Michel Deville, poète du 7e art - Boulogne

Transcription

Michel Deville, poète du 7e art - Boulogne
Inauguration
Premiers pas cinématographiques
Portrait
Michel Deville, poète
du 7e art
L’une des grandes figures du paysage cinématographique français, Michel Deville, né à Boulogne-Billancourt où il réside encore, souffle actuellement trente bougies. Un privilège quand
on est venu au monde en 1931. Un juste retour des choses quand on a mis au monde trente
films. Confidences, en exclusivité, un jour d’anniversaire.
« Il y a du plaisir à être là où on ne vous attend
pas. » C’est dit tranquillement, presque timidement, comme distraitement, le petit sourire au coin des lèvres vite effacé, subrepticement caressé par une longue main élégante.
Avec Michel Deville, il faut tendre l’oreille.
Sorti des plateaux, faire du cinéma n’est pas
dans son genre. Simplement le charmeur est
aussi joueur, grand amateur de petites digressions ou d’aphorismes qui en disent long, l’air
de rien. Et pas seulement caméra au poing.
D’ailleurs on le dirait plutôt poète. Ce qu’il
est (1). Aussi. Surtout ? « C’est mon premier
métier. Enfin, métier... Disons plutôt que c’est
mon jeu numéro 1. Mon jeu numéro 2, c’est la photographie. » Et son jeu n° 3, on vous le donne
en mille, celui qui lui fait dire « Dans ma vie,
je me suis beaucoup amusé » : « C’est le cinéma. »
Explications : « On dit que c’est le septième art.
Mais il serait plus juste de dire qu’il est un
condensé des six autres. Il y a tout dans le cinéma :
le texte, la danse, la musique, la photographie...
C’est ce qui rend l’aventure cinématographique
si passionnante, si amusante. » Le petit garçon
qui a fréquenté aux commencements de sa
scolarité « L’École joyeuse » n’est jamais bien
loin. L’établissement obéissait aux principes
de la méthode montessorienne, fondée sur le
respect de l’enfant regardé comme une personne, l’éveil de la curiosité naturelle et le
plaisir d’apprendre. « Évidemment, ça marque.
Et puis il y a eu le 3 mars 1942. Nous avons, ce
Boulogne~Billancourt
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Information
jour-là, été contraints de quitter notre maison
de Boulogne-Billancourt. De huit heures du soir
jusqu’à minuit, nous avons essuyé les bombardements, réfugiés avec mes parents et ma sœur
dans la cave. Quand nous avons émergé, le quartier était tellement abîmé qu’il était devenu inhabitable. Alors nous avons traversé le pont. Et
nous nous sommes réfugiés dans un petit pavillon
à Saint-Cloud où je vais finalement vivre dixsept ans jusqu’à mon inscription en Propédeutique à la Sorbonne. » L’envie de faire du cinéma
pour de vrai pointe alors le bout de son nez
après une inscription en littérature qui laisse
le jeune homme sur sa faim de ludisme. Il
présente sa candidature à l’Institut des hautes
études cinématographiques (Idec).
Reçu à l’écrit, Michel Deville est recalé à l’oral :
« Ce que j’ai d’abord pris pour une grosse malchance m’a permis, sans passer par les trois
années d’école - normalement incontournables
-, de devenir stagiaire sur un plateau. Mes parents
étaient potiers-horticoles. L’atelier jouxtait notre
maison au 109, rue de Bellevue où mes grandsparents exerçaient déjà cette profession. Un jour
de 1950, Henri Decoin (2) vient à l’atelier pour
acheter des grands pots et des vases destinés à
sa propriété de Saint-Cloud. Grand sportif, amateur de water-polo, il sympathise avec mon père,
rugbyman, membre du PUC. Quand j’échoue à
l’Idec, ma mère, l’écrivain de la famille, prend
sa plus belle plume pour convaincre Henri Decoin,
qui, à ce moment-là faisait en moyenne deux
films par an, de me prendre sous son aile. »
Michel Deville a tout juste 20 ans quand le réalisateur du Masque de fer ou encore de Casablanca, nid d’espions, le reçoit. C’est le début
d’une durable collaboration. « J’ai été de tous
les films qu’il a réalisés entre 1951 et 1958,
comme stagiaire, puis comme premier et second
assistant. Le tout premier, c’est La Vérité sur
bébé Donge avec Jean Gabin et Danielle Darrieux. Et le dernier, La Chatte avec Françoise
Arnoul. Avec Henri Decoin, j’ai surtout appris
sur le plan du comportement à diriger une équipe.
Il savait être ferme et gentil, drôle et rapide. Les
acteurs l’aimaient beaucoup. Sur un plateau, il
y a vingt à trente personnes. Allier la bienveillance à la fermeté, ne pas jouer aux petits dictateurs, ce n’est pas donné à tout le monde. De
ce point de vue, pour moi, il a été un modèle. »
Après ce dernier film, Michel Deville vole de
ses propres ailes, co-signant onze films avec
Nina Companeez, sa scénariste de prédilection (qui le restera jusque en 1971).
