Secteur 6 - Toulouse.fr

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Secteur 6 - Toulouse.fr
Secteur 6
COMPTE RENDU DES DEBATS ET DECISIONS DU CONSEIL DE SECTEUR 6
27 MAI 2013
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Lieu : Salle des fêtes de Lafourguette, 28 rue de Gironis
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Participation : 35 personnes
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Elus présents : Pierre Cohen, Maire de Toulouse, Gisèle Verniol, adjointe en charge de
l’éducation, Anne Crayssac, adjointe en charge de l’animation socioculturelle, Maryse
Jardin-Ladam, conseillère en charge de la petite enfance et élue de quartier, Régis Godec,
adjoint du secteur 6, Claude Touchefeu, Elisabeth Belaubre, Danielle Charles et Nicole
Dedebat, élues de quartier.
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Services présents : Armand Mbina, chargé du secteur 6, Charlotte Lassime et Laurianne
Monchal, assistantes, et Yves Elfège, secrétaire du secteur, ainsi que des représentants de
la Direction de la Démocratie Locale, de la Direction de l’Education et de la Direction du
Développement Social
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Animateur : Bruno Canredon
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Monsieur CANREDON, animateur des débats de la soirée, accueille l’assistance de ce
conseil de secteur consacré à « Toulouse ville éducatrice », sujet sur lequel un rapport
a été transmis aux conseillers afin qu’ils puissent communiquer leurs contributions.
M. Canredon présente ensuite les élus et décline leurs fonctions (voir ci-dessus).
1. Introduction
2. Zoom sur le secteur Ouest
3. Contributions et débat
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1. Introduction
M. Cohen dit son plaisir de rencontrer l’assistance et d’évoquer avec elle ce thème
important. L’éducation est en effet un sujet majeur au niveau national et le rapport
transmis aux conseillers fait le bilan de la contribution municipale à ce véritable défi. Il veut
aussi prouver que les collectivités peuvent se positionner dans une responsabilité coéducative, car c’est la conviction de la mairie qui souhaite en débattre ce soir. Les
responsabilités des collectivités territoriales en matière d’éducation sont assez récentes :
via la décentralisation, elles résultent d’évolutions sociales ayant impacté le rapport entre
la place de l’enfant et le couple. Ainsi, l’éducation ne relève plus de la seule Education
Nationale : les collectivités ont un rôle à jouer dans ce temps où l’enfant ne se trouve ni
avec ses parents, ni à l’école. Ce temps éducatif ne se limite plus à de la garderie, comme
M. Peillon l’a souligné dans sa réforme.
Puis, M. Cohen rappelle la construction du rapport en trois actes, en fonction des âges, et
insiste sur la petite enfance, emblématique de la capacité des collectivités à relever le défi
de co-éducation. En 30 ans, les garderies ont évolué vers des crèches de qualité,
professionnelles, avec des projets éducatifs. Les conseils de crèche ont permis d’associer
les parents. Les qualités en matière urbaine et d’accueil ont été travaillées. Le bilan est
plus contrasté pour les écoles, où pourtant l’épanouissement ne dépend pas que du temps
scolaire : les temps d’accueil (CLAE, centre de loisirs) sont longs aussi et permettent une
ouverture à l’art, au sport, etc., véritable force pour l’apprentissage, à prendre en compte.
En 2008, la mairie était convaincue qu’une ambition éducatrice lui permettrait de travailler
avec d’autres collectivités, notamment dans des situations difficiles, comme celles gérées
par la Réussite Educative, véritable révolution culturelle pour les collectivités. Ce dispositif
mobilise, après signalement, la collaboration de tous les acteurs, y compris spécialisés,
autour d’un projet.
A travers tout cela, la mairie a montré ses compétences et ses capacités à prendre ses
responsabilités. Les parents ne sont pour autant pas unanimes sur cette implication :
certains en sont désireux alors que d’autres l’appréhendent comme une intrusion. M.
