Corrigé (introduction rédigée et plan détaillé) 1. Oui, nous sommes

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Corrigé (introduction rédigée et plan détaillé) 1. Oui, nous sommes
Editions Hatier
Corrigé (introduction rédigée et plan détaillé)
NOTIONS EN JEU
L’inconscient, le langage.
Introduction1
Il appartient à chacun de taire ou de révéler volontairement ce qu’il pense.
Le pouvoir de communiquer librement sa pensée inclut, par définition semble-t-il, celui de sélectionner
librement, donc consciemment, ce que l’on souhaite dire ou ne pas dire, en un mot la maîtrise de ses paroles
Pourtant, sous l’effet de la colère il arrive que nous laissions échapper un mot incongru ou une parole blessante ;
de même, à la faveur de la fatigue, nous disons parfois le contraire de ce que nous voulions dire initialement : si
nous sommes maîtres de la plupart de nos paroles, il reste que certaines d’entre elles échappent au contrôle de
notre volonté. Il semblerait bien, en ce sens, que notre capacité à communiquer oralement à autrui nos pensées
ou sentiments soit limitée, voire subvertie par une forme de pensée incontrôlée – une pensée dont nous prenons
conscience, bien souvent, en la laissant échapper.
D’où le problème : la maîtrise de nos paroles ne dépend-elle que de notre vigilance et liberté, ou bien est-elle à
tout moment menacée du fait de la dualité de notre pensée ?
1. Les titres en gras servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.
1. Oui, nous sommes maîtres de nos paroles
A. Le langage est l’expression de la pensée
On définira ici le langage, comme système de signes, par opposition au langage animal ou code de signaux.
B. Toute pensée est nécessairement consciente
L’homme se distingue par sa pensée, c’est-à-dire par sa conscience, que le langage manifeste (cf. Descartes, dans
la Lettre au marquis de Newcastle).
2. Non, nous ne sommes pas maîtres de nos paroles
A. Nos paroles trahissent la présence d’une pensée inconsciente
On développera, dans cette sous-partie, l’idée d’une dualité du psychisme, en s’appuyant sur l’exemple des lapsi
qui, selon Freud, révèlent la présence d’une pensée inconsciente.
B. Toute parole véhicule, à notre insu, une vision culturelle du monde
Sur cette affirmation repose la théorie du relativisme linguistique, d’après laquelle notre manière de penser est
déterminée par la culture et par la langue que nous parlons.
3. La richesse de la parole réside dans le fait que nous n’en sommes pas totalement maîtres
A. La parole s’élabore dans un dialogue avec autrui
Pour cette raison, nous ne pouvons la maîtriser totalement, ni la prévoir.
B. Bien qu’essentiellement consciente et libre, la parole reste l’expression privilégiée des passions
Ainsi Rousseau, dans l’Essai sur l’origine des langues, oppose-t-il la maîtrise de l’écriture dont il fait la langue
de la rationalité, à la spontanéité de la parole, comme expression des sentiments et des passions.
Ouvertures
LECTURES
– Descartes, Lettre au marquis de Newcastle.
– Rousseau, Essai sur l’origine des langues, Hatier.
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Editions Hatier
– Freud, Introduction à la psychanalyse, Payot, coll. “ Petite Bibliothèque Payot ”.
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