convention-cadre du contrat de ville des anses d`arlet - I
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Préfecture de la Région Martinique Ville des Anses d’Arlet Département de la Martinique CONVENTION-CADRE DU CONTRAT DE VILLE DES ANSES D’ARLET Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 1 2000 - 2003 SOMMAIRE I Les problématiques rencontrées aux Anses d’Arlet II Les réponses apportées par la Convention Locale de Développement Social de 1995 à 1999 III Le contrat de ville 2000-2003 A) Les enseignements de la CLDS B) Les objectifs et orientations du contrat de ville C) les conditions nécessaires pour la réussite du contrat de ville D) le dispositif de suivi E) les modalités financières Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 2 I LES PROBLEMATIQUES RENCONTRÉES AUX ANSES D’ARLET La commune des Anses d’Arlet présente de nombreux atouts : - elle est tournée vers la mer avec 18 kilomètres de côtes, de l’anse Mathurin à la pointe du Diamant - elle est l’une des communes les plus visitées par les touristes, bien qu’elle soit passée du second rang, en 1994, au cinquième en 1998 (statistiques ARDTM) - elle compte une population en augmentation (3 477 habitants au recensement de 99) et essentiellement jeune. Cependant elle rencontre des situations d’exclusion sociales et économiques caractérisées par : - un enclavement géographique due à la position du territoire entre mer et mornes ; la commune se trouve donc éloignée des centres administratifs, commerciaux, culturels et socio-professionnels. - un taux de chômage important - un tissu économique faible caractérisé par la prédominance du secteur “commerces et services” avec 104 petites unités au premier semestre 99 - des problèmes de santé dont l’alcoolisme et la toxicomanie sont les plus importants - des phénomènes de délinquance qui se multiplient. C’est la raison pour laquelle, la commune manifeste en permanence sa volonté de lutter contre l’exclusion. Le classement de la commune en Zone d’Education Prioritaire (ZEP), les opérations de Développement Social des Quartiers (DSQ) et de Résorption de l’Habitat Insalubre (RHI) à Grande Anse, ont porté leurs fruits mais ont également démontré la nécessité de travailler de façon plus globale en valorisant les potentialités afin de mieux lutter contre toutes les formes d’exclusion. Ainsi est née la CLDS, le dernier dispositif mis en place en 1995. Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 3 II LES REPONSES APPORTEES PAR LA CONVENTION LOCALE DE DEVELOPPEMENT SOCIAL DE 1995 A 1999 La CLDS s’est traduite par la réalisation d’actions qui ont permis : - l’amélioration de l’accés et du retour à l’emploi par la mise en place de dispositifs de proximité pour l’information, le suivi et la prise en charge des demandeurs d’emploi (permanence des services publics de l’emploi, ANPE et PAIO ; création de l’association intermédiaire “Idéal Services”; mise en place d’un Point Information Jeunesse) - la valorisation du sport pour tous comme outil de socialisation et d’insertion : création du terrain sportif de proximité de Bonne Brise ; initiation aux pratiques sportives liées à la mer (plongée sous-marine, kayak de mer) - la mobilisation de la population autour d’actions de prévention santé (qui a amené la commune a être bien classée lors du “défi-communes : première place en 2000, seconde place en 1999, première place en 1998) - l’initiation d’une démarche de prévention de la délinquance aussi bien auprès des jeunes que des familles. L’évaluation a posteriori du dispositif a permis de confirmer le rôle de la CLDS en tant qu’outil : - méthodologique pour la mise en oeuvre des projets de développement de la commune - partenarial mobilisant les services extérieurs et communaux autour d’un projet commun - de prise en compte plus efficace des besoins des habitants, mais a également mis en évidence des manques : - une prise en compte insuffisante des publics les plus en difficulté - un soutien insuffisant à l’initiative locale des habitants. - des difficultés à entreprendre des actions en intercommunalité. Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 4 Ce contraste se retrouve dans l’appréciation que la population a du dispositif (cf l’enquête par sondage ) : - 58% des arlésiens formulent des critiques sur le manque d’information et 46% sur l’inadéquation entre les priorités du programme et les véritables problèmes qu’ils vivent et qui sont relatifs au transport, au chômage et à la délinquance - 64% considèrent que la CLDS a été un outil bénéfique surtout en ce qui concerne la création d’emploi et la lutte contre le chômage. Par ailleurs ils sont satisfaits des réponses qui leur ont été apportées. Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 5 III LE CONTRAT DE VILLE 2000-2003 A) LES ENSEIGNEMENTS DE LA CLDS Le contrat de ville 2000-2003 s’attachera à favoriser l’intégration harmonieuse de tous les citoyens par un développement solidaire et équilibré de la ville en privilégiant : 3 une méthodologie spécifique basée sur : - la continuité d’actions innovantes et la multiplication des opérations dans les quartiers - le renforcement et l’élargissement du partenariat autour des services de l’Etat, des collectivités et des associations arlésiennes - la mise en place d’une démarche d’évaluation en continu 3 le développement de la participation des habitants grâce à : - une meilleure information - une meilleure prise en compte de leurs préoccupations (transport, emploi, insécurité et délinquance) - une meilleure implication dans la réalisation des actions et dans la procédure d’évaluation Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 6 B) LES OBJECTIFS ET ORIENTATIONS DU CONTRAT DE VILLE La stratégie du contrat de ville des Anses d’Arlet pour la période 2000-2003 a pour objectif d’offrir à l’arlésien une place centrale au sein d’une ville dynamisée Offrir à l’arlésien une place centrale ... par une politique d’intégration misant sur la proximité et l’accompagnement personnalisé surtout en faveur des publics les plus en difficulté et dans tous les domaines (scolarité-sport-culture-loisirs-emploi) Il s’agit de permettre à chaque arlésien d’être mieux armé pour trouver sa propre place : services et accompagnements personnalisés à portée de main ; espaces d’expression et de valorisation de potentiels Au sein d’une ville dynamisée ... par une nouvelle stratégie de développement économique misant en priorité sur l’exploitation et la valorisation de l’atout phare des Anses d’Arlet, la mer Il s’agit d’exploiter de manière harmonieuse et judicieuse, la première richesse de la commune, la mer, appréhendée comme source potentielle de développement afin de créer de façon directe et indirecte de l’activité et de l’emploi pour les arlésiens. Trois secteurs de la commune auront vocation à une spécialisation naturelle : le quartier de Petite Anse et la pêche ; le quartier de Grande anse et la plaisance ; le Bourg et le centre nautique. Par ailleurs la valorisation de la mer induira un afflux de visiteurs qu’il faudra accueillir Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 7 B-1) LE PROGRAMME D’ACTIONS POUR OFFRIR A L’ARLESIEN UNE PLACE CENTRALE A) Mise en place de dispositifs de proximité a) Rapprocher les organismes socio-professionnels publics et privés des lieux de vie du citoyen Pour optimiser l’efficacité des services offerts le contrat permettra la : 3 Création d’une plate-forme services Le contrat de ville créera un espace de proximité, passerelle entre l’arlésien et les institutions ou administrations, pour faciliter le quotidien dans tous les domaines de la vie courante (impôt, CAF, banque ...) 3 Création d’une plate-forme emploi Le contrat de ville créera un espace de proximité dans lequel l’arlésien aura un contact privilégié avec l’ensemble des services publics compétents en matière d’emploi et de formation et avec l’ensemble du secteur économique b) Développer des relations privilégiées avec l’environnement éducatif de proximité Les acteurs éducatifs hors cadre familial doivent se mobiliser pour impulser une démarche éducative structurée, cohérente et concertée. Cette démarche doit s’appuyer sur un meilleur équilibre en terme d’équipements 3 Aide à la réussite des élèves Le contrat favorisera les apprentissages scolaires de tous les élèves et particulièrement de ceux le plus en difficulté par l’aide aux devoirs, les cours de vacances et la prise en charge des enfants handicapés en classes d’intégration scolaire (CLIS). 3 Meilleure utilisation du temps libre : - par des actions de démocratisation de la culture qui privilégient la participation des arlésiens : le théâtre, la danse et toutes les activités liées à l’audiovisuel et au cinéma - par le développement du recours aux nouvelles technologies de l’information et de la communication Une articulation plus étroite sera recherchée entre les différentes activités proposées au travers d’un contrat éducatif local 3 Promotion de l’éducation à la santé pour prévenir l’alcoolisme, les MST et la toxicomanie 3 Meilleur équilibre des espaces d’expression et de développement de potentiels - modernisation des équipements existants : éclairage du terrain de football du complexe sportif, maison pour tous à Petite Anse, terrain de football à Petite Anse, Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 8 réaménagement de la maison des associations, salle du cinéma Atlas (dernière salle indépendante dans