Patrick MOYA - Ville de Melun

Transcription

Patrick MOYA - Ville de Melun
EXPOSITION
Patrick MOYA
“MOYA
AVANCE MASQUÉ”
Espace Saint-Jean
MELUN
Du mercredi 14 octobre 2015 au samedi 9 janvier 2016
du mardi au samedi de 13 à 18h - Entrée libre
Vernissage samedi 17 octobre à 18h 30
L’ARTISTE FERA UNE PERFORMANCE LORS DE L’INAUGURATION
Plasticien, performer et artiste numérique, Patrick Moya pratique un art méditerranéen ludique,
baroque, foisonnant et réjouissant. À Nice où il vit et travaille, il est considéré comme un des
héritiers de la mouvance dite « École de Nice ».
Moya à Melun : « Masques et métamorphoses »
« Les tentatives de métamorphoses de l'artiste - du créateur à la créature et inversement - et le
masque faute de mieux » (Patrick Moya)
Dans son oeuvre foisonnante, Moya a choisi le thème du masque pour raconter son aventure
artistique, à la manière d'une rétrospective qui avance masquée.
Une aventure que l'on pourrait résumer ainsi : « je ne voulais pas être le Créateur mais la Créature
pour vivre à l'intérieur de l'Oeuvre ».
Son intérêt pour le masque remonte à loin : depuis ses premières recherches sur le chamanisme,
durant ses études à la Villa Arson (école des Beaux-Arts de Nice), en passant par son intérêt pour
la marionnette de Pinocchio, ou les autoportraits en combinaison « zentai », et même,
aujourd’hui, les animaux de son bestiaire, qui sont encore autant d’autoportraits masqués, jusqu’à
son Avatar de Second Life, dernier masque sous lequel il peut enfin, « vivre dans son oeuvre ».
Une rétrospective qui ne dit pas son nom
L’exposition se présente comme un parcours le long duquel on s'arrête à différentes étapes de
l'aventure artistique de Moya.
- 1 - Moya écrit son nom (1979), réalisant de nombreuses toiles, dessins et sculptures seulement
avec les lettres de son nom.
- 2 - Moya marque de son nom des images anonymes (1990/96) : Moya s'approprie des images
de vieux dictionnaires pour les marquer de son nom
- 3 - Moya s’introduit dans son œuvre (1997) : Moya crée son « moya », version BD de
l'autoportrait mixé avec l'image de Pinocchio, afin de « mettre de l'humain dans l'art » et d'exister
dans son oeuvre d'une nouvelle manière
- 4 - Moya crée son monde (2000) : après être apparu tout seul, en majesté, le « moya » s'entoure
peu à peu d'un bestiaire presque humain (Dolly la brebis malicieuse, symbole des soirées techno
Dolly Party, puis les autres animaux et personnages imaginaires …)
- 5 - Moya avance masqué (2007), quand il investit le monde virtuel de Second Life, se
dédoublant et vivant désormais deux vies, passant de l'une à l'autre dans une mise en abime d'un
genre nouveau. Il est devenu le Maitre absolu de son Moya Land virtuel, « petite dictature de l'art
».
En résumé :
Grâce au monde virtuel de Second Life, le créateur est aujourd'hui devenu une créature qui vit
en immersion dans son oeuvre et rencontre le spectateur en direct et à distance, comme le
démontrera la projection d'un film (« machinima ») tourné dans le « Moya Land » virtuel.
Une performance de “live painting” est également prévue le jour du vernissage, dans
le monde réel.
De même que sera présenté le livre « Le cas Moya », la biographie complète de l'artiste qui vient
de paraître en mai 2015.
BIOGRAPHIE PATRICK MOYA 2015
Né en 1955 à Troyes de parents d'origine espagnole, Patrick MOYA a fait ses études à la Villa Arson
(école de beaux-arts) de Nice avant de poser nu comme modèle aux Beaux-Arts durant dix ans dans le
but de « devenir la créature à la place du créateur » .
Car il a lu Macluhan et s'interroge avec lui sur les changements apportés à l'histoire de l'art par les
nouveaux médias : « avec les médias d'ubiquité, comme le direct à la télévision, le créateur n'a plus le
temps de raconter l'histoire de l'art ; il doit, pour exister, devenir créature ».
Après ce long épisode où il joue le rôle de Narcisse se mirant dans le regard des autres, il commence
véritablement son œuvre en travaillant sur les lettres de son nom, MOYA, assimilant l’œuvre à sa
signature durant sa période Néo-lettriste, avant de s'inventer (en 1996) un alter ego, son petit « moya »,
autoportrait caricatural qui lui permet dès lors d'exister dans son œuvre.
