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P H I L H A R M O N I E D E PA R I S LAURIE ANDERSON - KRONOS QUARTET LANDFALL Samedi 25 et dimanche 26 avril 2015 Nous remercions tout particulièrement Pea Hicks et Robert Becker pour avoir généreusement fourni l’optigan pour Landfall. Commande de l’Adelaide Festival (Australie), du Barbican de Londres, du Clarice Smith Performing Arts Center (Université du Maryland, College Park), de Peak Performances @ Montclair State (New Jersey), du Perth International Arts Festival (Australie), de Stanford Live (Stanford University) et de Texas Performing Arts à l’Université du Texas d’Austin. La Kronos Performing Arts Association a également bénéficié pour ce projet du soutien du National Endowment for the Arts. SAMEDI 25 AVRIL 2015 ......................................................18H DIMANCHE 26 AVRIL 2015 ................................................19H SALLE DES CONCERTS LANDFALL De Laurie Anderson pour le Kronos Quartet LAURIE ANDERSON KRONOS QUARTET DAVID HARRINGTON, VIOLON JOHN SHERBA, VIOLON HANK DUTT, ALTO SUNNY YANG, VIOLONCELLE LAURIE ANDERSON, MUSIQUE ET TEXTE LIUBO BORISSOV, PROGRAMMATION DU LOGICIEL ERST ROBERT CURRIE, DRAMATURGIE JACOB GARCHIK, TRANSCRIPTIONS LAURIE ANDERSON, KRONOS QUARTET, JACOB GARCHIK, ARRANGEMENTS KONRAD KACZMAREK, CONCEPTION DE L’ÉLECTRONIQUE ET DU LOGICIEL SHANE KOSS, CONCEPTION DE L’ÉQUIPEMENT AUDIO BRIAN H SCOTT, CRÉATION LUMIÈRES BRIAN MOHR, INGÉNIEUR DU SON DURÉE DU SPECTACLE (SANS ENTRACTE) : ENVIRON 1H15. 3 4 LANDFALL Dans Landfall, les histoires naissent du tempo. En arrière-plan figure le récit de l’ouragan Sandy qui soufflait sur New York au moment où j’achevais l’écriture de l’œuvre. J’ai toujours été fascinée par la relation complexe existant entre les mots et la musique, que ce soit dans les paroles des chansons, les surtitres ou les voix off. Dans Landfall, ce que jouent les instruments est transformé en texte par notre nouveau logiciel Erst. Le conflit entre texte parlé et texte écrit produit également une fracture au sein des histoires et crée une structure polyphonique visuelle et auditive. Le son dominant de Landfall est un mélange de cordes électroniques et acoustiques. Dans cet ouvrage, une bonne partie de la musique est générée par les harmonies et les décalages de ce logiciel unique conçu pour l’alto solo et réaménagé pour le quatuor. Y ont été ajoutés des éléments de l’optigan, clavier qui utilise des informations stockées dans des disques optiques. LAURIE ANDERSON Depuis ma découverte de son travail il y a trente ans, je rêve que Laurie Anderson compose pour Kronos. C’est une grande magicienne de la musique qui a toujours habité des espaces secrets où la technologie a sa personnalité propre, où le « temps réel » est mis en question et où tous les éléments du concert fusionnent. Elle a le talent de savoir rassembler tout ce qui peut lui servir à sculpter une forme. Son esprit ludique allié à son expérimentation perpétuelle fait d’elle la chimiste (ou l’alchimiste ?) idéale du laboratoire musical. Par ses découvertes essentielles, le monde de la pensée s’en trouve plus complet, les formes du futur deviennent plus évidentes. Quelle aventure passionnante pour Kronos que de travailler à ses côtés dans Landfall et d’explorer ensemble ce qui en résultera. DAVID HARRINGTON (KRONOS QUARTET) 5 Landfall Les textes en italique sont projetés à l’écran Les textes en gras sont parlés 1. the water rises/and overflows/the city drowns/the full moon/a freak spring tide And in our new/town/our new country/where we have/begun to live/falling/and rising tides/Where women have just earned/the right/to combat/And the rest of us/are/fully/ armed/Which war/is this/?/What time/is/It/?