Bilan 2016 - Réserves Naturelles Catalanes - Espaces
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Bilan 2016 - Réserves Naturelles Catalanes - Espaces
Bilan 2015- 2016 du projet « » « Sensibilisation des élus et des partenaires socioprofessionnels locaux aux pratiques menaçant la flore catalane » Fédération des réserves naturelles catalanes Financé par le conseil départemental des Pyrénées-orientales Bilan 2015- 2016 du projet,« Sensibilisation des élus et des partenaires socio-professionnels locaux aux pratiques menaçant la flore catalane », 14 p. + annexes Sommaire Contexte…………………………………………………………………………………………… p.1 Rédaction des fiches protocoles…………………………………………………………………… p.2 Mise en place des suivis………………………………………………………………………….... p.2 Rédaction des synthèses des campagnes de terrain réalisées en 2015…………………………….. p.4 Réunions de coordination………………………………………………………………………….. p.4 Participation et présentation du réseau à deux colloques botaniques ………….....………………...p.5 Sensibilisation.……….…………………………………………………………………………….. p.5 Communication……………………………………………………………………………………...p.7 Table des illustrations……………………………………………………………………………... p.11 Contexte Depuis quelques années, les acteurs œuvrant pour la préservation de la flore sur le territoire catalan (Pyrénées-Orientales, Andorre et Catalogne) cherchent à développer des projets communs afin d'échanger sur les espèces et milieux qui sont spécifiques à nos régions contiguës ou en situation de vulnérabilité ; l'objectif étant d'améliorer et de mutualiser les connaissances en vue de mieux gérer leurs populations. Suite à plusieurs réunions et actions réalisées, entre différentes structures, le réseau a officiellement été créé sous l’appellation FLORACAT en 2014. Aujourd'hui il réunit plusieurs entités : - la Fédération des réserves naturelles catalanes qui anime le réseau et coordonne les actions ; - le Parc Naturel régional des Pyrénées catalanes ; - l'association Charles Flahaut ; - le Conservatoire botanique pyrénéen ; - l'Association des naturalistes de l'Ariège ; - La Institució catalana d'història natural ; - le Centre tecnològic forestal de catalunya ; - le Parc natural du Cadì-Moixeró ; - le Parc natural de l'Alt Pirineu ; - l'Institut d'Estudis Andorrans CENMA ; - Parc natural de la Vall de Sorteny ; - Parc natural de les Valls del Comapedrosa. Des botanistes bénévoles n'appartenant pas aux structures citées ci-dessus participent également aux travaux du réseau. En 2013, ce réseau de botanistes catalans a sélectionné dix espèces d'intérêt sur lesquelles se concentrer pour le suivi et la conservation ou l'amélioration des connaissances. L'objectif étant de mieux appréhender leurs tendances démographiques et les menaces locales ou globales qui pèsent sur elles. Les critères de sélection ont été : - espèces présentes au moins dans deux des trois pays ; - endémiques ou rares ; - ou espèces spécifiques d'un habitat fragile. 1 Les dix espèces sont : Xatardia scabra, Botrychium matricariifolium, Salix lapponum, Astragalus penduliflorus, Delphinium montanum, Maianthemum bifolium, Pedicularis asparagoides, Gentiana pneumonanthe, Chrysosplenium alternifolium et Orchis spitzelii. Aujourd'hui le réseau désire accroître le nombre d'espèces sur lesquelles travailler ainsi qu'élargir le territoire d'actions. L'Association des naturalistes de l'Ariège s'est associé au réseau en 2015. Le Departament de Biodiversitat de la Generalitat associé au réseau et signataire de la charte d'engagemement depuis 2014, s'est vu récemment créer un Parc Natural de les Capçaleres del Ter i del Freser, dont le directeur en fonction participe également au réseau. Pour la période 2015-2016, le réseau a continué de travailler sur les différents suivis enrichissant les synthèses et perfectionnant les protocoles. Afin d'améliorer les liens avec les acteurs du territoire et de mieux échanger autour des bonnes pratiques favorables aux espèces suivies, en 2016 nous avons travaillé à réunir des éleveurs, des élus et des techniciens pour valoriser les bonnes pratiques pastorales et favoriser les échanges entre éleveurs et entre éleveurs et techniciens. Pour réaliser ces actions nous avons demandé des financements auprès du fonds de soutien des micro-projets transfrontaliers du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales. Rédaction de fiches protocoles Un nouveau protocole proposant une méthodologie plus simplifiée a été rédigé et validé pour Botrychium matricariifolium. Deux protocoles ont été rédigés pour Pedicularis asparacgoïdes et Gentiana pneumonanthe et un troisième par le CTFC et l'ICHN concernant Maïantemum bifolium, Cf. protocoles en annexe 1 Les suivis de l'été 2015 Les résultats des suivis sont présentés dans les synthèses en annexe 2. Delphinium montanum En 2015, les suivis ont été réalisés sur les populations considérées comme les plus fragiles : • 2 à Nohèdes où on ne comptabilise qu'environ 150 individus non reproducteurs ; • sur le secteur de Capçaleres del Ter où deux des trois populations sont en diminution. Cinq parcelles « de contrôle » ont également été suivies dans la Serra pedragosa dans le PN du Cadí-Moixero. Une nouvelle population a été découverte sur ce massif. Botrychium matricariifolium Les stations suivantes ont été soit contrôlées soit suivies : - Nohèdes ; - Estoher ; - Maçaners et Santa Fe. La station de Riutès n'a pas pu être suivie. Il est nécessaire d'avoir des relais locaux pour qu'ils avertissent les personnes en charge du suivi lorsque la période devient favorable à sa réalisation, la sortie des frondes étant variable d'une année sur l'autre. La population de Planès n'a pas été classée prioritaire pour l'application du suivi, de part la présence de rares pieds et éparses qui de plus non pas été observés lors des prospections de 2014. Le suivi n'a donc pas été réalisé. Il est encore nécessaire de réviser le protocole pour qu'il soit plus adapté à de grandes populations telles que Riutès ou Estoher. Un lien avec les données météorologiques (et plus particulièrement la pluviométrie) est nécessaire pour mieux comprendre la phénologie de cette espèce. Xatardia scabra Seule la station de Mantet a été suivie mais un protocole légèrement différent a été appliqué afin de mieux appréhender la dynamique de la population et les facteurs climatiques pouvant l'influencer. Salix lapponum : En 2015, trois stations ont été suivies : Nohèdes et Py pour le Conflent, Siscaró en Andorre. Astragalus penduliflorus En 2015, la plus grande sous-population (plus de 1000 individus cartographiés) de la population présente à Eyne a été cartographiée avec précision et le protocole de suivi y a été appliqué ainsi que dans le PN de Sorteny. Cette population de la vallée d'Eyne constitue également la plus importante population est-pyrénéenne connue à ce jour. 3 Aux vues de l'effort humain à fournir pour faire un suivi exhaustif de cette population, une adaptation sous forme de placettes d'échantillonnage sera à appliquer à l'avenir et dans d'autres stations à populations importantes (plus de 100 individus). Maianthemum bifolium Le nouveau protocole a été testé par des équipes mixtes (CTFC, ICHN, RNC) sous la coordination du CTFC sur différents sites : - Encamp en Andorre, - Py, - Mantet, - Nohèdes, - partiellement, Setcases, en Catalogne. Pour que les analyses soient exploitables, d'autres sites doivent être suivis avec notamment les sites qui se trouvent au centre de l'aire de répartition de l'est des Pyrénées dans le Capcir et le Puymorens mais aussi en France (notamment dans le Massif Central). Pedicularis asparagoides Le protocole a été validé en 2015, les suivis ne démarreront qu'en 2016. Gentiana pneumonanthe Le suivi a été réalisé sur une des stations de Guils de Cerdanya en Catalogne sud.. Le protocole doit être revu pour mieux définir les relevés à faire pour évaluer la dynamique des populations. Chrysosplenium alternifolium Le protocole a été appliqué par les salariés de la réserve de Py qui ont rencontré des difficultés de part l'étendue de la population. Le protocole est donc à adapter pour des situations telles que celle-ci avec notamment la proposition d'une méthode d'échantillonnage. 4 Orchis spitzelii Les deux seules stations connues des Pyrénées ont été contrôlées selon le protocole simple de localisation des individus reproducteurs : Nohèdes : une population non retrouvée depuis 7 ans, Cadi-Adraén : deux populations. Illustration n° : 1 Réalisation du suivi du Maïanthemum bifolium Rédaction des synthèses des campagnes de terrain réalisées en 2015 Six synthèses ont été rédigées en 2015-2016 : Astragalus penduliflorus, Delphinium montanum, Orchis spitzelii, Salix lapponum, Botrychium matricarrifolium et Xatardia scabra. Cf. synthèses en annexe 2 Réunions de coordination Deux réunions ont été organisées sur la période de juillet 2015 à septembre 2016 : 5 Réunion 19 novembre 2015 Eyne Ordre du jour : - Présentation des enjeux écologiques, culturels et socio-économiques du Parc natural de les Capçaleres del Ter i del Freser, nouveaux partenaires potentiels au réseau ; - présentation des suivis 2015 et résultat des analyses ; - présentation du micro-projet financé par le Conseil départemental des Pyrénées-orientales ; - Réflexion autour du montage d'un projet POCTEFA. Compte-rendu de la réunion en annexe 3 Réunion du 11 avril 2016 à Olot (Catalogne sud) Lors de cette réunion nous avons décidé d'avancer sur différents points clefs pour améliorer la valorisation du réseau et la sensibilisation du public : - renforcer la communication en Catalogne sud auprès du grand public et des instances politiques : quelles revues/magasines visés et quel message à faire passer ? ; - nécessité de définir une stratégie de communication commune du réseau avec un support tel qu'un dossier de presse sur lequel chaque partenaire pourrait s'appuyer. Ce dossier pourra être également consulté en ligne directement via le site internet des différents partenaires ; - validation des actions de communication à mettre en place avant la « rencontre avec les éleveurs » pour communiquer sur l'événement dans chaque pays ; Deux autres points ont été abordés lors de cette réunion : - le calage des thématiques à aborder et de l'ordre du jour de la « rencontre éleveurs » ont été validés par les différents partenaires ; - un point sur les différents protocoles et suivis. cf. compte rendu en annexe 4 Participation et présentation du réseau à deux colloques botaniques 6 La fédération des réserves catalanes a présenté le réseau lors d'un colloques: le colloque international de botanique pyrénéo-cantabrique et devait faire une présentation lors des Jornades de conservacio de Flora i Funga. Le résumé diffusé pour la présentation du réseau aux deux journées est présenté en annexe 5. Colloque international de botanique pyrénéo-cantabrique (Navarre) Cette onzième édition a eu lieu au parc naturel du Señorío de Bértiz, en Navarre du 4 au 6 juillet 2016. Il a pour objectif de favoriser via des présentations les échanges entre scientifiques travaillant sur la botanique. Les disciplines abordées sont la floristique, la taxonomie, la végétation, l'écologie, la protection, l'adaptation, etc. Illustration n°2 : Exposition des panneaux présentant le réseau au colloque international de botaniaque pyrénéocantabrique IV Jornades de Conservació de Flora i Funga (Olot- Catalogne) Ces journées d'échanges orientées vers la présentation de cas concret de gestion devaient se dérouler du 30 juin au 02 juillet 2016. 7 Elles ont pour objectif de consolider l'implication des experts et des professionnels dans le domaine de la conservation de la flore et de la fonge en traitant de divers sujets tels que : - l'évaluation de l'état de conservation des espèces floristiques menacées ; - les menaces et les risques qui pèsent pour les espèces vulnérables ; - la présentation des études actuelles sur la biologie de la conservation ; - des projets de veilles et de conservation in situ et ex situ ; - des pistes de projets d'avenir. Par manque de budget de la part de la Generalitat de Catalunya, ces journées de botaniques ont été reportées à l'automne 2016, date restant encore à définir. Sensibilisation Le 07 juin 2016, une journée transfrontalière d'échanges sur la qualité des milieux naturels et la qualité des produits agricoles en lien avec la gestion pastorale a été organisée dans le cadre du projet Floracat. Cette journée, a été animée par Maria Martin et Sandra Mendez, de la FRNC et Beatriu Tenas, botaniste catalane membre de l'ICHN. Elle a été l'occasion de présenter le réseau mais surtout d'exposer des expériences de gestion pastorale respectueuses de l'environnement et du cycle biologique du bétail. Les échanges entre éleveurs et techniciens de l'environnement ont été très enrichissants. Un projet de coopération entre éleveurs et l'Institució Catalana d’Història Natural au Pla de Portoles a démontré l'intérêt d'une démarche commune de protection d'espèces protégées en tenant compte des pratiques et des conseils de l'éleveur dont le bétail parcourt la zone. Grâce à sa bonne connaissance du site, les mises en défens délimitées par l'éleveur lui-même tiennent compte des passages obligatoires lors du parcours de son troupeau ainsi que de ses besoins en terme de surface de pâturage tout en protégeant les espèces floristiques menacées. D'autres exploitations ont expliqué leur démarche : la Fromagerie Serrat Gros a ainsi parlé de son exploitation artisanale et respectueuse du cycle biologique des chèvres et l'entreprise Ecopyrene de son exploitation familiale en lien avec une viande de bonne qualité. De même, l'association de la rosée des Pyrénées, regroupant soixante éleveurs, produit de la viande de veau exclusivement nourri au lait maternel et à l'herbe de montagne. Cette exploitation de qualité a été reconnue et bénéficie désormais du label Indication géographique protégée, un IGP transfrontalier au niveau pyrénéen englobant Vedella del Pirineu et la marque « Rosée des Pyrénées ». Deux autres exploitations eynoises ont apporté des compléments sur la qualité des produits obtenus en fonction du type de pratiques exercé (Arnaud Carcassone et Philippe Parassols). Une prairie de l'exploitation « Parassols » a même obtenu le prix du concours des prairies fleuris, concours national mis en place sur le périmètre du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes (PNR-PC), à son initiative, pour valoriser les pratiques agro-environnementales. Ce concours récompense les exploitations dont les prairies riches en espèces floristiques présentent le meilleur équilibre entre valeur agricole et valeur écologique. Actuellement, comme l'a expliqué Sophie Gesta, chargée de mission « agriculture et ressources » au PNR-PC, ce concours a provisoirement été arrêté et remplacé par le concours « plantes messicoles ». Les catalans (ICHN) ont particulièrement été intéressés par cette démarche. 8 Cette journée a regroupé au total 35 personnes issues des trois pays du réseau, éleveurs et techniciens, démontrant ainsi l'importance de travailler ensemble pour la préservation de la biodiversité. Lieu: Salle de réunion de la mairie d'Eyne – Cerdagne Ordre du jour et déroulement de la journée: 9h30 - 10h Accueil des participants 10h - 10h45 Présentation des travaux FloraCat (par Sandra Mendez et Maria Martin RNC) 11h – 11h30 QUALITÉ DU MILIEU NATUREL (Poursuite en salle) Cas nº1 : Portoles Ripollès - Sebastià Subirana et Esteve Desel Cas nº2 : Aménagement du territoire Els Plaus-Ripollès - Beatriu Tenas 11h30 13h30 – QUALITÉ DU PRODUITS (On va ensuite sur une prairie fleurie) Cas nº3: Présentation du concours Prairies fleuries - Sophie Gesta Cas nº 4: Exploitation fromagère à Eyne. Présentation des observations et de l'expérience de fabrication des produits laitiers. - Arnaud Carcassonne Cas nº 5: Rebondissement sur l'aspect produits de qualité et donc sur la marque “Produit du Parc” par le PNR-PC - Sophie Gesta 13h30 – 15h REPAS SUR LE TERRAIN 15h – 16h Cas nº 6: Formatgeria Serrat Gros - Mercè Lagrava Cas nº 7: Carn ecològica (vedella i bou) Ecopyrene - Roser Bombardo Cas nº 8: IGP transfrontalier Vedella del Pirineu et la marque « Rosée des Pyrénées » - Victòria Roig et Vincent Mignon 16h-16h30 ÉVALUATION DE L’EXPÉRIENCE La liste des participants est consultable en annexe 6. Lors de cette journée des posters présentaient les exploitations ou démarches des différents intervenants. Ces posters sont présentés en annexe 7. 9 Communication Produits de réseau Afin de faire connaître le réseau, des outils publicitaires ont été réalisés. Ainsi nous disposons d'Ecocups et de crayons avec le logo FLORACAT. Ils ont été distribués aux différents partenaires de notre réseau et aux participants de la rencontre « élevage et flore ». Illustration n° 3 :Crayons et ecocup avec le logo Floracat Dossier de presse Un dossier de presse en catalan et français est en cours de rédaction : il présentera le réseau, quelques espèces suivies et les principales actions mises en place. Articles de presse Deux articles ont été publiés sur le succès de la journée de rencontre autour de l'élevage et de la conservation de la flore. Un article est paru dans l'indépendant et un autre dans le magazine gratuit de découverte des Pyrénées en Catalogne Panxing Pirineus. 10 Un autre article dans la lettre de Noé, bulletin d'informations de la réserve de Nohèdes a été publié pour expliquer l'objectif du suivi du Maïanthème à deux feuille en partenariat avec l'ICHN et le CTFC. Illustration n° 4 : Articles dans l'indépendant et dans le Panxing Pirineus 11 Illustration n° 5: Article paru dans la Lettre de Noé (RN de Nohèdes) 12 Conclusion 2015-2016 fut encore une année exemplaire en terme de participation de l'ensemble des partenaires aux travaux du réseau FloraCat. Toutes les actions proposées dans le cadre du micro-projet transfrontalier du Conseil départemental ont pu ainsi être réalisées. Les synthèses commencent à donner des informations intéressantes en terme de dynamique des populations mais font aussi apparaître de nouveaux questionnement qui nécessitent parfois la révision de certains protocoles. Le travail est à poursuivre pour améliorer les connaissances en vue de mettre en place des actions de gestion adéquates. Dans ce sens, cette année une première rencontre entre éleveurs et techniciens a été organisée afin d'échanger sur les bonnes pratiques pastorales exercées sur notre territoire, des pratiques favorables à la biodiversité floristique. Ces échanges ont permis de connaître le point de vue de chacun sur cette problématique et de voir que nous pouvions œuvrer de concert en prenant en compte les compétences et savoirs-faire de tous. Le réseau a été présenté au colloque international de botanique pyrénéo-cantabrique en Navarre. Notre présentation a reçu un bel accueil, d'autres structures des régions adjacentes désireraient pouvoir à l'avenir intégrer le réseau. Se pose alors la nécessité de monter un projet à plus grande échelle avec des financements de type POCTEFA. Afin de faire connaître ce réseau et de faire bénéficier des compétence acquises, nous désirons pour 2017 développer un partenariat avec les universités de Perpignan et de Girone qui désirent monter un Master transfrontalier commun. L'objectif principal étant de former les futurs étudiants au travail collaboratif et de les sensibiliser à la conservation des plantes patrimoniales de notre territoire. 13 Table des illustrations Illustration n° : 1 Réalisation du suivi du Maïanthemum Illustration n°2 : Exposition des panneaux présentant le réseau au colloque international de botaniaque pyrénéocantabrique………………………………………………………………….….p7 Illustration °3 : Crayons et écocup avec le logo Floracat…………….………………………...…. p.8 Illustration n°4 : Articles dans l'indépendant et dans le Panxing Pirineus….…….……………….... p.9 Illustration n°5 : Article paru dans la Lettre de Noé (RN de Nohèdes) au sujet du suivi du Maianthème à deux feuilles mis en place dans la réserve naturelle en partenariat avec l'ICHN et le CTFC. 14 Bilan du réseau Floracat juin 2015 - juin 2016 Annexes Financé par le conseil départemental des Pyrénées-orientales Annexe 1 : Nouveaux protocoles ou protocoles modifiés Fiche protocole de suivi transfrontalier de Pedicularis comosa subsp. asparagoïdes Adaptation au format des fiches protocoles de suivis floristiques de la FRNC par Céline Quélennec Andorre Catalogne Status de protection Absent Decret 172/2008 (Catàleg de flora amenaçada de Catalunya) : Annex 2 (« vulnerable ») Vulnérabilité/ Responsabilité régionale Absent Llibre Vermell de la flora vascular de Catalunya (2010) : VU (Vulnerable) France - Livre Rouge des espèces menacée (1995): tome 1 VU (Vulnérable) Espèce déterminante ZNIEFF (Dét.6) SRB (Dét. 6) SDEN (Dét. 5) Contexte, état des populations et présentation de l'espèce Taxonomie Ce taxon de la famille des Orobanchaceae est peu connu. Des doutes demeurent dans sa description et même sur la validité de son nom car Lapeyrouse (1813) a décrit P. asparagoides à partir de plantes observées dans des communes des Pyrénées en Ariège, secteur dans lesquels on ne l'a pas retrouvée. Elle a été alternativement classée au rang d'espèce et de sous espèce de Pedicularis comosa, espèce orophile du centre et du sud de l'Europe qui est également présente dans les Pyrénées. Son rang de classification le mieux accepté aujourd'hui est celui de sous-espèce, car les différences morphologiques entre les P. comosa tipiques sont peu nombreuses : d'après la version révisée de la Flora iberica, ces différences sont réduites à la couleur des fleurs (rose pour asparagoides et blanc-jaûnatre pour comosa), à la largeur maximale des segments foliaires (plus étroits pour asparagoides) et à la pilosité des filaments des étamines. Ces faibles différences et l'apparente ségrégation des aires de distribution des deux taxons justifient la différenciation en sous-espèce. Cette question reste cependant d'actualité et mériterait d'être étudiée de manière plus approfondie, étant donné que les différences morphologiques entre les espèces de Pédiculaire sont souvent discrètes et peu apparentes. Répartition géographique et populations C'est une endémique de l'extrémité orientale des Pyrénées présente dans de petites stations. Sa distribution est peu connue, car certaines citations semblent douteuses et correspondent plus probablement à P. comosa subsp. comosa. Ainsi, en Catalogne sud, il y a des citations erronées situées à la montagne pré-littoral du Montseny, où seule a été confirmée la présence de la subsp. comosa. Sont considérées également erronées ou très douteuses quelques citations dans le Ripollès. Les données disponibles semblent indiquer une distribution fragmentée, entre la limite ouest du haut du bassin versant de la Têt (Fontpedrosa) et la limite est au niveau du massif des Albères. Au total, il y aurait 7 à 11 populations ou métapopulations documentées (dans certains cas, il s'agit de zones très localisées et dans d'autres cas de sites étendus). Ces informations ont été surtout extrait de l'Atlas de la Flore des Pyrénées (atlasflorapyrenaea.org), lui -même basé sur les données du Conservatoire Botanique National Méditerrannéen et de sa BDD SILENE flore. Cependant, certaines données anciennes pourraient être vérifiées afin de s'assurer leur fiabilité et d'actualiser sa distribution. D'après les informations recueillies, la distribution confirmée comprend le versant méridional du massif du Canigou et du massif des Salines et des Albères ; dans ces deux derniers massifs, les populations se trouvent sur les crêtes, en partie en la limite transfrontalière. Les doutes principaux se situent sur les localités plus occidentales et celles de haute altitude (au-dessus de 2700 m). Les informations sur les populations sont lacunaires, à l'exception des données des inventaires réalisés par la réserve naturelle de la Massane. ‣ Tableau des sites certifiés et probables Secteurs Noyaux Sites Population Observations Albères Noyaux dispersés depuis le Puig Neolós, au col des Eres Plusieurs centaines d'individus estimés. Les inventaires partiels donnent de 67 à 115 individus. L'aire de distibution est partagée avec la Catalogne nord, surtout au niveau du versant nord. Massif de les Salines Noyaux dispersés entre le Roc de Frausa et le Roc dels Pous Quelques centaines d'individus A cheval sur les deux versants surtout le versant nord Albères RNN La Massane / Puig Sallfort et Puig 4 Termes cf. Catalogne sud 115 ind. (2001)/ 67 ind.