l`éveil N° 19.p65 - Nigerdiaspora.Net
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SOCIETE DE COURTAGE D'ASSURANCES ET DE REASSURANCES DU SAHEL P LU S BIMENSUEL NIGERIEN DE RÉFLEXION ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES N° 19 DU 18 JANVIER 2007 - PRIX 300 F CFA Front social Des risques d’embrasement C’est souvent de petites choses qui deviennent grandes et les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Il nous a été donné de constater que depuis quelques semaines des petits événements surviennent qui, accolés les uns aux autres, peuvent mettre en danger la quiétude sociale. (P.2) Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples Protocole relatif aux Droits des Femmes Le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits des Femmes a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Des réactions souvent assez violentes ont été enregistrées ça et là. Ces réactions sont basées la plupart du temps sur des incompréhensions ou même un déficit de communication. Ainsi donc ce protocole qualifié de diabolique n’en est pas un. Pour vous en rendre compte, votre journal l’Eveil Plus vous donne l'occasion de le lire et de le comprendre dans son intégralité. Bonne lecture ! (Lire pages 4 et 5) Inspection d’Etat à la Communauté Urbaine de Niamey L’opération doit s’étendre à d’autres secteurs (P.2) Point de Presse Du DG de la SONIDEP Tension dans le domaine des hydrocarbures (P.3) "Il n'y a pas lieu de s'inquiéter" a déclaré M. Dioffo Maroc: Le retour de la grippe aviaire fait craindre le pire (P.3) P.3 L'EVEIL PLUS N° 19 DU 18 JANVIER 2007 ---------------------------------- PAGE 1 NATION Front social Des risques d’embrasement C’est souvent de petites choses qui deviennent grandes et les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Il nous a été donné de constater que depuis quelques semaines des petits événements surviennent qui, accolés les uns aux autres, peuvent mettre en danger la quiétude sociale. C’est pourquoi, il est urgent de prendre des mesures idoines, notamment par les vertus du dialogue afin d’y remédier. Eveil Plus se propose à travers ces lignes d’en retracer quelques aspects. Depuis plusieurs mois maintenant, les agents de police de la circulation mènent ce qu’il est convenu d’appeler des opérations « coup de poing » pour le compte de la Douane. Cette opération consiste à « rafler » toutes les voitures et les engins à deux roues ne possédant pas de papiers de dédouanement en échange de 10 000 f par véhicule ou moto. Rien d’anormal me diriez-vous. Mais là où le bat blesse c’est qu’il y a des risques de dérapage. Les agents chargés de cette opération peuvent exagérer et dépasser les consignes qui leur ont été données. Déjà des voix s’élèvent pour dénoncer certaines pratiques. L’objectif pour réduire ou même mettre un frein à la circulation anarchique des véhicules et engins à deux roues sans dédouanement et aussi de renflouer les caisses de l’Etat est fort louable et est à saluer. Mais seulement attention ! Cette opération suscite depuis un moment des grincements de dents des populations. Cette grogne de nombreux citoyens est relative à des cas d’injustice. Des motos achetées depuis des lustres, au moment des grands magasins comme Peyrissac, CFAO, Doulla Tondi et bien d’autres, des motos vieilles de 15 à 20 ans sont arrachées à leurs propriétaires. Ces engins n’avaient certainement pas franchi la frontière sans dédouanement, mais avec le temps les papiers ont été égarés. Alors que faire ? Plusieurs de ces acquéreurs ne peuvent en aucune façon trouver les traces d’un papier de dédouanement vieux d’une dizaine voire d’une vingtaine d’années. En étendant ce coup de poing aux vieux engins, il est facile de faire des victimes innocentes. Alors il ne faut pas que la recherche d’une justice débouche sur … l’injustice ! Et tout le monde le sait, rien n’est plus dangereux qu’une difficulté laissée en veilleuse. L’Union des Etudiants Nigériens à l’Université de Niamey (UENUN) a certes levé son mot d’ordre d’agitations permanentes mais il n’en demeure pas moins que la section lycéenne et collégienne a pris le relais. Les étudiants ont repris le chemin des facultés cependant que leurs jeunes frères sont chaque matin dans les rues et les forces de l’ordre n’ont pas quitté certains carrefours notamment dans la cité, aux alentours des facultés, à la Place de la Concertation. En tout cas pour l’année scolaire 2006-2007, des troubles sont en vue Du côté du campus universitaire, les dernières semaines ont été très bruyantes. Même si une relative accalmie y règne aujourd’hui, les problèmes ne sont pas réglés. Toujours à propos de l’école, il y a cette affaire dite du Lycée Issa Korombé où le premier responsable vient d’être limogé. Après le corps professoral qui a désap- La section collégienne et lycéenne menace d’aller en grève si ses préoccupations ne sont pas prises en compte,des préoccupations liées notamment à leur mise à l’écart lorsqu’il s’agit des décisions les concernant et aussi et surtout sur la question des allocations où seule une infime minorité est concernée. prouvé la décision, voilà que les syndicats du secteur de l’éducation s’en mêlent. En effet, le Syndicat National des Enseignants du Secondaire (SNES) de Moussa Souna n’a pas apprécié cette démarche cavalière des autorités académiques qui semblent cibler certains établissements et même certains enseignants. Il est temps à ce niveau de créer les conditions idoines pour sécuriser les chefs d’établissements et de cesser de se précipiter dans le règlement des problèmes de l’Ecole. Sur un tout autre plan, les contractuels de l’éducation semblent avoir déterré la hache de guerre . La trêve a été de courte durée. Ils viennent de déposer un préavis de grève et menacent de suspendre le travail pour 72 h à compter du mardi 16 janvier 2007. Selon eux les termes du protocole d’accord n’ont pas été respectés. Voilà donc l’Ecole Nigérienne prise à nouveau dans un engrenage. A moins d’un compromis, le second trimestre qui vient à peine de commencer va être sacrifié. Surtout que février s’annonce un mois pendant lequel élèves et étudiants sont constamment dans les rues pour commémorer les sanglants évènements du 9 février 1990. AGI Inspection d’Etat à la CUN de Niamey. L’opération doit s’étendre à d’autres secteurs L’opération doit non seulement concerner d’autres secteurs et les inspecteurs d’état doivent jeter un coup d’œil dans leurs rétroviseurs pour regarder de prés les gestions antérieures. Ceci est valable pour la communauté urbaine de Niamey où a lieu actuellement selon des sources concordantes une inspection d’état. Cette inspection concernerait uniquement la gestion 2005-2006 alors que tout le monde le sait, la CUN a été le théâtre depuis de longues