l`éveil N° 19.p65 - Nigerdiaspora.Net

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l`éveil N° 19.p65 - Nigerdiaspora.Net
SOCIETE DE COURTAGE D'ASSURANCES ET DE REASSURANCES DU SAHEL
P LU S
BIMENSUEL NIGERIEN DE RÉFLEXION ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES N° 19 DU 18 JANVIER 2007 - PRIX 300 F CFA
Front social
Des risques d’embrasement
C’est souvent de petites choses
qui deviennent grandes et les mêmes causes produisent toujours
les mêmes effets. Il nous a été
donné de constater que depuis
quelques semaines des petits
événements surviennent qui, accolés les uns aux autres, peuvent
mettre en danger la quiétude sociale. (P.2)
Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples
Protocole relatif aux Droits des Femmes
Le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits des Femmes a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Des réactions souvent assez violentes ont été
enregistrées ça et là. Ces réactions sont basées la plupart du temps sur des incompréhensions ou
même un déficit de communication. Ainsi donc ce protocole qualifié de diabolique n’en est pas un.
Pour vous en rendre compte, votre journal l’Eveil Plus vous donne l'occasion de le lire et de le
comprendre dans son intégralité. Bonne lecture ! (Lire pages 4 et 5)
Inspection d’Etat à la Communauté Urbaine de Niamey
L’opération doit s’étendre à d’autres secteurs (P.2)
Point de Presse Du DG de la SONIDEP
Tension dans le domaine des hydrocarbures (P.3)
"Il n'y a pas lieu de s'inquiéter" a déclaré M. Dioffo
Maroc:
Le retour de la grippe aviaire fait craindre le pire (P.3) P.3
L'EVEIL PLUS N° 19 DU 18 JANVIER 2007
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PAGE 1
NATION
Front social
Des risques d’embrasement
C’est souvent de petites choses qui deviennent grandes et les
mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Il nous a
été donné de constater que depuis quelques semaines des petits événements surviennent qui,
accolés les uns aux autres, peuvent mettre en danger la quiétude
sociale. C’est pourquoi, il est urgent de prendre des mesures
idoines, notamment par les vertus du dialogue afin d’y remédier.
Eveil Plus se propose à travers
ces lignes d’en retracer quelques
aspects.
Depuis plusieurs mois maintenant, les agents de police de la
circulation mènent ce qu’il est convenu d’appeler des opérations
« coup de poing » pour le compte
de la Douane. Cette opération
consiste à « rafler » toutes les voitures et les engins à deux roues
ne possédant pas de papiers de
dédouanement en échange de
10 000 f par véhicule ou moto.
Rien d’anormal me diriez-vous.
Mais là où le bat blesse c’est qu’il
y a des risques de dérapage. Les
agents chargés de cette opération
peuvent exagérer et dépasser les
consignes qui leur ont été données. Déjà des voix s’élèvent pour
dénoncer certaines pratiques.
L’objectif pour réduire ou même
mettre un frein à la circulation anarchique des véhicules et engins à
deux roues sans dédouanement et
aussi de renflouer les caisses de
l’Etat est fort louable et est à saluer. Mais seulement attention !
Cette opération suscite depuis un
moment des grincements de dents
des populations. Cette grogne de
nombreux citoyens est relative à
des cas d’injustice. Des motos
achetées depuis des lustres, au
moment des grands magasins
comme Peyrissac, CFAO, Doulla
Tondi et bien d’autres, des motos
vieilles de 15 à 20 ans sont arrachées à leurs propriétaires. Ces
engins n’avaient certainement pas
franchi la frontière sans dédouanement, mais avec le temps les papiers ont été égarés. Alors que
faire ? Plusieurs de ces acquéreurs ne peuvent en aucune façon
trouver les traces d’un papier de
dédouanement vieux d’une dizaine
voire d’une vingtaine d’années. En
étendant ce coup de poing aux
vieux engins, il est facile de faire
des victimes innocentes. Alors il ne
faut pas que la recherche d’une justice débouche sur … l’injustice !
Et tout le monde le sait, rien n’est
plus dangereux qu’une difficulté
laissée en veilleuse. L’Union des
Etudiants Nigériens à l’Université
de Niamey (UENUN) a certes
levé son mot d’ordre d’agitations
permanentes mais il n’en demeure pas moins que la section
lycéenne et collégienne a pris le
relais. Les étudiants ont repris le
chemin des facultés cependant
que leurs jeunes frères sont chaque matin dans les rues et les forces de l’ordre n’ont pas quitté certains carrefours notamment dans
la cité, aux alentours des facultés,
à la Place de la Concertation. En
tout cas pour l’année scolaire
2006-2007, des troubles sont en
vue
Du côté du campus universitaire, les dernières semaines ont
été très bruyantes. Même si une relative accalmie y règne aujourd’hui,
les problèmes ne sont pas réglés.
Toujours à propos de l’école, il
y a cette affaire dite du Lycée Issa
Korombé où le premier responsable vient d’être limogé. Après
le corps professoral qui a désap-
La section collégienne et lycéenne menace d’aller en grève
si ses préoccupations ne sont
pas prises en compte,des préoccupations liées notamment à leur
mise à l’écart lorsqu’il s’agit des
décisions les concernant et aussi
et surtout sur la question des allocations où seule une infime minorité est concernée.
prouvé la décision, voilà que les
syndicats du secteur de l’éducation s’en mêlent. En effet, le Syndicat National des Enseignants du
Secondaire (SNES) de Moussa
Souna n’a pas apprécié cette démarche cavalière des autorités
académiques qui semblent cibler
certains établissements et même
certains enseignants. Il est temps
à ce niveau de créer les conditions
idoines pour sécuriser les chefs
d’établissements et de cesser de
se précipiter dans le règlement
des problèmes de l’Ecole.
Sur un tout autre plan, les contractuels de l’éducation semblent
avoir déterré la hache de guerre .
La trêve a été de courte durée. Ils
viennent de déposer un préavis de
grève et menacent de suspendre
le travail pour 72 h à compter du
mardi 16 janvier 2007. Selon eux
les termes du protocole d’accord
n’ont pas été respectés. Voilà donc
l’Ecole Nigérienne prise à nouveau dans un engrenage. A moins
d’un compromis, le second trimestre qui vient à peine de commencer va être sacrifié. Surtout que
février s’annonce un mois pendant
lequel élèves et étudiants sont
constamment dans les rues pour
commémorer les sanglants évènements du 9 février 1990.
AGI
Inspection d’Etat à la CUN de Niamey.
L’opération doit s’étendre à d’autres secteurs
L’opération doit non seulement
concerner d’autres secteurs et les
inspecteurs d’état doivent jeter un
coup d’œil dans leurs rétroviseurs
pour regarder de prés les gestions
antérieures. Ceci est valable pour
la communauté urbaine de Niamey où a lieu actuellement selon
des sources concordantes une inspection d’état. Cette inspection
concernerait uniquement la gestion 2005-2006 alors que tout le
monde le sait, la CUN a été le
théâtre depuis de longues années
d’un pillage systématique par un
certain nombre de Préfets Maires
comme……. Suivez mon regard.
