Cancer des os - Centre d`information Leucan

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Cancer des os - Centre d`information Leucan
Information pour survivants d’un cancer pédiatrique
Cancer des os
Fiche no 22
Soins de soutien pour le cancer des os chez l’enfant
Les soins de soutien permettent aux enfants et à leur famille de surmonter les obstacles
physiques, pratiques, émotifs et spirituels engendrés par le cancer des os chez l’enfant. C’est
une composante importante des soins apportés aux enfants atteints de cette maladie. De
nombreux programmes et services permettent de répondre aux besoins et d’améliorer la
qualité de vie de ces enfants et de leurs proches, en particulier une fois que le traitement est
terminé.
Se rétablir d’un cancer des os et s’adapter à sa vie après le traitement diffèrent pour chaque
enfant, selon l’étendue de la maladie, le type de traitement administré et bien d’autres
facteurs. La fin du traitement d’un cancer peut engendrer des émotions diverses. Même si le
traitement est terminé, il pourrait y avoir d’autres questions à régler, comme l’adaptation aux
effets secondaires à long terme. Un enfant qui a été traité pour un cancer des os peut se
préoccuper des aspects suivants.
Troubles osseux
Les enfants qui reçoivent un traitement pour un cancer des os risquent davantage de souffrir
de troubles osseux. Les enfants de moins de 6 ans ou ceux qui vivent une poussée de
croissance courent des risques accrus d’éprouver des effets tardifs. Les troubles les plus
communs sont les suivants :
Fracture
Des fractures peuvent survenir chez les enfants qui ont subi une allogreffe. Un greffon osseux
peut prendre de 6 à 8 mois à se cicatriser. Chez les enfants qui ont eu une chirurgie de
conservation d’un membre, l’os remplacé ou reconstruit peut ne pas se cicatriser
adéquatement, empêchant la consolidation de l’os. Des fractures peuvent survenir en
l’absence de consolidation du greffon osseux. Il pourrait être nécessaire de procéder à une
autre greffe osseuse s’il n’y a pas de consolidation du greffon osseux.
Différences de longueur des membres
Les os grandissent constamment durant l’enfance et l’adolescence jusqu’à ce que le squelette
soit mature et que la taille adulte soit atteinte. Les os possèdent des zones de croissance que
l’on appelle cartilage de conjugaison (ou cartilage de croissance). Souvent, les cancers des os
se logent près du cartilage de conjugaison, et c’est cette partie qu’on enlève au cours d’une
chirurgie. L’os reconstruit ne peut pas grandir et il peut y avoir une différence de longueur
entre certains membres au fil du temps. Il peut être nécessaire de procéder à d’autres
chirurgies ou d’autres interventions pour permettre la croissance des membres ou corriger les
différences de longueur.
Usure ou désajustement d’une prothèse interne
Il arrive parfois qu’une prothèse interne se désajuste ou s’use, tout particulièrement chez les
enfants actifs. Le désajustement d’une prothèse interne peut nécessiter une chirurgie afin de
la resserrer ou de remplacer une partie de l’implant.
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Resserrement d’une articulation
Après une intervention de conservation d’un membre, les muscles, les tendons et les
ligaments peuvent se raidir ou rétrécir, causant ainsi un resserrement permanent de
l’articulation (contracture). Un suivi en physiothérapie ou en ergothérapie ainsi que l’activité
physique peuvent aider à prévenir les contractures.
Infection
Le greffon osseux ou la prothèse interne peut s’infecter après une chirurgie de conservation
d’un membre. On peut administrer des antibiotiques lors des périodes de neutropénie
(réduction du nombre de neutrophiles, qui aident le corps à se défendre contre les bactéries,
les virus et certains types de champignons) pour réduire le risque d’infection. Il est possible
que le médecin doive enlever ou remplacer la prothèse interne si elle est infectée.
Ostéoporose
L’irradiation des os, en particulier la tête et la colonne vertébrale, peut affecter la formation
osseuse et causer des troubles osseux comme l’ostéoporose.
Douleur
Un des effets tardifs que peuvent éprouver les enfants atteints de cancer des os est la douleur.
Les enfants qui ont subi l’amputation d’un membre peuvent éprouver une douleur fantôme,
c’est-à-dire une douleur ou des changements sensoriels dans le membre amputé. Une douleur
fantôme survient lorsque des nerfs ont été coupés ou endommagés lors de la chirurgie et que
le corps transmet des impulsions nerveuses anormales. Les symptômes de la douleur fantôme
peuvent comprendre la douleur, une sensation de brûlure, une pulsation ou des
démangeaisons.
