engstrom dp 14_09

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engstrom dp 14_09
Galerie pour la photographie
www.galerie-vu.com
> Groupe ABVENT <
2, rue Jules Cousin
75004 Paris
Tél. : (33) 01 53 01 85 81
HAUNTS
de
JH ENGSTRÖM
Du 15 septembre au 4 novembre 2006
Exposition organisée en collaboration avec le Centre Culturel Suédois avec le soutien de
Galerie pour la photographie
www.galerie-vu.com
> Groupe ABVENT <
2, rue Jules Cousin
75004 Paris
Tél. : (33) 01 53 01 85 81
JH ENGSTRÖM
> par Gilou Le Gruiec
JH Engström ne laisse pas de place aux mots (pas un seul texte dans Trying to Dance ni dans Haunts) et il exige - et s'impose - que son discours tire sa
cohérence uniquement d'une logique visuelle dans laquelle il se livre totalement entre séduction, provocation et indéniable impact.
Haunts est le second volet d'une trilogie qu'il s'applique déjà à terminer, pour lui permettre, peut-être, d’aller ailleurs… Comme un passage obligé, dans
Trying to Dance, Engström a exploré, jusqu’aux limites, la question de l’autoportrait avec l’obstination et la recherche approfondie de celui qui veut en
évacuer la question.
La danse comme une ronde infernale, le cercle qui tourne sur lui-même. Je danse mais celui en face qui danse pourrait être moi, différent mais semblable, je danse parce qu’ils dansent, et cela existe parce que j’existe. Moi, l’ami en face, l’un n’existe pas sans l’autre, vertige égocentrique.
Avec Haunts, JH sort du cercle et casse la ronde, violemment, sans délicatesse aucune. Dans Trying to Dance, avec ses chambres d’hôtel où le vide
gardait la présence d’égarements, où des feux jaillissaient au milieu de nulle part, dans ses paysages tristes de villes oubliées, on pressentait une suite
chaotique plutôt que sereine.
Tout en revenant parfois sur lui-même avec une triste dérision et un apitoiement amusé, JH aborde avec Haunts le monde à l’aune de sa violence, de sa
vulgarité, sa vanité, sa propre perdition. L’alcool, le sexe triste et sans tendresse, la fête jusqu’à n’en plus pouvoir, les gens qui cherchent le dehors pour
échapper à une solitude qui suinte malgré tout, le quotidien comme un relent nauséeux de la perte de repères. Les paysages, urbains ou bucoliques, nous
renvoient au vide et même semblent nous contempler, nous interroger sur la façon de remplir ce vide.
Il y a le rythme, saccadé et strident, déstabilisant, d’une musique qui se place loin des berceuses scandinaves d’une enfance qui, bien morte, n’est plus
q’un pur souvenir. Il scande la course, la fuite en avant, de celui qui, désespéré, semble enfermé dans un mauvais spectacle, tenaillé par l’envie d’en
sortir et de trouver, au-delà des paysages silencieux, une suite au monde qui le hante.
“Ce que je cherche, c’est toujours une présence.
En cherchant, je vois toujours mes doutes se
dévoiler. Alors, c’est plus simple de s’en tenir à
l’absence. Je n’essaie pas de prouver quoi que ce
soit. Pour ça, je n’ai pas encore de souvenirs.”
JH Engström
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> Groupe ABVENT <
2, rue Jules Cousin
75004 Paris
Tél. : (33) 01 53 01 85 81
JH ENGSTRÖM
> par Christian Caujolle
Haunts est le second volet d'une trilogie commencée avec Trying to dance où il explorait la possibilité, ou la multiplicité des modalités de l'autoportrait.
De la couverture en couleurs e à la dominante, en noir et blanc de réels autoportraits qui questionnaient le genre en passant par la nécessité, pour se
définir, en quelque sorte, d'y adjoindre des portraits d'alis, nus ou en gros plans aux regards fulgurants et énigmatiques, en passant par des vues de villes où il a vécu, avec eux, avec elles, des souvenirs de repas, leurs restes, et d'extraordinaires paysages fragiles et affirmés.
Visions effacées de Manhattan dans lesquelles la nature reprenait ses droits, en premier plan, vues en noir et blanc d'un immeuble en destruction à Paris,
vues de nature - je n'ose pas dire paysage pour ne pas le renvoyer à d'énervantes tendances actuelles, Engström, avec la liberté qui, est la sienne, explore
le monde dans lequel il vit, qu'il traverse, dans lequel il cherche à la fois de la tendresse, de la complicité, et une forme qui n'appartienne qu'à lui.
Et il y parvient fort bien. Ce qui n'empêche qu'il connaît bien le risque et la vanité d'une répétition qui le mènerait facilement à une reconaissance de "faiseur". Sa couleur est unique, bien de ses noir et blancs sont rares, il sait à la fois exalter et retenir, dans les deux modalités, les feux et les paysages qui
l'habitent et qui l'ont fondé.
Certains ont pensé que Trying to dance, malgré sa radicalité visuelle, pouvait relever d'une manifestation forte d'un ego. Il n'en était rien et Haunts le
prouve mieux encore que le précédent travail.
