Le point Le point d`interrogation

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Le point Le point d`interrogation
LA PONCTUATION
Les signes de ponctuation sont : le point (.), le point d’interrogation( ?), le point
d’exclamation( ! ), la virgule(,), le point-virgule(.), les deux points ( :), les points de
suspension(…), les parenthèses( ), les crochets [ ], les guillemets(«»), le tiret ( - ), la
barre oblique ( / ).
Le point
Ø Le point indique qu’une phrase déclarative se termine.
Ø Le point d’abréviation se place après les mots écrits en abrégés ou avant le
trait d’union si le mot en comporte(ent) un ou plusieurs.
Géo (géographie), psy (psychiatre), ibid.(ibidem), M.(Monsieur)
c.-à.-d. (c’est-à-dire)
Ø Lorsque l’abréviation se termine par la dernière lettre du mot, on ne met pas
de point.
Mme (Madame), Dr (docteur), Mlle.
Remarques :
· L’abréviation h (pour heure) n’est pas suivie d’un point (15h20)
· Certains écrivains emploient le point à la place de la virgule pour donner plus
de relief à leur écrit.
· La conjonction de coordination « or » est presque toujours précédée d’un
point, à la différence des autres conjonctions de coordination.
· Dans les télégrammes, c’est le mot « stop » qui fait office de ponctuation à la
fin de la phrase.
· Le point ne s’utilise pas pour séparer les différentes lettres d’un sigle (CPAM)
Le point d’interrogation
Ø Le point d’interrogation s’emploie à la fin d’une phrase interrogative directe.
Ø Le point d’interrogation ne s’emploie pas dans une interrogative indirecte. La
ponctuation correspond à la nature de la phrase.
Il lui demanda s’il viendrait.
Que de fois me suis-je demandé s’il viendrait !
1
Ø Le point d’interrogation est employé quand la phrase interrogative est suivie
d’une incise (le point d’interrogation se place avant celle-ci) ou lorsque la
phrase interrogative est une sous-phrase insérée à l’intérieur d’une autre
phrase.
Viendras-tu demain, me demanda-t-elle ?
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence (Lamartine). Dans ce
cas, le mot qui suit le point d’interrogation ne prend pas de majuscule.
Ø Quand il y a plusieurs interrogations coordonnées avec conjonction, le point
d’interrogation se place d’ordinaire à la fin de la dernière. Parfois , on l’emploie
aussi lorsque la conjonction n’apparaît pas
Remarques
· Lorsque la phrase est trop longue, il vaut mieux mettre le point d’interrogation
à l’intérieur de la phrase, après la partie sur laquelle porte l’interrogation.
· On ne met pas de point d’interrogation après :
· Les locutions qui ont perdu leur valeurs interrogatives (le qu’en-dira-t-on, le
qui-vive, …)
· Les sous-phrases (que dis-je, n’est-ce pas, voyez-vous, …)
· Les interrogations fictives exprimant une hypothèse, une éventualité ou
équivalant à une déclarative ou à une injonctive.
· Le point d’interrogation peut s’employer dans des phrases exprimant le doute,
la perplexité.
· On met parfois un point d’interrogation après une phrase averbale
interpellative (allo ?)
Le point d’exclamation
Ø Le point d’exclamation termine une phrase exclamative et permet d’exprimer
une impression comme la colère, la surprise, l’admiration, l’étonnement, la
joie, …
Bravo ! – Que cet homme est grand !
Ø Il est aussi employé à la fin d’une phrase optative et à la fin d’une injonctive.
Qu’ils reposent en paix !
Qu’ils viennent à l’instant !
Ø Lorsque l’exclamative est constituée d’une interjection, à l’intérieur d’une autre
phrase, le point d’exclamation se trouve à l’intérieur de celle-ci. Parfois
l’interjection est suivie d’une virgule
2
Oh ! quelle joie ! O, c’est toi !
Eh bien ! si je m’attendais à ça.
Si l’interjection est employée seule, ele est suiie d’un point d’exclamation.