La douleur fantôme apparaît habituellement de 1 à 4 semaines après la chirurgie et disparaît
en général au cours de la première année après l’intervention. Chez certains enfants, la
douleur fantôme peut devenir un problème à long terme.
Troubles cardiaques
Certains agents chimiothérapeutiques administrés pour traiter le cancer des os chez l’enfant,
comme la doxorubicine (Adriamycin), peuvent avoir des effets tardifs sur le cœur. Ces troubles
cardiaques peuvent être les suivants :
 inflammation de l’enveloppe protectrice qui entoure le cœur (péricardite)
 rétrécissement ou blocage des vaisseaux sanguins du cœur (maladie coronarienne)
 cicatrisation ou affaiblissement du muscle cardiaque (myocardiopathie), qui peut mener à
une insuffisance cardiaque
Troubles de l’ouïe
Certains agents chimiothérapeutiques, comme le cisplatine (Platinol AQ), peuvent
endommager l’oreille interne, ce qui est habituellement irréversible. Cela peut engendrer une
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perte de l’ouïe ou des troubles de l’équilibre. Les dommages auditifs risquent d’affecter le
développement social, émotionnel et intellectuel de l’enfant.
Troubles de l’appareil reproducteur
Certains agents chimiothérapeutiques, comme la cyclophosphamide (Cytoxan, Procytox) et
l’ifosfamide (Ifex), employés pour traiter le cancer des os chez l’enfant peuvent bloquer le
fonctionnement des gonades (ovaires et testicules). Les garçons peuvent devenir stériles et
être pubères plus tôt ou plus tard. Les filles peuvent devenir stériles, être pubères plus tôt ou
plus tard ou être ménopausées plus tôt.
Questions psychosociales
Le cancer des os chez l’enfant se développe habituellement à l’adolescence, qui peut être une
période très délicate dans la vie d’un enfant. Un diagnostic de cancer des os chez l’enfant peut
avoir de grandes répercussions sur le plan psychologique. La chirurgie d’un cancer des os
affecte parfois la façon dont l’enfant se sent par rapport à son corps (image corporelle) et son
estime de soi. Il est courant d’être préoccupé, d’avoir peur et d’être anxieux quand
l’apparence et certaines fonctions du corps risquent d’être modifiées. L’enfant peut aussi avoir
du mal à continuer à faire certains travaux scolaires ou certaines activités récréatives.
Troubles rénaux
Certains agents chimiothérapeutiques, comme le cisplatine (Platinol AQ), le carboplatine
(Paraplatin), l’ifosfamide (Ifex) ou le méthotrexate, employés dans le traitement du cancer des
os chez l’enfant peuvent endommager les reins. Ces troubles rénaux se traduisent
habituellement par une moins bonne capacité des reins à réabsorber les minéraux, raison pour
laquelle l’enfant doit alors prendre des suppléments. Les dommages aux reins sont rarement
permanents ou graves.
Cancers secondaires
Les survivants au cancer des os chez l’enfant risquent davantage d’être atteints d’un cancer
secondaire. Ce risque peut être attribuable aux traitements, comme la chimiothérapie et la
radiothérapie.
Certains agents chimiothérapeutiques, comme l’étoposide (Vepesid), peuvent accroître le
risque de leucémie aiguë myéloblastique (LAM) et de syndrome myélodysplasique (SMD).
Les enfants atteints de cancer des os risquent aussi davantage d’être atteints de tumeurs
solides, comme le sarcome. Les risques d’apparition de tumeurs solides secondaires varient
selon le traitement et sont surtout liés à la radiothérapie. Le risque peut s’accroître davantage
si on administre une chimiothérapie avec la radiothérapie.
En général, les bienfaits du traitement d’un enfant atteint de cancer surpassent largement le
risque de développer un cancer secondaire dû au traitement. On fait tout ce qu’on peut pour
réduire le risque le plus possible. En établissant les plans de traitement, on essaie de réduire
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la dose de radiation émise ou au moins de retarder la radiothérapie jusqu’à ce que l’enfant soit
suffisamment âgé et que ses cellules saines normales puissent mieux tolérer les effets de la
radiation. Quant aux effets toxiques de la chimiothérapie, on peut les prévenir ou les atténuer
en limitant les doses ou en utilisant des chimioprotecteurs.
Le risque d’apparition d’un cancer secondaire diffère pour chaque enfant selon son diagnostic
de cancer, le traitement reçu et ses choix de vie.
La Société canadienne du cancer ne fournit que des renseignements généraux. Avant de prendre toute décision de nature
médicale, adressez-vous à un professionnel de la santé qualifié. La Société canadienne du cancer ne peut pas garantir
l’exhaustivité de ces renseignements ni l’absence totale d’erreur.
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