RDC - CongoForum

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Hebdomadaire d'informations générales,
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[email protected],
Adresse : Concession PROCOKI, Q /GB,
Kinshasa/Kintambo-Tél. 085 1105 561 -Prix
: 2000Fc, Année 2014, n°055, 06 Mai
RDC
SOMMAIRE
Non des Etats-Unis
à la révision de la
Constitution
En perspective
La dépénalisation
des délits de presse
○ ○ ○ ○
P.6
Les hôpitaux
généraux de
référence du
pays, bientôt
dotés
d’équipements
moder
nes
modernes
○ ○ ○ ○
P.10
La formation du
gouvernement de
« cohésion
nationale » en
passe de se
transformer en
un vieux serpent
de mer
P.3
DANS CE
NUMERO
P.16
Journée de l’enseignement national
Exhumation des
restes de Thomas
Sankara : Qui est
fou ?
○ ○ ○ ○
La réforme éducative en
RDC piétine
P.3
ong’o élue plus belle
Lupita Ny
Nyong’o
P.2
femme du monde
RDC
Le plaido
yer pour le sta
tut d’ancien
plaidoy
statut
P.10 P.4
chef d’Eta
d’Etatt
P.10
Maintenu à la tête de
l’INPP
M. Tshikuy
a,
shikuya,
l’évidence du
dynamisme
managérial,
récompensé par
une ordonnance
présidentielle
○ ○ ○ ○
P. 14
Face au cassetête du
«jihadisme
transnational »
○ ○ ○ ○
P.16
P.12
2
LE BILLET DE LA SEMAINE
Lupita Ny
ong’o élue plus belle ffemme
emme du monde
Nyong’o
Par Antoine Nguidjol
L
e magazine
People a publié, il
y a peu la liste
des 50 actrices les plus
belles du monde, et
c’est Lupita Nyong’o
qui rafle la mise.
Oscarisée pour son
rôle dans 12 Years a
Slave, la jeune femme
devance Keri Russell
(2e) et Jenna DewanTatum (3e). Elle
succède au palmarès à
Gwyneth Paltrow.
Les Africains auraient
élu la Kenyane que le
monde entier n’y aurait
accordé
aucune
importance. Au-delà de
certains commentaires
qui tendent à en relativiser
la portée, l’élection d’une
femme noire comme
icône mondiale de la
beauté permet de mesurer
le degré d’évolution de
l’inconscient de l’homme
occidental – même si les
députés
italiens
agrémentaient, encore, il y
a peu, leurs portraits de la
première députée noire
de leur parlement de
noms
d’animaux.
Madame Taubira, la
ministre française de la
Justice, en a également eu
pour son compte de la
similitude qu’il y aurait
entre elle et un animal bien
connu
des
parcs
occidentaux (le singe).
Mais tout porte à croire,
malgré tout, que dans la
dernière salve d’injures
racistes dont les deux
femmes noires citées ont
été victimes, c’est l’arbre
qui cache la forêt d’aveux
proférés à voix basse.
Car il y a décidément
quelque chose de tabou,
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
d’inavoué, que les
touristes occidentaux
perçoivent quand ils
quittent leur pays pour
celui des autres : c’est
que « ailleurs » n’est
jamais comme le disent
les guides du tourisme ou
comme le prescrivent les
i n f o r m a t i o n s
disséminées ça et là sur
les sites des ministères
des Affaires étrangères,
redevables de leur
myopie
ou
leur
manichéisme
aux
médias, au premier rang
desquels, la télévision.
Ceux qui ont le courage
de parcourir le monde se
rendent aisément compte
que « ailleurs » n’est
jamais totalement l’enfer.
Ailleurs, il y a
autrement plus de
convivialité, plus de
sociabilité entre les
hommes que dans les
sociétés froides, et
surtout, malgré la
« poétique », les formes
sacralisées du corps et
les
« liturgies »
récurrentes (les défilés de
mode à Paris, Rome,
Milan, Londres, etc.)
censées rendre compte
de la beauté avec grand
« b », ailleurs, il y a plus
de beaux visages que
chez soi. Le plus
étonnant, en Afrique
noire, c’est que ces
beautés sont à portée du
moindre petit étranger.
Beautés
« moins
chères », que l’on croise
à tous les coins de rue…
comme à Kinshasa, en
RDC.
Ici, n’importe quel
laideron venu d’ailleurs se
tape aisément des filles
noires incroyablement
belles qu’il ne pourrait
même pas accoster dans
son pays d’origine.
Ainsi donc, l’élection
de Lupita Nyong’o – audelà de son aspect
« événementiel », en
d’autres termes fabriqué
par des médias en mal
d’horizon esthétique n’est que l’une des
conséquences de la
mondialisation en cours.
Certes,
les
jeux
olympiques de 1939 à
Berlin avait déjà enfoncé
un coin de la théorie
faisant du corps aryen le
summum de l’esthétique
corporelle, mais c’est la
mondialisation actuelle
(dont les conséquences
ne se limitent pas aux
échanges économiques
entre nations) qui se
charge de liquider ce qui
reste de la supposée
supériorité esthétique
d’une partie du monde.
Le
monde
économique, devenu plus
large qu’avant, emporte
peu à peu les dernières
visions ethnocentriques
de la beauté. Plus rien ne
s’oppose désormais à la
visibilité et à la promotion
d’esthétiques variées d’un
monde ondoyant et divers,
comme le disait un
philosophe français. Du
reste, peu d’Occidentaux
expatriés croient encore
que l’Occident détient le
monopole de la beauté, du
savoir et de la morale.
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NATION
3
Crocs-en-jambes à la Primature
La formation du gouvernement de « cohésion nationale »
en passe de se transformer en un vieux serpent de mer
Par Zenga Ntu
L
e dossier serait
toujours sur le
bureau du
Président de la
République. D’aucuns
le disent bloqué… Par
qui ? Pourquoi ?
Difficile de trouver une
réponse exacte. Dans
le cercle très actif de
politiciens congolais,
les commentaires vont
bon train. Tous ont les
yeux rivés sur le
président Kabila qui,
dit-on, est le seul à
savoir où il va, ce qu’il
fera et quand il
dénouera le
« quiproquo ».
Pour ne pas rater le
coche, de nombreux
prétendants remuent ciel
et terre afin de s’attirer
l’estime du président de la
République et se voir
confier la lourde tâche de
Le Premier Ministre Matata Ponyo
(Photo Rolix Milandu / Le Télégramme du Congo)
former le gouvernement Concertations Nationales
de cohésion nationale et le discours de clôture
(G.C.N.), à la place de du président de la
Matata. Ce dernier, République, l’actuel
longtemps soutenu par le Premier ministre Matata
chef de l’Etat, aurait et son équipe ministérielle
perdu les chances de se sont démissionnaires et
succéder à lui-même, au ne font que gérer les
profit du vieux et affaires courantes. Mais
insubmersible Kengo wa l’attente se fait de plus en
Dondo, qui tiendrait la plus longue. Ce qui fait
corde, fort de ses appuis dire aux observateurs de
extérieurs.
la scène politique
Depuis la fin des congolaise que le pays
serait entré dans une
crise politique à l’issue
incertaine. Pour dégonfler
« l’abcès » , ces derniers
recommandent au Chef
de l’Etat de s’entendre
rapidement
avec
l’Opposition, en ce
moment crucial où la
Constitution,
plus
précisément dans son
article 220 tant querellé, le
bloque et ne lui donne pas
droit de se présenter à un
troisième mandat aux
prochaines élections. Il
pourrait profiter du
gouvernement d’union
nationale pour procéder à
l’élargissement de sa
majorité et tenter, par
diverses astuces, de
modifier malgré tout la
Constitution ou, de
contourner le problème en
prolongeant son actuel
mandat.
La loi de l’amnistie,
une aubaine ?
La loi d’amnistie,
signée dernièrement,
vient de blanchir quelques
membres de la rébellion
dont, les plus influents :
René Abandi et son
collègue
Kambasu.
Certaines
sources
laissent entendre qu’un
geste
d’apaisement
pourrait être posé en
faveur des « terroristes »
qui, le 27 février 2011,
avaient investi les sites
stratégiques de la RTNC,
l’aéroport International de
Ndjili et l’Etat-major des
FARDC. Ce serait le
dernier acte politique
avant la formation du
gouvernement
de
cohésion nationale.
Alors, qui succédera à
Augustin Matata Ponyo ?
Mystère et boule de
gomme ! En attendant, les
crocs-en-jambes vont bon
train dans les états-majors
des partis politiques
congolais.
Journée de l’enseignement national
La réforme éducative en RDC piétine
Par Mbunga-Na-TokoNg.
L
a journée de
l’enseignement
national a,
comme d’habitude, été
fêté le mardi 30 avril
2014 sur toute
l’étendue de la RDC
sous le thème : « Tous
pour l’éducation de
qualité ».
Depuis belle lurette,
les responsables du
système
éducatif
congolais, principalement
dans le secteur de
l’enseignement primaire,
secondaire
et
professionnel (EPSP), ne
cessent de clamer leur
détermination à réformer
le système éducatif en
R é p u b l i q u e
Démocratique du Congo
(RDC). Cependant,
jusqu’ici, l’enseignement
national ne fait que se
dégringoler en dépit des
réhabilitations
ou
constructions, pêle-mêle à
travers
différentes
provinces, des salles de
classe. Tandis que
quelques ténors du
secteur profitent des
dividendes financières,
l’élève congolais continue
de souffrir de la mauvaise
qualité de l’enseignement.
Les parents d’élèves
quant à eux, ploient sous
le poids de frais scolaires
et de la prise en charge
des enseignants, qui
normalement devrait être
du ressort des pouvoirs
publics.
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
Pis, le ministre ayant
en charge l’Enseignement
primaire, secondaire et
professionnel a, dans son
discours à l’occasion de la
fête de l’enseignement
national, affirmé la
« gratuité»
de
l’enseignement primaire
dans les établissements
publics pour les classes
de la 1ère à la 5ème année
sur toute l’étendue du
territoire
national.
