AU REVOIR, CATHERINE! LETTRE À NOTRE DIRECTRICE

AU REVOIR, CATHERINE!
LETTRE À NOTRE DIRECTRICE ADJOINTE À LA CITÉ-ÉCOLE
(C’est le cœur noué dans la gorge qu’on tente d’aligner ces
quelques phrases de reconnaissance, Mme Catherine. Le vécu
d’un système scolaire a des exigences qui ne vont pas toujours
dans le sens de nos attentes. La souvenance de tes gestes,
regards et actions nous permettront de mieux transcender cette
tristesse qui nous habite pour l’instant.)
BIEN INTÉGRÉE…
Il y a près de deux ans, tu devenais notre directrice adjointe avec un rôle plus spécifique à
l’intention des élèves et enseignants du 1er cycle. Nous te connaissions déjà comme conseillère
pédagogique en français et en univers social. Le changement a toujours ce côté insécurisant pour
toutes les composantes de l’école. Très tôt, tu as su t’enraciner et nous rassurer à tous points de
vue. Tu as vite compris l’essentiel lien qui te liait à nous tous et toutes. À bras le corps, tu as
embrassé les principes et projets de Cité-école avec ses multiples ramifications dans les diverses
communautés et notre milieu scolaire. Nous t’avons vue être à l’affût, émerveillée et
enthousiaste dans toutes les multiples facettes du milieu scolaire au quotidien. Toujours, tu t’es
révélée PRÉSENTE et SENSIBLE, tant pour les jeunes que pour les enseignants. Ton bénéfique
sourire, tes mots touchants ont eu don de nous rassurer et de nous confirmer dans la beauté de
notre rôle comme enseignant. Bien des exemples en témoignent.
ET PILOTE CHEVRONNÉE…
J’ai en mémoire ton partage de chocolat pour célébrer ton bonheur d’être, un an plus, tard,
directrice adjointe à notre Cité-école. À ta manière, tu as été «un passeur d’humanité», valeur
essentielle en éducation. Je pense à tes visites, dans tous nos villages lors des soirées des
bourses-reconnaissance. Tu avais ce bref discours au cours duquel tu n’oubliais personne. Tu
trouvais le mot juste pour mobiliser les nombreux invités. Tu rappelais avec justesse notre devoir
communautaire de persévérance et de diplomation. Tu soulevais le regard et le goût d’être
meilleurs. C’est ton cœur qui nous parlait avec ce rythme en mots et images qui font sens et
nourrissent l’esprit. Le tout… dans un français châtié, impeccable et merveilleux! Les gens
applaudissaient, alors, avec cette fierté que tu savais si bien leur communiquer. C’est sans
oublier tes interventions efficaces, nuancées et concrètes, lors des rencontres, du Conseil
persévérance et réussite. Tu te souviens, sans doute, aussi, de ces journées difficiles, cet
automne, au plan humain, lors du décès d’un de nos jeunes. Tu étais présente partout. Tu
devenais la facilitatrice des aides urgentes qu’exigent de telles circonstances. Tu as su en ces
moments de tempête, organiser, planifier, rassurer sur le terrain. Tu as été un phare pour nous
tous. Tu ne comptais plus ton temps ni tes interventions. Elles allaient bien au-delà de tes
responsabilités quotidiennes. Tu quittais l’école, tard le soir, sans amertume aucune! Durant
quelques semaines, tu étais seule pilote à bord de notre navire-école. Tu l’as tenu, ce gouvernail,
à bouts de bras! C’était toute une tâche! Tu ne l’as pas eue facile, non! Ce soutien, cette
solidarité se sont avérés intarissables et combien appréciés! Dans ces circonstances, tu as tenu
des propos justes, mesurés, émus, rassurants… et dans quel beau français! C’était et c’est
toujours un petit bonheur de t’entendre ou de te lire! De ce fidèle engagement, nous nous
souvenons avec reconnaissance. C’est sans parler de ces multiples rencontres individualisées :
parents, élèves, intervenants pour nos élèves en difficultés. Certaines semaines, on aurait dit que
notre hebdo, LA CITÉ DÉCOLLE, n’avait d’agenda que pour toi, tant ton rôle de directrice adjointe
commandait temps, énergie et disponibilité. Nous devons passer sous silence de nombreux
autres rendez-vous aussi essentiels que multiples, et de tout ordre!
TU DEMEURES…
En dépit de ce départ, aussi inattendu qu’impromptu, ta présence indélébile va continuer de
VIVRE au cœur de notre équipe école. Nous n’avons qu’un souhait : que tu nous reviennes, un
jour pas trop lointain. Au jour d’aujourd’hui, nous ne pouvons que te remercier pour ton travail
dévoué à notre Cité-école et te souhaiter la meilleure des chances dans tes nouvelles fonctions.