dossier zoom - Orchestre National de Lille

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dossier zoom - Orchestre National de Lille
onlille.com
+33 (0)3 20 12 82 40
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ZOOM
BIENVENUE MAESTRO !
CONCERT D’OUVERTURE AVEC ALEXANDRE BLOCH
NOUVEAU DIRECTEUR MUSICAL
JEU 29 SEP. 20h et VEN 30 SEP. 20h / Lille, Auditorium du Nouveau Siècle
& à Douchy-les-Mines le 1er OCT. 20h
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BERLIOZ Benvenuto Cellini, ouverture
Direction Jean-Claude Casadesus
PARRA InFALL
KHATCHATURIAN Concerto pour violon
STRAVINSKY L'Oiseau de feu, ballet intégral
Direction Alexandre Bloch
Violon Nemanja Radulovic
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AUTOUR DES CONCERTS
LEÇON DE MUSIQUE “La musique, le monde” avec Hèctor Parra, compositeur en résidence
Jeu. 29 & Ven. 30 Sept. 19h (Entrée libre muni d’un billet)
EN BORD DE SCÈNE avec Alexandre Bloch
Jeu. 29 & Ven. 30 Sept. à l’issue des concerts
RETROUVEZ ALEXANDRE BLOCH TOUT AU LONG DE LA SAISON
HAPPY NEW YEAR IN AMERICA Jeu. 15 Déc. 20h, Mar. 20 Déc. 20h et Merc. 21 Déc. 16h
LES PÊCHEURS DE PERLES Mer. 10 Mai 20h
er
ENFER ET PARADIS Sam. 1 Juil. 18h30
Concerts soutenus par Musique Nouvelle en Liberté
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Rédaction © Ghislain Abraham intervenant pédagogique Orchestre National de Lille
Crédits Photos Hèctor Parra © Elisabeth Schneider / Dessin L'Oiseau de feu D.R.
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Orchestre National de Lille – Place Mendès France, Lille (licence n°2-1083849)
Association subventionnée par le Conseil régional des Hauts-de-France, le Ministère de la Culture et de la Communication,
la Métropole Européenne de Lille et la Ville de Lille
❶ InFALL
L'Art de la chute
Commande de l’Orchestre Symphonique de
Barcelone, la pièce InFALL fut conçue au départ
pour être jouée en ouverture de concert, juste
avant la 5ème Symphonie de Mahler. Le jeune
compositeur catalan Hèctor Parra, en résidence
cette saison à l'Orchestre National de Lille, s’inspire
donc ici de la vision mahlérienne de l’humanité,
unissant le savoir et l’émotion, tout en cristallisant
une certaine prise de conscience de la destinée
tragique qui nous entraîne vers la mort.
Parra utilise sensiblement le même type
d’orchestre imposant que Mahler. Il souhaite se
rapprocher de ‘l’hyperorchestre’ (plus de 90
musiciens) tel que le concevaient certains
compositeurs de la fin du 19ème siècle. Un orchestre
qui dégage une puissance saisissante comme on la ressent par exemple dans les pièces
symphoniques de Scriabine, R. Strauss, Wagner et bien sûr Mahler. Hèctor Parra se veut
artisan de la fusion des timbres* des instruments. Cette ‘forge sonore’ génère des sonorités
inédites et des vagues d’énergie lui permettant d’atteindre un son immense, une matière
sonore sifflante, métallique tantôt chaude et enveloppante, tantôt acide. L'architecture de la
pièce est également un vecteur d'émotion sur lequel s'appuie le compositeur catalan.
Le titre InFALL, en anglais, fait référence à la chute d’un corps astral attiré par la gravité.
L'auditeur est donc invité à faire un voyage spatial, embarqué sur un météore. La pièce
démarre par l’évocation du vide interstellaire, immense, avec l’utilisation de sons très aigus
(ultrasons), à peine audibles. De temps en temps surgissent quelques sons plus intenses,
comme de la matière en fusion jaillissante (piccolo, trompettes avec sourdine*, percussions).
La seconde partie, plus lyrique, est basée sur une construction harmonique complexe. Elle
évoque un aspect plus dramatique de ce parcours cosmique : la prise de conscience par
l’Homme de son destin tragique. Tout au long de la pièce le tempo* accélère constamment
jusqu’à l’impact final.
 EN BREF
Titre : inFALL
Compositeur : Hèctor Parra, né en 1976, catalan
Date de création : février 2012, Barcelone
Genre : poème symphonique
Durée : 14’
 UN EXTRAIT DE InFALL SUR YOUTUBE
https://www.youtube.com/watch?v=ZWp3pzNsy1l
❷ L’Oiseau de feu
Un ballet flamboyant !
