Reflet économique de la branche 2012
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Reflet économique de la branche 2012
Branchenspiegel_US_12_f 23.03.12 09:33 Seite 2 Reflet économique de la branche 2012 Branchenspiegel_US_12_f 23.03.12 09:33 Seite 3 Fédération de l’hôtellerie et de la restauration Blumenfeldstrasse 20, CH-8046 Zurich Fiduciaire pour l’hôtellerie et la restauration Blumenfeldstrasse 20, CH-8046 Zurich Téléphone 0848 377 111, téléfax 0848 377 112 www.gastrosuisse.ch [email protected] Téléphone 044 377 54 44, téléfax 044 377 55 14 www.gastroconsult.ch [email protected] Le Reflet économique de la branche 2012 de GastroSuisse est disponible en allemand et en français. Conception et réalisation : GastroSuisse, Economie et droit Présentation, composition et impression : Ostschweiz Druck AG, 9300 Wittenbach La couverture a gracieusement été mise à disposition par édition gastronomique © 2012 GastroSuisse Sommaire 1. En bref 1.1 L’hôtellerie-restauration suisse en un coup d’œil ....................................................... 2 1.2 GastroSuisse ............................................................................................................................. 3 1.3 Données et remarques méthodologiques ......................................................................4 2. Reflet économique : thème spécial 2. 3. Situation économique 3.1 Chiffre d’affaires de l’hôtellerie-restauration ............................................................... 11 3.2 Evolution des coûts et des prix dans l’hôtellerie-restauration............................. 12 4. Offre d’hôtellerierestauration 4.1 Structure d’établissements 4.1.1 Mutations au registre du commerce ............................................................... 14 4.1.2 Les plus grands restaurateurs de 2010 par ordre de chiffre d’affaires ....15 4.1.3 Forme juridique ..................................................................................................... 16 4.1.4 Structure des membres GastroSuisse ........................................................... 17 4.1.5 Taille de l’établissement : nombre de places assises ............................... 18 4.1.6 Taille des établissements : lits d’hôtel ............................................................ 19 4.1.7 Qui dirige l’établissement ? ................................................................................ 19 4.1.8 Fermetures annuelles ........................................................................................... 20 4.1.9 Durée de service dans le même établissement ......................................... 20 4.1.10 Taxe sur la valeur ajoutée ................................................................................... 21 4.1.11 Liquidités .................................................................................................................. 22 4.2 Infrastructure 4.2.1 Infrastructure de l’hôtellerie-restauration ...................................................... 23 4.2.2 Infrastructure de l’hôtellerie ............................................................................... 24 4.2.3 Infrastructure de la restauration ....................................................................... 25 4.3 Marché du travail et formation 4.3.1 Nombre d’employés.............................................................................................. 26 4.3.2 Conclusion de nouveaux contrats d’apprentissage ................................. 26 4.3.3 Employés de l’hôtellerie-restauration ............................................................. 27 4.4 Chiffre d’affaires et résultat 4.4.1 Chiffre d’affaires annuel ....................................................................................... 28 4.4.2 Part du chiffre d’affaires des boissons alcoolisées ................................... 28 4.4.3 Importance du chiffre d’affaires des cartes de crédit .............................. 29 4.4.4 Influence de l’interdiction de fumer sur le chiffre d’affaires ................... 29 4.4.5 Composition du chiffre d’affaires ..................................................................... 30 4.4.6 Résultat ...................................................................................................................... 30 4.4.7 Résultat selon le chiffre d’affaires.................................................................... 31 4.5 Coûts et revenus 4.5.1 Structure des coûts et des revenus dans l’hôtellerie-restauration...... 32 4.5.2 Structure des coûts et des revenus dans l’hôtellerie ............................... 33 4.5.3 Structure des coûts et des revenus dans la restauration ....................... 34 4.5.4 Coûts de marchandises et résultat brut par secteur ................................ 35 4.5.5 Masse salariale par établissement ................................................................. 36 4.6 Chiffres clés de l’hôtellerie-restauration ....................................................................... 37 4.7 Offre de Restauration .......................................................................................................... 38 4.8 Hôtellerie 4.8.1 Prix des chambres d’hôtel.................................................................................. 39 4.8.2 Nuitées ....................................................................................................................... 40 1 3. Situation économique 4. Offre d’hôtellerie-restauration 5.1 Marché global 2011 ................................................................................................................... 41 5.2 Manger 5.2.1 Dépenses consacrées aux repas par source d’approvisionnement.......... 42 5.2.2 Dépenses consacrées aux repas par âge, sexe, région linguistique 5.2.2 et heure de la journée ................................................................................................. 44 5.2.3 Hit-parade national des menus ............................................................................... 46 5.2.4 Plats les plus commandés par trimestre et par heure de la journée ........ 47 5.2.5 Plats les plus commandés par âge, sexe et région linguistique................. 48 5.3 Boire 5.3.1 Marché des boissons 2011 ....................................................................................... 49 5.3.2 Dépenses consacrées aux boissons par source d’approvisionnement ... 50 5.3.3 Dépenses consacrées aux boissons par âge, sexe et région linguistique 52 5.3.4 Hit-parade national des boissons ........................................................................... 53 5.3.5 Boissons les plus commandées par trimestre .................................................. 54 5.3.6 Boissons les plus commandées par âge, sexe et région linguistique ...... 55 5.4 Evaluation des sources d’approvisionnement .................................................................. 56 2. Thème spécial Food Trends .............................................................................................................................. 5 5. Demande en restauration 5. Demande en restauration 1. En bref Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:17 Seite 1 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:17 Seite 2 1. En bref 1.1 En bref – L’hôtellerie-restauration suisse en un coup d’œil L’hôtellerie-restauration suisse en un coup d’œil 1.1 Structure de la branche Indicateurs financiers • En 2009, l’hôtellerie-restauration en Suisse compte environ 26 800 établissements, dont 81.6 % pour la restauration et 18.4 % pour l’hôtellerie. • En moyenne, les établissements de l’hôtellerierestauration consacrent 48 % de leur chiffre d’affaires aux frais de personnel. • En 2011, 70 % des établissements d’hôtellerierestauration sont des petites entreprises de neuf employés au maximum. • En 2011, l’hôtellerie-restauration fait à nouveau partie des plus importants employeurs de Suisse et occupe environ 217 282 personnes, dont 143 498 à plein temps et 73 784 à temps partiel. • Un peu plus du quart du chiffre d’affaires est nécessaire pour l’achat de marchandises. 18.8 % supplémentaires sont affectés aux frais financiers et de placement et 11.6 % sont requis pour couvrir les coûts généraux d’exploitation. • En outre, la branche assure la relève grâce aux 3953 nouveaux contrats d’apprentissage conclus l’an passé. Quelque 9000 apprentis sont formés chaque année dans l’hôtellerierestauration. • Près de deux tiers des établissements d’hôtellerie-restauration ont inscrit des pertes. En moyenne, la perte s’élève à 5.3 % du chiffre d’affaires. Et ce, malgré le fait que seulement un salaire de l’entrepreneur calculé très bas et de faibles intérêts du capital propre calculé ont été pris en compte. • La plupart des établissements de l’hôtellerierestauration adoptent la forme juridique d’une raison de commerce individuelle. Toutefois, une tendance à passer à la société anonyme (1.7 %) et à la société à responsabilité limitée (+ 1.5 %) est identifiée. • Par personne occupée et par jour d’exploitation, un restaurant moyen (79 places assises) a généré 386.60 francs. Dans un hôtel avec restaurant moyen (28 lits et 99 places assises), le chiffre d’affaires quotidien s’élève en moyenne à 3474 francs. • Une bonne moitié des directeurs d’hôtels ou de restaurants disposent d’une expérience de plus de dix ans dans le même établissement. Offre Demande • En 2009, la tendance haussière des établissements de restauration s’est poursuivie (+ 0.4 %). L’hôtellerie a, en revanche, connu un recul de 0.6 % au cours de la même période. • Plus de la moitié des dépenses ont été consacrées pour se restaurer hors foyer le midi (entre 11 et 15 heures). De toute évidence, une grande part de la population active se nourrit hors foyer. • La cuisine bourgeoise et les spécialités suisses sont très prisées dans plus de la moitié des établissements de restauration, bien que leur part diminue depuis quelques années. • Lorsque les Suisses vont manger à l’extérieur, ils optent principalement pour un restaurant proposant de la cuisine traditionnelle (35.9 % des cas). Dans près d’un quart des cas, ils mangent en outre dans des restaurants d’entreprise ou collectifs. • Les spécialités italiennes, les spécialités de poisson et les plats préparés au grill sont, avec un cinquième des établissements chacun, bien représentés. Malgré le boom généralisé de la branche des produits bio, le nombre des établissements servant des plats bio a reculé (– 0.5 %). • Les plats de viande avec les accompagnements correspondants figurent toujours en tête des plats favoris de la population suisse. Les sandwiches et les petits snacks ont cependant poursuivi leur croissance en 2011. • Le comportement de consommation de repas et de boissons est fortement influencé par l’âge. Conformément aux attentes, les jeunes générations mangent plus souvent des pâtes, des sandwiches, des petits snacks et boivent davantage de boissons sucrées. En revanche, les commandes de plats de poisson et de viande, d’entremets sucrés ou de vin augmentent avec l’âge. 2 Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:37 Seite 3 En bref – GastroSuisse GastroSuisse 1.2 GastroSuisse se compose d’environ 20 200 établissements d’hôtellerie-restauration suisses, qui sont chacun membre de l’une des 26 sections cantonales. En plus GastroSuisse dispose de quatre groupements séctoriels. Outre son engagement sur le plan politique, GastroSuisse offre à ses membres toute une série d’avantages attrayants : GastroSocial, l’assurance sociale de la Fédération, propose des solutions en matière d’AVS, caisse de pension et de caisse d’allocations familiales. Avec ses 14 sites, la fiduciaire Gastroconsult garantit aux hôteliers-restaurateurs des conseils fiduciaires professionnels pour tout ce qui a trait à l’exploitation de l’établissement. 3 En outre, GastroSuisse encourage activement la relève dans l’hôtellerie-restauration ainsi que la formation continue des membres. Avec l’Ecole hôtelière Belvoirpark Zurich HS ainsi que l’Ecole Hôtelière Genève ES, GastroSuisse gère deux hautes écoles hôtelières et est en outre un partenaire essentiel de la formation Hôtel & Gastro à Weggis. GastroSuisse organise en sus la formation de cafetier-restaurateur-hôtelier à trois niveaux et s’engage avec des partenaires dans le domaine de l’acquisition de la relève. En outre, les membres peuvent profiter des renseignements gratuits du Service juridique. Ce dernier leur met également à disposition de nombreux contrats types et notices. Enfin, GastroSuisse possède également deux éditions, qui commercialisent de la littérature spécialisée et produisent l’hebdomadaire GastroJournal. 1. En bref 1.2 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:17 Seite 4 1. En bref 1.3 En bref – Données et remarques méthodologiques Données et remarques méthodologiques 1.3 L’indication de l’année à laquelle se réfère une analyse statistique est disponible directement dans l’évaluation ou le graphique correspondant. Les données sont dans la plupart des cas arrondies à un chiffre après la virgule. Voilà pourquoi, et en raison des différences d’arrondis générales, il se peut que la somme des différents pourcentages ne fasse pas 100.0 % mais 99.9 % ou 100.1 %. Pour une plus grande lisibilité du texte, seule la forme masculine a été utilisée. Bien entendu, la forme féminine est sous-entendue. Chapitre 2 : Reflet économique : thème spécial Le thème spécial de l’édition de cette année aborde les nouvelles tendances de la restauration hors foyer et les défis qui en résultent pour la restauration. Pour l’élaboration du thème spécial, GastroSuisse a fait appel à l’institut Gottlieb Duttweiler. L’institut constate que les consommateurs cherchent de plus en plus des plats authentiques et originels, mais qu’ils sont néanmoins, la plupart du temps, dépendant d’une restauration industrielle et aussi efficace que possible. Le défi du restaurateur est de trouver des solutions innovantes pour combiner les attentes et les nécessités. Chapitre 3 : Situation économique Les données statistiques sur l’évolution du chiffre d’affaires proviennent de l’enquête sur la conjoncture de l’hôtellerie-restauration réalisée par le centre d’études conjoncturelles de l’EPF de Zurich (CRC). Le CRC établit cette enquête avec la coopération et la contribution de GastroSuisse. Les valeurs statistiques relatives à l’indice de consommation proviennent du Secrétariat d’Etat à l’économie SECO. La présentation de l’évolution des coûts et des prix dans l’hôtellerie-restauration se base sur les relevés de l’indice national des prix à la consommation de l’Office fédéral de la statistique. Chapitre 4 : Offre d’hôtellerie-restauration Les statistiques présentées au chapitre 4 se basent essentiellement sur les sources suivantes: 1. Sondage des membres de GastroSuisse : GastroSuisse réalise chaque année une enquête auprès de ses membres. Bien que la participation est facultative, 2900 membres de GastroSuisse (env. 15 %) ont participé à l’enquête de cette année. La classification en types d’entreprise membre de GastroSuisse s’inscrit dans le cadre de la systematique des branches économiques (NOGA 2008) de l’Office fédéral de la statistique. Aussi, la compatibilité de la systématique correspondante (NACE Rév. 2) est également garantie avec l’UE. De même, il est possible de comparer les 4 sources d’approvisionnement de l’étude «Manger et boire hors foyer» aux types d’exploitation de GastroSuisse. 2. Statistiques de l’entreprise Gastroconsult : Gastroconsult AG, une des grandes sociétés fiduciaires de Suisse et leader sur le marché de l’hôtellerie-restauration, évalue le bilan, le compte de résultat ainsi que les statistiques sur les liquidités et les résultats des marchandises auprès d’un nombre à quatre chiffres d’établissements d’hôtellerie-restauration. Les données de Gastroconsult se réfèrent à l’année 2010, vu qu’au moment de l’élaboration du Reflet économique de la branche, trop peu de données de bouclement 2011 étaient disponibles. Des conclusions fiables ne peuvent par conséquent pas encore être tirées pour 2011 en se basant sur les données de Gastroconsult. 3. Office fédéral pour la statistique : Quelques indicateurs importants ont été repris de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Il s’agit là de données en partie librement accessibles. Toutefois, quelques évaluations ont été mandatées spécialement par GastroSuisse. Dans le cas des statistiques de l’hôtellerie HESTA, GastroSuisse est un partenaire de financement de l’OFS. Outre les trois sources principales susmentionnées, d’autres sources ont également été exploitées. Celles-ci sont entre autres les évaluations du magazine spécialisé GastroJournal, la statistique sur la taxe sur la valeur ajoutée de l’Administration fédérale des contributions, les évaluations de la société Creditreform, ainsi que l’enquête sur les contrats d’apprentissage nouvellement conclus de Hôtel & Gastro formation. Chapitre 5 : Demande en restauration Les évaluations statistiques du chapitre 5 se basent sur l’étude annuelle « Manger et boire hors foyer » réalisée par le cabinet d’étude de marché amPuls Market Research. Cette étude traite du comportement de consommation alimentaire de la population suisse hors foyer. L’enquête analyse les plats et les boissons consommées à l’extérieur du domicile et à combien se montent les dépenses consacrées à cet effet. amPuls réalise des enquêtes téléphoniques sur les repas pris hors foyer la veille, durant environ 350 jours par an, du lundi au dimanche. La population résidente germanophone et francophone, âgée de 15 à 74 ans, est ainsi sondée dans le cadre de 24 000 interviews par an. La sélection des interlocuteurs est effectuée sur la base d’un échantillon stratifié pour lequel la région, la taille de la localité, l’âge et le sexe sont pris en considération. L’étude est ainsi représentative pour la population correspondante domiciliée en Suisse. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 5 2. Reflet économique : thème spécial – Food Trends Food Trends : les valeurs et les désirs des consommateurs et comment les restaurateurs peuvent y réagir 2. Malgré la diversité et la qualité supérieure des plats servis, les Suisses en sont moyennement satisfaits. Leur scepticisme se rapporte surtout aux repas qui leur permettent de gagner du temps : fast-food, take away, mais aussi les produits « Convenience » en général. Les restaurants sont sous pression, car les supermarchés se transforment et inquiètent la restauration. L’analyse de la tendance révèle ce que le consommateur demande aujourd’hui et comment les restaurateurs innovants inventent des nouveautés et se positionnent dans des niches du marché. La logique des consommateurs est parfois difficile à comprendre. Ainsi, l’offre en denrées alimentaires en Suisse est d’une qualité supérieure, le choix est immense et la disponibilité n’a jamais été aussi grande. Malgré cela, la majorité des Suisses sont convaincus que les produits alimentaires sont moins bons pour la santé aujourd’hui et moins savoureux qu’auparavant. Les Italiens, Allemands et Français pensent de même – seuls les Anglais et les Américains trouvent que les aliments ont tout compte fait meilleur goût aujourd’hui.2 La vaste offre est néanmoins perçue, ici comme là-bas, comme un embarras du choix. La grande insécurité des consommateurs est à l’origine des critiques et du scepticisme. Pour un grand nombre de consommateurs, ce n'est plus évident de pouvoir juger ce qui est bon ou non pour eux. Une certaine insouciance s’est perdue en matière de repas – aussi dans les achats, la préparation et le plaisir de manger. Le dilemme entre la tête et le ventre Cette inquiétude ne doit rien au hasard : les produits innovants qui émergent au quotidien dans les rayons alimentaires, les nombreux scandales en rapport avec la production d’aliments, la prise de conscience relative aux aspects de la santé et les problèmes liés à la nutrition tels que l’obésité, mais aussi le lien entre la production, le climat et l’environnement sont autant de facteurs qui aiguisent les sens des consommateurs. Les nouvelles informations qui parviennent en permanence aux consommateurs par le biais des journaux, livres, films et surtout via Internet leur divulguent la réalité des aliments produits industriellement et mettent à jour les contradictions entre la promesse (sur l’emballage/la carte des menus) et la réalité (dans l’emballage/sur l’assiette). C’est ce que confirme également le Consumer Value Monitor de l’institut Gottlieb Duttweiler (GDI) : denrées alimentaires, industrie alimentaire et restauration éveillent les soupçons. La méfiance est grande.3 Malgré tout, les Suisses ne changent pas leurs habitudes et se restaurent toujours autant hors foyer. Face à la pénurie croissante de temps et à la déstructuralisation du quotidien (en particulier dans le cadre professionnel : davantage de femmes et d’hommes travaillent dans un rayon toujours plus éloigné de leur domicile), il est même à supposer que le marché hors foyer poursuivra sa progression modérée à l’avenir. Toutefois, cette croissance se répercutera de manière très différente dans les divers secteurs. La hausse des prix des denrées alimentaires freinera la croissance – en particulier dans la restauration traditionnelle avec service (full service). D’autres segments comme la restauration rapide, le Fast casual (concepts de restaurant comme Wagamama, Cha Cha, Vapiano, Yooji’s, etc.), le Take away, les boulangeries ou autres variantes de restauration rapide pourront augmenter leur part (en particulier pour les repas du midi généralement caractérisés par le gain de temps et de coûts), malgré la retenue actuelle des consommateurs. ➜ Les consommateurs ont une liste de critères toujours plus exhaustive en termes de repas, et, en même temps, veillent à leurs dépenses et au gain de temps le midi (pour le service – pas pour manger!). Les menus du midi, composés d’ingrédients simples mais frais et authentiques, qui peuvent se consommer en l’espace d’une courte trêve dans une atmosphère agréable («Oase»), ont un vaste potentiel. 1 Mirjam Hauser est analyste des tendances à l’institut Gottlieb Duttweiler (GDI) et étudie les changements dans la société, la consommation et l’alimentation. Elle a étudié la psychologie, les sciences politiques et des médias aux universités de Zurich et de Grenade et rédige actuellement sa thèse de doctorat sur le thème «Valeurs, attitudes et comportement de consommation». 2 Fischler & Masson (2008). Manger. S. 70. 3 Lüdi & Hauser (2010). Consumer Value Monitor. Etude GDI no 35. 5 2. Thème spécial par Mirjam Hauser 1 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:44 Seite 6 2. Reflet économique : thème spécial – Food Trends 2. Thème spécial Grand désir d’authenticité Afin de pouvoir comprendre les désirs et les besoins des clients, le GDI a développé le Consumer Value Monitor, en collaboration avec la Fédération des coopératives Migros et le partenaire de méthodes nextpractice. Lancé en 2008, ce Monitor permet, depuis trois ans déjà, d’examiner les systèmes de valeurs guidant les consommateurs lors de leurs décisions en termes de repas. Les enquêtes montrent que les consommateurs sceptiques désirent ardemment des repas fiables. L’idéal des personnes interrogées s’oriente sur la communauté et les rituels, prévoit un plat traditionnel, local et naturel ainsi qu’assez de temps pour préparer le repas et le savourer. Les consommateurs savent donc clairement expliquer les valeurs auxquelles ils attachent de l’importance en matière de repas et quelles sont les situations qui se rap- prochent le plus de cet idéal. « Cuisiner soi-même », « repas en famille » et « cuisiner soi-même pour les enfants » sont les valeurs centrales exprimées par les consommateurs. Elles représentent : prendre le temps, utiliser des ingrédients crus et frais, cuisiner avec plaisir et créativité, faire attention à la santé, savourer le repas en bonne compagnie. En revanche, selon ces mêmes personnes interrogées, la culture alimentaire ne correspond que partiellement à cet idéal. La plupart d’entre elles trouvent effectivement l’offre diversifiée, estiment que beaucoup de produits sont fiables et variés, mais elles associent aussi l’alimentation actuelle à la production de masse industrielle, axée sur le profit et manquant de transparence. Elles se méfient des composants et les mettent en lien avec une ingestion de nourriture fébrile et crispée. Ce qui manque souvent aujourd’hui aux personnes sondées c’est l’authenti- L’espace des valeurs des consommateurs en termes d’alimentation et la perception de différentes situations d’alimentation Proche des sources Beaucoup investir Faire des affaires Obession de maigrir Agir avec la conscience du développement durable Sympathique Simple satisfaction de besoins corporels Volontairement sain Ignorer la santé De manière excessive et irréfléchie Offre variée et fiable Bien «rodée» et peu compliquée Orientation à court terme (vers le profit) Eloigné Prix équitables Convenience industriel ambivalent Le graphique montre où se positionnent les différentes situations et offres dans l’espace des valeurs des Suisses. On voit avec quels champs de valeur les personnes interrogées relient les situations. L’espace des valeurs est divisé en deux demi-sphères – un côté « positif » et un côté « négatif ». Les thèmes sur le côté coloré sont classés par les consommateurs comme personnellement importants pour eux, ils ont une connotation positive (valeurs inscrites en rouge). Les thèmes estimés négatifs sont ceux se trouvant dans la moitié blanche (valeurs inscrites en noir). Entre deux se trouve une phase de transition, évaluée de façon ambivalente (du rouge vers le blanc). La distance entre les situations et les thèmes renseigne sur leurs similitudes : Les éléments qui se trouvent proches entre eux dans l’espace sont également proches en termes de contenu de l’évaluation des consommateurs. Source : GDI/Nextpractice – Consumer Value Monitor 2011/12 ➜ L’idéal personnel en matière d’alimentation des personnes sondées est le point de référence dans l’espace des valeurs. Les thèmes et les situations qui se trouvent proches de l’idéal sont des souhaits (p. ex. cuisiner soi-même, alimentation saine et équilibrée). Manger seul et au travail ne correspond déjà plus vraiment à l’idéal, et se trouve dans la phase de transition vers les valeurs négatives, et donc liés à certains aspects négatifs. L’évaluation du take away, du service de livraison et du fast food est la plus éloignée de l’idéal. 6 Ces perceptions ne sont pas intangibles, on peut démontrer aux clients que manger seul et au travail peut s’avérer sain, varié et authentique. Bien entendu, on ne peut pas satisfaire toutes les valeurs et tous les désirs en même temps, mais on peut en sélectionner certains et les réaliser : p. ex. miser sur des aliments frais et naturels, proposer de la détente, renforcer la communauté, faire revivre la tradition ou mettre en scène l’authenticité originelle. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 7 Reflet économique : thème spécial – Food Trends cité et la convivialité. Cette ambivalence apparaît par exemple aussi dans la situation « mon comportement alimentaire au travail » : les consommateurs perçoivent l’alimentation dans le quotidien professionnel comme pratique, fonctionnelle, ennuyeuse, fébrile et tendanciellement malsaine. Certes on mise sur des produits de qualité éprouvée, toutefois les consommateurs y voient également les produits industriels de masse destinés en première ligne à générer des profits. Les évaluations négatives priment sur les positives. L’évaluation d’une chaîne de restaurants typique s’avère encore plus marquée : certes les aspects positifs comme « offre diversifiée » et « cuisine locale et savoureuse » ainsi que « s’accorder quelque chose » sont mentionnés ; toutefois, les critères négatifs prédominent. Un festin ou un repas à l’extérieur se rapprochent, en revanche, assez bien de l’idéal d’alimentation des personnes interrogées. On associe ces situations avec le plaisir et l’agréable : prendre le temps pour un repas savoureux dans la convivialité. Ces situations proposent également variété et diversité tout comme une récompense et de s’offrir quelque chose de spécial. Le consommateur attend dans une certaine mesure que des aliments régionaux, frais et naturels soient employés dans ces situations. Un malaise persiste néanmoins, car l’origine des produits utilisés dans ces situations n’est pas toujours transparente. Pour le consommateur, manger trop copieusement à l’occasion de fêtes ou au restaurant est le revers de la médaille des plaisirs insouciants de la gastronomie. ➜ L’idée d’un « bon » repas est étroitement liée à l’authenticité, or la restauration n’est pas en mesure de la proposer dans le cadre du quotidien professionnel. Un repas de midi varié, équilibré et énergétique, permettant de se déconnecter du stress du travail pendant une courte pause, constitue une bonne alternative. Exemples : www.freshnfriends.com, www.jamieoliver.com/recipease, www.themeatloafbakery.com ➜ Contrairement aux festins et aux repas pris à l’extérieur, le fast food classique a un problème d’image. Des exemples de la tendance montrent toutefois que les hamburgers et compagnie jouissent d’une grande popularité lorsque les clients ont la possibilité de déterminer eux-mêmes ce qu’ils mangent – chez 4Food, par exemple, tous les aliments sont non seulement frais et sans additifs, mais le client peut également créer et commercialiser son propre hamburger et donc participer au menu (www.4food.com). La restauration rapide ne doit pas être déterminée par autrui Comme le montre le graphique, les formes classiques de restauration rapide ont des problèmes d’image considérables. Au centre des valeurs négatives se positionnent les situations, aujourd’hui insatisfaisantes, de « refill », similaires aux arrêts au stand en Formule 1 : service de livraison (delivery), Take away et chaînes de Fast-food. Elles sont perçues comme fonctionnelles, au sens de faire le plein d’énergie. On s’arrange alors avec le fait de ne pas connaître la composition exacte de ces produits, perçus comme une alimentation industrielle. Il existe trois approches pour expliquer pourquoi la restauration rapide a une mauvaise réputation. En premier lieu, ces situations sont liées au quotidien accéléré, qui ne nous laisse plus la possibilité de déterminer librement comment et ce que nous mangeons. En deuxième lieu, ces offres contraignent les consommateurs à laisser entièrement le contrôle sur les aliments consommés au fournisseur – de l’origine des produits jusqu’à leur préparation. Et en troisième lieu, selon les personnes interrogées, ces offres ne proposent aucune plus-value à l’exception du gain de temps. Elles ne promettent aucun festin, ne remplissent pas les exigences en termes d’éthique comme de santé et n’offrent guère de variété. 7 S’il est impossible de cuisiner soi-même, il faut au moins que cela soit « comme du fait maison » Le dilemme de l’alimentation réside donc dans l’écart entre la réalité du quotidien et le désir ou la préservation des valeurs. Ainsi, la plupart des consommateurs achètent toujours des denrées alimentaires fabriquées en masse et de manière mystérieuse – toutefois, c’est seulement parce qu’ils ne voient pas une meilleure alternative ou parce qu’ils ne peuvent pas intégrer l’alternative dans leur quotidien et ne voient pas d’autre possibilité que d’ingérer rapidement et pragmatiquement des substances nutritives. La plusvalue du « Convenience Food » et la grande diversité de l’offre n’amadouent pas le consommateur : il juge la situation actuelle très insatisfaisante, même nuisible. Il critique ainsi les réalités socio-économiques : en quête permanente d’efficacité, les repas doivent permettre d’économiser du temps et de l’argent. Des innovateurs ont identifié le dilemme et développé des solutions adaptées aux besoins, à l’instar de Super-Marmite (www.super-marmite.com) – le portail met en contact des personnes affamées qui n’ont pas le temps de cuisiner (ou ne savent pas cuisiner) avec des cuisiniers amateurs du voisinage. La per- 2. Thème spécial 2. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 8 2. Reflet économique : thème spécial – Food Trends 2. Thème spécial sonne saisit le lieu et ses préférences culinaires sur la plateforme, elle reçoit ensuite une liste de plats fraîchement préparés par des cuisiniers occasionnels (des particuliers) dans le voisinage. Le plat sélectionné est ensuite soit livré à domicile ou à aller chercher sur place. Celui qui, pour sa part, souhaite cuisiner pour d’autres peut saisir sur la plateforme ce qu’il peut cuisiner, ainsi que la quantité et le moment. L’idée n’est pas bien accueillie par les fins gastronomes français uniquement : il existe des sites Internet semblables en Angleterre (www.housebites.com) et aux Etats-Unis (www.bookofcooks.com, www.gobble.com). D’autres services spécialisés inspirent les personnes qui aiment cuisiner et leur soulagent la tâche : Cookits (www.cookits.com) livre des paquets de denrées alimentaires contenant des légumes et autres ingrédients frais pré-préparés pour cuisiner des Menus Gourmet en suivant les instructions de jeunes chefs de cuisine. Le même principe est à la base de www.kochpost.ch, mais celui-ci fonctionne plutôt avec de bonnes vieilles recettes. ➜ Les plats préparés industriels traditionnels sont moins appréciés – les nouveaux modèles de Convenience stimulent le désir d’avoir des produits frais concoctés soi-même et misent sur la communauté et les réseaux locaux. Qu’est-ce que l’analyse de la tendance et qu’apporte-t-elle? L’analyse de la tendance détecte les évolutions, les décrit et interprète leur importance sociale et économique. Pour identifier des mégatendances, qui auront des répercussions internationales et intersectorielles pendant les cinq à dix années à venir, l’institut Gottlieb Duttweiler (GDI) a recours à diverses méthodes : les chercheurs observent les évolutions se produisant dans l’environnement social, économique, écologique, politique et technologique; ils recensent les informations issues de la recherche scientifique et appliquée, effectuent des recherches sur Internet et dans les réseaux sociaux et collectent leurs propres données, par le biais d’entretiens, d’interviews et d’observations ou à l’aide d’enquêtes représentatives. Grâce à ce mix de méthodes de recensement qualitatives et quantitatives, les scientifi- 8 De la boisson saine fonctionnelle au mode de vie globalement sain La santé est à la base du besoin de fraîcheur, d’authenticité et de temps dans l’alimentation – le consommateur sait que manger avec plaisir est meilleur pour sa santé que d’engloutir fébrilement un repas. Mais il est particulièrement difficile de vivre et de se nourrir sainement dans un quotidien régi par le manque de temps. Certes, il existe aujourd’hui un choix relativement grand de nourriture fonctionnelle, enrichie de vitamines et d’éléments nutritifs. Toutefois, selon l’avis des consommateurs, les plats de « functional food » et les repas « light » ne garantissent de loin pas une alimentation parfaitement saine. En effet, celle-ci ne dépend pas uniquement du contenu des mets, mais aussi de la manière don ils sont consommés. La convivialité – manger agréablement dans un cadre intime et convivial, prendre le temps, se relaxer et savourer – en fait aussi partie. Les restaurateurs peuvent offrir ce cadre. En ce qui concerne l’offre pour les personnes actives professionnellement qui souhaitent prendre une pause de midi courte mais riche en plaisir culinaire, il y a encore beaucoup de place pour de nouvelles idées. Selon les personnes interrogées, les Occidentaux se nourrissent toujours avec exagération et en gaspillant les ressources, et elles sont convaincues que cela est également nuisible pour la santé. Les coûts résultant de ces excès sont à charge de la communauté – mais plus pour longtemps. A l’avenir, le marché de l’alimentation sera aussi réglé selon le principe de la causalité. Tout comme dans le cas de la lutte contre le tabagisme, une taxe sera perçue pour les aliments ques obtiennent un premier aperçu à longue portée. Par la suite, les experts échangent leurs points de vues sur les problèmes du moment. Les chercheurs de tendance du GDI développent ensuite des thèses pour le futur. Ils ne sont pas en mesure de prédire l’avenir, mais peuvent établir des scénarios possibles, des options d’action et fournir des pistes de réflexion. Des exemples de tendances du monde entier révèlent comment des individus créatifs ont reconnu précocement les besoins actuels des consommateurs – et leurs déductions. Les chercheurs de tendance décrivent le fonctionnement et la logique de ces offres. Cela permet à d’autres offrants de comparer leur positionnement, leur offre et comment ils peuvent toucher le public – et, dans le meilleur des cas, d’en tirer des leçons. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 9 Reflet économique : thème spécial – Food Trends malsains (comme cela est prévu aux Etats-Unis pour les boissons sucrées), et des réglementations limiteront l’offre (p. ex. «plus de barres chocolatées pour la restauration scolaire»). Pour les producteurs, commerçants et restaurateurs, il est par conséquent judicieux d’introduire pro-activement des mesures afin de promouvoir une offre plus saine et plus écologique et des repas globalement plus équilibrés. Le nouveau « Wellness Club » du supermarché bio américain Wholefoods, toujours très innovant, montre dans quelle direction cela pourrait aller : un programme basé sur un mode de vie globalement durable combiné avec le concept de promotion de la santé et du bien-être (www.wholefoodsmarket.com/wellnessclub). Cette plateforme propose non seulement des conseils diététiques, des astuces pour acheter et cuisiner, mais aussi des rencontres régulières entre les membres pour cuisiner et déguster ensemble de nouveaux plats sains. Wholefoods cherche ainsi à aider ses clients à adopter un mode de vie sain à long terme. Il s’agit d’allier le mode de vie durable au Convenience, le fast food au good food, la tradition à la modernité industrielle. ➜ La santé est de plus en plus perçue de manière globale : le menu sain contribue au bien-être uniquement s’il est combiné, par exemple, à une promenade. Les restaurateurs pourraient par exemple offrir quelque chose (de sain !) aux clients qui se rendraient dans leur établissement à pied ou en vélo (tout comme Ikea l’a fait avec ses clients qui utilisent les transports en commun). Impliquer les clients L’écart entre le repas idéal et la réalité quotidienne permet de déduire que les consommateurs, entourés de toutes parts par des mises en scène qui travestissent la réalité, déplorent surtout aujourd’hui le foisonnement de l’offre ainsi que les expériences authentiques et terre à terre. Outre la fébrilité quotidienne, l’individu souhaite avoir du temps pour la convivialité. Il désire ensuite comprendre à nouveau d’où proviennent les aliments et comment ils sont produits et préparés, voire comment leur saveur est mise en valeur. Ce désir de compréhension globale a engendré différents concepts. L’un d’entre eux est Eataly (www.eataly.it), un mélange de supermarché, de restaurant et de transmission de connaissances. Dans le magasin sont régulièrement organisés des dégustations, présentations culinaires, lectures et cours 9 de cuisine ; des excursions chez les producteurs et manufactures y sont également proposées. Les plats et ingrédients sont basés sur la cuisine régionale du terroir. Eataly est à Turin et dans sept autres villes du nord de l’Italie, mais aussi à Tokyo et à New York. Les exploitants se sont fixés l’objectif de proposer des produits biologiques, régionaux et de commerce équitable à des prix abordables – cela est possible en réduisant autant que possible la chaîne de livraison. Eataly offre une grande qualité en petites unités issues d’une production basée sur le développement durable et allie les achats à la rencontre. L’idée est que le client qui vient y faire ses courses, a du temps pour l’échange social et peut se laisser inspirer par ce qui se passe dans la cuisine ouverte. D’autres exemples de réussites similaires existent aussi en Allemagne (www.mutterland.de), en Angleterre (www.bills-website.co.uk) et en Suisse (www.terroir.ch). Les supermarchés gagnent du terrain sur la restauration Les exemples mentionnés montrent que les supermarchés deviennent de plus en plus des concurrents directs pour la restauration. Eataly témoigne de comment l’achat sert à l’entretien de la relation et à l’échange social et comment le lieu où est réalisé l’achat se transforme (de nouveau) en lieu de rencontre pour la communauté. A l’avenir, le supermarché se transformera davantage en lieu d’accueil pour couvrir les besoins quotidiens et proposera un mix de nourriture bon marché, d’offres promotionnelles, de produits de niche (locaux, biologiques et durables) ainsi que de restauration. Grâce à son taux de fréquentation élevé, il peut se permettre de couvrir à la fois le domaine du food et du near-food. En outre, la structure de coûts lui permet de se renouveler modérément en continu, soit d’adapter les produits, le service, la structure du magasin et les catégories de produits aux besoins actuels. Les supermarchés ont également pu s’en sortir relativement bien même dans les cycles de difficultés économiques – car en période de turbulence économique, les consommateurs font attention à leurs dépenses, et, par exemple, sortent beaucoup moins manger à l’extérieur. Le supermarché profite de l’occasion favorable de consommation consciente et défie la restauration en combinant une offre économique, exclusive, saine et bien-fondée : des repas abordables à base d’une production locale, biologique et équitable. Il présente des « solutions alimentaires » flexibles s’étendant d’aliments de base jusqu’à des plats fraîchement préparés, qui peuvent être consommés sur place 2. Thème spécial 2. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 10 2. Reflet économique : thème spécial – Food Trends ou emportés. La transmission de connaissances et le transfert de compétences – voir par exemple www.thorntonsbudgens.com, un supermarché local anglais – complètent les possibilités de l’échange social et l’entretien des relations. 2. Thème spécial Le facteur « quartier » y joue un rôle essentiel, car le consommateur souhaite être abordé personnellement et se sentir compris. Proximité, intimité, immédiateté et responsabilité sont la devise de cette nouvelle génération de « magasins du coin ». Les autres exploitants sont contraints d’également tenir compte des réalités locales et d’y adapter leurs offres. En effet, le consommateur attend désormais cette atmosphère de magasin de quartier de la part des restaurants et des snacks. Pour les auberges locales, authentiques, gérées par des patrons, cela ne posera pas de problème, étant donné qu’elles satisfont déjà ce besoin. La gastronomie de système, en revanche, est astreinte à rapprocher ses restaurants de l’identité locale. En effet, avec la production industrielle et la mondialisation de la chaîne de création de valeur, tout est devenu étranger – c’est pourquoi les gens désirent de nouveau plus de niches, à l’instar du magasin et du bistrot du quartier. Authenticité et intégrité sont des critères qui comptent toujours plus dans un monde de plus en plus anonyme. ➜ Les supermarchés se positionnent en tant que fournisseurs globaux et créent de l’espace pour la communauté. Un défi de taille pour la restauration. Authenticité et proximité du quartier, de la communauté, sont également attendues dans les restaurants. Repas mobile – répondre au besoin du consommateur L’activité centrale du restaurant sera aussi à l’avenir celle du local dans lequel les clients s’installent pour être servis dans une atmosphère agréable et se faire choyer. Mais à l’avenir les restaurants iront aussi davantage vers les clients. Le concept de la cuisine mobile existe déjà depuis longtemps, mais la nouveauté est la diversité et la qualité de l’offre proposée. Nombre de ces food trucks utilisent les nouveaux canaux de communication tels que Twitter et Facebook ; il ont ainsi un lien direct avec leur clientèle. Des tacos coréens (http ://kogibbq.com) au sushi (www.fishlips-sushi.com) et aux hot dogs biologiques (www.letsbefrankdogs.com), en passant par les desserts gourmets (www.treatstruck.com), on trouve désormais des restaurants mobiles pour tous les goûts, surtout aux Etats-Unis. La nouvelle génération de cuisine mobile utilise des ingrédients 10 frais et de qualité et offre des repas en rue avec la qualité d’un restaurant. Un exemple est le World Fare Bustaurant (www.worldfare.com) qui sert des repas de grande qualité et des boissons spéciales provenant du monde entier. Les repas sont préparés et cuisinés dans la cuisine entièrement équipée du bus et servis à table à l’étage supérieur ou devant le bus. Via le site Internet, Twitter et Facebook, les gourmets de Los Angeles et alentour peuvent s’informer sur l’endroit exact où se trouve le « bustaurant ». Fini le luxe ostentatoire La gastronomie raffinée se trouve également dans une phase de réorientation complète. A l’avenir, elle sera plus économe avec des ressources précieuses comme le temps et l’argent, mais proposera aussi des plats à base de produits exclusifs comme le poisson sauvage et la viande. Le luxe ostentatoire, qui renchérit la cuisine et qui est surtout destiné à impressionner les testeurs du guide Michelin, n’a plus la cote. La gastronomie raffinée de l’avenir prendra le meilleur des types de restaurants existant aujourd’hui et sera orienté vers le client. On revient aujourd’hui à la tradition et à une cuisine authentique – une cuisine qui retire le meilleur de ce qui est donné au lieu de vouloir impressionner en première ligne avec des attributs exotiques ou pompeux. Les restaurants avec service seront également demandés à l’avenir, mais seulement pour des situations de « luxe » – certains jours ou certains soirs, où l’on se prend sciemment le temps (et où l’on peut dépenser l’argent à cet effet). Des offres spéciales et des concepts de niche, qui ne semblent pas artificiels mais au contraire authentiques et sincères, répondent parfaitement à la tendance actuelle et future. Pour les situations où le temps est compté, le supermarché innovant devient un lieu d’accueil – il procure l’inspiration nécessaire pour les repas quotidiens, que l’on préparera volontairement à nouveau soi-même. Si le temps manque, le consommateur peut avoir recours au service de livraison de repas en partie préparés (légumes nettoyés) ou se servir des plats préparés, garantissant fraîcheur et authenticité. En outre viennent s’ajouter des établissements de restauration rapide redéfinis tels que Vapiano, Wagamama ou Chipotle qui ont tous recours aux nouvelles possibilités de communication d’Internet. L’avenir de la restauration sophistiquée tend de plus en plus à devenir de la « bistronomie » et réside dans le luxe de la simplicité et de l’authenticité ainsi que dans un service chaleureux, qui transmet proximité et convivialité. A lire : Bosshart, Müller & Hauser (2010). European Food Trends Report – Science vs. Romance. Etude GDI n° 32. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 11 3.1 3.1 Situation économique – Chiffre d’affaires de l’hôtellerie-restauration Chiffre d’affaires de l’hôtellerie-restauration Evolution des chiffres d’affaires par rapport au trimestre de l’année précédente (2002 à 2011) 10 10 8 Hôtellerierestauration 8 6 Restauration 6 4 Hébergement 4 2 2 0 0 –2 –2 –4 –4 –6 –6 –8 –8 –10 –10 –12 –12 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 4. 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Hôtellerie-restauration (restauration et hôtellerie) : chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente 3e trimestre : – 6.2 % 1er trimestre : – 2.2 % e trimestre : – 1.8 % 4e trimestre : – 4.4 % 2 Les chiffres d’affaires de l’hôtellerie-restauration ont reculé signicativement en 2011. Pour chacun des quatre trimestres, le chiffre d’affaires de la branche a baissé par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente. Selon l’enquête sur la conjoncture de l’hôtellerie-restauration réalisée par le centre d’études conjoncturelles de l’EPF de Zurich (CRC), les évolutions négatives se sont consolidées au troisième et quatrième trimestre par rapport à l’année précédente. Il est à supposer que le climat négatif de consommation se répercute de manière croissante sur les chiffres d’affaires de l’hôtellerierestauration. Le franc fort leste les chiffres d’affaires Un coup d’œil sur l’évolution du cours de change entre le franc suisse et l’euro indique que l’hôtellerie-restauration réagit particulièrement vite et de manière sensible aux fluctuations du cours de change. Lorsque, au deuxième et surtout au troisième trimestre, la monnaie suisse a commencé à s’apprécier fortement par rapport à l’euro et au dollar américain, les chiffres d’affaires ont drastiquement reculé en comparaison annuelle. Les mesures prises par la Banque nationale contre la cherté du franc semblent avoir eu un effet de soulagement, en particulier dans la restauration. Toutefois, les chiffres d’affaires restent toujours dans la zone négative. 11 Restauration : chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente 3e trimestre : – 6.0% 1er trimestre : – 3.1% e trimestre : – 2.0% 4e trimestre : – 3.3% 2 En 2011, la restauration a accusé de nettes pertes de chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente, le troisième trimestre étant le plus négatif par rapport à 2010. La perte des chiffres d’affaires s’explique principalement par le faible flux de clients. Le climat de consommation maussade freine aussi la consommation hors foyer. Outre la baisse de la demande, les conditions météorologiques ont également eu une influence négative. Ce sont surtout les petits établissements employant moins de dix personnes qui sont touchés par la situation défavorable. Hôtellerie : chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente 3e trimestre : – 6.5% 1er trimestre : – 0.7% – 1.5% 4e trimestre : – 6.2% 2e trimestre : Après un premier semestre légèrement meilleur que le secteur de la restauration, les chiffres d’affaires de l’hôtellerie ont reculé plus fortement au troisième trimestre par rapport à l’année précédente. Une baisse significative qui s’est poursuivie au quatrième trimestre, alors que la restauration se reprenait légèrement. En effet, non seulement les hôtes étrangers venaient à manquer, mais aussi les touristes suisses qui, privilégiés par le cours de change favorable, ont multiplié leurs destinations à l’étranger. Ce sont principalement les hôtels de 1 et 2 étoiles qui ont le plus souffert des pertes de chiffre d’affaires. 3. Situation économique Source : Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF Zurich (CRC) en collaboration avec Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 12 3.1 3.2 Situation économique – Chiffre d’affaires de l’hôtellerie-restauration Evolution des coûts et des prix dans l’hôtellerie-restauration Modifications des prix (moyenne annuelle 2011) Indice Indice 2011 Total 100.0 Alimentation et boissons non-alcoolisées dans le commerce de détail 0.2 –3.3 Indice Indice Modif. par rap. 2011 à 2010 (%) Hôtellerie-restauration 101.6 Hôtellerie 102.8 –0.3 1.5 Restaurants et cafés 101.5 1.7 Repas dans les restaurants et cafés 101.5 1.7 Alimentation 98.1 –3.5 Pain, farine et produits alimentaires 98.3 –2.4 Viande, charcuterie et saucisses 97.7 –2.8 Boissons dans les restaurants et cafés 101.5 1.7 Poissons, crustacés et fruits de mer 99.0 –4.2 Boissons alcoolisées 101.5 1.9 Lait, fromage, œufs 99.1 –2.1 Vin 101.7 2.3 Graisses et huiles comestibles 101.2 –0.9 Bière 101.2 1.2 –7.6 Spiritueux et autres boissons alcoolisées 101.4 1.5 Boissons non alcoolisées 101.4 1.5 Café et thé 102.0 2.1 Eaux minérales et boissons sucrées 100.8 0.9 Fruits, légumes, pommes de terre et champignons 3. Situation économique 98.3 Modif. par rap. à 2010 (%) 97.1 Sucre, confiture, miel, chocolat et autres aliments sucrés 97.9 –2.0 Boissons non-alcoolisées 100.5 –1.2 Café, thé, cacao et boissons nutritives 101.0 0.9 105.5 6.2 Energie 105.6 7.4 Eaux minérales, boissons sucrées et jus 97.0 –6.1 Electricité 103.7 3.8 –0.8 Gaz 101.7 6.3 Mazout 110.7 13.7 Autres boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées 99.8 Spiritueux 100.3 0.0 Vin 99.5 –1.2 Bière 101.2 0.9 Source : Office fédéral de la statistique (décembre 2010 = 100) 12 Bois 95.5 –1.4 Chauffage à distance 101.4 3.8 Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:37 Seite 13 Situation économique – Chiffre d’affaires de l’hôtellerie-restauration Renchérissement général Selon l’Office fédéral de la statistique, le renchérissement annuel moyen du panier total était de 0.2 % en 2011. Le panier d’achats était composé de biens et de prestations de services d’usage quotidien très variés, soumis à des taux de renchérissement 2011 eux aussi variés. Ainsi, le prix à la consommation des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées a baissé de 3.3 %, tandis que celui des boissons alcoolisées n’a diminué que de 0.8 %. Par contre, le prix moyen des énergies a connu une forte augmentation (+ 7.4 %). Evolution des coûts : denrées alimentaires et boissons Au total, le prix des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées a – comme déjà évoqué ci-dessus – diminué en 2011 (– 3.3 %). Le tableau (p. 12) montre que l’évolution des prix varie fortement d’une catégorie de produits à une autre. Evolution des coûts : énergie Les dépenses pour les énergies constituent un important facteur de coûts non seulement dans le domaine privé, mais également dans celui de l’hôtellerie-restauration. En comparaison avec 2010, leur prix a augmenté de manière massive en 2011 (+ 7.4 %), principalement à cause du fort renchérissement du mazout (+ 13.7 %). Seul le prix moyen du bois a connu une baisse en 2011 (– 1.4 %). Sont par contre devenus plus chers : l’électricité (+ 3.8 %), le gaz (+ 6.3 %) et la chaleur à distance (+ 3.8 %). 13 Evolution des prix : hôtellerie-restauration En comparaison avec l’année précédente, les prix dans le domaine de l’hôtellerie-restauration ont augmenté de 1.5 % en moyenne en 2011. Dans les restaurants et cafés, les consommateurs ont dû débourser 1.7 % de plus que l’an précédent, pour les boissons aussi bien que pour les repas. Les prix du vin (+ 2.3 %), du café et du thé (+ 2.1 %) ont augmenté plus que la moyenne, tandis que le renchérissement a été moindre pour l’eau minérale et les boissons sucrées (+ 0.9 %) ainsi que pour des autres boissons non alcoolisées (+ 0.9 %). Le prix des spiritueux (+ 1.5 %), de la bière (+ 1.2 %) et des repas à emporter (+ 1.6 %) a également augmenté. Dans le domaine de l’hôtellerie par contre, les clients ont dépensé, en 2011, 0.3 % de moins qu’en 2010, pour une nuitée en chambre double avec petit déjeuner. Prix moyens : restauration En 2011, pour une bière lager pression, le client a dû débourser 4.70 francs en moyenne. Par contre, les prix sont nettement plus bas pour le verre de 3 dl d’eau minérale ou de boisson sucrée (3.90 francs) ainsi que pour une tasse de café (3.90 francs) ou de thé (4.10 francs). Pour le plat du jour dans un restaurant ou un café, le client a payé en moyenne 20.50 francs. Un repas de midi incluant une bouteille de 3 dl d’eau minérale coûtait en moyenne 25 francs. 3. Situation économique 3.1 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 14 4.1 Offre restauration – Structure des établissements de l’hôtellerie-restauration 4.1.1 Mutations au registre du commerce Ouvertures et fermetures d’établissements (2001- 2011) Nouvelles inscriptions Restaurants + 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 2418 2779 2817 2926 2811 2707 2569 2499 2563 2739 2650 Radiations sans faillites Faillites 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 Restaurants – 312 374 347 360 328 346 302 337 268 295 321 Radiations sans faillites Hôtels – 211 220 182 224 192 206 195 170 153 196 217 Faillites 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 Restaurants = 648 01 928 02 741 03 690 04 502 05 540 06 441 07 578 08 509 09 525 10 11 249 Hôtels + 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 355 417 467 593 634 641 647 621 701 764 770 Croissance nette 4. Offre d’hôtellerie-restauration Restaurants – 1415 1434 1609 1643 1675 1526 1481 1300 1353 1450 1631 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 Nouvelles inscriptions Hôtels – 69 72 89 75 73 72 44 40 36 49 67 Croissance nette 01 32 02 82 03 76 04 61 05 63 06 68 07 63 08 09 79 10 50 11 37 Hôtels = 127 Source : Creditreform, St-Gall L’an dernier, 2650 restaurants et 321 hôtels ont été nouvellement inscrits au registre du commerce. En revanche, un total (faillites comprises) de 2401 restaurants et de 284 hôtels ont été radiés du registre du commerce. Ces données correspondent à un accroissement net de 249 établissements de restauration et de 37 hôtels. En glissement annuel, on constate que la croissance de 2010 dans la branche de la restauration ne s’est pas poursuivie en 2011 : nettement moins de nouvelles inscriptions (– 3.2 %) et 15.5 % de radiations en plus par rapport à l’année précédente. Les faillites n’ont, quant à elles, que légèrement augmenté (0.8 %). L’accroissement net des inscriptions au 14 registre du commerce reste toujours positif, mais néanmoins inférieur de plus de 50 % par rapport à 2010. Dans le secteur de l’hôtellerie, en 2011, 8.8 % d’établissements en plus ont été inscrits par rapport à 2010. Toutefois, nettement plus de faillites (+ 36.7 %) et d’inscriptions radiées (+ 10.7 %) ont été enregistrées. A l’instar de la restauration, la hausse nette est certes plus faible que l’année précédente, mais néanmoins toujours positive. Depuis 2002, la croissance nette des établissements de restauration a enregistré une tendance au real, tandis que celle des hôtels a connu de no-tables fluctuations au cours de la dernière décennie. