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Académie de Montpellier – Groupe EPS et handicap - 2009
APSA support : NATATION
L’élève : son handicap ou sa maladie invalidante :
Hémiplégie droite (paralysie motrice de la moitié du corps dans le sens vertical due à une lésion cérébrale)
Ses capacités ponctuelles au regard de l’APSA :
Élève non nageur, sans avoir peur du milieu aquatique, non épileptique.
Est capable de marcher debout, seul.
Objectifs spécifiques
Se rendre à la piscine
Propositions de contenus d’enseignement adaptés
Aménagements
L’élève sera véhiculé (projet
famille/collège/enseignant à mettre en place) =
moins de fatigue
aide au déshabillage et habillage de l’élève
(projet famille/collège/enseignant à mettre en
place).
Dans les vestiaires
Sur le bassin
conduire et guider l’enfant jusqu’au bord, le
faire asseoir proche de l’échelle, en petit bain
= sécurité
Milieu aquatique = facilitateur moteur
Entrer dans l’eau
L’élève hémiplégique intègre le groupe des non nageurs, en petit
bain, avec 1 enseignant pour le groupe.
Les exercices proposés ne sont pas différents pour l’élève
handicapé, mais la vigilance et les aides matérielles seront
renforcées.
Petit bain, par l’échelle
Rester vigilant à la démarche personnelle de
l’enfant (ne pas entraver sa motivation et son
désir de progression)
Premier contact aquatique : l’enseignant ou
l’AVS est dans l’eau avec les élèves. Contact
permanent avec l’enfant (appuis manuels +
guidage)
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Se rééquilibrer
Accepter le déséquilibre pour s’allonger sur le ventre et sur le
dos.
En utilisant des supports solides ou flottants pour accepter de se
déséquilibrer en avant ou en arrière.
Contacts avec le mur, la goulotte, un tapis
(matériels de + en + mobiles), puis en
déplacement lent avec un autre élève (pas de
course)
Flotter en position allongée.
Sans déplacement
Ex : Utiliser des planches sous les bras,
Une frite sous les jambes, des haltères, une
ceinture…pour permettre l’acceptation du
déséquilibre.
Avec déplacement
Ex :
-
-
Se propulser
en se tirant entre 2 cordes le long d’une
ligne d’eau (sur une courte distance,
avec matériel facilitant la flottaison)
utiliser des gants « palmés » (style
body board) + matériel facilitant la
flottaison
Se lâcher et trouver des appuis avec les jambes pour faciliter
l’équilibration horizontale et se déplacer (les bras serviront
d’appui équilibrateur).
Sur le ventre, utiliser une planche (ou deux)
comme point d’appui pour s’équilibrer.
Autoriser le déplacement vertical. Exercice sur
une courte distance.
Se déplacer d’un point à un autre, sur le ventre et sur dos par les
jambes seules.
Sur le dos, autoriser une frite sous la tête, et
une planche sur le ventre. Courte distance.
Utiliser des palmes uniquement s’il n’y a pas
de déformation des pieds.
Privilégier les déplacements en battements de
jambes
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Savoir bloquer sa respiration (apnée) puis apprendre à souffler
(par la bouche, par le nez) pour s’immerger.
Adapter sa respiration
Toutes situations ludiques en petit bain :
S’informer
-
s’asseoir au fond, faire des bulles,
-
rechercher un objet,
-
passer sous quelque chose…
- Favoriser le travail à 2, en petite profondeur,
- utiliser des objets facilement repérables et
prenables par l’élève : tubes fluo, flottants
entre 2 eaux
- matériels flottants courts : ligne d’eau,
planche
Ouvrir les yeux pour voir sous l’eau et se repérer par rapport Utiliser des lunettes ou un masque
à ce nouveau milieu.
À partir de déplacements sur des supports solides (goulotte, Autoriser tout le matériel nécessaire qui peut
perche, ligne d’eau…), puis avec des supports mobiles faciliter la flottaison et le déplacement.
(planche…)
Exploration du grand bain
Descendre le long d’un support (mur, perche, échelle, Avec ou sans matériel (en fonction de la
camarade) pour remonter par des battements.
volonté de l’enfant), sous le contrôle de
l’enseignant, avec ou sans contact permanent,
ne pas exiger d’aller toucher le fond.
Sauter
Dans le grand bain
.
Avec ou sans matériel (en fonction de
l’enfant), départ assis du mur ou du plot,
contact possible (perche, enseignant, planche
sur l’eau, tapis…)
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Mais encore :
-
« L’évolution vers l’autonomie aquatique est identique, dans son déroulement, à celle des autres enfants, mais plus longue dans sa mise en place. »
-
« Lieu où l’enfant peut bouger, se mouvoir, prendre plaisir dans l’activité avec les autres, progresser, parce qu’il est porté par l’eau, donc plus
mobile ».
-
« La séance de natation ne doit pas être pris comme un temps de rééducation fonctionnelle, mais un temps d’apprentissage comme les autres. »
-
« Tout en proposant les mêmes activités qu’aux autres enfants, l’enseignant a le souci de solliciter chez les hémiplégiques ou les IMC, la verticalité, le
déplacement, le pédalage sans entraver pour autant la démarche personnelle de l’enfant. »
-
« L’immersion est le moyen d’accéder aux déplacements puis à l’autonomie aquatique. »
-
« Selon les troubles moteurs, la mobilité volontaire de certains enfants se porte davantage sur les membres inférieurs ou sur les membres supérieurs.
Dès que l’enfant à la possibilité d’avoir pied, l’enseignant l’amène à trouver son équilibration verticale à l’aide de « frites », d’haltères, puis sans
appuis. »
« L’enfant et l’eau » Jean Le Camus, P. Moulin, Christian Navarro
« L’enfant et le sport » Charles M Thiebauld, Pierre Sprumont