Mise en page 1 - Immobilier entreprise, FICI CBRE
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Mise en page 1 - Immobilier entreprise, FICI CBRE
MARK ETVIEW France Investissement, 1er trimestre 2016 Un marché au repos avant le fort redémarrage attendu Engagements bureaux* Engagements commerces* Engagements acti-logistique* Taux « prime » bureaux** - 60 % +5 % +226 % 3,25 % * Évolution par rapport à au 1T 2015 / ** Évolution par rapport au 4T 2015 Visuel 1 : Engagements en immobilier d’entreprise banalisé en France par trimestre (en milliards d’euros) 30 25 20 15 10 5 0 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 1T 2T 3T 4T Sources : CBRE et Immostat, 1T 2016 POINTS CLÉS • Une fin 2015 sur les chapeaux de roue, un début 2016 atone : une saisonnalité désormais traditionnelle mais particulièrement marquée cette année • Une diversification qui s’est traduite par une ouverture accrue à des produits autres que les bureaux et par l’attrait pour des localisations plus accessibles financièrement • En contrepartie délaissement des actifs à risque • Des fonds d’investissement très présents • Une structure de marché atypique mais peu UNE PAUSE APRÈS LA FRÉNÉSIE DE LA FIN D’ANNÉE Sur les 3 premiers mois de l’année, environ 2,9 milliards d’euros d’engagements en immobilier d’entreprise banalisé ont été recensés. Comme attendu, le début d’année a été très calme, après une n 2015 qui restera dans les annales de l’investissement. En effet, pas moins de 10,8 milliards d’euros d’engagements ont été nalement enregistrés sur le seul 4ème trimestre 2015, ce qui porte le total annuel à 25,5 milliards d’euros. La saisonnalité désormais traditionnelle du marché de l’investissement français s’est donc à nouveau pleinement conrmée, la frénésie d’acquisition des ns d’années étant depuis quelques années suivie d’une forte pause lors du redémarrage le trimestre suivant. Le début 2016 apparaît cependant particulièrement atone, s’inscrivant en recul de – 37 % comparativement au 1er trimestre 2015. En effet, la rareté des grandes transactions a clairement pesé sur les volumes, seules 2 signatures supérieures à 200 millions d’euros ayant été recensées (contre 8 l’an passé). En revanche, le segment des transactions de taille intermédiaire (entre 100 et 200 millions d’euros) est resté plus dynamique, avec 6 opérations totalisant 27 % des engagements contre 5 l’an passé. Mais globalement le marché a été dominé par les petites et moyennes transactions. significative au vu de la faiblesse des volumes échangés • Une forte accélération de l’activité attendue, grâce notamment au retour d’une offre plus abondante et qualitative • Encore une faible compression des taux « prime » avant l’atterrissage des valeurs vénales ? 1ER TRIMESTRE 2016 CBRE Etudes et Recherche © 2016 CBRE | 1 MARKETVIEW INVESTISSEMENT FRANCE UN MARCHÉ ATYPIQUE Cette domination du marché par les petites et moyennes transactions s’explique ce trimestre par un prol d’investissements très inhabituel : peu de bureaux, en particulier parisiens ; à l’inverse de nombreux portefeuilles de commerces en régions ou en grande périphérie francilienne ; un poids élevé de l’industriel/logistique. Ainsi, plus de la moitié des engagements enregistrés est localisée en régions ou en 2ème Couronne, où les valeurs métriques sont beaucoup plus faibles que dans les zones centrales d’Ile-de-France, tandis que Paris intra-muros dépasse tout juste 20 % des échanges. En ce début d’année, le mot d’ordre de la diversication pour les investisseurs s’est traduit par une ouverture accrue à des produits autres que les bureaux et par l’attrait pour des localisations alternatives plus accessibles nancièrement. En contrepartie, les investisseurs ont préféré délaisser les actifs à risque insuffisamment rémunérés : les stratégies « value-add » n’ont représenté que 4 % des opérations dépassant 50 millions d’euros. Dans ce contexte pauvre en nouvelles références « prime », les taux de rendement ont globalement marqué une pause, quand dans le même temps les taux longs plongeaient pour retrouver les niveaux plancher atteints il y a un an. La prime de risque immobilière a donc fortement remonté, se rapprochant à nouveau des 300 points de base. LES COMMERCES DÉMARRENT FORT Avec plus de 1 milliard d’euros échangés en commerces (environ 37 % du total), le 1er trimestre 2016 connaît le meilleur démarrage enregistré depuis 2000, réussissant à dépasser la performance du début 2015 qui avait portant bénécié de la cession de 2 importants centres commerciaux (Nice Etoile et Qwartz à Villeneuvela-Garenne). Toutefois, sur les deux segments habituellement phare que sont le « high street