Tableaux, affiches eT pamphleTs : l`arT eT la propagande à Travers

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Tableaux, affiches eT pamphleTs : l`arT eT la propagande à Travers
#203
21 mai 2015
Tableaux, affiches et pamphlets :
l’art et la propagande à travers
les âges
Guernica (détail) (1937)
Pablo Picasso
Courtoisie Museo Nacional Centro
de Arte Reina Sofia
Photo : Joaquin Cortes/Roman Lores
© Sucesion Pablo Picasso
#203 • 21 mai 2015

sommaire
P.3
P.10
art et propagande
à travers les âges
en bref
P.12
Musées
P.15 P.18
P.22
Jerome cavaliere
galeries
P.23
ARTISTeS
P.32
P.26
niloufar banisadr
nan
goldin
mdv
P.34
paul ardenne
2
P.37
Foires et Festivals
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art et propagande
à travers les âges
L
a relation qu’entretiennent l’art et la propagande ne date pas d’hier et ne fut pas sans
remous. On dit qu’une image vaut un millier
de mots et, au travers de l’histoire, les arts
visuels se sont en effet révélés un mode de
communication puissant, capable de modeler nos
perceptions et d’altérer radicalement les façons
dont le monde peut être vu. Il n’y a donc rien de
surprenant à ce que les mouvements politiques, les
gouvernements et d’autres organisations socio-politiques aient depuis toujours tenté de mettre à leur
service le potentiel des arts visuels, dans une forme
de propagande. Depuis les affiches de guerre et
leurs représentations peu flatteuses de l’ennemi
comme leurs appels à la mobilisation, jusqu’aux
formes plus subtiles de persuasion, l’art a joué un
rôle majeur dans bon nombre des plus importantes
campagnes de propagande de l’histoire. Cependant, la frontière entre l’art politiquement engagé
et la simple propagande est loin d’être claire. Et
bien que certaines œuvres (plus ou moins déclarées) propagandistes comptent parmi les images
les plus emblématiques et les plus reproduites de
tous les temps, nombreux sont ceux qui voient en
la propagande une antithèse au grand art, un étouffement de la créativité, de l’expression personnelle
et du caractère subversif sous-jacent qui forment la
base de la plupart des grandes œuvres d’art. Picasso
avait-il raison quand il déclarait : « L’art est quelque
chose de subversif. Si les clés de la cité sont un jour
données à l’art, ce sera parce qu’il a été tellement
édulcoré, rendu si impuissant qu’il ne vaut pas la
peine qu’on se batte pour lui ? » Les images propagandistes ont-elles un jour atteint la grandeur
artistique ? Dans quelle mesure une œuvre d’art devient-elle une œuvre de propagande et vice-versa ?
Guernica (détail) (1937)
Pablo Picasso
Courtoisie Museo Nacional Centro
de Arte Reina Sofia
Photo : Joaquin Cortes/Roman Lores
© Sucesion Pablo Picasso
#203 • 21 mai 2015
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Adls • art et propagande
Qu’est-ce que la propagande ?
Dans les dernières décennies, le terme de propagande est devenu lourdement connoté, renvoyant
à la propagande nationaliste, xénophobe, raciste et
antisémite au cœur de certains des conflits les plus
tragiques et les plus sanglants de l’histoire moderne.
En effet, les campagnes de propagande nazie et soviétique, le fer de lance de Joseph Goebbels, une
figure aujourd’hui associée à la conception de la
propagande la plus venimeuse et insidieuse qui soit,
constituent de lourdes preuves des conséquences
potentiellement lugubres des intentions spécieuses
de la propagande. Les fortes connotations négatives
dont ce terme se trouve chargé remontent notamment à 1928, lorsque l'expert en sciences politiques
américain Harold Lasswell nota que « la propagande
est devenu un épithète du mépris et de la haine, et
les propagandistes ont recherché une coloration
protectrice dans des titres tels que `conseil des relations publiques´, `spécialiste de l’éducation publique´
et `conseiller des relations publiques´ ». Pourtant,
avant ces conflits le terme « propagande » était plus
neutre, défini comme « une tentative délibérée et
systématique de modeler les perceptions, manipuler
la pensée et diriger les comportements, dans le but
d’atteindre un résultat qui servirait les intentions du
propagandiste » (Garth Jowett et Victoria O’Donnell,
Propaganda and Persuasion), ou comme un message
transmis au nom d’une institution ou d’une cause socio-politique à un groupe socialement significatif
avec l’intention de le persuader (Sheryl Tuttle Ross,
Understanding Propaganda).
De l’Égypte à Rome : les grandes pyramides
constituaient-elle une grande propagande ?
Si l’on met de côté le sens péjoratif du terme, l’utilisation des arts comme moyen de propagande peut
nous renvoyer aux plus anciennes civilisations de
l’histoire humaine. L’essentiel de notre savoir sur la
société de l’Égypte ancienne vient de l’observation
de son art et de son architecture, ainsi que de la
richesse des monuments époustouflants bâtis pour
glorifier ou commémorer les pharaons tout-puissants qui dirigeaient le vaste empire. De l’emblématique Sphinx de Gizeh à la Vallée des Rois, en
passant par les Grandes Pyramides, les pharaons
avaient compris la façon dont l’art et de l’architecture permettent d’influencer et de contrôler
les populations et recouraient à des milliers d’esclaves et à d’immenses richesses pour élever ces
symboles immortels de leur puissance et de leur
statut. Il n’existe pas de meilleur exemple de l’efficacité de cette propagande artistique particulière
que le masque funéraire de Toutankhamon, une
solide tête en or taillée à la main, si emblématique
qu’elle a servi pendant des centaines d’années d’illustration archétypale de la culture populaire de
l’Égypte ancienne. Ce masque est d’ailleurs loin
d’être étranger à la grande célébrité de Toutankhamon qui compte ainsi parmi les dirigeants les plus
célèbres de l’Égypte ancienne, malgré son destin
funeste de garçon-roi maladif, mort avant la fin de
son adolescence.
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Henry VIII and Henry VII (détail)
(1537)
Hans Holbein le Jeune
Les grandes pyramides de Gizeh
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Cependant, les Égyptiens n’étaient pas les seuls à être
passés maîtres dans l’art de la propagande. Dans le
monde entier, de malicieux dirigeants réalisaient le
potentiel des arts comme moyens d’auto-promotion,
soit au travers de statues glorifiant les triomphes militaires (comme la colonne de Trajan à Rome), soit par
des portraits qui les représentaient parés de fourrure
et de bijoux. Étant donné que jusqu’à une période relativement récente, la plupart des artistes comptaient
sur le mécénat – un appui financier fourni par de
riches commanditaires – il n’est pas surprenant qu’un
grand nombre d’œuvres d’art portent les marques de
la propagande, bien qu’elles ne soient pas communément considérées en tant que telles. Le portrait de
Henry VIII, réalisé par Hans Holbein, est un exemple
notable de chef-d’œuvre qui double la haute efficacité de la propagande. Le tableau représente le
monarque anglais dans une position évoquant la
puissance, avec de larges épaules, les mains sur les
hanches et une expression sévère de commandant.
L’armure de survie portée par le roi suggère qu’il était
en réalité sensiblement plus petit qu’il ne paraît sur
la toile, plus vieux, exténué, en moins bonne santé
et souffrant encore d’une récente blessure. Pourtant,
c’est cette puissante image de Henry VIII qui, des
siècles après la perte de l’originale dans l’incendie de
Whitechapel en 1698, est devenue emblématique du
célèbre roi, grâce au grand nombre de copies qui ont
circulé à travers les salons de douzaines d’autres dirigeants et nobles, contribuant à l’image léguée par le
monarque comme ayant été un monarque charismatique. Il évident qu’un tel raffinement est exceptionnel
dans le domaine de la propagande. Par ailleurs, de
nombreux mécènes, moins importants, n’avaient probablement qu’une influence limitée sur les œuvres
qu’ils finançaient. Néanmoins, la plupart des œuvres
de commande avaient sans nul doute pour fonction
de transmettre avant tout une image favorable des
puissantes personnalités qui en payaient la réalisation.
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#203 • 21 mai 2015
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Adls • art et propagande
Affiches et pamphlets : la propagande dans les
conflits militaires
Durant le XIXe siècle, les avancements technologiques
qui ont mené à la production de masse des matériaux
ont vu l’arrivée des tubes de peintures (anciennement
au prix prohibitif ainsi qu’au stockage et transport difficiles) et de papier, pinceaux et toiles à des prix plus
abordables, ce qui a permis aux artistes de se libérer
des mécènes, en adoptant souvent une approche plus
expérimentale, individuelle et subversive de leur travail. Cependant, cette évolution n’a pas annulé l’association séculaire des arts visuels et de la propagande,
laquelle s’est plutôt détournée des beaux arts, en
termes de contenu ainsi que de médium et de style.
L’affiche, bon marché et facile à reproduire, devint le
support favori de la plupart des campagnes de propagande les plus importantes du XXe siècle. Bien que ces
images fussent sans nul doute influencées par les tendances artistiques de l’époque (les influences cubiste
et suprématiste sont nettes, comme dans nombre
des premières affiches de propagande soviétique réalisées par des artistes tels que Valentina Kulagina et
Strakov Braslavskij), les affiches de propagande s’efforçaient de garder un style hyperréaliste alors que l’abstraction et les styles plus expérimentaux gagnaient du
terrain dans le monde de l’art.
Poster de propagande soviétique
Poster de recrutement pour la
Première Guerre mondiale
Alfred Leete
Nombre des plus célèbres affiches de propagande de
l’histoire sont nées dans des contextes de guerre, visant à recruter des soldats, renforcer et inspirer le soutien de la population et promouvoir la participation à
un effort de guerre général, quand il ne s’agissait pas
simplement de répandre des stéréotypes péjoratifs de
l’ennemi. L’emblématique affiche Lord Kitchener Wants
You, dessinée par l’artiste britannique méconnu Alfred
Leete, compte parmi les œuvres les plus connues et
les plus importantes de la propagande durant la Première Guerre mondiale, inspirant d’autres affiches majeures comme le Uncle Sam de J.M. Flagg, de 1917, et
sa célèbre inscription : « I want you for the U.S. army ».
Bien qu’elles semblent manquer de subtilité ou même
de valeur artistique, ces puissantes compositions sont
néanmoins devenues des symboles historiques de
patriotisme et de nationalisme. En effet, une grande
partie des conflits internationaux majeurs du XXe siècle
se caractérisèrent par de violentes guerres de propagande, jouant souvent sur des stéréotypes nationaux
et raciaux préexistants pour inspirer la peur et la haine
d’une nation ou d’une partie de la société, comme
dans le cas des fameuses affiches antisémites de Hans
Schweitzer, dans l’Allemagne du début des années
1940. Bien que ces images se soient révélées particulièrement influentes, certaines restent très célèbres,
près d’un siècle après leur première publication. De là
à considérer de tels cas de propagande revendiquée
comme des œuvres d’art, cela est moins évident…
La despedida sur les murs du collège
San Ildefonso à Mexico
Clemente Orozco
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Le personnel contre le politique
Bien que de nombreux artistes du XXe siècle comptaient sur les ventes privées pour assurer leur principal
revenu, il y avait néanmoins un certain nombre d’artistes pour qui les commandes, publiques ou privées,
constituaient l’essentiel de la production artistique. Un
bon exemple est l’artiste américain Norman Rockwell,
principalement connu pour ses peintures qui ornèrent
la couverture de Saturday Evening Post sur plusieurs
décennies. Ses images aux teintes pastelles présentent
une vision idéalisée des campagnes et banlieues américaines. Cette évocation nostalgique d’une Amérique
révolue est souvent critiquée pour passer sous silence
les problèmes de la société américaine des années
1950 et 1960, une période durant laquelle les tensions
raciales et sociales étaient au plus haut. En plus de
cette forme plus subtile de propagande, Rockwell était
également chargé de travaux plus ouvertement idéologiques comme la série Four Freedoms, inspirée d’un
discours de Franklin D. Roosevelt, publiée dans journal
du samedi en 1944. Plus tard dans sa vie, mécontent
de la vision édulcorée qu’il contribuait à élaborer à son
poste pour le Saturday Evening Post, il se tourna vers
des sujets plus controversés, comme les tensions raciales. Ces travaux tardifs, comme The Problem We All
Live With, un tableau inspiré de l’histoire d’une écolière
afro-américaine, Ruby Bridges, et de sa lutte contre la
ségrégation scolaire, partagent le style de ses œuvres
précédentes mais frappent par la transformation radicale de leur contenu, à l’opposé du message doucement conservateur de ses illustrations de presse.
Parmi les artistes politiquement engagés confrontés à
des tensions entre leurs convictions et celles de leurs
commanditaires, on peut citer le cas du peintre mexicain Diego Rivera. Connu pour ses larges peintures murales, Rivera réalisa la plupart de ses œuvres célèbres
pour des commandes de l’État et traita de thèmes politiquement sensibles. De retour au Mexique en 1921
après un long séjour en Europe, Rivera fut engagé par
le ministre de l’Éducation d’alors, José Vasconcelos,
pour participer à un programme de peinture murale
qui devait lancer le mouvement muraliste mexicain.
Avec des artistes tels que David Alfaro Siqueiros et
José Clemente Orozco, ils reçurent un financement
de l’État pour réaliser leurs fresques monumentales,
lesquelles furent, pour plusieurs d’entre elles en tout
cas, peintes sur des bâtiments officiels afin de glorifier la révolution mexicaine tout en portant d’autres
messages nationalistes, sociaux et politiques. Le projet de Vasconcelos consistait essentiellement en une
vaste campagne de propagande destinée à répandre
l’idéologie de la révolution au sein d’une population
majoritairement analphabète. Cependant, bien que
le mouvement perdura pendant près d’un demi-siècle
avec la création de plusieurs grandes œuvres, ses trois
figures de proue, Rivera, Orozco et Siqueiros, entrèrent
finalement en conflit avec Vasconcelos autant pour ce
qui concernait le style artistique que pour le contenu
politique de ces fresques. Alors que le ministre désirait
pour ces peintures un style pictural classique, plutôt
européen, les créations des « Big Three » devinrent de
plus en plus expérimentales, reprenant des figures de
l’art aztèque et rejetant les formes et proportions classiques, tout en luttant pour exprimer leurs opinions
politiques sous l’étroite supervision du gouvernement.
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Poster Uncle Sam(1917)
J.M. Flagg
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Adls • art et propagande
Propagande secrète
Outre ces exemples explicites de propagande politique, il n’est pas rare que des artistes visuels soient
impliqués dans différentes causes sociales et politiques, que cela tienne au financement d’organisations politiques ou simplement à l’adhésion à
une idéologie ou à un mouvement particulier. De
nombreuses spéculations ont ainsi vu le jour sur les
liens entre le gouvernement américain et l’expressionnisme abstrait durant la Guerre froide. Certains
historiens ont affirmé que la CIA avait intérêt au
développement du mouvement artistique afin de
présenter l’Amérique comme un foyer de liberté artistique totale et de discréditer le réalisme socialiste
imposé par l’URSS et les démocraties populaires. Un
certain nombre de chercheurs, dont Frances Stonor
Saunders, auteure de Who Paid the Piper?: CIA and
the Cultural Cold War, (Qui mène la danse ? La CIA et
la Guerre froide culturelle, Denoël, 2003) affirme que
le Congrès pour la liberté de la culture finançait et organisait différentes expositions d’œuvres expressionnistes abstraites de 1950 à 1967. Cependant, dans la
mesure où les œuvres en question, signées par des
artistes comme Jackson Pollock, Barnett Newman ou
Robert Motherwell, sont majoritairement dénuées de
message politique explicite, est-il juste de considérer
ces œuvres elles-mêmes comme de la propagande ?