Contrairement à cette
annonce du ministre,
chaque année scolaire,
l’enseignement des
enfants demeure un
véritable casse-tête pour
les parents. Ces derniers
sont, depuis plusieurs
années, devenus des
« vaches à lait » au profit
des promoteurs ou préfets
d’école
et
des
e n s e i g n a n t s
rançonneurs…
Quant au programme
de l’intensification de la
campagne
de
scolarisation de la jeune
fille, conformément à la loicadre de l’enseignement
promulguée récemment
par le Chef de l’Etat, que
le ministre de l’EPSP n’a
pas manqué d’évoquer
dans son discours, c’est
un coup d’épée dans
l’eau. Les problèmes qui
minent le système
éducatif congolais n’ont
pas connu l’once d’un
progrès : insuffisance d’
é q u i p e m e n t s
pédagogiques, faiblesse
de la prise en charge des
enseignants dont certains
sont impayés depuis des
mois, parents d’élèves
mal payés ou chômeurs,
frais scolaires très élevés,
bien au-delà du taux de
minerval fixé par le
gouvernement , le
problème de transport, les
frais de cantine…
NATION
4
RDC
Le plaido
yer pour le sta
tut d’ancien c
hef d’Eta
plaidoy
statut
chef
d’Etatt
Par B. Kanda Mujangi
L
e débat politique
en République
démocratique du
Congo est présentement
dominé par la révision
de la Constitution, qui
vise, entre autres, la
modification de l’article
220, lequel fixe « le
nombre et la durée » des
mandats du président de
la République. Aux
termes de cet article, le
président de la
République est élu au
suffrage universel direct
à un seul tour, pour un
mandat de cinq (5) ans,
renouvelable une seule
fois. En application de
l’article 220 de la
Constitution, le
président Joseph Kabila
exerce son dernier
mandat, qui s’achève le
9 décembre 2016.
Constitutionnellement, il
passe la main à son
successeur
(démocratiquement élu)
au début de la première
quinzaine de janvier
2017.
Au sujet de son départ
à la fin du mandat en cours,
Joseph Kabila n’a pas
encore
annoncé
sa
décision. A sa place, et sans
réellement convaincre,
certaines personnalités de
sa famille politique affirment
que le président Kabila quitte
le pouvoir en 2016. Donc, il
ne briguera pas le troisième
mandat.
Telle est la position
officiellement exprimée
respectivement par Aubin
Minaku, président de
l’assemblée nationale, et
Lambert Mende, ministre
des Médias, porte-parole du
gouvernement. Cependant,
la majorité au sein du camp
présidentiel serait très
favorable au troisième
mandat de Joseph Kabila en
2016.
Comme pour s’en
défendre, elle estime que
« le pays n’aurait pas, en
2016, un candidat valable
pour succéder au chef de
l’Etat en exercice, une fois
son mandat terminé. » Pour
parer à cette éventualité, la
majorité présidentielle
envisagerait l’organisation
d’un référendum sur la
modification
de
la
Constitution, notamment
dans son article 220 et en
ce qui concerne les
innovations à introduire
dans la loi fondamentale : la
création du poste de viceprésident de la République
et le mode de sa
désignation, les élections
des députés provinciaux au
suffrage indirect, le mandat
du chef de l’Etat passe de
cinq (5) à sept (7) ans, et
plusieurs
fois
renouvelable… Il s’agit,
concrètement, de mandat
présidentiel à durée
indéterminée ;
Les
courtisans
voudraient ainsi piéger
Joseph Kabila pour l’amener
à violer la Constitution dans
leurs intérêts et privilèges
acquis. Car, notent les
analystes
et
autres
observateurs impartiaux,
rien ne justifie pour le
moment la modification de
la Constitution d’avance
décriée, tant en RDC qu’au
niveau de la communauté
internationale.
Respectueux de la
Constitution et des lois de
la République par serment,
Joseph Kabila surprendra
tout le monde au dernier
moment, estiment certains
de ses proches, qui
affirment qu’il sera le tout
premier président de la
RDC à passer la main à
son
successeur
démocratiquement élu.
Du statut d’ancien chef
de l’Etat
Si la Constitution en
vigueur en RDC fixe les
conditions d’éligibilité du
président de la République,
détermine ses attributions et
énonce les cas de quitter le
pouvoir, elle ne prévoit nulle
part le statut d’ancien chef
de l’Etat congolais. Il s’agit
bel et bien d’une lacune que
le législateur devra vite
combler. Comme dans
d’autres pays de vieille
démocratie, le législateur
congolais peut opter pour
une des deux formules ciaprès :
- L’ancien président de
la République devient
sénateur à vie ;
- L’ancien président de
la République de droit
membre du Conseil
constitutionnel.
Sénateur à vie
Un ancien président de
la République qui a terminé
son mandat dans des
conditions prévues par la
Constitution, peut être
proclamé sénateur à vie.
Investi de ce mandat
spécifique,
l’ancien
président bénéficiera des
avantages qui soient de
nature à le mettre à l’abri
des besoins essentiels. Ces
avantages
sont
à
déterminer par la loi
s’inspirant des exigences
de la fonction présidentielle
exercée et de la spécificité
du mandat de sénateur à
vie dont l’ancien président
de la république est investi.
Sénateur à vie, l’ancien
président de la République
à droit à une protection et à
celle de ses très proches
(son épouse et ses
enfants). Il doit être
sécurisé sur le plan pénal
de manière à ce que, en
cas
de
poursuites
judiciaires son honneur et
sa dignité soient préservés.
La loi doit lui reconnaître le
privilège de juridiction..
L’ancien président de la
République de droit
membre du conseil
constitutionnel
Un président de la
République démocratique
du Congo, qui achève son
mandat à la tête du pays,
peut être de droit membre
du Conseil constitutionnel,
sans prétendre un jour
devenir président de cette
haute Cour. Il appartient au
législateur de déterminer les
avantages à lui allouer, en
s’inspirant de ce qui est
indiqué pour le sénateur à
vie.
Si
on
arrive
à
d é t e r m i n e r
constitutionnellement le
statut d’ancien chef de
l’Etat, on aura sécurisé le
président actuel et ceux qui
viendront. La démocratie en
RDC en sera davantage
consolidée et la modification
intempestive
de
la
Constitution sera évitée.
Après les refoulés, les « volontaires »
Les risques de vengeance sur les Brazzavillois de Kinshasa s’intensifient
Par B. Kanda Mujangi
A
près les vagues
successives de
Kinois refoulés
de Brazzaville, le
mouvement s’est clôturé
par le retour, encore
massif, d’autres Kinois
appelés « volontaires ».
Il s’agit de Kinois
résidant à Brazzaville et
qui, semble-t-il, n’étaient
nullement menacés de
refoulement.
C’est dans un élan de
solidarité avec leurs
compatriotes refoulés dans
les conditions inhumaines,
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
qu’ils ont décidé, de tout
abandonner à Brazzaville,
pour rentrer à Kinshasa. Ce
retour massif et inattendu
des Kinois « volontaires »
renforce le sentiment de
vengeance de la population
de Kinshasa vis—à-vis des
Brazzavillois établis dans
cette ville, capitale de la
RDC.
Les
risques
de
vengeance
sur
les
Brazzavillois de Kinshasa,
par quelques expéditions
punitives isolées, sont
énormes au regard des
menaces proférées par les
Kinois, notamment les
jeunes
refoulés
de
Brazzaville.
EVENEMENT DE LA SEMAINE
5
Le 1er mai 2014
Journée du Travail
LTC /Reportage photos de
Rolix Milandu
D
ans le cadre de la
Journée du Travail
commémorée le 1er
mai de chaque année, les ont
été organisées à Kinshasa,
capitale de la République
démocratique du Congo
(RDC).
Cette journée du Travail a été
placée sous le thème :
« Construire l’avenir avec un
travail décent. » Si les
syndicalistes se sont signalés
par leurs critiques justifiées sur
le social de plus en plus
déclinant, le ministre de
l’Emploi, du Travail et de la
Prévoyance sociale a surpris
par l’installation, pour la
première fois en RDC, de trois
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
tribunaux du travail à Kinshasa
et à Lubumbashi, dont deux
dans la capitale et un dans le
chef-lieu du Katanga.
Pour immortaliser le 1er mai
à Kinshasa, les photos ci-après
en sont le témoignage.
6
EVENEMENT DE LA SEMAINE
En perspective
La dépénalisation des délits de presse
LTC /Reportage photos de
Rolix Milandu
E
n présence du Premier
Ministre, chef du
gouvernement,
Augustin Matata Ponyo, les
journalistes de la RDC réunis
au sein de l’UNPC (Union
nationale de la Presse du
Congo) ont organisé, le 3 mai
dernier, au Grand Hôtel
Kinshasa (GHK), les
manifestations
commémorant la Journée
internationale de la liberté de
Presse.
A cette occasion, cinq médias
et dix journalistes ont été primés.
Ils ont reçu leurs prix du Premier
ministre. Intervenant le dernier,
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
celui-ci à annoncé que le projet
de loi sur la dépénalisation de
délits de presse serait en voie
d’examen, tout en rappelant que
le gouvernement garantit la
liberté de la presse à condition
que celle-ci s’exerce dans les
limites de loi.
ECHOS DES PROVINCES
7
Dans les décombres de la catastrophe ferroviaire de Kamina
On découvre un bébé en train de téter
le sein de sa mère morte
Par Mbunga-Na-Toko Ng.
U
n bébé d’environ un
an a été découvert
dans les décombres,
après la catastrophe
ferroviaire qui a frappé la
RDC mardi 22 avril 2014. Il
aurait survécu plus de cinq
jours en tétant le sein de sa
mère morte, contre laquelle il
était blotti. Si un jeune
d’une quinzaine d’années
découvert dimanche, est
décédé, lundi, un bébé
d’environ un an a été
découvert vivant dans les
décombres. Il aurait survécu
plus de cinq jours en tétant le
sein de sa mère morte, contre
laquelle était blotti.
Il ressort que lundi, l’odeur des
cadavres en décomposition, trop
forte pour continuer le travail,
selon le responsable de la Croix-
Rouge, qui a consisté finalement
à répandre de la chaux pour
désinfecter les lieux ». « Demain
(mardi) les travaux se
poursuivront pour trouver
d’éventuels survivants ou morts »,
a conclu Bondo Mitonga qui
indique qu’il reste encore neuf
wagons couchés sur la voie à
relever. Information démentie par
le porte-parole du gouvernement
qui évoque deux wagons.