retail » et les centres commerciaux, l’activité a été faible, en raison de la rareté de l’offre et du niveau extrêmement bas atteint par certains taux. Les investisseurs se sont donc tournés vers des produits qu’ils avaient jusqu’à présent quelque peu délaissés ou plus atypiques, à l’image du segment des centres de marques qui a bénécié de l’une des 2 signatures supérieures à 200 millions d’euros du trimestre (portefeuille McArthurGlen). Surtout, 2016 marque le réveil des engagements en « retail parks » : avec près de 400 millions d’euros transactés sur le seul 1er trimestre, les volumes échangés sur ce segment atteignent d’ores et déjà le cumul des années 2014 et 2015 ! Visuel 2 : Répartition des engagements par taille d’opérations au 1er trimestre 2016 (en volumes) ≥ 200 M € 16,6 % 2 opérations < 25 M € 20,7 % 64 opérations Entre 100 et 200 M € 26,8 % 6 opérations Entre 25 et 50 M € 18,6 % 16 opérations Entre 50 et 100 M € 17,3 % 8 opérations Sources : CBRE et Immostat, 1T 2016 Visuel 3 : Évolution de la répartition géographique des engagements hors portefeuilles non localisés (en volumes) 100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0% 33,1 % 19,5 % 3,2 % 7,1 % 15,9 % 6,5 % 14,8 % 10 11 12 13 14 15 1T16 Reste de Paris Croissant Ouest Paris Centre Ouest La Défense 1ères Couronnes 2ème Couronne Régions Sources : CBRE et Immostat, 1T 2016 Visuel 4 : Répartition des engagements > 50 M€ par style d’investissement au 1er trimestre 2016 (en volumes) Value add 3,7 % Core 74,0 % Core + 22,3 % Source : CBRE, 1T 2016 1ER TRIMESTRE 2016 CBRE Etudes et Recherche © 2016 CBRE | 2 MARK ETVIEW INVESTISSEMENT FRANCE A l’inverse, le niveau des investissements en bureaux a été divisé par 2,5 en un an, avec moins de 1,4 milliard d’euros échangés au 1T 2016, soit 48 % du total. Il s’agit là de la plus mauvaise performance trimestrielle enregistrée depuis le 1er trimestre 2010. Tous les secteurs géographiques ont subi un fort recul des volumes engagés, à l’exception des régions et de La Défense. Le poids de Paris a continué de décliner, pour ne plus représenter actuellement que 30 %. Aucune signature supérieure à 75 millions d’euros n’y a été recensée ce trimestre, en raison de la rareté de l’offre « prime » jusqu’alors et du faible nombre d’opérations à restructurer conclues. En effet, en ce début d’année, le secteur La Défense / Péri-Défense a concentré la majorité des quelques acquisitions d’actifs à travailler à court ou moyen terme (Tours Alto, Solad et les Miroirs). Le marché des VEFA bureaux n’a enregistré pour l’instant aucune transaction d’envergure, le peu de signatures recensées en régions ne permettant pas d’atteindre les 100 millions d’euros échangés. Après un 4ème trimestre 2015 exceptionnel, le marché de l’investissement en industriel/logistique est resté bien orienté, avec près de 450 millions d’euros échangés, un bon niveau d’activité pour un début d’année (16 % du total). Les cessions de portefeuilles ont une nouvelle fois soutenu les volumes, tant en locaux d’activités/petit entreposage qu’en logistique, concentrant plus des 2/3 des engagements du trimestre. PERCÉE DES FONDS D’INVESTISSEMENT ANGLOSAXONS Ce paysage quelque peu inhabituel de l’investissement français s’explique en grande partie par le rôle important joué ce trimestre par les fonds d’investissement, essentiellement britanniques et nord-américains. Ils ont en effet représenté les principaux animateurs du marché avec 36 % des acquisitions. Bien que gérés par des « funds managers » le plus souvent généralistes, ces véhicules d’investissement dédiés se sont majoritairement tournés vers les actifs commerciaux et l’industriel/logistique. Les investisseurs français sont malgré tout restés encore les plus présents, concentrant toujours 60 % des acquisitions. Majoritairement composés d’institutionnels (assureurs, SCPI/OPCI grand public, caisses de retraite) intervenant de plus en plus de façon mutualisée, parfois de concert avec des acteurs immobiliers plus spécialisés, ils sont restés davantage focalisés sur leur cible traditionnelle, le marché des bureaux. Visuel 5 : Évolution comparée des taux (en fin de période) 7% 6% 5% 4% 3,25 % 3% 2% 1% 0,43 % 0% - 0,25 % -1 % 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 1T16 Rendement bureaux "prime" Paris QCA OAT TEC 10 Euribor 3 mois Sources : CBRE, Banque de France, 1T 2016 Visuel 6 : Répartition des ventes / acquisitions par type d’acteurs au 1er trimestre 2016 (en volumes) Autres foncières Fonds d'investissement Foncières SIIC Assureurs OPCI RFA SCPI – OPCI grand public Caisses de retraite / fonds de pension Fonds souverains Promoteurs Utilisateurs Autres