Guide d`accompagnement professionnels de la santé

Transcription

Guide d`accompagnement professionnels de la santé
Guide
d’accompagnement
pour les
professionnels
de la santé
SOMMAIRE
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Risques pour l’enfant et la femme enceinte . . . . . . . . . . . . 13
Avant la naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Choisir un endroit calme pour la chambre . . . . . . . . . . . . . . . 18
Se protéger contre les gaz toxiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Isoler, tapisser, peindre, meubler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Choisir le revêtement de sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Après la naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Chauffer la chambre, mais pas trop . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Éviter l’humidité et les moisissures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Limiter le nombre d’appareils électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Ne pas fumer dans la maison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Éviter les insecticides et diffuseurs de parfum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Aérer suffisamment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Nettoyer à l’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Laisser les animaux dehors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Les services d’analyse des milieux intérieurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Les acariens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Les allergènes des animaux domestiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Le bruit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Le CO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Les composés organiques volatils (COV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Le formaldéhyde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Les insecticides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Les isolants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Les moisissures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Les parfums . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Le plomb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Les solvants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Le radon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Pour en savoir plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Des organismes de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
De la documentation et des sites Internet . . . . . 63
Avant-propos
Les générations futures, ce sont les enfants d’aujourd’hui !
Que nous aimerions protéger de toute pollution, de tout
risque, mais qu’il faut aussi laisser vivre sans angoisse et
en les éduquant à l’autonomie et à la liberté, au contact
avec les autres et avec la nature !
Or les études scientifiques nous démontrent de plus en
plus que l’enfant est particulièrement exposé aux pol-
luants, tant chimiques que biologiques, dès sa conception
et bien sûr dans sa petite enfance. L’augmentation de
certaines pathologies, comme le cancer, les troubles du
développement du système nerveux, les anomalies congénitales et les maladies chroniques comme les allergies
et l’asthme inquiète les autorités scientifiques internationales et les amène à étudier les facteurs de risques environnementaux auxquels les enfants sont exposés.
Parmi ces risques, notre attention doit se porter de plus en
plus sur la pollution intérieure.
Ce guide s’intègre dans une campagne sur la pollution
intérieure qui a été lancée en cette année 2004.
Elle a été conçue selon trois axes : l’échange d’informations scientifiques et techniques, la sensibilisation des
professionnels, et à travers eux des familles et du grand
public, et le travail de terrain.
L’échange d’informations scientifiques et la sensibilisation des professionnels se sont concrétisés lors d’un
colloque le 13 février 2004 à Mons. Les scientifiques et les
praticiens nous ont fait part de l’état des connaissances
en matière de pollution intérieure et des moyens
déjà mis en œuvre pour y remédier.
La sensibilisation des professionnels et du grand
public, le deuxième axe, s’est réalisée par la diffusion
massive d’une affiche et d’un dépliant sur “ l’aménagement de la chambre d’enfant “. La plupart des parents,
quand une naissance s’annonce, préparent une chambre
ou un ameublement spécialement destiné au tout petit. On sort pinceaux et pots de peinture, on renouvelle la
moquette et on refait des cloisons. C’est malheureusement l’occasion aussi de fabriquer un cocktail de polluants bien concentré !
Le troisième axe est le travail de terrain : le Laboratoire
d’étude et de prévention des Pollutions Intérieures de la
Province du Hainaut est chargé de procéder à des analyses
de pollutions intérieures dans un échantillon de .
30 crèches de cette province, ceci en collaboration étroite
avec l’ONE. L’objectif est de faire un état de la situation
environnementale et, en vertu de mes compétences en
matière d’infrastructure des milieux d’accueil, de soutenir
la remédiation, donc la rénovation des locaux, si on
découvre des situations alarmantes. Ce travail doit aussi
aboutir à une intégration plus poussée des préoccupations environnementales dans les normes de l’ONE.
Le guide que vous tenez entre les mains vise à donner aux
professionnels de la santé et de la petite enfance, qui font
des visites à domicile, une information complète et pratique qui leur permettra d’aider les familles à prévenir les
risques de pollution intérieure et par-là les risques de
dégradation de la santé infantile. Je remercie le CERES et
les autres organisations qui ont apporté leur connaissance et leur expérience à la rédaction de ce guide.
Bonne lecture !
La Ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité
des chances
AVANT-PROPOS
Nous affrontons aujourd’hui un défi de taille : comment
assurer aux générations futures le bien-être, associé à
la santé physique et psychique et à la qualité de l’environnement ?
Remerciements
Nos tout premiers remerciements s’adressent à
Mme Marie-Christine LAHAYE, qui a conçu le premier
site Internet SANDRINE à l’époque où elle travaillait à
Inter-Environnement Wallonie, et à Mme Véronique
BOUTTIN, qui a reconstruit ce site Internet, toujours
dans le cadre d’Inter-Environnement Wallonie, et qui,
de plus, a relu ce guide avant parution. Ce site Internet
constitue la base de notre travail de rédaction.
Nous voudrions également témoigner toute notre
gratitude à Mme Françoise JADOUL (Espace Environnement), au Dr Jean PAULUIS (asbl Hector) et au
Dr Alain NICOLAS (SAMI, Province de Liège) pour leur
contribution à cet ouvrage et pour leur relecture
attentive.
D’autres personnes nous ont éclairé de leurs conseils
avisés. Nous remercions tout particulièrement :
Mme Sarah COLLARD (ONE)
Mme Marion CRASSON (Université de Liège)
Mme Mireille DELESTRAIT (ONE)
Dr Jean-Pierre LAHAYE (Région wallonne)
M. Benoît LORENT (Cabinet du Ministre de la Santé
et des Affaires sociales)
Dr Laurence NICK (Région wallonne)
Mme Muriel PIAZZA (CRIOC)
Dr Marie-Hélène SAUVEUR (ONE)
Mme Thérèse SNOY (Cabinet du Ministre de la Santé
et des Affaires sociales).
Nous souhaitons également adresser nos remerciements au groupe “ conseil ” des travailleurs médicosociaux de l’Office de la Naissance et de l’Enfance
(ONE), auprès de qui nous avons prétesté le guide,
ainsi qu’aux responsables des consultations de l’ONE
d’Amay, de Blégny et de Droixhe, qui nous ont accueilli
pour le prétest du dépliant auprès des parents. Cette
collaboration a été rendue possible grâce à l’accueil
favorable que nous avons reçu de l’ONE et, en particulier, de son Collège des pédiatres.
A l’Université de Liège, dans le cadre du Service de
technologie de l’éducation, nous avons bénéficié de la
collaboration très efficace de Mme Michèle HOUSEN,
formatrice en infographie, et des participants à la formation en infographie, en particulier, Mlle Lorena
IGLESIAS, qui a conçu la ligne graphique de la campagne d’information sur la pollution intérieure. Nous
avons également reçu un appui intéressant de la part
des participants aux Formations intégrées en communication pour la santé et l’environnement du CERES.
Enfin, nous adressons nos remerciements les plus respectueux au Ministre de la Santé et des Affaires sociales de la Région wallonne pour l’initiative qu’il a eue en
lançant cette entreprise de communication avec la
population en matière de santé de l’enfant et pour
la décision qu’il a prise en en confiant la réalisation
au CERES.
Le CERES
REMERCIEMENTS
Ce guide d’accompagnement est une œuvre collective synthétisant les travaux de plusieurs chercheurs
depuis une dizaine d’années.
Historique
Petite histoire de la lutte
contre la pollution intérieure en Wallonie
En 1996, s’inspirant des services “ d’ambulances vertes ”
existant au Grand-Duché de Luxembourg, l’Ecole de
santé Publique de l’ULB mettait sur pied une formation à destination de techniciens de laboratoire pour
les former à effectuer des analyses de pollution intérieure au domicile de patients malades. Dans la foulée, Inter-Environnement Wallonie et la
Société Scientifique de Médecine Générale s’associaient pour développer, avec d’autres partenaires,
dont Espace Environnement, le projet SANDRINE
(1998-2001) de prévention des problèmes de santé
liés à la pollution intérieure des habitations. Au cours
de ce projet (subventionné par la Commission Européenne), des médecins, des architectes, des gestionnaires de logements sociaux, mais aussi le grand
public ont été informés des risques liés à la pollution
intérieure. Un site Internet SANDRINE a été créé et alimenté par différents partenaires du projet et par un
réseau d’experts (scientifiques, médecins…). Dans sa
dernière phase, le projet a abouti à la rédaction d’un protocole d’analyse et de prise en charge des pollutions
intérieures en vue de réduire les risques liés à ces pollutions.
* “ La santé environnementale recouvre les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, biologiques, sociaux et psychosociaux de l’environnement ” (OMS, 1993).
Depuis 2001, pour garantir la pérennité des acquis du
projet SANDRINE, la Région wallonne soutient plusieurs associations dans leurs actions concertées en
matière de santé environnementale.
Ainsi, Espace Environnement poursuit, au sein du
Réseau Eco-consommation, ses actions de sensibilisation et de formation à l’intention du grand public et de
publics plus défavorisés, à l’intention des professionnels
de la santé, de l’accueil des enfants et des personnes
âgées, et de la construction. Il aide les consommateurs à
adopter un mode de vie plus respectueux de la santé et
de l’environnement. Sur la base du site Internet SANDRINE, Inter-Environnement Wallonie a développé un nouveau site d’information sur les polluants intérieurs, www.santeenvironnement.be, et souhaite l’ouvrir aux autres
questions environnementales. Il aide également le
citoyen à agir collectivement sur la prévention des risques. Enfin, l’asbl Hector a pour objectif de favoriser chez .
les acteurs médicaux de première ligne la prise de
conscience des différentes problématiques environnementales présentant un impact sur la santé. En cas
d’exposition environnementale à risque, il instaure
une communication entre la population, les experts,
les pouvoirs publics, les médias et les médecins généralistes.
HISTORIQUE
L’environnement dans lequel nous évoluons a une
influence sur notre santé*. Ceci est particulièrement
vrai pour l’intérieur de nos habitations, source potentielle de nombreux polluants responsables de l’apparition de maladies plus ou moins graves. Introduction
Par ailleurs, des services d’analyse des milieux intérieurs
(SAMI) se sont développés dans les différentes provinces
wallonnes. Ils constituent un premier pas vers la prise en
charge de la population face aux problèmes liés à la
pollution intérieure.
Cette campagne d’information sur la pollution intérieure
vise tout particulièrement la chambre d’enfant, la pièce
dans laquelle il dort et passe beaucoup de temps. En effet,
la chambre reste longtemps, pour l’enfant, une part
importante de son univers et de sa santé.
Des compétences se sont ainsi précisées et des liens se
sont tissés entre organismes ou associations préoccupés par la problématique de la pollution intérieure. Ceci n’est pas étonnant : la relation entre l’environnement et la santé est une matière complexe, touchant
des domaines variés et requérant l’intervention de
nombreux acteurs de terrain.
Faire de la chambre d’enfant un lieu de santé tient pourtant de la gageure tant sont nombreuses les sources
potentielles de pollution intérieure.
C’est dans ce pot commun que le CERES a puisé pour
initier une campagne de diffusion de messages .
Nous nous sommes attelés à les débusquer, ces sources
de pollution, et, sur cette base, nous avons formulé treize messages préventifs simples et de bon sens. Ces messages ont fait l’objet d’un dépliant destiné au
grand public et, plus particulièrement, aux parents de
jeunes enfants et aux futurs parents.
efficaces centrés sur la santé des enfants.
HISTORIQUE
Françoise JADOUL,
Chargée de mission santé-environnement,
Espace Environnement.
Dans ce guide d’accompagnement, les professionnels de
la santé trouveront une explication des messages qui
figurent sur le dépliant destiné au grand public.
Cette brochure s’est largement inspirée des publications
récentes des principaux organismes impliqués dans la lutte contre la pollution intérieure, à savoir le Réseau
Eco-Consommation, Inter-Environnement Wallonie,
Espace Environnement, le CRIOC, l’asbl Hector et les Services d’analyse des milieux intérieurs. Elle a également
bénéficié des acquis de la campagne de lutte contre la pollution intérieure lancée en mars 2004 par la Ville de
Saint-Ghislain.
De nombreuses pages du site www.sante-environnement.be, mis en place et géré par Inter-Environnement Wallonie, ont été utilisées pour alimenter le contenu
de ce guide. Le lecteur sera donc bien inspiré en consultant régulièrement ce site pour prendre connaissance de
ses mises à jour.
Une première section est consacrée à une présentation
des risques particuliers que courent les enfants et les femmes enceintes (pour leurs futurs bébés).
Les deuxième et troisième sections présentent, développent et justifient les messages dont l’application nous
interpelle avant, puis après la naissance de l’enfant. Chaque message fait l’objet d’une présentation des polluants pris en considération, un descriptif complet des
effets potentiels de ces polluants sur la santé et des conseils pratiques pour éliminer ou diminuer les risques.
La quatrième section accorde une place particulière aux
Services d’analyse des milieux intérieurs qui se sont mis
en place en Wallonie et à Bruxelles.
11
La cinquième section consiste en un lexique bien utile au profane qui s’aventure sur ce terrain de l’écologie. Les mots qui sont ombrés et agrandis derrière le texte de
la brochure se retrouvent dans ce lexique.
La sixième section permet aux auteurs de présenter des organismes ressources et des références utiles, en
particulier via Internet.
Les conseils prodigués dans cette brochure peuvent parfois sembler trop exigeants et difficiles à mettre en pratique. Cependant, au terme de ce parcours, nous espérons
que les professionnels de la santé auront acquis des compétences utiles pour accompagner, de leurs conseils personnalisés, la diffusion de ces messages qui visent à accroître le bien-être et la qualité de vie des enfants
d’aujourd’hui et des adultes de demain.