Ø Lorsque que le mot en apostrophe set précédé de « ô », le point d’exclamation
est fréquent
« O rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie » (Corneille) Ici encore, la
majuscule ne s’emploie pas parce que le point d’exclamation ne termine pas
la phrase.
Remarque :
· Le point d’exclamation ne s’emploie pas dans l’exclamation indirecte. La
ponctuation correspond à la nature de la phrase
Dis-moi combien tu l’aimes.
Sais-tu combien je l’aime ?
· Le point d’exclamation est parfois mis entre parenthèses , parfois il est doublé
ou triplé, parfois il est employé dans des phrases qui ne sont pas des
exclamatives.
La virgule
· La virgule marque une pause de courte durée, elle est un séparateur dans la
phrase.
· La virgule s’emploie obligatoirement entre des termes coordonnés sans
conjonction (mots, syntagmes, propositions).
· La virgule précède généralement les conjonctions de coordination autre que
« et », « ni », « ou »
· Elle se place devant chacune de ces conjonctions si elles sont répétées trois
fois ou plus.
· « Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir »
(Saint-Exupéry)
· « Or » est suivi d’une virgule.
· On ne met généralement pas de virgule entre le sujet et le prédicat.
· Les termes rejetés sont suivis d’une virgule ( apostrophe, apposition, épithète,
relative non déterminative). Mais cet usage n’est pas toujours suivi.
· Les incises sont encadrées de virgules
· Etc. est précédé d’une virgule
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Le point virgule
Ø Il marque une pause de durée moyenne.
Ø Il permet de séparer des propositions indépendantes qui entretiennent
cependant une relation logique.
Il a de la chance ; il s’est mis à neiger pour les vacances d’hiver.
Les deux points
Ils sont utilisés pour annoncer une citation, énumération, une explication, une cause,
une conséquence, une synthèse de ce qui précède.
Remarque :
· Il est malvenu d’utiliser plusieurs fois les deux points dans une même phrase.
· En mathématiques, il sont le symbole de la division
Les point de suspension
Ø Egalement appelés points suspensifs, ils terminent la phrase
Ø Ils marquent : qu’une phrase est inachevée, une interruption dont la cause est
extérieure, l’hésitation ( dans ce cas le mot qui suit ne commence pas par une
majuscule), un prolongement de la pensée (ils peuvent dans ce cas être suivis
d’une autre ponctuation tel que le point d’exclamation : Oh ! s’écrie-t-elle, tu
n’es pas prêt !....)
Ø Ils s’emploient aussi dans le cas où un mot est incomplet (réduit ou illisible)
Un coup de pied au c., …duit,
Ø Les trois points s’utilise quand un interlocuteur ne répond pas.
« Participeras-tu au raid
- …
- Moi je recherche le dépaysement
- …
- Ici, je m’ennuie »
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Ø Les points de suspension sont superflus après etc. qui indique déjà que la
phrase ou l’énumération sont interrompues.
Les parenthèses et les crochets
Ø Les parenthèses vont par deux. La première est dite ouvrante et la seconde
fermante.
Ø Elles marquent l’intervention du locuteur
Ø Elles permettent d’intercaler dans le texte certaines indications accessoires,
un fragment de phrase qui pourrait être supprimé, un jugement du locuteur.
Ø La ponctuation de la phrase se met après la parenthèse fermante.
Ø Les crochets s’emploient lorsque des parenthèses ont déjà été utilisées. Dans
ce cas ils encadrent les parenthèses.
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue [Racine (Phèdre)]
Ø Les crochets indiquent aussi que l’on intervention dans le texte d’autrui soit
pour le tronquer, soit pour le préciser.
Raphaêl est venu à l’Empario. Quand il est entré dans la bibliothèque
[…], il m’a paru plus grand, plus fort.
Les guillemets
Ø les guillemets permettent d’introduire une citation et de rapporter les paroles
de quelqu’un au discours direct, parfois pour encadrer un discours indirect
libre, plus rarement le discours indirect lié.
Il lui demanda : « Quand partirez-vous ? »
Ø Ils marquent le début et la fin d’un dialogue. Les guillemets ouvrants sont
placés au début de la première réplique et les fermants à la fin de la dernière
réplique.