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 15 4.1 Offre restauration – Structure des établissements de l’hôtellerie-restauration 4.1.2 Les plus grands restaurateurs de 2010 par ordre de chiffre d’affaires Les plus grands restaurateurs par ordre de chiffre d’affaires (2010) Nombre Nombre Chiffre Siège d’établisse- de colla- d’affaires principal ments borateurs en mio fr. Groupe 1. McDonald’s Suisse Management & Services S.A. 2. Migros-Genossenschafts-Bund 3. SV (Schweiz) AG 4. Compass Group (Schweiz) AG Crissier 151 7300 684.7 Marques Groupe et marques Zurich 215 4450 662 Restauration commerciale Dübendorf 327 5033 437 Restauration collective Restauration collective Kloten 355 2100 260 5. Coop Genossenschaft Bâle 188 1526 252 Restauration commerciale 6. DSR Rolle 235 1412 240 Restauration collective Zurich 124 2116 179 Restauration collective 7. ZFV-Unternehmungen 8. Autogrill Schweiz AG 9. Starbucks Coffee Switzerland AG 10. Gate Gourmet Switzerland GmbH 11. Tchibo (Schweiz) AG Olten 114 1260 170 Groupe et marques Volketswil 47 580 157* Marques de café ZurichAirport 3* 750* 145* Restauration collective Wallisellen 41 190 125* Marques de café Munich 28 env. 900 120* Groupe et marques 13. Bindella Terra Vite Vita S.A. Zurich 36 801 116 Groupe et marques 14. Candrian Catering AG Zurich 41 1250 114 Groupe et marques Bâle 43 1000 110* Restauration commerciale Volketswil 24 400 90* Groupe et marques dans toute la Suisse 950 80 Marques de café Groupe et marques 12. Burger King 15. Manor AG 16. Wiesner Group (Outback Company) 17. Elvetino AG Zurich 18. Berest Gruppe 19. Molino AG 20. Gamag Management AG Bâle 48 750 70.4 Zurich 19 312 64.4 Marques de pizza Lucerne 21 542 56 Groupe et marques Comme pour les années passées, la rédaction du GastroJournal a établi un classement des plus grands restaurateurs pour l’année 2010, sur la base des données transmises volontairement par les différents groupes du secteur. Tout comme l’année précédente, en 2010, McDonald’s Suisse a pris la tête du classement, non seulement en termes de chiffre d’affaires mais aussi par rapport au nombre de collaborateurs. La chaîne de restauration rapide a pu augmenter son chiffre d’affaires de 3.7 % pour passer à 684.7 millions de francs et a employé 300 personnes de plus que l’année précédente. La Fédération des coopératives Migros (FCM) s’est maintenue à la deuxième place et a généré en 2010 un chiffre d’affaires de 2 % en plus. 15 Un vent de dynamisme a soufflé sur le segment moyen du classement en 2010. L’entreprise ZFV a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 6.1 % et a évincé Autogrill Suisse SA de la septième place. Starbucks Coffee Switzerland SA s’est hissée au neuvième rang, bien que son chiffre d’affaires estimé (157 Mio.) soit resté inchangé par rapport à l’année précédente. La société Gate Gourmet Switzerland GmbH reste, suite aux bouleversements dans le classement, en dixième position, malgré une perte de son chiffre d’affaires estimée de 9.4 %. Grâce à l’envolée de son chiffre d’affaires estimé (+ 52.5 %), le groupe Wiesner (Outback Company) a bondi à la 16e place. Avec un chiffre d’affaires de 56 millions, le groupe Gamag Management SA s’est placé en 20e position. 4. Offre d’hôtellerie-restauration * Valeur estimée par GastroJournal Source : composition de GastroJournal (données volontairement fournies par les divers groupes gastronomiques) Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:37 Seite 16 4.1 Offre restauration – Structure des établissements de l’hôtellerie-restauration 4.1.3 Forme juridique Forme juridique (2011) Raison de commerce individuelle 54.4 % 5.3 % Société collective 0.5 % Coopérative 20.1 % S. à r.l. 17.3 % SA 2.4 % Autres 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % Source : Sondage 4. Offre d’hôtellerie-restauration La tendance à passer d’une raison de commerce individuelle à une société anonyme ou à une société à responsabilité limitée s’est maintenue au cours de l’année dernière. Le nombre des sociétés anonymes s’est accru de 1.7 % et celui des sociétés à responsabilité limitée de 1.5 %, tandis que le nombre des raisons de commerce individuelles a connu un recul de 3.3 %. Le nombre des sociétés en nom collectif et des corporations est par contre resté plutôt stable (– 0.2 % resp. + 0.2 %). Etant donné que ce sont surtout les entreprises générant un chiffre d’affaires important qui choisissent la forme juridique de la société anonyme ou de la société à responsabilité limitée, la tendance décrite ci-dessus porte à supposer un déplacement vers de grandes et moyennes entreprises, en fonction du chiffre d’affaires. 16 Pour ce qui est de la répartition régionale, les raisons de commerce individuelles sont privilégiées en campagne, tandis qu’en ville les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés anonymes sont plus répandues. Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:37 Seite 17 4.1 Offre restauration – Structure des établissements de l’hôtellerie-restauration 4.1.4 Structure des membres de GastroSuisse Structure des membres (2011) 100 % 19.8 % Membres GastroSuisse Hébergement 80.2 % 89.3 % Hôtels, auberges et pensions avec restaurant 10.7 % Hôtels, auberges et pensions sans restaurant 9.5 % Restauration Restauration servant principalement des boissons 7.7 % Night-club, cabaret 90.5 % Restauration servant principalement des repas 43 % 12.7 % Restaurant traditionnel 52.8 % Hôtel traditionnel 68.4 % Bar Relais de campagne, auberge 13.7 % Pension, auberge 14.8 % Pub, bar à vins 8.1 % Café, tea-room, bistro, brasserie 9.1 % Disco, dancing 6.8 % Cuisine italienne, pizzeria comprise 8.1 % Hôtel garni 6.1 % Hôtel pour séminaires et conférences 6.3 % Restaurant de quartier 4.5 % Hôtel sport 6.1 % Restaurant de montagne 0.8 % Hôtel pour familles avec enfants 3.8 % Cuisine étrangère sans cuisine ital. 1.4 % Hôtel design et/ou lifestyle 2.7 % Take-away, snack-bar 1.2 % Apparthôtel, hôtel avec appartement 1.6 % Restauration dans un centre sportif 0.9 % Hôtel wellness 0.8 % Gastronomie de système avec fast-food 0.6 % Hôtel de cure 1.4 % Cantine ou caféteria dans une entr., un hôpital, une école, etc. 0.6 % Motel 0.8 % Gastronomie de système sans fast-food 9.3 % Autre type d’hôtel 0.2 % Restaurant lors de manifestations 5.8 % Autre type de restaurant A la date de référence de l’exercice écoulé, à savoir le 31 novembre 2011, GastroSuisse comptait 20 210 membres. Ainsi, la Fédération représente environ 75 % des établissements d’hôtellerie-restauration en Suisse. Ce pourcentage découle de la statistique sur la taxe sur la valeur ajoutée (v. chapitre 4.1.10), enregistrant 26 800 établissements d’hôtellerie-restauration en Suisse, dont – selon la même statistique – 81.6 % d’établissements de restauration et 18.4 % d’établissements de hôtellerie. Une répartition très semblable est à constater entre les membres de GastroSuisse: en effet, 80.2 % des membres sont des établissements de la restauration et 19.8 % des établissements d’hébergement. La structure des membres reproduite ci-dessus est ainsi représentative de la branche entière et s’est avérée stable au cours des dernières années. 17 La majeure partie des membres actifs dans la restauration gère des restaurants servant principalement des repas (90.5 %), et seulement 9.5 % gère des restaurants servant principalement des boissons. Ceci reflète, ici encore, la structure de la branche dans son entier, les établissements servant principalement des repas représentant ici aussi environ 90 %. 4. Offre d’hôtellerie-restauration Source : Sondage Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:37 Seite 18 4.1 Offre restauration – Structure des établissements de l’hôtellerie-restauration 4.1.5 Taille de l’établissement : nombre de places assises Places assises (2011) 1- 25 places 3.7 % 26 - 50 places 26.0 % 51- 75 places 21.4 % 76 -100 places 21.8 % 101- 200 places 20.4 % 201 places et au-delà 6.6 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % Source : Sondage En Suisse, les hôtels-restaurants disposent en moyenne de plus de 127 places assises permanentes ; les hôtels disposant de cinq chambres au maximum offrent en moyenne 95 places assises, et les restaurants sans possibilité d’hébergement disposent de plus de 78 places assises. 4. Offre d’hôtellerie-restauration Si l’on inclut les places assises en terrasse, le nombre de places assises des restaurants sans possibilité d’hébergement s’élève à 122 en moyenne. Dans les auberges disposant de cinq chambres au maximum, le nombre de places assises s’élève alors à 142, et dans les hôtels-restaurants même à 195. 18 Les grands établissements de l'hôtellerie-restauration (101 places assises au moins) se situent plutôt dans des régions touristiques ou rurales. Les établissements disposant de 75 places assises au maximum se trouvent plutôt dans des zones urbaines et peu touristiques. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 19 4.1 Offre restauration – Structure des établissements de l’hôtellerie-restauration 4.1.6 Taille des établissements : lits d’hôtel Nombre de lits (2011) 1 -10 lits 16.2 % 11- 20 lits 21.8 % 21- 50 lits 33.5 % 51-100 lits 18.0 % 101-150 lits 5.4 % 151- 200 lits 2.1% 201- 300 lits 1.7 % 301 lits et au-delà 1.3 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % Source : Office fédéral de la statistique, HESTA, seulement établissements ouverts et données en moyenne annuelle Le graphique ci-dessus confirme bien que la Suisse est un pays où fleurissent les petites et moyennes entreprises. Plus de deux tiers des hôtels disposent de 50 lits ou moins, et dans seulement 3 % des établissements les hôtes peuvent choisir entre plus de 200 lits. Les établissements comptant le plus de lits se trouvent dans les grandes villes de Genève (en moyenne 119 lits) et de Zurich (en moyenne 70 lits). Les hôtels situés dans le Jura et la région des TroisLacs sont en moyenne les plus petits (30 lits). Comparé à 2010, le nombre d'hôtels disposant de 10 lits au plus a légèrement régressé (– 0.2 %). Il en va de même pour les établissements qui proposent de 101 à 150 lits (– 0.2 %). En revanche, le nombre d’hôtels disposant de 51 à 100 lits ainsi que ceux proposant plus de 301 lits a augmenté (+ 0.2 % resp. + 0.1 %). 4. Offre d’hôtellerie-restauration 4.1.7 Qui dirige l'établissement? Fonction au sein de l’établissement (2011) Propriétaire/copropriétaire du bien immobilier 39.0 % Locataire/preneur de bail du bien immobilier Directeur salarié (établissement appartenant en grande partie à une famille) 49.0 % 5.5 % Directeur salarié (établissement n’appartenant pas en grande partie à une famille) 0% 6.6 % 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % Source : Sondage Près de la moitié des établissements de l'hôtellerierestauration (49 %) sont dirigés par le locataire ou le preneur de bail des locaux. Dans 39 % des cas, la direction est assurée par un copropriétaire ou le propriétaire de l’établissement. Il ressort des statis- tiques que la direction par un « directeur salarié » ou une « directrice salariée » est peu fréquente, peu importe que l’établissement se trouve en mains familiales (5.5%) ou non (6.6%). La répartition reproduite dans le diagramme est restée globalement stable ces dernières années. 19 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 20 4.1 Offre restauration – Structure des établissements de l’hôtellerie-restauration 4.1.8 Fermetures annuelles Vacances annuelles (2011) 0 semaine 29.9 % De 1 à 2 semaines 13.1 % De 3 à 4 semaines 24.2 % De 5 à 6 semaines 18.7 % 7 semaines et plus 14.1 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % Source : Sondage Près d’un tiers des établissements sondés sont ouverts toute l’année. Un peu plus de 40 % des établissements sont fermés entre trois et six semaines par an, et 14.1 % le sont sept semaines au moins. La variation au niveau des fermetures annuelles s’explique avant tout par la région où se situe l’établissement. Les établissements qui ferment sept semaines ou plus se trouvent à 66.7 % dans une région touristique, tandis que ceux qui ne connais- sent pas de fermetures annuelles se trouvent en majorité dans des régions non touristiques et plutôt urbaines. Au cours des quatre dernières années, on a observé une diminution de la part d’établissements qui ferment entre une et quatre semaines par an. Par contre le nombre d’établissements ouverts toute l’année a augmenté. La proportion des établissements fermés cinq semaines par an ou plus est restée relativement stable. 4.1.9 Durée de service dans un même établissement Temps passé dans le même établissement (2011) Jusqu’à 1 an 8.7 % 4. Offre d’hôtellerie-restauration De 2 à 3 ans 11.2 % De 4 à 5 ans 10.4 % De 6 à 10 ans 18.8 % De 11 à 20 ans 26.1 % De 21 à 30 ans 16.1 % Plus de 30 ans 8.7 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % Source : Sondage Le diagramme ci-dessus nous indique que près d’un tiers des personnes interrogées dirigent le même établissement d’hôtellerie-restauration depuis quatre à dix ans. Une bonne moitié des directeurs d’hôtels ou de restaurants disposent d’une expérience de plus de dix ans dans le même établissement. La répartition entre les différentes catégories est restée plutôt stable ces dernières années, et il est 20 difficile de distinguer une tendance nette. En 2011, le taux de fluctuation était de 19.5 %. Cela signifie que chaque année en Suisse, près d’un établissement sur cinq change de direction. C’est essentiellement dans des bars, discothèques, pubs ou TakeAways que les gérants possèdent au maximum cinq ans d’expérience dans le même établissement. Ce n’est que dans le domaine de l’hôtellerie que des personnes interrogées ont indiqué gérer le même établissement depuis plus de 30 ans. Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:37 Seite 21 4.1 Offre restauration – Structure des établissements de l’hôtellerie-restauration 4.1.10 Taxe sur la valeur ajoutée Hôtellerie-restauration et TVA (2009) Nombre En millions de francs Nombre des Chiffre entreprises d’affaires assujettés total Branche économique Chiffre d’affaires imposable Impôt collecté Impôt préalable déductible Produit de l’impôt Hôtellerie 4 944 10 321.7 9 377.9 518.1 296.5 221.6 Hôtels, auberges et pensions avec restaurant 4 004 9 307.8 8 644.3 487.8 278.7 209.1 Hôtels, auberges et pensions sans restaurant 323 331.0 312.1 12.4 7.5 4.9 Appartements, maisons de vacances 208 404.9 160.9 6.6 4.2 2.4 Hébergement collectif 167 124.0 111.9 5.3 2.4 2.9 Terrains de camp. et parcs pour carav. 229 142.9 138.4 5.5 3.5 2.0 13 11.2 10.4 0.5 0.2 0.3 Restauration 21 930 17 386.8 16 084.7 1 006.0 313.8 692.2 Restauration servant principalement des repas 19 794 16 358.0 15 111.7 944.1 295.0 649.1 Restaurants, cafés, snack-bar, tea-rooms, gelaterias 18 958 13 578.3 13 124.6 819.0 247.5 571.5 Autres hébergements Traiteurs et autres services de restauration 836 2 779.7 1 987.1 125.1 47.5 77.6 Restauration servant principalement des boissons 2 136 1 028.8 973.0 61.9 18.7 43.2 Bars 1 723 632.5 618.9 38.6 10.7 27.8 413 396.3 354.1 23.3 8.0 15.3 26 874 27 708.5 25 462.6 1 524.1 610.3 913.8 Discos, dancings, night-clubs Total hôtellerie-restauration Nombre d’entreprises imposables La statistique sur la TVA montre que dans le domaine de l’hôtellerie-restauration, environ 80 % des entreprises imposables proviennent de la restauration, et seulement 20 % environ de l’hôtellerie. En comparaison avec les données de 2008, en 2009, le nombre d’exploitations du domaine de l’hôtellerierestauration a augmenté de 0.2 %. Cette augmentation est en majeure partie attribuable au domaine de la restauration, qui a enregistré 94 nouveaux établissements (+ 0.4 %), par rapport à l’année précédente. Le nombre des établissements d’hébergement a par contre légèrement diminué (– 0.6 %) en 2009, ce qui représente 31 établissements de moins. 21 Chiffre d’affaires imposable Les statistiques montrent aussi que plus d’un tiers du chiffre d’affaires total du domaine de l’hôtellerierestauration est attribuable aux établissements d’hôtellerie, et presque deux tiers aux entreprises de la restauration. En comparaison avec l’an précédent, le chiffre d’affaires imposable du domaine de la restauration a augmenté de 1 %, tandis que celui de la branche de l’hôtellerie a connu un recul de 3 %. Par ailleurs, il s’agit de remarquer que dans l’hôtellerie, au moins 51 % du chiffre d’affaires imposable a été généré par les hôtels-restaurants ; 42.6 % sont attribuables aux nuitées (avec des taux d’imposition de 7.6 %, respectivement 2.4 % applicables jusqu’à la fin de 2009). 4. Offre d’hôtellerie-restauration Source : Statistique 2009 de l’Administration fédérale des contributions sur la taxe sur la valeur ajoutée. (La comparaison avec les données statistiques d’années précédentes s’est révélée en partie plus difficile par suite d’un remaniement des catégorisations des données.) Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 22 4.1 Offre restauration – Structure des établissements de l’hôtellerie-restauration 4.1.11 Liquidités Degré de liquidité en % Degré de liquidités moyen (médiane, 2007 – 2010) 102.5 % 58.7 % 45.2 % 2007 51.2 % 42.9 % 47.6 % 2008 2009 2010 Degré de liquidité 1 2007 59.5 % 52.5 % 109.9 % 110.5 % 98.0 % 56.7 % 2008 2009 2010 Degré de liquidité 2 2007 2008 2009 2010 Degré de liquidité 3 Source : Les degrés de liquidité servent à évaluer la capacité d’une entreprise à honorer ses créances dans les délais. On distingue trois degrés de liquidité : degré de liquidité 1 (Cash Ratio) : Les degrés de liquidité servent à évaluer la capacité d’une entreprise à honorer ses créances dans les délais. On distingue trois degrés de liquidité : degré de liquidité 2 (Quick Ratio) : Liquidités et créances en relation avec le capital étranger à court terme degré de liquidité 3 (Current Ratio) : Capital de roulement en relation avec le capital étranger à court terme 4. Offre d’hôtellerie-restauration Bien que les degrés de liquidité à atteindre doivent être définis individuellement pour chaque établissement, il existe toutefois des règles générales pour évaluer l’entreprise : conformément à ces directives relatives à la gestion d’entreprise, les liquidités de caisse (degré de liquidité 1) devraient se situer à 0.2 (20 %). L’« Acid Test » exige un degré de liquidité 2 de 1 (soit 100 %) ou plus, tandis que la « Banker’s Rule » prévoit un degré de liquidité 3 d’au moins 2 (soit 200 %). L’évolution des degrés de liquidité Dans ce contexte, il est évident que le degré de liquidité 1 des établissements de l’hôtellerie-restauration en Suisse est relativement bon, tandis que les degrés de liquidité 2 et 3 se trouvent bien au-dessous des valeurs de référence indiquées. En effet, bien que l’économie suisse ait connu une reprise en 2010, la marge de manœuvre financière pour la plupart des établissements de l’hôtellerie-restauration reste très limitée et ils n'ont guère pu profiter de l’amélioration économique. Près de la moitié du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise active dans le domaine de l’hôtellerie-restauration est consacrée aux frais de personnel. Un autre facteur de coûts essentiel est l’approvisionnement de marchandises pour l’activité quotidienne (des denrées alimentaires au savon liquide pour les salles de bain). Dans l’hôtellerie-restauration, des moyens supérieurs à la moyenne sont mobilisés : un restaurant doit par exemple avoir différents vins en réserve dans sa cave afin d’être en mesure de proposer à ses clients un choix aussi vaste que possible. C’est seulement lorsque le client consomme le produit que des recettes sont générées et peuvent être investies pour recouvrer les dettes. Les trois degrés de liquidité ont nettement augmenté en 2009, mais seul le degré de liquidité 3 a également connu une évolution positive en 2010 (+ 0.6 %). En revanche, le degré de liquidité 1 a enregistré un recul de 3.6 % et le degré de liquidité 2, de 2.8 %. 