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L’ E S T R É P U B L I C A I N | S A M E D I 1 8 J U I N 2 0 1 6
ACTU 54
Toul
Pont­à­Mousson
Nancy
Lunéville
L’archéologie est un jeu d’enfants
Les vacances au Grand Bleu
Concert de casseroles place Stan
Exposition Gilbert Bauvin
Pour saluer les Journées nationales de
l’archéologie organisées ce week­end, le musée
propose cet après­midi aux 6/12 ans deux ateliers
découverte de l’archéologie et céramologie.
Animations en continu de 14 h à 18 h. Gratuit.
Tous les étés, la plage et la baignade attirent de
nombreux vacanciers au Grand Bleu (17.369 en 2015).
Cette saison, le site bénéficie de nouveaux
aménagements et d’animations supplémentaires allant
du frisbee au flyboard en passant par le trampoline.
Les initiateurs de la pétition « Loi travail : non merci ! »
ont lancé l’opération Casseroles Debout. Hier soir,
devant la mairie, une trentaine de personnes ont
manifesté. Elles ont été contrôlées puis évacuées sans
heurts par la police, car un peu trop bruyantes !
L’ancien cycliste natif de Lunéville est à l’honneur
jusqu’à fin juin, à travers une exposition à la mairie
retraçant son parcours : de ses débuts amateurs à ses
dix ans au plus haut niveau. Elle est visible du lundi au
vendredi de 8 h à 12 h et 13 h 30 à 17 h 30.
Pratique
Justice
Self­stockage : la solution Locabox
La concurrence sur le marché
de l’entreposage pour
particuliers et entreprises se
renforce avec un nouvel
acteur. Investissement lourd
sur le marché de gros à
Vandoeuvre­Heillecourt
avec un bâtiment sécurisé.
L
e bâtiment, flambant neuf,
est plutôt impressionnant. Il
se dresse sur le site du mar­
ché de gros à Vandoeuvre­
Heillecourt derrière une en­
c e i n t e t o t a l e m e n t g r i l l a g é e,
accessible par code, surveillée par
une batterie de caméras et des équi­
pements qui enregistrent les allées
et venues des utilisateurs. À l’inté­
rieur, dans des couloirs aux allures
de larges coursives, une succession
de portes ou de rideaux métalliques.
Et, toujours, des systèmes de sécuri­
té, y compris incendie.
Bienvenue chez Locabox, rue
Jean­Mermoz. Ce groupe a ouvert
ici, il y a quelques jours, son quinziè­
me centre de self­stockage en Fran­
ce, neuf ans après avoir inauguré le
premier. Le principe est simple :
professionnels et particuliers peu­
vent y louer des espaces individuels
de rangement de un à cent mètres
carrés pour y stocker leurs biens ou
matériels.
Pros et particuliers
« Nos utilisateurs sont par exemple
des privés qui, dans le cadre d’une
succession, stockent des meubles pour permettre une vente immobi­
lière. D’autres ont besoin d’espace le
temps d’un déménagement, de tra­
vaux ou manquent simplement de
place. Pour les professionnels, il
K Des centaines de boxes sécurisés pour un quinzième centre du genre en France.
s’agit de stocker du matériel ou des
produits, d’autant que nous pouvons
assurer par mandat la réception de
marchandises et avertir de leur arri­
vée par SMS », expliquent Christo­
phe Robin qui supervise aussi le Lo­
cabox de Troyes, et Dominique
Larose, responsable adjoint du nou­
veau site nancéien.
L’entreprise s’enracine sur un
marché qui devient localement très
concurrentiel puisque, outre les dé­
ménageurs (le garde­meubles), le
secteur est occupé par « Stocker
seul » à Ludres et Pulnoy, « La pièce
qui vous manque » à Ludres, Maxé­
ville ou encore à Metz. Dans la capi­
tale mosellane, on note aussi Home­
box. C’est sans compter, dans un
registre un peu différent, avec des
sites web comme Ouistock ou Jestoc­
ke, positionnés sur la location d’es­
paces de stockage entre particuliers.
Quatre à cinq par an
Ce qui est sûr, c’est que le self­stoc­
kage a le vent en poupe. « Une crois­
sance à deux chiffres », explique­t­
o n ch ez Locabox , so ciété qu i
débarque évidemment avec ses ar­
guments et qui prévoit de se déve­
lopper au rythme de 4 ou 5 sites par
an en France ! « Nos locaux sont
conçus grâce à notre expérience de
près de dix ans, selon un modèle qui
permet notamment un accès facile
avec des véhicules ».