Pendant ces années, la Mairie
faisait l’objet d’une gestion patrimoniale. Personne ne comprenait
ce qui s’y passait. Les agents
n’étaient pas payés, les factures
d’eau et d’électricité s’entassaient.
La Mairie passait des mois dans
l’obscurité et les robinets sans une
seule goutte d’eau. Pendant ce
temps , on procédait à la vente
anarchique des parcelles, à la
vente des lieux au plus offrant des
espaces verts , des lieux réservés
aux écoles , les dispensaires et
autres espaces de jeux. Tout se
vendait mais les caisses restaient
vides. Par manque de carburants
et de moyens, les ordures s’entassaient et jonchaient les rues, les caniveaux débordaient d’eaux sales,
les nids de poules s’installaient sur
la bitume. Malgré les taxes de marché, sur les taxis, malgré les recettes, les sit-in succédaient aux débrayages des pauvres manœuvres
qui passaient trois à quatre mois
sans salaires.
La présente inspection d’état
qui vise la gestion 2005-2006
administrée par Abouba Ganda
risque de ne pas relever grand
chose. En tout cas depuis que cet
homme est à la tête de la CUN,
aucun scandale n’est venu ternir
son image, un scandale qui mérite une inspection de ce type.
Mais, c’est tout de même, une
très belle initiative. La confiance
n’exclut pas le contrôle dit-on.
Nous insistons formellement pour
que cette inspection s’étende sur
les gestions antérieures.
Là, à coup sûr, Monsieur l’Inspecteur, vous trouverez des choses pas ou tout claires !
Gourouza
L'EVEIL PLUS N° 19 DU 18 JANVIER 2007----------------------------------
L’Eveil Plus
Bimensuel Nigérien de Réflexion et
d’Informations Générales
B.P 383 Tel : 88 83 90
Niamey - Niger
Directeur de Publication
Gourouza Aboubacar
Email:[email protected]
Comité de Rédaction
Gourouza Aboubacar
Souleymane Salha
Service Commercial
Chekou Moumouni
Cél: 591835
Composition
L’Eveil Plus
Impression
Imprimerie Graphi-Centre
1000 Exemplaires
PAGE 2
SANTE
Maroc:
Le retour de la grippe aviaire fait craindre le pire
De par sa position géographique, le Maroc est particulièrement
exposé.
Quatre morts en quatre jours en
Indonésie, nouveau cas humain en
Chine, foyers découverts au Vietnam et au Japon: en Asie, la grippe
aviaire refait parler d’elle en ce début d’hiver, réveillant le spectre
d’une résurgence aux dimensions
planétaires.
«Les inquiétudes persistent...
Les foyers de contamination avicoles au Vietnam mais également les
cas humains en Chine et en Indonésie, nous les percevons comme
une indication que le virus est toujours présent», avertit Hans
Troedsson, responsable au Vietnam de l’Organisation mondiale de
la santé (OMS). «Et cela a encore
la potentialité de se modifier, et de
se modifier selon le pire scénario
où une souche du virus pourrait
provoquer une pandémie en étant
facilement transmissible entre humains», ajoute l’expert.
L’Indonésie a annoncé samedi
deux nouvelles morts, portant à 61
le bilan humain dans l’archipel, le
plus élevé au monde. La Corée du
Sud et la Chine ont confirmé des
nouveaux cas humains, qui sont
aujourd’hui sains et saufs. Le Vietnam, un des pays les plus touchés
lors de la dernière vague de grippe
aviaire, a annoncé la contamination
d’une sixième province. Et le Japon
a confirmé la découverte d’un nouveau foyer.
Il y a de quoi être surpris par cette
résurgence de la maladie alors qu’on
l’avait déjà oubliée depuis plusieurs
mois voire plus d’un an dans certains
pays. Mais M. Troedsson explique
que le virus étant «plus actif quand
il fait plus froid», l’épizootie est nécessairement plus médiatisée l’hiver. D’autant plus que les migrations
des oiseaux sauvages vont reprendre, vers février.
La position géographique du Maroc en fait un point de passage privilégié pour les oiseaux migrateurs
Cancer de la prostate :
Un félon appelé obésité
Des chercheurs américains
auraient mis au jour un lien étroit entre l’obésité et la mort par cancer de
la prostate. Mais un indice de masse
corporel (IMC) trop élevé ne provoque
pas le cancer. Il l’aggraverait seulement. Cet indice rappelons-le, se calcule en divisant le poids en kilos par
la taille en mètres, élevée au carré.
Chez un adulte en bonne santé il est
compris entre 20 et 25. Entre 25 et 30
il traduit un surpoids et au-delà de 30,
une obésité.
compris entre 25 et 29.9 encourraient une
augmentation de 25% du risque de mourir de leur cancer. Avec un indice situé
entre 30 et 34.9, le risque supplémentaire s’élèverait à 46%.
Enfin pour un IMC dépassant 35, les
patients seraient... 2 fois plus menacés
que la moyenne d’être emportés par leur
maladie ! Pour nos sociétés trop grasses, c’est une sacrée mauvaise nouvelle...
Le Dr Margaret E. Wright et son
équipe du National Cancer Institute à
Bethesda dans le Maryland, dans l’est
des Etats-Unis, ont suivi près de 300
000 hommes de 50 à 71 ans. Tous
avaient un IMC supérieur à la normale
et leurs conclusions sont alarmantes.
Même si le record absolu en la matière est détenu par les Etats-Unis - près
de 130 millions d’Américains sont concernés par le problème – l’obésité et le
surpoids gagnent en effet partout du terrain. La France compte à elle seule 5,3
millions d’obèses et 14,4 millions de personnes en surpoids. Dont pratiquement
la moitié d’hommes…
Comparés au reste de la population, les hommes présentant un IMC
Destination Santé
rentrant d’Afrique vers l’Europe. Une
situation qu’il convient de mettre en
corrélation avec la situation de l’épizootie : en janvier-février 2006, plus
de 50.000 volailles ont succombé au
Nord du Nigéria, en janvier février. Le
virus se trouvant désormais sur le
sol africain, il ne serait donc pas surprenant que le Maroc soit touché. En
effet 500.000 oiseaux vont faire escale au Maroc entre février et avril ;
déjà l’an passé, Mohamed Badraoui,
directeur de la division Parcs et Réserves naturelles, au Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts, déclarait :
«Nous craignons que les oiseaux qui
s’arrêtent sur le littoral marocain
avant de repartir vers l’Europe soient
porteurs du virus».
plus préparés», a-t-il ajouté.
«Nous escomptons une répétition
de ce qui s’est passé l’an dernier
quand le virus est soudainement devenu très actif»,avertit Peter
Cordingley, porte-parole du bureau
régional de l’OMS pour le Pacifique
occidental. «Espérons que les gouvernements qui n’étaient pas prêts
la dernière fois seront cette fois-ci
Mais «nous savons que ça arrivera, un jour ou l’autre», avertit M.