Ø Ils sont employés pour désigner un titre, pour isoler un mot, une expression,
pour mettre en évidence un mot ou une expression, pour montrer que le mot
ne fait pas partie du langage régulier (néologisme, mot d’origine étrangère,
mot familier, …)
Il appela son « boy »
Avec des « si », on mettrait Paris en bouteille
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Ø Les guillemets permettent au locuteur de marquer ses distances par rapport
aux termes qu’il rapporte (d’où l’expression « entre guillemets »)
Ø Les guillemets sont précédés du signe de ponctuation.
« Tu es parvenu jusqu’ici ! »
Remarque :
Lorsque le passage guillemeté compte plusieurs alinéas, on répète les guillemets.
Les tirets
Ø Dans un dialogue le tiret marque le changement d’interlocuteur, en
combinaison ou non avec les guillemets.
Ø Les tirets, comme les parenthèses, servent à isoler de la phrase certains
éléments. Mais à la différence des parenthèses, les tirets peuvent mettre en
valeur ce qu’ils isolent.
Remarque :
· Si l’élément mis entre tirets termine la phrase, le second tiret disparaît
remplacé par le point.
· Le tiret peut suivre n’importe quel signe de ponctuation si le scripteur le désire.
En fait, le tiret remplace souvent une virgule ou d’autres signes
La barre oblique
Ø Ce signe remplace une conjonction de coordination particulièrement dans les
expressions elliptiques.
Ø Dans les citations, de poésie notamment, elle indique l’endroit où l’auteur va à
la ligne.
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EXERCICES
Exercice 1
Mettez à l’endroit marqué par un trait vertical, soit un point, soit un point
d’interrogation, soit un point d’exclamation.
a) 1. Le livre est pour vous un vrai trésor I Je ne parle pas du mauvais livre, qui
détruirait ce que nous avons d’excellent dans l’esprit et dans le cœur I Faut-il que je
ne parle pas non plus du livre médiocre ou frivole, qui remplirait notre esprit d’idées
vulgaires ou dangereuses I Je parle du bon livre I – 2. Dieu I que le son du corps est
triste au fond des bois I (Vigny) – 3. Oh I combien je voudrais soulager la misère de
ceux qui souffrent I Qui ne se sent ému en se représentant leur triste sort I – 4. Le
vrai bonheur qu’on a vient du bonheur qu’on donne I
b) 1. Eh bien I te voilà encore à bailler aux corneilles I Quand donc vas-tu te remettre
au travail I – 2. Hélas I que de maux la guerre a répandus sur la surface de la terre I 3. Les belles actions cachées sous sont les plus méritoires I – 4. Je me demande
pourquoi nous ne sommes jamais contents de notre sort I – 5. Ah I mon cher petit
village I Quand reverrai-je ton clocher, tes maisons accueillantes et ta simplicité I – 6.
O Waterloo I je pleure et je m’arrête, hélas I (Hugo)
Exercice 2
Justifiez l’emploi de la virgule.
a) 1. Les richesses, les honneurs, les plaisirs passent. – 2. On aime la compagnie
d’un homme juste, bon, raisonnable. – 3. Pourquoi donc, cher ami, n’as-tu pas
répondu à ma lettre ? – 4. Albert Schweitzer, ce grand philanthrope, a reçu en 1952
le prix Nobel de la paix. – 5. Dans les circonstances difficiles, le sage ne prend pas
de décisions précipitées. – 6. Ni l’or, ni la grandeur, ni les plaisirs ne sauraient nous
rendre plus pleinement heureux.
b) 1. Rompez, rompez tout pacte avec les fourbes. – 2. Le combat reprend, la mort
plane, le sang ruisselle. – 3. La renommée a pu vanter la naissance, ou les
richesses, ou le talent d’un homme. – 4. Rappelez-vous, mes amis, que ni le rang
social, ni la fortune, ni les qualités de l’esprit ne suffisent pour faire u véritable grand
homme. – 5. L’égoïste ne sent que ses maux ; que lui font, à lui, les souffrances des
autres ? – 6. Le soir venu, nous avons fait halte.
c) 1. N’en dites rien surtout, car vous me feriez battre. (La Fontaine) – 2. Le devoir
d’un chef est de commander ; celui d’un subordonné d’obéir. – 3. Le travail, nous
paraît parfois si pénible, ait cependant notre félicité plutôt que notre misère. – 4. A
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bon vin, dit le proverbe, point d’enseigne. – 5. Nous nous abstiendrons de toute
action déloyale ; parce que l’honneur le veut.