INTRODUCTION
10
Historique
TITRE DU CHAPITRE
Risques
pour
enfant
femme
enceinte
12
13
RISQUES...
RISQUES...
l’
et la
RISQUES POUR L’ENFANT
ET LA FEMME ENCEINTE
L’exposition de l’enfant varie à chaque stade de son
développement. Elle débute avant la conception par
l’exposition des spermatozoïdes ou des ovules parentaux et se poursuit durant les périodes embryonnaire,
Ce constat relativement récent* explique l’attention fœtale et néonatale. Elle se prolonge durant la petite
particulière que portent l’OMS et l’Union européenne enfance, puis à l’adolescence. A chaque période corà ce problème. respondent des susceptibilités particulières qui .
découlent d’aspects à la fois biologiques et sociaux. L’aphorisme de Paracelse (1493-1541) - “ C’est la dose Les mécanismes de détoxification des enfants sont
qui fait le poison ” - pourrait s’écrire aujourd’hui : “ C’est immatures, “ en rodage ” : il est donc essentiel de minil’âge auquel la dose est reçue qui fait le poison ”. . miser leur exposition à des substances qui n’ont pas
Il s’agit, là, d’un bouleversement du mode de pensée fait la preuve de leur innocuité.
habituel.
Les voies d’exposition aux polluants environnemenEn effet, les enfants et surtout les fœtus ne sont pas
des adultes en miniature. Leur fragilité dépend de particularités biologiques propres. Les enfants respirent,
mangent et boivent plus par kilo de poids corporel
qu’un adulte. Leur métabolisme est plus élevé, car .
ils sont en croissance.
taux sont différentes entre adultes et enfants. Ceux-ci
passent en début de vie la majeure partie de leur
temps dans les maisons, à ras du sol, zone où s’accumulent la poussière et les polluants gazeux plus lourds
que l’air. L’habitude qu’ils ont de porter à la bouche .
les objets qu’ils rencontrent favorise l’ingestion de
certains polluants (comme le plomb). Enfin, le contact
Par ailleurs, ils sont susceptibles d’être exposés . avec certains polluants par voie cutanée n’est pas
pendant de longues périodes - pensons à l’enfant négligeable.
dans son berceau - et à des moments où ils sont particulièrement vulnérables. Il est bien connu que le déve- Tous ces facteurs d’exposition sont influencés par des
loppement du cerveau débute au stade embryonnaire facteurs sociaux, économiques ou culturels. Il est donc
et se prolonge dans l’enfance. Le cerveau et d’autres fondamental de comprendre les habitudes de vie
organes comme les poumons sont particulièrement pour promouvoir une politique de santé protectrice
fragiles pendant la croissance.
de l’individu, mais aussi de la collectivité.
plomb
N’oublions pas que l’enfant n’a pas la conscience .
du risque pour sa santé que son comportement
engendre. Il est sous la responsabilité des adultes.
RISQUES...
14
Au-delà de la protection de la qualité de vie des .
personnes concernées, il est indispensable de réfléchir
à ce que coûte à la collectivité l’absence de politique
de prévention. Des chiffres commencent à circuler. Dans dix ans, la moitié de la population belge sera
allergique. La fertilité de l’homme occidental diminue. Selon certaines études, l’influence des polluants .
organiques persistants (DDT, lindane, etc...) sur le
développement du cerveau des enfants serait .
responsable aujourd’hui d’une baisse d’environ sept
points de Q.I. (quotient intellectuel)*. Le coût pour .
Jean PAULUIS,
Docteur en médecine,
Spécialiste en sciences et gestion de l’environnement.
la société correspondrait à une perte de PIB (produit Membre du groupe de travail technique “ Research
intérieur brut) de 10 % ! Un euro investi très tôt dans . Needs ” du programme SCALE de l’Union Européenne.
la prévention génère des économies une vie durant.
Tous ces éléments expliquent la politique que compte
mener l’Union européenne pendant les prochaines
années dans le cadre de sa stratégie en matière d’environnement et de santé. Et ceci, à travers le projet
SCALE (Science, Children Awareness, Legislation, .
Evaluation), fondé sur le développement d’une approche qui s’appuie sur la recherche scientifique, axée sur
les enfants, amenant à une prise de conscience collective, utilisant les instruments juridiques, et prévoyant
une évaluation permanente. A travers ce projet, une
attention particulière est portée aux effets “ cocktail ”
de différents polluants auxquels les enfants sont exposés à faibles doses pendant de longues périodes. .
Les maladies respiratoires allergiques, les troubles
neurologiques, les perturbations endocriniennes et
certains cancers de l’enfance dûs à la toxicité de .
certaines substances seront particulièrement pris en
considération.
* D’après le Professeur Gunnar Bengtsson, Principal international adviser, .
* Children’s health and environment : A review of evidence. WHO 2002
Ceci rendra nécessaire, dans les prochaines années, .
un effort considérable du monde médical et
paramédical pour récolter des données valables tout
en sensibilisant tous les acteurs de la société à .
ce nouveau défi. Une communication de qualité sur le
risque est donc indispensable.
Swedish National Chemicals Inspectorate. Conférence Green Week Brussels du
16 avril 2002, «Children and Chemicals».
15
RISQUES...
Les enfants sont particulièrement sensibles aux expositions environnementales susceptibles d’influencer
leur santé future.
TITRE DU CHAPITRE
Avant
la
naissance
16
17
Choisir un endoit calme pour la chambre
Isoler, tapisser, peindre, meubler
Choisir le revêtement de sol
AVANT LA NAISSANCE
AVANT LA NAISSANCE
Se protéger contre les gaz toxiques
Choisir un endroit
Se protéger
calme pour la chambre
contre les
L’emplacement de la chambre d’enfant dans la maison
peut avoir une incidence sur la santé de celui-ci. On ne
pense pas assez souvent aux nuisances provoquées
par le bruit, qu’il soit ponctuel ou permanent.
bruit
18
AVANT LA NAISSANCE
Les effets sur la santé
Le bruit peut avoir des conséquences graves sur .
la santé, telles que l’augmentation d’hormones de
stress ou une augmentation de la pression sanguine. .
L’augmentation du stress peut entraîner des maladies
cardio-vasculaires (infarctus, hypertension) ou favoriser le développement de cancers.
Les enfants chroniquement exposés à une pollution
sonore éprouvent des difficultés de concentration, .
des problèmes d’apprentissage et des difficultés dans
la résolution de problèmes.
Le sommeil peut être perturbé par des événements
isolés mais aussi par la présence d’un niveau sonore
continu. Or chez l’enfant, une perturbation du sommeil peut entraîner, durant la journée, une fatigue
excessive ou une hyperactivité pour se maintenir
éveillé. La croissance et les résultats scolaires peuvent
s’en ressentir. Des enquêtes sur les comportements de santé des
jeunes ont révélé que la sensation de fatigue éprouvée par les élèves est en croissance depuis quinze ans
et ce, dès l’école primaire.
“ Faites vér
ifier
qu’aucun g
az toxique
ne peut pén
étr
dans la cha er
mbre
(venant de
la chaudièr
e,
du garage,
de la chem
inée, etc.).
Les équipe
ments de
chauffage
doivent êtr
e
contrôlés r
égulièreme
nt. ”
Conseils pratiques
Placer la chambre de l’enfant dans la partie la plus
calme de la maison, loin du garage, des pièces de .
vie bruyantes et des sources de bruit extérieures à .
la maison.
Régler les appareils électroménagers et audiovisuels
afin de réduire au maximum l’émission de bruit.
Il est toujours possible de se munir d’écouteurs pour
écouter la télévision ou la chaîne hifi.
Intégrer la dimension “ isolation contre le bruit ” dans
le choix des matériaux. Trois principes de base .
peuvent guider d’éventuels travaux d’isolation :
Plus c’est lourd, plus ça isole. Autrement dit, .
à épaisseur égale, une cloison en béton isolera
mieux qu’une cloison en brique creuse.
On peut aussi améliorer l’isolation acoustique
d’un mur plein existant en le doublant d’une .
contre-paroi légère.
Là où l’air passe, le bruit passe. Autrement dit, .
le bruit passe sous les portes, sous les fenêtres, .
par les entrées d’air… mais il ne faut cependant
pas éliminer les sources de ventilation. Le choix
des matériaux doit donc se faire en fonction de
ces deux impératifs qui peuvent paraître contradictoires.
19
A l’intérieur de la maison, les appareils de combustion
(chaudières au fioul ou au gaz, poêles à bois ou à charbon, appareils de chauffage mobiles tels que les .
poêles à pétrole, cuisinières, chauffe-eau) peuvent
émettre différents gaz toxiques : entre autres, du
monoxyde de carbone (CO), du dioxyde d’azote (NO2) Un autre gaz, d’origine naturelle, peut être présent
et du dioxyde de soufre (SO2). dans certaines maisons. Il s’agit du radon. Gaz incolore, inodore et radioactif, le radon provient quant à lui
Les gaz d’échappement des véhicules contiennent du sol. Il est fonction de la nature géologique du sol. également des gaz toxiques, dont le benzène, et ceux-ci Les sous-sols granitiques ou volcaniques sont ceux qui
peuvent s’accumuler dans les garages s’ils sont mal en produisent le plus. En Belgique, c’est surtout le sud
ventilés et si on y laisse le moteur en marche.
du pays qui y est exposé, plus particulièrement les
Ardennes, le Condroz et l’Entre-Sambre-et-Meuse,
L’intoxication au monoxyde de carbone (CO) est . mais aussi quelques sites du Brabant wallon.
la première cause de mort toxique accidentelle en
Belgique. Chaque année, chez nous, environ .
50 personnes meurent intoxiquées au CO.
co
radon
AVANT LA NAISSANCE
z
“ Choisisse
enfant
pour votre
re calme,
b
m
a
h
c
e
n
u
ossible
le moins p
bruits
exposée aux n
o
de la mais
nage. ”
et du voisi
gaz toxiques
contre les
gaz toxiques
Les effets sur la santé
D’une façon générale, les gaz de combustion, qu’ils
proviennent d’une chaudière ou d’un moteur de .
voiture, ont un effet néfaste sur la santé, à court, .
moyen et long termes. Leur inhalation doit donc être
évitée autant que possible.
co
AVANT LA NAISSANCE
20
Se protéger
radon
Concernant le radon :
Le radon peut s’accumuler dans les maisons, exposant
les habitants à une irradiation et à un risque accru de
développer un cancer du poumon ou des bronches. .
Il pénètre dans les poumons avec l’air respiré.
Ce risque croît avec la dose reçue, la concentration
Une intoxication aiguë au CO peut provoquer des dans l’habitation et la durée de séjour dans le bâtimaux de tête, des vertiges, un sentiment de fatigue, ment. Une personne exposée à un taux de radon de
des nausées, des vomissements (sans diarrhée), . 1000 Bq/m3 en permanence court un risque de déveune faiblesse musculaire, une perte de connaissance, lopper un cancer du poumon comparable à celui .
des douleurs dans la poitrine et des anomalies de d’un ouvrier qui travaillerait toute sa vie dans une
l’électrocardiogramme. Il peut s’ensuivre une confu- mine d’uranium.
sion mentale et un coma profond pouvant entraîner .
la mort.
Même à faible dose, le risque de développer un cancer
du poumon n’est pas nul. L’OMS estime que 2 à 5 %
Une intoxication chronique au CO (personnes expo- des cas de cancer du poumon peuvent être attribués
sées chroniquement à de faibles quantités de CO) au radon s’accumulant à l’intérieur des locaux.
provoque des symptômes assez vagues : maux de .
tête, lourdeurs d’estomac, palpitations, faiblesses . Le risque est d’autant plus important qu’il s’additionne
musculaires, difficultés de concentration, modifica- à celui lié à un comportement tabagique.
tions de l’humeur.
Chez une femme enceinte, une intoxication au CO .
est toujours plus grave, car l’hémoglobine du fœtus
est plus réceptive que l’hémoglobine de la maman. .
Le cerveau en développement est l’organe le plus sensible au CO.
Une exposition au benzène à de faibles doses se traduit par des maux de tête, des vertiges et de la somnolence, troubles qui disparaissent rapidement après
l’arrêt de l’exposition. Un exposition chronique au
benzène peut se traduire par une atteinte de la moelle
osseuse et à long terme par la leucémie en cas de forte
exposition.
contre les
gaz toxiques
radon
Conseils pratiques
Concernant le radon :
Proscrire les poêles à pétrole.
Que faire si l’on se prépare à construire ? Veiller au respect des normes d’installation et à .
l’entretien régulier des appareils et des conduits de
cheminée :
Ramonage annuel ;
Vérification de l’état de l’orifice de sortie de la cheminée ;
Vérification de l’étanchéité du conduit ;
Vérification de la qualité du tirage ;
Veiller à ce que l’utilisation de chauffage d’appoint
se fasse en toute sécurité, c’est-à-dire pendant une
période limitée. Éviter de faire fonctionner les poêles
au ralenti.
Veiller à la bonne aération des locaux disposant
d’appareils de production d’eau chaude et tout
autre appareil de combustion. Pour que la combustion soit complète, il faut qu’il y ait suffisamment
d’oxygène dans la pièce. Pour brûler 1 m³ de gaz, .
il faut 10 m³ d’air. Poser une grille d’aération au bas
des portes de ces locaux.
Éviter de calfeutrer portes et fenêtres afin de permettre une aération permanente.
Dans le garage, couper le moteur du véhicule, éviter
qu’il soit contigu aux pièces de vie et s’assurer de
l’étanchéité du plafond et de la porte menant éventuellement aux autres pièces de l’habitation.
Installer des détecteurs de fumée.