(2014) cf. Catalogne sud Massif des Salines cf. Catalogne sud cf. Catalogne sud cf. Catalogne sud Massif du Canigou Noyaux dispersés au versant sud (Vallespir) depuis le Roc de l'Aliga aux montagnes de la Cabrera (Prats-de-Mollo-laPreste et Cortsaví). Au versant nord (Conflent) il est cité au Cortalets (Taurinyà) Aucune information Présence certaine, mais il reste à confirmer quelques localités et à préciser sa distribution Aucune information Il serait nécessaire de confirmer la donnée puisque à proximité ont été citées des données de P. comosa subsp. comosa Aucune information Il serait nécessaire de confirmer la donnée puisque à proximité ont été citées des données de P. comosa subsp. comosa - - Catalunya sud Catalunya nord Vallée de Py Fontpedrouse Andorra Esquerdes de Rotjà Vallée de la Riberola, au secteur Cucurucull-réservoir d'eau de Prats Balaguer Absent Caractéristiques biologiques et écologiques de l'espèce Plante herbacée, pérenne de 10 à 60 cm de hauteur. Sa longévité n'est pas bien connue mais elle vivrait probablement au minimum 10 ans. Les feuilles sont disposées en rosettes au pied de la plante d'où part une tige simple sur laquelle poussent les fleurs. On manque de données précises, mais il est supposé qu'une seule plante peut former plusieurs rosettes et plusieurs tiges florales, comme c'est habituellement le cas chez les pédiculaires des Pyrénées. La floraison a lieu entre le mois de mai et de juillet en fonction de l'altitude. Il a été observé au moins une espèce pollinisatrice, un Bombus sur le massif des Albères. En prenant comme exemple d'autres espèces de pédiculaires, il est probable que les rosettes ne produisent pas de tiges florales avant l'âge de deux ou trois ans. Il est également possible que les rosettes adultes, potentiellement reproductrices, ne fleurissent pas si les conditions environnementales sont défavorables. Comme toutes les Pedicularis, c'est une espèce semi-parasite, qui réalise la photosynthèse mais qui se procure aussi de l'eau et des nutriments en parasitant les plantes voisines. On ne connaît pas quelle(s) plante(s) elle(s) parasite(nt), mais les pédiculaires semblent être peu spécifiques dans leur relation hôte-parasite et peuvent parasiter différentes espèces. En général, l'habitat principal sont des pâturages mésophiles ou meso-xérophiles et des landes basses sur substrat siliceux. Elle a été citée entre 700 et 2700 m d'altitude, mais les données à hautes altitudes restent à confirmer (surtout celles de plus de 2000 m). Elle a une préférence pour les terrains légèrement rocailleux à l'abri du vent. Contexte Cette plante est surtout vulnérable de part sa rareté : peu de localités sont connues et les populations semblent localement peu nombreuses. Localement, elles peuvent être impactées négativement par la diminution de leur habitat favorable due à la régression de l'activité pastorale et à l’augmentation de la couverture arbustive ou forestière. Beaucoup de pédiculaires sont présentes en milieux ouverts, et il a été observé que l'augmentation de la surface ombragée réduit leurs capacité reproductive et par conséquent, le maintien à long terme de leurs populations. Les autres facteurs qui peuvent ponctuellement l'impacter sont le piétinement par les randonneurs, une pression trop importante du pâturage ou la collecte de spécimens par les botanistes. Sans être à proprement parler une menace, mais c'est un facteur important à prendre en compte, la méconnaissance de beaucoup d'aspect de cette plante rend difficile la gestion et le suivi. Il est important d'améliorer les informations sur deux points : - la fiabilité des citations qui pourraient en fait correspondre à P. comosa subsp. comosa, puisque des confusions ont déjà été constatées. - les relations phylogénétiques avec P. comosa subsp. comosa : en l'état actuel des connaissances, le plus cohérent est de la classer au rang de sous-espèce, mais il n'est pas à exclure la possibilité qu'elle soit reconnue au rang d'espèce, comme cela a été le cas dans le passé (P. asparagoides) ni qu'inversement elle ne soit qu'une simple forme locale de couleur rose de P. comosa au sens stricte. Objectif du suivi - Réaliser une étude de base (caractérisation) des populations de P. comosa subsp. asparagoides présentes dans les espaces protégés qui interviennent dans le projet transfrontalier de la flore patrimoniale et, dans la mesure du possible, également des populations situées en-dehors des espaces protégés. L'objectif de cette étude de base est d'améliorer les informations générales sur le taxon qui sont très lacunaires. - Déterminer les tendances des populations grâce à une surveillance à long terme avec des contrôles pluriannuels des stations. Organisme coordinateur de l'action Fédération des réserves naturelles catalanes PROTOCOLE Étude de base (caractérisation de la station) L'étude de base concerne l'ensemble des noyaux de populations (populations ou subpopulations) Elle comprendra les travaux suivants : - Confirmation des populations citées dans la bibliographie. L'objectif prioritaire est de s'assurer que ces citations correspondent bien à P. comosa subsp. asparagoides et pas à P. comosa subsp. comosa. Il est important que s'impliquent dans ce travail, les réserves naturelles dans lesquels P. comosa subsp. asparagoides est documenté mais pour lesquels il manque des informations ou celles où des populations connues sont proches ou probables : Prats-de-Mollo (donnée de Frédéric Andrieu du CBN Méd. validée) Py, et Mantet. Seront attribués à subsp. asparagoides ou subsp. comosa, les plants observés en s'appuyant sur la bibliographie et surtout en tenant compte du critère principal qui est la couleur des fleurs (rose ou blanche). Dans chaque localité observée, devront être conservés comme preuves un prélèvement mis en herbier et une photographie. - Cartographie des noyaux de populations. Est considéré comme noyau, un ensemble d'individus – isolés ou regroupés – qui possèdent une certaine continuité spatiale et qui est clairement séparé des autres noyaux par des discontinuités géographiques. Les tailles de ces noyaux peuvent être de moins de 10 m² à peine à des centaines de m². La délimitation de ces noyaux sera effectuée sous forme de polygone qui regroupera l'ensemble des individus de P. comosa subsp. asparagoides détectés. Ces polygones pourront être représentés sur une carte d'une échelle de 1:50 000 au minimum et être ainsi géoréférencés sous SIG. - Recensement du nombre de tiges reproductrices (avec des fleurs ou des fruits) de chaque station. Ces données ne représentent pas le nombre d'individus total, mais permettent d'avoir une idée de la taille de la population. Suivi pluriannuel Le suivi pluri-annuel sera appliqué à quelques populations sur lesquelles pourra être garanti un suivi sur la durée (au minimum 10 à 20 ans). Seront préférentiellement choisis, des espaces protégés où un gestionnaire pourra assumer le suivi, comme le fait actuellement la réserve de la Massane. Le suivi pourra être appliqué à l'ensemble de la station ou seulement à une partie, en fonction des moyens humains et de l'intérêt du gestionnaire. Premièrement, il faudra délimiter une zone d'étude qui dépassera de 10 à 15 m le périmètre de la population (ou l'échantillon). Le fait d'inclure ainsi une zone périphérique permettra de suivre l'évolution de l'extension de la population. Les actions mises en place et les paramètres relevés sont les suivants : - Cartographie détaillée des pieds, défini comme « point de présence » de l'espèce. Est considéré comme point de présence des grappes denses de Pedicularis (ou des individus solitaires) qui sont séparés d'au moins 5 m des autres points les plus proches. Ces points sont géoréférencés et seront reportés sur orthophoto directement sur le terrain pour éviter les erreurs de précision liées à l'utilisation d'un GPS ; - Nombre de points de présence ; - Recensement des rosettes foliaires en chaque point de présence, en distinguant celles qui ont des tiges reproductrices (avec fleurs et fruits) de celles qui n'en ont pas ; - structure de la population, exprimée comme le % de rosettes reproductrices et non reproductrices en chaque point de présence et pour l'ensemble de la station ou échantillon suivi. Ces paramètres sont intéressants car ils permettront d'évaluer les tendances annuelles des populations et d'évaluer l'impact des conditions météorologiques annuelles sur la reproduction ; - % de tiges reproductrices consommées par les ongulés (sauvages ou domestiques). Actuellement, nous ne disposons pas de données sur ce paramètre, mais c'est un facteur qui pourrait se révéler important dans certaines populations ; - inventaire des espèces floristiques situées à moins de 20 cm des individus de Pédicularis à chaque point de présence. Devra être également notée, la fréquence relative de chaque espèce. Celle-ci sera indexée de 1 à 5 en fonction de leur fréquence croissante. Cette information permettra d'évaluer si P. comosa subsp. asparagoides est liée spécifiquement à des espèces qu'elle parasite ou bien de déterminer si certaines espèces favorisent l'établissement de populations importantes. Dans le futur, ces informations permettront de mettre en place des mesures de gestion pour empêcher le déclin possible de Pedicularis et de ces espèces hôtes. - un indicateur de la surface ombragée qui recouvre chaque «point de présence» de Pedicularis. Cette indicateur pourrait être un pourcentage aproximatif de rosettes situées sous des branches d'arbres ou sous des arbustes. Pour simplifier le travail, on pourra classer les données de terrains en 5 classes (<20 %, 21-40, 41-60, 61-80, >80). L'ombre est un facteur qui peut impacter la floraison et la viabilité à long terme des populations. Matériel GPS Matériel pour délimiter sur le terrain les différents points de présence (orthophoto) ; Cartographie des années précédentes ; Bloc notes ; Appareil photographique ; Sacs ou enveloppes pour récolter des échantillons de Pedicularis ou d'autres espèces pour une mise en herbier ou pour une identification à posteriori. Calendrier annuel (travail de terrain) Le suivi devra être réalisé au pic de floraison de l'espèce dans chaque localité, établi d'après les connaissances des équipes de suivi. La meilleure période correspondrait au mois de juin. J F M Av M J Jt A S O N D Camp Périodicité La périodicité recommandée pour ce suivi est annuelle durant les cinq premières années. Elle permettra de mieux appréhender la biologie de l'espèce et d'affiner le protocole de suivi. Après cinq ans, la périodicité pourra être réduit à une fois tous les trois ans. Temps de travail/coûts À déterminer en fonction des caractéristiques de chaque station et population. En principe, nous considérons que l'on peut effectuer le relevé d'une station en un maximum de 2 jours s'il n'y a pas de conditions météorologiques défavorables ou d'autres imprévus. Dans le cas particulier des crêtes des Albères, le travail de terrain a été estimé à 8 journées (4 journées à deux personnes) ; le travail de saisie des données à 4 jours. Ce temps estimé pourra être plus important pour d'autres populations. Par exemple, sur le massif du Canigou, le temps pourra être alourdi due à l'accessibilité plus difficile des stations. Bibliographie Sáez, L., Aymerich, P., Blanché, C., 2010. Llibre vermell de les plantes vasculars endèmiques i amenaçades de Catalunya. Argania Editio. 811p. Font, Garrigue, Magdalou, 2001. Cartographie de Pedicularis comosa susp. Asparagoïdes. Données inédites. Fiche protocole de suivi transfrontalier de Botrychium matricariifolium - simplifié Andorre Statuts de protection Catalogne sud Non protégé Vulnérabilité/ Responsabilité régionale Pyrénées-Orientales Decret 172/2008 (catàleg de la Flora amenaçada de Catalunya): Annex 1 (En perill d'extinció) Arrêté du 20 janvier 1982 consolidé le 8 juin 2013 (liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire ) Llibre Vermell de la flora de Catalunya : CR (En perill crític) - Livre rouge de la flore menacée en France métropolitaine (1995) : Tome 1 espèce prioritaire E (en péril) - Liste rouge de la flore vasculaire (2012) VU (Vulnerable) - Espèce determinante ZNIEFF Languedoc-Roussillon Contexte, état des populations et présentation de l'espèce Répartition géographique Botrychium matricariifolium est une petite fougère de la famille des Ophioglossacées à large répartition boréo-montagnarde (de l'Europe jusqu'en Russie occidental et en Amérique du Nord). Il est présent dans les régions aux hivers froids, et limité aux montagnes dans les régions les plus au sud. Sa limite de répartition méridionale se trouve dans les populations des Pyrénées (versant nord et sud) et du massif du Montseny. La plupart des sites documentés dans les Pyrénées se situent sur le territoire du projet transfrontalier. Deux autres sites sont connus dans le versant atlantique des Pyrénées centrales. Au delà des Pyrénées, et aussi dans la zone du projet, il est présent dans le massif du Montseny. Dans le cadre du projet, 10 sites sont inventoriés, la plupart ont été découverts les 15 dernières années. Le tableau présente les sites dans l'espace transfrontalier catalan. ‣ Tableau des sites connus dans l'espace transfrontalier catalan Secteur Catalogne sud Catalogne nord Localisation Commune Massís de les Salines Maçanet Cabrenys de Altitude (m) 1045-1060 Massís del Maçaners Montseny- Fogars Montclús de 1140 27 (2013) Primera observació 2010 Massís del Montseny-Santa Fe Fogars Montclús de 1130 15 (2013) Primera observació 2013 Vall Ferrera-PN Alt Pirineu Alins 1200 0 (2014)-1 (2013) Primera observació 2010 Vall de Boí-PN Aigüestortes Barruera 1500 3 (2009)-10 (2012) Primera observació 2007 Riutès-bac de Tremolet / Site Natura 2000 “CapcirCarlit-Campcardos “ La Tor Querol) 1350 5 (2014)82 (2013) Primera observació 1999 Bosc de Fontpedrosa-la Mata / Site Natura 2000 “Massif du PuigmalCarança” Planès 1350-1400 ? Primera observació 1991 Vall de Noedes-1 (Camp del Noedes 1140 0 (2014)- Primera observació de Cens Observations Uns 12 (2005) Primera observació 1981. No retrobada en els darrers anys Bac)/ Site Natura 2000 “MadrèsCoronat” Vall de Noedes-2 (Jaça Enterrada)/ Site Natura 2000 “Madrès-Coronat” Vall del Llec - Site Natura 2000 “Canigou” 32 (2006) 2000 Primera observació 2000 Noedes 1540 ? Estoer 1230 ? Caractéristiques biologiques et écologiques de l'espèce Botrychium matricariifolium est une plante herbacée de taille moyenne (3-20 cm) formée d'une seule fronde (l'équivalent de la feuille chez les ptéridophytes) composée de deux segments dimorphiques : l'un stérile (le limbe) ayant un aspect de feuille pinnée et l'autre reproducteur portant les sporanges. Cette espèce – et en général celles du genre Botrychium- sont des plantes à cycle complexe, dont la majorité du temps est passé dans le sol (géophyte) entrainant ainsi une détectabilité incertaine à la surface du sol. Comme toutes les fougères, elle présente deux phases vitales, desquelles seulement une (le sporophyte), est facilement visible en surface et correspond à celle permettant d'identifier l'espèce. L'autre phase, le gamétophyte, est de taille très petite et vie enterré dans le sol. Le sporophyte passe également la majeure partie de sa vie en souterrain, pouvant même aller jusqu'à une dizaine d'années, pendant laquelle il est probable qu'il n'apparaisse en surface que pendant 2 ou 3 ans. Ce sporophyte produit des spores qui eux-mêmes deviendront des gamétohpytes et ces mêmes spores peuvent restés en dormance dans le sol pendant plusieurs années. C'est ainsi qu'une plante ayant un mode de vie majoritairement souterrain, ne puisse être aperçu que pendant de courtes périodes lorsque le sporophyte génère des structures aériennes. Il est donc habituel que les populations de Botrychium montrent des variations inter-annuelles importantes dans le nombre de sporophytes visibles en surface. Cela n'indique pas nécessairement qu'il y ait des variations importantes dans le nombre d'individus existants car il peut y avoir un nombre important de sporophytes et de gamétophytes dans le sol. Les variations intra-populationnelles peuvent donc être conditionnées par des facteurs environnementaux (météo, conditions du sol, lumière…) comme elles peuvent aussi être liées à la dynamique endogène de l'espèce. De plus, dans ses longues parties souterraines, B. matricariifolium vit en symbiose micorhizienne avec un champignon. La dépendance entre la fougère Botrychium matricariifolium, Alain Mangeot, RNN Nohèdes. et le champignon n'est pas bien connue, mais elle est probablement en constant changement au cours du temps, et à minima, quand le sporophyte est au stade adulte. De toute manière son caractère de plante micorhizienne est déterminant pour la localisation spaciale des noyaux, qui ne dépend pas tellement du macrohabitat dans lesquels on les retrouve (les macrohabitats potentiellement favorables sont assez disponibles) mais plutôt de la possibilité d'établir des mycorhizes (qui souvent est liée au hazard). Si on considère l'ensemble de son aire de répartition, B. matricariifolium possède une écologie stricte et assez généraliste en lien avec les conditions disponibles de sols acides; telles qu'on les retrouve dans les boisements, landes, prairies ou talus de bords de chemin. Dans les Pyrénées, les habitats de référence sont le plus souvent des boisements mixtes à dominante d'arbres à feuilles caduques (surtout à Fraxinus excelsior), plutôt frais et relativement humides, peu denses et se trouvant à l'étage montagnard (10001500 m). Contexte Au début des années 90, des études ont été menées sur les communautés végétales et la démographie des populations de Botrychium matricariifolium au centre et à l'Est de la France (Muller 1991, 1993). Lors de ces suivis, il a été observé que la sortie des frondes était liée au printemps peu pluvieux (Muller, 1992) mais c'est résultats restent très limités à ce secteur géographique. Par contre les travaux réalisés en Amérique du Nord sur des espèces du genre Botrychium ayant une écologie similaire, apportent davantage d'informations sur leur longévité, durée de leurs cycles vitaux, et influences de facteurs environnementaux. Cependant il faut toujours les prendre avec précaution et de manière orientative car chaque espèce possède ses caractéristiques propres. Objectifs Les objectifs du suivi se distinguent par deux phases : Etude de base: Caractériser l'habitat Délimiter et cartographier l'aire de présence Faire un recensement initial des sporophytes Suivi annuel: Évaluer les changements inter-annuels de la partie visible de la population (sporophytes avec structures aériennes) Mettre en relation, si possible, ces changements avec les facteurs climatologiques (pluviométrie, température, sols). Évaluer l'incidence des facteurs de perturbation ponctuels Obtenir des informations sur l'écologie de l'espèce, afin de connaître les paramètres influençant la dynamique des populations Organisme coordinateur du programme Fédération des réserves naturelles catalanes (FRNC) Maître(s) d'ouvrage Catalogne Sud: - Botaniste professionnel (prestataire) et bénévoles Catalogne Nord : - FRNC - PNR des Pyrénées catalanes, ONF (forêts domaniales), Association Charles Flahault et bénévoles PROTOCOLE et paramètres à relever Méthodologie Différentes options de suivi sont considérées à l’égard des différentes typologies de Botrychium matricariifolium dans les Pyrénées. Chaque équipe pourra choisir le suivi en fonction de ses moyens et des caractéristiques de la population à contrôler. Dans le suivi stricte, deux options sont proposées un suivi commun pour toutes les populations et un suivi élargir, qui peux être appliqué optionnellement dans les sites où les équipes aient les moyens pour assurer sa continuité. Les deux options sont décrites dans le point 2. En ce qui concerne les caractéristiques des populations, un suivi complet des petites populations et un suivi partiel des grandes est proposé : • Petites populations : une population petite est celle qui a une quantité réduite de frondes (moindre de 50 et normalement assez moins) et dans laquelle les frondes sont proches entre elles (quelques mètres carrés ou quelques dizaines de mètres). L’étude de base et les suivis postérieurs (basique et/ou élargi) doivent être appliqués à toute la population. Si la plupart de la population est concentrée dans quelques mètres carrés et quelques frondes (moins du 10%) se retrouvent très éloignées de ce noyau central, elles pourront être omises du suivi. • Grandes populations : une grande population est celle qui a une quantité importante de frondes (normalement plus de 50) et ces frondes sont très éloignés entre elles, elles forment des noyaux dispersés dans une surface de dizaines ou centaines de mètres carrés. L'étude de base et les suivis postérieurs (basiques ou élargis) doivent être appliqués à un échantillon de la population. Cet échantillon sera défini par l’équipe chargé du suivi, a partir de ses connaissances de la population. Dans tout le cas cet échantillon devra respecter trois conditions : 1) A minima une parcelle devrait être installé dans la partie central de la population où la densité relative des frondes soit plus haute. 2) la parcelle ou parcelles de suivi devront inclure au moins le 30 % de la population documentée. 3) Le périmètre de la parcelle ou parcelles de suivi devront inclure les points où la présence de l’espèce est connue ainsi que une zone périphérique où l'espèce n'est pas encore présente, dans le but de détecter possibles changements en la localisation ou expansions périphériques ; Ces zones périphériques doivent constituer le 50 % des parcelles de suivi. Si dans un site plus d'une parcelle est suivie, les parcelles additionnels devront être représentatives des différents typologies des noyaux de population de ce site. De préférence les parcelles additionnels doivent inclure noyaux de basse densité de frondes ou en situation périphérique de cette population. 1) Étude de base a) Délimitation de l'aire de présence Une prospection sera faite dans la zone où la présence de Botrychium est documentée et dans un rayon de 50 à 300m (en fonction des caractéristiques du site et du critère de l’équipe de suivi). Le suivi nécessite deux passages : le premier entre le 10 et le 20 juin et le deuxième entre le 10 et le 20 juillet. Ainsi on accroît la chance de repérer la plupart des sporophytes de l'année. La localisation de chaque sporophyte trouvé sera géo-référencée avec le GPS et pointée sur un orthophoto. Des photographies de référence seront prises. Cette information permettra de mieux repérer l'endroit les années suivantes. Une fois réalisé ce travail de prospection, l'aire de présence définie sera le polygone incluant tous les sporophytes. Cette aire de présence sera conservée sous forme de couche SIG et/ou carte ou orthophoto en image, pour pouvoir l'utiliser comme référence dans les suivis suivants. b) Recensement Le premier recensement de référence correspondra au nombre minimal de sporophytes repérés lors des deux passages. Pour éviter de compter deux fois les sporophytes observés au cours des deux visites. Il faudra bien distinguer les nouveaux sporophytes qui apparaîtront à proximité d'un ancien sporophyte disparu (sporophytes localisés dans la première visite qui disparaissent dans la deuxième, mais des nouveaux qui apparaissent très proche). Afin d'éviter les confusions, des photos seront utilisées ; la notation de l'état phonologique s'avère très utile. En ce qui concerne les grosses populations constituées de nombreux noyaux diffus, d'il l'on considère que la localisation par GPS et photo précedemment proposée n'est pas sufficamment précise, il est aussi possible d'appliquer une méthode de triangulation dans chaque parcelle de l'échantillon choisi: Tout d'abord on localise toutes les frondes reproductrices visibles à l'aide de banderolles de couleur qui permettront par la suite d'en faire le décompte et en estimer la position précise . Cette localisation de chaque fronde se fera en plaçant deux repères fixes (arbre, pierre, piquet fixe...) à l'extérieur de la zone suivie dans la sous-population. Ainsi, on mesurera la distance entre les deux piquets (ou autre repère fixe) et chaque individu (voir Fig 1), en maintenant une triangulation avec avec d'autres éléments fixes de l'environnement de la zone (arbres, pierres). La distance entre les piquets et un individu ne pourra être supérieure à 5m afin d'éviter les erreurs de mesures. Fig. 1. Schéma du système de trangulation utilisé pour la localisation des frondes de del sistema de triangulació de Botrychium et d'arbres et arbustres de la parcelle. c) Caractérisation de l'habitat Pour chaque zone de présence de Botrychium seront notés les données suivantes (ne moyenne de ces données s'obtiendra dans un deuxième temps pour la totalité de la population, cette moyenne sera la caractérisation de l'habitat) : Un relevé floristique des endroits où les sporophytes sont localisés (rayon 1m). Le relevé des espèces floristiques les plus abondantes est suffisant. Des inventaires phytosociologiques peuvent être faits si on souhaite faire un effort plus important ; Structure de la végétation : pourcentage de recouvrement et moyenne de la hauteur des couches muscinale et lichénique, de la couche herbacée, de la strate arbustive et de la couche arborée ; Pourcentage de sol sans végétation (rayon 1m) autour des sporophytes ; Un indicateur de la luminosité ou de l'ombre en chaque point qui présente des sporophytes. Selon les moyens de chaque équipe de suivi, il peut être exprimé comme : 1) pourcentage de recouvrement du sol de la strate et la couche des arbres, ou 2) un calcul plus exacte avec un appareil photo hémisphérique ; Substrat ; Estimation du recouvrement et profondeur de la couche de feuilles mortes ; Indices d'anciens usages anthropiques (murs en pierre sèche, bribes de charbonnières,...) et modernes (bétail, pistes, sentiers, …). En plus, des informations historiques, des changements de la végétation pendant les derniers décennies, seront recherchées. Ces informations sont de grand intérêt, puisque diverses espèces forestières de Botrychium sont considérées indicatrices de jeunes forêts et de lisière (bordures ou clairières). 2) Suivi Le suivi pourra être mis en place, selon les moyens de chaque structure. Le suivi simplifié doit être commun dans tous les sites afin d'observer si les populations se maintiennent et les changements survenus au fil des années. Le suivi élargi a pour objectif l'obtention d'informations additionnelles sur la dynamique de l'espèce. a) Suivi simplifié Il est composé des parties suivantes: Chaque année 2-3 passages seront faits ; si 2 passages, ils seront entre les 10 – 20 juin et juillet ; si 3 passages, ils seront entre le 1-15 juin, entre le 25 juin – 5 juillet et entre le 15-30 juillet. Il faudra obtenir les informations suivantes : 1) Nombre minimal de sporophytes annuels ; 2) Zone de présence annuel (Pour relever ces paramètres le même protocole que l'étude de base sera appliqué); 3) Nombre et pourcentage de sporophytes coupés ou arrachés par les animaux ; 4) Estimation des perturbations du sol provoquées par les animaux (sanglier, piétinement du bétail, …) sur un rayon de 5m autour de chaque point de présence (si les groupes de sporophytes sont trop proches, ils, seront considérés comme un seul « point de présence ») . (Les paramètres 3-4 peuvent avoir un intérêt pour interpréter les changements de la population à long terme, puisqu'une perturbation ponctuelle pourrait améliorer le recrutement ou, au contraire, pourrait avoir un effet négatif (pression excessive des ongulés par exemple). Des données météorologiques annuelles des stations à proximité des populations seront relevées, et avec au moins les paramètres suivants : 1) Pluviométrie total d'avril à mai 2) Pluviométrie total et température moyenne de juin et juillet ; 3) Pluviométrie total d'hiverprintemps antérieur à l’émergence des sporophytes. Trois années de données météorologiques suffisent pour les liées à l'émergence des sporophytes et effectuer une analyse. Tous les 5 ans, une nouvelle caractérisation de l'habitat sera réalisée, avec la méthode décrite auparavant b) Suivi élargi Les parties suivantes pourront être appliquées totalement ou partiellement. D'autres mesures pourront être ajoutées si les équipes de suivi locales les considèrent intéressantes. Afin d'obtenir une information suffisante et détaillée des aspects qui nous intéresse ici, 4 années de suivi avec le protocole élargi sont nécessaires. L'application de ce protocole au delà de cette période pourrait avoir des conséquences négatives pour les populations, puisque pour obtenir certaines données des méthodes intrusives sont appliquées avec une pression notable autour des plantes et de leur habitat. Néanmoins, si les objectifs du suivi sont clairs et les résultats d'un intérêt avéré le protocole pourrait être prolongé au delà de 4 années. Stade phénologique de chaque sporophyte par passage. 5 stades phénologiques seront distingués, voir table 2. Au moins deux visites annuelles seront faites. Dimensions de : 1) Hauteur total sporophyte ; 2) Longueur de la partie stérile (trofòfor) ; 3) Longueur de la partie fertile (esporòfor) Localisation précise de chaque sporophyte, avec un schéma de référence. Table 2: Stades phénologiques des sporophytes Stade Stade 1 Naissance du sporophyte Stade 2 Début d’élévation de la partie fertile Stade 3 Partie fertile épanouie Stade 4 Expulsion des spores Stade 5 Sporophyte flétri ou consommé Matériel Suivi de base • GPS • Carte et orthophoto • Appareil photo • Calepin • Matériel pour faire une estimation de la luminosité, si besoin Suivi approfondi • Banderoles ou pieu de signalisation (selon le nombre de frondes estimées) • 2 décamètres • 1 bande métrique • Flexomètre GPS • • Boussole • Calepin Calendrier annuel de mise en œuvre I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII Prospections Le travail sur le terrain sera fait en juin juillet (protocole). Le travail de la base de données, selon la disponibilité des équipes de suivi locaux. Périodicité Le suivi de base se réalise chaque année pour le recensement et localisations. En plus, tous les 5 ans l'habitat doit être caractérisé. Le suivi élargi devrait être fait 4 années consécutives, Si le suivi est considéré de grand intérêt, il peut être prolongé. Temps de travail-coût • Étude de base: 3 journées de 2 personnes par site. • • Suivi basique: 2-3 journées sur le terrain d'une personne. 2-3 journées pour la saisie des données et la rédaction d'un rapport d'étude. Tous les 5 ans, en plus, 2 journées de 2 agents. Cette estimation peuvt varier selon la population de Botrychium. Suivi élargi : 3 journées annuels sur le terrain de 2-3 personnes. 