Michel Deville, poète du 7e art - Boulogne
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Michel Deville, poète du 7e art - Boulogne
Inauguration Premiers pas cinématographiques Portrait Michel Deville, poète du 7e art L’une des grandes figures du paysage cinématographique français, Michel Deville, né à Boulogne-Billancourt où il réside encore, souffle actuellement trente bougies. Un privilège quand on est venu au monde en 1931. Un juste retour des choses quand on a mis au monde trente films. Confidences, en exclusivité, un jour d’anniversaire. « Il y a du plaisir à être là où on ne vous attend pas. » C’est dit tranquillement, presque timidement, comme distraitement, le petit sourire au coin des lèvres vite effacé, subrepticement caressé par une longue main élégante. Avec Michel Deville, il faut tendre l’oreille. Sorti des plateaux, faire du cinéma n’est pas dans son genre. Simplement le charmeur est aussi joueur, grand amateur de petites digressions ou d’aphorismes qui en disent long, l’air de rien. Et pas seulement caméra au poing. D’ailleurs on le dirait plutôt poète. Ce qu’il est (1). Aussi. Surtout ? « C’est mon premier métier. Enfin, métier... Disons plutôt que c’est mon jeu numéro 1. Mon jeu numéro 2, c’est la photographie. » Et son jeu n° 3, on vous le donne en mille, celui qui lui fait dire « Dans ma vie, je me suis beaucoup amusé » : « C’est le cinéma. » Explications : « On dit que c’est le septième art. Mais il serait plus juste de dire qu’il est un condensé des six autres. Il y a tout dans le cinéma : le texte, la danse, la musique, la photographie... C’est ce qui rend l’aventure cinématographique si passionnante, si amusante. » Le petit garçon qui a fréquenté aux commencements de sa scolarité « L’École joyeuse » n’est jamais bien loin. L’établissement obéissait aux principes de la méthode montessorienne, fondée sur le respect de l’enfant regardé comme une personne, l’éveil de la curiosité naturelle et le plaisir d’apprendre. « Évidemment, ça marque. Et puis il y a eu le 3 mars 1942. Nous avons, ce Boulogne~Billancourt 4 ➛ mars 2006 Information jour-là, été contraints de quitter notre maison de Boulogne-Billancourt. De huit heures du soir jusqu’à minuit, nous avons essuyé les bombardements, réfugiés avec mes parents et ma sœur dans la cave. Quand nous avons émergé, le quartier était tellement abîmé qu’il était devenu inhabitable. Alors nous avons traversé le pont. Et nous nous sommes réfugiés dans un petit pavillon à Saint-Cloud où je vais finalement vivre dixsept ans jusqu’à mon inscription en Propédeutique à la Sorbonne. » L’envie de faire du cinéma pour de vrai pointe alors le bout de son nez après une inscription en littérature qui laisse le jeune homme sur sa faim de ludisme. Il présente sa candidature à l’Institut des hautes études cinématographiques (Idec). Reçu à l’écrit, Michel Deville est recalé à l’oral : « Ce que j’ai d’abord pris pour une grosse malchance m’a permis, sans passer par les trois années d’école - normalement incontournables -, de devenir stagiaire sur un plateau. Mes parents étaient potiers-horticoles. L’atelier jouxtait notre maison au 109, rue de Bellevue où mes grandsparents exerçaient déjà cette profession. Un jour de 1950, Henri Decoin (2) vient à l’atelier pour acheter des grands pots et des vases destinés à sa propriété de Saint-Cloud. Grand sportif, amateur de water-polo, il sympathise avec mon père, rugbyman, membre du PUC. Quand j’échoue à l’Idec, ma mère, l’écrivain de la famille, prend sa plus belle plume pour convaincre Henri Decoin, qui, à ce moment-là faisait en moyenne deux films par an, de me prendre sous son aile. » Michel Deville a tout juste 20 ans quand le réalisateur du Masque de fer ou encore de Casablanca, nid d’espions, le reçoit. C’est le début d’une durable collaboration. « J’ai été de tous les films qu’il a réalisés entre 1951 et 1958, comme stagiaire, puis comme premier et second assistant. Le tout premier, c’est La Vérité sur bébé Donge avec Jean Gabin et Danielle Darrieux. Et le dernier, La Chatte avec Françoise Arnoul. Avec Henri Decoin, j’ai surtout appris sur le plan du comportement à diriger une équipe. Il savait être ferme et gentil, drôle et rapide. Les acteurs l’aimaient beaucoup. Sur un plateau, il y a vingt à trente personnes. Allier la bienveillance à la fermeté, ne pas jouer aux petits dictateurs, ce n’est pas donné à tout le monde. De ce point de vue, pour moi, il a été un modèle. » Après ce dernier film, Michel Deville vole de ses propres ailes, co-signant onze films avec Nina Companeez, sa scénariste de prédilection (qui le restera jusque en 1971). Un charmant opiniâtre De la réputation qu’il s’est taillée dans le cercle fermé du cinéma sur les trente films qu’il a, à ce jour réalisés, le maître n’a jamais eu à rougir. Michèle Morgan, Catherine Deneuve, Brigitte Bardot, Françoise Fabian, Léa Massari, Fanny Ardant, Jeanne Moreau, Miou-Miou, Emmanuelle Beart, et fatalement on en oublie, lui doivent quelques-uns de leurs plus beaux rôles. « J’aime mieux les femmes que les hommes », avoue-t-il avec ce petit sourire en coin, l’air de dire : « Suis-je pendable pour autant ? » La corde au cou, la critique et le public se sont, quelquefois entendus, pour la lui passer. « Tous les échecs font mal. Quand un film ne rencontre pas son public, on ne pavoise pas. On