/ 2. October 2012. The river had been rising all day and the hurricane was coming up slowly from the south. We watched as the sparkling black river came up over the banks, crossed the park and then the highway and then came silently up our street. From above. In the satellite cameras Hurricane Sandy looked like the galaxies whose names I didn’t know. 3. Milky Way Galaxy/Andromeda/Bode’s Galaxy/Cartwheel Galaxy/Cigar Galaxy/Comet Galaxy/Hoag’s Object/Large Magellanic Cloud/Small Magellanic Cloud/Mayall’s Object/Pinwheel Galaxy/Sombrero Galaxy/Sunflower Galaxy/Tadpole Galaxy/ Whirlpool Galaxy 4. Don’t you hate it when people tell you their dreams? you know they say things like I had this dream and there was this man… and he was my father… no no wait he was my uncle… no wait he was my father… And you say, “Please don’t tell me your dream!” 6 1. L’eau monte/et déborde/la ville est inondée/la pleine lune/une monstrueuse marée d’équinoxe Et dans notre nouvelle/ville/notre nouveau pays/où nous avons/commencé à vivre/des basses/et hautes/marées/Où les femmes viennent juste de gagner/le droit/de se battre/ Et où les autres d’entre-nous/sommes/armés/de pied en cap/Quelle guerre/nous préparet-on/?/Dans quelle époque/sommes/nous/?/ 2. Octobre 2012. Le fleuve a gonflé toute la journée et l’ouragan s’est approché lentement depuis le sud. Nous regardions le fleuve d’un noir étincelant lécher les rives, puis traverser le parc, puis l’autoroute, puis en silence notre rue. D’au-dessus, dans les images des caméras de satellite, l’ouragan Sandy ressemblait à des galaxies dont je ne connaissais pas les noms. 3. Galaxie de la voie lactée/Andromède/Galaxie de Bode/Galaxie de la Roue de Charrette/ Galaxie du Cigare/Galaxie de la Comète/Objet de Hoag/Grand Nuage de Magellan/ Petit Nuage de Magellan/Objet de Mayall/Galaxie du Moulinet/Galaxie du Sombrero/ Galaxie du Tournesol/Galaxie du Têtard/Galaxie du Tourbillon 4. Ne détestez-vous pas que ces gens vous racontent leurs rêves ? Vous savez, ils disent des choses comme « j’ai fait ce rêve, il y avait cet homme… c’était mon père… non, non, attendez, c’était mon oncle… non en fait c’était mon père… » Et vous leur dites : « Allez, ne me raconte pas ton rêve ! » 7 But they go on anyway, “Yes I think he was my father and he’s carrying this bloody severed head.” They’re telling you the dream like it’s a movie you might want to see some time… and not something that’s happening only in the back of their own head A while ago I was in Germany and I walked into a huge recording studio and in the middle of the studio was a man wearing no clothes playing the flute and covered with flies. And there were enormous mics all over the room and when I got closer I saw that the flies were actually tiny microphones attached all over his body and these mics picked up every little sound so the engineers kept saying – “ uh… we can hear your shirt rustling… can you take it off ?” A few minutes later… “uh your pants are really loud… they’ll have to go too… and the shoes are deafening…” So he was standing there shivering and playing. There were mics inside the flute too that recorded the breath as it blew through the tube and turned into notes. And in the mix the sounds from all the microphones combined into a huge symphony – And when you put headphones on the sound was really spatial. The breath rushes into one ear and curves around the top of your skull in chords and harmonics then turns around around and blows out the other ear. So being in your head was not like being in a head full of brains and blood and teeth… It was like being in an enormous drafty barn full of light and emptiness and the winds of music. 