En 1998, il entre à la galerie Ferrero, célèbre pour défendre les artistes de l'Ecole de Nice (Arman, César,
Ben…). Son œuvre devient prolifique, un univers personnel se dessine peu à peu, un bestiaire presque
humain, réjouissant de drôlerie et de poésie, qui se tient debout en regardant le spectateur.
En 1999, apparaît la Dolly, une brebis malicieuse qui deviendra l'identité visuelle des soirées techno
Dolly Party et va enrichir son univers.
En juin 2007, il termine, après quatre ans de travail, la fresque murale d'une chapelle qui porte désormais
son nom à Clans (petit village du haut pays niçois).
Longtemps fasciné par l'Asie, où il a beaucoup exposé, il a aujourd'hui en Corée une exposition
permanente dans le Radium art center de Busan !
Entre-temps, Moya sera devenu également un artiste numérique, voire post-numérique. Car refusant de
se limiter, Moya veut être partout, toucher à tout : dès 1985, il utilise un ordinateur Thomson MO5 pour
écrire son nom, et bientôt, réalise des images puis des films en 3D, dans lesquels il réinvente son univers.
En février 2007, il s'installe dans Second Life (SL) : sur l’île virtuelle qu’il possède dans ce web en 3D,
le créateur est enfin devenu une créature qui vit dans son oeuvre sous le nom de son avatar, Moya Janus,
et reçoit ses visiteurs en les immergeant dans son univers.
Conçue comme une oeuvre d'art globale, cette île est l’aboutissement d’une démarche invasive devenue
immersive. Aujourd'hui reconnu aussi comme un artiste numérique, il participa à la « Renaissance
virtuelle » : c'était le titre de la première grande exposition des artistes de SL, qui eut lieu en 2009 dans
le musée d’anthropologie de la ville de la Renaissance italienne, Florence, où une salle entière était
consacrée à la « Civilisation Moya ».
En 2011, une nouvelle Civilisation Moya voyait le jour sur les murs du centre d'art La Malmaison de
Cannes : une fresque- installation de 90 mètres de long par 4 mètres de haut qui racontait son parcours
artistique. Cette exposition, reproduite à l'identique dans Second Life, permettait au visiteur de rencontrer
l'avatar de l'artiste et de parcourir en sa compagnie son univers virtuel.
Grâce à son travail en arborescence, Moya est à la fois classique et baroque, abstrait et figuratif,
amoureux des spectacles populaires comme le cirque ou le carnaval aussi bien que l'objet d'un catalogue
raisonné très sérieux retraçant 40 ans de création.
Tout en poursuivant son aventure artistique dans des galeries en Corée, Bruxelles, Marseille,
Luxembourg ou à Fontainebleau, avec des « live paintings » dans des foires d'art en Italie (Padoue,
Gênes) ou en Allemagne (Cologne), avec des performances-installations à Metz, Cerveira (Portugal),
Utrecht (Pays Bas), Malte ou Caserta (sud de l’Italie) … Aussi bien que dans son Moya Land virtuel et
pourtant bien réel.
En mai 2015, une nouvelle biographie réactualisée de l'artiste, « Le cas Moya » (éditions Baie des Anges)
permet de mesurer la cohérence de son travail, en en suivant les différentes étapes : Moya écrit son nom
(1979/1989) - Moya marque de son nom des images anonymes (1990 /1996) - Moya apparait seul dans
son oeuvre (1996 /1999) sous forme de personnage de bd mixé avec Pinocchio - Moya crée son monde
en 2D (1999 /2007) - Moya Maitre du monde en 3D (2007/2015). Où l'on voit comment Moya a réalisé
son rêve d'adolescent : devenir Tintin et non Hergé, La Joconde et non pas Leonard de Vinci … Devenir
une Créature (par le biais de son avatar) pour vivre à l'intérieur de l'Oeuvre.
L'art de Moya s'est virtualisé, comme l'a prouvé son livre de réflexion « L'art dans le nuage », tandis que
le Moya Land virtuel est devenu réel par le biais de personnages virtuels imprimés en 3D !