Se renseigner sur le niveau de risque d’avoir de fortes
concentrations de radon et effectuer le cas échéant
des mesures de radon (à même le sol) ainsi que des
mesures de perméabilité du sol.
Adopter,après s’être référé aux normes belges pour
les habitations neuves (200Bq/m³), des mesures de
protection appropriées. Elles se réduisent souvent à
l’installation dans les fondations d’un film plastique
imperméable.
Que faire en cas de doute dans sa maison ?
21
Effectuerdes tests permettant de mesurer la concentration de radon dans les différentes pièces du bâtiment. Le sous-sol sera plus exposé que les pièces à l’étage.
Si les tests indiquent une concentration élevée de
radon, adopter des mesures de remédiation. Cette
remédiation ne peut être improvisée ou se limiter à
une simple aération de quelques heures par jour. .
Il est conseillé de faire appel au centre “ radon ” de .
sa Province, qui pourra utilement recommander .
des entrepreneurs compétents.
Quandla totalité de la surface du bâtiment est pourvue
de caves, il y a une possibilité de l’équiper d’un système
de ventilation pour évacuer le radon qui y est piégé.
Dans tous les cas, dans l’attente d’une remédiation,
installer l’enfant dans un endroit suffisamment éloigné des sources de radon.
AVANT LA NAISSANCE
Se protéger
Isoler, tapisser,
Isoler, tapisser,
peindre, meubler
peindre, meubler
22
et le xylène, présents notamment dans les peintures à
l’huile et les produits de traitement du bois. Les éthers
de glycol, également toxiques, sont utilisés comme
solvants dans de nombreux produits dits “ à l’eau ” :
peintures vinyliques, acryliques, colles, etc. Le white
spirit est également une substance particulièrement
toxique pour qui la manipule.
formaldéhyde
Le formaldéhyde, gaz incolore et très volatil, est .
largement utilisé pour la fabrication de matériaux de
construction, de résines, de colles, de produits d’entre-
tien etc… Dans l’air intérieur, il est principalement
émis par les bois agglomérés (panneaux de particules
et agglomérés), les isolants (mousses isolantes, les
La réalisation de travaux de rénovation nécessite . laines de verre et laines de roche), les peintures, .
l’utilisation de nombreux produits et matériaux, dont les vitrificateurs et les lasures, les moquettes, les revêon n’est pas toujours conscient de la toxicité. Or on sait tements muraux et les colles.
maintenant qu’un certain nombre d’entre eux sont
nocifs pour la santé. Certaines précautions permettent Le plomb est un polluant très toxique. Le saturnisme,
de limiter les risques et d’éviter les conséquences sur ou intoxication au plomb, constitue une menace pour
la santé des parents et des enfants.
la santé, notamment pour celle des enfants qui vivent
dans des logements anciens et vétustes. Nous pouParmi ces produits, citons les composés organiques vons tous être exposés au plomb présent dans l’air .
volatils (COV, dont font partie les solvants et le . et dans les poussières, dans l’eau du robinet, .
formaldéhyde) et le plomb.
dans la nourriture, dans le sol contaminé et plus particulièrement dans certaines peintures. Les peintures
Lors des travaux, les COV sont émis par les produits tels produites avant 1940 contenaient toutes du plomb. .
que les peintures, les lasures, les vernis, les vitrifica- Le plomb contenu dans les poussières de la maison
teurs, les décapants, les cires, les colles, les produits de provient en grande partie de la dégradation des
préservation des bois, etc. Les émissions de COV géné- vieilles peintures, de leur décapage ou de leur .
rées par les matériaux peuvent se prolonger pendant ponçage. Les comportements main-bouche (Pica) .
des mois, voire des années. Absorbés par certains des nourrissons et des petits enfants peuvent ainsi
matériaux comme les moquettes et les revêtements contribuer à l’ingestion de cette poussière chargée en
muraux, ils sont ainsi réémis dans l’atmosphère.
plomb. Les canalisations au plomb peuvent rester une
source d’exposition, le plomb se dissolvant dans l’eau
Il est ainsi fréquent de trouver dans l’atmosphère de . quand celle-ci n’est pas calcaire.
isolants
AVANT LA NAISSANCE
plomb
COV
solvants
la maison des solvants, comme le benzène, le toluène
Les effets sur la santé
COV
Les effets des COV sur la santé dépendront de la substance en cause, de sa concentration dans l’air, de la
durée d’exposition et de la sensibilité de la personne
exposée.
Les effets observés les plus fréquemment cités sont
des symptômes irritatifs des yeux, du nez et de la
gorge. On observe aussi des malaises généraux, maux
de tête, perte de coordination, nausées, vomissements
et étourdissements, ainsi que des effets neuropsychologiques : pertes de mémoire, troubles de la concentration, fatigue et troubles du sommeil.
solvants
On parle de “ psycho-syndrome des solvants ” qui
regroupe un ensemble de symptômes tels que l’asthénie physique et psychique, la fatigue chronique, .
une réactivité émotionnelle accrue, des céphalées et
des vertiges, des difficultés de concentration et d’apprentissage ainsi qu’une diminution des capacités de
mémorisation. Le psycho-syndrome peut déboucher
sur un état dépressif, une irritabilité importante, des
troubles du sommeil, des révélations à caractères
névrotiques. La dernière phase de ce syndrome peut
déboucher sur un état irréversible proche d’un état
démentiel.
formaldéhyde
Les effets du formaldéhyde sur la santé peuvent être
des irritations des yeux et de la gorge. Il peut s’agir
aussi de symptômes généraux tels que maux de tête,
rhinites, nausées et grande fatigue. On observe également des effets neurophysiologiques : pertes de
mémoire, troubles de la concentration, dépression. Une exposition chronique peut entraîner des difficultés
respiratoires et des crises d’asthme. Le formaldéhyde
est en outre un cancérigène probable.
isolants
Parmi les isolants les plus utilisés, on trouve les laines
de verre ou laines de roche et les mousses isolantes de
type urée-formol (utilisées par injection dans les murs
et les cloisons).
Les laines de verre ou de roche sont composées de
fibres qui, du fait de leur petite taille, peuvent être
inhalées. Elles peuvent alors provoquer une irritation
de la peau, du nez et des yeux, et des problèmes pulmonaires (en cas d’exposition chronique). En outre,
certaines théories affirment que ces fibres pourraient
être cancérigènes.
Les mousses isolantes, quant à elles, libèrent du
formaldéhyde en grande quantité et peuvent donc
provoquer les effets des COV, cités plus haut.
Concernant les matériaux isolants “ écologiques ” ou
Certains solvants sont toxiques pour le foie, les voies naturels, les études ne permettent pas encore d’en
respiratoires, les reins, les yeux, le nez. Ils dégraissent et . déterminer les effets à long terme.
fragilisent la peau. Ils peuvent accentuer les réactions
allergiques et induire des troubles du système nerveux. Certains sont cancérigènes, peuvent porter
atteinte au fœtus ou même causer la stérilité.
23
AVANT LA NAISSANCE
tériaux
“ Il existe des ma
’autres.
plus sains que d
Avant d’entamer
une rénovation,
sur
renseignez-vous
elle
la toxicité éventu
mptez
de ce que vous co
es, vernis,
utiliser (peintur
ois
colles, isolants, b
aggloméré, etc.). ”
Isoler, tapisser,
Isoler, tapisser,
peindre, meubler
peindre, meubler
Les très jeunes enfants (entre 6 mois et 4-5 ans) sont
particulièrement vulnérables du fait que le plomb
ingéré est assimilé à raison de 50 % contre seulement
10 à 20 % chez les adultes.
Conseils pratiques
COV
Pour se protéger des COV…
solvants
Choisir des peintures au latex ou à l’eau contenant
peu de solvants (préférer les peintures hydrodiluables aux peintures hydrosolubles) et séchant rapidement, ou des peintures naturelles.
Assurer en tout temps une ventilation adéquate de
la maison. Ventiler beaucoup pendant les deux .
premières années suivant la construction d’une résidence ou après les rénovations.
Porter des gants, un masque adéquat et des vêtements de protection pour empêcher le contact des
produits avec la peau.
Maintenir dans la maison et, en particulier dans .
la chambre d’enfant, une humidité entre 40 et 60 %.
Pour décaper, utiliser des lames à gratter ou de l’eau
savonneuse et du papier émeri résistant à l’eau .
plutôt que du décapant.
24
La quantité de plomb dans le sang, ou plombémie,
permet d’évaluer l’importance de l’exposition au
plomb. Cette intoxication au plomb atteint le jeune
enfant dans ses développements physique, nerveux et
psychologique à court et à long terme.
Dans le cadre des intoxications massives par de très
fortes doses de plomb, on peut observer une
encéphalopathie aiguë. Chez l’enfant, elle apparaît
pour des niveaux de plombémie de l’ordre de .
AVANT LA NAISSANCE
1000 µg/l et parfois moins.
“ Aérez
pendant pl
usieurs
semaines
après les tr
avaux
de peinture
ou de rénov
ation. ”
Laver fréquemment la pièce à l’eau plutôt que de
passer l’aspirateur qui remet les poussières en circulation dans l’air intérieur.
Ne pas laisser une femme enceinte participer au bricolage et à l’aménagement de la maison sans s’être
au préalable assuré de l’absence de toxicité des .
produits qu’elle sera amenée à manipuler.
Préférer le mobilier en bois naturel plutôt qu’en
aggloméré. Eviter d’utiliser des matériaux de construction et du mobilier utilisant des panneaux de
particules et contreplaqués dont les teneurs en .
formaldéhyde sont importantes.
formaldéhyde
Choisir plutôt un support textile non traité, car .
certaines moquettes au support synthétique émettent du formaldéhyde.
Pour le nettoyage comme pour le bricolage, utiliser
des produits contenant peu ou pas de substances
dangereuses. Utiliser ces produits selon les directives
du fabricant et dans des endroits bien aérés.
isolants
Pour se protéger des poussières de
certains isolants…
S’assurer que la laine de roche ou la laine de verre qui
isole la maison (dans la toiture, les faux-plafonds) n’entre pas en communication avec les pièces où l’on vit. Des courants d’air parasites ou un système de ventilation mal conçu peuvent véhiculer des poussières et
des fibres. Préférer à ces matériaux des matériaux écologiques comme la cellulose, le chanvre, le liège, …
plomb
Pour se protéger du plomb…
Utiliser des clous et des vis au lieu de colle. S’il est
nécessaire d’utiliser des colles, utiliser les plus petites
quantités possibles et choisir celles qui ne contiennent pas de formaldéhyde ni d’autres types de .
solvants.
Ne pas laisser des peintures écaillées à la portée des
enfants.
Éviter de boire et de manger pendant l’utilisation
inévitable de produits toxiques.
Recouvrir complètement les vieilles peintures avec un
autre matériau (en n’oubliant pas les balcons p.ex.).
Recouvrir les matériaux contenant une quantité
importante de formaldéhyde d’un vernis étanche
(solvant aqueux).
Garder les aliments et boissons dans des boîtes et
des récipients ne renfermant pas de plomb (attention aux boîtes anciennes).
Faire aérer les vêtements qui reviennent du nettoyage à sec qui utilise des produits toxiques (l’odeur
qu’ils dégagent est celle de COV).
Réserver les objets céramiques ou métalliques .
achetés à l’étranger, et susceptibles de contenir du
plomb, à un usage décoratif, et non pour contenir
des aliments (du moins pas pour les stocker).
formaldéhyde
COV
25
Enlever les vieilles peintures au plomb en évitant
d’en respirer les poussières ou les vapeurs.
Si on se trouve confronté à la présence de conduites
d’eau en plomb, les remplacer au plus vite. Il est intéressant de connaître le degré de dureté de l’eau. .
Le calcaire en se déposant dans les canalisations
forme une gangue protectrice contre la migration
du plomb.
AVANT LA NAISSANCE
plomb
Concernant le plomb, il n’existe pas de signe évocateur type mais il existe une multiplicité de symptômes
possibles : pâleur, vomissements, douleurs abdominales, ralentissement de la croissance, troubles du comportement (une diminution du QI et des troubles de
l’apprentissage sont évoqués dans la littérature).
le
revêtement de sol
Le choix du revêtement de sol aura un impact sur .
la santé de l’enfant. En effet, les moquettes sont de
véritables réservoirs de polluants chimiques et de contaminants biologiques : COV, acariens, poils de chat et
de chien, moisissures, poussières.
COV
moisissures
acariens
Les acariens que l’on trouve dans les poussières de
maison peuvent se trouver sur les moisissures, le long
des murs ou sous le papier peint, sur les plantes, dans
nos armoires à provision, etc. Parmi les acariens des
poussières, le plus célèbre est le Dermatophagoides
pteronyssinus. Il est présent dans les matelas, les tapis,
les canapés, les vêtements, les peluches, etc. 26
Choisir
revêtement de sol
Conseils pratiques
“ Ev
le tap itez
et les is plain
c
qui r arpettes,
e
les p tiennent
oussi
ères. ”
Les effets sur la santé
L’acarien est connu pour être la principale cause .
d’allergies dans les pays d’Europe occidentale.
Les effets sur la santé sont de plusieurs ordres : dermatites, rhinites ou asthme. AVANT LA NAISSANCE
le
Les phénomènes allergiques sont particulièrement
fréquents chez les enfants. L’automne est la plus .
mauvaise saison chez les personnes allergiques aux
acariens, car ceux-ci sont en concentration maximale. L’humidité succède à la chaleur de l’été et les maisons
ne sont pas encore asséchées par le chauffage.
Réduire l’humidité, contrôler la température (1820°C max.) et ventiler correctement le local.