institutionnels Privés Ventes 20,5 % 11,8 % 27,8 % Acquisitions 4% 5,8 % 36,1 % 3% 3,7 % 5,1 % 0,1 % 1,3 % 10,9 % 2,1 % 0,3 % 2,1 % 1,5 % 30 % 5,4 % 5% 9,8 % 0,2 % 7,3 % 6,2 % 0% 40 % 30 % 20 % 10 % 0 % 10 % 20 % 30 % 40 % Sources : CBRE et Immostat, 1T 2016 Visuel 7 : Évolution de la part relative des différentes nationalités dans les engagements (en volumes) 70 % 60,2 % 60 % 50 % 40 % 30 % 19,4 % 13,0 % 20 % 10 % 0% 2,2 % 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 1T16 Français Nord-Américains Allemands Britanniques Moyen-Orientaux Asiatiques Source : CBRE, 1T 2016 1ER TRIMESTRE 2016 CBRE Etudes et Recherche © 2016 CBRE | 3 MARKETVIEW INVESTISSEMENT FRANCE ENCORE UNE BELLE ANNÉE AVANT L’ATTERRISSAGE DES VALEURS VÉNALES ? Ce début d’année très calme ne doit pas être interprété comme un signe de ralentissement du marché de l’investissement français mais comme une simple pause au redémarrage, même si celleci apparaît d’autant plus prononcée que la n 2015 avait été exceptionnelle. En effet, au vu de l’important pipeline de négociations en cours et du niveau d’activité élevé des pitchs, il ne fait aucun doute que le marché va fortement accélérer dans les mois à venir. De la même façon, le caractère atypique de ce 1er trimestre reète pour partie la typologie de l’offre qui était proposée ces derniers mois, moins qualitative qu’à l’accoutumée. Cette situation devrait toutefois sensiblement évoluer dans les semaines à venir, au vu des pitchs actuels dominés par les moyens et gros volumes unitaires, notamment en bureaux mais aussi en commerces, et également par les gros portefeuilles diversiés. De fait, de plus en plus de vendeurs potentiels prennent conscience qu’une fenêtre de tir est ouverte pour acter des plus-values. Certes, une légère compression des rendements est encore possible pour des actifs « dans » le marché, au vu notamment de la remontée sensible de la prime de risque immobilière et du nouvel éloignement de toute perspective de remontée des taux nanciers à moyen terme en Europe. Mais sur la place londonienne, traditionnellement précurseur dans l’évolution du cycle immobilier, le retournement des valeurs vénales est désormais une réalité dans un contexte de marché attentiste, risque de Brexit oblige. En France, les incertitudes économiques aussi bien domestiques qu’internationales et les perspectives de reprise des loyers qui restent très modestes peuvent également laisser penser que la Visuel 8 :Taux de rendement locatif « prime »* au 1er avril 2016 Bureaux Paris Centre Ouest Bureaux La Défense Bureaux Croissant Ouest Bureaux 1ères Couronnes Bureaux 2ème Couronne Bureaux Régions Logistique classe A France Locaux d’activités France Parcs d’activités France Boutiques France Centres commerciaux France Parcs d’activités commerciales France 3,25 % - 4,50 % 4,65 % - 5,75 % 3,65 % - 7,00 % 4,35 % - 8,50 % 5,50 % - 11,00 % 4,80 % - 7,50 % 6,00 % - 7,25 % 7,50 % - 11,00 % 7,00 % - 9,50 % 3,00 % - 9,00 % 3,50 % - 6,25 % 5,00 % - 9,25 % * Actifs de qualité, loués aux conditions de marché Grille établie en partie à dire d’experts (Capital Markets, Valuation, Etudes et Recherche), sachant qu’il n’existe pas systématiquement de références pour chaque catégorie Source : CBRE, 1T 2016 n de la période de forte hausse des prix pour les bons produits sécurisés approche. Ainsi un certain rééquilibrage entre l’offre et la demande pourrait s’opérer, ce qui permettrait de conforter des investisseurs qui légitimement commençaient à s’interroger sur la bonne réalisation de leur feuille de route au vu de l’étroitesse du marché et des prix élevés. Car les capitaux à placer en immobilier demeurent toujours très abondants et la volonté de faire intacte. La recherche de diversication restera aussi l’un des moteurs de l’activité. Cependant, les acquéreurs ne sont toujours pas prêts à payer n’importe quel prix et continuent à exiger une réelle rémunération du risque, même si leur grille de lecture a dû s’affiner pour s’adapter aux conditions du marché. + SUIVEZ-NOUS CONTACTS Études et Recherche Aurélie LEMOINE Directrice Tél. : 33 (0) 1 53 64 36 35 [email protected] Capital Markets Nicolas VErdILLON Executive Director Tél. : 33 (0) 1 53 64 30 81 [email protected] Christelle bASTArd Chargée d’études Senior Tél. : 33 (0) 1 53 64 37 30 [email protected] EMEA Michael HAddOCK Senior Director Tél. : 44 (0) 20 7182 3274 [email protected] LinkedIn /company/cbrefrance Google+ /CBREFrance Twitter /CBREFrance Pour en savoir plus sur CBRE Research ou disposer d’études supplémentaires, consultez le Global Research Gateway : www.cbre.com/researchgateway. 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