dossier de presse - Ville de Noirmoutier

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dossier de presse - Ville de Noirmoutier
DOSSIER DE PRESSE
BILLIE HOLIDAY
Jazz - théâtre
Samedi 15 février, à 20h30
Centre culturel Les Salorges
Noirmoutier-en-l’île
Spectacle musical de Viktor Lazlo
Mise en scène Éric Emmanuel Schmitt
Ce que la presse en dit...
Elle a la voix, la présence, la beauté, la générosité qu’il faut.
La réussite du spectacle tient à la vérité de Viktor Lazlo [...]
sans rien chercher à chiper de son idole, sans rien piper.
Sans rien masquer non plus de sa virulence.
Le Monde
De la sensualité, de l’humour [...]
Des standards revitalisés par un quartet à la musicalité exceptionnelle. Viktor Lazlo leur apporte sa fraîcheur.
On sort ému et paradoxalement heureux.
Le Figaro
On se laisse prendre au charme de ce bel hommage mis en scène avec délicatesse par Eric-Emmanuel Schmitt.
Pariscope
Nomination pour les Globes de Cristal 2013
dans la catégorie « Meilleure comédie musicale 2012 » !
Un spectacle musical
écrit par Viktor Lazlo
en collaboration avec Francis Lombrail
autour des vingt plus belles
chansons de Billie Holiday.
Viktor Lazlo, entourée d’un pianiste, un contrebassiste, un batteur et un saxophoniste, nous
entraîne au coeur de sa passion pour l’immense
chanteuse, dans une succession d’instants
magiques d’où il ressort une quête universelle :
la quête de l’Amour.
Viktor Lazlo est le « passeur »,
celle qui permet au spectateur de redécouvrir,
à travers sa recherche personnelle et sa sensibilité,
la grande diva américaine du jazz,
Billie Holiday.
Le spectacle
Un spectacle musical de Viktor Lazlo
Mis en scène par Eric-Emmanuel Schmitt
Conception Viktor Lazlo
Sur une idéee originale de Francis Lombrail
Avec
Piano et direction musicale : Michel Bisceglia
Contrebasse : Werner Lauscher
Batterie : Marc Lehan
Saxophones : Nicolas Kummert
Costumes : Sylvie Pensa
Scénographie : Nathalie Borlee
Son : Louis Philippe Duquesnes
Lumière : Laurent Kaye
(c)photo: Orélie Grimaldi
« Billie Holiday, Lady Day, une femme au talent nourri par l’amour. L’amour du jazz,
l’amour des hommes, le goût pour l’alcool, la drogue. Mais nourri également par la cruauté
d’une époque qui juge, écarte, marginalise et écrase toute forme de tentative à l’exception.
Une femme libre mais enchaînée à ses contradictions. »
Billie Holyday, biographie
Eleonora Fagan est née le 7 avril 1915 à Philadelphia.
À 10 ans, La fillette va d’un foyer à l’autre, elle est arrêtée pour vagabondage et fait un séjour dans le couvent du Bon Pasteur où les
sévices sont monnaie courante.
Violée à 11 ans, elle est à nouveau envoyée au Bon Pasteur. À 13
ans en 1928, elle vient à New York retrouver sa mère puis elle est
arrêtée pour prostitution et emprisonnée à Welfare Island.
De 14 à 18 ans, en pleine époque de la Prohibition, elle chante dans
les boîtes clandestines de Harlem.
John Hammond la découvre en 1933. C’est le vrai début de sa carrière elle a 18 ans, et elle fait son premier enregistrement avec Benny Goodman.
À 19 ans, elle rencontre Lester Young qui deviendra son plus fidèle
ami.
À 20 ans, elle joue dans Symphonie in Black, avec l’orchestre de Duke Ellington et rencontre son imprésario
Joe Glaser. En 1936, elle a seulement 21 ans et fait ses premiers enregistrements sous le label «BillieHoliday and
her Orchestra». À 22 ans, elle enregistre avec Lester Young pour Columbia. Mais c’est aussi l’âge où son père le
guitariste Clarence Holiday meurt. Elle a toujours voulu jouer pour lui avec lui et n’a jamais pu le faire.