Jackson Pollock dans son atelier
Number 23 (1948)
Jackson Pollock
Crédit : Tate Gallery
En effet, des formes de propagande politique les
moins ambiguës aux orientations idéologiques
et sociales les plus implicites, les artistes visuels et
leurs œuvres ont fourni et continuent de fournir un
support de choix pour les messages politiques. Qu’il
s’agisse des fresques de Rivera ou des tableaux abstraits de Pollock, il est clair que les campagnes de
propagande nous ont laissé un certain nombre de
chefs-d’œuvre. Cependant, dans les cas d’artistes
dont la vision politique et artistique s’aligne moins
facilement avec celle de leur commanditaire, de
telles pressions peuvent se révéler étouffantes. De
plus, alors que le monde de la propagande n’est
en aucun cas un terrain vague stérile de médiocrité
artistique, il est évident que la grande propagande
n’exige pas toujours le grand art. En effet, la plupart
des œuvres propagandistes marquantes de l’histoire sont de simples dessins univoques imprégnés
de clichés – ce qui est loin des critères du mérite artistique… Durant des siècles, la propagande a englobé le bon et le mauvais côté des arts visuels, trop
souvent aux dépens de la valeur esthétique. Avec
des frontières troubles voire inexistantes entre propagande artistique et art politique, le débat quant
au lien entre art et propagande est de ceux que les
artistes sont loin d’avoir résolus. 
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Peinture murale représentant la vie des
Aztèques de Tenochtitlan
Diego Rivera
Crédit : Palacio Nacional, Mexico
Indian Mexico
Diego Rivera
Crédit : Palacio Nacional, Mexico
#203 • 21 mai 2015
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en bref
 e-business  Weng Fine Art Group lance sa plateforme d’e-commerce
e 28 mai 2015, le Weng Fine Art Group lancera sa première plateforme
d’e-commerce, appellée « Weng Contemporary ». Le lancement de cette
plateforme en ligne sera célébré lors d’un événement spécial à Londres.
Ce nouveau projet se concentrera sur les multiples des beaux-arts, présentant une sélection de plus de 100 œuvres réalisées par des artistes contemporains majeurs, dont
la majorité sera estimée à un prix compris entre 1.000 $ et 100.000 $. Le portfolio actuel inclut d’importantes figures de l’art contemporain comme Gerhard Richter, Andy
Warhol, Jeff Koons, Robert Longo et Alex Katz. En plus de les présenter, le site Internet
L
publiera également des éditions de ces multiples.
Weng Fine Art, dont le siège social se trouve à Zug, en
Suisse, est un marchand d’art et fournisseur de services
qui opère dans des succursales en Allemagne. Fondée en 1994, l’entreprise est spécialisée dans des travaux réalisés par des artistes tels que Picasso, Matisse,
Warhol, Richter et Hirst, se concentrant sur la moyenne
gamme plutôt que sur des prix à sept chiffres. 
 stop  Les New-Yorkais ont le droit de refuser
l’art public impopulaire
es habitants de New York auront désormais le
droit de se plaindre et de stopper l’installation
de certaines œuvres d’art dans l’espace public de
la ville grâce à un nouveau projet de loi voté par le
conseil municipal, a rapporté DNA Info.
« Le projet de loi vise à renforcer le programme Percent
for Art [la loi qui exige que 1 % du budget destiné aux
projets de construction soit dépensé dans l’art public]
permettant aux New-Yorkais de jouer un rôle plus important en ce qui concerne la sélection de projets d’art
pour l’espace public qui puisse fidèlement refléter la diversité de notre ville » s’est exprimé Jimmy Van Bramer,
le conseiller municipal de Long Island City à l’origine
du projet de loi dans un communiqué de presse. Désormais, avant d’être approuvées, les œuvres d’art devront être présentées devant les habitants de la ville
pour que ceux-ci puissent donner leur avis.
Ce projet de loi a été inspiré par la sculpture rose
bonbon de l’Israélien Ohad Meromi qui devait
être édifiée à Long Island City en 2016 et qui a été
vivement critiquée par les citoyens de la ville. Le
projet de loi doit encore être signé par le maire de
New York Bill de Blasio. 
L
 mécénat  Une nouvelle équipe de direction
pour l’association de mécènes Admical
dmical, l’association qui représente les mécènes
français, a désormais une nouvelle équipe de direction, laquelle est composée d’un président exécutif, François Debiesse, et de deux déléguées générales
adjointes, Charlotte Dekoker et Sylvaine Parriaux.
Bénédicte Menanteau a quitté ses fonctions de
déléguée générale après six ans de service et une
nouvelle organisation a, par conséquent, été mise
en place. François Debiesse, président délégué
depuis novembre 2014, s’entoure de Charlotte
Dekoker, ancienne directrice de la communication
de l’association, et de Sylvaine Parriaux, ancienne
directrice du développement des adhésions, pour
occuper ses nouvelles fonctions exécutives. Il a déclaré : « Les enjeux du mécénat sont aujourd’hui
fondamentaux face aux besoins croissants de l’intérêt général et au souci de professionnalisation
des mécènes. Dans ce contexte, le conseil d’administration et moi-même souhaitons donner un nouvel élan à Admical, renforcer son rôle d’opérateur
majeur au service des mécènes. »
Fondée en 1979, Admical est une association reconnue d’utilité publique qui diffuse la pratique
du mécénat auprès des entreprises et des entrepreneurs, représente les mécènes auprès des pouvoirs publics et des médias et œuvre pour une plus
grande professionnalisation du mécénat. 
A
Sculpture with Colour (Deep Blue
and Red) (6) (1943)
Barbara Hepworth
© The Hepworth Estate
 monnaie  Un artiste pour le billet anglais de 20 £
a Banque d’Angleterre a annoncé qu’elle voullait
représenter un artiste visuel sur ses nouveaux billets de 20 £ qui seront mis en circulation d’ici trois ou
cinq ans, a rapporté le Financial Times.
Le président de la Banque centrale d’Angleterre,
Mark Carney, a annoncé que cette initiative avait
pour but de souligner l’importante contribution
des artistes visuels à la culture britannique. La
Banque d’Angleterre a désigné un comité de
sélection composé d’experts en arts chargés de
proposer au président une présélection d’ici le
début de l’année prochaine.
Selon la BBC, c’est Barbara Hepworth qui est en tête
de liste, d’autres candidats potentiels étant William
Hogarth et Joseph Mallord William Turner. 
L
Vue de Manhattan depuis
Long Island City
 vip Grand succès pour Sylvester Stallone à Nice
es 15 et 16 mai 2015, l’acteur, réalisateur et peintre
Sylvester Stallone est venu présenter ses tableaux
dans le cadre de l’exposition « « Real Love » paintings
1975/2015 » organisée à la Galerie Contemporaine
du Musée de Nice. À propos de sa pratique artistique,
Sylvester Stallone a déclaré : « La peinture est la forme
la plus authentique, la plus honnête de tous les arts,
parce que c’est simple, ça ne pardonne pas »
Né en 1946, Sylvester Stallone s’est fait connaître pour
ses rôles principaux dans les films Rocky et Rambo. Ses
tableaux traitent principalement de sa persona d’acteur et des personnages qu’il a incarné à l’écran. 
L
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#203 • 21 mai 2015
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en bref
 succession  Les descendants Guggenheim
en bataille juridique
éboutés en juillet 2014, les petit-fils de Peggy
Guggenheim ont contesté le 19 mai 2015 devant la cour d’appel de Paris la gestion actuelle de
la collection de leur grand-mère au Musée Guggenheim à Venise.
Les deux descendants de Peggy Guggenheim, décédée en 1979, souhaitent que la collection vénitienne
soit remise en son état originel. En effet, ils ont affirmé que l’agencement de cette collection d’art moderne, qui contient entre autres des chefs-d’œuvre
de Picasso, Pollock et Klee, n’a pas été conservée telle
que leur grand-mère l’avait pensé, étant donné que
sa collection est exposée aux côtés d’œuvres issues
d’autres collections, telles que la collection Schulhof,
susceptibles de diluer la « vision » de la philanthrope.
« Sur 181 œuvres exposées, racontent les descendants, plus de 40 % n’avaient rien à voir avec la collection originale », ont-ils déclaré. Ils ont par ailleurs appelé à davantage de « protection » dans le petit jardin
du musée qui abrite la sépulture de Peggy ainsi que
celle de ses chiens, où de nouvelles plaques dédiées
à d’autres collectionneurs sont apparues.
La Fondation Solomon R. Guggenheim à New York,
qui possède la collection vénitienne, a précisé
avec ironie que les propos des plaignants Sandro
Rumney et Nicolas Hélion n’avaient pas lieu d’être
puisque « les descendants de Peggy Guggenheim
ne sont pas ses héritiers et n’ont pas du tout été
mentionnés dans son testament. »
D
 arrestation  Attentat du Bardo : un suspect
arrêté en Italie
es autorités italiennes ont annoncé le mercredi
20 mai 2015 qu’un Marocain soupçonné d’avoir
participé à l’attentat du musée Bardo en Tunisie a
été arrêté près de Milan, dans le nord de l’Italie.
Abdelmajid Touil, 22 ans, a été arrêté à Gaggiano, dans l’appartement où habitent sa mère
et son frère, a rapporté le chef du Digos (département de la police chargé des opérations
spéciales et du terrorisme) de Milan. D’après la
police italienne, le suspect est arrivé en Italie par
bateau où il a été arrêté sur la base d’un mandat
d’arrêt international émis par les autorités tunisiennes qui le soupçonnaient d’avoir participé
à la planification et l’exécution de l’attentat terroriste. Lors du drame, vingt touristes étrangers,
quatre Tunisiens et un policier ont trouvé la mort.
Du côté des terroristes, deux sur trois ont été
tués, le troisième ayant pris la fuite.
Depuis l’attentat du 18 mars, les autorités tunisiennes ont placé près d’une douzaine de suspects
en garde à vue. La réouverture du musée avait été
prévue le 24 mars mais reportée au 29 mars. 
L
Solomon R. Guggenheim Museum
Photo : David Heald
© Solomon R. Guggenheim
Foundation, New York.
Vue du musée Bardo
Chambre Carthage
Crédit : Céline Rabaud
 installation  Le NYPD condamne l’installation « Hands Up »
e service de police de la ville de New York,
(NYPD) a sévèrement critiqué l’installation
controversée des artistes Atif Ateeq et Roopa
Vasudevan à la Flux Factory dans le quartier de
Queens de New York.
L’exposition, intitulée « Hands Up », invite les visiteurs à vivre la souffrance d’une mort simulée entre
les mains de la police. Grâce à des détecteurs de
mouvements, les participants pouvaient déclencher un flash d’appareil photo, un coup de feu
dans une chambre illuminée de lumières rouge et
bleue. À propos de l’installation, Atif Ateeq a déclaré « qu’elle devait produire un effet désagréable
et inciter le public à la réflexion. Cette installation
traite de l’inégalité des pouvoirs dans notre société ». Patrick Lynch, le président de la Patrolmen’s
Benevolent Association a, quant à lui, déclaré que
cette installation perpétrait un mensonge à propos
des agents de police et de leur recours à la force.
C’est l’arrestation de Freddie Gray à Baltimore,
la victime tuée par balle par la police de Walter
Scott en Caroline du Sud, la mort de Eric Garner étranglé par la police ou encore celle de
Michael Brown à Ferguson qui ont poussé les
artistes à réaliser cette installation. 
L
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#203 • 21 mai 2015
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Musées
 DONATION  Le Blanton Museum reçoit un don des œuvres de Charles White
e Blanton Museum de l’Université du Texas à Austin
tures majeures de l’artiste. La collection des Gordon retrace les 30 ans de caraux États-Unis a reçu un don des œuvres du célèbre
rière de Charles White et révèle son intérêt pour l’histoire et la culture africaine
artiste afro-américain Charles White (1918-1979) de la
et afro-américaine. La collection comprend notamment la peinture Homage to
part du couple formé par les Dr. Susan G. et Dr. EdmuSterling Brown (1972) et le célèbre dessin Awaken from the Unknowing (1961).
nd W. Gordon de Pomona, New York.
La directrice du Blanton Museum of Art, Simone Wicha, a déclaré : « C’est
Les œuvres de Charles White issues de la collection
un grand honneur pour nous de recevoir ce don important […] En plus
Gordon représentent l’ensemble le plus riche et le
d’être un des plus grands artistes du XXe siècle, White était un excellent
éducateur et mentor respecté. Il a influencé un nombre incalculable de
plus important aux États-Unis. Parmi les 20 œuvres
d’art qui entreront les collections du Blanton Mujeunes artistes et a ouvert la voie à des générations d’Afro-Américains
dans ce domaine […]. »
seum, on trouve des dessins, impressions et pein-
L
 prix  L'ICA et le CAM Saint-Louis reçoivent le
prix AICA
’International Art Critics Association (AICA), située aux États-Unis, a attribué à l’Institute of
Contemporary Art (ICA) de l’Université de Pennsylvanie et le Contemporary Art Museum Saint-Louis
(CAM) le prix qui récompense la meilleure exposition monographique organisée par un musée.
Au CAM Saint-Louis, c’est l’exposition « Dear Nemesis, Nicole Eisenman 1993–2013 », organisée par la
commissaire Kelly Shindler, qui a séduit le jury. De son
côté, l’Institute of Contemporary Art de Pennsylvanie a
remporté son adhésion avec cette même exposition
organisée cette fois par Kate Kraczon.
L’ICA acceptera cette récompense honorifique lors de
la cérémonie des AICA-USA Awards qui se déroulera
le 8 juin 2015, au Izhar Patkin Studio de studio. 
L
Vues du Blanton Museum
Crédit : Kathleen Stimpert
 retour  Une statue khmère restitutée au Cambodge par le Musée d’art de Cleveland
e 12 mai 2015, une cérémonie bouddhiste a eu
lieu à Phnom Penh pour fêter le retour du dieusinge hindou Hanumân, restituée au Musée national
du Cambodge par William Griswold, le directeur du
Musée d’art de Cleveland. Le musée avait acquis
cette sculpture d’une longueur d’un mètre en 1982,
mais soupçonne maintenant qu’elle a été pillée à Koh
Ker, la capitale de l’empire Khmer, au Xe siècle.
Fin 2014, Sonya Quintanilla, la conservatrice du département d’art indien et d’Asie du Sud-Est a découvert des preuves attestant que la tête et le corps de la
sculpture avaient été vendus séparément à Bangkok
en 1968 durant la guerre du Vietnam et en 1972 durant la guerre civile. En février dernier, une enquête
menée par les autorités cambodgiennes a révélé des
preuves indiquant que la statue correspondait à un
socle excavé par l’archéologue français Dominique
Soutif de l’EFEO près de la porte principale de l’est.
Le musée d’art de Cleveland a signé un « mémorandum d’entente » avec le Cambodge pour fournir une assistance technique et entreprendre des
projets communs, y compris des prêts d’art khmer
pour des expositions à Cleveland. 
L
12
 expansion  Le Bass Museum reçoit 7.5 M$
pour une extension
e Bass Museum of Art, à Miami, vient de recevoir
une subvention de 7.5 M$ de la part de la ville
pour la construction d’une extension.
Pour accueillir un nombre croissant de visiteurs,
le bâtiment datant de 1933 va, avec l’accord de
l’Office pour la préservation historique de la ville,
ajouter près de 1.000 m2 à son espace de 3.250 m2,
résultat d’une première extension en 2000. L’institution vient seulement de fermer ses portes et ne
ré-ouvrira qu’à la fin des travaux, à l’été 2016.
Le Bass Museum of Art a été fondé en 1963 par la
ville de Miami Beach à partir de la donation des collectionneurs John et Johanna Bass, dans les bâtiments des années 1930 de l’ancienne bibliothèque
municipale et du Centre d’art de Miami Beach. Le
musée rassemble des œuvres du monde entier allant de la Renaissance à l’époque contemporaine
avec d’importantes collections de tableaux du
XIXe siècle, d’art contemporain et d’art asiatique.
L
 Rh  Anne Pasternak, nouvelle directrice du
Brooklyn Museum
nne Pasternak, actuelle présidente et directrice
artistique de l’organisme artistique à but non
lucratif new-yorkais Creative Time, a été nommée
directrice du Brooklyn Museum.
En 20 ans passé à la tête de Creative Time, Anne Pasternak a été à l’origine de projets artistiques publics
majeurs présentant des centaines d’artistes à New
York, mais aussi dans le pays et le reste du monde. Au
Brooklyn Museum, elle succèdera à Arnold Lehman,
qui va prendre sa retraite après avoir été le directeur
du musée pendant 17 ans. Anne Pasternak a déclaré
être « profondément honorée de suivre les traces d’Arnold Lehman » et a promis de s’appuyer sur les grands
atouts du musée pour poursuivre sa mission. 
