Des enquêtes sur les pratiques comptables retardent la vente des

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Des enquêtes sur les pratiques comptables retardent la vente des
économie
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En hausse
En baisse
Accor – Le groupe hôtelier français a annoncé,
vendredi, l’acquisition, pour 195 millions d’euros, de la société de gestion d’hôtels Mirvac
(48 hôtels), implantée en Australie et en NouvelleZélande, renforçant ses positions dans la zone
Asie-Pacifique, une de ses régions prioritaires.
L’Irlande – Le produit intérieur brut irlandais a reculé de 1,9 % au troisième trimestre, a
annoncé, vendredi 16 décembre, le Bureau central des statistiques. Cette baisse tient à un recul
des investissements publics et de la consommation, et à un ralentissement des exportations.
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Dimanche 18 - Lundi 19 décembre 2011
C’est le nombre d’offres de reprise du
quotidien La Tribune, dont quatre avec une
exploitation uniquement numérique,
déposées vendredi 16décembre. Elles émanent de
20 Minutes, Hi-Media, Alexias SAS, France Economie
RégionsetLaFinancièrepatrimoniale d’investissement.
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Zynga flambe sur Internet, pas en Bourse
Pour son premier jour de cotation, le 16 décembre, le cours de la firme américaine de jeux sociaux a baissé de 5%
L
a série noire continue. Après
le site Internet américain de
ristournes Groupon et la
Web radio Pandora, c’est au tour
de Zynga de finir sa première journée de cotation en Bourse au-dessous de sa valeur d’introduction.
La start-up californienne, fondée par Mark Pincusen 2007et spécialisée dans les « jeux sociaux »
sur Internet, a vendu, vendredi
16 décembre, jour de son introduction, 100 millions d’actions au
prix de 10 dollars (7,66 euros) l’unité. Mais, en fin de journée, celles-ci
avaient perdu 5 % de leur valeur,
passant à 9,50 dollars.
Zynga est malgré tout valorisée
à 7 milliards de dollars. Ce qui la
place devant Electronic Arts, un
des plus grands éditeurs de jeux
vidéo. La levée de fonds effectuée
par la start-up demeure la plus
importante du monde de l’Internet depuis l’introduction de Google, en 2004.
Zynga, qui tire son nom et son
logo de feu le chien du fondateur
(un bulldog), est essentiellement
présente sur Facebook. Elle compteraitprès de220 millions d’utilisateurs, soit près de 40 % du marché
des « jeux sociaux », en pleine
expansion. Celui-ci était estimé à
1,4 milliard de dollars en 2010 et il
devrait doubler d’ici à 2015, selon
les estimations d’IHS iSupply.
L’entreprise a réalisé un chiffre
d’affaires de 828 millions de dollars sur les trois premiers trimestres de 2011, soit 30 % de plus que
les ventes affichées sur la totalité
de l’année 2010. Les analystes
tablent sur 1 milliard de dollars de
revenus d’ici à la fin de 2011.
La clef du succès : des jeux simples et addictifs, qui bénéficient
d’un effet de mode. Peu de temps
après son lancement, FarmVille,
jeu où il faut construire une ferme
Mark Pincus, PDG de Zynga, le 11 octobre, à San Francisco. JEFF CHIU/AP
et la développer, s’est affiché sur
bon nombre de « statuts » des utilisateurs de Facebook. Non contents
d’élever des poulets virtuels, ceuxci se sont mis à envoyer des invitations, incitant leurs « amis » à y
jouer aussi. Même schéma pour
MafiaWars: ceprogramme où l’utilisateur se met dans la peau d’un
gangster s’est répandu comme
une traînée de poudre.
« Les jeux de Zynga sont à la
mode, mais ça pourrait très bien
passer », prévient cependant Oli-
vier Rafale, consultant au cabinet
PAC. Les adeptes pourraient se
montrer volages et déserter FarmVille ou WordsWithFriends.
D’autant que la concurrence est
rude et que de nouveaux jeux
sociaux fleurissent tous les jours.
L’enjeu pour Zynga est donc de
réussir à fidéliser les clients, au
même titre que les éditeurs de
jeux vidéo sur console ou PC, qui
s’appuient sur une base installée
de consommateurs prêts à débourser des dizaines d’euros pour leurs
titres fétiches. Pour contrer l’éventualité d’un désamour pour ses
jeux phares, Zynga investit etdéveloppe de nouveaux titres.
Monétiser l’engouement
Un autre enjeu pour la société
est de monétiser l’engouement
pour ses jeux. Si l’accès à ces derniers est gratuit, l’éditeur fait payer
des biens virtuels (aliments pour
les animaux dans FarmVille), grâce
à des crédits Facebook. Mais, habitués à la gratuité, moins de 3 % des
utilisateurs seraient prêts à mettre
la main à la poche pour enrichir
leur jeu. Par ailleurs, Facebook prélève 30 % du revenu ainsi généré.
