C` était un jour comme toujours, horrible
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C` était un jour comme toujours, horrible
C'est un jour comme toujours. Ce même jour ne s'est pas encore levé pour Ophélie Qu’elle se fait déjà massacrer par son mari, Fou dans sa tête, Fou dans sa tête, Fou dans sa tête. La femme s’éveille très tôt, trop tôt, plus tôt que d’habitude, En ce dimanche de fête de père. L’ambiance est fraîche dans cette baraque, à peine réchauffée par l’odeur larak qui flotte Il y a toujours quelqu'un ou quelque chose pour casser l’ambiance chez Ophélie, Atmosphère vide d'entrain Train d’enfer qu'elle a pris en marche Et qu'elle essaie de quitter, son bagage à la main, Main invalide, Folle dans sa tête, Peur dans sa tête Colique dans son ventre Mal dans son dos d'handicapée, déjà mutilée. Ophélie perd sa joie le jour de la fête des pères Des paires de claques, de paires de claques Qui fondent sur sa tête. Surtout les jours de fête, Jours de fête, défaite, Défaite pour elle Qui a peur dans sa tête Colique dans son ventre Mal dans son dos d’handicapée, déjà mutilée. C’est un jour comme toujours Horrible, Hier déjà, c'était tellement Terrible. C'est un jour spécial, un jour fatal. Elle est chez elle seule en train de faire la vaisselle, elle lave seule, lave son mari de son esprit Espérant qu'avec l'eau s'enterre ce salaud Mais le détergent déterre les gens, Elle frotte la casserole macotte Fait péter le verre de rhum, tomber les cuillères Frotte pour oublier tout ce calvaire, Ce con de mari Qui a bu plus d'un verre. Avec ses deux mains qui font tourner la marmite Et partir le noir qui colle aux doigts ... sa pensée qui tourbillonne Fait monter les nerfs, Les nerfs, Incapable de garder son calme, Les nerfs, boule de nerfs en œuf qui éclôt, Nerfs de bœuf qui tanne la veuve qui en assez qu'on passe ses nerfs sur elle … Tonnerre dans sa tête, Fou dans sa tête, Fou dans sa tête. C’est un jour comme toujours Horrible, Hier déjà, c'était tellement Terrible. C'est un jour spécial, un jour fatal. Et le noir qui colle, comme la colle jak, Il ne s’appelle pas Jacques, mais Jean-Claude... Jean-Claude La chiasse Arme blanche.. Elle regarde le sabre abandonné sur le tabouret. Hier déjà, c'était tellement Terrible ! Hier déjà, c'était tellement Terrible ! Cri de douleur au ralenti « Je t'en prie, Ne me tue pas, Jean- Claude ! » Mais Jean- Claude, Il N’en a rien à foutre de sa femme. D’ailleurs, … Un excès de vitesse, Dans sa tête, la route devient floue, Il, Il perd le contrôle, barrières de sécurité qui brillent et se rapprochent... Elle, Elle atterrit dans le pare-brise et c’est toute sa vie qui se brise … Tranchant du sabre qui crie, la fin est proche, elle est dans ta poche. Té! Ferm out bous, té! Té, a ou ... sak fwa mi rant dann la kazla, I mank a mwin un zafèr, Mi pèrd tout mon larzan, Ma la swé, ma la bavé E ou rant su mwin ek bann zistwar larak Mi lé fou dann mon tèt Fou dann mon tèt Fou dann mon tèt Ophélie, i donn ali in lidé, Une idée là, comme ça même. Li sa bar a li Salazie ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, La baffe, Ophélie la reçoit en pleine Face, Coups à la tête Coups sur sa tête, Coups dans sa tête Gouttes de sang à la lèvre Son visage se masque de terreur. Et là, Jean- Claude Rouge de sa colère noire, Prend son arme blanche, La serrant d'une poigne effroyable, Il la frappe au visage, Sabre à canne qui s'abat sur les mains Qui protègent inutilement Son pâle visage horrifié. La main droite est profondément entaillée. Comme dans le champ de canne, Il saisit sa femme comme il saisit la canne, Et le sabre s'élance, Trace son chemin de haine terreuse Dans la peau d'Ophélie. Ophélie finit par être touchée à la tête, Crie, s’écrie, Coule, croule, S’écroule, Tandis que sa mère, Qui dormait dans la baraque d'à côté Arrive dans le salon Et voit sa fille en tas Comme chiffon dans bain de sang, Comme chiffon dans bain de sang, Baba sifon i bingn dann son san.