L'espace, même s'il continue à intégrer des intimes, des moments de vécu, a minorisé les autoportraits pour se confronter à la rue, à la ville, à l'espace,
aux autres, dans leur étrangeté même. Haunts laisse davantage d'espace à ce que sont les autres - même des espaces anonymes captés d'un coup de
flash violent ou d'un regard presque romantique sur une maison dont on eût pu rêver et qui va s'écrouler dans des teintes sublimes -, Haunts donne, de
façon de plus en plus forte, un regard affligé mais dynamique sur un monde qui, visuellement, ne va pas bien.
Portraits, noir et blanc, natures mortes, couleurs tour à tour éteintes ou exaltées, paysages violents ou tendres, sexe et tristesse des corps environnés
d'antennes paraboliques, Haunts est une étape radicale, que nous ne pouvons que partager. Une étape qui nous laisse à penser que, parce que le bonheur est possible et que l'amour reste un recours fort, il y aura d'autres étapes. Tant il est vrai que la photographie de J H ne peut être séparée de sa vie.
Galerie pour la photographie
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> Groupe ABVENT <
A
2, rue Jules Cousin
75004 Paris
Tél. : (33) 01 53 01 85 81
PROPOS DE
TRYING
TO DANCE
> par Joëlle Lebailly, Directrice de l’Artothèqye d’Angers / Novembre 2002
Loin de se cantonner à quelque sujet, Engström vagabonde du paysage au portrait, de la
couleur au noir et blanc avec une égale disponibilité. Le titre de son second livre Trying to
dance conduit à chercher ailleurs le sens du travail de ce jeune photographe suédois.
Trying to dance traduit sans doute moins une référence à la chorégraphie qu’une métaphore
du regard sur la vie, les choses et les gens, en particulier les amis qui acceptent de se livrer
nus à son objectif. C’est une distance particulière, une légèreté conquise dans l’écart stylistique. Les visages sont éborgnés par la lumière, les angles de vue sur des cuisines encombrées de lendemains de fête sont souvent inconfortables. La plasticité affirmée des couleurs
de certaines scènes d’intérieur se transmet aux pastels lavés des paysages urbains, toujours
en lisière. En contre-point, les images noir et blanc jouent une partition très graphique sur
des textures végétales ou des objets trouvés dans le paysage. A trente-trois ans, Engström
construit une oeuvre appuyée sur sa vie et sur une vérité quotidienne du regard. Moins désabusé ou ironique que ses aînés Anders Petersen ou Lars Tunbjörk, il met sa parfaite maîtrise de l’image au service d’une étonnante liberté. Parfois teintée de mélancolie, la photographie semble se réinventer au jour le jour avec la vie elle-même.
> par Christian Caujolle
Avec Trying to dance, JH Engström, qui a appris de Christer Strömholm et d’Anders Petersen dont il fut l’élève et l’assistant, un beau sens de la liberté,
s’est mis à nu et a réuni des fragments, en noir et blanc et en couleurs, qui le cernent autant qu’ils disent leur incapacité à le résumer. Ses autoportraits
en noir et blanc, de gros plans en nus et de reproduction de photomatons en déformations optiques nous laissent face à un sentiment que l’accumulation des images signe l’apparition de multiples personnages qui ne sauraient se résumer à l’auteur des images à moins qu’elles n’affirment simplement
la complexité de l’individu. Pour tenter d’éclairer ce garçon qui résiste aux résumés photographiques, des images de ses amis, souvent nus et souvent en
couleurs, viennent compléter l’ensemble. Et le mystère s’épaissit encore quand des vues de lieux, paysages, intérieurs, chambres, repas, apparente chronique d’un quotidien ordinaire, viennent faire semblant de nous donner des éléments de lecture. Certes, le traitement irréel - ou volontairement non réaliste - de la couleur nous entraîne davantage vers la matérialisation d’émotions ou de sensations que vers la représentation ou la documentation. Un
monde parfois flottant, contradictoire, traversé par un personnage qui ne se laisse jamais capturer, s’impose comme un reflet de l’univers contemporain.
Sans spectaculaire, sans moment ni décisif ni privilégié, comme la simple évidence de la photographie au travail, qui dit ses limites et tente de les dépasser, qui nous berne et qui nous séduit, qui nous captive à force de reconnaître qu’elle n’a plus à remplir les fonctions pour lesquelles elle avait été inventée.
Haunts - A
PARAÎTRE EN NOVEMBRE
2006 - ED. STEIDL
Au dos du livre Trying to Dance, JH Engström a écrit “Ce que je cherche, c’est toujours une présence.
En cherchant, je vois toujours mes doutes se dévoiler”.
Ces doutes et questionnements sont tout aussi évidents dans Haunts, son dernier ouvrage à paraître en
novembre prochain aux Éditions Steidl. Mais ici, JH Engström se concentre plus sur les espaces publics et
la vie dans les rues. La confrontation entre “maintenant” et ses souvenirs est inévitable. Il n’essaye pas de
séparer les émotions de l’objectivité. Les images de JH Engström donnent corps à ses questionnements.