Site officiel : http://www.moyapatrick.com
Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Moya
http://www.ville-melun.fr/index.php/envie-de-sortir/culture-et-patrimoine/65-espace-saint-jean
http://www.action-culturelle-melun.fr/
http://fr.calameo.com/read/003747646c4167d501880
Renseignements :
[email protected]
G 01 64 52 10 95
BIBLIOGRAPHIE
- Le cas Moya (éditions Baie des Anges, mai 2015)
- L'art dans le nuage (éditions Baie des Anges, 2014)
- Moya fait son cirque (Baie des Anges, 2013)
- Catalogue raisonné (ArtsToArts éditions, 2011)
- La civilisation Moya, (IEM, 2011)
- Le carnaval des animaux (Siranouche éditions, 2011)
- Le bestiaire de Moya (éditions de la Huppe, 2010)
- L'Abécédaire de Moya (MPO, 2010)
- Le guide touristique de l’île Moya (Ciais, 2008)
- La chapelle Moya (Mélis édition, 2007)
- Le cas Moya (Ferrero collection, 2006)
- MOYA, Catalogue complet (Cudemo édition, 2003)
Quelques expositions monographiques (Source Wikipedia)
Musée d'Art Moderne et d'art contemporain (MAMAC), Nice, 1996
Visual art center, Hong-Kong, 2000
Arsenal de Metz, 2003
Chantrerie de Cahors, 2004
Château Valrose, Université de Nice, 2004
Toit de la Grande Arche de La Défense, Paris, 2006
Espace Ecureuil, Marseille, 2009
Centre d’art La Malmaison, Cannes, 2011
Radium art center, Busan (Corée), 2013
Centre culturel, St Raphaël, 2013
Teatro Iris, Dronero (Italie), 2013
Collégiale St Pierre-la-Cour, Le Mans, 2015
Festival International du cirque de Monte-Carlo (tous les ans, janvier 2007 à 2015)
Œuvres de Patrick Moya dans les collections publiques et dans l'espace public
Taiwan, Kaohsiung Museum of Fine Arts : une sculpture monumentale (1991)
Ville de Nice, Musée d'Art Moderne et d'art contemporain (MAMAC) : « Moya et l’âne Onyme«
(peinture), 1996
Nice (MAMAC) : « Petit Adam 1« (sculpture), 1996
Nice (MAMAC) : « Petit Adam 2« (sculpture), 1996
Londres, West Middlesex Hospital : deux grandes sculptures en acier, 2003
Ville de Cahors : « Moya arrive à Cahors« (peinture, 2004)
Monaco : fresques (murs et plafond) pour le CHPG (hôpital Princesse Grace de Monaco, service
gastro-entérologie, 2006)
Ville de Cap d’Ail : « Vache Moya« et « Statuette de la Liberté de Moya« (sculptures, 2008)
Village de Coaraze : un cadran solaire sur le mur de l’école (bronze et céramique, 2008)
Ville de Cannes : « Grand Moya bleu« (sculpture, 2011)
Ville de Nice, donation Jean Ferrero, inaugurée en février 2014 : oeuvres des années 1990 à 2013
Ville de Beaulieu sur mer : une grande toile réalisée en direct et public (Mairie, 2014)
Ville de Nice : une stèle funéraire pour les Tout petits (Crématorium de Nice, 2015)
Ville d'Auron : une grande toile sur le thème de la Transhumance (Office du tourisme d’Auron, 2015)
Ville de Metz, Boulevard de Trêves : plusieurs grandes sculptures en acier, 2015
MOYA NIÇOIS
Nice, ville du sud exubérante, est un terreau fertile en personnalités fortes, extraverties, aimant
la polémique et la contradiction.
La mouvance artistique dite « Ecole de Nice« , née dans les années 50 avec Yves Klein et Arman
en opposition avec l'Ecole de Paris, est à cette image. Comme en témoigne le récent débat public
entre deux de ses plus illustres représentants, Ben l'historique et Moya, la nouvelle génération.
C’était à l'occasion du festival du livre de Nice, en juin 2014, et en présence de Jean Ferrero,
ex-galeriste toujours vert et grand collectionneur.
Un curieux personnage que Jean Ferrero, célèbre à Nice pour avoir su faire de sa galerie, fondée
en 1970, un lieu où se créent, souvent en direct devant son appareil photo (il était photographe
à ses débuts), les œuvres des artistes qu'il a su choisir, et qui deviendront des artistes de premier
plan.
Avec un esprit impertinent typiquement niçois, Jean Ferrero eut le flair d'acheter les premières
oeuvres d'Arman, de Ben Vautier ou de César alors inconnus et plus tard, de choisir Moya pour
son esprit baroque, à l'opposé du minimalisme ou du conceptuel alors en vogue. Tout en
revendiquant haut et fort une absence d'esprit de sérieux : « aujourd'hui quand on entre dans un
musée, il faut se signer … Moi au contraire, j'aime l'art qui fait rigoler, j'aime avoir de la joie
dans le coeur », a-t-il dit récemment lors de la signature de sa Donation à la Ville de Nice.
Donation dans laquelle Moya est en bonne place !

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