a fait du mieux possible. On est surtout triste finalement pour tous ceux que l’on a entraînés dans la mésaventure. Mais je suis très opiniâtre. C’est comme avec les grands succès. Il faut être tout à fait détaché de ces choses-là. Quand je vois les réalisations qui ont été primées, qui ont reçu des Césars, ce ne sont pas les films que j’aime le plus. Je regarde les récompenses comme des sucettes. Je ne boude pas mon plaisir, celui notamment de voir heureux, tous ceux qui m’ont fait confiance. Mais pour moi, c’est comme manger une glace à la vanille. » Frise-t-il la satiété ou donnera-t-il l’occasion de nous offrir un cornet supplémentaire ? « Pour le moment, je travaille à la réalisation d’un coffret de quinze de mes films en DVD. Si tout va bien, il verra le jour avant la fin de l’année. S’il y a un autre film, il sera totalement différent des précédents. » Que le premier qui en doute encore se lève. 1 - Son huitième recueil de poèmes « Rien n’est sûr » est paru en 2002 aux éditions du Cherche Midi. Chez le même éditeur, on trouve également « L’Air de rien », « Notes en l’air », « Poezies ». 2 - Scénariste et réalisateur français (1896-1969). Il marque le paysage du cinéma français de divertissement de qualité des années 30 aux années 60 avec ses adaptations de Simenon, ses films historiques, ses polars, ses drames passionnels. Jean-François Copé inaugure le Service des impôts des entreprises de Boulogne-nord « L’administration fiscale connaît un mouvement de modernisation sans précédent. 2006 est une date très importante, car cette année va marquer l’achèvement de la mise en place du Service des impôts des entreprises. Toutes les entreprises françaises, quelque soit leur taille, les professions libérales, les artisans, les commerçants et les agriculteurs vont désormais bénéficier de l’interlocuteur fiscal unique. Je suis venu à Boulogne-Billancourt saluer le travail qui a été fait pour réorganiser les services et les équipes », a expliqué Jean-François Copé, lors de sa visite le 17 février au centre des impôts de Boulogne-nord du 115, boulevard Jean-Jaurès. ■ Marie Bertrand Repères 1931 : naissance le 13 avril à Boulogne-Billancourt 1951-1958 : assistant d’Henri Decoin 1960-1971 : réalise avec la scénariste Nina Companeez onze films dont Adorable menteuse, À cause, à cause d’une femme, Benjamin ou les mémoires d’un puceau (prix Louis-Delluc), L’Ours et la poupée... 1972 : La Femme en bleu. On y découvre des thèmes qui seront au cœur des films suivants : la déconstruction narrative, la désillusion et le rêve impossible, l’imagination comme recours, l’association de la féminité et de la mort. 1978 : Le Dossier 51, adapté du roman de Gilles Perrault. Avec ce film, primé dans tous les festivals étrangers, il fait le tour du monde, de San Sebastian à Chicago en passant par Cannes, New York, Namur, Belgrade. Quatre fois nominé aux Césars, le film obtiendra celui du Meilleur scénario et du Meilleur montage. 1981-1986 : Eaux profondes, La Lectrice, Péril en la demeure, Le Paltoquet... Tous les films de cette période sont primés à de multiples reprises en France et à l’étranger. Fait remarquable, il obtient pour la deuxième fois dans sa carrière avec La Lectrice, le prix Louis- Delluc. 1990-2000 : Toutes peines confondues, La Divine poursuite, La Maladie de Sachs (prix Meliès, Grand prix du festival de Chicago, prix de la mise en scène et du scénario au festival de San Sebastian). 2000-2005 : Un Monde presque paisible, Un Fil à la patte, adaptée de Georges Feydeau par sa femme et collaboratrice, Rosalinde Deville, qui depuis La Lectrice, écrit tous les scénarios de ses films et s’occupe également de la société de production Elefilm, l’une des plus anciennes de Paris, créée par Michel Deville en 1960. Accueilli par le sénateur maire Jean-Pierre Fourcade, et en présence de François Kosciusko-Morizet, maire de Sèvres, du souspréfet François Lamelot, de Yves Lacaze, receveur divisionnaire, Bruno Parent, directeur général des impôts, Lionel Bertin, directeur départemental et Gérard Martinoles, responsable du centre, le ministre délégué au Budget et à la réforme de l’État, Porte-parole du gouvernement, a visité les locaux boulonnais avant d’insister sur le rôle primordial du Service des impôts des entreprises. « Depuis le 1er janvier, les PME disposent d’un interlocuteur fiscal unique, alors qu’auparavant, la gestion courante de leurs impôts relevait de cinq services différents : le centre des impôts, la recette, le centre départemental d’assiette, la trésorerie, la direction des services fiscaux. En 2008, cette réorganisation sera complétée par le transfert du paiement de la taxe professionnelle et de la taxe foncière des personnes morales à ces services. » Jean-François Copé, qui a tenu à souligner la polyvalence des fonctionnaires, a également insisté sur les téléprocédures : « Je souhaite, a-t-il dit, qu’Internet gagne tous les étages de la fiscalité française. » • Renseignements : service des impôts des entreprises de Boulogne-nord. 115, boulevard Jean-Jaurès. Tél. : 01 55 38 14 20. www.impots.gouv.fr Boulogne~Billancourt ➛ mars 2006 Information 5 L’ é v é n e m e n t Exposition Ils font l’événement Tamara de Lempicka peintre le jour femme du monde le soir Plus de trente ans après sa dernière exposition dans une galerie parisienne, la peintre