Troedsson.
A Hong Kong, le secrétaire à la
Santé York Chow, n’est pas moins
rassurant: «Le monde entier fait
face à un risque réel», a-t-il averti
samedi après la confirmation de la
réapparition e la grippe aviaire dans
le territoire d’un oiseau retrouvé
mort.
Depuis son apparition fin 2003 en
Asie, la grippe aviaire a fait 161
morts mais la transmission de la
maladie reste encore largement limitée à des contacts entre volailles
et humains. La contamination
interhumaine, très redoutée car pouvant être synonyme de pandémie,
reste marginale.
Antony Drugeon
Libération (Casablanca)
Des chercheurs canadiens découvrent une
molécule active contre les cellules cancéreuses
Des scientifiques canadiens
ont fait une découverte qui pourrait
révolutionner le traitement du cancer. Une équipe de l’université de
l’Alberta a en effet démontré
qu’une petite molécule peu toxique
et peu coûteuse entraîne la mort
des cellules cancéreuses.
Contrairemement aux cellules
saines, les cellules cancéreuses
se reproduisent sans fin, ce qui les
rend dangereuses. Le Dr
Evangelos Michelakis, de l’université de l’Alberta pense avoir découvert
une
façon
de
reprogrammer leur mort avec une
molécule appelée dichloroacétate
ou DCA.
Lors d’essais effectués sur des
cellules cancéreuses humaines
implantées chez sur des rats, le
DCA a réduit la taille des tumeurs
dans des cas de cancer du cerveau, du poumon et du sein.
Comme le DCA est déjà utilisé
pour le traitement d’autres maladies, les chercheurs comptent procéder aux essais cliniques chez
des patients dès qu’ils auront rassemblé le financement nécessaire.
Les travaux sont publiés dans
la revue américaine «Cancer
Cell».
A.P
Point de Presse Du DG de la SONIDEP
Tension dans le domaine des hydrocarbures
Le lundi 15 janvier 2007, le Directeur Général de la Société Nigérienne des Produits Pétroliers
(SONIDEP) , M. Dioffo Amadou , a
tenu un point de presse relatif à la
tension dans le domaine des hydrocarbures constatée ces derniers jours dans certaines villes du
Niger. En effet, des régions frontalières à savoir Dosso, Tahoua
Maradi et Zinder ont connu d’importantes difficultés en matière d’approvisionnement en essence. Cela n’est
nullement du à une rupture de stocks
de la SONIDEP mais a une surconsommation des villes frontalières de
notre grand voisin du Nigeria qui manque cruellement d’essence, A titre
illustratif, la seule ville de Maradi a
consommé l’équivalent de 8 mois de
consommation en moins d’un mois.
Cela signifie tant simplement que
des particuliers achètent de l’essence dans les stations en grande
quantité pour la revendre à 1000f et
plus, le litre. « Cependant a dit M.
Dioffo ; il n’y a pas matière à s’inquiéter car la SONIDEP dispose de 9.900
m3 a d’essence soit l’équivalent de
L'EVEIL PLUS N° 19 DU 18 JANVIER 2007
50 jours de stock » et d’ajouter que
de mesures rigoureuses ont été prises pour juguler la crise et assurer
la consommation normale en essence sur l’ensemble du territoire
nigérien. Le Directeur Général de la
SONIDEP a enfin rassuré le peuple
nigérien, que cette crise n’aura
aucune incidence sur les prix à la
pompe.
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PAGE 3
SOCIETE
Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples
Protocole relatif aux Droits des Femmes
Le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des
Peuples relatif aux Droits des Femmes a fait coulé beaucoup
d’encre et de salive. Des réactions souvent assez violentes ont
été enregistrées ça et là. Ses réactions sont basées la plupart du
temps sur des incompréhensions ou même un déficit de communication. Ainsi donc ce protocole qualifié de diabolique n’en
est pas un. Pour vous en rendre compte, votre journal l’Eveil
Plus vous permet de le lire et de le comprendre dans son intégralité. Bonne lecture !
LES ETATS AU PRESENT PROTOCOLE:
CONSIDERANT que l’article 66 de la
Charte africaine des droits de l’homme et
des peuples prévoit l’adoption de protocoles ou accords particuliers en cas de
besoin, pour compléter les dispositions
de la Charte, et que la Conférence des
chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine, réunie en
sa trente-et-unième session ordinaire à
AddisAbeba (Éthiopie) en juin 1995, a entériné,
par
sa
résolution
AHGjRes.240(XXXI), la recommandation
de la Commission africaine des droits de
l’homme et des peuples d’élaborer un protocole sur les droits de la femme en Afrique ;
CONSIDERANT EGALEMENT que l’article 2 de la Charte africaine des droits de
l’homme et des peuples interdit toutes les
formes de discrimination fondées sur la
race, l’ethnie, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou toute
autre opinion, l’origine nationale et sociale,
la fortune, la naissance ou toute autre situation;
CONSIDERANT EN OUTRE que l’article 18 de la Charte africaine des droits de
l’homme et des peuples demande à tous
les États d’éliminer toutes formes de discrimination à l’égard des femmes et d’assurer la protection des droits de la femme,
tels que stipulés dans les déclarations et
conventions internationales;
NOTANT que les articles 60 et 61 de.
la Charte a fricaine des droits de l’homme
et des peuples reconnaissent les instruments régionaux et internationaux relatifs
aux droits de l’homme et les pratiques africaines conformes aux normes internationales relatives aux droits de l’homme et
des peuples, en tant que principes de référence importants pour l’application et l’interprétation de la Charte africaine;
RAPPELANT que les droits de la femme
sont reconnus et garantis par tous les instruments internationaux relatifs aux droits
de l’homme, notamment la Déclaration
Universelle des Droits de l'Homme et les
pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques ainsi qu’aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention sur l’élimination de toutes les formes
de discrimination à l’égard des femmes
et son Protocole. Facultatif, la Charte africaine des Droits et du Bien-étre de l’Enfant et tous les autres conventions et pactes internationaux relatifs aux droits de la
femme en tant que droits humains, inaliénables, interdépendants et indivisibles;
-RAPPELANT EGALEMENT la résolution.-l.325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur le rôle de la femme dans
la promotion de la paix et de la sécurité;
NOTANT que les droits de la femme et
son rôle essentiel dans le développement
sont réaffirmés dans les Plans d’action
des Nations Unies sur l’environnement et
le développement (1992), les droits de
l’homme (1993), la population et le développement (1994), et le développement
social (1995) ;
REAFFIRMANT le principe de la promotion de l’égalité entre les hommes et
les femmes tel que consacré dans l’Acte
constilulif de l’Union africaine, le Nouveau
partenariat pour le développement de
l’Afrique, les déclarations, résolutions et
décisions pertinentes qui soulignent l’engagement des États africains à assurer la
pleine participalion des femmes africaines au développement de l’Afrique
comme des partenaires égaux;
NOTANT EN OUTRE que la Plateforme d’Action Africaine et la Déclaration
de Dakar de 1994 et la Plate-for-me d’Action de Beijing et la Déclaration de 1995
appellent tous les États membres des
Nations Unies ayant pris l’engagement
solennel de les mettre en œuvre, à adopter des mesures concrètes pour accorder
une plus grande atten tion aux droits humains de la femme afin d’éliminer toutes
les formes de discrimination et de violence
fondées sur le sexe ;
RECONNAISSANT le rôle crucial des
femmes dans la préservation des valeurs
africaines basées sur les principes d’égalité, de paix, de liberté, de dignité, de justice, de solidarité et de démocratie.
