"Le mineur, considéré tout au long du XXème siècle comme un
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"Le mineur, considéré tout au long du XXème siècle comme un
Exposition "Gueules de mineurs" La représentation du mineur aux XIXe et XXe siècles. Musée de la Mine de La Machine 1er mars 2008 – 2 novembre 2008 Exposition réalisée par la Conservation des Musées et du patrimoine (Conseil Général – Direction de l'Action Culturelle) pour le Musée de la Mine avec la collaboration de la Communauté de Commune "Entre Loire et Forêt" et la ville de La Machine. Contacts : - Communauté de Communes « Entre Loire et Forêt » Mélanie Pierret : 03 86 50 97 01 - Musée de La Machine Pascal Balourdet : 03 86 50 91 08 Commissariat d'exposition : - Conservation des musées et du patrimoine de la Nièvre Conseil Général de la Nièvre Francis Dreyer Tél : 03 86 60 69 53 L'image du mineur : une mythologie au service du travail. Le mineur est devenu, à partir de la fin du XIXe siècle, le héraut de la classe ouvrière et des luttes sociales. Il est à la fois dur à la besogne mais aussi coriace contre les patrons et les compagnies. A ses conditions de vie désastreuses, aux coups de grisou, à la misère, il répond par son sacrifice à la tâche et sa combativité. L’image qu’il véhicule découle d'une idéologie du travail qui transforme le labeur à la mine en un acte héroïque. "Le mineur aime sa fosse comme le marin son navire, comme le soldat son champ de bataille". Un tel symbole possède en fait des sens contradictoires, repris par tous les acteurs de la société. Les syndicats le brandissent car ils y trouvent enfin la valorisation d'un groupe emblématique vecteur de leurs revendications. Les mineurs sont ainsi devenus les portes-drapeaux des grands mouvements syndicaux du XXe siècle. L'Etat l'emploie aussi, mais dans un tout autre but. Il l'utilise régulièrement pour les exhorter quand le charbon fait défaut. Ne peut-on lire en 1946 : Mineur ! Le sort de la France est entre tes mains. En fait, ce sont les compagnies houillères qui en profitent le plus. Elles exaltent un métier extrêmement dur, le sens de la discipline, la quête de la productivité et finalement la banalisation de la souffrance. Par un double retournement du sens, on peut maintenant mourir en héros au travail. La douloureuse soumission des mineurs face à la silicose en est le triste reflet. Cette exposition Gueules de mineurs doit donc être abordée sous ces différents aspects. Ces portraits, ces sculptures ou ces tableaux parfois flatteurs ou glorifiant montrent en fait des hommes qui, pour gagner leur droit d'exister au grand jour, se sont laissés brûler au grand bûcher du travail. Ah ! le mineur est admirable, Son rôle est beau, plein de candeur, C'est un héros que rien n'accable, Connaît-il seulement la peur ? Chanson écrite par un mineur, 1891. Raymond Rochette, mineurs à la taille. Et quand la mort affreuse passe Dans ses farouches éléments, Mais peu importe, c'est pénible, C'est noble et c'est grand, plein de beauté Car il faut bien du combustible Pour la marche de l'humanité. Chant de mineur, 1891. Lucien Jonas, portrait du mineur, 1938 Lucien Jonas, le galibot d'Anzin, 1938 Lucien Jonas, la descente à la mine, la cage, vers 1922. Lucien Jonas, Mineur de fond et galibot quittant le travail. Affiche de la bataille du charbon 1946, par Vecou. Exposition réalisée par la Conservation des Musées et du patrimoine (Conseil Général – Direction de l'Action Culturelle) pour le Musée de la Mine avec la collaboration de la Communauté de Commune "Entre Loire et Forêt" et la ville de La Machine. Musée ouvert tous les jours du 15 juin au 15 septembre Uniquement les dimanches et les jours fériés : er du 1 mars au 14 juin et du 16 septembre au 2 novembre. Groupes : du 1er mars au 31 octobre sur rendez-vous.