Mon ami Frédéric

Éditeur : Hachette
Genre : Classiques
Nombre de pages : 349
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Niveau : CE2 / CM1 / CM2
Difficulté : 3
UNE PETITE PRINCESSE
Frances Hodgson Burnett (Traduit de l’anglais par Michel Laporte)
Illustration de couverture de Rébecca Dautremer
RÉSUMÉ
Sarah Crew, dont la mère est morte à sa naissance, a vécu jusqu’à sept ans une enfance très heureuse en Inde avec son père,
un riche Anglais. Malgré la peine qu’il éprouve, celui-ci confie son enfant à un pensionnat de Londres où la directrice, Miss
Minchin, se charge de parfaire l’éducation de jeunes filles de bonne famille. Sarah est intelligente et elle n’est pas dupe des
flatteries de la froide et sinistre Miss Minchin qui la considère comme une aubaine à cause de sa fortune. La petite fille
dispose entre autres d’une chambre et d’un salon particuliers. Elle ressemble à une petite princesse avec ses vêtements
luxueux. C’est une enfant polie, jamais prétentieuse, qui aime inventer et raconter des histoires et qui se comporte gentiment
avec tous. Malgré cela, elle est détestée de Lavinia, une élève de treize ans et Miss Minchin la prend en grippe. Sarah confie
ses peines à Emilie, sa poupée. Elle la présente à Ermengarde, une pensionnaire dont les autres se moquent. A son amie et
aux fillettes les plus jeunes qui l’adorent, Sarah raconte des histoires pour les distraire. Elle seule parvient à calmer la petite
Lottie pour qui elle devient comme une mère. Becky, une fille de cuisine à qui Miss Minchin fait faire les travaux les plus
durs, est prise en pitié par Sarah qui lui permet, en cachette de la directrice, de se reposer un peu dans son salon, lui dit des
histoires et lui donne à manger. A l’occasion de son onzième anniversaire, une fête somptueuse est organisée pour Sarah à la
demande de son père. Elle obtient que Becky y participe. C’est au-cours de cette fête que l’homme d’affaires du capitaine
Crew vient annoncer à Miss Minchin que ce dernier est mort ruiné. D’un seul coup, la directrice qui épargnait sa pensionnaire
à cause de sa fortune, montre sa cruauté en faisant annoncer sans ménagements à Sarah la mort de son père chéri et sa ruine.
Désormais, la petite fille sera, comme Becky, à son service. Sarah doit quitter sa chambre pour dormir au grenier où il fait
très froid et où les rats trottent la nuit sur le plancher. Une vie dure commence pour celle qu’on appelait parfois la petite
princesse. Elle travaille sans répit et est mal nourrie. Elle reste digne et ne se plaint pas. Sa douleur est atténuée par la
présence de Becky. Ermengarde et Lottie réussissent parfois à rejoindre leur amie dans son grenier. Sarah, malgré sa fatigue,
réussit à inventer des histoires qui l’aident à oublier son état. Un soir, par sa lucarne, pénètre un petit singe qu’un serviteur
indien, très souple, vient reprendre par le même chemin. Il s’agit de Ram Dass, l’aide du nouveau voisin de la pension,
Monsieur Carrisford. Le lecteur apprend que ce dernier, venu d’Inde, tente de retrouver la petite fille de son ami, le capitaine
Crew mort en se croyant ruiné alors qu’en fait, il laisse une fortune colossale due à des mines de diamants. Ram Dass qui a
découvert la vie de Sarah met au point, avec l’accord de son maître, un plan. Pendant que la jeune fille travaille, l’agile
serviteur améliore le confort de sa mansarde. Sarah découvre sa chambre transformée et, chaque soir, Becky et elle y
trouvent un repas délicieux. Sarah recueille le petit singe qui s’est sauvé puis va le rapporter à M. Carrisford. Celui-ci
découvre qu’elle est la fille du capitaine Crew. Il la retire immédiatement du pensionnat. Sarah va vivre comme une princesse
en n’oubliant pas ses amies et en se préoccupant de ceux qui ont faim.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
Les couvertures : Qui est représentée sur la première de couverture ? Après les réponses des élèves, l’enseignant pourrait
lire à la classe les passages : p. 14 de “Moi, j’ai des cheveux bruns courts” à “le menton trop fin et pas du tout joli” et p. 15
de “elle avait un charme très spécial” à “quand elle considérait qu’elle n’était pas jolie”. On observera comment
l’illustratrice a pris en compte la description de Sarah (menton fin, grandeur et minceur indiquée par la finesse du cou,
cheveux bouclant à leur extrémité, etc.).