AYANT A L’ESPRIT les résolutions, déclarations, recommandations, décisions,
conventions et autres instruments régionaux et sous-régionaux ayant pour objectifs l’élimination de toutes les formes de
discrimination à l’égard des femmes et la
promotion de l’égalité entre les hommes
et les femmes;
PREOCCUPES par le fait qu’en dépit
de la ratification par la majoritédes États
Partis à la Charte africaine des droits de
l’homme et des peuples et de tous les
autres instruments internationaux relatifs
aux droits de l’homme, et de l’engagement
solennel pris par ces États d’éliminer toutes les formes de discrimination et de pratiques néfastes à l’égard des femmes, la
femme en Afrique continue d’être l’objet
de discriminations et de pratiques néfastes;
FERMEMENT CONVAINCUS QUE toute
pratique qui entrave ou compromet la
croissance normale et affecte le développement physique et psychologique des
femmes et des filles, doit être condamnée et éliminée;
DETERMINES à assurer la promotion,
la réalisation et la protection des droits des
femmes afin de leur permettre de jouir pleinement de tous leurs droits humains;
SONT CONVENUS DE CE QUI SUIT:
Article premier
Définitions
Aux fins du présent Protocole, on entend par:
a) " Acte constitutif ", l’Acte constitutif
de l’Union africaine;
b) " Charte africaine", la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples;
c) " Commission africaine ", la Commission africaine des droits de l’homme
et des peuples;
d) "Conférence ", la Conférence des
Chefs d’Etat etde Gouvernement de
l’Union africaine;
e) " Discrimination à l’égard des femmes", toute distinction, exclusion, restriction ou tout traitement différencié fondés
sur le sexe, et qui ont pour but ou pour
effet de compromettre ou d’interdire la
reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les femmes, quelle que soit leur
situation matrimoniale, des droits humains et des libertés fondamentales
dans tous les domaines de la vie ;
f) " États ", les États au présent Protocole;
g) "Femmes " les personnes de sexe
féminin, y compris les filles ;
h) "NEPAD", Nouveau partenariat pour
le développement de l’Afrique, créé par
la Conférence;
i) " Pratiques néfastes", tout comportement, attitude ou pratique qui affecte
négativement les droits fondamentaux
des femmes, tels que le droit à la vie, à la
santé, à l’éducation, à la dignité et à l’intégrité physique ;
.
. j) "UA", l’Union Africaine;
k) "Violence à l’égard des femmes",
tous actes perpétrés contre les femmes
causant ou pouvant causer aux femmes
un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques, y compris la menace d’entreprendre de tels actes, l’imposition de restrictions ou la privation arbitraire des libertés fondamentales, que ce soit dans
la vie privée ou. dans la vie publique,. en
temps de paix, en situation de conflit ou
de guerre.
Article 2
celles interdisant et réprimant toutes les formes de discrimination et de pratiques néfastes qui compromettent la santé et le bienêtre général des femmes;
c) intégrer les préoccupations des femmes dans leurs décisions politiques, législations, plans, programmes et activités
de développement ainsi que dans tous les
autres domaines de la Vie;
d) prendre des mesures correctives et
positives dans les domaines où des discriminations de droit et de fait à l’égard des
femmes continuent d’exister;
e) appuyer les initiatives locales, nationales, régionales et continentales visant à
éradiquer toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme.
2. Les États s’engagent à modifier les
schémas et modèles de comportement socioculturels de la femme et de l’homme par
l’éducation du public par le biais des stratégies d’information, d’éducation et de communication, en vue de parvenir à l’élimination de toutes les pratiques culturelles et
traditionnelles néfastes et de toutes autres
pratiques fondées sur l’idée d’infériorité ou
de supériorité de l’un ou l’autre sexe, ou
sur les rôles stéréotypés de la femme et de
l’homme.
Article 3 Droit à la dignité.
1. Toute femme a droit au respect de la
dignité inhérente à l’être humain, à la reconnaissance et à la protection de ses
droits humains et légaux.
2. Toute femme a droit au respect de sa
personne et au libre développement de sa
personnalité.
3. Les États adoptent et mettent en
œuvre les mesures appropriées en vue
d’interdire toute exploitation des femmes
ou tout traitement dégradant à leur égard.
4. Les États adoptent et mettent en
œuvre les mesures appropriées afin d’assurer la protection du droit de la femme au
respect de sa dignité et sa protection contre toutes formes de violence, notamment
la violence sexuelle et verbale.
Article 4
Droit à la vie, à l’intégrité et à la sécurité
1. Toute femme a droit au respect de sa
vie, de son intégrité physique et à la sécurité de sa personne. Toutes formes d’exploitation, de punition et de traitement inhumain ou dégradant doivent être interdites.
Élimination de la discrimination à
l’égard des femmes.
2. Les états s’engagent à prendre des
mesures appropnêes et effeclÏves pour:
1. Les États combattent la discrimination à l’égard des femmes, sous toutes ses formes, en adoptant les mesures appropriées aux plans législatif, institutionnel et autre. A cet égard, ils s’engagent à :
a) adopter et renforcer les lois interdisant toutes formes de violence à l’égard
des femmes, y compris les rapports
sexuels non désirés ou forcés, qu’elles
aient lieu en privé ou en public;
a) inscrire dans leur Constitution et
autres instruments législatifs, si cela
n’est pas encore fait, le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes, et
à en assurer l’application effective ;
b) adopter et à mettre en œuvre effectivement les mesures législatives et
réglçmentaires appropriées, y compris
b) adopter toutes autres mesures législatives, administratives, sociales, économiques et autres en vue de prévenir, de réprimer et d’éradiquer toutes formes de violence à l’égard des femmes;
c) identifier les causes et les conséquences des violences contre les femmes
et prendre des mesures appropriées pour
les prévenir et les éliminer;
L'EVEIL
PLUS
N°DU
19 18
DUJANVIER
18 JANVIER
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L'EVEIL
PLUS
N° 19
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SOCIETE
Protocole relatif aux Droits des Femmes
d) promouvoir activement l’éducation
à la paix à travers des programmes d’enseignement et de communication sociale
en vue de l’éradication des éléments
contenus dans les croyances et les attitudes traditionnelles et culturelles, des
pratiques et stéréotypes qui légitiment et
exacerbent la persistance et la tolérance
de la violence à l’égard des femmes;
e) réprimer les auteurs de la violence
à l’égard des femmes et réaliser des programmes en vue de la réhabilitation de
celles-ci;
f) mettre en place des mécanismes
et des services accessibles pour assurer l’information, la réhabilitation et l’indemnisation effective des femmes victimes des violences;
le risque de subir les pratiques néfastes ou
toutes autres formes de violence, d’abus et
d’intolérance.
