sur les terres peuvent être affectés par le bruit des opérations et l'augmentation du nombre de véhicules dans le MOF et sur les routes d'accès. La poussière de la circulation peut potentiellement affecter les mammifères des habitats en bordure de route. Étant donné le nombre de véhicules passant sur les routes chaque jour, l'ampleur de l'impact est estimée être moyenne. La sensibilité/valeur des mammifères terrestres est estimée être faible. L'impact global du bruit et des collisions avec des véhicules routiers sur les autres mammifères est estimé être d'importance mineure. 5.25.3 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation visant à minimiser et à éviter les impacts du bruit subaquatique sur les mammifères seront les mêmes que pour les poissons (voir Section 5.23) Les mesures d'atténuation pour le bruit et la poussière sont exposées dans les sections « Bruit et vibrations » et « Qualité de l'air» du PGSE (Annexe D). 5.25.4 Impact résiduel L'impact résiduel de la présence physique du MOF sur les mammifères, compte tenu des mesures d'atténuation, sera réduit mais restera d'une importance mineure. Simfer SA Page 5-48 17 Nov 2011 5.26 Impacts de la présence physique du MOF et des routes sur les tortues 5.26.1 Étude des impacts Les impacts sur les tortues marines peuvent être dus : • • • Aux émissions lumineuses ; Au bruit subaquatique produit par le MOF et la présence accrue de bateaux ; et Au risque de collision. On sait que la lumière artificielle peut désorienter les larves de tortues marines et causer d'autres réactions comportementales (1). Cependant, étant donné que les habitats côtiers dans le voisinage du MOF ne conviennent pas aux tortues couveuses et que le MOF se situe à 5 km en amont de l'entrée de la rivière Morébaya, la présence de tortues est peu probable. Les impacts des émissions lumineuses sur les tortues ne sont donc pas étudiés plus avant. Les impacts du risque de collision pendant la phase opérationnelle du MOF seront les mêmes que pendant la construction. Voir la Section 5.13 Impacts des travaux de construction maritime sur les tortues marines pour obtenir une étude des impacts des collisions de tortues avec des bateaux. Étant donné que les habitats côtiers dans le voisinage du MOF sont trop perturbés pour convenir à un nombre important de tortues couveuses, il est peu probable que les tortues seront affectées par le bruit aérien en provenance du MOF. Cependant, les mouvements de bateaux dans l'estuaire et le long de la côte pourraient perturber les tortues. Les tortues marines pourraient être perturbées par le bruit subaquatique, ce qui pourrait entraîner une réaction comportementale. Des dommages physiques sont peu probables car les tortues marines sont considérées moins sensibles au bruit que les mammifères marins. Les réactions comportementales au bruit se traduisent, entre autres, par des mouvements soudains (plongée) ou l’éloignement des sources de bruit. L'ampleur de l'effet est considérée comme étant très faible, car le bruit subaquatique et le risque de collision peuvent affecter un groupe spécifique d'individus localisé au sein d'une population sur une courte période. D'après leur statut de conservation, quatre espèces de tortues marines sont considérées comme ayant une sensibilité/valeur élevée, tandis que la tortue olivâtre a une sensibilité/valeur moyenne. Il s’ensuit que l'impact global de la lumière, du bruit subaquatique et du risque de collision sur les tortues est estimé être d'importance mineure à modérée. 5.26.2 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation visant à minimiser et à éviter les impacts du bruit subaquatique sur les tortues seront les mêmes que pour les poissons (voir Section 5.23). Les mesures permettant de contrôler les niveaux de bruit aérien sont présentées dans la section « Bruit et vibrations » du PGSE (Annexe D). 5.26.3 Impact résiduel L'impact résiduel de la présence physique du MOF sur les tortues, qu'il s'agisse de collisions, de lumière ou de bruit subaquatique ou aérien, est estimé être d'importance mineure. 5.27 Impacts de la présence physique du MOF et des routes sur les écosystèmes 5.27.1 Étude des impacts Les impacts des déchets et du risque d'espèces invasives/introduites pendant la phase opérationnelle du MOF seront les mêmes que pendant la construction. Voir les Sections 5.15 Impacts des travaux de construction maritime sur l’écosystème marin et côtier et 5.18 Impacts des travaux de construction terrestre du MOF sur l’ensemble de l’écosystème terrestre pour obtenir une étude des impacts d'espèces invasives/introduites sur les écosystèmes marin, côtier et terrestre, respectivement. (1) Longcore, T. et Rich, C. (2004) Ecological light pollution. Frontiers in Ecology and the Environment 2 : 191–198. Simfer SA Page 5-49 17 Nov 2011 5.28 Impacts du dragage d’entretien et de l’élimination des matériaux de dragage sur les habitats 5.28.1 Étude des impacts Les impacts du dragage d'entretien et de l'élimination des matériaux de dragage sur les habitats peuvent être dus : • À l'élimination de substrats ; et • Au panache de sédiments. Les impacts du dragage d'entretien sur les habitats seront les mêmes que ceux du dragage requis pendant la construction, à ceci près que la quantité de matériaux de dragage sera probablement moindre. Au total les volumes d’alluvions accumulés dans le chenal, les bassins d’évitage et les zones d’amarrage du MOF, au niveau de la Rivière Morébaya sont estimés à 1,2 Mm3 et 3,0 Mm3 par an. Une description des impacts figure dans la Section 5.5 Impacts sur les habitats, du fait du changement d’utilisation . Étant donné que l'estuaire est grand, l'habitat intertidal est abondant et le dragage n'entraînera pas de perte importante de son étendue. Cependant, comme pour le dragage capital, le type d'habitat peut être altéré par des changements au niveau de la distribution granulométrique des sédiments. L'effet de la perte d'habitat due au dragage d'entretien est limité au chenal d'accès et au rayon de braquage pour le MOF. Il est considéré comme localisé. L'ampleur de l'impact est donc estimée être faible. La sensibilité/valeur de l'habitat intertidal est considérée comme étant faible puisqu’il n'est pas protégé et qu’il s’agit d’un habitat commun au voisinage du MOF. Il s'ensuit que l'impact global sur l'habitat intertidal est estimé être insignifiant. 5.28.2 Mesures d’atténuation Voir la présentation des mesures d'atténuation dans la Section 5.5 Impacts sur les habitats, du fait du changement d’utilisation . D'autres mesures d'atténuation sont données dans la section « Environnement marin » du PGSE (Annexe D). 5.28.3 Impact résiduel Compte tenu des mesures d'atténuation permettant de réduire et d'éviter les impacts dans la mesure du possible, l'impact résiduel est réduit mais reste insignifiant. 5.29 Impacts du dragage d’entretien et de l’élimination des matériaux de dragage sur la faune et la flore benthique 5.29.1 Étude des impacts Les impacts du dragage d'entretien et de l'élimination des matériaux de dragage sur la faune et la flore benthiques peuvent être dus : • À l'élimination de substrats ; et • Au panache de sédiments. Les impacts du dragage d'entretien sur la faune et la flore benthiques seront les mêmes que ceux du dragage requis pendant la construction, à ceci près que la zone et la quantité de matériaux de dragage sera probablement moindre. Une description des impacts figure dans la Section 5.8 Impacts sur les communautés benthique, du fait du changement d’utilisation . Le dragage d'entretien affecte la zone de dragage et la zone de rejet des matériaux de dragage. Les communautés benthiques qui sont enlevées ou étouffées par le dragage commenceront à se rétablir entre deux opérations de dragage, mais un rétablissement total entre deux opérations est peu probable. L'impact Simfer SA Page 5-50 17 Nov 2011 du dragage d'entretien sur la faune et la flore benthiques est limité en superficie au chenal d'accès et au rayon de braquage pour le MOF et le site de rejet. L’impact est par consequent estimé localisé, mais le panache dépassera la zone draguée et la zone de rejet. L'ampleur de l'impact est donc considérée comme étant faible. La sensibilité/importance de la faune et flore benthiques est jugée faible, vu qu’aucune des espèces présentes n'est protégée et qu’elles sont toutes communes dans le voisinage du MOF. L'impact global du dragage d'entretien sur la faune et la flore benthiques est estimé être insignifiant. 5.29.2 Mesures d’atténuation Voir la présentation des mesures d'atténuation dans la Section 5.8 Impacts sur les communautés benthique, du fait du changement d’utilisation . D'autres mesures d'atténuation figurent dans les sections « Environnement marin » et « Biodiversité et conservation de la nature » du PGSE (Annexe D). 5.29.3 Impact résiduel Compte tenu des mesures d'atténuation permettant de réduire et d'éviter les impacts dans la mesure du possible, l'impact résiduel est réduit mais reste insignifiant. 5.30 Impacts du dragage d’entretien et de l’élimination des matériaux de dragage sur les poissons 5.30.1 Étude des impacts Les impacts du dragage d'entretien et de l'élimination des matériaux de dragage sur les poissons peuvent être dus : • Au panache de sédiments ; • À l'entraînement ; et • Au bruit subaquatique. Les impacts provenant du panache de sédiments causé par le dragage d'entretien seront les mêmes que ceux du dragage requis pendant la construction, à ceci près que la durée et la quantité seront moindres. Les impacts du panache de sédiments sur la qualité de l'eau ont été évalués au Chapitre 4. Les impacts résiduels sur la qualité de l'eau sont estimés être insignifiants. Par conséquent, aucun impact secondaire sur les poissons, provenant des changements de qualité de l'eau causés par le panache de sédiments pendant la construction, n'est à prévoir (voir la Section 5.11). L'activité de dragage peut également affecter les poissons, les crustacés et les coquillages, à la fois directement par entraînement dû au processus de dragage et indirectement, par le mouvement et le dépôt du panache de sédiments. Étant donné qu'aucun effet important sur les poissons n'est attendu pendant le programme de dragage capital, il est peu probable que le programme de dragage d'entretien produise des effets importants puisque la durée et les quantités de sédiment en suspension seront probablement moindres. Par conséquent, la survenue d’impacts secondaires du panache de sédiments sur les poissons pendant l'exploitation sera également estimée peu probable. Les impacts du bruit subaquatique causés par le dragage d'entretien et l'élimination des matériaux de dragage sont traités avec d'autres sources de bruit subaquatique pendant la phase opérationnelle dans la Section 5.11 ci-dessus. L'impact combiné des changements de la qualité de l'eau, de l'entraînement et du bruit subaquatique sur les populations de poissons est estimé être de très faible ampleur. La sensibilité/valeur de la raie-guitare et d'autres espèces d'intérêt pour la conservation répertoriées dans le Tableau 5.5, dans la rivière Morébaya est jugée comme étant moyenne à élevée, étant donné leur statut de conservation. D'autres espèces sont considérées comme ayant une faible sensibilité/valeur. Par conséquent, l'impact global du bruit subaquatique, de l'entraînement causé par les engins de dragage et des changements de qualité de l'eau sur les espèces de poissons d'intérêt pour la conservation est estimé Simfer SA Page 5-51 17 Nov 2011 être d'importance mineure à modérée. L'impact global sur les autres espèces de poissons est estimé être négligeable. 5.30.2 Mesures d’atténuation Voir la présentation des mesures d'atténuation ci-dessus dans la Section 5.8 Impacts sur les communautés benthique, du fait du changement d’utilisation et dans la Section 5.9 Impacts des travaux de construction maritime sur les poissons 5.30.3 Étude des impacts D'autres mesures d'atténuation sont données dans la section « Environnement marin » du PGSE. 5.30.4 Impact résiduel Compte tenu des mesures d'atténuation permettant de réduire et d'éviter les impacts dans la mesure du possible, l'impact résiduel est réduit jusqu’à être considéré comme étant d’importance mineure pour les espèces d'intérêt pour la conservation et reste insignifiant pour les autres espèces communes. 5.31 Impacts du dragage d’entretien et de l’élimination des matériaux de dragage sur les mammifères marins 5.31.2 Étude des impacts Les impacts du dragage d'entretien et de l'élimination des matériaux de dragage sur les mammifères marins peuvent être dus au bruit subaquatique. Les impacts du bruit subaquatique causés par le dragage d'entretien et l'élimination des matériaux de dragage sont traités avec d'autres sources de bruit subaquatique pendant la phase opérationnelle dans la Section 5.21 ci-dessus. 5.32 Impacts des évènements exceptionnels sur les écosystèmes 5.32.1 Étude des impacts Les impacts du rejet accidentel de polluants, par exemple d’hydrocarbures, de carburant ou de substances chimiques, pendant la phase opérationnelle seront du même ordre d'importance que ceux potentiellement rencontrés pendant la phase de construction. La seule exception réside dans le fait que, pendant la phase opérationnelle, une barge de ravitaillement en carburant sera utilisée, introduisant un risque de rejet d'un plus grand volume d’hydrocarbures dans l'environnement marin et côtier par rapport au trafic de ravitaillement routier ou aux fuites de carburant des navires utilisés pendant la construction (par exemple, les dragues). Vu le volume accru, l'impact d'importants déversements d'une barge de ravitaillement en carburant est estimé être d'importance majeure. Les impacts d'inondations excessives pendant la phase opérationnelle sont également comparables à ceux décrits pour la phase de construction. Voir ci-dessus la Section 5.21 Impacts des évènements exceptionnels pendant le construction sur les écosystèmes, pour obtenir une description des impacts et de leur importance. 5.33 Impacts cumulés Les impacts cumulés sont les impacts pouvant survenir lorsque d'autres activités et aménagements, connus ou engagés, ont lieu simultanément dans la zone du projet. À une courte distance de l'emplacement proposé du MOF, aucun grand projet n'est prévu pendant la période de construction et les 3 premières années de la phase opérationnelle. Il y a toutefois chevauchement avec une partie distincte des premiers travaux du projet Simandou, à savoir les camps et centres de soutien logistique temporaires, qui sont prévus plus à l'intérieur des terres. Pendant la période opérationnelle du MOF, les travaux de construction commenceront également sur d'autres sites faisant partie du projet Simandou. De nombreux mouvements Simfer SA Page 5-52 17 Nov 2011 de véhicules, de personnes et de matériaux sont à prévoir entre le MOF et ces autres sites. Les impacts des camps et centres de soutien logistique temporaires sont évalués dans une EISE séparée et sont concentrés sur une zone géographiquement distincte de celle couverte par la présente EISE, afin d'éviter tout chevauchement. Ainsi, aucun impact cumulé avec l'EISE des camps et centres de soutien logistique temporaires n'est prévu. La construction des routes et la circulation entre le MOF et les sites de construction de l’ensemble du projet Simandou dans la zone élargie de Kabak sont examinées dans ce chapitre. Une autre compagnie minière, Forécariah JV (avec la participation de Bellzone Mining PLC et de Guinean Development Corporation) aménage actuellement une concession de minerai de fer dans le district de Forécariah. Cependant, le développement prévu ne devrait pas empiéter sur le MOF et son réseau routier connexe. Par conséquent, aucun impact cumulé n'est prévu. Simfer SA Page 5-53 17 Nov 2011 Simfer SA 17 Nov 2011 6 Impacts sur l’environnement human 6.1 Introduction et cadrage Ce chapitre présente une synthèse des impacts potentiels de l'installation de déchargement maritime proposée (MOF) sur l'environnement humain. La zone d'étude comprend le MOF ainsi que les routes neuves et améliorées qui y sont associées de la plus large zone de l’Île de Kabak. Cette évaluation examine notamment les impacts du programme proposé sur : • • • • • • • le développement économique local ; les conditions de travail et le personnel ; la santé, la sécurité et la sûreté communautaires ; le développement et les moyens d'existence ; la démographie et l'assistance sociale ; le patrimoine culturel ; et le paysage terrestre, le paysage marin et les ressources visuelles. Cette évaluation s'avère nécessaire en raison de l'ampleur du développement proposé et de la nature de l'environnement humain réceptif et du paysage terrestre. Les principales particularités du développement, qui seront introduites dans le paysage, sont des éléments artificiels, susceptibles de se remarquer par leur taille, tels qu'un quai et une zone de dépose adjacente. Par ailleurs, des routes seront construites sur une distance maximale de 40 km et une route existante sera améliorée. Elles seront construites sur un paysage estuarien, rural, ouvert et relativement plat, à proximité de l'embouchure de la rivière Morébaya et traverseront l'Île de Kabak. 6.2 Méthodes et sources d’information La méthodologie globale de l’étude des impacts est présentée dans la Section 6.4 Prévision, évaluation et atténuation des impacts. L'environnement humain à l’état initial a été informé par Simfer lors des premières visites sur le terrain. Toutefois, les données d'état initial collectées spécifiquement pour la zone du MOF jusqu'à présent sont limitées. Pour permettre cette étude des impacts, les conditions d’état initial de la zone du MOF ont été déduites d’une part des observations faites sur le site du MOF et la zone environnante, et d’autre part de deux rapports sur les études d'état initial portant essentiellement sur les zones plus au sud sur l'Île de Kabak, mais qui aux vues des similarités entre les zones, comprennent également des observations applicables à la zone du MOF : • Sabinot, C., Koppert, G. et Leclercq, M. Al. (2011), Simandou – Port and Rail Project in Kabak : Preliminary Report - Fishing Villages, SNC Lavalin, Paris. • Koppert, G. et Barry, M. (2010), Draft Report Value Enhancement Study : Rail Road and Port Site, GEPFE, Paris. Les sources d’information auxquelles il est fait référence plus haut sont considérées comme étant les meilleures données disponibles existant à présent pour informer cette évaluation. Quand des informations supplémentaires sont utilisées, leurs références sont indiquées en pied de page. Dans toutes les sections ultérieures concernant l'état initial, les expressions ‘empreinte du MOF’ et ‘empreinte routière’ se rapportent aux informations spécifiques sur les zones ayant subi directement des impacts physiques par la construction du MOF et la construction et l’amélioration des routes. L'expression ‘région de l'Île de Kabak’ ou simplement ‘Île de Kabak’ fait référence aux informations plus générales collectées dans toute l'Île de Kabak et qui sont jugées pertinentes pour mieux comprendre l'environnement humain à l’état initial pour le projet MOF, mais ne concerne peut-être pas spécifiquement la zone de l'empreinte physique du projet, et est utilisée pour en déduire les conditions d’état initial probables dans la zone plus vaste du projet. Simfer SA Page 6-1 17 Nov 2011 6.3 Données d’état initial 6.3.1 Structures administratives et de direction Présentation générale Il existe un certain nombre de structures administratives et de direction coexistantes, qui sont décrites cidessous. Structure traditionnelle L'organisation politique au niveau local est calquée sur celle des villages patrilinéaires, dans lesquels un chef de terre est chargé de distribuer les terres et juge les conflits liés à la terre ; dans les villages de pêche, un chef de port gère les conflits maritimes/relatifs à la pêche y compris les vols de matériels de pêche, le vol ou la perte de poissons en mer et les conflits entre pécheurs. Ces deux chefs sont les plus éminents du village ; cependant, il n'est pas précisé clairement si l'un a l'autorité ultime sur l'autre, ou si leurs juridictions distinctes sont maintenues. À la différence des villages dans l'arrière-pays, les villages de pêche ont différents chefs en fonction des activités : • Un chef de secteur ou chef de sous-secteur et son assistant (il peut être la même personne que le chef de terre) comme dans d'autres villages de la région : cette personne est désignée par le président du district ; et • Un ou plusieurs chefs de port et son ou ses assistant(s) : cette personne est nommée pour cinq ans par le préfet et l'ANAM (Agence de Navigation Maritime, l'équivalent du garde côtier). À l'arrivée au port, chaque équipe de pêcheurs doit présenter sa prise au chef de port (la raison en est inconnue), mais le chef de port ne contrôle pas la quantité débarquée (c'est-à-dire qu'aucune limite ou aucun quota de pêche n'est imposé(e)). Dans chaque village, un endroit est prévu pour discuter des problèmes et trouver des solutions, souvent une structure couverte ou l'abri d'un arbre. Le chef de village/terre (district, secteur ou sous-secteur) s'occupe de la plupart des questions, sauf celles liées directement aux activités maritimes qui sont administrées/arbitrées par le chef de port. On ne sait pas clairement qui prend la décision ultime en cas de conflit entre les deux chefs. Administration nationale La Guinée est divisée en régions, préfectures, sous-préfectures, CRD (Communauté Rurale de Développement), districts, villages et quartiers. La CRD est le principal organisme administratif local, et regroupe les communautés (villages, hameaux) dans une structure administrative reconnue. Elle représente à peu près les diverses couches sociales de la population locale, mais souffre d'un manque de moyens, d'argent et de représentativité. La plupart des communautés n'ont aucun contact avec les principales autorités gouvernementales, autre que par le biais du renforcement des paiements d'impôts. Les services administratifs concernant la santé, le bétail, la pêche, l'agriculture, les femmes et les jeunes existent, mais auraient une présence limitée dans les villages de l'Île de Kabak. Les villages sont divisés en hameaux ou en ‘concessions’ qui regroupent plusieurs foyers d'une même famille. Chacun de ces foyers comprend un mari, une ou des épouse(s) et des enfants. Le village a un Doutigui (doti), nommé par l'administration politique, et un Sotigui qui représente l'autorité traditionnelle, et qui est le chef de terre, chargé des terres. Dans chaque concession (hameau), le chef de la concession gère les relations entre les foyers, et le capital sous la forme de bétail et de dots accumulées, alors que le chef des foyers individuels est chargé de l'économie de ce foyer et des dépenses majeures, de la distribution des terres, et des pâturages. Simfer SA Page 6-2 17 Nov 2011 Autres structures communautaires De nombreux groupes et associations sont présents dans la plupart des villages de la région de l'Île de Kabak (sauf la plus petite) : associations de pêcheurs (hommes), association de cultivateurs (hommes et femmes), et associations d'ouvrières au fumage du poisson (femmes). On trouve également des associations de jeunes, notamment des associations sportives. On ne sait pas quelles associations existent plus particulièrement dans les villages les plus proches de l'empreinte du MOF et des élargissements de route, s’il y en a. Régime foncier Traditionnellement, toutes les terres appartiennent à la famille fondatrice du village, et sont acquises par le biais d'héritages, de dons ou autrement par la famille étendue. Ce sont les fils qui héritent des terres, sauf lorsqu'il n'existe aucun descendant mâle. Les femmes peuvent avoir l'usufruit (le droit légal d'utiliser et de tirer un bénéfice ou un avantage de la propriété qui appartient à une autre personne) des terres et de leur produit, alors que les filles héritent des possessions de leur mère. Les nouvelles terres sont le plus souvent acquises par le biais de dons puis cédés aux futures générations par héritage. Les baux et ventes des terres étaient rares autrefois mais lorsque les terres sont rares, la pratique prend de l'importance. Il est considéré que les terres destinées aux cultures annuelles reviennent à la communauté après la récolte, alors que les terres cultivées en permanence sont des propriétés individuelles. Dans de nombreux villages, les terres inoccupées sont considérées comme étant des terres communautaires. Les conflits liés aux terres sont généralement résolus localement par les anciens du village (chef de terre), et aucun recours aux instances administratives supérieures n'a été observé durant les études d’état initial (voir la Section 6.2 pour des références de documents), ce qui montre que le système traditionnel fonctionne toujours de manière satisfaisante. 6.3.2 Démographie Les habitants des villages de l'Île de Kabak qui ont fait l'objet de l'étude, ont des origines variées. Dans certains villages, la majorité des gens sont nés dans ce village ou un autre village voisin ; une minorité vient d'autres régions de Guinée. Dans d'autres villages, la plupart des gens n'étaient pas de la région ; ils venaient d'autres régions de Guinée ou de Sierra Leone. Un nombre inconnu de Sierra-Léonais sont pêcheurs et vivent de la pêche sur l'Île de Kabak ; certains d'entre eux s'y sont établis il y a de nombreuses années, tandis que d'autres sont des travailleurs migrants dont la famille se trouve toujours en Sierra Leone, avec laquelle ils passent une partie de l'année, et d'autres encore travaillent en Guinée. Parmi les villages qui ont fait l'objet de l'étude sur l'Île de Kabak, on n'a pas remarqué de modèles de répartition en fonction de l’emplacement des villages dénombrant un nombre important de migrants. D'après les études des villages sur l'Île de Kabak, bien que les immigrants de la Sierra Leone soient toujours considérés comme des étrangers, les relations avec les villageois sont bonnes en général. Durant la guerre de la Sierra Leone, ils sont arrivés en plus grand nombre en tant que réfugiés mais la plupart d'entre eux sont rentrés maintenant. Les pratiques de migration depuis la Sierra Leone sont bien établies et remontent à environ 1930. Certains migrants sont relativement récents bien que la migration vers la zone portuaire soit observée depuis de nombreuses années. En ce qui concerne la population totale, 47,7 % des chefs de foyer étaient des migrants, ce qui indique que près de la moitié de la population peut être migrante d'origine. Dans ce groupe, 75,2 % des migrants chefs de foyer migrent vers l'Île de Kabak depuis plus de 20 ans. De plus, 14,8 % migrent vers la région depuis dix et vingt ans alors que les 10 % restants migrent vers l'île depuis moins de 10 ans. Cela indique que les taux de migration liés à la pêche sont relativement stables et peut-être en baisse. Les familles sont grandes : elles comptent neuf membres en moyenne, au lieu de six d'après les études nationales. Les raisons pour lesquelles la taille des familles est relativement importante ne sont pas connues. Certaines personnes quittent le village pour aller en ville ou pour travailler comme miniers artisanaux. Toutefois, la plupart reviennent (l'âge normal auquel les personnes partent et reviennent est inconnu) car la qualité de vie perçue et les revenus sont supérieurs dans l'Île de Kabak à ceux de nombreuses autres régions de Guinée. Par conséquent, aucun excédent migratoire important n'est signalé. Simfer SA Page 6-3 17 Nov 2011 La population en Guinée appartient à l'un des groupes ethniques suivants : Peuhl 40 %, Malinké 30 %, Soussou 20 % et de plus petits groupes ethniques 10 %. La représentation de ces groupes dans la région de l'Île de Kabak est inconnue. 6.3.3 Éducation 23 % des adultes interrogés ont reçu une scolarité, dont 71 % seulement un enseignement primaire, généralement incomplet. 77 % ne sont jamais allés à l'école. L'assiduité des enfants à l'école serait faible, mais des chiffres plus précis ne sont pas disponibles. Une école primaire typique de l’Ile de Kabak est montrée dans la Figure 6.1. 6.3.4 Santé des communautés et installations de santé La morbidité prématurée dans la région est essentiellement due à la malaria, aux infections pulmonaires, à la diarrhée et au schistosome. Le VIH/SIDA est considéré comme étant un tabou et les données de prévalence ne sont pas disponibles. Parmi les villages qui ont fait l'objet de l'étude dans d'autres parties de l'Île de Kabak, 65 % des foyers ont des latrines. Il existe trois centres de santé sur l'Île de Kabak (le principal hôpital au centre de Kabak, et des postes de santé à Matakang et à Yetiya) mais ces derniers ne fonctionnent que partiellement : les bâtiments sont en bon état de réparation mais il manque du personnel qualifié disponible et des médicaments essentiels. Les personnes consultent souvent un ‘marabout’ traditionnel lorsqu'ils sont malades (c'est un religieux islamique ; on ne sait pas s'ils pratiquent également une médecine traditionnelle). En général, les sagesfemmes traditionnelles (parfois les femmes plus âgées du village, parfois des sages-femmes qualifiées) sont présentes dans la plupart des villages mais malgré leur présence, dans certains villages, les femmes préfèreraient se rendre à l'hôpital pour accoucher. Les autres installations médicales citées se trouvent à l'extérieur de l'île : un centre de santé public et une pharmacie privée ayant un bon stock de médicaments à Maférinya (à environ 25 km), et un hôpital public à Forécariah (à plus de cinq heures de l'Île de Kabak, en fonction des bateaux). Pour les blessures ou les maladies graves, les personnes se rendent à Maférinya ou à Forécariah. Au cours des interviews de village, les résidents de l'Île de Kabak ont souligné la difficulté d'accès à ces installations parce qu'elles sont très éloignées et il faut de l'argent pour s'y rendre. Figure 6.1 Poste de santé (à gauche) et École primaire (à droite) sur l'Île de Kabak Source : Sabinot, C et al. (2011). Simfer SA Page 6-4 17 Nov 2011 6.3.5 Pratiques culturelles et religieuses La cartographie sociale de référence a permis d'identifier de nombreuses mosquées sur toute l'Île de Kabak ; cependant, aucune église n'a été recensée. Il est donc raisonnable de supposer que la population est essentiellement musulmane. Aucune information d’état initial, spécifique au site, sur les pratiques religieuses et culturelles de l'Île de Kabak n'a été recueillie ; par conséquent, une présentation générale à l'échelle nationale (1) est fournie ci-dessous et concerne la région de l'Île de Kabak dans la mesure du possible. Cette répartition des religions est à peu près représentative de la Guinée dans l'ensemble ; la population est musulmane à 85 %, chrétienne à 10 % et a des croyances autochtones à 5 %. Les Musulmans du pays adhèrent généralement à la branche Sunnite de l'Islam ; les adeptes de la branche Chiite restent relativement rares, bien que leur nombre soit en hausse. Parmi les groupes chrétiens, on compte les Catholiques romains, les Anglicans, les Baptistes, les Témoins de Jéhovah, les Adventistes du septième jour, et les églises évangéliques qui sont actives dans le pays et reconnues par le Gouvernement. Aucune donnée n'est disponible sur la participation active aux cultes religieux ou aux rituels ; cependant, la Ligue islamique nationale, une organisation parrainée par le gouvernement, estime que 70 pour cent des Musulmans pratiquent leur foi régulièrement. Les populations immigrantes et réfugiées de la Guinée pratiquent généralement les même fois que les citoyens guinéens, bien que celles du Libéria et de la Sierra Leone voisins comptent des taux supérieurs de Chrétiens et d'adeptes des religions autochtones traditionnelles. Certains villages sur l'Île de Kabak sont connus pour avoir de nombreux habitants sierra-léonais, ce qui peut indiquer une prédominance des adeptes de la religion chrétienne et des religions autochtones traditionnelles, peut-être supérieure aux pratiques typiques dans d'autres régions de Guinée. La Constitution de la Guinée prévoit la liberté de culte et le Gouvernement respecte généralement ce droit en pratique. Les jours fériés musulmans et chrétiens sont reconnus par le Gouvernement et célébrés par la population. La presse officielle contrôlée par le gouvernement relate les événements religieux concernant les groupes islamiques et chrétiens. 6.3.6 Utilisation des terres et moyens de subsistance Utilisation des terres Une vaste partie de l'Île de Kabak est exploitée pour l'agriculture et les rizières (voir ci-dessous). Dans l'empreinte du MOF (voir la Figure 2.2) il semble que certaines parties ne sont pas cultivées ou sont en jachère et d'autres sont des rizières. L'Île de Kabak aurait certaines des terres agricoles les plus riches de Guinée ; des cultures à forte valeur ajoutée sont développées et procurent à la population locale un revenu supérieur à la moyenne nationale. Actuellement, l'empreinte du MOF n'est pas cultivée en partie ou est en jachère (la raison en est inconnue) et elle est partiellement couverte de rizières. Agriculture L'agriculture est le principal moyen de subsistance pour les habitants de l'Île de Kabak dans l'ensemble (la pêche étant la principale activité pour les villages côtiers) ; le riz est la culture majeure, bien que les cultures maraîchères (poivron rouge, aubergine, melon d'eau, okra, par exemple) constituent également une source importante de revenus pour certaines personnes et sont cultivées sur de petites superficies de terre de haute qualité. À l'intérieur des terres de l'Île de Kabak, l'extraction de l'huile de palme est aussi une activité fréquente. Dans la plus grande partie de l'Île de Kabak, deux principaux types de terres et de cultures associées sont observés : • Bogoni : des rizières en contact direct avec la mer et les chenaux, utilisées uniquement pour la culture du riz. Ces rizières ne nécessitent aucune période de jachère et sont exploitées tous les ans. La plupart d'entre elles sont fertiles du fait de l'apport de limon des rivières et de la mer, mais cette fertilité est limitée par l’équilibre nécessaire de salinité entre l'eau de mer et les précipitations. Plus il y a de précipitations, plus les Bogoni sont fertiles. La richesse des rizières Bogoni est due à leur fertilité, leur rareté (1) US Department of State (2003); International Religious Freedom Report 2003 : Guinea. http://www.state.gov/g/drl/rls/irf/2003/23712.htm Consulté le 29 septembre 2011 Simfer SA Page 6-5 17 Nov 2011 relative, et leur forte productivité sans apports externes pour les communautés locales ; elles constituent ainsi un actif économique unique que les communautés locales exploitent pour en tirer un revenu important. • Dara : champs en plaine qui ne sont pas en contact direct avec la mer, exploités surtout pour le riz. Dans certains villages, les champs sont exploités pendant 4 à 5 ans, puis laissés en jachère pendant 2 à 4 ans ; dans d'autres villages, ils semblent être exploités en permanence. Aucun problème de salinité du sol ne se pose, mais la production serait 20 à 30 % inférieure à celle des champs Bogoni. Le riz est semé en mai-juin en pépinière (dont on ne connaît pas l'endroit) où il pousse pendant 40 jours avant d'être transplanté dans les rizières, et est récolté aux alentours de décembre. L'utilisation des rizières entre janvier et avril est inconnue ; toutefois, durant cette période, certaines communautés participent à la collecte de sel (voir ci-dessous). Dans l'agriculture traditionnelle, on observe le principe d'assistance mutuelle, selon lequel une main-d'œuvre commune travaille dans le champ d'une personne puis dans celui d'une autre. Il est considéré que les terres destinées aux cultures annuelles reviennent à la communauté après la récolte, alors que les terres cultivées en permanence sont des propriétés individuelles. L'élevage (surtout des poulets, du petit bétail et de certains bovins) est un travail secondaire dans la région : les animaux sont utilisés uniquement pour les cérémonies au lieu d'être destinés à la vente directe. Les dégâts causés par les animaux en maraude constituent régulièrement une cause de conflit, et sont cités comme raison pour laquelle la population possède si peu d'animaux. La zone du MOF est couverte en partie par ce qui semble être des prairies inutilisées et en partie par des rizières (voir la Figure 6.2) de type Bogoni. Les superficies cultivées actuellement ne sont pas connues. Les maisons inoccupées dans l'empreinte du MOF pourraient indiquer que les terres ont été soit a) Abandonnées définitivement du fait qu'elles sont relativement de mauvaise qualité (comme cela a été observé dans d'autres parties de l'Île de Kabak) ; b) Abandonnées de manière saisonnière au moment des visites sur le terrain ; ou c) Les terres sont actuellement en jachère dans le cycle de production et sont destinées à être exploitées à l'avenir. Il est courant que les terres associées aux villages soient occupées/ non occupées périodiquement en fonction des cycles de culture. L'état des terres dans l'empreinte du MOF et les environs sera confirmé au cours du dialogue avec les parties prenantes. Les terres le long de la route du site du MOF vers Maférinya et le parc de stockage (qui devra être améliorée et élargie) sont essentiellement des plantations et des jachères. Cependant, il existe une ou deux poches d'habitations qui se trouvent peut-être partiellement dans l'empreinte de la route élargie (en fonction de la largeur envisagée de la route). La largeur de la route est comprise actuellement entre 3 et 5 mètres, et en supposant que la route soit élargie à 10 mètres, environ 15 à 20 structures se trouveront dans l'empreinte de l'élargissement. Simfer SA Page 6-6 17 Nov 2011 Figure 6.2 Utilisation des terres agricoles sur la partie du site du MOF Pêche La pêche est une source de revenus majeure pour les habitants de la côte et elle est parfois une source secondaire de revenus pour ceux des villages de l'arrière-pays. Bien qu'il y ait plusieurs zones de pêche reconnues autour de l'Île de Kabak, aucune zone de pêche n'est désignée pour chaque village/communauté ou chaque famille et tous les bateaux de pêche peuvent suivre un banc de poissons sans conflit. Selon la loi, la zone des six milles nautiques de la zone économique exclusive de la Guinée est réservée à la pêche artisanale. Les bateaux de pêche sont équipés de moteurs hors-bord, de voiles ou de pagaies. Dans les villages de pêche, il est courant que quelques personnes possèdent leur propre bateau ou des moteurs hors-bords. La plupart des propriétaires de bateau ont un seul bateau et travaillent avec huit ouvriers maximum. Les propriétaires de plusieurs bateaux et de moteurs hors-bords ont un rôle important, car de nombreuses personnes dépendent d'eux pour obtenir du travail. En principe, les bateaux motorisés sont dotés d'une équipe de trois à cinq membres (sauf lorsque des filets complexes sont utilisés, ce qui peut nécessiter 20 à 25 personnes) ; les bateaux à voiles ou à pagaies ont normalement deux personnes à bord. Les propriétaires vont parfois pêcher avec leur équipe et il leur arrive de partir sans elle. La division des prises de poissons entre les propriétaires de bateau et les travailleurs est un indicateur social et économique important : le propriétaire du bateau conserve la plus grande part ou bien les poissons les plus chers. Simfer SA Page 6-7 17 Nov 2011 Figure 6.3 Bateaux de pêche typiques de l'Île de Kabak Source : Sabinot, C. et al. (2011) et Koppert, G. et Barry, M. (2010). En raison du manque d'électricité et de moyens de refroidissement dans la plupart des villages, une bonne partie des poissons débarqués ne peut pas être vendue directement et par conséquent, les poissons sont fumés pour être conservés avant d'être transportés à destination des marchés. Le bois de chauffage pour le fumage serait coupé localement (des palétuviers et des manguiers) au lieu d'être importé et acheté ailleurs. Dans la plupart des villages de pêche, les pêcheurs vendent leur prise aux femmes (généralement leur femme), et utilisent l'argent pour acheter leur nourriture de base qui est le riz. Les femmes préparent et fument le poisson, et reçoivent plus d'argent en le vendant sur le marché que ce qu'elles ont versé au pêcheur et gardent le bénéfice. La plupart des pêcheurs empruntent alors de l'argent aux femmes pour acheter du matériel de pêche ou pour réparer les bateaux et les filets. La gestion de l'argent des foyers de pêcheurs peut être différente de celle des foyers de cultivateurs parce que les tâches sont clairement divisées. Le transfert d'argent est courant entre mari et femme. Les activités secondaires telles que la préparation et le fumage du poisson sont normalement dirigées par les femmes, qui peuvent gagner plus d'argent que les pêcheurs. La plupart des femmes qui vivent dans les villages de pêche disposent d'un endroit pour fumer le poisson : cela peut être un fumoir extérieur ou un local de fumage qui peut être privé ou commun à plusieurs femmes. L'argent obtenu de la vente de poissons est utilisé pour acheter des engins de pêche ou du riz, ou pour être prêté aux pêcheurs. Les femmes ne pêchent jamais en mer. Cependant, elles utilisent leur propre engin de pêche dans les petites rivières pour pêcher des poissons et des crabes et elles ramassent des huîtres et des coquillages le long du rivage durant les périodes maigres. Simfer SA Page 6-8 17 Nov 2011 Figure 6.4 Île de Kabak : femmes avec un petit engin de pêche Source : Koppert, G. et Barry, M. (2010). Figure 6.5 Île de Kabak : femmes préparant le poisson Source : Koppert, G. et Barry, M. (2010). Les sociétés de pêche commerciales (qui seraient de propriété coréenne) opèrent sur l'Île de Kabak depuis au moins 10 ans. Au lieu d'opérer leurs propres bateaux, elles donnent un crédit aux pêcheurs ou leur fournissent directement l'équipement (bateaux, filets, moteurs, etc.) ; en retour, les pêcheurs doivent vendre leur prise à la société à un prix fixe. Il se peut que les pêcheurs d'autres villages ne reçoivent pas de crédit ou d'équipement et ce serait une source de dispute, bien qu'ils puissent toujours vendre du poisson aux sociétés de leur propre gré et ne sont pas liés par le même accord de prix fixe. Les sociétés fourniront des installations d'entreposage sous froid dans la plupart des villages (vieux congélateurs ou des glacières à poissons sous glace) pour pouvoir conserver le poisson frais pendant quelques jours avant sa collecte, même dans les villages où les sociétés ne peuvent pas procurer de crédit ou d'équipement aux pêcheurs. À part la dispute sur le fait que des villages ont reçu ou non un crédit ou un équipement, les interviews des villageois n'ont pas révélé une opinion précise sur le fait que la présence des sociétés de pêche commerciale était considérée comme étant positive ou négative par les communautés locales. Pour travailler dans un village, les sociétés de pêche doivent verser des impôts à la préfecture de Forécariah, et d'après certaines sources, au chef de port du village également. Simfer SA Page 6-9 17 Nov 2011 Outre les pêcheurs, la plupart des villages de pêche ont un ou plusieurs charpentiers maritimes pour la réparation des bateaux, ou des travailleurs spécialisés dans la fabrication de filets, etc. Dans la zone du MOF, aucun village de pêche ne sera directement touché par l'empreinte du projet, bien qu'il y ait quelques cabanes de pêche le long du rivage de la rivière Morébaya. Il est probable que la rivière contournant la zone du MOF soit utilisée par des personnes d'autres villages de pêche en amont ou en aval et elle est connue pour être utilisée pour le transport général des marchandises et des personnes, notamment depuis la jetée à Touguyire, à environ 2 km au sud du site du MOF. Autres moyens de subsistance L'agriculture et la pêche (et les activités associées) constituent les principales sources de revenus et la plupart des gens pratiquent un peu des deux. Il existe peu d'autres commerces, qui sont limités aux vendeurs d'essence et certaines petites épiceries générales. La chasse a été citée comme étant une activité régulière pour la moitié des villages qui ont fait l'objet d'une étude sur l'Île de Kabak : le gibier est vendu généralement aux autres villages au lieu d'être conservé par le village du chasseur. Les animaux chassés sont inconnus. Certaines familles collectent également le sel en bouillant de l'eau de mer, ce qui nécessite beaucoup de main-d'œuvre tout en étant parfois un processus lucratif. Dans certains villages de l'Île de Kabak, cette activité constitue une source de revenu majeure. La production de sel est assurée directement à l'est et au sud de l'empreinte du MOF. La préparation pour la collecte de sel est effectuée en janvier et en février (nettoyage, construction du hangar). Durant cette période, les hommes commencent à couper le bois de chauffage (bois de manguier et de palétuvier, qui devrait provenir de sources locales). D'ici à la fin mars et au cours du mois d'avril, tout le foyer participe régulièrement à la formation de monticules (un mélange de sel et de terre) en raclant la croûte de sel. Le gros du travail est réalisé en avril : bouillir le filtrat obtenu à partir d'un mélange d'eau de mer et de matière des monticules passé dans un grand tamis en paille et en bois. Il faut trois tonnes de bois pour obtenir une tonne de sel. Le sel résultant est vendu entre octobre et décembre. Dans de nombreux villages de l'Île de Kabak, certaines personnes ont un revenu excédentaire qu'ils peuvent économiser. Il existe de nombreuses associations rotatives d’épargne et de crédit (appelées tontines), parfois plusieurs dans chaque villageLes tontines encourage une épargne régulière (chaque semaine, tous les quinze jours ou tous les mois), avec paiements du montant total à tour de rôle à chaque membre de la tontine. Simfer SA Page 6-10 17 Nov 2011 Figure 6.6 Bassins de sel à proximité de la zone du MOF Source : Sabinot, C., et al. (2011). Figure 6.7 Activités de production de sel (filtrage et ébullition) Source : Sabinot, C. Al. (2011) 6.3.7 Infrastructure et services Infrastructure sociale L'infrastructure sociale et les services associés sont absents en grande partie dans les villages. Sur l'Île de Kabak, 20 % des villages ont une école, 10 % disposent de centres de santé et 7 % organisent un marché. Par ailleurs, 63 % des foyers interrogés ont accès à une école à moins de 3 km, 24 % entre 3 et 5 km, et 18 % à plus de 5 km. Il n'existe aucun centre de formation professionnelle spécialisé dans la région. L'approvisionnement en eau potable serait un problème majeur dans tous les villages de l'île de Kabak, car les eaux souterraines sont saumâtres la plus grande partie de l'année et les gens doivent aller plus loin dans l'arrière-pays pour trouver de l'eau potable acceptable qui est alors vendue cher sur l'île. Dans l'empreinte du MOF, il existe deux puits saisonniers et plusieurs autres puits d'eau saisonniers et permanents le long des routes qui seront élargies. Aucune information sur la collecte des eaux usées n'est disponible, bien que Simfer SA Page 6-11 17 Nov 2011 65 % des foyers interrogés sur l'Île de Kabak aient des latrines. Aucune information sur l'utilisation des routes existantes n'est disponible ; toutefois, elles sont généralement étroites (3 à 5 m de large) et ne sont pas revêtues. Aucune information sur les transports publics n'est disponible. Figure 6.8 Route typique de l'Île de Kabak Infrastructure des logements Il existe quelques cabanes de pêche (probablement trois ; ce sera confirmé durant la consultation des parties prenantes) le long du rivage dans l'empreinte du MOF. Elles semblent être provisoires (c'est-à-dire pas d'utilisation permanente) car elles ne font apparemment pas partie d'un village. Il existe également un village abandonné (Modeya/Tomboulea) dans l'empreinte du MOF (entre sept et 10 structures estimées, à confirmer durant le dialogue avec les parties prenantes). L'abandon peut être définitif ou provisoire, car il est courant que les terres associées aux villages sont occupées/inoccupées périodiquement, en fonction des cycles de culture. On pense que quatre foyers résident sur l'affleurement rocheux qui sera exploité en carrière. Les grands villages les plus proches se trouvent à Touguiyire (à environ 2 km au sud) et Sengulene (à environ 1,5 km à l'est) ; aucun d'entre eux ne se trouve dans l'empreinte du MOF. Dans les villages faisant l'objet de l'étude dans d'autres parties de l'Île de Kabak, 70 % des foyers vivent dans des structures construites avec des matériaux traditionnels (voir Figure 6.9). D'autres matériaux tels que des tôles ou des bâches plastiques sont parfois utilisés. Figure 6.9 Maisons typiques de l'Île de Kabak Simfer SA Page 6-12 17 Nov 2011 6.3.8 Questions de gendre Les femmes sont responsables de 80 % de la production agricole et jouent un rôle majeur dans l'élevage du bétail (bien que cette activité soit de faible importance sur le plan économique par rapport à la pêche et à la culture du riz). Les hommes pratiquent généralement la pêche, et assurent une partie de la production agricole. Bien que ces derniers gèrent le budget de la famille, les femmes ont généralement leur propre revenu qu'elles gèrent (en particulier dans les villages de pêche, grâce à la vente de poissons fumés). La production et la transformation des aliments (extraction de l'huile de palmier à huile, décorticage du riz, fumage du poisson) sont les activités des femmes. Ces dernières exercent souvent de petits commerces de produits alimentaires et de poissons. Les femmes s'organisent souvent dans des groupes d'assistance mutuelle, qui effectuent les tâches agricoles. Parmi les principaux problèmes affectant les femmes, on note le manque d'éducation et de titres de propriété de terres agricoles, bien qu'elles exploitent les terres à leur propre avantage dans la plupart des villages. Les femmes ont très peu de droits officiels et bien que la législation récente ait amélioré leurs droits légaux, ils sont encore rarement appliqués en pratique, au jour le jour. 6.3.9 Patrimoine culturel Du fait de la combinaison favorable des terres agricoles riches et des ressources maritimes de l'Île de Kabak, il est très probable que les premières populations vivaient dans la région avant le début du commerce des esclaves. L'histoire orale mentionne que l'Île de Matakang a été habitée par des négriers portugais. Sur cette île se trouve un site connu sous le nom de « Tombe du géant » où deux ouvriers ont été tués par les Portugais. Plusieurs sites de patrimoine connus d'importance historique se trouvent plus au sud, dans une autre partie de l'Île de Kabak. Ils sont associés d'une façon générale au commerce d'esclaves et comprennent un avantposte de négrier et une prison datant du 18ème ou 19ème siècle. Étant donné le rôle important que cette région côtière a joué dans le commerce des esclaves, il est probable que d'autres ressources culturelles apparentées soient présentes, notamment des ressources archéologiques nautiques (c'est-à-dire des épaves et des navires sabordés). Une carte de neuf sites de patrimoine culturel dans l'Île de Kabak existe, bien que les sites ne soient pas décrits en détail et que leur époque ne soit pas déterminée clairement. Aucun site de patrimoine culturel reconnu officiellement n'a encore été identifié dans l'empreinte du MOF bien que l'affleurement rocheux côtier montre deux marques désignées sous le nom de ‘Main de géant’ et ‘Pied de géant’ (voir Figure 6.10). On croit comprendre qu'elles représentent l'empreinte de la main ou du pied laissée sur le rocher par un être mythique ou spirituel. On ne connaît pas actuellement la valeur qui lui est associée pour la population locale de Guinéens et la petite famille étendue de Sierra Leone résidant actuellement sur l'affleurement rocheux. Elle fera l'objet d'une évaluation plus approfondie durant les activités de dialogue avec les parties prenantes du MOF, planifiées pour le projet. Figure 6.10 La main de géant (à gauche) et le pied de géant (à droite) sur l’affleurement rocheux côtier à proximité du MOF Simfer SA Page 6-13 17 Nov 2011 Il se peut que d'autres sites non découverts soient présents étant donné que cette région aurait été attrayante pour les habitants préhistoriques et les colons ; ils ne le sont pas encore parce que la zone n'a pas fait l'objet de reconnaissance archéologique sur le terrain. Une autre forme de patrimoine culturel est représentée par la culture immatérielle présente dans l'ensemble de la région de l'Île de Kabak. Deux catégories peuvent être définies : les connaissances culturelles et l'activité culturelle. Les connaissances culturelles sont définies comme étant des systèmes de croyance ou une base de connaissances qui sont maintenues et transmises au cours des générations. Elles trouvent leur expression dans la religion, la cosmologie, les valeurs culturelles, les mythes et les histoires du groupe. Elles font également référence aux technologies traditionnelles, à la pêche, à la chasse ou aux techniques agricoles alors que les connaissances des techniques de production populaires et les formes traditionnelles d'organisation sociale concernent le mode d'organisation de la communauté et le partage des pouvoirs entre les individus ou les groupes. L'activité culturelle est définie comme étant les activités représentant les expressions de l'identité sociale ou culturelle pour un groupe particulier auquel de multiples membres de la communauté appartiennent. Les activités culturelles sont basées sur les événements (c'est-à-dire qu'elles ont lieu dans un lieu donné, à un moment donné) alors que les connaissances culturelles existent dans la conscience d'une communauté. Elles sont illustrées dans : • les rituels, tels que les festivals, les cérémonies d'initiation et les rituels mortuaires ; • l'expression culturelle, notamment les chants, la danse, les vêtements et la production d'art populaire ; et • les modes de vie traditionnels tels que le style de vie, les moyens de subsistance, les activités politiques et sociales et d'autres activités quotidiennes qui constituent la base de l'identité culturelle. Aucune information précise n'est disponible sur le rôle du site du Projet dans la culture immatérielle des habitants locaux. 6.3.10 Le paysage terrestre, le paysage marin et les ressources visuelles Les paysages terrestres et marins récepteurs se caractérisent essentiellement par des terres côtières plates utilisées pour l'agriculture, surtout comme rizières. La rivière Morébaya suit un cours sinueux orienté vers le sud et s'élargit pour former l'estuaire traversant la mangrove côtière. On trouve des bouquets de palétuviers épars. De vastes étendues de couvert végétal, notamment sous la forme de bandes de végétation linéaires, sont présentes sur les berges de la rivière et l'estuaire de la côte. Il apparaît assez nettement que les champs agricoles sont séparés par des digues de terre, caractéristiques de la riziculture des Bogoni et ont une forme aléatoire et non géométrique. La partie nord du paysage local présente un vaste affleurement rocheux. Elle ressort comme une particularité topographique dans ce paysage estuarien plat. Des massifs de végétation ligneuse bordent les basses pentes de cet affleurement. Au nord de cet affleurement rocheux, les champs agricoles réapparaissent et forment la couverture terrestre dominante. Un deuxième affleurement rocheux, de plus petite taille, se trouve directement au nord du quai proposé le long de la berge de la rivière. Le paysage est relativement ouvert et offre souvent des vues panoramiques. Le sommet de l'affleurement rocheux domine les terres agricoles plates, l'estuaire et l'ensemble du littoral et du paysage marin plus au sud. Le paysage est ponctué d'habitations éparses, dont l'une occupe l'affleurement rocheux côtier le long de la berge de la rivière. Des villages apparemment abandonnés se trouvent dans l'empreinte du MOF et sont entourés d'arbres plantés. Simfer SA Page 6-14 17 Nov 2011 Les bénéficiaires de ces vues comprennent surtout les résidents des habitations et ceux exerçant des activités agricoles ou de pêche côtière. Le panorama comprend généralement un paysage non bâti, à caractère rural et isolé. Les personnes qui se trouvent le long de l'estuaire et de la côte ont vue actuellement sur le littoral et le paysage marin, paysages également non bâtis et de qualité rurale : les bénéficiaires de ces vues comprennent les résidents de l'affleurement rocheux côtier et ceux habitant le long du nouvel axe routier. 6.4 Prévision, évaluation et atténuation des impacts Les sections qui suivent estiment les impacts sur l’environnement humain, et sont subdivisées dans les catégories suivantes : • • • • • • • Développement économique local (Section 6.5 à 6.7) ; Mains-d’œuvre et conditions de travail (Section 6.8) ; Santé, sureté et sécurité de la communauté (Section 6.9 à 6.16) ; Développement et sources de revenu (Section 6.17 à 6.22) ; Bien-être démographique et social (Section 6.23 à 6.27) ; Le patrimoine culturel (Section 6.28) ; et Paysage terrestre et marin, et ressources visuelles (Section 6.29). Les meilleures pratiques en matière d'étude des impacts sur l'environnement humain consistent à diviser l'étude en impacts résultant de la construction et en impacts résultant de l'exploitation, car la plupart des impacts ont lieu durant la construction. Étant donné le bref délai de construction et d'exploitation pour le MOF, les impacts durant les phases de construction et d'exploitation ont été considérés ensemble à cette occasion. De nombreux changements qui ont lieu durant la construction seront toujours constatés durant l'exploitation. 