le sud de la Martinique) - création d’équipements de proximité : maison pour tous à Grande Anse, terrain sportif polyvalent à Petite Anse, maison pour tous à gallochat Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 9 B) Développement de l’accompagnement personnalisé ciblé a) à l’égard des jeunes Le contrat de ville permettra à chaque jeune de mieux trouver sa place par : 3 le rapprochement des institutions grâce à l’accentuation de l’accés à l’information dans tous les domaines et la décentralisation dans les quartiers. Le Point Information Jeunesse sera l’outil privilégié 3 le soutien aux initiatives individuelles grâce à un appui technique, logistique et financier pour la réalisation de projets répondants à des critères définis ; un dispositif du type “Fond de Participation des Habitants” sera utilisé. b) à l’égard des parents Le contrat de ville aidera chaque parent à conforter son rôle éducatif par : 3 l’appui à la fonction parentale basé sur des dispositifs du type “école” des parents (notamment dans le cadre du circuit PMI) ou réseau d’écoute et d’appui aux familles 3 l’aide à l’augmentation des connaissances générales ou spécifiques par le biais d’un enseignement du type “université populaire” 3 l’amélioration de l’accueil des enfants Pour que l’activité professionnelle des parents devienne un repère pour les enfants, le contrat de ville offrira à chaque parent la possibilité de concilier dans les meilleures conditions vie familiale et vie professionnelle par : - un accueil permanent ou temporaire pour les enfants non scolarisés : accueil des enfants de 2 ans à l’école, mise en place de structures ad hoc - un accueil périscolaire de qualité aux enfants scolarisés. Le contrat enfance constituera l’outil privilégié. c) à l’égard des personnes âgées Le contrat de ville améliorera l’hébergement des personnes âgées ne pouvant être accueillies dans leur famille. Une réflexion sera menée autour d’une offre d’hébergement collective (maison de retraite) et/ou d’une offre spécifique développée en collaboration avec les bailleurs sociaux d) à l’égard des personnes handicapées Le contrat de ville favorisera l’intégration des personnes handicapées notamment par la mise en place d’activités de loisirs manuelles ou sportives Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 10 e) à l’égard des publics touchés par la toxicomanie Le contrat de ville favorisera toutes les actions entreprises pour augmenter, diversifier et harmoniser la prévention, pour créer des lieux de proximité d’accueil et d’écoute des jeunes et de leurs familles. Le dispositif Opération Ville Vie Vacances et le réseau départemental de lieux d’accueil, d’écoute et de prévention urbaine seront les outils utilisés. f) à l’égard des acteurs de la vie associative Le contrat de ville mobilisera les associations, vecteurs de la citoyenneté, pour animer, maintenir et développer le lien social par l’instauration de nouvelles relations fondées sur le soutien aux projets 3 mise en place de formations pour une meilleure gestion de l’association et une meilleure connaissance de la méthodologie de projet 3 aide technique et financière pour l’élaboration des projets Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 11 B-2) LE PROGRAMME D’ACTIONS POUR DYNAMISER LA VILLE La ville des Anses d’Arlet est réputée pour son environnement traditionnel et protégé. Aussi la stratégie de dynamisation de la ville réservera une place particulière à l’environnement : - le développement économique sera conçu de façon à ne pas amener des impacts négatifs supplémentaires sur le cadre de vie - le domaine de l’environnement sera valorisé afin de représenter un secteur générateur d’emplois (valorisation du littoral marin, lutte contre la pollution...). Des opérations complémentaires d’amélioration de l’habitat, comme par exemple les OPAH (Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat), participeront également à cet objectif. A) Stimuler l’activité économique Le contrat de ville stimulera l’activité économique à partir de la mise en valeur de différents secteurs de la commune : * la zone “Kalimé” à l’entrée du bourg qui constituera la localisation privilégiée de l’initiative privée par le développement de locaux artisanaux ou commerciaux * trois secteurs de la commune ayant une vocation maritime naturelle a) la zone sud du bourg L’aménagement de cette zone a été initié dans le cadre de la CLDS, qui prévoyait la création d’un centre nautique municipal pour développer les activités liées à la mer (hors activité pêche), créer un outil de développement économique et de socialisation, favoriser l’animation de la commune autour d’un pôle d’activités et la création d’emplois directs et indirects, mettre en place des formations spécifiques liées à la mer. Rapidement ce projet a évolué pour mieux prendre en compte la relation privilégiée des Anses d’Arlet avec la mer. Ainsi des opérations complémentaires à la réalisation du centre nautique sont prévues : - la création d’un centre de la mer qui constituera un produit touristique authentique dont les touristes sont demandeurs - le soutien à l’activité pêche par l’amélioration des infrastructures mises à la disposition des pêcheurs Ces actions seront complétées par l’aménagement d’une place qui permettra d’améliorer la circulation et les conditions d’accés au site. Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 12 b) deux quartiers de la commune 3 Grande Anse : ce quartier constitue une base du développement de la plaisance et des activités liées. Il est le plus fréquenté par les plaisanciers, en raison du calme de la baie et de sa situation protégée en cas de mauvais temps. De nombreuses activités sont liées à la plaisance comme les services de proximité, la réparation d’embarcations ou de moteurs . Par ailleurs Grande Anse fait l’objet d’une opération de Résorption de l’Habitat Insalubre, qui renforcera le développement tout en s’intégrant dans le cadre de vie existant. 3 Petite Anse : ce quartier est le pôle de développement de la pêche et de sa commercialisation. Il est en passe de voir s’implanter un port de pêche départemental ; d’ores et déjà de nouveaux abris pêcheurs ont été mis à la disposition des professionnels ; des infrastructures de conservation et de commercialisation sont en préparation. Ces deux quartiers feront l’objet de conventions territoriales qui compléteront la convention-cadre. B) Favoriser l’accueil des visiteurs Le contrat de ville créera les conditions adéquates pour que les visiteurs soient bien accueillis. a) création d’une structure d’accueil de type “office du tourisme” dont les missions seront : - accueillir, renseigner et guider les visiteurs - développer de nouveaux produits touristiques - élaborer des supports d’information et d’image destinés à promouvoir la commune à l’interne (Martinique) et à l’externe (la Caraibe et la Métropole) b) l’hébergement des visiteurs 3 développement de structures d’hébergement chez l’habitant de type “meublés “ ou gîtes répondant à des critères de qualité pour fidéliser la clientèle 3 Définition d’un Espace d’Aménagement Touristique à Grande Anse pour permettre la réalisation d’une structure moyenne d’hébergement touristique Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 13 C) LES CONDITIONS NÉCESSAIRES POUR LA RÉUSSITE DU CONTRAT DE VILLE Trois conditions sont indispensables pour mener à bien ce contrat de ville. Elles correspondent aux besoins et aux aspirations de la population dans trois domaines précis. A chaque domaine correspond un objectif prioritaire : 1) Chaque arlésien souhaite vivre dans un climat de sécurité quelque soit l’endroit où il réside : LA SÉCURITÉ DES BIENS ET DES PERSONNES Il est indispensable de garantir la sécurité de tous les citoyens, de restaurer le climat de confiance traditionnel, propice au bien être 2) Chaque arlésien souhaite connaître et comprendre ce qui se fait pour l’utiliser au mieux, participer autant que faire se peut, voire se mobiliser : LA PARTICIPATION DES HABITANTS Il est indispensable de renforcer l’information de la population et d’inciter les habitants à jouer leur rôle de “co-acteurs” de la vie locale notamment par le développement d’outils participatifs 3) Chaque arlésien aspire à se déplacer à sa guise pour toutes les activités de la vie quotidienne (étudiante, professionnelle, distractive..) LE TRANSPORT URBAIN ET INTER-URBAIN Il est indispensable de favoriser la mobilité des habitants par le développement du transport maritime et/ou terrestre. Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 14 La sécurité des biens et des personnes Aux difficultés d’ordre socio-économiques auxquelles sont confrontés les arlésiens, s’ajoutent des atteintes aux biens ou aux personnes. Bien que leur nombre soit statistiquement faible au regard de ce qui peut se passer dans d’autres communes, ces violences alimentent des sentiments d’insécurité, d’impuissance et d’injustice au sein de la population. Aussi les habitants se sont mobilisés. Ils ont créé, en janvier 2000, un collectif nommé “Sécurité Arlésienne”, composé d’une centaine d’habitants de tous les quartiers de la commune pour “lutter contre l’insécurité qui nuit gravement aux citoyens, à la qualité de vie, sans compter la désertion touristique qu’elle peut entraîner”. L’analyse de ce collectif impute l’augmentation des phénomènes de violence notamment au départ de la brigade de gendarmerie au Diamant en 1992. Ce