24 Janvier 2016 Spectacle conçu par Jean Lambert
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24 Janvier 2016 Spectacle conçu par Jean Lambert
24 Janvier 2016 24 Janvier 2016 Souvent la langue shakespearienne pâtit d'un trop-plein Shakespeare, mis en scène par Jean Lambert-wild, comprendre. D'autant que dans leur traduction, Jean Spectacle conçu par Jean Lambert-wild, Elodie Bordas, Lorenzo Malaguerra, Gérald de personnages qu'il faut identifier à la seconde où ils Spectacle Jean-Luc conçu par Jean Lambert-wild, et Elodie Bordas, parlent. Avecd'après ce va-et-vient d'un duo qui supplée Garutti, Therminarias Stéphane Blanquet l'oeuvre éponyme de une Lorenzo Malaguerra, Gérald Garutti, Jean-Luc Therminarias distribution entière et pléthorique, c'est qu'on Shakespeare, mis en scène par Jean Lambert-wild, Lorenzo Malaguerra et l'avantage Gérald Garutti et Stéphane Blanquet d'après l'oeuvre éponyme de écoute d'abord et que cela permet ensuite de mieux et interprété par Elodie Bordas et Jean Lambert-wild. Lorenzo Malaguerra et des Gérald Garuttide et Shakespeare interprété par les Lambert-wild et Gérald ont privilégié la clarté à la "Richard III" est une pièces plus jouées. PourGarutti la plupart des metteurs Elodie Bordas et Jean Lambert-wild. licence poétique. Dès lors, Shakespeare n'assène pas des en scène qui l'adaptent, c'est d'abord une occasion de donner une leçon politique, d'affirmer qued'aligner l'on distingue un flot de mots, sur maisle mène leurs convictions. Malheureusement, c'est aussi unvérités moyen les dans poncifs attendus "Richard III" est une des pièces de Shakespeare les à bien une passionnante intrigue. pouvoir et ses dérives. plus jouées. Pour la plupart des metteurs en scène qui l'adaptent, c'est de donner le uneplus leçonidiot Clown la bonne rireau et théâtre de la vie,duJean Car, même aud'abord tempsune deoccasion Shakespeare, des pour gueux savaitcause sans du aller politique, d'affirmer convictions. de placer les cruelles Globe que les roisleurs étaient cruels,Malheureusement, avides de gloire, Lambert-wild de richesse aetchoisi de puissance. C'est pouraventures cela c'est aussi un moyen d'aligner les poncifs attendus sur le de Richard dans une espèce de "Palais des Merveilles" que Jean Lambert-wild, qui n'exclut pas les gueux d'aujourd'hui et aspire à les convaincre de pouvoir et dérives.n'est pas un donneur de leçon, même dans lequel chaque nichethéâtrale. contient une surprise que l'on revenir auses théâtre, pas en matière ne devine jamais et que l'on attend à chaque fois avec Car, même au temps de Shakespeare, le plus idiot des gueux plaisir toujours renouvelé. Ce "Palais" est si vivant Pour incarner le roi Richard, contrefait, et dont la un difformité a forgé le mauvais caractère, il a que savait sans aller au théâtre du Globe que les rois étaient Jean Lambert-wild n'hésite pas à le considérer comme pris l'apparence d'un clown. Non pas pour seulement signifier trivialement que le souverain est un cruels, avides gloire, de richesse de puissance. partenaire.mais pour dire, dans un rire ambigu, forcément undeclown, une figureetdérisoire dontC'est on s'amuse, pour cela que Jean Lambert-wild, qui n'exclut pas les que le représenter sous la forme farineuse de Paillasse, c'est le préparer à tous les coups, les gueux d'aujourd'hui et aspire à les convaincre de revenir Création de Stéphane Blanquet, cette véritable oeuvre directs qu'il encaisse comme les tordus qu'il prépare. au théâtre, n'est pas un donneur de leçon, même pas en d'art est en soi, une des raisons de ne matière théâtrale. ce "Richardle III"fond qui n'aest pasforcément peur de la beauté. Pour Jean Lambert-wild, comme pour ses pareils, pas les manquer vrais créateurs, la Pendant ce spectacle qui se contente d'utiliser la vidéo forme. Ce qu'on dit n'est pas si important que ça, compte surtout la façon de le dire. Le bruit et Pour incarner le roi Richard, contrefait, et