6.4.1 Critères d'évaluation Lors de l'étude des impacts sociaux et socio-économiques, la méthodologie décrite ci-dessous a été appliquée parallèlement à l'exercice d'un jugement professionnel, dûment autorisé, en référence aux normes légales, aux normes internationales (l'IAIA (International Association for Impact Assessment) et les critères de performance de la SFI), à la politique gouvernementale guinéenne, aux meilleures pratiques actuelles et aux opinions des parties prenantes. Sensibilité des ressources par rapport aux Impacts sociaux, socio-économiques et sanitaires Pour les impacts sociaux, socio-économiques et sanitaires, le degré de sensibilité d'un récepteur est basé sur les capacités d'une personne à s'adapter aux changements, à maintenir ou améliorer son moyen de subsistance et à conserver sa santé. Plusieurs termes peuvent être utilisés pour désigner ce concept : par exemple, ‘sensibilité’ ou ‘vulnérabilité’. Par exemple, la Banque mondiale fait référence à la ‘vulnérabilité’, en notant qu'une évaluation du risque social doit examiner ‘les groupes sociaux vulnérables au stress et aux chocs et les facteurs sous-jacents qui contribuent à cette vulnérabilité’. Dans cette évaluation, nous utilisons de manière cohérente le terme ‘sensibilité’ pour désigner ce concept que nous définissons comme suit : la résistance d'une partie prenante (ou de groupes de parties prenantes) ou sa/leur capacité à s'adapter au changement. Les parties prenantes peuvent être plus sensibles pour diverses raisons et pour les besoins de ce Projet, les facteurs suivants ont été considérés : • • • • • • âge, sexe, race ou religion ; droits fonciers et titres de propriété ; revenu/emploi/chômage ; moyens de subsistance (actuels et importance des moyens de subsistance alternatifs) ; lieu/isolement ; services, par exemple, services de santé, agréments (qualité et accès) ; Simfer SA Page 6-15 17 Nov 2011 • • • • • • accès aux ressources naturelles, y compris l’eau, et leur utilisation ; sécurité alimentaire et dépendance vis-à-vis de l'agriculture de subsistance ; éducation/compétences ; santé ou handicap ; réseaux de soutien ; et marginalisation (par exemple, degré d'accès aux services et droits formalisés). Le Tableau 6.1 présente les critères de sensibilité pour les populations humaines. Tableau 6.1 Critères de sensibilité socio-économique Élevée Récepteur déjà vulnérable, ayant très peu de capacités et de moyens pour s'adapter au changement et de maintenir/améliorer sa qualité de vie. Moyenne Récepteur ayant des capacités et des moyens de s'adapter au changement et de maintenir/améliorer sa qualité de vie. Faible Récepteur ayant beaucoup de capacités et des moyens de s'adapter au changement et de maintenir/améliorer sa qualité de vie. En bref, sensibilité élevée’ désigne le manque de principales ressources d'un récepteur déjà vulnérable, qui lui permettraient de répondre ou de gérer les changements, ce qui peut nuire à son bien-être. Ce manque de ressources peut jouer le rôle de désavantage, rendant plus difficile l’accès à de nouvelles connaissances ou compétences permettant d'aider les personnes à absorber et à répondre au changement. Les parties prenantes très sensibles sont souvent celles dont les droits ne sont pas reconnus ou protégés. Sensibilité des ressources par rapport aux impacts sur le Patrimoine culturel La sensibilité des sites connus est déterminée en référence à leur proximité aux impacts du Projet et à leur importance culturelle et/ou scientifique. Les niveaux d'importance prennent en compte les parties prenantes locales et scientifiques. Le degré de protection de ces sites n'a pas encore été défini ; par conséquent, si le Projet devait porter préjudice à un site, une investigation sera nécessaire pour déterminer l'importance du site et une stratégie d'atténuation appropriée. Sensibilité des ressources par rapport aux impacts sur le Paysage terrestre et marin La sensibilité d'un paysage terrestre ou marin est estimée en fonction de la mesure dans laquelle il peut accepter le changement d'un type particulier et son ampleur sans effet négatif sur son caractère, notamment sa valeur de patrimoine culturel. La sensibilité varie en fonction du type de développement proposé et de la nature du paysage terrestre. La sensibilité des bénéficiaires des vues dépend du contexte du point de vue, de l'emploi actuel (communautés résidentes ou ouvriers) et des opportunités panoramiques des groupes de personnes considérées, et du nombre de personnes affectées. Ampleur des impacts sociaux, socio-économiques et sanitaires L'amplitude est déterminée par le degré du changement qui est provoqué par un projet. Pour caractériser l'ampleur d'un impact, il faut généralement considérer les facteurs indiqués dans le Tableau 6.2. L'échelle de l'amplitude (de faible à élevée) est définie différemment en fonction du type d'impact ; une échelle plus ou moins détaillée peut être donc utilisée pour les impacts particuliers selon les circonstances. Les prévisions détaillées de l'amplitude sont décrites dans l'analyse de chaque impact. Simfer SA Page 6-16 17 Nov 2011 Tableau 6.2 Critères de l’ampleur socio-économique Amplitude : le degré du changement provoqué Nature • Ressources : le terme ressources est employé pour décrire les particularités de l'environnement telles que les ressources en eau, les habitats, les espèces, les paysages terrestres, etc. qui sont estimées par la société pour leur valeur intrinsèque et/ou leur contribution à l'enrichissement social ou économique. Pour une évaluation socio-économique, les ressources peuvent être une entreprise ou les agréments ou opportunités d'une communauté. Celles-ci comprennent les ressources existantes et potentielles dans les zones d'influence telles que les clients d'une entreprise locale, les opportunités de formation et d'emploi, la valeur des terres agricoles, résidentielles et commerciales, etc. • Récepteurs : le terme récepteur est employé pour définir les personnes et les communautés qui peuvent être affectées par le Projet. Ampleur • Locale : les impacts qui affectent une zone dans un rayon de 10 km (dans le noyau du Projet) autour de la zone de développement. • Nationale : les impacts qui affectent les ressources importantes sur le plan national ou qui affectent une zone importante sur le plan national ou qui ont des conséquences macroéconomiques • Transfrontalière/Régionale : les impacts qui affectent les ressources importantes sur le plan régional ou qui sont subis à l'échelle régionale (par exemple, ceux affectant la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Léone, le Mali) ou qui ont des conséquences transfrontalières. • Internationale : les impacts qui affectent d'importantes ressources sur le plan international ou qui ont des conséquences transfrontalières. Durée • Temporaire : les impacts devraient être de courte durée et sont intermittents/accidentels. • Courte durée : les impacts devraient durer un à deux ans. • Moyenne durée : les impacts devraient durer pendant tout le cycle de vie du Projet. • Longue durée : les impacts devraient durer 50 ans maximum. • Permanente : les impacts provoquent un changement permanent du récepteur et de la ressource affecté(e). • Continue : les impacts ont lieu en permanence ou fréquemment. • Intermittente : les impacts sont accidentels ou ne se produisent que dans des circonstances particulières. ProbLe risque qu'un impact survienne : abilité • Improbable : l'impact ne devrait pas survenir. • Probable : l'impact devrait survenir dans la plupart des conditions. • Certain : l'impact surviendra. Ampleur des Impacts sur le Patrimoine culturel Les prévisions de l’ampleur ou de l'étendue physique des impacts sont basées sur la proximité des sites d'intérêt culturel pour les zones du Projet. Les sites dans les limites d'une des trois zones du Projet sont considérés comme étant susceptibles de subir des impacts directs de grande ampleur. Les sites à l'extérieur de la limite de la zone du Projet mais présents dans un rayon de deux kilomètres d'une zone du Projet peuvent subir de faibles impacts directs ou des impacts indirects faibles à modérés. Ampleur des Impacts sur le paysage terrestre et marin L'ampleur du changement affectant le paysage terrestre, le paysage marin ou les récepteurs visuels dépend de la nature, de l'échelle et de la durée du changement particulier qui est envisagé dans le paysage terrestre et l'effet global sur une vue particulière. Simfer SA Page 6-17 17 Nov 2011 Évaluation de l'importance des Impacts sociaux, socio-économiques et sanitaires Le degré d'importance d'un impact est défini en fonction de l’ampleur prévue de l'impact et de la sensibilité du récepteur, telles que présentées dans le Tableau 6.2 et le Tableau 6.1. Pour cette évaluation, l'importance a été définie selon cinq niveaux décrits dans l’Encadré 6.1. Encadré 6.1 Catégories d'importance Les impacts positifs offrent des avantages positifs aux ressources ou récepteurs, le plus souvent des personnes. On note que les concepts d'équité doivent être considérés lors de l'évaluation de la nature positive globale de certains impacts tels que les avantages économiques ou les opportunités d’emploi. Les impacts négligeables (ou ‘impacts insignifiants’) ont lieu lorsqu'une ressource ou un récepteur (y compris les personnes) ne sera pas affecté par une activité particulière, ou lorsque l'effet prévu est jugé comme étant ‘négligeable’ ou ‘imperceptible’ ou ne peut pas être différencié des variations naturelles ambiantes. Un impact d’importance mineure (un ‘impact mineur’) a lieu lorsqu'un effet sera subi, mais l'ampleur de l'impact est suffisamment faible (avec ou sans atténuation) et bien comprise dans les normes acceptées, et/ou le récepteur est de faible sensibilité/valeur. Un impact d'importance modérée (un ‘impact modéré’) a lieu dans les limites et les normes acceptées. Les impacts modérés peuvent couvrir une plage étendue, d'un seuil inférieur en dessous duquel l'impact est mineur, jusqu'à un niveau évitant de justesse la violation d'une limite légale. Ce n'est clairement pas une bonne pratique de concevoir une activité afin que ses effets évitent de justesse la violation d'une loi et/ou la provocation d’un impact majeur. Pour ce qui est des impacts modérés, il est surtout question de démontrer que l'impact a été réduit à un niveau qui est aussi bas que raisonnablement réalisable (ALARP). Cela ne signifie pas nécessairement que les impacts ‘Modérés’ doivent être réduits aux niveaux d’impacts ‘mineurs’, mais qu'ils soient gérés avec efficacité. Un impact d'importance majeure (un ‘impact majeur’) a lieu lorsqu'une limite ou une norme acceptée peut être dépassée, ou lorsque des impacts de grande ampleur sur une ressource/des récepteurs sensibles/de grande valeur se produisent. Une EISE a pour but d'atteindre un point où le Projet n'a aucun impact résiduel majeur, certainement pas ceux qui persistent sur une longue durée ou s'étendent sur une vaste zone. Toutefois, pour certains aspects, il peut y avoir des impacts résiduels après que toutes les options d'atténuation réalisables aient été épuisées (c'est-à-dire après que le niveau aussi bas que raisonnablement réalisable ait été appliqué). C'est alors la fonction des organismes de réglementation et des parties prenantes de pondérer les facteurs négatifs par rapport aux facteurs positifs tels que l'emploi, lors d'une prise de décision sur le Projet. Évaluation de l'importance des impacts sur le Patrimoine culturel L'importance des impacts sur les sites archéologiques et les structures historiques en surface est évaluée en considérant l'étendue physique de l'impact et l'importance culturelle du site affecté, et peut être classée sur la base des catégories d’importance présentées dans l’Encadré 6.1. Le risque d'impacts importants sur l'archéologie ou un patrimoine immatériel encore inconnu, c'est-à-dire des sites non découverts, est basé sur celui du couloir d'étude évalué. Évaluation de l'importance des impacts sur le Paysage terrestre et marin L'importance est déterminée en considérant la sensibilité / valeur du paysage terrestre, du paysage marin ou du récepteur visuel et de l'ampleur du changement prévu, résultant du développement, et peut être classée sur la base des catégories d’importance présentées dans l’Encadré 6.1. Simfer SA Page 6-18 17 Nov 2011 6.5 Développement économique local 6.5.1 Vue d’ensemble des impacts La construction du MOF et des routes emploiera un grand nombre d'ouvriers et exigera des ressources considérables en termes de produits consommables (denrées, etc.), ce qui pourrait avantager l'économie locale. Les impacts potentiels comprennent : • Des opportunités d'emploi directes sur le site du Projet ; et • Une production de revenus et des opportunités d’emploi indirectes pour les entreprises locales fournissant des marchandises et services au Projet. 6.6 Opportunités d’emploi directes Les résidents de la zone de l'Île de Kabak ont exprimé un vif intérêt concernant les emplois du Projet. Le niveau d'éducation et le nombre de personnes ayant des compétences qui sont particulièrement pertinentes pour le secteur du bâtiment constituent des défis pour l’obtention d’un emploi auprès du Projet par la population locale ; de plus l'assiduité scolaire/le taux d'achèvement du cycle de scolarité dans la zone est faible. On croit comprendre que les opportunités de formation dans la zone sont actuellement très limitées ou non existantes. Le chômage ne devrait pas être un problème important sur l'Île de Kabak, car la production de poissons et de riz assure en grande partie la subsistance de la plupart des familles, qui vendent tout excès. La construction du MOF et des routes devrait employer environ 300 à 500 personnes, sur une période d'environ 15 mois. Le principal prestataire de la construction préparera un plan de ressources pour identifier les besoins spécifiques en main-d'œuvre et analyser les capacités locales, dans le but d'optimiser l’embauche et l’approvisionnement locaux, notamment dans l'ensemble de la région de l'Île de Kabak. Une estimation de la répartition nationale, régionale et locale des employés du bâtiment n'est pas encore disponible ; toutefois, en raison du calendrier serré de la construction et de la disponibilité limitée de formation professionnelle dans cette période, le recrutement local ne devrait pas être important, notamment pour les ouvriers qualifiés ou semi-qualifiés, et tout emploi risque d'être temporaire ou de courte durée. Étant donné les connaissances actuelles des capacités et compétences locales spécifiques au secteur du bâtiment, les opportunités d’emploi pour la population locale durant la construction devraient être des postes non qualifiés avec quelques opportunités limitées de postes semi-qualifiés qui ne contribueront peut-être pas de manière significative au perfectionnement général des compétences. On prévoit qu'une proportion importante de la main-d'œuvre qualifiée et semi-qualifiée sera constituée d'expatriés, peut-être avec un faible nombre de personnes recrutées en Guinée. L'emploi et le perfectionnement des compétences associées pour les travailleurs guinéens peuvent développer certains bénéfices au niveau national ; toutefois, ils devraient être limités en raison du nombre restreint d'emplois et de leur nature temporaire. Il risque d’y avoir encore moins d’opportunités d’emploi proposées durant la phase opérationnelle du MOF où il est estimé que 100 personnes seront employées auprès du MOF et qu'un nombre inconnu de conducteurs seront responsables du transport d'arrivée de matériaux et d'équipement pour la construction du Projet principal. Cela peut englober les emplois de longue durée. Les foyers qui obtiendront des emplois, même temporaires, auprès du Projet pourront connaître une amélioration sensible de leur situation économique et seront davantage capables d'obtenir un emploi similaire à l'avenir. Au niveau régional, les foyers qui décrocheront un emploi en profiteront également ; toutefois, l'impact au niveau du foyer devrait être moins important car il y a de plus fortes chances que ces ouvriers soient des ouvriers qualifiés. Les opportunités d’emploi seront limitées à quelques postes pour la population locale à court et moyen termes c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation, ce qui signifie que l'ampleur de l'impact est faible. L'ampleur de l'impact fait apparaître que les emplois, bien qu'ils soient non négligeables, sont limités en raison du calendrier serré de la construction et de l'exploitation et des compétences requises. Étant donné l'importance que la population locale est susceptible d’accorder à l'embauche locale, la sensibilité des foyers locaux vis-à-vis de l'emploi est considérée comme étant élevée. L'impact est considéré comme étant mineur positif. Simfer SA Page 6-19 17 Nov 2011 6.6.1 Mesures d’atténuation Les mesures spécifiques à adopter dans le cadre du projet du MOF sont décrites en détail dans le PGSE (Plan de gestion sociale et environnementale), qui figure en annexe de la présente EISE (Annexe D). La section « Emploi et approvisionnement local » du PGSE décrit les mesures d'atténuation qui seront prises, dont l'utilisation des populations et prestataires de services locaux pour l’approvisionnement et la maind’œuvre servant à toutes les phases du projet, tout d'abord sur l'Ile Kabak, puis ailleurs en Guinée, le cas échéant. 6.6.2 Impact résiduel Bien que les mesures d’atténuation soient axées sur le maintien d'une procédure d'embauche ouverte et équitable, et sur l'amélioration des compétences locales, le nombre d'emplois qui seront créés dans la région de l'Île de Kabak n'est pas encore définitif. C'est pour cette raison que l'importance de l'impact reste mineure positive, selon les estimations. 6.7 Opportunités de développement des entreprises locales La majorité des matériaux requis pour la construction du MOF sera transportée par bateau vers le site : ce sont des éléments spécialisés qui ne sont pas disponibles localement ; par conséquent, il ne devrait pas y avoir de grandes opportunités d'approvisionnement du Projet pour les entreprises locales. Le mode d'approvisionnement de la main-d'œuvre de construction en produits consommables (denrées, etc.) n'a pas encore été décidé. Toutefois, il est peu probable que d'importantes quantités soient achetées localement durant la phase de construction, car les volumes requis seront extrêmement élevés et il ne sera pas possible d'assurer une sécurité suffisante et une qualité de l'approvisionnement du fait du calendrier serré avant le début de la construction. On connaît peu voire aucune entreprise vendant des biens de consommation et services qui pourrait profiter de la présence du projet ; toutefois, un potentiel existe pour ces dernières et doit être déterminé. Il est actuellement envisagé que les produits consommables soient transportés depuis Conakry directement vers le site de construction, par bateau ou par route, dans les premiers stades. Il est prévu que les logements pour les ouvriers de la construction (qui peuvent être soit un camp à terre dans ou à proximité du périmètre du site, soit un ‘floatel’ amarré dans la rivière Morébaya) soient ‘fermés’, c'est-à-dire que les ouvriers ne seront pas autorisés à l'extérieur des zones de logement ou de travail, et par conséquent, il y a peu de chances qu’ils aient de nombreuses occasions d'acheter des biens de consommation ou des services directement auprès des entreprises locales. Il est peu probable qu'il y ait d'importantes opportunités de développement pour les entreprises locales, et les opportunités éventuelles seront probablement temporaires ou de courte durée. Avec une réduction prévue de la main-d'œuvre, il se peut que les opportunités de développement des entreprises se fassent encore plus rares durant la phase d'exploitation du MOF et peut-être sur le long terme. L'ampleur est faible. L'ampleur de l'impact fait apparaître que les opportunités économiques sont limitées en raison du calendrier serré de la construction et de l'exploitation. La sensibilité des foyers locaux à une hausse des revenus provenant des entreprises locales est faible. L'importance de l'impact devrait être mineure positive. 6.7.1 Mesures d’atténuation Les mesures spécifiques à mettre en œuvre dans le cadre du projet du MOF sont décrites en détail dans le PGSE (Annexe D). La section «Emploi et approvisionnement local » du PGSE donne les grandes lignes des exigences du projet par rapport à l'approvisionnement local et à l'emploi des populations locales dans la mesure du possible. 6.7.2 Impacts résiduels Une fois que les mesures d’atténuation décrites ci-dessus sont en place, l'impact prévu sur les opportunités économiques durant la phase de construction et d'exploitation devrait être mineur positif pour l'Île de Kabak, et mineur positif aux niveaux régional et national. Simfer SA Page 6-20 17 Nov 2011 6.8 Main-d’œuvre et conditions de travail 6.8.1 Vue d’ensemble des impacts Compte tenu de la nature des activités entreprises durant la construction, la santé et la sécurité de l'ouvrier sont les principaux domaines à risque. Par conséquent, les projets de construction majeurs disposent généralement de politiques, de procédures et de protocoles en place, destinés à traiter tous les aspects de santé et de sécurité associés à chaque tâche / emploi entrepris(e) dans le but d'éviter des pertes d’heureshommes et des blessures. En ce qui concerne les droits de la main-d'œuvre, le Projet observera les lois du travail guinéennes et s'engage à se conformer aux critères de performance de la SFI, régissant les conditions de travail pour tous les ouvriers. La qualité des logements fournis aux ouvriers est un autre aspect spécifique qui doit respecter des normes appropriées afin de protéger la santé et le bien-être de la main-d'œuvre non locale. Le Projet envisage de loger les ouvriers non locaux dans un camp ou un ‘floatel’ amarré sur la rivière Morébaya. Les ouvriers locaux se procureront leur propre logement ou vivront dans leur maison habituelle. Les ouvriers employés peuvent comprendre des ouvriers non qualifiés qui n'ont peut-être jamais été employés sous contrat (et qui sont très dépendants de l'emploi) et des ouvriers qualifiés habitués à travailler dans des lieux de travail similaires (et avec des opportunités d'autres emplois). Pour les employés non qualifiés, la vulnérabilité (et donc la sensibilité) aux violations de leurs droits sera élevée, tandis qu’elle sera faible pour les travailleurs qualifiés. Pour ces ouvriers, ce Projet représente leur première exposition à un environnement de travail très structuré, où leurs droits sont clairement définis ; de ce fait, ils pourraient en tirer des bénéfices à long terme car ils seront à même de comprendre leurs droits légaux en vertu de la loi guinéenne. Toutefois, le nombre de personnes dans cette position devrait être limité, en raison du faible nombre d'ouvriers locaux employés durant la construction et l'exploitation. Par conséquent, l'ampleur de l'impact est considérée comme étant faible et l'importance globale est donc mineure à modérée positive. 6.8.2 Mesures d’atténuation Les mesures spécifiques à adopter sont décrites en détail dans le chapitre «Conditions d’emploi et de travail » et « Droits de l’Homme » du PGSE (Annexe D). Les conditions de travail et de vie des ouvriers et des prestataires de service seront en conformité avec la loi Guinéenne et les normes de la SFI1, comme souligné dans « Logement ouvriers : Standards et Procedures ». Un mécanisme de gestion des griefs sera également développé. 6.8.3 Impacts résiduels Malgré la mise en œuvre des mesures d’atténuation, le nombre d'ouvriers locaux employés par le Projet durant la construction et l'exploitation restera faible. On considère donc que l'importance de l'impact reste mineure à modérée positive. 6.9 Santé, sécurité et sûreté communautaire 6.9.1 Vue d’ensemble des impacts La construction du MOF, l'abattage à l'explosif de l'affleurement rocheux, la construction des routes et leur utilisation ultérieure pourraient avoir un impact sur la santé, la sécurité et la sûreté des communautés par le biais des points suivants : (1) IFC/EBRD (2009) Workers’ accommodation: processes and standards. Public guidance note by IFC and the EBRD, http://www.ifc.org/ifcext/sustainability.nsf/AttachmentsByTitle/p_WorkersAccommodation/$FILE/workers_accomodation.pdf Simfer SA Page 6-21 17 Nov 2011 • • • • • • • Mouvements accrus de la circulation routière; Mouvements accrus des navires; Incidence accrue de la malaria et des maladies hydriques; Risque accru d’IST, notamment le VIH/SIDA; Changements concernant l'accès aux soins de santé, y compris les guérisseurs traditionnels; Changements apportés à l'environnement, aux conditions de vie et à l'accès aux resources; et Présence du personnel de sécurité. 6.10 Mouvements accrus de la circulation routière Durant la phase de construction et d'exploitation, on assistera à un important accroissement du nombre de mouvements de véhicules. La circulation augmentera à mesure que les biens de consommation et les matériaux seront amenés pour construire le MOF et les routes. Une fois dans la phase opérationnelle, on estime à 500 le nombre de mouvements par jour associés au transport des matériaux et de biens de consommation à destination et en provenance de la zone de dépose. Tout accroissement du nombre de mouvements de véhicules entraînera une augmentation du risque d'accidents, qui pourraient provoquer des blessures y compris des invalidités de longues durées, voire être mortels pour les membres des communautés. Ce risque se présente notamment lorsque les routes traversent les communautés. De plus, étant donné que le niveau de circulation existant est bas, le niveau de conscience des risques est également inférieur. Parmi les usagers de la route les plus vulnérables, figurent les piétons, les cyclistes et les motocyclistes qui sont moins protégés en cas d'accidents et sont donc davantage susceptibles de subir de graves blessures. De plus, l'accroissement du nombre de mouvements de véhicules risque d'entraîner une séparation de la communauté et par conséquent, une réduction de l'accès aux réseaux de la famille et des amis ainsi qu'aux installations et aux services. Il est probable que ce risque accru touche les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation, ce qui signifie que l'ampleur de l'impact est moyenne. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant moyenne à élevée, selon les usagers de la route, c'est-à-dire moyenne pour ceux dans les véhicules et très élevée pour les piétons. L'impact de l'accroissement des mouvements routiers sur la santé et la sécurité des communautés peut être donc considéré comme étant d'importance majeure négative. 6.10.1 Mesures d’atténuation La section « Santé, sécurité et sûreté communautaires » du PGSE (Annexe D) détaille les mesures d'atténuation à adopter, notamment l’application des mesures de sécurité et de gestion. 6.10.2 Impact résiduel Malgré l'atténuation proposée, il reste un risque d'accidents entre les véhicules liés au Projet et d'autres véhicules et / ou les membres des communautés ; ces accidents pourraient être mortels ou provoquer des blessures ou une invalidité de longue durée. En fonction du nombre de mouvements de véhicules, le risque d'impact demeure pour les récepteurs locaux sur le court à moyen terme. La sensibilité des récepteurs reste inchangée et par conséquent, l'importance de l'impact reste majeure. 6.11 Mouvements accrus des navires De manière similaire, il y aura un risque accru d'accidents impliquant des navires liés au Projet et d'autres navires, entraînant noyades, décès et invalidités avec des impacts à plus long terme sur les moyens de subsistance. Le risque d'accident mortel ou de noyade est particulièrement élevé pour les pêcheurs ayant de petits bateaux de pêche qui tentent de traverser le trajet du navire entrant ou sortant, sans se rendre compte que ces plus gros navires ne peuvent pas s'arrêter ou s'écarter à temps. La probabilité de ces abordages dangereux durant la période de construction et d'exploitation est élevée mais il est rare qu'ils provoquent une Simfer SA Page 6-22 17 Nov 2011 perte de vies humaines ou des blessures graves. L'ampleur de l'impact est donc considérée comme étant moyenne. La vulnérabilité (et par conséquent la sensibilité) du récepteur est élevée. L'importance de l'impact est majeure. 6.11.1 Mesures d’atténuation Les mesures spécifiques à adopter dans le cadre du projet du MOF sont décrites en détail dans le PGSE (Annexe D). La section « Santé, sécurité et sûreté communautaires » du PGSE comprend des mesures d'atténuation telles que la mise en place de patrouilleurs dans les zones de travail pour avertir les pêcheurs de la présence de barges de transport et de grands navires, ainsi que la nécessité pour le projet d'informer les communautés de pêcheurs de la construction du MOF et des risques associés. 6.11.2 Impact résiduel Grâce aux mesures d’atténuation mises en œuvre, il est probable que le risque d'abordage de pêcheurs entraînant la perte de vies humaines soit considérablement réduit. Avec le temps, les pêcheurs adapteront leur navigation aux mouvements des navires et apprendront à éviter de pêcher dans le chenal d'accès. L'importance de l'impact est réduite à mineure. 6.12 Malaria et autres maladies hydriques La malaria est endémique en Guinée et connaît des niveaux élevés d'infection, même chez les enfants. On sait que l'utilisation de moustiquaires et d'autres mesures préventives est variable de même que la connaissance des voies de transmission de la maladie. Les changements apportés à l'environnement qui augmentent la présence d'eau stagnante pourraient créer un terrain fertile et un habitat pour les moustiques. Ces zones facilitent la propagation de la malaria dans la région. L'immigration des personnes dans la zone pourrait également influencer les modes de transmission. Ces changements pourraient entraîner une incidence et une prévalence accrues de la malaria dans la zone autour du MOF et le long des routes proposées. La prévalence ou l'incidence accrue de la malaria affecte non seulement la santé de l'individu touché mais pourrait entraîner une hausse d'absentéisme au travail, une baisse des moyens de subsistance pour les foyers (en raison de son incapacité à travailler, du coût d'accès aux soins et du coût des soins eux-mêmes) et une charge accrue sur les centres de santé dans la région, qui manquent déjà de ressources en termes de personnel et de médicaments. Il est probable que ce risque accru touche les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation. L'ampleur est élevée. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant moyenne à élevée car la maladie est déjà endémique et la capacité d'accès aux soins des communautés est limitée en raison des frais et de la disponibilité des soins de santé. Par conséquent, l'importance de l'impact est considérée comme étant majeure. 6.12.1 Mesures d’atténuation Les mesures spécifiques à adopter sont décrites en détail dans la section « Santé, sécurité et sûreté communautaires » du PGSE (Annexe D). Les mesures d'atténuation à adopter afin de lutter contre les maladies d'origine hydrique comprennent une formation d’orientation appropriée pour le personnel du projet, des mesures de gestion du site afin d'éviter la formation de sites favorables à la propagation du paludisme (par exemple l'eau stagnante). 6.12.2 Impact résiduel Malgré l'atténuation proposée, il existe toujours un risque de transmission de la malaria et d'autres maladies hydriques pour les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, car ces interventions ont une période de latence avant que le cycle de la maladie ne soit brisé. La sensibilité des récepteurs devrait toutefois avoir baissé du niveau élevé à moyen car ils disposent de ressources pour s'adapter au changement, grâce aux Simfer SA Page 6-23 17 Nov 2011 mesures préventives et de soins et par conséquent, l'impact est considéré comme étant d'importance modérée. 6.13 Propagation accrue des IST, notamment du VIH/SIDA L'accroissement de la population avec la présence d'ouvriers et l'afflux de demandeurs d'emplois opportunistes pourrait augmenter la propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST), notamment du VIH/SIDA. Le taux de prévalence du VIH/SIDA en Guinée est de 1,5 %(1). Le VIH/SIDA est considéré comme un sujet tabou et les connaissances sur la maladie et ses voies de transmission sont généralement mauvaises. La présence de prostituées dans la région n'est pas bien connue ; toutefois, elle devrait augmenter par la migration interne ou lorsque les femmes, en particulier les femmes vulnérables, dans la région perçoivent une opportunité d'augmenter leurs revenus. Les Projets tels que la construction et l'exploitation de routes et du MOF sont souvent associés à une hausse du nombre de prostituées, et à la hausse correspondante de la transmission des IST, notamment du VIH/SIDA. La construction et l'élargissement de routes et les mouvements de véhicules créeront de nouvelles voies de transmission entre les communautés, favorisées par l'amélioration de l'accès et associées aux conducteurs de véhicules si ces derniers s'arrêtent dans différentes communautés ou sur des aires de repos le long des routes et s'engagent dans des activités sexuelles avec des prostituées. Tout accroissement de la prévalence affectera les ouvriers et la communauté, en particulier les femmes vulnérables ainsi que les enfants, par la transmission verticale de la mère vers l'enfant. Les personnes connues ou suspectées d'être atteintes du VIH/SIDA peuvent être également stigmatisées dans la communauté, ce qui porte préjudice à leurs moyens de subsistance et à leur capacité à subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille. Par ailleurs, en raison de la polygamie dans la région, il est possible que de nombreux membres de la même famille soient touchés. Le nombre accru de prostituées ou de femmes ayant des rapports sexuels hors du mariage peut également entraîner un accroissement des grossesses et un nombre d'enfants nés hors des liens du mariage. Ces femmes peuvent être alors considérées comme des citoyennes de deuxième ordre et subir discrimination et préjudice en raison de leur statut. Le risque accru de transmission des IST, notamment du VIH/ SIDA, est certain pour les récepteurs nationaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation. L'ampleur de l'impact est donc considérée comme étant moyenne. Toutefois, l'impact d'une prévalence accrue des IST dans une communauté pourrait avoir des répercussions à plus long terme et pourrait également contribuer au profil national et à la propagation de la maladie. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant moyenne à élevée en raison de la forte prévalence du VIH/SIDA en Guinée et du fait que la capacité d'accès aux soins des communautés est limitée en raison des frais et de la disponibilité des soins de santé. Par conséquent, l'impact est considéré comme étant majeur. 6.13.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation spécifiques à adopter sont décrites en détail dans la section « Santé, sécurité et sûreté communautaires » du PGSE (Annexe D). Parmi celles-ci, la fourniture par le projet de formations en partenariat avec des organismes spécialisés, et des programmes de sensibilisation. Afin de minimiser les interactions entre les travailleurs et les communautés, tous les camps seront exploités comme des camps « fermés ». 6.13.2 Impact résiduel Il est probable que ce risque accru touche les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant moyenne car les interactions entre la communauté et les ouvriers seront limitées ; par ailleurs, les commu- (1) ONU SIDA (2009), Estimations VIH et SIDA (2009), http://www.unaids.org/fr/regionscountries/countries/guinea/ Simfer SA Page 6-24 17 Nov 2011 nautés et les ouvriers seront informés des risques grâce aux mesures d'éducation et de sensibilisation, et auront accès aux mesures de prévention et de soins. Par conséquent, l'impact sera d'importance modérée. 6.14 Changements concernant l'accès aux soins de santé, y compris les guérisseurs traditionnels Les niveaux d'accès aux soins de santé dans la zone sont généralement aussi bas que dans d'autres régions de la Guinée. Les installations locales peuvent offrir uniquement des soins de santé primaires. Bien que les soins d'urgence soient limités, ils sont proposés dans les plus grands centres. Toutefois, l'accès est également un problème en termes de capacité de déplacement vers les centres de soins de santé et de coût des soins. Toute hausse de la demande d'utilisation des centres de soins de santé et de ressources exercera une pression supplémentaire sur les ressources qui sont déjà surexploitées en raison d'un manque de personnel, de diagnostics et de soins. Un afflux de personnes risque de jouer un rôle dans la baisse de l'accès à travers une augmentation de la demande. Il est peu probable que les installations puissent planifier ou apporter les changements nécessaires pour faire face à une future demande de services qui sont actuellement limités. De plus, si les changements apportés à l'environnement ne sont pas gérés soigneusement, ils peuvent jouer un rôle dans l'accroissement de la transmission des maladies et le besoin de services. S'il doit y avoir d'autres restrictions d'accès aux soins de santé, celles-ci risquent d'avoir un impact négatif sur la santé de la communauté, en particulier, les groupes vulnérables tels que les femmes enceintes (étant donné que les taux de mortalité maternels sont élevés) et sur les autres conditions préexistantes. On sait que les guérisseurs traditionnels sont utilisés bien que cette utilisation soit mal comprise dans la zone autour du MOF. Leur importance est donc inconnue. S'il existe un manque d'accès aux centres de soins de santé, cela pourrait entraîner un recours accru aux guérisseurs traditionnels, ce qui pourrait être plus néfaste pour la santé, par rapport à l'utilisation de la médicine conventionnelle. L'utilisation accrue des guérisseurs traditionnels pourrait également exercer une pression sur les ressources naturelles associées au Projet. Il est probable que ce risque accru concernant les centres de soins de santé touche les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation. L'ampleur de l'impact est donc considérée comme étant faible à moyenne. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant élevée étant donné que la communauté et les centres ont une capacité limitée, voire nulle, en raison du manque de fonds et de personnel ou d'autres centres de soins de santé. Par conséquent, l'impact sera d'importance modérée. En termes de guérisseurs traditionnels, la nature d'un impact est mal connue à présent, en raison du manque de connaissances sur leur présence, leur importance et leur utilisation. Cependant, si des mesures appropriées sont adoptées pour empêcher la perte d'accès aux centres, cela peut réduire les impacts potentiels associés à l'utilisation de guérisseurs traditionnels. 6.14.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation spécifiques à adopter sont décrites en détail dans la section « Santé, sécurité et sûreté communautaires » du PGSE (Annexe D). Les mesures comprennent la mise a disposition de structures médicales appropriées . Des mesures visant à gérer et à limiter l'afflux de personnes dans la zone, comme détaillées dans la section « Immigration » du PGSE doivent également être mises en œuvre. 6.14.2 Impact résiduel Grâce à la mise en œuvre de l'atténuation proposée, les centres pourront s'adapter aux changements et l'accès aux centres de soins de santé sera au moins maintenu aux niveaux actuels. Par conséquent, il ne devrait y avoir aucun impact d'accès aux centres de soins de santé pour les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant faible-moyenne car la communauté et les centres auront la capacité de Simfer SA Page 6-25 17 Nov 2011 s'adapter au changement en raison d'un soutien approprié ; cependant, les vulnérabilités spécifiques pour certains aspects de la communauté demeureront peut-être. Par conséquent, l'impact sera mineur. 6.15 Changements apportés à l'environnement, aux conditions de vie et à l'accès aux ressources La construction et l'exploitation du MOF ainsi que la construction et l'élargissement des routes, les mouvements routiers et tout afflux de personnes, si minime soit-il, changeront l'environnement de vie des communautés locales. Ces changements comprendront : • Un accroissement du bruit engendrant des nuisances et pouvant perturber des activités telles que le sommeil, les pratiques religieuses, éducatives et de loisirs. • Une baisse de la qualité de l'air avec le risque d'impact sur les affections respiratoires et cardiovasculaires. • Le risque d'un accroissement de la pollution des sources d'eau utilisées pour la boisson et la cuisine. • Une réduction de l'accès à l'assainissement entraînant la pollution de l'eau et la propagation des maladies transmissibles telles que le choléra. • Une pression accrue sur les terres provoquant des problèmes de sécurité alimentaire et une baisse de l'alimentation. • Des changements globaux apportés à l'environnement de vie ayant un impact sur l'identité communautaire et par conséquent sur le bien-être. Il est probable que ces changements aient un impact négatif sur la santé générale et le bien-être des communautés car ils changeront la nature des vies et introduiront de nouvelles voies de transmission ou exacerberont celles existantes. On suppose que le bruit et la qualité de l'air seront gérés de façon à ce qu'ils soient conformes aux seuils nationaux et internationaux appropriés. Toutefois, il devrait en résulter des changements pour la santé en particulier le bien-être. Une hausse du nombre de personnes dans la région peut également engendrer une pression sur les ressources, un surpeuplement dans les foyers et une dégradation généralisée de l'environnement de vie. En termes de santé, il est fort probable que cela se traduise par l'apparition de maladies associées à l'inadéquation de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement et de l'alimentation. Ces maladies incluent le choléra, la dysenterie, la tuberculose, la malnutrition, l'anémie et des déficiences en vitamines. Ces changements peuvent également influencer l'identité communautaire et le bien-être des personnes. Il est probable que ce risque accru touche les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation. L'ampleur de l'impact est donc considérée comme étant moyenne. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant moyenne à élevée car les communautés disposeront d'une opportunité restreinte pour s'adapter à ces changements, en raison des vulnérabilités existantes, d'un espace limité et du fait que ces changements échappent à leur contrôle direct. L'impact de l'accroissement des mouvements routiers sur la santé et la sécurité des communautés peut être donc considéré comme étant d'importance majeure. 6.15.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation spécifiques à adopter sont décrites en détail dans les sections « Santé, sécurité et sûreté communautaires » et « Immigration » du PGSE (Annexe D). Les mesures d'atténuation identifiées comprennent la nécessité pour le projet de suivre l'évolution démographique et de mettre en place un mécanisme de gestion des griefs. Dans le cadre des responsabilités du projet, les mesures d'atténuation visant à minimiser l'afflux de personnes dans la zone sont détaillées dans la section « Développement et moyens de subsistance » ci-dessous. Simfer SA Page 6-26 17 Nov 2011 6.15.2 Impact résiduel Il est probable que ce risque accru touche les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant faible car les communautés disposeront des ressources nécessaires pour s'adapter aux changements et de systèmes pour enregistrer les préoccupations soulevées au fil du temps. L'impact peut être donc considéré comme étant d'importance mineure. 6.16 Présence du personnel de sécurité Les installations telles que le MOF, les zones de dépose et les camps feront l'objet de patrouilles par le personnel de sécurité. Il existe un risque d'interactions négatives entre la communauté et les forces de sécurité utilisées notamment en cas de manifestations des communautés. Le recours inapproprié à la force par le personnel de sécurité en cas d'incident pourrait compromettre la sûreté et la sécurité des individus des communautés locales. Cela pourrait alors avoir des impacts sur la réputation du Projet, à l’échelle nationale et internationale, et donner le ton aux phases ultérieures du développement. Ces actions constitueraient des abus des droits humains, comme le détermine le critère de performance n° 4 de la SFI. Si le personnel n'a pas reçu de formation adéquate ou n'est pas soumis à des vérifications appropriées ou s’il peut porter des armes, etc., des cas d'incidents risquent de se produire, compte tenu de la situation de sécurité existante en Guinée, en tant que pays sortant d'un conflit. Il est probable que ce risque accru touche les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation. L'ampleur de l'impact est donc considérée comme étant moyenne. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant élevée car les communautés disposeront de ressources limitées pour s'adapter aux changements et craindront les conséquences résultant du signalement de ces activités. L'impact peut être donc considéré comme étant d'importance majeure. 6.16.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation spécifiques à adopter sont décrites en détail dans les sections « Santé, sécurité et sûreté communautaires » et « Droit de l’Homme » du PGSE (Annexe D). Les mesures d'atténuation comprennent la nécessité pour le projet de superviser et de contrôler le personnel de sécurité. Un plan approprié d’intervention « urgence et catastrophe » doit aussi être développé. 6.16.2 Impact résiduel Le risque accru est improbable pour les récepteurs locaux sur le court à moyen terme, c'est-à-dire durant la phase de construction et d'exploitation. La sensibilité des récepteurs est considérée comme étant faible car les communautés disposeront des ressources nécessaires pour s'adapter aux changements et de systèmes pour enregistrer les préoccupations soulevées au fil du temps ; de plus, le personnel de sécurité recevra une formation adéquate. L'impact peut être donc considéré comme étant d'importance mineure. 6.17 Développement et moyens de subsistance 6.17.1 Vue d’ensemble des impacts Les activités du projet proposées, associées au MOF, auront un effet sur le développement et les activités de subsistance de l'ensemble de la zone de l'Île de Kabak. Parmi les activités du Projet qui auront un impact sur les activités de subsistance, on compte les suivantes : • Dragage et élimination des matériaux de dragage pour un chenal d'accès ; • Développement d'un quai sur la rivière Morébaya ; Simfer SA Page 6-27 17 Nov 2011 • La construction et l'exploitation de vastes zones de dépose pour le stockage de l'équipement et des matériaux de construction (susceptibles d'être utilisés durant le Projet) ; • Les opérations d'exploitation de la carrière (avec une zone d'exclusion de 500 m) destinées à fournir les granulats pour la construction ; • Élargissement et amélioration d'une route publique existante depuis le MOF vers Maférinya et le parc de stockage proposé ; et • Construction d'une nouvelle route depuis le MOF à travers les terres agricoles/mangroves vers le parc de stockage puis vers l'Île de Matakang en passant par l'Île de Kabak. Les activités proposées du Projet provoqueront une perte d'accès permanente (et provisoire) aux moyens de subsistance, sur les terres et dans la rivière Morébaya et les eaux côtières. On assistera également à un déplacement permanent de certaines personnes, en raison d'une perte de terres. Les impacts potentiels comprennent : 1. Une perte et une perturbation des moyens de subsistance tirée de la terre, notamment résultant de l'occupation des terres agricoles ; 2. Une perte et une perturbation des moyens de subsistance tirée de la pêche résultant de la limitation d'accès à la rivière Morébaya et aux eaux côtières pour la pêche ; 3. Perturbation des voies d'accès limitant l'accès aux marchés ; 4. Baisse de l'approvisionnement et de la sécurité alimentaires résultant de la perte de subsistance, de la migration interne et de la hausse des prix des denrées alimentaires (riz ou poisson) provoquée par le Projet ; et 5. Perte de l'infrastructure physique. Outre les activités du Projet, ces impacts risquent d'être exacerbés par la migration interne prévue de demandeurs d'emploi. Il est bien possible que l'histoire de la zone portuaire comme lieu de destination traditionnelle pour les migrants détermine les formes de la migration interne provoquée par le Projet, comme décrit dans l’Encardé 6.2. Encardé 6.2 Migration interne • La zone affectée par le port devrait attirer un nombre considérable de migrants internes. Les niveaux de migration interne risquent d'augmenter rapidement durant la construction et persisteront probablement dans la phase d’exploitation. Cette augmentation sera en partie aggravée par l'existence de la zone portuaire formant un site dynamique de productivité et de commerce, et par une population composée d'une mosaïque d'ethnies. • La migration interne pourra être suscitée directement par les perceptions d’opportunités liées au Projet, telles que les emplois. Elle pourra être également favorisée par les expériences de bénéfices indirects liés au développement du port, tels que la mise en place d'un nouveau marché pour les biens de consommation et services locaux. • L'implantation du port le long de la côte et sa proximité des états voisins de la Sierra Léone et du Libéria indiquent éventuellement un pourcentage considérable de migrants internes d’origine étrangère, majoré par la proximité et un historique d'accès des migrants à la zone. Parmi ces migrants, on peut compter une population mixte de migrants munis des documents requis, ainsi que des réfugiés. Simfer SA Page 6-28 17 Nov 2011 6.18 Perte et perturbation des moyens de subsistance tirée de la terre La perte et la perturbation des moyens de subsistance tirée de la terre, notamment l'agriculture et les activités qui y sont liées, seront dues directement à l'occupation des terres et les zones d'exclusion temporaires. L'agriculture (en particulier la production de riz) est la principale activité de subsistance dans la zone. Les autres moyens de subsistance susceptibles d'être affectés incluent la production de sel, en raison de changements possibles des canaux d'irrigation. Les terres dans la zone proposée du Projet sont utilisées intensivement pour l'agriculture, le riz étant la culture principale. Les rizières Bogoni (les zones les plus productives) se trouvent sur la côte, à proximité immédiate des chenaux de marée. On estime à 16 ha la superficie des rizières qui sera perdue définitivement en faveur de l'empreinte du MOF et une autre superficie de rizière de 57 ha sera temporairement indisponible car elle se trouve dans la zone d'exclusion de 500 m de la carrière proposée. Ces rizières ne nécessitent aucune période de jachère et sont exploitées tous les ans. Les champs Bogoni très productifs et relativement rares constituent un atout économique unique ; ils sont exploités intensivement et leur remplacement est improbable. Après l'excavation progressive (et l'abattage à l'explosif) de l'affleurement rocheux, la zone d'exclusion pourra peut-être être réduite en taille ou supprimée, rendant ainsi certaines terres comprises dans l'ancienne zone d'exclusion disponibles pour un nouvel usage. Les rizières Dara se trouvent sur des plaines plus loin dans les terres et ne sont pas en contact direct avec la mer. La riziculture Dara nécessite deux années de jachère après quatre années d'exploitation et elle est environ 20 à 30 pour cent moins productive que celle des champs Bogoni. La nouvelle route sera construite depuis le MOF à travers les terres agricoles/mangroves vers le parc de stockage proposé puis vers l'Île de Matakang en passant par l'Île de Kabak. L'axe routier n'a pas encore été déterminé. Selon l'approche du maximum de vraisemblance (voir Chapitre 1), on peut soutenir que dans le pire des cas où la longueur maximale de la route serait d'environ 40 km, un droit de passage de 32 m et une zone tampon de construction de 10 m, le long des deux côtés de la route, à travers les terres agricoles, une superficie totale de 208 ha de terres agricoles serait perdue. Indirectement, la route risque de perturber les canaux d'irrigation essentiellement utilisés pour irriguer les bassins de sel et les rizières. Cela aura inévitablement un impact supplémentaire sur la productivité de ces terres, ce qui est impossible de quantifier. Un grand nombre de foyers sont tributaires de ces terres. Les terres entourant l'infrastructure du Projet semblent être exploitées intensivement, et il se peut donc qu’aucune terre de remplacement appropriée de qualité égale ne soit disponible. On assistera à une perte et une perturbation des moyens de subsistance tirée de la terre pendant toute la durée des activités de la phase de construction et d'exploitation et celles-ci risquent de se prolonger pendant la durée de vie du Projet. La perte des moyens de subsistance aura un impact direct négatif sur les personnes affectées et sera de grande ampleur. L'impact sera subi au niveau local et il sera de courte durée pour la zone d'exclusion entourant la carrière au cours de la période de construction, et de moyenne à longue durée pendant la période d'occupation permanente des terres (durée du Projet) et de réhabilitation. L'impact sera certain. Les utilisateurs des terres dans la zone du Projet sont très tributaires des terres pour leur subsistance. L'agriculture est la principale activité pour la plupart des foyers. La sensibilité du récepteur est moyenne à élevée du fait de la forte dépendance à l'égard des activités de subsistance tirée de l'agriculture et du manque de capacités pour s'adapter au changement sans intervention. Il est possible que certaines personnes affectées aient d'autres terres agricoles. L'impact sera d'importance majeure négative. Le degré de confiance dans les prévisions est moyen. Simfer SA Page 6-29 17 Nov 2011 6.18.1 Mesures d’atténuation Les mesures spécifiques à adopter dans le cadre du projet du MOF sont décrites en détail dans le PGSE, qui figure en annexe de l'EISE (Annexe D). Les sections « Déplacement physique et économique » et « Immigration » du PGSE décrivent les mesures, notamment le positionnement du Projet pour éviter les déplacements de population, la limitation de l'ampleur de l'empreinte du projet sur les terres agricoles productives et les compensations offertes aux populations selon Cadre réglementaire de réinstallation et de compensation pour les travaux préliminaires (voir annexe F). 6.18.2 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, il est possible que l'importance de l'impact puisse être réduite du niveau majeur à modéré négatif. 6.19 Perte et perturbation des moyens de subsistance tirée de la pêche Le MOF et le trafic des navires associés, notamment celui des navires de fret et de dragage, pourraient affecter les activités de subsistance tirée de la pêche dans l'ensemble de l'Île de Kabak. Les impacts potentiels comprennent les suivants : • Perte et déplacement des zones de pêche traditionnelles ; • Abordage entre les bateaux et/ou l'équipement de pêche et les navires du Projet ; • Réduction des stocks / de la productivité des poissons en raison des impacts sur l'écosystème (c'est-àdire les impacts du dragage) ; et • Perte de stocks / productivité des poissons due à une demande supplémentaire provoquée par la migration interne. Les communautés de pêcheurs qui pêchent traditionnellement le long de la rivière Morébaya seront privées de l'accès à cette section de la berge de la rivière dans l'empreinte du MOF (y compris quelques cabanes de pêcheurs) et à la rivière elle-même car une zone d'interdiction d'entrée sera probablement appliquée autour du quai. Elle peut également gêner l'accès aux zones de pêche en aval et en amont du MOF. Il est probable que les quelques pêcheurs de la rivière Morébaya déplacés par le MOF puissent trouver d'autres zones de pêche à proximité, sans conflit, à condition qu'un libre accès à ces zones puisse être garanti et que la zone de travaux soit limitée à celle qui est strictement requise du point de vue de la sécurité de la navigation. Dans ce cas, l'impact est limité à des désagréments mineurs du fait que les pêcheurs devront parcourir de plus grandes distances. La situation est différente dans les eaux côtières près du chenal d'accès. D'après les entretiens avec les communautés de pêcheurs, il semble que les différents villages de pêcheurs détiennent des droits d'utilisation traditionnels dans les zones de pêche de l'Île de Kabak. La zone du chenal d'accès est pêchée intensivement par les communautés de pêcheurs de l'Île de Kabak. Si une zone d'exclusion est déclarée autour d'une zone de travaux, ces pêcheurs seront contraints à pêcher dans une autre zone, ce qui peut susciter des désaccords avec les communautés de pêcheurs voisines. Les activités de pêche seront affectées par les mouvements accrus de navire provoqués par la construction du MOF mais aussi par les activités de dragage associées au dragage des aires de mouillage et du chenal de navigation. Ces activités pourraient perturber les opérations de pêche habituelles et présenter des dangers de navigation. La présence accrue de navires associée à la construction du MOF présente un risque d'abordage pour les bateaux de pêche et l'équipement. Les méthodes artisanales de pêche telles que les filets maillants sont couramment maintenus en place pendant trois à cinq heures. Si un navire du Projet entrait en contact avec ces filets, il risquerait de provoquer des dommages considérables. L'indemnisation des pêcheurs pour la perte ou l'endommagement de leurs filets est une pratique courante. Une fois qu'il est connu que le Projet indemnisera la perte d'engins de pêche, les pêcheurs peuvent tirer parti de la situation Simfer SA Page 6-30 17 Nov 2011 en plaçant délibérément des filets obsolètes ou précédemment endommagés dans la zone. Non seulement la navigation des navires du Projet sera compromise, mais les mêmes pêcheurs seront exposés à un risque accru d'abordage. Les pêcheurs utilisent couramment de petites embarcations avec des méthodes de propulsion basiques (voiles et avirons, par exemple) et en cas d'abordage avec un gros navire, elles risquent d'être détruites. Le risque d'abordage provoquant éventuellement des blessures ou une perte de vie humaine est examiné dans la Section Santé, sécurité et sûreté des communautés. Le dragage risque d'engendrer une perte temporaire de productivité des espèces benthiques dans les zones affectées. Cette perte peut affecter les stocks de poissons qui intéressent la pêche artisanale, notamment les espèces benthiques telles que les bars, les soles et les grondeurs. L'impact potentiel sur les stocks de poissons, résultant du dragage, est examiné dans la Section 5.4.2 Utilisation des terres qui conclut que l'impact sur les stocks de poissons sera d'importance mineure et de courte à moyenne durée. La migration interne générée par le Projet peut affecter indirectement les moyens de subsistance tirée de la pêche en augmentant la demande de poissons et en exerçant une pression supplémentaire sur les ressources halieutiques susceptibles d'être déjà surexploitées. L'évaluation de l'importance de cet impact est examinée dans la Section Démographie et assistance sociale ci-après. On assistera à une perte et une perturbation des moyens de subsistance tirée de la pêche pendant toute la durée des activités de la phase de construction et d'exploitation. La perte et la perturbation des moyens de subsistance auront un impact direct négatif sur les personnes affectées et sera d'ampleur moyenne à élevée. L'impact sera subi au niveau local et il sera de courte à moyenne durée pendant toute la durée du Projet. L'impact sera certain. La sensibilité du récepteur devrait être moyenne, étant donné que les pêcheurs peuvent choisir leur zone de pêche ; toutefois, ils auront probablement besoin d'aide pour accéder à d'autres zones de pêche ou bien ils pourront rechercher activement une indemnisation. Il sera attribué des niveaux supérieurs de sensibilité à certains pêcheurs s'ils ne possèdent pas leur propre bateau, ou s'ils n'ont pas les moyens de parcourir de plus grandes distances. L'impact sera d'importance modérée à majeure négative. Le degré de confiance dans les prévisions est moyen. 6.19.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation spécifiques à adopter sont décrites en détail dans les sections « Environnement marin » et « Déplacement physique et Economique » du PGSE (Annexe D). Il s'agira notamment de prévoir que les zones de travail et d'exclusion désignées n'empêcheront pas le passage des bateaux de pêche sur la rivière. La ou le déplacement de communautés de pécheurs est inévitables, le Projet développera un plan de compensation en accord avec le Cadre Réglementaire de Réinstallation et Compensation pour les travaux préliminaires (voir annexe F). 6.19.2 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, il est possible que l'importance de l'impact puisse être réduite du niveau modéré élevé à modéré-mineur négatif. 