127 photos couleur et duotone
216 pages- 24,2 cm x 30,5 cm
50 euros
Galerie pour la photographie
www.galerie-vu.com
> Groupe ABVENT <
2, rue Jules Cousin
75004 Paris
Tél. : (33) 01 53 01 85 81
JH ENGSTRÖM
Né en 1969 à Karlstad en Suède. Vit et travaille en Suède
> 1991/92 : s’installe à Paris où il est l’assistant du photographe de mode Mario Testino > 1993/94 : repart pour Stockholm et devient l’assistant
d’Anders Petersen > 1994/97 : étudie à l’Université de Göteborg où il obtient son diplôme en “Photographie et film” > 1997 : publie son premier livre
Shelter > 1998 : part pour New York où il commence à travailler sur son projet Trying to Dance > 2000 : sillonne l’Europe et revient en Suède pour finir
Trying to Dance dont le livre paraît en 2004 (Journal Ed.) > 2004 : expose les images de Trying to Dance à la Galerie VU’ à Paris et dans plusieurs pays
européens. Prépare un documentaire d’une heure sur Anders Petersen pour la télévision suédoise > 2005 : expose au Hasselblad Center de Göteborg.
Sélectionné dans la shortlist du Deutsche Börse Photography Price pour Trying to Dance. Travaille su son deuxième film de 30 minutes pour la télévision
suédoise > 2006 : participe au projet collectif “VU’ à Paris” (exposition et livre) initié par l’Agence VU’ pour ses 20 ans.
Expositions collectives
(sélection)
2006
Face à Face, Fotografins Hus - Stockholm, Suède
Noorderlicht Photogallery, Noordelerlicht, Pays-Bas
2005
Milliken Gallery - Stockholm - Suède
Faulconer Gallery -Grinnell, États Unis
”Instable” Bildhuset - Umea, Suède
Deutsche Börse Photography Price” Photographers Gallery, Londres
”Der Traum vom Ich, der Traum von der Welt”
Winterthur Fotomuseum,
Detsche Börse Group, Francfort, Allemagne
“Galerie VU’ “- Langhans Galerie - Prague, République Tchèque.
2004
Stockholm Cultural House, ”Instable”.
2002
”Stockholm to Close” - Stockholm Cultural House, Suède
”Inspiration Strömholm” - Gallery CFF - Stockholm, Suède
”Swedish Photography” - Théâtre des images - Nice, France
Expositions individuelles (sélection)
2006
“Haunts” - Galerie VU’ - Paris, France
2005
“Haunts” - Hasselblad Center, Göteborg
2004
“Trying to dance” - Galerie VU’ - Paris, France
2002
“Shelter” - The Nordic Museum - Stockholm, Suède
“Trying to dance” - Artothèque - Angers, France
“Je suis où ?” - Espace Contretype, Bruxelles, Belgique
2000
Gallery F48 - Stockholm, Suède
Prix & Bourses
1998
Photographic Fair in Gothenburg
”Tempo - A documentary Festival”- Stockholm Cultural House, Suède
With Anders Petersen - Gallery Prinsen -Stockholm, Suède
1994
”Territory”- Stockholm Cultural House, Suède
Livres & Catalogues
2006
2004
1997
Haunts
VU’ à Paris
Steidl Ed.
Panini books Ed.
Trying to Dance
Ed. Journal
Deutsche Börse Photography Price
Photographers Gallery, Londres
Scandinavian Photography
Faulconer Gallery, Grinnell , USA
Shelter
2005
“Deutsche Börse Photographic Price” - shortlisted for the
Prix de la Swedish Authers Foundation
2004
Artiste en résidence au Musée Niepce, Chalon-sur-Saône
Prix de la Swedish Authers Foundation
Prix du Hasselblad Center
2003
Artiste en résidence chez Contretype, Bruxelles
2000
Prix du Swedish Arts Council
1999
Prix du Swedish Arts Council
1998
Stockholm Cultural award
Prix de la Fondation Andrea Frank
Lauréat de ”The photographic book of the year in Sweden”
Prix de la Swedish Authers Foundation
1996
Bildhuset grant for young photographers.
Bokförlaget Ed.
Collections
Saatchi Gallery (Londres) - Hasselblad Center (Göteborg) - The Nordic Museum (Stockholm) The Museum of Fine Arts (Houston) - Fotomuseum
(Winterthur, Suisse) - Noorderlicht Photogallery (Pays-Bas) - Värmlands Museum (Suède) - Musée Niepce (France).
Galerie pour la photographie
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HAUNTS
de
JH ENGSTRÖM
Photos libres de droits
Gilou Le Gruiec
Directrice
Tél. : (33) 01 53 01 85 81
Fax : (33) 01 53 01 85 80
[email protected]
Christian Caujolle
Directeur Artistique
Tél. : (33) 01 53 01 85 81
Fax : (33) 01 53 01 85 80
[email protected]
Communication et Relations-médias
Bernadette Sabathier & Sonia Messaoudi
Tél. : 01 53 01 05 11
[email protected] - [email protected]

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