L’entreprise a construit sur 4.100
Photo DR
m² un complexe d’environ 500 boxes
(avec alarmes unitaires), de tailles
multiples, accessibles 7 jours sur 7,
24 h sur 24 grâce à un code person­
nalisé. « Lequel limite l’accès à la
zone du box concerné ».
A l’accueil, des grands écrans re­
transmettent les images de multi­
ples caméras et l’ensemble du site
est relié à une société d’intervention
qui doit être là en 5 minutes. Le tout
s’accompagne d’une palette de ser­
vices (chariots, diables…). Premier
prix pour une location mensuelle
d’un box de 1 m² : 25 €. Et 150 € pour
10 m².
La bataille du box a commencé…
Ghislain UTARD
W
Plus de photos sur
www.estrepublicain.fr
Policiers menacés
de mort : 6 mois ferme
Déjà condamné à plusieurs reprises pour des faits de con­
duite sous l’empire d’un état alcoolique, de vols avec effrac­
tion, de violence et de rébel­
lion à l’égard de personnes dépositaires de l’autorité pu­
blique, un homme comparais­
sait hier devant le tribunal correctionnel pour répondre de violence aggravée, vol en récidive, menace de crime et outrage à l’encontre de poli­
ciers.
Le 30 avril, dans un bar de
Toul, le prévenu s’est d’abord illustré après avoir consommé
en laissant un chèque de 8 € barré de la mention « C’est un faux » signée de sa main. « En guise de paiement, vous avez mis six coups de poings dans la figure du gérant qui vous a demandé des explications et un coup de sac contenant une bouteille de verre », rappelle Christian Haouy, présidant l’audience. « Et le 15 juin, dans
un snack, toujours à Toul, vous vous êtes emparé d’une bouteille de vodka et vous êtes
parti avant que le gérant ne vous course et récupère son bien en vous faisant tomber. Les policiers vous ont alors ra­
massé en état d’ivresse sur la voie publique, et ils vous ont conduit à l’hôpital où vous les avez insultés… Vous avez cru bon aussi de proférer des me­
naces qui font écho à des faits dramatiques qui se sont pro­
duits quelques jours plus tôt ! En vous adressant aux poli­
ciers vous avez dit ‘’Je sais comment vous butter, j’ai vu ça à la télé’’. Et vous avez ciblé plus précisément vos mena­
ces sur un fonctionnaire de police à qui vous avez lancé clairement : ‘’J’ai un passif, je vais te poignarder’’». David Bonnarde, lui, jure
qu’il ne se « rappelle de rien ».
« Je ne bois pas tous les jours mais quand je bois, je vais jus­
qu’à l’ivresse », justifie­t­il. Pour le procureur de la Répu­
blique, insistant sur ses anté­
cédents judiciaires, cela ne peut justifier un « tel épisode de violence ». Il requiert 8 mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt. « Ses propos
étaient irraisonnables mais ce n’est pas un terroriste », souli­
gne de son côté l’avocat du prévenu, demandant une ré­
duction de la peine demandée et des mesures alternatives à l’emprisonnement.
Le tribunal a finalement
condamné le quadragénaire à 6 mois de prison ferme avec mandat de dépôt et à payer des dommages et intérêts aux victimes.
J.­C. V.
Père retranché avec son bébé :
le jugement renvoyé
Présenté en comparution im­
médiate devant le tribunal correctionnel, hier, le jeune père qui s’était retranché le 20 mai dans son appartement de Vandœuvre­lès­Nancy avec son bébé, en menaçant de le jeter du 4e étage par la fenêtre, n’a finalement pas été
jugé. Dans l’attente du rapport
d’expertise psychiatrique, le tribunal correctionnel a ré­
pondu à la demande de Me Taillon, avocate du prévenu, et
renvoyé l’affaire au 22 juillet. En revanche, il a prononcé le maintien en détention du pré­
venu jusqu’à cette date.
Faits et méfaits
Faits divers
Voiture de police percutée
Coup d’arrêt au réseau de cambrioleurs
Nancy. « Un travail remar­
quable effectué par la Sûreté départementale avec des po­
liciers qui se sont largement engagés, jour et nuit, pour aboutir à ces interpella­
tions », observe Nicolas Joli­
bois, directeur départemental
de la sécurité publique (DDSP). Un directeur très sa­
tisfait du résultat de ce match
mené durant plus de trois
mois entre la Brigade crimi­
nelle et un réseau de cam­
brioleurs formé d’une majo­
rité de ressortissants albanais
(notre édition d’hier).
Mercredi matin, quelques
heures avant le match de
l’Euro France­Albanie à Marseille, les « bleus » nan­
céiens appuyés par les Stras­
bourgeois de l’unité d’élite du
RAID, se déployaient quai de la Bataille et rue De­Lattre­
de­Tassigny. Une interven­
tion menée en simultané dans un coquet pavillon de Champenoux.