6.20 Perturbation des voies d'accès La construction du MOF et de l'infrastructure associée pourrait perturber les voies d'accès actuellement utilisées par la communauté. L'empreinte du MOF supprimera définitivement l'accès à une partie de la berge de la rivière, et la zone d'exclusion pour l'abattage à l'explosif supprimera provisoirement l'accès aux terres dans la zone d'exclusion. L'accès à la rivière sera toujours possible depuis les berges de la rivière adjacentes, et les autres zones de terre seront accessibles en contournant la zone d'exclusion et de délimitation du MOF. Simfer SA Page 6-31 17 Nov 2011 L'élargissement des routes publiques existantes et la construction de nouvelles routes peuvent provoquer une perturbation temporaire des voies d'accès. Durant la phase d'exploitation, les voies d'accès connaîtront quelques perturbations ; la sécurité communautaire liée aux routes est abordée dans la Section Santé, Sécurité et sûreté des communautés ci-dessus. Les voies d'accès seront perturbées pendant toute la durée de la phase de construction et dans une moindre mesure durant celle d’exploitation. La perturbation aura un impact direct et négatif sur les personnes affectées. Cet impact sera subi au niveau local et sera certain. La sensibilité du récepteur sera moyenne car les personnes affectées seront en mesure de s'adapter aux perturbations en empruntant d'autres voies / points d'accès. L'ampleur de l'impact sera moyenne et l'importance sera d'importance modérée négative. 6.20.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation comprennent l’évitement des perturbations des routes d’accès aux terrains, ou des point d’accès alternatifs sécurisés a la rivière ou a travers l’itinéraire de construction de la route. Les mesures spécifiques à adopter sont décrites en détail dans la section « Déplacement Physique et Economique » du PGSE (Annexe D), les compensations étant présentées dans la section du « PARC ». 6.20.2 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, il est possible que l'importance de l'impact puisse être réduite du niveau modéré au niveau mineur négatif. 6.21 Baisse de la sécurité et de l'approvisionnement alimentaires La perte de certaines terres agricoles actuellement exploitées pour la production de riz risque de réduire l'accès aux moyens de subsistance pour un certain nombre de foyers. En raison de l'afflux de personnes à la recherche d'emplois, on assistera à une demande accrue de nourriture, ce qui peut engendrer une hausse des prix des denrées alimentaires par le biais de l'inflation. Cette hausse pourrait s'aggraver davantage si le Projet achète d'importantes quantités de denrées localement. Les niveaux de pauvreté dans la zone sont élevés avec peu de revenus disponibles, voire aucun, si bien que la population aura du mal à s'adapter à des prix plus élevés. Les personnes qui perdent des terres agricoles risquent de perdre une source d'alimentation et une source de revenu obtenue autrefois par la vente de produits excédentaires. Ces personnes qui ne perdent pas de terres peuvent en profiter, car leur excédent de riz peut se vendre à un prix plus élevé en raison de la demande accrue. On assistera à une baisse de la sécurité et de l'approvisionnement alimentaires pendant toute la durée des activités de la phase de construction et d'exploitation. La baisse de la sécurité alimentaire aura un impact direct négatif sur les personnes affectées et sera d'ampleur moyenne. L'impact sera subi au niveau local par les foyers directement affectés par la perte de terres et ceux exposés à des prix de denrées alimentaires susceptibles d'être plus élevés. La durée sera un court terme pour certains récepteurs car certaines terres pourront être de nouveau utilisées après la suppression de la zone d'exclusion, et elle sera un long terme pour ceux dont les terres resteront sous l'empreinte permanente du MOF et de la route et qui sont exposés à des prix de denrées alimentaires plus élevés. L'impact sera certain étant donné que la population est très tributaire des terres pour la consommation ménagère et ses revenus, mais aussi vu la fourniture limitée de produits de la terre. La sensibilité du récepteur est moyenne à élevée du fait de la forte dépendance à l'égard des produits de la terre et du manque de capacités pour s'adapter au changement sans intervention. L'impact sera d'importance modérée-majeure négative. Le degré de confiance dans les prévisions est faible. Simfer SA Page 6-32 17 Nov 2011 6.21.1 Mesures d’atténuation Les mesures spécifiques à adopter sont décrites en détail dans la section «Emploi et approvisionnement local» du PGSE (Annexe D). Ces mesures comprennent le suivi des prix du riz pour identifier toute zone ou la disponibilité locale des ressources a été affectée négativement par l’approvisionnement du Projet. 6.21.2 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, il est possible que l'importance de l'impact puisse être réduite du niveau modéré-majeur au niveau mineur négatif. 6.22 Perte de l'infrastructure physique La perte de l'infrastructure physique sera limitée en termes d'empreinte du MOF. Quatre foyers résideraient sur l'affleurement rocheux côtier dans la zone d'exclusion de la carrière ; ces foyers devront être déplacés provisoirement. Il semble y avoir également un village abandonné dans l'empreinte du MOF, et peut-être plusieurs maisons dans l'empreinte de l'élargissement de la route ; ces dernières seront perdues définitivement. Il faudra vérifier l'état du village abandonné, car on ne sait pas exactement si le village n'est plus utilisé, ou s'il est habité de manière provisoire ou saisonnière. Le nouvel axe routier reste à déterminer ; à ce titre, l'étendue des pertes d'infrastructure est toujours inconnue. L'utilisation des terres de l'Île de Kabak est relativement dense et il se peut que des terres appropriées à la réinstallation ne soient pas aisément disponibles. L'impact sur chaque personne déplacée devrait être d'importance majeure. On assistera à une perte d'infrastructure physique pendant toute la durée des phases de construction et d'exploitation. La perte aura un impact direct négatif sur les personnes affectées et l'ampleur sera moyenne étant donné le nombre relativement faible de foyers affectés. L'impact sera subi au niveau local et la durée sera un court terme pour les maisons situées dans la zone d'exclusion et un moyen terme pour les pertes d'infrastructure définitives. L'impact sera certain. La sensibilité du récepteur est élevée étant donné son niveau élevé de pauvreté et le manque de terres disponibles pour reconstruire ses maisons. L'impact sera d'importance majeure négative. Le degré de confiance dans les prévisions est moyen. 6.22.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation spécifiques à adopter sont décrites en détail dans la section « Déplacement Physique et Economique » du PGSE (Annexe D). Les mesures comprennent le choix de l'emplacement des routes et des infrastructures de manière à éviter les déplacements dans la mesure du possible, ainsi que des mesures de compensation des populations temporairement ou définitivement réinstallées, conformément au Cadre de Réglementation de Réinstallation et Compensation pour les travaux préliminaires (voir annexe F) . 6.22.2 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, il est possible que l'importance de l'impact puisse être réduite du niveau majeur au niveau mineur négatif. 6.23 Démographie et assistance sociale 6.23.1 Vue d’ensemble des impacts On assistera à un changement de la démographie sociale et économique et des systèmes d'assistance sociale existants mais aussi de l'infrastructure de l'ensemble de la zone du projet, dû essentiellement à la migration interne de demandeurs d'emploi. De plus, une partie de l'infrastructure du Projet exercera une pression supplémentaire sur l'infrastructure existante : par exemple, les besoins en routes, en eau et en énergie. Simfer SA Page 6-33 17 Nov 2011 La majorité de ces impacts seront dus à des facteurs indirects et cumulés, comme souligné ci-dessous, mais pas directement liés aux activités du Projet. Les impacts potentiels qui devraient résulter des activités Simfer et de la migration interne indirecte des demandeurs d'emploi comprennent : • Une pression accrue sur l'infrastructure locale (par exemple, eau, santé, routes) ; • Une demande accrue de terres et de ressources naturelles ; • Un changement relatif à la qualité de vie et aux dynamiques sociales entre a population locale et les migrants internes ; et • Une pression sur la capacité de prestation des services administratifs (administrations nationales et autorités traditionnelles). 6.24 Une pression accrue sur l'infrastructure locale Des niveaux considérables de migration interne sont généralement associés à de gros projets de cette nature. Du point de vue historique, on a observé un niveau élevé de migration interne vers l'Île de Kabak et une migration interne importante liée aux activités du Projet sur le site minier. Par conséquent, on prévoit que la migration interne se poursuive et augmente peut-être à destination de la zone du MOF et de l'ensemble de l'Île de Kabak. Les migrants viennent de nombreuses régions de Guinée ainsi que de la Sierra Léone voisine. Cet accroissement rapide de la population exercera un haut niveau de pression sur l'infrastructure et les services locaux déjà limités ; et plus particulièrement, le logement (une augmentation potentielle des emplacements informels), l'approvisionnement en eau et l'assainissement, les établissements d'enseignement, les centres de soins de santé, et les routes seront soumis à une très forte pression. Les ouvriers de la construction employés par le Projet seront logés dans les logements d'ouvriers (soit dans un camp de construction sur site, soit dans un ‘floatel’ amarré dans la rivière Morébaya) et ne seront pas logés dans les villages locaux. On envisage de ‘fermer’ les camps (c'est-à-dire que les ouvriers ne seront pas autorisés à l'extérieur du logement ou des zones de travail) ; ces derniers disposeront de tous les services nécessaires (services publics, installations médicales, etc.). Par conséquent, il n’est pas prévu que l’infrastructure locale soit davantage sollicitée par la présence directe des ouvriers de la construction. L'infrastructure locale subira une pression accrue pendant toute la durée des activités de la phase de construction et d'exploitation et il est très probable qu'elle doive encore la supporter au-delà de la durée de vie du Projet. Cette pression accrue sur l’infrastructure aura un impact négatif et direct sur la population locale et en particulier, sur les personnes les plus vulnérables (par exemple, les femmes, les enfants et les réfugiés). Cet impact sera de grande ampleur. L'impact sera subi au niveau local et il sera de longue durée à permanent. Cet impact sera certain étant donné l'histoire de la migration interne et de l’importante migration interne liée aux autres composantes du Projet (c'est-à-dire la mine). La sensibilité du récepteur est élevée, étant donné les niveaux élevés de pauvreté, l'infrastructure déjà mauvaise et leur manque de capacité à s'adapter sans des niveaux considérables d'intervention. Les niveaux de capacité des services administratifs à répondre à cet afflux sont bas. L'impact sera d'importance critique négative ; il s'agit d'un impact indirect dont la gestion nécessitera des partenariats avec les services administratifs de Guinée. Le degré de confiance dans les prévisions est moyen. 6.24.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation comprennent le développement par le projet, en partenariat avec les autorités locales et les chefs traditionnels, de stratégies et de plans pour répondre à la migration interne et identifier les occasions où le projet peut soutenir le développement des communautés locales, par l'intermédiaire d'opportunités d'emploi. Les évolutions démographiques seront également suivies. Des mesures d'atténuaSimfer SA Page 6-34 17 Nov 2011 tion supplémentaires sont décrites dans les sections Immigration » et « Emploi et approvisionnement Local » du PGSE (Annexe D). 6.24.2 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, il est possible que l'importance de l'impact puisse être réduite du niveau critique au niveau modéré-majeur négatif. Il sera plus problématique pour Simfer de gérer cet impact car il faudra des niveaux importants de soutien et d'engagement des administrations ; par conséquent, il sera difficile de réduire encore plus l’importance des impacts par des mesures d’atténuation. 6.25 Une demande accrue de terres et de ressources naturelles La perte de terres associée à l'infrastructure du Projet et à l'indemnisation, conjuguée à la migration interne prévue, entraînera une demande importante de terres. La zone est déjà utilisée intensivement et les terres de l'Île de Kabak sont particulières à ce lieu en termes de potentiel de production. Par ailleurs, l'accroissement de la population sollicitera bien davantage toutes les ressources naturelles, notamment l'eau, le bois de chauffage et le poisson. Les ressources naturelles sont déjà grevées et une exploitation encore plus incontrôlée pourrait porter préjudice aux ressources ainsi qu'aux moyens de subsistance de ceux qui en sont déjà tributaires. On assistera à une augmentation de la demande de terres et de ressources naturelles pendant toute la durée des activités de la phase de construction et d'exploitation et celle-ci se poursuivra au-delà de la durée de vie du Projet. Cette pression accrue aura un impact direct et négatif sur la population locale et les migrants internes. Cet impact sera de grande ampleur. L'impact sera subi au niveau local et il sera de longue durée à permanent. Cet impact est certain étant donné les prévisions d'immigration et du fait que les ressources naturelles et les terres sont déjà très sollicitées. La sensibilité du récepteur est élevée, étant donné les niveaux élevés de pauvreté, les ressources disponibles déjà sollicitées et le manque de capacité du récepteur à s'adapter sans niveaux d'intervention importants. L'impact sera d'importance critique négative. L'impact lié à la migration interne est indirect et sa gestion nécessitera des partenariats avec les administrations guinéennes. Le degré de confiance dans les prévisions est moyen. 6.25.1 Mesures d’atténuation Les mesures spécifiques à adopter dans le cadre du projet du MOF sont décrites en détail dans le PGSE (Annexe D). Les sections « Immigration » et « Reinstallation Physique et Economique » du PGSE décrivent les mesures d'atténuation pertinentes, y compris la compensation de la communauté locale pour les pertes de terres et de ressources en raison du projet, conformément au Cadre de Réglementation de Réinstallation et Compensation pour les travaux préliminaires (voir annexe F).. 6.25.2 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, il est possible que l'importance de l'impact puisse être réduite du niveau critique au niveau modéré-majeur négatif. Il sera plus problématique pour Simfer de gérer cet impact car il faudra des niveaux importants de soutien et d'engagement des administrations ; par conséquent, il est difficile d'atteindre un niveau d'importance inférieur. 6.26 Changements relatifs à la qualité de vie et aux dynamiques sociales Les niveaux et les types d'activité de l'ensemble de l'Île Kabak sont actuellement limités à des activités de subsistance de faible envergure et quelques opérations commerciales, décrites dans la section concernant les données d’état initial. Ces activités et les dynamiques sociales associées sont organisées et adminisSimfer SA Page 6-35 17 Nov 2011 trées par les organisations traditionnelles et les chefs de village (notamment le ‘chef de terre’ et le ‘chef de port’), en consultation avec les associations du village (les pêcheurs, les ouvrières au fumage des poissons et les jeunes, par exemple) et d'autres personnes considérées comme étant d'importantes parties prenantes dans les communautés. Les activités du Projet et les impacts associés à la construction et à l'exploitation du MOF amèneront de nombreux changements dans le mode de vie actuel et les dynamiques sociales de la région. Ces changements seront produits par les activités directes du Projet (notamment le dragage, le développement du quai sur la rivière Morébaya, la construction et l'exploitation des zones de dépose, la carrière mais aussi la construction, l'amélioration et l'élargissement des routes), de même que par les impacts directs et indirects qui leur sont liés. Ils incluront un accroissement de la circulation, du bruit, de la poussière, et des impacts de sécurité mais aussi des niveaux élevés d'activité par comparaison avec le mode de vie actuel. La qualité de vie en termes de rythme, d'impacts de nuisance, d'exposition aux risques et de niveau général d'activité devrait changer de façon assez spectaculaire. Les habitants actuels seront exposés à des activités, à des facteurs de nuisance et à des risques qu'ils n'ont pas encore rencontrés, ce qui pourrait causer des pressions et des désagréments pour les membres de la communauté. Cette situation sera plus particulièrement significative pour les groupes vulnérables tels que les personnes âgées, qui sont probablement moins en mesure de s'adapter aux changements. Outre les activités générales et les impacts associés, la main-d'œuvre de construction, la migration interne prévue et l'accroissement de la population affecteront les dynamiques sociales existantes. La main-d'œuvre de construction devrait provenir d'autres pays et/ou d'autres régions de la Guinée, et aura très probablement déjà été en contact avec des cultures et des façons de fonctionner d'autres pays, ou en aura déjà fait l’expérience. De plus, les migrants provenant d'autres régions de la Guinée ainsi que des pays voisins introduisent différentes normes sociales et culturelles dans les modes de vie existants, les lignes de respect, les autorités et les structures organisationnelles. Bien qu'on ait observé une tendance migratoire vers l'Île de Kabak au cours de plusieurs dizaines d'années, l'ampleur de l'afflux devrait avoir un impact sur ces dynamiques sociales à mesure que les migrants internes amènent leur propre ensemble de valeurs et attentes des autorités, avec un risque de manque de respect pour le mode opératoire existant. Certains groupes vulnérables peuvent être particulièrement affectés, tels que les jeunes femmes, qui peuvent être aisément influencées par ces nouveaux modes de vie. Si les autorités ne peuvent pas gérer ces changements de manière appropriée, des conflits peuvent éclater entre les autochtones et les migrants internes, ainsi que parmi les migrants internes. On assistera à un changement des dynamiques sociales et à un accroissement des conflits pendant toute la durée des activités de la phase de construction et d'exploitation, et cette situation risque de se prolonger pendant la durée de vie du Projet. Les changements apportés à la qualité de vie et aux dynamiques sociales auront un impact direct et négatif sur les personnes affectées et seront d'ampleur moyenne, étant donné que toutes les communautés seront probablement affectées, avec certains effets négatifs mais aussi positifs. L'impact sera subi au niveau local et il sera de moyenne à longue durée car l'activité associée au MOF et ultérieurement les activités courantes du Projet continueront à attirer les migrants dans la zone. L'impact est probable. La sensibilité des récepteurs est faible à moyenne, en raison de leur exposition précédente aux migrants dans la région. Alors que certains récepteurs pourront percevoir les changements apportés à leur qualité de vie et aux dynamiques sociales comme des changements positifs, d'autres tels que les personnes âgées et les jeunes (les femmes en particulier) seront plus sensibles à ces changements que d'autres et pourront avoir du mal à s'y adapter. L'impact sera d'importance modérée négative, avec certains aspects positifs. Le degré de confiance dans la prévision est moyen. 6.26.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation spécifiques à adopter sont décrites en détail dans les sections «Santé, Sécurité et Sûreté Communautaires » et « Immigration » du PGSE (Annexe D), qui figure en annexe de l'EISE. Les Simfer SA Page 6-36 17 Nov 2011 mesures d'atténuation identifiées au sein du PGSE prévoient notamment d'éviter ou de minimiser et de superviser l'interaction entre les travailleurs et la communauté locale, de fournir des formations et un code de conduite à tous les travailleurs, et de développer un mécanisme de gestion des griefs. 6.26.2 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, il est possible que l'importance de l'impact puisse être réduite du niveau modéré au niveau mineur négatif. 6.27 Une pression sur la capacité des services administratifs (administrations nationales et autorités traditionnelles) L'Île de Kabak et ses villages sont administrés par les structures administratives traditionnelles et politiques, comme dans les autres régions de Guinée. Les services sont administrés par les Préfectures et les Souspréfectures, et plus localement par les Communautés Rurales de Développement (CRD) qui ont des pouvoirs décisionnels décentralisés et une autonomie en termes d'allocations financières à l'administration. Les services administratifs concernant la santé, le bétail, la pêche, l'agriculture, les femmes et les jeunes existent, mais auraient une présence limitée dans les villages de l'Île de Kabak. Comme pour les autres administrations en Guinée, il existe un manque de capacités d'administration et d'organisation, des budgets insuffisants et une gestion relativement mauvaise, exacerbés par de bas niveaux d'éducation, de pauvreté et d'alphabétisation. L'afflux prévu de migrants attirés par la zone en raison du Projet exercera une pression supplémentaire sur la capacité déjà limitée des organismes administratifs à fournir des services aux habitants de la région. Les budgets ne sont déjà pas suffisants pour répondre aux besoins des personnes pour la prestation des services et l'infrastructure ; par ailleurs, l’augmentation importante des activités du Projet et des besoins administratifs, ainsi que la charge imposée par les migrants internes et les impacts associés, exerceront une forte pression sur cette capacité administrative. D'un point de vue traditionnel et économique, le chef du village est le ‘chef de terre’, et dans les villages de pêche, il est appelé le ‘chef de port’. Il y a également des chefs de concessions dans les villages, qui gèrent les relations entre les foyers, et la distribution des capitaux, entre autres. Il existe plusieurs associations pour diverses activités telles que la pêche, le fumage du poisson et les jeunes. Ces structures et organisations sont actuellement respectées par les membres des communautés sur l'Île de Kabak, et le fonctionnement de la société repose sur ce cadre organisationnel. La charge supplémentaire des migrants internes et des services associés, ainsi que des besoins d'organisation, risque d'accroître l'inefficacité de ces structures car elles représenteront de moins en moins les intérêts de la population. La pression sur la capacité d'administration et d'organisation augmentera de plus en plus pendant toute la durée des activités de la phase de construction et d'exploitation et risque de se prolonger pendant la durée de vie du Projet. La perte de capacité aura un impact indirect et négatif d'ampleur moyenne sur les personnes affectées. L'impact sera subi au niveau local. Il sera de moyenne à longue durée car l'activité associée au MOF et ultérieurement les activités courantes du Projet continueront à attirer des migrants dans la zone. L'impact est probable. La sensibilité des récepteurs est moyenne à élevée en raison de leurs limites de capacité existantes. L'impact sera d'importance modérée à majeure négative. Le degré de confiance dans les prévisions est moyen à élevé. 6.27.1 Mesures d’atténuation Les mesures d'atténuation spécifiques à adopter sont décrites en détail dans les sections « Réinstallation Physique et Economique » et « Emploi et Approvisionnement Local » du PGSE (Annexe D). Les mesures inclues les consultations avec les communautés et les autorités administratives locales. Simfer SA Page 6-37 17 Nov 2011 6.27.2 Impact résiduel Suite à la mise en œuvre des mesures d’atténuation indiquées ci-dessus, il est possible que l'importance de l'impact puisse être réduite du niveau modéré-majeur au niveau modéré-mineur négatif. 6.28 Patrimoine culturel Cette section donne un aperçu des impacts potentiels du port et des routes d'accès proposés sur le patrimoine culturel. Elle s'intéresse plus particulièrement aux impacts du projet proposé sur : • • • Les éléments tangibles du patrimoine culturel enregistrés ; D'autres éléments tangibles du patrimoine culturel ; et Le patrimoine culturel intangible. Les principaux aspects du projet susceptibles d'incidence sur le patrimoine culturel seront les importants travaux de terrassement et l'empreinte globale du site et des routes d'accès, la modification du caractère du paysage et les changements au niveau des possibilités d'accès aux sites ou zones d'importance. Les autres changements proposés ayant une importance potentielle pour la zone concernée sont la hausse des niveaux de bruit de fond et la modification du caractère sonore de la zone. 6.28.1 Vue d’ensemble des impacts Tous les sites, connus ou non, seront probablement touchés par les activités du Projet nécessitant des activités qui perturbent le sol. L'ampleur des impacts dépendra de la proximité du site par rapport à la zone du Projet et de son inclusion directe ou non dans son empreinte. Les impacts pourraient se manifester sous forme de perturbation directe d'un site ou d'endommagement indirect dû aux chocs physiques causés par les engins et les véhicules de chantier, ou aux vibrations subies lors du passage d'engins lourds. Bien que l'atténuation des impacts sur le patrimoine culturel soit possible, les impacts du Projet sur les ressources archéologiques seraient irréversibles. Les causes d'impact les plus probables sont les travaux de déblaiement et de nivellement au moyen d'engins mécaniques, tous deux essentiels au chantier. Pour les sites présentant des éléments en surface ou bâtis, ainsi que les sites historiques et archéologiques dont certains éléments du paysage sont visibles ou porteurs d'une valeur culturelle intangible, les impacts du chantier de construction, ainsi que ceux de l'exploitation du MOF et des routes d'accès, sont répertoriés cidessous : • Endommagement de sites sensibles et fragiles dû aux vibrations et aux effets de sol causés par les engins et la circulation de chantier ; • Diminution du caractère agréable et attractif de sites d'importance récréative, touristique ou culturelle ; • Modification du cadre et du contexte physique d'un site, d'un bâtiment ou d'un monument ; • Augmentation du bruit, des polluants atmosphériques, de la saleté, de la poussière et de la fréquentation humaine dans le voisinage d'un site ; et • Perturbation possible de l'accès des populations riveraines à des sites du patrimoine culturel vivant. Les sites extérieurs à l'empreinte du Projet ne subiront probablement aucun impact direct vu que la perturbation du sol dans la zone élargie sera limitée. Des impacts indirects sont probables tant sur les sites tangibles que sur le patrimoine culturel intangible, en raison de l'afflux de populations extérieures dans les zones du Projet. Les impacts pourraient prendre la forme d'ingérence humaine dans des sites archéologiques jusqu'alors laissés intacts et de variations au niveau des traditions locales en réponse à l'immigration. Simfer SA Page 6-38 17 Nov 2011 Les sites connus dans la zone élargie du Projet pouvant être touchés comprennent les empreintes de main et de pied de géant (voir Figure 6.10) se trouvant sur l'affleurement rocheux côtier immédiatement au nord du quai proposé. L'importance de ces sites pour les communautés locales n'est pas connue. Les affleurements rocheux en eux-mêmes peuvent également avoir leur propre importance dans les traditions culturelles et les coutumes des communautés locales. La proximité de ces éléments par rapport au site MOF et l'exploitation proposée du principal affleurement rocheux dont la valeur culturelle pour les communautés locales est inconnue suggèrent un impact de grande envergure. Aucun site du patrimoine culturel connu n'a à ce jour été recensé dans le périmètre du site MOF, ni à l'intérieur du couloir routier. Cependant, une future consultation des communautés locales concernées tentera d'inventorier et d'étudier ces sites. Au bas mot, les effets non atténués sur le patrimoine culturel pourraient toucher de manière permanente une ressource sensible de grande importance locale, voire nationale, entraînant des impacts négatifs considérés d'importance majeure. 6.28.2 Mesures d’atténuation La section « Patrimoine culturel » du PGSE (Annexe D) décrit les mesures d'atténuation prévues, y compris un programme de gestion des « Découvertes fortuites » qui sera mis en œuvre afin de gérer les impacts sur le patrimoine lors de la phase de construction, conformément à la loi guinéenne et aux normes internationales. 6.28.3 Impacts résiduels Chaque fois qu’un site du patrimoine culturel peut être physiquement évité dès la conception ou la planification d'une activité de construction, cette approche devrait être adoptée afin que la ressource reste intacte et accessible aux visiteurs. Le terme « visiteurs » entend les habitants de la localité, les chercheurs culturels et scientifiques qui s'intéressent aux sites archéologiques et à l'architecture historique, ainsi que les touristes nationaux et internationaux qui pourraient visiter la zone du Projet et ses environs pour en apprécier les sites historiques et le caractère. Selon la mesure dans laquelle il est possible d'éviter un endommagement effectif du patrimoine culturel, les impacts résiduels sur celui-ci n'en seront pas moins d'importance modérée à majeure. Les impacts résiduels les plus probables proviendront : • De l'atténuation des impacts sur le patrimoine archéologique ou bâti connu par enlèvement, car l'enlèvement ne peut aboutir au même niveau de préservation que les mesures de prévention ; • Des découvertes archéologiques fortuites, car celles-ci nécessiteront une gestion par études et par enlèvement rapide si possible. Un plan de management des actifs devrait être préparée pour chaque découverte détaillant la gestion à mettre en place ; • De la destruction partielle de ressources due à des erreurs de contrôle inévitables de la part des entrepreneurs ou au fait que des découvertes fortuites ne sont pas reconnues comme telles à temps ; et • De la perturbation de coutumes et croyances traditionnelles étroitement liées aux terres cédées au Projet ou susceptibles aux effets de l'immigration. 6.29 Paysage terrestre, paysage marin et ressources visuelles 6.29.1 Vue d’ensemble des impacts Des impacts importants apparaîtront dans le paysage du site et la zone environnante immédiate. Les principaux impacts directs sur le paysage sont les suivants : Simfer SA Page 6-39 17 Nov 2011 • Déplacement d'une zone de terres non aménagées pour recevoir l'empreinte du quai proposé, la zone de dépose et l'infrastructure de la route ; • Déplacement d'une zone de l'estuaire pour faire place au bord du port et à la zone d'amarrage ; • Changements importants apportés à la topographie d'un effleurement rocheux, en raison des activités proposées d'exploitation de la carrière. Le caractère des paysages terrestres et marins récepteurs changera en raison de la visibilité des propositions ou des changements proposés de la zone environnante. Parmi ces changements figurent : • La perte d'un effleurement rocheux local qui était autrefois un repère et un point de référence pour les bénéficiaires de vues panoramiques dans la région : elle entraînera une modification du caractère du paysage local ; • La visibilité des mouvements des navires au port et le long de l'estuaire et du littoral. Le caractère de l'estuaire et du paysage marin récepteur se trouvera modifié ; • L’introduction du quai du MOF, des bâtiments, de la nouvelle route et de la zone de dépose. En plus, il existe un risque de changements ou d'impacts sur les paysages terrestres ou sur des particularités topographiques ayant une valeur de patrimoine culturel. Par exemple, dans la tradition Mande en Guinée, les lieux représentant des nœuds de puissance spirituelle intense ou des particularités topographiques telles que des collines sont jugés sacrés. On ne sait pas si des lieux particuliers dans le paysage du site et dans la zone environnante possèdent cette importance culturelle. Pour les communautés locales, le changement apparent du caractère du paysage peut être également considéré comme un impact positif car elles perçoivent la transformation du paysage terrestre comme le prélude d'une ère de développement économique et de prospérité dans la région. Le paysage du site et de la zone environnante est considéré comme étant de sensibilité élevée pour le changement proposé. C'est un paysage rural, pittoresque et peu aménagé par l'homme. Il est ouvert sur le plan visuel et à l'exception d'un couvert végétal, il présente une faible capacité d'absorption de développements massifs sans que son caractère ne soit sensiblement modifié. Cette évaluation de la sensibilité s'applique au paysage terrestre et aux bénéficiaires de vues panoramiques autour du site, s'étendant sur au moins 3,5 km. Au-delà de cette distance, le couvert végétal sert d'écran visuel. Plus à l'ouest, le paysage marin de l'estuaire et le littoral sont, par nature, exposés visuellement. Les changements directs et indirects devraient causer une modification de grande ampleur du caractère des paysages terrestre et marin récepteurs, engendrant un impact d'importance majeure. De même, un changement de grande ampleur est prévu pour les bénéficiaires de vues panoramiques résidant et travaillant dans la zone immédiate, ce qui génère un impact d'importance majeure. 6.29.2 Mesures d’atténuation Les mesures spécifiques à adopter dans le cadre du projet du MOF sont décrites en détail dans le PGSE, qui figure en Annexe D de la présente EISE. La section « Paysage terrestre, paysage marin et ressources visuelles » du PGSE décrit les mesures d'atténuation visant à minimiser l'impact de ses installations à travers la sélection adéquate du matériel, de la peinture, de l'éclairage et de la plantation d'arbres. L'accès aux zones ayant une signification spéciale ou culturelle pour les communautés locales doit également être maintenu grâce à l'utilisation de clôtures appropriées et à l'alignement des routes pour l'installation. Simfer SA Page 6-40 17 Nov 2011 6.29.3 Impact résiduel Les mesures d’atténuation amoindriront l'impact dans une certaine mesure, mais elles ne pourront pas remplacer les particularités du paysage terrestre qui seront perdues. De ce point de vue, l'impact résiduel est toujours considéré d'importance majeure. 6.30 Les impacts cumulés Les impacts cumulés sont des impacts qui peuvent se produire lorsque d'autres activités et des développements connus ou engagés ont lieu en même temps dans la zone du projet. Aucun autre projet d'envergure n'est prévu durant la période de construction et d'exploitation initiale de 3 ans à proximité du site proposé pour le MOF. Cependant, les travaux coïncident en partie avec une composante séparée des premiers travaux du Projet Simandou, les camps provisoires et les centres de soutien logistique, qui sont envisagés plus loin dans l'arrière-pays. Pendant la période d'exploitation du MOF, les travaux de construction débuteront également sur d'autres sites faisant partie du projet global de Simandou. De nombreux mouvements de véhicules, de personnes et de matériaux seront donc nécessaires entre le MOF et ces autres sites. Les impacts des camps provisoires et des centres de soutien logistique ont été évalués dans une EISE séparée et concernent une zone distincte de celle traitée par la présente EISE afin d'éviter les impacts cumulés. Ainsi, aucun impact cumulatif avec l'EISE des camps et centres de soutien logistique temporaires n'est prévu. La construction de routes et la circulation entre le MOF, le port du projet global de Simandou et le parc de stockage sont considérées intrinsèquement dans ce chapitre. Une autre société minière, Forécariah JV (avec la participation de Bellzone Mining PLC et de la Guinean Development Corporation), est en train de développer une concession de minerai de fer dans le district de Forécariah. D'après nos connaissances actuelles, ce développement ne risque pas de gêner le MOF et son réseau routier associé ; par conséquent, aucun impact cumulé n'est prévu. La migration interne, qui est intrinsèque au projet, est analysée de manière inhérente dans ce chapitre et n'est pas considérée comme un effet cumulé. Simfer SA Page 6-41 17 Nov 2011 Simfer SA 17 Nov 2011 Annexe A Equipe d’étude Simfer SA 17 Nov 2011 A1 Sujet Équipe d'étude EISE Nom Entreprise Rôle/ Titre Gestion de Projet Karen Raymond ERM Directrice de projet et de l’aspect impact environnemental Sabine Hoefnagel ERM Richard Fontaine SNC-Lavalin Robert Auger SNC-Lavalin Libby Schroenn ERM Alec Martin ERM Colin Maciver ERM Equipe en charge Peter de la mine Southern Camille Maclet Equipe en charge Eamonn de la voie ferrée Barrett Sarah Dewsbury Equipe en charge Maarten Simfer SA Qualifications Expérience (années) 38 BSc Chimie MSc Environnement et contrôle de la pollution IEMA Principal praticien en EIE IEMA praticien Examinateur en EIE Direction de Maîtrise en Droit, 15 l’impact social de Université l’EISE d’Amsterdam Maîtrise en Droit, Université de New York Chef d’équipe d’étude de l’état initial Précédent chef de projet de l’équipe d’étude de l’état initial Direction aspect social de l’EISE B.Sc.A. (Ing. Forêt), L.L.B. (droit), M.B.A. B.Ing., M.Sc.A. (Ingénieur) 21 21 BE Economie, 15 Psychologie industrielle BCom Economie, Economie de l’environnement Direction aspect BSc Géographie environnemental Hons Géographie de l’EISE physique MSc Gestion durable de l’environnement aquatique Chef de projet MA Planification Environnementale , Université d’Aberdeen Directeur du B. Sc Université secteur de Murdock Responsable du MIng Ingénierie secteur Environnementale et des ressources terrestres Directeur du BA Anthropologie secteur PhD Ecologie tropicale 10 ERM Responsable du secteur 10 ERM Directeur du ERM ERM ERM Page A-1 BA Géographie MSc Gestion des zones côtières MSc Biologie 4 30 15 25 19 17 Nov 2011 Sujet Nom du port Kuijper Equipe en charge des travaux préliminaires et des infrastructures Spécialistes de l’impact social Entreprise Qualifications secteur Marine MSc Gestion des zones côtières tropicales BSc Géographie Hons Géographie physique MSc Gestion durable de l’environnement aquatique BSc Sciences environnementale s MSc Gestion environnementale BA Anglais et anthropologie sociale BA Hons anthropologie sociale PDM Ressources humaines BSc Maths appliquées aux sciences sociales MSc Nutrition humaine et Statistiques Appliquées PhD anthropologie BSc Biologie des organismes MSc sciences de l'environnement PhD ethnoécologie MB, ChB PG diplôme en anesthésie PG diplôme Médecine et santé du travail B.A. (Hons) Anthropologie sociale et psychologie M.A. Anthropologie sociale Ph.D Anthropologie sociale B. Med.Sc Sciences Alec Martin ERM Responsable du secteur Caroline Kennedy ERM Responsable du secteur Philippa Spence ERM Migration interne George Koppert SNC-Lavalin Etat initial social Catherine Sabinot SNC-Lavalin Etat initial : Social et pêcheurs Mark Divall SHAPE Consulting Ltd Santé Graeme Rodgers Callie Phillips Simfer SA Rôle/ Titre Migration interne ERM Directrice aspect santé, sécurité et Page A-2 Expérience (années) 10 4 10 14 12 14 15 5 17 Nov 2011 Sujet Nom Entreprise Michael Hall ERM Socio-économie Kerryn McKune Desai ERM Rôle/ Titre Qualifications sûreté médicales MSc Epidémiologie BSc Zoologie 4 MSc Technologie environnementale 10 B.Soc.Sc Sciences environnementale s et géographiques, Anthropologie sociale, Archéologie Etude d’impact, utilisation des sols Socioéconomique Expérience (années) BA (Hons) Sciences environnementale s et géographiques - Susan Novak France Séguin Simfer SA Cabinet AMERA Expertise environnemental e et socioéconomique LA Granada Développement Enterprises Inc. social durable SNC-Lavalin Socioéconomiste d’état initial SNC-Lavalin Socioéconomiste d’état initial Julie Forget SNC-Lavalin Socioéconomiste d’état initial CarolineAnne Perreault Brigitte Ditner Socioéconomiste d’état initial Sociologiste d’état initial SNC-Lavalin SNC-Lavalin Page A-3 MA géographie du développement du Tiers Monde - - - - MEDes, B.Arch., 25 B.A. (philosophie) Master (Développement International), B.A. (Communication) 20 M.A. 15 (Développement Economique), B.Ing. (Ingénierie industrielle) M.Sc. (Etudes 10 urbaines), B.A. (Géographie) Ph.D. (Sociologie) 35 17 Nov 2011 Sujet Nom Entreprise Rôle/ Titre Qualifications SNC-Lavalin Sociologiste d’état initial Variées Géologie, Hydrologie, hydrogéologie Fodé Mamadou Camara, Dantily Diakité, Amadou Diallo, Maïmouna Diallo, Mady Diawando, Mohamed Lamine Dioubaté, David Niéréké , Niabalamou, Massa Guilavogui Abdoulaye Ibrahima Touré, Augustin Sakouvogui Mark Raynor et Peter Baur Water Management Consultants (à présent Schlumberger Water Services (SWS)) ERM Développement, Variées gestion, et protection environnementale des ressources en eaux Peter Southern Hugo Marais Environnement marin Bruit Simfer SA Sols et géologie ERM Eaux souterraines et hydrogéologie Tim Smith ERM Eaux douces continentales Maarten Kuijper ERM Environnement marin Alec Martin ERM Biodiversité marine Rod Linnett ERM Bruit et vibration Claude SNC-Lavalin Bruit à l’état Page A-4 BSc Université de Murdock BSc Géologie, Zoologie BSc (Hons) Hydrogéologie MSc Géologie BSc Physique MSc Ingénierie Hydrologie CIng Ingénieur expert MSc Biologie marine MSc Gestion côte tropicale BSc Géographie Hons Géographie physique MSc Gestion durable de l’environnement aquatique Diplôme d’ingénieur en mécanique B.Sc., M.Sc. Expérience (années) 30 10 22 19 10 18 21 17 Nov 2011 Sujet Qualité de l’air Climat Nom Chamberlan d Chris Hazel- ERM Marshall Alexandre Couture Kate Fradley Karen Fisher Biodiversité Entreprise SNC-Lavalin ERM ERM Eamonn ERM Barrett Beth Seldon ERM Rôle/ Titre Expérience (années) initial (Ingénierie mécanique) Qualité de l’air BSc Gestion des 13 risques environnementau x Ph.D Pollution de l’air et effets sur la santé cardiovasculaire Qualité de l’air et bruit Microclimat BSc Physique 1 avec technologie satellite Climat global et gaz à effet de serre Biodiversité Biodiversité terrestre et eaux douces Helen Temple The Biodiversity Consultancy Biodiversité Véronique Tuffeli Jonathon Ekstrom SNC-Lavalin Biologiste The Biodiversity Consultancy Chantal Roy SNC-Lavalin Qualifications Biodiversité Spécialiste en biodiversité Biologiste MSc Météorologie appliquée BSc (Hons) 8 Biologie MSc Gestion des ressources aquatiques Diplôme supérieur en Gestion de cycle de vie MA, PhD 25 BSc Biologie sauvage MSc Conservation et gestion de la nature BSc (Biologie des plantes et des animaux), Sheffield, 1st class B.Sc., Ph.D (Zoologie), Cambridge B.Sc., M.Env. (Biologie) B.Sc, M.Sc 4 B.Sc. (Biologie) 24 16 28 12 Dominique SNC-Lavalin B.Sc, M.Env. 10 Auger (Biologie) information spécialisée sur la biodiversité fournie par des scientifiques individuels Amphibiens et Christian Université de PhD reptiles Brede Würzburg, Experimentelle Stammzell Simfer SA Page A-5 17 Nov 2011 Sujet Nom Entreprise Annika Hillers Institut pour la biodiversité et la dynamique des écosystèmes, Université d’Amsterdam Programme de conservation de la biodiversité des Monts Nimba - Expérience (années) - - - Joseph Centre d’Etude Doumbouya et de Recherche en Environnement (CERE), Université de Conakry Eli Centre de Kpogomou Gestion de l’Environnemen t des Monts Nimba et Simandou (CGENS) Kaman SNC-Lavalin Camara Bernard Programme de Doré conservation de la biodiversité des Monts Nimba Gaspard SNC-Lavalin Théa Philippe A. Faculté de Lalèyè sciences agricoles de l’université d’AbomeyCalavi Mambi Centre National Magassoub des Sciences a Halieutiques de Boussoura (CNSHB) Sékou Centre National Camara des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB) - - - - - - - - - - Diplôme (Agronomie) 22 M.Sc. (Ichtyologie) 29 - - Mohamed Alhassane Bangoura Poissons d’eaux douces Simfer SA Rôle/ Titre Spécialiste de l’Herpétofaune Spécialiste de l’Herpétofaune Page A-6 Qualifications 17 Nov 2011 Sujet Nom Entreprise Flore Martin Cheek, Royal Botanic Gardens, Kew B.Sc (Hons), M.Sc, D.Phil Susana Baena, Yvette Harvey, Xander van der Burgt, Charlotte Couch, Laura Pearce, Iain Darbyshire, Sharon Laws Barthelemy Tchiengue, Gaston Achoundong Martin Etuge Royal Botanic Gardens, Kew Variées Herbier National Camerounais Variées - Conservation Research on Endangered Species (CRES) Limbe Botanic Garden Centre forestier de N’Zérékoré - - - - Variées - Elias Ndive Utilisation des ressources naturelles Jean-Louis Holié, Nicolas Delamou Thomas Williams Seydou Cissé Alphonse Traoré, Fatoumata Fofana, Pépé Haba, Pierre Haba Boubacar Diallo Watta Camara Salim Kouyaté Services Simfer SA Emily Rôle/ Titre Qualifications Expérience (années) 20 Rio Tinto Environment Department - Variées - Guinée Écologie - Variées - Herbier de Séré Centre Forestier de N’Zérékoré Centre Forestier de N’Zérékoré ERM - -- - - - - - BA Biologie 7 Services Page A-7 17 Nov 2011 Sujet Nom écosystémiques Rôle/ Titre Qualifications Cooper écosystémiques Paysage Peter Austin ERM Impacts visuels et sur les Paysages Patrimoine culturel Doug Park ERM Djibril Tamsir Niane Monya Pelchat SNC-Lavalin Patrimoine culturel Historien MSc Environnement et Développement BSc Planification 30 urbaine et régionale, Architecte paysagiste Diplôme d’Architecture paysagiste, Maitrise en planification et. conception urbaine B.Sc, PhD 10 Laurent LopezParodi Ingrid Gjrov ERM Cadre légal SIG Entreprise SNC-Lavalin ERM SNC-Lavalin Christian Laliberté, Laurence Bathalon, Mélanie Dupré, Christian Laroche, René Aubut - Expérience (années) - Analyste B.Sc.A, B.A., 15 environnemental M.Sc. (Ingénieur civil & Géographe) Relations L.L.M. (Droit) 8 gouvernementale s Responsable B.Sc Planification 4 SIG touristique et analyse région M.Sc Planification urbaine Spécialistes SIG Variées Simfer SA Page A-8 17 Nov 2011 Annexe B Examen du contexte exécutif, administratif et juridique Simfer SA 17 Nov 2011 Table des matières B1 INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1 B2 ENGAGEMENTS DE L’ENTREPRISE ........................................................................................................... 2 B3 GOUVERNEMENT ET ADMINISTRATION GUINÉENS ..................................................................................... 4 B3.1 STRUCTURE DU GOUVERNEMENT ............................................................................................................ 4 B3.2 CADRE INSTITUTIONNEL.......................................................................................................................... 4 B4 CADRE LÉGISLATIF APPLICABLE AU PROJET ............................................................................................ 5 B4.1 LÉGISLATION ET POLITIQUE ENVIRONNEMENTALES .................................................................................. 5 B4.2 LEGISLATION PORTANT SUR L’AMENAGEMENT DE L’ENVIRONNEMENT ET LES ETUDES D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL (EIE)....................................................................................................................... 6 B4.3 INTERACTION ENTRE LA LEGISLATION RELATIVE A L’AMENAGEMENT DE L’ENVIRONNEMENT ET LA LEGISLATION RELATIVE AUX AUTORISATIONS EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT ........................................... 7 B4.4 LEGISLATION ET POLITIQUE APPLICABLES AU SOL ................................................................................... 7 B4.5 LÉGISLATION ET POLITIQUE MINIÈRES...................................................................................................... 9 B4.6 LÉGISLATION ET POLITIQUE FORESTIÈRES ............................................................................................. 10 B4.7 LEGISLATION ET POLITIQUE SUR LA BIODIVERSITE ................................................................................. 10 B4.8 LEGISLATION ET POLITIQUE DE LA MER .................................................................................................. 10 B4.9 INITIATIVE POUR LA TRANSPARENCE DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES GUINÉENNES ......................... 11 B4.10 PROTECTION DES TRAVAILLEURS .......................................................................................................... 12 B4.11 SANTÉ, SÉCURITÉ ET ENVIRONNEMENT .................................................................................................. 13 B4.12 OBLIGATIONS ET ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX ................................................................................ 13 B5 CRITÈRES INTERNATIONAUX APPLICABLES AU PROJET ........................................................................... 19 B5.1 CRITERES DE PERFORMANCE ET DIRECTIVES EHS APPLICABLES DE LA SFI............................................ 19 B6 CONCESSION ET CONVENTION MINIÈRES ................................................................................................ 24 Simfer SA 17 Nov 2011 B1 Introduction La présente annexe décrit le contexte juridique et administratif du projet et inclut de brefs récapitulatifs d’une sélection de législation et de normes relatives aux aspects environnementaux et sociaux pouvant lui être applicables. Ce document n'a pas pour objectif de présenter en détail toute la législation guinéenne pertinente. À travers sa soumission pour la construction et l’exploitation du projet, Rio Tinto s’engage à respecter l’esprit et la lettre d’un certain nombre de politiques internationales, nationales et provinciales, de directives, de lois et de réglementations. Celles-ci incluent : des engagements envers des politiques, envers les meilleures pratiques et envers des mandats internes de l’entreprise ; la législation guinéenne et les réglementations y compris tous les permis et les approbations nécessaires ; le droit international ; les critères de performance de la SFI ; et les bonnes pratiques industrielles internationales qui aident à définir les meilleures pratiques industrielles. Ce cadre réglementaire et administratif est décrit aux sections suivantes, ainsi que les objectifs de conformité environnementale et réglementaire et un récapitulatif de la situation d’obtention des permis du projet. Simfer SA Page B-1 17 Nov 2011 B2 Engagements de l’entreprise Rio Tinto est un leader mondial dans le domaine de l’exploration, de l’exploitation et du traitement des ressources minérales de la Terre. Les principes d’exploitation clés de Rio Tinto incluent la protection de la santé et de la sécurité de ses employés, la contribution au développement durable et la conduite intègre des affaires. Rio Tinto cherche à travailler en étroite collaboration avec les pays hôtes et leurs communautés, en respectant leurs lois et leurs coutumes et en leur garantissant une juste part d’avantages et de débouchés.