années d’un pillage systématique par un certain nombre de Préfets Maires comme……. Suivez mon regard. Pendant ces années, la Mairie faisait l’objet d’une gestion patrimoniale. Personne ne comprenait ce qui s’y passait. Les agents n’étaient pas payés, les factures d’eau et d’électricité s’entassaient. La Mairie passait des mois dans l’obscurité et les robinets sans une seule goutte d’eau. Pendant ce temps , on procédait à la vente anarchique des parcelles, à la vente des lieux au plus offrant des espaces verts , des lieux réservés aux écoles , les dispensaires et autres espaces de jeux. Tout se vendait mais les caisses restaient vides. Par manque de carburants et de moyens, les ordures s’entassaient et jonchaient les rues, les caniveaux débordaient d’eaux sales, les nids de poules s’installaient sur la bitume. Malgré les taxes de marché, sur les taxis, malgré les recettes, les sit-in succédaient aux débrayages des pauvres manœuvres qui passaient trois à quatre mois sans salaires. La présente inspection d’état qui vise la gestion 2005-2006 administrée par Abouba Ganda risque de ne pas relever grand chose. En tout cas depuis que cet homme est à la tête de la CUN, aucun scandale n’est venu ternir son image, un scandale qui mérite une inspection de ce type. Mais, c’est tout de même, une très belle initiative. La confiance n’exclut pas le contrôle dit-on. Nous insistons formellement pour que cette inspection s’étende sur les gestions antérieures. Là, à coup sûr, Monsieur l’Inspecteur, vous trouverez des choses pas ou tout claires ! Gourouza L'EVEIL PLUS N° 19 DU 18 JANVIER 2007---------------------------------- L’Eveil Plus Bimensuel Nigérien de Réflexion et d’Informations Générales B.P 383 Tel : 88 83 90 Niamey - Niger Directeur de Publication Gourouza Aboubacar Email:[email protected] Comité de Rédaction Gourouza Aboubacar Souleymane Salha Service Commercial Chekou Moumouni Cél: 591835 Composition L’Eveil Plus Impression Imprimerie Graphi-Centre 1000 Exemplaires PAGE 2 SANTE Maroc: Le retour de la grippe aviaire fait craindre le pire De par sa position géographique, le Maroc est particulièrement exposé. Quatre morts en quatre jours en Indonésie, nouveau cas humain en Chine, foyers découverts au Vietnam et au Japon: en Asie, la grippe aviaire refait parler d’elle en ce début d’hiver, réveillant le spectre d’une résurgence aux dimensions planétaires. «Les inquiétudes persistent... Les foyers de contamination avicoles au Vietnam mais également les cas humains en Chine et en Indonésie, nous les percevons comme une indication que le virus est toujours présent», avertit Hans Troedsson, responsable au Vietnam de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Et cela a encore la potentialité de se modifier, et de se modifier selon le pire scénario où une souche du virus pourrait provoquer une pandémie en étant facilement transmissible entre humains», ajoute l’expert. L’Indonésie a annoncé samedi deux nouvelles morts, portant à 61 le bilan humain dans l’archipel, le plus élevé au monde. La Corée du Sud et la Chine ont confirmé des nouveaux cas humains, qui sont aujourd’hui sains et saufs. Le Vietnam, un des pays les plus touchés lors de la dernière vague de grippe aviaire, a annoncé la contamination d’une sixième province. Et le Japon a confirmé la découverte d’un nouveau foyer. Il y a de quoi être surpris par cette résurgence de la maladie alors qu’on l’avait déjà oubliée depuis plusieurs mois voire plus d’un an dans certains pays. Mais M. Troedsson explique que le virus étant «plus actif quand il fait plus froid», l’épizootie est nécessairement plus médiatisée l’hiver. D’autant plus que les migrations des oiseaux sauvages vont reprendre, vers février. La position géographique du Maroc en fait un point de passage privilégié pour les oiseaux migrateurs Cancer de la prostate : Un félon appelé obésité Des chercheurs américains auraient mis au jour un lien étroit entre l’obésité et la mort par cancer de la prostate. Mais un indice de masse corporel (IMC) trop élevé ne provoque pas le cancer. Il l’aggraverait seulement. Cet indice rappelons-le, se calcule en divisant le poids en kilos par la taille en mètres, élevée au carré. Chez un adulte en bonne santé il est compris entre 20 et 25. Entre 25 et 30 il traduit un surpoids et au-delà de 30, une obésité. compris entre 25 et 29.9 encourraient une augmentation de 25% du risque de mourir de leur cancer. Avec un indice situé entre 30 et 34.9, le risque supplémentaire s’élèverait à 46%. Enfin pour un IMC dépassant 35, les patients seraient... 2 fois plus menacés que la moyenne d’être emportés par leur maladie ! Pour nos sociétés trop grasses, c’est une sacrée mauvaise nouvelle... Le Dr Margaret E. Wright et son équipe du National Cancer Institute à Bethesda dans le Maryland, dans l’est des Etats-Unis, ont suivi près de 300 000 hommes de 50 à 71 ans. Tous avaient un IMC supérieur à la normale et leurs conclusions sont alarmantes. Même si le record absolu en la matière est détenu par les Etats-Unis - près de 130 millions d’Américains sont concernés par le problème – l’obésité et le surpoids gagnent en effet partout du terrain. La France compte à elle seule 5,3 millions d’obèses et 14,4 millions de personnes en surpoids. Dont pratiquement la moitié d’hommes… Comparés au reste de la population, les hommes présentant un IMC Destination Santé rentrant d’Afrique vers l’Europe. Une situation qu’il convient de mettre en corrélation avec la situation de l’épizootie : en janvier-février 2006, plus de 50.000 volailles ont succombé au Nord du Nigéria, en janvier février. Le virus se trouvant désormais sur le sol africain, il ne serait donc pas surprenant que le Maroc soit touché. En effet 500.000 oiseaux vont faire escale au Maroc entre février et avril ; déjà l’an passé, Mohamed Badraoui, directeur de la division Parcs et Réserves naturelles, au Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts, déclarait : «Nous craignons que les oiseaux qui s’arrêtent sur le littoral marocain avant de repartir vers l’Europe soient porteurs du virus». plus préparés», a-t-il ajouté. «Nous escomptons une répétition de ce qui s’est passé l’an dernier quand le virus est soudainement devenu très actif»,avertit Peter Cordingley, porte-parole du bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental. «Espérons que les gouvernements qui n’étaient pas prêts la dernière fois seront cette fois-ci Mais «nous savons que ça arrivera, un jour ou l’autre», avertit M. Troedsson. A Hong Kong, le secrétaire à la Santé York Chow, n’est pas moins rassurant: «Le monde entier fait face à un risque réel», a-t-il averti samedi après la confirmation de la réapparition e la grippe aviaire dans le territoire d’un oiseau retrouvé mort. Depuis son apparition fin 2003 en