Article 6 : Mariage
Les États veillent à ce que l’homme et la
femme jouissent de droits égaux et soient
considérés comme des partenaires égaux
dans le mariage. A cet égard, les Etats adoptent les mesures législatives appropriées
pour garantir que:
a) aucun mariage n’est conclu sans le
plein et libre consentement des deux;
b) l’âge minimum de mariage pour la
fille est de 18 ans ;
c) la monogamie est encouragée
comme forme préférée du mariage.
g) prévenir et condamner le trafic de
femmes, poursuivre les auteurs de ce
trafic et protéger les femmes les plus
exposées à ce risque.
Les droits de la femme dans le mariage
et au sein de la famille y compris dans des
relations conjugales polygamiques sont
défendus et préservés;
h) interdire toutes expériences médicales ou scientifiques sur les femmes
sans leur consentement en toute connaissance de cause;
d) tout mariage, pour étre reconnu légalement, doit être conclu par écrit et enregistré conformément à la législation nationale.
i) allouer des ressources budgétaires adéquates et autres pour la mise en
œuvre et le suivi des actions visant à prévenir et à éradiquer les violences contre
les femmes;
j) s'assurer que dans les pays où
elle existe encore la peine de mort n’est
pas prononcée à l’encontre de la femme
enceinte ou allaitante ;
k) s’assurer que les femmes et les
hommes jouissent d’un accès égal aux
procédures de détermination du statut de
réfugiés et que les femmes réfugiées
jouissent de la protection totale et des
prestations garanties au terme du droit
international des réfugiés, y compris
leurs pièces d’identités et autres documents.
Article 5 Élimination des pratiques
néfastes
Les États interdisent et condamnent
toutes les formes de pratiques néfastes
qui affectent négativement les droits humains des femmes et qui sont contraires aux normes internationales. Les
États prennent toutes les mesures législatives et autres mesures afin d’éradiquer
ces pratiques et notamment :
a) sensibiliser tous les secteurs de
la société sur les pratiques néfastes par
des campagnes et programmes d’information, d’éducation formelle et informelle
et de communication;
b) interdire par des mesures législatives assorties de sanctions, toutes formes de mutilation génitale féminine, la
scarification, la médicalisation et la paramédicalisation des mutilations génitales
féminines et toutes les autres pratiques
néfastes;
c) apporter le soutien nécessaire aux
victimes des pratiques néfastes en leur
assurant les services de base, tels que
les services de santé, l’assistance juridique et judiciaire, les conseils, l’encadrement adéquat ainsi que la formation
professionnelle pour leur permettre de
se prendre en charge;
d) protéger les femmes qui courent
e) les deux époux choisissent, d’un commun accord, leur régime matrimonial et leur
lieu de résidence ;
f) la femme mariée a le droit de conserver son nom, de l’utiliser à sa guise,
séparément ou conjointement avec celui de
son mari;
g) la femme mariée a le droit de conserver sa nationalité et d’acquérir la nationalité
de son mari;
h) la femme a le méme droit que
l’homme en ce qui concerne la nationalité
de leurs enfants sous réserve des dispositions contraires dans les législations nationales et des exigences de sécurité nationale;
i) la femme et l’homme contribueront
conjointement à la sauvegarde des intérêts
de la famille, à la protection et à l’éducation
de leurs enfants;
j) pendant la durée du mariage, la
femme a le droit d’acquérir des biens propres, de les administrer et de les gérer librement.
Article 7 : Séparation de corps, divorce
et annulation du mariage
Les Etats s’engagent à adopter les dispositions législatives appropriées pour que
les hommes et les femmes jouissent des
mêmes droits en cas de séparation de
corps, de divorce et d’annulation du mariage. A cet égard, ils veillent à ce que:
a) la séparation de corps, le divorce et
l’annulation du manage. soient prononcés
par voie judiciaire;
équitable des biens communs acquis durant le mariage.
Article 8 Accès à la justice et l’égale
protection devant la loi
Les femmes et les hommes jouissent
de droits égaux devant la loi et jouissent
du droit à la protection et au bénéfice égaux
de la loi. Les Etats prennent toutes les
mesures appropriées pour assurer :
régional, continental et international;
c) aux mécanismes locaux, nationaux,
régionaux, continentaux et internationaux
de prise de décisions pour garantir la protection physique, psychologique, sociale
et juridique des requérants d’asile, réfugiés, rapatriés et personnes déplacées,
en particulier les femmes;
a) l’accès effectif des femmes à l’assistance et aux services juridiques et judiciaires;
d) à tous les niveaux des mécanismes
de gestion des camps et autres lieux
d’asile pour les requérants d’asile, réfugiés, rapatriés et personnes déplacées,
en particulier les femmes;
b) l’appui aux initiatives locales, nationales, régionales et continentales visant
à donner aux femmes l’accès à l’assistance et aux services judiciaires;
e) dans tous les aspects de la planification, de la formulation et de la mise en
œuvre des programmes de reconstruction
et de réhabilitation post-conflits.
c) la création de structures éducatives
adéquates et d’autres structures appropriées en accordant une attention particulière aux femmes et en sensibilisant
toutes les couches de la société aux droits
de la femme ;
3. Les États prennent les mesures
nécessaires pour réduire sensiblement
les dépenses militaires au profit du développement social en général, et de la promotion des femmes en particulier.
d) la formation des organes chargés
de l’application de la loi à tous les niveaux
pour qu’ils puissent interpréter et appliquer effectivement l’égalité des droits
entre l’homme et la femme;
e) une représentation équitable femmes dans les institutions judiciaires et
celles chargées de l’application de la loi;
f) la réforme des lois et pratiques discriminatoires en vue de promouvoir et de
protéger les droits de la femme.
Article 9 : Droit de participation au
processus politique et à la prise de décisions
1. Les États entreprennent des actions
positives spécifiques pour promouvoir la
gouvernance participative et la participation paritaire des femmes dans la vie politique de leurs pays, à travers une action
affirmative et une législation nationale et
d’autres mesures de nature à garantir
que:
a) les femmes participent à toutes les
élections sans aucune discrimination;
b) les femmes soient représentées en
parité avec les hommes et à tous les niveaux, dans les processus électoraux;
c) les femmes soient des partenaires
égales des hommes à tous les niveaux
de l’élaboration et de la mise en œuvre
des politiques et des programmes de développement de l’État.
2. Les États assurent une représentation et une participation accrues, significatives et efficaces des femmes à tous
les niveaux de la prise des décisions.