Un charmant opiniâtre
De la réputation qu’il s’est taillée dans le cercle
fermé du cinéma sur les trente films qu’il a,
à ce jour réalisés, le maître n’a jamais eu à
rougir. Michèle Morgan, Catherine Deneuve,
Brigitte Bardot, Françoise Fabian, Léa Massari,
Fanny Ardant, Jeanne Moreau, Miou-Miou,
Emmanuelle Beart, et fatalement on en oublie,
lui doivent quelques-uns de leurs plus beaux
rôles. « J’aime mieux les femmes que les
hommes », avoue-t-il avec ce petit sourire en
coin, l’air de dire : « Suis-je pendable pour
autant ? » La corde au cou, la critique et le
public se sont, quelquefois entendus, pour
la lui passer. « Tous les échecs font mal. Quand
un film ne rencontre pas son public, on ne pavoise
pas. On a fait du mieux possible. On est surtout
triste finalement pour tous ceux que l’on a entraînés dans la mésaventure. Mais je suis très opiniâtre. C’est comme avec les grands succès. Il faut
être tout à fait détaché de ces choses-là. Quand
je vois les réalisations qui ont été primées, qui
ont reçu des Césars, ce ne sont pas les films que
j’aime le plus. Je regarde les récompenses comme
des sucettes. Je ne boude pas mon plaisir, celui
notamment de voir heureux, tous ceux qui m’ont
fait confiance. Mais pour moi, c’est comme
manger une glace à la vanille. » Frise-t-il la
satiété ou donnera-t-il l’occasion de nous
offrir un cornet supplémentaire ? « Pour le
moment, je travaille à la réalisation d’un coffret
de quinze de mes films en DVD. Si tout va bien,
il verra le jour avant la fin de l’année. S’il y a
un autre film, il sera totalement différent des
précédents. » Que le premier qui en doute
encore se lève.
1 - Son huitième recueil de poèmes « Rien n’est sûr »
est paru en 2002 aux éditions du Cherche Midi.
Chez le même éditeur, on trouve également
« L’Air de rien », « Notes en l’air », « Poezies ».
2 - Scénariste et réalisateur français (1896-1969).
Il marque le paysage du cinéma français de divertissement de qualité des années 30 aux années 60 avec
ses adaptations de Simenon, ses films historiques,
ses polars, ses drames passionnels.
Jean-François Copé
inaugure le Service des impôts
des entreprises de Boulogne-nord
« L’administration fiscale connaît un mouvement de modernisation sans précédent.
2006 est une date très importante, car cette
année va marquer l’achèvement de la mise
en place du Service des impôts des entreprises. Toutes les entreprises françaises,
quelque soit leur taille, les professions libérales, les artisans, les commerçants et les
agriculteurs vont désormais bénéficier de
l’interlocuteur fiscal unique. Je suis venu à Boulogne-Billancourt saluer le travail qui a été
fait pour réorganiser les services et les
équipes », a expliqué Jean-François Copé,
lors de sa visite le 17 février au centre des
impôts de Boulogne-nord du 115, boulevard Jean-Jaurès.
■ Marie Bertrand
Repères
1931 : naissance le 13 avril à Boulogne-Billancourt
1951-1958 : assistant d’Henri Decoin
1960-1971 : réalise avec la scénariste Nina
Companeez onze films dont Adorable menteuse,
À cause, à cause d’une femme, Benjamin ou
les mémoires d’un puceau (prix Louis-Delluc),
L’Ours et la poupée...
1972 : La Femme en bleu. On y découvre des
thèmes qui seront au cœur des films suivants :
la déconstruction narrative, la désillusion et le
rêve impossible, l’imagination comme recours,
l’association de la féminité et de la mort.
1978 : Le Dossier 51, adapté du roman de
Gilles Perrault. Avec ce film, primé dans tous les
festivals étrangers, il fait le tour du monde, de
San Sebastian à Chicago en passant par Cannes,
New York, Namur, Belgrade. Quatre fois nominé
aux Césars, le film obtiendra celui du Meilleur
scénario et du Meilleur montage.
1981-1986 : Eaux profondes, La Lectrice, Péril en
la demeure, Le Paltoquet... Tous les films de
cette période sont primés à de multiples reprises
en France et à l’étranger. Fait remarquable,
il obtient pour la deuxième fois dans sa
carrière avec La Lectrice, le prix Louis- Delluc.
1990-2000 : Toutes peines confondues,
La Divine poursuite, La Maladie de Sachs
(prix Meliès, Grand prix du festival de Chicago,
prix de la mise en scène et du scénario au festival
de San Sebastian).
2000-2005 : Un Monde presque paisible,
Un Fil à la patte, adaptée de Georges Feydeau
par sa femme et collaboratrice, Rosalinde Deville,
qui depuis La Lectrice, écrit tous les scénarios
de ses films et s’occupe également de la société
de production Elefilm, l’une des plus anciennes
de Paris, créée par Michel Deville en 1960.
Accueilli par le sénateur maire Jean-Pierre
Fourcade, et en présence de François Kosciusko-Morizet, maire de Sèvres, du souspréfet François Lamelot, de Yves Lacaze,
receveur divisionnaire, Bruno Parent, directeur général des impôts, Lionel Bertin,
directeur départemental et Gérard Martinoles, responsable du centre, le ministre
délégué au Budget et à la réforme de l’État,
Porte-parole du gouvernement, a visité les
locaux boulonnais avant d’insister sur le rôle
primordial du Service des impôts des entreprises. « Depuis le 1er janvier, les PME disposent d’un interlocuteur fiscal unique, alors
qu’auparavant, la gestion courante de leurs
impôts relevait de cinq services différents :
le centre des impôts, la recette, le centre départemental d’assiette, la trésorerie, la direction
des services fiscaux. En 2008, cette réorganisation sera complétée par le transfert du paiement de la taxe professionnelle et de la taxe
foncière des personnes morales à ces services. » Jean-François Copé, qui a tenu à
souligner la polyvalence des fonctionnaires,
a également insisté sur les téléprocédures :
« Je souhaite, a-t-il dit, qu’Internet gagne
tous les étages de la fiscalité française. »
• Renseignements : service des impôts
des entreprises de Boulogne-nord.
115, boulevard Jean-Jaurès.
Tél. : 01 55 38 14 20. www.impots.gouv.fr
Boulogne~Billancourt
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Information
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L’ é v é n e m e n t
Exposition
Ils font l’événement
Tamara de Lempicka
peintre le jour femme du monde le soir
Plus de trente ans après sa dernière exposition dans une galerie parisienne, la peintre
polonaise, Tamara de Lempicka, est enfin de retour dans un musée français. Pendant
près de quatre mois, le musée des Années 30 présente une quarantaine de ses toiles.