Asie, la grippe aviaire a fait 161 morts mais la transmission de la maladie reste encore largement limitée à des contacts entre volailles et humains. La contamination interhumaine, très redoutée car pouvant être synonyme de pandémie, reste marginale. Antony Drugeon Libération (Casablanca) Des chercheurs canadiens découvrent une molécule active contre les cellules cancéreuses Des scientifiques canadiens ont fait une découverte qui pourrait révolutionner le traitement du cancer. Une équipe de l’université de l’Alberta a en effet démontré qu’une petite molécule peu toxique et peu coûteuse entraîne la mort des cellules cancéreuses. Contrairemement aux cellules saines, les cellules cancéreuses se reproduisent sans fin, ce qui les rend dangereuses. Le Dr Evangelos Michelakis, de l’université de l’Alberta pense avoir découvert une façon de reprogrammer leur mort avec une molécule appelée dichloroacétate ou DCA. Lors d’essais effectués sur des cellules cancéreuses humaines implantées chez sur des rats, le DCA a réduit la taille des tumeurs dans des cas de cancer du cerveau, du poumon et du sein. Comme le DCA est déjà utilisé pour le traitement d’autres maladies, les chercheurs comptent procéder aux essais cliniques chez des patients dès qu’ils auront rassemblé le financement nécessaire. Les travaux sont publiés dans la revue américaine «Cancer Cell». A.P Point de Presse Du DG de la SONIDEP Tension dans le domaine des hydrocarbures Le lundi 15 janvier 2007, le Directeur Général de la Société Nigérienne des Produits Pétroliers (SONIDEP) , M. Dioffo Amadou , a tenu un point de presse relatif à la tension dans le domaine des hydrocarbures constatée ces derniers jours dans certaines villes du Niger. En effet, des régions frontalières à savoir Dosso, Tahoua Maradi et Zinder ont connu d’importantes difficultés en matière d’approvisionnement en essence. Cela n’est nullement du à une rupture de stocks de la SONIDEP mais a une surconsommation des villes frontalières de notre grand voisin du Nigeria qui manque cruellement d’essence, A titre illustratif, la seule ville de Maradi a consommé l’équivalent de 8 mois de consommation en moins d’un mois. Cela signifie tant simplement que des particuliers achètent de l’essence dans les stations en grande quantité pour la revendre à 1000f et plus, le litre. « Cependant a dit M. Dioffo ; il n’y a pas matière à s’inquiéter car la SONIDEP dispose de 9.900 m3 a d’essence soit l’équivalent de L'EVEIL PLUS N° 19 DU 18 JANVIER 2007 50 jours de stock » et d’ajouter que de mesures rigoureuses ont été prises pour juguler la crise et assurer la consommation normale en essence sur l’ensemble du territoire nigérien. Le Directeur Général de la SONIDEP a enfin rassuré le peuple nigérien, que cette crise n’aura aucune incidence sur les prix à la pompe. ---------------------------------- PAGE 3 SOCIETE Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples Protocole relatif aux Droits des Femmes Le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits des Femmes a fait coulé beaucoup d’encre et de salive. Des réactions souvent assez violentes ont été enregistrées ça et là. Ses réactions sont basées la plupart du temps sur des incompréhensions ou même un déficit de communication. Ainsi donc ce protocole qualifié de diabolique n’en est pas un. Pour vous en rendre compte, votre journal l’Eveil Plus vous permet de le lire et de le comprendre dans son intégralité. Bonne lecture ! LES ETATS AU PRESENT PROTOCOLE: CONSIDERANT que l’article 66 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples prévoit l’adoption de protocoles ou accords particuliers en cas de besoin, pour compléter les dispositions de la Charte, et que la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine, réunie en sa trente-et-unième session ordinaire à AddisAbeba (Éthiopie) en juin 1995, a entériné, par sa résolution AHGjRes.240(XXXI), la recommandation de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples d’élaborer un protocole sur les droits de la femme en Afrique ; CONSIDERANT EGALEMENT que l’article 2 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples interdit toutes les formes de discrimination fondées sur la race, l’ethnie, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou toute autre opinion, l’origine nationale et sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation; CONSIDERANT EN OUTRE que l’article 18 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples demande à tous les États d’éliminer toutes formes de discrimination à l’égard des femmes et d’assurer la protection des droits de la femme, tels que stipulés dans les déclarations et conventions internationales; NOTANT que les articles 60 et 61 de. la Charte a fricaine des droits de l’homme et des peuples reconnaissent les instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme et les pratiques africaines conformes aux normes internationales relatives aux droits de l’homme et des peuples, en tant que principes de référence importants pour l’application et l’interprétation de la Charte africaine; RAPPELANT que les droits de la femme sont reconnus et garantis par tous les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et les pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques ainsi qu’aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et son Protocole. Facultatif, la Charte africaine des Droits et du Bien-étre de l’Enfant et tous les autres conventions et pactes internationaux relatifs aux droits de la femme en tant que droits humains, inaliénables, interdépendants et indivisibles; -RAPPELANT EGALEMENT la résolution.-l.325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur le rôle de la femme dans la promotion de la paix et de la sécurité; NOTANT que les droits de la femme et son rôle essentiel dans le développement sont réaffirmés dans les Plans d’action des Nations Unies sur l’environnement et le développement (1992), les droits de l’homme (1993), la population et le développement (1994), et le développement social (1995) ; REAFFIRMANT le principe de la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes tel que consacré dans l’Acte constilulif de l’Union africaine, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, les déclarations, résolutions et décisions pertinentes qui soulignent l’engagement des États africains à assurer la pleine participalion des femmes africaines au développement de l’Afrique comme des partenaires égaux; NOTANT EN OUTRE que la Plateforme d’Action Africaine et la Déclaration de Dakar de 1994 et la Plate-for-me d’Action de Beijing et la Déclaration de 1995 appellent tous les États membres des Nations Unies ayant pris l’engagement solennel de les mettre en œuvre, à adopter des mesures concrètes pour accorder une plus grande atten tion