(1) Rio Tinto a la réputation d’agir de manière responsable. Cette responsabilité est intégrée dans sa façon d’agir et repose sur les valeurs fondamentales de Rio Tinto : responsabilité, respect, travail d’équipe et intégrité. Ces valeurs sont exprimées par les principes et les normes de conduite énoncés dans Notre approche de l’entreprise. Ces derniers définissent la manière dont Rio Tinto aborde les défis économiques, sociaux et environnementaux de ses activités et sont importantes pour que Rio Tinto tienne son engagement de contribuer au développement durable. Les principes clés définis dans Notre approche de l’entreprise peuvent se résumer de la manière suivante : Sécurité : Nous nous engageons à fournir un milieu de travail sans incident ni blessure. Notre objectif est « zéro blessure ». Santé : Nous nous engageons à protéger la santé et le bien-être. Emploi : Nous respectons les droits et la dignité des employés dans tous nos établissements et dans ceux de nos partenaires commerciaux. Drogues et alcool : Nous ne devons pas posséder ou utiliser de drogues illicites, ni être sous l’effet de l’alcool ou des drogues, dans le cadre des affaires de Rio Tinto ou sur les lieux de travail. Sécurité et affaires : Nous nous engageons à protéger nos employés, nos actifs et notre réputation, tout en assurant la résilience de nos établissements faisant face à des crises, à des sinistres locaux ou à toute situation qui peut nuire à la continuité des affaires. Droits de la personne : Nous soutenons et respectons les droits de la personne conformément à la Déclaration universelle des droits de l'homme, et nous prenons des mesures concrètes pour ne pas nous rendre complices de violation des droits de la personne commise par autrui. Communautés et populations autochtones : Notre objectif est d’établir avec nos voisins des relations durables témoignant d’un respect mutuel, d’un partenariat actif et d’un engagement à long terme. Occupation et utilisation des sols : Nous cherchons à obtenir le soutien le plus large possible pour nos propositions tout au long du cycle de vie de nos activités. Environnement : L’excellence de nos résultats en matière d’environnement et d’intendance des produits est essentielle au succès de notre entreprise. En qualité de développeur du Projet Simandou, SIMFER se conformera aux valeurs de Rio Tinto et respectera les principes de Notre approche de l’entreprise. En se conformant à ces valeurs et en respectant les principes de Notre approche de l’entreprise, SIMFER s’engage envers le développement durable de la Guinée et du peuple guinéen et a pour objectif de protéger et de développer les ressources environnementales et le peuple de Guinée à long terme. SIMFER, s’engage envers la santé et la sécurité de ses employés et des communautés en général sur lesquelles ses activités auront un impact. Simfer prévoit de mettre en œuvre des systèmes de gestion de l’environnement, de la santé et de la sécurité et des questions communautaires dans le Projet Simandou, qui seront basés sur les principes de l’entreprise figurant dans Notre approche de l’entreprise. Simfer créera les capacités et les mécanismes de soutien (1) Rio Tinto, « Notre approche de l’entreprise », notre code international de conduite des affaires, décembre 2009 Simfer SA Page B-2 17 Nov 2011 nécessaires en vue d’administrer ses plans de gestion sociale et environnementale. Leur mise en œuvre sera basée sur une augmentation du niveau de sensibilisation aux exigences sociales et environnementales, aux attentes et aux avantages, dans tout le Projet. La protection et l’amélioration de la santé, de la sécurité, de l’environnement et des communautés font partie des priorités premières du Projet. Outre les principes de Notre approche de l’entreprise, Rio Tinto soutient également les engagements, les accords et les conventions volontaires internationaux suivants : Initiative de transparence des industries extractives ; Principes mondiaux de Sullivan concernant la responsabilité sociale (Global Sullivan Principles of Social Responsibility) ; Charte pour le développement durable de la Chambre de commerce internationale ; Cadre de développement durable du Conseil international des mines et métaux ; Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail de l’Organisation internationale du travail (OIT) ; Convention nº 169 de l’Organisation internationale du travail, relative aux peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants ; Processus de Kimberley ; Convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales ; Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales ; Principes de conduite des affaires pour contrer la corruption, de Transparency International ; Pacte mondial des Nations Unies ; Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies ; Principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme ; Forum économique mondial – Déclaration du Président sur l’Initiative mondiale d’entreprises citoyennes ; Forum économique mondial – Initiative de partenariat contre la corruption (PACI : Partnering Against Corruption Initiative) ; Principes de lutte contre la corruption (Principles for Countering Bribery). Rio Tinto a pris en considération tous les documents qui précèdent pour élaborer ses propositions de Projet. Simfer SA Page B-3 17 Nov 2011 B3 Gouvernement et administration guinéens B3.1 Structure du gouvernement Le Gouvernement guinéen est dirigé par un président élu pour un mandat de cinq ans. Les candidats présidentiels sont élus à la majorité des suffrages exprimés et le Président peut être élu pour un second mandat. Après l’annonce du vainqueur, le Président désigne un Premier ministre qui nomme 33 ministres en vue de former le gouvernement. Le système guinéen exige que le Ministre de la Défense et Commandant en chef de l’armée dirige le Gouvernement aux côtés du président élu pendant toute la durée du mandat. Un gouvernement de transition a été créé en mars 2010 et a désigné un Conseil national de transition (CNT) composé de 155 membres qui a depuis agi en tant que pouvoir législatif national. Les membres du CNT sont issus de milieux divers comprenant notamment des universitaires, des membres des partis d’opposition, des syndicalistes et des représentants des groupes de la société civile. Les élections législatives sont prévues en décembre 2011. Le CNT sera alors dissout et un nouveau gouvernement sera créé. La Guinée est régie par un système de droit civil basé sur le modèle français. Le pays reconnaît le système de la Cour pénale internationale et applique les exigences de la Cour internationale de justice avec réserve. Sa dernière constitution date du 7 mai 2010. La Guinée possède un système administratif hiérarchique administré par le biais de huit régions, chacune dirigée par un Gouverneur et par 33 préfectures et une zone à statut particulier, Conakry. Chaque préfecture est dirigée par un préfet assisté d’un conseil de ministres nommés. Les préfectures sont divisées en 335 sous-préfectures. Il existe également 33 communes urbaines dirigées par des maires élus et 304 communautés rurales de développement dirigées par des présidents élus. B3.2 Cadre institutionnel Le Gouvernement a créé plusieurs ministères à la tête desquels des ministres nommés et des ministres d’État. Chaque ministère exerce des responsabilités spécifiques au nom du président. Les ministres ont le pouvoir d’autoriser des développements liés aux domaines administratifs relevant de leur compétence. Les ministres clés qui peuvent être impliqués dans la réglementation et l’octroi de subventions et autres approbations pertinentes au Projet Simandou sont, entre autres, le ministre des Mines et de la Géologie, le ministre de l’Environnement, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le ministre de l’Habitat, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le ministre des Transports, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction et le ministre de l’Agriculture. Simfer SA Page B-4 17 Nov 2011 B4 Cadre législatif applicable au projet B4.1 Législation et politique environnementales Le Code pour la protection et le développement de l’environnement et les ordonnances 045/PRG/87 et 022/PRG/89 (également connues sous le nom de Code de l’environnement) établissent le cadre administratif et juridique guinéen dans lequel l’État de Guinée doit remplir son obligation constitutionnelle de fournir un environnement propre et sain à chaque citoyen guinéen. Le Code de l’environnement est la pierre angulaire de la protection de l’environnement en Guinée. Il contient les principes juridiques fondamentaux devant être respectés en vue de garantir la protection des ressources environnementales et de l’environnement humain. Le titre I définit les principes généraux applicables à la protection de l’environnement en Guinée ainsi que les structures administratives chargées de gérer les activités de protection de l’environnement. Il dispose que le Ministère des Ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement est l’institution administrative clé chargée de la protection et de la gestion des ressources environnementales de la Guinée. Cette loi porte création d’un Conseil national aux fins d’assister le ministère dans sa préparation de la politique nationale de protection de l’environnement. Le titre II porte sur la protection de ressources spécifiques telles que le sol et le sous-sol, les eaux continentales, les eaux maritimes et leurs ressources et l’air. Le titre III comporte des dispositions relatives à la protection et à la mise en valeur du milieu naturel et de l’environnement humain. Le titre IV concerne la lutte contre les nuisances et couvre de nombreux sujets. Le chapitre I s’occupe de la gestion des déchets. L’article 60, en particulier, prévoit que les déchets doivent faire l’objet d’un traitement adéquat afin d’éliminer ou de réduire leurs effets nocifs sur la santé de l’homme, sur les ressources naturelles, sur la faune et la flore et sur la qualité de l’environnement en général. L’article 66 porte sur les eaux usées et autres déchets liquides provenant des installations industrielles ou commerciales, telles que mines ou carrières, qui doivent être traités par voie physique, biologique ou chimique avant leur élimination. Le chapitre II est relatif aux installations exigeant une autorisation en matière d’environnement (également dénommées établissements classés). Ces établissements doivent obtenir une autorisation avant leur construction ou leur mise en fonctionnement. L’autorisation est délivrée par arrêté interministériel du Ministère de l’Environnement et du Ministère de l’Industrie et des petites et moyennes entreprises. Le chapitre III s’applique aux substances chimiques nocives ou dangereuses et le chapitre IV vise le bruit et les odeurs. Le titre V comporte des dispositions relatives aux procédures administratives et aux dispositions financières applicables en Guinée. Son chapitre I détermine la procédure d’évaluation de l’impact environnemental. L’article 82 dispose que le promoteur ou le maître de l’ouvrage doit soumettre une étude d'impact sur l’environnement à l'autorité de réglementation compétente pour les projets, les ouvrages ou les installations qui risquent, en raison de leur dimension ou de la nature de leurs activités, de porter atteinte à l’environnement. L’article 83 du Code de l’environnement prévoit qu’un décret ministériel fixe une liste d’activités pouvant exiger une étude d’impact sur l’environnement et qu’un arrêté ministériel règlemente le contenu, la méthodologie et la procédure à suivre concernant l’étude d’impact. L’article 83 dispose néanmoins que cette étude doit inclure une évaluation initiale du site et de l’environnement dans lequel l’aménagement proposé sera situé ; une évaluation des conséquences prévisibles de la mise en œuvre du projet / aménagement sur son environnement naturel et humain ; un énoncé des mesures d’atténuation proposées par le promoteur pour supprimer, réduire ou compenser les conséquences dommageables du projet ainsi qu’une estimation des dépenses associées à ces mesures ; une description des autres solutions possibles et des raisons pour lesquelles, du point de vue de la protection de l’environnement, le projet présenté a été retenu. Le chapitre II du titre V traite des plans d’urgence et le chapitre III prévoit la création d’un fonds de sauvegarde de l’environnement. Simfer SA Page B-5 17 Nov 2011 Le titre VI traite des infractions et des sanctions et le titre VII comporte des dispositions diverses. B4.2 Législation portant sur l’aménagement de l’environnement et les études d’impact environnemental (EIE) L’article 82 du titre V du Code de l’environnement (ordonnances 045/PRG/87 et 022/PRG/89) dispose que le promoteur ou le maître de l’ouvrage doit soumettre une étude d'impact environnemental à l'autorité de réglementation compétente lorsque des projets, des ouvrages ou des installations risquent, en raison de leur dimension ou de la nature de leurs activités, de porter atteinte à l’environnement. À la suite, l’article 83 de ce Code prévoit qu’un décret ministériel fixe une liste d’activités pouvant exiger une étude d’impact sur l’environnement et qu’un arrêté ministériel règlemente le contenu, la méthodologie et la procédure à suivre concernant l’étude d’impact. Le décret présidentiel 199/PRG/SGG/89, pris conformément à l’article 82 du Code de l’environnement, définit les projets qui exigent une évaluation de l’impact environnemental (EIE)(1). Il s’agit d’un décret cadre relatif aux EIE qui détermine les projets exigeant une EIE et le contenu de l’étude d’EIE. Les activités de SIMFER S.A. qui sont susceptibles de tomber sous le coup du décret sur l'EIE incluent la construction et / ou l’aménagement de ports, les activités extractives, la construction d’aéroports, de voies ferrées et de routes et tous les sites qui seraient classifiés comme installation de 1ère Classe. L’arrêté 990/ NRNE/SGG/90 pris en vertu de l’article 7 du décret 199/PRG/SGG/89 détermine le contenu, la méthodologie et les procédures à respecter lors de la réalisation d’une évaluation d’impact environnemental. Cet arrêté dispose que l’étude d’impact environnemental doit comporter cinq parties : la première partie doit décrire sommairement le projet en présentant notamment son objet, sa localisation géographique, une estimation de son coût de réalisation, la date de la décision d’investissement et l’échéancier de réalisation du projet ; la deuxième partie doit analyser l’état initial du site et de son environnement en distinguant plus particulièrement les éléments susceptibles d’être influencés par le projet, tels que sites, ressources naturelles, paysages, cadre de vie socio-économique et culturel des populations. Les aspects devant être couverts concernant le projet incluent la géologie et la pédologie, l’hydrogéologie, l’hydrologie, la faune et la flore, les paysages et sites, la pollution atmosphérique et les nuisances dues aux bruits et aux odeurs, la circulation et l’infrastructure, les activités socio-économiques ; la troisième partie doit analyser les effets du projet sur l’environnement et en particulier sur les sites et paysages, la faune et la flore, les milieux naturels et les équilibres biologiques et, le cas échéant, sur la commodité du voisinage (bruits, vibrations, odeurs, etc.), sur l’hygiène et la salubrité publique et sur le patrimoine culturel ; la quatrième partie présente les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue de la protection de l’environnement, le projet présenté a été retenu. Cette partie doit en particulier justifier le choix du site et des divers procédés de production ; la cinquième partie de l’étude détaille les mesures envisagées par le promoteur pour supprimer, réduire ou compenser les conséquences dommageables du projet, ainsi que l’estimation des dépenses destinées à appliquer ces mesures. Les études d’impact environnemental ne présentant pas tous les renseignements prescrits ci-dessus devront motiver et justifier ces lacunes par des considérations financières ou techniques substantielles conformes aux dispositions des articles 3 et 4 du décret 199/PRG/SGG/89. La Direction nationale de l’environnement (1) Note : cette évaluation s’intitule Évaluation d’impact social et environnemental et qu’elle est conçue pour répondre aux exigences guinéennes pour l’EIE et aux chartes d’entreprise de SFI et de Rio Tinto qui exigent d’envisager des questions sociales et environnementales. Simfer SA Page B-6 17 Nov 2011 peut néanmoins, conformément à l’article 4 du décret 199/PRG/SGG/89, exiger un dossier complémentaire d’étude d’impact. L’article 9 de l’ordonnance 990/NRNE/SGG/90 prévoit les dispositions relatives à la publicité selon que le projet est ou non soumis à enquête publique. Le chapitre II de l’ordonnance 990/NRNE/SGG/90 traite de la procédure relative à l’étude d’impact environnemental. L’article 10 établit que toute étude d’impact environnemental doit faire l’objet d’un avis du Ministre chargé de l’Environnement (sur proposition de la Direction nationale de l’environnement) dans un délai maximum de trois mois ou dans le délai requis par d’autres textes juridiques applicables. Les dispositions de l’article 11 prévoient la suspension des travaux par arrêté du Ministre de l’Environnement si une étude d’impact environnemental n’a pas été présentée ou si la procédure de soumission d’étude d’impact n’a pas été respectée. L’article 12 définit le rôle de la Direction nationale de l’environnement, qui doit garantir que les mesures d’atténuation présentées dans l’étude d’impact environnemental et agréées par l’arrêté d’habilitation sont appliquées. B4.3 Interaction entre la législation relative à l’aménagement de l’environnement et la législation relative aux autorisations en matière d’environnement Le décret présidentiel 200/PRG/SGG/89 pris en vertu de l’article 73 du Code de l’environnement, portant régime juridique des installations classées pour la protection de l’environnement, fixe les dispositions administratives et financières applicables auxdites installations. Les installations classées sont des installations qui, dû à la nature de leurs activités ou au volume réel des activités entreprises, requièrent une autorisation en vertu de la législation guinéenne sur l’environnement. L’ordonnance 03/8003/PRG/SGG énumère toutes les activités industrielles auxquelles le décret 200/ PRG/SGG/89 s’applique et pour lesquelles une autorisation intégrée est requise. Cette ordonnance fixe, pour chaque activité industrielle, des seuils qui reflètent le niveau de dommages potentiels découlant de l’activité et à partir de laquelle différentes obligations s’appliquent. Les sites industriels sont classés comme sites de Classe I ou de Classe II en fonction du niveau de dommages causés à l'environnement. Les activités de Rio Tinto SIMFER S.A. qui relèvent potentiellement du régime des installations classées incluent les ateliers de maintenance de véhicules (catégorie 23) ; toutes les activités comprenant le broyage, le criblage de roches ou de minerais ou les activités associées (catégorie 29) ; le traitement de déchets, notamment les décharges ou l’incinération de déchets (catégorie 42) ; le stockage d’explosifs (catégorie 45) ; le stockage de fuel lourd (catégorie 49) et / ou de GPL (catégorie 50) ; le stockage de carburant (59 à 62) ; le lavage de minerais (catégorie 65). L’article 2 du décret présidentiel 200/PRG/SGG/89 exige du propriétaire ou de l’exploitant d’une installation classée qu’il fasse sa demande d’autorisation environnementale en même temps que sa demande de permis de construire. Conformément à l’article R221-1 du Code d’urbanisme, un permis de construire doit être obtenu avant la construction de tout bâtiment. Cependant, ce permis de construire ne peut être obtenu qu’après l’obtention de l’autorisation environnementale d’une installation classée. B4.4 Législation et politique applicables au sol Plusieurs lois guinéennes régulant l’utilisation du sol et l’environnement construit s’appliquent au projet. En Guinée, la législation relative au sol joue un rôle triple : Garantir que la protection de l’environnement est prise en compte au niveau décisionnel politique. Des plans définissent les règles de base concernant les mesures en matière d’environnement dans tout domaine particulier. Ces plans sont généralement dressés aux niveaux national et / ou régional et doivent être lus conjointement avec les documents de politique du gouvernement central ; Garantir un contrôle sur le processus de développement à l’aide des autorisations d’aménagement / permis de construire, qui doivent être obtenus auprès des autorités locales d’aménagement du territoire Simfer SA Page B-7 17 Nov 2011 avant que le développement puisse avoir lieu. Dans la plupart des cas, un permis de construire ne peut être obtenu que si les pouvoirs publics ont rendu une décision favorable au projet dans le cadre du processus d’évaluation d’impact environnemental ; et Garantir la protection de l’environnement au moyen de conditions, d'accords, etc. liés à la protection de l'environnement lors d'un octroi d'autorisation d'aménagement / permis de construire, via, par exemple, la nécessité d’obtenir une autorisation environnementale (également dénommée autorisation d’installation classée) avant que la production puisse commencer. Le Code d’urbanisme (Loi L/98 nº 017/98) dispose que l’État guinéen est chargé de la gestion et de l’aménagement du territoire national. Ce contrôle est exercé par le Schéma National d’Aménagement du Territoire, SNAT, et les Plans Directeurs d’Aménagement Régionaux, PDAR, qui fournissent aux différents niveaux gouvernementaux les outils leur permettant d’influencer l’aménagement au niveau décisionnel. Outre le Code de l’urbanisme, le Gouvernement guinéen a publié la Déclaration de politique des sols en milieu rural (décret D/ 2001/037/PRG), qui vise à favoriser le développement économique et social rural en garantissant les droits et les règles favorables au développement agricole dans les zones rurales, en améliorant la gestion durable des ressources et en permettant le développement d’un marché des terres transparent et équitable. Ce décret constitue le cadre stratégique de la gestion des terres rurales. À un niveau local, le Code du Gouvernement local, portant sur la décentralisation des pouvoirs du Gouvernement central, définit les compétences, missions, domaine et actifs ainsi que les limites d’intervention communautaire des communautés locales. Ce Code définit les rôles et les responsabilités des communautés locales en matière de gestion de l’utilisation des terres. La municipalité doit rendre un avis avant tout projet d’investissement et avant toute occupation / exploitation des sols. Les communautés locales partagent avec l’État la responsabilité de la gestion de l’utilisation des terres. En Guinée, la pierre angulaire des droits fonciers est la loi fondamentale de la République de Guinée, qui proclame que le droit de propriété est garanti. Cette loi reconnaît expressément le droit à la propriété privée en Guinée. Concernant l’expropriation, elle déclare que : « nul ne peut être exproprié si ce n’est au bénéfice de l’utilité publique plus générale et seulement si l’expropriation est préalablement accompagnée d’une compensation équitable ». Le Code foncier (L/99/013/AN) fixe le cadre juridique global qui établit les règles applicables aux terres guinéennes. Il renforce et souligne le droit à la propriété privée conformément au principe général énoncé par la loi fondamentale. Le Code foncier traite essentiellement des biens inscrits au registre et prévoit l’enregistrement de ceux-ci à l’aide de titres, de baux et d’actes. Il définit deux procédures d’enregistrement des terres : À travers le plan de propriété des terres : il s'agit d’un simple document administratif, non d’un titre de propriété en soi, qui est conservé au niveau municipal dans les villes et au niveau de la communauté pour l’aménagement rural dans les zones rurales ; et À travers l’enregistrement de la propriété des terres : ceci entraîne la délivrance d’un acte de pleine propriété et le document sera conservé au service de conservation des titres de propriété des terres. En pratique, ces procédures d’enregistrement des terres n’ont pas été complètement implantées dans les zones rurales. Bien que la plupart des dispositions du Code foncier concernent la propriété enregistrée, l’article 39 peut être interprété comme reconnaissant des droits coutumiers. Il définit les propriétaires fonciers comme étant des personnes physiques ou juridiques pouvant démontrer l’occupation pacifique, personnelle, continue (plus de trente ans) et de bonne foi d’une habitation en qualité de propriétaire. Le Code foncier prévoit également des dispositions relatives à l’expropriation pour cause d’utilité publique. Cependant, il ne comporte pas de dispositions détaillées concernant le niveau de compensation et se limite Simfer SA Page B-8 17 Nov 2011 au principe général de compensation équitable énoncé à l’article 55. L’article 69 dispose également que : « la compensation doit couvrir l’ensemble des pertes quantifiables et connues encourues comme résultat direct de l’expropriation ». Ce Code prévoit également la nécessité d’obtenir un permis de construire avant la construction. B4.5 Législation et politique minières La loi L/95/036/CTRN du 30 juin 1995 relative au Code minier de la République de Guinée et les mesures législatives auxiliaires adoptées en vertu de cette loi établissent le cadre juridique applicable à la propriété et aux droits dans le domaine des minerais. Elle couvre la prospection, l’exploration, l’exploitation, le stockage, le transport, les échanges commerciaux et la transformation de substances minérales ainsi que le système fiscal associé à ces activités. Les hydrocarbures liquides et gazeux ne relèvent pas de cette loi. L’article 16 du Code minier précise que les activités extractives doivent respecter l'environnement, conformément aux exigences du Code de l'environnement. Les entreprises doivent adopter les mesures nécessaires pour éviter la pollution de l'environnement ; elles doivent traiter les déchets, les émissions atmosphériques et les rejets dans l’environnement ; et protéger les forêts et les ressources en eau. Le Code minier énonce également, au chapitre II relatif à la santé et la sécurité au travail, des exigences applicables à la santé et à la sécurité des travailleurs (voir point 2.4.8). L’article 11 du Code minier sur les conventions minières dispose qu’une convention minière sera rédigée pour toutes les autorisations et les concessions minières. Ce document établira les droits et les obligations de toutes les parties prenantes à un projet minier et définira le cadre juridique, financier, fiscal et social applicable à ces parties pendant la durée de la convention. Rio Tinto a signé une convention minière cadre avec le Gouvernement de la République de Guinée le 26 novembre 2002. Ladite convention établit le cadre juridique, administratif, financier, fiscal, douanier et social dans lequel SIMFER S.A. pourra réaliser ses activités de recherche et de prospection au sein des limites de la concession d'exploration qui lui a été accordée pour déterminer la présence de minerai de fer pouvant être commercialement exploité. Cette convention permet à SIMFER d’inclure des activités de concentration et de transport de minerai de fer dans le but de pouvoir exploiter efficacement le minerai, ainsi que d’installer et de gérer les infrastructures lourdes nécessaires au transport et à la distribution ultérieure du minerai. Elle définit également les conditions générales et commerciales dans lesquelles le projet sera réalisé. Cette convention est régie par le Code minier et s’applique au minerai de fer. Elle sera, avec le Code minier, le principal instrument juridique qui réglementera les premières activités de SIMFER liées au Projet Simandou. L’article 37 de la convention traite de la protection de l’environnement et du patrimoine culturel. Il dispose que Rio Tinto SIMFER S.A. doit respecter la législation guinéenne applicable en matière d’environnement, de santé et de sécurité, de sûreté et de bien-être, ainsi que les meilleures pratiques internationales applicables au secteur minier. L’article 37.2 de la convention minière dispose que SIMFER S.A. doit, pour tous les programmes d’investissements liés à des projets miniers dans la zone de la concession, réaliser une étude d’impact social et environnemental. Cette évaluation inclura des mesures d’atténuation visant à réduire les conséquences dommageables du projet, et notamment un programme de réhabilitation des sites affectés. Elle inclura également un programme de suivi. Le champ d’application de ces évaluations sera convenu entre SIMFER S.A. et l’État dans un délai de six mois à compter de la signature de la convention minière. L’article 37.4 prévoit qu’en cas de découverte archéologique dans la zone de la concession, une évaluation adéquate réalisée par une personne compétente devra être effectuée avant la phase de production et que les coûts seront à la charge de SIMFER S.A. Si SIMFER S.A. découvre des artéfacts archéologiques, elle doit veiller à ce qu’ils ne soient ni déplacés ni enlevés et à ce que l’Administration soit contactée dans les plus brefs délais. SIMFER S.A. s’engage également à participer financièrement, à un niveau raisonnable, à toute tentative de sauvetage. Simfer SA Page B-9 17 Nov 2011 B4.6 Législation et politique forestières Le Code forestier (81/PRG/SGG/89) établit le cadre juridique guinéen concernant la protection des forêts. Ce Code est la pierre angulaire de la législation forestière en Guinée et couvre tous les aspects de l’utilisation commerciale et communautaire des forêts et de leur conservation. Le Code forestier énumère les exigences liées à la classification, la gestion, l’emploi, la protection et la replantation des forêts guinéennes. Il détermine également le rôle de la police forestière. L’article 58 interdit, à quelques rares exceptions près, l’abattage d’arbres sans licence. Lorsque les arbres sont situés dans une zone couverte par un programme de gestion forestière, la licence d’abattage est obligatoirement fonction du programme de gestion (art. 59). La section 2 du Code forestier traite de la protection des ressources forestières. La section 3 traite des feux de brousse. La section 4 de la reforestation. La section 5 des droits coutumiers. La section 6 établit le fonds national forestier. Le chapitre 5 définit la police forestière et prévoit la procédure d’enquête lorsque des délits sont commis, les types de délits, les sanctions liées à ces délits (généralement des amendes, des peines de prison ou des travaux de réparation). Le chapitre 6 énonce les dispositions administratives finales concernant ce Code. B4.7 Législation et politique sur la biodiversité Le Code de protection de la vie sauvage et des règles de la chasse (L/99/038/AN) établit le cadre juridique de protection, conservation et gestion de la vie sauvage et de ses habitats et prévoit la reconnaissance du droit de chasse. Ce texte énonce également certaines règles concernant la chasse et vise à promouvoir l’utilisation durable des espèces animales et à garantir leur durabilité pour la satisfaction des besoins de l’homme. B4.8 Législation et politique de la mer Le décret 201/PRG/SGG/89, promulgué en vertu des articles 32 à 39 du Code de l’environnement, définit le cadre juridique du contrôle de la pollution du milieu marin. L’article 4 du décret prévoit que tous les navires au sein des eaux territoriales guinéennes doivent être en conformité avec le Code de l’environnement de Guinée, avec ce décret et avec tous les textes juridiques applicables promulgués en vertu de ceux-ci. Un navire est défini comme étant tout type de structure utilisée dans le milieu marin, y compris les bateaux, les sous-marins, les plateformes, les structures fixes et flottantes. Le chapitre II traite des rejets des navires et des accidents en mer. L’article 14 du décret interdit le rejet d’hydrocarbures dans le milieu marin, sauf dans des circonstances très précises. Le chapitre III concerne les rejets dans le milieu marin provenant de structures terrestres. Ce chapitre contient des dispositions permettant au régulateur environnemental d’interdire ou d’autoriser les rejets provenant de structures terrestres et ayant le potentiel de nuire au milieu marin. Le chapitre IV concerne les rejets des plates-formes offshore ou de structures utilisées à des fins d’exploration ou d’extraction. L’article 30 interdit tout rejet d’hydrocarbure ou mélange de rejet pouvant nuire à la santé publique, à la faune ou à la flore marines, ou avoir un impact sur le développement économique côtier ou le tourisme. Le chapitre V traite des naufrages en mer. L’annexe I du décret énumère des substances dont le rejet est interdit et l’annexe II celles dont le rejet est autorisé sous réserve d’autorisation. Simfer SA Page B-10 17 Nov 2011 B4.9 Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives guinéennes La Guinée a été acceptée comme pays candidat à l'ITIE le 27 septembre 2007 mais son statut de candidat a été provisoirement suspendu en décembre 2009, avec l’approbation du conseil d’administration, au vu de la difficile situation politique du pays. Suite à la demande présentée par le Gouvernement guinéen démocratiquement élu, la suspension de la Guinée a été levée et son statut de candidat restitué par le conseil de l’ITIE le 1er mars 2011. L'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) est une norme internationale qui promeut la transparence des revenus. Elle est fondée sur un processus qui s’est développé à partir des Principes de l’ITIE convenus lors de la Conférence de l’ITIE en 2003(1). Cette norme repose sur les Principes et les normes de l’ITIE. En résumé, l’ITIE exige des entreprises qu’elles divulguent ce qu’elles paient à titre d’impôts et de royalties, et des gouvernements qu’ils divulguent ce qu’ils perçoivent en appliquant une « méthodologie robuste mais flexible » de suivi et de rapprochement des paiements des sociétés avec les revenus du Gouvernement au niveau national. Ce processus est supervisé par des membres du Gouvernement, d’entreprises et de la société civile nationale. Le conseil d’administration et le secrétariat international de l’ITIE sont les garants internationaux de la méthodologie(2). Les objectifs de l’ITIE sont : de garantir la transparence des paiements et des revenus des entreprises de l’industrie extractive ainsi que celle des paiements perçus par les gouvernements provenant des entreprises de l’industrie extractive ; de divulguer cette information dans le domaine public et de renforcer le dialogue avec la société civile et le public en général ; de veiller à la bonne utilisation des richesses engendrées comme moteur de croissance et de contribuer au développement durable et la réduction de la pauvreté. L’objectif ultime d’un pays candidat à l’ITIE est de devenir un pays conforme à la norme. Ce statut s’obtient à travers un processus de validation de la conformité à la norme ITIE, qui évalue de manière indépendante les progrès de la mise en œuvre de l'ITIE dans le pays et les mesures que celui-ci devrait adopter afin de progresser mieux et plus rapidement. Cette évaluation est effectuée par un auditeur indépendant à l’aide de la grille de validation et des outils d’évaluation d’indicateurs stipulés dans les Règles de l’ITIE. Le conseil de l’ITIE, à travers le Secrétariat, surveille le processus de validation. Le conseil examine tous les rapports de validation. Pour obtenir le statut de pays conforme, un pays doit présenter un dossier de validation ITIE dans les deux années qui suivent l’obtention du statut de pays candidat. Après avoir été déclaré conforme, le pays doit être revalidé au moins tous les 5 ans ou à la demande du conseil international de l’ITIE. Si le conseil juge que le pays a atteint tous les indicateurs de l’ITIE, ce pays sera déclaré Pays conforme ITIE. Si le rapport de validation montre qu’un pays a progressé mais n'atteint pas tous les indicateurs ITIE, ce pays restera un Candidat. Si la validation montre qu’aucun progrès significatif n’a été enregistré, le conseil peut révoquer le statut de Candidat du pays. Les structures administratives de l’ITIE en Guinée (dénommée ITIEG) ont été créées dès juin 2005 et ont immédiatement commencé à mettre en œuvre les principes et la norme de l’ITIE. Ces structures sont : Le comité de suivi. Son rôle consiste à exercer un suivi stratégique du comité de pilotage. Il examine les progrès réalisés par rapport au plan de travail et au budget alloué pour obtenir la validation. Son objectif est de supprimer tout obstacle. (1) http://eiti.org/fr/itie/principes-criteres (2) Fiche de renseignements sur l’ITIE, 3 mai 2011 Simfer SA Page B-11 17 Nov 2011 Le comité de pilotage, qui est un groupe comprenant plusieurs parties prenantes, chargé de la mise en œuvre et du suivi de l’ITIE en Guinée. Il est composé de 24 membres, dont 12 fonctionnaires. Il inclut les Ministres des Mines et de l’Économie et des finances ; le Président des chambres des mines et le Président des sociétés civiles nationales. Il est présidé par le Premier ministre. Le comité exécutif a été supprimé et remplacé par deux commissions dont l’une est chargée de la collecte, du traitement et de l’audit des données relatives aux paiements, et l’autre de la communication et du renforcement des capacités. Le secrétariat exécutif est chargé de la gestion, de l’organisation et de l’exécution des activités de l’ITIE en Guinée. B4.10 Protection des travailleurs Le Code de la sécurité sociale (L/94/006/CTRN) est la principale source de législation guinéenne applicable à la protection des travailleurs et de leurs familles contre la pauvreté économique ou sociale et contre les difficultés pouvant surgir après une perte significative de revenus. Ce Code définit le cadre juridique de protection des travailleurs et de leurs familles face à de telles épreuves et prévoit plusieurs régimes de protection sociale, notamment des fonds de pension de retraite, des fonds d'invalidité et des fonds de veuvage ; des fonds pour accidents et maladies du travail ; un fonds de soutien familial, un fonds de maladie et un fond sanitaire et social. Tous les travailleurs auxquels le Code du travail s’applique relèvent du régime de la sécurité sociale. Ce code prévoit les cotisations à verser par les employés et les employeurs ainsi que la redistribution de l’argent recueilli via plusieurs indemnités à verser en cas de maladie, de retraite, de congé parental, etc. des employés. SIMFER S.A. veillera à ce que les employés soient enregistrés conformément aux exigences de ce Code. Le décret D/253/24/PRG relatif à la santé au travail crée un service national de médecine du travail au sein du Ministère guinéen de la santé et définit les rôles et les responsabilités de ce service. Ce décret fixe également plusieurs exigences clés concernant le suivi de la santé des employés et liées aux examens médicaux (préalables à l’emploi et annuels pendant l’occupation du poste ou lors du retour au travail suite à un congé de maladie afin de déterminer la capacité de l'employé à travailler). Outre le Code de sécurité sociale, la Convention cadre nationale relative aux activités extractives et à l’industrie minière et l’ordonnance 1386/MASE/DNTLS/?? sur la catégorisation des travailleurs dans le secteur privé régissent les rapports entre les employeurs signataires de la Convention et les syndicats des mines, des carrières et de l’industrie minière pour les sociétés qui opèrent principalement dans le secteur des mines, des carrières et de l’industrie minière. Cette Convention s’applique à SIMFER S.A. en tant qu’employeur l’ayant signée. Les exigences clés imposées par la Convention incluent : L’obligation pour Rio Tinto de respecter le cadre actuel défini par la législation et la Convention concernant les heures de travail, les compensations (en termes de temps libre) et les heures supplémentaires ; L’obligation pour Rio Tinto de respecter l’actuelle législation sur la santé et la sécurité et de constituer des commissions de santé et de sécurité dont l'objectif est de soutenir la mise en place de programmes de gestion de la santé et de la sécurité, leur gestion et leur mise en œuvre pour protéger les travailleurs ; L’obligation pour Rio Tinto de satisfaire à la législation applicable en matière de santé et de sécurité, notamment aux articles 193 et 194 du Code du travail portant sur la médecine du travail. SIMFER S.A. n’est pas limitée par la législation et peut offrir des avantages supplémentaires au-delà de ce qui y est prescrit. Simfer SA Page B-12 17 Nov 2011 B4.11 Santé, sécurité et environnement Le Code du travail est la principale source de législation qui régit les pratiques de l’emploi et les relations de travail en Guinée. Ce Code ne s’applique pas aux fonctionnaires mais s’applique à tous les employés du secteur privé. Il interdit le travail forcé ou obligatoire. Il établit les règles de recrutement et de fin de l’emploi ; les règles relatives aux conditions de travail, y compris le salaire, le nombre d’heures maximum travaillées et les heures supplémentaires ; les avantages des employés tels que les congés payés et la retraite. Le Code définit également les exigences concernant la protection de la santé et de la sécurité des employés. Il prévoit des dispositions relatives à la création d'unions d’employeurs et de syndicats et définit des règles de représentation des syndicats sur le lieu de travail, d’appartenance des employés aux syndicats, ainsi que des règles applicables au règlement de litiges et aux négociations collectives. Ce Code prévoit également la création d’une branche administrative étatique spécialisée (l’inspection du travail) et d’une branche spécialisée du système juridique pour traiter de la mise en œuvre et de l’application des lois sur le travail. Outre le Code du travail, le Code minier établit également, au chapitre II sur la santé et la sécurité au travail, des exigences applicables à la santé et la sécurité des travailleurs. L’article 133 du Code minier dispose que les personnes (y compris des entreprises comme SIMFER S.A.) exerçant des activités extractives doivent respecter les normes de santé et de sécurité les plus strictes telles qu’établies par le Ministère des Mines en collaboration avec le Ministère chargé de la Santé publique et le Ministère du Travail. Les entreprises doivent soumettre leur politique de santé et de sécurité (décrivant leurs dispositions en matière de santé et de sécurité) à la Direction nationale des mines. L’article 134 prévoit un mécanisme de traitement de toute performance inférieure aux normes en matière de santé et de sécurité dans le secteur des mines et des carrières. L’article 135 interdit aux moins de 16 ans de travailler dans l’industrie extractive. B4.12 Obligations et engagements internationaux En plus de sa législation nationale, la Guinée est signataire de plusieurs conventions internationales, d’accords de coopération et d’obligations légales concernant les questions environnementales et sociales (voir Tableau 4.1), qui ont contribué à modeler et à influencer le développement de politiques, de directives et de réglementations qui sont applicables au projet. Tableau 4.1 Convention Principaux accords et conventions internationales signés par la Guinée Date de Objectifs clés ratification / d’adhésion Convention sur les La Guinée a 192 pays dans le monde ont signé un traité international, la changements ratifié cette Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques Convention en climatiques, qui fixe des objectifs et des règles générales pour mai 1993 ; elle faire face au défi des changements climatiques. L’objectif final de est entrée en la Convention est de stabiliser les concentrations de gaz à effet vigueur en de serre dans l’atmosphère à un niveau évitant les interférences mars 1994. humaines dangereuses avec le système climatique. La Convention prévoit que les pays réalisent ces objectifs essentiellement à l’aide de mesures nationales. Protocole de Kyoto La Guinée a Il est entré en vigueur en février 2005. La Guinée n’est pas une adopté après la adhéré au Partie de l’Annexe I du Protocole et n’est donc pas tenue, à Convention-cadre des Protocole de l’heure actuelle, d’atteindre un objectif spécifique de réduction Nations Unies sur les Kyoto en des émissions de gaz à effet de serre. Actuellement, aucune changements septembre législation guinéenne spécifique ne met en œuvre le Protocole climatiques 2000. de Kyoto en Guinée. Simfer SA Page B-13 17 Nov 2011 Convention Date de ratification / d’adhésion Convention de Vienne La Guinée a pour la protection de la adhéré à la couche d’ozone Convention de Vienne en juin 1992 ; la Convention est entrée en vigueur en septembre 1992. Protocole de Montréal La Guinée a relatif à des substances ratifié le qui appauvrissent la Protocole de couche d’ozone Montréal en juin 1992. Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage Simfer SA Objectifs clés La Guinée a ratifié la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal en juin 1992. Cette Convention met en place un cadre juridique international destiné à protéger la couche d’ozone. La Guinée n’a pas, à ce jour, adopté d’instruments juridiques spécifiques pour mettre la Convention en œuvre dans son système juridique. Le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone (un protocole qui modifie la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone) est un traité international conçu pour protéger la couche d’ozone en interdisant la production de plusieurs substances qui sont tenues pour responsables de l’appauvrissement de la couche d’ozone. Le traité a été signé le 16 septembre 1987 et est entré en vigueur le 1er janvier 1989. La Guinée a ratifié le Protocole de Montréal en juin 1992. Le Protocole établit un cadre juridique international visant à protéger la couche d'ozone en fixant des objectifs et des échéanciers de suppression des substances (chlorofluorocarbones et hydro-chlorofluorocarbones) qu’il énumère. Il permet aux pays en développement (remplissant des conditions spécifiques énumérées dans le Protocole) de retarder de dix ans la mise en place des mesures de contrôle spécifiées pour leur permettre de couvrir leurs nécessités intérieures de base. Ceci signifie que le Protocole de Montréal pourrait être à l’avenir mis en œuvre en Guinée. Par ailleurs, le Protocole s’adresse aux États signataires et ne s’applique pas directement aux activités de SIMFER S.A. en Guinée. Les activités de SIMFER S.A. pourraient être indirectement concernées par le Protocole si la Guinée avait adopté des instruments juridiques spécifiques pour l’appliquer dans son système juridique. Néanmoins, il n’existe actuellement aucune législation guinéenne de la sorte. La Guinée est La Convention vise à garantir la conservation des espèces partie à cette migratrices et du milieu naturel à travers une coopération Convention qui intergouvernementale. Elle a pour but de conserver la flore et la est entrée en faune sauvages ainsi que leurs habitats naturels, de promouvoir vigueur en août la coopération entre les États, de surveiller et de contrôler les 1993. espèces menacées et vulnérables, et de fournir de l’assistance en matière juridique et scientifique. Cette Convention a été transposée dans la législation guinéenne via le Code de protection de la vie sauvage et des règles de la chasse. Page B-14 17 Nov 2011 Convention Convention sur la diversité biologique Date de ratification / d’adhésion La Guinée a ratifié cette Convention en mai 1993. Objectifs clés L’objectif de la Convention est de développer des stratégies nationales de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique. Elle est souvent considérée comme le document clé concernant le développement durable. La Convention fixe trois objectifs principaux : la conservation de la diversité biologique (ou biodiversité) ; l’utilisation durable de ses composants ; et un partage juste et équitable des bénéfices fournis par des ressources génétiques. Cette Convention a été transposée dans la législation nationale guinéenne au moyen du Code de protection de la vie sauvage et des règles de la chasse. Convention africaine Cette Cette Convention a pour objectifs la conservation et l’utilisation sur la conservation de Convention n’a rationnelle des ressources du sol, de l’eau, de la flore et de la la nature et des pas encore été faune. Les objectifs de cette Convention sont : d’améliorer la ressources naturelles ratifiée par la protection de l’environnement ; de promouvoir la conservation et Guinée. l’utilisation durable des ressources naturelles ; et d’harmoniser et de coordonner les politiques dans ces domaines en vue de mettre en place des politiques et des programmes de développement qui soient écologiquement rationnels, économiquement sains et socialement acceptables. Il a été impossible de confirmer, selon les informations disponibles dans le domaine public, si la Guinée a ratifié cette Convention et / ou si elle en a transposé les exigences dans sa législation. Convention concernant Cette Cette Convention a pour but de protéger le patrimoine mondial la protection du Convention n’a culturel et naturel. Elle instaure un comité intergouvernemental patrimoine mondial pas encore été de la protection du patrimoine mondial culturel et naturel et d’un culturel et naturel ratifiée par la fonds pour cette protection. Les informations disponibles dans le Guinée. domaine public montrent que la Guinée n’a pas, à ce jour, ratifié cette Convention. Il est donc improbable qu’elle ait, à ce stade, transposé la Convention dans sa législation nationale. Convention de Ramsar La Guinée est La Convention sur les zones humides d’importance sur les zones humides partie à cette internationale, dite Convention de Ramsar, est un traité Convention, qui intergouvernemental qui dresse le cadre de l’action nationale et est entrée en de la coopération internationale pour la conservation et vigueur en l’utilisation raisonnable des zones humides et de leurs mars 1993. ressources. La Convention utilise une définition au sens large des types de zones humides qui relèvent de sa mission, en incluant les lacs et les cours d’eau, les marécages et marais, les prairies humides et les tourbières, les oasis, les estuaires, les deltas et les zones intertidales, les zones marines côtières, les mangroves et les récifs coralliens, et les zones humides artificielles telles que bassins de pisciculture, rizières, retenues et marais salins. La Guinée a signé et ratifié cette Convention, qui est entrée en vigueur en mars 1993. Le pays a présenté des rapports nationaux concernant la mise en œuvre de la Convention de Ramsar qui montrent que le Gouvernement guinéen a adopté certaines mesures pour appliquer la Convention ; il apparaît cependant que la Guinée n’a pas de politique nationale relative à la gestion des zones humides. Convention de Bâle 26.04.95 Contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux (adhésion mais et de leur élimination non ratifiée) Simfer SA Page B-15 17 Nov 2011 Convention Date de ratification / d’adhésion Convention des Nations La Guinée a Unies sur le droit de la ratifié cette mer Convention en septembre 1985 et la Convention est entrée en vigueur en novembre 1994. Convention pour la La Guinée est coopération en matière partie de protection et de contractante à développement du cette milieu marin et côtier de Convention. La la région de l’Afrique de Convention est l’Ouest et du Centre entrée en vigueur en août 1984. Convention sur la lutte La Guinée a contre la désertification signé et ratifié (A/AC.241/27) cette Convention qui est entrée en vigueur en septembre 1997. Simfer SA Objectifs clés La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS), également dite Convention sur le droit de la mer ou Traité sur le droit de la mer, est l’accord international qui définit les droits et les responsabilités des nations dans leur utilisation des mers et des océans en établissant des lignes directrices pour les entreprises, l’environnement et la gestion des ressources marines naturelles. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonction des informations disponibles dans le domaine public, si les exigences de cette Convention ont été transposées dans la législation guinéenne. La Convention pour la coopération en matière de protection et de développement du milieu marin et côtier de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (également connue sous le nom de Convention d’Abidjan) s’applique au milieu marin, aux zones côtières et aux eaux intérieures connexes relevant de la juridiction des États de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, de la Mauritanie à la Namibie comprises. Il s’agit d’un accord global pour la protection et la gestion des zones marines et côtières qui énumère les sources de pollution exigeant un contrôle : pollution par les navires, pollution due aux opérations d’immersion, pollution d'origine tellurique, pollution résultant d'activités liées à l’exploration et à l’exploitation du fond de la mer et de son sous-sol et pollution d’origine atmosphérique ou transatmosphérique. La Convention identifie également des questions de gestion environnementale requérant des efforts de coopération : érosion côtière, zones spécialement protégées, lutte contre la pollution en cas de situation d’urgence et évaluation d’impact environnemental. Elle comporte également des articles sur la coopération scientifique et technique et sur la responsabilité et la réparation des dommages. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonction des informations disponibles dans le domaine public, si le Gouvernement guinéen a transposé les exigences de cette Convention dans sa législation. L’objectif de cette Convention est de combattre la désertification et d’atténuer les effets de la sécheresse dans les pays gravement touchés par ces phénomènes, en particulier en Afrique. La Convention cherche à atteindre cet objectif grâce à des mesures efficaces à tous les niveaux, appuyées par des arrangements internationaux de coopération et de partenariat, dans le cadre d’une approche intégrée compatible avec le programme Action 21, en vue de contribuer à l’instauration d’un développement durable dans les zones touchées. La Guinée a signé et ratifié cette Convention qui est entrée en vigueur en septembre 1997. La Guinée a également produit un plan d’action national contre la désertification. L’analyse de la législation guinéenne montre qu’il n’y a pas d’autre législation nationale spécifique relative à la désertification mais les objectifs de la Convention ont été incorporés à la législation existante telle que le Code de l’environnement, le Code minier, etc. Page B-16 17 Nov 2011 Convention Initiative de transparence des industries extractives Convention sur le patrimoine mondial (UNESCO) Convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948 (nº 87) Convention sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949 (nº 98) Simfer SA Date de ratification / d’adhésion La Guinée est un Pays Candidat de l’ITIE. Objectifs clés Le statut de candidat a été restitué à la Guinée le 1er mars 2011, après une suspension temporaire en 2009 due aux difficultés politiques du pays. L’objectif de l’ITIEG est de garantir la transparence des paiements et des revenus des entreprises de l’industrie extractive opérant en Guinée et des paiements perçus par le Gouvernement guinéen provenant de ces mêmes entreprises. La Convention La Convention a pour objectif de promouvoir la coopération entre est entrée en les nations afin de protéger le patrimoine naturel mondial et les vigueur en biens culturels ayant une valeur universelle exceptionnelle 1975. La faisant que leur conservation est importante pour les générations Guinée a ratifié actuelles et futures. La Convention définit le type de sites cette naturels ou culturels susceptibles d’être inscrits sur la liste du Convention en patrimoine mondial ; elle énonce les obligations des États mars 1979. parties, dont la Guinée fait partie, relatives à l’identification de sites potentiels ainsi qu'à leur protection et à leur conservation. En signant la Convention, chaque pays s’engage à conserver non seulement les sites du patrimoine mondial situés sur son territoire mais aussi à protéger son patrimoine national. La Réserve naturelle intégrale du mont Nimba a été créée par décret en 1944 et déclarée réserve de la biosphère en 1980. La Guinée a inclus la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba dans la liste du patrimoine mondial en péril en 1992. Le Gouvernement guinéen a également inclus le paysage culturel du mont Nimba dans la liste préliminaire de sites culturels devant être protégés en vertu de la Convention. La Guinée a La Convention sur la liberté syndicale et la protection du droit ratifié la syndical, 1948 (nº 87) établit le droit de tous les travailleurs et les Convention 87 employeurs à constituer et à s’affilier à des organisations de leur en janvier 1959. choix sans autorisation préalable et énonce une série de garanties pour le libre fonctionnement des organisations sans interférences de la part des pouvoirs publics. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonction des informations disponibles dans le domaine public, si le Gouvernement guinéen a transposé les exigences de cette Convention dans sa législation. La Guinée a La Convention sur le droit d’organisation et de négociation ratifié la collective, 1949 (98), prévoit une protection contre la Convention 98 discrimination portant atteinte à la liberté syndicale, établit que en mars 1959. toutes les organisations de travailleurs et d'employeurs doivent bénéficier d'une protection contre les actes d’ingérence des unes à l’égard des autres et prévoit des mesures de promotion et d’encouragement des négociations collectives. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonction des informations disponibles dans le domaine public, si le Gouvernement guinéen a transposé les exigences de cette Convention dans sa législation. Page B-17 17 Nov 2011 Convention Date de ratification / d’adhésion Convention concernant La Guinée a la discrimination ratifié la (emploi et profession) Convention 111 (nº 111) en septembre 1960. Objectifs clés La Convention concernant la discrimination (emploi et profession) dispose que les États membres s’engagent à formuler et à appliquer une politique nationale visant à promouvoir, par des méthodes adaptées aux circonstances et aux usages nationaux, l’égalité de chances et de traitement en matière d’emploi et de profession, afin d’éliminer toute discrimination en cette matière. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonction des informations disponibles dans le domaine public, si le Gouvernement guinéen a transposé les exigences de cette Convention dans sa législation. Convention sur les La Guinée a La Convention sur les pires formes de travail des enfants, 1999, pires formes de travail ratifié la dispose que chaque membre qui ratifie cette Convention doit des enfants, 1999 (nº Convention 182 prendre des mesures immédiates et efficaces pour assurer 182) en juin 2003. l’interdiction et l’élimination des pires formes de travail des enfants et ce, de toute urgence. Ceci inclut l’esclavage, la traite, la prostitution et la pornographie, le travail forcé et le recrutement forcé dans des conflits armés ainsi que les travaux qui nuisent à la santé, la sécurité ou la moralité de l'enfant. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonction des informations disponibles dans le domaine public, si le Gouvernement guinéen a transposé les exigences de cette Convention dans sa législation. Convention sur l’âge La Guinée a La Convention de l’OIT sur l’âge minimum, 1973 (nº 138) fixe à minimum, 1973 (nº 138) ratifié la 15 ans l’âge en dessous duquel les enfants ne devraient pas Convention 138 travailler (ou à 14 ans si la situation économique d’un pays le en juin 2003. justifie à court terme). Deux ans avant d’atteindre cet âge minimum légal, les enfants peuvent effectuer des « travaux légers », non dangereux, durant un maximum de quatorze heures par semaine, sous réserve qu’ils ne portent pas préjudice à leur scolarité. Les enfants âgés de moins de l’âge minimum de travail qui effectuent des travaux autres que légers sont des enfants qui travaillent. De plus, l’UNICEF considère qu’un enfant travaille s’il effectue 28 heures de travaux ménagers ou plus par semaine. Convention sur la La Guinée n’a La Convention s’applique à toutes les mines (sauf les mines sécurité et la santé pas, à ce jour, ayant été exclues par une autorité nationale compétente si la dans les mines, 1995 ratifié cette protection accordée à ces mines en vertu de la législation et de (nº 176) Convention. la pratique nationales n’y est pas inférieure à celle qui résulterait de l’application intégrale des dispositions de la Convention). Tout Etat qui ratifie la Convention doit, après consultation avec les organisations les plus représentatives d’employeurs et de travailleurs intéressées, formuler et mettre en œuvre une politique cohérente en matière de sécurité et de santé dans les mines et la revoir périodiquement. Simfer SA Page B-18 17 Nov 2011 B5 Critères internationaux applicables au projet B5.1 Critères de performance et directives EHS applicables de la SFI Les critères de performance de la Société Financière Internationale (SFI) et les Recommandations qui les accompagnent sont utilisés par les établissements financiers pour définir les rôles et les responsabilités des clients en matière de gestion des risques et des impacts sociaux et environnementaux de leurs projets. Ces critères sont internationalement reconnus et sont dès lors également régulièrement appliqués à des projets qui ne recherchent pas nécessairement le soutien de la SFI. Les critères de performance de la SFI s’appliquent à la réalisation d’une EISE ainsi qu’aux critères de performances techniques du projet. Les critères de performance de la SFI(1). comprennent ce qui suit : Critère de performance 1 : Critère de performance 2 : Critère de performance 3 : Critère de performance 4 : Critère de performance 5 : Critère de performance 6 : Naturelles Critère de performance 7 : Critère de performance 8 : Évaluation et Système de Gestion Sociale et Environnementale Main-d’œuvre et Conditions de Travail Prévention et Réduction de la Pollution Santé, Sécurité et Sûreté Communautaires Acquisition des Terres et Déplacement Forcé Conservation de la Biodiversité et Gestion Durable des Ressources Populations Autochtones Patrimoine Culturel La dimension sociale de ces critères comprend (i) la main-d’œuvre et les conditions de travail, notamment la santé et la sécurité au travail et (ii) les impacts sur les communautés tels que la santé et la sécurité publiques, l’égalité des genres, les impacts sur les populations autochtones et le patrimoine culturel, les déplacements forcés et l’abordabilité des services de base. Le projet appliquera également les meilleures pratiques prévues dans plusieurs directives EHS générales et du secteur industriel de la SFI qui sont d’application volontaire. Les directives EHS indiquent des niveaux de performances et des mesures qui sont généralement considérés comme étant réalisables dans de nouvelles installations à un coût raisonnable à l’aide des technologies existantes2. Le promoteur du projet a donc pour but de se conformer à l’esprit de ces critères et de ces directives. Le promoteur du projet travaillera en partenariat avec le Gouvernement guinéen, les communautés et d’autres parties prenantes pour traiter les recommandations spécifiques concernées et applicables de ces critères et directives. Un récapitulatif de haut niveau des exigences des Critères de performance de la SFI qui sont applicables au projet est présenté au Tableau B5-1. PS7 ne s’appliquera pas étant donné qu’il n’existe pas de populations autochtones définies en Guinée. (1) Le Projet se conformera aux nouveaux Critères de performance qui doivent entrer en vigueur en janvier 2012. (2) Leur application à des installations existantes peut impliquer la mise en place d'objectifs spécifiques au site. Simfer SA Page B-19 17 Nov 2011 Tableau B5-1 Critères de performance applicables de la SFI Critère de performance Critère de performance 1 : Évaluation et Système de Gestion Sociale et Environnementale Exigences Exigences pertinentes Critère de performance 2 : Main-d’œuvre et Conditions de Travail Simfer SA Établir et tenir à jour un Système de gestion sociale et environnementale comprenant : (i) évaluation sociale et environnementale ; (ii) programme de gestion ; (iii) capacité organisationnelle ; (iv) formation ; (v) engagement communautaire ; (vi) suivi ; et (vii) compte-rendu ; L’évaluation sociale et environnementale sera basée sur : une description précise du projet ; des données sociales et environnementales appropriées d’état initial ; et tiendra compte des lois, des réglementations et des conventions applicables ; Analyser les risques et les impacts clés au sein de la zone d’influence du projet : (i) le ou les principaux sites et installations connexes du projet ; (ii) les zones d’installations (iii) connexes potentiellement touchées par un cumul d’impacts ; et (iv) les zones potentiellement touchées par des impacts produits par des développements non programmés mais prévisibles causés par le projet pouvant se produire plus tard où à un endroit différent ; Les risques et les impacts seront également analysés aux phases clés du cycle du projet ; Éviter, réduire, atténuer ou compenser les impacts négatifs ; et Les groupes et les ONG locales affectés par le projet doivent être consultés au sujet des effets potentiels ; Programme de consultation publique et de divulgation (PCPD) établissant le cadre de réalisation d’une consultation publique de manière transparente et recueillant le feed-back des parties prenantes concernées. Établir et gérer un programme (Programme de gestion) composé de politiques opérationnelles, de procédures, de mesures d’atténuation et d’amélioration des performances et d’actions s’attaquant aux risques et aux impacts sociaux et environnementaux identifiés. Créer de bonnes conditions de travail et gérer les relations avec les travailleurs ; Protéger le personnel, ne pas employer d’enfants ni imposer de travail obligatoire ; Fournir aux travailleurs un lieu de travail sûr et sain ; S'efforcer, dans les limites du commercialement raisonnable, d’engager des travailleurs indépendants ; Tenir compte de tous les impacts négatifs associés aux chaînes logistiques. Page B-20 EISE internationale correspondant aux attentes internationales (SFI) ; EIE réglementaire répondant aux exigences guinéennes ; SGSE et PGSE identifiant de quelle manière les impacts et risques négatifs seront gérés et atténués PPPP qui sera mis à jour tout au long du processus d’EISE afin de refléter l’engagement continu des parties prenantes ; Procédure de gestion des griefs ; Divulgation opportune des impacts et des mesures d’atténuation proposées ; Observations des parties prenantes à intégrer dans l'EIE et la SGSE finales réglementaires ; Procédures de santé et de sécurité à incorporer dans le PGSE ; Appliquer, dans la mesure du possible, une politique de l’emploi préférentielle donnant aux travailleurs locaux la possibilité de bénéficier du projet ; 17 Nov 2011 Critère de performance Critère de performance 3 : Prévention et réduction de la pollution Exigences Exigences pertinentes Simfer SA Utiliser les technologies et les pratiques de prévention et de contrôle de la pollution les mieux adaptées pour éviter, minimiser ou réduire les impacts négatifs sur la santé humaine et l’environnement tout en veillant à ce qu’elles restent techniquement et financièrement viables et rentables. Efficacité énergétique : Examiner et incorporer dans ses opérations des mesures de conservation des ressources et d’efficacité énergétique cohérentes avec les principes de production plus propre. Promouvoir la réduction des émissions de GES liées au projet de manière adéquate par rapport à la nature et à l’échelle des opérations et des impacts du projet. Les techniques de prévention et de contrôle de la pollution spécifiques au projet devraient être appliquées tout au long du cycle de vie du projet. Page B-21 L’EISE examinera les critères environnementaux établis dans la législation nationale et dans ; Directives EHS générales et sectorielles de la SFI, 2007 Conformité aux normes internationales d'efficacité énergétique et de production plus propre ; Quantifier les émissions ; Évaluer les options visant à réduire ou à compenser les perturbations et les émissions. 