Une rétrospective qui célèbre autant la femme
que l’œuvre. Contrastée comme ses tableaux,
la femme du monde exubérante roulait des « r »
gourmands, dans les nuits parisiennes des
années folles, fréquentait Paul Poiret, Georges
Braque ou André Gide... Quand la peintre,
élève absolue d’André Lhote, marquait d’un
sceau indélébile sa passion pour la construction et le cubisme. Ivre de formes et de reconnaissance, « Je veux – disait-elle – qu’au milieu
de cent autres on remarque une de mes œuvres
au premier coup d’œil. » Impossible de s’y
tromper.
À elle seule, la vie de Tamara de Lempicka
est un tableau. Qu’elle construit, compose et
met en scène, aux couleurs des ors principalement. Déjà, elle naît dans un milieu favorisé et cultivé, le 16 mai 1898, à Varsovie.
Une enfance de rêve pour la petite Tamara
Gorska, qui fait une partie de sa scolarité en
Suisse et commence les voyages très tôt. À
treize ans, elle découvre l’Italie avec sa grandmère et à cette occasion, tous les grands
maîtres de la Renaissance et du Quattrocento.
Son goût pour la peinture et son désir d’être
peintre y naissent.
Après tout va vite, elle se marie jeune à un
aristocrate, le comte Tadeusz de Lempitzki,
avec qui elle quitte la Pologne, en 1918, en
pleine Révolution d’octobre, pour rejoindre
Paris. Peu de temps après son arrivée en
France, elle reprend ses études artistiques et
commence à exposer régulièrement aux
Salons d’automne et des indépendants. Tamara,
qui signe alors Lempitzki, a trouvé son style,
guidée dans son art par l’enseignement de
Maurice Denis à l’Académie Ranson, mais
surtout par celui du cubiste André Lhote à
l’Académie de la Grande Chaumière. Mais
aussi, par sa fascination pour la photo de
studio et le cinéma, aux décors et aux éclairages étudiés dans lesquels l’ombre tient autant
de place que la lumière. Elle aime les contrastes
et la composition délibérément surfaite sur
fond d’architecture – qui devient très vite un
élément important à l’arrière-plan de nombreux de ses tableaux. Tamara est très proche
de sa sœur Adrienne et de Pierre de Montaut,
son mari, qui sont l’un et l’autre architectes.
Est-ce parce qu’Adrienne adhère très tôt à
■ Amélia Vilar Del Peso
L’expostion
Tamara de
Lempicka
Plus de trente ans
après sa dernière
exposition parisienne,
en 1972, les œuvres
de Tamara de
Lempicka reviennent
en France.
Après Londres et
Vienne, en 2005, c’est au tour du musée des
Années 30 de servir d’écrin aux huiles de la
peintre polonaise. Du 30 mars au 16 juillet, le
musée présente une quarantaine de tableaux,
des photographies d’époque et de nombreux
meubles et accessoires lui ayant appartenu.
Voir dossier complet dans BBsortir, à partir
de la page 9.
• Espace Landowski - Musée des Années 30,
Tamara de Lempicka photographiée,
vers 1929, par D’Ora.
Collection Alain et Michèle Blondel.
Boulogne~Billancourt
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l’Union des artistes modernes (UAM), dont
Robert Mallet-Stevens est un des membres
fondateurs, que Tamara de Lempicka rencontre l’architecte, certes le plus en vogue,
mais surtout le plus réservé des années 30 ?
Elle connaît son travail, c’est un exemple du
mouvement moderniste. Au cinéma, elle aime
le décor qu’il a réalisé pour L’Inhumaine, de
Marcel Lherbier Et puis, c’est aussi Robert
Mallet-Stevens qui a dessiné l’immeuble parisien situé en fond de cour, 7, rue Méchain,
dans lequel elle veut installer son atelier. Un
atelier sans odeur d’huile de lin ou de térébenthine, juste un écrin aux lignes pures,
presque froid, dans lequel elle se veut la principale décoration et où elle veut donner des
cocktail-parties très mondaines, dont la presse
puisse se faire l’écho. En 1929, Robert MalletStevens lui crée son atelier, sa sœur Adrienne
et les plus grands noms du moment en signent
les meubles et les accessoires de décoration
les plus sobres. L’atelier conserve cette apparence jusqu’à 1955, date à laquelle Tamara en
change radicalement l’aménagement. De la
sobriété la plus pensée, elle passe à des meubles
rococo blanc et or qui lui font dire, « Je suis
la reine du mauvais-goût-exquis. » Par chance,
de nombreuses photos immortalisent l’atelier de la rue Méchain, tel qu’il a été conçu.
Après avoir eu tous les honneurs des années
30, l’art de Tamara de Lempicka – comme
celui de Robert Mallet-Stevens – tombe dans
une parenthèse d’oubli de plusieurs dizaines
d’années dont elle va ressortir grâce à l’historien de l’art Alain Blondel, au début des
années 70. Elle est depuis définitivement
entrée au « panthéon » des avant-gardistes
des si vivantes années 30.
➛ mars 2006
Information
du 30 mars au 16 juillet. Du mardi au
dimanche, de 11h à 18h, fermé les jours fériés.
Tél. : 01 55 18 46 42. Plein tarif : 4,20 € ;
tarif réduit : 3,20 €. Lempicka, catalogue
d’exposition édité chez Flammarion.
160 pages, une centaine d’illustrations, 35 €.
❷François Kosciusko-Morizet
élu au conseil général
des Hauts-de-Seine
François Kosciusko-Morizet, maire UMP de
Sèvres et vice-président de la Communauté
d’agglomération Val de Seine, a été élu le
29 janvier dernier
au second tour de
l’élection cantonale
partielle de Sèvres,
avec 55,61 % des
suffrages exprimés.