Peintures abstraites
à Gérardmer
Leurs cibles ? Des cambrio­
leurs ultra­mobiles, suspec­
tés d’écumer pavillons et ap­
p a r t e m e n t s s u r N a n c y, l’agglomération et au­delà
des frontières du départe­
ment. Les investigations phy­
siques et techniques permet­
taient d’observer un réseau DMM01 ­ V1
estimé à plus de 50.000 €.
Des billets pour le match
de l’Euro France ­ Albanie
K Le RAID est intervenu mercredi matin, quai de la Bataille, en appui des policiers nancéien.
Photo d’archives Patrice SAUCOURT
au profil tricéphale, composé d’un donneur d’ordre présu­
mé installé à Champenoux ; d’une base logistique avec au moins trois voitures mais également des appartements mis à disposition des petites mains de la cambriole, rue De­Lattre­de­Tassigny et une filière d’écoulement du butin vers la Belgique ou les Pays­Bas en ce qui concerne les bijoux volés chez les victi­
mes. L’argent liquide et les équipements numériques restaient également très pri­
sés des casseurs âgés d’une vingtaine d’années et dont certains étaient défavorable­
ment connus dans leur pays d’origine. Au final, 12 person­
nes étaient interpellées et placées en garde à vue à la suite de ce coup de filet de la Sûreté, précipité par un im­
portant cambriolage commis mardi, dans les Vosges, à Gé­
rardmer. Et perpétré par le réseau nancéien. Dans la be­
sace des cambrioleurs après ce casse géromois : montres, bijoux et peintures abstraites signées. Pour un préjudice
Par crainte que le butin ne
s’évapore à l’étranger et en possession de suffisamment d’éléments recueillis tout au long de ces mois d’enquête, les policiers décidaient donc de passer à l’action. Des toiles
seront récupérées lors des perquisitions. Quelques grammes de cannabis et d’héroïne seront également saisis chez les suspects dont certains étaient en posses­
sion d’un billet pour assister à
la rencontre France ­ Albanie
de 21 h, au stade Vélodrome. Des supporters prêts à rallier la cité phocéenne le mercredi
au départ de Nancy mais qui n’avaient pas prévu le carton rouge dégainé par la Brigade criminelle…
Vendredi matin, sept des 12
interpellés étaient présentés au parquet et en début de soi­
rée, cinq avaient déjà été pla­
cés en détention provisoire. On leur reproche d’être im­
pliqués dans une vingtaine de casses. Les investigations se poursuivent tant du côté de
la police que de la gendarme­
rie car d’autres faits pour­
raient être imputables à ce réseau qui agissait en bande organisée.
A. T.
Nancy. Hier vers 2 h du ma­
tin, une voiture de la brigade
canine, en patrouille, a été
percutée par l’arrière par un
automobiliste, au niveau du
190 avenue Général­Le­
clerc. Sur les cinq personnes
impliquées, les pompiers
ont pris en charge deux poli­
ciers qui souffrent de trau­
matismes divers. Ils ont été
évacués vers les urgences de
l’hôpital central pendant
que d’autres policiers re­
cueillaient le témoignage du
conducteur manifestement
sous l’emprise de l’alcool.
Politique
L’indignation du ministre
de l’Agriculture
Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a adressé ce vendredi soir un courrier au président national des Jeunes Agriculteurs suite aux inci­
dents survenus jeudi à Nancy. Il lui écrit : « C’est avec indi­
gnation que j’ai pris connais­
sance des faits qui se sont dé­
roulés à Nancy devant la tour Thiers où se trouve l’agence des services de paiements du Grand Est. Je suis pleinement conscient des difficultés occa­
sionnées par le décalage dans les paiements de la PAC 2015. C’est précisément pour cette raison que, sur le budget na­
tional, nous avons mis en pla­
ce une avance trésorerie à hauteur de 90 % des aides at­
tendues sur le premier pilier pour que le décalage impacte le moins possible la trésorerie de nos agriculteurs… ».
« S’agissant des aides à l’ins­
tallation sur le deuxième pilier
(DJA), des dispositions ont été prises depuis plusieurs mois pour permettre le versement d’acomptes à hauteur de 80 %. Les Régions, autorités de ges­
tion de ces aides, ont un rôle majeur dans la bonne exécu­
tion de ces paiements. »
Et Stéphane Le Foll de pour­
suivre : « Il est indispensable aujourd’hui de rappeler le respect des règles républicai­
nes et des forces de l’ordre. Il est de votre responsabilité de le faire auprès des membres de votre réseau pour que de tels actes inadmissibles ne se reproduisent pas. »