On a signalé la présence
d’une trentaine de sauveteurs des volontaires de la Croix-Rouge
- sur les lieux du drame.. Ce train
de marchandises de la SNCC
(Société Nationale de Chemin de
Fer du Congo) a déraillé, dans un
endroit très enclavé et
marécageux de la province du
Katanga, à une cinquantaine de
kilomètre du Nord de Kamina,
ville située à 600 Km au Nordouest de Lubumbashi, capitale de
la province cuprifère du Katanga.
Inauguration de la «Salle Ghislaine
Dupont» à Kisangani
RO/LTC
L
’ONG «Médias pour la
paix et le
développement»
immortalise la journaliste
française Ghislaine Dupont,
assassinée en novembre
dernier à Kidal, au Mali. Cette
structure a inauguré, samedi
3 mai à Kisangani (Province
Orientale), une salle de
conférences dénommée
«Ghyslaine Dupont», dans le
cadre de la journée
internationale de la liberté de
presse. La salle servira, entre
autres, à l’organisation des
réunions, des conférences,
des ateliers de formation et
autres rencontres de presse.
Elle est équipée d’ordinateurs
branchés sur réseau internet,
une petite bibliothèque, des
chaises et tables pour la
lecture.
Le président de l’ONG
Médias pour la paix et le
développement, Ernest Mukuli, a
dédié cette salle aux femmes des
médias :
«L’Association des femmes
La salle Ghislaine Dupont inaugurée dans la ville de Kisangani
(Province Orientale). Radio Okapi. Ph/ Aliana Alipanagama.
des médias de la Province
Orientale s’installera ici pour
encourager non seulement la
femme des médias mais
également pour la formation des
femmes qui prestent dans les
médias locaux et encourager la
présence des voix féminines
comme source d’informations
dans nos médias».
Pour lui, c’est également une
façon d’interpeller les femmes
reporters dans leur travail de
journalisme de terrain que prônait
Ghislaine Dupont et pour que les
femmes travaillent dans la plus
grande impartialité comme le
faisait la journaliste française,
durant 10 ans passés comme
correspondante de Rfi en RDC.
Ghislaine Dupont avait
contribué à la mise en marche du
réseau Okapi entre 2002 et 2003,
à travers la formation des
journalistes de Radio Okapi à
Kinshasa
et
dans
les
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
provinces. Les journalistes
Ghislaine Dupont et Claude
Verlon ont été tués après avoir été
enlevés devant le domicile d’un
chef de la rébellion malienne du
MNLA
qu’ils
venaient
d’interviewer.
Le chef d’antenne général de
Radio Okapi, Amadou Ba, avait
également rendu hommage à
Ghislaine Dupont et Claude
Verlon, qui selon lui, étaient morts
pour une cause africaine.
Comme Didace Namujimbo
ou Serge Maheshe, ces
journalistes français paient,
malheureusement, le lourd tribut,
avait affirmé Amadou Ba :
«Comment ne pas penser à
eux aujourd’hui ? Ce combat,
c’est celui de continuer de faire
notre métier avec rigueur,
professionnalisme, pugnacité et
détermination. Au nom de ceux
qui sont morts, nous devons
continuer à préserver ce métier,
à lutter et promouvoir le
pluralisme, la démocratie, les
droits de l’homme. Tant que nous
aurons une goutte de sang, nous
continuerons à mener ce combat
avec détermination et avec
force».
AFRIQUE NEWS
8
1
Tunisie: v
er
s les élections
ver
ers
génér
ales en no
vembr
e
générales
nov
embre
L
es élections présidentielle et législatives tunisiennes pourraient se
tenir en novembre, a déclaré vendredi le président de l’instance
électorale, Chafik Sarsar, au lendemain de l’adoption de la loi
électorale par l’Assemblée constituante.
«En principe, le premier tour peut se tenir, si (les législatives et la
présidentielle) sont faites en même temps, en novembre (. . . ), avec un
deuxième tour fin décembre», a dit M. Sarsar à la radio privée Express
FM.
Les autorités tunisiennes se sont engagées à des élections générales
avant la fin de l’année, mais la classe politique reste divisée sur le fait de
tenir le même jour ou séparément les législatives et le premier tour de la
présidentielle.
Le président de l’ISIE, l’instance électorale, a expliqué cet intervalle
entre les deux tours par le fait que «la loi électorale impose une période (.
. . ) pour les appels et contestations» qui, cumulée avec la reprise de la
campagne électorale, peut aller jusqu’à 40 jours.
La Constituante a adopté jeudi la loi électorale, trois mois après la
nouvelle Constitution, érigée en exemple de transition vers la démocratie
par nombre d’Etats occidentaux alors que la plupart des pays du Printemps
arabe sombrent dans le chaos ou la répression.
Le débat sur la loi électorale, entamé le 18 avril, a été marqué par des
séances houleuses, les députés se disputant ou s’invectivant sur des
sujets comme l’interdiction aux cadres du régime déchu de Ben Ali de se
présenter aux élections, une proposition finalement rejetée à une voix
près mercredi soir.
Le texte instaure des législatives au scrutin proportionnel à un tour par
circonscription, sans seuil minimal à atteindre. La présidentielle se
déroulera en revanche au scrutin majoritaire à deux tours.
2
L
Coopér
ation: le Chinois Li K
eqiang
Coopéra
Keqiang
dans 4 pays d’Afrique du 4 au 11 mai
e Premier ministre chinois Li Keqiang effectue depuis dimanche
sa
première
tournée
en
Afrique,
en
vue
d’approfondir les coopérations stratégiques et économiques
croissantes entre le géant asiatique et un continent riche en ressources
naturelles.
Li visitera successivement l’Ethiopie (du 4 au 6 mai), le Nigeria (du 6
au 8 mai), l’Angola (du 8 au 9 mai) et le Kenya (du 9 au 11 mai). Il visitera
par ailleurs le siège de l’Union africaine à Addis Abeba, et assistera à
Abuja à une session plénière du Forum économique mondiale sur l’Afrique.
Ce voyage intervient un an après une tournée très médiatisée du
président chinois Xi Jinping sur le continent africain —peu de temps après
son investiture à la tête de l’Etat—, et illustre l’importance croissante des
ressources africaines —dont le pétrole— pour la deuxième économie
mondiale.
«C’est une visite très significative, tournée vers l’ensemble de
l’Afrique», a insisté le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhang
Ming.
Elle aura pour but de «réitérer l’amitié traditionnelle» entre la Chine et
l?Afrique, mais aussi de «promouvoir un nouveau type de coopération
stratégique», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.
Selon les chiffres officiels chinois, la Chine est depuis 2009 le principal
partenaire commercial des pays africains, et une importante source
d’investissements sur le continent.
«De nombreux accords commerciaux seront signés, mais ils ne
seront pas cantonnés au pétrole», a insisté de son côté Zhang Xianchen,
vice-ministre du Commerce, interrogé lors de la même conférence sur la
perspectives de contrats énergétiques au Nigeria et en Angola, deux gros
producteurs d’or noir.
Selon Zhang Ming, une soixantaine d’ «accords de coopération» seront
conclus tout au long du voyage, et des déclarations conjointes sur «leur
confiance mutuelle» seront établies par la Chine et l’Union africaine.
Les officiels ont par ailleurs pointé le caractère commémoratif de cette
visite, cinquante ans tout juste après la tournée historique du Premier
ministre Zhou Enlai dans dix pays africains — à l’époque où la Chine
soutenait activement dans la région les nations nouvellement
indépendantes.
Au cours de la dernière décennie, la présence des entreprises
chinoises en Afrique —encouragée par Pékin— s’est considérablement
renforcée, mais non sans accrocs avec les populations et gouvernements
locaux.
En février 2013, par exemple, les autorités zambiennes avaient
confisqué une mine de charbon appartenant à un groupe chinois, arguant
de mauvaises conditions de travail et de non-respect de normes
environnementales — après une révolte de mineurs ayant abouti à la
mort d’un responsable chinois du site en 2012.
3
Maroc: 140 migrants franchissent la
frontière de Melilla
Quelque 140 migrants d’Afrique sub-saharienne ont réussi jeudi à
franchir la frontière de l’enclave espagnole de Melilla, tandis que les
autorités marocaines ont annoncé avoir arrêté des centaines d’autres
candidats au passage en force.
Tôt dans la matinée, une tentative menée par environ 500 personnes
«a vu 140 immigrants d’origine sub-saharienne pénétrer le territoire
national», selon un communiqué des autorités de l’enclave située dans le
nord du Maroc.
Selon la presse locale, certains sont restés bloqués plusieurs heures
le long du triple grillage de 7 mètres de haut qui sépare à cet endroit le
continent africain d’un territoire européen. Ils ont crié «liberté» avant d’être
arrêtés par la police marocaine.
Quelques heures plus tard, un groupe de 200 personnes a fait une
nouvelle tentative qui n’a pas abouti.
Les autorités marocaines ont pour leur part évoqué une tentative en
deux groupes menée dans la matinée par quelque 750 migrants en
situation irrégulière.
«Ces groupes n’ont pas obtempéré aux sommations d’usage et ont
procédé à des jets de pierres occasionnant des blessures légères à deux
éléments des forces de l’ordre», a précisé la province de Nador dans un
communiqué repris par l’agence MAP.
Au total, 669 personnes ont été interpellées, et une vingtaine d’autres,
blessées par les fils barbelés de la clôture, ont été conduites à l’hôpital de
Nador, selon le communiqué.
Du côté espagnol, les autorités de Melilla ont fait état de six migrants
et trois policiers blessés, alors que certains ont jeté des vêtements en
flammes sur les agents.
Melilla et l’autre enclave espagnole de Ceuta, dans le nord du Maroc,
constituent les deux seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe,
et la pression migratoire y a redoublé depuis le début de l’année.
Le 18 mars, 500 clandestins avaient réussi à franchir la frontière, dans
l’assaut le plus important depuis 2005, alors que la ville était soumise à
des arrivées massives d’immigrants.
A Ceuta, 15 clandestins étaient morts noyés le 6 février en tentant de
gagner le territoire espagnol à la nage.
Selon les traités conclus avec les pays d’origine, une partie des
migrants arrivant à Melilla sont rapatriés. Mais le centre d’accueil de
l’enclave, prévu pour 480 personnes, en héberge actuellement 1. 900,
dont beaucoup sous tente.
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
LU POUR VOUS
9
Boire plus de café pour rait réduire
les risques de diabète
consommation de deux
tasses de café par jour
augmenterait le risque
diabète de l’ordre de
18%. Les chercheurs
affirment avoir trouvé le
même résultat quelle que
soit la quantité de café
consommée au départ.
