PDF - Vivre en Angola

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Vivre en Angola
Le site des expatriés francophones en Angola
Les expats ont du talent : Estelle Dogbe
Carole Roche , le mercredi 20 janvier 2016
Mariée et 2 enfants, Estelle est représentante du Samusocial International en
Angola.
Comment tout a commencé ?
"C'était un rêve de petite fille : travailler dans l'humanitaire. Après un Master en Droit
International spécialisé en Gestion de projets humanitaires en poche, j'ai enchaîné les
missions pendant plus de 10 ans dans différents pays d'Afrique : Nigeria, Sierra
Leone, Liberia, Tunisie, Sénégal, Botswana, Congo...."
Equipe de formateurs et personnel d’un hôtel Accor suite lors d'une formation sur la
prévention VIH/SIDA et paludisme au Nigeria.
Elle exercera, entre autres, les fonctions d'Attachée à l'Ambassade, consultante
auprès de l'OMS et UNICEF, au sein de Médecins sans Frontières ou d'ONG de
défense de Droits de l'Homme, etc. Son parcours est riche et passionnant.
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Pourtant lorsqu'elle arrive en Angola, voilà bientôt 3 ans, elle est perdue : "la plupart
des ONG sont parties à la fin de la guerre et pourtant la misère est bien là. Jusqu'en
Avril 2015 quand un poste se libère, au Samusocial".
Cela va faire un an qu'elle gère le
Samusocial International en
Angola, créé en 2011 et co-financé par
l'Union Européenne. Installé au sein du
CACAJ, un centre pour jeunes garçons des
rues, le Samusocial a mis au point un
système de maraudes. Toutes les nuits,
dans leur ambulance, une psychologue,
un infirmier et un chauffeur éducateur
serpentent les rues de Luanda pour venir
en aide aux enfants les plus vulnérables.
Le Samusocial et le CACAJ
deviennent pour eux une chance de
parler, d'être aidés voire de sortir de la
rue.
Tous les jours, Estelle combine vie de famille et vie sur le terrain. "Après avoir déposé
mes enfants à l'école, je me rends au centre pour superviser les équipes, être au
contact des enfants hébergés mais aussi, et surtout, aller à la rencontre des
entreprises pour soulever des fonds. Deux nuits par mois, je participe aux maraudes et
sillonne les rues de Luanda dans l'ambulance du Samusocial".
"L'Angola n'est pas un pays facile. Tout est plus compliqué et tout prend du temps. J'ai
surtout dû apprendre de nouvelles méthodes de travail et de communication". Malgré
cela et les temps difficiles, sa motivation ne lâche pas.
Ses projets professionnels en Angola ?
Faire que le Samusocial fonctionne comme il se doit, qu'il continue de sillonner les
rues de Luanda et d'apporter un soutien mais surtout établir un dialogue avec des
enfants, beaucoup trop jeunes pour être dans la rue. Développer le CACAJ afin qu'il
offre de bonnes conditions d'hébergement et d'accueil et donne un avenir à ces
jeunes.
Quelle est votre rencontre la plus marquante ?
Il y en a deux. Lors de ma première
tournée de nuit en ambulance, j'ai
rencontré un garçon de 6 ans qui se
comportait comme un adulte. Il a refusé
de quitter la rue. C'était un enfant qui
avait grandi bien trop vite. C'est difficile
de prendre du recul dans ces cas-là
lorsque nous sommes maman.
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La deuxième est ma rencontre avec Naama de la Fundacão Arte e Cultura. C'est tout
naturellement que nous nous sommes rencontrées car la Fundacão organise une sorte
de maraude de jour à travers la musique à 1° de Maio. De ce point commun est née la
"Casa da Musica", studio de musique et d'enregistrement installé au sein même du
CACAJ qui permet aux jeunes de faire de la musique et aux artistes de louer le studio
d'enregistrement. Naama, Directrice de la Fundacão, est une personne au grand
cœur, qui donne sans compter, sans doute ma plus belle rencontre ici.
Une anecdote ?
Avoir fait mes courses au marché "Trenta Praca"sur la route de Catete avec 3 sacs en
plastique autour de chaque pied en guise de bottes tellement il y avait de la boue suite à la
pluie !
Une grande expérience et les plus belles chaussures de toute ma vie !
Quel conseil donneriez-vous à un futur expatrié ?
Ne pas tout anticiper et ne pas se poser trop de questions à l'avance. Se laisser la surprise
de découvrir le pays quand on est sur place.
Quelle est votre devise ?
Avancer, continuer, ne rien lâcher ! Et garder le sourire !
Le Samusocial a besoin de nous ! Leur
ambulance est tombée en panne et
l'équipe ne peut donc pas continuer à
faire les rondes de nuit. C'est un appel
d'urgence que la Samusocial nous envoie
.
Vous pouvez contacter Estelle :
[email protected]
Vivre en Angola organise un événement "Vos Œuvres pour Nos Œuvres" au profit
du Samusocial. Si vous êtes artiste professionnel ou amateur, c'est l'occasion de créer
une pièce unique qui sera vendue aux enchères le 14 avril 2016.
Toutes les modalités sont sur notre site !
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Crédit photo : Anne-Laure Seret, Presse, Estelle Dogbe, Cristiano Mangovo.
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