Concernant le revêtement de sol :
acariens
Choisir, pour la chambre d’enfant, un revêtement de
sol peu propice au développement des acariens. Eviter, par conséquent, les tapis et les carpettes. Parmi les autres revêtements de sol, privilégier ceux
qui n’exigent pas l’utilisation de colles et qui sont
lavables à l’eau, tels que le véritable linoleum ou .
le plancher cloué
Eviter les tapis, les jouets pendulaires, les peluches,
les bibliothèques non-fermées, l’accumulation de
bibelots, les canapés ou fauteuils en tissu ainsi que
les revêtements muraux avec aspérités.
Ranger les vêtements dans des armoires ou des placards fermés (pas sur des étagères !).
Si c’est impossible, ventiler la chambre suffisamment
longtemps entre la pose du revêtement et l’installation de l’enfant dans la chambre.
Utiliser des systèmes d’occultation mécaniques .
(stores ou persiennes) ou facilement lavables plutôt
que des tentures. Pour tuer les acariens, il faut nettoyer les textiles pendant une heure à 60°.
Limiter la présence de poussières dans la chambre
en nettoyant le plus possible avec un chiffon légèrement humidifié ou avec un aspirateur avec filtre
HEPA, afin de limiter la remise en suspension d’allergènes dans l’air.
Privilégier le matériel de literie en matière synthétique et utiliser éventuellement des housses anti-acariens (bien se renseigner avant d’en acheter une, .
car il existe une grande diversité de qualités et .
il n’existe pas de label certifié anti-acariens).
Concernant les acariens :
Il est essentiel de localiser les foyers d’acariens afin d’éviter des dépenses inutiles et de remédier efficacement
au problème (par exemple, il est inutile de changer de
matelas lorsqu’en fait, seul le fauteuil est contaminé).
La méthode de recherche des acariens dans les poussières permet une perception correcte de la situation
et donc une remédiation optimale.
Néanmoins, quelques mesures de base peuvent
empêcher la colonisation de l’habitat par les acariens,
ou diminuer le stock d’allergènes présents dans l’environnement :
27
Utiliser de préférence un matelas neuf pour les .
nouveaux-nés.
Nettoyer régulièrement la literie (aspirer, changer .
les draps, aérer). Laver les draps à 60°.
Placer de temps en temps les peluches dans un sac
en plastique au congélateur pendant 24 à 48 heures
afin de tuer tous les acariens. Après avoir sorti le sac
du congélateur, attendre un petit quart d’heure
avant d’en sortir les peluches. Les peluches seront
ensuite passées à l’aspirateur pour en extraire les
acariens morts.
AVANT LA NAISSANCE
Choisir
TITRE DU CHAPITRE
Après
la
naissance
28
29
Chauffer la chambre, mais pas trop
Éviter l’humidité et les moisissures
Ne pas fumer dans la maison
Éviter les insecticides et diffuseurs de parfum
Aérer suffisamment
Nettoyer à l’eau
Laisser les animaux dehors
APRÈS LA NAISSANCE
APRÈS LA NAISSANCE
Limiter le nombre d’appareils électriques
la chambre,
mais pas trop
ez pas trop
“ Ne chauff
:
la chambre
20 degrés
m
u
m
i
x
a
m
premières
s
e
l
t
n
a
d
n
e
p
semaines,
degrés
8
1
m
u
m
i
x
ma
l’âge
à partir de
is. ”
de deux mo
Conseils pratiques
Limiter la température dans la chambre. Pour l’évaluer, y installer un thermomètre.
Ne pas placer le lit de l’enfant prêt d’un radiateur ou
près d’une fenêtre exposée au soleil et ne pas trop
couvrir l’enfant.
Rappelons ici les autres conseils prodigués par l’ONE
pour prévenir les risques de mort subite du nourrisson. 30
Ne pas dépasser une température de 20° C pendant .
les premières semaines puis de 18° C à partir de l’âge
de deux mois dans la chambre de l’enfant contribuera
à lutter contre les risques de mort subite du nourrisson. De nombreuses campagnes ont été élaborées à
ce sujet et les messages diffusés doivent sans cesse
être réitérés.
APRÈS LA NAISSANCE
Les effets sur la santé
Certains éléments de l’environnement jouent un rôle
important dans les risques de décès des tout-petits. Les conditions de couchage de l’enfant, dont la .
température de la chambre, font partie des comportements à risques, dits “ modifiables, d’application .
simple et peu coûteux ” *.
* “ Mort subite du nourrisson. Quelles nouvelles stratégies pour la prévention de
la mort subite du nourrisson ? ”, un document du Ministère de la Communauté
française de Belgique, Direction générale de la santé, Collection Des outils pour
les acteurs de la santé.
humidité
Éviter l’
et les
moisissures
Dès les années septante, la priorité a été mise sur .
l’isolation et les économies d’énergie. L’isolation
accrue des maisons, non accompagnée de procédés
de ventilation, a eu pour effet d’empêcher les échanges
naturels d’air, ce qui a rapidement entraîné une .
augmentation de l’humidité de l’air ambiant. Une bonne isolation doit être accompagnée d’une
bonne ventilation. Les signes indiquant un problème d’humidité dans . Dans une maison, les pièces les plus sensibles sont .
la maison sont :
la salle de bains, la cuisine, la buanderie, la cave. Grandir sans tabac.
une odeur de moisi, de terre ou d’alcool ;
Coucher bébé sur le dos.
des tâches d’eau causées par des infiltrations, des
inondations ou des refoulements d’égouts ;
Choisir un berceau ou un lit adapté aux jeunes
enfants.
Faire en sorte que le visage du bébé reste bien
dégagé : il peut ainsi respirer facilement et mieux
contrôler la température de son corps.
“ Evitez un
air
trop humid
e.
De la buée
sur les vitr
es,
des traces
noires
sur les mu
doivent vou rs
s alerter.
Si cela arr
ive,
cherchez-en
les causes. ”
moisissures
des tâches vertes ou noires de moisissures (champignons) sur la surface intérieure ou extérieure des
murs, sur le plafond, dans les placards ou les garderobes, à l’arrière des meubles, sur les tapis, les rebords
des fenêtres, dans la salle de bains, … ;
acariens
Des taux d’humidité trop élevés peuvent augmenter les
populations de moisissures et d’acariens.
31
Les effets sur la santé
La présence d’humidité et de moisissures peut entraîner des symptômes des voies respiratoires (toux, .
irritation du nez et de la gorge, écoulement nasal, .
éternuements, respiration bruyante, difficulté respira les matériaux, la literie et les vêtements humides ;
toire et douleurs thoraciques). Elle peut également
entraîner des allergies respiratoires (rhinites, alvéolites,
une condensation d’eau de façon régulière sur . bronchites, asthme et pneumonies d’hypersensibilité),
les fenêtres ou autres surfaces froides.
mais aussi des symptômes non respiratoires (irritation
des yeux, lésions et infections). On observe parfois des
On distinguera ainsi :
allergies cutanées (irritation de la peau, dermatites) ou
l’humidité par infiltration, causée par des fuites dans des effets toxiques généraux (fièvre, maux de tête, fatiles canalisations ou par des fissures dans les murs ;
gue, déficience du système immunitaire, …).
l’humidité ascensionnelle, causée par la remontée
de l’eau dans les murs, par capillarité ;
Il existe une relation entre la gravité de l’asthme .
l’humidité de condensation, qui a pour origine la chez l’enfant et la présence de moisissures dans la
vapeur d’eau que nous produisons dans la maison en chambre.
respirant, lorsque nous prenons une douche,
préparons les repas, … et qui ne peut pas
s’évacuer vers l’extérieur de la maison.
APRÈS LA NAISSANCE
Chauffer
et les
moisissures
Conseils pratiques
Maintenir un taux d’humidité entre 40 et 60 %.
Vider et nettoyer régulièrement les bassins de réception d’eau des déshumidificateurs, réfrigérateurs,
systèmes de ventilation et de chauffage, car si l’eau
peut y stagner, elle peut aussi s’évaporer ; changer
l’eau et nettoyer les humidificateurs selon les recommandations du fabricant ; ne les utiliser qu’en cas de
besoin.
Aérer régulièrement, même en hiver. L’air froid extérieur, même lorsqu’il pleut, est toujours plus sec que
l’air chaud de la maison.
Eviter de placer les meubles contre des murs froids
(où peut donc se déposer la condensation) et aérer
les armoires.
Ventiler après les activités qui produisent beaucoup
d’humidité comme le bain, la douche, la cuisson, la
vaisselle ou après une nuit de sommeil. Une bonne
ventilation, avec un chauffage suffisant, permet de
lutter contre la condensation : l’air neuf extérieur
s’assèche en entrant dans l’atmosphère plus chaude
de la maison.
Assécher le plus rapidement possible tout dégât
causé par l’eau et remplacer si nécessaire les matériaux et les tapis endommagés par l’eau.
Maintenir la température des pièces entre 18 et 20° C. Pendant les périodes d’absence, mettre le chauffage
en veilleuse sur 15° C.
32
Entrouvrir les fenêtres pendant la nuit lorsque .
le chauffage est au ralenti.
APRÈS LA NAISSANCE
moisissures
Aérer les lits (des moisissures peuvent se développer entre le matelas et le sommier).
Brancher le séchoir à une évacuation extérieure et
éviter de pendre du linge dans des pièces mal ventilées.
Essuyer les surfaces humides après la douche, car
c’est sur ces surfaces que pourraient éventuellement
se développer les moisissures par la suite.
Lors de la cuisson, placer un couvercle sur la casserole.
Limiter le nombre
d’appareils
électriques
Les appareils électriques produisent des champs électriques et magnétiques dont on ne connaît pas exactement les effets sur la santé.
Un champ électrique est créé par une simple différence de potentiel : plus la tension est élevée, plus
élevé est le champ électrique qui en résulte. Un champ
magnétique est créé quand un courant circule : plus le
courant électrique est important, plus le champ
magnétique est élevé.
Même éteint, un appareil électrique produit toujours
un champ électrique, mais il faut que l’appareil soit
allumé pour produire un champ magnétique.
Dans une maison, les champs électriques et magnéti-
Nettoyer les moisissures, à mesure qu’elles apparaissent, avec une solution constituée d’eau de Javel
diluée dans 2 à 4 mesures d’eau et d’un peu de détergent à vaisselle. Porter des gants, bien ventiler la
pièce. Appliquer sur la surface, attendre 15 minutes
et rincer.
Identifier les sources d’excès d’humidité imputables
au bâti (humidité par infiltration et humidité ascensionnelle). En cas d’infiltrations ou de remontées
capillaires dans les murs, il est nécessaire d’améliorer
l’étanchéité de la maison : la seule ventilation ne
peut régler le problème.
Identifier les sources d’excès d’humidité de .
l’habitant (humidité par condensation, due à une
ventilation inadéquate lors des douches, lors de la
cuisson au gaz, etc.).
Procéder à des analyses pour identifier le type de
moisissures auquel on est confronté afin de déterminer sa dangerosité.
ques peuvent trouver leur source à l’extérieur (lignes
électriques, lignes à haute tension, antennes) ou à l’intérieur de la maison par l’accumulation d’appareils
électriques.
Les effets sur la santé
Les champs magnétiques à fréquence extrêmement
basse ont été classés par le Centre international de
recherche sur le cancer comme étant “ peut-être cancérogènes pour l’homme ” d’après des études épidémiologiques portant sur la leucémie chez l’enfant. .
Les données pour les autres types de cancer chez l’enfant et l’adulte, ainsi que les données portant sur
d’autres types d’exposition (c’est-à-dire les champs
statiques et les champs électriques) sont considérées
comme non classables en raison de l’insuffisance ou
de la discordance des données scientifiques.
“ Peut-être cancérogène pour l’homme ”
est une catégorie appliquée à un
agent pour lequel il existe des indices
limités de cancérogénicité chez l’homme et des indices insuffisants chez l’animal d’expérience (dans la
même catégorie se trouvent le café, les gaz d’échappement des moteurs à essence et le gaz de soudage).
C’est donc bien par application du principe de précaution que l’on demande d’éviter, autant que possible,
l’exposition à des champs magnétiques. Il n’est pas du
tout sûr que ces champs aient une influence néfaste sur
la santé. Mais le contraire n’est pas démontré non plus.
La présence et l’utilisation d’un téléphone sans fil ou
l’utilisation d’un GSM entraînent une exposition aux
champs électromagnétiques de type radio-fréquences
dont on ne connaît pas les effets sur la santé de l’enfant,
même si les données des études obtenues actuelle-
33
ment chez l’adulte sont plutôt rassurantes. Des études
sont en cours.
Conseils pratiques
Eviter de faire dormir l’enfant tout près d’appareils
électriques en fonctionnement (aquarium avec
pompe, couverture chauffante, radio-réveil, chaîne
stéréo, etc.) - même de l’autre côté du mur, comme,
par exemple, un compteur électrique.
Pour ne pas devoir chaque jour contrôler le fait que
les appareils soient bien éteints, limiter au strict minimum le présence d’appareils électriques dans la
chambre. Ceci est aussi une mesure de prévention
des accidents domestiques dus à l’électricité.
Limiter le nombre et la durée des appels GSM.
“ Par mesu
re
de précauti
on,
limitez la p
résence
d’appareils
électriques
dans
la chambre
.“
Utiliser de préférence le téléphone fixe
à la maison.
APRÈS LA NAISSANCE
humidité
Éviter l’
dans la
maison
La fumée de tabac est considérée actuellement
comme l’un des polluants les plus nocifs et le plus .
fréquent de l’air intérieur. Elle contient, entre autres
substances chimiques nuisibles à la santé, des irritants,
du monoxyde de carbone (CO), de la nicotine, des goudrons et du benzène. La fumée contient également de
l’ammoniac, de l’arsenic, du méthanol et encore bien
d’autres substances puisqu’on en recense actuellement plus de 4000.