3-4 journées d'une personne pour la saisie des données et la rédaction d'un rapport d'étude. Fiche-protocole pour le suivi transfrontalier de Gentiana pneumonanthe Andorre Catalogne sud Protection légal Absent Decret 172/2008 (Catàleg de flora amenaçada de Catalunya) : Annex 1 (« en perill ») Absent Llibre Vermell de la flora vascular de Catalunya (2010) : CR (En perill crític) Vulnérabilité / Responsabilité régional Catalogne nord - Liste rouge européenne d'espèces menacées 2015 (LC) -préocupation mineure- Espècie determinante pyrénéenne ZNIEFF Contexte, état des populations et présentation du taxon Caractéristiques biologiques et écologiques Gentiana pneumonanthe L. est une plante vivace, avec un rhizome horizontal aux entrenoeuds courts, desquels sortent des tiges fertiles aériennes, qui généralement sont simples, érectiles ou ascendantes et glabres. Ces tiges sont de taille variable, très conditionnées par le milieux, dans des conditions favorables elles peuvent atteindre 50cm (dans les Pyrénées elles atteignent rarement 20cm). Les feuilles sont disposées dans les parties moyenne et haute de la tige, elles ont une forme lancéolée ou elliptique avec une taille d'1-6 x 0,3-1,5 cm. Les fleurs sont grandes (3-5 cm de longueur) et elles ont une forme de campanule très caractéristique de beaucoup de gentianes, avec 5 pétales fusionnés ; elles ont une couleur bleue des bandes vertes à la face externe et quelques points verts de l'autre côté. Ces fleurs, en général, sont agencées en grappes de 20 et exceptionnellement 30, mais occasionnellement elles peuvent être solitaires. Le fruit est une capsule ellipsoïdale de de 4-7 x 0,4-0,6 cm. Les graines sont ellipsoïdales (0,12 – 0,16 cm de long) avec la surface réticule et la couleur brun grisâtre. Une capsule contient en moyenne de 400 graines. Les tiges en fleur qui peuvent être observées en surface ne correspondent pas aux individus, puisqu'un même rhizome peut avoir plusieurs tiges aériennes. Il faut connaître cette caractéristique pour évaluer la population et le nombre d'individus. Une variation considérable du nombre de tiges ne correspond pas forcement à une variation du nombre d'individus. La distinction des individus sans déterrer le rhizome s'avère impossible, sur le terrain seulement les individus séparés par plus d'un mètre peuvent être considérés individus différents. La plante vit plusieurs années, mais sa longévité n'est pas exactement connue. Selon la bibliographie, elle commence la production de fleurs à la troisième année. Le reproduction n'est que par graines sans aucune forme de multiplication asexuée. Cette plante est caractéristique des sols trempés ou très humides (joncs, prairies inondables, marais, tourbières, landes humides). Elle est inféodée à une basse minéralisation de l'eau, pour cette raison elle pousse presque toujours sur un substrat siliceux. Elle préfère avoir beaucoup de lumière, mais elle peut aussi tolérer des situations d'ombre partielle. L'aire de distribution va du niveau de la mer jusqu'en haute montagne. Dans les Pyrénées méditerranéenne, elle a un comportement de plante de haute montagne, au-dessus de 1000 m, tandis que dans les Pyrénées à influence atlantique ; elle pousse dans les zones de moyenne et basse altitude. Généralement cette gentiane passe la saison froide dans un état latent en forme de rhizome. Elle pousse à nouveau au printemps et la floraison se produit entre juillet et octobre. La pollinisation est entomophile et assurée par les bourdons (Bombus). On pourrait penser que la non présence de fleurs une année est due à ce que des individus potentiellement reproducteurs n'aient pas fleuri mais en réalité cela est dû au faite qu'une partie des individus adultes restent en « latence » et ne fleurissent pas. Le fruit se développe entre août et octobre. Les graines sont dispersées par le vent en un rayon normalement court (entre une dizaine et quelques centaines de mètres) ; la dispersion à distances plus grandes est due à des tempêtes ou du transport par les animaux. Les graines ont une durée de vie assez courte, donc elles ne sont pas présentes dans la banque de graines en surface. Le recrutement est lié à la disponibilité en sol nu, c'est à dire, qui est le substrat adéquate pour la germination et le développement des plantules. Distribution et peuplement Gentiana pneumonanthe est une espèce paleo-arctique occidentale à large distribution, elle peut-être retrouvée dans la plupart de l'Europe et de la Sibérie occidental. Les populations des Pyrénées ont un caractère marginal, dans la limite sud de sa zone de distribution, parce qu'elle n'est pas présente dans la zones méditerranéennes. Néanmoins, dans les zones d'influence atlantique, elle peut descendre jusqu'en Andalousie occidental, dans l' Algarve. Contrairement à d'autres plantes de la zone de travail du réseau FloraCat, Gentiana pneumonanthe a un nombre assez grand de populations dans certaines zones, il est donc indispensable de faire une liste avec tous les sites. Sa relative rareté, de toute façon, est hétérogène selon les secteurs géographiques et administratifs. Cette diversité de situations a une incidence sur l'intérêt de conservation relative et aussi dans sa protection régionale : tandis qu'en Catalogne sud c'est une espèce extrêmement rare, menacée et avec un fort niveau de protection, dans la partie française -avec la Catalogne nord- elle est plus fréquente et avec un faible niveau de protection. Pour cette raison la protection de Gentiana pneumonanthe en France a plus de relation avec son rôle de plante hôte du lépidoptère Phengaris alcon (Maculinea alcon) qu'avec la conservation des populations de Gentiane. Le tableau suivant est une synthèse des informations disponibles : Secteur Region Localité Population Observations Cerdanya Une seule population est connue avec différents noyaux à Guils Mal connue. Selon les donnés de 2010, un minimum de tiges en fleur. Elle est la seule population connue en Catalogne sud Pas de données à ce jour - Catalogne sud Ripollès Catalogne nord Cerdanya Andorra Capcir Elle est une espèce assez fréquente avec un grand nombre de populatiosn locaux, notamment près des barrages de Matamala et Puigbalador. Une seule population est connue à Enveigt Dans les années 1970-1990 une population dans la vallée de Ribles était connue, actuellement disparue. Il existe aussi des informations floues sur la possible présence il y a un demi siècle dans la vallée de Camprodon (Setcases) Pas de données précises, mais les populations locales ont quelques centaines d'individus. Montagne de Béna Peu d'information Petite population de quelques m² Conflent Elle est connue depuis la partie haute de la vallée de Mosset (zone du pic du Rossello) Peu d'information Vallespir Donnée bibliographique du secteur de Prats de Molló (zones des Conques) Peu d'information Absent - - Potentiel du secteur en mouillères permettant de faire davantage de prospections - Plantaurel Ouest Secteur Camarade/Mas d’azil (une vingtaine de stations d’une dizaine à une centaine de pieds) Ariège Difficiles d’estimer les stations : le regroupement des données des différentes observations n’a pas été fait 12 stations d’une dizaine à une centaine de pieds Castillonnais-Couserans Plantaurel Est De l’Herm à Montségur Donezan/Ascou/Chioula 3 stations dans le Donezan 5 entre Chioula et Ascou (6 stations d’une dizaine à une centaine de pieds) Contexte et problématique G. pnemonanthe peut être menacée notamment dans les populations en situation extrêmes par rapport à la zone centrale de l'aire de répartition et où les stations se trouvent dans des milieux en dessous de l'optimum et géographiquement isolées. C'est les cas des populations de Cerdagne, Vallespir et aussi de celles, apparemment disparues, du Ripollès. Les autres populations, non marginales et situées dans les zones où cette espèce n'est pas rare et avec des milieux appropriés, ne sont en général pas menacées. C'est le cas des populations du Capcir, sûrement de celles de l'Ariège et probablement aussi de celles de la Vallée du Mosset en Conflent (en contacte avec les zones de l'Aude avec une influence atlantique où les populations de l'espèce sont plus nombreuses). La principale menace est la destruction ou la diminution de la qualité du milieu, notamment à cause du drainage des petites zones humides. Cette menace est surtout présente dans les zones avec une influence méditerranéenne où les milieux humides appropriés ne sont pas nombreux. L'augmentation de la couverture des plantes ligneuses – souvent à cause du drainage des zones humides - est aussi un risque à prendre en compte, parce que l'ombre excessive a un effet négatif sur la floraison et la production de graines. Une présence excessive du bétail peut aussi avoir des effets négatifs, car c'est une plante non nitrophile. Par contre, une pression de pâturage modérée est considérée comme positive, puisqu'elle permet de contrôler les espèces dominantes qui peuvent déplacer Gentiana pneumonanthe et favorise la diversité environnementale et la reproduction de l'espèce. Gentiana pneumonanthe et le lépidoptère Phengaris alcon Gentiana pneumonanthe est la principal espèce hôte d'un lépidoptère menacé en Europe et protégé par la Directive 92/43/CEE Habitats Faune Flore: Phengaris alcon (=Maculinea alcon). La chenille de ce papillon a un cycle de vie assez complexe, avec une première phase dans les fleurs de Gentiana pneumonanthe et une deuxième dans les fourmilières de diverses espèces de Myrmica (notamment M. scabrinodis). Il paraît qu'en Ariège Phengaris alcon est inféodé aux landes acidophiles. Ce papillon pont dans la partie haute des tiges de Gentiana p. et à la base des boutons floraux. En général les pontes sont faites sur les plantes qui n'ont pas encore leurs fleurs ouvertes, et surtout dans les tiges florales de Gentiana p. qui dépassent de la végétation qui les entoure. La ponte moyenne est autour de 80 œufs, de couleur blanche. Lorsque les chenilles sont nées, après 4-11 jours, elles se déplacent dans les fleurs où elles consomment les jeunes graines. Les connaissances de Phengaris alcon dans les Pyrénées sont limitées. En Ariège, les œufs ont été observés entre début juin et mi octobre, avec un maximum entre fin août et fin septembre. Selon la bibliographie, dasn l'aire de distribution de l'espèce, la période de ponte va de juillet à octobre. Il est possible que la phénologie de ponte de l'espèce s'adapte à la phénologie locale de floraison de Gentiana même si quelques semaines de décalage ont été observées. Dans les Pyrénées la ponte serait plus tardive dans les zones de montagnes qu'en plaine. Dans certains études trois pontes de Phengaris alcon dans une même zone ont été observées avec pour chacune, une durée d'une semaine et demie, ce qui au final donne un mois et demi de période de ponte. Objectifs du suivi Déterminer l'état de conservation et les tendances des populations de Gentiana pneumonanthe dans le territoire transfrontalier est-pyrénéen (entre la Catalogne et l' Ariège). Étudier la reproduction du lépidoptère Phengaris (Maculinea) alcon dans les populations de Gentiana pneumonanthe. Selon les objectifs de gestion de chaque équipe participant et les ressources disponibles, le suivi pourra poursuivre un des objectifs ou les deux en même temps. Dans tous les cas, il y aura une base commune dans le but de comparer la situation dans les diverses populations et pour avoir l'information des tendances générales des populations. Organisme coordonnateur du programme ICHN en Catalogne sud, Fédération des réserves naturelles catalanes en Cerdagne française/ Parc naturel régional des Pyrénées catalanes en Capcir et Conflent et ANA en Ariège PROTOCOLE Zones de contrôle La base du suivi est le contrôle de zones permanentes. Ces zones seront des parcelles d'une petite surface (1-10 m2 ) marquées de façon permanente (de préférence avec des piquets, mais d'autres moyens jugés appropriés par les équipes sont possibles). Si les piquets sont utilisés, ils seront situés dans les points culminants des parcelles de contrôle si elles sont carrés ou rectangulaires ou au centre si elles sont rondes. Le nombre de parcelles dans chaque population sera entre 2 et 6, selon ses caractéristiques (plus ou moins larges) et le critère des équipes de suivi. Il faut que les parcelles soient représentatives des différents sortes de sous-populations existantes dans chaque site. Optionnellement, et en tant que complément des parcelles, les suivis par transect pourront continuer dans les sites où ils avaient déjà commencés si les équipes de suivi pensent que cela peut être intéressant. Étude de l'habitat Les aspects à considérer par rapport à l'habitat sont les suivants : Réaliser un inventaire phytosociologique complet de chaque parcelle avec les relèves des abondances / dominances, couverture de chaque strate de végétation, % de sol nu, etc. Cet inventaire doit être fait pendant le premier contrôle et chaque 3-4 ans. Optionnellement, des inventaires peuvent être réalisés tous les ans. Estimation du pourcentage de sol perturbé par les animaux (piétinement de vaches, sanglier, taupes, …) ou personnes (notamment le passage de tracteurs, machinerie lourde) Cette donnée sera noté à chaque visite de la population. Anotation de la présence d'espèces végétales indicatrices d'habitats ou de conditions environnementales non optimales pour Gentiana pneumonanthe. Cette donnée sera obtenue à chaque visite annuelle faite à la population suivie. Dans un premier temps, sera notée la présence de plantes nitrophiles, rudérales et/ou d' indicateurs de sols perturbés que leur nombre soit d'un seul individu ou de beaucoup et il sera estimer leur fréquence relative. La présence d'espèces non liées à des sols humides (plantes mésophiles ou xéro-mésophiles) seront uniquement notées si elles présentent une claire augmentation de leur fréquence en comparaison avec le premier relevé phytosociologique. Notation des perturbations et menaces directes observées, dans chaque parcelle ainsi que sur la totalité de la population. Cette donnée sera notée lors de chacune des visites de la population. Structure des populations La structure de chaque population sera l'information basique pour le suivi des populations de Gentiana pneumonanthe. Cette information sera relevée dans tous les sites et dans tous les contrôles annuels. Les travaux et les paramètres à relever sont les suivants : Représentation schématique des « groupes » détectés. Chaque pied ou groupe de Gentiana pneumonanthe séparé d'au moins 1m des autres sera considéré comme un « groupe » distinct. Il faudra donc assigné un code ou numéro à chaque « groupe ». Obtention dans chaque groupe des paramètres suivants : 1) Nombre de plantes en fleur ; 2) Nombre de plantes sans fleur (uniquement présence de feuilles) ; 3) Pourcentage (%) de plantes en fleur. Vitalité de Gentiana pneumonanthe Plusieurs paramètres peuvent être considérés avec une possible valeur en tant qu'indicateurs de la vitalité de la population. Ce sont des paramètres en lien avec la capacité reproductrice potentielle de la population. Vu que le relève de ces paramètres demande un temps conséquent et que possiblement il existe une relation avec la météorologie annuelle – en plus des caractéristiques de l'habitat- l'obtention de ces données ne s'avère pas indispensable pour le suivi de la population. Ainsi, chaque équipe de suivi pourra considéré s'il est pertinent ou pas de les relever, en fonction des priorités et des moyens humains disponibles. Les paramètres à relever sont les suivants : Nombre de tiges florifères Longueur de chaque tige florifère Longueur de l'inflorescence (partie supérieur de la tige florifère, avec la présence de fleurs) Nombre de fleurs par tige florifère Présence de Phengaris alcon Dans les populations où le suivi de Phengaris alcon sera considéré comme un des objectif prioritaire, deux visites seront faites dans chaque population de Gentiana pneumonanthe. Dans chaque visite les paramètres à relevé sont les suivants : Phénologie de la floraison, 4 stades seront distingués : 1) Bouton floral, sans fleurs développées; 2) bourgeons (fleurs bien développées mais non ouvertes); 3) Fleurs actives, ouvertes et en bon état; 4) Fleurs flétries. Cette phénologie sera notée pour chaque fleur observée et le pourcentage de fleurs dans chaque stade sera calculé pour la totalité de la population. Nombre de pontes de Phengaris alcon observées, en distinguant bien les pontes ouvertes (les chenilles sont déjà sorties) et les pontes récentes (œufs sans éclosion) Pourcentage de tiges florifères avec pontes. Matériel Matériel pour la délimitation des parcelles (piquets ou d'autres) Matériel pour dessiner une ébauche de la localisation des groupes de Gentiana dans chaque parcelle. Calepin/ fiche de terrain Calendrier annuel (travail sur le terrain) Les dates du travail sur le terrain sont en relation avec les objectifs du suivi, la météorologie et l'altitude des sites. Si le seul objectif suivi est d'estimer la tendance des populations de Gentiana, un seul passage sera suffisant au mois de septembre. Si la présence de Phengaris alcon est aussi un des objectifs, deux passages seront réalisés. Le premier entre le 10 août le 5 septembre, et le deuxième entre le 6 septembre et le 5 octobre. En ayant au moins 15 jours d'intervalle entre les deux visites. Dans les sites d'altitude (>1200 m), il sera préférable de faire les visites dans la deuxième partie des dates proposées et dans les sites de basse altitude (<1200 m) dans la première partie. Cette tendance générale, de toute façon, pourra être modifié en fonction de la météorologie annuelle : les visites seront avancées s'il fait un été chaud et retardées si l'été est froid. J F M Av M J Jt A S O N D Terrain Périodicité du suivi La périodicité du suivi sera décidé pour chaque site, en fonction des objectifs et ressources humaines de chaque équipe de suivi. Si l'objectif basique est d'étudier les tendances des populations, un contrôle chaque 3-4 ans sera suffisant. Dans tous les cas, les équipes faisant un suivi non annuel, devront se coordonner afin que tout le monde fasse les contrôles la même année, ainsi les données, qui ont un fort lien avec la météorologie, pourront être comparées. Lorsque l'objectif est le suivi du lépidoptère Phengaris alcon, le suivi annuel, pendant une période de 5 années, est recommandé. Temps de travail/ coût Une journée de travail sur le terrain par 1 personne pour chaque visite de contrôle. Dans les grandes populations, si différentes parcelles -de taille relativement large- sont délimitées ; l'intervention de deux personnes pourrait être nécessaire. Le travail des données serait entre 0,5 – 1 journée par site. Annexe 2 : Synthèse des suivis réalisés en 2015 ASTRAGALUS PENDULIFLORUS SEGUIMENTS DE L’ANY 2015 FLORACAT Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial POBLACIONS CONTROLADES L’any 2015 s’han fet treballs de seguiment en 2 poblacions de l’espècie, que ja havien estat objecte de control total o parcial també l’any 2014, les d’Eina i Sorteny. A diferència de 2014, no s’ha controlat la població del pic de Qüenca (Pallars), perquè el protocol de seguiment del Parc Natural de l’Alt Pirineu preveu que es facin visites cada 5 anys. No s’ha incorporat cap població nova al seguiment de FloraCat. Vall d’Eina (Orri de Baix-Forn de la Calç): És la població documentada des de fa més temps en l’àmbit de FloraCat, ja que se’n coneixen citacions de la fi del segle XIX. Està situada dins els límits de la Reserva Natural d’Eina. Es tracta d’una població extensa, amb diversos nuclis o subpoblacions. L’any 2014 es van obtenir dades d’un d’aquests nuclis, el més petit i situat al límit altitudinal inferior de la població (Prat d’en Sicardo). L’any 2015 s’han ampliat els treballs de seguiment a la resta de la població. Sorteny: Única localitat coneguda a Andorra, descoberta en la darrera dècada. Està situada dins els límits del Parc Natural de Sorteny. Es tracta d’una població puntual, amb un sol nucli conegut. Fotos 1-2. Astragalus penduliflorus, en flor i en fruit. TREBALLS REALITZATS En totes dues localitats s’ha aplicat de forma completa el protocol de seguiment de FloraCat, que contempla un cens i una avaluació de l’estructura poblacional en funció de l’estat reproductiu dels individus i de les seves dimensions (nombre de tiges basals). Considerant que no sempre és possible distingir amb seguretat els individus, les dades del seguiment diferencien els individus segurs i els que es consideren probables. La població mínima de cada localitat correspon al nombre d’individus segurs, mentre que la població estimada correspon a la suma dels individus segurs + individus probables. A Eina és el primer any que s’ha aplicat el protocol de seguiment al conjunt de la població, ja que el control de 2014 va fer-se sobre una part anecdòtica d’aquesta. Per tant, les dades que s’han obtingut el 2015 constitueixen l’estudi de base d’aquesta població, que ha de servir com a referència per a seguiments posteriors. A Sorteny és el segon any consecutiu que s’aplica el protocol. Els resultats de 2015, doncs, ja es poden considerar part del seguiment en sentit estricte d’aquesta població. Cal dir que el protocol de seguiment de FloraCat proposa fer seguiments de les poblacions d’Astragalus penduliflorus cada 5-7 anys, perquè es tracta d’una espècie de vida llarga i dinàmica poblacional aparentment lenta o fluctuant. Però aquest protocol no és incompatible amb seguiments de periodicitat més alta per part dels parcs naturals o reserves que disposin de recursos per fer-ho, com és el cas dels controls anuals a Sorteny. Aquests seguiments de més freqüència són interessants perquè poden proporcionar informació valuosa per a conèixer millor les dinàmiques poblacionals, que es pot utilitzar per interpretar altres seguiments locals de freqüència més baixa i, si es considerés convenient, per a reavaluar la periodicitat dels seguiments previstos al protocol de FloraCat. Fotos 3-4. Hàbitats d’Astragalus penduliflorus a Eina (esquerra) i Sorteny (dreta). RESULTATS I DISCUSSIÓ Cens El més destacat dels treballs de 2015 ha estat el resultat tan alt del cens a Eina, d’un miler d’individus i amb un mínim de 832. Aquest resultat ha estat inesperat i es pot considerar extraordinari, perquè és habitual que els nuclis poblacionals d’Astragalus penduliflorus estiguin constituïts per unes poques desenes d’individus. Amb aquestes dades, i segons la informació disponible d’altres llocs, la població d’Eina és la quantitativament més important d’aquesta espècie als Pirineus. A Sorteny el cens ha permès detectar un mínim de 93 individus. Aquest cens es pot considerar més fiable que el de 2014 a la mateixa localitat, en què hi va haver dificultats per a separar els individus segurs dels probables i la major part van ser quantificats com a probables. Cal suposar que l’experiència adquirida amb els dos controls anuals ha permès distingir millor les dues categories d’individus, obtenint-se així uns resultats més representatius de la situació real d’aquesta població de mida mitjana. En conjunt, la població d’Eina seria unes 10 vegades més gran que la de Sorteny. Si es quantifiquen aquestes dues poblacions pel nombre de grups o “taques” (punts o agregacions compactes formades per les tiges d’un o diversos individus, netament separats dels altres grups) aquesta proporció es manté. El nombre de grups és una dada més inequívoca que el nombre d’individus i resulta més fiable per als seguiments a llarg terme, però subestima la població real. Població Individus segurs (IS) Individus probables (IP) Individus estimats (IS+IP) Grups o “taques” Individus per grup (mitjana + interval) Eina 832 225 1057 413 2,6 (1-30) Sorteny 93 26 119 40 3,0 (1-17) Taula 1. Individus i grups censats a les poblacions controlades l’any 2015. El nombre d’individus per grup s’ha calculat considerant els individus totals estimats. El nombre mitjà d’individus per grup és similar a les dues localitats (2,6-3) i es pot considerar habitual en les poblacions d’A. penduliflorus, en què generalment les taques tenen 1-5 individus. El percentatge de taques de més de 5 individus estimats és gairebé idèntica a les dues poblacions (7,5 i 7,3 %) i molt minoritària. Els percentatges dels individus probables també han estat gairebé iguals a les dues poblacions: 21,3 % a Eina i 21,8 % a Sorteny, sobre el total dels individus estimats. Aquesta coincidència suggereix que els dubtes que es plantegen en la distinció dels individus segurs i probables són molt similars entre els diferents equips, i en conjunt valida el mètode, ja que les dades obtingudes en diferents localitats presenten un error o una incertesa comparables. En aquest aspecte s’ha produït una milora molt notable en relació a les dades de 2014, quan les diferències en el % de probables van ser enormes entre la població del Pallars i la de Sorteny (0 % vs. 52 %), cosa que feia gairebé inviable comparar els resultats. Cal esperar que, a mesura que els equips de cens adquireixin més experiència, el % d’individus probables s’anirà reduïnt. Estructura poblacional segons l’estat reproductiu Segons els resultats, el nombre d’individus reproductors supera els 700 a Eina i és d’uns 60 a Sorteny (Taula 2). La precisió sobre el nombre d’individus reproductors difereix notablement entre les dues localitats. A Sorteny el cens d’individus reproductors segurs i estimats és pràcticament idèntic, és a dir que es considera que la xifra d’individus reproductors és altament fiable. En canvi, a Eina existeix una diferència de 223 individus entre els reproductors segurs i els estimats, de manera que s’estima que podria haver-n’hi fins a un 30 % més dels que s’han distingit amb seguretat. Població Reproductors: n (%) No reproductors: n (%) Segurs 752 (90,4) 80 (9,6) Eina Estimats 975 (92,2) 82 (7,8) Segurs 60 (64,5) 33 (35,5) Sorteny Estimats 61 (51,3) 58 (48,7) Taula 2. Individus reproductors (R) i no reproductors (NR) a les poblacions controlades l’any 2015. Es presenten els resultats en nombre d’individus (n) i percentatge (%) i es calculen per individus segurs i per individus totals estimats (segurs + probables). Si es consideren els percentatges, les dues poblacions presenten una estructura molt diferent, tant si es consideren els individus segurs com els estimats. A Eina hi ha un percentatge molt baix d’individus no reproductors, inferior al 10 %. En canvi, a Sorteny el percentatge de no reproductors és alt, pròxim a la meitat si es consideren els individus estimats i superior al 30 % en qualsevol cas (Diagrames 1-2). Aquestes diferències estructurals entre poblacions cal suposar que estan lligades amb la seva dinàmica. Eina es presenta com una població envellida, amb un baix reclutament, mentre que Sorteny sembla una població més dinàmica. No es té informació segura sobre l’edat a la qual els individus d’Astragalus penduliflorus assoleixen la maduresa reproductora, però hi ha indicis que seria no inferior a 3 anys. Si s’assumeix orientativament aquesta edat, el reclutament anual a Eina es pot estimar que és d’un 2-3 %, mentre que a Sorteny podria ser d’un 11-16 %. Segons la informació disponible, les característiques a escala mitjana de l’hàbitat no expliquen les diferències en el reclutament, perquè totes dues poblacions viuen sobretot en prats calcícoles (prats més o menys rocallosos i tarteres estabilitzades a Eina, prats mesoxeròfils en sòl pedregós a Sorteny). Aquestes tipologies d’hàbitat no són, en principi, gaire favorables al reclutament d’Astragalus penduliflorus, que sol estar lligat a pertorbacions (allaus, despreniments, incendis,…). Desconeixem, però, si a Sorteny es va produir alguna pertorbació puntual en la darrera dècada, que podria haver afavorit un episodi de reclutament i explicaria el percentatge encara alt d’individus no reproductors. Un altre factor que pot explicar les diferències estructurals en les dues poblacions és el temporal. La població d’Eina està documentada a la mateixa zona des de fa més d’un segle, ha tingut una persistència molt prolongada, ocupa una gran extensió i compta amb una quantitat molt important d’individus. Amb aquestes característiques, es podria suposar que ha arribat a un punt de saturació de l’hàbitat disponible i que el reclutament és molt feble perquè les plàntules i plantes joves d’Astragalus troben molta competència i tenen una mortalitat molt alta. Si aquesta és la causa del baix nombre d’individus no reproductors, no és previsible que a Eina hi hagi un reclutament important fins que es produeixi una pertorbació important (una allau, per exemple). Desconeixem si la població de Sorteny és de formació més o menys recent o bé també ha tingut una persistència temporal llarga. En aquest cas, una eventual formació moderna podria explicar el reclutament alt que mostra, ja que estaria encara en fase