A
Vue du Bass Museum of Art
© World Red Eye
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#203 • 21 mai 2015
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Musées • en cours
 AuTRICHE  Tracey Emin au Leopold Museum
usqu’au 14 septembre 2015, le Leopold Museum de Vienne, en Autriche, accueille une exposition consacrée à Tracey Emin, intitulée « Egon
Schiele: Where I Want to Go ».
L’exposition regroupe plus de 80 œuvres de l’artiste
contemporaine britannique Tracey Emin, membre
éminent des « Young British Artists ». Une sélection de
dessins d’Egon Schiele sera disséminée tout au long
du parcours, permettant des parallèles intéressants
entre le travail de Tracey Emin — qui traite d’amours
contrariés, de souffrance, d’envies et de désir — et
celui de l’expressionniste autrichien. Les œuvres exposées au Leopold Museum vont de toiles peintes à
l’acrylique à des installations faites de lampes néons,
bois, métal et textiles, en passant par des sculptures
en bronze, vidéos et photographies.
Née à Croydon, au Royaume-Uni, en 1963, Tracey
Emin a étudié au Maidstone Art College et au Royal
College of Art de Londres. 
J
 Espagne  « ASTRONOMY. Incursions into the
cosmos » à La Casa Encendida
e centre social et culturel La Casa Encendida de
Madrid accueille une exposition intitulée « ASTRONOMY. Incursions into the cosmos » jusqu’au
30 août 2015.
L’exposition dirigée par Danielle Tilkin, immerge l’observateur dans le monde complexe du cosmos à travers une réflexion sur l’art contemporain. L’exposition
rassemble des artistes internationaux de différentes
générations qui, depuis les années 1950, étudient et
interprètent les innombrables phénomènes entourant
l’astronomie, le cosmos et le science. La fascination des
membres de l’art cinétique, cybernétique et du groupe
Zero fournissent une stimulation à l’exposition.
Basé sur plus de deux années de recherches, l’événement est une réflexion sur la science fiction, l’espace
et l’univers à travers les photographies, les vidéos, les
tableaux et les sculptures réalisés par des artistes tels
que Alfonso Borragán, Robert Dimatteo, Evrugo Mental State, Greatest Hits, Keith Haring, Susan Hiller, Mike
Kelley, Yves Klein, Robert Llimós, Isamu Noguchi, Tony
Oursler, Nicolas Schöffer, Peter Stichbury, Angelo Vermeulen, Michael Zansky et d’autres encore. 
Tracey Emin devant Seated Male
Nude de Egon Schiele
Crédit : Leopold Museum
J
L
13
 FRANCE  “Icônes américaines” au Grand Palais
usqu’au 22 juin 2015, le Grand Palais accueille une
exposition de 49 œuvres américaines phares de la
seconde moitié du XXe siècle, issues du San Francisco
Museum of Modern Art et de la collection Fisher.
Il s’agit de la première présentation conjointe des
œuvres du SFMOMA et de la collection de Doris et
Donald Fisher, qui rassemble plus de 1.100 œuvres,
achetées entre les années 1970 et 1990, dont le musée de San Francisco est dépositaire. L’exposition
rassemble les tableaux et sculptures de 14 artistes
américains majeurs, principalement postérieurs à
l’expressionnisme abstrait, tels que Roy Lichtenstein,
Andy Warhol, Dan Flavin ou encore Cy Twombly.
Le SFMOMA est en travaux d’extension depuis
2013. L’exposition peut ainsi être perçue comme
un avant-goût en Europe du nouvel esprit qui
animera le musée à sa réouverture, au printemps
2016. Fondée en 1935, l’institution se démarque
comme le premier musée de la côte Ouest consacré à l’art moderne et contemporain. 
It's Not The Way I Want To Die (2005)
Tracey Emin
Courtoisie Tracey Emin/White Cube
© Bildrecht
La ciudad hidroespacial (extrait)
(2003)
Gyula Kosice
Crédit : Museo Kosice
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 Suisse  Florian Graf à la Kunst Halle Sankt Gallen
a Kunst Halle Sankt Gallen, à Saint Gallen, en
Suisse, accueille, jusqu’au 28 juin 2015, une
exposition de l’artiste suisse Florian Graf, intitulée « Chamber Music »
Florian Graf, avant tout intéressé par la façon dont on
s’installe dans un lieu et l’effet qu’ont les espaces sur
l’être humain, étudie les aspects émotionnel, intellectuel et psychologique de l’espace à travers différents médiums incluant des dessins, des sculptures,
des films, des installations et des performances
dans des espaces publics. « Chamber Music » a été
spécialement composé pour l’exposition à la Kunst
Halle Sankt Gallen et examine la triade formée par
l’espace public, privé et naturel, qui occupe chacun
l’une des trois salles d’exposition.
Florian Graf est né en 1980 à Bâle. Il a étudié à
l’École de l’Institut d’art de Chicago et a obtenu
un master au Edinburgh College of Art et à la
Royal Drawing School à Londres. Il vit et travaille
actuellement à Bâle et a fait l’objet d’expositions
personnelles au Krasnoyarsk Museum Center, à
Krasnoïarsk (2014), à la Wettsteinplatz Basel à Art
Basel (2013), au Curtat Tunnel à Lausanne et à
l’Abbaye de Bellelay (2011). 
L
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#203 • 21 mai 2015
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Musées • à venir
 allemagne  « Cash for Gold » : Nina Beier au
Kunstverein à Hambourg
u 23 mai au 26 juillet 2015, le Kunstverein à
Hamburg présente « Cash for Gold », la première exposition personnelle institutionnelle en
Allemagne de l’artiste danoise Nina Beier.
Cette exposition de l’artiste conceptuelle entend
consolider la négociation de l’espace entre représentation et valeur, tout en retraçant les relations complexes
entre les objets et les images. Pour ses œuvres, l’artiste
emploie des matériaux issus des domaines public,
privé ou naturel : des cravates Hermès, des perruques
de cheveux naturels, du chewing-gum à la nicotine…
Les travaux exposés explorent les problématiques sociales et politiques de la représentation afin de repérer
des zones de contradiction et de confusion et invitent
le spectateur à une réflexion critique et humoristique
avec différents modèles de société.
Nina Beier est née au Danemark en 1975 et son
travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, par exemple à la Metro Pictures à New
York, au DRAF à Londres et à la Kunsthaus Glarus
en Suisse. En 2014, l’artiste s’est vu remettre la
44e édition du prix Böttcherstrasse à Brême. 
D
 australie  « Private Archaeology » : Marina
Abramović au MONA
u 13 juin au 5 octobre 2015, Marina Abramović retournera au Museum of Old and New Art
(MONA) à Hobart, la capitale de la Tasmanie en
Australie après 17 ans avec une exposition intitulée
« Private Archaelogy ».
L’exposition réunira des travaux du début de la carrière de l'artiste et retracera sa production sur plus de
40 ans, en montrant la façon dont son travail peut être
réduit à une idéologie centrale, qu’elle appelle « l’art de
l’immatériel ». Lors de l’exposition, l’artiste et le public
utiliseront des objets et exécuteront de simples rituels,
pour renforcer la prise de conscience de l’instant présent de chaque participant. Le titre de l’exposition renvoie aux quatre cabinets qui comporteront des objets
personnels choisis par l’artiste. L’événement inclura des
œuvres sonores, vidéos, photographies, sculptures et
performances interactives de la Abramović Method.
Marina Abramović est née à Belgrade en Serbie
en 1946. Membre du courant de l’Art corporel, elle
étudie les frontières du potentiel physique et mental en utilisant son propre corps dans ses performances. En 2001, elle a déménagé à New York où
elle vit et travaille actuellement. 
Greens (€500) (2013)
Nina Beier
Courtoisie Croy Nielsen, Berlin
D
14
Tileables, Mass Dry Pharmaceutical
Plunge (détail)(2014)
Nina Beier
Courtoisie Croy Nielsen, Berlin
Photo : Dawn Blackman
Vue de l'exposition « Disguise:
Masks and Global African Art »
Courtoisie Seatle Art Museum
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 états-unis  « Disguise: Masks and Global African Art » au Seattle Art Museum
u 18 juin au 7 septembre, le Seattle Art Museum (SAM) accueillera « Disguise: Masks and
Global African Art », une exposition qui célèbre les
évolutions du XXIe siècle du masque et explore les
formes contemporaines du déguisement.
L’exposition rassemblera des artistes qui travaillent en
Afrique, en Europe et en Amérique. Il a été demandé
à dix d’entre eux de proposer de nouvelles idées et de
nouveaux sons, incluant huit commandes. Les commandes de performances sont proéminentes dans
l’exposition et présentent des déguisements édictés
dans la rue, dans des forêts et dans des galeries de musée, avec un artiste composant une chanson afin d’établir une base d’impulsions, et deux autres ayant édicté
et documenté leur propre mascarade au Nigeria.
Organisée par le SAM, « Disguise: Masks and Global
African Art » sera ensuite présentée au Fowler Museum à UCLA du 18 octobre 2015 au 13 mars 2016
et au Brooklyn Museum du 22 avril au 11 septembre 2016. L’exposition est accompagnée d’un catalogue illustré comportant des déclarations des dix
artistes exposés, un essai de la conservatrice de l’art
africain et océanique du Seattle Art Museum, Pamela
McClusky, et une interview avec la commissaire d’exposition et consultante Erika Dalya Massaquoi. 
D
 norvège  Ane Hjort Guttu à la Bergen Kunsthall
ating or opening a window or just walking dully along », une exposition personnelle dédiée à
Ane Hjort Guttu, la lauréate du Festival International
de Bergen, est organisée par la Bergen Kunsthall
du 28 mai au 16 août 2015. L’artiste y dévoilera son
dernier film en date, Time Passes (2015), commande
inédite de la Bergen Kunsthall.
Autour des thèmes du pouvoir, de la liberté, du rôle
et de la responsabilité de l’artiste ainsi que des potentialités mais aussi des limites de « l’art politique », Ane
Hjort Guttu pose notamment la question de l’espace
public et de son évolution, en prenant pour exemple
celui de Bergen. Ainsi Time Passes (2015), à l’origine
une performance, interroge l’interdiction de la mendicité et les politiques menées par la Norvège contre
les populations roms, alors que l’espace public est,
lui, commercialisé à des fins publicitaires.
Ane Hjort Guttu, née en 1971, vit et travaille actuellement à Oslo. Son film Time Passes (2015) sera présenté
à la South London Gallery à partir du 25 juin, au sein
d’une exposition personnelle consacrée à l’artiste.
E
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#203 • 21 mai 2015
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Galeries
 succession  Thaddeus Ropac représente la succession d’Emilio Vedova
a galerie Thaddeus Ropac à Salzbourg en Autriche a annoncé qu’elle représentera désormais la succession de l’artiste italien Emilio Vedova (1919-2006).
La galerie a déclaré être ravie de pouvoir travailler avec la Fondazione
Emilio e Annabianca Vedova et de promouvoir ainsi le travail de l’artiste
en soulignant son importance sur la scène artistique contemporaine. Pour
marquer le début de la collaboration entre Thaddeus Ropac et la Fondation
Vedova, la galerie présentera une exposition conjointe des œuvres d’Emi-
L
 fermeture  La McKee Gallery fermera définitivement cet été
a McKee Gallery, à New York, fermera définitivement ses portes en août 2015.
Les fondateurs et co-directeurs de la galerie David
McKee et Renee Conforte McKee ne souhaitent pas
renouveler leur bail afin de se retirer du marché de
l’art dont l’évolution met, selon eux, leur modèle
en danger. Ils affirment que « l’accent placé sur la
mode, les tendances et l’économie l’a dépouillé
du souci de l’expérience personnelle de l’art, du
goût du connaisseur et de la confiance du client. »
D’après leurs observations, connaître la personnalité du collectionneur compte désormais beaucoup
moins que l’inscription dans un réseau de foires, de
maisons de ventes et d’événements mondains.
La McKee Gallery a ouvert ses portes en 1974 avec une
exposition des tableaux de Philip Guston. La galerie
représente toujours des artistes tels que Vija Celmins,
Richard Learoyd et Daisy Youngblood et collabore régulièrement avec les responsables de la succession
de Philip Guston et de Harvey Quaytman. 
L
 REPRéSENTATION  La Davidson Contemporary
représente désormais Boo Saville
a galerie Davidson Contemporary de New York
représente désormais l’artiste Boo Saville.
Née en 1980 à Norwich, au Royaume-Uni, Boo Saville
a étudié à la Slade School of Fine Art et est connue
pour ses dessins détaillés au stylo à bille. Elle est la
sœur de l’artiste Jenny Saville. Son travail a été qualifié ces dernières années de « néo-gothique », l’artiste
étant fascinée par le macabre et la mort. Dans une interview avec le magazine Dazed and Confused, elle a
déclaré : « Mon travail est une réponse à la façon dont
nous gérons les sentiments qui y sont incarnés. Je
suis fascinée par la superstition ainsi que par les symboles et j’essaie de trouver des images qui peuvent
transcender et jouer avec ces idées. »
Fondée en 2006 en tant qu’espace subsidiaire de
la galerie Maxwell Davidson, la galerie Davidson
Contemporary a pour but de soutenir et de promouvoir les travaux d’artistes aussi divers que Sam
Messenger, Mel Rosas et Kim Rugg. 
L
15
lio Vedova et des nouvelles peintures de Georg
Baselitz, deux amis de longue date.
Le célèbre commissaire d’exposition et un des directeurs de la Fondation Vedova, Germano Celant,
s’est référé à Emilio Vedova comme étant un « futuriste contemporain ». L’exposition Vedova-Baselitz
ouvre ses portes le 23 mai 2015. 
...als ob... '83 - 6 (1983)
Emilio Vedova
Courtoisie Galerie Thaddaeus Ropac
© Fondazione Emilio e Annabianca
Vedova
Photo : Mussat Sartor
 REPRéSENTATION  La galerie RaebervonStenglin représente désormais Thomas Wachholz
a galerie RaebervonStenglin, à Zurich, représente
désormais l’artiste allemand Thomas Wachholz.
Né en 1984, Thomas Wachholz est spécialisé dans les
œuvres sur papier. Après des études en design de
communication à l’Université de Sciences Appliquées
de Düsseldorf, il poursuit sa formation à la Kunstakademie de la ville, auprès de Katharina Grosse et Marcel Odenbach. Ses travaux portent sur le papier qu’il
altère, notamment en frottant des allumettes pour
produire des motifs abstraits, et sur le procédé de l’impression, qu’il utilise pour réaliser des monochromes
qu’il modifie ensuite avec de l’éthanol.
Cette dernière série a été exposée en 2014 à la galerie Roberts & Tilton, à Los Angeles, sous le titre
« Alcohol Works ». La même année, Thomas Wachholz avait également eu une exposition personnelle, « Reibfläche », à la RaebervonStenglin qui le
représente désormais. 
L
Rosso '84 (1984)
Emilio Vedova
Courtoisie Galerie Thaddaeus Ropac
© Fondazione Emilio e Annabianca
Vedova
Photo : Bruno Zanon
Vue de la galerie Thaddaeus
Ropac à Salzbourg
Photo : Andrew Phelps
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 représentation  SMAC Art Gallery représente désormais Masimba Hwati
MAC Art Gallery, basée au Cap et à Stellenbosch, en Afrique du Sud, représente désormais l’artiste zimbabwéen Masimba Hwati.
Masimba Hwati compte actuellement parmi les trois
artistes qui représentent le Zimbabwe sur la 56e Biennale de Venise, avec l’exposition « Pixels Of Ubuntu/
Unhu » sur le pavillon du pays. Ses œuvres font également partie de l’exposition « Trek: Following Journeys » à la SMAC Art Gallery jusqu’au 27 juin.
Né en 1982 à Harare, au Zimbabwe, Masimba Hwati
a étudié à Harare Polytechnic de 2001 à 2003, où il
s’est spécialisé en céramique et en peinture. Son travail pluridisciplinaire explore les vestiges du monde
post-colonial. Sa première exposition personnelle, «
Facsimiles of Energy », s’est déroulée en 2011 à la
Galerie Delta à Harare, qui a récemment accueilli un
autre solo show de l’artiste, « Quantumlogik ». Il vit et
travaille actuellement dans cette ville.