aux droits humains de la femme afin d’éliminer toutes les formes de discrimination et de violence fondées sur le sexe ; RECONNAISSANT le rôle crucial des femmes dans la préservation des valeurs africaines basées sur les principes d’égalité, de paix, de liberté, de dignité, de justice, de solidarité et de démocratie. AYANT A L’ESPRIT les résolutions, déclarations, recommandations, décisions, conventions et autres instruments régionaux et sous-régionaux ayant pour objectifs l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes; PREOCCUPES par le fait qu’en dépit de la ratification par la majoritédes États Partis à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et de tous les autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, et de l’engagement solennel pris par ces États d’éliminer toutes les formes de discrimination et de pratiques néfastes à l’égard des femmes, la femme en Afrique continue d’être l’objet de discriminations et de pratiques néfastes; FERMEMENT CONVAINCUS QUE toute pratique qui entrave ou compromet la croissance normale et affecte le développement physique et psychologique des femmes et des filles, doit être condamnée et éliminée; DETERMINES à assurer la promotion, la réalisation et la protection des droits des femmes afin de leur permettre de jouir pleinement de tous leurs droits humains; SONT CONVENUS DE CE QUI SUIT: Article premier Définitions Aux fins du présent Protocole, on entend par: a) " Acte constitutif ", l’Acte constitutif de l’Union africaine; b) " Charte africaine", la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples; c) " Commission africaine ", la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples; d) "Conférence ", la Conférence des Chefs d’Etat etde Gouvernement de l’Union africaine; e) " Discrimination à l’égard des femmes", toute distinction, exclusion, restriction ou tout traitement différencié fondés sur le sexe, et qui ont pour but ou pour effet de compromettre ou d’interdire la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les femmes, quelle que soit leur situation matrimoniale, des droits humains et des libertés fondamentales dans tous les domaines de la vie ; f) " États ", les États au présent Protocole; g) "Femmes " les personnes de sexe féminin, y compris les filles ; h) "NEPAD", Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, créé par la Conférence; i) " Pratiques néfastes", tout comportement, attitude ou pratique qui affecte négativement les droits fondamentaux des femmes, tels que le droit à la vie, à la santé, à l’éducation, à la dignité et à l’intégrité physique ; . . j) "UA", l’Union Africaine; k) "Violence à l’égard des femmes", tous actes perpétrés contre les femmes causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques, y compris la menace d’entreprendre de tels actes, l’imposition de restrictions ou la privation arbitraire des libertés fondamentales, que ce soit dans la vie privée ou. dans la vie publique,. en temps de paix, en situation de conflit ou de guerre. Article 2 celles interdisant et réprimant toutes les formes de discrimination et de pratiques néfastes qui compromettent la santé et le bienêtre général des femmes; c) intégrer les préoccupations des femmes dans leurs décisions politiques, législations, plans, programmes et activités de développement ainsi que dans tous les autres domaines de la Vie; d) prendre des mesures correctives et positives dans les domaines où des discriminations de droit et de fait à l’égard des femmes continuent d’exister; e) appuyer les initiatives locales, nationales, régionales et continentales visant à éradiquer toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme. 2. Les États s’engagent à modifier les schémas et modèles de comportement socioculturels de la femme et de l’homme par l’éducation du public par le biais des stratégies d’information, d’éducation et de communication, en vue de parvenir à l’élimination de toutes les pratiques culturelles et traditionnelles néfastes et de toutes autres pratiques fondées sur l’idée d’infériorité ou de supériorité de l’un ou l’autre sexe, ou sur les rôles stéréotypés de la femme et de l’homme. Article 3 Droit à la dignité. 1. Toute femme a droit au respect de la dignité inhérente à l’être humain, à la reconnaissance et à la protection de ses droits humains et légaux. 2. Toute femme a droit au respect de sa personne et au libre développement de sa personnalité. 3. Les États adoptent et mettent en œuvre les mesures appropriées en vue d’interdire toute exploitation des femmes ou tout traitement dégradant à leur égard. 4. Les États adoptent et mettent en œuvre les mesures appropriées afin d’assurer la protection du droit de la femme au respect de sa dignité et sa protection contre toutes formes de violence, notamment la violence sexuelle et verbale. Article 4 Droit à la vie, à l’intégrité et à la sécurité 1. Toute femme a droit au respect de sa vie, de son intégrité physique et à la sécurité de sa personne. Toutes formes d’exploitation, de punition et de traitement inhumain ou dégradant doivent être interdites. Élimination de la discrimination à l’égard des femmes. 2. Les états s’engagent à prendre des mesures appropnêes et effeclÏves pour: 1. Les États combattent la discrimination à l’égard des femmes, sous toutes ses formes, en adoptant les mesures appropriées aux plans législatif, institutionnel et autre. A cet égard, ils s’engagent à : a) adopter et renforcer les lois interdisant toutes formes de violence à l’égard des femmes, y compris les rapports sexuels non désirés ou forcés, qu’elles aient lieu en privé ou en public; a) inscrire dans leur Constitution et autres instruments législatifs, si cela n’est pas encore fait, le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes, et à en assurer l’application effective ; b) adopter et à mettre en œuvre effectivement les mesures législatives et réglçmentaires appropriées, y compris b) adopter toutes autres mesures législatives, administratives, sociales, économiques et autres en vue de prévenir, de réprimer et d’éradiquer toutes formes de violence à l’égard des femmes; c) identifier les causes et les conséquences des violences contre les femmes et prendre des mesures appropriées pour les prévenir et les éliminer; L'EVEIL PLUS N°DU 19 18 DUJANVIER 18 JANVIER 2007 ----------------------------------PAGE L'EVEIL PLUS N° 19 2007---------------------------------PAGE44 SOCIETE Protocole relatif aux Droits des Femmes d) promouvoir activement l’éducation à la paix à travers des programmes d’enseignement et de communication sociale en vue de l’éradication des éléments contenus dans les croyances et les attitudes traditionnelles et culturelles, des pratiques et stéréotypes qui légitiment et exacerbent la persistance et la tolérance