Loukoum records - Anthony BEAUCHET

© Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016
INTERVIEW DE LOUKOUM RECORDS
Par Anthony Beauchet | Paris Electronik | 2007
Loukoum records, un nom qui sent le soleil : y a-t-il une petite histoire concernant le choix du
nom ?
Le nom a une véritable histoire. Il y a quelques temps de cela, je fais la connaissance d’un jeune
réalisateur, Alexandre Kyriakidis qui vient du même coin que moi (Nice) avec qui je noue une amitié
sincère via Internet. J’avais parlé à Alex de mon idée de faire un label et j’étais en même temps à la
recherche d’un nom pour celui-ci. Il m’a proposé « Loukoum records » et par superstition, je l’ai
adopté.
Comment est né le projet Loukoum records ? Qui se cache derrière le projet ? Quelle est la
philosophie du groupe ?
L’idée de faire un label ne m’est pas venu comme ça : cela fait 5 ans que je mûris le projet. Au départ,
avec l’avènement de la musique sur Internet, j’ai eu envie de sauter le pas. Rapidement, j’ai compris
qu’il fallait aussi créer un support mécanique : cela a donné naissance au projet Superluxx qui a signé
le maxi « Witches EP » sur Lift’in records en mars 2007. Derrière le projet, il y a eu d’abord moi en
solo puis rejoint par DJ Chris Alter et Adrien de radio LFO. La philosophie du groupe est simple : faire
découvrir de nouveaux talents de la scène électro issus de différents pays avec leurs influences
musicales propres. Par la suite, on aimerait travailler avec un maximum de personnes qui croient en
notre projet, au fil des rencontres.
Loukoum records est une véritable toile d’araignée : production, management, édition,
booking, programmation radio, web TV… Peux-tu nous en dire un peu plus sur chacune de ces
activités ?
Actuellement, on peut parler de production pour Loukoum records en terme de support mécanique :
la rencontre avec DJ Chris Alter de Radio LFO a été une révélation car notre entente grandissante
nous amène à plein de projets en cours de réalisation, dont la production de disques et
d’événements. Pour ce qui est de la radio, nous nous enrichissons de radio LFO qui se veut une
webradio dédiée au mix, sans pub et où les amateurs de son électro peuvent y trouver leur compte.
Trois sous labels : Particule records, sous l’influence de Gab Logan ; Feet Symphonie, sous l’influence
de Rocco Caine (Allemagne) ; et bien sûr, Lift’In records. La web TV est un projet en cours de
mûrissement : vous pourrez y trouver prochainement des émissions qui traitent de la musique
électronique.
Tu travailles beaucoup avec l’outil Internet : en quoi cette technologie t’aide dans la promotion
de tes activités ? Est-il difficile aujourd’hui de faire sans ?
Internet, c’est l’outil indispensable de la promotion ! De nos jours, il est difficile pour moi de
promouvoir quoique ce soit sans !
© Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016
Tu es inscris à la SACEM et tu viens de trouver un distributeur allemand : quel est ton point de
vu sur le marché de la musique électronique en France ?
Je ne suis pas encore inscrit à la SACEM mais c’est un projet que j’envisage par l’avenir. J’ai contacté
pas mal de distributeurs pour mon premier vinyle signé chez Loukoum records (« Spin EP » de Gab
Logan) Dance-All-Day (distributeur allemand) a répondu en premier. Le marché de la musique
électronique en France n’est pas évident encore mais je reste persuadé qu’il va s’ouvrir plus
largement. Le marché de la musique électro en France est en progression constante : on peut le voir
avec la dream team française des DJs qui fonctionnent très bien depuis 2 ans. Pour moi, l’électro a
plusieurs facettes : la France reste encore sur un style vendeur.
Loukoum records et l’étranger, import ou export artistique ?
Comme je l’ai dit plus haut, il n’y a aucune limite à prendre des artistes de tout horizon. Loukoum
records se compose de Français, de Grecs, d’Espagnols, d’Italiens, d’Allemands et de Slovènes.
L’écurie Loukoum records compte pas moins de 16 artistes : comment sélectionnes-tu ton
team ? Quels types de sons recherche Loukoum records ?
Loukoum records aime tous les styles électro. Les critères pour moi sont essentiellement le potentiel
artistique, commercial et le feeling. Actuellement, je me concentre sur la production mécanique des
supports et les événements ; je suis en train de tout réorganiser avec l’aide de radio LFO et de gens
rencontrés au fil du temps.
Le premier EP de Loukoum, Gab Logan « Spin EP » devrait sortir fin juillet 2007 : comment
s’est passé la rencontre avec l’artiste et les 3 remixeurs (Goncalo vs Marco Woods,
Supperluxx, Mar303 & Josh Love) ?
J’ai connu Gab Logan sur un site de musiques copyleft (musique libre de droit) et j’ai su dès les
premières écoutes de ses morceaux que nous ferions quelque chose artistiquement. Pour les
remixeurs, je les ai connus grâce à myspace essentiellement : au fil des contacts, des liens se sont
créés pour enrichir le panel de nos connaissances.
Quels sont les projets à venir pour Loukoum records ?
Evénementiel, disques vinyles et CD, radio LFO, webTV et plein d’autres petits secrets qui seront
dévoilés par la suite ! Nous avons aussi des projets avec un établissement qui va ouvrir à la rentrée :
le Manatee Party Lounge à Paris mais on garde encore la surprise pour la rentrée.
Pour finir avec le sourire : quel est le disque que tu as acheté mais dont tu parles à personne
parce que « c’est trop la honte » ?
Justement, si c’est la honte, je ne vais pas le dévoiler (rires).