S
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#203 • 21 mai 2015
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Galeries • en cours
 états-unis  Cildo Meireles à la Galerie Lelong
usqu’au 27 juin 2015, la Galerie Lelong, à New
York, accueille la première exposition personnelle aux États-Unis depuis dix ans de l’artiste brésilien Cildo Meireles.
La galerie présente notamment l’installation monumentale Amerikkka (1991/2013), exposée pour la
première fois aux États-Unis. Celle-ci consiste en un
plafond composé de 40.000 balles d’armes à feu
suspendues au-dessus d’une large plaque constituée de 20.000 œufs blancs en bois. Le visiteur
est invité à marcher sur cette plaque. L’exposition
présentera également Virtual Spaces (1967/2015),
une autre œuvre participative ainsi que plusieurs
travaux plus récents.
Né à Rio de Janeiro en 1948, Cildo Meireles est l’un
des premiers artistes latino-américains à se faire
connaître dans le monde. Ses œuvres ont été exposées lors de l’exposition « Information » au MoMA en
1970. Travaillant dans le contexte de la dictature brésilienne de l’époque, il est reconnu comme un des
pionniers de l’art conceptuel engagé politiquement.
Il vit et travaille actuellement à Rio de Janeiro. 
J
 allemagne  William Tucker à la Buchmann
Galerie
usqu’au 27 juin 2015, la Buchmann Galerie de
Berlin organise sa deuxième exposition dédiée
aux travaux du sculpteur William Tucker.
Ce dernier est un artiste anglo-américain qui est
communément associé au groupe de « La Nouvelle
Génération », qui a été présenté lors de l’exposition à la galerie Whitechapel en 1965, dont faisait
partie Philip King et Tim Scott. Bien que ce groupe
travaille dans la sculpture abstraite, les œuvres présentées par William Tucker lors de cet événement
se concentrent sur le corps et l’artiste évoques les
distinctions entre la figuration et l’abstraction d’une
manière fluide et ouverte.
Né au Caire en 1935, William Tucker crée des
œuvres qui se trouvent actuellement dans les collections de la tate Gallery à Londres, au Guggenheim Museum, au Museum of Modern Art de New
York, au Metropolitan Museum de New York, au
Nasher Sculpture Center de Dallas et à la Art Gallery de New South Wales à Sydney. 
J
 chinE  « Han Qing : Tales of a Director » à la
Red Gate Gallery
usqu’au 14 juin 2015, la Red Gate Gallery, à Pékin, accueille une exposition rassemblant des
œuvres de Han Qing, intitulée « Han Qing : Tales
of a Director ».
L’exposition présente une série de peintures inspirées du film Blow-Up, réalisé par Michelangelo Antonioni en 1966, qui doivent d’après l’artiste exprimer une expérience psychologique personnelle ou
une scène mentale. Il explique ainsi cet ensemble
d’œuvres : « Mes yeux saisirent la lumière diffuse du
parc et stimulèrent ma vision. La couleur verte de
l’herbe flottait dans l’air. Tout le monde était parti. À
ce moment, j’ai senti quelque chose d’à la fois familier et de bizarrement inhabituel à propos de cette
étendue de pelouse calme et vide [...] J’ai pensé que
ce devait être la pelouse d’Antonioni. »
Né dans la province du Sichuan en 1968, Han Qing
étudie à l’Institut des Beaux-Arts du Sichuan, à
Chongqing, dont il est diplômé en 1992. Il a eu des
expositions collectives et personnelles en Chine,
en Europe, en Amérique du Sud et en Australie.
« Han Qing : Tales of a Director » est sa troisième
exposition personnelle à la Red Gate Gallery. 
Vue de l'installation Amerikkka
(1991-2013) à la Fondazione
Hangar Bicocca en 2014
Cildo Meireles
Photo : Agostino Osio
 france  « Painters » à la Galerie Patricia Dorfmann
usqu’au 20 juin 2015, la Galerie Patricia Dorfmann, à Paris, accueille l’exposition « Painters »,
rassemblant des œuvres de Mohamed Ben Slama,
Mathieu Boisadan et Raphaëlle Ricol.
Les trois artistes ont en commun d’être autodidactes
pour ce qui concerne la peinture et de partir de leur
histoire personnelle et de leur observation du monde,
pour produire des œuvres introspectives dans le cas
de Mohamed Ben Slama, confrontant la réalité de
l’artiste à celle d’un pays en guerre dans les travaux
de Mathieu Boisadan ou encore des tableaux portant
la trace d’un geste aussi rapide que les humeurs et
intuitions de son auteure, pour Raphaëlle Ricol.
Né à Tunis en 1974, Mohamed Ben Slama a appris la peinture dans différents centres d’art dont
la Cité Internationale des Arts de Paris. Mathieu
Boisadan a effectué des résidences dans des
villes comme Strasbourg, Sarajevo ou Berlin et a
vu ses œuvres exposées dans différentes galeries. Raphaëlle Ricol est née en 1974 et a étudié
le graphisme à l’ESAAG Penninghen. Ses travaux
ont notamment été exposés au Palais de Tokyo, au
sein de l’exposition « Dynasty », en 2010. 
J
J
16
Untitled (2014)
Raphaelle-Ricol
Courtoisie galerie Patricia Dorfmann
Document à l'usage exclusif des clients d’Art Media Agency. Ne pas distribuer.
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#203 • 21 mai 2015
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Galeries • à venir
 CHINe  La rétrosective Balthus se déplace à la
Gagosian Gallery de Hong Kong
u 28 mai au 15 août 2015, la Gagosian Gallery de
Hong Kong accueille l’exposition « Balthus », une
rétrospective consacrée à l’œuvre de l’artiste franco-polonais moderne Balthasar Klossowski connu
sous le nom de Balthus.
L’exposition succède à « Balthus: The Last Studies »,
présentée à la Gagosian Gallery de New York en
2013–2014, et « Balthus », à la Gagosian Gallery de
Paris du 14 janvier au 28 février 2015. Elle constitue la première présentation de ses œuvres à Hong
Kong depuis 20 ans.
Né à Paris, Balthasar Klossowski (1908-2001) est
un peintre figuratif autodidacte connu pour ses représentations érotiques. L’artiste refuse néanmoins
toute tentative d’analyse de son travail, déclarant
que ses œuvres constatent simplement certains instants de la sexualité enfantine et la perte de l’innocence. Sa première exposition, à la Galerie Pierre, à
Paris, en 1934, fit un scandale retentissant. 
D
 états-unis  Aida Mahmudova à la Leila Heller
Gallery
u 28 mai au 3 juillet 2015, la Leila Heller Gallery accueille une exposition des œuvres de
Aida Mahmudova intitulée « Passing by… », marquant la première exposition personnelle de l’artiste aux États-Unis.
L’exposition présentera huit nouveaux tableaux sur les
thèmes de la nostalgie et de la mémoire et s’inspire
des paysages et de l’architecture d’Azerbaïdjan où elle
vit et travaille actuellement. Cette tension entre la fiction et la réalité dans ses tableaux est recréée par le
mélange des formes abstraites et figuratives, générant
des images qui attirent et désorientent tout à la fois.
Née à Baku en Azerbaïdjan en 1982, Aida Mahmudova vit et travaille actuellement dans cette ville.
Elle a été largement exposée et présentera des
paysages marins à la 56e Biennale de Venise au
sein de l’exposition collective « VITA VITALE »,
programmée par Artwise. Aida Mahmudova est la
fondatrice et directrice artistique du groupe d'artistes YARAT, fondé en 2011, et qui a reçu la commande de The Union of Fire and Water. 
Julije Knifer
Courtoisie Galerie Frank Elbaz
D
Rambling Vine (détail) (2015)
Aida Mahmudova
Courtoisie Aida Mahmudova et
YAY gallery.
D
17
 France  Julije Knifer à la galerie Frank Elbaz
u 23 mai au 31 juillet 2015, la galerie parisienne
frank elbaz accueillera une exposition personnelle dédiée aux œuvres sur papier de Julije Knifer.
L’exposition présentera des exemples représentatifs de la production créative de l’artiste qui s’étend
sur plus de quatre décennies, depuis le début des
années 1960 jusqu’à 2004. Pour chaque décennie,
une peinture, des croquis, des dessins préparatoires et des dessins achevés illustreront la façon
dont la technique artistique de Julije Knifer a évolué et changé au fil des ans. Bien qu’il ait considérablement réduit le langage visuel, dans ce cadre de
travail limité, il fait preuve d’une remarquable ingénuité en réussissant à ne jamais répéter une forme
identique. Il a déclaré à propos de lui-même : « Le
méandre est une forme de ma liberté. »
Né à Osijek, en Croatie, en 1924, Julije Knifer est
mort à Paris en 2004 après avoir mené une carrière
artistique embrassant la Croatie, l’Allemagne, l’Italie et la France. Par ailleurs, il a représenté la Yougoslavie en 1976 et la Croatie en 2001 à la Biennale de Venise et une rétrospective complète lui a
été consacrée en 2014 au Musée d’art moderne de
Zagreb, la capitale croate. 
 ITALie  Une rétrospective d’Hsiao Chin à la galerie Robilant + Voena
a galerie Robilant + Voena, située à Milan, en Italie,
accueillera du 28 mai au 10 juillet 2015 une rétrospective dédiée au travail de l’artiste Hsiao Chin.
L’exposition répertorie l’arc créatif entier de son
œuvre, depuis la fin des années 1950 aux réalisations plus récentes. Ses premières écritures du
signe réalisées entre la fin des années 1950 et le
début des années 1960 seront présentées, à l’instar d’exemples de travaux surprenants tels que Fu109 (1961) et ceux issus de l’extraordinaire série
d’œuvres sur papier, basées sur le thème de « la
rencontre ». Viennent ensuite des propositions plus
analytiquement chromatiques, élaborées dans les
années 1970, comme Verso la luce – 4 (1976) et
les monumentales et caractéristiques cascades
et danses effusives de couleurs et de signes des
années 1980, où naquit le grandiose Senza titolo
(1985). Enfin, seront montrées les chefs-d’œuvre
des dernières décennies, figurant des explosions
lumineuses, comme L’universo di grande luce
(2007) et Energia dell’universo (2008).
Réalisée à travers la synthèse des spiritualités orientales et l’abstraction occidentale, l’œuvre de Hsiao
Chin est particulièrement riche de sens. Cette rétrospective met donc l’accent sur les défis que représente le possible dialogue entre des cultures
déjà opposées dans la périodes de la Guerre
Froide et qui ont traversé les conflits idéologiques
et humains des décennies qui suivirent. 
L
The Universe of Great Light (2007)
Hsiao Chin
Courtoisie Robilant + Voena
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une fiction
dans le réel
J
erome Cavaliere est un jeune artiste
marseillais, sélectionné pour le 60 e Salon de Montrouge, qui se tient jusqu’au
3 juin 2015. Ancien membre de l’équipe
de France de tir à l’arc, l’artiste puise
son inspiration dans son quotidien de sportif et
dans l’atmosphère électrisante de la cité phocéenne. Le Salon de Montrouge est une première pour lui, l’occasion de faire le point avec
Art Media Agency…
Competitions are for horses, not
artists (détail) (2015)
Jerome Cavaliere
Courtoisie Jerome Cavaliere
#203 • 21 mai 2015
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Interview • jerome cavaliere
Le Salon de Montrouge est votre premier salon… Quelles sont vos impressions ?
Oui, c’est mon premier salon et j’en suis satisfait car
les échanges ont été positifs dès le premier soir.
Il est possible d’y rencontrer des personnes qui
comptent, peu accessibles en temps normal tels
des responsables de centres d’art, des critiques,
des journalistes et des collectionneurs. Des personnes très sollicitées au quotidien et qui, à cette
occasion, viennent pour voir notre travail. Je pense
que le Salon donne une certaine crédibilité au travail car c’est un salon qui a fait ses preuves, permettant l’émergence de plusieurs jeunes artistes
qui ont désormais une carrière assez affirmée. Et je
suis content car le premier soir, une de mes vidéos
a réussi à faire rire le public, ce qui était le but car
mon travail est beaucoup dans l’humour.
Pourquoi le Salon de Montrouge ?
C’est un salon incontournable pour la jeune création française avec Jeune Création entre autres. J’ai
opté pour Montrouge car l’inscription est gratuite
pour les artistes, l’entrée est libre pour les visiteurs
et son crédo porte sur l’égalité des chances, ce que
j’approuve. La question économique est toujours
présente dans mon travail, mes moyens ne sont
pas illimités et cela représente un certain coût d’envoyer des dossiers. Ici, les candidatures pouvaient
même être envoyées par Internet alors je n’avais
plus d’excuses pour ne pas y participer. Le Salon
est également associé à la Fondation Culture & Diversité qui aide les personnes issues de milieu modeste à accéder à l’art. La diversité des travaux présentés fait qu’on ne peut pas sortir du salon sans
avoir aimé une seule œuvre.
Entretien avec une œuvre d'art - Essais #01, #02 et #03 (extrait) (2012)
Jerome Cavaliere
Courtoisie Jerome Cavaliere
Et quels sont vos coups de cœur ?
Ce salon offre une grande diversité de propositions donc je l’apprécie dans son ensemble. J’ai
quand même quelques coups de cœur, question
d’affinité artistique, parmi lesquels NIETO qui s’est
amusé à jouer sur le côté morbide, en créant un
piano dont les touches pressées font entendre des
petites souris mortes. Ce côté humour noir me plaît
beaucoup. Les vidéos de Yann Vanderme également, de sa série J’aime pas, car il a une attitude
très amusante. Ce qui me plaît ce sont surtout des
œuvres qui se rapprochent de moi, en termes d’humour et d’autodérision.
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Competitions are for horses, not
artists (2015)
Jerome Cavaliere
Courtoisie Jerome Cavaliere
Pouvez-vous nous parlez de vos deux installations vidéos exposées sur le salon ?
La première, Competitions are for horses, not artists, comprend un petit écran cathodique sur support mural, comme on pourrait en trouver dans un
hôtel ou un hôpital qui auraient dix ans de retard.
À côté, sont disposées deux grandes étagères sur
lesquelles reposent des échantillons de sang et
d’urine. Les deux éléments communiquent entre
eux. La télévision diffuse un reportage sur un centre
anti-dopage qui dépiste les artistes pour que
l’on ait des expositions propres et que les artistes
n’usent pas de substances illicites qui pourraient
améliorer leurs performances ou leur créativité. Le
reportage entre en résonance avec les étagères à
échantillons. Le public peut alors imager ce qu’il
souhaite… Est-ce vraiment du sang et de l’urine
? À qui cela appartient-il ? Aux artistes du salon ?
L’idée de cette pièce est de créer une fiction dans
l’esprit du public et de créer une autre réalité, le
temps de quelques secondes, à la manière d’une
œuvre anticipatrice absurde. C’est possible mais
c’est absurde…
Et alors, s’agit-il vraiment d’urine et de sang ?
Secret professionnel !
Quelle est votre source d’inspiration ?
Je puise mon inspiration dans mon passé de sportif. De 9 ans à 18 ans, j’ai fait du tir à l’arc à haut
niveau, en équipe de France et j’ai participé à des
championnats internationaux. À cette occasion, j’ai
subi de nombreux contrôles anti-dopage. J’ai arrêté à cause d’une blessure et j’ai alors suivi cinq
années d’études à l’École supérieure d’Art et de
Design de Grenoble.
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#203 • 21 mai 2015
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Interview • jerome cavaliere
C’est suite à ce cursus que j’ai repris le tir à l’arc et je
me suis demandé comment intégrer mon quotidien
de sportif à ma pratique artistique. Cette réflexion a
donné naissance à Entretien avec une œuvre d’art. J’ai
tiré une centaine de flèches, à différentes distances —
30, 50 et 70 mètres — sur de faux tableaux d’Olivier
Mosset représentant un cercle noir sur un tableau
blanc. Le concept fait référence à la jeune génération d’artiste qui aimerait bien que les plus anciens
leur laisse une place, le tout teinté de bienveillance.