LTC
E
n augmentant
leur
consommation
de café, les gros
buveurs de café
réduiraient leur risque
de développer un
diabète par rapport à
ceux qui continuent à
boire les mêmes
quantités, avancent les
auteurs d’une étude
publiée vendredi 25
avril.
En utilisant trois
études
américaines
portant sur quelque
120.000 personnes, en
majorité
des
professionnels de santé,
un groupe de chercheurs
américano-singapouriens
a établi un lien entre le fait
de boire une tasse et
Ne pas extrapoler
demie
de
café
supplémentaire par jour
pendant quatre ans et une
réduction de 11% du
risque de développer un
diabète de type 2, le plus
courant. « Nous avons
observé
qu’une
augmentation de la
consommation de café,
mais pas de thé, pendant
quatre ans était associée
à un risque diminué de
diabète au cours de
quatre
années
suivantes », écrivent ainsi
les auteurs de l’étude
dirigée par le Dr Frank
Hu, de l’Ecole de Santé
Publique Harvard, à
Boston, et publiée par la
revue Diabestologia.
A l’inverse, une
diminution
de
la
Commentant l’étude,
des experts cités par le
Science Media Center
ont mis en garde contre
toute extrapolation des
résultats. « Aucune
recommandation de
consommation de café ne
peut être tirée de cette
étude », ont-ils dit,
soulignant notamment
qu’elle portait sur des
modifications
de
consommation et non des
consommations absolues
et qu’elle n’évaluait que
les effets à court terme du
café sur le risque de
diabète.
Aucune association
n’a de surcroît été trouvée
avec la consommation de
café décaféiné, ni avec
celle de thé par les auteurs
de l’étude, qui précisent
que les amateurs de thé,
plus casaniers, ont été
« relativement
peu
nombreux » à changer
leurs habitudes au cours
de la période étudiée.
L’étude a été financée
principalement
par
l’Association américaine
du cœur, l’un des auteurs
ayant par ailleurs bénéficié
d’une
bourse
de
recherche de Nestec, une
filiale du groupe Nestlé,
pour étudier les effets de
la consommation de café
sur la sensibilité à
l’insuline.
.
Quelles sont les dif
fér
entes maladies des tor
tues ?
différ
férentes
tortues
LTC
P
our aider les propriétaires
de ces animaux, voici un
petit panorama des
maladies touchant les Tortues :
Carences (en vitamines) :
pour y remédié, il faut davantage
varier l’alimentation de la tortue et
lui faire profiter un maximum du
soleil.
Carence (en calcium et UVB) :
une alimentation équilibrée évitera
les carences en calcium. Le manque
de calcium ou de rayons ultra violet
(contact direct avec la lumière du
soleil) rend la tortue amorphe et sa
carapace molle, en forme dit de
« toblerone ».
Carapace toblerone :
Constipation : causée par une
alimentation trop sèche, il faut alors
baigner sa tortue dans de l’eau
tiède plusieurs fois par jour et lui
apporter une nourriture riche en
fibres. Si rien ne progresse, vous
pouvez lui donner un petit peu
d’huile de paraffine.
Diarrhée : les origines sont
diverses (parasite intestinal, choc
thématique,
déséquilibre
alimentaire) et ce dérèglement ne
peut être que passager si la tortue
continue de se nourrir et de vivre
normalement.
Déshydration : pour prévenir la
déshydration la tortue doit toujours
avoir accès à de l’eau. Une tortue
aux yeux renfoncés et qui n’urine plus
est probablement déshydratée.
Maladies diverses :
Anorexie : une tortue malade
aura tendance à ne plus s’alimenter.
Ainsi l’anorexie est souvent la
conséquence d’autres pathologies.
L’anorexie peut aussi être causée
par du stress engendré par un
changement
d’environnement
(nouvel
enclos,
mort
d’un
compagnon) ou par une nourriture
qui ne lui est pas adaptée.
Pneumopathie :
seul
un
vétérinaire pourra déterminer
l’origine de la pneumopathie qui
peut être virale, bactériennes,
parasitaires… On peut deviner une
pneumopathie si la tortue respire la
gueule ouverte, bruyamment, si elle
est faible ou anorexique.
Rhinite :
entraine
des
écoulements naseaux, la tortue doit
être vermifugée avant d’être traitée
par antibiotiques si la rhinitique est
issue de mycoplasmes.
Septicémie : provoquée par
une infection localisée non soignée
qui se généralise dans tout
l’organisme. La tortue est alors
abattue et l’on observe des tâches
rouges sur ses membres ou son
plastron.
Stomatite : infection survenant
dans
la
cavité
buccale,
généralement à la sortie de
l’hibernation ou lorsque la tortue est
très affaiblie. Quand la langue est
atteinte on parle de glossite, ce qui
provoque
anorexie
et
hypersalivation.
Abcès : amas de pus localisé
sur la peau de la tortue qui entraîne
obligatoirement une intervention
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
chrirurgicale.
Dermatite d’humidité : en
terrarium les tortues peuvent souffrir
de l’éxcès d’humidité et des petites
vésicules apparaissent alors sur sa
peau ou sur sa carapace. Traiter à
temps en appliquant de la bétadine
les zones atteintes, la tortue guérit
bien sinon ses écailles risques de
tomber ce qui peut provoquer une
surinfection des os.
Rétention d’œufs : une tortue
femelle en gestation trop stressée
ou ne trouvant pas d’endroit
tranquille pour creuser n’arrivera
pas à pondre ses œufs. La tortue
sera agitée et souvent anorexique.
Il faut alors l’emmener chez un
vétérinaire.
Les parasites :
Tiques :aussitôt que vous
remarquez un tique, il faut l’imbibés
d’éther puis l’extraire à la pince à la
épiler.
Il
est
recommandé
d’appliquer une lotion antiseptique
à l’endroit où le tique sucait le sang
pendant plusieurs jours.
Myiases : elles sont causée par
des larves de mouches s’installant
sous la peau ce qui engendre
parfois des plaies profondes. Il faut
alors faire appel à un vétérinaire.
Protozoaires et vers : doivent
être éviter en vermifugeant la tortue.
Ils entraînent amaigrisement,
diarrhée chronique, déshydratation.
Si votre Tortue a déjà souffert
d’une de ces maladies, n’hésitez
pas à raconter, et donner des
conseils !
OPINION & DEBAT
10
Exhuma
tion des rrestes
estes de Thomas Sankar
a : Qui est ffou
ou ?
Exhumation
Sankara
Par De Banzy
L
e 15 octobre
1987, le capitaine
Thomas Sankara
et douze de ses
camarades ont trouvé
la mort dans les locaux
du Conseil de l’Entente
à Ouagadougou lors
du coup d’Etat qui a
porté au pouvoir le
Front populaire. Dans
la nuit, les corps ont
été enterrés au
cimetière de Dagnoën,
pris d’assaut plusieurs
jours après par une
foule de partisans du
président défunt. Cet
assassinat du numéro
un du Conseil national
de la révolution (CNR)
ouvre la voie à une
saga politico-judiciaire
à tiroirs. Après
plusieurs plaintes
contre x dont aucune
n’a porté fruit jusquelà, la famille Sankara,
par l’entremise de ses
avocats, a formulé une
assignation aux fins
d’expertise d’une
tombe présumée être
celle de Thom-Sank.
En clair, elle souhaite
que la justice autorise
des analyses
scientifiques aux fins
de savoir si c’est bien
la dépouille de Thomas
Sankara qui se trouve
dans la tombe de
Dagnoën. Une requête
qui va tenir l’opinion
publique en haleine
plus de trois ans
durant.
Mais depuis le 30 avril
2014, le suspense est fini.
On n’exhumera pas les
restes du leader de la
Révolution d’août 83
jusqu’à décision ultérieure
d’une
juridiction
d’appel.En effet, le
Tribunal de grande
instance
de
Ouagadougou
s’est
déclaré incompétent pour
o r d o n n e r
l’expertise. «Incompétent»,
un mot que beaucoup
apprécient au sens large
du terme c’est-à-dire que
le tribunal est incapable
ou manque de courage
pour aller jusqu’au
bout.Certes, on ne saurait
commenter une décision
de justice. Il n’empêche,
l’on se demandait si les
magistrats auraient du
cran pour ordonner une
telle opération quand bien
même les requérants
seraient dans leur droit.
Le dossier est plus
politique que juridique.Et
en réalité, c’est une
décision politique qui a
été rendue le 30 avril
dernier au Palais de
justice de Ouagadougou
qui était, comme nous
l’écrivions dans notre
édition du 3 avril dernier,
entre le marteau et
l’enclume. Si la justice
accepte l’exhumation,
cela pourrait ouvrir la boîte
de
Pandore
aux
c o n s é q u e n c e s
imprévisibles. Si elle
refuse, comme c’est le
cas, elle conforte
certaines rumeurs qui
circulent
depuis
toujours, à savoir, pour
les uns, que Thomas
Sankara
et
ses
c o m p a g n o n s
d’infortune ne reposent
pas à Dagnoën et, pour
les autres, que leur
corps ont été mutilés.
En fin de compte,
l’Etat, ou si vous voulez le
régime, a préféré laissé
les gens dans les
conjectures à moindre
risque. Dans un contexte
socio-politique déjà
surchauffé par le débat
sur la modification de
l’article 37 et le
référendum, ouvrir un autre
front, c’est prendre le
risque d’en ajouter à la
crise.Faut-il, comme le
pense plus d’un, se
résoudre, comme dans
certains cas, à faire le
deuil de cette affaire
jusqu’à ce que le régime
ne soit plus en place ?
Pour revenir à la
décision de justice, le
tribunal avait-il vraiment
besoin de prendre tout
ce temps avant de se
déclarer incompétent ?
Il a pourtant donné
l’illusion de vouloir aller
jusqu’au bout en
demandant des pièces
complémentaires à la
défense. Il se serait
déclaré incompétent dès
le début de l’affaire qu’on
trouverait moins à redire
sur sa décision.Mais on
peut comprendre les
magistrats, qui ont peutêtre subi des pressions du
pouvoir ou même de leur
propre famille, surtout que
les juges kamikazes ne
courent pas les rues.
Dans tous les cas, le
dossier reste pendant, et
nul n’en connaît l’issue, au
regard de sa délicatesse
et
de
son
fond,
éminemment politique.
SANTÉ PUBLIQUE
Les hôpitaux génér
aux de référ
ence du
généraux
référence
pa
ys
nes
pays
ys,, bientôt dotés d’équipements moder
modernes
Congo.
LTC
L
e ministre de la Santé
publique, Félix
Kabange Numbi, a
organisé le 29 avril 2014, au
Grand Hôtel Kinshasa
(GHK), un atelier de quatre
jours. Cet atelier a regroupé
médecins, responsables
congolais de la santé face
aux experts réunis en
consultation. L’objectif
poursuivi était d’arriver à
équiper plusieurs hôpitaux et
centres de santé de la
République démocratique du
Le ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
Dans
le
cadre
du
programme
arrêté,
le
gouvernement a acquis des
équipements pour cent trentedeux hôpitaux généraux de
référence et six cents-soixante
centres de santé à travers
l’UNICEF.
Les
mêmes
structures sont approvisionnées
à travers FEDECAME-CDR…
D’autres
travaux
de
réhabilitation, de construction
ainsi
que
ceux
de
renforcement, sont prévus en
provinces…
HISTOIRE VRAIE
11
Gamal Abdel NASSER : l’homme qui
murmurait à l’oreille des dieux
- Calculateur, tacticien,
il a fini par comprendre que
le « héros » qu’attendent les
Arabes et tous les humiliés
de la Terre est celui qui dira
non, hautement, clairement,
virilement, à ceux qui ont été
nos maîtres, nous ont
humiliés, qui continuent à
tirer les ficelles dans nos
pays.
Par Aaron Mayele
P
lus qu’un penseur
ou un homme
d’action, Gamal
Abdel Nasser était,
d’abord, un homme de
la parole. Son grand
œuvre n’était pas le
barrage d’Assouan,
mais la station de radio
La Voix des Arabes.
Grâce à quoi Le Caire,
jusqu’alors capitale du
cinéma et du musichall, devenait le cœur
d’un « monde arabe » en
gestation, une entité
qu’il aura contribué, au
demeurant, à
concrétiser. Et quand
on lui demandait
jusqu’où s’étendait ce
monde arabe, il
répondait : « Jusqu’où
l’on capte La Voix des
Arabes. »
Fils d’un fonctionnaire
des Postes, Nasser grandit
à Alexandrie, une ville
cosmopolite où le courant
nationaliste, associant des
Egyptiens
de
tous
horizons, bouillonne contre
le suzerain britannique, le
véritable maître de l’Egypte.
Il choisit la carrière des
armes et ne sort de
l’Académie militaire que
pour aller se battre en
Palestine. Bloqué avec ses
hommes, durant l’été 1948,
dans la poche de Fallouja,
Nasser prend acte de
l’ampleur du retard des
Arabes et de l’abîme qui
sépare le pouvoir du
peuple, autant de tares qu’il
met sur le compte de la
« trahison ».
Il rentre au pays, résolu
à se battre... en Egypte. Il
crée l’organisation secrète
des Officiers libres. Le 23
juillet 1952, le roi Farouk,
renversé sans coup férir,
prend le chemin de l’exil
avant que le général
Mohamed Néguib, un
officier qui a servi de
« façade » au mouvement,
ne proclame la République,
dont il devient aussitôt le
premier président.
Comment Gamal Abdel
Nasser est devenu un
homme d’État. Histoire
Funérailles grandioses à
la hauteur de sa
personnalité
de sa vie privée et de
son ascension politique.
Il y a des hommes qui
rêvent de sa mort et le
tueraient de leurs propres
mains. D’autres, bien plus
nombreux, mettraient en
pièces celui qui oserait
toucher à un de ses
cheveux,
pensent
sincèrement qu’est vendue
à l’impérialisme toute
personne qui doute de lui
ou, simplement, formule
des réserves sur sa
politique ou sa personne.
Gamal Abdel Nasser est
ainsi, à 45 ans, l’homme qui
suscite le plus de passions
dans le monde arabomusulman et bien au-delà.
Ce n’est ni un penseur,
ni un tribun. Il suffit, pour
s’en convaincre, de lire sa
« philosophie de la
révolution », d’écouter ses
discours. Ce n’est pas non
plus,
malgré
les
apparences, l’homme d’une
idée. Sa politique, depuis dix
ans, a été une suite de
tâtonnements, et même
l’idée force de l’Unité arabe
lui est venue bien plus tard
que le pouvoir. Il est contre
tout programme, toute
idéologie,
pour
un
pragmatisme absolu. Avant
le coup d’État qui l’a porté
au pouvoir, il a tâté de tous
les partis. Aucun ne l’a
retenu et tous lui ont inspiré
soit la crainte soit le
mépris.
Comment expliquer
alors que cet homme
qui, lorsqu’il a pris le
pouvoir à 34 ans n’avait
ni expérience ni culture
politique, ait pu devenir
l’un des plus grands
hommes d’État de notre
temps, dépasser son
pays et les problèmes du
sous-développement,
pour se poser en
partenaire considéré des
grands de ce monde ?
Servi par sa jeunesse,
par
un
équilibre
psychologique et une santé
qui font en général défaut
aux hommes politiques
minés par la lutte pour le
pouvoir, il a saisi d’instinct
trois vérités qui sont le
secret de sa réussite :
- Il a résolu, d’emblée,
une fois pour toutes et
remarquablement tous ses
problèmes personnels : il a
choisi une femme effacée
qui s’occupe de sa maison,
de ses enfants et ne joue
aucun rôle politique ni de
représentation. Il s’est fixé
un train de vie d’une
suprême sagesse, ni
artificiellement modeste, ni
scandaleusement
somptueux. Un de ses
frères ayant fait mine d’user
de son influence pour
faciliter ses affaires, il y a mis
rapidement le holà.
- Il s’est admirablement
organisé pour travailler. Cet
homme, qui a voulu décider
de tout, lui-même, tout seul,
a compris que ce serait
extrêmement dangereux de
le faire sans une excellente
information personnelle,
sans qu’il soit entouré de
collaborateurs de qualité
dont le seul rôle est de
préparer ses décisions.
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
Quelques heures après
avoir raccompagné le
dernier chef arabe à quitter
le sommet le 28 septembre
1970, Nasser fut victime
d’une crise cardiaque.
Immédiatement transporté
à sa résidence pour être
soigné, Il mourut peu après
vers 18 h. Heikal, Sadate et
l’épouse de Nasser, Tahia,
se trouvaient à son chevet.
Selon son médecin, al-Sawi
Habibi, une artériosclérose,
des varices et
les
complications de son
diabète sont les causes les
plus probables de sa mort.
Nasser était un gros fumeur
et deux de ses frères
moururent également d’une
crise cardiaque à peu près
au même âge.
L’état de santé de
Nasser n’avait pas été
révélé au public et sa mort
fut donc un choc pour
l’Égypte et tout le monde
arabe. Près de cinq millions
de personnes participèrent
à la procession funèbre au
Caire le 1 er octobre. Le
trajet de 10 km jusqu’au lieu
d’inhumation commença à
l’ancien quartier général du
RCC avec un survol de MiG21. Son cercueil enroulé
dans le drapeau égyptien fut
placé sur un affût de
canon tiré par six chevaux.
Tous les chefs d’État
arabes, à l’exception du roi
Fayçal d’Arabie saoudite,
assistèrent aux funérailles.
Le roi Hussein de Jordanie
et Yasser Arafat pleurèrent
ouvertement durant la
cérémonie
et
le
président libyen Mouammar
Kadhafi s’évanouit deux fois
sous le coup de l’émotion.
Quelques
dignitaires
étrangers comme le
président du conseil des
ministres de l’URSS Alexis
Kossyguine et le premier
ministre français Jacques
Chaban-Delmas furent
également présents.
P r e s q u e
immédiatement après le
début de la procession, les
spectateurs se ruèrent sur
le cercueil en chantant « Il
n’y a d’autre Dieu qu’Allah et
Nasser est son bien-aimé...
Chacun de nous est
Nasser». La police tenta
sans succès de calmer la
foule et la plupart des
dignitaires étrangers furent
évacués. Le cercueil fut
placé dans la mosquée alNasr qui fut par la suite
renommée mosquée Abdel
Nasser.
Du fait de sa capacité à
mobiliser les passions
nationalistes, l’historien
Nutting rapporte que « les
hommes, les femmes et les
enfants pleuraient dans les
rues » après avoir appris sa
mort. Tout le monde arabe
fut en deuil et des milliers de
personnes descendirent
dans les rues. Plus d’une
dizaine de personnes furent
tués à Beyrouth dans une
bousculade et près de
75 000
personnes
marchèrent dans la vieille
ville de Jérusalem en
chantant « Nasser
ne
mourra jamais ». Sherif
Hatata, un ancien prisonnier
politique puis membre de
l’Union socialiste arabe,
déclara que la « la plus
grande réussite de Nasser
furent ses funérailles. Le
monde ne verra jamais plus
cinq millions de personnes
pleurer ensemble».
Tel apparaît l’itinéraire de
Gamal Abdel Nasser : un
homme hors série, né au
bon moment, dans un pays
qui,
par
sa
place
géographique, par son
histoire,
par
sa
démographie, était appelé à
jouer un rôle de premier plan
au Moyen-Orient et en
Afrique. Le lot des
personnages hors série est
de finir leur règne d’une
manière imprévisible, et le
bilan honnête de Gamal
Abdel Nasser ne pourra être
fait qu’après lui.
12
PHILOSOPHIE
ROLAND B
AR
THES : LA DIFFERENCE RADICALE ENTRE
BAR
ARTHES
L’ŒUVRE ET LE TEXTE
Par Antoine Nguidjol
N
ous sommes
redevables à
Roland Barthes de la
distinction entre la notion de
l’œuvre et celle du texte.
Le texte consacre le lecteur
comme un personnage aussi
important que l’auteur en se
soustrayant à la fixation sur le
signifié.
Le lecteur lit véritablement
lorsqu’il n’est plus contraint de
«découvrir» la seule intention
significative de l’auteur. Car la
lecture est plurielle, dans la
mesure même où elle se définit
comme un travail sur le réel qui
est vis-à-vis de moi à l’état de
signifiant, attendant que j’élabore
et produise en acte l’une de ses
significations potentielles.
Savoir que l’auteur n’a pas
apprivoisé le sens, que celui-ci
n’est dans l’œuvre qu’une
cristallisation momentanée, et
que le lecteur contribue, dans les
conditions mêmes de son
insertion dans un monde
particulier, à le libérer de ses
attaches provisoires, conduit à
considérer le sens non plus
comme un objet que l’on peut
enfermer et sur lequel peut
s’exercer un droit absolu de
propriété, mais comme un
ruissellement continu, souterrain,
dont le jaillissement sollicite
l’initiative du lecteur. La lecture
n’est donc pas un acte de pure
réception, mais une activité de
construction qui tire de l’œuvre un
prétexte, et dans laquelle le sens
ne fait qu’une halte provisoire.
Il est illusoire de penser que
l’on peut et doit lire un livre
comme l’auteur l’a écrit, car ce
n’est jamais que l’occasion
donnée à nos questions d’éclore,
alors même que l’auteur n’a
jamais envisagé d’y répondre ou
de les provoquer.
Ce n’est qu’à partir de l’instant
où les éléments biographiques
de
l’auteur
deviennent
secondaires, que son intention
significative se transforme en une
réplique aux questions du lecteur,
qu’une œuvre devient un texte.
Les résultats d’une telle opération
s’en trouvent eux-mêmes
transformés, à la fois pertinents
et sérieux du point de vue de la
connaissance. Il est indéniable
dans ce cas que ce n’est plus
l’auteur que l’on cherche à tout
prix à comprendre même s’il peut
s’avérer utile de l’entendre, mais
les questions du lecteur mises à
jour par la lecture.
SEXOLOGIE
L’explication simpliste et
l’illusion du trésor caché
dans le texte
L’explication philosophique
part du présupposé que tout
texte, quelque obscur soit-il, ou
tout extrait de texte, même
soustrait à la pensée générale
d’une œuvre ou de son contexte
historique et épistémologique,
conserve un sens précis qu’il
s’agit d’exhumer par l’explication,
ceci grâce à un certain nombre
de procédures appropriées.
La méthodologie générale de
l’analyse du texte philosophique
consiste encore, comme il était
de tradition, à poser une série
limitée
de
questions
considérées, sans doute à tort,
comme le sésame magique dont
on attend l’accès à l’île au trésor
du texte.
Les questions sont simples,
mais croit-on, d’une efficacité
redoutable. En posant les
questions : Qui ? Quoi ?
Comment ? A quelle époque?
Dans quel système de pensée
?... à n’importe quel texte
philosophique – il paraît qu’il en
sort toujours une réponse
objective portant sur la
biographie de l’auteur, sur le sens
des mots qu’il utilise, les thèmes
précis qu’il aborde, le contexte
général de sa pensée, les
polémiques qu’elle renferme, bref,
sur l’économie générale de
l’œuvre.
A la question : Qui parle ?
Aucun doute possible : c’est
l’auteur. L’apprenant est prié de
n’écouter que cette voix dont on
s’aperçoit vite qu’elle ne
s’adresse qu’à elle-même. Il est
donc exclu que je me demande,
en tant que lecteur, si elle me
parle, moi qui l’entends ici et
maintenant dans les conditions
de mon insertion au monde, dans
le cadre de mon savoir, de mes
représentations, de mes attentes,
etc. Il est exclu que je réponde à
l’invite à décliner mon identité à
l’appel des mots et des concepts
que je lis ; de même, il est exclu
que je reconstitue mon identité
brisée (par l’événement et le
silence) à laquelle seule la prise
de parole peut à nouveau donner
un contenu ; il serait de même
impertinent que je considère le
voyage que j’opère à travers les
signes du texte comme le moyen
indispensable de la découverte
de moi-même, de mon
exposition à moi-même et aux
autres.
A défaut de l’implication du
lecteur, la question «de quoi parle
le texte» se réduit à la simple
recherche d’une chose tout à fait
précise dans l’enchevêtrement
des signes. Cette chose est là,
dans le texte croit-on, et nulle part
ailleurs. Il ne s’agit donc pas de
l’inventer, mais de la découvrir.
Comment l’auteur en parle-t-il ?
Forcément d’une façon claire et
distincte : il use d’expressions et
de mots qui, bien qu’étrangers au
langage commun, ont cependant
un sens précis dont la
connaissance
s’avère
indispensable à la poursuite de
la lecture. On comprend alors
l’utilité des lexiques et des
dictionnaires.
Mais s’il y a un type de
questions à poser auxquelles l’on
prête le pouvoir magique
d’extraire le trésor du texte, il
existe aussi, pense-t-on, un type
précis d’exposition sans lequel la
vérité demeure à l’état de simple
latence. La philosophie se voit
ainsi créditée d’avoir un style
particulier que les étudiants
feraient mieux de ne pas oublier.
Les professeurs de philosophie
se font d’ailleurs un devoir de leur
rappeler que de véritables digues
méthodologiques séparent la
réflexion littéraire, sociologique,
historique et la philosophie.
Position que conteste fort
heureusement
un
autre
philosophe, suspect de maladie
mentale il est vrai, Nietzsche.
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LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
13
LITTERATURE
Une semaine, une oeuvre
NOUVELLE
Les pr
emier
s émois d’un jeune g
arçon (Première partie)
premier
emiers
garçon
Par Antoine Nguidjol
A
près qu’ils eussent
parcouru une centaine
de mètres en silence,
se jetant des coups d’œil
comme pour se jauger, puis
une vingtaine de pas encore,
vint le moment de se séparer.
Alors, il la supplia d’accepter
de le revoir.
- « Si tu veux ! » répondit-elle
timidement.
- « Dans ce cas, on peut se voir
demain après-midi ?
- « Si tu veux »
- « Alors, si tu es d’accord, je
passerai devant chez toi demain
après-midi ! »
- « D’accord ! », dit-elle.
Elle lui tendit la main et
s’éloigna à pas feutrés. Et Phil,
obnubilé par l’ombre de ses
fesses dans sa jupe, la regarda
s’éloigner d’un pas léger. Ivre à
l’idée de la revoir bientôt, il se prit
à imiter sa démarche.
Se trouvant ridicule tout à
coup, il pouffa de rire et s’en
retourna chez lui en se moquant
de lui-même.
Quand il fut seul dans son lit,
son premier réflexe fut de laisser
libre cours à sa respiration. Il
apprécia
de
s’entendre
respirer comme si cela lui
permettait de communier avec la
nuit. L’apaisement du temps et
l’absence de tout bruit d’homme
le réconciliaient avec la nature. A
présent, il imaginait de mieux en
mieux le vol nocturne des
chauves-souris et des papillons
de nuit qui se gavent du sucre de
ces fleurs qui n’offrent leurs
charmes qu’à la tombée de la
nuit ; comme si le soleil rendait les
êtres de lumière si peu dignes
d’être invités à la table de ceux
qui festoient nuitamment. Il se
boucha les oreilles pour mieux
entendre les bourdonnements
des cigales et des grillons qui
venaient buter contre la toile de
ses tympans. Sa surdité feinte amplifiant les hululements des
hiboux - lui permettait d’entendre
leurs mots d’amour mélancolique
adressés à la lune. Il n’en était
point effrayé ; bien au contraire. Il
entendait la lune leur murmurer
aux oreilles : « je vous aime
tendrement, veilleuses de nuit !» ;
et eux, de leurs voix de vierges
gracieuses, lui répondre : « libère
la femme au fagot de bois que tu
tiens prisonnière au-dessus de ta
lanterne ! »
Puis, brusquement, changeant
de ton et braillant leur humour vers
le ciel, les hiboux agacèrent la
lune. Et elle, pour les punir d’une
si piteuse considération,
descendit derrière les arbres
pour mieux les plonger dans le
noir. Alors, n’appréciant nullement
son manque de délicatesse, ces
derniers l’agonirent d’injures au
moment où, ivres de bonheur, les
oreilles de Phil bourdonnaient des
sons de tous les frémissements
nocturnes. Il lui semblait percevoir
distinctement la douce caresse
de la lune baisant la cime des
arbres ; puis le râle silencieux des
femelles sous l’étreinte des mâles
et
le
frémissement
microscopique de la boule
ensemencée qui forme la fleur au
matin ; et la copulation invisible
des crapauds, des cigales et des
grillons. Il y avait dans l’air des
exhalations d’Aphrodite qui
communiquaient à chaque
espèce vivante l’ivresse de la
fécondation. Une petite graminée
aux fins boutons violets présidait
à cet élan amoureux et qui ne
libère son parfum que la nuit.
- c’est la nuit, disent les
Indiens, que s’accomplissent les
sortilèges de la forêt, sous le
regard amusé des chouettes à
qui aucun secret n’échappe : ni
l’œil bleu des hérissons géants
qui broutent les reflets de la lune,
ni la danse macabre des caïmans
à l’endroit où l’eau coule le plus
et où les poissons, commandés
par une irrépressible envie de
suicide, se jetteront bientôt dans
leurs gueules acérées.
Toute cette agitation traversait
le corps de Phil. Ses cheveux
s’étaient dressés sur sa tête ; ses
tétons, gonflés de plaisir,
rivalisaient avec le pieu de son
sexe dressé. La saillie était toute
proche.
Il pensa à son lit et en rejeta
aussitôt l’idée ; il n’était pas trop
commode pour ça. Il pensa aussi
que c’était idiot à quelques
heures de revoir Brigitte. Alors, il
mobilisa ses esprits pour la revoir
en pensée. Son image fut longue
à venir. Des morceaux d’elle
vinrent aussitôt, mêlés du
souvenir d’autres choses ;
d’autres filles ; d’autres lieux ;
d’autres yeux qui l’épiaient dans
le noir ; d’autres voix aussi qui lui
reprochaient sa vilénie… Il
résista aux reproches ; congédia
le front plissé de sa conscience ;
rassembla les parties éparses de
ses souvenirs. Puis, l’image d’une
Brigitte souriante lui apparut. Il
imagina qu’ils s’embrassaient
sans retenue et s’envolaient dans
le ciel en compagnie des
chauves-souris et des papillons
de nuit ; il sentait la chaleur de ses
épaules et la poussée de ses
seins durs contre son torse.
Tandis que les crapauds aux
bords des mares, les cigales et
les grillons au bord des chemins
chantaient pour eux de belles
ballades dans la nuit enchantée,
son cœur se mit à battre du son
creux d’un tambour Dogon.
SEXOLOGIE
La taille de la zigounette
LTC
E
n occident, ces derniers
temps, le corps se
présente dans tous ses
états. Après les tenues osées de
femmes aux seins à l’air, les
bikinis et autres légèretés
vestimentaires (comme si le
retour à la nature nue était
devenu l’horizon de la mode
après tant d’années de
recherche de perfection), voici
que les hommes, à leur tour, ne
se laissent pas démonter. Nous
apprenons cette semaine non
seulement que la zigounette est
à l’homme ce que le sein est à la
femme, mais qu’un certain
regard a starisé certaines
mensurations des parties
intimes de l’homme, qui sont
loin d’être le standard le plus
universellement partagé.
Comme les seins dont nous
parlions dans notre précédente
édition, les mensurations de la
zigounette sont loin de mettre
tous les hommes d’accord. Il y en
a qui se plaignent de n’être pas
assez pourvus par la nature,
tandis que d’autres s’estiment
les mieux lotis au monde. Dans
ce lot, on compte évidemment
les Noirs. Le vieux cliché du Noir
viril. Dieu seul sait si certains
Noirs y croient eux-mêmes ! Il
n’y a qu’à voir la couverture du
film « Nymphomatic » de Lars
Von Trier ci-dessous pour s’en
rendre compte.
A ce qu’il paraît, le 14 juin
prochain, tous les regards seront
tournés vers le Kings County Bar,
dans le quartier new-yorkais de
Brooklyn. Cet établissement sera en
effet le cadre d’un événement
exceptionnel : la seconde édition du
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
concours du plus petit pénis. Qui a
le plus petit ? Ce concours réservé
aux plus de 21 ans concerne
évidemment
les
personnes
possédant le sens de l’autodérision.
La première édition de ce concours
atypique s’était déroulée l’année
passée. C’est un certain Nicholas
Gilronan qui avait remporté le titre
très convoité. Nicholas avait par
ailleurs empoché les 200 dollars
(150 euros) promis au vainqueur,
ainsi qu’une couronne et un sceptre
orné... d’une loupe.
ENTREPRISE
14
Maintenu à la tête de l’INPP
M. Tshikuy
a, l’évidence du d
ynamisme mana
gérial,
shikuya,
dynamisme
managérial,
récompensé par une or
donnance présidentielle
ordonnance
Par MB.N.T.
L
e Chef de l’Etat
congolais, Joseph
Kabila Kabange vient,
comme on le sait, de signer
une ordonnance portant la
reconduction de Maurice
Tshikuya Kayembe en qualité
de directeur général de
l’Institut National de
Préparation nationale (INPP).
Le directeur général concerné
a appris sa reconduction
pendant qu’il se trouvait en
mission à l’extérieur du pays.
Cette
ordonnance
présidentielle met en évidence les
mérites de ce mandataire de
l’Etat qui ne cesse de donner les
preuves
du
dynamisme
managérial, de coopération
dynamique
et
de
son
engagement inébranlable dans le
processus et la réussite sans
faille de la révolution de la
modernité, prônée par le
Président de la République. Le
DG Maurice Tshikuya Kayembe,
qui a sensiblement amélioré
l’administration
et
le
fonctionnement pédagogique de
l’INPP, institution publique qu’il a,
certainement, tiré du bourbier,
continue donc à mériter la
confiance du Chef. L’INPP de
MTK a été retenu, à la place de
choix, dans le « Top 10 » des
entreprises du Portefeuille.
Connaissant son caractère
laborieux et entreprenant, les
observateurs affirment que le DG
Tshikuya ne va pas dormir sur ses
lauriers. Au contraire, il va doubler
d’ardeur pour mériter de cette
confiance de la hiérarchie
suprême et, sans doute, prouver
davantage devant l’opinion
nationale et internationale qu’il a
bien mérité cette promotion. Il y
a lieu, pensent les observateurs
avertis, de compter sur le DG
Maurice Tshikuya, déterminé
d’apporter d’innombrables
innovations au sein de l’Institut
National de Préparation
Nationale.
SOCIETE
Fausse aler
te à l’Est de Kinshasa
alerte
Par B. Kanda Mujangi
L
e vendredi 2 mai dernier,
le transport en commun a
été fort perturbé entre les
communes de N’sele-Maluku et
Kimbanseke (Kingasani ya suka
et Kingasani Pascal), sur le
boulevard Lumumba, plus
particulièrement le tronçon
compris entre Kinkole et
Kimbanseke, couvrant le secteur de l’aéroport international
de Ndjili. Dès le matin ce vendredi-là, la population a été très
désagréablement surprise par
l’absence de véhicules de transport en commun sur le boulevard Lumumba.
Aux arrêts habituels, le nombre
de passagers grossissait au fur et
à mesure que les heures passaient.
Pris de panique à cause de cette
absence de transport en commun,
les passagers dont l’attente ne cessait de se prolonger faute d’une
quelconque explication, ont fini par
se prêter aux rumeurs.
D’abord, entre eux, ils ont fabriqué quelques explications pour situer le phénomène. Pour les uns,
la police recherchait activement les
« kuluna » rentrés à Kinshasa à la
faveur du refoulement des Kinois de
Brazzaville et l’opération nécessitait la fouille des véhicules de transport en commun, perturbant ainsi
ce secteur.
Selon les autres, les soldats des
ex FAZ, notamment ceux de la DSP
(Division spéciale présidentielle de
Mobutu) repliés sur Brazzaville depuis la chute de Kinshasa sous la
pression de l’AFDL (Alliance des
forces démocratiques pour la libération du Congo de Laurent-Désiré
Kabila), s’étaient fondus dans les refoulés et avaient ainsi réussi à retourner clandestinement dans la capitale de la RDC. Il leur était prêté
l’intention de déstabiliser le pouvoir
en place, voire de provoquer sa
chute.
Plus tard dans l’après-midi, la
circulation a timidement repris, véhiculant les mêmes rumeurs avec
quelques commentaires intéressés
attribués aux sources officielles dignes de foi. Selon ces dernières,
les ex FAZ seraient rentrées avec
armements et se seraient regroupées vers Maluku, à l’Est de Kinshasa, qui leur offrirait un certain
nombre d’avantages militaires.
Toutes ces rumeurs ont été démenties tard le soir de vendredi 2
mai lorsque les informations des
sources officielles ont annoncé le
début du contrôle technique de tous
les véhicules de transport en commun, plus principalement les taxis
et les minibus.
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LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
15
SPORT
LINAFOOT/Play Off 2014
V.Club pr
end la tête du c
lassement pr
ovisoir
e
prend
classement
pro
visoire
Par Mb. N. T.
D
epuis le jeudi 1er mai
2014, la Ligue national de
Football (LINAFOOT) a
clôturé la manche-aller de son
Play off qui avait démarré le
mercredi 23 avril dernier. Les
quatre clubs engagés dans
cette bataille, n’ont fait aucun
cadeau. Chaque concurrent
s’est battu avec la dernière
énergie pour arracher les trois
points de chaque match.
Le jeudi 1er mai 2014, comme nous
le disions, deux stades du pays
étaient en lisse, à savoir celui de
Tshikisha à Mbuji-Mayi, chef-lieu de
la province diamantifère du Kasaï
Oriental où S.M. Sanga Balende
avait offert son hospitalité au T.P.
Mazembe de Lubumbashi, cheflieu de la province cuprifère du
Katanga. Au stade Tata Raphaël
dans la ville-province de Kinshasa,
capitale de la République
Démocratique du Congo, l’A.S.
V.Club avait reçu la formation
lushoise de Don Bosco.
Duel au sommet
Sous la direction financière et
morale et la « haute surveillance »
du Gouverneur de la province du
Kasaï Oriental, Alphonse Ngoy
Kasanji, Sanga Balende, avec un
capital de 3 points après deux
matchs livrés dont 1 victoire contre
Don Bosco : 1-0 (1ère Journée) et 1
défaite contre V.Club : 0-2 (2 ème
Journée), avait la lourde mission de
mouiller tout le maillot afin de ne
point tomber, sur son propre terrain,
devant le « monstre » T.P.
Mazembe qui totalisait 4 points et
se trouvait, provisoirement, en tête
du classement.
Dans ce duel, deux Gouverneurs –
Ngoy Kasanji et Moïse Katumbi –
dont l’honneur était mis en jeu, se
battaient – sportivement bien
entendu – sur la pelouse du stade
Tshikisha à travers leurs équipes
représentatives respectives. Sanga
Balende a, finalement et
incroyablement, eu raison de
Mazembe : 1 – 0. But obtenu à la
44ème minute par le joueur Mukoko.
Par cette brillante victoire, Sanga
Balende porte son compte à 6
points, avec 2 buts marqués et
autant encaissés. Les MbujiMayens terminent en deuxième
position avec 6 points (deux
victoires et une défaite).
Rira bien qui rira le dernier
A Kinshasa, cependant, le
suspense était gros au stade Tata
Raphaël, dans la mesure où V.Club
avec 3 points et dont l’humiliante
défaite à la première journée
devant son rival Mazembe, ne
rassurait pas tellement qu’il pouvait
« bâfrer » le « téméraire troublefête » Don Bosco qui a des liens
familiaux avec Mazembe. Ce
suspense persistera davantage,
lorsqu’à la fin de la première
période, les deux équipes se
séparèrent à égalité (0 – 0), et que
les Salésiens de Lubumbashi
étalèrent un jeu cohérent,
techniquement supérieur à la
formation kinoise.
Deux minutes après la reprise du
jeu, suite à une faute du latéral
gauche de Don Bosco sur l’ailier
véclubien, à un mètre de l’entrée
du grand rectangle, l’arbitre central
sanctionne et donne un coup franc
en faveur de V.Club. En dépit du
mur « barricadé » par les joueurs
de l’équipe adverse, le virevoltant
Luvumbu dit « Héritier Watanabe »
des « Vert et Noir » tire
puissamment de son pied gauche
et réussit à éblouir le portier de
Don Bosco qui, malgré tous ses
efforts déployés, n’a pas pu arrêter
le cuir qui alla se mourir dans les
mailles. 1 – 0 en faveur de V.Club.
Les joueurs de Don Bosco ont
poussé sur l’accélérateur pour
obtenir l’égalisation et, pourquoi
pas, prendre le dessus.
Malheureusement pour eux, le
magnifique keeping du brillant
gardien Lukong, les Salésiens
n’ont pu marquer aucun but,
jusqu’au dernier coup de sifflet de
l’homme en noir. V.Club termine la
manche-aller avec 6 points et se
dresse à la première place, en exaequo avec Sanga Balende, pour
avoir marqué 4 buts et en a
encaissé 4 aussi. Mazembe vient
en 3ème position : 4 points (4 buts
marqués contre 3 encaissés), Don
Bosco se trouve à la queue : 1
point (aucun but marqué contre 2
encaissés).
Stade de TP Mazembe à Lubumbashi
La LIN
AFOO
Ta
ttend des mor
ts pour pleur
er …
LINAFOO
AFOOT
attend
morts
pleurer
Par Zenga Ntu
L
e stade du Tout Puissant
Mazembe, construit en
2012, situé à Kamalondo,
la commune très populaire ou
plus bouillonnante de la ville de
Lubumbashi, devient de plus en
plus un « gouffre de la mort »
pour les équipes congolaises
des autres provinces du Congo
que le Katanga qui viennent y
affronter le T.P. Mazembe.
Les sportifs congolais, plus
précisément les amateurs du ballon
rond, ne cessent de stigmatiser le
comportement, très chauvin,
barbare frisant la criminalité
humaine, bref, un comportement
qui est très loin de l’idéal du fair-play
recommandé par les hautes
instances du football mondial que
doivent adopter les dirigeants,
athlètes et supporters avant,
pendant et après les rencontres
sportives.
En effet, à peine trois ans
d’existence, le stade de T.P.
Mazembe, moins de vingt-cinq mille
places, est déjà le théâtre de plus
de cinq cas de violence, mettant
mal à l’aise les adversaires de
Mazembe. Quelques semaines
seulement après son inauguration,
ce stade de la commune de
Kamalondo, appartenant à Moïse
Katumbi, a été l’objet d’un
désaccord ardu suscitant un bras
de fer corsé mettant aux prises les
Katangais de Mazembe contre les
Kinois de V.Club, autour d’un
match-retour de la LINAFOOT qui
devrait se jouer au stade de l’Etat
qu’est « Kibasa Maliba » dans la
commune de Kenya, mais
délocalisé, à la veille du match en
faveur du stade TPM. Il y a un an, le
même V.Club, opposé au même
T.P. Mazembe dans le cadre d’un
autre match de la LINAFOOT, n’a
pas pu évoluer à l’aise sur l’aire du
jeu, suite aux fortes menaces
antisportives des supporters
chauvins des « Corbeaux ». Ces
derniers se sont même permis,
pendant le déroulement de la
rencontre, de taper sur l’un des
juges de touches qu’ils ont laissé
évanoui durant quelque cinq
minutes.
Il y a un an passé, Saint Eloi
Lupopo de Lubumbashi, éternel et
plus grand adversaire de Mazembe
du football katangais, s’en est une
fois tiré difficilement après un long
moment de rixe généralisé, assorti
des blessures et de tant d’autres
dégâts corporels et matériels.
Le mercredi 23 avril 2014,
V.Club a, dans le cadre de la 1ère
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
journée de l’actuel play-off du
championnat de la LINAFOOT,
perdu (1-4) face à Mazembe. Le
soigneur des « Vert et Noir », qui se
trouvait dans la délégation, aurait
laissé entendre que ses joueurs
aurraient été « drogués » aux
vestiaires pendant la pause… Le 4
mai dernier, le match qui devrait
opposé Mazembe à Sanga Balende
de Mbuji-Mayi n’a pas pu avoir lieu.
Selon plusieurs témoins présents à
Lubumbashi, les Mazembiens
auraient menacé et blessé les
joueurs de l’équipe de Mbuji-Mayi.
Bref, les sportifs congolais
s’accordent à penser que le stade
de TP Mazembe donnerait
l’impression d’un « gouffre de la
mort » pour les équipes des autres
provinces qui vont jouer dans ce
stade contre Mazembe.
SUR LE VIF
16
RDC
Non des Eta
ts-Unis à la révision de la Constitution
Etats-Unis
Par B. Kanda Mujangi
A
u cours de son
dernier séjour à
Kinshasa, le
secrétaire d’Etat
américain John Kerry
s’est entretenu avec le
président Joseph Kabila
sur les questions
politiques de l’heure
prévalant en RDC.
Sur les élections,
l’homme d’Etat américain a
déclaré,
lors
d’une
conférence de presse tenue
le 4 mai, à Kinshasa, que
« Washington s’engage à
soutenir les élections libres,
démocratiques, crédibles et
transparentes. » Et de
préciser : « les élections
doivent avoir lieu dans le
respect de la constitution. »
S’agissant de Joseph
Kabila, John Kerry a déclaré
que l’intéressé « a été réélu
en 2011 pour un dernier
mandat de 5 ans, tel que le
prévoit la Constitution… »
Se refusant à la révision
de la Constitution, qui
permettrait à Joseph Kabila
de briguer un troisième
mandat, le secrétaire d’Etat
américain a poursuivi, sous
forme de conseils : « C’est
un homme jeune qui a
encore beaucoup de temps
devant lui. Et il pourra
encore
contribuer
longtemps à son pays. J’ai
tout à fait confiance qu’il va
peser toutes ces questions
dans le cadre de la décision
pour son avenir. »
Tout est dit, bien dit.
Face au casse-tête du «jihadisme tr
ansna
tional »
transna
ansnational
Par Jamal KHARDI
D
ésormais l’Europe et le
Maghreb arabe souffrent
de l’émergence d’un
phénomène abusivement
nommé par les médias
occidentaux « jihadistes
transnationaux » : ces jeunes
étrangers enrôlés dans la
guerre civile en Syrie sous le
couvert du « jihâd » par des
entreprises mafieuses aux
facettes sciemment cachées
Depuis peu, les médias
occidentaux, et en première ligne
nos confrères des chaînes
françaises et francophones, ne
cessent de tambouriner à tort des
dangers du phénomène des
combattants étrangers en Syrie et
qu’ils aiment appeler faussement
« Jihâd » au lieu de le nommer par
son propre nom : « entreprise
criminelle transnationale» ou
« entreprise mafieuse » en Syrie.
En fait, le Jihâd est l’un des
aspects les plus mal compris par
les médias et les plus déformés de
l’Islam. Certes, Il existe certains
« groupuscules terroristes » qui
exploitent sciemment ce vocable et
qui en font un mauvais usage afin
de parvenir à leurs fins
économiques et/ou politiques tout
en dissimulant le vrai visage de
leurs entreprises criminelles,
toutefois, le rôle des médias est de
maîtriser d’abord la définition du
« jihâd », une opération à mon avis,
bien plus complexe qu’elle n’en a
l’air et surtout pour des journalistes
qui ignorent tout de la langue arabe
élémentaire et préfèrent s’aventurer
dans l’analyse abondante d’un
phénomène où se mêle le politique,
l’économique, le religieux et le
civilisationnel d’un univers qui leur
est allochtone.
Pour information à ces médias
pompeux qui se croient les
spécialistes de l’analyse tous
azimuts, qui ignorent qu’ils induisent
en erreur par leur ignorance leurs
concitoyens et sèment l’esprit de
peur surtout quand il s’agit de
médias gouvernementaux, à moins
qu’ils ne soient payés juste pour
cela, je propose quelques
éclaircissements sur le mot
« Jihâd ».
« Jihâd » ne signifie pas
« guerre sainte »
Tout d’abord, Djihad est un
terme arabe qui signifie « exercer
une force », « s’efforcer » ou
« tâcher ».
Selon
le
Dr
Muzammil Siddîqî, Président de la
Société Islamique d’Amérique du
Nord, le mot « Jihâd » ne signifie
pas « guerre sainte ». Il désigne la
lutte et l’effort. Les mots utilisés
pour la guerre dans le Coran sont
« Harb » et « Qitâl ». Le Jihâd quant
à lui désigne la lutte sérieuse et
sincère aussi bien au niveau
individuel qu’au niveau social. C’est
la lutte pour accomplir le bien et
éradiquer l’injustice, l’oppression et
le mal dans son ensemble de la
société. Cette lutte doit être aussi
bien spirituelle que sociale,
économique que politique.
Le Jihâd consiste à œuvrer de son
mieux pour accomplir le bien. Dans
le Coran, ce mot est employé sous
ses différentes formes à 33
reprises. Il est souvent associé à
d’autres concepts coraniques tels
que la foi, le repentir, les actions
droites et l’émigration (Hégire :
L’émigration vers un lieu paisible
pour fuir la persécution, à l’instar du
Prophète et de ses compagnons qui
quittèrent la Mecque, leur terre
natale, après treize années
d’endurance face à la torture et à la
persécution).
L’entreprise criminelle qui se
livre actuellement à recruter les
LE TELEGRAMME DU CONGO N°055 DU 06 AU 13 MAI 2014
jeunes volontaires occidentaux pour
la lutte armée en Syrie est en fait
un
ensemble
composite,
hétérogène dont l’initiative se base
sur des personnes-ressources, tels
les cartels de drogues, en matière
de réseaux, de logistique, de
formation
militaire
ou
d’endoctrinement sur la base de
fausses interprétations religieuses.
« Jabhat Annosra », «l’État
islamique en Irak et au Levant » ou
autres groupuscules terroristes
s’activant en Syrie trouvent,
désormais, assez facilement leurs
proies dans une société occidentale
frappée de plein fouet par la
morosité économique et les
frustrations sociales, identitaires et
religieuses de ses citoyens.
Le premier pas pour enrayer ce
phénomène devrait être plutôt le
soutien aux jeunes nationaux
défavorisés et la réhabilitation du
sentiment d’appartenance et la
promotion d’un projet sociétal où le
« vivre bien et ensemble » serait la
devise du nouveau nationalisme et
non pas par l’activation d’un numéro
vert et la privation de passeports,
mesure qui biaise le droit individuel
et qui laissent les « terroristes »
MDR sur les réseaux sociaux.
Aujourd’hui, on dénombre plus
de 700 combattants volontaires
français en Syrie et des centaines
de volontaires issus d’autres pays
comme la Belgique, l’Espagne,
l’Allemagne ou le Maghreb arabe,
ce qui fait du phénomène un vrai
casse-tête et justifie la réunion,
prévue pour le 8 mai à Bruxelles,
entre les responsables sécuritaires
de l’UE et des autres pays
concernés comme le Maroc, la
Jordanie, la Tunisie et la Turquie…