Après cette élection, l’UMP détient
désormais 24 sièges
sur 45 au conseil
général des Hautsde-Seine, que préside Nicolas Sarkozy.
❷Augustin Rouart,
le réalisme magique
une exposition de charme
Inaugurée le 24 janvier en présence du fils
de l’artiste, l’académicien Jean-Marie Rouart,
et de très nombreuses personnalités parmi
lesquelles Hatem Seif el Nasr, ambassadeur
d’Égypte, madame Hassan Abouyoud épouse
de l’ambassadeur du royaume du Maroc en
France, Arnaud d’Hauterives, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, Sylvie
Patin conservateur en chef du musée d’Orsay, l’actrice Cyrielle Claire, les chroniqueurs
Christophe Bourseiller et Olivier Barrot, l’écrivain Gonzague Saint-Bris..., la délicieuse exposition Augustin Rouart, le réalisme magique
a su conquérir tous les visiteurs par son
charme. Présentée jusqu’au 5 mars prochain
par le musée des Années 30, l’exposition
consacre une rétrospective de près de 120
peintures, aquarelles et dessins d’Augustin
Rouart, peintre peu connu de son vivant, dont
l’œuvre se sépare des courants et des modes
des années trente. La découverte de ses toiles
colorées, lumineuses, d’une grande sérénité,
constitue une des révélations de ces dernières
années.
❷Jean-Pierre Fourcade
lauréat du prix Procos
Jean-Pierre Fourcade a reçu le 26 janvier le prix
Procos pour la réalisation du centre-ville. Le
jury a particulièrement souligné la réussite
de ce véritable cœur de ville créé autour de
la Grand-Place, qui assure une véritable mixité
entre logements, commerces, activités professionnelles et culturelles. Situé à deux pas
de l’espace Landowski, le centre-ville compte
592 logements libres et sociaux à l’architecture particulièrement soignée, des restaurants
en terrasse, un complexe cinématographique
de 7 salles et le centre commercial Les Passages
de l’hôtel de ville. Onze millions de visiteurs
fréquentent chaque année les 55 boutiques
de ce centre, et on estime à 500 000 le nombre
de véhicules qui utilisent chaque année les
600 places du parking souterrain.
Créés il y a une dizaine d’années par la fédération Procos – qui rassemble la majorité des
grandes enseignes du commerce spécialisé
implantées en France – ces prix sont décernés chaque année par un jury de professionnels suivant l’actualité des réalisations commerciales et urbaines : ils récompensent les
élus locaux, mais aussi les présidents des
sociétés de promotion et d’investissements, les
managers et commercialisateurs de centres
commerciaux, qui ont contribué à valoriser
le commerce spécialisé.
 Jean-Pierre Fourcade, aux côtés d’Alexandre
Chemetoff, architecte-urbaniste du centre-ville
reçoit le prix Procos des mains de Philippe Houzé,
co-président du directoire du groupe GaleriesLafayettes.
❷Le groupe de reggae Spear Hit
en concert à Sainte-Cécile
 L’académicien Jean-Marie Rouart, fils de l’artiste,
aux côtés de l’actrice Cyrielle Claire et de PierreMathieu Duhamel, maire adjoint délégué à la Culture,
à l’Éducation et à la Jeunesse.
Spear Hit est un groupe de roots reggae qui
explore les racines de la musique jamaïquaine
et les métisse de dub, de soul... et de leur
tchatche ! Leur musique guide et accompagne
leur démarche et leur message spirituel.
En première partie, Geordie Mackay,
pop acoustique.
• Samedi 11 mars à 20h.
Église Sainte-Cécile. 44, rue de l’Est.
Tél. : 01 47 12 99 30.
Réservations : 06 64 30 21 90 /
06 30 89 21 97.
Et par courriel : [email protected]
Boulogne~Billancourt
➛ mars 2006
Information
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L’ é v é n e m e n t
Ils font l’événement
un an au cœur de la Chine profonde
L’année du Coq, Chinois et rebelles : ce n’est
pas « un livre de plus
sur la Chine » mais le
récit de « rencontres,
tout au long de l’année
du Coq, avec des chinois inflexibles ; un
an à écouter des démocrates de Chine,
des rebelles contre la tyrannie », avertit l’auteur dès son chapitre introductif. Vous ne trouverez donc pas,
comme c’est si souvent le cas dans
les colonnes des journaux ou en
tête de gondole des libraires, d’énième discours prophétique sur l’avenir de la Chine.
Discourir sur la Chine n’est-ce pas finalement
« écrire sur l’Occident », tant les clichés, les
mythes et l’aveuglement sont courants lorsque
l’on en parle ? Guy Sorman s’efface derrière
une cinquantaine de rencontres-témoignages
qui, le mot est faible, font frémir. Sans sensationnalisme mais avec une juste distanciation, l’auteur déniaise le lecteur nourri de
« miracle chinois », de « pays en transition ». Non,
la Chine n’a pas « besoin de démocratie, parce
que nous sommes en avance sur votre démocratie. Le Parti est à l’écoute du Peuple et il
répond à toutes ses préoccupations. La démocratie à l’occidentale serait une régression »,
déclare froidement un cadre du Parti. Les
deux mille huit cents familles ayant perdu
un proche dans la répression des mouvements
de la place Tiananmen peuvent toujours
essayer de comprendre, les malades du SIDA
de se faire soigner (la Chine « reconnaît »
l’existence de la maladie en 2000)... Ici, 7 000
femmes stérilisées de force à Linyi, au Shandong, en 2005, là, 2 000 écoliers « conviés à
assister à une séance exceptionnelle de condamnation à mort dans leur école. » On sort secoué
de la lecture de l’ouvrage qui démonte un à
un les ressorts de la propagande. La progression économique ? Impossible à réellement
calculer tant les statistiques sont au service du
régime, elle génère surtout des emplois sousqualifiés et des conditions de travail déplorables.