de la violence à l’égard des femmes; e) réprimer les auteurs de la violence à l’égard des femmes et réaliser des programmes en vue de la réhabilitation de celles-ci; f) mettre en place des mécanismes et des services accessibles pour assurer l’information, la réhabilitation et l’indemnisation effective des femmes victimes des violences; le risque de subir les pratiques néfastes ou toutes autres formes de violence, d’abus et d’intolérance. Article 6 : Mariage Les États veillent à ce que l’homme et la femme jouissent de droits égaux et soient considérés comme des partenaires égaux dans le mariage. A cet égard, les Etats adoptent les mesures législatives appropriées pour garantir que: a) aucun mariage n’est conclu sans le plein et libre consentement des deux; b) l’âge minimum de mariage pour la fille est de 18 ans ; c) la monogamie est encouragée comme forme préférée du mariage. g) prévenir et condamner le trafic de femmes, poursuivre les auteurs de ce trafic et protéger les femmes les plus exposées à ce risque. Les droits de la femme dans le mariage et au sein de la famille y compris dans des relations conjugales polygamiques sont défendus et préservés; h) interdire toutes expériences médicales ou scientifiques sur les femmes sans leur consentement en toute connaissance de cause; d) tout mariage, pour étre reconnu légalement, doit être conclu par écrit et enregistré conformément à la législation nationale. i) allouer des ressources budgétaires adéquates et autres pour la mise en œuvre et le suivi des actions visant à prévenir et à éradiquer les violences contre les femmes; j) s'assurer que dans les pays où elle existe encore la peine de mort n’est pas prononcée à l’encontre de la femme enceinte ou allaitante ; k) s’assurer que les femmes et les hommes jouissent d’un accès égal aux procédures de détermination du statut de réfugiés et que les femmes réfugiées jouissent de la protection totale et des prestations garanties au terme du droit international des réfugiés, y compris leurs pièces d’identités et autres documents. Article 5 Élimination des pratiques néfastes Les États interdisent et condamnent toutes les formes de pratiques néfastes qui affectent négativement les droits humains des femmes et qui sont contraires aux normes internationales. Les États prennent toutes les mesures législatives et autres mesures afin d’éradiquer ces pratiques et notamment : a) sensibiliser tous les secteurs de la société sur les pratiques néfastes par des campagnes et programmes d’information, d’éducation formelle et informelle et de communication; b) interdire par des mesures législatives assorties de sanctions, toutes formes de mutilation génitale féminine, la scarification, la médicalisation et la paramédicalisation des mutilations génitales féminines et toutes les autres pratiques néfastes; c) apporter le soutien nécessaire aux victimes des pratiques néfastes en leur assurant les services de base, tels que les services de santé, l’assistance juridique et judiciaire, les conseils, l’encadrement adéquat ainsi que la formation professionnelle pour leur permettre de se prendre en charge; d) protéger les femmes qui courent e) les deux époux choisissent, d’un commun accord, leur régime matrimonial et leur lieu de résidence ; f) la femme mariée a le droit de conserver son nom, de l’utiliser à sa guise, séparément ou conjointement avec celui de son mari; g) la femme mariée a le droit de conserver sa nationalité et d’acquérir la nationalité de son mari; h) la femme a le méme droit que l’homme en ce qui concerne la nationalité de leurs enfants sous réserve des dispositions contraires dans les législations nationales et des exigences de sécurité nationale; i) la femme et l’homme contribueront conjointement à la sauvegarde des intérêts de la famille, à la protection et à l’éducation de leurs enfants; j) pendant la durée du mariage, la femme a le droit d’acquérir des biens propres, de les administrer et de les gérer librement. Article 7 : Séparation de corps, divorce et annulation du mariage Les Etats s’engagent à adopter les dispositions législatives appropriées pour que les hommes et les femmes jouissent des mêmes droits en cas de séparation de corps, de divorce et d’annulation du mariage. A cet égard, ils veillent à ce que: a) la séparation de corps, le divorce et l’annulation du manage. soient prononcés par voie judiciaire; équitable des biens communs acquis durant le mariage. Article 8 Accès à la justice et l’égale protection devant la loi Les femmes et les hommes jouissent de droits égaux devant la loi et jouissent du droit à la protection et au bénéfice égaux de la loi. Les Etats prennent toutes les mesures appropriées pour assurer : régional, continental et international; c) aux mécanismes locaux, nationaux, régionaux, continentaux et internationaux de prise de décisions pour garantir la protection physique, psychologique, sociale et juridique des requérants d’asile, réfugiés, rapatriés et personnes déplacées, en particulier les femmes; a) l’accès effectif des femmes à l’assistance et aux services juridiques et judiciaires; d) à tous les niveaux des mécanismes de gestion des camps et autres lieux d’asile pour les requérants d’asile, réfugiés, rapatriés et personnes déplacées, en particulier les femmes; b) l’appui aux initiatives locales, nationales, régionales et continentales visant à donner aux femmes l’accès à l’assistance et aux services judiciaires; e) dans tous les aspects de la planification, de la formulation et de la mise en œuvre des programmes de reconstruction et de réhabilitation post-conflits. c) la création de structures éducatives adéquates et d’autres structures appropriées en accordant une attention particulière aux femmes et en sensibilisant toutes les couches de la société aux droits de la femme ; 3. Les États prennent les mesures nécessaires pour réduire sensiblement les dépenses militaires au profit du développement social en général, et de la promotion des femmes en particulier. d) la formation des organes chargés de l’application de la loi à tous les niveaux pour qu’ils puissent interpréter et appliquer effectivement l’égalité des droits entre l’homme et la femme; e) une représentation équitable femmes dans les institutions judiciaires et celles chargées de l’application de la loi; f) la réforme des lois et pratiques discriminatoires en vue de promouvoir et de protéger les droits de la femme. Article 9 : Droit de participation au processus politique et à la prise de décisions 1. Les États entreprennent des actions positives spécifiques pour promouvoir la gouvernance participative et la participation paritaire des femmes dans la vie politique de leurs pays, à travers une action affirmative et une législation nationale et d’autres mesures de nature à garantir