Elle devient l’une des vedettes du jazz new-yorkais, à travers de nombreux engagements qu’elle partage
régulièrement avec Teddy Wilson. Ses disques avec Lester Young se vendent bien et Billie chante bientôt avec
le grand orchestre de Count Basie puis celui d’Artie Shaw. Une chanteuse noire dans un orchestre blanc
n’est pas sans poser de nombreux problèmes et elle doit quitter la tournée à cause de la ségrégation!
En 1939 c’est la création de Strange Fruit au Café Society.
Dépression, drogue, arrestations
À 25 ans, elle rencontre Jimmy Monroe. Elle l’épouse le 25 Août 1941, mais divorce quelques mois plus tard.
Lors d’une tournée avec le grand orchestre de Joe Guy, sa mère Sadie meurt en 1945. À 30 ans, elle n’a plus ni
père ni mère et sombre dans la dépression. En 1946 à 31 ans, elle fait son premier concert solo au Town Hall
de New York. Et un an plus tard sa première cure de désintoxication. Elle est immédiatement condamnée pour
usage de stupéfiants et pour la quatrième fois emprisonnée.
En 1948 grâce à une libération anticipée, elle donne deux grands concerts au Carnegie Hall, avec l’orchestre de
Count Basie. Ces concerts réunissent toute la société New Yorkaise, mais en même temps on lui retire sa carte
de travail et elle ne peut plus se produire dans les clubs de New York. En 1949 elle à nouveau arrêtée à San Francisco pour détention de drogue puis relâchée sous caution. Elle est inculpée puis acquittée.
Fin 1950, elle renoue avec le succès à Chicago, en partageant l’affiche du Hi-Note avec le jeune Miles Davis.
En 1954 lors de sa première tournée en Europe, qui est un immense succès, elle est touchée de s’apercevoir
que la situation des noirs y est moins dure qu’aux Etats-Unis. En 1956, nouvelle arrestation à San Francisco pour
détention de drogue et nouvelle cure de désintoxication.
En 1957 à 42 ans, elle se marie avec Louis McKay, pour divorcer quelques mois plus tard. Mais sa santé commence à décliner. Le 15 mars 1959, Lester Young meurt. Billie le suivra dans la tombe quatre mois plus tard, le
17 Juillet au Metropolitan Hospital de New York.
Elle est enterrée le 21 juillet au cimetière St Raymond, dans le Bronx.
Victor Lazlo, biographie
Née en France, à Lorient d’un père martiniquais et d’une
mère grenadienne, Viktor Lazlo se passionne très jeune pour
la musique et l’écriture. Le violon et la danse la formeront à la
scène jusqu’à l’âge de dix-sept ans, en même temps que l’Ecole
Européenne de Mol, aux langues étrangères. Elle entame des
études d’histoire de l’art et d’archéologie, qu’elle interrompt,
découverte par le producteur Lou Deprijk pour enregistrer
son premier disque, la musique du film de Jean-Pierre
Mocky : A Mort l’Arbitre.
Suivront alors plus de dix albums et compilations qui
se vendront dans plus de trente pays, plusieurs duos (avec
Florent Pagny, Arno, Biaggio Antonacci, Maggie Riley…),
cinq disques d’or, des tournées de concerts internationales en Allemagne, Autriche, Japon, Taïwan, Cana-
da, Turquie… et plus de vingt cinq films de télévision et de cinéma, en France, Belgique, Allemagne, Italie et
Espagne.
Elle publie son premier roman, La Femme qui pleure en 2010 chez Albin Michel.
Ce dernier reçoit le prix Charles Brisset en 2011.
Le spectacle musical Loin de Paname, créé en 2003 à Paris lui a ouvert la voie au bonheur de renouer avec
cette alliance magique entre la chanson et le jeu d’acteur.
Billie Holyday, vue par Viktor Lazlo
«La première fois que j’ai entendu son cri, ça m’a percée toute entière, comme un poignard qui vous déchire
les entrailles.
La voix de Billie Holiday recèle tout ce que recèle une vie, de joies et de malheurs, d’excès et
de retenue, d’espoirs sourds et de rancoeurs solides. La part tragique et sublimée de toutes les chan-
teuses qui m’ont touchée.
Adolescente, je sentais profondément que sa voix serait pour toujours « la voie » de générations entières de
chanteuses, tous styles confondus.
