Je suis consciente de ma beauté, je l`ai toujours été, ce n`est pas de
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Je suis consciente de ma beauté, je l`ai toujours été, ce n`est pas de
Je suis consciente de ma beauté, je l’ai toujours été, ce n’est pas de l’arrogance comme le pense la plupart des gens que je rencontre, j’ai simplement remarqué dès mon plus jeune âge que j’attirais les regards, toutes sortes de regards, certains bienveillants, d’autres malveillants, mais toujours insistants. On m’envie, on me déteste, on m’adore, quel que soit le sentiment que j’inspire je ne laisse jamais une personne indifférente. Je suis la fille qu’on croise et qu’on remarque tout de suite. Très tôt j’ai su que ce serait mon arme dans la vie. C’est d’ailleurs cette beauté qui a façonné ma personne toute entière, c’est autour d’elle que s’est construite ma personnalité. Je me suis toujours demandé comment les gens moches pouvaient avoir le goût de vivre, comment ils pouvaient sourire et être heureux, je n’arrive réellement pas à comprendre comment on peut être laid et pourtant réussir à éprouver de la joie, du bonheur. Moi si j’étais moche, je serais vraiment malheureuse. Pour moi la beauté n’est pas une affaire de goût, ni de relativité, je situe la beauté dans tout ce qui est esthétique, agréable à regarder, et la laideur dans ce qui fait fuir le regard ou tout au moins ne l’attire pas, qui inspire le dégoût. Je sais que je suis belle car je le constate dans le regard des autres. A mon grand désespoir, je vis à la campagne dans un petit village situé dans les Monts du lyonnais. Comble de l’ironie, alors que je donnerais n’importe quoi pour habiter en ville, je vois régulièrement dès la fin de l’hiver des citadins plutôt aisés monter dans nos campagnes afin d’y respirer le grand air. Il paraît qu’ils apprécient les espaces verts à proximité de la ville, que cela les apaise. J’avoue que j’ai du mal à comprendre en quoi se réfugier dans un trou paumé peut leur apporter du réconfort. Moi je donnerais n’importe quoi pour être à leur place, vivre en ville, manger au restaurant, aller au ciné, et surtout faire les boutiques……………………………………………… …………………………………………… Les soirées sont souvent sans saveur et nous comptons sur les enfants pour nous divertir. Je me demande ce que nous ferons le jour où ils ne seront plus là, lorsqu’ils ne vivront plus sous notre toit. Que nous restera–t–il à nous dire à ce moment-là ? Sans les enfants pour meubler la conversation. 1 Cela fait douze ans que nous sommes mariés, cela fait longtemps que mes fantasmes de grande aventure amoureuse ont disparus, je ne ressens plus de désir pour Jean-François, en ai–je vraiment ressenti un jour ou ai– je confondu désir et convoitise ? Je pense que je suis tombée amoureuse d’une image, celle de la réussite et de la facilité, aujourd’hui j’aime toujours cette image, mais l’homme… Une ou deux fois par mois, nous accomplissons notre devoir conjugal, machinalement sans passion dans la plus parfaite indifférence. C’est en général assez rapide, Jean-François n’a aucune notion de tendresse ou de sensualité, cela ne faisait pas partie de son éducation. Quoiqu’il en soit, j’ai toujours su qui il était, je ne peux pas lui reprocher d’avoir essayé de me tromper sur la marchandise, j’ai accepté de partager sa vie en toute connaissance de cause…………………………………………………… ……………………………………… Je suis certaine que désormais le printemps ne sera plus jamais synonyme d’espoir, car je viens de vivre le printemps le plus atroce, le plus sombre de ma vie. J’ai été contrainte de subir ce renouveau jour après jour alors que chaque minute je m’enfonçais un peu plus dans l’enfer de la folie. Recroquevillée dans mon lit j’ai passé de nombreuses heures à essayer d’imaginer différentes façons de mettre fin à mes jours. J’avais le choix, la mort au rat ou autre poison caché dans la vielle grange, la corde attachée à un arbre, ou encore me jeter d’une falaise, cependant en réfléchissant aux différentes options qui s’offraient à moi, j’ai rapidement compris que j’en étais incapable, étais–je trop faible ou finalement assez forte ? L’extrait vous a plu ? Alors achetez l’ouvrage complet auprès de l’auteur ! 2