5. Dear small person/you have exhausted me./I am always on the brink of tears./I have tried in many ways/to help you/Built you a mountain/and still/I stare at/your destructive force/in awe. 8 Mais ils continuent, quoi qu’il arrive, « Au final, je crois que c’était mon père et il avait la tête coupée et toute sanguinolente… » Ils vous racontent leur rêve comme si c’était un film que vous auriez peut-être envie de voir un jour… et pas quelque chose qui se passe tout bonnement dans leur tête. Il y a quelque temps, alors que j’étais en Allemagne, je suis entrée dans un immense studio d’enregistrement. Au milieu du studio il y avait un homme presque nu, qui jouait de la flûte et qui était recouvert de mouches. D’énormes micros étaient éparpillés dans toute la pièce, et quand je me suis approchée, j’ai vu que les mouches étaient en fait de petits micros fixés sur tout son corps. Des micros qui captaient les moindres bruits. Du coup, les ingénieurs du son n’arrêtaient pas de dire – « hé… on entend le frottement de ta chemise… il faut que tu l’enlèves. » Et peu de temps après… « hé, on entend le bruit de ton pantalon… faut aussi que tu l’enlèves… et tes chaussures font un vacarme d’enfer… » Il se tenait donc là, grelottant et jouant de son instrument. Des micros étaient également placés à l’intérieur de la flûte pour enregistrer le souffle qui traversait le tuyau de l’instrument et se transformait en notes. Au mixage, les sons captés par tous ces micros se mélangeaient pour former une immense symphonie. Et si on écoutait à travers un casque, le son se déplaçait dans l’espace. Le souffle entrait par une oreille, faisait le tour du crâne sous forme d’accords et d’harmoniques, tournait et tournait encore puis ressortait par l’autre oreille. Notre tête ne semblait pas faite de cervelle, de sang, de chair et d’os… on aurait plutôt dit un gigantesque hangar traversé de courants d’air, de lumière, de vide et d’esprits musicaux. 5. Chère petite personne/vous m’avez épuisée./Je suis toujours au bord des larmes./J’ai tenté à maintes reprises/de vous aider/de bâtir une montagne pour vous/et pourtant/je contemple/votre force destructrice/avec effroi. 9 6. I was in a Dutch karaoke bar trying to sing a song in Korean and I was just getting the hang of things when the software crashed and the video background of sand dunes got all glitchy from the bad connection via the Indonesian version of netflicks for no reason. Then for no reason it would all come back up again. 7. And when you say lie do you mean the kind of lie that Lincoln told when he was talking to the soldiers who were leaving for the front? About how they’d be just fine and would be home by spring walking and alive? Or do you mean some other kind of lie? the nineteen stars of heaven matched by what they stood for constancy gullibility and sorrow 8. the nineteen stars of heaven 9. Recently I got a book listing all the animal species that have disappeared off the face of the earth called “All the Disappeared Animal Life Forms of the World”. The list is really impressive and it included the dates and places where the animals were last sighted. Or wherever the last fossil was unearthed. As you probably know 99.9 per cent of the species who have ever lived are now extinct – so this is a very long list including massive numbers of civets, big subsets of spotted lizards, every last mastodon, the shortfaced bear, the Shrub-ox, fifteen chapters on sloths. The rare one eared dinosaur. ……… 10 6. Je me trouvais dans un bar à karaoké hollandais en train de m’évertuer à chanter une chanson en coréen et je commençais tout juste à y arriver quand le logiciel a eu un bug. Les images vidéo de dunes de sable sont devenues bizarres à cause de la mauvaise connexion de la version indonésienne de Netflix. Puis, à nouveau, tout est rentré dans l’ordre. 7. Et lorsque vous parlez de « lie » en anglais, vous pensez à « mensonge », comme ceux proférés par Lincoln lorsqu’il haranguait les soldats qui se préparaient à partir pour le front ? En leur disant que tout irait bien et qu’ils reviendraient sains et saufs dès le printemps. Ou vous pensez à « configuration », l’autre sens de lie ? les dix-neuf étoiles du ciel regroupées par type de représentation constance crédulité et chagrin 8. les dix-neuf étoiles du ciel 9. Récemment, je suis tombée sur un livre en anglais énumérant toutes les espèces animales qui ont disparu de la surface du globe. La traduction française de son titre donnerait : Toutes les formes de vie animale disparues