Article 10 : Droit à la paix
b) l’homme et la femme aient le méme
droit de demander la séparation de corps,
le divorce ou l’annulation du mariage;
1. Les femmes ont droit à une existence pacifique et ont le droit de participer
à la promotion et au maintien de la paix.
c) en cas de divorce, d’annulation du
mariage ou de séparation de corps, la
femme et l’homme ont des droits et devoirs
réciproques vis-à-vis de leurs enfants. Dans
tous les cas, la préoccupation majeure consiste à préserver l’intérêt de l’enfant;
2. Les États prennent toutes les mesures appropriées pour assurer une participation accrue des femmes:
d) en cas de séparation de corps, de
divorce ou d’annulation de mariage, la
femme et l’homme ont le droit au partage
b) aux mécanismes et aux processus
de prévention, de gestion et de règlement
des conflits aux niveaux local, national,
a) aux programmes d’éducation à la
paix et à la culture de la paix;
Article 11: Protection des femmes
dans les conflits armés
1. Les États partis s’engagent à respecter et à faire respecter, les règles du
droit international humanitaire applicables
dans les situations de conflits armés qui
touchent la population, particulièrement
les femmes.
2. Les États doivent conformément aux
obligations qui leur incombent en vertu du
droit international humanitaire, protéger en
cas de conflit armé les civils, y compris
les femmes, quelle que soit la population
à laquelle elles appartiennent;
3. Les États s’engagent à protéger les
femmes demandeurs d’asile, réfugiées,
rapatriées ou déplacées, contre toutes les
formes de violence, le viol et autres formes d’exploitation sexuelle et à s’assurer
que de telles violences sont considérées
comme des crimes de guerre, de génocide etlou de crimes contre l’humanité et
que les auteurs de tels crimes sont traduits en justice devant des juridictions
compétentes;
4. Les États prennent toutes les mesures nécessaires pour qu’aucun enfant,
surtout les filles de moins de 18 ans, ne
prenne part aux hostilités et, en particulier,
à ce qu’aucun enfant ne soit enrôlé dans
l’armée.
Article 12 : Droit à l’éducation et à la
formation
1. Les Etats prennent toutes les mesures appropriées pour :
a) éliminer toute forme de discrimination à l’égard des femmes et garantir l’égalité des chances et d’accès en matière
d’éducation et de formation;
b) éliminer tous les stéréotypes qui
perpétuent cette discrimination dans les
manuels scolaires, les programmes d’enseignement et les médias ;
c) protéger la femme, en particulier la
petite fille contre toutes les formes d’abus,
y compris le harcèlement sexuel dans les
écoles et autres établissements et prévoir des sanctions contre les auteurs de
ces pratiques;
(à suivre)
L'EVEIL
PLUS
N°DU
19 DU
18 JANVIER
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L'EVEIL
PLUS
N° 19
18 JANVIER
20072007
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CULTURE ET SPORT
Conférence de Presse
La Fondation AZALAI au service du Développement Durable
Monsieur Ibrahim Loutou, Ambassadeur, ancien Ministre, a
animé une Conférence de Presse le samedi 13 janvier 2007 à
l’Hôtel Ténéré. A cette occasion, le principal initiateur des Rencontres Transsahariennes, Azalai des Arts et de la Culture a expliqué aux journalistes les tenants et aboutissants de cette importante manifestation qui se déroulera dans notre pays du 15
au 20 janvier 2007. Grâce à la Fondation Azalaï, le Niger sera désormais doté d’un organisme culturel de niveau international, le
FESPACO et le SIAO au Burkina Faso , le MASA en Côte d’Ivoire,
le DAK’ART au Sénégal.
Les Rencontres Transsahariennes, Azalai des Arts et de la
Culture, ont été initiées afin de
doter les pays riverains du grand
espace Sahélo-Saharien d’un
cadre d’échanges, d’affermissement des relations et de rapprochement des peuples par le
biais de la Culture. L’objectif principal est de revaloriser notre patrimoine culturel de plusieurs siècles
d’échanges et de brassage humains hérité par une vingtaine de
pays s’étendant du Maghreb au
Sahel et de l’Atlantique à la Mer
Rouge.
Il ne s’agit pas de se réunir et
de s’amuser pendant quelques
jours et de se disperser mais d’Inscrire la culture dans la synergie du
développement, afin de faire
émerger de véritables vocations
et des filières de création artistique, de faire mieux vivre artistes
et artisans de leurs arts, contribuant ainsi au développement durable» a ajouté Monsieur Loutou.
Les Azalaï sont, contrairement aux
différents festivals, une manifestation culturelle permanente c’est-àdire qu’elle n’est pas régie par une
périodicité. Administrée et organisée par une Fondation, la Fondation Azalai des Arts et de la Cul-
ture, cette manifestation peut se
tenir dans l’un ou l’autre des pays
concernés. Pour permettre aux artistes et artisans de ces pays et
de disciplines proches de se rencontrer pour des échanges d’expérience et des co-créations. Des
ateliers de formation, des expositions, des conférences scientifiques seront organisés en amont
et lors des Rencontres pour faire
émerger
des
créations
innovantes, visibles sur la scène
internationale, afin de faire mieux
vivre artistes et artisans de leurs
arts et lutter contre la pauvreté.
Hassane Modi
Hamadou Saley alias Salim Jah Peter
Le retour aux Sources
Salim Jah est né le 5 juin 1973 à
Niamey de parents nigériens. Sa
grand-mère maternelle Fatimata berce
sa jeunesse de chants traditionnels,
au bord du fleuve Niger à N’Dounga
Kollo. Il est élevé par son parrain,
Lenny Garden, métis afro-américain en
poste à Niamey. Musicien complet, il
révèle les dons artistiques de Salim
Jah, comme comédien et danseur. En
1990, Salim Jah forme le groupe de
danse New Génération à Niamey et
décide de se consacrer entièrement à
la musique. L’année suivante, il rencontre les musiciens de Fela Kuti au
Nigéria où il acquiert une expérience
scénique et orchestrale. Il commence
alors un long périple à travers l’Afrique de l’Ouest, qui le conduit en Côte
d’Ivoire.
Il s’y installe et prend des cours
de chant de 1993 à 1995, encadré par
son grand frère spirituel Marcellin
Yacè.
Salim Jah chante avec Davson
Camus dans le groupe « Afro-reggæ
Mystique Vibration» Il rencontre alors
Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly et beaucoup d’autres artistes, tels que Rita Marley, Ki-Mani Marley, Ijahman, Lucky Dube,
MC Solar, etc.
Ces artistes lui prodiguent des conseils
sur l’évolution de sa carrière.
Voulant porter haut les couleurs de son
pays, Salim Jah décide en 1998 de créer
son groupe nommé « Mystic Ténéré ».
Accompagné de 9 musiciens, il tourne
dans plusieurs pays d’Afrique. Auteur,
chanteur, compositeur et arrangeur, le
sorcier du Ténéré sort son premier single fin 2002 : « Le message de Jah ».