Dans le prière d’insérer, quels mots font penser que l’héroïne n’est pas une vraie princesse (“et ses manières de princesse”) ?
 EDDL Paris 06, 2006
Feuilletage : Le rabat de couverture conseille deux romans de Charles Dickens. Quels sont leurs points communs avec celui
de Frances Hodgson Burnett tel qu’il est présenté (Ils se passent tous à Londres. Les héros sont des enfants. Ils sont
malheureux.) ?
P.4, la biographie signale que l’auteure s’est inspirée de ses souvenirs d’enfance. Au cours de la lecture du roman, on notera
ce qui la rapproche de Sarah (Comme elle, elle a perdu très jeune son père. Son imagination l’aide à supporter la misère.).
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Les lecteurs seront sensibilisés aux changements de vies (bonheur suivi d’une existence misérable et
retour à une vie heureuse) et de statuts de Sarah au sein de la pension. A titre d’exemples : Sarah vit choyée et aimée par son
père. A son arrivée à la pension, elle jouit d’un statut privilégié (appartement et domestique particuliers). Ruinée, elle est
dépossédée de tout. D’écolière modèle mise en avant par Miss Minchin pour la réputation de sa pension, elle devient bonne à
tout faire et n’a plus droit à l’enseignement. Les autres domestiques la traitent aussi durement que la directrice. De petit
personnage royal, elle n’est même plus comptée parmi les pensionnaires (voir p. 139), etc.
Les actes de la petite fille montrent ses qualités humaines. On les relèvera tout au long du roman et en particulier dans les
chapitres 3 (Ermengarde), 5 (Becky), 13 (Une gamine du peuple) et 19 (Anne).
Échanges / Argumentation et débats : Dès les premières pages, Miss Minchin apparaît comme antipathique (elle utilise
hypocritement la flatterie, est obséquieuse, parle avec aigreur, etc.). On examinera ses réactions au cours de l’histoire et en
particulier son attitude le jour de l’anniversaire de Sarah (voir pp. 119 à 134). La cruauté dont elle fait preuve est-elle
compréhensible de la part d’une personne qui a en charge l’éducation d’enfants ? A l’inverse, Sarah fait montre de dignité et
de courage. Miss Minchin y est-elle sensible (voir pp. 127 et 129) ?
Que penser de l’attitude de Miss Amélie à plusieurs reprises ? Sa peur excuse-t-elle sa lâcheté ? Quand finalement a-t-elle
enfin le courage de s’opposer à sa sœur (Voir pp. 329 à 331) ?
Certaines paroles de Sarah comme par exemple : p. 83 “Je crois que faire plaisir aux autres, c’est comme distribuer des
richesses.” ou p. 181 “Quand vous ne vous emportez pas, les gens savent que vous êtes plus fort qu’eux parce que vous êtes
assez fort pour contenir votre colère alors qu’ils n’y parviennent pas, si bien qu’ils vous disent des choses bêtes qu’ils
aimeraient ensuite ne pas avoir dites.” seront commentées en les illustrant de faits observés dans la vie courante.
Activités en liaison avec la lecture : En bibliothèque, on recherchera des histoires dans lesquelles le héros ou l’héroïne,
après avoir souffert, est réhabilité et parvient à une vie heureuse (Cosette dans les Misérables, Oliver Twist, Cendrillon, Peau
d’Ane, etc).
III. Dire / Quelques suggestions
On fera lire, pp. 67 et 68, les passages où l’on parle des talents de conteuse de Sarah. Par groupe, les élèves prépareront une
mise en lecture d’un extrait auquel ils auront été particulièrement sensibles (on limitera la longueur des textes de façon à ce
que chaque groupe puisse présenter son travail).
IV. Ecrire / Quelques propositions
P. 161, la lecture sera interrompue pour faire imaginer et écrire ce qui suit la phrase : “Elle était assise sans bouger quand un
petit bruit près d’elle attira son attention.”. Le titre du chapitre devra être utilisé dans le texte (Melchisédech). Il sera bien
entendu intéressant de confronter les diverses suites avec celle du roman.
Emilie, lorsqu’elle entend Miss Amélie annoncer la mort du capitaine Crew, se met à parler. Que dit-elle à Sarah ?
 EDDL Paris 06, 2006