Une étude comparée du système successoral des Pyrénées

SESSION 26
Antoinette FAUVE-CHAMOUX
Maître de conférences
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,
Centre de Recherches Historiques
tel: 33-1-45 39 64 73
fax : 33-1-45 43 89 27
e-mail : [email protected]
Helsinki, 14th International Economic History Congress, Session 26
Families, kinship and forms of land ownership in mountain societies (16th-20th c.)
vendredi 25 août, 2006
Une étude comparée du système successoral des Pyrénées centrales et du
Nord-Est du Japon
Antoinette FAUVE-CHAMOUX
Résumé
On s'accorde généralement à entendre par « famille-souche » une certaine forme de
famille et de transmission de la « maison » susceptible de prendre des formes
variées selon les temps et les différentes cultures. Ce système de la famille-souche
a beaucoup à nous dire, qu'il s'agisse des mécanismes auxquels obéit la
reproduction en milieu rural ou du rôle, important, qui était dévolu aux femmes,
qu'elles fussent mères, héritières ou autres.
Comparer des systèmes de famille-souche relevant de cultures différentes pose un
réel problème. Mais il ressort de toutes les études comparatives récentes que la
famille-souche ne peut plus être considérée comme un simple maillon situé
quelque part entre la famille nucléaire et la famille de forme « complexe » ou
« multiple » - joint family -. La famille-souche est un système spécifique, flexible,
où la "maison", comme unité socio-économique, apparaît comme une entité
permanente qui se transmet de génération en génération. Dans le monde oriental
comme dans le monde occidental, cette transmission peut se faire aussi bien par
voie féminine que par voie masculine.
1
Je comparerai deux sociétés rurales régies par ce système « à maison », l'une en
France méridionale, dans les Pyrénées centrales, l'autre dans le Nord-Est du Japon
(domaines Aizu et Nihonmatsu), toutes deux en zone de montagne. Je m’attacherai
en particulier à observer le rôle que jouent les fils adoptifs et les gendres dans les
processus de transmission de la « maison », dite « ie » au Japon.
2