22 Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:37 Seite 23 4.2 Offre d’hôtellerie-restauration – Infrastructure 4.2.1 Infrastructure de l’hôtellerie-restauration Infrastructure (plusieurs réponses étaient possibles, 2011) Salle de réunion 37.2 % Salle de conférence 19.8 % Chambre de jeux/coin de jeux 13.5 % Terrain de jeux 23.5 % 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % Source: Sondage La représentation ci-dessus montre que, en 2011, plus d’un tiers des établissements ayant participé à l’enquête disposent d’une salle de réunion pour leurs clients et près d’un cinquième peuvent également proposer une salle de conférence ou autre salle. Pour les enfants, près d’un quart des établissements interrogés disposent d’une aire de jeux en plein air, et un sur dix offre un espace d’activités ludiques, voire même une salle de jeux. Ces chiffres démontrent la vaste offre infrastructurelle de l’hôtellerie-restauration en Suisse, bien qu’il existe des différences notables en fonction du type d’établissement. Il s’agit principalement d’hôtels et de motels avec restaurant, qui disposent souvent d’une plus vaste offre en termes d’infrastructure pour les clients comparés aux autres types d’établissements. Ainsi, 68.2 % des hôtels et motels avec restaurant disposent d’une salle de réunion et 47.1 %, d’une salle de conférence. On constate que les hôtels et motels sans restaurant (22.4 %) ainsi que les restaurants et cafés (14.9 %) proposent nettement plus rarement une salle de conférence. Infrastructure par type d’établissement (2011) Auberge/restaurant avec hébergement (cinq chambres au moins) Salle de réunion présente Hôtel/motel avec restaurant Salle de conférence présente 33.4% 14.9 % 52.8% 26.4 % 68.2 % Chambre de jeux/coin de jeux présente Terrain de jeux présente 10.6 % 20.7 % 20.4 % 12.1 % 47.1 % 22.4 % 34.5 % 27.1 % Hôtel/motel sans restaurant 10.3 % 38.4 % 37.0 % Source: Sondage La mise à disposition d’aires de jeux en plein air et d’une salle de jeux contribue sensiblement à l’esprit d’ouverture envers les enfants d’un établissement. Un quart des établissements propose une infrastructure destinée aux enfants : 27.1 % des hôtels et motels avec restaurant disposent d’une salle ou d’un espace de jeux, et dans un bon tiers de ce 23 type d’établissements, les enfants peuvent s’amuser sur une aire de jeux en plein air. D'une façon similaire, les restaurants et auberges avec cinq ou moins de chambres proposent plus souvent des aires de jeux (38.4 %) et moins fréquemment des espaces ludiques ou salles de jeux (20.4 %). 4. Offre d’hôtellerie-restauration Restaurant/café Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 24 4.2 Offre d’hôtellerie-restauration – Infrastructure 4.2.2 Infrastructure de l’hôtellerie Infrastructure de l’hôtellerie (plusieurs réponses étaient possibles, 2011) Chambres adaptées pour les personnes handicapées 25.1 % Chambres fumeurs 14.4 % Chambres non-fumeurs Chambres climatisées 88.0 % 7.9 % Minibar dans les chambres 24.9 % Télévision dans les chambres 80.1 % Téléphone dans les chambres 51.7 % Accès Internet dans les chambres Accès Internet hors des chambres 73.2 % 74.0 % Ascenseur 46.7 % Portier de nuit 13.1 % Bar 37.3 % Piscine couverte 5.2 % Piscine extérieure 5.2 % Sauna et/ou bains vapeur 16.2 % Salle de fitness Solarium Terrain de tennis 10.0 % 7.6 % 3.1 % Animaux domestiques bienvenus Classification par les étoiles 0% 56.6 % 48.9 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 % 4. Offre d’hôtellerie-restauration Source : Sondage Aujourd'hui un établissement d'hôtellerie sans chambres non-fumeurs et des téléphones est quasiment inimaginable : presque neuf établissements sur dix disposent de chambres non-fumeurs et plus de la moitié des chambres sont équipées d’un téléphone. Mais le minibar et la télévision sont également appréciés : les chambres de près d’un quart des établissements sont équipées d’un minibar et quatre cinquièmes d’un téléviseur. Un bon quart des établissements dispose de chambres adaptées aux personnes handicapées, et environ la moitié d’un ascenseur. Malgré le repli de l’économie en 2011, la plupart des établissements d’hôtellerie en Suisse ont continué à développer leur infrastructure comme au cours des années précédentes. Internet a globalement gagné en importance, ce qui se reflète également dans les investissements des hôteliers : la possibilité de surfer sur Internet aussi bien dans sa 24 chambre d’hôtel que dans l’établissement a nettement augmenté, passant respectivement à 5.6 % et 8.3 %. Concrètement, depuis 2011, presque trois quarts des clients ont accès à Internet dans leur chambre d’hôtel. A l’instar de l’accès Internet, au cours de ces 4 dernières années on note une tendance à une offre plus vaste dans le domaine du wellness et du sport : un établissement sur dix propose à ses hôtes une salle de fitness, ce qui correspond à une hausse de 3 %. Le nombre d’établissements proposant un solarium (+ 2 %), un sauna ou un bain turc (+ 0.8 %) ou une piscine (+ 0.9 %) a également augmenté. Concernant la classification des hôtels, depuis 2008, on observe en Suisse une croissance continue du nombre d’établissements classés avec des étoiles. En 2011, quelques 50 % des établissements sondés étaient classés, soit une hausse de 13.1 %. Ces résultats révèlent l’importance des étoiles comme symbole réputé à l’échelle internationale de classification. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 25 4.2 Offre d’hôtellerie-restauration – Infrastructure 4.2.3 Infrastructure de la restauration (hôtels-restaurants et take-aways inclus) Infrastructure de la restauration (plusieurs réponses étaient possibles, 2011) Fumoir sans service 5.9 % Fumoir avec service Etablissement fumeur 8.5 % 4.3 % Installations pour personnes handicapées 31.2 % Salle supplémentaire 35.6 % Offres pour les enfants 29.6 % Terrasse 0% 75.7 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % Source : Sondage Parmi les établissements de restauration en Suisse, 4.3 % sont des établissements fumeurs, c’est-à-dire des établissements dans lesquels les clients sont autorisés à fumer, conformément à la «loi fédérale sur la protection contre le tabagisme passif», en vigueur depuis le 1er mai 2010. L’autorisation est accordée aux établissements de restauration dont la surface est inférieure à 80 m2, bien aéré et clairement reconnaissable en tant que tel. En outre, les établissements de restauration peuvent uniquement engager des travailleuses et travailleurs ayant donné leur consentement par écrit pour exercer une activité dans un espace fumeur. 8.5 % des restaurants disposent d’un fumoir avec service et 5.9 % d’un fumoir sans service. 4. Offre d’hôtellerie-restauration Comme le montre le graphique, les établissements de restauration en Suisse présentent également une infrastructure diversifiée en 2011. Trois quart des établissements disposent d’une terrasse et un bon tiers, d’une salle séparée. 31.2 % des établissements aménagent leur infrastructure spécialement pour les personnes handicapées (accessible aux fauteuils roulants, y compris les W.-C.) et pour les plus jeunes hôtes, 29.6 % des restaurateurs proposent, par exemple, des sièges et des menus pour enfant, ainsi que des tables à langer. 25 Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 26 4.3 Offre d’hôtellerie-restauration – Marché du travail et formation 4.3.1 Nombre d’employés (apprentis inclus) Employés (2011) Aucun employé 6.4 % 1 employé 6.9 % 2 à 3 employés 19.7 % 4 à 5 employés 16.2 % 6 à 9 employés 20.8 % 10 à 19 employés 18.4 % 20 à 49 employés 50 employés et plus 0% 9.2 % 2.3 % 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % Source : Sondage En Suisse, l’hôtellerie-restauration est un employeur important et occupe environ 217 300 travailleurs, selon l’Office fédéral de la statistique. Le diagramme ci-dessus met également en évidence l’importance des petites et moyennes entreprises dans le secteur de l’hôtellerie-restauration : environ un tiers des établissements ayant participé à l’enquête occupent jusqu’à 3 collaborateurs, et 70 % jusqu’à 9. Seuls 2.3 % des établissements recensent 50 personnes ou plus sur leur liste de salaires. Le nombre de collaborateurs employés est en étroite relation avec le nombre de places assises d’un établissement. Les grands établissements ont recours à davantage de personnel, tant dans les cuisines que dans le service. Aussi, plus de 20 employés travaillent dans les établissements disposant de 100 ou plus places assises. Les Take aways et les petits bars, qui n’offrent que peu de places assises (au maximum 25) et dont l'espace réduit permet des déplacements courts, occupent en général deux à trois employés. 4.3.2 Conclusion de nouveaux contrats d’apprentissage 4. Offre d’hôtellerie-restauration Evolution des contrats d’apprentissage en fonction des professions (2000 - 2011) 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Cuisinier/cuisinière (CFC) 2165 2062 1882 1994 2138 2018 2132 2147 2233 2196 2011 2171 2066 Spécialiste en restauration (CFC) 813 754 725 737 789 813 917 765 884 933 858 791 Spécialiste en hôtellerie (CFC) 396 411 307 259 256 370 455 335 373 402 420 410 Employé(e) en cuisine (AFP) 211 249 265 288 290 318 316 Employé(e) en restauration (AFP) 65 63 71 155 146 126 122 27 44 26 40 32 60 34 Employé(e) en hôtellerie (AFP) Total hôtellerie-restauration Source : Hôtel & Gastro formation 3374 3227 2914 2990 3183 3504 3860 3609 3973 3999 3953 3739 CFC Certificat fédéral de capacité AFP Attestation fédérale de formation professionnelle En 2011, 3739 nouveaux contrats d’apprentissage au total ont été conclus dans l’hôtellerie-restauration. Ceci représente un recul de 5.4 % par rapport à l’an précédent. Surtout le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage dans l’hôtellerie avec attestation de formation professionnelle (AFP) a diminué de près de la moitié. Il s’agit cependant de ne pas perdre de vue qu’en 26 2010, le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage était particulièrement élevé. Le nombre d’apprentissages achevés dans la nouvelle formation de spécialiste en restauration avec CFC a également reculé (– 7.8 %), de même que celui de cuisinier/-ière CFC (– 4.8 %), d’employé/e en restauration AFP (– 3.2 %), de spécialiste en hôtellerie CFC (–2.4 %), ainsi que celui d’employé/e en restauration AFP (– 0.6 %). Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 27 4.3 Offre d’hôtellerie-restauration – Marché du travail et formation 4.3.3 Employés de l’hôtellerie-restauration Employés (moyenne des trimestres I à IV 2008 - 2011) Valeur absolue différence % 2008 2009 2010 2011 Total employés à plein temps (90 % et plus) 151 511 148 702 147 708 143 498 –4 210 Total employés à temps partiel I (50 à 89 %) 36 512 35 593 36 313 37 543 1 230 3.4 % Total employés à temps partiel II (< 50 %) 44 882 43 215 41 953 36 241 –5 712 –13.6 % 232 906 227 510 225 974 217 282 –8 692 –3.8 % Total de tous les employés –2.9 % Source : Office fédéral de la statistique, statistique de l’emploi Selon l’Office fédéral de la statistique, l’hôtellerierestauration comptait 217 282 personnes en moyenne sur les quatre trimestres 2011, soit 5 % de tous les employés en Suisse. Deux tiers des employés de l’hôtellerie-restauration étaient occupés à 90 % ou plus ; 17.3 % à 50 % jusqu'à 89 %, alors que les derniers 16.7 %, à moins de 50 %. Par rapport à 2010, le total des employés de l’hôtellerie-restauration a reculé de 3.8 %. Le nombre des employés à temps plein a diminué de 2.9 %, alors que celui des travailleurs à temps partiel (50 % à 89 %) a augmenté de 3.4 %. En revanche, le nombre de personnes travaillant à moins de 50 % a massivement chuté (– 13.6 %). Employés par sexe et taux d’occupation (2011) Hommes Femmes Plein temps Temps partiel II (< 50 %) Hôtellerie-restauration 44.6 % 55.4 % Hôtellerie-restauration Hôtellerie Hôtellerie 24.6% 48.5 % 51.5 % 18.7% 75.4% 81.3% Restauration 42.0 % 58.0 % 26.1% Temps partiel I (50 - 89 %) Temps partiel I + II Hôtellerie-restauration Hôtellerie-restauration 76.4 % 23.6 % Hôtellerie 24.1% 73.9% 75.9% Hôtellerie 81.5 % 18.5 % Restauration 18.6% 81.4% Restauration 74.7% 25.3% 25.7% 74.3% Source : Office fédéral de la statistique, statistique de l’emploi. Si l’on observe les données de plus près, on constate que ce sont surtout des femmes qui travaillent à temps partiel, tandis que davantage d’hommes effectuent un temps complet. Dans l’hôtellerie, la part des femmes travaillant à 90 % ou plus est pratiquement identique à celle des hommes (respectivement 48.5 % et 51.5 %). La situation semble différente dans le secteur de la restauration, où, avec 27 58 %, les hommes travaillent plus fréquemment à temps complet que les femmes. Parmi les employés travaillant entre 50 % et 89 %, 76.4 % appartient à la gent féminine. Parmi le personnel occupé à moins de 50 % trois quarts sont des femmes. Dans l’hôtellerie, la part de femmes engagées à temps partiel (I et II) est plus importante que dans la restauration. 4. Offre d’hôtellerie-restauration Restauration Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 28 4.4 Offre d’hôtellerie-restauration – Chiffre d’affaires et résultat 4.4.1 Chiffre d’affaires annuel Chiffre d’affaires annuel en francs (2011) Jusqu’à 150 000 12.0 % 150 001 à 250 000 10.9 % 250 001 à 350 000 11.2 % 350 001 à 550 000 18.0 % 550 001 à 850 000 16.1 % 850 001 à 1100 000 9.5 % 1100 001 à 1500 000 7.1 % 1 500 001 à 2 000 000 4.9 % 2 000 001 à 5 000 000 8.1 % Plus de 5 000 000 2.4 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % Source : Sondage Comme au cours des dernières années, la répartition du chiffre d’affaires des établissements d’hôtellerie-restauration peut être classée dans les trois groupes suivants : un tiers des établissements d’hôtellerie-restauration a généré en 2011 un chiffre d’affaires de maximum 350 000 francs ; un autre tiers des établissements ayant participé à l’enquête a enregistré un chiffre d’affaires annuel de 350 001 à 850 000 francs et le dernier tiers, de 850 001 à plus de 5 millions de francs. 4.4.2 Part du chiffre d’affaires des boissons alcoolisées 4. Offre d’hôtellerie-restauration Part du chiffre d’affaires des boissons alcoolisées (2011) Jusqu’à 10 % 20.9 % De 11 à 20 % 33.7 % De 21 à 30 % 26.6 % Plus de 30 % 18.8 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % Source : Sondage En 2011, les boissons alcoolisées ont également constitué une part non négligeable du chiffre d’affaires annuel des établissements d’hôtellerierestauration : un bon tiers des établissements a généré l’an dernier de 11 à 20 % du chiffre d’affaires avec les boissons alcoolisées ; 20.9 % des établissements interrogés ont enregistré une part du chiffre d’affaires des boissons alcoolisées de tout au plus 10 % et 18.8 % des restaurants et hôtels ont réalisé une part de chiffre d’affaires des boissons alcoolisées supérieure à 30 %. 28 La part de chiffre d’affaires des boissons alcoolisées dépend principalement du type d’établissement. Il est peu surprenant que les bars, pubs et vinothèques, discothèques ainsi que les cabarets et night clubs génèrent 30 % ou plus du chiffre d’affaires total avec les boissons alcoolisées, une part souvent supérieure à la moyenne. Les hôtels et motels sans restaurants ainsi que les take aways sont, en revanche, le plus souvent classés dans la catégorie «jusqu’à 10 %». Au centre du spectre (part des boissons alcoolisées de 11 % à 30 %) se trouvent comme prévu les hôtels-restaurants, auberges, restaurants et cafés. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 29 4.4 Offre d’hôtellerie-restauration – Chiffre d’affaires et résultat 4.4.3 Importance du chiffre d’affaires des cartes de crédit Part du chiffre d’affaires des cartes de crédit par rapport au chiffre d’affaires global (2011) Les cartes de crédit ne sont pas acceptées 29.9 % Jusqu’à 10 % 25.0 % De 11 à 30 % 25.8 % De 31 à 50 % 13.7 % Plus de 50 % 5.5 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % Source : Sondage chiffre d’affaires total. En effet, le chiffre d’affaires généré par cartes de crédit était d’autant plus élevé que l’était le chiffre d’affaires annuel réalisé par l’établissement. Parmi les établissements ayant généré moins de 150 000 francs durant l’année, près de trois quart ne disposaient pas d’un terminal de cartes de crédit. Parmi ceux qui ont enregistré plus d’un million de francs de chiffre de d’affaires, un nombre supérieur à la moyenne a déclaré avoir réglé 31 % ou plus de leurs prestations par cartes de crédit. En outre, le type d’établissement joue naturellement un rôle essentiel : les Take aways, bars et pubs ne disposent souvent pas de terminal de cartes de crédit, tandis que les hôtels et motels avec restaurant ont perçu plus d’un tiers de leur chiffre d’affaires par cartes de crédit. 4.4.4 Influence de l’interdiction de fumer sur le chiffre d’affaires Les participants à l’enquête réalisée auprès des membres en 2011 ont aussi été invités à évaluer l’influence de la protection contre le tabagisme passif sur leur chiffre d’affaires. 37.6 % des établissements interrogés ont constaté une influence des dispositions relatives à la protection contre le tabagisme passif sur leur chiffre d’affaires. Influence de l’interdiction de fumer sur le chiffre d’affaires (2011) 100 % Total des restaurants sondés 62.4 % Pas d'influence Source : Sondage 29 37.6 % Influence 33.6 % Influence négative 4.0 % Influence positive Plus d’un tiers des membres sondés ont indiqué un recul de leur chiffre d’affaires, soit 89.3 % de ceux qui ont effectivement constaté une influence. Les pubs et vinothèques, les discothèques et dancings, ainsi que les cabarets et night clubs sont particulièrement touchés par la protection contre le tabagisme passif. 77.8 % des pubs et vinothèques concernés ont constaté une baisse de leur chiffre d’affaires allant jusqu’à 20 %, tout comme 68.4 % des bars touchés et environ 60 % des cabarets, discothèques, night clubs et dancings qui ont rapporté une influence négative sur le chiffre d’affaires. Seuls 4% des établissements ayant participé à l’enquête ou 10.7% de ceux ayant constaté une influence ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires. Il s’agit principalement d’hôtels avec restaurant, d’auberges avec cinq chambres ou moins ainsi que les restaurants et cafés qui semblent avoir bénéficié de la protection contre le tabagisme passif. Dans quatre cinquième des cas, la hausse du chiffre d’affaires de ces établissements était cependant inférieure ou égale à 10%. 