Au clinquant des mégapoles de la côte, Guy
Sorman oppose l’extrême dénuement des
campagnes où dans les villages de Shaanxi
ou Gansu, par exemple, « les maisons sont
vides, hors la literie, un réchaud et quelques
tabourets. Les murs de Pisé ne protègent ni des
étés de plomb ni des hivers effroyables. » Un
constat dont on ne sort pas indemne.
Essayiste de talent, auteur de nombreux
ouvrages, Guy Sorman est maire adjoint de
Boulogne-Billancourt.
• L’année du Coq, Chinois et rebelles. Éditions
Fayard. 20 euros.
La Chine s’est-elle réveillée ?
Débat organisé par la Fnac.
Avec Philippe Cohen et Guy Sorman
Jeudi 9 mars, 20h30, à l’espace Landowski.
Festival 1er Regard,
Savoir
Manger
Jean-Michel
Cohen et
Patrick Sérog
« Garanti
sans mauvais
cholestérol,
« sans sucre »,
« enrichi en vitamines A »...
L’industrie agroalimentaire ne lésine
pas sur les épithètes supposés
scientifiques lorsqu’il s’agît de séduire
le consommateur.
Jean-Michel Cohen et Patrick Sérog
décortiquent les étiquettes pour nous
apprendre à mieux choisir les produits
que nous consommons.
Pour ne plus acheter ces nuggets
de poulet fabriqués essentiellement
à base de... peau de poulet,
ces préparations de viande qui n’en
contiennent que 1,4 % ou ces eaux
minérales composées d’eau du
robinet. Un livre coup-de-gueule,
corrosif, suite attendue du précédent
ouvrage, déjà écrit par ces deux
médecins nutritionnistes, et qui fut
un vrai succès de librairie.
Jean-Michel Cohen est maire adjoint
de Boulogne-Billancourt.
Situé au sein du lycée Jacques-Prévert, le
Greta 92 sud que dirige Armelle Moreno, également proviseur du lycée boulonnais, a reçu
le 20 janvier dernier dans les salons d’honneur de la mairie, la certification ISO 9001.
Cette distinction vient couronner la qualité
des activités du Greta en matière de conception et de réalisation des formations pour
adultes. Soulignant les efforts consentis par
tous les professeurs, Armelle Moreno a rappelé sa volonté de jeter des ponts entre le
milieu de l’Éducation nationale et les entreprises, et son combat pour l’insertion.
Jean-Pierre Fourcade, entouré de PierreMathieu Duhamel, maire adjoint chargé de
l’Éducation, de la Culture et de la Jeunesse,
plusieurs élus, ainsi que de nombreux professeurs et parents d’élèves assistaient à cette
cérémonie à laquelle étaient également présents Alain Boissinot, recteur de l’académie de
Versailles et Claude Michelet, inspecteur
d’académie pour les Hauts-de-Seine.
Structure autonome fonctionnant sur fonds
➛ mars 2006
Information
formation continue des adultes en France.
Cette mission est assurée par l’Éducation
nationale.
Il est partout où la terre gronde, craque,
crache, explose : depuis 20 ans, ce volcanologue boulonnais court le monde, au chevet
des volcans actifs de type explosif. Ses travaux de recherche scientifique portent sur
les dynamismes éruptifs et les risques naturels associés, et plus largement sur l’évolution
des magmas, de leur genèse profonde à leur
émission en surface. Une passion et une autorité saluées en janvier dernier par le 17e Festival de l’aventure.
Ce Festival qui réunit chaque année des aventuriers-conférenciers lui a décerné le trophée
« A d’or » pour l’ensemble de son « aventure
scientifique ».
le triomphe de l’imagination
Boulogne~Billancourt
propres, le réseau des Greta (Groupements
d’établissements publics) est devenu depuis
sa création en 1973 le premier organisme de
Jacques-Marie Bardintzeff
lauréat du 17e Festival
de l’aventure
• Savoir Manger.
Éditions Flammarion, 19,90 euros.
Le Festival 1er Regard a été imaginé et créé public et d’un jury* de professionnels du • Prévert du son : Évolution 2. Film d’anien 2002 par Philippe Tellini, conseiller muni- cinéma et des médias. Les prix, un Prévert mation serbe.
cipal délégué au Tourisme, aux jumelages et dessiné par l’affichiste Pascal Lemoine, étaient • Prévert de l’image : Does it make a sound.
aux Relations internationales, en collabora- accompagnés de nombreux cadeaux.
Fiction. La Femis.
tion avec Armelle Moreno, proviseur du lycée • Prévert des lycéens : Borderline. Film du lycée • Prévert du montage et Prévert du public :
Jacques-Prévert – qui abrite un BTS audiovi- Jacques-Prévert de Boulogne-Billancourt.
Coucou’s clock. Coup double pour ce film
suel – et Éliane Duverne, directrice
d’animation réalisé par l’EESA.
du cinéma Pathé-Boulogne, dans le
• Prévert de la réalisation : Colors.
but de créer une passerelle entre étuAnimation. EESA.
diants et professionnels de l’image.
• Prévert du jury : Mort à l’écran. FicAu fil des ans, cette manifestation a
tion.
su s’imposer comme une référence
• Prévert de l’animation : Les chemins
dans la découverte des jeunes talents
de neige. Animation. École des métiers
en matière audiovisuelle. Succès
du cinéma d’animation.
confirmé pour la quatrième édition,
Un Prévert d’honneur a été décerné à
inaugurée par Dominique de Legge,
Olivier de la Roussière, président-direcdélégué interministériel à la Famille,
teur général de Vinci, l’un des premiers
qui s’est déroulée du 23 au 27 jansponsors du Festival.
vier.