Cohen affirme qu’il n’est nullement question de se placer sur le terrain de l’enseignement :
seul un investissement hors temps scolaire est effectué. Ces ambitions, essentielles mais
coûteuses, sont en débat ce soir, ainsi que le bilan municipal sur le secteur.
Commentant le diaporama, M. Cohen décline ensuite les actions réalisées pour la petite
enfance : le plan 1000 places devrait être un peu dépassé à la fin du mandat. Le manque
était cruel et les réalisations resteront insuffisantes. Pour les écoles : certaines étant dans
des états catastrophiques, une remise à niveau a été réalisée mais reste à poursuivre. Le
défi du numérique est aussi à relever et de la place pour les CLAE reste à gagner. Enfin, à
propos des adolescents, M. Cohen cite les partenariats mis en place.
2. Zoom sur le secteur Ouest
M. Godec cerne le secteur 6 qui regroupe 5 quartiers. Puis, sur le diaporama, il situe les
crèches municipales, celles du Centre Communal d’Action Sociale, qui dépend de la
mairie, et les crèches associatives. Les projets sont décrits. Les écoles maternelles ont vu
une explosion des effectifs depuis 2000 et les élémentaires une baisse relative. 34 écoles
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ont bénéficié de travaux de rénovation: la maternelle provisoire de Lardenne constitue le
projet le plus important, avec 1,4 million d’euros.
Le montant total s’élève à près de 20 millions. Deux groupes scolaires sont en projet
(Guilhemry et La Reynerie) et l’accueil de loisirs du Petit Capitole sera doté d’une salle
polyvalente de 200 places assises. Les 5 accueils jeunes municipaux sont listés : une
ouverture et un projet sont annoncés. Enfin, le Conseil Municipal des Enfants, animé par
Mme Verniol et M. Cohen est évoqué : 8 enfants du secteur y participent. M. Godec
termine en saluant la présence de conseillers généraux et du principal du collège de
Bellefontaine.
3. Contributions et débat
• De 0 à 3 ans
M. Mbina, chargé du secteur 6, de la Direction de la Démocratie Locale, commente le
diaporama sur la synthèse des contributions.
Un riverain de St-Martin-du-Touch dit son sentiment d’être exclu du secteur, vu le peu de
structures qui s’y trouvent. Une crèche municipale manque notamment et l’extension de la
crèche associative est souhaitée.
→Mme Jardin-Ladam reconnaît le retard mais annonce des projets, entravés par un
manque de foncier ou de locaux adéquats. Pour le prochain mandat, un positionnement
de 800m² est déjà prévu dans la ZAC de St-Martin. Elle s’étonne par contre de la requête
de Bidibulles, aux fonds propres importants, et à qui a déjà été confiée la gestion de deux
structures importantes. Le dernier contact entre cette crèche associative et l’élue portait
plutôt sur la nécessité d’un effort de sa part pour une recherche de locaux, évidemment
accompagné par la mairie. C’est la politique mise en place avec toutes les structures
associatives car la mairie peine à trouver du foncier pour ses crèches. Enfin, Mme JardinLadam rappelle que le quartier cité, en pleine évolution, jouxte Lardenne et Ancely : ses
demandes peuvent ainsi être satisfaites.
L’intervenant, face à ce renvoi qu’il dit constant, objecte que le Touch rend la jonction
difficile : St-Martin se doit donc d’être autonome.
→Mme Jardin-Ladam assure qu’une crèche municipale à Ancely finira par se faire.
M. Cohen évoque une piste : un projet avec une autre commune. Les pôles ont été
organisés ainsi et les habitants, dans leurs pratiques culturelles ou sportives, font déjà de
l’intercommunalité. Le projet de bibliothèque commune à Aucamville et Lalande illustre
cette piste de travail.
Un habitant s’enquiert d’une anticipation sur Guilhermy.