polonaise, Tamara de Lempicka, est enfin de retour dans un musée français. Pendant près de quatre mois, le musée des Années 30 présente une quarantaine de ses toiles. Une rétrospective qui célèbre autant la femme que l’œuvre. Contrastée comme ses tableaux, la femme du monde exubérante roulait des « r » gourmands, dans les nuits parisiennes des années folles, fréquentait Paul Poiret, Georges Braque ou André Gide... Quand la peintre, élève absolue d’André Lhote, marquait d’un sceau indélébile sa passion pour la construction et le cubisme. Ivre de formes et de reconnaissance, « Je veux – disait-elle – qu’au milieu de cent autres on remarque une de mes œuvres au premier coup d’œil. » Impossible de s’y tromper. À elle seule, la vie de Tamara de Lempicka est un tableau. Qu’elle construit, compose et met en scène, aux couleurs des ors principalement. Déjà, elle naît dans un milieu favorisé et cultivé, le 16 mai 1898, à Varsovie. Une enfance de rêve pour la petite Tamara Gorska, qui fait une partie de sa scolarité en Suisse et commence les voyages très tôt. À treize ans, elle découvre l’Italie avec sa grandmère et à cette occasion, tous les grands maîtres de la Renaissance et du Quattrocento. Son goût pour la peinture et son désir d’être peintre y naissent. Après tout va vite, elle se marie jeune à un aristocrate, le comte Tadeusz de Lempitzki, avec qui elle quitte la Pologne, en 1918, en pleine Révolution d’octobre, pour rejoindre Paris. Peu de temps après son arrivée en France, elle reprend ses études artistiques et commence à exposer régulièrement aux Salons d’automne et des indépendants. Tamara, qui signe alors Lempitzki, a trouvé son style, guidée dans son art par l’enseignement de Maurice Denis à l’Académie Ranson, mais surtout par celui du cubiste André Lhote à l’Académie de la Grande Chaumière. Mais aussi, par sa fascination pour la photo de studio et le cinéma, aux décors et aux éclairages étudiés dans lesquels l’ombre tient autant de place que la lumière. Elle aime les contrastes et la composition délibérément surfaite sur fond d’architecture – qui devient très vite un élément important à l’arrière-plan de nombreux de ses tableaux. Tamara est très proche de sa sœur Adrienne et de Pierre de Montaut, son mari, qui sont l’un et l’autre architectes. Est-ce parce qu’Adrienne adhère très tôt à ■ Amélia Vilar Del Peso L’expostion Tamara de Lempicka Plus de trente ans après sa dernière exposition parisienne, en 1972, les œuvres de Tamara de Lempicka reviennent en France. Après Londres et Vienne, en 2005, c’est au tour du musée des Années 30 de servir d’écrin aux huiles de la peintre polonaise. Du 30 mars au 16 juillet, le musée présente une quarantaine de tableaux, des photographies d’époque et de nombreux meubles et accessoires lui ayant appartenu. Voir dossier complet dans BBsortir, à partir de la page 9. • Espace Landowski - Musée des Années 30, Tamara de Lempicka photographiée, vers 1929, par D’Ora. Collection Alain et Michèle Blondel. Boulogne~Billancourt 6 l’Union des artistes modernes (UAM), dont Robert Mallet-Stevens est un des membres fondateurs, que Tamara de Lempicka rencontre l’architecte, certes le plus en vogue, mais surtout le plus réservé des années 30 ? Elle connaît son travail, c’est un exemple du mouvement moderniste. Au cinéma, elle aime le décor qu’il a réalisé pour L’Inhumaine, de Marcel Lherbier Et puis, c’est aussi Robert Mallet-Stevens qui a dessiné l’immeuble parisien situé en fond de cour, 7, rue Méchain, dans lequel elle veut installer son atelier. Un atelier sans odeur d’huile de lin ou de térébenthine, juste un écrin aux lignes pures, presque froid, dans lequel elle se veut la principale décoration et où elle veut donner des cocktail-parties très mondaines, dont la presse puisse se faire l’écho. En 1929, Robert MalletStevens lui crée son atelier, sa sœur Adrienne et les plus grands noms du moment en signent les meubles et les accessoires de décoration les plus sobres. L’atelier conserve cette apparence jusqu’à 1955, date à laquelle Tamara en change radicalement l’aménagement. De la sobriété la plus pensée, elle passe à des meubles rococo blanc et or qui lui font dire, « Je suis la reine du mauvais-goût-exquis. » Par chance, de nombreuses photos immortalisent l’atelier de la rue Méchain, tel qu’il a été conçu. Après avoir eu tous les honneurs des années 30, l’art de Tamara de Lempicka – comme celui de Robert Mallet-Stevens – tombe dans une parenthèse d’oubli de plusieurs dizaines d’années dont elle va ressortir grâce à l’historien de l’art Alain Blondel, au début des années 70. Elle est depuis définitivement entrée au « panthéon » des avant-gardistes des si vivantes années 30. ➛ mars 2006 Information du 30 mars au 16 juillet. Du mardi au dimanche, de 11h à 18h, fermé les jours fériés. Tél. : 01 55 18 46 42. Plein tarif : 4,20 € ; tarif réduit : 3,20 €. Lempicka, catalogue d’exposition édité chez Flammarion. 