* Présidé par Bernard Rapp, grand reporter,
le jury était composé du réalisateur Michel
500 jeunes candidats venus de toute
Deville, d’Isabelle Doval, réalisatrice et
la France et d’Europe, notamment  Dorothée Pineau maire adjoint, Philippe Tellini, conseiller municipal,
actrice, de Nadine Muse, chef monteuse
de Pancevo, notre ville jumelle en Olivier de la Roussière, président-directeur général de Vinci, Jean-Pierre
spécialiste du son, de Carlo Varini, directeur
Serbie et Monténégro, ont confronté Fourcade, Dominique de Legge, délégué interministériel à la Famille
de la photo, de Lionel Abelanski, acteur,
de Denis Soupault.
leurs œuvres au regard critique du et Armelle Moreno, lors de l’inauguration de la 4e édition du festival.
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❿Le Greta 92 sud
certifié ISO 9001
❿
Guy Sorman,
Grippe aviaire, la ville mobilisée
À la suite de la confirmation de la présence du virus de la grippe aviaire sur un canard sauvage découvert
dans l’Ain, l’État a décidé de prendre, dans une approche de précaution, un certain nombre de mesures
préventives : tous les oiseaux détenus par des éleveurs ou des particuliers doivent être confinés. Dans
trois départements, une campagne de vaccination systématique des oiseaux d’élevage est organisée.
À Boulogne-Billancourt, la municipalité a immédiatement mis en œuvre dès 2005 des dispositifs de vigilance et d’information du public. La surveillance des parcs et jardins de la ville a été renforcée. Une
équipe d’agents municipaux se trouve en permanence au parc de Boulogne-Edmond-de-Rothschild. Les
agents municipaux appelés à intervenir sur l’espace public ont bénéficié d’une formation appropriée et
ont été dotés d’équipements de protection (gants, masques, combinaisons, bottes).
Certaines règles doivent être respectées :
• Il est interdit de nourrir les oiseaux qui se trouvent dans les espaces publics, notamment les pigeons.
• En cas de découverte d’un oiseau mort, il ne faut pas toucher l’animal et appeler le centre d’appels
au 01 55 18 53 00 ou la police municipale de 7h à 22h au 01 55 18 49 01 ou au 01 55 18 49 05.
Pour toute information concernant la grippe aviaire, vous pouvez consulter le site
www.grippeaviaire.gouv.fr ou téléphoner à Info grippe aviaire au 0 825 302 302 (0,15 €/mn)
du lundi au dimanche de 7h à 22h.
L’Université
américaine
de Paris
bientôt
boulonnaise ?
Jean-Pierre Fourcade
a annoncé au conseil
municipal du 26 janvier
(voir page 31) que « des
négociations approfondies
ont eu lieu avec l’Université Américaine de Paris,
qui a exprimé son intérêt
de transférer l’ensemble
de ses activités sur l’île
Seguin. » Ce transfert
permettrait d’accueillir
un millier d’étudiants.
L’installation de l’Université Américaine de
Paris serait renforcée par
une chaire d’économie
de la New York University. « Cela nous permettrait d’avoir là, dans le
cadre de la cité internationale, un élément marquant, avec des étudiants,
des professeurs, et notamment des économistes,
venant donner à cette
cité internationale de l’île
Seguin un rayonnement et
une attractivité tout à fait
importants », a précisé
le sénateur maire.
Boulogne~Billancourt
➛ mars 2006
Information
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L’ é v é n e m e n t
Côté livres
Programme culturel
Banlieues Nomades
Ouvrages collectifs
Le voyage commence au bout de la rue, seraiton tenter d’écrire à la lecture de Banlieues
Nomades. À la manière des célèbres carnets de
Titouan Lamazou, grand succès de librairie
il y a quelques années, un collectif artistique
est parti, le cahier de croquis sous le bras, à
la découverte de la première couronne. Il en
ressort de tendres collections de portraits et
de saisissantes aquarelles et collages qui nous
font redécouvrir un paysage trop quotidien
pour que l’on y prête encore attention. Avec
en prime de belles pages sur Boulogne-Billancourt où Simon Hureau croque avec malice
les valses de
promeneurs
de chien.
• Banlieues
nomades.
Éditions
Alternatives,
30 euros.
Fulgence
Bienvenüe,
le père du
métro de Paris
Monique Le Tac
Le tréma de Bienvenüe n’est pas une
faute d’orthographe,
comme le rappelle
sans cesse la RATP à
des clients tête-enl’air, mais bien le nom
de l’ingénieur-constructeur du métro parisien ! Ce polytechnicien, bourreau de travail,
va orchestrer pendant plus de dix ans le percement des première lignes du métropolitain.
Au-delà des petites et grandes histoires qui
composent cette épopée industrielle, on est
séduit par la découverte d’un personnage haut
en couleur et, à travers lui, par une époque
de pionniers et de défricheurs.
• Fulgence Bienvenüe, le père du métro de
Paris. Éditions Little Big Man, 12,90 euros.
À l’affiche boulonnaise
en mars
Exposition
Rétrospective de Tamara
de Lempicka
• Du 30 mars au 16 juillet
au musée des Années 30
Calligraphies poétiques
de Claude Melin
• Du 8 mars au 9 avril, dans le
cadre du Printemps des poètes.
Musique
Les premières Rencontres européennes
• Du 13 au 17 mars au Conservatoire
La semaine de la musique contemporaine
Avec Philippe Hersant
• Du 1er au 7 avril au Conservatoire
La Passion selon Saint Jean
Jardins japonais
Le Traducteur
jardins futés
Le Petit futé Paris Nippon 2006 de Caroline
Hemery, Catherine Ferrand, Dominique Auzias
et Jean-Paul Labourdette, qui vient de paraître,
consacre une rubrique du chapitre « Découverte » aux jardins japonais. Parmi ceux-ci,
signalons la présentation de celui du parc de
Boulogne-Edmond de Rothschild et celui du
musée Albert-Kahn.