Premier des trois grands « Ballets russes »
de Stravinsky (suivront Petrouchka et le
Sacre du Printemps), L’Oiseau de feu est
encore marqué de l’influence de RimskiKorsakov. Ce grand professeur du
conservatoire de Saint-Pétersbourg (luimême élève de Tchaïkovski), génie
incontestable de l’art de l’orchestration*, fut
le maître de toute une génération de
brillants compositeurs tels que Prokofiev,
Liadov, Glazounov et Respighi.
On retrouve donc dans L’Oiseau de feu la
marque du vieux maître. Les caractéristiques spécifiques de l’art orchestral de RimskiKorsakov pourraient se résumer ainsi :
> Une orchestration* chatoyante, moins compacte que celle de Tchaïkovski, avec
l’utilisation d’instruments brillants (piccolo, triangle, cymbales frappées, trompette avec
sourdine*, harpe, célesta*) dans des combinaisons inédites.
> Une très grande importance accordée aux instruments à vent*. Rimski-Korsakov
utilise les spécificités de timbre* de chaque instrument comme autant de personnages
différents.
> Un choix de thématiques typiquement russes. Intégrant de nombreux éléments
folkloriques dans ses compositions, Rimski-Korsakov est fasciné par les divers aspects
traditionnels de son pays, qu’ils soient d’ordre épique (Le Coq d’or), merveilleux (Sadko) ou
religieux (La grande Pâque Russe). Rappelons aussi qu’en grand passionné de folklore
russe, il publie le Recueil de 100 chansons populaires russes, chansons dont se serviront de
nombreux compositeurs.
C’est donc tout imprégné de ces enseignements que le jeune Stravinsky imagine ses
premières œuvres symphoniques. Serge de Diaghilev, directeur des Ballets Russes à Paris,
totalement séduit par la puissance des premières œuvres orchestrales de Stravinsky lui
commandera ensuite deux orchestrations* de pièces de Chopin pour le ballet Les Sylphides
puis son premier véritable ballet, l’Oiseau de feu.
L’Oiseau de feu a lui été conçu dès sa genèse comme un ballet en 19 numéros musicaux.
Ne lésinant pas sur les moyens, Stravinsky convoque un très grand orchestre de presque
100 musiciens. Il souhaite donner une puissance saisissante à ce conte merveilleux, fleuron
de la tradition russe. Stravinsky va donner vie musicalement aux personnages et aux lieux
féériques par des thèmes caractéristiques : le héros Ivan Tsarévitch, l’Oiseau, le jardin
enchanté, la Princesse captive et le puissant Sorcier immortel Kastchei. Plus encore que la
beauté des sonorités inédites de l’orchestre, c’est la force rythmique qui frappe l’auditeur.
Debussy fut totalement admiratif des « concordances de rythmes tout à fait inhabituelles »
de cette musique. En plus d’avoir inspiré de nombreuses créations de spectacles
chorégraphiques (ballet original de Michel Fokine repris ensuite par Andris Liepa et réinventé
par Maurice Bejart en 1970), L’Oiseau de feu a été également mis en images sous forme
d’un dessin animé par les frères Brizzi et les Studios Disney pour le film Fantasia 2000.
 EN BREF
Titre : L’Oiseau de feu, ballet intégral
Compositeur : Igor Stravinsky (1882-1971), russe
Date de création : 25 juin 1910, Paris
Genre : musique de ballet
Durée : 47’
 UN DOSSIER PÉDAGOGIQUE TRÈS COMPLET
réalisé par les services éducatifs du Louvre Auditorium et de l’orchestre de Paris.
http://www.louvre.fr/sites/default/files/medias/medias_fichiers/fichiers/pdf/louvre-dossierpedagogique-introduction-concert.pdf
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PETIT DICTIONNAIRE MUSICAL
(retrouvez ici tous les mots signalés*)
Célesta : petit instrument à clavier dont les marteaux frappent des lames de métal.
Orchestration : étape dans la composition d’une œuvre musicale qui consiste à confier aux
différents instruments de l’orchestre les mélodies, harmonies et rythmes. Chaque
compositeur aborde l’orchestration de manière personnelle, obtenant ainsi des couleurs
orchestrales uniques.
Sourdine : accessoire que l’on pose sur l’instrument dans le but d’assourdir le son, de le
rendre moins puissant.
Tempo : mot d'origine italienne signifiant la vitesse voulue par le compositeur et à laquelle
l'interprète doit jouer une pièce musicale.
Timbre : il s’agit du son de l’instrument, avec les caractéristiques sonores qui lui sont
propres.
Vents (ou instruments à vent) : catégorie d’instruments de musique caractérisée par le fait
que le son est produit par le passage de l’air (le vent) dans l’instrument.