160 pages, une centaine d’illustrations, 35 €. ❷François Kosciusko-Morizet élu au conseil général des Hauts-de-Seine François Kosciusko-Morizet, maire UMP de Sèvres et vice-président de la Communauté d’agglomération Val de Seine, a été élu le 29 janvier dernier au second tour de l’élection cantonale partielle de Sèvres, avec 55,61 % des suffrages exprimés. Après cette élection, l’UMP détient désormais 24 sièges sur 45 au conseil général des Hautsde-Seine, que préside Nicolas Sarkozy. ❷Augustin Rouart, le réalisme magique une exposition de charme Inaugurée le 24 janvier en présence du fils de l’artiste, l’académicien Jean-Marie Rouart, et de très nombreuses personnalités parmi lesquelles Hatem Seif el Nasr, ambassadeur d’Égypte, madame Hassan Abouyoud épouse de l’ambassadeur du royaume du Maroc en France, Arnaud d’Hauterives, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, Sylvie Patin conservateur en chef du musée d’Orsay, l’actrice Cyrielle Claire, les chroniqueurs Christophe Bourseiller et Olivier Barrot, l’écrivain Gonzague Saint-Bris..., la délicieuse exposition Augustin Rouart, le réalisme magique a su conquérir tous les visiteurs par son charme. Présentée jusqu’au 5 mars prochain par le musée des Années 30, l’exposition consacre une rétrospective de près de 120 peintures, aquarelles et dessins d’Augustin Rouart, peintre peu connu de son vivant, dont l’œuvre se sépare des courants et des modes des années trente. La découverte de ses toiles colorées, lumineuses, d’une grande sérénité, constitue une des révélations de ces dernières années. ❷Jean-Pierre Fourcade lauréat du prix Procos Jean-Pierre Fourcade a reçu le 26 janvier le prix Procos pour la réalisation du centre-ville. Le jury a particulièrement souligné la réussite de ce véritable cœur de ville créé autour de la Grand-Place, qui assure une véritable mixité entre logements, commerces, activités professionnelles et culturelles. Situé à deux pas de l’espace Landowski, le centre-ville compte 592 logements libres et sociaux à l’architecture particulièrement soignée, des restaurants en terrasse, un complexe cinématographique de 7 salles et le centre commercial Les Passages de l’hôtel de ville. Onze millions de visiteurs fréquentent chaque année les 55 boutiques de ce centre, et on estime à 500 000 le nombre de véhicules qui utilisent chaque année les 600 places du parking souterrain. Créés il y a une dizaine d’années par la fédération Procos – qui rassemble la majorité des grandes enseignes du commerce spécialisé implantées en France – ces prix sont décernés chaque année par un jury de professionnels suivant l’actualité des réalisations commerciales et urbaines : ils récompensent les élus locaux, mais aussi les présidents des sociétés de promotion et d’investissements, les managers et commercialisateurs de centres commerciaux, qui ont contribué à valoriser le commerce spécialisé. Jean-Pierre Fourcade, aux côtés d’Alexandre Chemetoff, architecte-urbaniste du centre-ville reçoit le prix Procos des mains de Philippe Houzé, co-président du directoire du groupe GaleriesLafayettes. ❷Le groupe de reggae Spear Hit en concert à Sainte-Cécile L’académicien Jean-Marie Rouart, fils de l’artiste, aux côtés de l’actrice Cyrielle Claire et de PierreMathieu Duhamel, maire adjoint délégué à la Culture, à l’Éducation et à la Jeunesse. Spear Hit est un groupe de roots reggae qui explore les racines de la musique jamaïquaine et les métisse de dub, de soul... et de leur tchatche ! Leur musique guide et accompagne leur démarche et leur message spirituel. En première partie, Geordie Mackay, pop acoustique. • Samedi 11 mars à 20h. Église Sainte-Cécile. 44, rue de l’Est. Tél. : 01 47 12 99 30. Réservations : 06 64 30 21 90 / 06 30 89 21 97. Et par courriel : [email protected] Boulogne~Billancourt ➛ mars 2006 Information 7 L’ é v é n e m e n t Ils font l’événement un an au cœur de la Chine profonde L’année du Coq, Chinois et rebelles : ce n’est pas « un livre de plus sur la Chine » mais le récit de « rencontres, tout au long de l’année du Coq, avec des chinois inflexibles ; un an à écouter des démocrates de Chine, des rebelles contre la tyrannie », avertit l’auteur dès son chapitre introductif. Vous ne trouverez donc pas, comme c’est si souvent le cas dans les colonnes des journaux ou en tête de gondole des libraires, d’énième discours prophétique sur l’avenir de la Chine. Discourir sur la Chine n’est-ce pas finalement « écrire sur l’Occident », tant les clichés, les mythes et l’aveuglement sont courants lorsque l’on en parle ? Guy Sorman s’efface derrière une cinquantaine de rencontres-témoignages qui, le mot est faible, font frémir. Sans sensationnalisme mais avec une juste distanciation, l’auteur déniaise le lecteur nourri de « miracle chinois », de « pays en transition ». Non, la Chine n’a pas « besoin de démocratie, parce que nous sommes en avance sur votre démocratie. Le Parti est à l’écoute du Peuple et il répond à toutes ses préoccupations. La démocratie à l’occidentale serait une régression », déclare froidement un cadre du Parti. Les deux mille huit cents familles ayant perdu un proche dans la répression des mouvements de la place Tiananmen peuvent toujours essayer de comprendre, les malades du SIDA de se faire soigner (la Chine « reconnaît » l’existence de la maladie en 2000)... Ici, 7 000 femmes stérilisées de force à Linyi, au Shandong, en 2005, là, 2 000 écoliers « conviés à assister à une séance exceptionnelle de condamnation à mort dans leur école. » On sort secoué de la lecture de l’ouvrage qui démonte un à un les ressorts de la propagande. La progression économique ? Impossible à réellement calculer tant les statistiques sont au service du régime, elle génère surtout des emplois sousqualifiés et des conditions de travail déplorables. Au clinquant des mégapoles de la côte, Guy Sorman oppose l’extrême dénuement des campagnes où dans les villages de Shaanxi ou Gansu, par exemple, « les maisons sont vides, hors la literie, un réchaud et quelques tabourets. Les murs de Pisé ne protègent ni des étés de plomb ni des hivers effroyables. » Un constat dont on ne sort pas indemne. Essayiste de talent, auteur de nombreux ouvrages, Guy Sorman est maire adjoint de Boulogne-Billancourt. • L’année du Coq, Chinois et rebelles. Éditions Fayard. 