Exercice 3
Mettez la virgule là où elle est demandée.
a) 1. La paresse l’indolence l’oisiveté consument beaucoup de belles énergies. – 2.
Ayez un noble idéal mes chers amis et placez-le très haut ; - 3. Charlemagne, ce
grand homme d’Etat visitait dit-on les écoles. – 4. Lorsque la colère nous saisit notre
jugement est obscurci. – 5. L’homme résiste à la force à la raison à la science au
châtiment à tout. ; il cède au bien qu’on lui fait. – 6. Grand-mère arrive : accourrez
accourrez et préparez-vous à crier : « bonne fête ! »
b) 1. Ce n’est ni le difficile ni le rare ni le merveilleux que nous devons chercher ;
c’est le beau simple aimable commode que nous devons goûter. – 2. Dans la Chine
d’autrefois les vieillards étaient l’objet d’une affection chevaleresque. – 3. Quand le
devoir commande dit Corneille il lui faut obéir. – 4. Hérodote qu’on nomme le père de
l’histoire raconte avec un art remarquable. – 5. Notre mérite nous a attiré la louange
des honnêtes gens et notre chance celle du public.
Exercice 4
Même exercice.
1. La modestie vous le savez sied à tout le monde. – 2. Dans la fraîcheur du soir des
souffles tièdes des rumeurs des parfums subtils circulent doucement. – 3. Vous vos
bergers vos chiens disait le loup à l’agneau vous ne m’épargniez guère. – 4. Nature
au front serein comme vous oubliez ! (Hugo) – 5. Quelle que soit l’issue d’un rêve
généreux il grandit toujours celui qui l’a fait.
Exercice 5
Mettez, à l’endroit marqué par un trait vertical, soit un point-virgule, soit deux points,
soit des points de suspension, soit de guillemets.
a) 1. Chaque homme a trois caractères I celui qu’il a, celui qu’il montre et celui qu’il
croit avoir. – 2. Le renard dit au bouc I I Que ferons-nous, compère ? I – 3. Quand
nous cherchons la vérité, méfions-nous de nos sens I il n’est pas toujours sûr, par
exemple, que nous ayons bien vu et entendu I de là des erreurs sur les faits et les
personnes. – 4. Je me verrai trahir, mettre en pièces, voler, Sans que j’en sois I
Morbleu ! je ne veux point parler, Tant ce raisonnement est plein d’impertinence !
(Molière) – 5. Si nous en croyons l’épitaphe que La Fontaine composa pour luimême, le fabuliste faisait de son temps deux parts I l’une, il la passait à dormir I
l’autre, iI l’a passait à ne rien faire.
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b) 1. Napoléon s’écria I I Allons ! Faites donner la garde ! I – 2. L’accusé avoua qu’il I
travaillait I dans le cambriolage et dans le vol à main armée. – 3 . Bravement cet
homme revint d’Amérique pour faire une révolution I dans la confiserie. – 4. La
pauvre mère répétait sans cesse I I Ah ! si j’avais pu prévoir I I – 5. Il faut, autant
qu’on peut, obliger tout le monde I On a souvent besoin d’un plus petit sue soi. (La
Fontaine)
Exercice 6
Mettez, aux endroits marqués par des traits verticaux, les signes de ponctuation
convenables.