Ce morceau connaît une commercialisation et un succès critique le propulsant rapidement au rang de star dans
son pays. Figure de la nouvelle scène
reggae nigérienne, Salim Jah obtient le
soutien de nombreuses personnalités nigériennes du monde de la culture et des
arts, qui le considèrent alors comme un
ambassadeur de la culture du pays.
La sortie mondiale de son premier album
afro-reggae «Les Vautours» est prévue
pour l’année 2006. Musicien inspiré,
Salim Jah allie le reggae aux rythmes
traditionnels africains. L’album comprend
onze titres chantés en Français, Anglais
et divers dialectes d’Afrique, de manière
à être accessible au plus grand nombre.
Les percussions sont puissantes et les
cuivres envoûtants. Sa voix rauque chargée d’émotions ensorcelle. A cela, s’ajoutent des textes forts. Dans «Les Vautours » Salim Jah dénonce la situation
politique, économique et sociale de certains pays africains, où règnent corrup-
tion, injustice, famine et guerre civile.
Il délivre des messages de paix, d’amour,
d’unité et de solidarité. Il milite pour la
liberté des hommes à penser, créer et
disposer d’eux-mêmes. La chanson
«Sida» aborde également le fléau mondial, qui tue chaque année des millions
d’Africains. Le titre «Hommage à Jean
Rouch» témoigne du respect de tout un
peuple pour l’illustre cinéaste ethnographe amoureux du Niger.
«Les Vautours» est sans aucun doute
un album engagé et authentique.
Une tournée internationale vient continuer
ce parcours. Après une série de concerts
en France, Salim Jah, se révèle être un
véritable homme de scène. Le pays natal de l’artiste est confronté à une terrible famine qui tue des milliers de Nigériens par an dont 70% sont des enfants.
Son projet tend à devenir humanitaire
puisque Salim Jah Peter s’engage contre ce fléau en reversant en faveur des
sinistrés 50% des revenues des concerts
et 5% des ventes de son album «Les
Vautours».
Hassane Modi
Football / France :
Michel Platini satisfait du soutien de Sepp Blatter
Michel Platini a accueilli avec satisfaction vendredi le soutien du président de la FIFA, Sepp Blatter, à sa candidature à la présidence de l’UEFA.»Je
n’ai pas grand-chose à ajouter à ce
qu’a dit le président Blatter tout à
l’heure», a commenté l’ancien capitaine de l’équipe de France, après une
conférence de presse au nouveau siège
de la FFF. Cela me fait plaisir que Sepp
pense que je peux être président de
l’UEFA. C’est un homme d’une grande
expérience et cela fait plaisir qu’il pense
que je peux le faire», a ajouté Platini.
Interrogé sur les chances des deux candidats dans la course à la présidente,
Blatter a rappelé qu’il ne lui appartenait
pas d’arbitrer le match entre Lennart
Johansson
et
Michel
Platini.
Si vous me demandez de choisir entre un
joueur de football et un administrateur, je
ne peux que vous répéter ce que j’ai dit,
ma sympathie va au joueur du football»,
a-t-il déclaré. Avec Michel, nous avions
créé en 1998 le slogan ‘football pour tous,
tous pour le football’. Et je n’ai pas honte
d’exprimer ma sympathie à Michel Platini»,
a
ajouté
le
Suisse.
Après quatre mandats consécutifs,
Johansson avait déclaré qu’il n’avait pas
l’intention de se présenter à nouveau.
Mais en juillet dernier, le Suédois a
changé d’avis et a annoncé sa candidature pour un cinquième terme.
peut plus jouer», a lancé, de manière
laconique, Blatter. Confiant dans ses
chances de victoire, Platini se montre
de plus en plus prudent à mesure qu’approche
le
jour
du
scrutin.
»Il y a une vingtaine de présidents de
fédération qui ont leur conviction et qui
la gardent pour eux.
La question de son âge (78 ans) pourrait être importante au moment du vote.
«Dans le football, il y a un âge où on ne
Je ne sais vraiment pas ce qu’il peut
se passer», a reconnu Platini.»Je ne
peux rien dire, ni de ma victoire, ni de
ma défaite», a-t-il conclu.
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ETRANGER
France
Précisions sur certains candidats déclarés
L’élection présidentielle française
de 2007 est la prochaine élection présidentielle qui se tiendra en France.
Le premier tour de scrutin aura lieu
le dimanche 22 avril 2007. Le second
tour éventuel, si aucun candidat ne
recueille la majorité absolue des suffrages exprimés, se tiendra le dimanche 6 mai. Le mandat de l’actuel président de la République prend fin le
16 mai à minuit
Jean-Marie Le Pen
En vue de l’élection présidentielle
et des législatives de 2007, JeanMarie Le Pen a lancé un appel à différents partis et courants politiques
pour constituer une « union patriotique » selon les termes suivants : « Je
renouvelle mon appel à l’union patriotique, dont naturellement je prendrai la tête puisque je suis le mieux
placé de tous les candidats qui se réclament de la droite nationale pour
l’emporter ».
Il s’agit pour lui d’éviter une dispersion préjudiciable des voix telle
que celle qui a conduit à l’élimination
de Lionel Jospin dès le 1er tour de
l’élection présidentielle de 2002.
Bruno Mégret président du Mouvement national républicain (MNR),
ainsi que le Parti populiste ont répondu favorablement à cet appel. Le
20 décembre 2006, Bruno Mégret a
annoncé qu’il ne se présenterait pas
à l’élection présidentielle, mais soutiendrait Jean-Marie Le Pen lors
d’une conférence de presse commune avec celui-ci.37. En revanche,
Philippe de Villiers président du Mouvement pour la France (MPF) a décliné l’offre évoquant même un aveu
de faiblesse de la part du président
du Front national.
Jean-Marie Le Pen évoque fréquemment les difficultés qu’il éprouverait pour obtenir les 500 parrainages d’élus nécessaires à la validation de sa candidature. Il dénonce en
particulier la publication des listes de
parrains. De nombreux maires sollicités ont fait cependant remarquer
que « Jean-Marie Le Pen commencerait son mandat à l’âge (79 ans)
auquel François Mitterrand a terminé
(péniblement) son second mandat ».
Il faut noter toutefois que Jean-Marie
Le Pen bénéficie cette fois-ci du soutien de Bruno Mégret, qui avait, en
2002 obtenu lui aussi ses 500 signatures. A eux deux, ils ont donc un potentiel «acquis» théorique de 1000
signatures.
Les indications d’opinions semblent montrer une progression de
Jean-Marie Le Pen par rapport à
2002. Dans un article récent, Pierre
Giacometti, directeur général d’Ipsos
France, «on notera l’émergence de
Jean-Marie Le Pen et de François
Bayrou, bien au-dessus aujourd’hui
de leur score de l’automne 2001".
«Jean-Marie Le Pen dispose
aujourd’hui d’un niveau de popularité – d’acceptation, de tolérancenettement plus fort qu’il y a cinq
ans».
La question de la présence ou
non de Jean-Marie Le Pen au second tour est cependant difficile à
évaluer car, d’un autre côté, la
même analyse Ipsos montre que les
intentions de vote sont, plus qu’en
2002, mieux concentrées sur les
deux principaux candidats : Nicolas
Sarkozy et Ségolène Royal.