20 euros. La Chine s’est-elle réveillée ? Débat organisé par la Fnac. Avec Philippe Cohen et Guy Sorman Jeudi 9 mars, 20h30, à l’espace Landowski. Festival 1er Regard, Savoir Manger Jean-Michel Cohen et Patrick Sérog « Garanti sans mauvais cholestérol, « sans sucre », « enrichi en vitamines A »... L’industrie agroalimentaire ne lésine pas sur les épithètes supposés scientifiques lorsqu’il s’agît de séduire le consommateur. Jean-Michel Cohen et Patrick Sérog décortiquent les étiquettes pour nous apprendre à mieux choisir les produits que nous consommons. Pour ne plus acheter ces nuggets de poulet fabriqués essentiellement à base de... peau de poulet, ces préparations de viande qui n’en contiennent que 1,4 % ou ces eaux minérales composées d’eau du robinet. Un livre coup-de-gueule, corrosif, suite attendue du précédent ouvrage, déjà écrit par ces deux médecins nutritionnistes, et qui fut un vrai succès de librairie. Jean-Michel Cohen est maire adjoint de Boulogne-Billancourt. Situé au sein du lycée Jacques-Prévert, le Greta 92 sud que dirige Armelle Moreno, également proviseur du lycée boulonnais, a reçu le 20 janvier dernier dans les salons d’honneur de la mairie, la certification ISO 9001. Cette distinction vient couronner la qualité des activités du Greta en matière de conception et de réalisation des formations pour adultes. Soulignant les efforts consentis par tous les professeurs, Armelle Moreno a rappelé sa volonté de jeter des ponts entre le milieu de l’Éducation nationale et les entreprises, et son combat pour l’insertion. Jean-Pierre Fourcade, entouré de PierreMathieu Duhamel, maire adjoint chargé de l’Éducation, de la Culture et de la Jeunesse, plusieurs élus, ainsi que de nombreux professeurs et parents d’élèves assistaient à cette cérémonie à laquelle étaient également présents Alain Boissinot, recteur de l’académie de Versailles et Claude Michelet, inspecteur d’académie pour les Hauts-de-Seine. Structure autonome fonctionnant sur fonds ➛ mars 2006 Information formation continue des adultes en France. Cette mission est assurée par l’Éducation nationale. Il est partout où la terre gronde, craque, crache, explose : depuis 20 ans, ce volcanologue boulonnais court le monde, au chevet des volcans actifs de type explosif. Ses travaux de recherche scientifique portent sur les dynamismes éruptifs et les risques naturels associés, et plus largement sur l’évolution des magmas, de leur genèse profonde à leur émission en surface. Une passion et une autorité saluées en janvier dernier par le 17e Festival de l’aventure. Ce Festival qui réunit chaque année des aventuriers-conférenciers lui a décerné le trophée « A d’or » pour l’ensemble de son « aventure scientifique ». le triomphe de l’imagination Boulogne~Billancourt propres, le réseau des Greta (Groupements d’établissements publics) est devenu depuis sa création en 1973 le premier organisme de Jacques-Marie Bardintzeff lauréat du 17e Festival de l’aventure • Savoir Manger. Éditions Flammarion, 19,90 euros. Le Festival 1er Regard a été imaginé et créé public et d’un jury* de professionnels du • Prévert du son : Évolution 2. Film d’anien 2002 par Philippe Tellini, conseiller muni- cinéma et des médias. Les prix, un Prévert mation serbe. cipal délégué au Tourisme, aux jumelages et dessiné par l’affichiste Pascal Lemoine, étaient • Prévert de l’image : Does it make a sound. aux Relations internationales, en collabora- accompagnés de nombreux cadeaux. Fiction. La Femis. tion avec Armelle Moreno, proviseur du lycée • Prévert des lycéens : Borderline. Film du lycée • Prévert du montage et Prévert du public : Jacques-Prévert – qui abrite un BTS audiovi- Jacques-Prévert de Boulogne-Billancourt. Coucou’s clock. Coup double pour ce film suel – et Éliane Duverne, directrice d’animation réalisé par l’EESA. du cinéma Pathé-Boulogne, dans le • Prévert de la réalisation : Colors. but de créer une passerelle entre étuAnimation. EESA. diants et professionnels de l’image. • Prévert du jury : Mort à l’écran. FicAu fil des ans, cette manifestation a tion. su s’imposer comme une référence • Prévert de l’animation : Les chemins dans la découverte des jeunes talents de neige. Animation. École des métiers en matière audiovisuelle. Succès du cinéma d’animation. confirmé pour la quatrième édition, Un Prévert d’honneur a été décerné à inaugurée par Dominique de Legge, Olivier de la Roussière, président-direcdélégué interministériel à la Famille, teur général de Vinci, l’un des premiers qui s’est déroulée du 23 au 27 jansponsors du Festival. vier. * Présidé par Bernard Rapp, grand reporter, le jury était composé du réalisateur Michel 500 jeunes candidats venus de toute Deville, d’Isabelle Doval, réalisatrice et la France et d’Europe, notamment Dorothée Pineau maire adjoint, Philippe Tellini, conseiller municipal, actrice, de Nadine Muse, chef monteuse de Pancevo, notre ville jumelle en Olivier de la Roussière, président-directeur général de Vinci, Jean-Pierre spécialiste du son, de Carlo Varini, directeur Serbie et Monténégro, ont confronté Fourcade, Dominique de Legge, délégué interministériel à la Famille de la photo, de Lionel Abelanski, acteur, de Denis Soupault. leurs œuvres au regard critique du et Armelle Moreno, lors de l’inauguration de la 4e édition du festival. 