Plusieurs titres sont tout naturellement entrés dans mon répertoire. Des années plus tard, la nécessité est née
de rendre un hommage singulier à ce personnage d’exception qui sème dans tous les coeurs des
émotions paradoxales.
J’ai pris le parti de tenter une conversation avec Billie Holiday. A travers des questions universelles, qui
touchent chacun de nous mais qui s’adressent plus particulièrement à son histoire, à ses mensonges et à ses
espoirs. Le fil ténu d’une vie bousculée et débordante, arrachée à l’adversité, traversé par une vingtaine de
chansons, parmi les plus déterminantes de sa carrière.»
Viktor Lazlo
Ce que la presse en dit...
TT. On se laisse charmer par ce spectacle-hommage rendu à Lady Day, la grande dame du jazz et du blues,
par Viktor Lazlo. Accompagnée par un quartet honnête, elle n’imite pas Billie mais dialogue avec elle, raconte
sa vie avec humour, ne s’appesantit pas sur la désespérance mais bien plutôt sur la chance, l’énergie, la passion
de cette très grande chanteuse. Elle reprend des standards comme Summertime, ou encore Strange Fruit,
dédié aux nègres qui se balançaient aux arbres après avoir été lynchés, ou même le poignant My Man. Viktor
Lazlo, chanteuse, comédienne et romancière, vient de publier My Name Is Billie Holiday (Albin Michel). Elle
est habitée par l’Américaine et elle la chante avec talent et énergie dans un spectacle qui va crescendo jusqu’à
la fin. […]
Sylviane Bernard-Gresh, 7 mai 2013
Viktor Lazlo joue Billie Holiday sur scène
Francis Marmande - 15.01.2013
Elle a la voix, la présence, la beauté, la générosité qu’il faut. Elle
s’appelle Viktor Lazlo. Chanteuse,
comédienne, romancière. Elle est
connue. Elle vient de publier My
Name is Billie Holiday (Albin
Michel), biographie, autobiographie, récit qui tient à la page. Que
ce récit se fonde sur un double
transfert parfaitement vérifiable,
ne devrait plus suffoquer, en 2013,
une exégète scolaire. Comme nous
l’entendîmes, le jeudi 10 janvier, à
la radio. De ce double transfert,
Viktor Lazlo se détache en jouant.
Mais en scène.
Elle joue un spectacle musical autour de vingt chansons de Eleanora «Billie» Holiday, Lady Day (Baltimore, 1915 – New York, 1959).
Sur une idée de Francis Lombrail,
le spectacle est mis en scène, […]
par Eric-Emmanuel Schmitt au
Théâtre Rive Gauche, rue de la
Gaîté, à Paris.
[…] En scène, précisément, Viktor
Lazlo n’imite pas, ne recrée pas, ne
mime pas. Elle chante vingt chansons d’une des plus grandes musiciennes du XXe siècle. On dit bien,
musicienne. Elle les chante avec sa
voix et son tempérament propres.
De toute façon, Lady Day est inimitable, sauf à la pasticher, ce qui
est toujours tentant.
Plus fort, Viktor Lazlo ne donne
pas dans le seul mythe, bien réel,
du désastre que fut en un sens la
vie de Billie Holiday. Elle sait aussi
et le proclame – tout dans son
récit le dit – la part du désir, de
la chance et du luxe qui porta son
existence.
Un ouvrage fondamental, non
traduit en France, d’Angela Davis,
Blues Legacies and Black Feminism (1991) a clairement fait le
point sur cette question. Racontant d’abord les communautés des
femmes du blues – de Ma Rainey
à Bessie Smith – comme gaies,
amoureuses, autonomes, joyeuses,
scandaleuses, libres, hors du
monde des hommes ; modifiant
ensuite sur le fond l’image et le
mythe de Billie Holiday, qui n’est
pas une chanteuse de blues, mais
ce serait un autre sujet. Il est vrai
que se contenter de la position enfantine de «fan», et manipuler Angela Davis comme un catéchisme,
ne permettent guère d’avancer.