expansiva, de colonització d’una nova localitat, sense haver arribat encara a la saturació de l’hàbitat potencial. Diagrames 1-2. Percentatges (%) d’individus reproductors (R) i no reproductors (NR) a Eina i Sorteny l’any 2015. A l’esquerra (Diagrama 1), % segons els individus segurs. A la dreta (Diagrama 2), % segons els individus estimats. Una qüestió intrigant que es planteja amb les dades de la Taula 2 és l’enorme diferència que hi ha entre les dues localitats en l’estat reproductiu dels individus considerats probables: a Eina gairebé tots els probables van ser reproductors, just el contrari que a Sorteny, on gairebé tots van ser no reproductors. Una diferència tan gran pot ser real, però també podria ser deguda a qüestions metodològiques, concretament a percepcions divergents dels individus probables per part dels equips de cens, cosa que podria afectar els resultats dels seguiments i la comparació entre localitats. No sembla que s’hagin produït aquestes diferències subjectives en l’aplicació del protocol, perquè els percentatges d’individus probables detectats pels dos equips de cens han estat gairebé idèntics, però per a futurs censos caldrà tenir en compte aquesta possibilitat i corregir o homogeneïtzar eventuals errors de percepció. Estructura poblacional segons el nombre de tiges basals Les dues poblacions presenten estructures molt diferents també en relació a la mida dels individus presents. Aquestes diferències s’observen tant si es treballa amb el nombre d’individus segurs com amb el d’individus estimats (Taules 3-4, Diagrames 3-4). A Eina estan ben representades les 5 classes de mida establertes al protocol de seguiment, des de les plantes més petites (1-5 tiges basals) fins a les més grans (>40 tiges). Aquesta categoria superior és la que té el percentatge més baix, i el més alt és el de la categoria mitjana (11-20 tiges). Les altres tres categories tenen percentages similars, entorn del 20 %. A Sorteny, en canvi, només estan ben representades les tres primeres categories (fins a 11-20 tiges), la categoria de 21-40 tiges és anecdòtica i la superior (>40 tiges) no ha estat detectada. Aquesta població té una estructura “piramidal”, amb una concentració dels individus a la categoria inferior (prop del 50 % del total) i un descens marcat i progressiu dels individus a les tres categories següents. Les mateixes estructures es mantenen, bàsicament, si s’analitzen els resultats amb els individus segurs i amb els individus estimats. A la població d’Eina gairebé no hi ha canvis percentuals entre els individus segurs i els estimats. A Sorteny sí que hi ha canvis sensibles en els percentatges, que accentuen l’estructura piramidal de la població (s’incrementa el % de la classe inferior en relació amb les següents), però es manté el mateix ordre de freqüència entre les quatre classes detectades. Població 1-5 tiges 6-10 tiges 11-20 tiges 21-40 tiges >40 tiges Eina 168 (20,1 %) 143 (17,2 %) 240 (28,8 %) 171 (20,6 %) 106 (12,7 %) Sorteny 44 (47,3 %) 26 (28,0 %) 19 (20,4 %) 4 (4,3 %) 0 Taula 3. Individus de cada classe de mida (nombre de tiges basals), en nombre absolut i percentatge, a les poblacions d’Eina i Sorteny, considerant només els individus segurs. Població 1-5 tiges 6-10 tiges 11-20 tiges 21-40 tiges >40 tiges Eina 214 (20,2 %) 180 (17,0 %) 301 (28,5 %) 227 (21,5 %) 135 (12,8 %) Sorteny 69 (58,0 %) 27 (22,7 %) 19 (16,0 %) 4 (3,3 %) 0 Taula 4. Individus de cada classe de mida (nombre de tiges basals), en nombre absolut i percentatge, a les poblacions d’Eina i Sorteny, considerant els individus estimats. Diagrames 3-4. Percentatges (%) de cada classe de mida a les poblacions d’Eina i Sorteny i Qüenca. A l’esquerra (Diagrama 3), considerant el nombre d’individus segurs. A la dreta (Diagrama 4), considerant el nombre d’individus estimats (segurs + probables). A: 1-5 tiges; B: 6-10; C: 11-20; D: 21-40; E: >40. La informació que es desprèn de les estructures poblacionals segons la mida és coincident amb la de les estructures segons l’estat reproductiu: es reforça la interpretació d’Eina com una població poc dinàmica, estable i/o envellida, en contraposició a Sorteny com a població de dinàmica forta, expansiva i/o jove. En particular, marquen diferències entre les dues poblacions els percentatges de la classe inferior i els de les dues classes superiors. A Eina, sumant les dues categories superiors, es pot assumir que hi ha una tercera part de la població (33-34 %) que té una edat superior a 10 anys i probablement bastant més en molts casos. En canvi, a Sorteny aquests individus d’aparent edat avançada estan molt pocs representats (deu vegades menys que a Eina) i no hi hauria cap individu vell (classe >40 tiges). Per contra, si es consideren els individus de menys de 6 tiges, probablement en gran part joves de menys de 5 anys, estan molt ben representats a Sorteny (entorn del 50 %) i bastant menys (20 %) a Eina. Aquestes estructures suggereixen que a Eina hi ha un reclutament regular i sostingut, però poc important, mentre que a Sorteny el reclutament ha estat molt important en la darrera dècada però va ser gairebé inexistent fins fa uns 20 anys. Això planteja la possibilitat que la població de Sorteny sigui el resultat d’una colonització recent, però també podria tractar-se d’una població antiga que va arribar a un punt crític i que els darrers anys s’està recuperant. A mitjà termini, si no hi ha canvis dràstics en les condicions de reclutament, sembla previsible que la població de Sorteny tendeixi a estabilitzar-se, disminuïnt els percentatges de les classes de mida inferiors i augmentant les altres. A Eina, la situació es podria mantenir similar durant molt de temps, és a dir estable, ja que encara que el reclutament sigui feble és significatiu i sembla que pot garantir el reemplaçament dels individus adults que vagin morint progressivament. Canvis 2014-2015 a la població de Sorteny Els resultats de dos anys consecutius de seguiment a Sorteny haurien de permetre avaluar ja alguns canvis interanuals en la població. Però aquesta possible anàlisi està molt limitada pels problemes que es van generar l’any 2014 en l’aplicació del protocol, especialment en la distinció dels individus segurs i probables. El nombre d’individus probables el 2014 va ser de 85, tres vegades superior als 26 registrats el 2015. Alhora, el nombre d’individus segurs va passar de 77 el 2014 a 93 el 2015. En aquesta reavaluació dels individus existents es van “perdre” 43 individus, ja que el total (individus estimats) va ser de 162 el 2014 i de només 119 el 2015. És del tot improbable que una part significativa d’aquests individus hagi mort entre 2014 i 2015, de manera que es pot assumir que uns 40 individus estimats el 2014 eren erronis. Ateses aquestes diferències importants en la distinció dels individus existents, considerem preferible no fer cap avaluació dels canvis interanuals observats a Sorteny, perquè serien molt incerts i probablement erronis. És més raonable considerar que les dades de 2015 són l’estudi de base o punt de partida per al seguiment de la població de Sorteny, i que les de 2014 van ser un assaig per a l’aplicació del protocol de FloraCat en aquesta localitat. En tot cas, la informació bàsica que resulta de les dades de 2015 a Sorteny és molt similar a la de 2014: es tracta d’una població amb una representació alta d’individus petits (joves) i molt feble dels individus més grans (vells), amb un reclutament aparent important i que sembla haver-se format (o regenerat després d’una fase crítica) fa pocs anys. CONSIDERACIONS FINALS Amb les noves dades obtingudes l’any 2015 ja es disposa d’estudis bàsics homologables de tres poblacions pirinenques d’Astragalus penduliflorus: Eina (Cerdanya), Sorteny (Andorra) i Qüenca (Pallars). Aquesta informació permet el seguiment futur de les tres poblacions i comparar les dades que s’hi obtinguin. Aquestes tres poblacions representen aproximadament una tercera part de les existents en l’àmbit de FloraCat, i també una part significativa de les documentades actualment als Pirineus. A més, corresponen a tres tipologies poblacionals molt diferents. En conjunt, doncs, es pot considerar que es tracta d’una bona mostra per a realitzar el seguiment a llarg terme d’aquesta espècie rara als Pirineus. Seria desitjable poder incorporar al seguiment alguna altra població, en especial de l’àmbit del Parc Nacional d’Aigüestortes i estany de Sant Maurici (Pallars-Ribagorça), però no és imprescindible. Amb les dades dels estudis bàsics, les tres poblacions semblen tenir aquestes característiques principals. 1) Eina és una població gran, llargament persistent, amb un reclutament molt feble però sostingut i de dinàmica aparentment estable. 2) La població de Sorteny presenta unes característiques oposades a les d’Eina: és una població de mida mitjana, aparentment molt jove i dinàmica, que es podria haver constituït per una colonització relativament recent o bé per la “reactivació” recent d’una població antiga i residual (o potser, fins i tot, per la germinació de llavors persistents d’una població de la qual ja havien desaparegut les plantes visibles en superfície). 3) La població de Qüenca presenta unes característiques intermèdies entres les altres dues: és relativament petita, però la bona representació de les classes de mida (i edat) superiors suggereix que ha tingut una persistència llarga en el temps, i alhora ha tingut un reclutament important en els darrers anys. En relació amb la població de Sorteny, seria interessant obtenir informació dels darrers 20-30 anys sobre el lloc en què es localitza Astragalus penduliflorus, tant referida a les plantes i vegetació existents (possibles anotacions de botànics que hi van passar) com a les pertorbacions (allaus, despreniments,…) que s’hi puguin haver produït. Aquesta informació contribuiria a interpretar la peculiar estructura d’aquesta població, en especial l’absència d’individus vells i la gran freqüència dels joves. A diferència de 2014, sembla que el 2015 s’ha aconseguit una bona coordinació en l’aplicació del protocol de seguiment de FloraCat, cosa que permet comparar amb més fiabilitat els resultats. Hi ha resultats que encara criden l’atenció i que no es pot excloure que puguin tenir alguna relació amb l’aplicació diferent del protocol, en particular el fet que a Eina tots els individus considerats probables siguin reproductors i que a Sorteny siguin tots no reproductor. Però aquestes diferències locals poden ser reals, ja que són coherents amb el fet que Sorteny sigui una població jove i Eina una població envellida. En tot cas, és una qüestió que mereix la pena que es comenti en alguna reunió de coordinació o bé individualment entre les persones que fan els censos, per tal d’excloure que hi hagi interpretacions subjectives molt diferents en el tractament dels individus probables. La periodicitat dels seguiments recomanada al protocol de FloraCat és de 5-7 anys, per ser un interval de temps que es considera suficient per a detectar canvis poblacionals en una espècie de vida llarga i alhora no representa un gran esforç per als equips de seguiment. Tot i això, es poden fer seguiments de periodicitat més alta a Sorteny o en altres llocs, si els equips de seguiment locals es poden permetre aquest esforç. Les dades que s’obtinguin amb aquests seguiments més freqüents poden contribuir a detectar algunes variacions interanuals en les poblacions i a millorar la interpretació dels resultats obtinguts amb els seguiments de 5-7 anys. BOTRYCHIUM MATRICARIIFOLIUM SEGUIMENTS DE L’ANY 2015 FLORACAT Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial POBLACIONS CONTROLADES L’any 2015 es van controlar 4 poblacions de Botrychium matricariifolium. Tres d’aquestes poblacions (Noedes i dues del Montseny) ja havien estat objecte de controls previs en el marc del projecte FloraCat, mentre que la quarta (Estoer) és la primera vegada que s’integra en aquests seguiments comuns. Totes aquestes localitats estan situades en una franja altitudinal similar (1100-1200 m), les del Montseny en una zona d’influència marítima i les dels Pirineus en condicions una mica més continentals. Noedes-Camp del Bac: És una de les dues poblacions de l’espècie actualment conegudes a la Reserva Natural de Noedes. Va ser descoberta l’any 2000 i s’hi ha fet un seguiment gairebé continu des de 2005, només interromput l’any 2007. És una població petita-mitjana, en la qual les observacions d’esporòfits han fluctuat entre 0 i 32. Estoer-vall del Llec: Es localitza al sector de la Molina. No disposem d’informació sobre seguiments previs efectuats en aquesta localitat. S’han distingit dos nuclis o estacions de cens (1 i 2), que en aquesta síntesi tractem de forma conjunta. D’acord amb els resultats de 2015, sembla una població mitjana. Montseny-Maçaners: Va ser descoberta l’any 2010 i s’hi han fet controls més o menys regulars des de 2011. És també una població petita-mitjana, amb un cens màxim de 27 individus. Montseny-Santa Fe: Descoberta l’any 2013, i controlada almenys els anys 2013 i 2015. És de dimensions més aviat petites, amb un cens de 15 esporòfits el 2013. Foto 1-2. Botrychium matricariifolium de la població de Noedes. Conjunt de la planta (esquerra) i detall de l’esporòfor (dreta). No es van controlar dues poblacions que sí es van visitar en els seguiments de 2013 o 2014: la de Riutès (la Tor de Querol, Cerdanya), que és la més important de l’àmbit considerat, i la d’Alins (Pallars, Parc Natural de l’Alt Pirineu), en la qual només s‘ha observat un individu dos anys. TREBALLS REALITZATS Els treballs que es van realitzar l’any 2015 i l’esforç aplicat han estat diferents en cada localitat. Noedes: Aquesta és la localitat en què s’ha aplicat més esforç al seguiment. És l’única localitat en què s’han fet diverses visites (17 i 18 de juny, 2, 6 i 29 de juliol), cosa que ha permès controlar bé la fenologia i garantir una alta fiabilitat del cens. El seguiment estricte de Botrychium matricariifolium ha consistit en realitzar un cens d’esporòfits visibles en superfície, mesurar les seves dimensions, anotar l’estadi fenològic i estimar la incidència de la depredació. També s’han obtingut dades sobre l’hàbitat (inventari i estructura de la vegetació, cobertura de sòl nu, estimació de llum incident). Addicionalment s’ha recopilat informació pluviomètrica de l’any 2015 i d’anys previs, per tal de relacionar-la amb els censos de Botrychium. També s’ha instal·lat una sonda termomètrica al nivell del sòl, que ha de proporcionar informació útil per a interpretar seguiments futurs. Estoer: S’ha fet un cens d’esporòfits, s’ha registrat el seu estadi fenològic i s’ha estimat la depredació. També s’han obtingut dades sobre l’hàbitat (estructura i inventari de vegetació, estimació de sòl nu, estimació de la capa d’humus). Aquestes dades es van obtenir amb una sola visita, el dia 24 de juny. Montseny (Maçaners+Santa Fe): Els treballs van consistir en realitzar un cens d’esporòfits, mesurar les seves dimensions, registrar-ne l’estadi fenològic i estimar la depredació. Aquestes dades es van obtenir en una única visita feta el 18 de juliol. No es van registrar dades sobre l’hàbitat, que va ser estudiat l’any 2013. RESULTATS I DISCUSSIÓ Censos i variacions interanuals En el conjunt de les quatre localitats controlades l’any 2015, es van observar 59 individus (esporòfits emergits), concentrats sobretot a Estoer (Taula 1). A Estoer, la població estava formada per dues subpoblacions, una principal amb 29 individus censats i una secundària amb 9. No s’han de confondre aquests censos amb el nombre d’individus realment present, perquè en les poblacions de Botrychium matricariifolium sempre hi ha individus que resten sota terra i no són detectables. Població 2015 2014 2013 Noedes 11 0 1 Estoer 36 - Montseny-Maçaners 9 23 Montseny-Santa Fe 3 15 Taula 1. Nombre d’individus censats entre 2013 i 2015. (-): absència de control L’àrea de presència local ha estat calculada a Noedes, amb un resultat d’uns 80 m 2. En relació als darrers controls a les mateixes localitats, s’observa un increment a Noedes i una disminució als dos nuclis del Montseny. No disposem de dades prèvies d’Estoer. Si els resultats es comparen amb els màxims històrics coneguts de cada localitat, els censos de 2015 se situen entre el 20 i el 40 % d’aquesta màxims: 39 % a Montseny-Maçaners, 34 % a Noedes i 20 % a Montseny-Santa Fe. Aquesta variabilitat interanual en els censos d’esporòfits visibles és habitual en les poblacions de l’espècie. Les causes són poc conegudes i no reflecteixen necessàriament fluctuacions o tendències en la població real. Un bon exemple d’aquestes fluctuacions són els registres de 2005-2015 a Noedes (Diagrama 1), que mostren canvis molt marcats entre anys consecutius o aparents tendències a curt terme, segons els períodes considerats. A Noedes la tendència semblava clarament regressiva des de 2011, però l’any 2015 el cens d’individus visibles s’ha recuperat ràpidament, passant de 0 a 11. Diagrama 1. Evolució del cens a Noedes entre els anys 2005 i 2015 (la població no es va controlar l’any 2007). Fenologia Les dades fenològiques detallades es basen en les observacions dels dies de cens complet en cada localitat (Taula 2). Data-localitat Estadi 1 Estadi 2 Estadi 3 Estadi 4 Estadi 5 24-6 (Estoer) 0 0 16,7 83,3 0 2-7 (Noedes) 0 0 9,1 63,6 27,2 18-7 (Maçaners) 0 0 0 22,2 77,8 18-7 (Santa Fe) 0 0 0 100 0 Taula 2. Estadi fenològic en cada localitat els dies de cens, expressada com a % d’invidus en cada estadi. Nota: per a Noedes s’han considerat com a “estadi 5” 3 individus d’estadi 3 que es van detectar el 17 de juny però ja no el 2 de juliol, i com a “estadi 4” 3 individus que el 2 de juliol tenien un aspecte intermedi entre 4 i 5. D’acord amb aquestes dades, l’any 2015 la maduració de Botrychium a les localitats controlades es va produir entre mitjan juny i mitjan juliol. Considerant el conjunt de les dades sembla que el màxim de maduració (obertura dels esporangis i esporulació) va tenir lloc entre la fi de juny i primers de juliol, amb algunes diferències entre localitats. Aquestes diferències locals són clares entre les dues poblacions del Montseny, que tot i ser pròximes, en el mateix dia una tenia totes les frondes esporulant i en l’altra la major part ja estaven passades. En comparació amb dades d’anys previs, la fenologia sembla similar a la de 2013 al Montseny, quan a la fi de juny una part notable (20-30 %) de les plantes van ser considerades immadures. L’any 2015 gairebé no es detecten plantes madures en la segona meitat de juliol i les dades suggereixen que ja no n’hi havia a la fi d’aquest mes; això només es va constatar a Noedes, però en altres localitats és molt improbable perquè setmanes abans ja no es veien plantes entre els estadis 1 i 3. En canvi l’any 2013 les plantes madures (estadi 4) dominaven àmpliament a la població de la Tor de Querol, que no es va controlar el 2015. Aquestes diferències poden estar relacionades tant amb les temperatures altes de l’estiu de 2015, que haurien pogut avançar la fenologia, com amb una fenologia mitjana més tardana a la Tor de Querol, per ser una localitat situada a més altitud (150-200 m més amunt) que les localitats controlades el 2015. La manca de més d’una visita anual a Estoer i al Montseny aporta poques dades sobre el ritme de maduració de les plantes i la durada anual del període d’emergència. Per avaluar aquest aspecte només disposem de les dades de Noedes, obtingudes amb cinc visites entre mitjan juny i la fi de juliol. A Noedes el 16-17 de juny ja es van veure tres individus d’estadi 3 (amb esporangis madurs però encara no oberts) i aquests individus ja no es van observar el 2 de juliol. Això suggereix que, unes 2 setmanes després de madurar, els individus de Botrychium ja poden haver desaparegut i no ser detectables en els censos. En la darrera visita feta el 29 de juliol s’observaven encara alguns peus presents el 2 de juliol, però estaven pansits, i no es va veure cap individu nou. Això permet deduir que al llarg del mes de juliol, en aquesta localitat, no va emergir cap nou esporòfit de Botrychium. Amb aquestes dades, es pot concloure que l’any 2015, en aquestes quatre localitats situades en altituds entre 1100 i 1200 m, el període anual de visibilitat de Botrychium matricariifolium va abastar els mesos de juny i juliol, i probablement també la segona meitat de maig (individus encara sense esporangis). La detectabilitat dels individus concrets és probable que duri 3-4 setmanes, des que emergeixen del sòl fins que desapareixen les darreres restes seques. Dimensions dels individus (frondes dels esporòfits) Considerant el conjunt de les tres localitats en què s’han fet mesures de les frondes, la seva longitud totals ha estat entre 30 i 185 mm, la del trofòfor (segment estèril) entre 2 i 52 mm i la de l’esporòfor (segment fèrtil) entre 9 i 70 mm. Considerant les mitjanes, els individus han estat més grans a Noedes que al Montseny, per a totes les mides (total fronda, trofòfor, esporòfor). Si es considera l’interval, però, no hi ha una gran diferència entre Noedes i Montseny-Santa Fe. En canvi, els individus del Montseny-Maçaners sí que semblen més petits, sobretot pel que fa a la longitud del trofòfor, que és sorprenentment curt (tots els trofòfors d’aquesta població van quedar per sota del valor mínim de l’interval de Noedes). No sabem com interpretar aquestes diferències, que en principi no semblen atribuïbles a la mida de les mostres, que és petita però gairebé igual a Noedes que a Maçaners. Població Mostra (n frondes) Noedes Montseny-Maçaners Montseny-Santa Fe 8 9 3 Longitud fronda Interval + (mitjana) 99-185 (161,3) 30-138 (77,6) 50-170 (113,3) Longitud trofòfor Interval + (mitjana) 20-52 (31,6) 2-18 (8,1) 15-50 (28,3) Longitud esporòfor Interval + (mitjana) 29-69 (54,0) 9-50 (22,6) 15-70 (42,5) Taula 3. Dimensions de les frondes (mm) a les tres poblacion en què s’ha controlat aquest paràmetre l’any 2015. En comparació amb les dades de 2013, amb una mostra molt més gran (95 individus, la major part de la població de la Tor de Querol no controlada el 2015), la variabilitat en la mida total de la fronda ha estat similar, mentre que el 2015 l’interval ha estat menys ampli per a les mides del trofòfor i l’esporòfor. Si es comparen les dades de 2013 i 2015 de les mateixes poblacions del Montseny, les mitjanes i els intervals van ser similars per a totes les mides a Santa Fe. A Maçaners, en canvi, hi ha diferències notables: la mitjana dels trofòfors de 2015 va ser inferior al 50 % de la de 2013 (8,1 contra 19,7 mm; reducció del 59 %) i les mitjanes de la longitud total de la fronda i de l’esporòfor es redueixen al voltant del 20 %. Depredació per herbívors i altres afeccions S’ha detectat consum per ungulats en totes les localitats. Aquest consum ha afectat el 8 % de frondes a Estoer, el 9 % a Noedes, l’11 % a Montseny-Maçanet i el 33 % a Montseny-Santa Fe (però en aquesta localitat només hi havia un individu consumit). En conjunt, sembla que la depredació ha afectat al voltant del 10 % dels individus, amb poques diferències entre localitats si s’exceptua la mostra molt petita de Santa Fe. Són resultats molt similars als obtinguts l’any 2013 a la Tor de Querol i al Montseny. Es pot considerar una depredació de baixa incidència, no conflictiva. Al Montseny la major part de les frondes es van trobar tombades. Desconeixem si això va ser degut al trepig de persones i bestiar o a causes naturals com tempestes. L’any 2013 es va considerar que un 13 % dels individus presentava indicis d’haver estat afectats pel trepig. Si els individus que es van veure tombats el 2015 havien estat trepitjats, aquesta afecció probablement antròpica hauria augmentat de forma molt notable. Hàbitat Considerant la vegetació, l’hàbitat general a les dues localitats en què ha estat estudiat el 2015 és el més típic de Botrychium matricariifolium als Pirineus: bosquets mesòfils d’arbres caducifolis amb un sotabosc dominat per plantes herbàcies (sobretot espècies “periforestals”, típiques de clarianes i vorades de bosc) i molt pocs arbusts. A Noedes l’únic arbre observat és Corylus avellana, amb una cobertura d’un 80 %. Als punts en què creix Botrychium no es va anotar cap arbust. L’estrat herbaci té una cobertura variable, habitualment força alta (entorn del 70 %), però que baixa en alguns llocs fins al 30-40 %. Les espècies més abundants el 2015 van ser Fragaria vesca, Poa nemoralis, Vicia sepium, Cruciata glabra, Torilis arvensis i Urtica dioica. Les dues darreres espècies són indicadores de nitrificació o sòls pertorbats, i les altres són pròpies d’ambients periforestals i de boscos clars. La cobertura de l’estrat muscinal és molt baixa, del 5 % o menys. A Estoer la cobertura de l’estrat arbori també va ser estimada en un 80 % als dos llocs d’estudi, i els arbres citats a totes dues subestacions són Fraxinus excelsior, Corylus avellana i Abies alba. L’estrat arbustiu (bàsicament Cytisus scoparius) tenia una cobertura del 5 % o inferior. La cobertura de l’estrat herbaci va ser del 70 %. No es va quantificar l’abundància relativa de les diverses espècies herbàcies. En les llistes obtingudes apareixen sobretot plantes de boscos clars i periforestals, però també tenen una presència significativa les espècies de sòls rocosos i algunes generalistes dels prats. La cobertura de l’estrat muscinal va ser més alta que a Noedes, del 40 % al lloc amb més Botrychium i del 20 % a l’altre; suposem que aquesta cobertura alta de les molses té relació amb el terreny més aviat rocós. En totes dues localitats la vegetació actual sembla relativament moderna, i es tractaria d’arbredes establertes sobre espais oberts (prats) fa unes quantes dècades. A Noedes es té constància que el lloc havia estat un prat de dall. A Estoer s’han observat indicis de murs antics, i la composició florística (presència de plantes pratenses) denota que probablement la zona havia estat menys arbrada fa dècades. Tant a Noedes com a l’estació principal d’Estoer la superfície de sòl nu va ser molt baixa, en general d’un 5 % o menys. A l’estació secundària d’Estoer va arribar al 20 % a causa dels afloraments de roques. En algun punt de Noedes va ser del 5-10 %. A Estoer, la capa de fulles mortes del sòl tenia una cobertura del 15-20 % i un gruix d’1 cm o menys. A Noedes aquesta capa era força homogènia i amb un gruix de 2-5 cm. La llum incident al nivell del sòl va ser estimada a la localitat de Noedes en un 20 %. Considerant que a Estoer la cobertura de la vegetació arbòria i arbustiva és similar a Noedes, és probable que la llum incident també sigui semblant en aquesta altra localitat. No es van obtenir mesures precises de la llum amb fotòmetres o càmeres hemisfèriques. Condicions meteorològiques A la Reserva Natural de Noedes s’ha fet un esforç per relacionar les dades sobre Botrychium i les dades meteorològiques locals. Fins ara, les dades disponibles són bàsicament pluviomètriques, obtingudes al pluviòmetre del poble de Noedes, a uns 2,5 km de la localitat de Botrychium. En relació a la temperatura, l’any 2013 es va instal·lar en aquesta localitat una sonda termomètrica automàtica que registra la temperatura cada 4 hores i que és previst extreure l’estiu de 2017; quan es tinguin aquestes dades termomètriques, es podran utilitzar per avaluar la incidència d’aquest factor sobre Botrychium. No disposem, per ara, de dades meteorològiques d’altres localitats. Les dades de Noedes referides al seguiment anual de Botrychium i a la pluviometria són ja suficientment llargues (una dècada) i permeten realitzar aproximacions temptatives a la interrelació entre els dos paràmetres. No és un objectiu d’aquesta síntesi fer una anàlisi detallada de la interrelació entre meteorologia i emergència de Botrychium, però s’han elaborat algunes gràfiques simples amb les dades disponibles. Aquestes gràfiques en alguns casos sembla que insinuen relacions o tendències, però no permeten extreure conclusions. S’han d’entendre com un “joc especulatiu” fet per provar les possibilitats que tindria l’explotació de sèries llargues i de