Article sur l`arrivée du progrès

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Article sur l`arrivée du progrès
Rappelle-toi…
Cet article parle de l’arrivée du progrès et de la
façon dont cela a changé nos habitudes de vie.
« La modernité c’est très bien car on avait rien
du tout dans le temps. » Mais il y a du bon et du
mauvais, cela ne va pas toujours dans le bon
sens. On a remplacé les hommes par des
machines, cela a créé du chômage. Mais la
machine à laver le linge, par exemple, cela a
positivement changé la vie des femmes. »
La convivialité, l’entraide : Les personnes
présentes ont vraiment le sentiment que « la
modernité a coupé le dialogue entre les gens ».
En effet, il semble que les gens parlaient plus
entre eux avant et cela pourrait s’expliquer par
le fait qu’une grande majorité de la population
étant assez démunie, on devait compter les uns
sur les autres pour vivre mieux. En matière
d’exemple, on peut citer l’aide pour la moisson,
les journées de travail chez les uns et les autres.
De même, aux premiers temps de la télévision,
celui qui avait un poste invitait ses voisins à
venir voir tel ou tel événement. Ces services
que l’on se rendait mutuellement au quotidien
étaient autant d’occasion de faire connaissance,
de parler, de s’apprécier. On rapporte que les
gens riaient beaucoup, que beaucoup de blagues
étaient échangées. D’où certainement ce
sentiment ressenti aujourd’hui par les personnes
qui ont 70, 80 ou 90 ans qu’il y avait plus de
convivialité, d’entraide dans leur jeunesse.
L’emploi, le chômage : Dans les années qui
ont suivi la guerre de 1939/1945 on trouvait du
travail très facilement. Le chômage n’existait
pas. En quittant un patron en fin de matinée, on
pouvait en retrouver un autre l’après-midi car la
main d’œuvre manquait. Il existait des bureaux
de placements, cela permettait aux chefs
d’entreprises et aux employés de se rencontrer
et de signer des contrats.
La télévision est arrivée dans les foyers dans
les années 1960. On a oublié depuis que
l’arrivée du petit écran a été une chose vraiment
extraordinaire. Les gens s’attroupaient devant
les vitrines qui diffusaient des programmes. Un
résident dit : « On voyait tout à coup des choses
dont on n’avait jamais soupçonné l’existence.
On a apprit des tas de choses au plan culturel
mais aussi sur la politique, la géographie,
l’économie. Il y a eu une prise de conscience
que le monde était vaste et très divers. » C’est
aussi à cette époque que l’on a commencé à
entendre : « Mais si, c’est vrai, ils l’ont dit à la
télé. » Au début il n’y avait qu’une seule
chaîne, avec quelques heures d’émissions par
jour. Avec le recul, nous constatons que la télé
a tué les veillées familiales et aussi dans
certaines familles les discussions à table.
Le 21 juillet 1969,
l’américain Neil
Armstrong marche
sur la lune. Un
événement
vraiment
extraordinaire…
Avant l’électricité, tout le monde s’éclairait à
la bougie ou à la lampe à pétrole Pigeon, dont le
nom est resté dans toutes les mémoires. Un
monsieur originaire de l’Eure et Loir nous dit
qu’il a eu l’électricité dès 1942. Des résidents
qui habitaient à Loiron (53) et à Mondevert
rapportent qu’ils ont eu du courant vers
1952/53. Au début, cela ne servait que pour
éclairer les maisons, puisque les appareils
ménagers étaient inexistants. Cela a apporté du
confort, plus de propreté, moins d’odeur de
pétrole dans les maisons.
De l’avis général, tout ce qui a concerné le
domaine ménager a été un vrai progrès.
Le fer à repasser : pour les plus anciens
modèles on mettait du charbon dans le fer et
parfois cela brûlait le linge tant c’était chaud.
Puis on a mis la plaque sur le fourneau. Dans
les années 50 sont arrivés les premiers fers
électriques, sans thermostat. Comme ils
chauffaient trop, il fallait les débrancher et les
rebrancher sans arrêt.
L’eau courante : A la campagne, soit on
prenait l’eau directement dans les sources,
quelque fois à l’aide d’une pompe, soit dans des
puits. A Rennes, l’eau courante est arrivée dans
les foyers dans les années 1930. Dans le canton
de Vitré et en Eure et Loir c’était au début des
années 1950.
(la suite de cet article sera dans le prochain journal)
Les toilettes : Les toilettes, sans eau ni
électricité, étaient installées dans une cabane,
dans la cour ou le jardin. Comme le papier
hygiénique n’existait pas, on utilisait du papier
journal. Les premières toilettes qui sont
apparues dans les maisons n’avaient pas de
chasse d’eau. Il fallait utiliser un broc. Un
monsieur rapporte cette phrase entendue à
l’époque : « Ils sont dégoûtant maintenant ils
mettent les cabinets dans les maisons ! »
Le réfrigérateur: pour conserver les aliments
le plus longtemps possible, on avait recours au
garde manger. C’est une petit cage en bois
entourée de grillage que l’on plaçait dans
l’endroit le plus frais de la maison : ainsi la
nourriture était à l’abri des rongeurs et des
insectes. Pour garder la viande, on la mettait
dans des charniers, des grands pots en terre
remplis de gros sel. (Durée de conservation ?)
Puis, (date) surtout dans les villes, sont arrivées
les glacières, des grands placards dans lesquels
on mettait la glace qu’on achetait environ 2 fois
par semaine. On se souvient aussi que l’on
pouvait louer des cases de congélateurs chez les
établissements
Pinault de
Vitré.
Les
réfrigérateurs sont arrivés au milieu des années
1950 chez les particuliers.
En agriculture : dans les années 47, dans les
grandes plaines de la Beauce, un monsieur nous
rapporte qu’il fallait 15 personnes pour
travailler 100 hectares de céréales. Pendant les
moissons, il fallait 11 ouvriers pendant 3
semaines. Aujourd’hui, pour cette même
surface, il faut 2 personnes sur des grosses
machines. Le robot trayeur :
Les objets n’ont plus la même valeur qu’avant:
En 1940, une montre à gousset coûtait 170
francs alors que le salaire moyen était autour de
220 francs par mois. De même un vélo valait
650 francs, c’est à dire plus de 3 salaires.
C’était un coût énorme. Il fallait travailler
longtemps, mettre de l’argent de côté pour avoir
le confort de monter sur une bicyclette. Une
dame nous rapporte que le jour où elle a
demandé un vélo à ses parents, ils lui ont
répondu : « Tu n’y penses pas ? ». Cette même
dame, née 1939 a eu sa première montre à 20
ans en 1959.
Les fourneaux :
Le gaz : 55 bouteilles de gaz en ville
Le chauffage central :
La machine à laver :