09 09 15 Texte confirmation

Transcription

09 09 15 Texte confirmation
LE SACREMENT DE CONFIRMATION
Chacun est invité à demander ou non d’être confirmé… dans l’ESPRIT.
Dans notre chemin de foi il est souvent question de notre vie, de notre famille ou nos amis, de Dieu, de
Jésus, de l’Eglise… Mais pourquoi cette discrétion à propos de l’Esprit ?
Tout simplement parce que l’une des caractéristiques majeures de l’Esprit est d’être plutôt silencieux
et discret, insaisissable… comme le souffle du vent. Cela ne veut pas dire qu’Il soit secondaire ou
inactif, loin de là ! Il pénètre et fortifie… Il n’est pas extérieur à l’Eglise, il est Celui qui la fait vivre
de l’intérieur.
Être confirmé dans la foi de son baptême…
Le baptême, premier sacrement, nous plonge une fois pour toutes dans la mort du Christ pour nous
faire participer à sa Résurrection : il est le sacrement de la vie nouvelle, de la nouvelle naissance. La
confirmation vient renouveler le don de l’Esprit reçu au baptême et invite à prendre pleinement sa
place dans l’Eglise missionnaire.
Demander d’accueillir le sacrement de confirmation signifie que l’on accepte de se laisser entraîner
par l’Esprit qui souffle où il veut. Il faudra annoncer le Seigneur et sortir de l’ombre pour rayonner
comme une lumière « qui brille pour tous ceux qui sont dans la maison » Mth 5,15
N’avons-nous pas déjà reçu l’Esprit Saint au baptême ?
Dès son baptême, le chrétien reçoit l’Esprit Saint qui est à l’origine de sa vie nouvelle, mais il y a une
progression dans la manifestation de Dieu et dans la communication de son Esprit. Jésus est né de
l’Esprit ; dès le premier instant de sa vie, il a été guidé par lui ; mais, au seuil de sa vie publique,
l’Esprit Saint est descendu sur lui pour le renouveler dans sa mission.
L’Eglise est née de l’Esprit que Jésus lui a communiqué par sa mort et sa résurrection pour en faire un
peuple nouveau. Dès le soir de Pâques, les apôtres en furent remplis (Jn 20, 22), mais au matin de la
Pentecôte, l’Esprit les anima du courage et du dynamisme missionnaire pour porter leur témoignage de
foi par toute la terre et pour tous les temps.
Ainsi peut-on dire que si la Pâque du Seigneur est en quelque sorte le baptême de l’Eglise, la Pentecôte
en est la confirmation. La Pâque du chrétien est son baptême et la confirmation renouvelle en lui, par
le ministère de l’évêque, le don de la Pentecôte.
Comment comprendre la confirmation dans le cheminement du chrétien ?
Au cours des premiers siècles de l’Eglise, la confirmation suivait immédiatement le baptême ; elle
confirmait l’insertion du chrétien dans la communauté ecclésiale et elle l ‘invitait à l’Eucharistie. Cet
ordre de célébration de ces trois sacrements demeure encore tel quel dans la tradition de l’Eglise
d’Orient.
Au cours de l’histoire et selon les régions, cet ordre a connu des variations. En Occident, le baptême
donné par le prêtre ou le diacre, et la confirmation, réservée à l’évêque (ou à un prêtre spécialement
délégué par lui), ont été progressivement dissociés dans le temps, pour des raisons pédagogiques. Ils
n’en restent pas moins liés par leur signification. C’est pourquoi, au début de la célébration, l’évêque
invite les confirmands à renouveler les promesses de leur baptême ; et l’eucharistie, au cours de
laquelle la confirmation est célébrée, souligne l’unité des trois sacrements de l’initiation.
L’initiation chrétienne suppose donc une préparation à accueillir ces trois sacrements qui forment une
unité et marquent, ensemble, l’entrée dans la vie chrétienne.
Être confirmé dans le peuple de Dieu
Durant leur cheminement, les confirmands accompagnés par la communauté, en équipe ou avec leur
accompagnateur, apprennent à vivre en Eglise.
Lors de leur profession de foi, ils prennent à leur compte la foi de l’Eglise dans laquelle ils ont été
baptisés et que leurs parents et/ou la communauté leur ont transmise.
Ils sont une nouvelle fois assistés de leur parrain ou de leur marraine.
Ils sont entourés de toute la communauté des croyants, convoquée pour cet événement éminemment
ecclésial.
Nous sommes marqués par la fidélité de Dieu !
Comme le baptême et le sacrement de l’ordre, la confirmation est un rite de consécration qui nous
associe à la mission du Christ : pour pouvoir l’accomplir, Dieu donne une force permanente car il
n’appelle personne à son service pour l’abandonner ensuite. C’est pourquoi l’Eglise dit que ces
sacrements laissent une marque indélébile. Ils ne sont reçus qu’une seule fois.
« Il est fidèle, le Dieu qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils… » (1 Co 1, 9)
« Si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (2 Tm 2, 13)
Quelle mission le confirmé reçoit-il ?
Un jour où Jésus entrait dans la synagogue de Nazareth, il fit la lecture qu’on lui présenta. Dans la
prophétie d’Isaïe, il reconnut et annonça sa mission, qui est désormais aussi la nôtre :
« l’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres et aux aveugles qu’ils
verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par
le Seigneur » (Lc 4, 18-19)
Le confirmé est désormais membre à part entière du Peuple de Dieu. Il reçoit cette responsabilité
commune à tous les membres de l’Eglise. Animé par l’Esprit le baptisé-confirmé est invité à faire de sa
vie un témoignage de la Bonne Nouvelle dans toutes les dimensions de son existence personnelle et
sociale. Membres du Peuple de Dieu, tous les baptisés sont invités à prendre une part active à la
mission de toute l’Eglise.
Les dons de l’Esprit (cf Is 11,2 et 1 Co 12) soulignent l’horizon dans lequel il nous est donné désormais de
déployer notre existence. Paul dans la lettre aux Galates en parle comme d’un unique don : « Mais voici
le fruit de l’Esprit : amour, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi… » Gal 5,22
« L’Esprit Saint met en forme notre vie comme vie ecclésiale pour être serviteur du projet de
Dieu. Nos contemporains aiment la vie, mais ils ne sont pas toujours fiers de ce qu’ils vivent, ils
ne pensent pas que Dieu peut parler à ce qu’ils vivent. » Jean Louis Souletie
19/09/2009