8 ❿Le Greta 92 sud certifié ISO 9001 ❿ Guy Sorman, Grippe aviaire, la ville mobilisée À la suite de la confirmation de la présence du virus de la grippe aviaire sur un canard sauvage découvert dans l’Ain, l’État a décidé de prendre, dans une approche de précaution, un certain nombre de mesures préventives : tous les oiseaux détenus par des éleveurs ou des particuliers doivent être confinés. Dans trois départements, une campagne de vaccination systématique des oiseaux d’élevage est organisée. À Boulogne-Billancourt, la municipalité a immédiatement mis en œuvre dès 2005 des dispositifs de vigilance et d’information du public. La surveillance des parcs et jardins de la ville a été renforcée. Une équipe d’agents municipaux se trouve en permanence au parc de Boulogne-Edmond-de-Rothschild. Les agents municipaux appelés à intervenir sur l’espace public ont bénéficié d’une formation appropriée et ont été dotés d’équipements de protection (gants, masques, combinaisons, bottes). Certaines règles doivent être respectées : • Il est interdit de nourrir les oiseaux qui se trouvent dans les espaces publics, notamment les pigeons. • En cas de découverte d’un oiseau mort, il ne faut pas toucher l’animal et appeler le centre d’appels au 01 55 18 53 00 ou la police municipale de 7h à 22h au 01 55 18 49 01 ou au 01 55 18 49 05. Pour toute information concernant la grippe aviaire, vous pouvez consulter le site www.grippeaviaire.gouv.fr ou téléphoner à Info grippe aviaire au 0 825 302 302 (0,15 €/mn) du lundi au dimanche de 7h à 22h. L’Université américaine de Paris bientôt boulonnaise ? Jean-Pierre Fourcade a annoncé au conseil municipal du 26 janvier (voir page 31) que « des négociations approfondies ont eu lieu avec l’Université Américaine de Paris, qui a exprimé son intérêt de transférer l’ensemble de ses activités sur l’île Seguin. » Ce transfert permettrait d’accueillir un millier d’étudiants. L’installation de l’Université Américaine de Paris serait renforcée par une chaire d’économie de la New York University. « Cela nous permettrait d’avoir là, dans le cadre de la cité internationale, un élément marquant, avec des étudiants, des professeurs, et notamment des économistes, venant donner à cette cité internationale de l’île Seguin un rayonnement et une attractivité tout à fait importants », a précisé le sénateur maire. Boulogne~Billancourt ➛ mars 2006 Information 9 L’ é v é n e m e n t Côté livres Programme culturel Banlieues Nomades Ouvrages collectifs Le voyage commence au bout de la rue, seraiton tenter d’écrire à la lecture de Banlieues Nomades. À la manière des célèbres carnets de Titouan Lamazou, grand succès de librairie il y a quelques années, un collectif artistique est parti, le cahier de croquis sous le bras, à la découverte de la première couronne. Il en ressort de tendres collections de portraits et de saisissantes aquarelles et collages qui nous font redécouvrir un paysage trop quotidien pour que l’on y prête encore attention. Avec en prime de belles pages sur Boulogne-Billancourt où Simon Hureau croque avec malice les valses de promeneurs de chien. • Banlieues nomades. Éditions Alternatives, 30 euros. Fulgence Bienvenüe, le père du métro de Paris Monique Le Tac Le tréma de Bienvenüe n’est pas une faute d’orthographe, comme le rappelle sans cesse la RATP à des clients tête-enl’air, mais bien le nom de l’ingénieur-constructeur du métro parisien ! Ce polytechnicien, bourreau de travail, va orchestrer pendant plus de dix ans le percement des première lignes du métropolitain. Au-delà des petites et grandes histoires qui composent cette épopée industrielle, on est séduit par la découverte d’un personnage haut en couleur et, à travers lui, par une époque de pionniers et de défricheurs. • Fulgence Bienvenüe, le père du métro de Paris. Éditions Little Big Man, 12,90 euros. À l’affiche boulonnaise en mars Exposition Rétrospective de Tamara de Lempicka • Du 30 mars au 16 juillet au musée des Années 30 Calligraphies poétiques de Claude Melin • Du 8 mars au 9 avril, dans le cadre du Printemps des poètes. Musique Les premières Rencontres européennes • Du 13 au 17 mars au Conservatoire La semaine de la musique contemporaine Avec Philippe Hersant • Du 1er au 7 avril au Conservatoire La Passion selon Saint Jean Jardins japonais Le Traducteur jardins futés Le Petit futé Paris Nippon 2006 de Caroline Hemery, Catherine Ferrand, Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, qui vient de paraître, consacre une rubrique du chapitre « Découverte » aux jardins japonais. Parmi ceux-ci, signalons la présentation de celui du parc de Boulogne-Edmond de Rothschild et celui du musée Albert-Kahn. • Petit futé Paris Nippon 2006. Nouvelles éditions de l’Université. 216 pages. 