collectif souhaiterait le retour d’une brigade de gendarmerie aux Anses d’Arlet, la création d’une cellule d’écoute pour parents en détresse et la mobilisation de tous les acteurs de la sécurité pour améliorer la situation. Le contrat de ville, pour relayer cette initiative des habitants, organisera un partenariat actif et permanent avec tous les acteurs impliqués dans la mise en oeuvre de l’action sécuritaire : la police, la justice, l’éducation nationale, la collectivité locale, les associations, les arlésiens dont le collectif “sécurité arlésienne”. Par ailleurs, les problèmes de délinquance ne s’arrètent pas aux frontières de la commune, il sera nécessaire de définir un territoire d’actions pertinent, c’est à dire travailler cette thématique sécurité dans un objectif intercommunal. En ce sens, le contrat de ville permettra l’élaboration d’un contrat local de sécurité (CLS) dont les principales phases seront les suivantes : 3 réalisation d’un diagnostic local de sécurité - avoir une connaissance exacte de la situation réelle en terme de délinquance - évaluer le sentiment d’insécurité en termes d’attentes et demandes de la population - analyser l’adaptation des réponses, préventives et répressives, apportées à la situation locale en matière de sécurité 3 définition des priorités et d’un programme d’action communal 3 participation à l’élaboration d’une politique intercommunale de sécurité donnant lieu à un CLS intercommunal. Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 15 La participation des habitants La mise en oeuvre successive des différents dispositifs de lutte contre l’exclusion montre que la volonté d’informer et d‘associer la population en renforce l’efficacité (il en a été ainsi de la CLDS par rapport au DSQ). C’est la raison pour laquelle, la convention signée en 1995 prévoyait un axe fort de communication ayant pour objectif de valoriser les actions réalisées dans le cadre de la CLDS ainsi que toutes celles améliorant l’insertion des arlésiens. Ainsi différentes plaquettes d’information ont vu le jour, des campagnes de communication et de promotion ont été organisées. Alors que les partenaires extérieurs sont plutôt satisfaits de la communication, les habitants eux considèrent que l’information a été insuffisante, ce qui montre la nécessité de revoir les méthodes d’approche de la population arlésienne. La commune, consciente de l’importance de la participation des habitants pour le prochain contrat de ville, a mis ce point en avant dès la phase d’élaboration afin notamment d’améliorer l’adéquation du projet aux besoins : - connaissance de l’appréciation de la CLDS par la population grâce à la réalisation d’une enquête par sondage de 400 arlésiens représentatifs - prise en compte des initiatives des habitants : rencontre et relais des demandes du collectif “sécurité arlésienne” - information sur le nouveau dispositif dans le bulletin d’information “zot okouran” (entretien avec le DRIV, présentation des résultats de l’enquête par sondage, présentation des axes du nouveau dispositif..). - implication des associations pour la définition de nouvelles relations. Le contrat de ville développera les actions destinées à favoriser la participation des habitants : 3 renforcement de l’information - création d’une identité propre au contrat de ville (logo, signalétique, création d’un pôle géographique déterminé et spécifique) - poursuite du journal d’information “zot okouran” qui bénéficie d’une forte pénétration et d’un fort impact au sein des foyers arlésiens - diversification des actions de communication pour toucher tous les publics : rencontres avec les habitants de quartiers... 3 développement d’outils participatifs - organisation de consultation des habitants sur les thématiques transport et sécurité. Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 16 Le transport urbain et inter-urbain Sa position géographique place la commune à l’écart des différents pôles sociaux, professionnels, administratifs, commerciaux ou culturels. En outre les différents quartiers sont eux mêmes enclavés par rapport au bourg. Ainsi de nombreux arlésiens rencontrent quotidiennement des difficultés dans leurs déplacements tant urbains qu’interurbains, ce qui accentue leur isolement. Différentes expériences ont été tentées pour développer le transport. Elles ont malheureusement échoué faute : - d’intégration d’un des acteurs primordiales, les artisans taxi collectifs - de garanties suffisantes - de rentabilité. Toutefois le transport représente un enjeu majeur de développement conciliant à la fois : - les besoins légitimes de déplacements des populations - les exigences d’un service alliant sécurité et régularité - les contraintes liées à