17 Nov 2011 Critère de performance Critère de performance 4 : Santé, sécurité et sûreté communautaires Exigences Exigences pertinentes Simfer SA Évaluer les risques et les impacts sur la santé et la sécurité de la communauté affectée tout au long du cycle de vie des circonstances routinières et non routinières. Établir des mesures préventives appropriées pour les traiter. Sécurité des infrastructures et des équipements : Concevoir, construire, exploiter et déclasser le projet conformément aux bonnes pratiques industrielles internationales. Sécurité des matières dangereuses : Eviter ou minimiser le potentiel d’exposition de la communauté à des matières dangereuses pouvant avoir été dégagées par le projet. Attention spéciale portée à la livraison / l’enlèvement de déchets / produits dangereux sur leur parcours. Questions relatives aux ressources environnementales et naturelles : Eviter ou minimiser l’exacerbation des risques naturels tels que glissements de terrain ou crues pouvant provenir de changements d’utilisation des terres. Exposition des communautés aux maladies : Eviter ou minimiser le potentiel d’exposition de la communauté aux maladies hydriques, d’origine aquatique, liées à l’eau, aux maladies à vecteur et aux autres maladies contagieuses pouvant apparaître au cours des activités du projet. Si les communautés situées dans la zone d’influence du projet souffrent de maladies endémiques spécifiques, le client est invité à explorer les possibilités offertes par le projet au cours de son cycle de vie afin d’améliorer les conditions environnementales qui pourraient réduire leur incidence. Plan de réponse d’urgence : Informer les communautés concernées des dangers potentiels importants de manière appropriée du point de vue culturel. Collaborer avec la communauté et les agences gouvernementales locales et les aider à se préparer pour répondre efficacement aux situations d’urgence. Sécurité des employés / des prestataires : Fournir des protections en matière de sécurité basées sur les pratiques internationales en termes de recrutement, de règles de conduite, de formation, d’équipement et de suivi dudit personnel et sur les lois applicables. Page B-22 Procédures de santé et de sécurité à incorporer dans l’ESHMP ; Concevoir les éléments du projet, en particulier l’installation de stockage des déchets, la décharge de rejets rocheux, les structures de captage et de déviation d’eaux de crues, etc. de sorte à réduire le risque de dangers naturels tels qu’inondation, érosion des sols, tremblement de terre ; Plan de gestion des maladies et de la santé couvrant tous les travailleurs du projet ; Examens médicaux pré-embauche ; Accès aux examens de santé, à l’éducation sur les maladies contagieuses (telles que les MST) ; Plan de réponse d’urgence: A préparer en consultation avec les communautés et le Gouvernement local ; Le PPPP inclura un plan d’engagement des parties prenantes relatif aux questions de réponse d’urgence. 17 Nov 2011 Critère de performance Critère de performance 5 : Acquisition des terres et déplacement forcé Exigences Exigences pertinentes Compensation et avantages accordés aux personnes déplacées : Si le déplacement ne peut pas être évité, le client offrira aux personnes et aux communautés déplacées une compensation pour perte d’actifs à leur coût total de substitution ainsi que de l'assistance pour les aider à améliorer ou tout au moins à reconstituer leurs niveaux de vie ou leurs moyens de subsistance ; Si les moyens de subsistance des personnes déplacées sont fournis par la terre, ou si la terre est en propriété collective, le client offrira une compensation basée sur la terre, dans la mesure du possible ; Atténuer les impacts socio-économiques dus à l’acquisition de terres ; Améliorer les moyens de subsistance des personnes déplacées et les conditions de vie sur les sites de réinstallation ; Exigences spéciales pour les personnes physiquement et économiquement déplacées ; Si une réinstallation est nécessaire, ces exigences seront couvertes à l’aide du développement d’un Plan d’action de réinstallation (PAR) qui comprendra : consultation, compensation, reconstitution des revenus, suivi. Evaluer les impacts du projet sur la biodiversité (pendant l’EISE) et adopter des mesures pour les supprimer ou les réduire, en prêtant une attention particulière aux problèmes de destruction des habitats ; Exigences spéciales pour les « zones protégées » et les « habitats critiques ». Satisfaire à la législation nationale applicable sur la protection du patrimoine culturel. Les impacts sur le patrimoine culturel au cours du processus d’évaluation d’impact (ii) incluent une « procédure de découverte fortuite » de vestiges archéologiques ; Consulter les communautés affectées si le projet risque d’affecter le patrimoine culturel. Critère de performance 6 : Conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles Critère de performance 8 : Patrimoine Culturel Simfer SA Page B-23 Conception du projet : Eviter ou tout du moins minimiser la réinstallation forcée ; informer les groupes pouvant être concernés par l’acquisition de terres ; Le PPPP inclura un programme de consultation des personnes affectées par l’acquisition de terres et la réinstallation ; Une procédure spéciale de traitement des griefs sera mise en place pour les personnes affectées par le déplacement physique ou économique ; Démontrer que le processus de compensation des utilisateurs existants de terres a été dûment suivi. Evaluer les impacts sur la biodiversité (pendant l’EISE) ; Adopter des mesures visant à supprimer ou à réduire les impacts négatifs. Recherches en matière de patrimoine culturel ; Mise en œuvre d’une procédure de « découverte fortuite » pendant la construction. 17 Nov 2011 B6 Concession et convention minières Le 26 novembre 2002, Simfer S.A., une filiale de Rio-Tinto, a signé une Convention de base avec la République de Guinée. Cette Convention a été ratifiée par l’Assemblée nationale guinéenne et promulguée par le Président Conté le 3 février 2003 pour l’exploration et l’exploitation de réserves de minerai de fer dans une zone délimitée de 738 km2 longeant la zone Simandou. Une concession minière a alors été accordée à Simfer, le 30 mars 2006, par un décret présidentiel d’exploration et d’exploitation couvrant les Blocks I à IV. La concession a été octroyée pour une durée initiale de 25 ans. Elle est renouvelable, conformément à la Convention de base, pour une deuxième période de 25 ans et, par la suite, pour des durées de 10 ans chacune. Le 20 août 2009, le Ministère des Mines et Simfer ont signé un protocole d'accord relatif à leur réunion sur les conditions, dans le cadre de la Convention de base, en vertu desquelles Simfer peut poursuivre ses activités et confirmant qu'une concession doit être octroyée par décret présidentiel eu égard à la confirmation des droits de Simfer sur la moitié Sud de la zone de la concession de Simandou (Blocks III et IV). Le 29 décembre 2009, le Ministre des Mines a confirmé que, conformément aux conditions du protocole d’accord, ses services avaient préparé un projet de décret confirmant les droits de Simfer S.A. dans le cadre de la Convention de base sous la forme d’une concession permettant l’exploration et l’extraction de minerai de fer dans une zone correspondant aux actuels Blocks III et IV du mont Simandou. Ce décret n’a pas encore été publié. Simfer SA Page B-24 17 Nov 2011 Annexe C Termes de Référence l’approbation par le Ministere de l’environnement Guineen Partie A Vue d’ensemble du Projet et Méthodologie pour la réalisation de l’Etude d’Impact Environnemental et Social Partie C Installation de déchargement maritime Simfer SA 17 Nov 2011 Simfer SA 17 Nov 2011 Simfer S.A. Projet Simandou Termes de Référence de l’Etude d’Impact Environnemental et Social PARTIE A Vue d’ensemble du Projet et Méthodologie pour la réalisation de l’Etude d’Impact Environnemental et Social Simfer S.A. 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Simfer SA 17 Nov 2011 TABLE DES MATIERES A1 INTRODUCTION ....................................................................................................................................A-1 A2 VUE D’ENSEMBLE DU PROJET PRINCIPAL ..............................................................................................A-3 A3 CONTEXTE LEGAL ET REGLEMENTAIRE ................................................................................................A-3 A4 APPROCHE GENERALE ET METHODOLOGIE A SUIVRE DANS LE CADRE DE L’EIES ...................................A-4 Simfer S.A. 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Simfer SA 17 Nov 2011 A1 Introduction Le projet Simandou (nommé ci-après le «Projet») est situé dans l'est de la Guinée, à environ 600 km de la côte guinéenne et 400 km de la côte libérienne. Le titulaire de la licence de la concession et le promoteur du projet est Simfer, société dont la Société Financière Internationale (SFI) détient 5%, et le groupe Rio Tinto 95%. En avril 2011, la République de Guinée et Simfer S.A. (Simfer) ont signé une convention qui confirme l’appartenance à Simfer d’un titre au sud de la concession de Simandou. La convention prévoit que le Gouvernement de la Guinée pourra progressivement prendre une participation à hauteur de 35% dans Simfer (la mine) et de 51% dans une société distincte à créer (connue comme structure de titrisation) pour construire, posséder et exploiter les infrastructures du Projet (Rail & Port). La convention reconnaît aussi la participation d’Aluminium Corporation of China Limited (Chinalco), à travers une Joint Venture avec Rio Tinto. D'importantes ressources à haute teneur en minerais ont été identifiées par Simfer. Ces ressources devraient former la base d'une exploitation minière d'une capacité estimée de 95 Mpta. Le projet permettra d’obtenir un produit à haute teneur en fines. La mine à ciel ouvert pourra être exploitée par des méthodes de camion conventionnel et de pelles mécaniques bien que des options de concassage et de transport par convoyeurs sont en cours d’évaluation. Simfer prévoit d'utiliser une combinaison de production d'hydroélectricité et d’électricité provenant de moteur diesel pour fournir l'électricité à l'usine de transformation sur site. Les besoins en infrastructures de transport pour le projet incluent un nouveau port et une voie chemin de fer de près de 700 km vers le site du projet. Le Projet Simandou sera régi par le Code de l’Environnement guinéen et les décrets, arrêtés et directives1 y afférents. Le Code de l’Environnement exige notamment la réalisation d’Etudes d’Impact Environnemental avant son lancement. Les politiques et normes internes de Rio Tinto requièrent également la réalisation d’une Etude d’Impact Environnemental détaillée dans le cadre du processus de prise de décision guidant la planification et la mise en œuvre du projet. L’étude d’impact est aussi une exigence des politiques et normes de la SFI2. Simfer reconnaît que les études d’impact doivent traiter des problématiques sociales aussi bien qu’environnementales afférentes à ses projets. En conséquence, le terme Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) sera employé tout au long du présent document. Selon la réglementation guinéenne, la première étape clé d’une EIES est la publication par le Ministère de l’Environnement des Termes de Référence (TdR) de l’étude. Les TdR visent à assurer que l’EIES couvrira tous les aspects du projet et tous ses impacts potentiels, d’une manière suffisamment détaillée pour éclairer le processus de prise de décisions relatif au projet. Les TdR vont ainsi fournir une première définition du projet et de ses principaux impacts potentiels sur le milieu naturel et humain, et établir l’approche à utiliser pour réaliser l’EIES, l’expertise nécessaire à la préparation de l’étude et les délais de réalisation associés. Le présent document consiste en une première version des TdR du Projet, présentée pour validation par le Ministre délégué à l’Environnement de la République de Guinée. Une fois les TdR définitifs établis par le Ministère, Simfer procédera à la préparation de l’EIES, en se conformant aux prescriptions émises dans ces TdR. Afin d’atteindre l’objectif de production commerciale des premiers volumes de minerai de fer d’ici mi-2015 fixé dans la convention l’EIES est réalisée en plusieurs parties. Ceci a pour but permettre de lancer certains travaux préliminaires en avance du projet principal. Cette première version des TdR est donc présentée en plusieurs parties, correspondant aux différentes composantes des travaux pour lesquels des rapports d’EIES séparés seront soumis à l’approbation du Ministère délégué à l’Environnement dans les neuf mois à venir. Comme indiqué dans les éléments de calendrier fournis dans le présent document, l’EIES principale du 1 Code de l’Environnement de la République de Guinée ; Décret Présidentiel 199/PRG/SGG/89 sur les Etudes d’Impact Environnemental ; Arrêté 990/NRNE/SGG/90 fixant le contenu et la méthodologie des EIE ; et Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement, des Eaux et Forets, Service National des Etudes et d’Evaluation Environnementale, « Les Etudes d’Impact sur l’Environnement : Termes de Reference pour les Etudes d’Impact Environnemental & Social & Guide d’Evaluation » ; Version 03/2007. 2 Simfer. suivra les politiques et directives établies par son partenaire dans le Groupement, la Société Financière Internationale (SFI) dans sa Politique sur la Durabilité Sociale & Environnementale (2006) et Critères de Performance, Recommandations en matière d’Hygiène et Sécurité, et autres sources de référence. Seront également utilisées les mises à jour de la politique et des Critères de Performance de la SFI – voir http://www.ifc.org/ifcext/policyreview.nsf/Content/Home Simfer SA Page A-1 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Projet Simandou devrait être soumise à l’approbation du Ministère délégué à l’Environnement en avril 2012 et inclura les résultats des études préalables. Les composantes du Projet pour lesquelles des TdR sont présentés ici sont: • Le Projet Simandou principal, comprenant la mine, la liaison ferroviaire et le port ; • Une installation de déchargement maritime permettant l’acheminement futur de matériel de construction sur les sites du Projet; et • Les camps d’hébergement de la main d’œuvre affectée aux travaux de construction et aux centres d’approvisionnement logistiques du Projet. Des TdR complémentaires seront établis pour le Projet de Centrale Hydroélectrique de Lolema et certains travaux de construction devant être démarrés de manière anticipée, notamment l’ouverture de carrières, l’aménagement de routes et l’approvisionnement en eau. Ces TdR préliminaires ont été mis au point par la société internationale de conseil en environnement Environmental Resources Management (ERM), mandaté par Simfer pour réaliser l’EIES du Projet. Diverses sociétés internationales spécialisées en environnement, dont notamment SNC Lavalin, Tractabel, Schlumberger Water Services, The Biodiversity Consultancy ainsi que d’autres organisations internationales et experts indépendants, sont également impliqués dans les études, tout comme un certain nombre d’organismes guinéens en charge des études d’état initial environnemental et social, ainsi que diverses autres expertises relatives au projet. La suite de la Partie A présente une brève description de l’approche générale de l’EIES et s’organise de la manière suivante : • Section A2 - vue d’ensemble du projet principal ; • Section A3 - contexte légal et réglementaire de l’EIES ; et • Section A4 - approche générale et méthodologie envisagée pour la réalisation de l’EIES. Les Parties B à D présentent de manière détaillée chaque composante du projet couverte par ce document : • Partie B : aménagement de la mine, de la liaison ferroviaire et des installations portuaires du Projet ; • Partie C : nouvelle installation de déchargement maritime ; et • Partie D : hébergement de la main d’œuvre affectée aux travaux de construction et centres d’approvisionnement logistiques. Dans chaque cas, les informations suivantes sont présentées : • Sections B1, C1, D1 : travaux proposés ; • Sections B2, C2, D2 : portée proposée de l’étude ; • Sections B3, C3, D3 : structure prévue du Rapport d’EIES ; • Sections B4, C4, D4 : équipe en charge de l’EIES ; et • Sections B5, C5, D5 : calendrier de l’EIES. Si, au cours de l’évolution du Projet Simandou, il s’avère nécessaire de prévoir des activités supplémentaires exigeant la réalisation d’une nouvelle EIES, de nouveaux TdR pour ces activités complémentaires seront élaborés et joints au présent document, pour être ensuite transmis au Gouvernement guinéen pour validation. Ces activités pourraient notamment consister en des activités de dragage littoral, l’approvisionnement en matériaux des sites de construction, la réalisation d’infrastructures logistiques (routes, pistes, etc). Simfer SA Page A-2 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. A2 Vue d’ensemble du projet principal Le Projet Simandou comprend les composantes suivantes : 1. L’exploitation d’un gisement de minerai de fer avec une capacité de production de 95 millions de tonnes par an (Mtpa) dans les Monts de Simandou, au sud-est de la Guinée ; 2. La construction d’une liaison ferroviaire transguinéenne d’environ 700 km pour l’acheminement du minerai depuis les installations minières jusqu’à la côte ; et 3. Un nouveau port en eau profonde, qui devrait être construit au sud de Conakry, dans la Préfecture de Forécariah. La localisation de la concession minière et la localisation approximative de la liaison ferroviaire et de la zone portuaire sont présentées dans la Figure A2.1. Des informations complémentaires sur le Projet sont présentées dans la Partie B. Figure A2.1 Vue d’ensemble du Projet Simandou A3 Contexte Légal et Réglementaire En République de Guinée, le Code de la Protection et de la Mise en Valeur de l’Environnement (Ordonnances 045/PRG/87 et 022/PRG/89), également connu sous le nom de Code de l’Environnement, édicte les principes légaux fondamentaux à respecter pour veiller à la protection des ressources naturelles et du milieu humain. Au regard de l’Article 82 du Titre V de ce Code, « Lorsque des aménagements, des ouvrages ou des installations risquent, en raison de leur dimension, de la nature des activités qui y sont exercées ou de leur incidence sur le milieu naturel de porter atteinte à l’environnement, le pétitionnaire ou maître de l’ouvrage établira et soumettra à l’autorité ministérielle chargée de l’environnement une étude Simfer SA Page A-3 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. d’impact permettant d’évaluer les incidences directes ou indirectes du projet sur l’équilibre écologique guinéen, le cadre et la qualité de vie de la population et les incidences de la protection de l’environnement en général ». Le Décret Présidentiel 199/PRG/SGG/89 publié sous l’Article 82 du Code de l’Environnement, énumère les projets qui, en fonction de leur dimension ou de la nature de leurs activités, nécessitent la réalisation d’une Etude d’Impact Environnemental. La liste des activités pour lesquelles une étude d’impact est exigée est spécifiée en annexe du décret, et couvre notamment: • Partie 2e de l’annexe: travaux de construction et d’aménagement des ports ; • Partie 4e de l’annexe: mines ; et • Partie 5e de l’annexe: construction de voies ferrées. Une Etude d’Impact Environnemental est donc requise pour toutes les composantes majeures du Projet Simandou. L’Arrêté 990/NRNE/SGG/90, publié sous l’Article 7 du Décret 199/PRG/SGG/89, fixe le contenu et la méthodologie des études d’impact environnemental. La procédure de mise au point d’une EIE prévoit que le Ministère de l’Environnement publie des TdR spécifiques au projet fournissant des détails sur le projet à évaluer, les problématiques à traiter, les experts environnementaux en charge de l’l’EIE et les étapes à suivre. Ce document présente les TdR préliminaires à soumettre aux autorités compétentes. A4 Approche générale et méthodologie à suivre dans le cadre de l’EIES A4.1 Vue d’ensemble de la méthodologie à mettre en œuvre L’Etude d’Impact Environnemental et social du Projet Simandou suivra un processus systématique de : • Détermination de l’état initial du milieu physique, naturel, culturel, social et socioéconomique de la zone potentiellement affectée par le Projet ; • Prédiction et évaluation des changements (impacts), positifs comme négatifs, par rapport à l’état initial, résultant de la construction, de l’exploitation et de la clôture du Projet ; et • Détermination des mesures que Simfer devra mettre en œuvre pour prévenir, atténuer ou compenser les impacts négatifs du Projet, et optimiser ses impacts positifs. L’approche proposée pour mener cette étude est représentée de manière schématique sur la Figure A4.1. Les étapes principales en sont décrites ci-dessous. Simfer SA Page A-4 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Figure A4.1 Approche de l’EIES Les principales étapes du processus d’étude sont rappelées dans le Tableau A4.1. Tableau A4.1 Synthèse du processus d’EIES Etape Synthèse de l’approche Cadrage La phase de cadrage a pour but de s’assurer que le processus d’EIES cible effectivement les impacts environnementaux et sociaux significatifs potentiellement associés au Projet. Cette phase implique une prise en compte systématique des champs d’interaction possible entre le Projet et le milieu naturel et humain, afin d’identifier quelles interactions sont susceptibles de générer des impacts significatifs. Les résultats de la phase de cadrage sont présentés dans ces TdR préliminaires. Ils serviront de base à la planification de la suite des études d’EIES. Le cadre de ces études sera revu et mis à jour en continu, à mesure que de nouvelles données ressortiront des études des sensibilités environnementales et sociales à l’état initial, et tout au long de l’EIES. Cette dernière tiendra également compte des résultats des consultations relatives au Projet. Définition de l’état initial environnemental et social du Projet Pour les principales problématiques identifiées au cours de la phase de cadrage, le contexte environnemental et social existant sera étudié. L’accent sera mis sur les sensibilités environnementales et sociales potentiellement concernées dans la zone d’influence du Projet. Des études de terrain seront menées si nécessaire. L’état initial futur « sans projet », c'est-à-dire le contexte environnemental et social résultant de l’évolution du milieu dans le cas où le Projet ne serait pas développé, sera également pris en compte. Ce scénario constituera la base par rapport à laquelle les impacts du Projet seront prévus et évalués. On notera qu’un programme substantiel d’études de l’état initial environnemental et social a déjà été réalisé pour le Projet Simandou, et que des études complémentaires sont actuellement en cours. Simfer SA Page A-5 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Etape Synthèse de l’approche Evaluation des alternatives Si des options alternatives pour l’implantation des sites ou le dimensionnement de composantes spécifiques du Projet peuvent être considérées, elles seront étudiées en concertation avec l’équipe technique du Projet. L’EIES évaluera les impacts environnementaux et sociaux de ces alternatives pour ainsi contribuer au processus de sélection des meilleures options. Les résultats seront présentés dans le Rapport d’EIES. La méthode de sélection de l’implantation du Projet, du dimensionnement proposé et des techniques de construction sera présentée d’un point de vue technique, environnemental et social. Etude d’impact Cette étape vise à prévoir la manière dont les conditions environnementales et sociales divergeront de l’état initial sous l’influence du Projet dans ses phases de construction, d’exploitation, voire de démantèlement, de fermeture et de réhabilitation de site. Des données quantitatives et qualitatives sur la nature, l’intensité, l’étendue géographique, la durée et la probabilité de changement seront collectées et chaque impact sera évalué en vue d’en déterminer la sévérité vis-à-vis du milieu naturel et humain. Il s’agira notamment d’identifier les impacts majeurs (les plus importants et ceux susceptibles de causer les dommages les plus graves) ; cependant l’étude traitera de tous les impacts potentiels pour déterminer lesquels sont susceptibles d’être significatifs et justifiant donc des mesures de gestion environnementale et sociale. Cette phase de l’étude visera également à identifier les impacts potentiels positifs du Projet, et comment les optimiser. Mesures d’atténuation Des mesures seront identifiées, et validées en accord avec l’équipe technique du Projet et Simfer, en vue de prévenir, réduire ou gérer les effets négatifs, ou en cas d’impossibilité, en compenser les effets. Ces mesures d’atténuation pourront comprendre des modifications de conception ou de dimensionnement du Projet, des prescriptions de gestion relatives aux phases de construction ou d’exploitation, voire d’autres types de mesures pour minimiser les effets négatifs et optimiser les effets positifs du Projet sur l’environnement naturel et humain. Evaluation des impacts résiduels Lorsque des mesures d’atténuation sont établies, les impacts seront réévalués pour en déterminer les effets résiduels après mise en place des mesures d’atténuation. Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) Toutes les mesures d’atténuation seront organisées logiquement dans un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). Ce PGES sera considéré comme le recueil des engagements pris par Simfer pour gérer les effets environnementaux et sociaux du Projet. Le PGES décrira également comment les mesures seront appliquées en phase d’avantprojet détaillé, de construction et d’exploitation. Il présentera en détail les responsabilités et ressources à mettre en œuvre, le calendrier, les campagnes de surveillance et d’audit à mener pour que tous les engagements relatifs à l’atténuation des impacts soient dûment remplis. Il prendra en considération également les besoins en matière de formation et de renforcement des capacités des parties prenantes impliquées dans le Projet, notamment la main d’œuvre mais aussi d’autres parties prenantes éventuelles – autorités locales par exemple. Les aspects sociaux du PGES comprendront un Cadre de Politique d’Acquisition Foncière, d’Indemnisation et de Réinstallation, précisant la manière dont l’acquisition des terrains nécessaires aux activités du Projet sera gérée, conformément aux bonnes pratiques internationales en vigueur. Consultation et communication avec les parties prenantes A différentes étapes au cours de la réalisation de l’EIES, l’équipe d’EIES procédera à des campagnes de sensibilisation sur le projet, et invitera les parties prenantes affectées par le Projet à exprimer leurs opinions sur le projet, afin que ces opinions puissent être prises en compte dans l’étude et dans la définition des mesures d’atténuation environnementale et sociale. A la fin de l’étude, le Rapport d’EIES sera communiqué à toutes les parties prenantes, pour revue et commentaires préalables à la finalisation de la conception et de la planification du Projet et du PGES. Le PGES sera accompagné d’un Plan de Consultation des Parties Prenantes. Ce plan exposera la manière dont le Projet sollicitera de manière proactive et récurrente les parties prenantes tout au long de sa mise en œuvre, ainsi qu’un processus de Gestion des Simfer SA Page A-6 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Etape Synthèse de l’approche Doléances qui sera établi pour recueillir et gérer les plaintes des populations affectées. Finalisation, remise officielle et approbation réglementaire du rapport final A4.2 Cette dernière étape de l’EIES est la finalisation du rapport d’EIES devant être remise aux autorités concernées (Ministère délégué à l’Environnement) et diffusé au public et aux autres parties prenantes extérieures, pour consultation et commentaires éventuels. Ce processus comprendra une enquête publique. Le procès verbal de l’enquête publique sera pris en compte pour appuyer le processus de validation de l’EIES par l’autorité compétente. L’arrêté officiel d’approbation de l’EIES pourra refléter les remarques et attentes de l’autorité compétente ainsi que les points reportés dans le PV de l’enquête publique. Cadrage Lors de la phase de cadrage, les interactions prédites entre le Projet et le milieu naturel sont étudiées pour déterminer quels seront les impacts significatifs du Projet, et pour planifier les études nécessaires à leur évaluation détaillée. Les TdR objet du présent document ont été élaborés suite à la phase de cadrage. Afin de réaliser un cadrage efficace, il est important de définir clairement le périmètre du Projet, sa zone d’influence, et les principaux types d’impacts à considérer au cours de l’EIES. Définition du périmètre du Projet et de sa zone d’influence Dans l’EIES, le périmètre du Projet doit être clairement défini. Il s’agit de définir les actions et activités relatives au développement et la mise en œuvre du Projet, devant être couvertes par l’EIES. Dans le périmètre du Projet de Simandou, on comprend : toutes les composantes du Projet (notamment minière, ferroviaire, portuaire) et également toutes les installations associées et connexes indispensables à la mise en œuvre du Projet . Ceci inclut notamment les utilités, infrastructures, hébergement de la main d’œuvre ainsi que les activités ou projets qui constituent une conséquence nécessairement attendue du Projet, sans nécessairement relever de la responsabilité de Simfer, comme par exemple, le flux migratoire induit par le Projet, construction par le gouvernement de nouvelles routes pour répondre aux besoins d’infrastructures publiques causés par le Projet. Cette approche sera adoptée pour toutes les composantes du Projet Simandou. Les impacts seront également évalués pour toutes les Phases temporelles du Projet, des travaux préliminaires à la construction, l’exploitation, la fermeture, le démantèlement et la remise en état des sites. Les impacts seront mesurés dans l’ensemble de la Zone d’Influence du Projet. Celle-ci variera en fonction du type d’impact étudié, mais dans tous les cas, elle sera définie de sorte à inclure toute la zone géographique dans laquelle des impacts potentiels significatifs pourraient survenir. Les aspects suivants seront ainsi pris en compte : • Etendue physique des travaux proposés, définie par les limites des terrains à acquérir ou occuper de façon temporaire ou permanente pour la construction et l’exploitation du Projet ; et • Nature du milieu récepteur, de la source de l’impact et de la manière dont l’impact devrait se propager au-delà des limites du Projet. Par exemple, un impact associé à une perte de jouissance de terrains du fait de l’emprise foncière du Simfer SA Page A-7 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Projet est souvent limitée aux zones d’emprise du Projet et leur périmètre immédiat, tandis que les impacts associés à des émissions sonores peuvent se faire ressentir à une certaine distance, et ceux associés à une pollution de l’air peuvent se faire ressentir à des distances importantes de la source du fait du transport atmosphérique. Le périmètre d’étude proposé pour chaque type d’impact sera ainsi défini au cas par cas dans les chapitres afférents du Rapport d’EIES. Certains impacts pourraient s’étendre au-delà des frontières nationales, par exemple suite à un changement des voies migratoires des animaux, et l’étude devra prendre en compte ces effets transfrontaliers. Types d’Impact L’étude considèrera des impacts aussi bien Positifs que Négatifs sur tous les aspects du milieu physique, naturel, culturel, social et socioéconomique. Les impacts positifs sont ceux estimés par l’équipe d’EIES, prenant en compte les perceptions des parties prenantes externes, comme présentant une amélioration des conditions environnementales et/ou sociales par rapport aux conditions qui prévaudraient en l’absence du Projet. Inversement, les impacts négatifs sont ceux conduisant à une dégradation des conditions environnementales et/ou sociales par rapport à celles qui prévaudraient en l’absence du Projet. Les aspects environnementaux et sociaux à prendre en compte sont énumérés ci-dessous : • • • • Milieu physique : • Géologie et sols ; • Terrains et topographie ; • Hydrologie et hydrogéologie ; • Microclimat et climat mondial ; • Eaux superficielles (océan et eaux continentales) et eaux souterraines; • Qualité de l’air ; et • Bruit, vibrations, lumière. Milieu biologique ou naturel : • Habitats et écosystèmes aquatiques et terrestres ; • Faune, flore et biodiversité ; • Aires protégées ; et • Services rendus par les écosystèmes. Milieu culturel : • Patrimoine culturel matériel et immatériel, et sites d’intérêt archéologique, historique, traditionnel, culturel et esthétique ; • Traditions, pratiques et fêtes culturelles ; et • Paysage et sites remarquables sur le plan esthétique. Milieu social et socioéconomique : • Populations et leurs habitations, terrains, autres ressources et biens ; • Caractéristiques et structures des communautés ; • Population et démographie ; • Santé, bien-être, sécurité et sûreté ; Simfer SA Page A-8 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. • Modes de vie incluant les moyens de subsistance, emploi et revenus ; • Activités économiques dont l’industrie et le commerce, le tourisme, la pêche, l’agriculture et l’exploitation forestière ; • Installations communautaires telles que les écoles, hôpitaux et centres de loisirs ; • Utilités et infrastructures (électricité, eau, assainissement, gestion des déchets, transport); • Services sociaux tels que les soins médicaux, l’éducation et l’accès aux biens ; et • Economies locale, régionale et nationale. Les sensibilités environnementales et sociales à traiter dans l’EIES peuvent être séparées entre Ressources environnementales, c'est-à-dire les composantes du milieu naturel (sols, ressources en eau, habitats, espèces, etc.) valorisées par la société pour leur valeur intrinsèque et/ou leur contribution économique ou sociale, et les Cibles des impacts, c’est à dire les populations et communautés susceptibles d’être affectées par le Projet. Etendue temporelle L’étude portera sur des impacts avec des caractéristiques temporelles différentes : • Impacts permanents qui surviendront suite à des changements irréversibles tels que la disparition définitive de ressources physiques dans la zone impactée liée aux activités de construction ou d’exploitation minière; • Impacts temporaires qui surviendront lors d’activités à court terme, notamment en cours de construction et de démantèlement ; et • Impacts à long terme qui surviendront dans le cadre de l’exploitation du Projet ou pendant la régénération du milieu après sa fermeture. Les impacts temporaires sont ceux dont la source et les effets cesseront dès la fin des activités concernées, bien qu’un certain laps de temps puisse s’écouler avant le retour du milieu à son état d’origine. Les impacts à long terme dureront pendant toute la vie Projet et la remise en état de la zone. Ils pourront être d’intensité variable au cours de cette période, mais ils disparaîtront dans tous les cas à la fin du Projet, moyennant dans certains cas un certain laps de temps pour un retour à la normale du milieu. D’autres caractéristiques temporelles des impacts seront également prises en compte (continus ou intermittents, isolés ou récurrents dans le temps) ainsi que le moment ou fréquence auxquels ils se produiront (par exemple, la saisonnalité de certains aspects ou sensibilités). Impacts habituels et impacts exceptionnels Avec le développement du Projet, des impacts peuvent être causés soit par des phénomènes normalement anticipés dans le cadre du projet, soit imprévus. Ces deux types d’impacts seront évalués: • Impacts habituels issus d’activités normalement anticipées dans le cadre du Projet ; et • Impacts exceptionnels issus de : • phénomènes imprévus ou accidentels dans le cadre du Projet tels qu’un déversement accidentel de substances dangereuses ; • risques naturels, comme par exemple un évènement sismique, ou encore des inondations. L’impact lié à des phénomènes exceptionnels sera évalué en termes de risque, c’est-à-dire en tenant compte de la conséquence du phénomène en question et sa probabilité d’occurrence (risque = probabilité x conséquence). Simfer SA Page A-9 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Impacts directs, indirects et induits Les impacts peuvent également être caractérisés selon qu’ils sont directs (primaires) et issus d’activités associées au Projet, ou indirects (secondaires et d’une ampleur plus importante), résultant des conséquences des impacts primaires. Ainsi, par exemple, les travaux de construction peuvent produire des émissions de poussières avec un effet direct sur la qualité de l’air. La dispersion et le dépôt de ces poussières peut alors affecter la végétation naturelle ou agricole, pouvant ainsi affecter les moyens de subsistance de certains agriculteurs. Le Projet peut aussi avoir des impacts induits, en stimulant d’autres activités elles-mêmes sources d’impacts mais n’étant pas normalement comprises dans le périmètre du projet. Par exemple, l’aménagement de nouvelles routes pourrait inciter des populations ou des entreprises à s’installer dans un secteur auparavant non accessible, entraînant par leurs activités de nouveaux impacts environnementaux et sociaux. Toutes fortuites qu’elles soient, ces conséquences très indirectes du Projet seront prises en compte dans l’étude. Impacts cumulatifs La possibilité pour le Projet d’avoir des impacts cumulatifs avec d’autres activités et des développements en cours ou officiellement prévus, tels que d’autres activités minières, industrielles ou artisanales ayant lieu dans la région au même moment, sera également considérée dans l’étude. Quand d’autres activités sont déjà en cours ou planifiées, elles seront prises en compte dans l’étude en les intégrant à l’évaluation de l’état initial environnemental et social futur du Projet (état initial résultant du scénario « sans Projet », par rapport auquel les impacts du Projet sont évalués). Si d’autres projets ou activités sont identifiées comme étant encore en phase de planification, sans toutefois être officiellement confirmés, leurs impacts possibles seront considérés en combinaison avec ceux du Projet, de sorte à obtenir une vision détaillée de la possible situation future. A4.3 Etudes du contexte de référence (ou état initial de l’environnement naturel et humain) Une part importante de l‘EIES sera consacrée à la détermination de l’état initial environnemental et social du projet, c’est à dire des conditions qui prévaudraient en l’absence du Projet (l’état initial est aussi parfois appelé « contexte de référence »). Ceci permettra d’évaluer les impacts en comparant le scénario « sans Projet » avec le scénario de développement du Projet. Certaines de ces études d’état initial ont déjà été effectuées et des données de référence complémentaires sont en cours de collecte, prenant en compte: • des sources de données existantes, notamment auprès d’agences gouvernementales, d’organismes de recherche, ou sous forme de publications ; • des consultations avec des parties prenantes externes au Projet; • la consultation de cartes, d’images satellites et de photographies aériennes couvrant le périmètre du Projet et de ses environs ; et • des études de terrain visant à obtenir les informations manquantes nécessaires à l’évaluation des impacts. La méthodologie de ces études sera exposée en détail dans le Rapport d’EIES. Lors de l’évaluation des impacts du projet, il est important de reconnaître que le contexte de référence est susceptible d’évoluer de manière significative par rapport à la situation existante, du fait de changements démographiques, de changements dans l’aménagement du territoire et l’utilisation des terres, de l’évolution du contexte économique local, et d’autres facteurs indépendants du Projet. Le contexte de référence de ce Projet sera donc défini en considérant la manière dont les conditions actuelles évolueront à l’avenir, en l’absence du Projet (scénario « sans Projet »). Simfer SA Page A-10 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. A4.4 Evaluation des impacts A4.4.1 Introduction L’évaluation des impacts suivra un processus itératif axé autour de quatre questions : 1. Prédiction – Quelles seront les conséquences de ce Projet sur le milieu naturel et les communautés ? 2. Evaluation – Cet impact est-il problématique ? Est-il important ? Quel est sa sévérité ? 3. Atténuation – Si l’impact est important, quelles sont les solutions pour en prévenir ou réduire les effets négatifs, ou en optimiser les effets positifs ? 4. Impact résiduel – L’impact est-il toujours important une fois les mesures d’atténuation mises en œuvre ? L’approche relative à ces étapes est exposée ci-dessous. A4.4.2 Prédiction de l’intensité des impacts L’étude d’impact décrira les effets sur le milieu naturel et les communautés en prévoyant l’intensité des impacts et en la quantifiant dans la mesure du possible. Le terme “intensité” est utilisé ici afin d’englober les diverses dimensions possibles de l’impact analysé, à savoir : • nature du changement (qu’est ce qui est affecté ? de quelle manière ?) ; • taille, échelle ou intensité; • portée et répartition géographique ; • durée, fréquence, réversibilité, etc. ; et • si applicable, la probabilité d’occurrence (pour un accident ou un autre phénomène exceptionnel). Le terme d’intensité inclut également toute incertitude relative à l’occurrence ou à l’échelle de l’impact1. L’intensité décrit donc le changement effectif qui devrait toucher une ressource ou cible (par exemple : l’étendue et la durée pendant lesquelles l’air et l’eau seront pollués et l’augmentation des concentrations de polluant ; le degré et la probabilité de l’impact sur la santé ou sur les moyens de subsistance d’une communauté locale ; la probabilité de blessures ou de décès suite à un accident). L’intensité peut être évaluée de diverses manières, en fonction de la nature de l’impact étudié. Ainsi, par exemple, les impacts des émissions sonores ou des émissions atmosphériques du Projet sont généralement prédits au moyen de modèles mathématiques, spécialement conçus pour calculer les effets des sources d’émissions sur les niveaux de bruit ambiants ou sur la qualité de l’air ambiant. Les impacts directs sur l’occupation des sols et les habitats peuvent être déterminés par analyse cartographique. Toutefois, certains impacts faciles à étudier au moyen de représentations mathématiques ou physiques peuvent être analysés sur la base de jugements professionnels et l’expérience des spécialistes impliqués dans l’étude, notamment dans des domaines tels que la biodiversité ou les impacts sociaux. L’approche adoptée pour l’EIES du Projet sera exposée en détail pour chaque type d’impacts dans les chapitres afférents du Rapport d’EIES. L’intensité des impacts analysés sera évaluée sur une échelle de trois niveaux : faible, moyenne ou forte. Cette échelle sera définie en fonction de la nature de l’impact évalué. Pour des impacts quantifiables, tels que ceux des émissions sonores, des seuils numériques sont employées, tandis que le recours à une classification qualitative sera nécessaire pour certains autres aspects. (1) Une distinction est faite ici entre la probabilité d’occurrence d’un impact issu d’un phénomène exceptionnel, comme un séisme ou un incendie, et l’incertitude inhérente à l’élaboration de prévisions concernant ce qui se passera à l’avenir. Par exemple, il n’est pas certain que la santé soit affectée par des émissions atmosphériques ou que les populations locales puissent trouver un emploi. Ceci diffère de l’estimation de la probabilité d’occurrence d’un phénomène exceptionnel. L’incertitude peut être exprimée en décrivant les issues prévues, à l’aide d’une fourchette plutôt qu’une valeur unique, en fixant des limites de confiance autour de la prévision ou en estimant la probabilité d’exactitude de la prévision. Simfer SA Page A-11 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. La manière dont l’intensité peut être prévue et décrite pour chaque impact sera détaillée dans les chapitres afférents du Rapport d’EIES. A4.4.3 Evaluation de la sévérité des impacts L’étape suivante de l’étude consistera à reprendre les informations relatives à l’intensité des impacts et les expliquer en termes d’importance pour la société et le milieu naturel. Ceci permettra aux parties prenantes concernées de comprendre l’importance à accorder à chaque problématique inhérente au projet. Cette étape est l’évaluation de la sévérité des impacts. Il n’existe pas de définition réglementaire ou uniformément admise de la sévérité d’un impact. Pour les besoins pratique de l’EIES du Projet, la définition suivante est proposée : La sévérité d’un impact sera jugée importante si, seul ou en conjonction avec d’autres, cet impact doit, d’après l’équipe d’EIES, être pris en compte par les décideurs du Projet pour déterminer si le Projet doit être réalisé, et, si oui, sous quelles conditions. L’évaluation de la sévérité fait appel à un exercice de jugement. Les opinions peuvent varier en fonction des parties impliquées dans la procédure (institutions publiques, experts techniques, populations affectées, le grand public, etc.). L’évaluation des impacts s’appuiera sur l’avis de l’équipe d’EIES, renseigné par les normes légales et internationales ainsi que les cadres de politiques, les bonnes pratiques internationales en vigueur, et les opinions des parties prenantes recueillies dans le cadre du processus de consultation. Les critères d’évaluation de la sévérité des impacts seront clairement définis pour chaque type d’impact en déterminant si le Projet : • causera des non-conformités par rapport à la réglementation ou aux normes environnementales applicables (notamment en termes de qualité de l’air, de l’eau ou des sols, et de niveaux de bruit), ou contribuera de manière substantielle à la probabilité que ces normes soient dépassées; ou • affectera des sites protégés, ou des ressources environnementales ou sociales importantes (par exemple : aires protégées, espèces rares et protégées, patrimoine historique, sources importantes d’alimentation en eau) ; ou • interférera avec les politiques gouvernementales ou internationales en vigueur relatives à l’environnement naturel et humain, par exemple en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, au recyclage des déchets, à l’amélioration de la santé, à la protection de la biodiversité, à la protection des droits de l’homme, etc. En l’absence de norme ou si les informations fournies se révèlent insuffisantes pour évaluer les impacts, la sévérité sera évaluée en tenant compte de l’intensité de l’impact (voir Section A4.4.2) et de la valeur ou de la sensibilité de la ressource ou cible affectée. La valeur d’une ressource sera déterminée en considérant sa qualité et son importance attribuée, par exemple, pour une aire naturelle, par son statut de protection local, régional, national ou international, les services qu’elle rend à la communauté locale ou la société dans son ensemble, ou sa valeur économique. La sensibilité des cibles (par exemple : un foyer, une communauté ou un groupe social) tiendra compte de leur réaction probable face au changement et leur capacité à s’adapter et gérer les effets de l’impact. L’intensité de chaque impacts et la sensibilité ou valeur des cibles concernées seront croisés en vue d’évaluer le degré de sévérité de l’impact, dans une approche matricielle comme illustré sur la Figure A4.2. Simfer SA Page A-12 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Figure A4.2 Evaluation de la sévérité des impacts Sensibilité de la cible /Valeur de la ressource Intensité de l’Impact (positif ou négatif) Faible Moyenne Forte Insignifiante Mineure Modérée Moyenne Mineure Modérée Majeure Forte Modérée Majeure Critique Faible Les critères pris en compte pour l’évaluation de chaque type d’impacts seront clairement définis dans le rapport d’EIES. Il faut préciser que les distinctions entre les différentes classifications ne peuvent être considérées comme nettes et les jugements relatifs à l’intensité, la valeur ou la sensibilité et la sévérité impliquent un exercice de pondération d’une série de différents facteurs d’intensité ou de sensibilité par l’équipe d’EIES. A4.5 Atténuation L’étude d’impact vise à s’assurer que les décisions relatives au Projet sont prises en toute connaissance de leurs impacts probables sur le milieu naturel et humain. Une étape essentielle de l’EIES est l’identification de mesures à prendre pour veiller à ce que les impacts soient aussi faibles que possible dans la mesure du raisonnable. Il s’agira donc d’identifier les impacts majeurs susceptibles de survenir, puis de collaborer avec l’équipe de conception et de planification du Projet pour définir des mesures raisonnablement envisageables pouvant être mises en œuvre afin d’atténuer au mieux ces impacts. Ces mesures seront établies en accord avec Simfer et intégrées au Projet. Quand un impact majeur est identifié, les options d’atténuation sont hiérarchisées par ordre de priorité, en privilégiant les mesures permettant de : • prévenir l’impact à la source – éliminer la source d’impact, par exemple en déplaçant une composante du Projet pour éviter un site jugé sensible ; • intervenir sur la source de l’impact – réduire la source d’impact, par exemple en maîtrisant les émissions de poussières ou le bruit ; • atténuer l’impact – réduire l’impact entre la source et la cible, par exemple en installant un mur antibruit entre une installation industrielle et les communautés voisines ; • intervenir au niveau de la cible – réduire l’impact au niveau de la cible, par exemple en mettant à disposition une isolation phonique dans les bâtiments voisins ; • traiter l’impact après qu’il se soit matérialisé – réparer les dégâts une fois qu’ils se sont produits, par exemple en dépolluant les zones touchées par des déversements accidentels en phase de construction ; et • fournir une compensation – sous forme de remplacement de ressource perdue ou altérée en fournissant une autre ressource semblable, voire différente mais de valeur égale, par exemple, en réinstallant les parties prenantes déplacées par l’emprise foncière du Projet, ou en offrant une compensation financière pour toute perte d’activité génératrice de revenu. Les mesures d’atténuation comprendront également des mesures pour optimiser les éventuels impacts positifs du Projet, par exemple en termes de création d’emploi et en augmentant l’accès à l’emploi pour les Simfer SA Page A-13 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. populations locales en développant les compétences du bassin d’emploi par la mise en place de formations ciblées. Une attention particulière sera portée à l’atténuation des impacts au moyen de: • modifications dans les plans de conception et le dimensionnement du Projet : par exemple, déplacement de structures, mise en place de murs antibruit et conception de structures pour minimiser l’impact visuel ; • choix d’approches et méthodes de construction: par exemple, priorité aux équipements électriques plutôt que diesel ; et • mise en œuvre de mesures de maîtrise des impacts en phase de construction et d’exploitation : par exemple, couverture des zones génératrices de poussières, installation de déshuileurs sur les aires susceptibles de recevoir des égouttures ou déversements d’hydrocarbures, adoption de plan d’intervention en cas de déversements accidentels, plan de gestion du trafic routier, etc. Tous ces types de mesures seront évalués dans l’étude et des propositions seront discutées et validées avec Simfer pour ensuite être présentées dans un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES). Dans le cas où, en raison du fait que certaines études techniques relatives au Projet sont encore en cours, le détail dans la conception d’une mesure ne peut faire l’objet d’un engagement définitif à ce stade, l’EIES et le PGES comporteront au nom de Simfer un engagement clair de moyens pour atteindre un niveau de performance environnementale et sociale acceptable, avec l’engagement de finaliser ultérieurement la définition des détails techniques et opérationnels des mesures à prévoir. Des propositions seront également exposées dans le but d’assurer le suivi et la surveillance de la bonne application des mesures d’atténuation et la présentation de compte rendus réguliers aux parties prenantes externes, dans le cadre du Système de Gestion Environnementale et Sociale du Projet. Le PGES identifiera également comment renforcer les capacités des différents acteurs en Guinée pouvant être amenés à intervenir pour gérer certains impacts potentiels (par exemple, services locaux de sécurité civile). A4.6 Evaluation des impacts résiduels Une fois un consensus obtenu sur les mesures d’atténuation, l’équipe d’EIES réévaluera les impacts en tenant compte de ces mesures, désormais intégrées au Projet. Si des impacts résiduels significatifs subsistent, de nouvelles options seront examinées et les impacts réévalués en concertation avec l’équipe de Projet et ce jusqu’à ce qu’ils soient aussi faibles que possible. Les impacts résiduels significatifs subsistant à la fin de ce processus seront décrits dans le Rapport d’EIES et feront l’objet d’une discussion sur les mesures d’atténuation encore éventuellement envisageables. Le degré de sévérité attribué aux impacts résiduels reflètera le niveau de considération que l’équipe d’’EIES jugera nécessaire d’accorder dans le processus de prise de décisions relatif au Projet : • Les impacts critiques seront évités ; • Un poids substantiel sera attribué à tous les impacts résiduels majeurs dans le processus de prise de décision relatif aux suites données au Projet, qu’ils soient positifs ou négatifs, au regard des autres coûts et bénéfices environnementaux, sociaux et/ou économiques afférents au Projet. Le PGES devra prévoir des mesures d’atténuation et de suivi poussées des impacts majeurs négatifs, et des mesures visant à l’optimisation, dans la mesure du possible, des impacts positifs. • Les impacts résiduels modérés seront pris en compte avec une importance moindre dans le processus de prise de décision mais une attention particulière devra tout de même être portée aux mesures d’atténuation et de surveillance à mettre en œuvre, en veillant à ce qu’elles reflètes les meilleures techniques disponibles, et permettent de maintenir les impacts résiduels à un niveau aussi faible que raisonnablement possible, tout en optimisant les impacts positifs. • Les impacts mineurs seront portés à la connaissance des décideurs mais n’auront que peu, voire aucun, poids dans la décision finale. Dans le cadre du PGES, des mesures d’atténuation adaptées devront être mises en œuvre au moyen de bonnes pratiques classiques et des campagnes de Simfer SA Page A-14 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. surveillance devront être menées pour confirmer que les impacts ne dépassent pas les niveaux attendus. A4.7 Interface entre équipe d’EIES et équipe technique du Projet L’équipe d’EIES réunira les données permettant d’évaluer l’avant-projet et les phases de construction et d’exploitation. Au fur et à mesure que les impacts seront étudiés, les résultats de l’évaluation feront l’objet de concertation entre les équipes en vue de s’assurer que les mesures d’atténuation proposées et intégrées au Projet soient réalistes. Toutes les mesures d’atténuation validées par l’équipe d’EIES et l’équipe technique du Projet seront décrites dans le Rapport d’EIES et reflétées dans le PGES. A4.8 Consultation des parties prenantes Au cours de l’EIES, l’équipe consultera les parties prenantes du Projet pour recueillir et comprendre leurs points de vue et préoccupations concernant le Projet, et pour recueillir toute donnée pertinente concernant l’environnement et la communauté locale. Ces informations seront utilisées dans l’étude et l’identification de mesures d’atténuation adaptées. Une fois le Rapport d’EIES finalisé et transmis au Gouvernement pour validation, il sera mis à la disposition du public pour commentaires éventuels et ses constatations seront diffusées aux communautés affectées. Tous les commentaires relatifs aux impacts et mesures d’atténuation proposées seront pris en compte lors de la finalisation des études de conception et de finalisation du Projet, dans le choix et la mise en œuvre des méthodes de construction et d’exploitation, et la mise en œuvre effective du Plan de Gestion Environnementale et Sociale. Simfer SA Page A-15 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Simfer SA 17 Nov 2011 Simfer S.A. Projet Simandou Termes de Référence de l’Etude d’Impact Environnemental et Social PARTIE C Installation de déchargement maritime Simfer S.A. 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Simfer SA 17 Nov 2011 Table des matières C1 DESCRIPTION DES TRAVAUX PROPOSÉS .............................................................................................. C-1 C2 PÉRIMÈTRE PROPOSÉ DE L'ÉTUDE....................................................................................................... C-3 C3 STRUCTURE DU RAPPORT DE L’EIES ................................................................................................ C-12 C4 ÉQUIPE PROPOSÉE POUR L’EIES...................................................................................................... C-13 C5 CALENDRIER PROPOSÉ DE L’EIES .................................................................................................... C-14 Simfer S.A. 