Concernant la problématique du dopage, j’ai souhaité l’évoquer car je suis en ce moment confronté à des
problèmes très terre-à-terre. Un problème aux yeux
m’oblige à utiliser des gouttes contenant des bêtabloquants et je dois demander l’autorisation d’utiliser ces
gouttes à usage thérapeutique car si je suis contrôlé
positif, c’est la suspension qui m’attend. Mais la quantité de ces bêtabloquants est tellement infime que
cela en devient ridicule. C’est cette absurdité un peu
trop excessive dans le désir d’être juste et éthique, au
point d’y laisser sa santé, qui m’a inspiré Competitions
are for horses, not artists car si des contrôles avaient
lieu dans le monde de l’art alors il y aurait pas mal de
suspensions… Je me suis demandé ce que cela changerait dans l’art et l’Histoire de l’art si les artistes ne
pouvaient pas user de certaines substances…
Vous portez votre réflexion sur la tricherie un
peu plus loin…
En effet, dans l’art contemporain, une partie du public est déçue et voit de la triche dans le fait que
cela ne soit pas les artistes qui fassent leurs œuvres
eux-mêmes mais qu’ils les fassent faire par des assistants tout en coordonnant la production. Le public a dans l’idée qu’un artiste fait les choses de ses
mains, mettant en œuvre une prouesse technique
et que cela rentre dans l’aspect cultuel de l’œuvre.
Pour moi, cela n’est pas si important. C’est comme
si on demandait à un architecte de construire une
maison. Les choses se font en équipe et c’est mieux
de s’entourer de personnes compétentes qui vous
permettent de réaliser vos idées.
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Désaccords (extrait) (2015)
Jerome Cavaliere en collaboration
avec Stéphane Déplan
Courtoisie Jerome Cavaliere
Désaccords (extrait) (2015)
Jerome Cavaliere en collaboration
avec Stéphane Déplan
Courtoisie Jerome Cavaliere
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Est-ce le cas de vos installations ?
J’ai moi-même réalisé l’installation présentée au salon mais grâce à l’Atelier Ni à Marseille, qui fait de
la production d’œuvres d’art pour les artistes qui
manquent de certaines capacités techniques ou
d’ateliers. J’y suis allé pour utiliser leurs outils, en
bénéficiant de leurs conseils mais si j’avais eu les
moyens, je l’aurais certainement fait faire pour que
ce soit exactement fidèle à mon idée. Pour ce type
d’œuvre, il est n’est pas important de savoir si c’est
l’artiste qui l’a réalisée tant que ce qui est montré est
le reflet du vœu de l’artiste. C’est l’intention qui est
importante. Le reste est question de collaboration.
L’aspect open source et Internet vous intéressent également…
En effet, dans la deuxième œuvre que je présente au
salon, Désaccords, que j’ai réalisé avec l’artiste Stéphane Déplan, nous avons récupéré des vidéos sur
Internet, nous leur avons ajouté des sous-titres puis
remises en ligne. Aujourd’hui avec Internet, il est possible d’avoir accès à des images, à des textes, à une
nouvelle forme d’apprentissage collaboratif, très intéressant mais également un peu pervers. La certitude
de la véracité n’existe pas. Autrefois, les livres — dictionnaires et encyclopédies — servaient de références
et on pouvait se dire que c’était la vérité. Wikipédia,
à contrario est très lu mais en même temps, le doute
subsiste, quel est le vrai du faux ? Cela rejoint nos vidéos sous-titrées qui ne traduisent absolument pas le
film d’origine. D’où l’intérêt de les remettre sur Internet ensuite car à cela s’ajoute l’impératif actuel de rapidité : l’information en main, il faut immédiatement
la diffuser sans vérifier les sources. Dans le contexte
de l’exposition, le public comprend bien qu’il s’agit
de faux dialogues sous-titrés et la vidéo prend le
statut d’œuvre d’art. Le contexte fait comprendre
qu’un artiste est à l’origine des sous-titres. Mais une
fois sur Internet, ces dialogues paraissent vrais car la
vidéo est noyée dans la masse. Certaines personnes
rencontrées lors du vernissage m’ont confié qu’elles
avaient vu la vidéo sur Internet et qu’elles ont réellement cru que deux artistes s’étaient fait exclure d’une
exposition et qu’ils se battaient pour cela. Alors que
c’est complétement faux.
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#203 • 21 mai 2015

Interview • jerome cavaliere
Toujours dans cette optique de l’open source,
vous avez créé Art at Home…
Oui, c’est un site Internet sur lequel il est possible de
télécharger gratuitement des fiches pratiques pour réaliser soi-même des œuvres d’art. Ce qui rejoint les notions d’open source, de copyright et de diffusion gratuite car je ne fais rien payer. Je ne demande aucune
autorisation, j’analyse une œuvre d’un artiste connu,
pour savoir comment il l’a réalisée et ensuite, je réalise
une notice d’explication pour que le public puisse la
reproduire chez lui. Tout est parti du fait que j’aimais
beaucoup certaines œuvres mais ne pouvais pas me
les offrir. La petite anecdote, c’est qu’une fois, un artiste
m’a même contacté pour me dire que je m’étais trompé dans la réalisation de son œuvre et, de fait, sa technique personnelle figure sur le site. Pour un artiste, il est
assez satisfaisant de se dire qu’une personne apprécie
le travail et cherche à l’avoir chez elle. Je cherche, d’ailleurs, un éditeur pour publier le contenu du site sous
forme de livre. Ce qui compte pour moi, ce n’est pas
la matérialité de l’œuvre mais bien ce qu’elle dégage
ou ce qu’elle veut dire. Il s’agit également d’une approche permettant d’initier à l’art contemporain par la
pratique ; une manière intéressante de proposer de la
médiation. Ceci-dit, je n’adhère pas toujours à la médiation dans le sens où je n’apprécie pas forcément les
commentaires dans l’art. Cette manière de substituer
l’œuvre par des commentaires me pose problème. Je
parlerais alors plutôt de sensibilisation à l’œuvre d’art
passant par l’appropriation. C’est une porte d’accès
pour entrer dans le travail d’un artiste.
Vous venez de Marseille, une ville très active
sur le plan artistique. Pouvez-vous nous en dire
quelques mots ?
Marseille est déjà bien développée d’un point de vue
artistique. Marseille 2013 [Capitale européenne de la
Culture] a donné une belle visibilité à la ville mais elle
était déjà bien active avant. Cette ville a énormément
d’énergie avec une structure associative importante
sur le plan culturel et qui offre la possibilité aux artistes locaux d’exposer assez régulièrement, pratiquement avec carte blanche. Pour un artiste, même
si les expositions peuvent être de courte durée, cela
permet d’être très expérimental.
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De plus, Marseille n’est pas une ville très chère, il
est donc possible d’avoir des grands ateliers et de
produire avec les nombreux matériaux récupérés
dans les rues — on y trouve beaucoup de choses.
Sur l’aspect social, Marseille est une ville un peu
dure, très méditerranéenne, imprégnée d’une
sorte de violence latente car les habitants sont très
sanguins. Cette tension est très intéressante.
Entretien avec une œuvre d'art Essai #04 (30m) (extrait) (2013)
Jerome Cavaliere
Courtoisie Jerome Cavaliere
Entretien avec une œuvre d'art Essais #01, #02 et #03 (extrait) (2012)
Jerome Cavaliere
Et en termes d’événements ?
Il existe des événements comme ART-O-RAMA, qui
a pour vocation de faire rayonner l’art à l’international et de donner une autre image de la ville. Le
Printemps de l’art contemporain, aussi, qui a lieu au
mois de mai et durant lequel tous les lieux associatifs ou privés dédiés à l’art vont ouvrir leurs portes à
l’occasion de vernissages.
Quels sont vos prochains projets ?
Je travaille sur un bateau en origami de deux
mètres de long, radiocommandé, disposant d’un
énorme moteur. Le bateau radiocommandé en
forme d’origami, le plus rapide au monde. Le bateau
est en bois, j’ai travaillé avec un architecte naval sur
les plans de manière à ce qu’il soit rapide, fasse
beaucoup de bruit et de fumée, tout le contraire
de l’image de ce bateau. Il sera une rumeur car
je vais l’amener dans des lieux très touristiques
comme le vieux port, le golfe de Saint-Tropez et
les vacanciers vont voir un bateau en origami passer à toute vitesse en faisant des énormes vagues.
Ce ne sera pas un événement, il n’y aura pas d’annonces mais une il y aura une rumeur concernant
cette vision. L’idée est de créer une fiction dans le
réel. Ce n’est pas non plus une performance car les
performances sont annoncées, il s’agit plutôt d’un
happening. Ma démarche s’inscrit également dans
une recherche de désacralisation et s’attache à déconstruire les stéréotypes. Après tout, ce bateau
rappelle l’enfance, l’innocence qui se laisse doucement porter par le flux. Dans le cas de mon bateau,
il est plus gros, il va faire du bruit. L’idée est de casser son image de gentil petit bateau…
Courtoisie Jerome Cavaliere
Vous allez conter ses pérégrinations…
La prochaine étape consistera en la réalisation d’un
film relatant le voyage de ce bateau, notamment
dans les Gorges du Verdon, avec des plans esthétiques. Le but est de le personnifier, faire en sorte
qu’il ait une âme, qu’il choisisse ses destinations.
L’œuvre de Quentin Dupieux, Rubber, m’a beaucoup inspiré. Il s’agit de l’histoire d’un pneu tueur
en série qui se déplace et lorsqu’il voit un humain,
il vibre et la personne explose. Cela n’a aucun sens
mais tout son propos, si je le comprends bien, repose sur l’idée que concernant la fiction, il suffit juste
d’y croire pour que cela fonctionne. C’est là que l’on
peut rentrer dans l’onirisme, dans la créativité. 
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#203 • 21 mai 2015
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Artistes
 résidence  Dan Llywelyn Hall, premier artiste en résidence au Festival de Cannes
u 13 au 24 mai 2015, le Festival de Cannes accueille un artiste en résiNé à Cardiff en 1980, Dan Llywelyn Hall a étudié
dence pour la première fois. Le Britannique Dan Llywelyn Hall est ainsi
à l’Université de Manchester. Ses œuvres ont princhargé de rendre compte de l’événement par ses dessins et ses aquarelles,
cipalement été exposées à Cardiff, à Londres et
pour le compte du festival et de la BBC.
dans différentes villes du Royaume-Uni. Elles sont
En tant qu’artiste officiel du festival, Dan Llywelyn Hall a accès à toutes les cérémoentrées dans des collections telles que celles du
nies, aux fêtes privées et aux hôtels de luxe dont il doit saisir les instants significatifs.
Museum of Modern Art Wales, de l’Imperial War
Il s’explique ainsi sur son travail : « Je dessinerai et peindrai les moments et l’environMuseum, à Londres ou encore de la Victoria Art
nement du festival lui-même et explorerai ainsi ce qui fait de ce très grand festival
Gallery, à Bath. Dan Llywelyn Hall est notamment
une telle attraction pour tant de gens à travers le monde. » Les œuvres produites
connu pour avoir été le plus jeune artiste à réaliser
durant l’événement seront exposées l’an prochain à Paris et à Londres.
un portrait de la reine Elizabeth. 
D
 prix  Massinissa Selmani, mention spéciale du
jury de la Biennale de Venise
’artiste algérien Massinissa Selmani a été distingué par la mention spéciale du jury de la
56e Biennale de Venise.
Massinissa Selmani a été récompensé par ce prix
aux côtés du collectif syrien Abounaddara, qui s’est
retiré de la biennale à la suite d’un désaccord avec
les organisateurs, de l’Allemand Harun Farocki, exposé à l’Arsenale, et de l’Américaine Joan Jonas,
participant à l’évènement, à presque 80 ans, avec
son installation vidéo They Come to Us Without a
Word, visible au pavillon américain. Massinissa Selmani expose à la Biennale de Venise sa série de
dessins A-t-on besoin des ombres pour se souvenir ?
(2013-2014), capturant le quotidien dans sa crudité et son absurdité, et l’œuvre 1000 villages (2015),
qui évoque l’expérience agraire socialiste entreprise
par le gouvernement algérien en 1973.
Né en 1980 à Alger, Massinissa Selmani est diplômé
de l’École supérieure des Beaux-arts de Tours, en
France. Il vit et travaille actuellement en France. 
L
 décès  L’artiste Menashe Kadishman est mort à
l’âge de 82 ans
e peintre et sculpteur israélien Menashe Kadishman est mort le 9 mai 2015 à l’âge de 82 ans.
Né en 1932 à Tel-Aviv, Kadishman a étudié l’art
en Israël avant de poursuivre ses études dans
les prestigieuses écoles Saint Martin et Slade à
Londres. Il se marie et a plusieurs enfants avant de
revenir en Israël en 1972 pour servir dans l’armée
de son pays. Membre du kibboutz Ma’ayan Baruch dans le nord d’Israël, il y travaille comme berger et devient célèbre pour ses légendaires têtes
de moutons de toutes les couleurs. Pour ses premiers travaux, minimalistes, il emploie la pierre,
le fer et la notion de gravité avant de se tourner
vers des sculptures monumentales. Menashe Kadishman sera lauréat du Prix Israël et rencontrera
un succès national et international. Il participe à la
Documenta de Cassel en 1968 et à la Biennale de
Venise de 1978, où il expose un troupeau de moutons vivants enduits de couleur et dit à la presse
« les moutons sont une partie de moi ». 
L
Three Phases of an Evening (détail)
(2015)
Dan Llywelyn Hall
© Dan Llywelyn Hall
L
A minute ago (extrait) (2014)
Rachel Rose
Courtoisie Rachel Rose/Pilar Corrias
 libération  Artyom Loskutov libéré de prison
’artiste performeur et activiste russe Artyom
Loskutov, qui avait été déclaré prisonnier idéologique par Amnesty internationale après son arrestation le 1er mai à Novosibirsk, la troisième ville
la plus peuplée de Russie, a été relâché.
Artyom Loskutov a été arrêté par la police russe
pour avoir organisé Monstration, une parade
absurde destinée à s’opposer aux célébrations
nationale du Jour de Mai, avec des participants
brandissant des panneaux sur lesquels était écrit «
Dieu, pardonne-nous. » L’artiste avait refusé l’offre
de autorités locales de dérouler sa procession aux
airs de carnaval sur une section de la rivière plutôt
que dans le centre de la ville sibérienne. Après la
parade, une cour a condamné Artyom Loskutov à
dix jours d’emprisonnement et à une amende de
5.000 roubles (environ 88 €). L’artiste a déclaré à
la chaîne télévisée Dozhd qu’il ferait appel de ces
verdicts, jusqu’à atteindre la Cour Européenne des
Droits de l’Homme si nécessaire. 
L
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 prix  Rachel Rose lauréate du Frieze Artist
Award 2015
’artiste américaine Rachel Rose est la lauréate du
Frieze Artist Award 2015. Ce prix lui permettra de
réaliser une œuvre spécialement pour Frieze London qui se déroulera du 14 au 17 octobre 2015.
Le projet artistique de Rachel Rose a été sélectionné
parmi 1.200 candidatures d’artistes internationaux.
Le comité de sélection était composé de Bonnie
Camplin (artiste), Raimundas Malašauskas (commissaire et écrivain), Hans-Ulrich Obrist (co-directeur des expositions et programmes et directeur
de projets internationaux à la Serpentine Gallery
à Londres) et Nicola Lees, (commissaire d’exposition des Frieze Projects), sous la présidence de la
directrice artistique Jo Stella-Sawicka. Pour cette
foire, Rachel Rose propose de créer un modèle réduit de la foire où des sons et lumières simuleront
les différentes fréquences sonores et visuelles que
les animaux habitant le Regent’s Park utilisent pour
communiquer entre eux. À travers cette installation,
l’artiste invitera les visiteurs de la foire à découvrir et
vivre l’univers sensoriel du parc londonien.
Rachel Rose vit et travaille actuellement à New
York. Ses prochaines expositions personnelles
auront lieu au Whitney Museum of American Art
à New York, au Castello di Rivoli à Turin et à l’Aspen Art Museum. 
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« le voile au vent »
R
eprésentée par la galerie 55Bellechasse,
Niloufar Banisadr est une artiste photographe franco-iranienne. Elle s'est entretenue avec Art Media Agency afin de
nous faire découvrir ses œuvres inspirées
de son pays. « Abstrait, narratif, contrasté, harmonieux et esthétique » sont les adjectifs qu’elle emploie pour décrire son œuvre.