CO
Le tabagisme engendre une grande dépendance et
constitue la principale cause de décès prématuré dans
les pays développés.
34
On sait que fumer pendant la grossesse multiplie par
quatre le risque pour l’enfant de développer une aller-
La fumée de cigarette est le
polluant oxydant le plus concentré auquel est exposé l’appareil respiratoire.
A court terme, le tabagisme passif provoque des irritations de la gorge, du nez et surtout des yeux.
Le tabagisme passif favorise l’apparition de maladies
cardiovasculaires, il augmente le risque d’infarctus
ainsi que le risque d’artériosclérose. Il augmente également le risque de cancer.
On a établi une relation étroite entre le tabagisme des
parents et la santé de leurs enfants. Il est actuellement
avéré que le tabagisme passif augmente le risque de
symptômes respiratoires et de maladies du système
respiratoire inférieur chez les enfants. Des études ont
montré un lien entre le nombre de ciga-
z pas
e
m
u
f
“ Ne
aison
m
a
l
s
dan
s
out pa
t
r
u
s
t
e
ambre
h
c
a
l
dans
t. ”
d’enfan
Depuis quelques années, on s’intéresse aux conséquences du
tabagisme passif chez les non
fumeurs. Ceux-ci sont en effet exposés à des concentrations élevées de
nombreux polluants chimiques de la fumée de tabac.
Même avec une bonne ventilation, l’air des pièces où
l’on fume reste pollué très longtemps.
dans la
Les effets sur la santé
gie, effet négatif parmi d’autres.
APRÈS LA NAISSANCE
Ne pas fumer
rettes fumées à la maison et les symptômes respiratoires des enfants. Les
parents fumeurs exposent leurs enfants
de moins d’un an à deux fois plus de
bronchites que les parents nonfumeurs.
Entre autres intoxications, le tabagisme des parents détermine une
élévation significative du plomb
dans le sang de leurs enfants, avec des
effets délétères sur le système nerveux.
plomb
Enfin, le syndrome de mort subite du nourrisson est
aussi lié à l’exposition à la fumée de tabac.
La fumée de tabac est donc un des polluants les plus
toxiques auxquels l’enfant puisse être exposé dans la
maison.
maison
Conseils pratiques
Ne pas fumer dans la maison. Ce conseil s’adresse
aux habitants comme à leurs visiteurs et il doit s’appliquer sans réserve quand des enfants ou des femmes enceintes se trouvent à l’intérieur. Si vraiment la
pollution de la maison par la fumée de tabac ne peut
pas être évitée, qu’elle se limite aux pièces de la maison non occupées par des enfants ou des femmes
enceintes. La chambre de l’enfant doit donc, de ce
point de vue, être considérée comme un “ sanctuaire ”.
Donner au public une information claire sur les .
risques du tabagisme passif. Ceci implique de faire
circuler l’avertissement par tous les canaux de .
communication possible, en particulier les canaux
de communication interpersonnels (personnels de
santé, familles, etc.). Appliquer de manière stricte l’interdiction de fumer
à l’intérieur des bâtiments publics (en particulier
dans les milieux d’accueil de la petite enfance), .
par respect d’une loi dont le bien-fondé n’est plus à
démontrer et surtout pour protéger les personnes
les plus fragiles, à savoir les enfants et les femmes
enceintes.
35
APRÈS LA NAISSANCE
Ne pas fumer
et
insecticides
diffuseurs de parfum
Que ce soit pour éliminer les
insectes indésirables dans la
maison ou pour répandre une
odeur agréable, de plus en
plus de personnes ont
recours à différents produits,
sans être conscientes des
effets nocifs que ceux-ci
peuvent avoir sur la santé. Des parfums sont également présents dans les
produits d’entretien.
isez
l
i
t
u
’
“ N
ides,
c
i
t
c
e
ni ins useurs
ni diff ms. ”
fu
de par
parfums
insecticides
APRÈS LA NAISSANCE
36
A l’extérieur, 25 à 75% des produits pulvérisés dérivent
dans l’atmosphère et peuvent pénétrer à l’intérieur
des maisons. Les insecticides sont particulièrement
rémanants. ; ils imprègnent les sols, les meubles (y
compris les jouets…), les tapis, les tentures. Ils se dégradent très lentement et peuvent persister de longues
années dans les poussières, les tentures et les tapis. Ni
l’aspirateur ni le nettoyage à sec ne sont capables d’en
réduire significativement les teneurs.
Des analyses scientifiques ont montré qu’à 25 centimètres du sol (zone de respiration de l’enfant courant
à « quatre pattes »), les doses de résidus de certains
insecticides restaient élevées après ventilation.
Les pesticides (insecticides, fongicides, herbicides,
acaricides, termicides, …) sont vendus sous forme .
de solutions liquides, de vaporisateurs, de poudre, .
de bâtonnets, de boules, etc. Ils ont la particularité
d’imprégner les sols, les tapis, les tentures et le mobilier et d’être réémis ultérieurement. Ces substances A la maison, des intoxications aiguës accidentelles
sont volatiles.
peuvent survenir. Cependant, le plus grand risque
pour la santé réside dans l’exposition à long terme à
Les parfums, quant à eux, de par leur rôle et leurs . de faibles concentrations de pesticides. Ils peuvent,
propriétés chimiques, sont très volatils et se répandent par exemple, être émis par des plaquettes ou des diffufacilement dans l’air.
seurs électriques ou les colliers antiparasitaires pour
chiens et chats. Cette exposition pourrait notamment
Les différents produits parfumés que l’on trouve sur . provoquer des symptômes tels que fatigue, maux .
le marché sont les suivants : blocs pour chasse d’eau et de tête, nausées, irritation des muqueuses des voies
blocs pour cuvettes ; lessives, nettoie-tout, produits respiratoires et des yeux, allergies, mais aussi des
pour les vitres, produits pour le nettoyage de la . symptômes liés à des perturbations du système horvaisselle à la main ; shampooings, gels de douche, monal (l’exposition est particulièrement préoccupante
bains mousse, crèmes hydratantes, poudres, fard ; . durant le développement du fœtus), des altérations de
parfums, qui eux, concentrent les molécules . l’immunité (de nombreux tests en laboratoire ont
parfumées ; désodorisants pour sacs d’aspirateurs ; montré les effets de pesticides sur le système immunidésodorisants pour textiles ; litière parfumée pour taire d’animaux et de nombreux arguments plaident
chat ; bougies et encens, etc.
en faveur d’une extrapolation de ces résultats à
l’homme) et des cancers (chez les utilisateurs domesti-
Les effets sur la santé
ques, on a montré une corrélation entre l’exposition
des occupants et l’augmentation du risque de
développer certains cancers).
Éviter les
et
insecticides
diffuseurs de parfum
parfums
Les parfums sont très volatils et se dispersent rapidement dans l’air. Ils peuvent donc facilement entrer en
contact avec les voies respiratoires. Ils sont incriminés
dans les problèmes d’asthme, de rhinites et de .
migraines. Les parfums provoquent également des allergies .
au niveau de la peau (eczéma de contact).
En fortes concentrations, les parfums sont assez .
irritants. Mais, même très fortement dilués, ils peuvent
provoquer des réactions allergiques.
Conseils pratiques
Aérer la maison.
Éviter l’emploi de pesticides et utiliser des méthodes
alternatives car elles existent et sont efficaces (moustiquaires, moyens mécaniques).
Accepter un certain degré de cohabitation avec .
les insectes (généralement moins dangereux pour .
la santé que les pesticides qu’on utilise pour les .
éliminer).
L’exposition aux fumées d’encens (benzène et .
particules) provoquerait divers troubles de la santé :
toux, asthme, dermatoses de contact, voire même .
cancers. Certaines études indiquent un possible effet
mutagène et génotoxique. Ce sont les enfants qui sont
les plus sensibles.
Pour éviter d’attirer les insectes, employer des récipients bien hermétiques pour les déchets ménagers
et ne pas laisser de nourriture exposée.
Le benzène est en outre cancérigène.
Eviter l’achat de linge de lit traité “ anti-mite “.
37
Eloigner les mites de nos placards par l’emploi .
d’une orange piquée de clous de girofle.
Plutôt qu’un collier anti-puces, donner à l’animal .
de compagnie un médicament antiparasitaire ou
appliquer le produit adéquat sur son pelage à l’aide
d’une pipette ou d’un spray.
Pour désinfecter ou désodoriser le bac à litière des
chats, utiliser de l’eau bouillante additionnée .
de vinaigre ordinaire.
Eviter les literies pré-traitées ainsi que l’utilisation
d’acaricides.
Proscrire les diffuseurs d’insecticides dans la chambre de l’enfant.
APRÈS LA NAISSANCE
Éviter les
Eviter les
et
insecticides
diffuseurs de parfum
Protéger le bois présent dans la la maison autrement
qu’en le traitant avec des pesticides. S’il est attaqué,
c’est sûrement suite à de mauvaises conditions .
de l’habitat (ventilation, humidité, etc.). Il faut donc
commencer par assurer un environnement .
convenable pour le bois. Il convient également de
connaître le bon moment pour couper le bois et de
bien le choisir, en fonction de ses propriétés intrinsèques (ex : le chêne a une résistance naturelle contre
les champignons et insectes grâce à sa haute teneur
en tanins ; certains résineux ont aussi une bonne
résistance ; pour la charpente, le mélèze est préféra-
Eviter de se parfumer plusieurs fois par jour et trop
abondamment ; parfumer ses vêtements, mais éviter
le contact des parfums avec la peau.
Bannir les blocs pour WC : ils sont inutiles (efficacité
très limitée) et polluants.
Préférer les bougies non parfumées aux bougies
parfumées.
Aérer lorsque l’on fait brûler un bâton d’encens et ne
pas en faire brûler dans la chambre d’enfant.
Aérer
suffisamment
Après le choc pétrolier des années septante, plus .
question de laisser filer les précieuses calories. .
“ La chasse au gaspi ” est ouverte : portes étanches,
doubles vitrages, matériaux d’isolation en tous genres
font maintenant partie intégrante des logements. Cette protection est pourtant trompeuse : si elle .
permet de garder la maison fraîche en été et chaude
en hiver, elle offre aussi un abri confortable à quelques
hôtes indésirables. Indispensable à une bonne
hygiène, la ventilation évacue l’air vicié par les polluants, apporte de l’air neuf qui dilue les contaminants
et lutte contre l’humidité et les condensations.
*
“ Aére
la cha z
m
au mo bre
ins
un qu
art d’
par jo heure
ur,
même
en hiv
er. ”
ble au sapin).
En résumé, «une bonne santé = une bonne ventila Enlever ou raboter sur 2 ou 3 mm de profondeur .
un plancher préalablement traité (en minimisant les
poussières au maximum). Cependant, même lorsque
la source est ôtée, il faut être vigilant, nettoyer les
sols avec une serpillière mouillée et ne pas utiliser
l’aspirateur (à moins qu’il ne soit équipé d’un filtre
dit “ absolu ” , retenant les particules ultra-fines). .
On peut trouver des résidus de pesticides même
6 mois après la suppression de la source.
Déposer au parc à conteneurs les déchets de bois
traité, qui sont considérés comme petits déchets
toxiques et dangereux.
A défaut de les enlever, recouvrir de vernis étanche
les bois traités pour éviter la diffusion des .
pesticides.
tion» !
Conseils pratiques
Les effets sur la santé
allergènes
CO
Trop isolée et mal aérée, la maison devient un véritable
réservoir d’humidité, de polluants et d’allergènes, .
sans compter les risques d’asphyxie lorsque des gaz
toxiques sont présents dans l’habitat (le CO, par .
exemple) !
On peut considérer que la plupart des effets négatifs
sur la santé mis en avant dans les autres chapitres .
de cette brochure sont amplifiés par une aération
insuffisante.
parfums
Eviter l’utilisation de désodorisants et parfums
d’intérieur dans la maison et les proscrire dans la
chambre d’enfant.
*Dossier guide de la maison saine, réalisé par Fabienne de Jenlis
et Jérôme Goust
39
Ouvrir grand une fenêtre de la chambre donnant
vers l’extérieur au moins une fois par jour, pendant
un quart d’heure. Attention cependant à la perte .
de chaleur et au gaspillage d’énergie si la source de
chaleur se trouvant dans la chambre fonctionne à .
ce moment-là. Laisser la fenêtre légèrement ouverte le plus .
souvent possible (tenant compte de la température
extérieure), même la nuit.
Poser des grilles d’aération sur les châssis de fenêtres
et les laisser toujours en position ouverte. Cependant, en été, ce n’est pas suffisant, car il n’y a pas de
différence de température entre l’intérieur et .
l’extérieur, donc pas de renouvellement d’air. En été,
la fenêtre doit donc être ouverte plus souvent et
plus grand.
APRÈS LA NAISSANCE
APRÈS LA NAISSANCE
38
Nettoyer
Nettoyer
à l’eau
à l’eau
déclaration est obligatoire (salmonellose, certaines
hépatites, …).
APRÈS LA NAISSANCE
40
Même si l’utilisation d’eau de Javel peut être souhaitable
dans certains cas (en particulier dans les collectivités
telles que des crèches ou des centres scolaires), elle
n’est certainement pas recommandée dans le milieu
familial. Or, les exemples de produits utilisés qui contiennent de l’eau de Javel sont nombreux : gel pour wc
avec Javel, produit de nettoyage de salle de bain avec
désinfectant, produit pour la vaisselle avec agent antibactérien, produit de lessive qui purifie le linge, …
Cette manie de la désinfection à la maison est inutile
et polluante. On ajoute des polluants supplémentaires
à des produits déjà néfastes (acides forts, tensioactifs
peu dégradables, colorants, azurants optiques...). Outre
l’eau de Javel, les détergents contiennent en effet des
substances toxiques qui n’ont d’autre but que de les
rendre plus agréables à la vue et à l’odeur.
