visite de la station d`epuration d`acheres

R02B0084
SYNDICAT INTERDEPARTEMENTAL
POUR L'ASSAINISSEMENT DE L'AGGLOMERATION PARISIENNE
Elément
ACHÊRES
au premier
II :
plan :
décanteurs primaires;
au
deuxième
canaux
plan •
d'aération.
(Photo A
Viaid t
VISITE D E LA STATION
D'EPURATION
D'ACHERES
le 4 février 1971
Plan des émissaires convergeant vers la station d Achères.
LE SYNDICAT INTERDEPARTEMENTAL POUR L^SSAINISSEMENT
DE L'AGGLOMERATION PARISIENNE
Les problèmes d'assainissement avaient retenu
longuement l'attention du Conseil général de l'ancien département de la Seine qui, dès 1927> avait décidé la
création d'un service spécial chargé d'étudior, en vue de
leur solution d'ensemble, un programme généraJ de travaux
qu'il a approuvé en décembre 1929 et juillet 1930.
Ce programme, conçu avec une grande largeur de
vues, prévoyait l'acheminement sur une station générale
d'épuration à édifier dans la plaine d'Achères, au moyen
d'un éventail de h grands émissaires desservant le Nord,
le Centre et le Sud de l'agglomération, de la totalité des
eaux usées de son territoire ainsi que de celles du département voisin de Seine-et-Oise reconnues comme normalement
tributaires des ouvrages d'évacuation du département de la
Seine.
Il devait être réalisé par étapes successives et
prenait comme horizon la situation prévisible en 1970.
En vertu d'une convention du k juillet 1933» modifiée par un avenant du 31 janvier 1951> le Conseil général de la Seine-et—Oise a adhéré à ce programme, moyennant
des conditions financières qui, pour s'en tenir à l'essentiel, prévoyaient le transport gratuit de ses eaux usées
par les ouvrages du département de la Seine et le partage
des charges d'épuration au prorata de la valeur des centimes des communes intéressées de chaque département.
Le programme de 1929—30 a été ensuite déclaré
d'utilité publique par un décret de décembre 1935»
Plus tard, un arrêté du Ministre de l'Intérieur
en date du 9 octobre 19&3 a déclaré d'utilité publique une
modification du programme initial, prévoyant le dédoublement de l'émissaire Clichy-Achères en deux branches dites
"branche Nord ou d*Argenteuil" et "branche Sud ou de
Bezons".
A la date du 1er janvier 1968, lorsque le département de la Seine a disparu par application de la loi du
10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, un certain nombre d'ouvrages du programme général
d'assainissement avaient été réalisés, d'autres étaient
en cours de réalisation.
La Ville de Paris, désignée comme héritière provisoire des ouvrages d'assainissement présentant un caractère interdépartemental ainsi que des droits et obligations
qui s'y rattachaient, a assuré la gestion des ouvrages en
service. Pour ce qui concerne ceux dont la réalisation
- 3-
Le Conseil d'administration du Syndicat comprend
27 membres ; 12 représentants du Conseil de Paris et 5 représentants de chacun des Conseils généraux des trois départements de la couronne désignés par leur assemblée
respective et nommés pour la durée de leur mandat.
Pour l'exécution de ses missions le Syndicat reçoit le concours des services administratifs et techniques
de la Préfecture de Paris et, en tant que de besoin, celui
des services des Hauts—de—Seine, de la Seine St—Denis et
du Val—de—Marne.
La principale ressource du Syndicat sera constituée par le produit de la redevance d'assainissement à
percevoir sur les usagers des égouts. Son budget devra s'équilibrer en recettes et en dépenses, sans recourir à la
fiscalité »
M. DIEBOLT, Préfet de Paris, a procédé, le 14
décembre 1970» à l'installation du Conseil d'administration
du Syndicat, dont les membres avaient été d é s i r é s auparavant par le Conseil de Paris et les Conseils généraux des
trois départements intéressés et qui sont ;
Pour Paris : MM. Alex BISCARRE, André-Yves BRETON, Henri
CARLONI, CHAVANAC, COCHIN, GIDEL, JOFFRE, Raymond LAURENS,
de LA MALENE, Auguste MARBOEUF-REGNAULT, Claude ROUX et
SEINCE.
