riz amer dp

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Ce film est un orage. Grondant de violence, zébré d’éclairs d’humanité. Une déchirante adaptation de J.H.Chase.
A Kansas City en 1931, trois gangsters enlèvent une riche héritière Miss Blandish et la séquestrent. Ils sont éliminés par le gang Grissom.
La fille est enfermée, en attendant la rançon, chez Ma Grissom, la mère de Slim, le chef. Celui-ci tombe amoureux de Barbara...
FIcHE TEcHNIQuE
rÉal saT oN
RObERT ALDRIcH
scÉNar o
LEON gRIFFITHS
d’aPrÈs l’oeuvre de
JAmES HADLEy cHASE
PhoToGraPh e
JOSEPH bIROc
Mus Que
gERALD FRIED
decor
JOHN bROWN
MoNTaGe
mIcHAEL LucIANO
FRANcK uRIOSTE
ProducT oN
ASSOcIATES AND
ALDRIcH-Abc PIcTuRES
INTERPRÉTATION
BarBara BlaNd sh
KIm DARby
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ScOTT WILSON
Ma Gr ssoM
IREN DAILEy
edd e haGeN
TONy muSANTE
dave feNNer
RObERT LANSINg
Jean-Pierre Piton Robert Aldrich Edilig 1985
PAS D’ORCHIDÉES POUR MISS
BLANDISH
The Grissom Gang
eTaTs uN s - 1971
durÉe 2h08 - couleurs
A PARTIR DU 26 AOÛT 2009
V.O.S.T.
Copies neuves
Presse
Nadine Méla
Tél 01 56 69 29 30
Le roman de James Hadley Chase avait déjà fait l’objet d’une première adaptation en 1948 par le
cinéaste anglais John Clowes avec Jack La Rue dans le rôle principal. Aldrich, qui avait d’abord tourné
une fin presque identique à celle du livre (miss Blandish s’y suicidait), remarque lors des premières projections que le public s’identifiait complètement à la jeune fille. Avec son scénariste Leon Griffiths, il
prit la décision de finir le film peu après la mort du gangster. Par ailleurs, le personnage de Ma Grissom
a été très sensiblement modifié. Malgré cela, Pas d’orchidées pour Miss Blandish reste la plus fidèle transposition cinématographique d’une oeuvre de Chase. L’écrivain avait pris pour modèle les activités criminelles de de la famille Barker relatées l’année précedente par Roger Corman dans Bloody Mama.
Aussi, les deux films présentent-ils de curieuses ressemblances.
Attiré par les personnages monstrueux et démesurés, Aldrich décrit une étonnante galerie de tueurs
névrosés et psychopathes d’où émerge Slim Grissom, gangster débile mais touchant (...). Si le film oscille parfois entre la farce et le drame, c’est la violence qui domine, non seulement violence physique et
scènes d’action rondement menées où l’on retrouve l’efficacité du réalisateur, mais aussi violence des
situations et des liens qui unissent les personnages. Mais les rapports de tendresse entre miss Blandish
et son ravisseur apportent un contrepoint à l’omniprésence de la violence. Pas d’orchidées pour Miss
Blandish est bien le reflet de cette Amérique de la Grande Dépression marquée par la corruption et le
chômage et dominée par le gangstérisme.
L’action se déroule pendant la Dépression et témoigne parfaitement de la saturation des codes qui
marque la seconde partie de la carrière d’Aldrich. Le film emprunte en effet à divers genres (films de
gangster des années trente, huis clos...) mais sa structure est celle du récit de captivité, immortalisé au
cinéma par La Prisonnière du désert , et dont Aldrich choisit de montrer l’envers, le contrechamp. Le
film adopte ainsi le point de vue de la prisonnière, Barbara, et retourne les codes du genre, comme si
Ford avait filmé la vie de Debbie parmi les Indiens. Rapidement, les masques (omniprésents chez
Aldrich) tombent et révèlent sous le vernis des apparences, des comportements insoupçonnés. Celui
qui la recheche, son père (Wesley Ady), se situe aux antipodes moraux et éthiques du couple Ethan
Edwards/Martin Pawlay. Impavide, cynique, inapte à la moindre compassion, le père de Barbara incarne cette barbarie douce et souveraine, typique du cinéma d’Aldrich (Rod Steiger dans Le Grand couteau par exemple). A l’inverse, la famille Grissom, introduite comme un ramassis de brutes meurtrières,
peu à peu s’humanise et Slim, le plus passionné de tous, gagne notre respect puis celui de son otage. La
fin du film (l’assaut par les forces de police de la grange dans laquelle se sont réfugiés Slim et Barbara,
et celui de la maison où se terrent les autres membres du clan) établit parfaitement l’opposition qui
régit tout le cinéma d’Aldrich : d’un côté, un monde qui a soldé sa dette énergétique (ces passions qui
dévorent) au prix de sa déshumanisation, de l’autre, une poignée d’individus encore passionnés mais
condamnés à l’asphyxie. Le rétrécissement progressif des espaces (Slim finit par aménager une cellule
dorée à barbara), à mesure que la pression policière augmente, conduit à une explosion de violence,
caractéristique de la façon dont le cinéma de l’asphyxie liquide in fine son surplus énergétique. C’est la
cas de Ma Grissom, la mère, cousine lointaine du James Cagney de L’Enfer est à lui et du Warren Oates
de La Horde sauvage, qui, hurlante, vide jusqu’au suicide les chargeurs de sa mitraillette. (...) Seule
contre tous, Ma incarne à cet instant le devenir entropique de la figure aldrichienne : décharge extatique certes, mais surtout jouissance d’une dépense énergétique enfin accomplie.
Jean-Baptiste Thoret Le Cinéma américain des années 70 Ed.Cahiers du Cinéma 2006
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