10 euros. Peintre des éléments Jacques Gélat Un traducteur qui commence lentement à changer les textes dont il a la responsabilité et se change ainsi en écrivain. Voilà le simple point de départ de ce roman sincère sur l’acte d’écrire et sur le processus créatif. Imaginé par un auteur boulonnais déjà primé par le prix de l’école Normale Supérieure et par la société des gens de lettre. • Vendredi 31 mars à 20h30. Chanson Olivia Ruiz • Vendredi 24 mars à 20h30. Théâtre Littoral • Du 10 au 12 mars Monsieur X dit ici Pierre Rabier • Du 17 au 19 mars. Alain Le Goff • Dimanche 26 mars. • Le Traducteur. Éditions José Corti. 14,50 euros. Michel Biot Fortement inspiré par la nature, Michel Biot, peintre boulonnais, cherche à exprimer sur ses toiles les émotions et les forces intérieures des éléments. Son œuvre, aux accents musicaux, explore le vertige de l’espace. À travers l’abstraction, il nous offre une saisissante vision de la nature, originale et passionnée. Ce livre, très largement illustré, célèbre 50 ans de peinture, sur des textes de Anne Tiddis et de Jean Berra, et une préface de la critique d’art Lydia Harambourg. Michel Biot dédicacera son livre le 18 mars de 15h30 à 17h au Salon du livre, stand C40 et D41. La Princesse de Clèves • Mardi 28 mars Après la pluie • Du 28 mars au 4 avril Pépito Matéo • Les 24 et 25 mars au TOP • Michel Biot, peintre des éléments. Éditions Alternatives. 40 euros. Illuminations d’Arthur Rimbaud • Jeudi 6 avril au TOP Rendez-vous Précision Une erreur malencontreuse s’est glissée dans le précédent numéro de BBI. Nous prions Monsieur Ghazali Farhat, consul de Tunisie à Nanterre, invité à la traditionnelle cérémonie des vœux organisée à l’hôtel de ville, de bien vouloir nous en excuser. Découvrez la ville en bus des années 30 • Samedi 1er avril. Retrouvez tous ces rendez-vous dans BBsortir. Boulogne~Billancourt ➛ mars 2006 Information 11 L’ é v é n e m e n t Distinctions Ordre de la Légion d’honneur Promotion du 1er janvier 2006. Raymond Nivet a été promu officier, au titre du ministère des Transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la Mer. André Raymond Ardaillou a été nommé chevalier, au titre du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. André Raymond Ardaillou a été médecin des hôpitaux de Paris, essentiellement à l’hôpital Tenon où il a exercé de 1961 à 1999, et professeur à l’Université Pierre et Marie Curie. Il a enseigné la néphrologie et la physiologie, et a été directeur d’une unité de recherches de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Il est actuellement secrétaire adjoint de l’Académie nationale de médecine et président de la Fondation du rein, fondation de statut privé dont l’objectif est de favoriser la recherche en néphrologie et d’apporter son aide aux patients atteints de maladies rénales. Jean-Pierre Fraioli a été nommé chevalier, au titre du ministère de la Santé et des Solidarités. Jean-Pierre Fraioli a débuté sa carrière d’interne en chirurgie, à l’instar des Compagnons, par un tour de France des remplacements des meilleurs hôpitaux de province. En 1975, il est nommé chef de clinique des Hôpitaux de Paris à Broussais, puis de 1977 à 1979, à l’hôpital Ambroise-Paré. Il est ensuite nommé assistant des hôpitaux à Broussais jusqu’en 1982. Pendant cette période, il fait un stage à l’université d’Anna Harbour dans le Michigan (États-Unis) pour étudier les pompes implantables et la technique de chimiotéraphie intraartérielle : il sera le premier à importer en France cette technique, toujours utilisée. En 1983, il opte définitivement pour le privé où il réalise de très nombreuses interventions en chirurgie générale, avec deux spécialités : cancérologique et vasculaire. Depuis 1982, il est médecin bénévole dans l’association caritative Variété club de France. Jean-Pierre Fraioli est marié et père de trois enfants. Alain Kouck a été nommé chevalier, au titre du Premier ministre. Diplômé de l’Eslsca (École supérieure libres des sciences commerciales appliquées) à Paris, Alain Kouck débute sa carrière dans le secteur de l’industrie avant de rejoindre en 1980 le groupe Hachette en qualité d’adjoint de direction dans la branche distribution du livre. Il occupe différents postes dont, de 1986 à 1996, celui de directeur général de la branche industries et services. En 1996, il intègre le groupe CEP Communication en qualité de directeur général adjoint, puis devient l’année suivante président de Havas Services. En 1998, il est nommé directeur général adjoint de Havas Publications Édition, en charge des activités commerciales Disparitions et industrielles, puis, lors de la fusion entre Havas et la CGE (Vivendi), directeur de Havas, toujours dans cette même branche. En 2001, il devient directeur général adjoint de Vivendi Universal Publishing, en charge des opérations mondiales et Executive vice president de Vivendi Universal. Depuis 2003 il dirige la société Editis en qualité de président-directeur général ; il est depuis 2004 également président du directoire d’Editis holding. Alain Kouck a été nommé par le ministre de la Culture et de la Communication membre du Comité de pilotage chargé de créer une bibliothèque numérique européenne. Il est marié et père de trois enfants. Patrick Lavarde a été nommé chevalier, au titre du ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche. Ingénieur général du Génie rural, des Eaux et forêts, diplômé de l’Institut national agronomique de