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Simfer SA 17 Nov 2011 C1 Description des travaux proposés C1.1 Introduction et choix des sites Cette section fournit une description générale du projet du concept et du dimensionnement, ainsi que du projet de construction et d'exploitation de l’installation de déchargement maritime (en anglais « Marine Offloading Facility» abrégé en « MOF »). Cet aperçu général du périmètre du Projet sera développé en détails dans le chapitre dédié à la description du projet dans le rapport d’EIES. Il convient de noter qu’actuellement deux emplacements sont envisagés pour l’installation : le premier emplacement sur la rive sud de la rivière Morebaya, juste au nord de Sankia ; le deuxième au sud de l'île Matakang (voir Figure C.1). Le choix définitif du site sera fait sur la base des résultats des études d'ingénierie en cours et de l’EIES. L’EIES comprendra une revue des deux options considérées, et présentera une justification du choix final du site. Figure C1.1 Sites étudiés pour l'implantation de l’installation de déchargement maritime C1.1.1 Conception de l’installation L'aménagement précis de l’installation de déchargement maritime n’est pas encore finalisé. On sait néanmoins qu’elle comprendra: • Un quai, fournissant deux postes d’amarrage ; • Un remorqueur portuaire ; • Une barge de transport et stockage de carburant ; • Une installation de déchargement / transfert / distribution de carburant ; • Des bâtiments abritant des bureaux portuaires, les services douaniers, des entrepôts, des installations d'intervention en cas d'urgence ; Simfer SA Page C-1 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. • Des installations de traitement des eaux usées, d’approvisionnement en eau potable, de production d'électricité, de gestion et de stockage des déchets ; • Des logements pour la main d’œuvre ; et • Des aires de stockage de matériel. Le Projet comprendra également: • Le dragage des chenaux d'accès vers l’installation de déchargement maritime, depuis le large ; • Le développement de routes d’accès depuis la route existante la plus proche au niveau de Maferinya, également pour fournir un accès depuis l’installation de déchargement maritime au chantier de construction des futures installations portuaires du Projet, ainsi que l’amélioration des routes existantes pour permettre le passage des véhicules lourds. • L‘ouverture et l’exploitation de carrières et de ballastières; • Des héliports. En fonction de l'emplacement de l’installation de déchargement maritime, deux autres composantes du Projet pourront être prévues : • Si l’installation est implantée au nord de Sankia, le Projet comprendra l'amélioration d'une jetée existante à Toguigire ; • Si l’installation est implantée sur l'Île Matakang, une chaussée sera construite depuis l'Île Kabak jusqu’au site. C1.2 Construction L’installation de déchargement maritime sera construite en deux phases. La première phase devrait concerner les activités suivantes : • La construction de logements temporaires pour quelques 350 ouvriers de construction (conformément à la note d’orientation élaborée par la SFI et la BERD concernant les processus et les normes d’hébergement des travailleurs); • Le dragage d'un chenal d'approche à une profondeur minimale de 8,5 mètres, avec le rejet des déblais de dragage à un endroit en mer qui reste encore à être déterminé, mais qui sera choisi pour avoir une profondeur d’au moins 15 mètres (conformément aux directives environnementales, sanitaires et sécuritaires de la SFI concernant les ports et les terminaux); • L’amenée de bateaux de débarquement et de barges à faible tirant d’eau pour le déchargement du matériel nécessaire aux premiers travaux d’aménagement de l’installation de déchargement maritime ; • L’exploitation des carrières et des ballastières ; • Le défrichage, le nivellement et la clôture d'un site principal d’une emprise d'environ 2,25 km2 ; • La construction de quais, l’aménagement d’aires en dur pour les opérations de déchargement, l’installation de grues et d’autres engins ; • La mise en place d’un système de collecte et d’évacuation des eaux de ruissellement sur le site, d’un système de traitement et d’élimination des eaux usées, d’une usine de dessalement, d’un système d’approvisionnement en eau potable, d’une unité de production d'électricité par des groupes électrogènes à gazole, d’un réseau d’éclairage, d’infrastructures de déchargement, de stockage et de distribution du carburant, et d’un système de gestion et de stockage des déchets (toutes les constructions et les Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires générales de la SFI) ; • La construction de bâtiments temporaires. Dans la seconde phase, de nouvelles routes seront construites vers les installations portuaires permanentes prévues du Projet, et les routes existantes menant au site, y compris la route en provenance de Maferinya, seront améliorées afin de pouvoir les utiliser comme axe de circulation relativement intense de véhicules et d’engins de construction. Simfer SA Page C-2 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Le matériel de construction comprendra des engins de terrassement utilisés pour la préparation du site, des barges à faible tirant d’eau pour le transport du matériel et des matériaux, des plateformes auto-élévatrices mobiles pour les opérations de battage de pieux, des camions, des niveleuses et autres engins de construction routière. Un battage de pieux sera réalisé pour le quai de déchargement et les zones où la capacité de charge des terrains est jugée insuffisante. Les bâtiments, réservoirs de stockage et installations de traitement des eaux usées seront installés à partir de modules préfabriqués. Les matériaux de construction pour la préparation du site et les routes proviendront du périmètre du site, ou de fournisseurs existants en Guinée, ou bien de nouvelles carrières à développer. Si de nouvelles carrières sont requises, elles seront couvertes par l’EIES. Tout déchet produit sur place sera transféré vers une installation d'élimination des déchets faisant partie du centre de soutien logistique le plus proche de la Société, compris dans le programme de bases de vie pour les ouvriers de construction et des centres de soutien logistique (voir partie D). La durée des deux phases de construction est estimée à 15 mois. C1.2.1 Fonctionnement Dès la construction terminée, l’installation de déchargement maritime sera exploitée durant la phase principale de construction du Projet Simandou (environ trois ans). Elle servira de point de transit pour le matériel et les matériaux de construction du Projet. Elle fonctionnera comme une base d’accueil de bacs pour le transport de véhicules et d’engins, et comme une base portuaire pour le chargement et le déchargement de marchandises en vrac ou en conteneur. Elle comprendra des installations pour le dédouanement, le stockage et la vérification/maintenance du matériel ainsi que la manutention des matériaux de construction. Les remorqueurs et les navires de service fonctionneront à partir de l’installation en soutien des activités de construction maritimes. La barge de carburant sera utilisée pour stocker et transférer du fioul vers des réservoirs à terre, eux-mêmes destinés au remplissage des camions-citernes chargés de la distribution du carburant dans les zones de ravitaillement du Projet. Cette barge sera approvisionnée en mer par des navires-citernes sous les termes d’un contrat d’approvisionnement. Enfin, des opérations de dragage d'entretien pourront être nécessaires pour garantir la sécurité de la navigation. À l'issue de la phase de construction du port principal, l’installation de déchargement maritime sera maintenue en service L’EIES de l’installation de déchargement maritime concernera les trois premières années de son exploitation, mais ne comprendra pas les opérations effectuées sur cette base après l'achèvement de la composante portuaire du Projet minier de Simandou. Une fois que l’exploitation minière sera terminée et que l’installation de déchargement maritime ne sera plus nécessaire pour le Projet, si le gouvernement le souhaite, des dispositions pourront être prises pour transférer la propriété et la gestion de l’installation de déchargement maritime à une autorité portuaire ou un exploitant portuaire privé ; sinon l’installation sera fermée et démantelée. C2 Périmètre proposé de l'étude L'objectif de ces termes de référence est de fournir une première identification des possibles impacts significatifs de l’installation de déchargement maritime, afin d’assurer leur bonne prise en compte dans le cadre de l’EIES. Cette évaluation initiale a été réalisée en tenant compte du guide méthodologique sur les Études d'impact environnemental1édité par le Ministère en charge de l’Environnement, tout en respectant les normes internationales relatives aux EIES établies par la SFI et les politiques et normes d’entreprise propres à Rio Tinto. La méthodologie de l’EIES est décrite dans la partie A du présent document et le calendrier des travaux est présenté dans la section C5. Les impacts significatifs probables ont été développés dans le tableau C2.1. Les principaux sujets traités sont les suivants : • Géologie, sols et terres contaminés ; • Environnement marin ; 1 Ministère de l'Agriculture de l'Élevage de l'Environnement des Eaux et Forêts, Service National des Études et d'Évaluation Environnementale ; Les Études d'Impact Environnemental : Termes de Référence Pour Les Études d'Impact Environnemental et social & Guide d'évaluation ; Version 03/2007 Simfer SA Page C-3 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. • Eaux de surface (hydrologie) et eaux souterraines (hydrogéologie) ; • Biodiversité, habitats et ressources naturelles biologiques; • Paysage et impacts visuels ; • Patrimoine culturel et archéologie ; • Bruit et vibrations ; • Qualité de l'air et climat ; • Trafic routier et maritime ; • Déplacement des activités actuelles sur l’emprise foncière du Projet, des biens et des personnes • Santé et sécurité des communautés ; • Impacts sociaux et socio-économiques ; et • Emploi et conditions de travail. Pour chaque sujet, les informations suivantes sont fournies : • Sources d'impact : Les causes potentielles ou sources d'impact pendant la construction et l'exploitation (les impacts du démantèlement ne sont pas considérés ici car ils seront couverts dans l’EIES pour le Projet principal de Simandou) ; • Impacts significatifs potentiels : Etude sur les types d'impact qui pourraient résulter de la construction ou de l'exploitation du Projet en fonction des informations disponibles sur le Projet et les études de base ; • Démarche d'évaluation proposée : Un aperçu du travail proposé pour réaliser l’EIES. Simfer SA Page C-4 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Tableau C2.1 Effets significatifs potentiels de l’installation de déchargement maritime Sujet Sources d'impact Impacts significatifs potentiels Démarche d'évaluation proposée Géologie et sols Excavation de la couche arable du sol lors du dégagement et de la préparation du site Risque de perte des ressources : sols agricoles. Si des ressources en sol de grande valeur pour l'agriculture sont présentes sur le site, les impacts pourraient être importants. Il existe également un risque de contamination des sols par les sulfates, générateurs d’acidité, ce qui peut nuire aux ressources en eau locales. L’étude tiendra compte de la qualité et de l'utilisation des ressources du sol sur le site et déterminera si elles sont considérées comme étant importantes. Le cas échéant, des mesures seront identifiées afin d'atténuer cette perte. Déversements de matières dangereuses voire dépôts des déchets sur des terrains non protégés pendant les phases de construction et d'exploitation D’éventuels rejets intentionnels ou accidentels d‘effluents liquides ou d’éventuels dépôts de déchets solides pourraient entraîner une contamination des sols, ce qui pourrait affecter l’écosystème ainsi que les eaux souterraines sous-jacentes et le potentiel d’utilisation des terres, notamment pour l'agriculture, après la fermeture de l’installation de déchargement maritime. L'étude examinera les types de matériaux qui seront utilisés et manipulés sur le site pendant la construction et l'exploitation ; des mesures permettant de les atténuer seront identifiées lorsqu’il y a un risque d'impacts significatifs de rejets accidentels ou intentionnels dans l'environnement. Travaux maritimes, dragage et élimination des déblais de dragage pendant la phase de construction Les travaux maritimes, le dragage, l’élimination des déblais de dragage auront, notamment par la génération de panaches turbides, un impact sur les fonds marins et la qualité de l'eau. Il existe également un risque de changements de la morphologie du littoral et des fonds marins et des conditions des sédiments avec des effets potentiels sur les écosystèmes aquatiques et la pêche. Les impacts pourraient être importants si la qualité de l'eau de mer, les espèces d'intérêt de conservation ou de la pêche locale sont affectées. L'étude évaluera l'ampleur et l'étendue des changements causés par le Projet sur l'environnement marin et côtier et les usages de cet environnement, incluant la pêche, tout en tenant compte des changements naturels dans l'environnement marin. L’étude identifiera les mesures permettant d’atténuer ces impacts. Le déversement intentionnel ou accidentel de matières dangereuses et leur ruissellement sur le site pourrait nuire à la qualité des sédiments, des eaux et des écosystèmes aquatiques. Le rejet d'effluents non-conformes aux normes internationales et guinéennes pourrait avoir un impact significatif sur la qualité de l'eau, les utilisateurs des ressources en eau, les écosystèmes, la faune et la flore. L'étude examinera les types de matériaux qui seront utilisés et manipulés sur le site pendant la construction et l'exploitation ; des mesures permettant de les atténuer seront identifiées lorsqu’il y aura un risque d'impacts significatifs de rejets accidentels ou intentionnels dans l'environnement. Assèchement des terrains et ruissellement des eaux météoriques pendant les phases de construction et d'exploitation Environnement marin Dragage d'entretien et élimination des déblais de dragage au cours de la phase d’exploitation Opérations maritimes au cours des phases de construction et d'exploitation Déversements et ruissellements du site pendant les phases de construction et d'exploitation Simfer SA Page C-5 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Sujet Sources d'impact Impacts significatifs potentiels Démarche d'évaluation proposée Hydrologie et hydrogéologie Défrichage et nivellement du site pendant la phase de construction Si l'occupation du site du Projet déplace ou nécessite de détourner des eaux de surface ou de capter les eaux souterraines, cela pourrait avoir un impact sur les utilisations actuelles de ces ressources sur le site ou en aval et sur la flore et la faune aquatiques et la pêche, en aval. L'étude confirmera si les ressources en eaux de surface et en eaux souterraines sont importantes et s’il y a un risque qu’elles soient affectées par le Projet. Le développement du site pourrait affecter des puits, forages ou d'autres sources d’approvisionnement en eau utilisées par la communauté locale. La perte de ces ressources pourrait avoir un impact significatif. L'étude confirmera la présence de telles ressources dans les sites du Projet et le cas échéant, des mesures permettant d'atténuer leurs pertes seront identifiées en consultation avec les communautés et les autres groupes. Travaux maritimes et dragage au cours de la phase de construction Le dragage d'un canal d'approche peut entraîner une intrusion d’eau salée dans les nappes souterraines adjacentes, ainsi qu’une augmentation des risques d'inondation côtière. L'étude permettra d'évaluer si l'étendue des travaux maritimes et de dragage pourrait affecter la qualité des eaux souterraines et présenter un risque d'inondation à l'intérieur ou à proximité du site du Projet. Rejets d'effluents liquides dans les sols ou les eaux durant les phases de construction et d’exploitation Des rejets intentionnels ou accidentels d’effluents liquides pourraient entraîner une contamination des sols. Tout rejet d'effluents non-conformes aux normes guinéennes et internationales pourrait avoir un impact significatif sur la qualité de l'eau, affectant ainsi les utilisateurs des ressources en eau, les écosystèmes, la faune et la flore. L’étude comprendra un inventaire des produits dangereux mis en œuvre par le Projet, et définira des règles de gestion de ces produits en vue de se prémunir contre tout risque de déversement, même accidentel. En outre, l’étude définira un plan d’intervention en cas de déversement, permettant de traiter tout déversement en vue de minimiser son impact environnemental. Défrichage et nivellement du site, travaux maritimes, construction de routes pendant la phase de construction La mise en place de l’installation de déchargement maritime et des aires de stockage de matériel ainsi que l'infrastructure routière, pourraient affecter d'importants habitats naturels tels que les mangroves, les forêts, les zones humides, les corridors fauniques, mais aussi les habitats côtiers et marins, ainsi que leur flore et faune, y compris les espèces végétales et animales menacées ou les services fournis par les écosystèmes aux usagers de ressources spécifiques (par exemple : bois de chauffe, plantes médicinales, nourriture, etc.). L’étude comprendra une caractérisation des habitats rencontrés dans la zone du Projet, identifiant notamment les habitats importants pour la conservation d’espèces sensibles ou ayant une valeur reconnue en tant que ressources naturelles. L’étude caractérisera la biodiversité de la zone du Projet. L'évaluation prendra également en compte l'impact de l’emprise du Projet sur les services rendus par les écosystèmes, en tenant compte de la valeur fournie par ces services aux communautés locales et aux groupes les utilisant. L’EIES établira l'ampleur des impacts sur la biodiversité et la conservation de la nature. Des mesures d’atténuation seront définies en cas d’impact significatif. Biodiversité et conservation de la nature Simfer SA Page C-6 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Sujet Paysage et impacts visuels Sources d'impact Impacts significatifs potentiels Démarche d'évaluation proposée Dragage et élimination des déblais de dragage pendant les phases de construction et d'exploitation Le dragage, l’élimination des déblais de dragage et les panaches de sédiments associés pourraient avoir des impacts négatifs sur les habitats benthiques, la flore et la faune, les zones côtières / mangroves et certaines espèces menacées, notamment (pour celles a priori identifiées dans la zone du Projet) : les tortues de mer, le lamantin d'Afrique et certains autres mammifères marins (dauphins, baleines) et le poissonguitare. Le dragage et les panaches de sédiments résultants pourraient causer des impacts sur les écosystèmes de mangrove. Comme ci-avant. Activités de construction et trafic en phase d’exploitation Le bruit, la poussière et la circulation routière pourraient nuire aux populations animales et végétales dans les secteurs de l’installation de déchargement maritime, des aires de stockage du matériel, et le long des routes empruntées par les véhicules liés à l’installation de déchargement maritime. Comme ci-avant. Flux migratoires vers la zone des activités durant les phases de construction et d'exploitation Le Projet peut déplacer des personnes et attirer de nouveaux habitants qui, si cette tendance n’est pas maîtrisée, peuvent augmenter l’emprise du milieu humain sur les habitats naturels et accroître les pressions sur les ressources naturelles. Comme ci-avant. Introduction d'espèces étrangères durant les phases de construction et d'exploitation Le matériel et les matériaux qui seront importés en Guinée pourraient être contaminés par des espèces étrangères, envahissantes ou prédatrices, dont l’introduction dans les écosystèmes locaux pourrait être dommageable pour l’environnement. Les impacts résultant des introductions d'espèces étrangères seront examinés en tenant compte de l'expérience acquise sur d’autres projets en Guinée et dans le reste du monde. Un dispositif de quarantaine sera mis au point afin de minimiser les risques. Terrassement et introduction d’éléments construits dans le paysage. L’installation de déchargement maritime et les installations associées changeront le paysage et le caractère visuel de la zone. Compte tenu de l'ampleur de l’installation et des aires de stockage de matériel associées, l'impact visuel pourra être perceptible pour les communautés locales. Une étude sera réalisée concernant les changements du paysage et les opinions de la population locale. Si un traitement des impacts visuels se justifie, des mesures appropriées seront identifiées en concertation avec les communautés affectées et les autres utilisateurs des terrains. Simfer SA Page C-7 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Sujet Sources d'impact Impacts significatifs potentiels Démarche d'évaluation proposée Patrimoine culturel Préparation et nivellement du site pendant la phase de construction La zone de l’installation de déchargement maritime, l’aire de stockage des matériels et la route comprendront peut-être des sites et des éléments d'importance culturelle. Des sites du patrimoine culturel matériel (bâtiments historiques, archéologie enterrée) situés dans l'emprise du Projet pourraient être directement affectés. Les sites situés à proximité du Projet pourraient être indirectement affectés par les impacts, en fonction de leur localisation et de leur étendue. Les sites importants pour le patrimoine culturel seront recensés, cartographiés et caractérisés par des études de terrain, la consultation des populations locales, voire une modélisation des activités du projet et de leur impact. Des mesures appropriées seront développées en concertation avec les communautés affectées et les autres utilisateurs des terrains. Le Projet pourrait également avoir des impacts sur des sites ou des pratiques importantes du fait de leur au titre de patrimoine culturel immatériel : effets directs, perturbations des sites, changements socio-économiques et changements dans l’organisation des communautés. Cela risquerait alors de menacer les coutumes et les pratiques associées à ces sites et les modes de vie traditionnels. Le patrimoine culturel immatériel peut également être affecté par l’immigration de personnes étrangères perturbant les cultures et les traditions locales. Des impacts positifs pourraient également découler du Projet, dans le cas où des sites actuellement menacés peuvent être protégés plus efficacement. Bruit et vibrations Préparation du site, terrassement, battage de pieux, dragage et autres opérations au cours de la phase de construction Les émissions sonores des activités de construction et d'exploitation pourraient avoir des impacts dans les zones où les niveaux sonores ambiants à l’état initial sont bas, notamment en ce qui concerne d’éventuelles émissions sonores nocturnes dans des zones résidentielles. Les impacts directs résultant de l’emprise foncière seront identifiés et les effets indirects résultant des changements du cadre et des conditions socioéconomiques et démographiques seront évalués. Les mesures de mitigation seront présentées dans un plan de gestion du patrimoine culturel, qui établira entre autres une exigence de reconnaissance préalable des sites à haute priorité en termes de patrimoine culturel, et une procédure de gestion des découvertes fortuites de sites de patrimoine culturel, afin d’en assurer la protection pendant les phases de construction et d'exploitation. Les impacts des émissions sonores sur les niveaux ambiants de bruit seront prévus et comparés aux normes de bruit environnemental établies par la SFI et l'OMS. Des mesures seront identifiées afin d'atténuer les impacts significatifs. Circulation pendant les phases de construction et d'exploitation Exploitation de l’installation de déchargement maritime et navigation maritime Simfer SA Page C-8 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Sujet Sources d'impact Impacts significatifs potentiels Démarche d'évaluation proposée Qualité de l'air Préparation du site, terrassement, battage de pieux, dragage et autres opérations au cours de la phase de construction Les activités de construction et d’exploitation de l’installation de déchargement maritime et la circulation des véhicules qui y seront associés pourraient avoir des impacts sur la qualité de l'air dans les zones où les niveaux ambiants de pollution atmosphérique à l’état initial sont très faibles. La poussière provenant des activités de construction des routes et du transport automobile pourrait avoir des impacts néfastes sur les zones résidentielles adjacentes et sur les activités agricoles. Les impacts des émissions atmosphériques sur la qualité de l'air ambiant seront évalués afin de déterminer l'impact probable de ces émissions dans les zones sensibles le long des routes et dans les environs de l’installation de déchargement maritime et des aires de stockage des matériels par rapport aux normes nationales et internationales (SFI et OMS). Des mesures seront identifiées afin d'atténuer ces impacts, lorsqu’ils seront évalués comme significatifs. Activités de transport et de dragage pendant les phases de construction et d'exploitation Les opérations de dragage et le trafic maritime accru dans les environs de l’installation de déchargement maritime augmenteront le risque d'incidents dans la zone côtière et à proximité de l’installation de déchargement maritime, avec des risques conséquents pour la sécurité des personnes, et les activités de navigation, de pêche et l'environnement marin. L'étude examinera le trafic maritime existant, et évaluera les risques en termes de collisions générés par le Projet, ainsi que ses implications en termes d’encombrement des voies maritimes. Des mesures seront identifiées afin d'atténuer les impacts significatifs. Transport routier de matériaux, d’équipements et du personnel durant les phases de construction et d'exploitation La mise en place de l’installation de déchargement maritime causera une augmentation importante du trafic de véhicules dans la zone nécessitant des améliorations notables de l'infrastructure routière existante. Les communautés locales et l'économie locale bénéficieront de ces améliorations du réseau routier, mais il pourrait y avoir des embouteillages plus nombreux sur les routes existantes et des risques accrus d'accidents de la circulation pouvant affecter d’autres véhicules, les populations locales et les animaux. La construction des routes pourra provoquer la fragmentation des voies d’accès traditionnelles des communautés. Les besoins d’amélioration de routes existantes, voire de construction de nouvelles routes, seront définis et des estimations de flux de trafic générés par le Projet seront réalisées. Les bénéfices pour la population et les entreprises locales en termes d’accessibilité aux routes locales et les impacts négatifs engendrés par leur fragmentation ainsi que les accidents de la circulation seront évalués. Des mesures d’atténuation seront identifiées en fonction des besoins. Les perceptions des communautés vis-à-vis des risques liées aux voies d’accès et des besoins en termes de planification d’urgence seront également prises en compte. Circulation pendant les phases de construction et d'exploitation Exploitation de l’installation de déchargement maritime et navigation maritime Circulation de véhicules Simfer SA Page C-9 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Sujet Sources d'impact Impacts significatifs potentiels Démarche d'évaluation proposée Déplacement des utilisations des terres, des biens et des personnes Emprise foncière permanente et temporaire liée à la construction de l’installation de déchargement maritime et des installations associées. La construction et l'exploitation de l’installation de déchargement maritime, se traduira par une emprise foncière, nécessitant le déplacement des populations résidant dans la zone affectée, soit physique (déplacements d’habitations), soit économiques (déplacement de terrains agricoles, de terrains propices à la chasse ou la cueillette, etc.). Les populations les plus vulnérables aux impacts liés au déplacement sont généralement celles utilisant les terres pour une agriculture locale de subsistance. L'étude permettra d'identifier les propriétaires des terres existantes et l'utilisation des terres permanente et temporaire actuelle au sein de l'empreinte du Projet. Une étude sera réalisée pour déterminer l'impact de l’emprise foncière du Projet sur les habitants, les agriculteurs, les autres utilisateurs de ressources de la terre. Des mesures d’atténuation, notamment basées sur des indemnisations et des mesures de réinstallation conformément aux normes internationales seront identifiées dans les cas où des impacts significatifs seront prédits. L’évaluation prendra en compte le processus d’engagement des groupes de populations affectés afin de s’assurer leur participation à l’identification des impacts et des mesures d’atténuation. Dragage, élimination des déblais de dragage et trafic maritime pendant les phases de construction et d'exploitation Les activités de dragage et de navigation associées à la mise en place de l’installation de déchargement maritime pourraient interférer la navigation des pêcheurs vers et sur les zones de pêche traditionnelle, les pratiques de pêche, impactant ainsi les moyens de subsistance des communautés locales. L'étude portera sur l’identification et la cartographie des pratiques de pêche existantes, des droits de pêche coutumiers et de l’économie locale qui lui est associée, afin de déterminer l'impact du Projet sur les communautés de pêcheurs. Des mesures d’atténuation, notamment des indemnisations, seront identifiées lorsque des impacts significatifs seront prédits. La pêche est considérée comme étant une source très importante de revenus dans la zone. De nombreux aspects culturels et rituels lui sont associés. Santé et sécurité des communautés Dangers liés à au trafic maritime et routier, à d’éventuels mouvements migratoires de tiers vers la zone du Projet, et généralement de facteurs conduisant à la génération de tension sociale pendant les phases de construction et d'exploitation. Risques pour la santé et la sécurité des communautés liés à l’augmentation du trafic maritime, du trafic routier, l'introduction de nouveaux dangers éventuels pour la santé (y compris les maladies à transmission vectorielle et les maladies infectieuses transmissibles telles que les maladies hydriques, les maladies d'origine alimentaire, les maladies respiratoires et les maladies sexuellement transmissibles), l’immigration, la réduction de l'accès à l'eau potable, la détérioration des conditions de logement et le risque d’activités antisociales dans les communautés locales. L'étude comprendra une étude d’état initial de certains indicateurs de santé publique, en vue de diagnostiquer l'état sanitaire générale de la zone et identifier d’éventuelles prévalences pathologiques au niveau local. L’étude couvrira les risques de transmission vectorielle, les maladies transmises par l’eau, l'alimentation, les maladies respiratoires et sexuellement transmissibles. Évaluation des systèmes de soins de santé et de services. Concernant la sécurité publique, des informations seront recherchées sur le type et la fréquence d’accidents et d’éventuels « points chauds ». Des mesures d’atténuation des impacts seront au besoin identifiées. Simfer SA Page C-10 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Sujet Sources d'impact Impacts significatifs potentiels Démarche d'évaluation proposée Impacts sociaux et socio-économiques Emprise foncière du Projet Les effets socio-économiques liés au Projet prennent différentes formes : flux migratoires vers la zone du Projet, monétisation, inflation locale des prix, renforcement de l’activité économique locale, attentes de la communauté locale concernant l’emploi local et éventuelles frustrations liées à un accès à l’emploi pouvant être perçu comme insuffisant, éventuels conflits avec des parties prenantes locales concernant l’utilisation des terres et des ressources. Plus généralement, le Projet, par ses impacts sociaux directs, pourrait induire des changements dans les équilibres sociaux traditionnels. Enfin, certains impacts induits (par exemple flux migratoires vers la zone du Projet) peuvent nuire aux équilibres sociaux traditionnels, voire aux structures familiales traditionnelles, aux réseaux de soutien communautaire, et changer la situation des femmes, de la population et de ses caractéristiques, mais aussi celle des groupes vulnérables. L’étude évaluera les sensibilités potentielles liées au profil socio-économique de la zone, au moyen notamment d’enquêtes au niveau des ménages. La nature et l'ampleur des changements de l'économie et des réseaux sociaux actuels les structures traditionnelles, la cohésion sociale, la sécurité et le bienêtre économique seront déterminés. L’étude comprendra l'examen des impacts perçus par les communautés sur les conditions sociales, par le biais des consultations. Au besoin, d’éventuelles mesures d’atténuation pouvant augmentent la résilience de la communauté locale face à d’éventuels changements sociaux et socioéconomiques, seront identifiées. Le Projet créera des opportunités d'emploi pour les populations locales et plus généralement guinéennes, conformément aux politiques de Rio Tinto, mais il se peut que les attentes en matière d’emploi ne correspondent pas aux besoins réels du Projet. L'étude identifiera les possibilités d'emploi des ouvriers locaux. Elle fera le point sur les attentes des communautés en la manière, et la manière dont la politique relative à l’emploi du Projet, ainsi que les besoins du Projet en main d’œuvre, seront rendus publics. Enfin, l’étude identifiera d’éventuelles mesures à mettre en œuvre en vue d’aider les communautés locales à bénéficier des opportunités d’emploi salarié générées par le Projet. Impacts relatifs à l'accès aux terres, notamment les terres agricoles. Eventuel influx migratoire de tiers dans la zone du Projet. Emploi et conditions de travail Emploi de main d’œuvre locale, régionale voire étrangère pendant les phases de construction et d'exploitation Dans la mise en place de son programme de recrutement et de gestion de la main d’œuvre, le Projet devra se conformer à la réglementation nationale et aux normes internationales sur l’emploi. Possibilités d'emploi local et fourniture de biens et de services à l’installation de déchargement maritime. La création de l’installation de déchargement maritime au voisinage des villages existants génèrera pour les populations locales des possibilités d’emploi et pourra même éventuellement créer pour certaines entreprises locales des opportunités de marché biens ou de services. L'étude s’attachera à identifier comment optimiser les impacts du Projet sur l‘économie locale, en étudiant notamment comment maximiser les opportunités de recrutement local ainsi que l’approvisionnement local du Projet en biens et en services. Simfer SA Page C-11 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. C3 Structure du rapport de l’EIES La structure envisagée du rapport de l’EIES relative à l’installation de déchargement maritime est indiquée dans le tableau C3.2. Conforme aux exigences de l’Arrêté 990 / NRNE/SGG/90, cette structure visera à présenter les informations nécessaires à la compréhension et à l’évaluation du Projet de façon claire et facilement compréhensible. Les chapitres relatifs aux impacts présenteront de manière spécifique à chaque impact les résultats de l'étude, notamment : les résultats des études d’état initial, une évaluation de l’importance de l’impact, toute incertitude relative à cette évaluation, ainsi que les mesures d’atténuation proposées et une évaluation des impacts résiduels. Tableau C3.1 Structure proposée du rapport de l’EIES relative à l’installation de déchargement maritime Chapitre Portée 0. Résumé non-technique Résumé concis, en langage simple, des résultats de l’EIES 1. Présentation Historique du Projet, présentation du promoteur, présentation du contexte juridique applicable, analyse des exigences règlementaires applicables à l’EIES et de la méthodologie adoptée pour l’EIES. Une analyse détaillée de la législation environnementale et sociale applicable au Projet et sur le contexte administratif et institutionnel du projet seront fournies sous forme d’annexe. 2. Description du Projet La description du Projet fournira des détails techniques sur la localisation, la conception et les phases de construction et d'exploitation du Projet. Le coût estimé du développement du Projet ainsi que son calendrier seront mentionnés. Elle présentera l’historique du développement du Projet, et le processus de sélection d’alternatives ayant été réalisé sur la base de considérations environnementales. (Des détails sur les différentes alternatives envisagées pourront être donnés en annexe). 3. Études de l’environnement à l’état Ce chapitre présente les résultats des études de l’environnement à l’état initial en initial et consultations avec les parties cours, et résume les opinions et préoccupations des parties prenantes externes prenantes affectées exprimées au cours du processus de consultation mis en œuvre pendant l’EIES. Un rapport complet sur les résultats des consultations auprès des parties prenantes sera présenté dans une annexe. Simfer SA Page C-12 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Chapitre Portée Chapitres sur l’évaluation des impacts Chaque section thématique fournira les informations suivantes : par thème : • Une présentation du thème, des sources et des types d'impact abordés 4. Utilisation des terres et dans le chapitre (c'est-à-dire la portée) ; aménagements existants 5. Géologie et sols 6. Hydrologie et hydrogéologie 7. Environnement marin physique 8. Faune, flore et biodiversité marines 9. Faune, flore et biodiversité terrestres 10. Paysage, impacts visuels • Une description de la méthodologie et des sources d’information utilisées pour caractériser l’environnement à l’état initial, prédire et évaluer les impacts, ainsi que toute incertitude ou limitation dans l’évaluation des impacts ; • Une description de l’environnement à l’état initial pour chaque thème étudié; • Une description des impacts et des mesures d’atténuation prévues pour éviter ou réduire les impacts, suivie par une évaluation de l’importance des impacts résiduels après mise en place des mesures d’atténuation; • Une étude des impacts cumulatifs, si besoin; et • Toute information complémentaire pertinente qui pourra être fournie sous forme d’annexe. 11. Patrimoine archéologique et culturel 12. Bruit et vibrations 13. Odeurs, Qualité de l’air et climat 14. Trafic et infrastructures 15. Impacts sociaux et socioéconomiques 15. Plan de gestion sociale et environnementale Cette section présentera un cadre logique pour la mise en œuvre des mesures d’atténuation. Elle comprendra également un cadre politique pour l'acquisition des terres situées dans l’emprise foncière du Projet, avec indemnisations et réinstallation des ayant droits. Enfin, elle comprendra un plan de participation des parties prenante affectées par le Projet et une politique de règlement des doléances. Un plan détaillé de gestion sociale et environnementale décrivant toutes les mesures d’atténuation proposées par l'étude d'impact sera présenté dans une annexe et décrira les coûts associés à chacune de ces mesures d’atténuation. Annexes C4 Équipe proposée pour l’EIES L'équipe de l’EIES sera dirigée par Environmental Resources Management Limited (ERM)1 et comprendra des spécialistes dans les disciplines suivantes, qui sont considérées comme pertinentes pour l'évaluation des impacts de l’installation de déchargement maritime, identifiés dans la section C2: • Milieu marin - océanographie, dynamique des sédiments, qualité de l'eau et écologie ; • Biodiversité ; 1 ERM est membre de l'Institut britannique pour la gestion et l’évaluation de l’environnement (IEMA) qui gère un programme Marque de qualité des EIE. Le Directeur de Projet d’ERM est inscrit comme spécialiste responsable en EIE et examinateur spécialiste à l'Institut. Simfer SA Page C-13 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. • Géologie, sols et érosion ; • Hydrologie et ressources en eau de surface ; • Hydrogéologie et ressources en eaux souterraines ; • Bruit et vibrations ; • Qualité de l'air ; • Paysage et impact visuel ; • Patrimoine culturel ; • Utilisation des terres et réinstallation ; • Impact socio-économique, développement et moyens de subsistance ; • Santé et sécurité des communautés ; • Emploi et conditions de travail. L'équipe de l’EIES sera dirigée par des professionnels de l'environnement ayant plus de 25 ans d'expérience dans le domaine, et toutes les études spécialisées seront encadrées par des experts dûment qualifiés ayant au moins 15 ans d'expérience. C5 Calendrier proposé de l’EIES Le calendrier proposé pour la réalisation de l’EIES est présenté dans la Figure C5.1. Ce calendrier prévoit le dépôt du rapport d’EIES au Ministre de l'Environnement en octobre 2011, en vue de la délivrance du permis environnemental requis pour l’installation de déchargement maritime avant janvier 2012. Figure C5.1 Calendrier de l’EIES Activité Juil Août Sep Oct Nov Déc Jan Accord sur les Termes de référence Collecte des données de base Consultations des parties prenantes affectées par le Projet Évaluation des possibilités et sélection du site préféré Étude des impacts et planification de la mitigation Rapport de l’EIES et soumission du PGES au gouvernement Divulgation de l’EIES et consultation Examen du gouvernement et prise de décision Simfer SA Page C-14 11 Août 2011 Tout droit de propriété intellectuelle lié à ce document appartient à Simfer S.A et au groupe Rio Tinto. Ce document contient des informations confidentielles, l'approbation préalable du président des opérations internationales de Rio Tinto Iron Ore doit être obtenue avant toute copie ou diffusion de tout ou partie de ce document. Annexe D Plan de gestion sociale et environnementale pour les MOF Simfer SA 17 Nov 2011 D1 Gestion des impacts et des risques sociaux et environnementaux D1.1 Introduction Ce chapitre décrit la manière dont le Projet mettra en œuvre les mesures d’atténuation identifiées dans les chapitres précédents et toute mesure d’atténuation supplémentaire spécifique au site identifiée pour l’installation de déchargement maritime (MOF). Cette mise en œuvre sera réalisée par le biais du système de gestion principal du Project et un plan de gestion sociale et environnementale (PGSE) s’appliquant à l’installation MOF. Simfer est active en Guinée depuis plus de 10 ans. Pendant cette période, la société a élaboré de solides procédures de gestion des impacts environnementaux et sociaux associés aux activités d’exploration. Ces procédures font partie intégrante d’un Système de gestion de la santé, de la sécurité, de l’environnement et des communautés (HSEC-MS), développé en conformité avec les exigences pertinentes de Rio Tinto (1), de la SFI (2) et des exigences légales. Ce système HSEC-MS fournit un cadre qui garantit l’identification et la gestion systématiques des aspects sociaux et environnementaux du Projet, conformément aux exigences de la norme internationale sur les systèmes de gestion environnementale ISO14001. Le HSEC-MS stipule : la politique, les objectifs, le programme et les cibles du Projet pour améliorer en continu la performance sociale et environnementale ; la manière dont le Projet identifie ses impacts et risques environnementaux et sociaux et les exigences légales et autres qui s’appliquent à chacun d’entre eux ; l’attribution des rôles et responsabilités en termes de performance environnementale et la manière dont le Projet s’assure que les personnes sont qualifiées et compétentes pour remplir ces responsabilités ; la manière dont le Projet communique au niveau interne et avec ses parties prenantes extérieures ; la manière dont le Projet met en œuvre un contrôle opérationnel de sa performance et empêche et répond aux urgences par le biais de plans et de procédures détaillés ; et la manière dont il surveille et évalue sa performance. Ce système de gestion s’appliquera à l’installation MOF et sera utilisé pour s’assurer que toutes les mesures d’atténuation identifiées dans cette EISE, ainsi que les autres exigences issues de la législation nationale ou des conventions internationales ou d’autres accords ou normes pertinents au Projet, soient mises en œuvre au cours de la conception, de la construction et de l’exploitation, et le cas échéant, de la clôture des installations. D1.2 Le plan de gestion sociale et environnementale pour l’installation MOF Introduction Afin d’appuyer le système de gestion, toutes les mesures d’atténuation identifiées ici, et toutes les autres exigences, seront contenues dans un Plan de gestion sociale et environnementale (PGSE) pour l’installation MOF. Ce document sera conforme aux normes stipulées dans le Tableau D.1. (1) La norme du système de gestion HSEQ de Rio Tinto (Rio Tinto Group, version 2, 2006) qui est cohérente avec les normes ISO 14001 (environnement), OHSAS 18001 (santé et sécurité), AS/NZS 4801 (santé et sécurité) et ISO 9001 (qualité) (2) Société financière internationale, (2012), Critère de performance 1 : Évaluation et gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux Simfer SA Page D-1 17 Nov 2011 Tableau D.1 Récapitulatif des exigences pertinentes relatives aux PGSE et au plan d’action. Source Exigences pertinentes Critère de performance 1 de la SFI Un Plan de gestion sociale et environnementale : sera cohérent avec la politique et les objectifs de l’organisation ; décrira les actions et mesures d’atténuation et d’amélioration de la performance prises pour résoudre tous les risques et impacts environnementaux et sociaux pertinents ; incorporera/reflètera un ensemble de procédures, pratiques, plans opérationnels, accords juridiques et autres documents justificatifs afférents ; sera appliqué sur l’ensemble du projet et de l’organisation en prenant en compte les fournisseurs principaux et les prestataires affiliés à la société, ainsi que l’ensemble des sites, installations et activités afférents au projet ; reflètera les résultats de toutes les consultations pertinentes avec les communautés concernées ; facilitera la conformité avec les lois et réglementations nationales et internationales applicables, ainsi qu’avec les exigences des critères de performance (PS) de la SFI 18(1) ; sera élaboré à un niveau de détail et de complexité proportionnel aux risques et impacts identifiés ; et comprendra des mécanismes grâce auxquels les individus pourront réagir aux résultats du suivi et de l’examen continus et à tout événement ou changement de situation imprévu. Un PGSE devra comprendre : des mesures nécessaires et/ou des résultats exigés s’il y a lieu ; un ordre de priorité des mesures ; des mesures de performance, si possible, à l’aide d’un ensemble d’indicateurs de performance, d’objectifs ou de critères d’acceptation, afin de faciliter le suivi continu sur des périodes de temps définies ; des estimations des ressources adaptées nécessaires à la mise en œuvre ; et une définition précise des responsabilités, reconnaissant, si nécessaire, le rôle des tierces parties. Élément 14 de la norme du système de gestion HSEQ de Rio Tinto Les plans d’action comprendront : une identification précise et une catégorisation des mesures ; un accord officiel garantissant la mise en œuvre des mesures ; un ordre de priorité des mesures ; l’attribution des responsabilités, ressources et calendriers de mise en œuvre ; la mise en œuvre des mesures ; la surveillance et la signalisation de la mise en œuvre ; le suivi et la vérification de l’efficacité des mesures mises en œuvre et une information régulière sur le statut de la mesure ; et une analyse des tendances et une communication de la performance à long terme. (1) Cadre de durabilité de la Société financière internationale (révision 2012) Simfer SA Page D-2 17 Nov 2011 D1.3 Ressources et responsabilité Simfer aura pour responsabilité de s’assurer que tous les engagements et normes environnementaux et sociaux décrits dans ce document et stipulés dans le PGSE sont mis en œuvre par toutes les parties participant aux travaux, y compris les prestataires de services et les sous-traitants. Un directeur de projet a été nommé et sera entièrement responsable du HSEC-MS du Projet. Ce directeur de projet aura pour responsabilité de s’assurer que toutes les activités sont menées conformément aux exigences légales, aux normes internationales, au HSEC-MS et au PGSE. Dans le cadre de ce rôle, le directeur de projet s’assurera que les ressources financières et techniques adéquates sont allouées en vue de développer, maintenir et mettre en œuvre de manière appropriée le PGSE pour l’installation MOF. Le directeur de projet veillera également à ce que les dispositions appropriées soient développées et mises en place, afin d’assurer des niveaux adéquats de formation, de compétence et de sensibilisation pour l’ensemble du personnel du projet. Les spécialistes de la santé, de la sécurité, de l’environnement et des affaires sociales apporteront leur soutien à la mise en œuvre continue du HSEC-MS et s’assureront que toutes les exigences pertinentes sont communiquées de manière claire au personnel du Projet. Les spécialistes en approvisionnement et les spécialistes en ressources humaines apporteront leur soutien au développement de systèmes transparents et efficaces de gestion des fournisseurs et des prestataires de services concernant les questions relatives à la main d’œuvre. Ces spécialistes contrôleront et inspecteront régulièrement les activités, afin de vérifier leur conformité aux exigences légales, aux normes internationales (y compris les normes de la SFI et de Rio Tinto) et aux exigences spécifiques au Projet, et d’en communiquer les résultats. Au niveau local, les directeurs de site seront chargés de la mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires et de la supervision en continu des activités quotidiennes. À différents stades du projet, des prestataires de services seront recrutés pour entreprendre des activités spécifiques. Ces prestataires de services ne seront engagés qu’à la condition qu’ils travaillent systématiquement en conformité avec le HSEC-MS du Projet, qu’ils assument la responsabilité des risques et impacts potentiels associés à leurs activités, qu’ils mettent en œuvre les mesures d’atténuation nécessaires, telles que stipulées dans le PGSE, et qu’ils gèrent efficacement les risques et impacts potentiels. Les responsables de site apporteront une supervision suffisante pour s’assurer que ces activités se déroulent de cette manière et que les impacts environnementaux et sociaux sont gérés de façon appropriée. D1.4 Gestion du changement Si les circonstances d’un site changent, le responsable de site aura pour responsabilité de s’assurer que le PGSE soit révisé de manière à rester approprié aux impacts et aux risques survenant sur le site. Tous les changements seront documentés, communiqués et approuvés avant la mise en œuvre du changement, conformément au HSEC-MS du Projet. Le PGSE sera également révisé en cas d’événements défavorables ou d’incidents, pour garantir que les mesures appropriées sont prises en vue d’éviter qu’ils se reproduisent. Le partage des responsabilités, tel que décrit dans cette section, sera tenu à jour dans le cadre du HSECMS du Projet au fur et à mesure du développement du Projet. D1.5 Suivi et audit Des processus de suivi et d’audit seront mis en œuvre pour vérifier la mise en application, évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation et déterminer la conformité aux procédures et normes convenues dans les Chapitres 4, 5 et 6. Un programme de suivi et un plan d’audit seront spécifiés pour s’assurer que les risques significatifs soient surveillés de manière adéquate et que des mesures soient prises. Cela comprendra notamment des inspections hebdomadaires des sites pour vérifier la mise en œuvre des mesures d’atténuation au niveau local, des audits trimestriels et un examen annuel de l’efficacité du HSEC-MS. Les inspections du site va vérifier que les mesures sont mises en œuvre sur une base routinière. Des audits trimestriels de site seront effectués pour déterminer la mise en œuvre du PGSE. Le périmètre des audits trimestriels sera clairement défini à l’aide d’une démarche fondée sur le risque et ciblera les Simfer SA Page D-3 17 Nov 2011 zones et activités à haut risque. Une équipe d’audit sera nommée et élaborera un programme d’audit et un protocole couvrant l’installation MOF. Les audits examineront : les plans de gestion ou autres documents : si expressément exigés dans le PGSE, par ex. plan de gestion des déchets, plans de suivi, procédures ; les spécifications, dessins et travaux finis : pour montrer que des mesures d’atténuation ont été prévues dans la conception des travaux et mises en œuvre dans la structure finale ; les permis prouvant que les autorisations appropriées ont été obtenues avant le début des travaux ; les dossiers de suivi : pour vérifier que les normes environnementales sont respectées ; les registres d’incident : pour vérifier que les incidents sont signalés de manière efficace et font l’objet d’investigations adéquates et que des mesures préventives et correctives sont identifiées ; et les autres dossiers : pour démontrer que les activités requises ont été réalisées, par ex. dossiers d’inspection, rapports des études de pré-construction, registres de liaison avec la communauté, registres de formation. Des examens annuels de l’adéquation du HSEC-MS sera réalisé pour s’assurer que la politique du projet soit respectée et que ses objectifs et buts soient atteints, et comprendront l’évaluation des éléments suivants : l’efficacité du HSEC-MS du Projet, y compris les procédures relatives à la définition des responsabilités, l’attribution des ressources et la vérification des compétences ; la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de suivi stipulées dans le PGSE ; la conformité aux normes et exigences législatives et réglementaires, y compris les licences et permis et les obligations qui en découlent ; la mise en œuvre de la réinstallation et de la compensation des personnes affectées par un déplacement physique ou économique, conformément au Cadre d’action de réinstallation et de compensation et aux plans détaillés de réinstallation et de compensation de chaque site ; la mise en œuvre des mesures appropriées pour impliquer les parties prenantes extérieures dans le Plan de participation des parties prenantes du Projet Simandou ; le fonctionnement satisfaisant des procédures de gestion des doléances destinées aux parties prenantes extérieures et des travailleurs ; et la mise en œuvre des mesures correctives identifiées lors des inspections du site et des audits ; Les résultats des examens annuels seront rendus publics dans le cadre du Rapport de développement durable annuel du Projet Simandou. Des mesures correctives et/ou préventives appropriées seront définies, mises en place et feront l’objet d’un suivi jusqu’à leur résultat escompté, pour tous les problèmes identifiés au cours de chaque inspection, audit ou examen, conformément aux procédures établies dans le HSEC-MS. Simfer SA Page D-4 17 Nov 2011 Tableau D.2 Récapitulatif des mesures d’atténuation requises pour gérer les risques et impacts environnementaux et sociaux Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Géologie et hydrogéologie 1. Les conséquences de l’abstraction d’eau sur d’autres utilisations, notamment pour la communauté et les habitats, seront réduites au minimum. Les activités d’abstraction d’eau seront réalisées conformément à la stratégie Eau de l'ensemble du projet. Emplacement Géologie et hydrogéologie 2. Au sein des sites, les surfaces bétonnées seront limitées au minimum nécessaire pour les travaux afin de préserver l’alimentation naturelle de la nappe phréatique. Conception Géologie et hydrogéologie 3. Dans la mesure du possible, aucune fosse d’emprunt ne sera creusée sous la nappe phréatique. Emplacement Sols, ruissellement et inondations 4. La zone à défricher sur chaque site (y compris pour les routes) sera limitée au minimum nécessaire pour les travaux et sera clairement démarquée afin d'éviter toute perturbation inutile du sol au-delà des limites. Conception Sols, ruissellement et inondations 5. Les terres susceptibles d’être inondées seront évitées. Si cela est inévitable, des mesures de drainage et de protection contre les crues seront mises en œuvre afin de réduire le risque pour les communautés et les installations du projet. Construction Sols, ruissellement et inondations 6. Toute perturbation des sols sera évitée en cas de forte pluie. Les activités susceptibles d’entraîner une érosion importante auront lieu pendant la saison sèche, dans la mesure du possible. Construction Sols, ruissellement et inondations 7. Le système de drainage des sites et des routes sera conçu pour minimiser les risques de ruissellement incontrôlé. Conception Sols, ruissellement et inondations 8. Les impacts des ruissellements des eaux de surface provenant des sites et des routes seront contrôlés à travers l’utilisation de mesures. Chaque fois que possible, les sorties d’eau seront situées dans des zones recouvertes de végétation et non sur un sol exposé. La végétation riveraine et la végétation située le long des conduites de drainage, des ravines et des gorges seront protégées et conservées dans la mesure du possible afin de fournir une atténuation naturelle des flux. Conception Sols, ruissellement et inondations 9. Les aires défrichées seront labourées et replantées le plus rapidement possible à la fin de la construction afin de minimiser les surfaces de sol dénudé et exposé. Construction Simfer SA Conception Page D-5 Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Sols, ruissellement et inondations 10. Les activités de construction, l’opération et les mouvements de véhicules seront interdits en dehors des zones destinées à cet effet et des routes de transport. Construction Sols, ruissellement et inondations 11. Dans la mesure du possible, les terres végétales seront retirées et empilées séparément pour une utilisation future. Construction Sols, ruissellement et inondations 12. Les empilements de terre à long terme seront placés et conçus de manière à éviter tout compactage, et seront couverts ou ensemencés afin d’éviter toute érosion. Conception Sols, ruissellement et inondations 13. Des mesures de stabilisation seront mises en œuvre dans les zones présentant un risque d’instabilité de pente afin de minimiser les risques d’effondrement de pente, ainsi que tout impact associé sur le sol. Conception Sols, ruissellement et inondations 14. Une fois l’ exploitation du Projet Simandou terminée, toutes les installations seront fermées et confiées à l’administration et à la communauté locale en vue d'une utilisation ultérieure, ou retirées avant une réhabilitation du site. La réhabilitation du site inclura des mesures appropriées visant à garantir, dans la mesure du possible, le rétablissement des réseaux de drainage naturels, ainsi que l'absence d’inondation et d'impact sur le drainage après la mise hors service du site. Fermeture Sols, ruissellement et inondations 15. Le Projet utilisera dans la mesure du possible les sols excavés de la zone du Projet et cherchera des solutions alternatives pour utiliser les excédents de matériaux pour minimiser les besoins d’élimination hors site. Conception Sols, ruissellement et inondations 16. Si nécessaire, des structures d’irrigation nouvelles ou de remplacement seront construites pour maintenir le fonctionnement des canaux d’irrigation existants. Construction Sols, ruissellement et inondations 17. La conception des structures minimisera les changements survenant dans l’hydrologie et le débit des cours d’eau et garantira la possibilité de construction de buses à travers les berges lorsque les plaines inondables sont coupées. Conception Sols, ruissellement et inondations 18. Les villageois auront périodiquement accès aux zones « Bogoni » se trouvant au sein de la zone de sécurité de la carrière afin de leur permettre d’effectuer la maintenance des systèmes de ruissellement d'eau superficielle. Cet aspect est particulièrement important si la zone est rendue à la population locale pour utilisation après la fermeture de la carrière. Conception Simfer SA Page D-6 Exploitation Construction Construction 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Sols, ruissellement et inondations 19. Le Projet sera conçu de manière à minimiser le risque d’inondation et un Plan de réponse en cas d’inondation sera élaboré en cas d’inondation. Conception Sols, ruissellement et inondations 20. Si possible aucune activité ne sera entreprise à moins de 50 m de toute eau de surface. Lorsque ceci ne sera pas possible, des mesures supplémentaires seront prises pour empêcher toute pollution des ressources en eau. Conception