C’est pourquoi Zynga a besoin
d’autres sources de revenus. Par
exemple via des publicités associées aux jeux. Mais aussi en sortant du seul cadre Facebook, et en
allant chez… Google. « Le moteur
de recherche veut faire venir du
monde sur Google plus, son réseau
social, explique M. Rafale. Pour
cela il a besoin d’applications, alors
il reverse une certaine rémunération à Zynga pour les inciter à se
développer sur sa plate-forme. »
En attendant, Facebook conserve la primeur sur tout nouveau
jeu Zynga. D’où une dépendance
accrue qui comporte des risques.
Le réseau social pourrait par exemple augmenter les taux de prélèvement. « Mais Facebook a besoin de
ce genre d’applications, nuance
M. Rafale. Il n’a donc pas d’intérêt à
les faire fuir. » p
Sarah Belouezzane
Des enquêtes sur les pratiques comptables retardent
la vente des chips Pringles par Procter &Gamble
L’acheteur, Diamond Foods, a lancé un audit sur Pringles. Et la SEC enquête sur… Diamond Foods
L
a vente des chips Pringles risque de rester en travers de la
gorge de l’américain Procter
& Gamble. Jeudi 15 décembre, la
Securities and Exchange Commission (SEC), l’autorité des marchés
financiers américains, a annoncé
qu’elle ouvrait une enquête sur les
pratiques comptables de Diamond
Foods. Or, c’est justement cette
société californienne qui devait
racheter Pringles.
Le leader mondial des produits
de grande consommation (couches Pampers, rasoirs Gillette, lessives Ariel) n’a plus d’appétit pour
l’agroalimentaire. Après la cession
des jus d’orange Sunny Delight ou
du café Folgers, Pringles faisait
figure d’intrus dans le portefeuille
de marques de Procter & Gamble.
Le groupe n’a donc surpris personne lorsqu’il a dévoilé, le 5 avril,
son intention de se séparer de Pringles. Le montant de la transaction a
été estimé à 2,35 milliards de dollars,soit1,8 milliardd’euros(échange d’actions de 1,5 milliard et reprise de dettes de 850millions).
L’affaire est d’importance pour
Diamond Foods, qui devrait plus
que doubler de taille en avalant
Pringles,passant d’unvolume d’affaires de 1 à 2,4 milliards de dollars.
Créée en 1912,la société californienne se targue d’avoir démarré son
activité dans le négoce des noix
produites dans cet Etat américain.
Puis a étoffé son fonds de commerce de snacks avec les noisettes, les
amandes et les noix de pécan. C’est
surtoutdepuis son introduction en
Bourse, en 2005, que l’entreprise a
été prise de boulimie, absorbant
marques de chips et de pop-corn.
Montagnes russes
La transaction devait être bouclée fin 2011. Mais la machine s’est
grippée le 1er novembre, quand
Procter & Gamble a publié un communiqué prévenant que la vente
était retardée. « L’accord est maintenant attendu pour avant fin
juin 2012 », a affirmé le groupe de
Cincinnati (Ohio). Ce décalage a
été jugé « nécessaire pour permettre à Diamond Foods de terminer
une enquête comptable ». Annoncée le même jour, cette investigation porte sur les modes de paiement des producteurs de noix.
L’action de Diamond Foods, qui
se négociait à 57 dollars, juste
avant l’annonce de l’accord avec
Procter & Gamble, joue depuis
aux montagnes russes. Le
23 novembre, le titre a plongé de
près de 18 % en séance, alors que la
chaîne de télévision CNBC avait
révélé, la veille, qu’un des dirigeants de Diamond Foods, Joseph
Silveira, mort le 15 novembre,
s’était suicidé. M. Silveira était
membre du comité d’audit de l’entreprise.
« Toute suggestion que sa mort
soit liée d’une manière ou d’une
autreàl’investigation surlesméthodes comptables (…) ne serait pas respectueusedesamémoire »,aimmédiatement réagi Diamond Foods.
Début décembre, l’action a bondi de 53 %, suite à un commentaire
d’un analyste de KeyBanc Capital
Markets, affirmant que l’enquête
devrait vite se conclure et ne pas
gêner la transaction. Elle a replongé depuis, à près de 27 dollars. L’annonce de l’enquête de la SEC a
contribué à la plomber. Même si
celle-ci s’est empressée de préciser
qu’il ne fallait pas préjuger des
résultats de son investigation.
Procter & Gamble a souligné
que son implication dans la transaction était conditionnée à l’issue
favorable de ces enquêtes comptables. Diamond Foods s’est engagé
à publier les résultats de son audit
mi-février 2012.
La situation ne manque pas
d’être embarrassante pour les dirigeants du géant de la grande
consommation. « Le plus probable
sera une issue négociée, car cette
cession fait sens pour les deux partenaires, analyse Lionel Melka, de
Berheim, Dreyfus & Co. Le problème le plus crucial est le financement de l’opération alors que l’action de Diamond Foods est passée
de 90 à moins de 30 dollars. »
Selon les termes de l’accord, Diamond Foods devait assumer une
dette supplémentaire de 200 millionsdedollarssisontitrebaissait. p
Laurence Girard
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