Tout bio or not too bio - Le français dans le monde
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Tout bio or not too bio - Le français dans le monde
fiche pédagogique Tout bio or not too bio ? FDLM N° 377 / EXPLOITATION DE LA PAGE 6 PAR LAURENCE AUDY SAMANIEGO ET LE SERVICE PÉDAGOGIQUE DE L’ALLIANCE FRANÇAISE PARIS ÎLE-DE-FRANCE PUBLIC : GRANDS ADOLESCENTS ET ADULTES DE NIVEAU B1 DURÉE : 2H55 MATÉRIEL SENSIBILISATION (20 MIN.) Ordinateur, connexion internet, vidéoprojecteur ■ Dans les deux brefs documents suivants, que fait la femme (spot 1) ? Pourquoi ? SUPPORTS ■ Document principal : article de Jacques Pécheur « Tout bio or not too bio ? », dans Le français dans le monde n°377 Que fait l’homme (spot 2) ? Pourquoi ? Projeter les vidéos : ■ http://vimeo.com/2532825 ■ http://www.dailymotion.com/video/x2dmtr_l-electricite-verte-ca-vousbranche_tech?start=1 Et vous, à quel personnage ressemblez-vous ? Pourquoi ? Échanges à l’oral par deux. ■ Documents annexes : ■ Spot de campagne Cyclamed (2008, 0’23 mn) : http://vimeo.com/2532825 ■ Spot de campagne Greenpeace (« L’électricité verte, ça vous branche ? », 0’35 mn) : http://www.dailymotion.com/video/x2dmtr_l-electriciteverte-ca-vous-branche_tech?start=1 ■ Bande-annonce du film Home, Yann Arthus-Betrand (2009, 2’24 mn) : http://www.youtube.com/watch?v=92kt3J Uwtgk OBJECTIFS PRAGMATIQUES ■ Comprendre un article d’opinion sur l’écologie ■ Parler de son mode de vie écologique ou non ■ Exprimer son opinion Mise en commun des gestes et opinions des apprenants, écologiques ou non. Le contenu du tableau sera réutilisé en production : écologique non écologique gestes pourquoi ? COMPRÉHENSION GLOBALE (20 MIN.) ■ Projeter seulement le titre (« Tout bio or not too bio ? »). En quelle(s) langue(s) est-il ? À quoi fait-il référence ? (le dilemme) Demander aux apprenants de proposer une reformulation. Exemple : faut-il être écologiste ou pas trop ? ■ Élargir la projection au chapô (en vert) : pourquoi le journaliste a-t-il décidé de traiter ce dilemme, ce problème ? OBJECTIFS LINGUISTIQUES ■ Analyser et comprendre les mots dérivés l’emploi de l’indicatif et du subjonctif après les expressions de certitude et de doute ■ Revoir ■ Élargir la projection aux deux photos : pourquoi être « not too bio » ? (légumes laids et ennuyeux) Pourquoi être « tout bio » ? (bio, c’est beau, à la mode) Première lecture. L’article est-il en faveur du « tout bio » ou du « not too bio » ? Échange à l’oral en grand groupe. OBJECTIFS SOCIOCULTURELS ■ Découvrir la tendance écologique en France et ses critiques ■ Être capable d’exprimer son désaccord en situation informelle MOTS-CLÉS Écologie, environnement, écosceptique, Yann Arthus-Bertrand COMPRÉHENSION FINALISÉE (20 MIN.) Deuxième lecture. 1) D’après le texte, le discours écologiste est (3 réponses) : culpabilisant en voie de disparition ouvert contraignant punitif parisien 2) Associez le chiffre de la population française à l’opinion correspondante : - 53 % - 83 % - 75 % Le français dans le monde n° 377 - L’écologie est nécessaire - Les produits écologiques sont trop chers - Il y a trop de publicité écologiste 1/3 3) Dites si ces affirmations sont vraies (V) ou fausses (F). Justifiez par une phrase du texte. a. Iegor Gran a écrit L’écologie en bas de chez moi pour inviter à ne pas oublier de regarder à la télévision le film Home de Yann Arthus-Bertrand. F Justification : b. Pour Iegor Gran, le discours écologiste est comme une pensée unique. V Justification : c. Les supermarchés répètent le discours écologiste pour vendre plus. V Justification : d. Le discours écologiste est moral. F Justification : e. Les parents doivent enseigner l’écologie à leurs enfants. F Justification : CONCEPTUALISATION (30 MIN.) Quelles personnalités donnent raison à Iegor Gran, et quelles sont leur profession ? De quoi l’auteur de l’article est-il sûr à la fin du texte ? Relevez 3 mots nouveaux dans le dernier paragraphe et expliquez leur sens. Demander au groupe de relever, dans le reste du texte, quatre autres mots commençant par « éco- », et trois mots commençant par « dé- ». En binômes : à votre avis, que signifient