dont la difformité pour un clin d'oeil final qu'on ne dévoilera pas, on est la fureur shakespearien, c'est avant tout du théâtre. Qu'on soit deux à les exprimer ou a forgé le mauvais caractère, il a pris l'apparence d'un littéralement saisi par l'irruption inopinée de "belles cinquante. Qu'on soit en tenue élisabéthaine ou en habits circassiens. clown. Non pas pour seulement signifier trivialement que images" que l'on n'oubliera plus, comme cette armure en le souverain est forcément un clown, une figure dérisoire porcelaine de Limoges dont se pare le clown Richard pour Le public est là pour une représentation, pour se divertir, découvrir des fééries, et puis, sans dont on s'amuse, mais pour dire, dans un rire ambigu, que la bataille finale. forcément le dire clairement (car le bouffon craint le bâton), le clown est là pour donner un le représenter sous la forme farineuse de Paillasse, c'est croche-pied de les ce monde et les remettre à leurs places. le préparer à aux tousgrands les coups, directs qu'il encaisse Si l'on voulait initier à l'art dramatique quelqu'un qui comme les tordus qu'il prépare. n'aurait jamais mis les pieds dans un théâtre, le "Richard Bien accompagné d'Elodie Bordas, qu'il regarde plutôt avec les yeux d'un Pierrot que d'un III" de Jean Lambert-wild serait le spectacle idéal, le Paillasse, Jean Lambert-wild la les geste Richard, cette histoire sanglante qui se Pour Jean Lambert-wild, comme pourraconte ses pareils, vrais de spectacle total. Car, outre le verbe shakespearien et les termine dans la déréliction totale, celle où un cheval vaut unvisuelles, royaume. créateurs, le fond est forcément la forme. Ce qu'on dit surprises il serait confronté à deux véritables n'est pas si important que ça, compte surtout la façon de le athlètes qui se dépensent sans compter pour montrer Souvent la et langue shakespearienne deune personnages qu'il faut identifier à la dire. Le bruit la fureur shakespearien, c'estpâtit avantd'un tout trop-plein du combien représentation théâtrale peut être magique seconde où ils parlent. Avec ce va-et-vient d'un duo qui supplée une théâtre. Qu'on soit deux à les exprimer ou cinquante. Qu'on et loin du réel quotidien. distribution entière et pléthorique, l'avantage ouc'est qu'on écoute d'abord et que cela permet ensuite de mieux soit en tenue élisabéthaine en habits circassiens. comprendre. D'autant que dans leur traduction, Jean Lambert-wild et tous, Gérald Garutti ontsans Ce théâtre accueillant pour proche des gens privilégié la clarté à la licence poétique. Dès lors, Shakespeare n'assène pas des vérités que Le public est là pour une représentation, pour se divertir, démagogie, modeste dans son propos mais ambitieux dans l'on distingue de sans mots,forcément mais mène à bien intrigue. découvrir des dans fééries,unetflot puis, le dire sonune faire,passionnante réconcilie et apaise. Oui, il y a des artistes qui clairement (car le bouffon craint le bâton), le clown est là pensent au public sans le mépriser et qui aiment les textes Clown pourun lacroche-pied bonne cause du riredeetcede la vie, Jeansans Lambert-wild pour donner aux grands monde et les les dénaturer.a choisi de placer les cruelles aventures de Richard remettre à leurs places. dans une espèce de "Palais des Merveilles" dans lequel chaque niche contient une surprise que l'on ne devine jamais et que attend à chaque avecles un risques plaisir de Dans l'on cette catégorie dans fois laquelle toujours renouvelé. Ce "Palais" vivant plutôt que Jean Lambert-wild n'hésite à le considérer Bien accompagné d'Elodie Bordas, est qu'ilsiregarde bousculade sont hélas infimes,pas on mettra Jean Lambertavec les yeux d'un Pierrot que d'un Paillasse, Jean wild aux côtés des Tg STAN. C'est peu dire. Lambert-wild raconte la geste de Richard, cette histoire sanglante qui se termine dans la déréliction totale, celle Philippe Person où un cheval vaut un royaume. www.froggydelight.com