de la Terre. Cette liste est impressionnante. Elle indique les dates et les lieux de la dernière apparition de ces espèces, ou les lieux de découverte de leurs fossiles les plus récents. Comme vous le savez probablement, 99,9% des espèces ayant vécu sont à présent éteintes. C’est donc une très longue liste, qui comprend un nombre surprenant de civettes, les grandes sous-classes de lézards tachetés, tous les derniers mastodontes, l’ours à face courte, l’acérathérium ou « bœuf-arbuste », quinze chapitres sur les paresseux, le très rare dinosaure à grandes oreilles. ……… 11 You cannot imagine how many species of weasels have come and gone. The publishers of this book of endless lists claim that the book is a definitive masterpiece at least up to this point in time. And so goodbye to the disappeared ones. There they go – hopping and jumping away… swimming and floating away. Gone forever. Vaporized as if they’d never existed except for a few bones and footprints and nothing much left but their names. ……… You know the first letter in the Hebrew alphabet is alef and the letter alef actually has no sound. It’s a letter with no sound. A mental letter. So to say alef you open your mouth and think of the letter and start to say it and then stop. And that is alef. A beginning that hasn’t even begun to begin. That’s the thing with words… they leave so much to the imagination. Like in yoga class when the teacher says things like “Imagine your breath is filling the entire room. Now imagine that your legs are planted on the ground and they keep going down and down under the ground like roots like 15 feet down and you can actually feel your legs doing that…” And really if they felt like it they could just go with “Now imagine that you’ve swallowed your head and it’s inside your stomach and it’s upside down and you can’t open your eyes and you’re completely stuck there – things like that – and you realize things are made of words. I’d have to say that for the most part it’s actually much better to talk about things than to actually do them. Take for example – an expedition to the north pole… You know the reason I really love the stars? It’s that we cannot hurt them. We can’t burn them. We can’t melt them or make them overflow. We can’t flood them. Or blow them up or turn them out. But we are reaching for them. We are reaching for them. 12 Vous ne pouvez pas imaginer combien d’espèces de belettes ont existé puis ont disparu. Les éditeurs de cet ouvrage aux listes interminables considèrent qu’il s’agit d’un chef-d’œuvre absolu, du moins jusqu’à ce jour. Saluons donc les disparus. Les voilà qui partent, en sautant, en galopant… en nageant, en se laissant dériver au loin. Partis pour toujours. Évaporés comme s’ils n’avaient jamais existé, si ce n’était quelques os, des empreintes par-ci par-là, et pas grand-chose d’autre que leurs noms. ……… Vous savez sans doute que la première lettre de l’alphabet hébreu est aleph et que cette lettre n’est associée à aucun son. C’est une lettre sans son. Une lettre mentale. Donc, pour dire « aleph » il faut ouvrir la bouche, penser à la lettre et commencer à la dire puis s’arrêter. C’est cela, aleph. Un début qui n’a jamais commencé à commencer. C’est d’ailleurs ce qui se passe avec les mots… Ils laissent une grande place à l’imagination. Comme dans un cours de yoga, lorsque le professeur dit des choses du genre : « Imaginez que votre souffle emplit toute la pièce. Maintenant, imaginez que vos jambes sont plantées au sol et s’enfoncent comme des racines de 3 mètres de long ; imaginez que vous sentez réellement vos jambes s’enfoncer… » Et s’il suffisait « d’imaginer que vous avez avalé votre tête, qu’elle se trouve à l’envers dans votre estomac, que vous ne pouvez pas ouvrir les yeux et que vous êtes complètement coincés » pour le ressentir, vous réalisez alors bien que les choses sont faites de mots. Je dois dire qu’il vaut souvent mieux parler de choses que les faire. Prenez par exemple une expédition au pôle nord… Savez-vous pourquoi j’aime tant les étoiles ? C’est parce qu’on ne peut pas leur faire de mal. On ne peut pas les brûler. On ne peut pas les faire fondre ni les faire déborder. On ne peut pas les inonder. Ni les renverser ou les bombarder. Mais on peut les désirer. On peut désirer les étoiles. 