que: a) les femmes participent à toutes les élections sans aucune discrimination; b) les femmes soient représentées en parité avec les hommes et à tous les niveaux, dans les processus électoraux; c) les femmes soient des partenaires égales des hommes à tous les niveaux de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques et des programmes de développement de l’État. 2. Les États assurent une représentation et une participation accrues, significatives et efficaces des femmes à tous les niveaux de la prise des décisions. Article 10 : Droit à la paix b) l’homme et la femme aient le méme droit de demander la séparation de corps, le divorce ou l’annulation du mariage; 1. Les femmes ont droit à une existence pacifique et ont le droit de participer à la promotion et au maintien de la paix. c) en cas de divorce, d’annulation du mariage ou de séparation de corps, la femme et l’homme ont des droits et devoirs réciproques vis-à-vis de leurs enfants. Dans tous les cas, la préoccupation majeure consiste à préserver l’intérêt de l’enfant; 2. Les États prennent toutes les mesures appropriées pour assurer une participation accrue des femmes: d) en cas de séparation de corps, de divorce ou d’annulation de mariage, la femme et l’homme ont le droit au partage b) aux mécanismes et aux processus de prévention, de gestion et de règlement des conflits aux niveaux local, national, a) aux programmes d’éducation à la paix et à la culture de la paix; Article 11: Protection des femmes dans les conflits armés 1. Les États partis s’engagent à respecter et à faire respecter, les règles du droit international humanitaire applicables dans les situations de conflits armés qui touchent la population, particulièrement les femmes. 2. Les États doivent conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire, protéger en cas de conflit armé les civils, y compris les femmes, quelle que soit la population à laquelle elles appartiennent; 3. Les États s’engagent à protéger les femmes demandeurs d’asile, réfugiées, rapatriées ou déplacées, contre toutes les formes de violence, le viol et autres formes d’exploitation sexuelle et à s’assurer que de telles violences sont considérées comme des crimes de guerre, de génocide etlou de crimes contre l’humanité et que les auteurs de tels crimes sont traduits en justice devant des juridictions compétentes; 4. Les États prennent toutes les mesures nécessaires pour qu’aucun enfant, surtout les filles de moins de 18 ans, ne prenne part aux hostilités et, en particulier, à ce qu’aucun enfant ne soit enrôlé dans l’armée. Article 12 : Droit à l’éducation et à la formation 1. Les Etats prennent toutes les mesures appropriées pour : a) éliminer toute forme de discrimination à l’égard des femmes et garantir l’égalité des chances et d’accès en matière d’éducation et de formation; b) éliminer tous les stéréotypes qui perpétuent cette discrimination dans les manuels scolaires, les programmes d’enseignement et les médias ; c) protéger la femme, en particulier la petite fille contre toutes les formes d’abus, y compris le harcèlement sexuel dans les écoles et autres établissements et prévoir des sanctions contre les auteurs de ces pratiques; (à suivre) L'EVEIL PLUS N°DU 19 DU 18 JANVIER ----------------------------------PAGE 5 5 L'EVEIL PLUS N° 19 18 JANVIER 20072007 ---------------------------------PAGE CULTURE ET SPORT Conférence de Presse La Fondation AZALAI au service du Développement Durable Monsieur Ibrahim Loutou, Ambassadeur, ancien Ministre, a animé une Conférence de Presse le samedi 13 janvier 2007 à l’Hôtel Ténéré. A cette occasion, le principal initiateur des Rencontres Transsahariennes, Azalai des Arts et de la Culture a expliqué aux journalistes les tenants et aboutissants de cette importante manifestation qui se déroulera dans notre pays du 15 au 20 janvier 2007. Grâce à la Fondation Azalaï, le Niger sera désormais doté d’un organisme culturel de niveau international, le FESPACO et le SIAO au Burkina Faso , le MASA en Côte d’Ivoire, le DAK’ART au Sénégal. Les Rencontres Transsahariennes, Azalai des Arts et de la Culture, ont été initiées afin de doter les pays riverains du grand espace Sahélo-Saharien d’un cadre d’échanges, d’affermissement des relations et de rapprochement des peuples par le biais de la Culture. L’objectif principal est de revaloriser notre patrimoine culturel de plusieurs siècles d’échanges et de brassage humains hérité par une vingtaine de pays s’étendant du Maghreb au Sahel et de l’Atlantique à la Mer Rouge. Il ne s’agit pas de se réunir et de s’amuser pendant quelques jours et de se disperser mais d’Inscrire la culture dans la synergie du développement, afin de faire émerger de véritables vocations et des filières de création artistique, de faire mieux vivre artistes et artisans de leurs arts, contribuant ainsi au développement durable» a ajouté Monsieur Loutou. Les Azalaï sont, contrairement aux différents festivals, une manifestation culturelle permanente c’est-àdire qu’elle n’est pas régie par une périodicité. Administrée et organisée par une Fondation, la Fondation Azalai des Arts et de la Cul- ture, cette manifestation peut se tenir dans l’un ou l’autre des pays concernés. Pour permettre aux artistes et artisans de ces pays et de disciplines proches de se rencontrer pour des échanges d’expérience et des co-créations. Des ateliers de formation, des expositions, des conférences scientifiques seront organisés en amont et lors des Rencontres pour faire émerger des créations innovantes, visibles sur la scène internationale, afin de faire mieux vivre artistes et artisans de leurs arts et lutter contre la pauvreté. Hassane Modi Hamadou Saley alias Salim Jah Peter Le retour aux Sources Salim Jah est né le 5 juin 1973 à Niamey de parents nigériens. Sa grand-mère maternelle Fatimata berce sa jeunesse de chants traditionnels, au bord du fleuve Niger à N’Dounga Kollo. Il est élevé par son parrain, Lenny Garden, métis afro-américain en poste à Niamey. Musicien complet, il révèle les dons artistiques de Salim Jah, comme comédien et danseur. En 1990, Salim Jah forme le groupe de danse New Génération à Niamey et décide de se consacrer entièrement à la musique. L’année suivante, il rencontre les musiciens de Fela Kuti au Nigéria où il acquiert une expérience scénique et orchestrale. Il commence alors un long périple à travers l’Afrique de l’Ouest, qui le conduit en Côte d’Ivoire. Il s’y installe et prend des cours de chant de 1993 à 1995, encadré par son grand frère spirituel Marcellin Yacè. Salim Jah chante avec Davson Camus dans le groupe « Afro-reggæ Mystique Vibration» Il rencontre alors Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly et beaucoup d’autres artistes, tels que Rita Marley, Ki-Mani Marley, Ijahman, Lucky