Lettre mensuelle du Cercle de Généalogie de Schirrhein

Transcription

Lettre mensuelle du Cercle de Généalogie de Schirrhein
Lettre mensuelle du Cercle de
Généalogie de
Schirrhein-Schirrhoffen
Mars 2013
N° 29
Chers membres actifs et de soutien du Cercle de Généalogie
de
Schirrhein-Schirrhoffen.
« L'idéal de la vie n'est pas l'espoir de devenir parfait,
c'est la volonté d'être toujours meilleur »
Ralph Waldo Emerson, philosophe et poète américain (1803-1882).
%%%%%
Le Cercle de Généalogie de Schirrhein-Schirrhoffen est en deuil. L’un de ses adhérents, Joseph
MOSSER, a malheureusement quitté ce monde. Il était un membre passif, mais toujours à l'écoute.
******
« Le livre de la vie est le livre suprême qu’on ne peut ni fermer ni ouvrir à son choix. On voudrait
revenir à la page que l’on aime, et la page du chagrin est déjà sous nos doigts. Nos plus sincères
condoléances à Paulette son épouse et à ses enfants. »
%%%%%
Une très bonne nouvelle par contre, la famille Rita et Martin MOSSER, de Pecos au Texas,
originaire de Schirrhein, vient de nous faire don d'un magnifique tableau brodé, représentant le blason du
Cercle de Généalogie de Schirrhein-Schirrhoffen. La suite plus détaillée, le mois prochain.
%%%%%
Le scanner dont nous avons fait l’acquisition est opérationnel chez la famille Hohweiller, le temps de
numériser les nombreux articles des DNA. Le résultat sera mis à la disposition des membres dans quelques
mois. Les articles originaux, collés sur des feuilles A3 et mis sous pochettes dans des classeurs, seront
consultables dans le local que nous occupons à la mairie de Schirrhein.
%%%%%
Les cours de paléographie reprennent le jeudi 7 mars 2013 à 20 h, à la mairie de Schirrhoffen. Ils
sont dispensés par M. Aloise Woelffel. J'invite tous les membres à venir, mais aussi tous ceux qui veulent
pouvoir déchiffrer les actes d'état civil anciens. L'adhésion au Cercle de Généalogie n'est pas obligatoire.
Le rêve américain de tante Ernestine
ou comment retrouver sa famille aux USA.
Souvenirs d’enfance
Enfant, je me souviens de ma mère parlant de sa tante partie aux EtatsUnis. Elle ne l’avait pas connue et pour cause, Ernestine Devaux, née à
Drusenheim, est partie avec son fiancé Jean Gless, lui aussi un « Druesemer »,
avant que ma mère (née en 1909) soit née. Mais l’échange de nouvelles entre
Drusenheim et San Francisco restait maintenu. Fréquent pour la première
génération, entre Ernestine et son frère Anselme, moins régulier pour la seconde,
entre Lucy et Joséphine, les deux cousines. Fille unique de Jean et d’Ernestine, Lucy Gless, née en 1904 à
San-Francisco, épouse en 1926 un américain : Léo Megary. Lucy connaît des bribes d’allemand et de
français. Ma famille ignore tout de l’anglais. Arrive la troisième génération, pour laquelle la Californie et
l’Alsace « c’est très loin ». Les contacts prennent fin au début des années 1960. Mais le souvenir de Tante
Ernestine reste. Ses enveloppes cachetées « US Air Mail », son adresse mythique pour l’enfant que j’étais :
« 1221, 37th Avenue – San Francisco – California » … Des souvenirs mais aussi des éléments tangibles de
leur présence San Francisco.
Eté 2012 : quand la généalogie rattrape les souvenirs
Courant 2012, j’apprends l’existence du « Cercle de
Généalogie de Schirrhein-Schirrhoffen » et de ses moyens
informatiques. Lors des permanences du jeudi après-midi, je
saisis tantôt à Schirrhein, tantôt à Schirrhoffen, l’arbre
généalogique de ma famille : près de 300 noms pour la branche
paternelle (PERNY) et maternelle (DEVAUX). Moments de
convivialité partagés avec d’autres membres du Cercle. Le
Président Robert Muller m’imprime mon « arbre », un document
de plus de 2 mètres de long. Derrière les patronymes, il y a des
personnes. L’une me tient particulièrement à cœur : Ernestine, la
« tante américaine » ; des pensées arrivent : la Californie, SanFrancisco et le : « if you’re going to San-Francisco, some flowers
in your hair … », le vœu inconscient et assurément partagé avec
mes parents et mes grands-parents, de recréer les contacts, de
refaire le pont par-dessus l’Atlantique.