Les effets sur la santé
“ Nettoyez
régulièremen
t
à l’eau claire
pour faire di
sparaître
la poussière.
`
L’utilisation
d’un détergen
t n’est pas
toujours néce
ssaire. ”
Tous les désinfectants du monde ne remplaceront
jamais l’hygiène qui résulte de l’utilisation régulière de
produits de nettoyage multi-usages et de composition simple. Test-Achats a mis en évidence que les
nettoyants “ désinfectants ” ne nettoyaient pas aussi
bien que les autres nettoyants. Préférons donc l’eau
claire, ou des produits simples, tels que le savon de
Marseille, aux détergents dont la publicité envahit nos
téléviseurs et nos magazines.
Dans nos maisons, nous vivons en bonne harmonie
avec toute une série de germes non pathogènes qui .
se régulent les uns les autres (en devant se partager .
le même territoire). Si l’on fait disparaître certains .
germes, l’équilibre est rompu et on assiste au développement anarchique des plus résistants ou même de
nouvelles souches qui peuvent, elles, être pathogènes. Certains désinfectants (phénol, crésol, formol et composés chlorés tels que l’eau de Javel) sont dangereux
pour la santé de par les contacts ou l’inhalation. .
Le phénol est un poison physiologique, corrosif, qui
peut provoquer une sorte de gangrène, atteinte du
système circulatoire et nerveux. Le crésol peut provoquer les mêmes problèmes que phénol, mais il est
légèrement moins toxique. Il semblerait également
que ces substances désinfectantes s’accumulent dans
les graisses et passent dans le lait maternel.
Certains désinfectants réagissent chimiquement avec
d’autres substances pour émettre des produits encore
plus dangereux. Le cas de l’eau de Javel est particulièrement frappant à cet égard. En effet, un violent dégagement de chlore gazeux peut se produire lors du
mélange de l’eau de Javel et d’un produit détartrant
(qui contient des acides faibles).
Ce dégagement de chlore gazeux :
est irritant pour les voies respiratoires et les yeux ;
peut provoquer des maux de tête, des nausées et
lorsque l’exposition est importante (dans l’espace
confiné d’un WC, par exemple) ;
peut causer un oedème pulmonaire
entraînant des complications graves.
Conseils pratiques
Utiliser un nettoyant multi-usages (sans agents antibactériens) et de l’eau chaude pour les travaux de
nettoyage ménager.
Si une désinfection s’avère nécessaire (malade à la
maison ou bac à chat), utiliser des produits à base
d’eau oxygénée, moins nocifs pour l’environnement. N’utiliser des produits à base d’eau de Javel qu’en
dernier recours.
41
Quoi qu’il arrive, ne jamais mélanger l’eau de Javel à
d’autres produits d’entretien (ammoniac, détartrant
pour WC, acide,...). Attention à ne pas les utiliser
simultanément, ni même l’un après l’autre sans un
bon rinçage intermédiaire.
Utiliser une lavette en microfibres. Grâce à son haut
pouvoir nettoyant, elle permet de réduire les quantités de détergent, et même de s’en passer. Les tests
indiquent qu’avec une lavette en microfibres et un
peu d’eau chaude, on élimine les taches mieux et
plus rapidement qu’avec une lavette classique et un
détergent. On peut également l’utiliser sans eau
pour prendre les poussières. Les textiles en microfibres durent longtemps et peuvent être lavés en
machine. Ces microfibres sont aussi disponibles .
en grand format (torchon ou, en France, serpillère).
APRÈS LA NAISSANCE
Actuellement, on tente de nous faire croire qu’une
maison propre est une maison aseptisée. La chasse
aux microbes est ouverte. Le coup de balai ne suffit
plus, il faut traquer les impuretés et désinfecter, .
en utilisant souvent plus de quantités de produits que
nécessaire. Or il n’est pas nécessaire de vivre dans .
un milieu trop aseptisé. Notre protection immunitaire
dépend de la présence et de l’équilibre de cette flore
bactérienne, présente partout dans notre maison. .
A la maison, la désinfection n‘est nécessaire qu’en cas
de présence d’une maladie contagieuse dont la .
les
Laisser
animaux dehors
Les effets sur la santé
ssez x
i
a
L
“
u
ima r
n
a
les térieu
x
à l’e e la
d
re. ”
b
m
cha
L’allergie au chat se développe plus rapidement
que l’allergie au chien. Un enfant peut tolérer le chien
pendant quelques mois, voire quelques années (cette
période s’appelle la période de sensibilisation), puis
manifester des symptômes allergiques comme de
l’asthme, de la rhinite ou de la conjonctivite. Ces symptômes apparaîtront soit après un contact direct (l’enfant caresse le chien...) soit après un contact indirect
par l’intermédiaire de vêtements, de matériel d’ameublement, etc. De plus, un enfant qui n’a jamais été en
contact direct avec un chien peut néanmoins y être
allergique. En effet, il aura pu être en contact avec des
allergènes de chien se trouvant sur des poils transportés
par les vêtements d’un copain de classe. Le risque de
sensibilisation est d’autant plus grand que les contacts
sont fréquents.
42
APRÈS LA NAISSANCE
Les réactions allergiques aux animaux domestiques
peuvent être une inflammation des parois du nez et
des yeux, de la conjonctivite, de l’eczéma ou des crises
d’asthme.
allergènes
De nombreux animaux de compagnie sont sources
d’allergènes : les chats et les chiens, mais aussi les
cochons d’inde, les lapins, les hamsters et certains
oiseaux.
Les allergènes sont des substances qui sont susceptibles de provoquer des réactions allergiques chez les
personnes qui y sont sensibles.
Cependant, en matière d’allergie, les animaux ne sont
pas que des sources d’allergènes. Comme le montreraient des études récentes, le contact régulier avec eux
est parfois source de protection et même consolidation immunitaire.
les
animaux dehors
Conseils pratiques
allergènes
Il est déconseillé d’exposer continuellement les
enfants en bas âge aux allergènes d’animaux, surtout
lorsque l’allergie est déjà installée.
Choisir des animaux à moindre risque de dispersion
d’allergènes.
Interdire au chien et au chat l’entrée dans la .
chambre.
Eviter que l’enfant se fasse lécher par les animaux.
Laver le chien ou humidifier son pelage au moins
une fois par semaine (pour diminuer la dispersion
des allergènes).
Nettoyer régulièrement la chambre et les autres .
pièces de la maison avec un aspirateur puissant
muni d’un filtre HEPA (High Efficiency Particle Air),
celui-ci étant spécifiquement étudié pour éliminer
les allergènes.
En cas d’allergie et en dernier recours, retirer l’animal
du milieu familial : s’en séparer ou lui apprendre à
vivre dehors.
43
Nettoyer régulièrement les textiles des pièces occupées par les animaux.
Aérer les pièces (pour réduire la quantité d’allergènes
dans l’air).
Retirer le tapis ou le sofa, recouvrir le matelas, .
nettoyer les murs (pour réduire la quantité .
d’allergènes).
Installer un purificateur d’air : ceci peut aider à .
diminuer les réactions allergiques à condition .
d’en changer régulièrement le filtre et de le .
combiner avec d’autres mesures telles qu’enlever .
les tapis et moquettes et choisir un revêtement de
sol lavable.
APRÈS LA NAISSANCE
Laisser
TITRE DU CHAPITRE
services
analyse
milieux
intérieurs
44
45
LES SERVICES D’ANALYSE
LES SERVICES D’ANALYSE
Les
d’
des
ANALYSE
LES SERVICES D’
DES
MILIEUX INTÉRIEURS
De quoi s’agit-il ?
46
Depuis 1999, une commission SAMI a été créée au sein
du Comité Interprovincial de Médecine Préventive
(CIMP) afin de permettre un échange d’expériences
entre les Provinces wallonnes dans le but de favoriser
la mise en place de Services d’analyse des milieux intérieurs (SAMI) couvrant l’ensemble du territoire wallon. A ce jour, à l’exception du Brabant Wallon, toutes les
Provinces disposent de structures ayant pour mission
de se rendre au domicile de patients touchés par une
pathologie pouvant avoir un lien avec un agent de
pollution intérieure. Les membres de l’équipe du CRIPI
de la Région bruxelloise participent aussi aux réunions
trimestrielles de la commission SAMI du CIMP.
Que faire ?
Les démarches de recherche des pollutions intérieures
se font toujours sur demande d’un médecin à qui .
les résultats des enquêtes sont adressés. Sur base des
symptômes décrits par le médecin, le SAMI se rend
dans l’habitation concernée et y pratique un certain
nombre d’analyses. Des prélèvements peuvent également être effectués et analysés en laboratoire. Après
un délai variable, les patients et les médecins sont
recontactés afin d’évaluer la situation et d’assurer un
éventuel suivi. Des propositions pratiques de modification de comportement ou de transformation de
l’habitation sont envisagées avec le médecin et les
patients.
47
Coordonnées des SAMI :
www.sami.be
Province de Liège : 04 349 51 10
Province de Namur : 081 729 524
LPI de la Province du Hainaut : 065 403 610
CRIPI de la Région bruxelloise : 02 775 77 69
Province de Luxembourg : 084 310 503
LES SERVICES D’ANALYSE
LES SERVICES D’ANALYSE
Plusieurs centaines de domiciles sont ainsi visités . Ces services sont, le plus souvent, gratuits.
chaque année. Jusqu’à présent, on peut conclure que
cette démarche a très souvent abouti à une amélioration de l’état de santé des personnes concernées pour Dr Alain NICOLAS,
autant que les conseils prodigués aient été suivis.
SAMI de la Province de Liège.
TITRE DU CHAPITRE
Lexique
48
49
Les acariens
Les allergènes des animaux domestiques
Le bruit
Le CO
Les composés organiques volatils (COV)
Le formaldéhyde
Les insecticides
Les isolants
Les parfums
Le plomb
Les solvants
Le radon
LEXIQUE
LEXIQUE
Les moisissures
acariens
Les acariens sont des animaux minuscules dont .
la taille est en général proche du demi millimètre. .
Contrairement à une idée répandue, ils ne sont donc
pas invisibles à l’œil nu. Proches parents des araignées,
ils s’en distinguent néanmoins par toute une série .
de caractères morphologiques.
50
allergènes
des animaux
domestiques
Le
Les allergènes d’animaux, qui sont des particules
microscopiques, se trouvent dans l’air et déclenchent
les symptômes de l’allergie dans le nez ou les poumons. Ces allergènes proviennent de la salive, de
l’urine, des excréments ou des débris de peaux mortes.
Le bruit est un ensemble de sons, dus aux vibrations
de l’air, produisant une sensation auditive considérée
comme gênante.
Des études ont montré qu’il y avait plus d’allergies aux
Les quelques espèces présentes dans nos habitations ont petits chiens à poils longs qu’aux grands chiens à poils
besoin d’un milieu chaud et humide pour se développer. courts.
Elles se nourrissent de pellicules animales et humaines,
de fragments de nourriture, de moisissures, etc.
On peut l’expliquer par le fait que les petits chiens sont
acceptés dans la plupart des espaces de vie (fauteuils,
Il existe près de 500 000 espèces différentes d’acariens, lits, coussins) qui deviennent autant de nids d’allergèsusceptibles de coloniser une grande quantité de biotopes. Les acariens sont reconnus pour être à la base
d’une quantité impressionnante de problèmes de
santé.
nes. Les grands chiens, au contraire, se verront interdire
les chambres à coucher ou les fauteuils, ce qui diminuera d’autant le risque de propagation d’allergènes.
Le chien est beaucoup moins allergisant que le chat et
Les allergènes d’acariens ne sont pas uniquement . les sensibilisations sont moins fréquentes. Le lapin est
présents dans leurs déjections. Le corps de l’acarien, également moins allergisant que le cobaye, le hamster,
ses exuvies (peaux perdues après la mue) en contien- les souris ou les oiseaux.
nent également de grandes quantités.
LEXIQUE
bruit
Les
L’échelle graduée en décibels (dB) permet de mesurer
les pressions acoustiques (dues aux vibrations de l’air)
auxquelles l’oreille humaine est sensible.
On distingue deux types de gêne :
La gêne subjective, qui varie avec les individus et les
circonstances (elle sera fonction du contexte, de
notre état de fatigue, de l’environnement, de nos
goûts, etc).
La gêne objective qui est provoquée par des bruits
de forte intensité, parfois répétitifs. Ces bruits sont
une véritable nuisance pour la santé et le bien-être.
Nous sommes exposés quotidiennement à une grande
variété de bruits :
CO
(monoxyde de
carbone)
Le
Le CO est un gaz toxique inodore, incolore et insipide. .
Il résulte de la combustion incomplète d’un corps carbonisé (bois, charbon, pétrole ou gaz). Le CO se mêle à
l’air que nous respirons et pénètre dans les poumons,
puis dans le sang. Il perturbe alors le transport de l’oxygène dont nos cellules ont besoin pour fonctionner.
Sources :
Les appareils de production d’eau chaude (non raccordés à une cheminée) : chauffe-eau et chauffebains sont le plus souvent en cause en Belgique.
51
Les poêles peuvent provoquer un refoulement des
gaz de combustion dans la pièce.
Les plaques et les fours des cuisinières au gaz dont la
combustion est mal réglée.