a) 1. Tout passe ici-bas I la gloire I les richesses I les plaisirs I seul nos mérites nous
restent. – 2. Trois choses sont nécessaires pour arriver au succès I le talent I la
méthode I la persévérance I mais peu de gens la possèdent I – 3. Il est nécessaire
qu’un enfant soit poli I rien n’est plus beau I plus aimable que la politesse I – 4. Hélas
I si j’avais su I Mais que ferais-je à présent ? – 5. Quand je rends un service I disait
Franklin I je ne crois pas accorder une faveur I mais payer une dette I
b) 1. Si l’on dit du mal de toi et qu’il soit véritable I corrige-toi I si ce sont des
calomnies I contente-toi d’en rire I – 2. Ce que nous savons I c’est une goutte d’eau I
ce que nous ignorons I c’est un océan I – 3. Telle est la loi de l’univers I Si tu veux
qu’on t’épargne I épargne aussi les autres I (La Fontaine) - 4. Connaissez-vous le
proverbe oriental I I Ne laissons pas croître l’herbe sur le chemin de l’amitié I I – 5.
Ah I mon Dieu I pourquoi s’est-il enfoui de la sorte I (Vigny) – 6. Les carillons des
cloches I au milieu de nos fêtes I semblaient augmenter l’allégresse publique I dans
des calamités I au contraire I ces mêmes bruits devenaient terribles I
(Chateaubriand)
Exercice 7
Mettez les divers signes de ponctuation
Jeanne d’Arc entends une voix
Un jour d’été jour de jeûne à midi Jeanne étant au jardin de son père tout près de
l’église elle vit de ce côté une éblouissante lumière et elle entendit une voix Jeanne
sois bonne et sage enfant va souvent à l’église La pauvre fille eut grand-peur
Une autre fois elle entendit encore la voix vit la clarté mais dans cette clarté de
nobles figures dont l’une avait des ailes et semblait un sage prud’homme Il lui dit
Jeanne va au secours du roi de France et tu lui rendras son royaume Elle répondit
toute tremblante Messire je ne suis qu’une pauvre fille je ne saurai chevaucher ni
conduire les hommes d’armes La voix expliqua Tu iras trouver M de Baudicourt
capitaine de Vaucouleurs et il te fera mener au roi Sainte Catherine et sainte
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Marguerite viendront t’assister Elle resta stupéfaite et en larmes comme si elle eût
déjà vu sa destinée toute entière.
Jules Michelet, Histoire de France (Moyen âge)
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CORRIGE
Exercice 1
Mettez à l’endroit marqué par un trait vertical, soit un point, soit un point
d’interrogation, soit un point d’exclamation.
a) 1. Le livre est pour vous un vrai trésor. Je ne parle pas du mauvais livre, qui
détruirait ce que nous avons d’excellent dans l’esprit et dans le cœur. Faut-il que je
ne parle pas non plus du livre médiocre ou frivole, qui remplirait notre esprit d’idées
vulgaires ou dangereuses. Je parle du bon livre. – 2. Dieu ! que le son du corps est
triste au fond des bois ! (Vigny) – 3. Oh ! combien je voudrais soulager la misère de
ceux qui souffrent ! Qui ne se sent ému en se représentant leur triste sort ? – 4. Le
vrai bonheur qu’on a vient du bonheur qu’on donne.
b) 1. Eh bien ! te voilà encore à bailler aux corneilles ! Quand donc vas-tu te remettre
au travail ? – 2. Hélas ! que de maux la guerre a répandus sur la surface de la terre !
- 3. Les belles actions cachées sous sont les plus méritoires. – 4. Je me demande
pourquoi nous ne sommes jamais contents de notre sort. – 5. Ah ! mon cher petit
village ! Quand reverrai-je ton clocher, tes maisons accueillantes et ta simplicité ? –
6. O Waterloo ! je pleure et je m’arrête, hélas ! (Hugo)
Exercice 2
Justifiez l’emploi de la virgule.