Octobre 2012 : l’Assemblée Générale du
Cercle, le grand déclic
A l’automne 2012, je m’interroge sur la façon de procéder
afin de retrouver les « cousins d’Amérique », cinquante ans après
les derniers contacts. S’il existe une descendance ou si la lignée
est éteinte. Toutes les éventualités sont possibles. Je m’adresse au
Consulat de France à San-Francisco. On me conseille de prendre
contact avec une sorte d’agence qui délivre uniquement des copies d’actes d’état-civil. Je tente l’essai. Il
n’est pas très concluant et surtout très onéreux (75 dollars l’acte). Mon notaire me suggère de m’adresser à
un généalogiste français en relation avec des correspondants américains. Je consulte l’agence
strasbourgeoise d’une importante société de généalogie française. Coût : environ 5.000 € !
Fin octobre, tout nouveau membre, j’assiste à l’AG du Cercle qui se déroule à la Mairie de
Schirrhein. L’assistance est en visioconférence avec Barbara Dill, une américaine de l’Indiana dont les
racines sont à Schirrhein. Jim Miller, américain installé à Haguenau et membre du
Cercle, traduit le dialogue entre le Président Robert Muller et Barbara. Une idée fuse
dans ma tête : tous ces gens (Barbara, Jim, Robert) sauront me conseiller pour
retrouver mes « Américains à moi ». 48 heures plus tard, j’explique ma recherche à
Jim. En direct/simultané sur le net, il me dit : « Pierre, tu vas sur le site de l’APG
(Association of Professional Genealogist), puis tu choisis Californie, puis Comté de
San-Francisco, puis Ville de San Francisco. Là, tu choisis, la ou le généalogiste que
tu veux ». Au hasard, je choisis Madame Linda Lorda.
Mi-janvier 2013 : un moment d’émotion intense
Avec mon anglais scolaire, j’explique que je recherche la génération actuelle descendant de Jean
Gless et Ernestine Devaux, partis d’Alsace à San-Francisco, vers 1895. Mme Lorda fixe le prix de son
intervention : 35 dollars par personne trouvée. Je lui envoie 500 dollars. La recherche démarre, progresse.
On retrouve la 3ème génération, puis vers le 15 janvier des noms qui pourraient constituer la génération
actuelle.
Le samedi 19 janvier, je reçois un mail de Linda (avec qui, entre-temps, je sympathise) intitulé :
PIERRE MEET MAUREEN ». Elle m’explique qu’elle a trouvé « ma cousine » Maureen Megary et mon
« cousin » Robert Megary. Linda me transfère le premier mail de Maureen : ”Hi Linda, This is Maureen
Megary. I am so excited you found me. I would love to go visit my new found relatives in France. What a
delightful thought!” – Bonjour Linda, oui, je suis bien Maureen Megary. Je suis si excitée, si heureuse que
vous m’ayez trouvée. Je me fais un immense plaisir d’aller visiter ma famille retrouvée en France. Quel
merveilleux projet, quelle merveilleuse pensée.
Yes, we can !
La formule a fait le tour du monde au
moment de l’arrivée au pouvoir du Président
Obama. Je suis tenté de la reprendre …. Oui,
on peut retrouver sa parenté à l’autre bout de
la planète. Maureen est installée à Tahoé City,
au bord du Lac Tahoé à la jonction du Nevada
et de la Californie. Robert est resté fidèle à
San Francisco, le berceau familial. Depuis
peu, les mails se télescopent au-dessus de
l’Atlantique et des visites réciproques
s’ébauchent. « Yes we can » ! Dans mon cas
grâce à mes amis du Cercle de Généalogie de
Schirrhein-Schirrhoffen ». Merci à eux.
Merci aussi à Linda LORDA que je vous recommande pour toute recherche aux Usa. Son email est :
[email protected].
Pierre PERNY
Drusenheim
%%%%%
Monique ECKERT et Robert MULLER