Philippe de Villiers]
Il se positionne d’abord comme
le candidat contre l’Europe politique. Il affirme sa grande différence
et son réel désaccord avec Nicolas
Sarkozy sur la Constitution européenne, qui souhaiterait selon lui
faire voter une mini Constitution
européenne par le Parlement en
juin prochain. Il demande aussi la
préparation de la sortie de la
France de l’Euro et se déclare contre le mariage homosexuel. Il a déclaré pour ses voeux en 2007 de
«faire de la France ce qu’il a fait en
Vendée», souhaitant ainsi une
«France des PME».
Nicolas Dupont-Aignan]
Nicolas Dupont-Aignan, ex-membre de l’UMP où il se distinguait par
une posture gaulliste à vocation
souverainiste et sociale, a annoncé
sa candidature le 15 octobre 2005.
Dans un premier temps, il n’excluait
pas de participer à la procédure interne de désignation du candidat qui
sera soutenu par son ancien parti.
Puis il se ravisa, considérant que
ces «primaires» n’accorderaient pas
une place équitable aux concurrents
du président de l’UMP, Nicolas
Sarkozy. Il annonça par conséquent
son intention de se présenter à
l’élection présidentielle sans l’investiture du parti mais avec le soutien
de son propre courant, Debout la
République. Il a d’ailleurs décidé de
quitter l’UMP le samedi 13 janvier
2007, à la veille de l’investiture annoncée de Nicolas Sarkozy, après
s’être vu refusé un temps de parole
à l’un des congrès de ce parti.
Après avoir déclaré sur son blog,
par une note en date du 11 décembre 200638, qu’il disposait déjà de
300 promesses de signature, il a
annoncé dans le journal Aujourd’hui
en France du 31 décembre qu’il ne
lui manquait désormais que 150 signatures sur les 500 nécessaires à
sa présence au premier tour.
Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy est le candidat
de l’UMP. Il était le seul candidat à
l’investiture de son parti39, et a été
officiellement plébiscité le 14 janvier
2007 avec 98,1 % des suffrages
exprimés (69,06 % de participation)
utilisée depuis 1994.
Mandats cumulés (et précédents)
au moment de sa candidature :
Lors d’un congrès extraordinaire
le 22 octobre 2006, le PRG a décidé
par 473 voix contre 208 de ne pas
présenter de candidat (Christiane
Taubira étant candidate à la candidature) et de conclure un accord global avec le Parti socialiste (36 circonscriptions réservées41).
Depuis 1977, conseiller municipal
de Neuilly-sur-Seine (maire de 1983 à
2002) ;
Depuis 2002, adjoint « hors rang »
au maire de Neuilly-sur-Seine ;
Depuis 2004, conseiller général du
Canton de Neuilly-sur-Seine-Nord ;
Depuis 2004, président du Conseil
général des Hauts-de-Seine (vice-président de 1986 à 1988) ;
Depuis 2005, ministre d’État, de
l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire (du Budget de 1993 à 1995, de
la Communication de 1994 à 1995, de
l’Économie en 2004, de l’Intérieur de
2002 à 2004).
Michèle Alliot-Marie avait annoncé,
le 27 décembre 2006, dans une interview au journal Sud-Ouest, qu’elle ne
briguerait pas l’investiture de l’UMP
mais qu’elle réfléchissait à une candidature hors parti40. Finalement, le 12
janvier, après un entretien avec Nicolas Sarkozy au siège de l’UMP, elle
décide de ne pas se présenter à l’élection présidentielle, et de se rallier à
Nicolas Sarkozy.
François Bayrou
François Bayrou est le candidat de
Union pour la démocratie française
(UDF)
La candidature de François Bayrou
à l’élection présidentielle de 2007 a
été officialisée le 2 décembre 2006 par
une annonce dans son fief, le Béarn,
à Serres-Castet.
Mandat précédent : président de
l’UDF depuis 1998, député des Pyrénées-Atlantiques depuis 2002, ministre de l’Éducation nationale (19931997).
Candidature précédente :
2002 : 6,84% soit 1 949 170 voix
Ségolène Royal
Ségolène Royal a été officiellement
désignée candidate du parti socialiste
à l’issue d’un vote des militants le 16
novembre 2006. Elle a obtenu 60,66%
des suffrages, contre 20,69% à Dominique Strauss-Kahn et 18,66% à Laurent Fabius.
Mandats précédents : ancienne ministre de l’Environnement (1992-93),
de l’Enseignement scolaire (1997-00),
de la Famille (2000-02), députée des
Deux-Sèvres, présidente du Conseil
régional de Poitou-Charentes depuis
2004
Candidature précédente : aucune
Le PS a désigné son candidat par
un vote des militants, selon une règle
L'EVEIL PLUS N° 19 DU 18 JANVIER 2007
Les instances du MRC ont décidé
à 84% le 10 décembre 2006 de ne
pas présenter la candidature de JeanPierre Chevènement et soutenir
Ségolène Royal dès le premier tour.
L’accord électoral prévoit que 10 circonscriptions seront réservées à des
candidats MRC, qui seront également
soutenus par le PS et que six places
de suppléants de candidats socialistes seront réservées au MRC. Dans
une soixantaine de circonscriptions
restant à déterminer, le MRC présentera ses propres candidats à côté des
candidats présentés ou soutenus par
le PS42.
Dominique Voynet
Candidate officielle des verts, Dominique Voynet risque de subir l’effet médiatique de Nicolas Hulot, qui
se proclame «électron libre», mais
qui exerce une pression sur les partis «Pacte Ecologique». Dominique
Voynet peine dans les sondages,
obtenant aux alentours de 2 %.
L’hypothèse d’une candidature de Jacques Chirac
Jacques Chirac a annoncé lors
d’une interview télévisée, le 20 juin
2006, ainsi lors de celle du 14 juillet
2006, qu’il ne révélerait ses intentions qu’au premier trimestre 2007. Il
a à cette occasion affirmé que le choix
du candidat par l’UMP n’aurait
aucune conséquence sur sa candidature.
Au moment des élections présidentielles, Jacques Chirac aura 74
ans. Cet âge n’est pas si considérable en matière politique. François
Mitterrand avait 72 ans lors de sa
dernière élection, mais son mandat
durant 7 ans, et non pas 5, ce serait
à peu près équivalent. En 1969, alors
qu’il était encore président, le Général De Gaulle avait 79 ans. Dans
d’autres pays, ces situations ne sont
pas non plus exceptionnelles. Mao
Zedong est resté leader de la Chine
jusqu’à sa mort, à l’âge de 83 ans.
Pour revenir à des démocraties,
Winston Churchill était encore Premier Ministre en 1955, à l’âge de 81
ans.
Cette candidature, survenant
après la désignation des candidats
du Parti socialiste et de l’UMP, serait
un événement important changeant
significativement la donne de l’élection présidentielle
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