4. Offre d’hôtellerie-restauration En comparaison pluriannuelle, on constate que le paiement avec les cartes de crédit gagne nettement en importance. Les données de l’enquête montrent que le paiement par carte de crédit était impossible en 2011 dans seulement 29.9 % des établissements. Un quart des établissements a déclaré que jusqu’à 10 % des prestations ont été payées avec les cartes de crédit, tandis que pour un autre quart, le chiffre d’affaires des cartes de crédit constituait de 11 % à 30 % du chiffre d’affaires total. En outre, de plus en plus d’établissements indiquent qu’au moins 31 % de leur chiffre d’affaires est réglé par carte de crédit. Seuls 5.5 % des établissements déclarent avoir réalisé plus de la moitié de leur chiffre d’affaires total avec les paiements par carte de crédit. On constate par ailleurs un rapport positif entre la part du chiffre d’affaires des cartes de crédit et le Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 30 4.4 Offre d’hôtellerie-restauration – Chiffre d’affaires et résultat 4.4.5 Composition du chiffre d’affaires Composition du chiffre d’affaires (moyenne de tous les restaurants ayant participé au sondage, 2010) Café/thé 8.2 % Cuisine 64.0 % Eaux minérales Spiritueux 7.8 % 1.6 % Bière 5.8 % Vin 11.4 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % 55 % 60 % 65 % Source : En 2010, 64 % du chiffre d’affaires total généré par les établissements d’hôtellerie-restauration recensés provenaient des repas vendus. La part de la cuisine sur le chiffre d’affaires total a donc augmenté de 1.1 % par rapport à l’année précédente. En revanche, les parts du chiffre d’affaires des autres catégories ont enregistré un léger recul ou sont restées inchangées: le vin (– 0.5 %), les spiritueux (– 0.1 %), l’eau minérale (– 0.1 %) et le café/thé (– 0.3 %). 4.4.6 Résultat Bénéfices et pertes dans l’hôtellerie-restauration (2010) Part des établissements avec bénéfices Part des établissements avec pertes Sans salaire entrepreneur ni int. capital propre 88.6 % 11.4 % Avec salaire entrepreneur, sans int. capital propre 4. Offre d’hôtellerie-restauration 44.2 % Sans salaire entrepreneur, avec int. capital propre 81.7 % 18.3 % Avec salaire entrepreneur et int. capital propre 55.8 % 40.9 % 59.1 % Source : La représentation ci-dessus prouve qu’on ne gagne pas des millions dans l’hôtellerie-restauration. Calculé correctement, c’est-à-dire compte tenu aussi bien du salaire de l’entrepreneur que des intérêts du capital propre, quelque 60 % des établissements recensés enregistrent une perte. Comparé à 2009, le nombre des établissements affichant une perte a malheureusement encore augmenté (+ 2.8 %). Même en ne tenant pas compte des intérêts du capital propre, 44.2 % des établissements restent déficitaires. Si, en revanche, l’on prend en compte les intérêts du capital propre, mais que l’on exclut le salaire de l’entrepreneur, la situation change notablement : uniquement 18.3 % des établissements inscrivent une perte. En excluant du calcul aussi bien le salaire de l’entrepreneur que les intérêts du capital propre, il n’y a plus qu’un établissement sur dix dans le rouge. 30 Ce calcul explique certes pourquoi de nombreuses entreprises survivent pendant de longues années, malgré les pertes, dans l’hôtellerie-restauration, mais du point de vue de l’économie d’entreprise, il n’est pas correct de faire abstraction de ces deux variables. Plus de la moitié des entreprises de l’hôtellerie-restauration adoptent la forme juridique d’une raison de commerce individuelle (voir chapitre 4.1.3.) dans laquelle souvent le propriétaire dirige les activités en collaboration avec son époux/épouse. Souvent sept jours sur sept et de l’aube à la nuit. S’il fallait engager un gérant ou remplacer le capital propre par du capital étranger, cela engendrait des coûts qui devraient être comptabilisés dans le calcul du résultat d’exploitation. Autrement dit, si le salaire de l’entrepreneur et les intérêts du capital propre ne sont pas pris en compte, le résultat semble meilleur, mais l’établissement vit cependant de son capital. Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 31 4.4 Offre d’hôtellerie-restauration – Chiffre d’affaires et résultat 4.4.7 Résultat selon le chiffre d’affaires Part des établissements affichant une perte (2010) Sans salaire de l’entrepreneur ni intérêt du capital propre Sans salaire de l’entrepreneur, avec intérêt du capital propre Avec salaire de l’entrepreneur, sans intérêt du capital propre Avec salaire de l’entrepreneur et intérêt du capital propre 100 % 90 % 80 % 70 % 67.8% 60 % 50 % 51.6% 50.8% 44.9% 40 % 38.6% 30 % 32.7% 20 % 10 % 21.7% 13.6% 13.4% 8.2% 0% jusqu’à 550 entre 551 et 1100 16.7% 10.9% 1101 et plus Chiffre d’affaires en milliers de francs Source : Pour les entreprises générant un chiffre d’affaires annuel entre 551 000 et 1 101 000 de francs, dans 51.6 % des cas, les bénéfices réalisés n’ont pas suffi à couvrir les dépenses. La majorité (67.8 %) des hôtels et restaurants ayant clôturé l’exercice sur un bilan négatif sont des établissements ayant généré moins de 550 000 francs en 2010. 4. Offre d’hôtellerie-restauration En règle générale, plus le chiffre d’affaires généré par un établissement est faible, plus la probabilité d’inscrire une perte est élevée. Toutefois, même les établissements réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1 101 000 francs sont trop souvent déficitaires (44.9 %). 31 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 32 4.5 Offre d’hôtellerie-restauration – Coûts et revenus 4.5.1 Structure des coûts et des revenus dans l’hôtellerie-restauration Franc de chiffre d’affaires hôtellerie-restauration (restaurants et hôtels, 2010) Frais de personnel 48.0 % Coûts de marchandises (service direct inclus) Charges financières et d’immobilisation 26.9 % 18.8 % 11.6 % Frais généraux d’exploitation Perte –5.3 % –10 % –5 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % 45 % 50 % Source : Structure des revenus en pour cents du chiffre d’affaires (restaurants et hôtels, 2010) Perte –5.3 % Intérêt du capital propre 1.5 % Salaire de l’entrepreneur 9.2 % Revenu de l’entrepreneur total –10 % 5.4% –5 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % Source : 4. Offre d’hôtellerie-restauration L’hôtellerie-restauration est une branche de prestations de services nécessitant beaucoup de travail, ce qui se reflète dans la structure des coûts. En moyenne, les établissements de l’hôtellerie-restauration consacrent 48 % de leur chiffre d’affaires pour les frais de personnel. Plus d’un quart du chiffre d’affaires est investi dans l’approvisionnement de marchandises et de services pour l’activité quotidienne, allant du café à l’offre sportive. 18.8 % du chiffre d’affaires sont mobilisés pour payer les intérêts des investisseurs et créanciers (y compris les intérêts du capital propre). En outre, un franc sur onze du chiffre d’affaires est affecté aux frais généraux d’exploitation (p. ex. publicité, chauffage des locaux ou élimination des déchets). Au bout du compte, il reste en moyenne aux établissements concernés un résultat négatif de moins 5.3 % du chiffre d’affaires. En d’autres termes, si le salaire de l’entrepreneur et les intérêts du capital propre sont comptabilisés comme il se doit, il en résulte dans une exploitation moyenne une perte de 5.3 %. 32 En 2010, la perte s’est avérée d’autant plus importante que l’entreprise était petite ou le chiffre d’affaires moins élevé. Ainsi, la part des frais de personnel, de marchandises et de frais généraux était plus élevée pour les petites entreprises (jusqu’à 550 000 francs de chiffre d’affaires) par rapport aux autres catégories d’établissements, ce qui s’est répercuté négativement sur le résultat d’exploitation. En réalité, souvent les entrepreneurs ne se versent pas de salaire et ne perçoivent pas d’intérêts sur le capital investi. Sur la base du calcul couramment utilisé mais néanmoins erroné du point de vue de l’économie d’entreprise, le revenu de l’entrepreneur en 2010 s’élevait à 5.4 % du chiffre d’affaires réalisé, soit un recul de 3.6 % par rapport à l’année précédente. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 33 4.5 Offre d’hôtellerie-restauration – Coûts et revenus 4.5.2 Structure des coûts et des revenus dans l’hôtellerie Franc de chiffre d’affaires hôtellerie (hôtels avec restaurant, 2010) Frais de personnel 48.1 % Coûts de marchandises (service direct inclus) Charges financières et d’immobilisation 24.8 % 22.4 % 12.0 % Frais généraux d’exploitation Perte –10 % –7.4 % –5 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % 45 % 50 % Source : Structure des revenus en pour cents du chiffre d’affaires (hôtels avec restaurants, 2010) Perte –7.4 % Intérêt du capital propre 1.5 % Salaire de l’entrepreneur 7.8 % Revenu de l’entrepreneur total –10 % 1.9 % –5 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % La structure des coûts d’un hôtel moyen avec restaurant a également été fortement marquée par les frais de personnel (48.1 %) et des marchandises (24.8 %) en 2010. Les frais financiers et de placement représentent une autre part de coûts importante (22.4 %). Le chiffre d’affaires moyen d’un hôtel avec restaurant généré en 2010 était supérieur (+3.5 %) à celui de 2009, mais les coûts totaux ont augmenté de 10 %. A la fin de l’exercice, un résultat d’exploitation négatif de 7.4 % par rapport au chiffre d’affaires a donc été enregistré. Egalement dans l’hôtellerie, la part du revenu de l’entrepreneur par rapport au chiffre d’affaires total est positif (1.8 %) lorsque le salaire de l’entrepreneur et les intérêts du capital propre ne sont pas pris en compte dans le calcul du résultat, mais cette pratique n’est pas correcte. 33 4. Offre d’hôtellerie-restauration Source : Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 34 4.5 Offre d’hôtellerie-restauration – Coûts et revenus 4.5.3 Structure des coûts et des revenus dans la restauration Franc de chiffre d’affaires restauration (restaurants, 2010) Frais de personnel 49.5 % Coûts de marchandises 29.3 % Charges financières et d’immobilisation 16.3 % Frais généraux d’exploitation Perte –10 % 10.8 % –5.9 % –5 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % 35 % 40 % 45 % 50 % Source : Structure des revenus en pour cents du chiffre d’affaires (restaurants, 2010) Perte – 5.9 % Intérêt du capital propre 1.4 % Salaire de l’entrepreneur 10.3 % Revenu de l’entrepreneur total –10 % 5.8 % –5 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % Source : 4. Offre d’hôtellerie-restauration En principe, la structure des coûts dans la restauration est semblable à celle de l’hôtellerie. Ainsi, un restaurateur a également consacré près d’un franc sur deux du chiffre d'affaire pour les frais de personnel. La part des coûts des marchandises s’est avérée, à l’instar des frais de personnel, supérieure à celle enregistrée dans l’hôtellerie. Tant la part des coûts de personnel que les frais financiers et de placement ont augmenté respectivement de 0.9 % et de 1.5 %, tandis que celle des coûts des marchandises a reculé de 0.3 % et celle des frais généraux d’exploitation est restée identique. Si le salaire de l’entrepreneur et les intérêts sur le capital propre ne sont pas pris en compte, le revenu de l’entrepreneur se monte à 5.8 % du chiffre d’affaires. 34 Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 35 4.5 Offre d’hôtellerie-restauration – Coûts et revenus 4.5.4 Coûts de marchandises et résultat brut par secteur Coûts de marchandises et résultat brut par secteur (restaurants, 2010) Coûts de marchandises Résultat brut Multiplicateur Cuisine 29.5 % 70.5 % 3.39 Boissons (sans café) 32.9 % 67.1 % 3.04 Boissons (avec café) 20.3 % 79.7 % 3.73 7.6 % 92.4 % 13.21 Eaux minérales 21.5 % 78.5 % 4.65 Spiritueux 28.7 % 71.3 % 3.49 Bière 31.3 % 68.7 % 3.19 Vin 41.7 % 58.3 % 2.40 28.7 % 71.3 % 3.48 Café/thé Total Source : Le prix d’un verre de vin ou d’une tasse de café est déterminé non seulement en fonction des coûts des marchandises, mais également et surtout compte tenu des coûts de revient. En effet, du personnel est nécessaire pour prendre la commande, préparer et servir la boisson, encaisser l’argent, débarrasser et laver la vaisselle utilisée. En outre, la location et la maintenance des locaux, l’amortissement et l’entretien de la machine à café ne sont pas pris en compte. Par conséquent, le résultat brut ne permet pas de déductions directes sur le résultat financier d’une catégorie de marchandises. 4. Offre d’hôtellerie-restauration Le résultat brut des marchandises était en moyenne de 71.3 % en 2010, bien que des différences notables soient observées selon le secteur. Le café et le thé, par exemple, enregistrent un résultat brut de 92.4 %, contre 58.3 % pour le vin. 35 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 36 4.5 Offre d’hôtellerie-restauration – Coûts et revenus 4.5.5 Masse salariale annuelle par établissement (salaire de l’entrepreneur compris) Diagramme en bâtons Masse salariale par établissement, salaire de l’entrepreneur compris (2011) Jusqu’à 50 000 16.7 % De 50 001 à 100 000 13.6 % De 100 001 à 150 000 10.0 % De 150 001 à 250 000 14.8 % De 250 001 à 375 000 12.4 % De 375 001 à 500 000 9.1 % De 500 001 à 675 000 4.5 % De 675 001 à 900 000 5.6 % De 900 001 à 1 125 000 4.1 % Plus de 1 125 000 9.2 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % Source : Sondage 4. Offre d’hôtellerie-restauration Le graphique ci-dessus met en évidence que près d'un tiers des établissements a fait état d’une masse salariale de 100 000 francs ou moins en 2011. Pour un quart des établissements, la masse salariale se situait entre 250 001 et 675 000 francs. Quelque 13.3 % des établissements sondés ont déclaré une masse salariale excédant les 900 000 francs. 36 Comparé à 2010 les parts des établissements avec des masses salariales peu élevées ont quelque peu reculé, alors que les parts des établissements avec des masses salariales élevées ont augmenté ; une tendance claire pluriannuelle ne peut toutefois être identifiée. Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 37 4.6 4.6 Offre d’hôtellerie-restauration – Chiffres clés de l’hôtellerie-restauration Chiffres clés de l’hôtellerie-restauration Chiffres clés d’exploitation (2010) Restauration Chiffre d’affaires total par jour d’exploitation CHF Chiffre d’affaires total par employé CHF 106 198. — 2 249. — Chiffre d’affaires total par employé et jour d’exploitation CHF 386.60 Chiffre d’affaires restauration par place assise CHF 7 820. 62 Chiffre d’affaires restauration par place assise et jour d’exploitation CHF 28.25 Chiffre d’affaires cuisine par place assise CHF 5 005.20 Chiffre d’affaires cuisine par place assise et jour d’exploitation CHF 18.08 Chiffre d’affaires total par jour d’exploitation CHF 3 474. — Chiffre d’affaires total par employé CHF 110 308. — Chiffre d’affaires total par employé et jour d’exploitation CHF Hôtel (avec restaurant) Taux d’occupation net des lits en pour cent (pendant les jours d’exploitation) 388.42 32 % Logement moyenne CHF 82.52 Chiffre d’affaires par lit CHF 7 721. — Chiffre d’affaires par lit et jour d’exploitation CHF 27.19 Source : En comparaison, un hôtel moyen avec restaurant (28 lits et 99 places assises) en Suisse a réalisé en 2010 986 464 francs. Chaque lit a permis de générer un chiffre d’affaires de 7721 francs, soit 27.19 francs par jour d’exploitation. 4. Offre d’hôtellerie-restauration En 2010, le restaurant moyen en Suisse, avec 79 places assises et six employés, a réalisé un chiffre d’affaires de 617 829 francs, soit un chiffre d’affaires de 2249 francs par jour d’exploitation. Autrement dit, une place assise a généré 28.25 francs par jour, dont 64 % du chiffre d’affaires provient de la cuisine (18.10 francs). Tandis que chaque employé a généré 386.60 francs par jour de travail. 37 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 38 4.7 4.7 Offre d’hôtellerie-restauration – Restauration Offre de restauration (y compris hôtels avec restaurant et take-aways) Spécialités (plusieurs réponses étaient possibles, 2011) Spécialités suisses 55.0 % 53.4 % Cuisine bourgeoise Cuisine végétarienne 25.5 % (l’offre contient au moins 3 repas vég./jour) Spécialités de poisson 23.9 % Spécialités italiennes 21.2 % Vente à emporter 20.6 % Grillades 20.2 % 18.0 % Spécialités françaises Spécialités d’une provenance particulière et déclaréeLivraison à domicile, traiteur, traiteur pour des manifestations, party-service 14.2 % 12.9 % Autres spécialités 12.7 % Restauration rapide 12.6% 7.7 % Spécialités asiatiques Produits biologiques 4.4 % Spécialités américaines et mexicaines 3.2 % Spéc. portugaises, espagnoles, grecques et turques 3.0 % Cuisine à base d’aliments complets 2.3 % Cuisine diététique 2.1 % 1.1 % 4. Offre d’hôtellerie-restauration Cuisine ethno 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % 55 % 60 % 65 % 70 % Source: Sondage La cuisine bourgeoise et les spécialités suisses sont très prisées dans plus de la moitié des établissements de restauration. Les clients trouvent au moins trois plats végétariens au menu d’un bon quart des restaurants ayant participé à l’enquête. Environ un cinquième des restaurants propose des spécialités italiennes, des spécialités de poisson et des plats préparés au grill. 20.6 % des établissements de restauration pratiquent exclusivement ou en complément la vente à l'emporter. 38 Bien que la cuisine bourgeoise et les spécialités suisses sont proposées dans environ la moitié des établissements de restauration, une baisse est constatée depuis quelques années, une tendance qui n’a pu être identifiée dans aucune autre offre. Ainsi, on ne peut pas dire que les clients se détournent de la cuisine internationale. En effet, si la part des restaurants proposant des spécialités françaises (– 1.7 %), italiennes (– 2.0 %) et autres spécialités méditerranéennes a baissé, celle des établissements qui proposent de la cuisine américaine et mexicaine (+ 1 %) ainsi qu’asiatique (+ 0.1 %) a elle augmenté. Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 39 4.8 Offre d’hôtellerie-restauration – Hôtellerie En comparaison pluriannuelle, l’offre de cuisine végétarienne semble avoir atteint son apogée en 2010. Alors que la part des établissements de restauration misant sur la cuisine sans viande n’avait cessé de s’accroître au cours de ces dernières années, elle a néanmoins accusé un recul en 2011 (– 2.5 %). De façon analogue mais dans une moindre mesure, les spécialités biologiques ont accusé un recul de 0.5 %, malgré le boom du secteur bio en général. Toutefois la cuisine à base d’aliments complets et les repas diététiques ont augmenté légèrement (+ 0.3 % resp. + 0.6 %). Conformément aux attentes, les restaurateurs proposent des cuisines différentes en ville et à la campagne : l’offre de mets bourgeois est plus fréquente dans les régions rurales qu’urbaines. Les plats typiquement suisses sont principalement au menu des restaurants situés dans des régions touristiques. L’envie de plats exotiques, souvent en combinaison avec le manque de temps, s’est répandue en ville. Par conséquent, les restaurants et les take aways qui proposent des spécialités asiatiques, américaines, mexicaines ou turques se trouvent plutôt en ville qu’à la campagne. 4.8.1 Prix des chambres d’hôtel Prix des chambres d’hôtel (2011) Jusqu’à 99 francs 22.5 % De 100 à 139 francs 31.0 % A partir de 140 francs 46.5 % 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % Chambre double pour deux personnes avec petit-déjeuner, saison principale, taxes comprises Dans 22.5 % des établissements, les chambres doubles normales pour deux personnes proposées avec petit-déjeuner en haute saison coûtent jusqu’à 99 francs la nuit. Près d’un tiers des établissements sondés affichent un prix de 100 à 139 francs, tandis que dans 46.5 % des cas, la chambre double coûte plus de 140 francs. 