ces deux débuts de mots ? Trouvez d’autres mots, hors du texte, commençant par ces préfixes (écosystème, démoralisé, défaire…). Mise en commun sous forme de tableau : préfixe mot éco responsable dé mondialisation sens = qui s’occupe de la terre (« éco », du grec « oikos » : maison) = la consommation au niveau local ≠ mondial Nota : L’enseignant indiquera que cette explication sémantique a des limites. Dans le dernier paragraphe, quelle expression marque la certitude ? Laquelle marque le doute ? Quels modes grammaticaux sont utilisés ensuite ? Par groupes de deux. Certains groupes relèvent toutes les expressions introduisant la certitude de l’écoscepticisme. Les autres relèvent celles introduisant le doute, la surprise ou le but. Mise en commun : Le français dans le monde n° 377 CERTITUDE (l’écoscepticisme) DOUTE, SURPRISE, BUT ce qui est sûr, c’est que c’est un fait si l’on en croit (+ nom) pour preuve à moins que il ne manquait plus que pour que + INDICATIF + SUBJONCTIF 2/3 SYSTÉMATISATION (15 MIN.) Projeter la bande-annonce du film Home : http://www.youtube.com/watch?v=92kt3JUwtgk Ecrivez, à l’aide des expressions et du vocabulaire étudiés, une affichette pour inviter vos voisins d’immeuble à regarder ce film à la télévision. Votre texte doit contenir une formule d’appel, un message, une formule de congé et une description de qui vous êtes dans l’immeuble. PRODUCTION ÉCRITE (30 MIN.) Pensez-vous, comme le dit la bande-annonce, qu’« avant la fin du siècle, cette exploitation sans mesure aura épuisé la quasi-totalité des réserves de la planète » ? Par petits groupes, écrivez une déclaration publique d’environ 160 mots pour présenter l’opinion de votre groupe de pression, écosceptique ou écoresponsable. Affichez votre déclaration dans la classe. PRODUCTION ORALE (40 MIN.) « Nul ne sait vraiment, tout le monde croit plus ou moins. » Mais vous n’êtes pas « tout le monde ». Lisez les déclarations des autres groupes affichées dans la classe. Êtes-vous d’accord ? Que croyez-vous ? Avec votre groupe, réfléchissez et préparez vos réponses : dites si vous êtes d’accord ou non et pourquoi, afin de rallier le maximum d’étudiants à votre cause. Chacun intervient à l’oral à tour de rôle. ARGUMENTS DIDACTIQUES L’article « Tout bio or not too bio ? » aborde le thème classique de l’écologie de manière dense, mais claire et originale, voire humoristique. En effet, le texte bien construit emploie de nombreux mots dérivés, parfois des néologismes, mais facilement compréhensibles après réflexion. Il convient donc bien à la compréhension à l’aide du contexte, recommandée par le descriptif du CECR pour le niveau B1. De plus, l’article expose diverses opinions : celle des Français en général, d’un écrivain et son voisin d’immeuble, et pour finir, de l’auteur lui-même. Il invite à remettre en cause l’opinion commune généralement transmise à nos étudiants, selon laquelle il faudrait être un éco-citoyen exemplaire. Cela permet de revoir les expressions d’opinion et de doute pour des activités d’argumentation variées. C’est pour conserver cet aspect ouvert qu’ont été choisis deux documents déclencheurs où s’opposent deux attitudes radicalement différentes vis-à-vis de l’environnement (spots de campagne pour Cyclamed et Greenpeace). La description des actions des protagonistes permet de renvoyer aux gestes quotidiens de chaque étudiant pour accepter dans un premier temps tous les comportements. Par la suite, la systématisation mène progressivement à la production d’une opinion personnelle plus développée. À cette occasion, le thème de l’immeuble est propice à une simulation d’interaction par affichette interposée. Enfin, l’initiation à l’argumentation a lieu dans le cadre d’un débat réel en classe, qui justifie la présentation orale brève des raisons de l’opinion. La projection de la bandeannonce du film Home de Y. Arthus-Bertrand, sujet de discorde dans l’article, donne tout son sens aux reproches qui lui sont faits, et fournit un sujet de production écrite, tout en explicitant le thème de cette séance, prononcé par la voix off : « convaincre ». Le français dans le monde n° 377 3/3