diverses localitats. Considerant la pluviometria anual del període 2009-2015 i els censos de Botrychium de Noedes, no es veu cap relació clara (Diagrama 2). Alguns anys consecutius sembla que s’intueixi una relació negativa (la pluviometria augmenta i el cens de Botrychium baixa, o el contrari), però també hi ha anys consecutius en què baixen tant la pluviometria com el cens. En relació a les desviacions de la pluviometria mitjana (786 mm anuals per al període 1984-2013), els màxims i mínims de Botrychium de 2009-2015 s’han registrat dins un interval petit entorn d’aquesta mitjana (750-850) i els anys especialment secs (2009 i 2012) no han estat els més desfavorables. Diagrama 2. Evolució a Noedes del cens de Botrychium (Botr) i de la pluviometria mitjana anual (mm) dividida entre 10 (P/10) en el període 2009-2015.. Tampoc s’aprecien relacions clares entre la pluviometria acumulada l’any anterior i els censos de Botrychium (Diagrama 3). En algun període (2010-2013) s’insinua una relació positiva, però no es manté en 2014-2015. Diagrama 3. Evolució a Noedes del cens de Botrychium (Botr) i de la pluviometria mitjana anual (mm) de l’any anterior dividida entre 10 (P/10) en el període 2010-2015.. Si es consideren les precipitacions en forma de neu entre gener i maig (Diagrama 4), s’insinua una relació negativa amb els canvis en el cens de Botrychium, però tampoc és clara. La neu pot influir en la persistència i estabilitat de la humitat edàfica els mesos previs a l’emergència anual de Botrychium, ja que el seu efecte és menys fluctuant que el de les precipitacions en forma de pluja. Segons aquesta gràfica, la humitat edàfica d’hivern-primavera no seria favorable a l’emergència de Botrychium, però estudis detallats que s’havien fet amb B. matricariifolium i altres espècies del gènere indiquen més aviat tendències contràries: la sequedat primaveral és negativa per a l’emergència dels esporòfits. No es pot excloure que la innivació tingui un efecte negatiu derivat de les temperatures baixes del sòl, que potser inhibiria el desenvolupament de les frondes, però tampoc hi ha una relació clara entre innivació i temperatura del sòl. Diagrama 4. Evolució a Noedes del cens de Botrychium (Botr) i de les precipitacions en forma de neu (mm) entre gener i maig, dividida entre 10 (PNgm/10), en el període 2009-2015. Considerant les precipitacions (pluja+neu) acumulades en els períodes previs a l’emergència de les frondes, per al període 2013-2015, no s’observa una relació negativa entre condicions seques i cens de Botrychium, en contra del que es podria esperar d’acord amb l’escassa bibliografia disponible. El cens de Botrychium va ser mínim dos anys (2013 i 2014) amb condicions hídriques molt diferents, i 2013 clarament humit. I l’increment de la població va tenir lloc el 2015, any amb precipitacions de gener-maig gairebé idèntiques a les de 2014 i amb les precipitacions d’abril-maig més baixes del període 2013-2015. També en aquest cas semblaria que la humitat alta és poc favorable per a l’emergència de Botrychium, i en especial la humitat de la primavera; és el contrari dels resultats obtinguts en un estudi al nord-est de França, on es va determinar que els mesos de maig secs eren desfavorables. Diagrama 5. Evolució a Noedes del cens de Botrychium (Botr) i de les precipitacions (dividides entre 10) entre gener i maig (Pgm/10) i entre abril i maig (Pam/10), en el període 2013-2015.. CONSIDERACIONS FINALS L’any 2015 s’ha progressat en l’aplicació del nou protocol simplificat de FloraCat per al seguiment d’aquesta espècie, però encara és insuficient, i en anys vinents és desitjable millorar la homogeneïtzació de les dades que s’obtenen amb els controls. L’aplicació del protocol ha estat completa a Noedes i s’han establert les bases per a un seguiment a mitjà termini que també inclou la morfometria de les frondes. A Estoer s’ha realitzat l’estudi de base, amb una aplicació també força completa del protocol de FloraCat, però només s’ha realitzat una visita anual i no el mínim de 2 recomanades; en aquesta localitat també s’han establert les bases per a un seguiment poblacional a mitjà termini, que no inclou la morfometria de les frondes (optatiu d’acord amb el protocol simplificat de FloraCat). Al Montseny, en canvi, s’ha continuat amb els seguiments previs iniciats abans de disposar del protocol simplificat: les dades presentades es limiten al cens un sol dia, la fenologia i la morfometria, i no es disposa (o almenys no ha estat integrat a les dades comunes de la xarxa) d’un estudi de base de l’hàbitat. Les millores prioritàries en l’aplicació dels seguiments comuns de FloraCat són la quantitat i les dates de cens, perquè afecten els resultats i limiten les possibilitats de comparar les dades de les diferents poblacions. En relació al nombre de visites anuals, el mínim establert al protocol de FloraCat són 2 entre juny i juliol, i amb algunes setmanes de diferència. Aquest criteri només s’ha seguit a Noedes, on s’han fet 5 visites a la localitat en un període de mes i mig. A les altres tres localitats només s’ha fet una visita anual. La realització d’una sola visita fa que els resultats siguin menys fiables i incrementa el risc de subestimar el nombre anual d’esporòfits apareguts a la superfície. L’any 2015 això s’ha posat de manifest amb les dades de Noedes: en les visites de mitjan juny es van detectar 3 individus madurs que ja no es van retrobar a primers de juliol; en conseqüència, si aquests individus no s’haguessin comptat el cens hauria estat subestimat en un 27 %, error considerable. En relació a les dates de les vistes de control, és comprensible que es faci una sola visita anual si es disposa de pocs recursos, però en aquest cas s’hauria de procurar que la visita es faci en el període central de la fenologia d’emergència d’aquest Botrychium. Sabent, per la bibliografia, que les emergències es produeixen entre maig i agost, i que sovint es concentren entre mitjan juny i mitjan juliol, el més raonable seria fer el cens entre la fi de juny i primers de juliol. L’any 2015 això s’ha fet en el cas d’Estoer, però al Montseny la data de cens ha estat massa tardana i ja s’ha situat en la segona meitat de juliol. En relació als censos tardans, és interessant comentar que, en treballs fets amb espècies de Botrychium nord-americanes, s’havia estimat que els censos fets a finals de l’època anual d’emergència podien arribar a ser la meitat dels censos fets a la part central d’aquest període, i per tant poden subestimar fortament la població. La conclusió és que cal evitar els censos únics a partir de la segona meitat de juliol. Considerant els comentaris anteriors, la fiabilitat dels censos de 2015 seria diversa. El de Noedes es pot considerar molt complet gràcies a les diverses visites que es van fer. El d’Estoer seria també fiable perquè es va fer al període màxim de maduració anual i no es van detectar individus d’estadis baixos (classes 1-2) ni senils (classe 5). Els censos del Montseny són més incerts, per haver-se realitzat a la fase final del període màxim de maduració de 2015 i perquè a Maçaners la major part dels individus ja eren senils (fase 5). Amb aquestes dades, no es pot exloure que al Montseny un nombre apreciable d’individus emergissin i maduressin al llarg del mes de juny i ja no fossin detectables el juliol, sobretot si es té en compte que la influència marítima fa a priori probable un avançament fenològic en relació amb les localitats pirinenques; en aquest cas, el cens d’esporòfits emergits l’any 2015 al Montseny hauria estat subestimat. Els canvis observats en cada localitat en relació amb anys previs han estat diferents: al Montseny els censos han disminuït i a Noedes ha augmentat. El canvi més desfavorable és el de la població de Montseny-Maçaners, ja que l’any 2015 va presentar menys individus que el 2013 i també aparents indicadors de vitalitat (morfometria) pitjors. Pot ser que les diferències metodològiques hagin tingut alguna influència en aquests resultats divergents, però el més probable és que indiquin dinàmiques diferenciades entre poblacions. No és cap sorpresa, perquè la variabilitat interpoblacional en la dinàmica dels nuclis de Botrychium és un fet ben conegut i documentat, fins i tot entre poblacions molt pròximes. Sembla que les dinàmiques estan determinades més per factors microambientals o per ritmes endògens que no per factors macroambientals. L’assaig de relacionar les dades pluviomètriques de Noedes amb els censos dels darrers anys no ha aportat cap conclusió. Més aviat suggereixen una relació inversa a la que aporta la bibliografia: les primaveres humides no serien favorables, sinó desfavorables. Aquesta percepció superficial pot ser errònia, però tampoc es pot excloure que els condicionants climàtics de Botrychium matricariifolium siguin diferents a les muntanyes del sud d’Europa que al centre i nord del continent. En tot cas, cal deixar clar que aquestes observacions molt parcials no passen de ser especulacions que només tenen l’interès de plantejar interrogants i possibles línies de treball. En el futur caldrà anar ampliant la informació climàtica de les localitats amb Botrychium i s’hauran de fer anàlisis rigoroses de la seva possible relació amb els censos. En conjunt, per ara les dades més interessants disponibles per al seguiment a llarg terme de Botrychium matricariifolium són les de Noedes, perquè es disposa de censos gairebé continus des de 2005 i també de registres pluviomètrics pròxims (fins ara elaborats parcialment). A més, l’aplicació del protocol de seguiment ha estat la més completa l’any 2015, i el 2017 es disposarà de registres termomètrics detallats de la localitat on es troba l’espècie. L’elaboració i anàlisi d’aquestes dades ja podria permetre extreure algunes conclusions sobre els factors que condicionen les fluctuacions observades en els censos de Botrychium. Seria interessant que la Reserva Natural treballi sobre aquests aspectes, que requereixen temps de dedicació i potser podrien ser part del treball d’algun “stagieaire”. Una de les primeres conclusions que es poden extreure de les dades de Noedes és que les dades de seguiments curts poden ser interpretades de forma enganyosa. Així, per al període de 5 anys 2011-2014, la tendència poblacional a Noedes podia semblar clarament regressiva i preocupant per a la conservació de l’espècie, però l’any 2015 s’ha observat una recuperació ràpida. Aquests canvis sobtats, no progressius, són habituals en les espècies de dinàmiques fluctuants, però en Botrychium matricariifolium la interpretació encara es complica més perquè només es detecten els canvis en la fracció d’esporòfits que emergeixen en superfície, però no es té cap informació sobre els canvis en la quantitat dels esporòfits que resten al sòl. Aquestes limitacions s’han de tenir en compte en la interpretació dels seguiments poblacionals: els seguiments de períodes curts són poc fiables, mentre que els seguiments de períodes llargs o mitjans reflecteixen millor la tendència però també són incerts perquè no contemplen la part subterrània de la població. DELPHINIUM MONTANUM SEGUIMENTS DE L’ANY 2015 FLORACAT Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial POBLACIONS CONTROLADES L’any 2015 s’han fet treballs en 5 nuclis poblacionals de Delphinium montanum. Quatre d’aquests nuclis, al Ripollès i al Conflent, ja havien estat objecte de treballs en anys previs i se’n pot consultar informació addicional a la síntesi dels seguiments de 2014. Són els següents: Setcases 1 – Morens: Aquesta població ha estat controlada anualment des de 2013. Setcases 2 - Portella de Mentet: Va ser controlada per primera vegada l’any 2014. Setcases 3 - Coma de l’Orri: S’hi han fet controls més o menys regulars des de 2007. L’any 2013 s’hi va començar a aplicar el protocol de seguiment de FloraCat. Noedes: S’ha seguit anualment des de 2009. L’any 2013 s’hi va començar a aplicar el protocol de seguiment de FloraCat. La cinquena població estudiada l’any 2015 va ser la de serra Pedregosa, al vessant sud de la serra del Cadí (Berguedà). Aquesta població, una de les més grans de l’espècie, va ser objecte de treballs de seguiment els anys 1998 i 2007. L’any 2015 s’hi han establert parcel·les permanents de seguiment, aplicant el protocol de FloraCat. Amb la incorporació d’aquesta població, totes les de Delphinium montanum conegudes fins a 2015 han estat integrades a la xarxa de seguiment de FloraCat. A més, l’any 2015 es va descobrir una nova població de Delphinium, en l’àmbit del Parc Natural del CadíMoixeró. Aquest descobriment es comenta als resultats, tot i que és una població que encara no ha estat objecte de cap estudi ni seguiment. Foto 1. Delphiniium montanum. TREBALLS REALITZATS A les quatre poblacions del Ripollès i el Conflent s’ha continuat el seguiment anual que s’està realitzant en els darrers temps. El protocol de seguiment de FloraCat preveu un control cada cinc anys aproximadament, però en aquestes localitats s’ha considerat convenient fer-hi controls anuals, perquè algunes presenten problemàtiques particulars, són petites i els equips de seguiment local es poden permetre aquest esforç. La localitat més conflictiva, en la qual és prioritari fer un seguiment anual, és Noedes, perquè des de fa uns anys no s’hi observa cap individu reproductor i no hi ha suficient informació per interpretar les causes d’aquesta situació sorprenent. En aquestes quatre localitats s’ha controlat el conjunt de les poblacions. S’ha fet un cens total i s’han avaluat els paràmetres següents: cens desglossat d’individus reproductors, immadurs no reproductors i plàntules; estructura poblacional segons % de reproductors i no reproductors; reclutament (% plàntules); depredació per ungulats. No s’ha estudiat l’estructura segons les dimensions dels individus (categories de nombre de tiges basals) al Ripollès, mentre que a Noedes tots els individus tenien una sola tija. L’aplicació del protocol de FloraCat, doncs, ha estat alta però incompleta pel que fa a aquest darrer paràmetre. Les dates de control han estat diverses segons les localitats. A Noedes es va fer el 10-VIII, dins el període òptim recomanat pel protocol de seguiment. A l’alt Ripollès, la població de la Coma de l’Orri es va controlar el 15 de juliol i les altres dues el 6 d’octubre; en tots dos casos les dates se situen fora de l’interval recomanat, en especial la d’octubre. A la població de serra Pedregosa al Cadí, els treballs van consistir en l’establiment de les parcel·les de seguiment i en l’obtenció de les dades inicials sobre Delphinium en aquestes parcel·les. Es van marcar 5 parcel·les de 28,3 m 2 de superfície (cercles de 3 m de radi, definits per una estaca metàl·lica central que serveix de referència permanent). Dins cada parcel·la, es van obtenir els paràmetres de seguiment previstos pel protocol de FloraCat. La data de control va ser el 25 d’agost. RESULTATS I DISCUSSIÓ Seguiment anual a Noedes (Conflent) S’exposen els principals resultats de 2015 i es comparen amb els de l’any previ (2014) i alguns anys anteriors. Com és habitual en els darrers anys, Noedes continua tenint una població de Delphinium modesta, molt per sota dels censos de la fi dels anys 1990, i sense individus reproductors (Taules 1-3). La quantitat total d’individus de 2015 es va mantenir similar a la de 2014. 2 Superfície total controlada (m ) Individus totals Individus sense plàntules (R+NR) Individus reproductors (R) Densitat (ind/m2), sense plàntules 2015 2014 1125 132 43 0 0,04 1125 125 89 0 0,08 Taula 1. Nombre d’individus censats i densitat els anys 2015 i 2014. Si es distingeixen categories d’individus, les dades de la Taula 1 sembla que indiquen una reducció del 50 % de la quantitat d’individus immadurs (individus de més d’un any, que ja no són plàntules), però és probable que sigui irreal. En primer lloc, hem de precisar que hem assumit que 80 individus que al camp van ser classificats com a “no identificats” són plàntules; a la pràctica, les plàntules identificades amb seguretat per l’equip de cens són molt poques (9). Cal tenir en compte que a Noedes l’equip de seguiment sempre ha manifestat dubtes en la distinció clara de les plàntules i dels individus no reproductors de mida petita, qüestió que resulta especialment conflictiva en aquesta població perquè gran part dels immadurs estan poc desenvolupats i sovint són menjats pels isards (Foto 2). Segons la documentació gràfica aportada per Noedes, individus que l’equip de seguiment considerava “no identificats” corresponen clarament a plàntules (Fotos 3-4). És probable, doncs, que individus que l’any 2014 i anteriors van ser considerats immadurs fossin en realitat plàntules, de manera que els canvis entre 2015 i 2014 no serien tan grans com aparenten o, fins i tot, la població es podria haver mantingut estable. La població total (plàntules incloses) dels darrers cinc anys s’ha mantingut entre 125 i 225 individus (Diagrama 1). Malauradament, la manca de distinció clara entre els individus immadurs i les plàntules no permet extreure informació fiable d’aquests canvis interanuals i avaluar la dinàmica de la població. Foto 2. Individu immadur (no reproductor) petit i menjat (Chionomys?, isards?), que es podria confondre amb una plàntula. Diagrama 1. Evolució del cens total a Noedes entre els anys 2011 i 2015. Si s’assumeix que els individus no identificats eren bàsicament plàntules, el reclutament de 2015 ha estat relativament alt, pròxim al 70 %. Aquesta xifra és molt alta, perquè els valors més habituals en Delphinium montanum són un 10-30 % de plàntules i perquè es va obtenir en un any potencialment desfavorable a causa de l’estiu molt càlid i la primavera seca. Encara que una part d’aquestes suposades plàntules siguin immadurs, considerem que és un molt bon indicador de dinàmica positiva per a la població de Noedes. En relació a 2014 sembla que hi hagi un descens de les plàntules, però probablement és irreal, a causa dels problemes abans comentats en la distinció de les categories d’individus. Cal destacar que l’origen d’aquestes plàntules ha de ser les granes enterrades al sòl, ja que almenys des de 2009 no s’ha observat cap Delphinium en flor a Noedes. Les granes, doncs, es mantindrien viables durant un nombre indeterminat d’anys. 2015 2014 Nombre de plàntules % plàntules sobre el total d’individus 89 67,4 36 28,8 Taula 2. Dades de reclutament (nombre i percentatge de plàntules els anys 2015 i 2014). Com és habitual els darrers temps, no s’ha observat cap individu reproductor. Des de 2010 han passat 6 anys en què només s’han observat plantes petites que no floreixen (plàntules i immadurs no reproductors). % individus R % individus. NR 2015 2014 0 100 0 100 Taula 3. Percentatge d’individus reproductors (R) i no reproductors (NR) els anys 2015 i 2014. Fotos 3-4. Plàntules de Noedes. La depredació ha afectat l’any 2015 un 25,6 % dels individus de Noedes, un percentatge similar al de 2014 (28 %). La depredació pot ser deguda tant als isards i altres ungulats com al talpó de tartera ( Chionomys nivalis). En algunes plantes molt petites consumides (ex. Foto 2) és més probable que el responsable sigui el talpó. Com a conclusió, es pot dir que Noedes és una població singular, que continua plantejant interrogants notables sobre la seva evolució recent, però que no sembla que actualment estigui en regressió. És més probable que estigui en creixement net després d’un coll d’ampolla els anys 2000 i una recuperació posterior a partir de les granes disponibles al sòl. El seguiment detallat d’aquesta població és molt interessant, ja que pot proporcionar molts coneixements sobre aspectes de la biologia de l’espècie i la seva dinàmica poblacional, que poden resultar de gran utilitat en els seguiments de totes les localitats. Seguiment anual a les localitats de Setcases (Ripollès) Com en el cas de Noedes, s’exposen els resultats de 2015 i es comparen amb els de 2014 i altres anys. En aquesta zona, els canvis entre 2014 i 2015 han estat diversos entre localitats i de difícil interpretació (Taula 4). Per un costat, als nuclis de Morens i Mentet, s’observa una reducció del nombre total d’individus (-30,8 % i -40,7 % respectivament) que afecta sobretot les plàntules, que desapareixen completament dels censos. La reducció del conjunt d’individus que no són plàntules és més baixa (-22,5 % i -30,4 %) i la dels reproductors és feble (-8,4 % i -6,3 %). Això es podria interpretar com una mortalitat diferencial dels individus no reproductors, potser a causa de les altes temperatures o de les condicions seques de la primavera. Però sorprèn una mica la reducció també dels individus reproductors, que haurien de ser poc afectats per aquestes condicions; en aquest cas no es pot excloure que algun reproductor potencial no hagi florit a causa d’unes condicions poc favorables o que s’hagi produït alguna petita errada de cens. Més delicada és la interpretació de la desaparició de la fracció corresponent a plàntules, perquè tot i que probablement han estat afectades per les condicions meteorològiques, sembla que se n’hauria de detectar alguna; en aquest cas sembla més probable que l’aparent desaparició sigui deguda a qüestions metodològiques, potser la data de cens. A la Coma de l’Orri els canvis reflectits en els censos són més difícils d’interpretar. A diferència de les dues altres localitats de Setcases, s’hi observa un fort increment aparent (+125 %), que afecta especialment la suma de reproductors + immadurs no reproductors (+188 %) i especialment els reproductors (+114 %). Aquests canvis són impossibles si s’assumeix que els dos censos de 2014 i 2015 són fiables i han contemplat el conjunt de la població. Per a que hi hagi 310 reproductors l’any 2015, almenys 165 no reproductors de 2014 haurien passat a aquesta categoria, però és impossible perquè només s’hi van comptar 38 no reproductors. En la mateixa línia, per a que el 2015 hi haguessin 217 no reproductors (la xifra censada), almenys 179 plàntules haurien d’haver passat a la categoria d’immadur, però el 2014 només se n’hi van censar 82. Existeix per tant un problema obvi en les dades proporcionades de la Coma de l’Orri, que fa inviable qualsevol intent d’interpretació dels canvis interanuals, perquè no es poden considerar fiables. Suposem que aquestes diferències inexplicables poden derivar sobretot d’una cobertura diferent d’aquesta localitat en els dos anys, que va fer que el 2014 no es prospectés tota la població. Atès que el canvi entre 2013 i 2014 (Diagrama 2) és més petit i es pot explicar per una incorporació d’immadurs a la categoria dels individus reproductors, el més probable és que aquesta possible disfunció metodològica s’hagi introduït en el cens de l’any 2015. Per tal d’aclarir aquesta qüestió, caldria revisar les dades i les condicions del cens. Àrea control 2 Superfície total controlada (m ) Individus totals Individus sense plàntules (R+NR) Individus reproductors (R) Densitat (ind/m2), sense plàntules Morens 2015 2014 Mentet 2015 2014 Orri 2015 2014 4662 110 110 109 0,02 67 16 16 15 0,23 67 27 23 16 0,34 9961 596 527 310 0,05 9961 265 183 145 0,02 4662 159 142 119 0,03 Taula 4. Nombre d’individus censats i densitat els anys 2015 i 2014. Diagrama 2. Evolució dels censos de la Coma de l’Orri en el període 2013-2015. R: reproductors; NR: immadurs no reproductors; pl: plàntules. En relació al reclutament a les poblacions del Ripollès, l’any 2015 només s’han observat plàntules a la Coma de l’Orri. En aquesta localitat el cens de plàntules ha estat similar al de 2014 i, curiosament, no experimenta els increments forts de les altres categories d’individus; el resultat és que, com que la població total ha augmentat, el percentatge de plàntules s’ha reduït fins a la tercera part l’any 2015. L’absència de plàntules a Morens i Mentet és d’interpretació incerta. Podria haver-hi influït la data de cens tardana (6-X) –molt després del cens de l’Orii el 15-VII- però en anys anteriors també s’hi va fer el cens en setembre-octubre i s’hi havien detectat plàntules, fins i tot el 23 d’octubre. Podria ser que l’any hagi estat desfavorable i que, com que en aquestes localitats normalment s’observen poques plàntules (4 i 17 el 2013), se n’hagin produït molt poques i no hagi estat possible detectar-les en la data del cens. Àrea control Any Nombre de plàntules % plàntules sobre el total d’individus Morens 2015 0 0 2014 17 10,7 Mentet 2015 0 0 2014 4 14,9 Orri 2015 69 11,5 2014 82 30,9 Taula 5. Dades de reclutament (nombre i percentatge de plàntules els anys 2015 i 2014). En l’estructura de les poblacions segons l’estat reproductiu dels individus –excloses plàntules- s’observen canvis més o menys notables entre 2014 i 2015 (Taula 6, Diagrama 3). A Morens i Mentet aquest canvi suposa un increment del percentatge de reproductors, que ja hi eren majoritaris l’any 2014. Considerant que en totes dues localitats disminueixen en nombre absolut tant els reproductors com els no reproductors, aquest canvi suggereix que l’any 2015 hi va haver una mortalitat diferencial que va afectar bastant més els immadurs no reproductors i que va fer que proporcionalment estiguin menys representats. A la Coma de l’Orri, segons els resultats, hi ha un canvi en sentit contrari: increment percentual dels no reproductors i descens dels reproductors, bé que en nombre absolut totes dues classes augmenten. Com ja s’ha comentat més amunt, aquestes variacions resulten inexplicables. Àrea control % ind. R % ind. NR Morens 2015 2014 Mentet 2015 2014 Orri 2015 2014 99,1 0,9 93,7 6,3 69,6 30,4 58,8 41,2 79,2 20,8 83,8 16,2 Taula 5. Percentatges d’individus reproductors (R) i no reproductors (NR) els anys 2015 i 2014. Diagrama 3. Estructura segons % de reproductors (R) i no reproductors (NR) els anys 2014 i 2015. D’esquerra a dreta: Morens, Mentet, Orri. La gràfica de Morens està a una escala diferent, perquè el % de NR de 2015 va ser insignificant. No es va detectar depredació de Delphinium, o no es va registrar, en cap de les poblacions del Ripollès. Nova localitat de seguiment a la serra del Cadí L’any 2015 es van establir les parcel·les de seguiment i es van obtenir les primeres dades de referència dins d’aquestes a la població de la serra Pedregosa, situada al vessant sud del Cadí. Les dades bàsiques d’aquestes parcel·les s’exposen a la Taula 6, considerant el total de les 5 parcel·les (censos) o els intervals observats segons parcel·les (%). Les dades detallades de cada parcel·la estan disponibles al Dropbox de FloraCat. Cens total (n) Cens individus sense plàntules (R+NR) Cens individus reproductors (R) Cens plàntules (n) Densitat (ind/m2), sense plàntules % plàntules % R/NR % R 1-5 tiges basals % R 6-10 tiges basals % R >10 tiges basals % R individus depredats per isards 206 165 115 41 0,95-1,66 6,0-34,9 44/56 – 85/16 35,7-81,5 14,3-25,0 3,7-50,0 70-100 Taula 6. Dades bàsiques de la zona de control de serra Pedregosa. Com a les altres zones de control establertes al Cadí, dins les 5 parcel·les hi ha una fracció molt minoritària de la població local a serra Pedregosa, però que quantitativament és equiparable o supera les poblacions del Ripollès o de Noedes. Com també és típic, la variabilitat entre parcel·la per a tots els paràmetres és molt alta, cosa que fa que les dades individuals no siguin gaire comparables amb les dels censos totals d’aquestes poblacions petites però sí amb les de les parcel·les establertes a les altres poblacions grans del Cadí i d’Eina. L’altitud d’aquestes parcel·les volta els 2200 m. Les plantes que acompanyen Delphinium montanum són sobretot les típiques de les tarteres calcàries d’aquesta zona (Helictotrichon sedenense, Crepis pygmaea, Iberis saxatilis, Galium pyrenaicum, Arenaria grandiflora, Petrocallis pyrenaica,…). Només en una parcel·la, situada en un peu de cingle, adquireixen importància les plantes de roca o terrenys rocosos estabilitzats (Potentilla nivalis, Potentilla alchemilloides, Silene borderei, Polygonum viviparum,…). Descobriment d’una nova població al Parc Natural del Cadí-Moixeró Una de les sorpreses de l’any 2015 va ser el descobriment casual