Technicien ambulancier Paramédic

profession
Profil d’une profession
INVENTAIRE DES MÉTIERS ET PROFESSIONS EN ÉCONOMIE SOCIALE ET EN ACTION COMMUNAUTAIRE
CNP 3234
Technicien ambulancier
Paramédic
WWW.CSMOESAC.QC.CA
JONATHAN CIMON,
TECHNICIEN AMBULANCIER
PARAMÉDIC
_Par Léonie Gauthier, agente de développement au CSMO-ÉSAC
« En tant qu’entreprise sociale en
soins préhospitaliers d’urgence, nous
souhaitons être des leaders et tirer
profit des technologies pour
moderniser notre pratique et offrir un
meilleur service aux patients. »
Jonathan Cimon est technicien
ambulancier paramédic pour la
Coopérative des paramédics de
l’Outaouais.
Réellement passionné par sa
profession, il s’implique sur le
conseil d’administration de sa coopérative et il est toujours prêt à relever
les multiples défis que chaque journée en ambulance lui apporte!
Mon parcours
Je travaille comme technicien ambulancier paramédic depuis quatorze
ans et c’est un peu un coup de tête qui
m’a mené à cette profession. J’étais
boucher à l’époque et j’avais des clientses qui exerçaient cette profession. Ils
m’ont montré leur ambulance et m’ont
parlé de leur quotidien, ce qui m’a fait
réaliser que je ferais un bon paramédic.
Sachant en plus qu’il y avait une
demande de main-d’œuvre, je suis allé
au Collègue Ahuntsic faire une AEC en
techniques ambulancières. Aujourd’hui, pour obtenir son droit de
pratique il faut s’inscrire au Registre
national de la main-d’œuvre des techniciens ambulanciers, obtenir un DEC
en techniques de soins préhospitaliers
d’urgence, ainsi que réussir l’examen
du Programme national d’intégration
clinique (PNIC).
Le travail de technicien ambulancier
paramédic
Il n’y a pas vraiment de journée
typique, ce que j’aime beaucoup.
Nous savons à quelle heure nous
commençons notre quart de travail,
mais pas nécessairement à quelle
heure il finira. Bien entendu, nous
devons procéder à des vérifications en
début de journée et entre chaque
intervention. Une tâche qui revient
souvent est le transfert de patient d’un
hôpital à un autre, si les patients ont
besoin d’un soin spécialisé. Sinon,
c’est l’attente jusqu’à ce que le
répartiteur du 911 nous contacte.
L’ambulance se rend donc rapidement
au lieu et nous prenons contact avec le
patient pour faire l’appréciation
clinique de la situation. Ensuite, c’est
le déplacement vers l’hôpital et les
soins appropriés sont prodigués pour
soulager les symptômes. À l’hôpital,
le patient traverse l’étape du triage, où
nous résumons son état à l’infirmier,
qui lui attribue sa priorité pour la
suite. Parfois, nous allons plutôt en
salle de choc ou de réanimation, où
nous communiquons directement les
informations aux spécialistes, lorsque
le patient est en état plus critique.
Nous avons plusieurs étapes administratives à remplir, pour bien
documenter le dossier du patient, puis
il faut nettoyer et réaménager
l’ambulance, en attendant le prochain
appel!
Pour devenir technicien ambulancier
paramédic, ça prend quoi ?
La première qualité essentielle pour
être un bon paramédic est la maîtrise
de soi. Il est important d’être en
mesure de garder son sang-froid car
nous faisons face à des situations
parfois dramatiques. Il faut toujours se
rappeler notre rôle professionnel:
veiller à la sécurité des gens et sauver
leur vie, sans toutefois mettre la sienne
ou celle de son collègue en danger.
Les relations interpersonnelles sont
d’ailleurs au cœur de nos actions.
L’empathie et la patience sont
essentielles, car les gens que nous
rencontrons ne sont pas toujours en
pleine possession de leurs moyens. De
plus en plus, nous intervenons auprès
de gens ayant des problèmes
psychologiques, il faut donc savoir s’y
adapter. Le travail d’équipe est aussi
très important, nous devons apprendre
à nous compléter et accepter nos
forces et faiblesses respectives. La
forme physique est un prérequis car
nous soulevons de lourdes charges et
intervenons dans toutes sortes de
conditions.
Bien sûr, il y a une certaine
pression, celle de toujours prendre les
bonnes décisions au bon moment.
Mais j’aime agir dans ce contexte.
Parfois, l’uniforme d’ambulancier
aide à ne pas se laisser affecter dans
les situations plus difficiles, en
particulier lorsque nous intervenons
auprès d’enfants en difficulté. Chose
certaine, c’est une profession qui
demande de grandes habiletés
sociales : il faut désamorcer des crises,
calmer des parents inquiets et même
faire appel aux policiers dans certains
cas.
Travailler pour une entreprise
d’économie sociale
Contrairement à ce que bien des
gens pensent, les ambulances n’appartiennent pas aux hôpitaux. Le service
de soins préhospitaliers d’urgence est
géré de façon autonome, toujours dans
le but de bien desservir la clientèle.
Nous sommes une entreprise coopérative, donc gouvernée de façon
démocratique et avec un partage des
profits. Je suis administrateur sur le
conseil d’administration de la Coopérative des paramédics de l’Outaouais
et j’ai déjà occupé les postes de
trésorier et de vice-président. Chaque
membre travailleur a un droit de vote
et j’ai le rôle de les représenter, de
protéger leurs intérêts et de mener
différents projets liés au dévelop-
pement de notre entreprise. J’aime
beaucoup pouvoir m’impliquer et
aider à assurer une saine gestion. Pour
m’aider à bien remplir mon rôle au
C.A., j’ai suivi différentes formations
en gestion de coopératives. C’est enrichissant et cela me permet une
diversité de tâches tout en travaillant
au développement de notre profession
elle-même, ce qui me passionne! En
tant qu’entreprise sociale en soins
préhospitaliers d’urgence, nous souhaitons être des leaders et tirer profit
des technologies pour moderniser
notre pratique et offrir un meilleur
service aux patients. Par exemple,
toutes nos civières sont hydrauliques,
ce qui permet de prévenir les blessures
et les accidents, en allégeant la charge
à supporter. Sachant qu’une civière
traditionnelle pèse 150 livres, sans
compter le poids du patient, cela est
très aidant! A ce propos, nous sommes
la première entreprise à avoir équiper
l’ensemble de notre flotte de véhicules
avec des civières hydrauliques !
Être technicien ambulancier paramédic, c’est mon travail, mais je n’ai
pas l’impression de travailler. Je suis
autonome, sans patron sur le dos
constamment, pas encabané dans un
bureau. J’aime socialiser avec les
citoyens, les sensibiliser au rôle de
notre profession. Je suis aussi
moniteur de stage pour les étudiants-es
du Cégep de l’Outaouais, ce qui me
permet de transmettre mes connaissances, tout en me tenant à jour! Il y a
toujours à apprendre dans le domaine
de la santé!
LA COOPÉRATIVE DES
PARAMÉDICS DE L’OUTAOUAIS
La Coopérative des paramédics de
l’Outaouais a été fondée en août 1989 par
quarante-six membres, tous unis par une
seule cause: Offrir à la population de
l’Outaouais des services préhospitaliers
d’urgence de la plus haute qualité et
travailler collectivement à l’amélioration de
leurs conditions et de leur environnement
de travail, ainsi que leur qualité de vie.
505, boul. des Affaires
Gatineau (Québec) J8R 0B2
Courriel : [email protected]
www.paramedic.coop