Attaque de requin à La Réunion : t En réponse à l`attaque mortelle

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Attaque de requin à La Réunion : t En réponse à l`attaque mortelle
Communiqué de presse
mercredi 28 septembre 2011
Attaque de requin à La Réunion : tuer dix requins ne résoudra pas le problème
En réponse à l’attaque mortelle survenue lundi, la préfecture a ordonné le «
prélèvement » de dix requins. Pour FNE et son association réunionnaise la
SREPEN, la pêche punitive n’est pas la solution.
Sur les côtes de la Réunion, conformément à la décision du préfet, la chasse est
ouverte. Or on sait par expérience que les pêches préventives ou punitives,
puni
peu importe
le nom qu'on leur donne, ne sont en aucun cas une solution permettant de protéger
efficacement les usagers de la mer du « risque requin ». Par ailleurs, les requins sont
déjà l’objet de captures mal maîtrisées.
Une solution émotive qui ne s’interroge pas sur les causes des attaques
Les attaques à la Réunion sont régulières (une attaque par an en moyenne). Mais plutôt
que d’appliquer l’abattage, il est nécessaire de comprendre pourquoi les requins
s’approchent autant de nos côtes et, pour certains, se sédentarisent.
Pour la SREPEN, les hypothèses sont nombreuses : l’augmentation de la fréquentation
sur le littoral et l’expansion de l’activité de surf à La Réunion font grimper les risques.
Les bassins d’aquaculture en baie de Saint-Paul
Saint
pourraient
rraient attirer les requins.
L’installation de récifs artificielles entraîne une concentration importante de poissons et
pourrait être à l’origine de la sédentarisation de requins, y trouvant en ces lieux une
source alimentaire. Ailleurs, le shark feeding (nourrissage des requins) habitue le requin
à la proximité de l’Homme.
Réguler les activités humaines est efficace et respecter le milieu marin constitue
une attitude responsable, citoyenne et écologique
Pour FNE et la SREPEN, les mesures expéditives du préfet
préfet pour calmer l’opinion
publique ne sont donc pas la solution ! Plutôt qu’une opération de chasse sans garantie
de résultat, il serait beaucoup plus efficace de réguler les activités à risques. Pour ce
faire, le surf et l’ensemble des activités de loisirs
loisirs devraient bénéficier de l’aide
conséquente de l’Etat et de la région Réunion sans attendre une nouvelle attaque de
requin. Rappelons que les surfeurs font partie des ambassadeurs de la Réunion.
Par ailleurs, il est indispensable de former les usagers de la mer susceptibles d’être
confrontés aux requins (baigneurs, surfeurs…) aux conditions susceptibles de les
exposer à un risque accru d’attaque de requins : baignade de nuit ou au lever du jour,
en eaux troubles, ou sur les sites de nourrissage des requins connus.
Pour Bruno Genty, président de FNE : « Les prélèvements ne servent à rien sur le plan
de la sécurité, mais contribuent en revanche à la régression de ces espèces et de leur
fonction écologique dans l’écosystème marin. FNE, avec son association membre, la
SREPEN, demande que soit suspendu le plan d’abattage des requins dans l’attente de
l’élaboration d’une stratégie de coexistence qui réconcilierait la protection des espèces
et activité de loisir. Il faut organiser le vivre ensemble au bénéfice de tous. »

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