Paris et de l’École nationale du Gref, lauréat de la Fondation Entreprise et Performance, Patrick Lavarde débute sa carrière professionnelle dans les services déconcentrés et centraux du ministère chargé de l’Agriculture. Il rejoint en 1993 le Cemagref comme directeur chargé de la valorisation et des affaires internationales. En 1998, il est nommé directeur général du Cemagref, institut national de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement, dont le siège est à Antony. Il est Boulonnais depuis 1986. Jacqueline Crepin a été nommée chevalier, au titre de la Grande chancellerie de la Légion d’honneur. Laurent Blanchard a été nommé chevalier, au titre du ministère délégué au Budget et à la Réforme de l’État. Ordre national du Mérite Décret du 14 novembre 2005 Nadine Gavillon-Bernardé a été nommée chevalier. Fille de Cyriaque Gavillon, cuisinier de formation et héritier d’une dynastie de pâtissiers réputés, propriétaire de Dalloyau, Nadine Gavillon-Bernardé s’envole à 22 ans pour le Japon où fascinée par l’esthétique culinaire de ce pays, la présentation des mets et leur emballage, elle multiplie les stages dans des entreprises de pâtisserie, au sein de différents départements. Elle en revient avec l’ambition de donner à la marque une identité nouvelle, faite de tradition et de modernité, à l’esthétique innovante. En 1982, elle met en place le développement international de la société (Japon bien sur, Koweït et Corée), ouvre des salons de thé et de nombreuses boutiques à Paris et en province. Nadine Gravillon-Bernardé dirige aujourd’hui cette entreprise familiale de 509 personnes, qui représentent six métiers différents : cuisiniers (une centaine !), pâtissiers, chocolatiers, boulangers, glaciers et organisateurs de réceptions. Le groupe réalise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros sur les seules boutiques parisiennes. Boulogne~Billancourt 12 ➛ mars 2006 Information Jacques Baumel, Gaulliste historique, est décédé le 17 février à l’âge de 87 ans. Né le 6 mars 1918 à Marseille, Jacques Baumel entre dès 1940 dans la Résistance, dans le mouvement Combat, alors qu’il venait d’achever ses études de médecine. Il sera ensuite un membre influent de la direction du Mouvement de libération nationale. À la Libération, il fait partie des deux assemblées constituantes, en 1944 et en 1946. Il est ensuite sénateur de la Seine de 1959 à 1967, date à laquelle il est élu député des Hauts-de-Seine et le restera jusque en 2002, où il décide de ne pas se représenter, laissant son siège à Patrick Ollier (UMP). Secrétaire d’État en 1969, il occupe des postes à responsabilité au sein du mouvement gaulliste – RPF, UNR, UDR, RPR – avant la création de l’UMP. Il sera pendant de longues années l’un des piliers de la commission de la Défense au Palais-Bourbon. Un temps président du conseil général des Hauts-deSeine et conseiller régional d’Ile-de France, Jacques Baumel est élu maire de Rueil-Malmaison en 1971. Il sera constamment réélu jusqu’à sa décision de démissionner en 2004. Compagnon de la Libération, Croix de guerre, médaillé de la Résistance, Jacques Baumel était également officier de la Légion d’honneur. ll a publié plusieurs ouvrages dont Résister (1999), De Gaulle, l’exil intérieur (2001) et La liberté guidait nos pas (2004). René Humbert-Basset, conseiller municipal socialiste boulonnais de 1983 à 1989, est décédé le 10 janvier. Né le 3 novembre 1926, après des études au CNAM, il a fait une carrière d’ingénieur à la direction de la recherche de Gaz de France. Syndicaliste et militant associatif (notamment à Un logement pour tous et à l’association des Paralysés de France), il a été membre de la Convention des institutions républicaines avant d’adhérer au Parti socialiste dont il a été membre jusqu’à sa mort. René Humbert-Basset était père de 3 filles et avait 9 petits-enfants. Il avait été très touché par le décès de sa femme Maud, survenu en novembre 2003. Beaucoup se souviendront de cet homme de convictions, courtois et très attentif aux questions municipales. Claire Lejeune est décédée le 9 février à 95 ans. Claire Lejeune est entrée en résistance dès 1940. Elle fait alors passer la ligne de démarcation à des fugitifs juifs, cache différents condamnés à mort comme André Philip, futur ministre de De Gaulle, le colonel Rémy, Jean Cavaillès qui deviendra son chef de réseau (et son fiancé). Fuyant la Gestapo, elle rejoint Londres en 43 – tandis que Jean Cavaillès sera dénoncé, torturé et fusillé en février 44 – où elle devient la secrétaire de Maurice Schumann et y rencontre le 9 juin 1944 le général de Gaulle ; en août, elle débarque en France et, cachée dans une jeep, entre dans Paris avec la division Leclerc. Après la guerre, cette ancienne enseignante ouvre trois écoles à Paris, puis un établissement à Sèvres, qui porte le nom de Jean Cavaillès, et une école de pédagogie. Claire Lejeune est également l’auteur de plusieurs livres : Claire raconte à Jean-François l’histoire de la France et La Petite espérance 1 et 2, consacrés à la Résistance, ainsi qu’un Noël d’Alsace. Claire Lejeune était titulaire de nombreuses distinctions : officier de la Légion d’honneur à titre militaire, Croix de guerre 39/45 avec palme, médaille de la Résistance, Croix du combattant volontaire, Croix de guerre belge avec palme, King’s medal of courage...