Sexy Windows (2012)
Niloufar Banisadr
Courtoisie Niloufar Banisadr
#203 • 21 mai 2015
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Interview • niloufar banisadr
Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Je suis iranienne et je vis en France depuis douze
ans. J’ai étudié la photographie à l’université Azad
en Iran où mon mes recherches plastiques sont
venues apporter un complément à une esthétique
plus traditionnelle. Ma démarche était plus classique et je faisais surtout des portraits en prenant
des femmes comme modèles. De temps en temps
je travaillais sur mes propres projets mais je n’ai
jamais eu l’envie de les exposer au public. J’ai fini
mes études en 2001 et je voulais voyager pour voir
le monde. Pour mieux comprendre la culture occidentale, j’ai voyagé aux États-Unis et en Europe.
Quand j’ai déménagé en France, je me suis inscrite
à l’école de photographie Spéos. Mon cursus se
concentrait surtout sur les arts visuels et sur la photographie numérique. Après avoir décroché mon
diplôme, j’ai trouvé un poste de professeur en photographie analogique noir et blanc. C’est durant
mon temps libre que je continuais à travailler sur
mes propres projets.
Comment votre travail a-t-il progressé ?
J’ai commencé à travailler en France en faisant une
série d’autoportraits. Je refusais de montrer mon
travail au public car je voulais pouvoir rentrer en
Iran un jour. En Iran, il y a des critères esthétiques
qui classifient tous les œuvres d’art et certaines de
mes œuvres ne respectaient pas ces critères. Il y a
un certain degré de censure donc retourner en Iran
aujourd’hui serait risqué pour moi. Malgré cela, j’ai
décidé d’exposer mon travail en 2013 dont ma série Freud, sur lequelle je travaillais en 2004. Cette
série d’autoportraits traduit une dualité entre le
monde occidental et le monde oriental, qui reflète
bien ma situation.
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Freud - Khayaam
Niloufar Banisadr
Courtoisie Niloufar Banisadr
Pouvez-vous nous décrire votre travail ?
Dans mon travail je développe un thème qui exploite
le potentiel des tissus et leur texture. Le tissu remplace
en quelques sortes le corps humain. Dans mon projet Imprint par exemple, j’utilise une serviette de bain.
Je demandais aux modèles de s’allonger confortablement sur la serviette. Puis je leur demandais de se
lever et de laisser la serviette telle qu’elle était. Puis je
photographiais les empreintes laissées : les traces des
corps laissées sur le tissu. Ainsi, je capturais le corps
humain. De la même façon, pendant mes voyages, j’ai
décidé de commencer à photographier des résilles
de différentes couleurs, utilisées pour couvrir les bâtiments en construction, comme des matériaux. En Iran,
la couleur choisie est souvent le rose ou le bleu, à Paris ils sont transparents et à Barcelone ils sont souvent
jaunes. Ces différentes couleurs sont autant d’indices
de la culture locale et peuvent être interprétés comme
une façon d’anticiper l’avenir.
Quelle est l’histoire de la série intitulée Sexy
Windows ?
C’est un titre que le propriétaire de la galerie a donné à ce travail. Je ne l’aime pas du tout. Je l’avais
intitulé « voile au vent » ce qui se traduit en « veil in
the wind » en anglais. Ce sont des photos de ma fenêtre prise de l’extérieur. Cette une série ouverte à
l’interprétation. Elle est complètement subjective.
Freud - Sainte Chapelle
Niloufar Banisadr
Courtoisie Niloufar Banisadr
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Depuis combien de temps êtes-vous représentée par la galerie 55bellechasse ?
J’ai rencontré le propriétaire de la galerie, Bertrand
Scholler, en 2013. Il m’a demandé si cela m’intéressait de présenter une rétrospective de mon œuvre.
J’ai mis six mois à me décider. Je savais qu’en
montrant mon travail au public, je devrais rester en
France pendant un long moment avant de pouvoir
retourner en Iran. J’ai dit oui et l’exposition a été
un grand succès. Les pièces présentées étaient des
travaux sur lesquels j’avais travaillé dans le cadre
de différents projets de 1998 à 2013.
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#203 • 21 mai 2015
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Interview • niloufar banisadr
Avez-vous l’intention de retourner en Iran ?
Oui, mais je pense devoir attendre encore dix ans
à peu près. Je devrais aussi essayer d’empêcher la
diffusion de mon travail en ligne le plus possible.
The Imprint (2010)
Niloufar Banisadr
Courtoisie Niloufar Banisadr
Quelle est la situation en Iran aujourd’hui ?
La situation est très bonne. Depuis que je suis partie
il y a douze ans, nous avons eu un bon dirigeant politique et une scène artistique dynamique. Il y a énormément de ventes aux enchères et de foires, même
s’il existe certaines limites. Les artistes sont désireux
de s’exprimer à travers leur art, que ce soit en privé ou
en public. Il y a également de nombreuses rencontres
dans des galeries : des journées où les galeries sont
toutes ouvertes le même jour. C’est fantastique…
Vous confiez vouloir être représentée par des
galeries différentes. Quelles sont-elles ?
Je suis représentée par la 55bellechasse Gallery,
à Paris ainsi que par la Cuadro Gallery à Dubaï.
J’adore Dubaï. C’est là où se concentre tout l’art du
Moyen-Orient, en particulier l’art iranien.
Quelle est l’esthétique artistique en Iran ?
L’esthétique est plutôt orientée du côté du récit mais
elle n’est pas décorative. En effet, les artistes utilisent
beaucoup la calligraphie, comme j’ai pu le faire moimême dans le passé, mais l’essence même d’un
sujet reste le moyen d’expression privilégié. Au départ, c’était très difficile, car les sujets appartenaient
au Moyen-Orient. Cette transition universelle prend
du temps car les gens vous connaissent. En Iran, la
concurrence demeure au niveau national.
Avez-vous déjà exposé en Iran ?
Oui, j’ai déjà exposé mon travail à deux reprises en
Iran. Là-bas, je n’ai pas de galerie qui me représente
mais mon travail a été exposé. J’ai toujours voulu
être représentée dans deux endroits différents car
les gens y sont différents. Quand vous n’êtes pas en
Iran, les gens vous y oublient. Ici en Europe, le travail
est beaucoup plus contemporain.
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Voile d'eau (2012)
Niloufar Banisadr
Courtoisie Niloufar Banisadr
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Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Je suis pour l’instant en train de mettre la touche
finale à un projet tout à fait personnel. Je travaille
à partir de lettres écrites par ma grand-mère à une
de ses amies parisiennes. Elle a une histoire très
forte… qui a quelque chose d’étrange, puisque ma
grand-mère était une femme française vivant en
Iran. Leur correspondance a duré 65 ans. Ce projet perpétue cette correspondance ainsi que son
image et son souvenir. J’ai demandé aux différents
membres de ma famille d’écrire ce dont ils se souvenaient à son sujet. Ce travail est encore inachevé. Il a une très grande valeur à mes yeux. C’est
quelque chose que je dois mener à terme. 
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Nan Goldin
N
ée en 1953 à Washington D.C., Nancy
« Nan » Goldin est une photographe
américaine qui vit et travaille actuellement entre New York, Berlin et Paris.
Nan Goldin s'est initiée à la photographie en 1968 lors de ses études à la Setya Community School de Lincoln. À cette époque, ses sujets
privilégiés étaient les communautés gay et transsexuelle, l'artiste portant un intérêt tout particulier
à photographier les drag queens. À propos de la
représentation des drag queens dans son œuvre,
Nan Goldin a déclaré : « Je souhaitais les présenter
comme un troisième genre, en tant qu'alternative
sexuelle, une autre option de genre. Et les présenter avec beaucoup de respect et d'amour, de façon
à les glorifier en quelques sortes car j'ai une réelle
admiration pour ces personnes qui parviennent à
se recréer et à exprimer publiquement leurs fantasmes. Je trouve cela courageux. »
À l'issue de ses études au Museum of Fine Arts de
Boston, cependant, son intérêt pour ces personnalités
s'est essoufflé, tandis que ses créations de cette période peuvent être associées à l'École de Boston.
Nan Goldin s'est également faite connaître pour
avoir documenté la scène post-punk et new-wave
new-yorkaise ainsi que la subculture de la fin des
années 1970 et du début des années 1980. Depuis
lors, elle a travaillé sur les campagnes photos de
plusieurs marques de haute couture, telles que
Scanlan & Theodore ou Bottega Veneta, qui ont
toutes deux fait appel à elle pour leurs campagnes
printemps/été 2010, ainsi que pour Dior en 2013, à
l'occasion de la campagne 1000 LIVES. Ses clichés
ont alors fait l'objet de nombreuses controverses,
l'artiste ayant notamment été accusée de donner
une image glamour à la consommation d'héroïne
et plus globalement à la culture de la drogue. De
fait, l'une de ses expositions qui devait ouvrir au
Brésil a été censurée en raison de la nature sexuelle
explicite de certaines œuvres.
Elle a reçu les prix suivants : La Légion d'Honneur
(2006), le Hasselbald Award (2007) et la 53e Edward
MacDowell Medal de la MacDowell Colony (2012).
Elle est représentée depuis 1992 par la galerie Matthew Marks aux États-Unis, tandis qu'elle fait partie
de l'écurie de la galerie Yvon Lambert à Paris.
Island Seas (détail) (2011-2014)
Nan Goldin
© Nan Goldin
#203 • 21 mai 2015
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Data • Nan Goldin
Nan Goldin a bénéficié d'expositions personnelles
dans de nombreuses institutions et galeries du
monde entier, parmi lesquelles : la Fraenkel Gallery,
à San Francisco ; le Museu de Arte Moderna Rio de
Janeiro ; la Matthew Marks Gallery, à New York; la Galerie Guy Bärtschi, à Genève ; la Berlinische Galerie, à
Berlin ; le Nederlands Fotomuseum, à Rotterdam ; la
Rebecca M. Camhi Gallery, à Athènes ; la Galeria Javier López, à Madrid ; Meessen De Clercq, à Bruxelles
et le Kulturhuset de Stockholm, parmi tant d'autres.
27
Évolution du nombre
d’expositions par type
Évolution du nombre
d’expositions par
type d’institution
Ses œuvres figurent dans les collections de nombreuses institutions telles que le Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig, à Vienne ; le Musée d'art
contemporain de Montréal ; le National Museum
of Photography, à Copenhague ; Musée d'art
contemporain, à Bordeaux ; le National Museum of
Contemporary Art, à Athènes ; la Fondazione Morra Greco, à Naples et la Collection d'Art Moderne
et Contemporain, à Lisbonne.
60
40
20
0
1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013
expositions collectives
expositions monographiques
60
48
36
24
12
0
1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013
galerie
musée
biennales
autres
The Nap (2010)
Nan Goldin
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#203 • 21 mai 2015
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Data • Nan Goldin
En tant qu'artiste américaine Nan Goldin, il n’est pas
étonnant que ce soit aux États-Unis que son travail ait
le plus souvent été présenté, devant l’Allemagne, la
France, l’Italie et la Suisse. Les artistes aux côtés desquels
son travail a été montré sont Cindy Sherman, Andy Warhol, Thomas Ruff, Robert Mapplethorpe et Larry Clark.
Son travail a le plus fréquemment été exposé dans
les galeries et musées suivants : Fraenkel Gallery,
Galerie Guy Bärtschi, Collection Lambert, Fotomuseum Winterthur et IKON Ltd.
Évolution du nombre
d’expositions par pays
50
40
30
20
10
0
1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013
États-Unis
7 %
Allemagne
31 %
44 %
66 %
galerie
biennale
89 %
musée
autres
expos collectives
expos monographiques
Les cinq auteurs qui ont publié le plus grand nombre
d’articles au sujet de Nan Goldin et de son œuvre sont :
Michel Guerrin (Le Monde) ; Sean O'Hagan (The Guardian) ; Joanna Pitman (The Times) ; Valérie Duponchelle
(Le Figaro) et Caroline Stevan (Le Temps). Ce n’est pas
surprenant que ce soit la langue anglaise qui ait servi
pour la plupart de ces articles, celle-ci étant suivie par
l’allemand, le français et l’espagnol. On remarque tout
de même que les publications françaises telles que Le
Monde, Libération et Le Figaro figurent dans ce top 5.
Le pays dans lequel la plupart des articles concernant
Nan Goldin ont été publiés sont les États-Unis, devant
la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
28
autres
Répartition par type d’institution
11 %
26 %
France
9 %
Répartition par type d’exposition
Répartition par pays
15 %
États-Unis
France
Allemagne
autres
Nan Goldin
Évolution du nombre
d’articles publiés
sur Nan Goldin
600
400
200
0
1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013
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#203 • 21 mai 2015
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Data • Nan Goldin
Il est intéressant de noter que, malgré les 21 % de lots
proposés en Allemagne, seul 6 % du chiffre d’affaires
y a été généré, tandis qu’au Royaume-Uni, 16 % des
lots ont produit 18 % du chiffre d’affaires total. Aux
États-Unis, le prix moyen des œuvres vendues se situe
à 8.540 $ et le taux d’invendus s'élève à 25 %. C’est à
New York, puis San Francisco et Los Angeles que son
travail a été le plus souvent exposé au grand public.
Aux enchères, le travail de Nan Goldin a amassé
plus de 19 M$, avec un prix moyen de 12.697 $
par lot proposé et 20.572 $ par lot vendu. La pièce
la plus chère de l’artiste a été vendue chez Christie’s à New York en mai 2012 : il s'agit de la photographie Ballad Triptych (1981), partie à 180.000 $,
dépassant son estimation haute fixée à 150.000 $.
En deuxième position se place la photographie
Cookie Mueller (1989), qui s’est envolée chez Phillips de Pury & Company à New York en novembre
2004 pour 88.000 $, alors qu’on avait retenu
comme estimation haute les 80.000 $. Une autre
vente significative du travail de Nan Goldin a vu le
jour lorsque Royal Flush 1991-92 (2000) a été vendue pour 70.000 $ en novembre 2012.
Il n’est pas étonnant que ce soit la photographie
qui représente 98 % du chiffre d’affaires et 100 %
des lots présentés aux enchères. 38 % des lots proposés aux enchères ont été présentés aux ÉtatsUnis, réalisant ainsi la plus grande part du chiffre
d’affaires, soit 58 %.
Répartition par médium du
nombre de lots présentés
et du chiffre d’affaires
Répartition par pays du
nombre de lots présentés
et du chiffre d’affaires
Aux enchères, ce sont les œuvres réalisées en 1991
qui ont généré la majeure partie de son chiffre d’affaires et c’est aussi au cours de cette année que la
plupart de ses créations, soit 250 lots, ont été présentés en ventes publiques, amassant un chiffre
d’affaires de plus de 1 M$. Ce chiffre est surprenant
compte tenu du fait que la pièce la plus chère de
l’artiste a été créée en 1981. En 1999, toutefois,
près de 100 lots ont été présentés aux enchères
mais cela n’a pas empêché de totaliser moins de
250.000 $. Le taux d’invendus semble relativement
stable. La plupart des lots ont été présentés chez
Philips, Christie’s et Sotheby’s. C’est donc dans ces
maisons de ventes que la grande partie du chiffre
d’affaires a été réalisée.
10 %
15 %
12 %
38 %
18 %
16 %
98 %
Photographie
6 %
21 %
100 %
Mutiples
58 %
États-Unis
France
Allemagne
autres
Royaume-Uni
Taux d’invendus
Répartition par maison de ventes
du nombre de lots présentés
et du chiffre d’affaires
20 %
38 %
62 %
50 %
24 %
16 %
19 %
13 %
vendu
Évolution du taux d’invendus
29
non-vendu
Christie’s
Sotheby’s
33 %
24 %
Phillips
autres
100 %
75 %
50 %
25 %
0 %
1995
1997
1999
2001
2003
vendu
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2005
2007
2009
2011
2013
non-vendu
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#203 • 21 mai 2015
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Data • Nan Goldin
30
Évolution du
nombre de
lots présentés
180
120
60
0
Évolution
du chiffre
d’affaires
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
12 K$
9 K$
6 K$
3 K$
0 K$
Évolution de la
valeur moyenne
des lots
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
800 K$
600 K$
400 K$
200 K$
0 K$
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
> 20 K$
Chiffre d’affaires par gamme
de prix d’estimation
18
10-20 K$
108
5-10 K$
334
2-5 K$
243
141
1-2 K$
188
< 1 K$
0 M$
1 M$
2 M$
3 M$
Taux d’invendus par gamme
de prix d’estimation
> 20 K$
10-20 K$
5-10 K$
2-5 K$
1-2 K$
< 1 K$
0 %
25 %
vendu
50 %
75 %
100 %
non-vendu
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#203 • 21 mai 2015
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Data • Nan Goldin
Christie’s
30 %
32 %
39 %
Phillips
Sotheby’s
32 %
37 %
36 %
42 %
25 %
23 %
44 %
31 %
Répartition des lots vendus en-dessous, dans
et au-dessus de l’estimation par maison de vente
Répartition des lots vendus en-dessous,
dans et au-dessus de l’estimation
30 % des œuvres de Nan Goldin présentées aux enchères ont été adjugées en deçà
de leur estimation basse ; 32 % d’entre elles ont réalisé un prix correspondant à leur
estimation et 39 % ont dépassé leur estimation haute. Une plus grande proportion de
lots a été vendue conformément à leur estimation lors de ventes chez Sotheby’s, que
lors des ventes chez Christie’s ou Phillips, suggérant que les estimations de Sotheby’s
sont plus justes. Cela dit, si 23 % des lots ont excédé leur estimation haute chez Philips,
31 % ont été vendus au-delà de leur estimation haute chez Christie’s et Sotheby’s.