a) 1. Les richesses, les honneurs, les plaisirs passent. [les virgules séparent des
éléments semblables, qui sont ici des sujets] – 2. On aime la compagnie d’un
homme juste, bon, raisonnable. [les virgules séparent des éléments semblables,
qui sont ici des épithètes] – 3. Pourquoi donc, cher ami, n’as-tu pas répondu à ma
lettre ? [la virgule isole « cher ami », mis en apostrophe] – 4. Albert Schweitzer,
ce grand philanthrope, a reçu en 1952 le prix Nobel de la paix. [les virgules isolent
l’apposition] – 5. Dans les circonstances difficiles, le sage ne prend pas de
décisions précipitées. [la virgule se met après le complément circ. Placé en tête
de phrase] – 6. Ni l’or, ni la grandeur, ni les plaisirs ne sauraient nous rendre plus
pleinement heureux.[les virgules séparent les éléments coordonnés par ni
employé plus de deux fois]
b) 1. Rompez, rompez tout pacte avec les fourbes. [la virgule isole le mot
« rompez », répété] – 2. Le combat reprend, la mort plane, le sang ruisselle. [les
virgules séparent des prop. de même nature, juxtaposées] – 3. La renommée a
pu vanter la naissance, ou les richesses, ou le talent d’un homme. [les virgules
séparent des éléments coordonnés par ou employé plus de deux fois] – 4.
Rappelez-vous, mes amis, que ni le rang social, ni la fortune, ni les qualités de
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l’esprit ne suffisent pour faire u véritable grand homme. [les virgules isolent « mes
amis », mis en apostrophe]– 5. L’égoïste ne sent que ses maux ; que lui font, à lui,
les souffrances des autres ? [les virgules isolent « à lui », formant un pléonasme]
– 6. Le soir venu, nous avons fait halte.[la virgule isole une proposition participe]
c) 1. N’en dites rien surtout, car vous me feriez battre. (La Fontaine) [la virgule
avant une prop. introduite par une conj. De coord. Autre que et, ou, ni] – 2. Le
devoir d’un chef est de commander ; celui d’un subordonné d’obéir. [la virgule
marque l’ellipse de est] – 3. Le travail, nous paraît parfois si pénible, ait cependant
notre félicité plutôt que notre misère. [les virgules isolent une prop. relative
explicative] – 4. A bon vin, dit le proverbe, point d’enseigne. [les virgules isolent
une prop. incidente] – 5. Nous nous abstiendrons de toute action déloyale ; parce
que l’honneur le veut. [la virgule avant une prop. compl. Circ. Ayant une valeur
simplement explicative]
Exercice 3
Mettez la virgule là où elle est demandée.
a) 1. La paresse, l’indolence, l’oisiveté consument beaucoup de belles énergies. – 2.
Ayez un noble idéal, mes chers amis, et placez-le très haut ; - 3. Charlemagne, ce
grand homme d’Etat, visitait, dit-on, les écoles. – 4. Lorsque la colère nous saisit,
notre jugement est obscurci. – 5. L’homme résiste à la force, à la raison, à la science,
au châtiment, à tout. ; il cède au bien qu’on lui fait. – 6. Grand-mère arrive :
accourrez, accourrez, et préparez-vous à crier : « bonne fête ! »
b) 1. Ce n’est ni le difficile, ni le rare, ni le merveilleux, que nous devons chercher ;
c’est le beau, simple, aimable, commode, que nous devons goûter. – 2. Dans la
Chine d’autrefois, les vieillards étaient l’objet d’une affection chevaleresque. – 3.
Quand le devoir commande, dit Corneille, il lui faut obéir. – 4. Hérodote, qu’on
nomme le père de l’histoire, raconte avec un art remarquable. – 5. Notre mérite nous
a attiré la louange des honnêtes gens, et notre chance, celle du public.
Exercice 4
Même exercice.
1. La modestie, vous le savez, sied à tout le monde. – 2. Dans la fraîcheur du soir,
des souffles tièdes, des rumeurs, des parfums subtils circulent doucement. – 3.
Vous, vos bergers, vos chiens, disait le loup à l’agneau, vous ne m’épargniez guère.
– 4. Nature au front serein, comme vous oubliez ! (Hugo) – 5. Quelle que soit l’issue
d’un rêve généreux, il grandit toujours celui qui l’a fait.
Exercice 5
Mettez, à l’endroit marqué par un trait vertical, soit un point-virgule, soit deux points,
soit des points de suspension, soit de guillemets.