13 And ah yes the moon and stars are up there – like acquaintances I had always meant to befriend. Yes I meant to learn their names but for various reasons having to do with lack of time and ambition I never did do that. And they remained up in the sky as nameless as if we’d never been here at all. ……… 10. And after the storm I went down to the basement and everything was floating lots of old analog keyboards projectors props from old shows, a big fiberglass plane a crutch a Christmas tree stand countless papers, photographs of our dog. And I looked at them floating there all the things I had carefully saved all my life And I thought how beautiful how magic and how catastrophic. 11. (simultaneous with 10) clouds so high/they cast no shadows/ The unbroken flow/of tears The bright side the dark side /of the turning world/ if only/I could/just/ stop/thinking 14 Et ah, oui, la lune et les étoiles sont là-haut, comme des connaissances avec lesquelles j’ai toujours voulu me lier d’amitié. Oui, je voulais apprendre leurs noms, mais, pour diverses raisons, manque de temps et d’ambition, je ne l’ai jamais fait. Et elles restent dans le ciel, sans nom, comme si nous n’avions jamais été là. ……… 10. Et après la tempête je suis descendue dans la cave et tout flottait de vieux claviers analogiques des projecteurs les accessoires de vieux spectacles un gros avion en fibre de verre une béquille, un support d’arbre de Noël plein de papiers, de photos de notre chien et je les regardais en train de flotter ces choses que j’avais soigneusement conservées toute ma vie et je pensais combien c’était beau, et magique et catastrophique. 11. (en même temps que 10) Des nuages si haut/qu’ils ne projettent aucune ombre/ Un écoulement ininterrompu/de larmes Le côté clair le côté obscur /de la terre tournant sur son axe/ si seulement/je pouvais/simplement/ arrêter/de penser 15 12. there was this man/ and there was this road/ and that man was/ my father/ no/it was my uncle/no/Blackout time slips/The bones of the/great animals/Melville’s moldy angels/surround/me. the nineteen stars/of heaven matched by what they meant 16 12. il y avait cet homme/ et il y avait cette route/ et cet homme était/ mon père/ non/c’était mon oncle/non/Black-out le temps passe/Les squelettes/de grands animaux/anges des marécages de Melville/m’/ entourent. les dix-neuf étoiles/du ciel regroupées par signification TRADUIT DE L’ANGLAIS PAR MAURICE SALEM 17 LAURIE ANDERSON et enregistré de nombreuses pièces avec film et danse. Laurie Anderson est l’une des pionnières les plus audacieuses de la création américaine. Aux confluents de la musique, de l’art visuel, de la poésie, du cinéma et de la photographie, son travail a su surprendre et ravir son public depuis plus de trente ans. Elle est surtout connue pour ses performances multimédia et ses enregistrements. En se hissant à la deuxième place des ventes en Grande-Bretagne, son titre « O Superman » a lancé sa carrière discographique en 1980 ; il a été repris dans son album Big Science. Ont suivi six autres albums gravés chez Warner Brothers. En 2001, la critique a chaleureusement accueilli son premier album chez Nonesuch Records, Life on a String, suivi par Homeland en 2010. Au nombre de ses dernières réalisations multimédia figurent Delusion (2010) et Dirtday (2011), troisième volet d’un cycle qui inclut également les pièces Happiness (2001) et The End of the Moon (2004). Le travail visuel et d’installation de l’artiste a été présenté depuis 1980 dans les plus grands musées du monde. Elle a également réalisé plusieurs films KRONOS QUARTET Basé à San Francisco et réunissant David Harrington (violon), John