d’una nova població de Delphinium montanum en aquest Parc Natural. A diferència de les ja conegudes, no es troba a la serra del Cadí, sinó més cap a l’est, al vessant sud del massís de la Tosa d’Alp i dins el municipi de Bagà (Berguedà). Es localitza en una tartera calcària a una altitud d’uns 2200 m i aparentment es tracta d’una població petita, d’unes poques desenes d’individus. S’ha afegit, doncs, una nova població a la desena que es coneixen a escala mundial d’aquesta espècie rara endèmica dels Pirineus orientals. És una localitat molt interessant, perquè es situa a mig camí de les poblacions ja conegudes a la serra del Cadí i la vall d’Eina, respectivament a uns 17 i 23 kms. És previst que l’any 2016 es faci un primer estudi bàsic d’aquesta població (cens, estructura, caracterització de l’hàbitat). CONSIDERACIONS FINALS Cal destacar, en primer lloc, que l’any 2015 es va aconseguir incloure dins els seguiment de FloraCat totes les poblacions de Delphinium montanum conegudes fins aquell moment. És una fita important, perquè significa que des de FloraCat es fa el seguiment de tota la població mundial d’aquesta espècie endèmica dels Pirineus orientals. Es tracta d’un grau de cobertura que no es pot plantejar aconseguir amb gairebé cap altra de les plantes contemplades a FloraCat, perquè la major part no són endèmiques. Només sembla viable assolir algun dia una cobertura d’aquest ordre per a Pedicularis asparagoides, ja que l’altra endèmica (Xatardia scabra) té moltes poblacions. La fita anterior va quedar parcialment desdibuixada amb el descobriment, a finals d’estiu de 2015 de la nova població del Parc Natural del Cadí-Moixeró. S’espera que l’any 2016 aquesta població també sigui controlada i s’integri en els seguiments de FloraCat. Com altres anys, l’any 2015 s’han detectat alguns problemes en l’aplicació del protocol de seguiment comú, que caldria anar millorant per tal d’homogeneïtzar les dades obtingudes i poder-ne extreure informació més fiable. Alguns d’aquests problemes es comenten als punts següents. La primera limitació ha estat que no s’ha establert l’estructura poblacional segons mides (nombre de tiges basals) dels individus reproductors a les poblacions que són objecte de controls anuals al Ripollès. A Noedes tampoc s’ha fet, però no és aplicable perquè no hi ha individus reproductors. Entenem que la causa és la manca de temps o de recursos suficients per part dels equips de seguiment. Però seria recomanable que, ja que s’ha decidit fer un seguiment anual d’aquestes poblacions, es controlin tots els paràmetres. D’aquesta manera es podrà obtenir més informació i s’interpretarien millor alguns canvis interanuals. A Noedes han continuat les dificultats en la distinció entre immadurs de mida petita i plàntules, que afecten notablement els resultats. Després d’avaluar informació gràfica, hem assumit que la major part dels individus que presenten dificultats de distinció són plàntules, però seria preferible confirmar-ho. Cal esperar que, havent guanyat experiència, en propers censos la distinció es faci ja amb una fiabilitat alta. Seria també desitjable que hi hagi més homogeneïtat entre les dates de cens. En aquest aspecte les dificultats es presenten al Ripollès, on tradicionalment els censos s’havien fet en setembreoctubre, fora del període òptim recomanat al protocol de FloraCat. Aquest any la situació ha canviat i un cens s’ha fet molt aviat (mitjan juliol) i els altres dos a l’inici d’octubre, cosa que no ha millorat la situació, sinó que encara la complica, perquè dificulta també la comparació entre els resultats de les tres poblacions de Setcases. També al Ripollès, resulten inexplicables els resultats de 2015 a la Coma de l’Orri si es comparen amb els de la mateixa localitat de 2014. Com a hipòtesi més probable, plantegem que l’any 2015 s’hagi incrementat la superfície de cens i s’hagin incorporat nuclis locals no contemplats en censos previs. En tot cas, és una cosa que ha d’avaluar l’equip que va fer el cens en aquesta localitat. En relació a censos dels següents anys, és fonamental aclarir què ha passat en aquesta localitat. Si els canvis deriven d’un increment de la superfície censada, cal que es diferencïin les dades dels nuclis censats en 2013-14 dels que només haurien estat censats el 2015. Per tal d’evitar o minimitzar els efectes de dificultats metodològiques com les citades abans, és recomanable que els equips de seguiment local les exposin en la informació dels censos que s’incorpora a la informació comuna del Dropbox de FloraCat, o que ho comentin per altres vies abans que es realitzin les síntesis de resultats. Només així es podran reduir problemes d’interpretació de les dades exposades, que poden arribar a ser molt grans en casos com el de la Coma de l’Orri de 2015. També seria altament recomanable que a les poblacions de Noedes i Setcases s’estableixin parcel·les de control de superfície petita i identificables sense dubtes, com s’ha fet a les poblacions grans del Cadí i Eina. A Noedes i Setcases es va optar per establir com a zones de control el conjunt de les poblacions, perquè són petites. Però això fa que sigui força més complicat interpretar canvis interanuals, perquè no se sap si s’ha produit en llocs puntuals o ha afectat tota la població, si ha afectat només individus d’una mida determinada, si pot haver-hi errades de cens, etc. En aquest sentit, resulta obvi que no és el mateix interpretar què ha passat en superfícies de 23 m 2 (parcel·les del Cadí) que en àrees relativament extenses de 1000-10.000 m 2 (cas de dues poblacions de Setcases i de Noedes). Noedes es continua presentant com una població en una situació insòlita, a causa de l’absència d’individus reproductors. Considerant les dades dels darrers anys, el més probable és que estigui en un creixement progressiu des d’una crisi dràstica que es va produir els anys 2000. És probable que els propers anys vagin apareixent individus reproductors, gràcies a la maduració dels immadurs ara existents, sempre i quan la pressió dels herbívors no sigui enorme i impedeixin aquesta maduració. El seguiment anual de Noedes està proporcionant dades molt interessants per entendre la biologia de Delphinium montanum i la seva dinàmica poblacional. Destaquem aquestes: S’han trobat plàntules almenys 7 anys després de no observar-se cap individu reproductor. Aquestes plàntules han d’haver-se generat necessàriament a partir del banc de llavors del sòl. Per tant, es va confirmant que les granes d’aquesta espècie resten viables al sòl durant anys i que poden germinar si es donen les condicions adequades. Això és important tenir-ho en compte en les avaluacions de l’estat de conservació i en la gestió de l’espècie, ja que posa de manifest que les poblacions es poden recuperar a partir del banc de llavors després d’episodis catastròfics. S’observen plàntules des de 2010, però cap individu ha assolit encara l’estat reproductor. Això suggereix que la maduració de D. montanum, el perìode fins arribar a l’edat adulta, requereix almenys 6 anys. Tampoc es pot excloure que potencialment madurin abans, però que si hi ha molta pressió dels herbívors es retardi; aquesta possibilitat s’ha de tenir present, però és poc probable perquè les taxes de depredació de Noedes són inferiors a les del Cadí i en aquesta zona els reproductors són abundants. ORCHIS SPITZELII SEGUIMENTS DE L’ANY 2015 FLORACAT Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial POBLACIONS CONTROLADES L’any 2015 s’han controlat per segona vegada, de forma coordinada i en el marc del projecte transfronterer de flora (FloraCat), les dues poblacions d’Orchis spitzelii conegudes als Pirineus. El protocol previst al projecte contempla bàsicament una prospecció dins els perímetres amplis on alguna vegada s’ha observat l’espècie i el cens i localització dels individus reproductors que es troben. Aquestes poblacions ja havien estat objecte de seguiments diversos des dels anys 1990. Noedes-Coronat: Població descoberta l’any 1996, que ha estat objecte de controls intermitents per part de la Reserva Natural de Noedes i de botànics visitants. Cadí-Adraén: Població descoberta l’any 1998, que també va ser objecte de controls intermitents fins a l’any 2010. Des de 2010, el Parc Natural del Cadí-Moixeró ha establert un seguiment intensiu d’una part de la població, al lloc on habitualment hi ha més densitat d’individus. Aquest seguiment detallat es realitza amb independència del projecte FloraCat. Es pot consultar informació més detallada sobre les característiques d’aquestes dues localitats a la fitxa de resultats de 2014. Foto 1. Detall de les flors i vista general de la planta i el seu en un dels nuclis del Cadí (talús de pista forestal). TREBALLS REALITZATS En cap de les dues localitats s’ha aplicat de forma completa el protocol de seguiment de FloraCat. Els dèficits en relació amb aquest protocol han estat el nombre de visites a Noedes i la superfície de prospecció al Cadí. A Noedes es va prospectar tot l’ambit dins el qual alguna vegada s’ha detectat aquesta espècie. El seguiment d’aquesta localitat es va fer amb una sola visita, el dia 9 de juny (9 dies abans que el control de 2014). Al Cadí el seguiment es va limitar a dos sectors que els darrers anys han concentrat la gran majoria dels individus: 1) El sector en què tradicionalment hi ha hagut més densitat de l’espècie i en el qual l’any 2010 es va iniciar el seguiment detallat, que en la documentació del Parc Natural s’anomena “zona de control”, amb una superfície relativament extensa (uns pocs centenars de m 2). 2) Un talús de pista forestal de pocs m 2 en què els darrers anys s’ha observat de forma continuada aquesta espècie, i que ha arribat a concentrar una part molt significativa de la població. En aquests dos sectors es van censar els individus, seguint el protocol de FloraCat. Es van fer dues visites de control, els dies 11 i 17 de juny (les visites equivalents de 2014 es van fer els dies 11 i 23 de juny). En aquesta localitat solen fer-se tres visites anuals de control, però atès que el 17 de juny no es va trobar cap individu diferent del dia 1 i que els que hi havia no havien experimentat canvis substancials, es va considerar que era innecessari fer una tercera visita a la fi de juny o primers de juliol. L’any 2015 no es va fer cap prospecció general a la localitat del Cadí, perquè en el programa de seguiment del Parc Natural està prevista cada 5 anys i ja es va fer l’any 2014. Es tracta d’una àrea molt extensa la prospecció adequada de la qual requereix un esforç notable i no es pot assumir cada any. Addicionalment, a la “zona de control” del Cadí es van controlar alguns paràmetres de seguiment individual (longitud de les fulles, nombre de flors,...). Aquests controls formen part del programa de seguiment del Parc Natural i no s’inscriuen en FloraCat. RESULTATS Cens A Noedes no es va poder trobar cap individu. Als dos sectors de control de la localitat del Cadí es es van localitzar un total de 7 individus reproductors, així com també 5 no reproductors. Els individus reproductors es van concentrar al talús de la pista forestal, mentre que a la “zona de control” se’n va trobar només un. Fenologia A la població del Cadí, el 2015 la fenologia es va avançar en relació a 2014. El dia 11 les plantes estaven en plena floració a la “zona de control”, situada a la part alta de la localitat, mentre que en la mateixa data de 2014 en aquest lloc la floració tot just començava. El dia 23 no es va observar cap nou individu en flor. Es considera que la floració de 2015 va ser primerenca a causa del mes de maig especialment càlid. En tot cas, entra dins l’interval normal per a Orchis spitzelii en aquesta localitat i als Pirineus. Canvis interanuals A Noedes és el tercer any consecutiu que es visita la localitat i no es detecta Orchis spitzelii. El darrer any d’observació és 2011 (1 reproductor i 12 no reproductors). Els anys 1990 es disposa de censos concrets de 22 i 27 individus reproductors. Al Cadí no es va prospectar tota l’àrea extensa en què es pot trobar l’espècie, sinó únicament una petita fracció, motiu pel qual els resultats de 2015 no serveixen per avaluar la dinàmica del conjunt de la població. Considerant només l’àmbit dels dos sectors controlats, s’observa un descens en relació amb les dades de 2014 (Taula 1). En aquests llocs, en conjunt, s’ha passat de 21 individus el 2014 a 12 el 2015, amb un descens percentual del 42,8 %. El descens conjunt ha estat més alt per als individus reproductors (-46 %), que han passat 13 a 7. Per als no reproductors el descens ha estat menor (-37 %). Considerant els dos llocs per separat, el descens ha estat molt més fort a la “zona de control” (-55 %) que al talús de la pista forestal (-30 %). Lloc Zona control Talús pista Conjunt 2015 Reproductors No reproductors 2014 Reproductors No reproductors 1 6 7 4 1 5 5 8 13 6 2 8 Taula 1. Censos de 2014 i 2015 als dos llocs de control del Cadí. A escala temporal més llarga, des de 2010 es disposa d’una sèrie contínua de dades comparables de la “zona de control” (Diagrama 1). Aquesta zona també es va controlar l’any 2008, en què no es va detectar cap individu reproductor, aparentment a causa de les condicions especialment seques de 2006 i 2007. En aquesta zona de control, el cens de 2015 ha estat el més baix del període 2010-2015. Si es consideren només els individus reproductors, el cens de 2015 a la zona de control del Cadí ha estat igual al de 2012, amb un resultat d’un sol individu. Diagrama 1. Canvis interanuals en el nombre d’individus detectats a la zona de control del cadí, considerant el total, els reproductors (R) i els no reproductors (NR). Al talús de la pista forestal, es disposa de dades menys detallades. En aquest lloc el nombre d’individus va experimentar un creixement continu des de 2010 (1 individu) fins a 2014 (10 individus, 8 reproductors). L’any 2015 la tendència positiva es va trencar i la població local d’aquest punt va disminuir. Seguiment intensiu a la “zona de control” de la serra del Cadí Dels 11 individus controlats i marcats l’any 2014 a la “zona de control”, l’any 2015 només se’n van retrobar 2. D’aquests individus, un va ser reproductor l’any 2014 però el 2015 no va produir flors. L’altre es va mantenir com a no reproductor els dos anys. Els 9 individus restants marcats l’any 2014 (4 reproductors i 5 no reproductors) no es van relocalitzar. L’any 2015 es van observar 3 individus no detectats el 2014 (1 reproductor i 2 no reproductors). Cap individu marcat entre 2011 i 2013 va ser relocalitzat l’any 2015. Considerant l’estructura poblacional segons l’estat reproductiu dels individus (reproductors i no reproductors), a la zona de control l’any 2015 es va trobar un 20 % de reproductors i un 80 % de no reproductors. És una estructura similar a la de 2010 i 2012, bé que en aquests anys hi havia més individus (Diagrama 2). Diagrama 2. Canvis interanuals en l’estructura poblacional a la zona de control, expressada com a percentatge (%) d’individus reproductors i no reproductors. En relació als paràmetres “indicadors de vitalitat” que es consideren en aquesta localitat, l’any 2015 el nombre mitjà de fulles per planta va ser de 2,8, superior al de 2013-2014 (2,4-2,5). La longitud mitjana de les fulles va ser de 8,1 cm, intermèdia entre la de 2013 (9,1 cm) i 2014 (7,1 cm). L’únic individu amb flors en presentava 16, per damunt de la mitjana d’anys previs, però aquesta dada és anecdòtica i no es considera de valor indicador. CONSIDERACIONS FINALS Els resultats indiquen que 2015 ha estat un any desfavorable per a la floració d’Orchis spitzelii als Pirineus. Probablement també ha estat un any desfavorable en general per a aquesta planta, ja que al Cadí també s’ha detectat un descens en el nombre d’individus no reproductors. La causa aparent de l’escassa floració i de la reducció del nombre d’individus detectats és la baixa pluviometria i/o les altes temperatures de la primavera de 2015. En estudis realitzats als Alps s’ha suggerit una relació entre la innivació de l’hivern previ i la floració de l’espècie, motiu pel qual no seria sorprenent que una primavera càlida i poc humida sigui un factor negatiu. En relació amb aquesta causa aparent, també és interessant constatar que al Cadí el descens del nombre de plantes en flor i d’individus totals ha estat menor al talús de la pista forestal (situat dins el bosc, en condicions de mitja ombra) que a la zona de control (situada en una clariana forestal, en condicions d’insolació més intensa): és probable que les condicions microclimàtiques –en especial la humitat del sòl- hagin estat més favorables al primer lloc que al segon, permetent que els nuclis locals es mantinguessin millor. Com ja es va apuntar en la síntesi de resultats de 2014, els censos dels darrers anys suggereixen una disminució de les poblacions del Cadí i de Noedes, en relació a les observacions de la dècada de 1990. Tot i això, la manca de sèries llargues de seguiments no permet dir si aquestes dades parcials reflecteixen una tendència regressiva a llarg terme o només fluctuacions temporals de cicle més o menys llarg. A escala temporal més curta, si s’analitzen les dades del període 2010-2015, la dinàmica es mostra diferent al Cadí i a Noedes: A la localitat del Cadí, els registres del període 2010-2015 són compatibles amb una dinàmica fluctuant relacionada amb les condicions meteorològiques. Els censos totals inferiors als de la dècada de 1990 semblen derivar d’un període crític a la segona meitat dels anys 2000, aparentment ocasionat per la condicions molt seques de 2006-2007. Després d’un mínim documentat l’any 2008, la població havia mostrat una tendència general positiva, bé que amb canvis interanuals. El descens de 2015 es pot interpretar com un altre canvi interanual, segurament relacionat amb la sequera de la primavera, que ha provocat una caiguda forta de la població. Caldrà veure, en anys propers, si aquesta caiguda de 2015 modifica la tendència general positiva dels darrers temps. A la localitat de Noedes, la situació sembla més desfavorable, però també més incerta. Si es prenen com a referència les dades segures d’individus reproductors dels anys 1990, la regressió poblacional en la dècada del 2000 hauria estat similar a la que va experimentar la població del Cadí. Però, a diferència del Cadí, a Noedes no s’observa una recuperació a partir de 2010, ja que entre 2010 i 2015 només s’ha observat l’espècie una sola vegada. És possible que aquests resultats tan negatius hagin estat condicionats parcialment per un esforç de prospecció insuficient, ja que en el període 2013-2015 es va fer una sola visita anual, però aquests controls es van realitzar en dates teòricament òptimes per a detectar plantes en floració, en les quals s’hauria d’haver detectat l’espècie si hi havia un nombre apreciable d’individus. Els anys 2009, 2010 i 2011 sí que es van fer diverses visites a la localitat, però només es va observar un individu reproductor l’any 2011. Aquestes dades suggereixen que la crisi de la segona meitat dels anys 2000 podria haver afectat més profundament la població de Noedes i que té dificultats per recuperar-se. És interessant i remarcable també la coincidència d’aquests “episodis crítics” en els anys 2000 a les poblacions d’Orchis spitzelii i Delphinium montanum de Noedes, que podrien tenir relació amb uns mateixos factors meteorològics especialment negatius. En relació al seguiment detallat que es fa a la zona de control del Cadí, és interessant destacar que fins i tot en primaveres molt seques com la de 2015 i en situacions locals que accentuen la sequedat (insolació alta) poden observar-se individus reproductors que presenten bona vitalitat (16 flors i 5 fulles) i hi ha individus que produeixen fulles per primer any (un individu amb una sola fulla). Aquestes observacions relativitzen la incidència sobre la població dels factors de gran escala (meteorològics, sobretot) i posen de manifest la importància que per als individus poden tenir les condicions ambientals d’escala molt petita. Pel mateix motiu sorprèn que a Noedes hagi estat inviable observar un sol individu durant tres anys consecutius. Pel que fa a aspectes metodològics del seguiment, per tal de complir les previsions del protocol de seguiment d’Orchis spitzelii de FloraCat caldria introduir millores que en bona part estan limitades pels recursos disponibles i no és clar que siguin viables: Al Cadí seria interessant incrementar la freqüència dels censos totals, que ara estan previstos cada 5 anys. En aquest cas la dificultat és disposar de persones suficients i mínimament formades per a realitzar una prospecció eficient sobre una superfície gran, de desenes d’hectàrees. Si no milloren els recursos disponibles, és poc probable que a curt termini es puguin fer censos totals amb freqüència menor a 5 anys. A Noedes, la principal millora metodològica pendent és l’increment de les visites anuals. Els darrers anys les visites han estat limitades a una, cosa que pot afectar significativament els resultats del censos i la seva fiabilitat com a instrument de seguiment, ja que existeix el risc que la població sigui subestimada. En aquesta localitat els factors que limiten les visites són la disponibilitat de personal i la dificultat d’accés a la localitat. En les condicions actuals, també sembla difícil que la Reserva Natural pugui incrementar les visites anuals a 2-3. Però això segurament seria viable si s’adopta un seguiment més similar al que es planteja al Cadí: censos complets menys freqüents (no anuals) però amb 2-3 visites entre maig i l’inici de juliol. Ateses aquestes limitacions en l’aplicació del protocol de FloraCat, se’n pot plantejar una revisió. Una solució intermèdia que caldria avaluar i probablement seria assumible pel Parc Natural del Cadí-Moixeró i la Reserva Natural de Noedes és fer un cens complet cada 3 anys, amb un mínim de 2 visites entre maig i juny. El seguiment intensiu que es fa a la zona de control del Cadí continua proporcionant dades que amplien els coneixements de base sobre la biologia d’Orchis spitzelii i han de permetre millorar la interpretació dels resultats dels seguiments generals. Però el progrés en l’obtenció de dades és lent, perquè el nombre d’individus que es poden controlar cada any és molt baix i això allarga el temps necessari per obtenir informació sobre una mostra de mida acceptablement àmplia. SALIX LAPPONUM SEGUIMENTS DE L’ANY 2015 FLORACAT Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial POBLACIONS CONTROLADES L’any 2015 s’han incorporat al seguiment conjunt de FloraCat tres poblacions de Salix lapponum: dues a les Reserves Naturals de Pi i Noedes (Catalunya nord) i una a la vall d’Incles (Andorra). S’afegeixen a la de Sorteny (Andorra), en la qual es va aplicar el protocol de seguiment l’any 2014. Prèviament (2011) s’havia iniciat un seguiment amb metodologia similar, però no del tot idèntica, al Parc Natural de l’Alt Pirineu (Catalunya sud), que afectava dues poblacions (una puntual i una altra difusa amb tres nuclis separats). En total, ara són 6 les poblacions que estan integrades, en alguna mesura, al seguiment de FloraCat. Foto 1. Nucli de Salix lapponum al pla del Siscaró, vall d’Incles. Vall de Pi: La població de Salix lapponum de la Reserva Natural de Pi es situa a la capçalera del torrent de Pomerola, als vessants del costat est del torrent i a una altitud de 2150-2200 m. Segons la informació actualment disponible, aquesta és la població més oriental de l’espècie als Pirineus. Es tracta d’una població relativament nombrosa, de mida mitjana, tot i trobar-se en un extrem de l’àrea pirinenca i estar bastant isolada de les zones en què aquest salze és més freqüent. Noedes (pla del Gorg): S’ha treballat en una de les dues poblacions de Salix lapponum d’aquesta Reserva Natural, la del pla del Gorg. Es troba en hàbitats torbosos a una altitud de 1980 m. En la síntesi corresponent a 2014 de FloraCat hi ha més informació sobre els hàbitats d’aquesta espècie a Noedes, on van ser estudiats l’any 2012. Es tracta d’una població local gran i relativament densa. Vall d’Incles (pla del Siscaró): Es tracta d’una població puntual, constituïda per una sola taca de Salix lapponum i aparentment per un sol individu. Es troba al costat d’un rierol a 2150 m d’altitud, entre roques i herbes altes. Com la localitat controlada l’any 2014 a Sorteny, aquesta de la vall d’Incles es situa fora de l’àrea principal de Salix lapponum a Andorra, que es localitza al massís del Puigpedrós en sentit ampli. TREBALLS REALITZATS A les tres localitats s’han quantificat les poblacions locals i s’han establert les referències que han de permetre avaluar canvis en els individus o taques de Salix en un seguiment a llarg termini, i establir així la seva tendència. Aquest és l’objectiu bàsic dels seguiments en el marc de la xarxa FloraCat. Considerant la diversitat molt alta de situacions de les poblacions pirinenques de Salix lapponum, el protocol de FloraCat preveu mètodes de seguiment diferents per a les poblacions més o menys grans (cas de Pi i Noedes) i per a les poblacions puntuals (cas d’Incles). En les primeres el seguiment s’ha d’aplicar a una mostra de la població, i en les segones a tota la taca o taques existents. En relació a les formes de referenciar les zones de control a les poblacions grans, el protocol deixa una certa llibertat per a cada equip de seguiment, en funció de les necessitats i possibilitats locals. A les tres localitats controlades l’any 2015, les referències establertes han estat les següents: Pi: 1) S’han referenciat els diversos nuclis (taques) existents i la seva posició relativa en relació a altres nuclis. 2) S’han referenciat els punts extrems de les fulles de cada nucli considerat, en relació al seu eix. 3) En dos nuclis (W i Z) s’han establert com a referències detallades els 5 punts extrems entorn d’una marca. Noedes: 1) S’han referenciat les diverses taques existents. 2) S’han establert referències per al seguiment permanent d’una mostra del 10 % de la població, en 6 taques, per mitjà d’estaques metàl·liques clavades a una distància de 30 cm de les fulles extremes. Incles: S’ha referenciat l’única taca de Salix lapponum existent clavant 8 estaques metàl·liques perimetrals, situades a 30 cm de la planta. En cada estaca es va posar una cinta de color vermell o groc, per fer-les més detectables. A Noedes i a Incles també s’han determinat els sexes de cada taca (Salix lapponum és una espècie dioica, amb individus de cada sexe), però no a Pi. L’aplicació del protocol de seguiment de FloraCat ha estat, doncs, parcial pel que fa a aquest segon aspecte. Les dates del treball de camp van ser el dia 20 de juliol a Incles i els dies 6 de juliol i 7 d’agost a Noedes (es van fer treballs diferents els dos dies). Foto 2. Marcatge perimetral (estaca metàl·lica i cinta de color) utilitzat a la vall d’Incles. RESULTATS I DISCUSSIÓ Dimensió de les poblacions A la vall de Pi s’han documentat 24 nuclis o taques de Salix lapponum. D’aquests nuclis, 6 han estat descoberts amb els treballs de 2015, mentre que la resta ja es coneixien abans. Al pla del Gorg de Noedes s’han censat 63 taques. Es remarca que la distinció d’individus és sovint difícil i per aquest motiu és preferible definir-los com a “taques”, situació que és normal a les poblacions importants de Salix lapponum. Al pla de Siscaró d’Incles s’ha detectat una sola taca de l’espècie. L’àrea d’ocupació no es va quantificar, però s’ha estimat que és inferior a 30 m2. No hi ha una relació directa o segura entre taques i individus, de manera que no s’ha de confondre el nombre de taques amb el nombre d’individus de la població. Les taques defineixen habitualment la quantitat d’individus funcionals, però el nombre d’individus reals sol ser inferior. És freqüent que taques separades però pròximes corresponguin a un mateix individu, ja que Salix lapponum pot emetre ramificacions subterrànies i les taques formades per aquestes ramificacions es poden acabar separant de la “taca mare”. L’estimació de les poblacions reals (nombre d’individus) té un interès limitat per al seguiment de les poblacions, ja que en general la seva persistència i dinàmica depenen més de la multiplicació vegetativa que de la reproducció sexual. Tot i això, es pot fer una aproximació a les poblacions mínimes combinant les dades sobre el nombre de nuclis o taques i les dades sobre els sexes. Sobre aquesta base, la població d’Incles és molt probablement d’un sol individu, mentre que al pla del Gorg de Noedes hi ha una població mínima de 13 individus (nombre de taques amb flors). Estructura poblacional per sexes Aquesta informació ha estat obtinguda a Noedes i a Incles. A Incles l’única taca només presenta flors masculines. A Noedes estan representats els dos sexes i també hi ha taques en les quals no es van observar flors. 