Oui, Billie Holiday ne saurait se réduire au mythe misérabiliste qui l’a
longtemps escortée. Encore moins
au néo-mythe signifiant auquel on
voudrait la contraindre. «C’était
une femme fatale, dans le sens où
la fatalité s’en était prise à elle dès
le départ et ne l’avait jamais quittée ; et lui avait laissé comme seule
défense, après mille blessures et
mille plaisirs également violents,
que cette intonation humoristique
dans la voix ; cette note bizarrement rauque quand elle était partie très loin, ou très bas, et qu’elle
revenait brusquement à nous par
le biais de son petit rire gouailleur
et de ses yeux orgueilleux et crain-
tifs.» Ces lignes de Françoise Sagan (Avec mon meilleur souvenir,
Gallimard, 1984) devraient ouvrir
le débat, au lieu de le clore.
Car on n’est pas à ce point désirée
par les meilleurs musiciens de son
temps, de Lester «Prez» Young à
Harry «Sweets» Edison, en passant
par Coleman Hawkins, Duke Ellington, Armstrong, Benny Goodman, Gerry Mulligan et qui vous
voulez, ils ne deviendront les plus
grands que vus d’aujourd’hui, par
la seule fascination d’un destin. Il
s’agit de vie, de la vie telle qu’elle
est vécue, de la joie face à la mort,
devant quoi tout s’incline. Il s’agit
aussi d’une vie avec les hommes
ou contre eux. Une vie devant l’infamie des dominations sexuelles
et raciales. Toute une histoire des
Etats-Unis d’Amérique.
Seuls les musiciens l’auront su
sans se tromper, ni jamais tromper Billie Holiday. Les plus grands.
Quand «after hours» après «after
hours», ils se précipitaient vers
4 heures du matin jusqu’à midi,
dans le club d’Eddie Condon, ce
n’était pas pour se mesurer à elle.
En 2013, on devrait avoir renoncé à entendre les duos d’amour
qu’elle induit en musique, comme
des joutes, ou des compétitions.
Prez et Lady Day en compétition
! Abjection de l’idéologie sportive... Ou alors, autant comparer
l’étreinte amoureuse à un combat
de catch. Chacune son référent,
après tout. Ce qu’ils savaient eux,
les musiciens, c’est qu’à son contact
à elle, Lady Day, ils jouaient dans
des sphères inconnues, ils allaient là
où ils n’avaient jamais su aller, ils renonçaient à tout savoir, à tout cliché.
Ceux qui accompagnent Viktor
Lazlo sur scène le font avec honnêteté. […] Direction musicale,
Michel Bisceglia. Les éclairages et
l’évocation convenue d’un club de
jazz leur rendent justice. […]
La réussite du spectacle tient à la
vérité de Viktor Lazlo. Son corps,
sa voix, sa mise en place, sa ferveur, sans rien chercher à chiper
de son idole, sans rien piper. Sans
rien masquer non plus de sa virulence. L’interprétation de Strange
Fruit simplement soutenue par le
piano de Bisceglia a pour le coup
valeur d’exemple. Ballade des pendus dédiée aux corps nègres qui
se balançaient aux arbres après la
cérémonie du lynchage, Strange
Fruit, «aux arbres pendouillent
d’étranges fruits», est une composition de Lewis Allan, instituteur juif,
membre du Parti communiste américain.
[…] Toute une histoire sociale, politique, esthétique, se joue là. […]
Viktor Lazlo transmet tout cela
avec talent, énergie et joie. Qu’elle
ne cherche pas à singer les insensés
décrochements de voix de Billie,
ses déhanchements de syllabes, sa
syncope et sa syntaxe que l’on peut
prendre pour autant d’effets glamour
(idéologie de «fan»), est tout à son
honneur de chanteuse et d’écrivain.
Du moins ne partons-nous pas avec
la satisfaction peureuse d’un bon
petit récital «jazzy».
BILLIE HOLIDAY
Jazz - théâtre
Samedi 15 février, à 20h30
Spectacle musical de Viktor Lazlo
Mise en scène Éric Emmanuel Schmitt
Tarif : 19 et 12 €. Pass Noirmoutier culture.
Informations et réservations
Centre Culturel Les Salorges
Quai Jean Bart - 85330 Noirmoutier-en-l’Ile
Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 12h
02 51 39 01 22
[email protected]
www.ville-noirmoutier.fr
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