39 La comparaison avec 2010 montre que la part des établissements proposant des chambres dans le segment moyen et supérieur a diminué, tandis que celle dans le segment inférieur a augmenté. Au cours de la période s’étendant de 2006 à 2010, on observait par contre que la part de chambres onéreuses avait plutôt augmenté, alors que celle des chambres économiques avait diminué. Bien que nous ne puissions pas encore parler d’un renversement de tendance, le léger recul des chambres du segment des prix supérieurs pourrait être dû à la baisse des prix en rapport avec le franc fort. 4. Offre d’hôtellerie-restauration Source : Sondage Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 40 4.8 Offre d’hôtellerie-restauration – Hôtellerie 4.8.2 Nuitées Nuitées (2007 - 2011) Clients étrangers Clients suisses 40 000 000 36 364 800 37 333 769 35 588 893 36 207 812 35 486 256 35 000 000 30 000 000 25 000 000 20 917 735 21 508 296 20 164 425 20 442 508 19 733 889 15 447 203 065 977 15 15 825 473 15 424 468 15 765 304 15 752 367 20 000 000 15 000 000 10 000 000 5 000 000 0 2007 2008 2009 2010 2011 Source : Office fédéral de la statistique, statistique de l’hébergement 4. Offre d’hôtellerie-restauration Selon les enquêtes de l’Office fédéral de la statistique, l’hôtellerie suisse a enregistré un total de 35.5 millions de nuitées en 2011, dont 15.8 millions ont été générées par la demande intérieure et 19.7 millions par la demande étrangère. Le nombre total de nuitées a diminué de 2 % par rapport à l’année précédente. Si la baisse concerne principalement les nuitées des touristes étrangers (– 3.5 %), celles des résidents ont aussi légèrement reculé (– 0.1 %). Il est frappant de constater que le recul pour les Etats européens qui n’ont pas adopté l’euro était plus faible que pour les pays de la zone euro (– 6.5 % contre – 8.5 %). Très prononcé aussi le recul enregistré pour les pays dont traditionnellement beaucoup de touristes ou gens d’affaires viennent en Suisse. Les nuitées des clients allemands ont par exemple diminué de 10.5 %, voire de 14.4 % pour les Hollandais. L’Office fédéral de la statistique suppose aussi que la force du franc a eu des répercussions négatives sur les nuitées hôtelières. 40 La baisse des hôtes européens n’a pas pu être compensée par l’augmentation des touristes provenant du Brésil, de Russie, d’Inde et de Chine (au total + 23 %). Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 41 5.1 5.1 Demande en restauration – Marché global 2010 Marché global 2011 Dépenses Manger et boire hors foyer (2011, sans commerce de détail) 67.0 % 89.7% 33.0 % 10.3 % Total manger (16.241 milliards de CHF) Manger et boire (21.739 milliards de CHF) Total boire (8.003 milliards de CHF) Boire uniquement (2.506 milliards de CHF) Source : amPuls Market Research Evolution des dépenses Manger et boire hors foyer (2009 - 2011, sans commerce de détail) 2009 2010 2011 en milliards de CHF Total manger Total boire 14.898 7.946 9.204 8.003 16.934 16.241 Boire uniquement Manger, boire inclus 2.775 3.227 2.506 20.070 22.911 21.739 Total manger et boire 22.844 26.138 24.245 La société d’études de marché amPuls a réalisé l’an dernier une enquête téléphonique, sur 350 jours, auprès de 24 000 personnes domiciliées en Suisse afin de recenser leurs dépenses pour manger et boire hors foyer. En se basant sur ces données, amPuls a estimé les dépenses annuelles pour la consommation hors foyer de la population résidente. Les données recensées et les estimations ne tiennent pas compte de la consommation des touristes étrangers. Ainsi, en 2011, les Suisses ont dépensé 24.245 milliards de francs pour manger et/ou boire hors foyer: 21.379 milliards de francs pour les repas complets, boissons incluses, et 2.506 milliards pour les boissons uniquement, comme par exemple consommations au bar d’une discothèque. En Suisse, on constate que les consommateurs dépensent surtout de l’argent pour les repas le midi et le soir à partir de 18h (92.2 %), et plus rarement le matin et l’aprèsmidi (respectivement 3 % et 4.3 %). 41 En 2011, pour la première fois depuis le début de l’enquête en 2005, un recul de la demande a été observé. Au total, les dépenses pour la consommation hors foyer ont diminué de quelque 1.9 milliards de francs, soit une baisse de 7.2 %! Les consommateurs ont principalement économisé sur les boissons: 13 % en moins pour les boissons accompagnant un repas et 22.3 % en moins pour les boissons seules. Quant aux repas pris à l’extérieur, 4.1 % de dépenses en moins y ont été consacrées en 2011 par rapport à 2010. Le recul des dépenses mesuré par amPuls serait dû au climat d’incertitude général, qui mine la confiance des consommateurs suisses. La situation de l’emploi et l’évolution conjoncturelle sont les premiers facteurs fomentant l’inquiétude. En effet, si les consommateurs craignent une détérioration de leur situation financière personnelle, ils tendent immédiatement à manger et à boire plus rarement à l’extérieur. La situation est d’autant plus inquiétante pour l’hôtellerie-restauration que le climat de consommation se trouve toujours nettement au-dessous de sa moyenne pluriannuelle. 5. Demande en restauration Source : amPuls Market Research Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 42 5.2 Demande en restauration – Manger 5.2.1 Dépenses consacrées aux repas par source d’approvisionnement Dépenses totales consacrées aux repas par source d’approvisionnement (2011, sans commerce de détail) 53.9 % 15.5 % Restauration traditionnelle 8.739 milliards de CHF Restauration rapide 2.507 milliards de CHF Restauration collective et d’entreprise 1.782 milliards de CHF 11.0 % Restauration d’agrément 0.852 milliards de CHF 5.2 % Restauration étrangère 2.287 milliards de CHF 0.2 % 14.1 % Autres sources d’approvisionnement 0.027 milliards de CHF Dépenses moyennes et repas consommés par source d’approvisionnement (2011) Restauration Restauration Restauration Restauration Restauration Autres sources traditionnelle rapide collective et d’agrément étrangère d’approvid’entreprise sionnement Repas en pourcents 35.9 % 24.6 % 23.5 % 7.8 % 7.5 % 0.7 % Dépenses moyennes CHF 23.96 CHF 10.05 CHF 7.48 CHF 10.69 CHF 29.96 CHF 3.66 Source : amPuls Market Research Pourcentages des dépenses consacrées aux repas par source d’approvisionnement (2009 - 2011) 2009 2010 2011 Restauration traditionnelle Restauration d’agrément 54.6 % 54.0 % 54.0 % Restauration rapide 4.3 % 4.8 % 5.2 % Restauration étrangère 16.0 % 16.5 % 15.5 % Restauration collective et d’entreprise 10.8 % 11.6 % 11.0 % Autres sources d’approvisionnement 0.2 % 0.2 % 0.2 % Source : amPuls Market Research 5. Demande en restauration 14.1 % 12.9% 14.1 % 42 Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 43 5.2 Demande en restauration – Manger En 2011, les Suisses ont encore principalement opté pour les restaurants traditionnels (35.9 %). Dans pratiquement un quart des cas, les personnes interrogées ont choisi la restauration rapide et ont mangé presque aussi souvent dans des cantines d’entreprise et collectives. La cuisine étrangère et la restauration servie aux foires, fêtes populaires ou manifestations sportives constituent, en revanche, une bien moindre part des repas consommés (respectivement 7.5 % et 7.8 %). 16.241 milliards de francs ont été dépensés pour les repas consommés hors foyer en 2011, dont 8.739 milliards (54 %) dans les restaurants traditionnels et 2.507 milliards (15.5 %) dans la restauration rapide. Dans les établissements proposant de la cuisine étrangère, les dépenses pour manger se situent à 14.1 % du total. La différence entre la répartition des repas consommés et les dépenses consacrées aux repas par source d’approvisionnement s’explique par le fait que le consommateur dépense en moyenne plus lors d’une visite dans un restaurant proposant de la cuisine étrangère (29.96 francs) que dans un établissement de restauration rapide (10.05 francs). En d’autres termes, la population suisse mange nettement plus souvent de la restauration rapide que de la cuisine étrangère, mais elle dépense beaucoup moins dans le premier cas. Comme nous l’avons déjà signalé, les consommateurs préfèrent aller manger dans des restaurants traditionnels et y dépensent en moyenne 23.96 francs. Les restaurants d’entreprise ou universitaires s’avèrent particulièrement avantageux, on y dépense en moyenne 7.48 francs. Mais la moins chère des solutions pour se restaurer reste les distributeurs automatiques (3.66 francs), toutefois leur offre est très limitée. 43 5. Demande en restauration Par rapport à 2010, la répartition des repas consommés et des dépenses a évolué de manière insignifiante et aucune tendance n’est identifiée. Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 44 5.2 Demande en restauration – Manger 5.2.2 Dépenses consacrées aux repas par âge, sexe, région linguistique et heure de la journée Pourcentages des dépenses consacrées aux repas par source d’approvisionnement (2011 ) Restauration traditionnelle Restauration collective et d’entreprise Restauration rapide 15-29 ans Restauration étrangère Restauration d’agrément 27.9% 18.4 % 31.5 % 30-49 ans 54.9 % 50-74 ans 10.1 % 13.2 % 69.6 % 15.4 % 50.2 % Femmes Suisse alémanique 53.7 % Suisse romande 54.2 % 6.3% 15.4 % 0.4 % 5.2% 16.2 % 0.1 % 7.4 % 4.7% 9.2 % 8.5 % 55.8 % Hommes Autres sources d’approvisionnement 15.5 % 11.1 % 10.8 % 16.6 % 6.6 % 10.1 % 12.0 % 4.5% 13.6 % 12.6 % 16.7 % Age Sexe 50 - 74 ans Hommes Femmes CHF 11.29 CHF 18.90 CHF 15.79 CHF 17.56 CHF 13.71 0.1 % 4.9% 14.5 % 0.2 % Suisse alémanique Suisse romande CHF 15.71 CHF 16.60 Source : amPuls Market Research Pourcentage des dépenses selon l’heure de la journée (2011, sans commerce de détail) 4.3 % 06 h 00-10 h 59 0.482 milliards de CHF 52.7 % 11h 00-14 h 59 8.553 milliards de CHF 15 h 00-17 h 59 0.703 milliards de CHF 18 h 00-22 h 59 6.420 milliards de CHF 39.5 % 23 h 00-05 h 59 0.083 milliards de CHF 0.5 % 3.0 % Dépenses moyennes et en pour cents selon l’heure de la journée 06 h 0010 h 59 Repas en pour cents Dépenses moyennes par repas 5. Demande en restauration Source : amPuls Market Research 44 11 h 0014 h 59 15 h 0017 h 59 18 h 0022 h 59 0.1 % 13.9 % Région linguistique 30 - 49 ans 0.2 % 5.4 % Dépenses moyennes consacrées aux repas par âge, sexe et région linguistique 15 - 29 ans 0.1 % 23 h 0005 h 59 10.3 % 57.0 % 8.9 % 22.9 % 0.9 % CHF 4.59 CHF 14.72 CHF 7.78 CHF 27.43 CHF 8.65 Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 45 Demande en restauration – Manger L’âge influence considérablement le comportement alimentaire : environ un tiers des jeunes consommateurs ayant pris des repas à l’extérieur en 2011 ont jeté leur dévolu sur la restauration rapide. Les adultes de 30 à 49 ans se sont rendus une fois sur deux dans un restaurant proposant de la cuisine traditionnelle ou préférait des établissements ne proposant pas de plats locaux. Les personnes âgées de 50 ans ou plus ont le plus souvent mangé dans des restaurants proposant de la cuisine traditionnelle (69.6% des repas consommés), mais se sont, en revanche, plus rarement rendues dans des établissements de restauration rapide ainsi que dans des restaurants espagnols, indiens ou chinois. Pour la jeune génération, la cuisine traditionnelle n’est plus en vogue, elle a baissé de quelque 10 % au cours de ces trois dernières années. Une tendance baissière en faveur de la restauration rapide (+5 %) et des restaurants d’entreprise et collectifs (+3.5 %). Le comportement de consommation alimentaire des 30 à 49 ans n’a, en revanche, pratiquement pas changé. Seule la part des repas consommés dans la restauration étrangère a légèrement augmenté (+1.9 %), et ce, aux dépens de la restauration d’entreprise et collective (– 1.8 %). Le comportement alimentaire hors foyer des plus de 50 ans n’a quant à lui guère changé. Comparé aux hommes, les femmes mangent plus rarement de la cuisine traditionnelle mais plus fréquemment de la cuisine étrangère. Cette différence s'est développée ces trois dernières années. 45 Le comportement alimentaire des Suisses alémaniques et des Suisses romands est très semblable. Dans les deux régions du pays, les clients ont consommé plus de la moitié des repas dans des restaurants proposant de la cuisine traditionnelle. La cuisine étrangère est tout aussi appréciée à Genève qu’à Zurich. Des différences de consommation hors foyer sont observées dans la restauration rapide ainsi que dans la restauration d’entreprise et collective : les Suisses alémaniques ont plus souvent consommé des plats de restauration rapide en 2011 que les Romands, tandis que ces derniers sont plus souvent allés manger dans des cantines. Selon toute attente, les jeunes consommateurs ont dépensé le moins, avec en moyenne 11.29 francs pour se restaurer à l’extérieur, alors que les personnes entre 30 et 49 ans ont dépensé le plus (18.90 francs). Les personnes de plus de 50 ans ayant été manger à l’extérieur en 2011 ont dépensé en moyenne 15.79 francs par repas consommé. Les hommes ont dépensé en moyenne 3.85 francs de plus que les femmes pour un repas, tandis que les Alémaniques et les Romands ont dépensé pratiquement la même somme. Même si le nombre de repas consommés hors foyer le soir correspond à la moitié de ceux pris le midi, les dépenses sont nettement plus importantes. Ceci recoupe les résultats de l’étude de l’institut Gottlieb Duttweiler (voir chapitre 2) : le dîner sert à faire le plein d’énergie pendant les jours ouvrables et doit, par conséquent, être rapide et économique. Le souper à l’extérieur correspond plutôt à un repas festif, où l’important est de déguster et savourer. 5. Demande en restauration 5.2 Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 46 5.2 Demande en restauration – Manger 5.2.3 Hit-parade national des menus Les plats les plus commandés (2011) Petit-déjeuner, en-cas Garnitures de plats de viande et de poisson 10.4 % 26.8 % Plats de viande 2.3 % 1.1 % 1.0 % 1.9 % 0.9 % 4.1 % 2.1 % 3.1 % 2.6 % Entremets sucrés Sandwichs, canapés Petits Snacks, fingerfood Pâtes, plats à base de pâtes Soupes Plats de poisson 5.2 % Plats à base de riz Salades comme plat principal 5.7 % 17.7 % 9.3 % Salades traiteur 5.9 % Plats à base de pommes de terre Plats à base de fromage Pizza (plat principal) Plats végétariens et à base d’aliments complets Source : amPuls Market Research Evolution des plats les plus commandés (2009 - 2011) 2009 2010 en % 2011 Accompagnements Plats de viande 17.3 % 17.1 % 17.7% 27.7 % 27.5 % 26.8 % Entremets sucrés Petit-déjeuner, en-cas 11.6% 12.4% 10.4% 9.3 % 9.6 % 9.3 % Pâtes Salades, crudités 3.4% 3.3% 4.1% 5.2 % 5.0 % 5.2 % Sandwichs Petits snacks 5.5 % 5.5 % 5.9 % 5.2% 5.3 % 5.7% 5. Demande en restauration Source : amPuls Market Research Lorsque les Suisses vont au restaurant, plus d’un quart des commandes sont des accompagnements. Ce constat est assez logique, puisque p. ex. un rôti est souvent accompagné non seulement de nouilles ou de pommes de terres nature, mais aussi de légumes. A l’extérieur, les consommateurs suisses ont mangé nettement plus de viande (17.7 %) que de poisson (3.1 %) et ont commandé plus rarement des assiettes de salade en plat principal (4.1 %). 46 Tout comme les années précédentes, la part des accompagnements a diminué (– 0.7 %) en 2011 par rapport à 2010, tandis que la part des plats de viande a légèrement augmenté (+ 0.6 %) et celle des plats de poisson est restée constante. La part des sandwiches et petits snacks consommé dans l’hôtellerie-restauration a poursuivi sa progression (+ 0.4 % chacun). Au bout de quatre années de croissance, la part des petits-déjeuners et des collations a de nouveau diminué (– 2 %). Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 47 5.2 Demande en restauration – Manger 5.2.4 Plats les plus commandés par trimestre Petit-déjeuner, en-cas Plats les plus demandés par trimestre (2009 - 2011) 1er trimestre 2011 10.4 % 1er trimestre 2010 11.8 % 1er trimestre 2009 11.4 % 2e trimestre 2011 10.5 % 28.7% 17.6 % 29.5 % 28.2 % 28.6 % 9.3 % 17.1 % 17.3 % 5.8 8.1% 5.0 5.1 3.2 3.62.03.1 5.6 4.9 8.4 % 5.6 3.1 3.32.32.8 5.4 4.8 5.7 3.52.82.43.0 17.3 % 9.8 % 6.6 6.1 4.4 4.0 2.12.12.7 2 trimestre 2010 12.8 % 27.2 % 16.3 % 10.1% 5.5 5.7 4.8 3.52.22.23.5 2e trimestre 2009 12.1 % 26.9 % 17.2 % 10.5 % 5.7 5.3 4.7 3.81.92.12.9 3e trimestre 2011 11.1 % 3e trimestre 2010 12.7% 3e trimestre 2009 13.5 % e 4e trimestre 2011 9.9 % 4e trimestre 2010 12.3 % 4e trimestre 2009 24.5 % 25.9 % 27.8 % 25.2 % 9.7% 27.6 % 27.9 % 18.4 % 17.3% 9.8 % 10.3 % 16.9 % 17.8 % 17.9 % 17.8 % 5.0 5.1 9.2 % 9.7% 8.9 % 5.3 4.8 1.62.73.3 5.6 4.5 3.81.62.53.6 5.2 5.3 4.3 3.72.12.33.7 6.2 8.2 % 6.1 5.6 5.9 4.4 3.02.33.3 5.7 4.9 5.3 2.93.01.72.7 5.9 5.5 6.1 2.93.41.92.9 0.9%1.6 % 0.9% 0.7 %2.1 % 1.1% 1.7 % 0.8% 0.7% 1.7% 1.3% 1.7% 1.5% 0.7% 1.8% 0.7%1.4 % 0.9% 1.2% 1.6% 1.0% 1.5 % 1.2% 1.0 % 1.5% 1.0% 1.7% 1.5% 1.2% 1.6% 1.2% 2.1 % 0.9% 1.0% 2.2% 1.2% 1.7% 1.0% 1.4% 1.9% 1.0% 1.4% 0.8% 0.9 %1.9% 1.2% 2.4% 1.5% 0.5% 2.6% 1.1% 2.4% 1.1% 0.5% 1.4% 1.8 % 1.1 % 1.3% 0.8% 2.2 % Garnitures de plats de viande et de poisson Plats de viande Entremets sucrés Sandwichs, canapés Petits Snacks, fingerfood Pâtes, plats à base de pâtes Salades comme plat principal Soupes Pizza (plat principal) Plats de poisson Plats à base de pommes de terre Plats à base de fromage Plats végétariens et à base d’aliments complets Salades traiteur Plats à base de riz Source : amPuls Market Research 47 5. Demande en restauration Conformément aux attentes, les Suisses ont consommé plus de salades et de snacks pendant les trimestres estivaux qu’en hiver. Les pâtes et les plats de riz ainsi que les soupes sont préférés pendant la saison froide. La consommation de viande a augmenté pendant la saison des grillades; par contre, les fromages sont plus demandés en automne et en hiver. Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 48 5.2 Demande en restauration – Manger 5.2.5 Plats les plus commandés par âge, sexe et région linguistique Plats les plus demandés par âge, sexe et région linguistique (2011) Petit-déjeuner, en-cas 15 - 29 ans 10.3 % 30 - 49 ans 10.6 % 27.0 % 50 - 74 ans 10.4 % 28.8 % Hommes 8.8 % Femmes 12.9 % Suisse alémanique 10.5 % Suisse romande 10.3 % 23.7 % 28.4 % 24.6 % 27.3 % 25.3 % 15.4 % 8.4 % 17.8 % 19.4% 19.8 % 14.8 % 17.4 % 18.8 % 9.1 % 8.9 % 12.6% 5.4 4.4 5.4 4.6 3.02.43.0 10.5 % 7.8 % 11.3 % 9.4 % 8.7 % 6.3 3.11.23.41.4 4.3 2.5 4.1 4.0 3.01.34.4 6.2 5.6 5.9 6.1 5.6 5.3 3.5 2.82.42.9 5.8 5.9 5.0 4.8 2.42.1 3.3 5.2 4.1 3.02.32.4 5.0 5.2 4.01.32.1 5.2 0.4 %1.4 % 0.7 % 0.6 %2.0% 0.8% 2.0 % 1.3% 0.9 % 2.4% 2.0 % 1.6% 1.1% 0.9%1.7% 0.7%2.0 % 0.9% 0.7%2.2% 1.3% 1.7% 1.4% 1.1 % 2.0% 1.8 0.9% % 1.1% 0.8% 2.1% 1.3% 2.1% 1.2% 1.1% 2.2% Garnitures de plats de viande et de poisson Plats de viande Entremets sucrés Sandwichs, canapés Petits Snacks, fingerfood Pâtes, plats à base de pâtes Salades comme plat principal Soupes Pizza (plat principal) Source : amPuls Market Research Plats de poisson Plats à base de pommes de terre Comme nous l’avons déjà mentionné, l’âge influence considérablement le comportement de consommation alimentaire : la part des sandwiches ou des petits snacks au menu d’une personne diminue avec l'âge croissant. Les plats de pâtes sont préférés surtout par les jeunes générations. Par contre, les plats de viande ou de poisson servis avec les accompagnements correspondants sont davantage appréciés avec l’âge. Il est frappant que les femmes prennent plus souvent leur petit-déjeuner et des entremets sucrés à l’extérieur que les hommes. Les deux sexes se différencient également en matière de plats principaux traditionnels : les hommes choisissent plus fréquemment des plats de viande que les femmes, tandis que ces dernières optent plus souvent pour le poisson que les hommes. 