Dube, MC Solar, etc. Ces artistes lui prodiguent des conseils sur l’évolution de sa carrière. Voulant porter haut les couleurs de son pays, Salim Jah décide en 1998 de créer son groupe nommé « Mystic Ténéré ». Accompagné de 9 musiciens, il tourne dans plusieurs pays d’Afrique. Auteur, chanteur, compositeur et arrangeur, le sorcier du Ténéré sort son premier single fin 2002 : « Le message de Jah ». Ce morceau connaît une commercialisation et un succès critique le propulsant rapidement au rang de star dans son pays. Figure de la nouvelle scène reggae nigérienne, Salim Jah obtient le soutien de nombreuses personnalités nigériennes du monde de la culture et des arts, qui le considèrent alors comme un ambassadeur de la culture du pays. La sortie mondiale de son premier album afro-reggae «Les Vautours» est prévue pour l’année 2006. Musicien inspiré, Salim Jah allie le reggae aux rythmes traditionnels africains. L’album comprend onze titres chantés en Français, Anglais et divers dialectes d’Afrique, de manière à être accessible au plus grand nombre. Les percussions sont puissantes et les cuivres envoûtants. Sa voix rauque chargée d’émotions ensorcelle. A cela, s’ajoutent des textes forts. Dans «Les Vautours » Salim Jah dénonce la situation politique, économique et sociale de certains pays africains, où règnent corrup- tion, injustice, famine et guerre civile. Il délivre des messages de paix, d’amour, d’unité et de solidarité. Il milite pour la liberté des hommes à penser, créer et disposer d’eux-mêmes. La chanson «Sida» aborde également le fléau mondial, qui tue chaque année des millions d’Africains. Le titre «Hommage à Jean Rouch» témoigne du respect de tout un peuple pour l’illustre cinéaste ethnographe amoureux du Niger. «Les Vautours» est sans aucun doute un album engagé et authentique. Une tournée internationale vient continuer ce parcours. Après une série de concerts en France, Salim Jah, se révèle être un véritable homme de scène. Le pays natal de l’artiste est confronté à une terrible famine qui tue des milliers de Nigériens par an dont 70% sont des enfants. Son projet tend à devenir humanitaire puisque Salim Jah Peter s’engage contre ce fléau en reversant en faveur des sinistrés 50% des revenues des concerts et 5% des ventes de son album «Les Vautours». Hassane Modi Football / France : Michel Platini satisfait du soutien de Sepp Blatter Michel Platini a accueilli avec satisfaction vendredi le soutien du président de la FIFA, Sepp Blatter, à sa candidature à la présidence de l’UEFA.»Je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce qu’a dit le président Blatter tout à l’heure», a commenté l’ancien capitaine de l’équipe de France, après une conférence de presse au nouveau siège de la FFF. Cela me fait plaisir que Sepp pense que je peux être président de l’UEFA. C’est un homme d’une grande expérience et cela fait plaisir qu’il pense que je peux le faire», a ajouté Platini. Interrogé sur les chances des deux candidats dans la course à la présidente, Blatter a rappelé qu’il ne lui appartenait pas d’arbitrer le match entre Lennart Johansson et Michel Platini. Si vous me demandez de choisir entre un joueur de football et un administrateur, je ne peux que vous répéter ce que j’ai dit, ma sympathie va au joueur du football», a-t-il déclaré. Avec Michel, nous avions créé en 1998 le slogan ‘football pour tous, tous pour le football’. Et je n’ai pas honte d’exprimer ma sympathie à Michel Platini», a ajouté le Suisse. Après quatre mandats consécutifs, Johansson avait déclaré qu’il n’avait pas l’intention de se présenter à nouveau. Mais en juillet dernier, le Suédois a changé d’avis et a annoncé sa candidature pour un cinquième terme. peut plus jouer», a lancé, de manière laconique, Blatter. Confiant dans ses chances de victoire, Platini se montre de plus en plus prudent à mesure qu’approche le jour du scrutin. »Il y a une vingtaine de présidents de fédération qui ont leur conviction et qui la gardent pour eux. La question de son âge (78 ans) pourrait être importante au moment du vote. «Dans le football, il y a un âge où on ne Je ne sais vraiment pas ce qu’il peut se passer», a reconnu Platini.»Je ne peux rien dire, ni de ma victoire, ni de ma défaite», a-t-il conclu. L'EVEIL PLUS N° 19 DU 18 JANVIER 2007---------------------------------- PAGE 6 ETRANGER France Précisions sur certains candidats déclarés L’élection présidentielle française de 2007 est la prochaine élection présidentielle qui se tiendra en France. Le premier tour de scrutin aura lieu le dimanche 22 avril 2007. Le second tour éventuel, si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés, se tiendra le dimanche 6 mai. Le mandat de l’actuel président de la République prend fin le 16 mai à minuit Jean-Marie Le Pen En vue de l’élection présidentielle et des législatives de 2007, JeanMarie Le Pen a lancé un appel à différents partis et courants politiques pour constituer une « union patriotique » selon les termes suivants : « Je renouvelle mon appel à l’union patriotique, dont naturellement je prendrai la tête puisque je suis le mieux placé de tous les candidats qui se réclament de la droite nationale pour l’emporter ». Il s’agit pour lui d’éviter une dispersion préjudiciable des voix telle que celle qui a conduit à l’élimination de Lionel Jospin dès le 1er tour de l’élection présidentielle de 2002. Bruno Mégret président du Mouvement national républicain (MNR), ainsi que le Parti populiste ont répondu favorablement à cet appel. Le 20 décembre 2006, Bruno Mégret a annoncé qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle, mais soutiendrait Jean-Marie Le Pen lors d’une conférence de presse commune avec celui-ci.37. En revanche, Philippe de Villiers président du Mouvement pour la France (MPF) a décliné l’offre évoquant même un aveu de faiblesse de la part du président du Front national. Jean-Marie Le Pen évoque fréquemment les difficultés qu’il éprouverait pour obtenir les 500 parrainages d’élus nécessaires à la validation de sa candidature. Il dénonce en particulier la publication des listes de parrains. De nombreux maires sollicités ont fait cependant remarquer que « Jean-Marie Le Pen commencerait son mandat à l’âge (79 ans) auquel François Mitterrand a terminé (péniblement) son second mandat ». Il faut noter toutefois que Jean-Marie Le Pen bénéficie cette fois-ci du soutien de Bruno Mégret, qui avait, en 2002 obtenu lui aussi ses 500 signatures. A eux deux, ils ont donc un potentiel «acquis» théorique de 1000 signatures. Les indications d’opinions semblent montrer une progression de Jean-Marie Le Pen par rapport à 2002. Dans un article récent, Pierre Giacometti, directeur général d’Ipsos France, «on notera l’émergence de Jean-Marie Le Pen et de François Bayrou, bien au-dessus aujourd’hui de