Pollution du sol et de l’eau 21. Les eaux usées seront recueillies et traitées dans des unités de traitement intégrées de manière à remplir les critères de rejet suivants avant leur déversement dans l’environnement. Construction Exploitation Conception Construction Exploitation Critères de rejet des unités de traitement des eaux usées pour les camps, les CSL et les infrastructures connexes Paramètre Unités Limite de rejet pH unités pH Demande chimique en oxygène (DCO) mg/l 125 Azote total mg/l 10 Phosphore total mg/l 2 Huile et graisse mg/l 10 Total des solides en suspension mg/l 50 Total des bactéries coliformes NPP/100 ml 6–9 400 Source : directives EHS générales de la SFI, avril 2007 Pollution du sol et de l’eau Simfer SA 22. Toutes les unités de traitement et tous les points de rejet feront l’objet d’une maintenance ainsi que d’inspections régulières, tandis qu’un suivi de la qualité des eaux rejetées permettra de garantir le bon fonctionnement des unités. Page D-7 Conception Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Pollution du sol et de l’eau 23. Un plan d’urgence en cas de rejets ou déversements impromptus sera mis en place. Des kits d’intervention en cas de déversement seront disponibles dans les zones susceptibles de connaître des déversements et seront adaptés aux volumes et aux types de matières dangereuses utilisées. Conception Pollution du sol et de l’eau 24. L’utilisation de toute substance dangereuse sur le site sera approuvée par un responsable du site. Les substances dangereuses seront lisiblement étiquetées et stockées à des emplacements sûrs et adéquats conformément aux fiches de données de sécurité du produit (MSDS). Les zones de stockage seront situées à des emplacements bien aérés, aussi loin que possible de récepteurs sensibles, notamment de bureaux, de zones à forte circulation ou de zones de vie, et loin des sources d'ignition. Le stockage et la manutention de substances dangereuses auront lieu dans des zones équipées de confinement secondaire. Le confinement secondaire sera conçu pour contenir 110 % de la plus grande cuve ou 25 % des volumes combinés des cuves. Il sera construit en matériau imperméable, résistant aux produits chimiques et conçu pour éviter le contact entre des matières incompatibles en cas de déversement. Conception Pollution du sol et de l’eau 25. Le ravitaillement en carburant ainsi que la maintenance et le nettoyage et lavage des véhicules et des équipements auront uniquement lieu dans les zones réservées à cet effet, qui seront situés à au moins 50 m du corps d’eau le plus proche, et équipées de mesures de confinement appropriées. Seuls les produits chimiques approuvés seront utilisés dans ces zones. Construction Pollution du sol et de l’eau 26. Un programme de maintenance préventive efficace sera mis en place afin que tous les équipements qui utilisent ou contiennent des matières dangereuses (y compris du carburant, de l'huile, etc.) soient régulièrement inspectés et maintenus en bon état de fonctionnement. Des registres d'inspection et de maintenance pourront être obtenus pour examen à tout moment. Construction Pollution du sol et de l’eau 27. Chaque fois que possible, tous les équipements, tous les conteneurs et toutes les conduites de distribution (y compris les tuyaux, vannes et robinets) contenant des matières dangereuses seront situés au-dessus du sol. Ils seront tous accompagnés d’un système de confinement approprié permettant de minimiser les risques de déversement incontrôlé ou non détecté de matières dangereuses. Les zones de stockage seront situées à au moins 50 m de toutes eaux de surface. Conception Pollution du sol et de l’eau 28. Les systèmes de rétention et de drainage de site et de route seront inspectés, nettoyés chaque fois que nécessaire et entretenus de manière appropriée. Tous les déchets et tous les effluents issus de ces opérations seront recueillis en vue d’une évacuation sûre. Toutes les brides et vannes de tuyaux de surface utilisés pour le transport de matières autres que l’eau seront inspectées à intervalles réguliers afin de permettre l’identification de fuites éventuelles. Construction Pollution du sol et de l’eau 29. L’atelier, l’entrepôt, les bureaux et les magasins du Projet seront dotés d’un système de drainage de surface, pour que l’eau non-contaminée soit dirigée à distance des sources de contamination et des gouttières, tuyaux de descente et Conception Simfer SA Page D-8 Exploitation Construction Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Construction 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier canalisations de drainage seront utilisés pour éviter que l’eau non-contaminée n’entre en contact avec l’eau contaminée de l’atelier ou des installations de stockage d’hydrocarbures adjacentes. Pollution du sol et de l’eau 30. Des mesures d’atténuation seront mises en œuvre pour la gestion des sols sulfatés acides conformément à un Plan de gestion des sols sulfatés acides à l’échelle du projet. Construction Pollution du sol et de l’eau 31. Le personnel du projet devra communiquer tous les incidents liés à la pollution ; ils feront l'objet d'une enquête et des actions correctives et préventives seront adoptées. Construction Environnement marin 32. Des paramètres sélectionnés feront l’objet d’un suivi avant, pendant et après le dragage et l’évacuation des déblais. Les opérations de pré-dragage feront l’objet d’un suivi et d’un audit aux objectifs suivants : Construction Suivi de la qualité de l’eau avant les opérations de dragage (turbidité, température, conductivité, oxygène dissous, PH, pénétration de la lumière, présence potentielle de contaminants dissous, Total des Solides en Suspension (TSS) et sédimentation) ; Communautés benthiques Répartition par taille des particules dans les sols déblayés ; Bathymétrie des sols déblayés ; Taille des particules de sédiment et distance par rapport au développement ; Cartographie des principaux habitats producteurs de faune benthique ; Santé des espèces sensibles (par ex. habitats benthiques, palétuviers) ; et Échantillonnage et analyse des sols dans les zones à risque pour vérifier la présence de sols sulfatés acides. Exploitation Exploitation Exploitation Les opérations de dragage feront l’objet d’un suivi et d’un audit aux objectifs suivants : Simfer SA Qualité de l’eau (comme pour l’étude pré-dragage) ; Espèces invasives sur l’équipement de dragage ; Suivi du débordement de la benne pour éviter de rejeter des sédiments trop importants ; Photographies aériennes lors des études de suivi intensives de la plume de dispersion ; Santé des espèces sensibles (par ex. habitats benthiques, palétuviers ; et Suivi de la qualité de l’eau après déblayage des sols sulfatés acides. Page D-9 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier L’environnement post-dragage fera l’objet d’un suivi et d’un audit aux fins suivantes : Qualité de l’eau (comme pour l’étude de pré-dragage) ; Communautés benthiques et répartition par taille des particules dans les sols déblayés ; Stabilité des sédiments dans les sols déblayés ; Taille des particules de sédiment et distance par rapport au développement ; Bathymétrie des sols déblayés ; et Santé des espèces sensibles (par ex. habitats benthiques, palétuviers). Environnement marin 33. Le suivi des changements survenant sur le littoral et des profils des plages sera effectué. Environnement marin 34. Le Projet s’assurera que les impacts sur l’abondance, la diversité et la distribution géographique de la faune sensible sont réduits au maximum autant que raisonnablement possible Construction Environnement marin 35. Le Projet utilisera des navires de dragage entièrement équipés, qui sont conformes aux normes attendues de la meilleure technologie disponible et des meilleures pratiques environnementales (conformément aux lignes directrices de Rio Tinto applicables aux meilleures pratiques de dragage). Construction Environnement marin 36. Les mesures d’atténuation suivantes seront mises en œuvre afin de réduire et d’éviter les impacts causés par les collisions avec les mammifères marins et tortues marines : Construction Simfer SA Construction Exploitation Les opérateurs de navire et les équipages doivent surveiller attentivement la présence potentielle de mammifères marins et de tortues marines et ralentir ou stopper le navire pour éviter d’entrer en collision avec des espèces prioritaires de conservation. L’ensemble du personnel associé au Projet sera informé sur les zones de limite de vitesse à respecter et sur la nécessité d’éviter d’entrer en collision avec des lamantins / tortues et de les blesser. Lorsque des tortues marines, de petits cétacés (par ex. dauphins) ou des lamantins sont observés, il faut tâcher de respecter une distance de 50 m ou plus si possible. Tous les navires navigueront à basse vitesse, sans sillage, à proximité d’un habitat de lamantins et dans les eaux peu profondes où le tirant d’eau du navire est à moins d’un mètre et demi du fond. Tous les navires suivront des routes en eaux profondes si possible. Toutes les opérations en mer seront stoppées si un lamantin s’approche à moins de 50 m du site de l’opération. Les activités ne reprendront que lorsque l’animal se sera éloigné d’au moins 50 m du site, ou si 30 minutes se sont Page D-10 Exploitation Exploitation Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier écoulées sans que l’animal n’ait été observé dans le rayon de 50 mètres de la zone de sécurité. Les animaux ne doivent être ni harcelés, ni déplacés de force. Environnement marin Environnement marin Simfer SA Les équipages des navires doivent signaler immédiatement toute observation d’un animal blessé ou mort appartenant à une espèce prioritaire de conservation, que la blessure ou la mort ait été causée par leur navire ou non. 37. Les mesures d’atténuation destinées à réduire le risque d’introduction d’espèces invasives comprendront notamment les suivantes : Pour les navires de construction provenant d’autres biorégions, un plan de gestion des espèces invasives sera développé dans le cadre du Projet (en prenant en compte les « Directives de l’OMI sur le contrôle et la gestion des eaux de ballast des navires afin de minimiser le transfert d’organismes aquatiques nocifs et de pathogènes », ainsi que la Convention internationale de l’OMI sur le contrôle des systèmes anti-fouling (AFS) sur les navires). Les eaux de ballast provenant d’autres biorégions ne seront pas rejetées dans ou à proximité des eaux le long des côtes guinéennes et des installations de réception et de traitement sera fourni. Le contrôle de fouling des coques des navires provenant d’autres biorégions – nettoyage des coffres de prise d’eau, nettoyage de l’équipement de dragage et nettoyage régulier de la coque / de l’hélice du navire. 38. Des mesures appropriées seront mises en œuvre pour le transport et l’élimination ultérieure de déblais de dragage : Les joints de portes de trémies seront maintenus en bon état afin de garantir des pertes minimums de matériau au cours du transport ; Dans les limites des contraintes opérationnelles, les voies de navigation vers les zones de rejet seront planifiées afin de réduire le souffle de l’hélice (par exemple, utilisation du chenal dans la mesure du possible) ; L’assèchement des trémies sera confiné dans des zones éloignées des récepteurs sensibles et n’aura lieu, si possible, que dans les zones de dragage et d’élimination de déblais ; Par mauvais temps, la vitesse de navigation sera réduite et les barges et trémies seront moins chargées afin d’éviter des déversements excessifs ; Les pertes de sédiments au cours du transport par drague suceuse à élinde traînante (TSHD) seront évitées en veillant à ce que le niveau du tuyau de trop-plein soit placé à son point le plus haut pour éviter le déversement ; Si des conduits flottants sont utilisés, ils ne devront pas gêner les activités de pêche ni les navires marchands ; Un système de contrôle et de suivi sera utilisé pour alerter l’équipage en cas de fuites des conduits ou de tout autre risque potentiel ; Les fuites des conduits seront rapidement réparées et l’unité ne sera pas utilisée si des conduits fuient. Page D-11 Construction Exploitation Construction Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Un confinement latéral sera utilisé dans les zones de rejet en eaux libres afin d’éviter la dissémination horizontale et/ou verticale de déblais après leur dépôt ; Des diffuseurs immergés seront utilisés pour placer les déblais au bas de la colonne d’eau ; et L’utilisation de sites provisoires de déblais sera réduite. Environnement marin 39. Une zone d’exclusion des navires sera déterminée autour des sites de construction, de dragage et de rejet des matériaux Environnement marin 40. Des procédures seront mises en place afin de protéger l’environnement marin contre la pollution par les huiles. Environnement marin 41. Des barrières de rétention efficaces seront installées pour empêcher les déversements de matières dangereuses jusque dans l’environnement. Les cuves de stockage et les canalisations contenant ou transportant des matières dangereuses seront situées en hauteur. Construction Qualité de l’air 42. Dans la mesure du possible les empilements de terre et les stocks de matières friables à long terme seront recouverts d’une protection ou de végétation afin de réduire les risques de poussière. Les véhicules transportant des matières friables seront fermés ou bâchés par temps sec et venteux. Construction Qualité de l’air 43. Des limitations de vitesse seront mises en place, le cas échéant, afin de minimiser la création de poussière par le passage de véhicules sur des routes non revêtues. La formation des chauffeurs inclura leur sensibilisation aux vitesses de conduite appropriées pour minimiser les émissions de poussière dans différentes conditions météorologiques. Construction 44. Le chargement, le déchargement et la manipulation de matières poussiéreuses auront uniquement lieu dans les zones désignées. Les hauteurs de chute seront minimisées et, le cas échéant, des protections contre le vent seront installées (jupes, enveloppes ou enceintes) afin de contrôler la poussière soulevée par le vent. Construction 45. Pendant la phase opérationnelle, les objectifs de qualité de l’air ambiant suivants s'appliqueront au niveau du récepteur sensible le plus proche. En cas de niveaux de polluants ambiants supérieurs aux valeurs recommandées, le projet s’efforcera de limiter cette augmentation à moins de 25 % des niveaux ambiants mesurés. Exploitation Qualité de l’air Qualité de l’air Simfer SA de dragage. Cette zone aura un rayon de sécurité déterminé par l’autorité compétente avant la construction. Le Projet informera les réseaux de contrôle de la navigation, les compagnies maritimes, les communautés de pêcheurs locales, les organisations de pêche, la marine, etc. de cette zone d’exclusion Construction Exploitation Construction Exploitation Page D-12 Exploitation Exploitation Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Polluant Période de moyenne Valeur recommandée en µg/m3 Matières particulaires (PM10) 1 an 20 24 heures 50 Matières particulaires (PM2.5) 1 an 10 24 heures (1) 25 Dioxyde de soufre (SO2) 24 heures 20 10 minutes 500 1 an 40 1 heure 200 Dioxyde d’azote (NO2) (1) La valeur pour 24 heures des matières particulaires correspond au 99e percentile. Source : Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires de la SFI, 2007 Qualité de l’air 46. Tous les équipements seront maintenus en bon état de fonctionnement pendant leur durée d’utilisation et n’auront pas d’impacts négatifs sur la qualité de l’air dus à une maintenance inadéquate ou à un état déficient. Construction Qualité de l’air 47. Les centrales à béton, ainsi que les engins de broyage et de tamisage (dont les engins mobiles) seront équipés de systèmes d’extraction et / ou de suppression de la poussière. Conception Qualité de l’air 48. Les installations de stockage, telles que les silos et les cuves, seront conçues, construites et utilisées de manière à minimiser les émissions fugitives de poussière. Conception Exploitation Construction Exploitation Qualité de l’air Qualité de l’air Simfer SA 49. L'utilisation de substances susceptibles d’appauvrir la couche d'ozone, telles que les chlorofluorocarbones (CFC), les halons, le tétrachlorure de carbone, le trichloroéthane et les hydrobromofluorocarbones halogénés (HBFC), ne sera pas autorisée. Construction 50. Afin d’éviter toute fumée noire issue de la pose d’asphalte, le bitume ne sera pas chauffé à l’aide de brûleurs à flamme nue ou surchauffé, les pots / cuves de bitume seront couverts et tous les déversements seront confinés et immédiatement Construction Page D-13 Exploitation Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier nettoyés. Qualité de l’air Qualité de l’air Qualité de l’air 51. Des contrôles stricts seront mis en place pour minimiser le risque de feux de brousse accidentels provoqués par des activités du Projet, à savoir : Interdiction des feux de plein air non autorisés ; Entrepôts de stockage de substances inflammables conçus conformément aux normes internationales efficaces en matière de prévention des incendies, avec entre autres l’installation de dispositifs coupe-flamme sur les évents, séparation des substances incompatibles, connexion à la terre et protection anti foudre ; Mise en place de dispositifs de mise à la terre et parafoudre sur les autres structures vulnérables à la foudre ; Contrôle des travaux par point chaud comme le soudage, au moyen d’un système strict de permis de travail ; et Création d’une zone coupe-feu de 20 m de large dans la zone tampon à l’extérieur des limites du site. Construction Exploitation 52. Des plans de réponse d’urgence et des mesures de lutte contre les incendies seront mis place pour tous les incendies, y compris les feux de brousse naturels. Des équipes de pompiers dûment formées seront à disposition dans chaque camp et tous les membres du personnel seront formés à la communication des dangers relatifs aux incendies et interventions d’urgence. Une quantité suffisante d’eau sera stockée aux emplacements à risque en vue d'une utilisation en cas d'incendie. Construction 53. Les émissions des véhicules, navires et générateurs seront également réduites en limitant l’utilisation de ces équipements à l’essentiel Conception Exploitation Construction Exploitation Bruit et vibrations Simfer SA 54. Toutes les installations seront conçues et utilisées de manière à ce que les niveaux sonores ne dépassent pas les seuils suivants au niveau du récepteur sensible le plus proche pendant la phase de construction normale et la phase opérationnelle. Les récepteurs sensibles incluent les blocs d’hébergement situés à l’intérieur des sites. En cas de niveaux de bruit ambiant supérieurs aux seuils recommandés, le projet n’entraînera pas d’augmentation supérieure à 3 dB des niveaux ambiants mesurés. Page D-14 Conception Construction Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Seuils de bruit ambiant Phase du projet Jour (7h00 à 22h00) Nuit (22h00 à 7h00) Construction 75 dB(A) LAeq (en journée) 50 dB(A) LAeq (la nuit) Exploitation 55 dB(A) LAeq (1 h) 45 dB(A) LAeq (1 h) Source : Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires de la SFI, 2007 Bruit et vibrations 55. Les communautés locales seront alertées à l’avance si des activités bruyantes vont être entreprises à court terme, amenant les niveaux décrits à être dépassés. Construction Bruit et vibrations 56. Les mesures visant à minimiser le bruit pendant la phase de construction et lors des activités ayant lieu en plein air lors de la phase d’exploitation incluront : Conception le positionnement et l’orientation des équipements de manière à maximiser la distance par rapport aux zones sensibles et à éloigner les émissions sonores de ces zones ; l’utilisation de bâtiments, de remblais et d'empilements de matériaux comme barrières sonores, chaque fois que possible ; le démarrage en douceur des équipements et l’arrêt des équipements non utilisés. Exploitation Construction Exploitation Bruit et vibrations 57. Le potentiel de bruit et de vibrations sera pris en compte lors de l’achat de véhicules et d’équipements, conformément à la politique Rio Tinto en vigueur d’achat de produits silencieux. Les équipements qui émettent un bruit tonal ou un bruit à basses fréquences seront évités chaque fois que possible. Conception Bruit et vibrations 58. Les équipements bruyants situés à proximité de récepteurs sensibles seront équipés de dispositifs appropriés de réduction du bruit et des vibrations, tel que des silencieux et des enceintes antibruit. Conception Bruit et vibrations 59. Un programme de maintenance préventive efficace sera mis en place pour garantir le maintien en bon état de tous les équipements pendant leur durée d’utilisation et pour empêcher toute émission excessive de bruit ou de vibrations due à une maintenance inadéquate ou à un endommagement Construction Bruit et vibrations 60. Tout le personnel sera mis au courant de l’importance de la réduction du bruit, ainsi que sur les mesures requises pour y parvenir. Construction Bruit et 61. Là où de nouvelles routes seront construites, elles seront, autant que possible, éloignées des communautés afin de Emplacement Simfer SA Page D-15 Exploitation Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet vibrations Mesures d’atténuation Calendrier réduire le risque d’impacts sonores importants. Bruit et vibrations 62. Les routes seront conçues de manière à ce que les niveaux sonores diurnes, à l’extérieur du bâtiment sensible au bruit le plus proche (habitations, etc.), n’excèdent pas 70 dB(A) mesurés comme LAeq(en journée). En cas de niveaux sonores existants supérieurs à ce chiffre, elles seront conçues de manière à ce que les niveaux sonores n'augmentent pas de plus de 3 dB (en utilisant la même mesure). (Source : Directives EHS de la SFI relatives aux routes à péage, 2007). Conception Bruit et vibrations 63. Dans la mesure du possible, pour éviter des niveaux sonores inacceptables, une rocade sera construite afin d’éloigner des communautés la circulation due au projet. Conception Bruit et vibrations 64. Des mesures de contrôle concernant l’acheminement du trafic de chantier du projet seront mises en place afin de gérer les flux de circulation sur les itinéraires désignés, à des heures qui limiteront les impacts sur les communautés. Construction Bruit et vibrations 65. Tous les chauffeurs seront formés aux bonnes pratiques de conduite afin de minimiser le bruit et les vibrations émis par les véhicules. Construction Bruit et vibrations 66. L’ensemble des routes et des véhicules du projet seront entretenus afin d’éviter toute émission excessive de bruit et de vibrations due à une maintenance inadéquate ou à un état déficient. Construction Bruit et vibrations 67. L'exploitation des carrières sera supervisé pour garantir que les bonnes pratiques sont respectées. Les mesures suivantes pour l’opération des puits d’emprunt doivent atténuer les impacts causés par les vibrations : Construction Bruit et vibrations Simfer SA L’usage d’explosifs sera limité aux heures allouées à cette activité, qui seront négociées avec les communautés affectées en vue de protéger la population et de minimiser les nuisances. Développement de plans d’utilisation d’explosifs spécifiques et d’une procédure de charge. Utilisation de détonateurs à retardement, à micro-retardement ou électroniques pour réduire la masse de charge individuelle à des seuils de sécurité. 68. Les communautés seront informées à l’avance de toute opération de battage. Les moyens les plus efficaces possibles seront mis en œuvre pour réduire les impacts dus au bruit et aux vibrations. Les mesures d’atténuation suivantes pour réduire et éviter les impacts causés par le bruit sous-marin seront mises en œuvre : Utiliser si possible un vibrofonceur pour le battage de pieux. Surveiller les niveaux de pression sonores (NPS) lors du battage des pieux pour veiller à ce qu’ils n’excèdent pas le seuil de 180 dB à partir duquel les mammifères marins subissent un préjudice. Si les niveaux de pression sonore dépassent les limites acceptables, des méthodes visant à réduire ces niveaux Page D-16 Exploitation Exploitation Exploitation Construction 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier seront employées. Parmi celles-ci figurent : Bruit et vibrations Utiliser un marteau hydraulique si l’impact de battage ne peut être évité ; Un dispositif de réduction sonore sous forme d’une monture ou d’écran physique autour de l’enclume, des douilles de pieu et des chapeaux de pieu ; Battre les pieux lorsque le courant est réduit dans les zones de fort courant afin de minimiser le nombre de poissons exposés aux niveaux sonores sous-marins élevés ; Utiliser des rideaux de bulles pour éviter tout préjudice physique aux poissons et minimiser la perturbation causée aux poissons et mammifères marins. Entretien régulier de l’ensemble des équipements, machineries, moteurs et propulseurs générateurs de bruits sousmarins, afin de minimiser le bruit et les vibrations sous l’eau. Si des lamantins ou tout autre mammifère marin ou des tortues sont observés à proximité des opérations de battage, il est recommandé de cesser les opérations. Les activités ne reprendront que lorsque l’animal se sera éloigné d’au moins 50 m du site ou si 30 minutes se sont écoulées sans que l’animal n’ait été observé dans le rayon de 50 mètres de la zone de sécurité. Les animaux ne doivent être ni harcelés, ni déplacés de force. 69. Si des formations rocheuses doivent être retirées du fond marin par explosion, le projet s’assurera : Du remplissage des puits de forage ; Des temps de délai ; Du repérage latéral par sonar de la zone d’explosion pour veiller à ce qu’aucune concentration de poissons ou de mammifères marins ne se trouve à proximité immédiate de l’explosion ; De l’utilisation de dispositifs générateurs de bruit ou d’échosondeurs pour éloigner les poisons ; et D’un rideau de bulles d’air pour réduire la mortalité si le régime de courant de marée le permet. Construction Ressources et déchets 70. Tous les matériaux et les équipements utilisés pour le projet possèderont les caractéristiques d’efficacité les plus élevées en termes de consommation d’énergie et d’eau, d’émissions de GES et de production de déchets. Conception Ressources et déchets 71. Des mesures de réduction de la consommation énergétique seront mises en place chaque fois que possible et permettront, entre autres, d’éviter d’utiliser inutilement les équipements, les véhicules et l’éclairage. Construction Ressources et déchets 72. Les facteurs microclimatiques de chaque site (par ex., les vents dominants, l’aspect solaire, l’altitude, l’ombrage) seront pris en compte lors de l’agencement des installations de manière à permettre l’exploitation des facteurs naturels permettant une réduction de la consommation énergétique. Conception Simfer SA Page D-17 Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Ressources et déchets 73. Les arbres seront conservés à l’intérieur des limites des sites, chaque fois que possible, afin de permettre l’exploitation des zones d’ombre naturelles. Conception Ressources et déchets 74. Un suivi de la consommation en eau et en énergie permettra d’identifier les tendances et les opportunités d’amélioration. Construction Ressources et déchets 75. Des compteurs d’eau seront installés sur tous les points de captage et l’utilisation de l'eau fera l’objet d'un suivi et d'un enregistrement afin de maximiser son efficacité et de minimiser les gaspillages. Conception Ressources et déchets 76. La maintenance préventive et les inspections régulières des réservoirs et des tuyauteries d’eau seront entreprises pour minimiser les risques de fuite, et des actions correctives seront mises en place dès que possible. Construction Ressources et déchets 77. Lorsque cela sera possible et approprié, l’eau sera recyclée de manière adéquate. Construction Ressources et déchets 78. Un Plan de gestion des déchets (PGD) sera établi pour la construction et l’exploitation du projet. Il inclura les mesures suivantes : Simfer SA Exploitation Exploitation Exploitation Tous les déchets seront recueillis et gérés dans des installations permettant la séparation des déchets inertes, non dangereux et dangereux. Des stations de collectes des déchets seront positionnées à des endroits facilement accessibles du point où les déchets ont été générés, et seront clairement signalées pour faciliter la séparation des flux de déchets. Les déchets seront enlevés des zones de travail à intervalles réguliers et ne seront pas autorisés à s’accumuler sur le site dans des zones non-spécifiées. Des inspections seront réalisées régulièrement pour identifier et rectifier les pratiques inappropriées. Les déchets de construction et de démolition inertes seront utilisés pendant la préparation de sites chaque fois que possible, et les autres déchets seront réutilisés ou recyclés, chaque fois que possible. Tous les déchets résiduels seront traités et évacués dans des installations offrant des systèmes d’évacuation appropriés et sûrs. L’enfouissement des déchets sera uniquement autorisé lorsque toutes les autres options de réduction, de réutilisation ou de recyclage auront été épuisées et sera uniquement utilisé pour l’élimination des déchets inertes et non dangereux. Si l’enfouissement s’avère nécessaire, les sites seront petits et peu profonds (au-dessus de la nappe phréatique). Les sites d’enfouissement seront conçus et exploités conformément aux exigences de bonne pratique, dont les directives EHS de la SFI relatives aux installations de gestion des déchets, 2007). Page D-18 Construction Exploitation 17 Nov 2011 Environnement physique Sujet Simfer SA Mesures d’atténuation Calendrier L’incinération des déchets ne sera autorisée dans aucune zone, sauf dans les installations construites spécifiquement pour ce type d’activité. Les déchets médicaux seront éliminés de manière appropriée et correspondant à leur nature. Des procédures de gestion des déchets dangereux rencontrés lors de la démolition et du dégagement des sites seront clairement définies. Des registres précis seront conservés pour les déchets qui entrent sur les chantiers et en sortent, afin de garantir leur traçabilité, de la source jusqu'à la destination finale. Ces registres détailleront la source, le type et la quantité de déchets, ainsi que la date de transport, le transporteur utilisé et la destination finale. Les matériaux seront commandés en fonction des besoins afin d’éviter tout approvisionnement excessif, et seront sélectionnés de manière à réduire les nécessités de traitement sur site susceptibles de produire des déchets (par ex., l’achat de matériaux évitant les déchets de découpe). Les matériaux seront stockés comme il convient, de manière à minimiser leur endommagement et les déchets. Tout le personnel sera formé aux méthodes appropriées de gestion des déchets, conformément au PGD. Tous les sous-traitants utilisés pour le transport, la gestion ou l'évacuation des déchets, ainsi que toutes les installations utilisées pour le traitement, le stockage ou l'évacuation des déchets, seront en possession de l’ensemble des permis et autorisations nécessaires. La Société s’en assurera avant d'utiliser toute installation externe et effectuera un audit sur le fonctionnement des sous-traitants afin de garantir le respect des exigences du projet. Les déchets pouvant être réutilisés ou recyclés en toute sécurité pourront être offerts en don aux communautés locales après une évaluation appropriée des risques par le personnel du service santé, sécurité, environnement et communautés. Tous les dons seront gérés par le biais de l’équipe en charge des communautés de Simfer. Page D-19 17 Nov 2011 Environnement biologique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Biodiversité et conservation de la nature 79. La conception permettra de réduire la perte d'habitat vital (telle que définie dans le CP 6 de la SFI). S’il est impossible d’éviter une telle perte, le projet mettra en œuvre des mesures d’atténuation, de gestion ou de compensation conformément au Plan d’action pour la biodiversité (PAB) du projet. Conception Biodiversité et conservation de la nature 80. Dans la mesure du possible, les nouveaux emprunts seront localisés à au moins 250 mètres des habitats d’importance, et au moins 500 mètres si l’emprunt occupe plus d’1 hectare. Emplacement Biodiversité et conservation de la nature 81. La conduite dans le lit ou sur les berges d’un cours d’eau sera interdite, sauf quand cela s’avère nécessaire. Si des travaux au droit de cours d’eau sont requis, des mesures d’atténuation seront prises pour s’assurer qu’aucun impact sévère sur les habitats aquatiques ne se produit. Construction Biodiversité et conservation de la nature 82. Les opérations de défrichage dans les zones sensibles, en amont d’habitats de grande valeur pour la protection de la biodiversité, ne seront autorisées que si un système de drainage correctement conçu a été aménagé. Construction Biodiversité et conservation de la nature 83. Des mesures seront appliquées pour s’assurer que les zones dégagées sont revégétalisées dès que possible. Construction Biodiversité et conservation de la nature 84. Les zones utilisées par des espèces animales importantes ou sensibles seront délimitées, clairement signalées et leur accès sera strictement interdit. Construction Biodiversité et conservation de la nature 85. Les sites seront défrichés successivement d’un côté vers l’autre ou à partir du centre, pour ne pas piéger les animaux dans des zones en travaux. Construction Biodiversité et conservation de la nature 86. Les tranchées ou trous créés au cours des travaux d’aménagement seront sécurisés pour les espèces animales quand ceux-ci ne seront pas surveillés, en les couvrant ou en installant une rampe de sortie. Construction Biodiversité et conservation de la nature 87. Les serpents et autres espèces dangereuses ou dont la conservation est prioritaire rencontrés dans les zones d’intervention seront uniquement capturés par des personnes compétentes et relâchés, dans la mesure du possible, sans leur porter atteinte. Construction Biodiversité et 88. L’interruption de voies empruntées par des espèces prioritaires sera évitée. Si cette interruption s’avère inévitable, des Emplacement Simfer SA Page D-20 Exploitation Exploitation Exploitation 17 Nov 2011 conservation de la nature dispositifs de franchissement seront envisagés et conçus pour permettre le déplacement des animaux, y compris des espèces aquatiques dans les cours d’eau. Conception Biodiversité et conservation de la nature 89. Des procédures rigoureuses seront mises en œuvre pour éviter la propagation d’espèces non autochtones invasives provenant de tout équipement importé utilisé sur le site. Tous les véhicules et toutes les machines seront inspectés et nettoyés afin de garantir leur décontamination avant leur mobilisation dans des zones à haut risque. Une zone de lavage où les véhicules subiront un soigneux lessivage de « quarantaine » sera installée. Toutes les mauvaises herbes, les graines ou le matériau sol ainsi enlevés seront stockés et éliminés de façon contrôlée pour éviter le risque de propagation. La documentation appropriée sera transmise pour justifier que ce processus a été dûment suivi. Construction Biodiversité et conservation de la nature 90. Toutes les espèces végétales introduites pour les besoins du projet seront contrôlées et validées par des experts avant leur utilisation sur site. Les espèces allogènes ne seront pas autorisées, sauf si une évaluation formelle des risques a été effectuée et acceptée par les parties prenantes compétentes et que des mesures appropriées d’atténuation ont été mises en place pour réduire le risque d’impacts négatifs. Construction Biodiversité et conservation de la nature 91. La maintenance et la surveillance continues des zones d’intervention incluront des inspections régulières à la recherche d’espèces invasives exogènes. Les méthodes de contrôle ou de prévention de telles espèces ne pourront en aucun cas causer des impacts négatifs sur l'environnement naturel ou les communautés. Construction Biodiversité et conservation de la nature 92. La formation initiale du personnel comprendra des données appropriées sur les espèces animales et végétales invasives et exogènes et sur l’importance de la communication en la matière. Construction Biodiversité et conservation de la nature 93. Les déchets ou la végétation ne seront brûlés que dans des installations désignées et approuvées. Construction Biodiversité et conservation de la nature 94. Des mesures seront prises pour minimiser les risques de collisions entre animaux et véhicules. Des panneaux indicateurs et des limitations de vitesse adaptées seront mis en place dès que nécessaire pour alerter les conducteurs de la présence éventuelle d’animaux susceptibles de traverser la route. Construction Biodiversité et conservation de la nature 95. La formation initiale du personnel impliqué dans le Projet facilitera l’identification des espèces clés prioritaires par tous les membres du personnel. Il leur sera fourni des consignes adaptées concernant les procédures à suivre si des espèces animales ou végétales importantes étaient rencontrées au cours des travaux. Construction Biodiversité et conservation de la nature 96. Tous les camps seront fermés et la circulation du personnel du Projet en dehors des sites se limitera uniquement aux déplacements essentiels. Construction Biodiversité et conservation de 97. Camps d’hébergement destinés à loger les travailleurs. L’achat ou la vente de viande par ou au sein de ces structures sera strictement interdit. Les ressources locales seront uniquement utilisées par le Projet si celles-ci peuvent l’être de Construction Simfer SA Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Page D-21 Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation 17 Nov 2011 la nature manière durable. Biodiversité et conservation de la nature 98. La formation de l’ensemble du personnel affecté au Projet inclura la communication des informations pertinentes concernant la chasse du gibier de brousse et des ressources locales d’importance. Le personnel affecté au Projet impliquera les parties prenantes locales dans le cadre de la gestion des impacts potentiels associés. Construction Biodiversité et conservation de la nature 99. Les impacts des émissions lumineuses seront minimisés de la manière suivante : Conception Simfer SA Exploitation Utilisation d’éclairages à faible rayonnement ; Construction Utilisation d’éclairages dirigés, orientés vers les zones où la lumière est nécessaire et à distance de tous les récepteurs sensibles ; et Exploitation Les déplacements nocturnes non-essentiels seront découragés. Si ceux-ci s’avèrent nécessaires, les chauffeurs et opérateurs utiliseront les feux de croisement de manière appropriée. Page D-22 17 Nov 2011 Environnement socio-économique Sujet Mesures d’atténuation Calendrier Déplacement physique et économique 100. Le déplacement de logements et d’installations communautaires sera réduit au minimum. Si le déplacement est inévitable, la réinstallation et la compensation auront lieu conformément aux « Principes et approche de réinstallation et de compensation pour travaux initiaux ». Les autorités et les communautés locales seront informées des décisions relatives au choix des emplacements pour concilier les points de vue et réduire les impacts négatifs. Emplacement Déplacement physique et économique 101. Le projet et les infrastructures routières connexes seront implantés de manière à réduire l’impact sur des terres agricoles hautement productives, telles que les rizières, les forêts communautaires et les terres utilisées pour la chasse, la cueillette ou l’exploitation d’autres ressources. Les plans d’eau utilisés pour l’alimentation en eau de la communauté seront également évités dans la mesure du possible. Emplacement Déplacement physique et économique 102. Si l’amélioration des routes ne peut être achevée sans un déplacement physique ou économique important, des rocades temporaires pourront être construites pour la circulation liée au Projet. Emplacement Déplacement physique et économique 103. Les chantiers et les zones d’exclusion ne gêneront pas l'accès par bateau en amont et en aval de la rivière. On évitera d’interrompre les voies terrestres importantes d’accès, ou bien d’autres points d’accès sécurisés à la rivière ou croisant la voie de construction de la route seront fournis. Construction Patrimoine culturel 104. Études de terrain et à une concertation avec les communautés locales, afin d’identifier les sites ou caractéristiques d'importance éventuelle pour le patrimoine culturel. Cela comprendra à la fois les caractéristiques et sites tangibles, et les lieux d'importance culturelle intangible. Emplacement Patrimoine culturel 105. Dans la mesure du possible, les installations seront situées à au moins 100 m des sites d'importance culturelle. Si cette distance ne peut pas être respectée, des mesures de protection efficaces seront élaborées, au cas par cas, en concertation avec la population locale. Emplacement Patrimoine culturel 106. L'emplacement des sites recensés sera enregistré au moyen d'un système d'information géographique, à titre de référence future pour la planification d'aménagements de sites et de perturbations de terrains. L'emplacement exact et l'importance de tout site seront transmis au nombre minimum de personnes requis pour assurer une protection efficace de la zone. Conception Patrimoine culturel 107. Tout endommagement du patrimoine culturel sera traité comme un incident. Il fera l'objet d'une enquête, et sera géré conformément aux procédures de gestion des incidents convenues pour le Projet. En cas de grief à cet égard, la procédure de gestion des griefs convenue pour le Projet sera suivi. Construction Patrimoine 108. Le Projet suivra une Procédure de gestion de découvertes fortuites, conformément au Critère de performance 8 de la Construction Simfer SA Page D-23 Exploitation 17 Nov 2011 culturel SFI. En cas de découverte archéologique, les travaux cesseront immédiatement et la zone sera temporairement protégée. La découverte sera signalée et des spécialistes appropriés seront désignés pour établir la marche à suivre. Patrimoine culturel 109. Tout le personnel du Projet sera tenu de respecter les traditions culturelles locales, les fêtes religieuses, les funérailles et autres événements traditionnels. La formation de l’ensemble du personnel comprendra un élément de formation appropriée sur la sensibilisation culturelle. Construction Paysage et impacts visuels 110. Le projet réduira l’impact des installations sur l'esthétique du paysage environnant en : Construction garantissant que les bâtiments sont peints de couleurs neutres plutôt que de couleurs vives en utilisant des surfaces non réfléchissantes ; en utilisant un éclairage orienté vers le bas et diffus afin d’éviter l’éblouissement et le débordement de lumière nocturne ; en utilisant des clôtures et des voies de circulation adéquatement alignées là où l’accès à des zones revêtant une importance culturelle ou une importance particulière pour les communautés locales doit être préservé. Exploitation Exploitation Santé, sécurité et sûreté communautaires 111. Les flaques d'eau stagnante seront éliminées dans la mesure du possible afin de réduire au minimum les terrains propices à la reproduction des moustiques. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 112. Des inspections régulières pour repérer la présence d'espèces nuisibles seront prévues dans le programme d'entretien continu. Des stratégies appropriées seront mises en place pour gérer les espèces présentes et pourront prévoir le recours à des pesticides appropriés. Les méthodes de contrôle ou de prévention utilisées envers les espèces nuisibles ne pourront en aucun cas causer des impacts négatifs sur l’environnement ou les communautés. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 113. Le risque de maladies hydriques sera réduit en utilisant des méthodes de traitement appropriées de l’eau utilisée par les travailleurs sur le site du projet. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 114. Un système de gestion de la santé sera mis en œuvre afin que tous les individus soient aptes au travail et qu’aucune maladie ne soit introduite par le personnel du projet entrant en contact avec les populations locales. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 115. Lors des évaluations des risques professionnels pour la santé, l'équipe tiendra compte des impacts potentiels sur la santé de la communauté et l'environnement, ainsi que sur la santé des travailleurs, et établira des mesures d'atténuation adéquates, y compris des mesures de suivi sanitaire dans les cas appropriés, afin d'assurer des niveaux adéquats de protection. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 116. Le MOF comprendront des équipements et services médicaux adaptés à la nature et à l'échelle des activités menées sur le site concerné et les zones environnantes. Conception Simfer SA Page D-24 Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation 17 Nov 2011 Santé, sécurité et sûreté communautaires 117. Tout le personnel du projet recevra une formation destinée à lui communiquer la politique de fonctionnement en enceinte close du camp, à le sensibiliser aux dangers pour la santé, notamment le VIH/SIDA et le paludisme, et à l'informer sur les mesures de prévention et d'atténuation requises. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 118. Les travailleurs suivront des programmes de sensibilisation, de prévention et de traitement relatifs au VIH qui seront offerts par la société. Des posters de sensibilisation concernant les risques importants, notamment le VIH/SIDA et la malaria, seront affichés et maintenus dans des zones régulièrement utilisées par les travailleurs. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 119. Des partenariats seront activement recherchés avec des organisations externes spécialisées, pour aider l'entreprise à assurer la formation au VIH, les campagnes de sensibilisation et les traitements aux employés, aux personnes à leur charge et, lorsque cela est indiqué par le plan communautaire pluriannuel, à l'ensemble de la communauté. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 120. Des mesures seront prises pour minimiser les risques potentiels d'événements exceptionnels (incendies, accidents de la route, inondations) et pour veiller à ce que le personnel du Projet puisse réagir à ces événements de manière appropriée et atténuer les effets négatifs possibles sur les communautés. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 121. L'accès à tous les sites sera strictement contrôlé au moyen de dispositifs de sécurité adaptés. Les installations seront clairement délimitées et les dangers seront indiqués au moyen de panneaux imagés. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 122. Toute planification d’évaluations des risques et d'intervention d'urgence tiendra compte des impacts potentiels sur les communautés locales et des mesures nécessaires pour assurer la sécurité des individus. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 123. Les autorités locales et les communautés concernées recevront des informations suivies sur la nature et l’étendue de tous les risques et impacts potentiels résultant des activités du projet et sur les procédures à suivre en cas d'accident ou de situation d'urgence imprévue. Une formation sera organisée en fonction des besoins tels qu’identifiés par une étude de risques. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 124. La sécurité des sites sera gérée conformément aux Principes volontaires sur la sécurité et les droits de l'homme, tels qu'ils sont définis par les entreprises des secteurs extractifs. Les dispositions adoptées en matière de sécurité seront explicitement communiquées à toutes les parties prenantes concernées, notamment aux travailleurs et aux représentants des communautés affectées. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 125. Le personnel de sécurité sera présélectionné par le biais d'entretiens et des enquêtes seront menées sur leur expérience professionnelle et sur leurs antécédents (incluant casier judiciaire, etc.) afin d'éviter d'employer des individus précédemment impliqués dans des affaires d'abus ou de violation des droits humains. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 126. Le personnel de sécurité adhérera au Code de conduite de RT. Construction Simfer SA Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Page D-25 17 Nov 2011 Santé, sécurité et sûreté communautaires 127. Le Projet établira des plans appropriés d'intervention en cas de catastrophe et d'urgence. Les employés de sécurité recevront la formation appropriée concernant les différents scénarios liés à la sécurité qui pourraient survenir, les procédures à suivre, leurs rôles et responsabilités pendant un incident/une situation d'urgence, et les interventions adaptées aux différents scénarios d'urgence pouvant se présenter. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 128. Une supervision appropriée sera assurée par un personnel compétent d'échelon supérieur pour veiller à ce que les procédures établies soient appliquées par le personnel de sécurité et à ce que la formation ait été comprise par le personnel de sécurité approprié. Au cas où des membres de la communauté exprimeraient des griefs concernant la conduite du personnel de sécurité ou les activités, le Projet répondra aux griefs conformément à la Procédure de gestion des griefs établie. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 129. Les armes à feu sont strictement interdites sur les installations ou dans les bâtiments. Le personnel de sécurité n'est pas autorisé à porter des armes à feu ou des couteaux. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 130. Les zones de travail seront surveillées par de petits navires de patrouille. Les zones de travail seront délimitées et patrouillées avant qu’un navire n’entre dans la zone et les pêcheurs actifs dans la zone seront priés de quitter la zone à temps. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 131. Les communautés de pêcheurs seront informées sur l’imminence des activités de construction en mer et les risques pour la navigation. Le chenal d’approche sera délimité par le biais de bouées et d’aides à la navigation destinées à dissuader les pêcheurs d’utiliser le chenal pour leurs activités de pêche. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 132. Les routes seront situées et conçues de sorte à éviter la retenue d’eau et la formation d’eaux stagnantes qui pourraient constituer des foyers de reproduction de moustiques paludiques et d’autres vecteurs de maladies. Conception Santé, sécurité et sûreté communautaires 133. Un Plan de réponse d’urgence seront développés qui contiendra des mesures d’atténuation et des mesures préventives pour réduire la probabilité et l’impact d’événements dangereux potentiels (incendie, inondations, déversements, collisions, échouements, pannes d’équipements). Le plan de réponse d’urgence devra également contenir des dispositions pour notifier les autorités et le public si ce type d’urgence devait survenir. Construction Santé, sécurité et sûreté communautaires 134. Le risque d’accidents dus à l’augmentation de la circulation liée au projet sera réduit par les moyens suivants : Construction Migration interne Simfer SA Mise en place de limites de vitesse, en particulier dans les zones habitées Installation de signaux pour avertir les communautés locales de l’augmentation de la circulation et des risques Communication d’informations et sensibilisation des communautés à la sécurité routière Formation en matière de sécurité de tous les conducteurs 135. Le recrutement sera géré par le Bureau local de recrutement à Forécariah. Toutes les personnes s’adressant aux installations du MOF seront réorientées vers le Bureau local de recrutement. Aucun emploi ne sera offert directement Page D-26 Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Construction Exploitation Exploitation Construction 17 Nov 2011 sur le site du projet. Exploitation Migration interne 136. Un plan de gestion des afflux/de la migration interne sera élaboré pour le Projet en consultation avec les autorités locales pertinentes, afin d'établir et de veiller à l'application des mesures nécessaires afin d’éviter les impacts négatifs sur les communautés locales. Construction Migration interne 137. Les changements au niveau des populations locales et de la démographie seront suivis quand la migration interne est considérée comme pouvant poser un risque significatif. Construction Emploi et approvisionnem ent locaux 138. Les fournitures du MOF seront obtenues localement lorsque des sources locales durables sont disponibles. Construction Emploi et approvisionnem ent locaux 139. Un Plan de recrutement sera élaboré et définira les exigences et les procédures à suivre par tout le personnel du Projet pour le recensement et le développement des possibilités d'emploi, la gestion des employés, l'enregistrement et la communication des données d'emploi, la résiliation des contrats de travail, et les autres questions liées au travail. Construction Emploi et approvisionnem ent locaux 140. Le Plan de recrutement sera conçu en fonction des fluctuations attendues de la demande d'emploi et des attentes de la communauté locale pendant les différentes phases de développement. Construction Emploi et approvisionnem ent locaux 141. Le Plan de recrutement et les offres locales d'emploi seront communiqués de manière transparente et d’une manière culturellement adaptée. Construction Emploi et approvisionnem ent locaux 142. Quand il fera la promotion de possibilités d’emploi, le Projet donnera une description détaillée des compétences, des qualifications et de l’expérience requises pour les postes à pourvoir. Construction Emploi et approvisionnem ent locaux 143. Toutes les décisions liées à l’emploi, y compris le recrutement, le placement, la rémunération, la promotion, les prestations, la formation, la discipline et les licenciements, se baseront uniquement sur les compétences, expériences, performances et qualifications des employés et candidats. Construction Emploi et approvisionnem ent locaux 144. La main-d’œuvre non qualifiée sera de préférence recrutée dans les communautés locales. Construction Emploi et approvisionnem ent locaux 145. Un plan de formation sera fourni à la population locale afin d’augmenter leurs possibilités d’obtenir un emploi. En plus de cela, les employés seront formés pour leur permettre de progresser de postes non qualifiés à des postes spécialisés/qualifiés. Construction Emploi et 146. Le Projet collaborera avec les partenaires adéquats en Guinée, pour identifier les fournisseurs appropriés et, le cas Construction Simfer SA Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Page D-27 Exploitation 17 Nov 2011 approvisionnem ent locaux échéant, mettre en œuvre des initiatives en appui du développement des capacités locales. Le cas échéant, des cibles d'achat seront définies en fonction des possibilités, et en concertation avec les entreprises ou les prestataires de services potentiels. Exploitation Emploi et approvisionnem ent locaux 147. Les prix locaux seront surveillés afin d’identifier les zones où la disponibilité locale des ressources aura été affectée négativement par les achats destinés aux Projet. Construction Droits humains 148. Le Projet sera géré de manière à : Construction Droits humains Droits humains respecter la Déclaration universelle des droits de l'homme et les politiques globales de Rio Tinto en matière de droits humains ; respecter toute la législation pertinente (y compris le Code du travail guinéen) et les normes de l'Organisation internationale du travail (OIT) ; Conformité au Critère de performance 2 de la SFI (travailleurs) ; et adhérer aux Principes volontaires sur la sécurité et les droits humains, tels qu'ils sont définis par les entreprises des secteurs extractifs, ainsi que par les organisations gouvernementales et non gouvernementales. Exploitation Exploitation 149. Le recours au travail des enfants sera strictement interdit. Les prestataires de services et agences de recrutement ne recruteront pas de travailleurs de moins de 16 ans, et les jeunes travailleurs entre 16 et 18 ans ne prendront en charge que des travaux légers ou limités dans le temps, à condition que ce travail ne perturbe pas leur scolarité primaire et ne soit pas dangereux ou nocif pour leur développement physique, mental ou moral. Construction 150. L’utilisation du travail forcé sera strictement interdite. Chacun sera libre d’accepter ou de rejeter des offres d’emploi. Construction Exploitation Exploitation Droits humains Droits humains Droits humains 151. Le travail et les conditions de travail seront clairement communiqués aux travailleurs potentiels dans le cadre du processus de recrutement, et comprendra la communication des conditions relatives à la politique de camp fermé et des principaux dangers et risques pertinents pour les travailleurs. Construction 152. Les travailleurs auront non seulement le droit de former des syndicats et d’y adhérer, mais également de créer leur propre comité d’entreprise et de nommer des représentants en vertu des droits stipulés dans le Code du travail guinéen. Construction 153. Les salaires seront justes et équitables, de manière à ce que le travailleur et sa famille aient une existence digne. Construction Exploitation Exploitation Exploitation Droits humains Droits humains Simfer SA 154. La discrimination fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l'origine nationale ou sociale, le bien, la naissance, le statut séropositif réel ou perçu ou tout autre statut, est strictement interdite. Construction 155. Le dépistage du VIH/Sida ne sera pas une condition de recrutement ou d'emploi. Construction Page D-28 Exploitation 17 Nov 2011 Exploitation Droits humains 156. Les exigences relatives aux droits humains seront clairement communiquées à tout le personnel concerné dans le cadre de la formation. Elles seront également incorporées dans les contrats de travail. Construction 157. Des niveaux appropriés d’audit et de vérification seront réalisés pour assurer la conformité avec toutes les mesures d’atténuation requises afférentes aux droits humains. Construction 158. Le Projet mettra en place les procédures appropriées pour le signalement des cas de non-conformité et de griefs par le personnel du Projet et les parties prenantes, et veillera à ce que tout incident signalé soit géré de manière appropriée et culturellement adaptée. Construction Termes d’embauche et conditions de travail 159. Les conditions de travail seront conformes aux exigences du Critère de performance 2 de la SFI (Main-d'œuvre et conditions de travail), au Code du travail du gouvernement de Guinée, aux normes de l'OIT et à toute autre législation applicable. Construction Termes d’embauche et conditions de travail 160. L’hébergement des travailleurs sera conçu et aménagé en conformité avec les directives de la SFI et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Conception Termes d’embauche et conditions de travail 161. Des salles de prière et autres équipements associées seront prévus pour répondre aux besoins religieux et aux coutumes de la main-d'œuvre. Conception Termes d’embauche et conditions de travail 162. Des installations récréatives adéquates seront fournies ainsi que du temps de repos et de loisirs. Conception Termes d’embauche et conditions de travail 163. Des règles seront définies concernant la consommation d'alcool et la prohibition des drogues, afin de veiller à ce que tous