10 taques presenten flors femenines (15,8 %), 3 taques presenten flors masculines (4,8 %) i 50 taques no presentaven cap flor (79,4 %). Cap taca presenta alhora flors masculines i femenines És habitual que els nuclis petits i isolats de Salix lapponum, com és el d’Incles, estiguin formats per una sola taca unisexual que amb tota probabilitat correspon a un sol individu. Un cas similar és el de les poblacions de Sorteny (només flors femenines) i de la vall Ferrera (un sol individu masculí) que es van citar a la síntesi de resultats de 2014. Aquestes poblacions puntuals es mantenen únicament per multiplicació vegetativa. L’estructura de Noedes, amb taques dels dos sexes, és pròpia de les poblacions importants. En aquestes situacions és viable la reproducció sexual, tot i que la multiplicació vegetativa és sempre molt important en el manteniment de les poblacions i en la seva expansió local. El fet que cap taca presenti flors dels dos sexes indica que molt probablement cada taca amb flors correspon a un únic individu. La proporció important de taques sense flors (“asexuades”) també és habitual en aquesta espècie i en altres Salix arbustius; per exemple, en una població de Salix hastata del Parc Natural de l’Alt Pirineu, el 62 % dels individus o taques detectats eren asexuats. La interpretació d’aquestes taques asexuades és complexa i incerta, perquè poden ser individus independents encara no reproductors, individus independents que l’any 2015 no van produir flors per algun motiu o bé prolongacions subterrànies d’individus situats en taques pròximes. Hàbitat S’han obtingut dades sobre l’hàbitat del nucli andorrà d’Incles. Es tracta d’un espai obert vora un rierol, amb blocs rocosos (granit) i vegetació dominada per matollars de Rhododendron ferrugineum. Com a espècies acompanyants de Salix lapponum es van anotar Rhododendron ferrugineum, Geranium sylvaticum, Caltha palustris, Peucedanum ostruthium, Adenostyles alliaria, Aconitum anthora, Alchemilla gr. hybrida, Arnica montana i Vaccinium myrtillus. Suposem que la humitat edàfica és elevada, per la proximitat del rierol i per la presència de plantes higròfiles com Caltha o Peucedanum ostruthium. No és una de les tipologies d’hàbitat més habitual de S. lapponum als Pirineus, però sí que entra dins al variabilitat detectada. De les poblacions incloses en els seguiments de FloraCat, té un hàbitat similar algun nucli de la vall de Cardós, al Parc Natural de l’Alt Pirineu. CONSIDERACIONS FINALS Les conclusions i comentaris en relació als treballs de seguiment de 2015 són molt similars als que es van fer en la síntesi de 2014. És positiu l’increment de les localitats incorporades als seguiments de Salix lapponum en el marc de FloraCat, que ara ja són 6. Tot i això, continuen sense estar representades les poblacions de l’àrea central d’aquesta espècie, als massissos del Carlit i Puigpedrós. Disposar en el programa de seguiment d’almenys una població d’aquesta zona permetria comparar possibles diferències entre les dinàmiques de les poblacions de l’àrea central i les poblacions perifèriques o marginals. Seria interessant fer un esforç, per part del Parc Regional dels Pirineus Catalans i/o els participants d’Andorra, per a integrar poblacions d’aquests sectors al seguiment de FloraCat. Mentre no es disposi de seguiments en aquesta àrea central del Puigpedrós-Carlit, la millor referència de població important i en estat favorable serà la del pla del Gorg de Noedes. Els resultats de 2015 mostren que quantitativament és comparable a poblacions fortes del Puigpedrós o el Carlit, tot i que geogràficament n’està separada i probablement té una dinàmica molt autàrquica, gairebé sense connexió amb poblacions situades fora del massís de Madres. Tot i aquestes limitacions en la situació de les localitats incorporades al seguiment de FloraCat, és molt positiu que estiguin ben cobertes les poblacions petites, perifèriques i/o marginals dels Pirineus. Aquestes tipologies de poblacions són les potencialment més vulnerables al canvi climàtic i altres pertorbacions. Per tant, és també on sembla més probable que es detectin canvis apreciables amb seguiments a mitjà termini. Es torna a posar de manifest que les poblacions més petites solen estar formades per un sol sexe i molt probablement per un sol individu. Aquests nuclis s’haurien format per colonitzacions casuals i és improbable que mai es puguin reproduir sexualment, perquè els individus de l’altre sexe solen estar molt lluny i és poc viable que hi arribi pol·len. La persistència a llarg terme d’aquests nuclis dependria bàsicament de la seva multiplicació vegetativa. L’obtenció de resultats sobre la dinàmica de les poblacions de Salix lapponum estudiades requerirà temps, perquè és una planta de vida llarga i creixement lent. Fins ara, els treballs en el marc de FloraCat han consistit en una caracterització de les poblacions (amb detall divers segons les localitats) i en l’establiment de referències fiables per al seguiment a mitjà i llarg termini. Caldrà esperar encara uns anys per obtenir dades sobre les tendències poblacionals. XATARDIA SCABRA SEGUIMENTS DE L’ANY 2015 FLORACAT Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial POBLACIONS CONTROLADES L’any 2015 s’han fet treballs de seguiment únicament a la població de la Coma de la Dona de la Reserva Natural de Mentet, situada a l’extrem oriental de l’àrea de distribució de Xatardia scabra. Aquesta població és objectiu d’un seguiment anual des de l’any 1994. TREBALL REALITZATS S’ha aplicat el protocol de seguiment comú de la xarxa FloraCat, similar al mètode que s’utilitza de forma habitual a Mentet des de 1994. S’han controlat 2 transectes, cadascun de 20 m de longitud i 1 m d’amplada (0,5 m per costat), en els quals s’anota la presència d’individus de Xatardia cada 5 cm i segons 5 franges (fins a 0,1 m de l’eix central, i a 0,1-0,3 m i 0,3-0,5 m, a esquerra i dreta). Els individus es distingeixen segons tres classes: reproductors, immadurs no reproductors i plàntules. També s’anoten els individus que presenten indicis de depredació. La data de cens va ser el 23 de juliol. És una data primerenca en relació amb altres censos que s’han fet en aquesta localitat en els darrers anys, que es fan en general entre la fi de juliol i mitjan agost. L’any 2007 també es va fer el cens el 23 de juliol i algun any la data de cens ha estat encara molt més excèntrica (2004: 3 d’octubre). La variació de la data de cens pot afectar els resultats, tant perquè si es fa massa aviat podrien haver-hi reproductors que encara no hagin generat tiges florals com perquè el nombre de plàntules pot experimentar fluctuacions ràpides en qüestió de setmanes; el cens dels individus no reproductors és poc afectat pel canvi de dates. En tot cas, l’estiu de 2015 va ser especialment càlid i és raonable que s’avancés la data de cens, ja que és probable que la fenologia de Xatardia també experimentés algun avançament. Foto 1. Xatardia scabra. Individu reproductor de Mentet. RESULTATS I DISCUSSIÓ Els pocs treballs que s’han fet l’any 2015 han donat uns resultats molt limitats, que aïlladament aporten poca informació i no tenen gaire sentit. Són dades que tindran interès quan s’analitzi el conjunt dels resultats anuals d’aquest seguiment a llarg terme que es fa a Mentet. Als dos transectes controlats a Mentet es van observar 25 i 11 plantes de Xatardia, considerant totes les classes. Més concretament, al transecte 1 s’han detectat 1 reproductor, 23 no reproductors i 1 plàntula, mentre que, al transecte 2, es van detectar 10 no reproductors i 1 plàntula. L’any 2014, en aquests dos transectes, només es van observar individus no reproductors. En relació a l’any 2014, el transecte 2 manté el mateix cens total, mentre que al transecte 1 es van observar 3 plantes més. Si s’analitzen amb més detall els canvis per transecte, s’observa que: Al transecte 1 l’increment és degut a l’aparició d’una plàntula i també a la presència de 2 individus no reproductors més. L’any 2015 s’hi ha observat un individu reproductor, que el 2014 ja va ser controlat com a no reproductor (situat cap al punt 19,5 m); aquest individu ha assolit l’estadi reproductor el 2015 i ha mort, perquè Xatardia scabra és una planta monocàrpica. Els canvis en els individus no reproductors del transecte 1 són més complexos del que podria semblar. Hi ha mortalitat d’individus presents l’any 2014 i alhora aparició d’individus nous. Concretament s’observa que 3 individus de 2014 han mort o almenys no es detecten (aproximadament, als punts mètrics 13.50, 15.10 i 17.40) i alhora n’han aparegut 5 de nous (aproximadament punts 10.35, 10.45, 11.75, 17.10 i 18.80). El balanç final és d’1 individu no reproductor més, perquè un dels presents l’any 2014 va passar a la classe reproductora. Cal destacar que, als llocs on l’any 2015 s’han trobat aquests 5 no reproductors nous, l’any 2014 no es va detectar cap individu, ni no reproductors ni plàntules. Al transecte 2 el nombre total d’individus es manté igual que el 2014, però hi ha un no reproductor menys i en canvi l’any 2015 es va detectar una plàntula (absents el 2014). L’individu desaparegut es situava cap al punt mètric 2.70. En relació a 2014, ha augmentat la diversitat de classes de plantes als dos transectes, ja que només s’hi van observar individus no reproductors. Tot i que els transectes són una metodologia poc adequada per avaluar les estructures poblacionals, es podria dir que el transecte 1 ha passat a tenir l’any 2015 una estructura força típica de les poblacions de Xatardia scabra, en general dominades per individus no reproductors i amb un percentatge molt baix de reproductors. Sorprèn una mica la representació molt baixa de les plàntules a Mentet, tant el 2014 com el 2015, però tindria una interpretació relativament simple. Les plàntules solen presentar una distribució molt agregada, concentrant-se a l’entorn de les plantes reproductores de l’any anterior. Atès que el 2014 no es van detectar reproductors, tampoc era esperable trobar un nombre significatiu de plàntules el 2015. Sí que és esperable detectar plàntules l’any 2016 en el transecte 1 al voltant del punt 19,5 m, on el 2015 es va localitzar un reproductor. D’altra banda, el moment del cens pot influïr bastant en la detecció de plàntules. L’aparició d’un parell de plàntules podria suggerir que l’any 2015 va ser més favorable per al reclutament, però probablement és una percepció errònia i l’any 2014 sí que es van produir plàntules que no es van detectaramb els transectes. Els 5 individus no reproductors nous de 2015 és altament probable que l’any 2014 fossin plàntules que no van ser detectades, potser perquè van néixer després de fer el cens el 7 d’agost. Pel que fa a la depredació, l’any 2015 s’han observat a Mentet 2 individus no reproductors depredats, mentre que l’any 2014 no se’n va detectar cap. Aquesta depredació representa un 8,3 % dels individus presents (sense comptar les plàntules). És una incidència feble, ja que l’any 2014 es va estimar en prop d’un 24 % sumant els resultats dels controls a Eina i a Sorteny. CONSIDERACIONS FINALS Com passa amb altres seguiments de la xarxa FloraCat, un cens o control anual solitari permet extreure ben poques conclusions, perquè aquestes dades tenen sentit només en el context d’un seguiment a llarg terme. Tot i això, les dades de Mentet permeten fer algunes observacions referides sobretot a aspectes metodològics. En especial, és interessant constatar que hi hauria plàntules que no es detecten amb els transectes: l’any 2015 s’han observat 5 nous individus no reproductors que el 2014 havien de ser amb tota probabilitat plàntules, i als llocs on estan no es va veure res. Aquesta no detecció pot arribar a afectar molt els resultats del cens, ja que el 2014 s’hi van comptar només individus no reproductors però les plàntules també devien estar representades. Com hem apuntat més amunt, el més probable és que aquests individus emergissin com a plàntules després de fer el cens al transecte, en la segona meitat de l’estiu. Els transectes, doncs, tendeixen a subestimar les plàntules. Aquesta observació referida a la detecció parcial o deficient de les plàntules confirma que els transectes (almenys els que es fan en una franja molt estreta, com els de FloraCat) són una metodologia inadequada per avaluar les estructures de les poblacions de Xatardia, fet que ja apuntàvem a la síntesi de 2014. Les estructures poblacionals es poden establir millor treballant sobre àrees grans, amb un nombre elevat d’individus (desenes o centenars). Amb una mostra d’individus més gran també es subestimen les plàntules que hi ha al llarg de l’estiu, perquè van neixent i morint de forma continuada, però apareixen més ben representades en les avaluacions de l’estructura poblacional. Un aspecte que cal tenir en compte si es volen fer interpretacions dels canvis interanuals que experimenta cada individu són les petites variacions en la seva localització degudes als observadors i/o a possibles lliscaments centimètrics de la tartera on viuen. Dit d’altra manera: els individus no es detecten cada any exactament en la mateixa localització del transecte, fet que podria generar alguns dubtes o confusions. Quan es mira amb detall la localització de les plantes als transectes de 2014 i 2015 s’observen alguns canvis interanuals petits, de 5-20 cm en la franja de localització. Aquestes plantes són amb tota probabilitat les mateixes en anys consecutius, però la seva assignació a una “quadrícula” determinada ha variat. Les causes més probables són tres: 1) Lleus diferències en el marcatge físic dels transectes; 2) Una percepció una mica diferent per part dels observadors; o 3) Que el substrat de la tartera s’hagi desplaçat una mica en avall i hagi arrossegat algun individu de Xatardia. Pel qua fa a la cobertura dels seguiments de Xatardia scabra en el marc de FloraCat, l’any 2015 no s’ha millorat en relació a 2014, ja que no s’ha incorporat al seguiment cap població nova. En particular, continua destacant la manca d’estacions de control a la Catalunya sud, on es situa la major part de la població. Com ja es va comentar extensament en la síntesi dels resultats de 2014, s’han tornat a posar de manifest les limitacions que una metodologia basada en transectes té per als seguiments poblacionals, bàsicament perquè la mostra d’individus que inclouen és sempre una proporció petita i generalment poc representativa de les poblacions de Xatardia, que solen ser extenses i poc denses. No ens estendrem més en aquesta qüestió, però reiterem que seria convenient replantejar els seguiments de Xatardia en el marc de FloraCat i avaluar la conveniència d’introduir un seguiment basat en àrees de control (similar al de Delphinium montanum, que viu en els mateixos ambients i també té densitats relativament baixes i una distribució de tendència agregada). Aquest seguiment per àrees no exclouria que també es continuessin fent seguiments amb transectes, que aporten una informació de tipus diferent. Annexe 3 : Compte-rendu de la réunion du 19 novembre 2015 FLORACAT SUIVI D’ESPECES FLORISTIQUES PATRIMONIALES AU SEIN DES ESPACES NATURELS CATALANS Compte-rendu de la réunion d'automne du Jeudi 19 Novembre 2015. Eyne- (Pyrénées-Orientales) Présents : Alain Bousquet (Maire d'Eyne), Karine Chevrot (FRNC), Céline Quélennec (FRNC), Florence Lespine (FRNC), Maria Martin (FRNC), Sandra Mendez (FRNC), Josep Parera (FRNC), Antoine Segalen (PNR Pyrénées Catalanes), Pere Aymerich (prestataire et représentant du PN Cadi-Moixeró ), Santi Farriol (Parc Natural Capçaleres Ter i Freser), Xavier Oliver (ICHN), Pere Casals (CTFC), Ana Ríos (CTFC), Clara Pladevall (CENMA), Manel Niell (CENMA). Excusés : Laurent Angel (ONF), Nicolas Point (ONF), Jean-Marc Lewin (bénévole asso. Charles Flahault), Marc Garriga (Alt Pirineu), Jaume Vicens (Generalitat de Catalunya), Sergi Riba (PN de Sorteny), Beatriu Tenas (ICHN), Claude Guisset (FRNC) et Joseph Garrigue (FRNC). Actions Compte-Rendu Présentation des enjeux écologiques, culturels et sociaux-économiques du parc natural par Santi Farriol (voir détail dans le pdf de présentation joint). De manière générale le parc natural protégera des espaces et des espèces qui correspondent tant aux espèces végétales identifiées dans Floracat qu'aux autres espèces floristiques et faunistiques déjà conservées par les différentes structures du réseau. La création du parc a été majoritairement acceptée par les communes de la comarca del Ripollès et il couvre une surface de 14500 ha. De manière générale le parc aura vocation à valoriser les différents secteurs d'activité du territoire, notamment le secteur primaire mais aussi l'activité touristique même si les deux stations de ski (Vall de Nuria et Vall Ter) sont exclus du périmètre du parc. Présentation du Parc Natural Capçaleres Ter i → A retenir : Freser Le décret de création du parc comprend un volet spécifique de coopération territoriale et en ce sens l'organe décisionnaire du parc (junta rectora),à ce jour en cours de création, devrait permettre le siège de 2 représentants d'entités des Pyrénées-Orientales : l'un du PNR, l'autre de la FRNC. Alain Bousquet, a été dans ce cas élus représentant du PNR. Bilan et synthèse des suivis : L'ensemble des résultats des suivis de la saison 2015, des nouveaux protocoles élaborés et des fiches synthèses des données 2014 ont été discutés de manière conjointe espèce par espèce. L'ensemble des documents et tableurs figurent dans la Dropbox par taxon étudié. Bilan micro-projet 1. Delphinium montanum 2014-2015 Les suivis ont été réalisés dans les secteurs identifiés par ce réseau comme les plus fragiles comme en RN de Nohèdes (une seule population avec environ 150 individus de petite taille et avec encore une année sans individus reproducteurs) et le secteur de Capçalera del Ter. Des 3 stations suivies dans ce secteur, celle de Coma de l'Orri semble avoir des effectifs stables depuis plusieurs années avec une légère diminution du nombre d'individus (autour de 600-700 ind) en 2015. Par contre celle à proximité de la station de ski de Vallter a subi une forte diminution de ses effectifs à savoir que son habitat est déjà très dégradé. Cette tendance annuelle pourrait être due aux fortes chaleurs et à la sécheresse de ce printemps-été 2015. Il n'a pas été observé de fructifications. Ces stations sont peut impactées par la prédation d'ongulés, estimée autour de 10 %. Finalement a également été suivie sur 5 aires de contrôle la population de la Serra de Pedragosa dans le PN du Cadi-Moixeró avec un taux de prédation très élevé entre 80 et 100 %, en grande majorité par les isards. Une nouvelle population sur la partie la plus orientale de ce massif a été trouvée en 2015 avec une trentaine d'individus et ne se situant qu'à 20 km à vol d'oiseau de la population de la vallée d'Eyne, elle pourrait constituer un pont génétique entre les deux populations. La population en vallée d'Eyne, ayant été suivie en 2014, elle le sera à nouveau en 2016 ainsi que la réalisation des relevés phytosociologiques pour les 5 aires de contrôles. Le projet de conservation ex situ réalisé par l'ICHN et l'Université de Girona (financé par la Diputació de Girona) a permis la germination de plantules en laboratoire et leur mise en terre dans un jardin à Olot. Beaucoup de mortalité a été obtenue, les conditions climatiques trop sèches ne sont pas favorables, un site plus favorable est à rechercher. Les semis directs effectués dans la station de VallTer n'ont donné aucun résultat pour le moment (semis réalisés en 2013). Les graines peuvent germer après un an de conservation, certaines même après 3 ans. Ces succès de germination et de croissance de plantes adultes sont d'un grand intérêt notamment dans des problématiques de renforcement de populations. 2. Botrychium matricariifolium Un nouveau protocole simplifié scindant le suivi en deux parties a été proposé par le réseau (rédaction par P. Aymerich) afin que chaque opérateur de terrain puisse réaliser à minima une étude de base (partie 1). Si les objectifs et les moyens humains le permettent, un suivi plus poussé en lien avec la phénologie de l'espèce et les différents facteurs environnementaux pouvant influer les évolutions démographiques des populations (climatologie, recouvrement d'humus, type de sol…) peut être mis en place. Les stations de Nohèdes et Estoher dans le Conflent, et de Maçaners et Santa Fe dans le massif du Montseny ont été soit contrôlées soit suivies en partie. Une dizaine d'individus ont été recensés à Nohèdes par le personnel de la réserve naturelle ; et une trentaine à Estoher par l'ONF et un botaniste bénévole (mais uniquement sur un échantillon de la population) en appliquant l'étude de base du protocole. En Cerdagne, La station de Riutès n'a pu être suivie cette année par manque de moyens humains. Il y est proposé qu'il y ait des relais locaux qui avertissent lorsque la période phénologique est favorable pour la réalisation du suivi. Dans le Haut-Conflent, celle de Planès a été considérée comme peu intéressante du fait de la présence d'individus dispersés,très peu nombreux et non retrouvés dans les prospections de 2014. Dans le Montseny, constituant la limite méridionale de l'aire de répartition de cette espèce en Europe, très peu d'individus ont été retrouvés (entre 3 et 9 selon les stations) et leur état phénologique était préoccupant (des individus rachitiques et souvent flétris). Le lien avec la pluviométrie et les températures printanières semble être une piste à exploiter pour le manque de vitalité de cette espèce, le lien avec les données climatiques semble ici nécessaire. Relevé de décisions : Une adaptation du protocole est à réaliser notamment pour que l'étude de base puisse être réalisée au sein des grandes populations comme celles de Riutès ou Estoher, où il peut s'avérer compliqué de retrouver la localisation de chaque fronde lors des différentes passages s ur le terrain. De plus, un effort sera à réaliser afin d'obtenir des données météorologiques de stations météo à proximité des sites et dans des conditions d'altitude assez proches. K. Chevrot propose les données de la station météo du village de Mantet pour Estoher, une station manuelle existe également à Nohèdes (du moins pour ce qui est de la pluviométrie) et dans le Montseny et des données de stations à proximité de Riutès sont à rechercher. 3. Maianthemum bifolium Un protocole a été rédigé cette année par leCTFC et l'ICHN, en collaboration avec Pere Aymerich. Le protocole a été mis en place sur le terrain par des équipes mixtes (CTFC, ICHN, RNC). Différentes populations ont été suivies sous la direction du CTFC avec notamment un recensement des tiges (végétatives et florifères) en lien avec des facteurs de fermeture des milieux forestiers (inventaire forestier et calcul de lumière incidente à l'aide d'un appareil photo hémisphérique). Les stations d'Andorre, Py, Mantet, Nohèdes et Setcases (partiellement pour cette dernière) ont été suivies en 2015. Les premières analyses de résultats ont été réalisées afin de tester la réduction de la vitalité de chaque population en lien avec des changements dans la structure végétale de l'habitat forestier. Cette année, il est observé peu de fleurs en général. Relevé de décisions : Les premières analyses statistiques n'ont pas été suffisamment probantes, il est nécessaire d'avoir davantage de placettes suivies. En 2016, les stations du Puymorens et de Matemale seront à rajouter. Celle de Py était difficile à inclure dans les comparaisons car la population semble très diffuse et l'habitat est fortement érodé. Pour les stations à proximité de Matemale, des précisions de localisation seront demandées à Nicolas Point de l'ONF. Le CTFC fournira un rapport des données 2015 en début d'année 2016. 4. Xatardia scabra Un suivi a été réalisé uniquement à Mantet avec une modification dans le protocole permettant une meilleure évaluation de la dynamique des populations suivies, en lien avec les remarques faites dans le synthèses des données 2014. Relevé de décisions : La modification du protocole est à intégrer dans la fiche protocole pour la saison 2016, ainsi c'est l'objectif de l'étude et donc du protocole qui serait à revoir. Cela en pointant l'étude de la dynamique de chaque population suivie et tenter de connaître les facteurs qui influencent cette dynamique comme notamment les variations climatiques. 5. Salix lapponum Les suivis ont été réalisés à Nohèdes, Py et Siscaró (Andorre). A Nohèdes, la RNN a comptabilisé une soixantaines de tâches majoritairement avec des inflorescences femelles (seulement 3 % d'inflorescences mâles). On retrouve le même phénomène à Py, où la RNN suit cette station depuis 2012, les individus sont uniquement des femelles. Il a également été remarqué que la surface couverte par cette espèce s'est étendue. A Siscaró, le CENMA a réalisé le contrôle de la station (donnée bibliographique confirmée sur le terrain). Le suivi a été réalisé sur l'unique individu présent sur le site : un mâle, se trouvant dans une zone rocailleuse traversée par des rivelets. Relevé de décisions : En 2016, la RNN de Mantet réalisera le suivi dans les stations de son territoire et le prochain suivi en Andorre se fera en 2017. 6. Orchis spitzellii Les suivis ont été réalisés dans les deux stations connues dans le territoire du réseau FloraCat, Nohèdes et le Cadi-Moixer ó. Dans la RNN de Nohèdes, depuis 7 ans ,aucun individu n'a été retrouvé. Dans le PN du Cadi-Moixer ó deux stations ont été suivies : l'une avec 5 individus dont 1 reproducteur et l'autre avec 7 individus dont 6 reproducteurs. Une forte diminution (entre 30 et 50%) d'individus reproducteurs a été noté e en comparaison avec le suivi réalisé en 2014 et Pere Aymerich pense que cela pourrait être dû, là encore, à la sécheresse printanière et estivale de cette année. 7. Astragalus penduliflorus La partie la plus importante de la deuxième sous-population d'Eyne a été cartographiée puis suivie selon le protocole du réseau dans sa totalité. Ce sont au total 1064 individus sûrs qui ont été recensés avec un taux de reproduction de 92 %. Cependant le calcul du taux de renouvellement de la souspopulation est lui plutôt faible (autour de 8%) et seulement 19 % de la population sont des individus juvéniles (de moins de 6 tiges). En vallée de Sorteny, 93 individus ont été recensés dont 51 % reproducteurs. Au regard de ces premiers résultats ; il apparaît que la population d'Eyne est plutôt stable et en phase de vieillissement (l'éboulis étant en phase de stabilisation) alors que celle de Sorteny est en expansion avec près de 49% de taux de renouvellement (premiers résultats à valider lors de la synthèse). Relevé de décisions : Il serait intéressant d'adapter également ce protocole pour les grandes populations avec des propositions de plan d'échantillonnage comme cela est déjà fait avec la Dauphinelle. La RN d'Eyne réalisera un état 0 en 2016 basé sur un plan d'échantillonnage, qui serai réitéré avec un pas de temps de 5 à 7 ans comme le prévoit le protocole. Un suivi exhaustif ne serait pas réalisable avec les moyens humains de la RN. 8. Gentiana pneumonanthe Le suivi de l'une des stations de Guils de Cerdanya a pu être finalement réalisée cette année. Un premier noyau de population dans une prairie humide à proximité du village a permis de suivre trois parcelles (transects de 10 m) via le protocole proposé par le PNR-PC. Deux d'entre elles présentaient entre 13 et 15 individus reproducteurs et étaient peu impactées par les activités agricoles tandis que la troisième l'était fortement par les drains et le pâturage, et n'avait que 2 individus reproducteurs ; une seule ponte de Maculinea alcon a été retrouvée sur une des tiges florifères des parcelles peu impactées. De nouvelles prospections seront menées à Guils en 2016 par l'ICHN (présence d'une autre population à proximité de la station de ski de fond) et la station d'Enveitg sera visitée par la RN d'Eyne avec le botaniste bénévole Jean-François Martos l'ayant signalée. Relevé de décisions : D'après les remarques faites dans la synthèse 2013-2014 par Pere Aymerich et des discussions, il s'est avéré intéressant de reprendre le protocole afin de définir avec davantage de précision quels éléments floristiques sont à recenser pour estimer la dynamique des populations et identifier l'effet des activités humaines. Un groupe de travail (échanges dans un premier temps par mail) sera mis en place par la FRNCpendant l'hiver-printemps 2016 avec les différents membres du réseau concernés par l'espèce.. 