Nombre de lots présentés
et chiffre d’affaires
par année de création
300
1,5 M$
200
1 M$
100
0,5 M$
0
1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2007 2009
nombre de lots
0 M$
chiffre d’affaires
Résultats de vente aux enchères
par Artprice.com
Les œuvres de Nan Goldin sont actuellement présentées dans les expositions collectives suivantes : « America Is Hard to See » au Whitney Museum of American Art,
jusqu’au 27 septembre ; « Da un'importante collezione veneziana di fotografia » à
Galleria L'Elefante à Trévise, jusqu’au 23 mai ; « Private View » à la Städtische Galerie
Villingen-Schwenningen jusqu’au 28 mai; « Personal Recollection: Gifts from Robert
Dannin & Jolie Stahl », au Davison Art Center à Middletown, jusqu’au 24 mai ; « HE:
The Hergott Shepard Photography Collection » à la University of Michigan Museum of
Art, à Ann Arbor, jusqu’au 14 juin et « Eu (título em construção) » à l’Espaço Novo Banco à Lisbonne, jusqu’au 10 septembre 2015. À partir du 19 juin 2015, une exposition
personnelle de Nan Goldin intitulée « kestnergesellschaft », se tiendra à Hanovre. 
31
31 %
Art Media Agency (AMA)
Art Media Agency (AMA) est éditée par la société A&F Markets, SARL au capital de 40.000 EUR,
RCS Paris n°530 512 788. 267 rue Lecourbe, F-75015 Paris, France.
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#203 • 21 mai 2015
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maisons de ventes
 online  Le magnat de la mode Bernard Arnault investit dans le site d’enchères en ligne Auctionata
a maison de ventes aux enchères en ligne AucArnault de soutenir Auctionata fait monter la somme totale des investissetionata a reçu un soutien financier de la part du
ments des actionnaires, depuis 2012, à 95,7 M$. « Nous sommes ravis d’anGroupe Arnault, l’actionnaire majoritaire du géant du
noncer que le Groupe Arnault, l’actionnaire majoritaire du groupe de luxe franluxe LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, dirigé par
çais LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, a investi dans Auctionata », a déclaré
Bernard Arnault. La somme — dont le montant n'a pas
l’entreprise sur sa page Facebook. « Une nouvelle étape pour devenir la place
été révélé — s’ajoute aux 45 M$ d’investissement que
incontournable des enchères en ligne mondiales. »
cette entreprise basée à Berlin, a reçu en avril 2015.
Bernard Arnault est un homme d’affaires français, ainsi qu’un investisseur, philanSelon The New York Times, la décision de Bernard
thrope et collectionneur d’art. Il occupe le poste de PDG de LVMH depuis 1989. 
L
 collectionneurs  Des collectionneurs chinois
dépensent 116 M$ chez Sotheby’s New York
rois acheteurs chinois ont dépensé un total de
116,67 M$ lors d’une vente d’art occidental organisée par Sotheby’s New York, le 5 mai 2015.
À cette occasion, ils ont fait l’acquisition des trois lots
les plus chers sur les cinq que la célèbre maison de
ventes proposait lors de sa vente du soir d’art moderne et impressionniste. Cette vente constitue l’un
des événements les plus lucratifs pour Sotheby’s qui
a amassé 368 M$, ce qui implique donc que les acheteurs chinois ont généré à eux seuls près d’un tiers du
chiffre d’affaires. Les trois œuvres concernées sont L’allée des Alyscamps de Vincent Van Gogh, vendue pour
66,33 M$, Femme au chignon dans un fauteuil, de
Pablo Picasso, cédée au magnat des médias chinois
Wang Zhongjun, pour un montant de 26,93 M$ et
Bassin aux nymphéas, de Claude Monet, acheté par le
Groupe Dalian Wanda pour 20,41 M$. 
T
The Ring (Engagement) (1962)
Roy Lichtenstein
Courtoisie Sotheby’s
 soirée 2  La vente d’art contemporain chez
Christie’s atteint les 658,5 M$
a vente du soir d’art contemporain et d’aprèsguerre chez Christie’s New York, qui s’est déroulée
le 13 mai 2015, a vu son chiffre d’affaires s’élever à
658,5 M$, avec plusieurs œuvres de premier ordre
atteignant des sommes astronomiques.
La vente, qui comprenait des travaux réalisés par Francis Bacon, Cy Twombly, Jean-Michel Basquiat et Robert
Rauschenberg, a vu trois pièces se vendre à plus de
50 M$, huit à plus de 20 M$ et 20 à plus de 10 M$. Les
lots les plus chers étaient No. 10 (1958) de Mark Rothko, acquis pour 81.925.000 $ ; Coloured Mona Lisa
de Andy Warhol, acheté pour 56.165.000$, et Benefits
Supervisor Resting de Lucian Freud, également vendu pour 56.165.000 $. Le marchand d’art new-yorkais
Francis Beatty a déclaré au sujet de ces résultats stupéfiants : « 50 M$ est la nouvelle norme. »
Huit records ont été réalisés lors de cette vente,
en ce qui concerne Anselmo, Carroll Dunham
(509.000 $), Lucian Freud (56,2 M$), Hans Hoffmann (6,3 M$), Robert Ryman (20,6 M$), Sturtevant
(5 M$) et Rudolf Stingel (4,8 M$). 
L
 soirée 1  La vente du soir d’art contemporain
chez Sotheby’s New York atteint 380 M$
e 12 mai dernier, la vente du soir d’art contemporain chez Sotheby’s New York a rapporté un total
de 379.676.000 $, soit le second plus haut montant
atteint par ce type de vente par Sotheby's.
Lors de cet événement, 87,3 % des lots ont été vendus, soit la 13e fois consécutive qu’une vente newyorkaise dépasse les 80 % de taux de vente. À cette
occasion, des œuvres issues de onze pays et convoitées par des enchérisseurs de 40 pays différents,
dont beaucoup viennent d’Amérique Latine et d’Asie,
étaient proposées. Parmi elles, les pièces phares
consistaient en Untitled (Yellow and Blue) de Mark
Rothko, restée au sein de la collection de Monsieur et
Madame Paul Mellon durant trente ans, laquelle a été
vendue 46.45 M$ ; The Ring (Engagement) de Roy
Lichtenstein, provenant de la collection de Stefan T.
Edlis, qui a trouvé acquéreur pour 41.69 M$ ; Untitled
(RIOT), une œuvre de jeunesse de Christopher Wool
restée au sein de la même collection depuis 1991, laquelle a été adjugée à 29.93 M$, établissant un nouveau record pour l’artiste aux enchères ; Dschungel
(Jungle) de Sigmar Polke, adjugée à 27.13 M$ (estimation autour de 20 M$) et Superman d’Andy Warhol, qui a atteint 14.36 M$ après avoir été convoité
par sept acheteurs internationaux, alors que son estimation s’étendait entre 6 M$ et 8 M$. 
L
32
 collection  Résultats de la vente de la collection de la Tsuneichi Inoue par Sotheby’s
e 13 mai 2015, la vente de la collection de la Tsuneichi Inoue par Sotheby’s, intitulée « L’Âme de l’esthétique japonaise », a réalisé 7,91 M£ (soit 11,01 M€).
Cette vente rassemblait 69 lots, des objets et
œuvres d’art chinois et japonais collectionnés au
Japon durant la première moitié du XXe siècle. Le
résultat dépasse de loin son estimation, comme
dans le cas de plusieurs lots individuels.
Les lots phares sont un vase Xuande bleu et blanc
cédé pour 3,84 M£, soit quinze fois son estimation
haute, de 250.000 £, un vase Beishoku Guanyao
de la dynastie des Song du Sud, vendu pour 1,08
M£, soit le double de son estimation basse, de
500.000 £, et un buste Dogu en poterie peinte, de
la période Jomon au Japon, qui a réalisé 1,01 M£,
soit onze fois son estimation haute, à 90.000 £. 
L
Buste Dogu Earthenware de la
Collection Tsuneichi Inoue
Courtoisie Sotheby's
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#203 • 21 mai 2015
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maisons de ventes • à venir
5.5.60 (détail) (1960)
Zao Wou-Ki
1.400.000 € – 2.000.000 €
Courtoisie Sotheby's
 chine  Art moderne et contemporain asiatique
chez Christie’s Hong Kong
e 30 mai 2015, Christie’s Hong Kong proposera, lors
de sa vente du soir, des œuvres des maîtres modernes et des artistes contemporains majeurs d’Asie
de l’Est, de la Corée à l’Indonésie. Des travaux tels que
ceux de Chu Teh-Chun, Zao Wou-Ki, Sanyu et Liu Haisu, des artistes Gutai japonais comme Kazuo Shiraga,
Tsuyoshi Maekawa et Shuji Mukai, d’artistes modernes
coréens comme Lee Ufan, Nam Kwan et Chung Sang
Hwa, de l’Indonésien Affandi ou encore des artistes
contemporains Zeng Fanzhi, Liu Wei, Yoshitomo Nara
et I Nyoman Masriadi seront mis aux enchères.
Les lots phares consisteront en 12.04.60 (1960)
de Zao Wou-Ki, estimé entre 25 et 35 MHK$ (entre
3,23 et 4,52 M$), Mask Series, de Zeng Fanzhi, estimé entre 14 et 18 MHK$ (entre 1,81 et 2,33 M$),
Montée Hivernale (Winter Surge), de Chu Teh-Chun,
estimé entre 12 et 18 MHK$ (entre 1,55 et 2,33 M$).
Les œuvres seront exposées à partir du 28 mai. 
L
 états-unis  « Amérique latine : l’héritage abstrait » chez Sotheby’s
e 26 mai 2015, Sotheby’s New York organise la
vente « Amérique latine : l’héritage abstrait »,
consacrée à l’essence et à l’impact de l’abstraction
dans le monde latino-américain, explorée par des
artistes tels que Lucio Fontana, Carlos Cruz Diez,
Jesús Rafael Soto, Mira Schendel, León Ferrari, Mathias Goeritz, Alejandro Otero et Lygia Clark.
Les lots phares sont la sculpture Relogió de Sol (Sundial) (1960-1963) de l’artiste brésilienne Lygia Clark
(1920-1988), estimée entre 700.000 et 900.000 $, Salon de mai (1975) de l’artiste vénézuélien Jesús Rafael
Soto (1923-2005), estimé entre 600.000 et 800.000 $
et le tableau Port constructif avec ciel bleu (1930)
de Joaquín Torres-García (1874-1949), estimé entre
400.000 et 600.000 $. Parmi les œuvres estimées les
plus accessibles, les enchérisseurs pourront découvrir une sculpture peinte sans titre de l’artiste cubaine
Loló Soldevilla (1901-1971), estimée entre 20.000 et
30.000 $ ou encore Primer Coplanal de Luis Guevara
Moreno (1926-2010), estimé entre 30.000 et 40.000 $.
Les œuvres sont exposées à partir du 22 mai. 
L
33
 france  Art Contemporain et Art Impressionniste & Moderne chez Sotheby’s Paris
otheby’s Paris organise sa vente Art Contemporain les 2 et 3 juin 2015, tandis que la vente Art
Impressionniste & Moderne aura lieu le 3 juin.
Le département d’art contemporain de Sotheby’s
France, qui fête ses dix ans cette année, propose
un ensemble d’œuvres d’artistes internationaux majeurs ou rares tels que Zao Wou-Ki, Hantaï, Dubuffet,
Calder, Basquiat, Warhol, Richter, Opalka, On Kawara et Lee Ufan dont plusieurs dépassent le million
d’euros. Les lots phares sont M.C.5 (Mariale) (1962)
de Simon Hantaï, Polygones noirs (1953), d’Alexander Calder et Turtle Creek (1985), de Jean-Michel
Basquiat, tous les trois estimés entre 1,5 et 2 M€. La
vente Art Impressionniste & Moderne retrace quant
à elle l’histoire des avant-gardes occidentales avec
le surréalisme à l’honneur, présentant des œuvres
d’artistes tels que Picasso, Modigliani, Giorgio de
Chirico, Oscar Dominguez, Man Ray, Duchamp, Magritte, Chagall, Fernand Léger, Kees van Dongen ou
encore Rodin. Les lots phares sont Homme au Maillot (1965) de Picasso, estimé entre 1,8 et 2,5 M€,
Bords du Loing (1890), d’Alfred Sisley, estimé entre
750.000 et 950.000 € ou encore Bouquets dans
l’Atelier de Saint-Paul (1972) de Chagall, estimé
entre 700.000 et 900.000 €.
S
 république tchèque  Vente de peintures, dessins et sculptures chez Vltavin – Aukcni Sin Vltavin
e 24 mai 2015, la maison de ventes tchèque Vltavin
– Aukcni Sin Vltavin organisera sa Vente 130, rassemblant peintures, dessins, estampes et sculptures du
XIXe et du XXe siècle, à Prague, en République Tchèque.
Les lots phares consisteront en Woman with stroller
(1908) de Bohumil Kubišta, une huile sur toile estimée à 390.000 € environ, Guitarist (1912) de Emil
Filla, une autre huile sur toile estimée à 300.000 €
environ, et Still-life with fish head (1925), du même
artiste, un tableau à l’huile et à la tempera sur
contreplaqué, estimé à 230.000 € environ.
Bohumil Kubišta (1884-1918) a étudié à Prague
et à Florence avant de developper son propre
style, à la fois influencé par Van Gogh, Cézanne
et, plus tard, par le cubisme. Vers 1906, il fonde
le groupe Osma, d’inspiration expressionniste,
avec Emil Filla (1882-1953). 
L
Still-life with fish head
Emil Filla
© Auction House Vltavin
12.04.60 (détail) (1960)
Zao Wou-Ki
© CHRISTIE'S IMAGES LTD.
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Le LuxembOurg
à venise
L
’artiste Filip Markiewicz représente le
Luxembourg à l’occasion de la 56e édition de la Biennale de Venise, qui se tient
jusqu’au 22 novembre 2015. Son exposition
intitulée « Paradiso Lussemburgo » — dont
le titre équivoque renvoie autant à l’Histoire de l’art,
qu’au cinéma ou encore au paradis fiscal qu’est le
Luxembourg — est le fruit du commissaire français
Paul Ardenne. Entre autres activités, ce dernier
porte également la casquette de critique, essayiste
et muséologue. Art Media Agency est parti à sa
rencontre afin de décrypter avec lui, les dessous
du pavillon luxembourgeois…
Vue de l'exposition Section Antichambre (2015)
© Filip Markiewicz
Photo : Christian Mosar
#203 • 21 mai 2015
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Interview • paul ardenne
Est-ce une posture pour attirer l’attention sur le
Pavillon du Luxembourg ?
Je crois que cela va au-delà. Ce pourrait être une
transposition dans la vie politique de la position de
la société civile qui demande des comptes. J’ai plutôt l’impression que le jury s’est comporté comme
une ONG sur les questions des droits de l’homme,
je vois plutôt les choses comme ça.
Comment le projet est-il né ?
C’est assez peu ordinaire dans la mesure où je ne
connaissais pas Filip Markiewicz. En fait, l’artiste m’a
contacté il y a un an et demi pour que je sois le
commissaire de son projet et ainsi candidater ensemble pour le pavillon luxembourgeois. Après
avoir découvert son travail, j’ai finalement accepté.