Sherba (violon), Hank Dutt (alto) et Sunny Yang (violoncelle), le Kronos Quartet a su allier depuis quarante ans un esprit d’exploration intrépide à la volonté de réinventer continuellement l’expérience du quatuor à cordes. Sur cette voie, il est devenu l’un des ensembles les plus applaudis et influents d’aujourd’hui, donnant des centaines de concerts à travers le monde, faisant paraître plus de cinquante enregistrements, collaborant avec bon nombre de compositeurs et interprètes parmi les plus accomplis et ayant commandé plus de huit cents œuvres et arrangements pour quatuor à cordes. Vainqueur du Grammy, Kronos est également le seul ensemble à avoir reçu simultanément les prix Polar Music et Avery Fisher. Partie intégrante du travail du Kronos Quartet, une série de collaborations le lie sur le long terme avec les meilleurs compositeurs au monde, dont les américains Terry Riley, Philip Glass et Steve 18 Reich, l’Azeri Franghiz Ali-Zadeh, le Polonais Henryk Górecki ou la Serbe Aleksandra Vrebalov. En concert et/ou en disque, l’ensemble a également collaboré avec le virtuose chinois du pipa Wu Man, l’artiste performeuse Laurie Anderson, le chanteur azeri Alim Qasimov, la légendaire chanteuse Bollywood de playback Asha Bhosle, la chanteuse de gorge inuit Tanya Tagaq, l’icône des Beatles Paul McCartney ou les rockers Tom Waits, Amon Tobin et The National. Chaque année, le quatuor consacre cinq mois aux tournées, invité dans d’illustres salles de concert, clubs et festivals du monde entier. Sa discographie aussi prolifique qu’éclectique comprend Pieces of Africa (1992, présentation de compositeurs africains qui s’est hissée au sommet du palmarès du Billboard en classique comme en musique du monde), Nuevo (2002, à la gloire de la culture mexicaine, nominé pour le Grammy et le Latin Grammy), Lyric Suite (vainqueur du Grammy en 2004) et le récent Aheym: Kronos Quartet Plays Music by Bryce Dessner (2013). Rassemblant une équipe de onze personnes basée à San Francisco, l’association à but non lucratif KPAA (Kronos Performing Arts Association) gère tous les aspects du travail du quatuor, dont la commande de pièces nouvelles, les tournées, la saison locale et les programmes éducatifs. LIUBO BORISSOV Liubo Borissov est un bricoleur travaillant avec les médias numériques, électroniques et organiques. Dans ses œuvres, il explore les interfaces entre art, science et technologie. Ses installations multimédia, ses performances et ses peintures vidéo numériques ont été exposées dans le monde entier, comme dans le cadre des New Interfaces for Musical Expression, des conférences de l’ICMC et du SIGGRAPH, du Festival d’été du Lincoln Center de New York et du Kennedy Center de Washington. Diplômé de Caltech en mathématiques et physique, Liubo Borissov est docteur en physique de la Columbia University où il a également étudié la musique électro-acoustique au Centre d’informatique musicale. Il est titulaire d’un master en télécommunication interactive de la Tisch School (New York University), où il a été Global Fellow en arts du spectacle. Il a 19 enseigné à Harvestworks, à l’école d’architecture, planning et préservation de la Columbia University, et est actuellement professeur associé du département d’arts numériques du Pratt Institute (Brooklyn). d’arrangements et de transcriptions pour le Kronos Quartet dans un répertoire du monde entier. Ses arrangements figurent dans Floodplain (2009) et Rainbow (2010). Mentionnons également son album solo The Heavens: the Atheist Gospel Trombone (2012). ROBERT CURRIE KONRAD KACZMAREK L’artiste Robert Currie se partage entre New York et Ann Arbor (Michigan). Il travaille actuellement sur une pièce à double chœur sous la forme de quinze sonnets sur les pronoms. Compositeur, musicien et programmateur, Konrad Kaczmarek combine dans son art traitement audio en live et improvisation, à l’image de la diversité de son parcours musical et technique. Son travail de programmateur et d’interprète