• Petit futé Paris Nippon 2006. Nouvelles
éditions de l’Université. 216 pages. 10 euros.
Peintre des
éléments
Jacques Gélat
Un traducteur qui
commence lentement
à changer les textes
dont il a la responsabilité et se change ainsi
en écrivain. Voilà le
simple point de départ
de ce roman sincère
sur l’acte d’écrire et sur
le processus créatif. Imaginé par un auteur
boulonnais déjà primé par le prix de l’école
Normale Supérieure et par la société des gens
de lettre.
• Vendredi 31 mars à 20h30.
Chanson
Olivia Ruiz
• Vendredi 24 mars à 20h30.
Théâtre
Littoral
• Du 10 au 12 mars
Monsieur X
dit ici Pierre Rabier 
• Du 17 au 19 mars.
Alain Le Goff
• Dimanche 26 mars.
• Le Traducteur. Éditions José Corti. 14,50 euros.
Michel Biot
Fortement inspiré par
la nature, Michel Biot,
peintre boulonnais, cherche à exprimer sur ses toiles les émotions et
les forces intérieures des éléments. Son œuvre, aux accents musicaux,
explore le vertige de l’espace. À travers l’abstraction, il nous offre une
saisissante vision de la nature, originale et passionnée. Ce livre, très largement illustré, célèbre 50 ans de peinture, sur des textes de Anne
Tiddis et de Jean Berra, et une préface de la critique d’art Lydia Harambourg. Michel Biot dédicacera son livre le 18 mars de 15h30 à 17h au Salon du livre, stand C40 et D41.
La Princesse de Clèves
• Mardi 28 mars
Après la pluie 
• Du 28 mars au 4 avril
Pépito Matéo
• Les 24 et 25 mars au TOP
• Michel Biot, peintre des éléments. Éditions Alternatives. 40 euros.
Illuminations
d’Arthur Rimbaud
• Jeudi 6 avril au TOP
Rendez-vous
Précision
Une erreur malencontreuse s’est glissée dans le précédent
numéro de BBI. Nous prions Monsieur Ghazali Farhat,
consul de Tunisie à Nanterre, invité à la traditionnelle
cérémonie des vœux organisée à l’hôtel de ville, de bien
vouloir nous en excuser.
Découvrez la ville en
bus des années 30
• Samedi 1er avril.
Retrouvez tous
ces rendez-vous
dans BBsortir.
Boulogne~Billancourt
➛ mars 2006
Information
11
L’ é v é n e m e n t
Distinctions
Ordre de la Légion d’honneur
Promotion du 1er janvier 2006.
Raymond Nivet a été promu officier, au titre
du ministère des Transports, de l’Équipement,
du Tourisme et de la Mer.
André Raymond Ardaillou
a été nommé chevalier, au titre du
ministère de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de
la Recherche.
André Raymond Ardaillou a été médecin des hôpitaux de Paris, essentiellement à l’hôpital
Tenon où il a exercé de 1961 à 1999, et professeur à
l’Université Pierre et Marie Curie. Il a enseigné la
néphrologie et la physiologie, et a été directeur d’une
unité de recherches de l’Institut national de la santé
et de la recherche médicale. Il est actuellement secrétaire adjoint de l’Académie nationale de médecine et
président de la Fondation du rein, fondation de statut
privé dont l’objectif est de favoriser la recherche en
néphrologie et d’apporter son aide aux patients atteints
de maladies rénales.
Jean-Pierre Fraioli a été
nommé chevalier, au titre du
ministère de la Santé et des
Solidarités.
Jean-Pierre Fraioli a débuté sa carrière d’interne en chirurgie, à l’instar
des Compagnons, par un tour de France des remplacements des meilleurs hôpitaux de province. En
1975, il est nommé chef de clinique des Hôpitaux de
Paris à Broussais, puis de 1977 à 1979, à l’hôpital
Ambroise-Paré. Il est ensuite nommé assistant des
hôpitaux à Broussais jusqu’en 1982. Pendant cette
période, il fait un stage à l’université d’Anna Harbour
dans le Michigan (États-Unis) pour étudier les pompes
implantables et la technique de chimiotéraphie intraartérielle : il sera le premier à importer en France cette
technique, toujours utilisée. En 1983, il opte définitivement pour le privé où il réalise de très nombreuses
interventions en chirurgie générale, avec deux spécialités : cancérologique et vasculaire. Depuis 1982, il
est médecin bénévole dans l’association caritative
Variété club de France. Jean-Pierre Fraioli est marié et
père de trois enfants.
Alain Kouck a été nommé
chevalier, au titre du Premier
ministre.
Diplômé de l’Eslsca (École supérieure
libres des sciences commerciales
appliquées) à Paris, Alain Kouck débute
sa carrière dans le secteur de l’industrie avant de
rejoindre en 1980 le groupe Hachette en qualité d’adjoint de direction dans la branche distribution du livre.
Il occupe différents postes dont, de 1986 à 1996, celui
de directeur général de la branche industries et services. En 1996, il intègre le groupe CEP Communication en qualité de directeur général adjoint, puis devient
l’année suivante président de Havas Services. En 1998,
il est nommé directeur général adjoint de Havas Publications Édition, en charge des activités commerciales
Disparitions
et industrielles, puis, lors de la fusion entre Havas et
la CGE (Vivendi), directeur de Havas, toujours dans
cette même branche. En 2001, il devient directeur
général adjoint de Vivendi Universal Publishing, en
charge des opérations mondiales et Executive vice
president de Vivendi Universal. Depuis 2003 il dirige
la société Editis en qualité de président-directeur général ; il est depuis 2004 également président du directoire d’Editis holding. Alain Kouck a été nommé par
le ministre de la Culture et de la Communication
membre du Comité de pilotage chargé de créer une
bibliothèque numérique européenne. Il est marié et
père de trois enfants.