l’aménagement du territoire - les intérêts de développement économique. Compte tenu de la défaillance de l’initiative privée, la commune, acteur public, se doit de créer les conditions d’un transport pérenne qui prendra en compte le transport terrestre et le transport maritime. Le contrat de ville mettra en place une méthodologie basée sur : 3 un phase initiale d’information et de concertation des différents acteurs : la population, les professionnels du transport, les partenaires extérieurs ; cette phase permettra de : - faire l’état des lieux de l’existant - connaître les besoins et attentes des différentes parties - d’étudier différents scénarii (transport maritime/transport par route, transport urbain /transport interurbain) 3 une phase d’étude pour vérifier la faisabilité du projet. Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 17 D) LE DISPOSITIF DE SUIVI Afin de suivre et d’évaluer les actions inscrites dans le contrat de ville, le dispositif suivant sera mis en place : 3 Le comité de pilotage Il est constitué : - du Préfet de la Région Martinique ou de son représentant - du Maire de la commune des Anses d’Arlet ou de son représentant. Il se réunit au moins deux fois par an. Il est responsable : - de la définition des orientations pour la mise en oeuvre du contrat de ville - de la validation des différents avenants annuels à la présente convention. 3 Le comité de suivi Afin d’assister le comité de pilotage dans sa tâche, un comité de suivi est institué pour la durée de la convention. Il se réunit tous les trimestres. Il est co-présidé par le Délégué Régional Interministériel à la Ville (DRIV) et le Maire ou son représentant et comprend en outre les partenaires impliqués dans le contrat de ville (services municipaux, services de l’Etat, collectivités territoriales, services de l’emploi, associations professionnelles, partenaires privés) Il est chargé : - d’animer le contrat de ville - de suivre la réalisation des opérations - d’analyser et d’apprécier les résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés de manière à corriger les éventuels écarts - de mettre en place de nouvelles actions si nécessaire - de préparer l’aprés contrat de ville. 3 L’équipe opérationnelle Elle est composée : - d’un chef de projet du contrat de ville chargé : . du suivi et de la coordination du contrat de ville . de la coordination administrative et financière entre la Ville et l’Etat . de l’élaboration et du suivi des conventions d’exécution entre les contractants et les opérateurs réalisant les actions prévues . de la préparation des avenants annuels précisant les contributions financières des différents partenaires Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 18 . de l’établissement des bilans quantitatifs et qualitatifs à l’intention du comité de suivi et du comité de pilotage - d’un chargé de mission thématique “emploi” chargé : . du suivi et de la gestion administrative et financière de la plate-forme emploi . de la préparation et du suivi des conventions d’exécution avec les partenaires chargés de l’insertion professionnelle . de l’établissement des bilans quantitatifs et qualitatifs relatifs à l’emploi - d’un chargé de mission territorial chargé : . de la coordination des actions de développement d’un territoire donné - d’un animateur sportif de proximité chargé : . de développer le sport comme facteur d’intégration sociale et professionnelle 3 Le comité d’évaluation Afin de procéder à l’évaluation en continu du contrat de ville, un comité d’évaluation sera mis en place. Il est composé : - de représentants de la Ville - de représentants de l’Etat - de représentants d’associations - de représentants des habitants - d’intervenants extérieurs (universitaires, bureaux d’étude) Il est chargé : - d’élaborer le cadre de référence : identification des intentions et des enjeux du projet - de sélectionner les actions significatives à observer - de choisir les méthodes d’investigation les plus appropriées - de suivre la phase d’évaluation proprement dite. Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 19 E) LES MODALITES FINANCIERES Les actions du contrat de ville seront financées à parité par l’Etat et la ville des Anses d’Arlet. Dans le cas ou d’autres partenaires voudraient s’impliquer financièrement, un avenant à la convention serait établi. Pour l’année 2000, les engagements financiers des deux parties sont Ville des Anses d’Arlet Etat Soit au total 542 633 F 421 133 F 963 766 F Les engagements financiers ultérieurs feront l’objet d’avenants annuels. Anses d’Arlet, le Le préfet de région Martinique, Le Maire de la ville des Anses d’Arlet, D. BELLION E. LARCHER Convention-cadre du contrat de ville des Anses d’Arlet 2000-2003 20