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a) 1. Chaque homme a trois caractères : celui qu’il a, celui qu’il montre et celui qu’il
croit avoir. – 2. Le renard dit au bouc : « Que ferons-nous, compère ? » – 3. Quand
nous cherchons la vérité, méfions-nous de nos sens : il n’est pas toujours sûr, par
exemple, que nous ayons bien vu et entendu ; de là des erreurs sur les faits et les
personnes. – 4. Je me verrai trahir, mettre en pièces, voler, Sans que j’en sois…
Morbleu ! je ne veux point parler, Tant ce raisonnement est plein d’impertinence !
(Molière) – 5. Si nous en croyons l’épitaphe que La Fontaine composa pour luimême, le fabuliste faisait de son temps deux parts : l’une, il la passait à dormir ;
l’autre, iI l’a passait à ne rien faire.
b) 1. Napoléon s’écria : “ Allons ! Faites donner la garde ! » – 2. L’accusé avoua qu’il
« travaillait » dans le cambriolage et dans le vol à main armée. – 3 . Bravement cet
homme revint d’Amérique pour faire une révolution… dans la confiserie. – 4. La
pauvre mère répétait sans cesse : « Ah ! si j’avais pu prévoir… » – 5. Il faut, autant
qu’on peut, obliger tout le monde : On a souvent besoin d’un plus petit sue soi. (La
Fontaine)
Exercice 6
Mettez, aux endroits marqués par des traits verticaux, les signes de ponctuation
convenables.
a) 1. Tout passe ici-bas : la gloire, les richesses, les plaisirs ; seul nos mérites nous
restent. – 2. Trois choses sont nécessaires pour arriver au succès : le talent, la
méthode, la persévérance ; mais peu de gens la possèdent. – 3. Il est nécessaire
qu’un enfant soit poli : rien n’est plus beau, plus aimable que la politesse. – 4. Hélas !
si j’avais su… Mais que ferais-je à présent ? – 5. Quand je rends un service, disait
Franklin, je ne crois pas accorder une faveur, mais payer une dette.
b) 1. Si l’on dit du mal de toi et qu’il soit véritable, corrige-toi ; si ce sont des
calomnies, contente-toi d’en rire. – 2. Ce que nous savons, c’est une goutte d’eau ;
ce que nous ignorons, c’est un océan. – 3. Telle est la loi de l’univers : Si tu veux
qu’on t’épargne, épargne aussi les autres. (La Fontaine) - 4. Connaissez-vous le
proverbe oriental : « Ne laissons pas croître l’herbe sur le chemin de l’amitié ? » – 5.
Ah ! mon Dieu ! pourquoi s’est-il enfoui de la sorte ? (Vigny) – 6. Les carillons des
cloches, au milieu de nos fêtes, semblaient augmenter l’allégresse publique ; dans
des calamités, au contraire, ces mêmes bruits devenaient terribles. (Chateaubriand)
Exercice 7
Mettez les divers signes de ponctuation
Jeanne d’Arc entends une voix.
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Un jour d’été, jour de jeûne, à midi, Jeanne étant au jardin de son père, tout près de
l’église, elle vit de ce côté une éblouissante lumière, et elle entendit une voix : «
Jeanne, sois bonne et sage enfant ; va souvent à l’église. » La pauvre fille eut grandpeur.
Une autre fois, elle entendit encore la voix , vit la clarté, mais dans cette clarté de
nobles figures dont l’une avait des ailes et semblait un sage prud’homme. Il lui dit :
« Jeanne, va au secours du roi de France, et tu lui rendras son royaume. » Elle
répondit, toute tremblante : « Messire, je ne suis qu’une pauvre fille ; je ne saurai
chevaucher ni conduire les hommes d’armes. » La voix expliqua : « Tu iras trouver M
de Baudicourt, capitaine de Vaucouleurs, et il te fera mener au roi. Sainte Catherine
et sainte Marguerite viendront t’assister. » Elle resta stupéfaite et en larmes, comme
si elle eût déjà vu sa destinée toute entière..
Jules Michelet, Histoire de France (Moyen âge)
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