Journey to the end of an identity
(extrait) (2015)
© Filip Markiewicz
Quel a été l’élément déclencheur pour que vous
accédiez à sa demande ?
J’ai accepté car c’est un travail politique. Non pas
qu’il n’y ait pas aujourd’hui d’œuvres politiques, mais
soit les œuvres engagées n’ont pas beaucoup de visibilité, soit les artistes qui se présentent comme tel
ne subvertissent rien du tout ! Il m’a d’emblée intéressé car il travaille sur l’histoire et sur la question de
l’identité politique du continent européen, et plus
largement sur la question de l’identité d’un individu
qui est né et a grandi au Luxembourg, mais de parents polonais, et ne vivant plus lui-même au Luxembourg car Filip Markiewicz vit en Allemagne. J’étais
convaincu que ce projet de candidature induirait
une somme de travail importante pour un concours
qu’on ne gagnerait pas, car l’artiste s’attaque frontalement la question fiscale au Luxembourg…
Le choix du jury a donc été une réelle surprise !
Je dois reconnaître un certain courage, car le jury du
Mudam a accepté que soit mis sur la table, dans un
cadre international, la situation du Luxembourg. Vous
ne pouvez pas imaginer la même chose en France,
malgré tous les discours sur la liberté d’expression!
Europe Love (2015)
© Filip Markiewicz
Est-ce que cela nous amène à considérer que
l’art doit être engagé ?
Non, évidemment non, il peut aussi être dégagé, indifférent, narcissique… Ne comptez pas sur moi pour
dire qu’il y a une vérité en art, et qu’il y a un progrès
historique de l’art, ou dire que l’art est ceci ou cela. J’ai
envie de dire que l’art est ce qu’il est. Tous les artistes
n’ont pas des positions identiques. Une large part
de l’art contemporain est globalement plus axée sur
l’individu que sur les questions de société, et lorsque
c’est l’inverse, on est dans des contestations consensuelles avec la question de l’image, des médias, le
rapport à la réalité, la société du spectacle et du divertissement, des choses rabattues depuis le Pop art
ou les Situationnistes à la fin des années 1940 !
C’est donc un projet qui redonne un peu de
contenu et d’épaisseur !
Oui, il donne beaucoup de contenu et d’épaisseur à
son sujet, un pays qui est le Luxembourg tel qu’un artiste d’aujourd’hui peut le voir, c’est à dire quelqu’un
de 35 ans qui prend ce pays tel qu’il est, à bras le
corps, l’agrément à y vivre et la gêne que peut occasionner le fait d’être dans un État qui ne joue pas
la carte de l’équité économique, fiscale et même
politique d’une certaine façon. Vous verrez que Filip Markiewicz a construit ce Pavillon — un vestibule
d’accès et 5 salles — comme un espace mental qu’il
appelle « théâtre limbique ». C’est comme si vous
étiez en quelque sorte à l’intérieur de la tête de l’artiste, et qu’à chaque salle correspond un aspect du
Luxembourg. Il a parle du Luxembourg dans cet univers de concurrence post-coloniale entre les nations,
car vous savez comme moi que la Biennale de Venise
est une immense vitrine nationale pour tous les pays.
C’est comme l’Exposition universelle de Milan.
En quoi ce projet est-il particulièrement subversif dans sa mise en œuvre ?
Ce projet met en balance la notion de paradis qui serait le modèle de vie occidental, et par ailleurs, le paradis fiscal qu’est le Luxembourg, une sorte d’État parasite qui vit sur le dos de la communauté européenne
et mondiale avec des pratiques illicites — comme on
l’a vu récemment avec Netflix —, et plus largement, il
ouvre sur la question de l’intégration et de la nécessité de ce type d’État. Pourquoi existent-ils ? On peut
définir ce pavillon baptisé « Paradiso Lussemburgo »
(en référence au Paradis de Dante, au Cinéma Paradiso…), comme la tentative d’identification d’un État de
manière esthétique. À travers une exposition, il s’agit
de donner une image d’un pays dans la multiplicité
de ses acceptions : sa mémoire, sa réalité socio-économique, sa politique, ses fonctionnements, ses dysfonctionnements…
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#203 • 21 mai 2015
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Interview • paul ardenne
Est-ce que cela a encore un sens d’afficher des
Pavillons nationaux alors que l’art est mondialisé aujourd’hui ?
Oui et non, car même si la plupart des artistes ne travaillent plus là où ils ont grandi, les nations existent
encore, et tant qu’elles existeront, il faudra qu’elles
se fassent valoir culturellement. D’un point de vue
documentaire, cela permet de voir s’il y a une spécificité locale, nationale. Lorsque vous prenez le pavillon d’Israël ou celui de la Russie, il y a toujours une
spécificité liée à l’histoire particulière de ces états.
C’est moins le cas pour les États-Unis ou l’Angleterre,
car nous sommes dans une forme de discours artistique qui recycle tous les problèmes esthétiques de
la modernité et de la post-modernité. Il y a un effet
d’illusion qui est plus fort.
Cette année, je m’occupe du Pavillon du Kazakhstan,
qui n’existe pas et qui s’appelle « le Pavillon invisible ». Il n’y a pas de Pavillon en fait, nous organisons un atelier de travail avec 7 artistes. Cela me
paraît plus intéressant que cette présentation somptuaire toujours pipée où la remise des prix est extraordinairement protocolaire et diplomatique.
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« Paradiso Lussemburgo » nous renvoie à une transversalité des médiums. Est-ce dans l’air du temps
de créer des projets sans frontière technique ?
Non, je ne crois pas que ce soit dans l’air du temps.
Filip Markiewicz est un artiste qui travaille de manière multimédiatique, mixte. Il est dessinateur tout
d’abord, mais cela ne lui suffit pas, il s’intéresse au
cinéma — le même film avec des points de vue différents —, à l’installation, à la sculpture, il est également musicien, produit des performances sonores… Dans son cas, ce n’est pas le résultat d’une
attitude qui fait qu’aujourd’hui il faut que ce soit
transversal, c’est sa nature.
Nous sommes dans un projet immersif, une expérience artistique ?
C’est absolument ça, c’est une œuvre dans laquelle
on entre. On est dans une représentation mentale
du Luxembourg et on se promène dedans. 
Vue de l'exposition Section Antichambre (2015)
© Filip Markiewicz
Photo : Christian Mosar
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#203 • 21 mai 2015
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Foires et festivals
 rh  Henri Loyrette, président de la Biennale Internationale des Antiquaires de 2016
enri Loyrette, président directeur du Musée du Louvre de 2001 à 2013, a
partenariats de la Biennale avec les institutions culturelles et son rayonnement international.
été nommé, par le Syndicat National des Antiquaires, président de la BienC’est en 1962 qu’eut lieu, dans sa forme actuelle, la
nale Internationale des Antiquaires de 2016.
première Biennale Internationale des Antiquaires,
A ce titre, il présidera la Commission chargée de l’admission des exposants à la
concentrant en son sein les plus grands antiquaires,
célèbre manifestation rassemblant au Grand Palais les galeries d’art et d’antiquités
décorateurs, joailliers, libraires aussi bien français
les plus prestigieuses et la haute joaillerie. La Commission sera chargée d’idenqu’étrangers, dans un décor féerique constitué de
tifier les meilleurs projets et les nouveaux talents parmi les antiquaires et galepavillons, jardins et fontaines. 
ries d’art, en France et à l’étranger. Henri Loyrette contribuera aussi à renforcer les
H
 programme  La Biennal of the Americas 2015
annonce son programme et ses artistes
a Biennal of the Americas : NOW! qui se déroulera du 14 juillet au 30 août 2015 à Denver au
Colorado vient d’annoncer son programme artistique et les artistes participants à cette édition.
La biennale invitera des artistes issus d’Amérique Centrale, du Sud et du Nord ainsi que des Caraïbes afin
exposer leur art visuel, leurs performances musicales
et spectacles de danse pour tenter de répondre aux
problèmes et enjeux du monde actuel. À travers leurs
œuvres, les artistes s’interrogeront sur des situations
dans leur environnement personnel mais se concentreront aussi sur des préoccupations communes telles
que la violence, l’écologie, la technologie et la justice
sociale tout en mettant à l’honneur la ville de Mexico.
L’exposition centrale se tiendra au Museum of Contemporary Art Denver avec un focus particulier sur l’hémisphère occidentale, tandis qu’au Biennal Pavilion aura
lieu l’exposition « OÍD EL SUEÑO DE UNA PALABRA /
LISTEN TO THE DREAM OF A WORD ». Au McNichols
Civic Center seront présentés quatre nouveaux projets
réalisés par les artistes Matt Scobey, Melissa Furness,
Cristóbal Gracia et Daniel Monroy Cuevas durant des
échanges de résidences à Denver et Mexico en 2014
et les commandes des œuvres des mexicains Erick
Meyenberg et Marcela Armas y seront également exposées. Par ailleurs, la biennale a prévu des symposia
ainsi que des soirées spéciales et pour la première fois,
des tables rondes, ateliers et performances. 
L
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Baz Bahadur and Rupmati Out
Hunting (1760)
Lucknow, India
Courtoisie Art Passages
 biennale  Le pavillon polonais à la Biennale
de Venise 2015
l’occasion de la 56e Biennale de Venise, qui se
déroule jusqu’au 22 novembre 2015, la Pologne
est représentée par les deux artistes C.T. Jasper et
Joanna Malinowska avec « Halka/Haiti 18°48’05“N
72°23’01“W » au Giardini della Biennale.
À l’image du film Fitzcarraldo de Werner Herzog, qui
construit un opéra dans une forêt tropicale au Pérou,
les deux artistes ont décidé d’amener Halka, l’opéra
national polonais de Stanisław Moniuszko qui raconte l’histoire d’amour tragique détruite par la différence de classe sociale, dans un village haïtien habité
par des descendants de soldats polonais. L’ensemble
de la performance, qui met en scène le processus
collaboratif entre l’opéra polonais et les musiciens et
danseurs haïtiens, sera proposé sous la forme d’une
installation cinématique au Pavillon polonais.
L’exposition sera complétée par un livre racontant le
cadre conceptuel de la mise en scène de C.T. Jasper
et Joanna Malinowska qui proposera également un
compte rendu détaillé de leur projet exceptionnel.
Le livre inclura aussi un essai introductif de la commissaire d’exposition Magdalena Moskalewicz ainsi
qu’une interview avec les deux artistes. 
À
Pavllion polonais
à la Biennale de Venise 2015
Courtoisie Pavillon de la Pologne
 rh  Lark Mason nommé président de Asia
Week New York
’expert en arts asiatiques Lark Mason a été nommé président de l’Asia Week New York.
Lark Mason est à la fois un présentateur de télévision connu pour la série The Antiques Roadshow
sur PBS et le fondateur et directeur de iGavel, un
réseau international en ligne de salles de ventes
spécialisées dans les beaux-arts et les arts décoratifs. En tant qu’expert en arts asiatiques, il a
été vice-président du département des Œuvres
chinoises de Sotheby’s et directeur des enchères
en ligne pour le site de la maison de ventes. Auteur
de plusieurs articles sur l’art asiatique, il a notamment écrit le guide Asian art. Il enseigne par ailleurs le commerce de l’art à la New York University’s
School of Professional Studies.
L’Asia Week New York, fondée en 2008, est un événement de neuf jours qui rassemble cinq maisons
de ventes, une cinquantaine de galeries internationales ainsi que des musées et institutions newyorkais autour de l’art asiatique. 
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#203 • 21 mai 2015
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Foires et festivals • à venir
Berenice (1948)
René Magritte
Courtoisie De Jonckheere Gallery
 france  « Métamorphoses » : 38e édition de
l’événement de printemps du Carré Rive Gauche
u 3 au 7 juin 2015, l’association des galeries
d’art et d’antiquités Carré Rive Gauche, à Paris,
organisera la 38e édition de son événement de printemps, intitulé cette année « Métamorphoses ».
Le titre fait référence aux artistes et aux artisans qui
transforment l’utilitaire en œuvres d’art, aux métamorphoses techniques – du sable en verre – astucieuses –
du guéridon en écritoire – et métaphoriques dans les
œuvres de Dalí. L’événement présentera aux visiteurs
des pièces archéologiques, des céramiques, du textile, du mobilier, des objets d’art, du design, des arts
décoratifs du XXe siècle ainsi que des tableaux, dessins et sculptures anciens, modernes et contemporains. L’inauguration aura lieu le 2 juin.
L’association Carré Rive Gauche rassemble depuis
1977 plus de 120 galeries d’art et antiquaire situés
dans les VIe et VIIe arrondissements de Paris. 
D
 france  La 13e Biennale de Lyon : « la vie moderne » ouvre une nouvelle trilogie
a 13e édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon intitulée « la vie moderne » ouvre
une nouvelle trilogie qui se tiendra du 10 septembre 2015 au 3 janvier 2016.
La biennale d’art contemporain qui se déroule sur
plusieurs mois s’articulera autour de trois expositions
phares : « La vie moderne » à La Sucrière, au Musée
d’art contemporain et au Musée des Confluences, «
Ce fabuleux monde moderne » au Plateau et enfin «
Rendez-vous 15 » à l’Institut d’art Contemporain de
Villeurbanne dans la région Rhônes-Alpes. D’autres
expositions, performances, concerts, projections et
spectacles auront lieu sur deux plateformes dans
la même région, notamment Veduta et Résonance.
Avec comme directeur artistique Thierry Raspail et
commissaire invité Ralph Rugoff, ces événements
réuniront des artistes venus de 28 pays différents
tels que Michael Armitage, Kader Attia, Darren Bader, Sammy Baloji, Yto Barrada et Hicham Berrada.
Ces derniers exploreront le caractère contradictoire
et contingent du projet moderne tel qu’il s’est développé dans différentes régions du monde, sur
la plan esthétique et philosophique mais aussi en
termes de formations sociales et de technologie.
La Biennale d’art contemporain de Lyon a été lancée en 1991 par Thierry Raspail et Thierry Prat et a
lieu toutes les années impaires en alternance avec
la Biennale de la danse de Lyon créée en 1984. 
A
 monaco  Point Art Monaco & Jewels of the
World 2015
u 22 au 26 juillet 2015, le Grimaldi Forum, à
Monaco, accueille la cinquième édition de
Point Art Monaco associé cette année à la foire de
haute joaillerie Jewels of the World qui se déroulera simultanément au même endroit.
L’événement, qui rassemble 16 galeries d’art
monégasques et internationales et cinq grandes
marques de haute joaillerie, s’intitule désormais
Point Art Monaco & Jewels of the World. Les
visiteurs pourront ainsi y découvrir des pièces
d’archéologie, des œuvres de maîtres anciens
et modernes, des antiquités, du mobilier et de
la haute joaillerie.
Sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II
de Monaco, Point Art Monaco a été lancé en 2011
pour succéder à la Biennale de Monaco et à la
Monte-Carlo International Fine Art & Antiques Fair
et redonner à la Principauté son aura sur la scène
artistique mondiale. 
D
L
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 italie  Artissima 2015
rtissima, la foire internationale d’art contemporain, a annoncé que son édition de 2015
se déroulerait à l’Oval – Lingotto Fiere à Turin
du 6 au 8 novembre 2015.
Artissima présentera six projets majeurs : « Main
Section», qui inclura les galeries les plus en vues de
la scène internationale ; « New Entries », consacré
aux jeunes galeries intéressantes ; « Present Future
», une section par invitation caractérisée par des
expositions personnelles des jeunes artistes émergents ; « Back to the Future », une présentation d’expositions personnelles dédiées à des artistes actifs
dans les années 1960 et 1980 et sélectionnés par
un jury composés de directeurs et conservateurs de
musées renommés et « Art Editions », réservé aux
galeries et autres espaces présentant les travaux
d’éditions, les impressions et les multiples réalisés
par des artistes contemporains.
Chaque année, Artissima suscite l’intérêt des professionnels, du public général et des média, avec
50.000 visiteurs et plus de 1.500 journalistes accrédités qui se sont rendus à la foire en 2014. 
Chevaux et Jockeys sur la Pelouse (1933)
Raoul Dufy
Courtoisie Trinity House, Londres
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