Les appareils de chauffage mobiles : poêles à pétrole,
radiateurs à bonbonne.
des bruits extérieurs (la rue, une usine, un chantier,
un aéroport, une gare, …),
La fumée de cigarette et les feux de bois.
des bruits intérieurs, d’impact et d’équipement (conversation, télévision, chaîne Hi-Fi, chute d’objets,
chauffage, ventilation mécanique, ascenseur,…),
Les gaz d’échappement des véhicules (surtout lorsque le moteur de la voiture tourne dans le garage ou
lorsque les garages sont sous le bâtiment).
LEXIQUE
Les
CO
(monoxyde de
carbone)
composés
organiques
volatils (COV)
Méthode de détection :
Tubes réactifs Dräger (réaction coloriométrique) :
fiables et peu onéreux.
Pac II, III, micro Pac (capteur électrochimique) : fiable,
d’utilisation aisée mais il nécessite un recalibrage
régulier et représente un investissement onéreux .
(à usage professionnel).
LEXIQUE
52
Appareils à usage domestique (First Alert) : à déconseiller, car ils donnent une fausse impression de
sécurité, sont peu fiables (ils ne résistent pas à .
l’humidité ou aux températures extrêmes) et doivent être placés dans toutes les pièces du logement
où il y a un appareil à combustion (appareil de production d’eau chaude, chauffe-bain, appareil de
chauffage, cuisinière, cheminée utilisée). Même si
l’appareil est très peu coûteux, étant donné le nombre d’exemplaires qu’il faut acquérir (pour une sécurité qui en plus n’est pas garantie), cela devient très
onéreux !
Les
Valeurs limites :
Actuellement 20 ppm de CO est considéré comme
une valeur en-dessous de laquelle il n’y a pas de risque
pour la santé. Une concentration de 1200 ppm est
considérée comme létale.
Les gestes qui sauvent :
1) Ouvrir portes et fenêtres.
2) Arrêter l’appareil en cause.
3) Sortir la victime du local.
4) Appeler un médecin (personne consciente) ou .
le 100 (personne inconsciente).
A température ambiante, les COV (liquides) ont tendance à se transformer en gaz ou à se vaporiser dans
l’air ambiant. Les COV les plus courants dans les habitations sont les solvants.
Sources :
Méthode de détection :
Les concentrations souvent faibles dans les intérieurs
d’habitation nécessitent des techniques de prélèvements qui permettent de concentrer les substances à
analyser. On utilise le plus souvent l’analyse des solvants par chromatographie en phase gazeuse couplée
à la spectrométrie de masse.
Produits et matériaux utilisés pour la construction, .
la décoration, le nettoyage et le bricolage intérieur :
peintures, vernis, décapants et autres solvants
(white spirit, benzène, toluène, etc.),
cires, résines, colles et adhésifs pour tissus muraux
et moquettes (toluène, hexane, heptane, trichloroéthane, etc.),
panneaux ignifuges, isolants thermiques (polystyrène, polyuréthane),
produits de calfeutrage et de remplissage,
tapis et moquettes,
produits de nettoyage et de cosmétiques surtout
en aérosols,
détachants, désinfectants, désodorisants, cristaux
pour les mites,
articles venant du nettoyage à sec (perchloroéthylène),
agents de conservation du bois,
produits automobiles, essence, huiles entreposées
à l’intérieur.
Combustion de kérosène, de bois, de charbon.
Le tabac reste une source très importante de COV
dans l’air intérieur. 53
LEXIQUE
Le
formaldéhyde
Le formaldéhyde, qui est un COV, est l’un des composés chimiques parmi les plus communs et les plus
polluants de l’air de nos habitations, car cette substance chimique est largement utilisée dans la fabrication des matériaux de construction et des différents
éléments qui équipent le logement. Il s’agit d’un gaz
incolore et inflammable, aussi connu sous le nom de
formol, formaline ou aldéhyde formique.
Sources :
Les
Des désinfectants et aseptisants, etc.
insecticides
Il est également produit par la combustion de matiè-
Les pesticides utilisés à la maison se dégradent beaucoup moins vite que dans l’environnement extérieur. Ils imprègnent les sols, les tapis, le mobilier, les tentures. Ils proviennent d’une utilisation directe (formicides, produits contre les moustiques) ou se dégagent
de matériaux introduits dans notre habitat (ex. : meubles traités, bois, cuir, tapis) ou encore nous sont
apportés par l’air extérieur (ex. : proximité de champs
pulvérisés).
res organiques (gaz d’échappement des voitures,
fumée de cigarette, incinérateurs).
L’utilisation domestique de pesticides est très large-
Les mousses isolantes de polyuréthane qui sont utilisées pour l’isolation par injection dans les murs et
les cloisons. Elles sont de moins en moins utilisées .
et sont même interdites dans certains pays scandinaves et les Pays-Bas.
ment répandue et ses dangers largement méconnus.
54
Le formaldéhyde est largement utilisé dans :
LEXIQUE
Les résines et les colles : les résines urée-formol ou
phénol-formol et les colles qui servent à fabriquer
les bois agglomérés, les panneaux de particules et
les contreplaqués.
Ces panneaux sont largement utilisés comme matériaux de construction ou dans la fabrication de .
meubles, étagères de placards, meubles de cuisine,
sous-face de planchers, entourage de lavabos et
baignoires, cloisons, plafonds, …
En se décomposant, les résines et les colles de ces
matériaux peuvent émettre du formaldéhyde dans
l’air ambiant. Ces émissions augmentent avec la
température et l’humidité et diminuent avec l’âge
des matériaux.
Certaines colles pour menuiserie, moquettes et
tapisseries.
La laine de verre et de roche.
Les tissus d’ameublement.
Méthode de détection :
Les appareils de mesures utilisés sont de deux types.
Le premier, le plus courant, consiste en un appareil
fonctionnant à l’aide de cellules électrochimiques :
Interscan. L’appareil fonctionne sur batteries, l’emploi
et l’entretien sont faciles. On peut relier un tube qui
permet de faire des tests à l’intérieur de certains mobiliers afin de déterminer avec précision la source du
polluant.
L’autre méthode consiste à effectuer un prélèvement
d’air qui sera ensuite analysé en laboratoire.
Méthode de détection :
Les
isolants
Parmi les matériaux fibreux utilisés pour isoler les maisons, on trouve la laine de roche et la laine de verre. Ces matériaux sont composés de fibres qui, du fait de
leur petite taille, peuvent être inhalées.
Même si l’amiante est aujourd’hui interdite, il faut
gérer le passé et prendre toute les précautions
d’usage.
Le cas du fibro-ciment est à considérer séparément. L’amiante est dans ce cas-ci fixée dans le ciment. A
moins d’être manipulé - poncé, foré - il ne présente
aucun danger.
55
On retrouve ces isolants principalement dans les com-
bles, les greniers, les toitures, les doubles cloisons
L’analyse des poussières est un bon indicateur de . murales, les faux plafonds.
présence de pesticides dans la maison. Il suffit .
d’aspirer la maison avec un sac neuf après une semaine
d’absence de nettoyage et d’analyser la composition
des poussières.
La présence de pentachlorophénol évoque une contamination probable du bois ou du cuir alors que la .
présence de perméthrine évoque plutôt une contamination du tapis.
Afin de vérifier ces hypothèses et de déterminer avec
précision la source de pollution, il est utile d’analyser
des échantillons de matériaux (bois, cuir, tapis, .
textiles).
LEXIQUE
Le
moisissures
Les moisissures sont des champignons microscopiques qui, contrairement aux plantes, ne peuvent pas
tirer leur source de nourriture du soleil et de l’air. .
Elles sont constituées d’un réseau de filaments et
vivent sur les plantes ou sur la matière animale en
décomposition desquelles elles se nourrissent. Elles se
développent en milieu humide.
Les moisissures font partie des organismes vivants les
plus répandus et comprennent des dizaines de milliers
d’espèces différentes.
56
De nombreuses moisissures se reproduisent en relâchant des spores dans l’air qui se posent sur la matière
organique et qui deviennent de nouveaux réseaux de
filaments.
LEXIQUE
On peut trouver des moisissures dans la plupart des
environnements. Le développement des moisissures
extérieures présente des fluctuations tandis que celui
de l’intérieur n’est pas lié aux saisons. On en trouve
autant à l’extérieur qu’à l’intérieur des maisons. .
Les spores de moisissures produites à l’extérieur se
dispersent sur une grande étendue et peuvent entrer
à l’intérieur des maisons.
Les
Méthode de détection :
Les moisissures peuvent se retrouver dans l’air, sur les
surfaces ou dans les poussières.
Il est intéressant d’effectuer des mesures d’humidité
pour se faire une idée des zones humides dans les sols
ou dans les murs.
Plusieurs méthodes sont utilisées fréquemment. .
La plus courante consiste à aspirer de l’air avec un RCS
(c’est le Reuter Centrifugal Air Sampler qui est utilisé
par l’Institut Scientifique de Santé Publique). Cet appareil permet de collecter des spores ou des fragments
de mycélium directement sur un milieu de culture
adapté. Ces milieux de culture sont ensuite incubés à
une température adaptée pendant un temps déterminé. A la suite de cette incubation, les moisissures qui
se sont développées sont identifiées au microscope.
L’Institut scientifique de santé publique a mis au point
une technique de prélèvement qui permet à un médecin, une infirmière ou un particulier d’effectuer le prélèvement. Il s’agit d’un “ scotch tape ” que l’on applique
directement sur la surface incriminée. Cette méthode
permet d’effectuer un typage de la moisissure mais
pas de se faire une idée de l’importance de la contamination.
Une autre technique de contact consiste à appliquer
un milieu de culture sur le haut de certains meubles
afin de détecter la présence d’éventuelles moisissures.
parfums
(Extraits du dossier thématique du Réseau écoconsommation « Des poisons plein le nez… le marché
des odeurs »)
De nombreux produits d’entretien ne se distinguent les
uns des autres que par leur couleur et leur parfum :
fraîcheur alpine, fleurs blanches, vanille-pêche, fruits
rouge, Ylang Ylang, … On connaît plus de 6000 substances parfumantes naturelles et synthétiques. Un parfum
peut être constitué de 20 à 800 substances différentes. Tout étiquetage exhaustif est donc impossible.
Des substances toxiques naturelles contenues dans
les plantes peuvent être présentes dans les matières
premières de parfumerie et constituent des allergènes. Les bougies et l’encens sont des sources de pollution à l’intérieur de l’habitat. Divers contaminants et
des COV sont libérés et même parfois générés par la
combustion de ces produits. Il y a également libération
de particules. L’encens augmente les taux de CO et de
benzène présent à l’intérieur des maisons. Le
plomb
Le plomb est omniprésent dans l’environnement. Il est
l’un des rares métaux dont on ne connaisse aucune
utilité en tant qu’oligo-élément dans le métabolisme
animal. C’est un toxique puissant.
Le plomb pénètre dans l’organisme par voie digestive
(alimentation), aérienne (pollution atmosphérique),
placentaire (sang et lait maternel) ou conjonctivale.
L’intoxication par le plomb, appelée aussi saturnisme,
survient le plus souvent par ingestion du métal. .
Les deux causes principales d’ingestion du plomb sont
les suivantes.
57
L’ingestion de poussières et d’écailles de peinture
contenant du plomb : les petits enfants avalent souvent des substances non-comestibles (le comportement Pica). Notons que la présence du plomb dans
les peintures a été réglementé dès 1948 mais que
l’utilisation de peintures chargées en plomb à continué bien des années plus tard.
Concernant les désodorisants d’intérieur, des études
La consommation d’eau de distribution ayant circulé
sur les animaux ont montré qu’après exposition à une
dans des canalisations en plomb.
dose normale d’un produit vendu dans le commerce,
les individus souffraient d’irritations de la peau et des On trouve également du plomb :
poumons, un ralentissement de la respiration et .
des comportements anormaux. Certaines substances
dans certaines variétés de khôl (fard à paupières),
présentes dans les blocs wc sont irritantes pour les
yeux, la peau et les voies respiratoires. Il peut y avoir .
sur les croisillons de certains vitraux,
des effets sur le sang et le système nerveux central,
entraînant une insuffisance fonctionnelle et une anémie
sur certaines pièces de vaisselle décorée d’origine
hémolytique. A long terme, le paradichlorobenzène,
étrangère,
par exemple, peut avoir des effets sur le foie, les reins
et le sang. Il peut être cancérigène pour l’homme.
LEXIQUE
Les
plomb
dans les plaques d’étanchéité de certains balcons
(solin) ou les barrières d’étanchéité placées avant de
tapisser un mur humide.
Par contre, la production de plomb dans les combustibles a été supprimée : aujourd’hui, l’essence ne contient plus de plomb.
Méthodes de détection
environnementale :
58
Les
solvants
radon
De nombreux solvants font partie des composés organiques volatils qui polluent l’air des habitations. .
Le toluène est le solvant que l’on retrouve le plus .
fréquemment dans l’habitat. Parmi les solvants très
toxiques, citons aussi : le white spirit, le trichloréthylène, le perchloréthylène et le monochlorobenzène.
Le radon est un gaz d’origine naturelle, inodore, incolore, radioactif qui provient de la désintégration de
l’uranium et du thorium, présents en proportion variable dans la plupart des roches (plus particulièrement
dans les grès et les schistes). C’est le polluant gazeux le
plus insidieux.
Ces solvants sont émis par ou contenus dans :
Dans l’atmosphère, ce gaz se dilue rapidement mais
lorsqu’il s’infiltre dans les caves et dans les pièces des
habitations à travers les fissures, il peut s’y accumuler
et atteindre des concentrations élevées, à plus forte
raison lorsque ces habitations sont fortement isolées.
les peintures fraîches,
les vernis,
La meilleure approche consiste à penser à toutes les
sources possibles (peinture, eau, combustible, cosmétique, etc.) et à les analyser en cas de doute. Il est en
effet difficile d’être certain qu’une seule source explique le développement du saturnisme.
les vitrificateurs,
La méthode de la fluorescence X permet de détecter
rapidement la teneur en plomb pour une certaine surface. Le problème est la radioactivité utilisée par cet
appareil qui est donc soumis à la législation - particulièrement lourde - correspondante. Il est important de
vérifier que les laboratoires soient soumis au contrôle
de qualité concernant la plombémie.
les bois traités,
les colles,
les décapants,
l’essence de voiture,
les produits d’entretien,
le cirage,
les aérosols,
LEXIQUE
Le
les cosmétiques.