5. Demande en restauration Le choix d’un hôte romand est plus souvent porté sur des plats de viande et de poisson que chez les Suisses alémaniques, qui préfèrent les soupes et le sucré. 48 Plats à base de fromage Plats végétariens et à base d’aliments complets Salades traiteur Plats à base de riz Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 49 5.3 Demande en restauration – Boire 5.3.1 Marché des boissons 2011 Marché des boissons (2011, sans commerce de détail) 68,7 % 31,3 % Boire (avec repas) (5.498 milliards de CHF) Boire (sans repas) (2.506 milliards de CHF) Source : amPuls Market Research Evolution des dépenses consacrées aux boissons (2009 - 2011, sans commerce de détail) 2009 2010 2011 en milliards de CHF Boire (avec repas) Boire (sans repas) 5.171 5.977 5.498 2.775 3.227 2.506 Source : amPuls Market Research 49 En outre, les clients ont considérablement moins dépensé pour les boissons accompagnant le repas (– 8 %). Si les dépenses totales consacrées à la consommation hors foyer ont globalement baissé (– 7.2 %), le recul des boissons par contre est particulièrement fort. 5. Demande en restauration En 2011, deux tiers des dépenses ont à nouveau été consacrés aux boissons accompagnant un repas. Comme nous l’avons déjà mentionné dans l’introduction, en 2011, les dépenses consacrées aux boissons ont reculé d’un 1.2 milliard (– 13 %) par rapport à l’année précédente. Les consommateurs ont surtout renoncé aux boissons sans manger (– 22.3 %), comme p. ex. le café de 9 h ou la bière en fin de journée. Ces pertes massives peuvent être rapportées aux dispositions pour la protection contre le tabagisme passif. En effet, il est à supposer que, p. ex., des ouvriers de la construction ne passent plus leur pause-café dans le bar ou le restaurant le plus proche de leur travail parce qu’ils ne peuvent plus y fumer. Il en va de même pour les personnes allant boire un verre après le travail. Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 50 5.3 Demande en restauration – Boire 5.3.2 Dépenses consacrées aux boissons par source d’approvisionnement Dépenses totales consacrées aux boissons par source d’approvisionnement (2011, sans com. de détail) Restauration traditionnelle 4.298 milliards de CHF 0.4 % 10.9 % 54.0 % 16.0 % Restauration rapide 1.026 milliards de CHF Restauration collective et d’entreprise 0.466 milliards de CHF Restauration d’agrément 1.273 milliards de CHF Restauration étrangère 0.868 milliards de CHF 5.9 % 12.9 % Autres sources d’approvisionnement 0.035 milliards de CHF Dépenses moyennes et boissons consommées par source d’approvisionnement (2011) Restauration Restauration Restauration Restauration Restauration Autres sources traditionnelle rapide collective et d’agrément étrangère d’approvid’entreprise sionnement Boissons en pour cents Dépenses moyennes 40.6 % 19.7 % 21.6 % 9.7 % 6.4 % 2.0 % CHF 8.55 CHF 4.20 CHF 1.74 CHF 10.56 CHF 11.01 CHF 1.43 Source : amPuls Market Research Pourcentages des dépenses consacrées aux boissons par source d’approvisionnement (2009 - 2011) 2009 2010 2011 Restauration traditionnelle Restauration d’agrément 54.8% 53.9 % 54.0 % Restauration rapide 17.3 % 19.2 % 16.0 % Restauration étrangère 10.7% 8.7% 10.9% 11.4 % 11.7 % 12.9 % Restauration collective et d’entreprise 5.5 % 5.7 % 5.9 % 0.3% 0.5 % 0.4% Source : amPuls Market Research 5. Demande en restauration Autres sources d’approvisionnement 50 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 51 Demande en restauration – Boire La répartition des boissons consommées par source d’approvisionnement est semblable à celle des repas consommés. Deux cinquièmes des boissons ont été consommés dans des café-restaurants traditionnels. Deux autres cinquièmes, dans des cantines d’entreprise ou des cafétérias universitaires ou d’une haute école, ainsi que dans des établissements de restauration rapide. On enregistre nettement moins de boissons consommées dans la restauration d’agrément et étrangère (respectivement 9.7 % et 6.4 %). L’année dernière, 8.003 milliards de francs ont été dépensés pour les boissons, dont plus de la moitié a été générée dans les restaurants traditionnels. La population suisse a en outre dépensé 1.273 milliard (16 %) lors de foires, fêtes populaires ou manifestations sportives, et 1.026 milliard est passé dans la caisse de la restauration rapide. 51 De même que pour les repas, une part plus élevée des boissons consommées ne signifie pas forcément une part élevée des dépenses totales. Ainsi, les consommateurs se sont, certes, rendus plus rarement dans la restauration d’agrément ou étrangère, mais y ont dépensé plus en moyenne que dans d’autres sources d’approvisionnement (respectivement 10.56 et 11.01 francs). En 2011, les clients ont payé 8.55 francs pour une boisson dans un restaurant traditionnel et 4.20, dans des établissements de restauration rapide. Les consommateurs ont particulièrement peu dépensé pour des boissons dans des établissements de restauration d’entreprise et collective (1.74 francs). En 2011 aussi, la tendance à consacrer une part plus élevée des dépenses en boisson dans les établissements de restauration rapide s’est poursuivie (+ 1.2 %). La part des dépenses affectées aux boissons dans des restaurants proposant de la cuisine étrangère a également augmenté (+ 2.2 %) par rapport à 2010. En revanche, la part des dépenses consacrées aux boissons dans la restauration d’agrément a nettement diminué (–3.2 %). 5. Demande en restauration 5.3 Branchenspiegel_IH_12_f 28.03.12 10:18 Seite 52 5.3 Demande en restauration – Boire 5.3.3 Dépenses consacrées aux boissons par âge, sexe et région linguistique Pourcentages des dépenses consacrées aux boissons par âge, sexe et région linguistique (2011 ) Restauration traditionnelle Restauration rapide 15-29 ans Restauration collective et d’entreprise 25.5 % 30-49 ans Restauration d’agrément 25.0 % 8.6 % 53.4% 50-74 ans 11.5 % Restauration étrangère Autres sources d’approvisionnement 28.5 % 11.6 % 0.7 % 12.8 % 0.5 % 6.0 % 7.7 % 3.9% 70.6 % Hommes 56.0 % Femmes 11.7 % 49.6 % Suisse alémanique 14.9 % 53.0 % Suisse romande 15,3 % 6.2 % 56.1 % 15.0 % 17.6 % 5.1 % 12.8 % 16.9 % 5.7 % 12.8 % 9.5 % 6.2 % 12.3 % 7.4 % 10.2 % 0.2 % 0.5 % 12.0 % 0.3 % 10.8 % 0.4 % 11.0 % 0.5 % Dépenses moyennes consacrées aux boissons par âge, sexe et région linguistique Age Sexe Région linguistique 15 - 29 ans 30 - 49 ans 50 - 74 ans Hommes Femmes CHF 5.02 CHF 7.12 CHF 6.56 CHF 7.25 CHF 5.37 Suisse alémanique Suisse romande CHF 6.84 CHF 5.31 Source : amPuls Market Research Par analogie avec l’analyse sur les repas, la part des dépenses consacrées aux boissons dans des établissements d’hôtellerie-restauration traditionnels augmente avec l’âge de la personne interrogée. Les dépenses consacrées aux boissons dans la restauration d’agrément constitue, en revanche, la plus grande part (28.5 %) chez les jeunes consommateurs, suivie par la part des dépenses dans les établissements de restauration rapide (25 %). Par rapport aux autres générations, la part des dépenses consacrées aux boissons dans des restaurants proposant de la cuisine étrangère est plus élevée chez les 30 à 49 ans. 5. Demande en restauration Certes, les dépenses consacrées aux boissons dans les restaurants traditionnels constituent la plus grande part aussi bien chez les hommes que chez les femmes, cependant, elle est nettement plus élevée chez les hommes. Les femmes ont, en revanche, dépensé davantage dans des établissements de restauration rapide et de cuisine étrangère. Les Alémaniques et les Romands se différencient 52 peu en termes de source d’approvisionnement où ils consomment des boissons en dehors de chez eux. Les Romands ont dépensé plus souvent de l’argent pour des boissons dans des établissements d’hôtellerie-restauration traditionnels, tandis que les Alémaniques ont consacré une plus grande part des dépenses dans la restauration d’agrément. L’âge influence également les dépenses moyennes consacrées aux boissons. Avec 7.12 francs, les clients âgés entre 30 et 49 ans ont en moyenne le plus dépensé. Les personnes interrogées plus âgées ont un peu moins dépensé (6.56 francs), tandis que la jeune génération a le moins dépensé (5.02 francs). On observe également des différences dans cette catégorie de dépenses en fonction du sexe et de la région linguistique. Les hommes ont dépensé près de deux francs en plus que les femmes ; les Romands ont dépensé en moyenne 1.50 franc en moins que les Suisses alémaniques. Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 53 5.3 Demande en restauration – Boire 5.3.4 Hit-parade national des boissons Les boissons les plus commandées (2011) Café/thé/boissons lactées 9.7 % 2.2 % 0.8 % Eaux minérales 32.3 % Boissons sucrées Thé froid 6.5 % Jus de fruits/de légumes Bière* Vin* 4.4 % Champagne*/apéritifs**/cocktails** Autres boissons 4.3 % 13.3 % 26,2 % * dès 16 ans ** dès 18 ans Source : amPuls Market Research Evolution des boissons les plus commandées (2009 - 2011) 2009 2010 2011 Café/thé/boissons lactées Eaux minérales 34.1 % 34.4 % 32.3 % Boissons sucrées 26.5 % 26.2 % 26.5 % Thé froid 12.9 % 12.8 % 13.3 % Jus de fruits/de légumes 4.2% 4.4 % 4.4 % 3.6 % 4.1 % 4.3 % Bière* 6.2 % 5.7 % 6.5 % Vin* Champagne*/apéritifs**/cocktails** 9.4 % 8.9 % 9.7 % 2.6 % 2.7 % 2.2 % Autres boissons 0.6 % 0.9 % 0.8 % * dès 16 ans ** dès 18 ans Les boissons chaudes et lactées restent en 2011 les boissons préférées des consommateurs : avec près d’un tiers de l’ensemble des boissons commandées, le café, le thé et les boissons lactées sont nettement en tête, suivies par l’eau minérale (26.5 %). 13.3 % des commandes de boissons sont des boissons sucrées, alors que les jus de fruit (4.4%) et le thé froid (4.3 %) sont consommés plus rarement. 53 Les clients optent dans 18.8 % des cas pour une boisson alcoolisée. Ils ont le plus souvent commandé du vin (9.7 %), mais aussi de la bière ainsi que (comptés ensemble) du champagne, des apéritifs et des cocktails, qui constituent une part non négligeable dans le classement (respectivement 6.5 % et 2.2 %). Suite à la page 54 5. Demande en restauration Source : amPuls Market Research Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 54 5.3 Demande en restauration – Boire Si l’on considère l’évolution des boissons alcoolisées au fil des ans, les tendances se dessinent moins nettement. Certes, la part du vin a augmenté de 0.8 % entre 2010 et 2011, toutefois, la tendance est négative en comparaison pluriannuelle. Aussi bien la part des bières que celle du champagne, des apéritifs et des cocktails a enregistré une légère hausse en 2011 (0.8 % chacun), néanmoins aucune tendance n’est identifiée. La consommation de boissons est en pleine mutation depuis quelques années. On constate que la consommation de café, de thé et de boissons lactées diminue en continuation, alors que celle de l’eau minérale, des boissons sucrées, du thé froid et des jus de fruit a tendance à augmenter. Par rapport à l’année précédente, les consommateurs ont commandé moins de boissons chaudes et lactées en 2011 (– 2.1 %). Les boissons sucrées (+ 0.5 %), l’eau minérale (+ 0.3 %) ou le thé froid (+ 0.2 %) ont, en revanche, légèrement augmenté. 5.3.5 Boissons les plus commandées par trimestre Boissons les plus commandées par trimestre (2009 - 2011) 34.7 % 1er trimestre 2011 1er trimestre 2010 36.6 % 1er trimestre 2009 37.6 % 25.4 % 24.6 % 31.9 % 2e trimestre 2010 33.5 % 27.1 % 2e trimestre 2009 33.1 % 26.9 % 28.4 % 26.8 % 27.5 % 12.7 % 13.8 % 12.6 % 12.8 % 14.1 % Café/thé/ boissons lactées 3.9 4.2 5.3 8.1 % 3.0 0.7 % Eaux minérales 3.0 4.0 5.1 8.4 % 2.5 0.7% 4.7 4.5 6.1 7.6 4.1 4.3 5.9 3.9 3.8 6.4 4.3 4.9 7.5 8.2 % 1.6 0.9 % 9.1 % 2.6 0.8 % 10.0 % 2.4 0.7% 10.3 % 2.5 0.5 % 3e trimestre 2010 31.4 % 27.7 % 13.7 % 4.6 4.3 6.1 8.8 % 2.7 0.8% 3 trimestre 2009 31.4 % 27.9 % 13.5 % 3.9 4.8 7.1 8.7% 2.2 0.4 % e 34.0 % 4e trimestre 2011 36.2 % 4e trimestre 2010 34.0 % 4e trimestre 2009 26.5 % 25.5 % 25.6 % 12.5 % 3.9 4.4 5.0 10.9 % 2.0 0.8 % 11.4 % 3.7 4.7 5.4 9.6 % 2.4 1.2 % 12.5 % Source : amPuls Market Research 5. Demande en restauration 9.2 % 2.7 0.9 % 4.4 3.8 13.7% 25.9 % 2e trimestre 2011 3e trimestre 2011 12.9 % Dans l’ensemble, les saisons n’ont guère exercé d’influence sur les habitudes de consommation de boissons des personnes participant à l’enquête. Toutefois, on observe sur le graphique que les boissons chaudes et lactées sont plutôt commandées pendant les semestres d’hiver, tandis que les boissons sucrées et la bière sont plutôt consommées pendant les mois d’été. Par contre, la consommation d’eau minérale, de jus de fruits et de vin est moins dépendante des saisons. Cette répartition est stable et n’a connu que des changements insignifiants au fil des années. 54 3.5 4.1 6.1 10.3% 3.2 0.6 % Boissons sucrées Thé froid Jus de fruits/ de légumes Bière* Vin* Champagne*/ apéritifs**/cocktails** Autres boissons * dès 16 ans ** dès 18 ans Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 55 5.3 Demande en restauration – Boire 5.3.6 Boissons les plus commandées par âge, sexe et région linguistique Café/thé/ boissons lactées Boissons les plus commandées par âge, sexe et région linguistique (2011) Eaux minérales Boissons sucrées 17.1 % 15 - 29 ans 30 - 49 ans 25.9 % 34.2 % 50 - 74 ans 23.9 % 27.1% 31.1 % Femmes 33.9 % Suisse alémanique 32.3 % Suisse romande 32.4 % 23.5 % 30.6 % 25.5 % 29.6 % 3.8 7.8% 2.33.0 2.7 4.6 14.1 % 26.1 % 39.0 % Hommes 13.6 % 5.8 5.9 0.9 4.4 6.6 14.9 % 4.2 4.1 11.2 % 14.1 % 11.0 % 9.5 % 2.6 % 9.1 % 2.0 0.4 % 14.9 % 9.9 % 2.0 0.1 % 1.9 0.9 % 4.5 4.7 2.5 9.4 % 2.6 0.6 % 4.2 4.6 7.1 % 4.6 3.7 4.7 8.8 % 2.6 0.8 % 12.5 % Thé froid Jus de fruits/ de légumes Bière* Vin* Champagne*/ apéritifs**/cocktails** Autres boissons * dès 16 ans ** dès 18 ans 1.0 0.6 % Source : amPuls Market Research Le sexe est également un facteur déterminant pour la consommation de boissons. Les femmes boivent 7.1 % d’eau minérale en plus que les hommes, alors que ces derniers commandent plus fréquemment des boissons sucrées et de la bière. Le vin est consommé aussi souvent par les deux sexes, tandis que les femmes commandent un peu plus fréquemment du champagne, des apéritifs et des cocktails. 55 La fameuse barrière de rösti ne s’est pas fait sentir en termes de consommation de café, de thé et de boissons lactées, mais il en va autrement pour l’eau minérale. En effet, les Suisses romands consomment plus d’eau minérale, alors que les Suisses alémaniques préfèrent les boissons sucrées. Les statistiques semblent en outre confirmer les clichés culturels : les Romands sont de plus grands buveurs de vin que les Alémaniques, qui commandent en revanche plus souvent de la bière ou du champagne, des apéritifs ou des cocktails. 5. Demande en restauration Conformément aux attentes, le comportement de consommation de boissons est fortement influencé par l’âge. Le café, le thé et les boissons lactées, ainsi que le vin, sont nettement moins appréciés par les jeunes consommateurs que par la catégorie des plus de 30 ans. En outre, la consommation de boissons sucrées et, dans une moindre mesure, de bière a tendance à diminuer avec l’âge. Branchenspiegel_IH_12_f 23.03.12 09:38 Seite 56 5.4 5.4 Demande en restauration – Evaluation des sources d’approvisionnement Evaluation des sources d’approvisionnement Evaluation des sources d’approvisionnement (2009 -2011) 2010 2009 2011 Restauration traditionnelle Restauration étrangère 8.28 8.25 8.29 Restauration rapide 8.17 8.16 8.25 Restauration collective et d’entreprise 7.66 7.72 7.74 7.78 7.78 7.84 Source : amPuls Market Research 1 = pas du tout satisfait, 10 = très satisfait Evaluation des sources d’approvisionnement par âge, sexe et région linguistique (2011) 15 - 29 ans 7 .78 30 - 49 ans 8.03 50 - 74 ans 8.27 Hommes 7.98 Femmes 8.12 Suisse alémanique 8.06 Suisse romande 7.98 1 0 Source : amPuls Market Research 2 3 4 5 6 7 5. Demande en restauration 9 10 1 = pas du tout satisfait, 10 = très satisfait Les clients se disent globalement très satisfaits des prestations de la branche de la restauration en 2011 et lui accordent une note de 8.04/10 points. Les prestations des restaurants traditionnels et de cuisine étrangère obtiennent une note particulièrement bonne (respectivement 8.29 et 8.25 points). La qualité du repas dans la restauration rapide et dans la restauration d’entreprise et collective a également été jugée bonne en général, bien qu’elle obtienne un moins bon résultat par rapport aux autres catégories. Par rapport à l’année précédente, les évaluations de tous les secteurs ont légèrement augmenté. 56 8 L’évaluation des prestations de la restauration change avec l’âge : les jeunes clients évaluent leur visite au restaurant de manière plus critique que les générations plus âgées. Les jeunes générations dépendent plus souvent (surtout le midi) de la restauration rapide et collective que les anciennes. Il s’agit moins de la dégustation que de l’apport d’énergie efficace, un argument qui durcit quelque peu les jugements des jeunes consommateurs. Tant les hommes que les femmes partagent le même point de vue : les prestations offertes par les restaurants en Suisse sont très bonnes. Les femmes sont néanmoins un brin plus positives que les hommes. Les évaluations des Romands sont quasiment équivalentes à celles des Suisses alémaniques, toutes deux très bonnes. Branchenspiegel_US_12_f 23.03.12 09:33 Seite 1 GastroSuisse Fédération de l’Hôtellerie et de la Restauration Tél. Fax 8046 0848 377 111 0848 377 112 Zurich Blumenfeldstrasse 20 [email protected] www.gastrosuisse.ch Gastroconsult Votre partenaire pour les questions fiduciaires et les conseils dans le domaine de l’hôtellerie-restauration Direction Gastroconsult SA 8046 Zurich Direction Blumenfeldstrasse 20 044 377 54 44 044 377 55 14 Directions régionales Gastroconsult SA 4052 Bâle Grellingerstrasse 9 3000 Berne 22 Standstrasse 8 1233 Bernex Genève 9 Chemin de Paris 6814 Cadempino-Lugano Via al Mulino 22 7002 Coire Alexanderstrasse 2 1701 Fribourg Ch. des Primevères 15 6004 Luzerne St. Karli-Strasse 74 4601 Olten Aarauerstrasse 55 1009 Pully Av. Général-Guisan 42 2350 Saignelégier Rue de la Gare 18 1951 Sion Place du Midi 24 9000 Saint-Gall Fürstenlandstrasse 45 8046 Zurich Blumenfeldstrasse 20 061 926 87 87 031 340 66 00 022 850 96 10 091 960 21 00 081 252 36 42 026 424 65 12 041 248 01 80 062 296 77 30 021 721 08 08 032 951 23 77 027 327 23 73 071 274 95 95 044 377 54 47 061 926 87 88 031 340 66 22 022 850 96 16 091 960 21 97 081 252 15 62 026 424 06 38 041 248 01 89 062 296 77 69 021 721 08 21 032 951 17 50 027 327 23 83 071 274 95 96 044 377 55 40 Conseil en gestion Gastroconsult SA 3000 Berne 22 Standstrasse 8 1009 Pully Av. Général-Guisan 42 8046 Zurich Blumenfeldstrasse 20 031 340 66 11 021 721 08 08 044 377 54 54 031 340 66 33 021 721 08 21 044 377 55 85 [email protected] www.gastroconsult.ch