les employés du Projet soient aptes au travail et ne posent pas de danger, ni pour eux-mêmes ni pour les autres. Construction Termes d’embauche et conditions de travail 164. Des procédures strictes seront adoptées pour l'identification des dangers et l'évaluation des risques, ainsi que pour la définition et l'application de mesures d'atténuation appropriées afin de garantir la sécurité sur le lieu de travail. Les informations pertinentes seront communiquées à l'ensemble du personnel du Projet. Construction Droits humains Droits humains Simfer SA Page D-29 Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation 17 Nov 2011 Termes d’embauche et conditions de travail 165. Le Projet mettra en place des procédures strictes pour le signalement d’incidents de santé et de sécurité, et garantira que tous les incidents signalés sont gérés de manière appropriée et culturellement adaptée. Construction Termes d’embauche et conditions de travail 166. Une Procédure de gestion des plaintes juste, transparente et culturellement adaptée sera mise à la disposition de tous les travailleurs. Construction Procédure de gestion des plaintes 167. Toutes les réclamations et les griefs liés au projet seront reçus et résolus conformément à la procédure de résolution des griefs du projet Simandou. Les personnes ou les groupes pourront déposer des plaintes à l’aide de l’une des méthodes suivantes : Dans les bureaux de Rio Tinto, soit auprès d’un représentant de la communauté appartenant au bureau ou via une boîte de griefs ; Auprès du personnel du projet, par écrit ou verbalement ; Via les autorités locales traditionnelles ou les groupes communautaires ; et Via le personnel communautaire de Rio Tinto. Exploitation Exploitation La résolution des griefs et des plaintes suivra les étapes suivantes : Après réception du grief par un membre du personnel du projet, il sera transmis à l’équipe de Relations communautaires qui l’enregistrera et accusera réception de la plainte ; Le grief sera enregistré dans le système d’information de gestion sociale ; Le site sera inspecté dans un délai de 7 jours afin de valider le grief et sa gravité ; Si le grief est recevable, il sera traité conformément aux mesures d’atténuation contenues dans la procédure de résolution des griefs du projet Simandou. Rio Tinto s’engage à résoudre 90 % des griefs dans les 30 jours suivant le dépôt de la plainte. Participation des parties prenantes 168. La participation de la communauté et des parties prenantes au cours du projet aura lieu conformément au Plan de Participation des Parties Prenantes (PPPP) du projet Simandou. Le PPPP définit les exigences de Rio Tinto en matière de consultation et de participation et vise à garantir que toutes les personnes et les organisations concernées par ou ayant un intérêt dans le projet sont dûment informées et ont la possibilité de participer. Construction, Exploitation, Fermeture La participation des parties prenantes consistera en une discussion bidirectionnelle qui couvrira toutes les questions, Simfer SA Page D-30 17 Nov 2011 toutes les priorités et tous les problèmes et sera engagée à l’aide de plusieurs méthodes. Tout comme pour la consultation obligatoire sur l’EISE, des consultations formelles et informelles des communautés et des autres parties prenantes auront lieu régulièrement pendant toute la durée de vie du projet. Rio Tinto veillera à ce que les activités de consultation et d’information soient menées de manière culturellement appropriée et à ce que tous les groupes de la communauté, y compris les groupes marginalisés, soient représentés. Toutes les remarques et tous les commentaires seront recueillis, documentés et traités. Simfer SA Page D-31 17 Nov 2011 Tableau D.3 Récapitulatif des engagements de suivi Sujet Indicateur de performance Objectif de suivi Site d’échantillonnage Fréquence de suivi Analyse/méthode d’échantillonnage Norme de performance Responsabilité d’exécution Eaux de surface Qualité de l'eau : Protéger la qualité de l’eau en aval des travaux (sites d’approvisionneme nt Voies navigables près de la MOF Trimestriel MES : Gravimétrie différentielle (APHA, 1995). MES : 25 mg/ L (Rio Tinto) Rio Tinto – Spécialiste environnemental Matière en suspension Huiles et graisse Huile et graisse : Extraction du village). Huile et graisse : 10 mg/L (BM) et évaporation (APHA, 1995). Une procédure appropriée sera développée. Qualité de l'eau : Eaux de surface (en mer) Simfer SA BOD pH Coliformes fécaux Nutriments Matière en suspension Qualité de l'eau : Turbidité Température Conductivité oxygène dissous pH Pénétration de la lumière Contaminants Protéger la qualité au point de rejet d’effluent depuis le système de traitement des eaux usées Au point de déversement des rejets de la MOF Trimestriel Une procédure appropriée sera développée. Les normes appropriées seront identifiées dans la procédure.. Rio Tinto – Spécialiste environnemental Protéger la qualité de l’eau sur, et en aval des opérations de dragage (y compris la perturbation des sols sulfatés acides) Site de dragage et voies de navigation à proximité Trimestriel (étude à mener avant le dragage, tout au long des opérations de dragage et après) Une procédure appropriée sera développée. Les normes appropriées seront identifiées dans la procédure.. Rio Tinto – Spécialiste environnemental Page D-32 Ou contracteur/four nisseur du service de dragage (si indiqué dans le contrat) 17 Nov 2011 Sujet Indicateur de performance Objectif de suivi Site d’échantillonnage Fréquence de suivi Analyse/méthode d’échantillonnage Norme de performance Responsabilité d’exécution Empêcher la consommation d’eau contaminée Sur le site de déversement des eaux usées traitées de la MOF Trimestriel Une procédure appropriée sera développée. Les normes appropriées seront identifiées dans la procédure.. Rio Tinto – Spécialiste environnemental Protéger la qualité des sols et l’eau Dépend du site de déversement Annuel Une procédure appropriée sera développée. Les normes appropriées seront identifiées dans la procédure.. Rio Tinto – Spécialiste environnemental Comprendre l’impact sur la faune et la flore benthique marine au cours des opérations de dragage et la récupération subséquente Site de dragage et voies de navigations à proximité Trimestriel (étude à mener avant le dragage, tout au long des opérations de dragage et après) dissous potentiels Eau potable Déversement s accidentels Faune marine MES et Sédimentation Qualité de l'eau : Paramètres microbiologiques Paramètres chimiques Paramètres physiques Paramètres de déversement : Source et caractéristiques Taille / Volume / Durée Site Biologie : Simfer SA Communautés benthiques et répartition granulométrique des particules sur les sols souillés Cartographie des principaux habitats producteurs de Page D-33 Rio Tinto – Spécialiste environnemental Ou contracteur/four nisseur du service de dragage (si indiqué dans le contrat) 17 Nov 2011 Sujet Indicateur de performance Objectif de suivi Site d’échantillonnage Fréquence de suivi Niveaux de pression acoustique de crête (NPA) Empêcher de blesser les mammifères marins lors des activités de battage des pieux À 10 m des opérations de battage Lors d’activités de battage des pieux Circulation Minimiser les impacts sur les résidents à proximité de la MOF Dans les villages le long de route Relevé quotidien du trafic de quitter le site avec une description de la destination et l'itinéraire Analyse/méthode d’échantillonnage Norme de performance Responsabilité d’exécution Ne pas excéder 180 dB (seuil maximal au-delà duquel les mammifères marins sont blessés) Rio Tinto – Spécialiste environnemental Respect des normes de l’OMS sur le bruit Rio Tinto – Responsables des relations avec la communauté Dépend des résultats de l’évaluation des risques Rio Tinto – Spécialiste environnemental faune benthique ; et Nuisance Santé des espèces sensibles (par ex. habitats benthiques, mangroves) Noter les heures de génération du bruit et des plaintes des résidents. Enregistrer les niveaux sonores à des emplacements déterminés Trimestriel Simfer SA Bruit et vibrations Qualité de l’air Surveiller la performance en continu si nécessaire à la suite de l’évaluation des risques Dépend des résultats de l’évaluation des risques Dépend des résultats de l’évaluation des risques Page D-34 Dépend des résultats de l’évaluation des risques 17 Nov 2011 Sujet Indicateur de performance Objectif de suivi Site d’échantillonnage Fréquence de suivi Analyse/méthode d’échantillonnage Norme de performance Responsabilité d’exécution Gestion des matières Déchets solides Réduire les impacts sur l’environnement. MOF Mensuel Inspection visuelle Les normes appropriées seront identifiées dans la procédure.. Rio Tinto – Spécialiste environnemental Matières dangereuses Réduire les impacts sur l’environnement. MOF Mensuel Inspection visuelle Les normes appropriées seront identifiées dans la procédure.. Rio Tinto – Spécialiste environnemental Hydrocarbures Réduire les impacts sur l’environnement. MOF Mensuel Inspection visuelle Les normes appropriées seront identifiées dans la procédure.. Rio Tinto – Spécialiste environnemental Changements sur le littoral S’assurer que les activités de dragage n’entraînent pas une érosion accrue et une disparition des plages Position du littoral (MSL) et des plages dans un rayon de 15 km du Projet Trimestriel (tout au long des opérations de dragage) Inspection visuelle des photographies aériennes Par rapport aux taux d’érosion actuels connus Rio Tinto – Spécialiste environnemental Opérations de la MOF Trimestriel Compteurs et suivi à des emplacements déterminés Performance de durabilité Rio Tinto – Spécialiste environnemental Dans les villages à proximité de la MOF Trimestriel Surveiller les procédures de recrutement de Rio Tinto et de ses contracteurs/fournisseur s. PPP Rio Tinto – Responsable chargé des relations avec la communauté dangereuses résiduelles Érosion Profil des plages Efficacité de l’utilisation des ressources Contenu local Simfer SA Consommation d’eau Consommation d’énergie Identifier les tendances et opportunités d’amélioration Nombre et origine des personnes locales dans la main d’œuvre de S’assurer que les niveaux d’emploi et d’approvisionneme nt au niveau local identifiés au sein Page D-35 17 Nov 2011 Sujet Indicateur de performance construction (y compris les sous-traitants) Quantité de l’approvisionnem ent local Population totale par village Nombre de nouveaux arrivants par village Origine et profil socioéconomique des nouveaux arrivants Changements dans le profil socioéconomique des communautés locales Projets communautai res Réalisation des engagements convenus avec la communauté (PARC & PPPP) Santé et sécurité Prévalence des maladies : Population Simfer SA Objectif de suivi Site d’échantillonnage Fréquence de suivi Analyse/méthode d’échantillonnage Norme de performance Responsabilité d’exécution Surveiller le taux de migration dans la zone d’influence des travaux préliminaires de la MOF Dans les villages à proximité de la MOF Trimestriel Mener des études dans les villages Stratégie d'immigration Rio Tinto – Responsable chargé des relations avec la communauté Auditer la conformité aux engagements pris auprès de la communauté Aux endroits sélectionnés Annuel Inspection visuelle Entretiens Registre des engagements Rio Tinto – Responsable chargé des relations avec la communauté Minimiser les impacts sur la Clinique médicale Mensuel Consulter les registres de santé clinique Zéro accident et maladie Rio Tinto du PPP sont respectés. Page D-36 17 Nov 2011 Sujet Indicateur de performance Objectif de suivi Paludisme Maladies diarrhéiques santé et la sécurité des ouvriers et résidents Légionellose IST/VIH Nombre d’accidents et presques accidents professionnels/ mois Végétation Clinique médicale Mensuel Puits d’emprunt Espèces invasives Minimiser propagation d’espèces invasives MOF Annuel Nombres et les catégories S'attaquer aux sources de préoccupation de la communauté En conformité avec la procédure de gestion des plaintes Annuel Zone rétablie (en ha) % reconnu dans Analyse/méthode d’échantillonnage Norme de performance Responsabilité d’exécution professionnelle Réhabilitation des sites perturbés lors des travaux temporaires Simfer SA Fréquence de suivi Nombre d’incidents signalés/mois Réhabilitation : Plaintes Site d’échantillonnage Annuel Consulter les statistiques mensuelles fournies par le contracteur/fournisseur sur le nombre d’accidents/d’incidents en termes du nombre d’heures travaillées Analyse visuelle Contracteurs/fou rnisseurs 100 % des sites temporairement perturbés seront rétablis dans des conditions similaires à celles présentes précédemment Rio Tinto Analyse visuelle Les normes appropriées seront identifiées dans la procédure Rio Tinto – Spécialiste environnemental Analyse et consulter les statistiques Les normes appropriées seront identifiées dans Rio Tinto – Responsable chargé des relations avec la Routes d’accès temporaires Zones de travail temporaires Page D-37 Rio Tinto Contracteurs/fou rnisseurs 17 Nov 2011 Sujet Indicateur de performance les 7 jours Simfer SA % résolues dans les 7 jours Objectif de suivi Site d’échantillonnage Fréquence de suivi Réduire le nombre de griefs et de plaintes Page D-38 Analyse/méthode d’échantillonnage Norme de performance Responsabilité d’exécution la procédure communauté 17 Nov 2011 Annexe E Les Impacts d’évènements exceptionnels Simfer SA 17 Nov 2011 E1 Introduction L’objectif de cette étude est de réaliser une évaluation des risques afin d’évaluer l’impact d’évènements exceptionnels de construction et d’activités opérationnelles, découlant du développement proposé du MOF et du parc de stockage. Cette évaluation qualifiera le risque d’occurrence d’incidents potentiels majeurs et modérés liés aux catégories suivantes : Accidents de circulation maritime ; Risques associés à l’utilisation d’engins lourds ; Accidents de circulation routière ; Déversements et fuites de carburant/produits chimiques ; et Risques et catastrophes naturelles. Sur la base de cette étude, un certain nombre de mesures compensatoires des évènements exceptionnels a été identifié. Les mesures compensatoires ont été inclues dans le Plan de gestion sociale et environnementale (PGSE) (Annexe D). E2 Procédé d’analyse du risque lié aux installations Dans cette analyse préliminaire des risques, il a été jugé approprié de réaliser une revue des dangers du projet par tri des niveaux. Cette revue des dangers du projet par tri des niveaux a été effectuée à l’aide des informations disponibles, du fait de l'absence de la documentation complète de conception. De manière générale, le risque est défini comme étant la multiplication de la probabilité d’occurrence par la gravité des conséquences d’un événement dangereux : Risque = Probabilité * Gravité des conséquences (cf. Directives de Rio Tinto pour la prédiction de l'envergure d'impacts). Tableau E.2 Prévision de l’envergure des impacts exceptionnels et incertains Probabilité Très improbable Improbable Probable Très probable Conséquence Modérée Très faible Faible Impact proche de la source, confiné et rapidement réversible (en général une journée) Impact proche de la source, confiné et réversible à court terme (en général une semaine) Impact proche de la source, confiné et réversible à moyen terme (en général un mois) Impact non confiné et requérant une reconstitution à long terme, laissant des dommages résiduels (en général des années) Significative Pratiquement impossible < 1/10 ans ou < 1 % de possibilités de survenue Possible occasionnellement 1/ an – 1/10 ans ou 1 – 10 % de possibilités de survenue Incidents isolés 2/an – 1/an ou 10 – 25 % de probabilité d’occurrence Très faible Très faible Faible Modérée Très faible Faible Modérée Élevée Faible Modérée Modérée Élevée Incidents à répétition > 2/an ou > 25 % de probabilité d’occurrence Faible Modérée Élevée Élevée Le tableau qui figure à la page suivante résume une série de scénarios qui ont été identifiés pour refléter les évènements exceptionnels qui pourraient se produire du fait de l’exploitation du MOF et du parc de stockage. Les scénarios sont sous-divisés selon les catégories suivantes : Dommages corporels ; Simfer S.A. Page E-1 17-Nov-2011 Pollution ; Collisions ; Échouements ; Immersion et naufrage ; Incendies et explosions ; et Navigation Simfer S.A. Page E-2 17-Nov-2011 Catégorie d’événement Réf Dommages corporels 1. Des personnes se baignent à un endroit ou à un moment inadéquat. Baignade à proximité de navires en mouvement. Absence de signalisation claire des dangers présentés par la baignade. Vent/maée forts. Improbable 2. Dommages corporels suite à une chute par-dessus bord. Probable Significative Élevé 3. Une barge contenant du carburant entre en collision avec une digue. Improbable Significative Élevé Atterrissage lourd en un seul point sur les défenses. Membre de l’équipage sur le pont (employé en charge de la manipulation des cordages) gravement blessé, décès potentiel. 4. Personnes tombant ou sautant des structures du quai. Mouvement brusque du navire. Manque d’expérience. Pas d’utilisation de l’équipement de sécurité adéquat. Opérations dans des conditions météorologiques difficiles. Mauvaise appréciation de la manœuvre par temps venteux/courants de marée. Conditions météo / de marée difficiles. Tentative de manœuvre avec une visibilité restreinte, insuffisance de repères visuels. Remorqueur non utilisé en présence de vent contraire ou de forts courants de marée. Défaillance opérationnelle du remorqueur ou mauvaise communication entre le pilote et le capitaine du remorqueur. Une autre embarcation gêne la manœuvre d’approche ou empêche de porter secours aux navires. Panne de propulsion/direction ou panne du propulseur d’étrave lors d’une étape critique. Faible éclairage / clôture. Pertes d’équilibre (les personnes trébuchent), chutes, encombrement des voies piétonnes. Probable Modérée Modéré La personne est blessée. 5. Dysfonctionnement d’engins lourds de levage (par exemple grues) à bord de barges de dragage / navires de frets ou dysfonctionnement des charriots élévateurs sur le quai. Déversement de gasoil au cours du déchargement d’un navire de fret à quai, avant distribution à plus grande échelle. Erreur humaine. Mesures de sécurité insuffisantes. Probable Modérée Modéré Opérateurs et membres de l’équipage blessés. Décès des opérateurs et des membres de l’équipage. Fissure du réservoir d’amorçage. Mauvaise fixation du bouchon de raccordement au tuyau, qui se vide sur le quai. Tuyau non vidé à la fin de l’opération. Absence de joints. Tuyau défectueux. Endommagé par un véhicule, arrivé en fin de vie, Très probable Modérée Élevé Plusieurs tonnes de gasoil déversées à marée montante, nappe d’hydrocarbures remontant la rivière pour revenir avec le reflux. Incident majeur déclaré. Remarque : Le gasoil déversé aura un effet toxique sur la vie marine. Les mangroves constituent une ressource importante pour Pollution Simfer S.A. Danger Causes Probabilité 6. Page E-3 Analyse de risque Conséquence Évaluation de risque Significative Élevé Impact Plusieurs baigneurs sont emportés par la marée et ne sont sauvés qu’après le décès d’un ou de plusieurs d’entre eux. Gros titres dans la presse nationale et locale. Longues enquêtes policières, etc. La personne tombe du navire et est touchée par l’hélice de son propre bateau ou du navire de sauvetage, ou frappée à la tête par la bôme. Blessures mortelles reçues. 17 Nov 2011 Catégorie d’événement Réf Danger Probabilité Pollution 7. Échouement d’un navire de fret. 8. Rupture du tuyau flexible de transfert au cours d’opérations de remplissage effectuées entre la barge contenant le carburant et le réservoir de gasoil de l’installation MOF. Rupture du tuyau flexible de transfert au cours du ravitaillement des remorqueurs, des bateaux de sauvetage et des bateaux de service à l’aide du réservoir de stockage de gasoil. Utilisation incorrecte du séparateur d’hydrocarbure sur le navire de fret. 9. 10. 11. Simfer S.A. Causes Accidents de véhicules conception incorrecte pour le type de carburant utilisé. Réservoirs de soute trop remplis. Erreur humaine. Mauvaise communication avec le poste de commande à terre. Mauvaise appréciation de la manœuvre par temps venteux/courants de marée. Conditions météo / de marée difficiles. Le navire s’est trop rapproché du quai avant l'embarquement du pilote. Soutien insuffisant de la part du personnel présent sur la passerelle. Mauvais suivi de la position dans le canal. Confiance excessive dans le GPS. Analyse de risque Conséquence Évaluation de risque Impact les habitants ainsi qu’une grande biodiversité. Le temps nécessaire à l’assainissement d’une mangrove suite à une pollution au pétrole est de 20 à 30 ans. Improbable Significative Élevé Maintenance insuffisante. Tuyau de transfert mal adapté à la pression/capacité de purge de la pompe de la barge. Probable Modérée Modéré Maintenance insuffisante. Erreur humaine (négligence). Incompatibilité du tuyau de transfert ou des raccords du tuyau. Probable Modérée Modéré Plusieurs centaines de litres de gasoil déversées. Remarque : Le gasoil déversé aura un effet toxique sur la vie marine. Vanne en position incorrecte : les eaux de cale sont par conséquent dirigées dans un réservoir de pétrole plein à part au lieu d’être envoyées dans la fosse des eaux usées, partiellement remplie. Erreur humaine. Pneu dégonflé et dérapages qui ne compromettent Probable Très faible Faible Probable Modérée Modéré Séparateur utilisé de manière incorrecte pendant moins d’une heure. Une petite quantité du pétrole de cale est déversée. Elle se disperse rapidement. Les accidents graves de véhicules pour- Page E-4 Coque endommagée. Réservoirs de carburant de soute percés. Une augmentation du tirant d’eau fait échouer le bateau à marée basse, ce qui augmente les dommages alors que le navire tangue dans la houle. Éclairage requis pour le sauvetage. Plusieurs centaines de tonnes de fuel lourd déversées. La nappe d’hydrocarbures s’étend rapidement sous l’influence du vent et des courants. Incident majeur déclaré. Le déversement de fuel lourd entraîne l’asphyxie de la vie marine. Les oiseaux peuvent être touchés. Il est possible que le pétrole coule vers le fond, touchant ainsi les organismes benthiques. Plusieurs centaines de litres de gasoil déversés. Remarque : Le gasoil déversé aura un effet toxique sur la vie marine. 17 Nov 2011 Catégorie d’événement Réf Simfer S.A. Causes Probabilité Pollution Collisions Danger Analyse de risque Conséquence Évaluation de risque Impact impliquant des collisions et le retournement de la voiture, à proximité de l’installation MOF ou le long de la route. pas l’intégrité structurelle du camion ni de la charge. 12. Remplissage excessif des réservoirs de stockage de carburant au cours des opérations de déchargement. Erreur humaine / négligence. Maintenance insuffisante. Improbable Modérée Modéré Contamination du sol. Le carburant déversé est susceptible de migrer dans les cours d’eau. 13. Perte du contenu des réservoirs de stockage de carburant suite à une fissure. Défauts de conception. Maintenance insuffisante. Improbable Significative Élevé Contamination du sol. Le carburant déversé peut migrer dans les cours d’eau et avoir des conséquences importantes sur les communautés locales (agriculture de subsistance, pêche). Pollution potentielle d’eau potable. 14. Fuite de carburant provenant des raccords du tuyau de transfert au cours des opérations de ravitaillement. Collision entre un navire de fret et une barge contenant du carburant entrant dans / quittant l’installation MOF. Maintenance insuffisante. Erreurs humaines. Mauvais raccordement entre le tuyau flexible et le navire. Probable Très faible Faible Défaillance de propulsion ou de direction à un moment inopportun. Non-respect des ordres portuaires. Conseil concernant un conflit potentiel de circulation. Erreur d’appréciation ou mauvaise communication de la part d’une des embarcations ou des deux. Un navire peu puissant a des difficultés à ouvrir la voie à un navire plus grand. Navire engagé dans le canal par mauvais temps. Manque de planification de la traversée. Improbable Significative Élevé Déversement de quelques litres de gasoil. Le produit s’évaporera en quelques heures. Le gasoil peut avoir un effet toxique sur la vie marine. Situation de quasi-abordage. Blessures / dégâts potentiels mineurs du fait des manœuvres d’urgence. 15. raient potentiellement provoquer un déversement et un incendie. En cas d’accidents de camions, le carburant ou les liquides inflammables ainsi déversés risquent de s’introduire dans les cours d’eau et peuvent avoir des conséquences importantes sur les communautés locales (agriculture de subsistance, pêche). Pollution potentielle d’eau potable. Page E-5 Les deux navires sont endommagés, possibilité que l’un d’eux sombre et bloque le canal. Plusieurs centaines de tonnes de fuel lourd et de gasoil déversées. Une nappe d’hydrocarbures s’étend rapidement sous l’influence du vent et des courants. Incident majeur déclaré. Le déversement de fuel lourd cause 17 Nov 2011 Catégorie d’événement Navigation Réf Danger Causes Probabilité 16. Une barge de dragage heurte du bois flottant. Conséquence de récentes intempéries, de pluies intenses (inondations), de vents forts. Marées d’équinoxe. Déchets forestiers jetés dans la rivière. Probable Analyse de risque Conséquence Évaluation de risque Modérée Modéré 17. Un navire de fret entre en collision avec la digue. Mauvaise appréciation de manœuvre par temps venteux /courants de marée. Conditions météo / de marée difficiles. Confiance excessive dans le pilote automatique. Manque de connaissances ou d’expérience. Jugement altéré par la fatigue. Cartes marines inadéquates / obsolètes. Manœuvre destinée à éviter un bateau de pêche. Improbable Significative Élevé Échouements 18. Un navire à quai se détache de ses amarres. Un navire plus grand passe très près, ce qui impacte le navire à quai. Les amarres du navire à quai sont desserrées ou mal tendues Mauvaise surveillance du pont. Marée montante. Vent fort. Remous provoqués par une embarcation de secours. Improbable Modérée Modéré Incendies et explosions 19. Incendie à bord d’un navire de fret alors qu’il est accosté à la jetée. Non-conformité aux normes internationales de prévention des incendies. Capteurs de fumée / alarmes désactivés. Des personnes ont fumé dans les cabines de l’équipage. Eclair (coup de foudre). Sabotage. Incendie dans les cuisines. Improbable Significative Élevé Simfer S.A. Page E-6 Impact l’asphyxie de la vie marine. Les oiseaux peuvent être touchés. Il est possible que le pétrole coule vers le fond, touchant ainsi les organismes benthiques. Le gasoil déversé aura un effet toxique sur la vie marine. Grave endommagement de la coque. Déversement de plusieurs centaines de tonnes de gasoil. Les membres de l’équipage souffrent de blessures modérées ou graves. Le gasoil déversé aura un effet toxique sur la vie marine. Le navire heurte la digue avec suffisamment de force pour percer la coque. Pas de blessures. Le navire ne présente pas de risque immédiat de naufrage. Perte potentielle de fuel lourd. Le déversement de fuel lourd cause l’asphyxie de la vie marine. Les oiseaux peuvent être touchés. Il est possible que le pétrole coule vers le fond, touchant ainsi les organismes benthiques. Un pétrolier à quai se détache de ses amarres, est emporté à la dérive et échoue. Déversement de fuel lourd et de gasoil. Le déversement de fuel lourd cause l’asphyxie de la vie marine. Les oiseaux peuvent être touchés. Il est possible que le pétrole coule vers le fond, touchant ainsi les organismes benthiques. Le gasoil déversé aura un effet toxique sur la vie marine. L’incendie s’intensifie et s’étend au-delà des possibilités de contrôle des personnes qui sont à bord. Déclaration d’incident majeur, évacuation de la population locale. 17 Nov 2011 Catégorie d’événement Réf Immersion et naufrage 20. Danger Causes Probabilité Une barge de dragage / un remorqueur/ un bateau de service coule alors qu’il se trouve à quai ou amarré à une bouée. Vandalisme ; détachement des amarres. Mauvais temps / inondations. Probable Analyse de risque Conséquence Évaluation de risque Significative Élevé Impact Le navire sombre et bloque le poste à quai jusqu’à ce que le sauvetage soit effectué. Endommagement de l’équipement embarqué du fait de son immersion dans l’eau. Un navire chargé de carburant fait naufrage. Tout le carburant est perdu. Un poste à quai est bloqué jusqu’à ce que le sauvetage puisse être effectué. Le gasoil déversé aura un effet toxique sur la vie marine. Simfer S.A. Page E-7 17 Nov 2011 Simfer SA 17 Nov 2011 Annexe F Principes et approche en termes de réinstallation et de compensation lors des travaux préliminaires Simfer SA 17 Nov 2011 F1 Introduction Ce document offre une vue d’ensemble de la méthodologie proposée pour atténuer les impacts négatifs du déplacement physique et économique susceptibles de se produire au cours de la phase de pré-construction des travaux préliminaires du Projet Simandou. Les politiques, l’approche et la mise en œuvre mentionnées dans le présent document ont été développées à partir du projet de « Plan d’Action de Réinstallation et de (1) Compensation » (PARC) qui doit être mis en place dans le cadre du Projet Simandou . Ce document fait (2) référence au Critère de performance international 5 sur l’« Acquisition des terres et déplacement forcé » et les notes d’orientation afférentes et aux politiques de Rio Tinto portant sur les relations avec les (3) communautés . Il convient de noter que la responsabilité de l’acquisition des terres requises au développement des composantes du projet dans le cadre des travaux préliminaires incombe à Simfer S.A. En collaboration avec le ministère des Mines, le ministère de l’Énergie et de l’Environnement et le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction, Simfer S.A. est actuellement en train de rédiger un Projet de Protocole d’Accord qui définira le cadre juridique et les modalités de mise en œuvre de l’acquisition des terres, de la compensation et de la réinstallation lors des travaux préliminaires du Projet Simandou. Ce document souligne les principes et l’approche en termes de réinstallation lors des travaux préliminaires que le projet s’engage à respecter. Parallèlement, chaque composante du projet entrant dans le cadre des travaux préliminaires, par ex. le tout nouveau MOF, les camps des ouvriers, les carrières etc., dépendra d’un « Plan d’Action de Réinstallation et de Compensation » distinct qui contiendra tous les détails spécifiques des familles affectées par le projet, de la nature et de l’intensité de la réinstallation (physique et/ou économique), les détails de la compensation au niveau de la communauté et du ménage, de la réinstallation et de la réhabilitation. F1.1 Principes de réinstallation et de compensation Simfer S.A. s’engagera à suivre les principes-clés portant sur l’acquisition des terres et la mise en œuvre de la réinstallation et de la compensation dans le cadre des travaux préliminaires du Projet Simandou : 1. 2. 3. 4. 5. 6. Minimisation des impacts négatifs : Les impacts négatifs du projet seront évités ou minimisés dans la mesure du possible ; Minimisation de la réinstallation : Le cas échéant, éviter, ou du moins minimiser, la réinstallation physique et économique en explorant d’autres conceptions de projets et emplacements chaque fois que possible ; Prise en compte de la réinstallation physique et économique : Les impacts résultant de l’acquisition de terres temporaire ou permanente (se référer à la procédure d’accès temporaire aux terres développée dans le cadre de ce projet et jointe en annexe) sur les actifs et moyens de subsistance seront atténués, tout en prenant en compte la réinstallation physique et économique (perte des moyens de subsistance) ; Compensation à la valeur de remplacement : Le projet compensera les impacts à la fois physiques et économiques résultant de l’acquisition des terres à la valeur intégrale de remplacement ; Coût d’opportunité : La détermination de la compensation prendra en compte le coût d’opportunité de la terre et/ou de l’actif concerné(e) dans la mesure du possible ; Rétablissement des moyens de subsistance : Les moyens de subsistance affectés seront rétablis au mieux, ou de préférence améliorés, et les conditions de vie des ménages concernés seront améliorées. Un solide mécanisme de suivi garantira que le rétablissement des moyens de subsistance fasse l’objet d’un suivi régulier ; (1) Le PARC couvre l’ensemble du projet et « établit les principes, procédures, indemnités, critères d’admissibilité et plan général de mise en œuvre » qui seront en vigueur pour toute la durée du projet dans son intégralité ; (2) Le Projet Simandou s’engage à respecter ce plan, à documenter et à mettre en œuvre toute réinstallation conformément à l’esprit et aux principes fondamentaux de la dernière mise à jour du critère CP 5 de la SFI qui sera applicable à compter de janvier 2011 ; (3) http://www.riotinto.com/documents/Library/Communities_policy.pdf Simfer SA Page F-1 17 Nov 2011 7. Reconnaissance des droits coutumiers : Le projet reconnaîtra la propriété foncière coutumière et, dans la mesure du possible, s’adaptera aux différents niveaux des droits fonciers identifiés dans le régime foncier local et développera des plans d’indemnisation et de compensation ; 8. Consultation et divulgation : Le projet sera transparent en termes de divulgation des informations relatives au projet et aux indemnités et les populations seront consultées tout au long du cycle de vie du projet. Ces consultations se poursuivront lors de la mise en œuvre de la réinstallation et des travaux de réhabilitation ; 9. Mécanisme de gestion des griefs : Un mécanisme efficace et accessible de gestion des griefs sera établi dans le cadre du projet afin de garantir une résolution rapide des griefs/conflits. La représentation de la communauté sera garantie dans le mécanisme de gestion des griefs ; 10. Minimiser les impacts sur les sites du patrimoine et les actifs communautaires : Le projet évitera dans la mesure du possible tout impact sur les sites du patrimoine culturel, ainsi que sur les actifs communautaires ; 11. Groupes vulnérables : Le projet reconnaîtra que les groupes vulnérables ont des besoins particuliers et nécessitent des mesures et des protections spécifiques visant à éviter une marginalisation encore plus poussée ; 12. Délais de compensation : Le projet évitera les activités de construction avant que les processus de compensation et de réinstallation ne soient achevés. Simfer s’assurera des éléments suivants : 1. La compensation n’est versée qu’au seul bénéficiaire. On veillera à ce que la compensation soit directement versée aux ménages ou individus affectés, plutôt qu’à une tierce partie (chef de village ou fonctionnaire, etc.) chargée de redistribuer la somme aux ménages ou individus affectés ; 2. La préférence pour une compensation monétaire, en plus d’une compensation en nature (non monétaire) sera accordée aux personnes affectées ; 3. Dans la mesure du possible, et si les personnes affectées par le projet (PAP) acceptent, on pourra, dans le cadre de la réinstallation, proposer une nouvelle habitation, ainsi que des terres agricoles, en vue de favoriser l’échange de terres (d’un potentiel et d’une surface équivalents aux terres cédées et plus proches des habitations) ; 4. Les PAP disposent d’une assistance pour les aider à rétablir leurs moyens de subsistance affectés. Les dispositions en termes d’assistance transitoire, de subvention de réhabilitation, etc. seront étudiées, afin de garantir que les moyens de subsistance sont rétablis aux mêmes niveaux qu’avant le projet ; 5. La mise en œuvre du Plan d’action de réinstallation et ses résultats font l’objet d’un suivi et sont évalués dans le cadre d’un processus transparent auquel participent des parties prenantes indépendantes ; 6. L’impact sur les communautés d’accueil et les villages avoisinants est minimisé le plus possible ; 7. Les impacts négatifs sur les routes d’accès, les ressources collectives et les autres sensibilités communautaires sont minimisés le plus possible. Si ces impacts sont inévitables, le projet cherchera des solutions pour compenser les pertes et rétablir/renforcer les ressources communautaires. F1.1.1 Cadre réglementaire applicable L’acquisition des terres, la réinstallation et la compensation entrant dans le cadre des travaux préliminaires du Projet Simandou seront développées et mises en œuvre conformément aux éléments suivants : Le Code foncier et domanial (1992) qui s’appliquent aux terrains urbains et ruraux et aux terrains privés et domaniaux (publics) – articles 54) 83 contiennent des dispositions détaillées relatives à l’expropriation dans l’intérêt public. Le Code minier (1995), qui contient des dispositions relatives à l’occupation des sols et à la compensation dans le cadre des mines et carrières et qui sera sûrement révisé/amendé dans un avenir proche. Les lois coutumières et traditionnelles pertinentes. Simfer SA Page F-2 17 Nov 2011 Les Critères de performance de la SFI (et les dernières révisions, applicables à compter de janvier 2012), notamment les dispositions du cinquième critère de performance (SFI CP 5) sur l’acquisition des terres et la réinstallation force. La norme mondiale de Rio Tinto en matière de relations avec les communautés. Il existe un cadre juridique et institutionnel établi concernant l’expropriation des terres et des actifs en République de Guinée, tel que défini par le Code foncier et domanial (1992). Selon la Loi Fondamentale (révisée par le décret de mai 2002), « Nul ne peut être exproprié si ce n'est dans l'intérêt légalement constaté de tous, et sous réserve d'une juste et préalable indemnité ». Dans le cadre des travaux préliminaires, Simfer S.A. envisage d’acquérir des terres par le biais d’accords négociés et de respecter ainsi les Critères de performance de la SFI qui exigent des mesures additionnelles à celles requises par la cadre juridique guinéenne. En particulier, des zones, au sein desquelles la politique de réinstallation et de compensation du Projet Simandou adopte des exigences supplémentaires, sont disponibles aux fins suivantes : La compensation sous forme d’échange de terres plutôt que sous forme monétaire prévue par la loi guinéenne ; La compensation est équivalente au coût de remplacement et est considérée comme un parmi de nombreux éléments d’une stratégie complète de réhabilitation (obligation de « non aggravation, voire d’amélioration ») ; Quelle que soit la reconnaissance juridique de leur occupation foncière, l’ensemble des personnes doivent être compensées selon les mêmes principes que ceux s’appliquant aux propriétaires reconnus juridiquement (« traiter dans la mesure du possible les droits coutumiers et les droits officiels de manière identique dans l’élaboration des règles et procédures de compensation ». Le Code foncier (1992) reconnaît les droits des occupants « bona fide » (de bonne foi) ; La perte du coût d’opportunité doit être prise en compte dans la compensation de l’impact sur l’occupation des terres, les actifs commerciaux, etc. ; La consultation préliminaire et la considération d’autres solutions avec les parties affectées et élaboration d’un Plan d’action de réinstallation spécifique pour chacune de ces parties affectées ; La prise en compte particulière des groupes vulnérables et des peuples indigènes ; Le mécanisme de gestion des griefs ; Le suivi et la dernière vérification à la fin. F1.2 Admissibilité et indemnités La nature et le type d’impacts fonciers causés par la nécessité d’acquérir des terres pour les diverses composantes entrant dans le cadre des travaux préliminaires seront identifiés par le biais du processus d’évaluation de l’impact environnemental et social. Ces impacts devraient comprendre, mais pas exclusivement : La réinstallation physique et/ou économique des propriétaires, occupants et utilisateurs des terres ; Les impacts fonciers négatifs entraînant une marginalisation des propriétés terriennes, un manque de terres ; et Les impacts sur l’accès/ la coupure aux ressources foncières communes et aux actifs communautaires. Les besoins en terres pour les travaux préliminaires peuvent potentiellement entraîner des impacts sur plusieurs parties prenantes, parmi les groupes suivants, qui pourraient éventuellement avoir droit et à d’autres avantages : La communauté générale / les villageois ; Les chefs de lignage et familles fondatrices ; Un individu ou une famille nucléaire ; Simfer SA Page F-3 17 Nov 2011 Les communautés de pêcheurs ; Un ménage ou une concession pouvant regrouper plusieurs familles ; Les utilisateurs et occupants des terres, tels que les locataires, métayers, etc. ; Les éleveurs transhumants ; Les communautés et les familles vulnérables ; Les utilisateurs des ressources foncières communes ; et Les sites du patrimoine culturel, religieux et sacré. Un Plan d’Action de Réinstallation et Compensation (PARC) spécifique au site sera élaboré pour chaque élément des travaux préliminaires et détaillera l’ampleur et la sévérité de ces impacts sur ce site, les unités et les indemnités proposées, conformément aux principes généraux contenus dans le présent document, en vertu desquels les personnes affectées auront droit aux types de compensation et d’aide suivants : La compensation pour la perte de terres, cultures / arbres, etc. ; La compensation pour les structures (résidentielles/commerciales) et les autres actifs immobiliers ; L’emploi préférentiel et l’aide au renforcement des compétences ; La compensation et l’aide pour perte de revenu ; La perte de revenu et d’opportunité de revenu salarié ; La compensation et l’aide pour perte de moyens de subsistance reposant sur des ressources communes (par ex. mer, forêt) ; L’aide à la réinstallation, la délocalisation et la réhabilitation ; Le remplacement et déplacement des actifs communautaires ; Le renforcement/ la reconstruction et/ou le rétablissement des ressources/actifs/infrastructures communautaires. F1.3 Processus de réinstallation et de compensation Le processus à suivre proposé pour la réinstallation et la réhabilitation des familles affectées par le projet lors des travaux préliminaires est décrit dans cette section et les responsabilités spécifiques sont déterminées à la Figure A.1. Il faut noter que ce processus ne remplace pas les mécanismes juridiques en place et c’est ainsi qu’un « Projet de protocole d’accord » a été initié pour servir de base juridique à cette approche. F1.3.1 Responsabilités L’acquisition des terres pour les travaux préliminaires sera mise en œuvre sur la base d’accords négociés avec les familles et les communautés affectées par le projet et ne relève donc pas directement du processus d’expropriation mis en place par le gouvernement par le biais du « Projet d’intérêt national (PIN) » et du « Décret d’utilité publique (DUP) ». Conformément au « Projet de protocole d’accord », en cours de finalisation, les responsabilités pour la planification de la réinstallation et de la compensation seront partagées entre Simfer et le gouvernement guinéen. Simfer aura pour obligation de déterminer avec exactitude les détails techniques et les besoins fonciers nécessaires aux phases de construction et de fonctionnement des travaux préliminaires, puis d’en informer le gouvernement guinéen. Simfer mettra en œuvre les processus avant la réinstallation et la compensation, par ex. identification des parcelles de terre et de leurs propriétaires, planification des options de compensation et de réinstallation et des accords concernant ces options. La mise en œuvre du PARC sera ensuite coordonnée en partenariat avec les autorités concernées du gouvernement guinéen, notamment le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction et les autorités au niveau de chaque préfecture et sous-préfecture. Simfer mènera à bien les procédures de transaction foncière requises et s’assurera que toutes les familles affectées par le projet soient compensées et réinstallées (le cas échéant) de manière adéquate avant le début des activités de construction sur le site. Simfer SA Page F-4 17 Nov 2011 F1.3.2 Divulgation et accord du cadre d’action du PARC. Le cadre d’action du PARC pour toute la durée du Projet Simandou (y compris les travaux préliminaires) est actuellement en cours d’examen. Il sera discuté et convenu avec le gouvernement pour constituer le cadre d’action général pour toutes les procédures de réinstallation et de compensation du Projet Simandou. Une série de consultations ont été prévues dans chaque préfecture, afin de divulguer le cadre d’action du PARC et d’obtenir les points de vue sur les principes et indemnités qui y sont contenus. F1.3.3 Inventaire des terres et des actifs et étude socioéconomique Cette étape permettra d’identifier les personnes et les communautés affectées, ainsi que les intérêts économiques impactés par les besoins fonciers spécifiques des travaux préliminaires. Du fait que le régime foncier et la gestion des terres en République de Guinée relèvent du droit coutumier, un recensement et une étude seront effectués pour prendre en compte toutes les personnes affectées, y compris les propriétaires privés, les locataires, les autres détenteurs de droits fonciers et toute personne occupant ou utilisant la terre à des fins d’habitation, commerciales ou pour en dériver des moyens de subsistance, y compris les squatteurs. Informations préliminaires s’adressant aux communautés affectées Le personnel de Simfer S.A chargé des relations avec les communautés renseigneront les communautés présentes dans la zone du projet sur le Projet Simandou, les dates proposées de l’étude et l’objectif de cette dernière. Ce processus exigera aussi que les chefs de village/les pères fondateurs délibèrent entre eux sur les processus coutumiers qu’ils souhaitent déclencher lors de la détermination des propriétés foncières, des droits et des indemnités. Il est fortement probable que de nombreuses zones seront régies par une propriété foncière ambiguë et des droits d’accès/d’utilisation et que la majorité des demandeurs ne disposeront pas de preuves juridiques ou de documents justificatifs attestant que les terres leur appartiennent de fait ou qu’ils ont le droit de les utiliser. Il est donc essentiel de préparer les communautés à tenir ces délibérations avant le début de l’étude afin d’éviter de perdre du temps lorsque cette dernière sera effectuée. Sondage, recensement et inventaire Les équipes mèneront en parallèle (a) une étude des parcelles de terre affectées ; (b) une étude auprès des ménages pour déterminer la part des propriétaires, utilisateurs et occupants fonciers, etc. ; et (c) un inventaire des actifs pour déterminer les utilisations des terres, le nombre des actifs, des arbres, etc. Cela commencera probablement par des visites et des discussions avec le chef du village et le conseil des anciens. Cette étude comprendra/documentera aussi tous les actifs culturels à même d’être affectés dans le cadre du processus de réinstallation. Vérification de l’étude et de l’inventaire En se fondant sur l’étude/le recensement et l’inventaire des actifs, l’équipe sur le terrain devra faire une description pro forma des terres et actifs, qui sera vérifiée par le propriétaire des terres /l’utilisateur des terres et avalisée par le représentant du gouvernement. Cette étude contiendra aussi les consultations avec les communautés, en vue de comprendre les impacts sur ces dernières et d’identifier les groupes vulnérables, en plus des familles affectées par le projet. Simfer SA Page F-5 17 Nov 2011 Encadré F0.1 Établissement d’une date-butoir Le droit à une réinstallation et une compensation sera déterminé à une date-butoir qui, en raison de l’étendue géographique et de l’ampleur du projet, sera la dernière date du recensement et de l’étude de l’inventaire des actifs spécifiques à chaque composante du projet et à chaque emplacement du projet. Le recensement et l’étude identifieront seulement les parties affectées qui ont des intérêts fonciers à cette date, ou avant, pour éviter des demandes de compensation inutiles et potentiellement frauduleuses. Les personnes qui empiètent sur la zone après la date-butoir n’auront droit à aucune compensation, ni à aucune forme d’aide à la réinstallation (cela s’applique notamment aux personnes qui occupent les terres de manière informelle / illégale). Les personnes potentiellement affectées et les autorités locales seront informées du concept de date-butoir avant le début de l’étude et la date-butoir définitive sera ensuite communiquée à l’ensemble des préfectures et sous-préfectures. La communauté locale sera autorisée à mettre en avant toutes les demandes et griefs, qui seront ensuite traitées par le biais du mécanisme de gestion des griefs établi par Simfer. F1.3.4 Évaluation des actifs affectés L’évaluation des terres et des actifs qui seront affectés sera effectuée au moyen d’une étude des prix du marché et sera rattachée au ministère de l’Agriculture. L’étude des prix du marché établira la valeur de remplacement de l’ensemble des structures, actifs et terres qui peuvent potentiellement être affectés et ces valeurs seront approuvées par les représentants des autorités gouvernementales concernées. L’étude des prix du marché définira également les méthodes d’établissement des compensations monétaires, mais aussi les options. F1.3.5 Options de réinstallation et indemnités Élaboration des mesures d’indemnisation en vue d’une réinstallation Les informations obtenues par le biais du recensement seront analysées pour déterminer les sources de revenu primaires, secondaires et complémentaires. Cette analyse s’effectuera parallèlement à l’étude et à l’analyse des contextes socioéconomiques actuels de la zone du projet, de la demande de biens et de services, de la disponibilité de services de soutien, comme les crédits, et du vivier de compétences et des besoins en main d’œuvre existants (afin de s’aligner sur ce dont les familles déplacées disposent). L’équipe du PARC, en consultation avec les personnes affectées, devra également déterminer les nouvelles opportunités économiques, telles que les opportunités foncières, celles stratégiques du projet ou encore de moyens de subsistance en fonction des compétences requises. Développement de programmes de rétablissement des moyens de subsistance/des revenues Les autres mesures de rétablissement des moyens de subsistance devraient également être des éléments importants de la stratégie d’atténuation. Ces mesures seront développées, en incluant des actions spécifiques, afin de permettre aux personnes affectées de rétablir, et si possible d’améliorer, leurs moyens de subsistance existants, ou de leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences et capacités adaptées à des moyens de subsistance alternatifs. Les programmes de rétablissement des moyens de subsistance mettront l’accent sur des dispositions spécifiques s’adressant aux groupes vulnérables, aux femmes, etc. Identification des sites de délocalisation Si une réinstallation temporaire ou permanente est la solution préférée, des sites d’accueil potentiels seront identifiés et, le cas échéant, des esquisses de plans seront préparées en consultation avec l’administration de la zone d’accueil. Ces plans devront également prévoir des modalités relatives à l’hébergement, à la gestion environnementale, à l’infrastructure et aux services sociaux sur le site de réinstallation, afin de prendre en compte les familles affectées, ainsi que la communauté d’accueil concernée. La proposition concernant les sites de délocalisation sera discutée avec les communautés d’accueil respectives, afin de prendre en compte leurs commentaires quant à ces plans. Simfer SA Page F-6 17 Nov 2011 F1.3.6 Consultation et participation publique La consultation des personnes et communautés affectées et la participation de ces dernières sont essentielles au processus d’acquisition des terres, de compensation et de réinstallation. Tout au long du projet, les parties affectées seront consultées et impliquées. La bonne information et compréhension des parties affectées sera assurée concernant : Les plans de développement des propriétés ou des terres ; Leurs options et leurs droits quant à la réinstallation et à la compensation ; Les options techniquement et économiquement possibles dans le cadre de la compensation et de la réinstallation ; Le processus de compensation et de réinstallation et les dates proposées à ce sujet ; La possibilité d’une compensation au coût intégral de remplacement pour la perte des actifs et des services ; et Les autres aides disponibles pour préserver ou améliorer leurs conditions de vie. F1.3.7 Préparation du PARC Du fait de la diversité des composantes du projet et de leurs emplacements, des plans PARC distincts sont envisagés pour chaque aspect des travaux préliminaires entrant dans le cadre d’action du PARC convenu par le gouvernement. Chaque plan contiendra une description de l’état initial, une matrice d’indemnisation, des dispositions institutionnelles spécifiques, des détails portant sur le processus de réinstallation et des mesures de réhabilitation. Le cadre d’indemnisation, les processus et les mesures de gestion principaux auront déjà été définis dans le cadre d’action du PARC, comme la consultation, la divulgation et le mécanisme de gestion des griefs. Un plan d’indemnisation au niveau des ménages sera préparé et détaillera les indemnisations exactes dues à chaque famille. Les détails des cadres d’indemnisation, du rétablissement des moyens de subsistance et des plans pour les ménages seront divulgués aux communautés affectées en vue de leur approbation. Des consultations seront menées au niveau des sous-préfectures et/ou CRD sur l’ensemble de la zone concernée par chacune des composantes du projet. En conjonction avec le gouvernement, Simfer validera la matrice d’indemnisation de chacun des PARC relatifs à des composantes spécifiques des travaux préliminaires et divulguera par la suite aux familles affectées par le projet les plans afférents à toutes les composantes du projet en les invitant à faire part de leurs opinions et à formuler des commentaires. F1.3.8 Mise en œuvre Après la finalisation des plans pour les ménages, Simfer les mettra en œuvre, en veillant entre autres à ce que chaque personne affectée par le projet reçoive sa compensation et ses autres indemnités et à ce que l’aval officiel du gouvernement et de Simfer soit obtenu. Elle s'assurera du déploiement des autres mesures d’indemnisation et de réhabilitation, de la réinstallation physique, de la résolution en parallèle de tous les griefs et de la prise matérielle de possession des terres. Simfer sera également conseillée et guidée par le gouvernement guinéen sur les aspects de la réinstallation physique du PARC (par ex. la construction d’hébergement de transit ; la démolition de structures ; la construction des sites permanents de réinstallation et le déplacement des personnes) si ces derniers sont nécessaires lors des travaux préliminaires. F1.3.9 Processus de gestion des griefs Tout au long du processus du PARC, les parties affectées et la communauté locale en général auront accès au mécanisme de gestion des griefs élaboré par Simfer conformément au Critère de performance 1 et qui viendra s’ajouter aux institutions juridiques déjà en place, comme les Commissions foncières. Ce mécanisme permettra de recevoir et de traiter toute préoccupation soulevée par les personnes déplacées ou Simfer SA Page F-7 17 Nov 2011 les communautés affectées à propos des besoins en terres, des mesures, du recensement et de la compensation. Il prendra en compte les griefs concernant le déroulement de tout aspect du processus de réinstallation, y compris le non-respect des contrats, les niveaux de compensation ou de la réquisition des actifs sans compensation en contrepartie. Il permettra aussi de déposer plainte sur tout autre aspect du développement, y compris des préoccupations soulevées par les voisins ou autres tierces parties extérieures à propos de la perturbation liée à la construction, des éléments de conception, des problèmes de circulation, des emplois ou de l’impact sur les services locaux ou les infrastructures. Ce processus de gestion des griefs sera administré par l’équipe de Simfer chargée des relations avec les communautés, en consultation avec les autorités locales et le cas échéant, les conseils traditionnels des villages. Le processus sera simple et s’efforcera de résoudre les problèmes de la manière la plus informelle possible. F1.3.10 Suivi et évaluation Le PARC de chaque composante du projet des travaux préliminaires comprendra un mécanisme (établi dans le cadre d’action du PARC) destiné à assurer le suivi des progrès de mise en œuvre. Les indicateurs de suivi du processus PARC découleront d’une étude de référence socioéconomique sur les personnes affectées par le projet. Les indicateurs du Tableau A.1 illustrent la manière dont le suivi du processus de réinstallation et de l’atténuation des impacts peut se dérouler. Tableau F1.1 Aspect Indicateurs de suivi indicatifs Indicateurs de suivi Indicateurs d’impact Identification des Nombre des FAP physiquement déplacées/ économiquement déplacées/ familles affectées physiquement et économiquement déplacées par le projet (FAP) Perte de revenu/des moyens de subsistance (au niveau des familles/des ménages et des communautés) Résolution des griefs (nombre des griefs, temps de résolution, niveaux de satisfaction, sensibilisation, etc.) Impacts résiduels Les besoins des groupes vulnérables ont-ils été pris en compte ? Absorption des personnes affectées dans les activités du projet/activités secondaires Ampleur du remplacement pour la dépendance envers les ressources naturelles Compensation Délais des paiements de compensation (avant/après l’acquisition) Toute déduction et coûts de transaction associés des paiements de compensation Comparaison des compensations en termes de valeurs de remplacement en examinant les autres transactions foncières Indicateurs de processus Planification et mise Existe-t-il un mécanisme transparent de résolution des conflits ? en œuvre de la Le processus de réinstallation se déroule-t-il conformément aux exigences réinstallation réglementaires ? Le cadre d’indemnisation a-t-il été validé par la communauté locale et les personnes affectées ? Critères du choix de réinstallation/du site de délocalisation Mécanisme de Quels types de griefs ont été identifiés et quels sont les résultats ? gestion des griefs Pourcentage de griefs résolus par les voies traditionnelles, par rapport aux voies gouvernementales et par rapport aux moyens mis en place par le projet Indicateurs de résultat Rétablissement des Changement dans le revenu moyen par personne et par ménage moyens de Changement dans la source de revenu subsistance Quelles initiatives de rétablissement des moyens de subsistance s’adressant Simfer SA Page F-8 17 Nov 2011 Aspect Niveaux de satisfaction des PAP Indicateurs de suivi spécifiquement aux groupes vulnérables ont été mises en œuvre ? Les familles affectées par le projet ont-elles bénéficié des activités liées au projet ? La communauté a-t-elle bénéficié des programmes de développement communautaire ? Comment les PAP évaluent-elles le degré de rétablissement de leur qualité de vie et de leurs moyens de subsistance ? Satisfaction en termes de compensation/indemnités/processus Ont-elles le sentiment d’avoir été impliquées dans le processus À l’issue de la mise en œuvre du PARC pour chaque sous-composante, un audit indépendant/par une tierce partie sera effectué afin de déterminer si le processus de mise en œuvre et les résultats découlant de l’acquisition des terres sont conformes aux cadres juridiques et aux principes du projet. Simfer SA Page F-9 17 Nov 2011