Méthode de détection :
Pour doser le radon, il existe plusieurs méthodes. .
Pour les usages domestiques, on se sert du dosimètre
dit “ passif ” à charbon actif, qui enregistre les particules
alpha. On le laisse un ou deux mois, dans un coin de
salle à manger ou sur le haut d’une armoire. On peut
également utiliser un détecteur composé d’un film
plastique qui séjournera quelque temps dans le .
bâtiment testé. Ensuite, il suffit de faire subir au film .
un traitement chimique qui transformera les traces
des particules en minuscules trous. On compte ensuite
ces trous au microscope électronique et on en déduit
L’intensité du dégagement de radon dépend des con- l’activité volumique en radon. Pour vérifier certaines
ditions atmosphériques et de la température. C’est à mesures, on se sert parfois d’un dosimètre “ actif ”, .
l’automne que le dégagement est le plus intense plus complexe et plus coûteux, où l’air est prélevé en
après le réchauffement du sous-sol pendant tout l’été. continu.
Il y a aussi des fluctuations au cours de la journée : le
maximum est atteint après le réchauffement du sol
donc la nuit.
La concentration de radon se mesure en Becquerel
par m3. La concentration moyenne est de 40 Bq/m3
pour la Flandre et de 80 Bq/m3 pour la Wallonie. Concernant la limitation des taux de radon dans l’habitat,
le taux est fixé à 400 Bq/m3 pour les maisons existantes et à 200 Bq/m3 pour les nouvelles constructions. On estime qu’1 % des maisons wallonnes dépassent
400 Bq/m3 mais ce taux atteindrait 10 % dans la province du Luxembourg où 4 % des maisons seraient
même au-dessus de 1000 Bq/m3.
59
LEXIQUE
Le
TITRE DU CHAPITRE
Pour
en
savoir
plus
60
61
Des organismes de référence
De la documentation et des sites Internet
de
organismes
référence
Espace -Environnement développe des activités de sensibilisation, d’information, de dialogue et
de communication afin d’impliquer le public le plus
large possible dans des actions ciblant la qualité de
l’habitat. L’accent est mis sur une approche globale
de l’habitat intégrant le bâtiment (Eco-construction)
et les comportements des habitants (La Santé et
l’Habitat).
62
071 300 300
www.espace-environnement.be
Le Réseau Eco-consommation propose un
service d’information du public sur le thème « Santé
et Habitat ». Sa permanence téléphonique est accessible du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de
13h30 à 16h30 au 071 300 301.
Des informations sont également disponibles sur le site www.ecoconso.org
POUR EN SAVOIR PLUS
L’Office de la Naissance et de l’Enfance
(ONE), Chaussée de Charleroi, 95 à 1060 Bruxelles, Tél. : 02 542 12 11 - Fax : 02 542 12 51 possède
également un site : www.one.be
Habitat Santé propose une permanence téléphonique qui répond à vos questions sur les pollutions intérieures, les mercredis, jeudis et vendredis
de 9h à 13h au 02 242 02 92. En Région bruxelloise et moyennant une somme modique, un conseiller d’Habitat Santé peut également se rendre
chez les particuliers et étudier les lieux afin d’établir
un diagnostic et de préconiser les mesures à prendre. www.habitat-sante.org
Le Centre de Recherche et d’Information
des Organisations de Consommateurs
(CRIOC), www.oivo-crioc.org
L’asbl HECTOR a pour but de construire une
approche pilote de communication, de sensibilisation et de participation, réunissant les experts scientifiques de différentes disciplines, les décideurs politiques, les décideurs économiques et le grand public
dans les différents domaines où la relation entre
l’environnement et la santé s‘établit.
www.hector-asbl.be
La Fondation contre les Affections Respi-
ratoires et pour l’Education à la Santé
(FARES) se tient à la disposition du public pour
toute information sur le tabagisme actif et passif.
Son site Internet www.fares.be renseigne également sur les aides au sevrage tabagique.
02 512 29 36
La
De la
documentation
et des
sites Internet
ACARIENS & ALLERGIES
Brochure« Maison sans poussière, maison sans souci »,
à demander à la Fondation pour la
Prévention des Allergies au 02 511 67 61- ([email protected]).
Le Centre d’Information et de Documentation sur le Bruit (CIDB) peut vous informer
sur le thème de la protection de l’environnement
sonore : www.infobruit.org ou www.bruit.fr
Dossiers sur les acariens, « Des assaillants redoutables », et sur les moisissures, « Le maître-mot : ventiler »,
TEST SANTE n°57, octobre-novembre 2003.
Le site www.bruit.org met à votre disposition
une banque de données à propos des différents
bruits et de leurs nuisances.
Rapport « L’asthme et la pollution de l’air », M. Puddu, J. Tafforeau, ISP, 2003, disponible sur le site Web de
l’Institut Scientifique de la Santé Publique :
Le site www.audition-info.org est un portail
pour tout savoir sur l’audition.
www.iph.fgov.be/epidemio/epifr/crospfr/
asthme_fr.pdf
Fédération Belge Contre le Cancer,
www.cancer.be propose une permanence télé-
Un site français qui vise à former et informer toutes
les personnes concernées par les allergies :
phonique tous les jours ouvrables de 9h à 13h et le
lundi de 9h à 19h au 0800 15 801 (numéro gratuit).
www.allergique.org
La
Fondation pour la Prévention des
Allergies offre un service d’information par téléphone le mardi et le jeudi de 10h à 14h au 02 511 67 61 ou sur le site www.oasis-
BRUIT
Il peut être fait appel au Centre d’Etude et Prévention Acariens (CEPAC), tél. : 02 242 02 92,
qui réalise une étude complète de l’habitat avec
prise d’échantillons et recherche des foyers d’acariens.
63
CHAMPS ELECTROMAGNETIQUES
Le site de l’Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) propose des informations sur les champs électromagnétiques à l’adresse www.who.
int/peh-emf/fr
Conseil Supérieur d’Hygiène
www.health.fgov.be/CSH_HGR (onglet ENVI-
Le site du
RONNEMENT - champs électromagnétiques)
allergies.org
La
Direction Générale de l’Action
Sociale et de la Santé (DGASS). Pour tout
renseignement concernant la santé et l’environnement : 081 327 211.
L’asbl “ STOP POISONS SANTE ”, association
belge d’entraide et de défense des personnes atteintes de maladies en lien avec l’environnement :
rue Saint-Donat, 30 à 6700 Arlon.
Tél. : 063 23 57 54
www.stopoisonsante.com
Le site du Belgian BioElectroMagnetic Group (BBEMG)
propose des informations sur les champs électriques
et magnétiques à la fréquence du réseau (50Hz) à
l’adresse www.bbemg.ulg.ac.be
POUR EN SAVOIR PLUS
Des
documentation
et des
sites Internet
GAZ TOXIQUES
MATERIAUX DE CONSTRUCTION
Brochure du Centre Antipoisons, « Le Guide de
la maison, prévenir l’intoxication au CO », .
gratuite sur demande au 02 264 96 36 ou .
par e-mail à [email protected]
Un site qui propose une « sensibilisation aux produits
chimiques émis par les matériaux de construction »,
http://perso.wanadoo.fr/la.maison.
empoisonnee/index.htm
www.poisoncentre.be/fr/
« La Terre est notre maison. Construire, rénover, habiter
en respectant l’Homme et l’environnement », F. Jadoul,
Edts Luc Pire et Réseau Eco-consommation, 2002,
208 p.
Brochure « Le radon en Brabant wallon, petit guide à
l’usage des particuliers », Service de l’Environ-
nement de la Province du Brabant
wallon, tél. : 010 23 63 22/24.
Un site du MET pour les professionnels de la
construction technique, qui reprend des informations sur les normes et directives à respecter, les
matériaux, les organismes actifs dans le secteur,… :
E-mail : [email protected]
64
Fiche d’information n° 3 de la série « La Santé et l’Habitat » : « Je peux éviter de polluer l’air de ma maison
avec des substances chimiques dangereuses! »
Pour se la procurer, contacter le Réseau Ecoconsommation au 071 300 301 ou à télécharger en PDF sur le site d’Espace Environnement :
www.espace-environnement.be
http://qc.met.wallonie.be
PESTICIDES
www.observ.be de l’Observatoire
Bruxellois de la Consommation Durable
POUR EN SAVOIR PLUS
Le site
HUMIDITÉ
Fiche d’information n°1 de la série « La Santé et l’Habitat » : « Je peux résoudre les problèmes d’humidité
dans ma maison! ». Pour se la procurer, contacter le
Réseau Eco-consommation au 071 300 301
ou à télécharger en PDF sur le site d’Espace Environnement : www.espace-environnement.be
propose un dossier Etudes de produits « Arguments
frappants contre les insecticides et autres biocides ».
E-mail : [email protected]
02 547 06 83
Le site (bilingue français/néerlandais) des 4 fédérations de protection de l’environnement en Belgique à
l’intention des particuliers et des ménages qui utilisent
des pesticides à la maison : http://pesticides.be
Dossier sur les moisissures, « Le maître-mot : ventiler »,
TEST SANTE n°57, octobre-novembre 2003.
Le PAN Belgium dispose de trois brochures informatives sur les risques de l’utilisation des pesticides
dans la maison. Ces documents peuvent être téléchargés à l’adresse www.pan-belgium.be
dans la rubrique “ Approfondir “.
De la
documentation
et des
sites Internet
A consulter également, dans la même rubrique,
“ Aperçu sur l’épidémiologie des pesticides “ qui consacre son chapitre 4 aux enfants.
Renseignements sur ces documents : 082 61 14 40
Fiche d’information n° 2 de la série « La Santé et l’Habitat » : « Je peux éviter d’utiliser des pesticides à la maison ! » Pour se la procurer, contacter le Réseau
Eco-consommation au 071 300 301 ou à
télécharger en PDF sur le site d’Espace Environnement : www.espace-environnement.be
POLLUTION INTÉRIEURE
Le livre « Nos maisons nous empoisonnent », G. Méar,
éditions Terre Vivante, 2003. Le livre « Le guide pratique de l’habitat sain », .
Drs S. et P. Déoux, Medieco éditions,2002. La Ville de St Ghislain propose 8 dépliants
informatifs sur les principales sources de pollution
dans nos habitations.
Le
PLOMB
L’Institut
Scientifique de Santé publique
Louis Pasteur coordonne la “ cellule plomb ” .
rassemblant les différentes acteurs compétents au
02 642 51 11. Le Laboratoire Intercommunal de Chimie
et de Bactériologie, 02 230 80 01.
www.licb.irisnet.be
Promo-santé scolaire et familiale, .
02 511 13 99.
L’Asbl
« Les pollutions dans l’air intérieur des bâtiments », .
Dr M. Kuske et Dr J. Nicolas, FUL et Province de
Luxembourg, Département Prévention Santé, 2000. A télécharger sur www.province. luxembourg.
be/pdf/pollutionsair.pdf
portail environnement de Wallonie, .
www.environnement.wallonie.be, propose
des informations relatives aux relations santé- .
environnement (entre autres, dans la rubrique
“ information-citoyens ”, le Projet de Plan Santé-environnement).
65
Le site français www.ademe.fr (fichestechniques :
l’isolation thermique, la qualité de l’air, la ventilation,
l’habitat et le bruit, …).
Le site www.chemical-cocktail.org/index.asp,
mis en place par le Bureau Européen des Unions de
Consommateurs, met en valeur des objets de consommation courante contenant des substances qui
peuvent être mauvaises pour la santé et/ou l’environnement.
Lesite de l’Observatoire de la qualité de l’air
en Ile-de-France www.airparif.asso.fr
POUR EN SAVOIR PLUS
De la
De la
documentation
et des
sites Internet
Un site français riche en liens selon la thématique étudiée, propose un dossier santé « Pollution de l’air intérieur, habitat et santé » :
www.caducee.net/Dossier Specialises/santepublique/interieur1.asp
Un site français qui propose un « guide de la maison saine » :
www.medecines-douces.com/impatient
255avr99/dossier.htm
66
Le site officiel de l’Etat de Genève propose de
visiter la « Maison-santé pour tous ” pour établir le
«diagnostic santé » de votre maison et connaître les
mesures à prendre pour éviter des problèmes de
santé, www.geneve.ch/maisonsante/
PRODUITS D’ENTRETIEN
POUR EN SAVOIR PLUS
Fiches Conseils n°17 et 107 du Réseau Ecoconsommation à télécharger en PDF sur le site
www.ecoconso.be/fiches/
RADON
L’Institut
Supérieur de Recherche Appliquée pour l’Industrie Nucléaire (ISRAIN),
publie des brochures sur la pollution intérieure au
radon, par province (gratuites sur demande). Il fait
également des mesures à la demande au domicile
(coût moyen : entre 26 et 32 euros).
150, rue Royale - 1000 Bruxelles
Tél.: 02 217 45 40.
SAMI
Services d’Analyse
des Milieux Intérieurs (SAMI) :
www.sami.be
Pour en savoir plus sur les
Editeur :
CERES - Université de Liège
www.ste.fapse.ulg.ac.be/ste/ceres/index.html
Graphisme et mise en page : Lorena IGLESIAS
& STE-Formations - Université de Liège