Patrick Lavarde a été nommé
chevalier, au titre du ministère
délégué à l’Enseignement supérieur
et à la Recherche.
Ingénieur général du Génie rural, des
Eaux et forêts, diplômé de l’Institut
national agronomique de Paris et de l’École nationale
du Gref, lauréat de la Fondation Entreprise et Performance, Patrick Lavarde débute sa carrière professionnelle dans les services déconcentrés et centraux
du ministère chargé de l’Agriculture. Il rejoint en 1993
le Cemagref comme directeur chargé de la valorisation et des affaires internationales. En 1998, il est
nommé directeur général du Cemagref, institut national de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et
de l’environnement, dont le siège est à Antony. Il est
Boulonnais depuis 1986.
Jacqueline Crepin a été nommée chevalier,
au titre de la Grande chancellerie de la Légion
d’honneur.
Laurent Blanchard a été nommé chevalier, au
titre du ministère délégué au Budget et à la Réforme
de l’État.
Ordre national du Mérite
Décret du 14 novembre 2005
Nadine Gavillon-Bernardé
a été nommée chevalier.
Fille de Cyriaque Gavillon, cuisinier
de formation et héritier d’une dynastie de pâtissiers réputés, propriétaire
de Dalloyau, Nadine Gavillon-Bernardé s’envole à 22 ans pour le Japon où fascinée par
l’esthétique culinaire de ce pays, la présentation des
mets et leur emballage, elle multiplie les stages dans
des entreprises de pâtisserie, au sein de différents
départements. Elle en revient avec l’ambition de donner
à la marque une identité nouvelle, faite de tradition et
de modernité, à l’esthétique innovante. En 1982, elle
met en place le développement international de la
société (Japon bien sur, Koweït et Corée), ouvre des
salons de thé et de nombreuses boutiques à Paris et
en province. Nadine Gravillon-Bernardé dirige aujourd’hui cette entreprise familiale de 509 personnes, qui
représentent six métiers différents : cuisiniers (une
centaine !), pâtissiers, chocolatiers, boulangers, glaciers et organisateurs de réceptions. Le groupe réalise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros sur les
seules boutiques parisiennes.
Boulogne~Billancourt
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➛ mars 2006
Information
Jacques Baumel, Gaulliste
historique, est décédé le 17 février
à l’âge de 87 ans.
Né le 6 mars 1918 à Marseille, Jacques
Baumel entre dès 1940 dans la Résistance, dans le mouvement Combat,
alors qu’il venait d’achever ses études de
médecine. Il sera ensuite un membre influent de la direction du Mouvement de libération nationale. À la Libération, il fait partie des deux assemblées constituantes,
en 1944 et en 1946. Il est ensuite sénateur de la Seine
de 1959 à 1967, date à laquelle il est élu député des
Hauts-de-Seine et le restera jusque en 2002, où il décide
de ne pas se représenter, laissant son siège à Patrick
Ollier (UMP). Secrétaire d’État en 1969, il occupe des
postes à responsabilité au sein du mouvement gaulliste
– RPF, UNR, UDR, RPR – avant la création de l’UMP. Il
sera pendant de longues années l’un des piliers de la
commission de la Défense au Palais-Bourbon.
Un temps président du conseil général des Hauts-deSeine et conseiller régional d’Ile-de France, Jacques
Baumel est élu maire de Rueil-Malmaison en 1971. Il
sera constamment réélu jusqu’à sa décision de démissionner en 2004. Compagnon de la Libération, Croix de
guerre, médaillé de la Résistance, Jacques Baumel était
également officier de la Légion d’honneur. ll a publié
plusieurs ouvrages dont Résister (1999), De Gaulle, l’exil
intérieur (2001) et La liberté guidait nos pas (2004).
René Humbert-Basset, conseiller
municipal socialiste boulonnais de
1983 à 1989, est décédé le 10 janvier.
Né le 3 novembre 1926, après des
études au CNAM, il a fait une carrière
d’ingénieur à la direction de la recherche
de Gaz de France. Syndicaliste et militant associatif (notamment à Un logement pour tous et
à l’association des Paralysés de France), il a été membre
de la Convention des institutions républicaines avant
d’adhérer au Parti socialiste dont il a été membre jusqu’à sa mort. René Humbert-Basset était père de 3 filles
et avait 9 petits-enfants. Il avait été très touché par le
décès de sa femme Maud, survenu en novembre 2003.
Beaucoup se souviendront de cet homme de convictions, courtois et très attentif aux questions municipales.
Claire Lejeune est décédée
le 9 février à 95 ans.
Claire Lejeune est entrée en résistance
dès 1940. Elle fait alors passer la ligne
de démarcation à des fugitifs juifs, cache
différents condamnés à mort comme
André Philip, futur ministre de De Gaulle,
le colonel Rémy, Jean Cavaillès qui deviendra son chef
de réseau (et son fiancé). Fuyant la Gestapo, elle rejoint
Londres en 43 – tandis que Jean Cavaillès sera dénoncé,
torturé et fusillé en février 44 – où elle devient la secrétaire de Maurice Schumann et y rencontre le 9 juin 1944
le général de Gaulle ; en août, elle débarque en France
et, cachée dans une jeep, entre dans Paris avec la division Leclerc. Après la guerre, cette ancienne enseignante
ouvre trois écoles à Paris, puis un établissement à Sèvres,
qui porte le nom de Jean Cavaillès, et une école de pédagogie. Claire Lejeune est également l’auteur de plusieurs
livres : Claire raconte à Jean-François l’histoire de la
France et La Petite espérance 1 et 2, consacrés à la Résistance, ainsi qu’un Noël d’Alsace. Claire Lejeune était titulaire de nombreuses distinctions : officier de la Légion
d’honneur à titre militaire, Croix de guerre 39/45 avec
palme, médaille de la Résistance, Croix du combattant
volontaire, Croix de guerre belge avec palme, King’s
medal of courage...