Pour le département des Hauts-de-Seine : MM. PINCHAUX,
LAGRAVERE, FABBI, BAILLET et AUSSERRE.
Pour le département de la Seine Saint-Denis
VINCENT, DUMAY, ROSEMBLATT et RENARD,
Pour le département du Val-de-Marne
LASNE, POIRIER et REDON.
: MM„ BORDES,
: MM. CARAT, FOULON,
Aussitôt installé, le Conseil d'administration a
désigné son bureau, qui est ainsi constitué s
Président : M. BRETON, Président de la 6e Commission du
Conseil de Paris.
Premier vice-président
Vice-présidents
: M. VINCENT.
: MM. ROUX, CARAT et LAGRAVERE.
Membres : MM. MARBOEUF-REGNAULT, CARLONI, POIRIER, BORDES
et AUSSERRE.
La Présidence et la 1ère vice—présidence seront
assurées alternativement tous les deux ans par un représentant de Paris et un représentant des départements.
Le Conseil d'administration a décidé que son
siège social serait situé à l'Hôtel de Ville de Paris.
LA STATION D'EPURATION D'ACHERES
Ainsi qu'on l'a déjà rappelé, le programme général d'assainissement
de la région pari-
sienne, conçu et entrepris à partir de 1930 a prévu l'acheminement des eaux usées de Paris et
de sa banlieue vers une station d'épuration biologique artificielle, en principe unique. L'emplacement retenu pour
l'édification de cette station se trouve dans
l'emprise du parc
agricole
d'Achères sur la rive gauche de la Seine, au nord de la forêt de Saint-Germain-en Laye, près de
Maisons-Laffitte.
La conception de la station, c o m m e d'ailleurs celle des émissaires existants, en construction ou projetés, est basée sur une évacuation gravitaire des effluents traités. Toutefois, en
période de hautes eaux de la Seine, on a recours, en tant que de besoin, à un relevage pour assurer la continuité de l'exploitation.
A l'origine, il était prévu de construire la station par tranches successives,
douze, chacune d'elles
ayant
une
capacité de traitement
nominale,
au nombre de
par temps
sec,
de
200 000 m3/jour d'eau usée, soit en valeur globale : 2 400 000 m3/jour.
Le premier élément (Achères l)a été construit sur ces bases de 1937 à 1940 mais sa capa
cité vient d'être portée de 200 000 a 300 000 m 3 / jour par des aménagements
des
ouvrages
existants.
Le deuxième élément (Achères II) a été construit de 1962 à 1965 pour une capacité nomi
nale de 300 000 m3/jour.
Enfin, le troisième élément (Achères III), prévu pour traiter 900 000 m3/jour, est en cours
de réalisation; sa mise en service est escomptée pour les premiers mois de 1972.
Dans le cadre des dernières prévisions, le plan directeur de réalisation de la station corn
porterait les éléments suivants •
- Achères I (en service depuis le 1er octobre 1940)
300 000 m 3 / j
Achères II (en service depuis le 22 janvier 1966) et stations expérimentales
de bassins combinés
360 000 m 3 / j
- Achères III (en cours de réalisation - achèvement début 1972)
900 000 m 3 / j
- Achères IV (proposition Vie plan)
600 000 m 3 / j
- Achères V (plan ultérieur).