freelance l’a conduit à se produire au Kunstnernes Hus d’Oslo, au Festival international des Arts de Nouvelle-Zélande et dans diverses structures new-yorkaises (Whitney Biennial, festival Next Wave de la Brooklyn Academy of Music, série Works & Process du Musée Guggenheim, Bargemusic, The Stone, Joyce SoHo, 92nd Street Y). Il a obtenu un Bachelor Degree en musique de Yale, un MMus en composition de musique électronique de l’Université Londres (Goldsmiths), et poursuit des JACOB GARCHIK Multi-instrumentiste, compositeur et arrangeur, Jacob Garchik est né à San Francisco et réside à New York depuis 1994. À son aise dans une grande variété de styles et d’emplois musicaux, il est devenu une personnalité incontournable de la scène new-yorkaise et de Brooklyn, jouant du trombone avec le Lee Konitz Nonet, le Ohad Talmor/Steve Swallow Sextet, The Four Bags, Slavic Soul Party ou le John Hollenbeck Large Ensemble. Depuis 2006, Jacob Garchik a participé à une douzaine 20 Bobrauschenbergamerica (Prix Henry Hewes 2004), War of the Worlds Radio Play et Macbeth. Membre de Rude Mechanical (Austin, Texas), il a conçu les lumières de nombreux projets dont Lipstick Traces et Method Gun. études de doctorat de composition à Princeton. SHANE KOSS Natif du Maryland rural, Shane Koss a fait son chemin en passant par Berklee, Los Angeles et Londres jusqu’à New York, où il passe des journées bien trop longues occupé à produire de drôles de bruits et à frapper sur son ordinateur jusqu’à ce qu’il lui obéisse. Ce dernier l’a aidé à concevoir des équipements de studio et de concert à la fois sur place et à l’étranger. ERST Erst est un logiciel unique qui permet aux musiciens d’interagir avec des systèmes utilisant le texte et d’ouvrir ainsi le langage de la pratique musicale au domaine narratif. Grâce à lui, les compositeurs peuvent configurer des relations prédéterminées ou créer des connections aléatoires entre des événements musicaux et un résultat visuel. Le geste musical peut activer des éléments visuels qui donneront vie au texte en échantillonnant des mots, des phrases, des séquences, des alphabets et des symboles. BRIAN H SCOTT Brian H Scott est un concepteur lumière basé à New York. Il vient de concevoir un projet d’installation d’Ann Hamilton au Park Avenue Armory intitulé The Event of a Thread. En tant que membre de la compagnie SITI, il a conçu les lumières de Cafe Variations, Trojan Women (After Euripides), Antigone, American Document en collaboration avec la Martha Graham Dance Company, Under Construction, WhoDoYouT hinkYouAre, Hotel Cassioepia, Death and the Ploughman, 21 Kronos Quartet Kronos Performing Arts Association P. O. Box 225340 San Francisco, CA 94122-5340 USA kronosquartet.org facebook.com/kronosquartet instagram.com/kronos_quartet Twitter: @kronosquartet #kronos Janet Cowperthwaite, directrice générale Laird Rodet, directeur associé Sidney Chen, administrateur artistique Mason Dille, associé au développement Scott Fraser, ingénieur du son Christina Johnson, responsable de la communication et des nouveaux médias Nikolás McConnie-Saad, responsable administratif Kären Nagy, directrice des initiatives stratégiques Hannah Neff, adjointe de production Lucinda Toy, responsable des opérations commerciales Représentant pour la tournée internationale de Laurie Anderson : Pomegranate Arts www.pomegranatearts.com [email protected] Linda Brumbach, fondatrice et présidente Alisa E. Regas, directrice générale (artistique) Kaleb Kilkenny, directrice générale (opérations) Linsey Bostwick, directrice générale adjointe Katie Ichtertz, directrice adjointe Pour de plus amples informations : Canal Street Communications Cooper Holoweski, Studio Manager www.laurieanderson.com [email protected] 22 PHOTOS © M. ALLAN Photo couverture © M. Alan • Imprimeur baf • E.S 1-1041550 - 2-1041546 -3-1041547. 01 4 4 8 4 4 4 8 4 2 21 , AV E N U E J E A N - J A U R È S 7 5 019 PA R I S P O R T E D E PA N T I N P H I L H A R M O N I E D E PA R I S . F R