→Mme Jardin-Ladam confirme et assure que ces quartiers ne sont pas laissés pour
compte, même s’il a fallu prioriser les urgences, comme les Ponts-Jumeaux ou
Borderouge. A St-Simon, la crèche a été positionnée simultanément à Tibaous, avec un
accueil différencié.
Mme Jardin-Ladam évoque ensuite les projets éducatifs des crèches, où un travail se fait
sur le passage à l’école. A Lardenne par exemple, la halte-garderie porte des projets avec
le CLAE et la maternelle. Dans les zones Eclair, les classes passerelles permettent une
entrée à 2 ans ½. Ailleurs, comme ici à Buffon, une expérience à étendre est menée
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depuis début 2013 : des enfants motivés passent progressivement à l’école. Mme Verniol
ajoute que tous les enfants de ZEP sont accueillis. Hors ZEP, 40% des demandes sont
satisfaites et des projets sont en cours. A propos des classes passerelles, elle précise que
ce dispositif requiert des postes donnés par l’Education Nationale : la mairie est en
attente. Enfin, sur Guilhermy, Mme Verniol assure que tout sera mis en œuvre pour
accueillir les - de 3 ans.
• De 3 à 11 ans
M. Mbina commente la synthèse des contributions sur le diaporama.
Mme Verniol revient sur la 1ère planche pour y répondre : elle assure d’abord que les
enfants ne rejettent pas les bâtiments modulaires s’ils sont aménagés et équipés (de
climatisation par exemple). Puis, elle pointe la contradiction entre le ressenti de leur
utilisation abusive et la demande d’adapter les structures scolaires à la hausse de
population : une école demandant 2 ans et ½ de travaux, le provisoire est
incontournable… A propos de la maternelle Faucher, Mme Verniol relève la hausse
d’effectifs, a contrario des élémentaires, en baisse. Les causes en sont la démolitionreconstruction, les arrivées d’habitants avec de très jeunes enfants et la préférence
parentale pour l’élémentaire privé… Enfin, à propos du regroupement des établissements
Gallia, Mme Verniol concède son ampleur mais affirme sa nécessité, due à la
restructuration de Faucher.
Un riverain s’enquiert d’un groupe scolaire à St-Martin-du-Touch.
→Mme Verniol répète ses propos en conseil d’école : seule une étude de faisabilité et
d’opportunité est en cours.
Une représentante de l’association St-Simon Environnement demande la réhabilitation de
l’école Bert, qui éviterait les algecos, et un groupe provisoire à Guilhermy. Par ailleurs, elle
signale le manque d’activités périscolaires et sportives du quartier, qui engendre une
circulation infernale les mercredis et week-ends et pose problème aux autres communes,
non dépourvues de jeunesse !
→Mme Verniol rappelle qu’en février 2012, lors de sa présentation de la rentrée aux
parents, ceux-ci ont refusé un groupe scolaire provisoire, au profit d’une rénovation. Des
études faites ensuite ont montré que seules 3 salles de classe étaient récupérables, et à
fort coût. Le besoin étant énorme, les parents se sont rangés à la proposition initiale. Le
devenir de Bert est donc en réflexion, sous la direction de Mme Dupuis. M. Godec
annonce une réhabilitation, qui requiert un diagnostique des besoins. L’objectif ne sera
pas scolaire et reste à travailler.
Une habitante suggère des bus, comme au Petit Capitole, très sollicité car il en dispose, et
juge nécessaire un centre à St-Martin.
→Mme Crayssac est informée de la saturation du Petit Capitole, due aux maternelles. Une
réponse est recherchée et devrait être proposée rapidement, 1 à 2 accueils de loisirs
maternels étant ouverts par an. Pour les élémentaires, nulle tension ne s’observe. Elle
affirme ensuite la performance des accueils de loisirs, qui répondent individuellement aux
demandes avec une offre de proximité, et invite l’assistance à solliciter les services. A
propos du bus, elle précise que les enfants de St-Martin l’empruntent pour le Petit
Capitole, qui est leur accueil de loisirs de proximité, et qu’il dessert Fleurance et Littré. Sur
St-Simon, nulle tension ne s’observe mais les élus pensent déjà aux moyens d’augmenter
la capacité de l’accueil de loisirs. Enfin, la performance municipale en matière de culture
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est aussi prouvée : les professionnels s’en soucient naturellement, particulièrement à StSimon, où le centre d’animation est très dynamique. Les directeurs de l’accueil de loisirs et
du centre d’animation y travaillent et Mme Crayssac s’engage à leur transmettre les
contributions des conseillers de secteur.