600 000 m 3 / j
- Tranche complémentaire éventuelle
240 000 m 3 / j
soit pour l'ensemble de la station
3 000 000 m 3 / j
STATION
D'EPURATION
PAR BOUES
SCHEMA
EQU
ACTIVEE* (TYPE CLASSIQUE)
DE PRINCIPE
brute
PRETRAITEMENT
Grilles qrassiéres
Grille» fines
D essablement
Oeshuilage
Trop plein
I
D LCANT EU R
ôoues
fraîches
PRIMAIRE
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PRODUCTION
FILTRES
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I (Vers le fleuve)
DE
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DES
DOUES
Dl G E R E E S
D E P O T OES
BOUES
5ECHEES
-9-
B - CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DES OUVRAGES DISTINCTS POUR CHACUNE DES 3 TRANCHES
ACHERES1
OUVRAGES
ACHERES II
ACHERES
III
1 -DECANTATION PRIMAIRE
35 m
4
50 m
8
52 m
12 500 m3
25 000 m3
70 000 m3
38 500 m3
30 900 m3
41 250 m3
4
50 m
9
50 m
31 250 m3
82 500 m3
( 3 930 m 3
13 500m3
18 700 m 3
4
Nombre de bassins circulaires
Diamètre
Capacité totale
2 - EPURATION BIOLOGIQUE
a) • Installation classique
- cuves d'aération
- décantation secondaire :
nombre de bassins circulaires
4
35 m
diamètre
24 000 m3 M
capacité totale
b) - Bassins combinés
- aération
- décantation secondaire
!-
f0)
K)
| 5 060m3
3 - DIGESTION DES BOUES
a) - Digesteurs primaires
6
nombre
capacité unitaire
capacité totale
4
6
3 000 m3
5 250 m3
8 125 m3
18 000 m3
21 000 m3
48 750 m3
b) - Digesteurs secondaires
1
nombre
2
4
capacité unitaire
4 000 m3
4 750 m3
8 125 m3
capacité totale
4 000 m3
9 500 m3
32 500 m3
c) - Gazomètres
3
nombre
4 800 m3
capacité totale
2
4 400 m3
2
5 400 m3
d) - Digesteurs tertiaires
2
nombre
4
4
capacité unitaire
3 600 m3
6 000 m3
8 000 m3
capacité totale
7 200 m3
24 000 m3
32 000 m3
(1) Y compris 7 7 500 m3 de décanteurs longitudinaux installés dans une partie des canaux
afin de porter la capacité de traitement de cet élément de 200 000 à 300 000 m3/' jour,
(2) stations pilotes construites en même
temps qu'Achères
II.
d'aération d'Achères
I devenus surabondants,
11
C - CENTRALES DE PRODUCTI ON D'AIR SURPRESSE ET DELECTRJCITE
L'équipement des centrales est conçu pour utiliser le gaz provenant de la digestion des
boues comme source d'énergie et la plupart des moteurs qui entraînent les soufflantes et les
alternateurs sont du type diesel-gaz. Certaines soufflantes peuvent cependant être actionnées
par des moteurs électriques en cas d'insuffisance dans la production du gaz.
D'autre part, l'eau de refroidissement des moteurs à gaz alimente le circuit de chauffage
des digesteurs.
L exploitation se trouve donc assurée, en règle générale, d'une manière relativement autonome, sans recours à des sources extérieures d'énergie.
L'équipement des salles de machines est donné ci-après :
I - Salle des machines commune à Achères I et Achères II 1 - P R O D U C T I O N D'AIR S U R P R E S S E
L'air surpressé à 300 millibars est fourni par 7 soufflantes pouvant produire ensemble
410 000 m 3 / h d'air. Les unes sont actionnées exclusivement par des moteurs diesel-gaz et les
autres peuvent être entraînées soit par un moteur diesel-gaz soit par un moteur électrique.
2 - PRODUCTION D'ELECTRICITE
On dispose de 2 alternateurs de 1 050 K V A et d'un alternateur de 550 K V A actionnés par
des moteurs diesel-gaz. En ultime secours, on peut faire appel à un alternateur de 210 K V A mu
par un moteur diesel,
II - Salle des machines Achères III 1 - P R O D U C T I O N D'AIR S U R P R E S S E
L'air surpressé à 530 millibars est fourni par 5 soufflantes centrifuges d'une capacité unitaire de 65 000 m 3 / h . 3 d'entr'elles sont mues par un moteur diesel-gaz et les 2 autres par un
moteur électrique.
2 - PRODUCTION D ELECTRICITE
On dispose de 2 alternateurs de 1 440 K V A chacun entraînés par des moteurs diesel gaz.
D - STATIONS DE RELEVAGE EN TEMPS DE CRUE
Ainsi qu'il a été dit, lors des périodes de crue de la Seine, l'écoulement gravitaire de l'eau
épurée n'est plus possible et il faut avoir recours à des stations de relevage, au nombre de deux :
l'une pour Achères I et II, l'autre pour Achères III.
La station desservant Achères I et II comporte 4 pompes hélices entraînées par des moteurs
électriques :
- deux pompes d'un débit unitaire de 8 000 m 3 / h ;
- deux pompes d'un débit unitaire de 12 500 m 3 / h .
La station desservant Achères III comporte 3 pompes hélices débitant chacune 2 5 2 0 0 m 3 / h .