leur score de l’automne 2001". «Jean-Marie Le Pen dispose aujourd’hui d’un niveau de popularité – d’acceptation, de tolérancenettement plus fort qu’il y a cinq ans». La question de la présence ou non de Jean-Marie Le Pen au second tour est cependant difficile à évaluer car, d’un autre côté, la même analyse Ipsos montre que les intentions de vote sont, plus qu’en 2002, mieux concentrées sur les deux principaux candidats : Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Philippe de Villiers] Il se positionne d’abord comme le candidat contre l’Europe politique. Il affirme sa grande différence et son réel désaccord avec Nicolas Sarkozy sur la Constitution européenne, qui souhaiterait selon lui faire voter une mini Constitution européenne par le Parlement en juin prochain. Il demande aussi la préparation de la sortie de la France de l’Euro et se déclare contre le mariage homosexuel. Il a déclaré pour ses voeux en 2007 de «faire de la France ce qu’il a fait en Vendée», souhaitant ainsi une «France des PME». Nicolas Dupont-Aignan] Nicolas Dupont-Aignan, ex-membre de l’UMP où il se distinguait par une posture gaulliste à vocation souverainiste et sociale, a annoncé sa candidature le 15 octobre 2005. Dans un premier temps, il n’excluait pas de participer à la procédure interne de désignation du candidat qui sera soutenu par son ancien parti. Puis il se ravisa, considérant que ces «primaires» n’accorderaient pas une place équitable aux concurrents du président de l’UMP, Nicolas Sarkozy. Il annonça par conséquent son intention de se présenter à l’élection présidentielle sans l’investiture du parti mais avec le soutien de son propre courant, Debout la République. Il a d’ailleurs décidé de quitter l’UMP le samedi 13 janvier 2007, à la veille de l’investiture annoncée de Nicolas Sarkozy, après s’être vu refusé un temps de parole à l’un des congrès de ce parti. Après avoir déclaré sur son blog, par une note en date du 11 décembre 200638, qu’il disposait déjà de 300 promesses de signature, il a annoncé dans le journal Aujourd’hui en France du 31 décembre qu’il ne lui manquait désormais que 150 signatures sur les 500 nécessaires à sa présence au premier tour. Nicolas Sarkozy Nicolas Sarkozy est le candidat de l’UMP. Il était le seul candidat à l’investiture de son parti39, et a été officiellement plébiscité le 14 janvier 2007 avec 98,1 % des suffrages exprimés (69,06 % de participation) utilisée depuis 1994. Mandats cumulés (et précédents) au moment de sa candidature : Lors d’un congrès extraordinaire le 22 octobre 2006, le PRG a décidé par 473 voix contre 208 de ne pas présenter de candidat (Christiane Taubira étant candidate à la candidature) et de conclure un accord global avec le Parti socialiste (36 circonscriptions réservées41). Depuis 1977, conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine (maire de 1983 à 2002) ; Depuis 2002, adjoint « hors rang » au maire de Neuilly-sur-Seine ; Depuis 2004, conseiller général du Canton de Neuilly-sur-Seine-Nord ; Depuis 2004, président du Conseil général des Hauts-de-Seine (vice-président de 1986 à 1988) ; Depuis 2005, ministre d’État, de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire (du Budget de 1993 à 1995, de la Communication de 1994 à 1995, de l’Économie en 2004, de l’Intérieur de 2002 à 2004). Michèle Alliot-Marie avait annoncé, le 27 décembre 2006, dans une interview au journal Sud-Ouest, qu’elle ne briguerait pas l’investiture de l’UMP mais qu’elle réfléchissait à une candidature hors parti40. Finalement, le 12 janvier, après un entretien avec Nicolas Sarkozy au siège de l’UMP, elle décide de ne pas se présenter à l’élection présidentielle, et de se rallier à Nicolas Sarkozy. François Bayrou François Bayrou est le candidat de Union pour la démocratie française (UDF) La candidature de François Bayrou à l’élection présidentielle de 2007 a été officialisée le 2 décembre 2006 par une annonce dans son fief, le Béarn, à Serres-Castet. Mandat précédent : président de l’UDF depuis 1998, député des Pyrénées-Atlantiques depuis 2002, ministre de l’Éducation nationale (19931997). Candidature précédente : 2002 : 6,84% soit 1 949 170 voix Ségolène Royal Ségolène Royal a été officiellement désignée candidate du parti socialiste à l’issue d’un vote des militants le 16 novembre 2006. Elle a obtenu 60,66% des suffrages, contre 20,69% à Dominique Strauss-Kahn et 18,66% à Laurent Fabius. Mandats précédents : ancienne ministre de l’Environnement (1992-93), de l’Enseignement scolaire (1997-00), de la Famille (2000-02), députée des Deux-Sèvres, présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes depuis 2004 Candidature précédente : aucune Le PS a désigné son candidat par un vote des militants, selon une règle L'EVEIL PLUS N° 19 DU 18 JANVIER 2007 Les instances du MRC ont décidé à 84% le 10 décembre 2006 de ne pas présenter la candidature de JeanPierre Chevènement et soutenir Ségolène Royal dès le premier tour. L’accord électoral prévoit que 10 circonscriptions seront réservées à des candidats MRC, qui seront également soutenus par le PS et que six places de suppléants de candidats socialistes seront réservées au MRC. Dans une soixantaine de circonscriptions restant à déterminer, le MRC présentera ses propres candidats à côté des candidats présentés ou soutenus par le PS42. Dominique Voynet Candidate officielle des verts, Dominique Voynet risque de subir l’effet médiatique de Nicolas Hulot, qui se proclame «électron libre», mais qui exerce une pression sur les partis «Pacte Ecologique». Dominique Voynet peine dans les sondages, obtenant aux alentours de 2 %. L’hypothèse d’une candidature de Jacques Chirac Jacques Chirac a annoncé lors d’une interview télévisée, le 20 juin 2006, ainsi lors de celle du 14 juillet 2006, qu’il ne révélerait ses intentions qu’au premier trimestre 2007. Il a à cette occasion affirmé que le choix du candidat par l’UMP n’aurait aucune conséquence sur sa candidature. Au moment des élections présidentielles, Jacques Chirac aura 74 ans. Cet âge n’est pas si considérable en matière politique. François Mitterrand avait 72 ans lors de sa dernière élection, mais son mandat durant 7 ans, et non pas 5, ce serait à peu près équivalent. En 1969, alors qu’il était encore président, le Général De Gaulle avait 79 ans. Dans d’autres pays, ces situations ne sont pas non plus exceptionnelles. Mao Zedong est resté leader de la Chine jusqu’à sa mort, à l’âge de 83 ans. Pour revenir à des démocraties, Winston Churchill était encore Premier Ministre en 1955, à l’âge de 81 ans. Cette candidature, survenant après la désignation des candidats du Parti socialiste et de l’UMP, serait un événement important changeant significativement la donne de l’élection présidentielle ---------------------------------- PAGE 7