9. Chrysosplenium alternifolium Des prospections ont été faites dans les différents ruisseaux présent sur la RNN de Py. La population est tellement étendue, à la différence des populations dans le Cadi et la RNN d'Eyne où le protocole a déjà été appliqué, qu'il serait préférable de revoir le protocole pour l'adapter à des populations d'envergure en proposant un plan d'échantillonnage. La période du suivi pourrait être avancé au mois de juin. 10. Pedicularis asparagoïdes Protocole mis en place cette année, le suivi sera réalisé en RNN de la forêt de la Massane en 2016. Afin d'améliorer l'application des protocoles qui ne sont pas tous traduits dans les deux langues, l'équipe de la FRNC propose que les protocoles manquants soient traduits en 2016 par les membres du réseau. du français au catalan : G. pneumonanthe revisité (par J. Parera) du catalan au français : S. lapponum (par M. Martin), B. matricariifolium simplifié (par S. Mendez), P. asparagoïdes (par C. Quelennec) et M. bifolium (par le CTFC et l'ICHN) A titre informatif, l'équipe de la FRNC a mieux organisé la DropBox du réseau, notamment en reclassant des éléments qui figuraient jusqu'alors dans des dossiers « génériques » (de type « Synthèses 2015 » → dont les fichiers ont été replacés en fonctions des différentes espèces concernées). 1. Communication et sensibilisation du public (voir présentation) L'ensemble des actions de communication dans la presse et auprès du grand public sont présentées. Actualités du réseau (suite micro-projet 2014-2015) 2. Outils de partage de l'information (voir présentation) L'outil Dropbox pourrait, à moyen terme, poser des problèmes de limites de stockage des documents du réseau car actuellement il y a déjà 1,1 Go occupés dans les 2 Go gratuitement disponibles. Relevé de décisions: Après discussions, plutôt que de changer d'outil de partage de l'information ou d'opter pour une version payante avec davantage de stockage, les membres du réseau proposent qu'un nouveau système d'organisation des documents et données soit mis en place afin de réduire l'espace occupé. En ce qui concerne les photos, les plus intéressantes pourraient être conservées dans la Dropbox en format réduit. Elles seraient accompagnées d'un catalogue des photos disponibles. Ainsi les photos en haute qualité ne seraient envoyées par la FRNC que sur demande. Pour les documents bibliographiques (plans de gestion, rapport d'études…) qui occupent beaucoup d'espace, une liste pourrait également être mise en ligne avec le nom de la structure ayant le document afin qu'il soit également fourni sur demande. 3. Perspectives techniques et financières du réseau 1. Micro-projet 2015-2016 Le conseil départemental des Pyrénées-Orientales a, pour la 3ème année consécutive, octroyé une subvention d'un montant de 5000 euros au réseau FloraCat pour le soutien à l'animation du réseau, à la rédaction de synthèses par espèces, l'organisation des deux réunions annuelles (frais de restauration) mais surtout pour une nouvelle action de formation et sensibilisation des acteurs socio-professionnels et des élus de l'espace transfrontalier catalan à la gestion conservatoire de la flore patrimoniale. Lors de la réunion, un travail est mené afin de définir quel format pourrait avoir cette journée de formation, quel serait le public cible et quelles thématiques seraient les plus attractives. Dans un premier temps, 3 thématiques ont été proposées par l'équipe de la FRNC : - la gestion forestière ; - la gestion agricole ; - les activités touristiques hivernales autour du ski. L'ensemble des membres, surtout en Catalogne et Andorre pensent qu'il est très difficile d'attirer les acteurs du territoire dans ce type de journées (surtout s'ils doivent se déplacer dans un pays voisin !). Cependant, il pourrait y avoir à leur connaissance quelques candidats (plutôt issus du monde agricole ou élus) pouvant être intéressés. L'entrée « station de ski » est complexe et l'ICHN qui a beaucoup travaillé sur la station de VallTer pense que les enjeux forts en botanique sont davantage dans les paysages agricoles qu'aux abords des stations de ski. Clara Pladevall pense qu'en Andorre, il faudrait vraiment trouver des intérêts particuliers pour que des acteurs socio-économiques s'impliquent. De même, depuis le CTFC, Pere Casals insiste sur le fait que les participants devraient trouver dans ces journées un intérêt politique de valorisation de leur territoire ou mettant en cause leur responsabilité. Xavier Oliver, lui, insiste sur la possible valorisation économique que pourrait avoir l'implication de ses acteurs dans la gestion conservatoire : maintien de paysages de qualité, compensations économiques aux actions de gestion… Relevé de décisions: Au final, les participants ont collectivement opté pour ne cibler qu'un seul public en priorité : les acteurs du monde agricole et d'inviter également certains élus ayant des affinités plus ou moins fortes avec ce secteur d'activité. Le format de la formation serait celui d'une journée- rencontre soit avec des éleveurs/agriculteurs ou élus parlant de leur expérience positive en lien avec le maintien des paysages floristiques avec unevisite de terrain à caractère démonstratif comme par exemple les actions prévues par l'ICHN financées par la Diputacio de Girona et la Obra Social de la Caixa qui seront menées en 2016 avec les agriculteurs de Guils de Cerdanya autour des prairies humides à G. pneumonanthe. Là encore, un groupe de travail va continuer à réfléchir cet hiver à la meilleure formule que nous pourrions proposer.... 2. Autres financements (voir présentation) → participation au projet FLORAPYR déposé par le CBN MP le 10 novembre au fond FEDER-POCTEFA. Certains membres du réseau participeraient à l'action sur le programme scientifique GLORIA, la FRNC à l'action de sciences participatives PHENOCLIM et finalement le réseau pourrait participer aux groupes de travail et d'experts pour la mise en place d'une liste rouge IUCN de la flore pyrénéenne. De manière générale, les membres du réseau sont d'avis à ce que de nouveaux moyens financiers soient recherchés pour la gestion et l'animation du réseau car la sélection des projets POCTEFA reste à ce jour encore assez incertaine. → appel à projets « développement durable » de l'Eurorégion Pyrénées-Méditerrannée. Après présentation des conditions d'éligibilité du projet (l'Andorre n'est pas incluse dans le territoire éligible), de la thématique et des financements possibles (fonctionnement avec masse salariale et investissement), plusieurs membres se mettent d'accord pour qu'un projet soit déposé en date du 30 novembre 2015. Relevé de décisions Ainsi, le CTFC, l'ICHN et la FRNC devront dans un premier temps rechercher de nouveaux partenaires en Ariège et aux Îles Baléares afin de répondre aux conditions d'éligibilité territoriale. C'est la FRNC, en tant que chef de file qui présentera ce projet commun en lien avec la gestion agro-sylvopastorale de la flore et des milieux fragiles, reprenant, certaines des espèces déjà suivies dans FloraCat. Annexe 4 : Compte-rendu de la réunion du 11 avril 2016 FLORACAT SUIVI D’ESPÈCES FLORISTIQUES PATRIMONIALES AU SEIN DES ESPACES NATURELS CATALANS Compte-rendu de la réunion de pintemps ; le 11 avril 2016 à Olot Présents : Céline Quélennec (FRNC), Maria Martin (FRNC), Sandra Mendez (FRNC), Josep Parera (FRNC), , Philippe Assens (administrateur FRNC), Jacques Borrut (Association Charles Flahaukt), Pere Aymerich (prestataire), Xavier Oliver (ICHN), Pere Casals (CTFC), Ana Ríos (CTFC), Clara Pladevall (CENMA), Joan Font (chercheur en botanique), Beatriu Tenas (ICHN), Jordi Garcia-Petit (PN Cadi-Moixeró ), Esther Gomez (en stage à la RN d'Eyne) Excusés : Antoine Segalen (PNR-PC), Anne Tison et Cécile Brousseau (ANA) Actions Compte-Rendu Articles pour diverses revues et lettres d'information : Communication valorisation du réseau et sensibilisation du public Discussion autour de la stratégie de communication du réseau. Il faudrait faire un effort en Catalogne sud pour informer le grand public mais aussi les instances politiques pour se mieux se faire connaître. On a contacté le directeur du magazine « Descobrir Catalunya » et le responsable de l'émission « tocats de l'ala ». Par rapport à « Descobrir Catalunya », ils sont plutôt intéressés par des articles touristiques et pas par le projet. On leur a proposé une entrée plus touristique, notamment via la vallée de Mantet, mais on n'a aucune réponse pour le moment. A tv3 vu que la personne de contact ne s'occupe plus des émissions environnementales, ils nous proposent de nous passer le contact et ltransmettre le dossier FloraCat à l'émission « Espai terra », pas de réponse pour l'instant. Le même problème se renontre avec le magazine Pyrénées magazine,une entrée est possible via la présentation des plantes menacées et du territoire où les Réserves du Canigou pourraient été mises en avant . Il faudrait contacter aussi les journaux régionaux. Possible contact en Andorre avec le supplément du journal « 7 dies » → A retenir : Définir une stratégie de communication commune avec un budget. Définir une stratégie de communication par rapport à la journée de sensibilisation. Faire un tableau à remplir et le mettre dans la Dropbox afin que tous les partenaires du réseau puissent y mettre les idées, contacts, etc. (brainstorming). Mettre aussi les dossiers de presse dans la Dropbox afin que tous les partenaires puissent les regarder et donner leur avis et/ou remarques. Inviter les journaux régionaux à la journée de sensibilisation. Appel à idées pour communications aux Jornades de la Flora (Olot) + Colloque international de botanique pyrénéocantabrique (Navarre) Cette année il y a deux colloques avec des thématiques très similaires, fin juin à Olot et début juillet le colloque international de botanique pyrénéocantabrique (Navarre). Les journées de faune et flore à Olot (chaque 2 ans) sont plus orientées sur la gestion et la conservation tandis que le colloque de Navarre est plus généraliste mais aussi plus scientifique. Les espèces dont on dispose de plus de données sont Botrychium matricariifolium, Delphinium montanum et Xatardia scabra. On n'a cependant pas encore assez de matériel pour faire une présentation scientifique . La présence des réserves naturelles catalanes et la présentation du travail en Catalogne et Andorre serait très important, notamment pour les journées d'Olot. → A retenir : Une présentation du réseau pourrait être fait, mais nous n'avons pas encore assez de matériel pour restituer les résulats et analyses du suivi de espàces. Maria a contacté les personnes organisant le colloque en Navarre et ils sont pour qu'on leur fasse une présentation du réseau, cette présentation pourrait présenter également une partie plus technique avec une espèce (p.ex Delphinium montanum). Sandra participera au colloque d'Olot et Maria à celui de Navarra. Préparation de la journée de sensibilisation en Cerdagne (calages : thématique, timing, participants …) La date de la journée a été déjà proposée, puisque c'est une période compliqué pour les éleveurs. Une date prenant en compte les contraintes des éleveurs mais en favorable pour la réalisation de la journée (floraison) a été cherchée. Le 7 juin a été proposé. L'objectif de la journée est la sensibilisation des éleveurs et des élus à la flore menacée et à la valorisation des bonnes pratiques pastorales. Beatriu Tena sera chargée d'animer la journée et aussi de prendre contact ( ? attirer c'est unpeu raccoleur, non?) les participants. La présence en même temps d’éleveurs mettant en œuvre dee bonnes pratiques environnementales à côté d'autres moins sensibilisés est un des objectifs de cette journée.. Pendant les journées ce seront ces mêmes éleveurs qui co-animeront la journée dans le but d'instaurer un partage des expériences plus constructifs et attractifs. Ph Assens propose que dans le titre de la journée ce soit meiux de mettr een avant la préservation des milieux plutôtque de parler des espèces. Beatriu Tenas fait une présentation de l'ordre du jour de la journée 1- Présentation du réseau 2- 4 expériences pratiques a. Prats florits Andorra (Clara va essayer d'engager un éleveur d'Andorre même si elle croit que çe sera difficile. Sinon, il reste peut-être la possibilité d'une personne quelqu’un de l'association d’éleveurs ou un élu. b. PNRPC (Sophie Gesta présentera le concours des prairies fleuries – deux éleveurs d'Eyne ont participé au concours) c. Visite d'une exploitation bovine (gestion ) présenter la relation entre la qualité du fromage en relation avec le fourrage, la qualité des près et l'alimentation du bétail. d. Expérience Portoles : Protection des espèces avec les acteurs du territoire. Mise en défens – Compensation (ouverture de milieux). Possibilité d’amener un élu ou un éleveur qui ont participé à ce projet. Le CTFC cherchera un éleveur qui travaille dans les Pyrénées. Le PN del Cadi-Moixero va nous passer les contacts d'un éleveur de Martinet et d'un autre d'Ossera. XXX demande : Est-ce que cette journée a le but d'être un rendez-vous annuel ? Pourquoi pas, mais dans ce cas là il faudra chercher des financements. Peut-êtrepourrait-il s'intégrer dans les événements déjà existante sur le territoire (foires, etc.). → A retenir : Il faudrait le plus vite possible finir les invitations afin que les participants potentielspuissent d'ores et déjà caler la date dans leur agenda(d'ici à fin avril) Pour attirer les éleveurs une partie de la journée pourrait parler des appels à projets afin de chercher des moyens financiers pour la réalisation desprojets. Une trame et la liste de participants seront faits dans les prochains 15 jours. Annexe 5 : Résumé sur le réseau présenté lors de deux colloques botanistes FloraCat un projet de coopération transfrontalière pour le suivi de la flore patrimoniale dans les espaces naturels catalans et ariègeois Fédération des réserves naturelles catalanes 9, rue de Mahou – 66500 Prades (France) Piloté par la Fédération des réserves naturelles catalanes et réunissant plus d'une dizaine de structures partenaires de l'est des Pyrénées, le réseau transfrontalier FloraCat s'articule autour du suivi et de la préservation de plantes patrimoniales partagées par les Pyrénées-Orientales, l'Ariège, la Catalogne sud et l'Andorre. Ainsi, la Fédération des réserves naturelles catalanes, l'association Charles Flahault, le Parc naturel régional des Pyrénées Catalanes, l'association des naturalistes d'Ariège, le Conservatoire botanique national méditerranéen, la Institució catalana d'història natural, le Centre tecnològic forestal de Catalunya, les parcs naturels du Cadí-Moixeró et de l'Alt Pirineu pour la Catalogne, l'Institut d'estudis andorrans-CENMA ainsi que les parcs naturels de les Valls del Comapedrosa et de Sorteny en Andorre, se proposent de créer des outils communs d'amélioration des connaissances mais aussi de gestion pour la conservation de la flore patrimoniale des montagnes est-pyrénéennes. Financés par le fonds de soutien aux micro-projets transfrontaliers du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, les travaux de FloraCat s'appuient sur la mutualisation des connaissances et des compétences d'un réseau de botanistes professionnels et bénévoles, sur l'espace transfrontalier catalan et ariégeois. Une dizaine d'espèces à forte valeur patrimoniale (endémiques, relictuelles, en limite d'aire de répartition), ont été distinguées et classées selon leur valeur patrimoniale et les menaces pesant sur leurs populations. Application de protocoles de suivis uniformisés dans différents espaces naturels, travaux d'amélioration des connaissances de la biologie et écologie de ces espèces, mise en place et animation d'outils d'échange et de collecte d'informations en ligne, actions d'information et de communication auprès de différents types de publics, sont autant d'actions menées collectivement par les membres de ce réseau, dans le but de proposer une gestion adaptée de ces espèces à l'échelle du territoire. S'il est trop tôt pour présenter les données de la plupart des espèces ciblées, les travaux sur la Dauphinelle des montagnes (Delphinium montanum DC.) illustrent déjà parfaitement l'intérêt du travail en réseau sur cette ranunculacée, endémique de l'est des Pyrénées, qui est désormais contemplée de manière précise sur l'ensemble de son aire de répartition. Annexe 6 : Liste des participants à la rencontre sur « une gestion pastorale respectueuse de l'environnement » Annexe 7 : Posters présentés à la rencontre sur « une gestion pastorale respectueuse de l'environnement » FORMATGERIA SERRAT GROS Dates: 1981 fins l’actualitat Ossera -La Vansa i Fórnols- (Alt Urgell) Parc Natural del Cadí Moixeró Persones i entitats implicades: Des del 2006 en Raül Alcaraz i la Mercè Lagrava prenen el relleu. Descripció del projecte: Des del seu inici sempre han elaborat el formatge amb llet de cabres pròpies i portant a terme tot el procés, des del naixement dels petits, la munyida, la pastura, l’elaboració dels formatges i la seva comercialització. El formatges és de llet crua de cabra, quallada àcida, pasta tova i pell florida. S’elabora de forma artesana, a partir de llet del propi ramat, que surt a pasturar diàriament acompanyat per la Mercè o al Raül. Fan formatge de pastor. El formatge és de temporada i el tenen a la venda d’abril a desembre, tant per venda directa a la formatgeria com a través de la web tot i què també tenen distribuïdors arreu del país. Obrador de Josa del Cadí Març 2016 JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE PROJECTE DE CONSERVACIO DE L'ESPAI D'INTERES BOTANIC DELS PLANS DE PORTOLES Dates: 2012 - 2016 Plans de Pòrtoles (Pardines i Vilallonga de Ter, el Ripollès) Persones i entitats implicades: 4 Ramaders de la Junta de Pastures de Pardines i 3 ramaders dels Comunals de Vilallonga de Ter. Ajuntament de Pardines i Ajuntament de Vilallonga de Ter Descripció del projecte: Els objectius del projecte estaven enfocats a la conservació de tres espècies en particular: Drosera rotundifolia L., Potentilla palustris L. (Scoop) i Scorzonera humilis L. (planta amenaçada VU – Vulnerable) per tar de reduir el risc de desaparició de les poblacions. De forma específica els objectius de conservació eren: − − − − − Protegir els hàbitats higròfils i aquàtics amb presència de les espècies. Desintensificar la pastura a la zona. Implicar els actors del territori que incideixen en la conservació. Capacitar per conservar ex situ Potentilla palustris i Drosera rotundifolia. Conèixer l’evolució de les poblacions i (6) sensibilitzar la població local. Per tal de dur a terme les actuacions, prèviament, es van signar 2 acords amb els ajuntaments implicats, Pardines i Vilallonga de Ter i també amb els ramaders de la Junta de Pastures de Pardines, que van participar de forma activa y compromesa durant totes les actuacions de camp. Específicament, es van dur a terme 5 actuacions: 1. Tancament físic de les poblacions i millora dels seus hàbitats, això va incloure 3 tancaments i la realització d’una represa per a la contenció d’una de les masses d’aigua. 2. Recuperació de prats per desintensificar la pastura a la zona, recuperant més de 7 hectàrees de pastura a la zona de coll de Pal. 3. Assaig de conservació ex situ de les poblacions de Drosera rotundifolia i Potentilla palustris, amb la participació del SIGMA. Es van recollir llavors per al banc de germoplasma i es van iniciar els procediments de conservació ex situ. 4. Actuacions de millora del coneixement i de la sensibilització de la població local sobre la seva flora. Es va realitzar una roda de premsa al Plans de Pòrtoles juntament amb una convocatòria d’àmbit local en la que hi van participar més de 15 persones. JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE FITXA DEL PROJECTE DE CONSERVACIÓ: ACORDS DE CUSTODIA Signatura de l’Acord de Custodia 30 de gener de 2015 Els Plaus – Queralbs (El Ripollès) 4’5 ha. a 1.500m d’alçada Persones i entitats implicades: Propietària i ramader de carn ecològica. Parc Natural de les Capçaleres del Ter i del Freser. Els Plaus Objectius de la propietat: 1. 2. 3. 4. Mantenir el paisatge intemporal del lloc i que tothom en pugui gaudir. Conservar els elements patrimonials i culturals, prioritzant la casa. Recuperar la productivitat de la propietat des d’un punt de vista NO crematístic. Conservar i augmentar la biodiversitat fent-ho compatible amb la gestió ramadera ecològica. Descripció del projecte: − − − − Iniciar una gestió sostenible dels prats de pastura i els prats de dall, buscant alternatives de millorar de la productivitat i augment de la biodiversitat. Recuperar prats de dall a partir d’una gestió forestal sostenible en aquelles parts on els prats s’han emboscat. Posar en marxa parcel·les experimentals per aplicar diferents tècniques de restauració de pastures amb diferents composicions florístiques. Buscar alternatives mixtes entre la pastura de les vaques i l’oportunitat de tornar a introduir un ramat de xais. Línies de treball: 1. 2. 3. 4. 5. Protocols de comunicació entre l’Associació Paisatges Vius i la propietat. Estudis del medi natural: Avaluació de l’estat de conservació dels prats i pastures, elaboració d’inventaris florístics, estudis de fauna, etc… Millora en la gestió agro-ramadera per reduir l’impacte de l’agricultura i la ramaderia sobre els valors naturals i culturals de la finca: construcció de tancats, millora d’abeuradors, establiment de calendaris de pastura, sega i rotació del ramat, etc... Actuacions de conservació i promoció de la biodiversitat per incrementar la diversitat de flora i fauna i a la restauració del patrimoni cultura. Programa de seguiment i recerca aplicada a partir de l’establiment d’un programa de seguiment d’indicadors per avaluar la gestió i realització de projectes de recerca. JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE CONCOURS “PRAIRIES FLEURIES” Nom du bénéficiaire: Syndicat Mixte du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes Dans le cadre des mesures agri-environnementales, les PNR du Massif des Bauges et du Haut Jura ont été à l’origine d’un engagement fondé sur des résultats et intitulé « Maintien de la richesse floristique d’une prairie naturelle », conciliant préservation de la qualité écologique des prairies et valorisation des filières AOC fromagères. Description du projet : Les objectifs de la démarche sont: Communiquer sur l’intérêt de conserver ces prairies souvent exploitées de manière extensive Démontrer qu’un équilibre entre production d’un fourrage de qualité et préservation de la biodiversité est possible Valoriser le travail des agriculteurs déjà impliqués dans des démarches de qualité, en particulier dans le cadre des marques « Parc naturel régional des Pyrénées catalanes ». − − − De plus, les 3 Parcs pyrénéens français ont signé le 4 septembre 2010 une convention pour mener des actions communes sur le paysage, la mise en réseau et le partenariat autour de manifestations de sensibilisation à l’environnement ou au développement durable. Le concours « Prairies fleuries » rentre dans ce cadre. Les prairies fleuries sont importantes en termes de corridors écologiques car elles représentent un habitat pour de nombreuses espèces et se situent généralement dans les vallées en périphérie de villages, de forêts ou de landes. Outre leur flore remarquable et diversifiée, elles abritent de nombreux reptiles et amphibiens, insectes et papillons et constituent un territoire de chasse pour de nombreuses espèces d’oiseaux (Circaète Jean-le-Blanc, Tarier des prés, Alouette lulu…). Le concours vise à récompenser le meilleur équilibre entre écologie et agronomie. Pour cela, quatre composantes sont évaluées selon une grille de notation nationale : 1. 2. 3. 1. L’intérêt écologique, à travers la présence de plantes à fleur indicatrices (20 à 30 espèces) prédéfinies dans une liste nationale ; La valeur agronomique, selon différents critères : structure de l’herbe, qualité et densité du fourrage, facilité d’exploitation, … Le potentiel mellifère, c’est-à-dire l’intérêt de la parcelle pour les abeilles : présence d’espèces mellifères dans la parcelle mais également autour (haies riches en arbustes,…), présence de points d’eau, parcelle abritée du vent, … La valeur paysagère, à partir de son environnement proche : présence de murs de pierres sèches, arbres isolés, haies, vergers, … ; transition avec les parcelles voisines ; ambiance paysagère, visibilité de la parcelle depuis un lieu de passage, … JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE ECOPYRENE Dates: Març de 2011 Cal Calsot - Montellà de Cadí Parc Natural del Cadí Moixeró Persones implicades: Empresa familiar Descripció del projecte: Carn ecològica de vedella criada ala Cerdanya, en un entorn i en un paisatge immillorable als peus de la Serra del Cadí, seguint la tradició i el coneixement ancestral d’una família de muntanya, dels Pirineus. Ecopyrene ofereix carn ecològica, directe del pagès al consumidor, garantint un producte saludable, autèntic i d’excel·lent qualitat. EXPLOTACIÓ AGRÀRIA S’ubica a la Cerdanya, a Montellà de Cadí, l’explotació es diu Cal Calsot, i està formada per diferents prats de pastura i una granja integrada al paisatge. El maneig del bestiar es continua fent com fa molts anys. A l’estiu les vaques pasturen als prats del voltant del poble i a l’estiu aprofiten les pastures fresques del Parc Natural del Cadí-Moixeró. Es cuiden els prats i els animals seguint l’agricultura i la ramaderia ecològica perquè la carn sigui saludable i de màxima qualitat. L’entorn i el paisatge on desenvolupa l’activitat Ecopyrene té uns valors culturals i naturals incalculables i la pagesia és una peça clau d’aquest mosaïc. S’emmarca entre dues valls idíl·liques,la de Bastanistila de Ridolaina, valls cristal·lines que descendeixen dels peus de la Serra del Cadí. L’activitat es desenvolupada en equilibri amb el medi i ajuda a mantenir i a conservar una cultura de muntanya lligada al bestiar i als aprofitaments de les pastures d’alta muntanya. El nostre ramat coneix els secrets més ben guardats d’aquests paratges, diferents generacions de vaques de l’explotació han recorregut aquestes pastures, camins històrics, corriols, colls, boscos, corrals i les fonts d’aigües pures més ben amagades, avui dia, territori del Parc Natural del Cadí-Moixeró. ELS PRODUCTES Filet de tall gruixut Entrecot de bou Bistec extra molt tendre i gustós, ideal per fer “tomba i tomba” en una paella ben calenta. 4 talls de bistecs envasats al buit de dos en dos (500gr aprox.) Tot el gust d'un bon entrecot de bou, tant per fer a la planxa com a la brasa. Safata amb dues peces d'aproximadament 350 g cadascuna. Filet de vedella Safata amb 4 talls d'aproximadament 70 g cadascun. JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE