rapport du président - Association France Maurice

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rapport du président - Association France Maurice
ASSOCIATION FRANCE – MAURICE
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 19 MARS 2015
RAPPORT DU PRÉSIDENT
Chers Amis,
Merci d'être venus nombreux à notre Assemblée générale. Nous aurons aussi le plaisir
et l'honneur d'accueillir deux diplomates mauriciens représentant l'ambassade à Paris,
MM. Pravass Purmanund et Gowtum Ramgoolam, deuxièmes secrétaires.
Comme nous vous l'avions annoncé, nous souhaitons saisir cette occasion pour faire le
point de nos adhérents à jour de leur cotisation 2015 et pour relancer les activités de
notre Association. Nous avons choisi ce cadre modeste et sympathique de la Charrette
créole, car nous avions constaté ces dernières années que les soirées brillantes dans le
cadre du Cercle de la Mer attiraient de moins en moins de participants, probablement
en raison du coût élevé de cette prestation. Peut-être pourrons-nous les reprendre un
jour ?
Notre Association, créée en 1970, a d'abord un but amical et convivial. Nous sommes
heureux de nous retrouver à intervalles réguliers entre Mauriciens établis en France et
Français amis de l'Ile Maurice. Un certain nombre d'anciens adhérents de l'Association
n'ont pas répondu à notre lettre de relance ou se sont excusés de ne pouvoir participer à
notre réunion de ce soir. Mais, bien entendu, leur place leur est toujours réservée au
sein de l'Association et nous espérons qu'ils nous rejoindront prochainement, en
réglant leur cotisation 2015.
Je vous propose de procéder à un rapide tour de table, permettant à chacun de se
présenter en quelques mots et de dire les liens qui l'unissent à l'Ile Maurice.
Je rappelle que notre Association est ouverte à de nouvelles demandes d'adhésion. Nos
statuts prévoient que ces demandes, qui doivent être parrainées par deux membres de
l'Association, sont soumises à notre Bureau et doivent être entérinées par l'Assemblée
générale. C'est pourquoi notre Bureau vous demande d'approuver aujourd'hui les sept
candidatures suivantes, qui nous sont récemment parvenues :
M. et Mme Georges Toussaint
M. et Mme Bertrand Jupin de Fondaumière
M. et Mme Daniel Fayolle
M. Riccardo Bergantin
Avant de vous présenter le bilan de nos activités, je souhaiterais donner la parole aux
représentants de l'Ambassade, pour le cas où ils accepteraient de nous dire quelques
mots sur l'actualité mauricienne, à quelques jours de la célébration de la Fête nationale
du 12 mars.
Notre dernière Assemblée générale s'est tenue le 23 février 2013. Depuis plusieurs
années, les activités de notre Association ont tourné au ralenti. La principale raison de
ce ralentissement tenait à l'état de santé de notre vice-président, notre ami Louis-René
Dalais, qui est, comme chacun le sait, un des piliers de l'Association et qui jouait ces
dernières années, grâce à son réseau personnel et à sa veille sur Internet, un rôle
essentiel d'animateur et de véritable « cheville ouvrière ». Aujourd'hui, Louis-René est
très affaibli. Je vous demande d'avoir pour lui, qui est désormais notre vice-président
d'honneur, une pensée particulièrement affectueuse, ainsi que pour notre président
d'honneur, l'amiral Francis de La Haye, définitivement installé à l'Ile Maurice, mais
qui continue à jouer un rôle précieux de relais, notamment auprès de notre homologue,
l'Amicale Ile Maurice-France.
Vous pouvez trouver le compte rendu de nos activités sur le site Internet de
l'Association, tenu à jour par notre vice-président Denis Piat. Je demanderai à Denis de
vous dire tout à l'heure quelques mots sur ce site, qui fournit une information
fidèlement tenue à jour et recense, en particulier, les livres parus sur l'Ile Maurice.
Depuis plusieurs années, nos activités se sont concentrées sur le secteur éducatif et
culturel.
L'opération à laquelle je me suis personnellement beaucoup attaché a été la
participation de jeunes écrivains mauriciens au Salon du Livre de Paris, qui se déroule
chaque année en mars. Depuis 2008, nous avons accueilli les écrivains suivants :
Thierry Château, Michel Ducasse, Yusuf Kadel, Christian Némorin, Geneviève, Laval
Ng, Umar Timol, Sedley Richard Assone, Bertrand de Robillard, Amarnath Hosany,
Sylvestre Le Bon. Ces séjours à Paris permettent à ces jeunes écrivains de prendre
contact avec le monde de l'édition, les critiques et les lecteurs, et parfois même
simplement de découvrir Paris. Nous avons pu bénéficier de l'aide de l'Institut français,
qui leur a ouvert son stand et organisé pour eux des interviews, et aussi, grâce à notre
ami Albert Salon, de celles de l'association Avenir de la Langue française et de
l'antenne de Radio Courtoisie, chaîne privée au service de la diversité francophone.
Cependant, depuis 2012, nous avons dû renoncer à poursuivre ces invitations, en
raison de la défection de la compagnie Air France qui était jusque-là notre partenaire.
Un de mes plus vifs souhaits serait de pouvoir, à l'avenir, relancer cette coopération,
peut-être avec Air Mauritius.
S'agissant de grande littérature, le Musée du,Louvre a organisé en novembre 2011 un
cycle de conférences placé sous le patronage de J.M.G. Le Clézio (prix Nobel 2008) et
d'Ananda Devi. L'Association France-Maurice a été associée de près à ces
manifestations et au dîner donné à cette occasion par l'ambassadeur de Maurice à
Paris, M. Jacques Chasteau de Balyon qui vient de quitter ses fonctions et à qui je
tiens à rendre un hommage amical.
Mme Évelyne du Coudray-Wiehé, qui n'a pu être des nôtres ce soir, a assuré pendant
de nombreuses années des envois de livres destinés aux écoles de l'enseignement
catholique à Maurice, avec l'appui de l'association ADIFLOR et des bâtiments de la
Marine nationale. Ces opérations ont connu un net ralentissement, mais il devrait être
possible de leur donner une nouvelle impulsion.
On ne dira jamais assez l'importance du réseau des écoles françaises de Maurice
(Lycée La Bourdonnais, Ecole du Nord, École du Centre Pierre Poivre, Lycée des
Mascareignes) qui continue à se développer et offre une alternative de plus en plus
appréciée à l'enseignement public en anglais. Albert Salon nous a représentés, en mars
2012, à la célébration du vingtième anniversaire de la création de l'École du Centre, en
présence du Premier Ministre Navin Ramgoolam, quelques semaines seulement avant
le décès de sa fondatrice, Mme Élisabeth Boullé, admirable par son dévouement au
service de l'éducation pour tous et de l'utilisation du français en milieu créolophone.
A propos de francophonie, nous avons suivi et soutenu cet automne la campagne de M.
Jean-Claude de l'Estrac, candidat au poste prestigieux de Secrétaire général de la
Francophonie. Il nous semblait être, par ses compétences et sa culture, le meilleur
candidat à ce poste et nous regrettons beaucoup qu'un consensus n'ait pu être réalisé
sur son nom.
Nous suivons aussi avec intérêt les efforts qui sont déployés à Maurice par les
défenseurs du patrimoine historique et culturel de l'Ile. De ce point de vue, nous
sommes heureux que le long combat qui a été mené par nos amis, en particulier
Armand Maudave et Thierry de Commarmond, ait pu aboutir à sauvegarder l'ancien
consulat de France de la rue Saint-Georges. En France, nous nous sommes intéressés à
la maison de Bernardin de Saint-Pierre à Eragny (Val d'Oise).
Sur un plan plus modeste, je voudrais aussi mentionner l'aide que nous avons apportée
à l'organisation de plusieurs expositions d'artistes mauriciens à Paris : celle de Mme
Olga Sanglé-Ferrière en mars 2012 (galerie du Colombier) et à celle de M. Saïd
Hossanee en janvier 2013 (galerie Mailletz).
Enfin, je voudrais rappeler les liens que nous avons tissés avec d'autres associations
proches de nous. Je pense en particulier à l'Association des Amis de Mahé de La
Bourdonnais, animée entre autres par Denis Piat et qui propose régulièrement, au
Musée de la Marine ou en d'autres lieux, des conférences passionnantes sur les grands
marins qui ont sillonné les mers du Sud et illustré l'Ile de France.
Je pense aussi à l'Union des Gaullistes de France, qui a décerné en janvier 2011 à
Louis-René Dalais sa médaille d'or de l'Étoile civique et qui s'est associée à la
célébration du bicentenaire de la bataille de Grand Port, le 31 août 2010 à l'Arc de
Triomphe. Quelques semaines plus tard, en octobre 2010, notre association a organisé
une cérémonie d'hommage au Général Decaen, dernier gouverneur français de l’Ile en
1810, devant son cénotaphe au cimetière d’Ermont.
Notre Association devrait se préoccuper de célébrer en 2015 le trois-centième
anniversaire de l'arrivée des premiers Français dans l'Ile, qui, rappelons-le, n'avait à
l'époque aucun habitant. L’ Amicale Ile Maurice-France, présidée par
M. Armand Maudave, a déjà prévu de produire un ouvrage sur ce grand moment
historique et elle sollicite la contribution de plusieurs membres de notre
Association (MM. Piat, Salon et Burkard).
Par ailleurs, chaque année, le 10 mai, la France célèbre la journée de l'abolition de
l'esclavage. Notre association est régulièrement invitée à cette manifestation qui se
tient dans le jardin du Luxembourg, en présence du Président de la République. Je ne
manque jamais d'y participer, heureux de cette occasion de montrer que notre
Association prend en compte toutes les composantes de la société mauricienne, la
« nation arc-en-ciel ».
Tel est le bilan de ces dernières années. Je me demande si notre Association ne devrait
pas essayer de s'ouvrir à d'autres domaines.
Il y a quelques années, nous nous étions intéressés aux étudiants mauriciens établis en
France. Mais nous avons été rapidement submergés par les demandes, portant
notamment sur les bourses d'études et sur le logement. Notre Association ne peut
assumer des activités de ce type, qui relèvent de services consulaires et universitaires.
Et pourtant, coopérer avec le monde étudiant permettrait de diversifier le recrutement
de notre Association, qui a besoin de sang neuf. Y aurait-il dans notre assistance un
membre qui voudrait prendre en charge une réflexion sur ce sujet ?
Autre domaine : le secteur économique. Nous nous en sommes toujours tenus écartés.
Peut-être y aurait-il aussi parmi nos membres, où le monde des affaires est bien
représenté, des esprits imaginatifs qui souhaiteraient mener une réflexion sur ce sujet ?
Une association comme la nôtre pourrait-elle apporter une contribution, même
modeste, au développement si remarquable des relations économiques et commerciales
entre la France et l'Ile Maurice ?
Mais peut-être avez-vous d'autres propositions à formuler. Le débat est ouvert. Nous
sommes à la recherche de bonnes volontés et les candidatures sont les bienvenues,
pour tous ceux qui souhaiteraient faire partie du Conseil de l'Association et lui
apporter des idées neuves.
Vive notre Association ! Vive l'amitié franco-mauricienne !
Thierry Burkard
Président