M. Rinaldi, représentant des parents d’élèves de Lardenne, informe de la convoitise et de
la jalousie de représentants FCPE d’autres villes face au rapport fourni aux conseillers de
secteur toulousains. Il pointe ensuite l’insuffisance des locaux de CLAE, très dynamiques
mais qui peinent à satisfaire les nouveaux besoins, et s’enquiert donc de rénovation et
d’extension.
→Mme Verniol assure de la prévision systématique de locaux dédiés. Pour les anciens,
une recherche se fait mais reste difficile sur certains secteurs. Ici, en 10 ans, 26 classes
ont été créées. Des espaces mutualisés pour les CLAE sont aussi recherchés.
Une habitante fait remarquer que le rapport transmis, par ailleurs très construit, compte
beaucoup de données sur les volumes mais rien sur les ratios. Personnellement, mère de
3 enfants aujourd’hui adultes, elle n’a jamais pu les inscrire à St-Simon…
→Mme Crayssac précise les signes de tension : le manque de places et la liste d’attente.
M. Godec concède la faible capacité de St-Simon mais affirme la satisfaction des
demandes.
• De 11 à 18 ans
M. Mbina rend compte, sur le diaporama, de la synthèse des contributions.
Un conseiller explicite sa contribution : les collégiens, scolarisés à Toulouse, passent tout
leur temps en transports et ne fréquentent pas l’accueil jeunes de St-Martin. L’intervenant
réclame alors des bus et des pistes cyclables et estime qu’un nouvel accueil jeunes près
de Fleurance serait judicieux. Il cite ensuite les demandes auprès du conseiller général :
un bus, une révision de la carte scolaire et un collège près de St-Simon.
→Mme Crayssac le juge pourtant bien localisé, bien que requérant une réponse spéciale :
un travail a d’ailleurs été mené avec les enfants des CLAE de St-Martin-du-Touch pour
qu’ils le fréquentent après leur entrée au collège. Ce sera élargi au CLAE de Fleurance.
Une mise en visibilité est aussi à faire, bien plus qu’une réflexion sur la localisation, car il
s’agit aussi d’amener les jeunes à la mobilité.
Le président de l’amicale de l’école primaire de Lardenne présente sa structure, qui fête
ses 30 ans et s’adresse aux jeunes (6-18 ans), via les accueils jeunes et les familles.
Devenue association de quartier, elle voudrait se développer, notamment par ses actions
de prévention « Bas d’immeubles ». Avec 21 salariés, elle touche 400 familles et nécessite
une extension de locaux, qui pourraient être mutualisés pour toucher des jeunes d’autres
quartiers. L’intervenant souhaite y réfléchir avec les élus.
→M. Cohen rappelle le choix fait d’une rénovation des MJC mais un développement
parallèle des initiatives citoyennes, via les associations, doit se travailler aussi. Les deux
dynamiques sont à conjuguer et une étude au cas par cas s’impose.
Une riveraine interpelle le président sur le fonctionnement de sa structure et sa capacité à
payer un loyer, et fait le parallèle avec la sienne, qui ne peut même pas obtenir les locaux
de Bert.
→M. Cohen estime que les besoins exposés montrent le retard de Toulouse alors que les
communes périurbaines ont leur centre de loisirs. Il assure que dans toutes les
constructions faites et en projet, les CLAE sont prévus et dotés de locaux. Ici, le retard de
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réhabilitation des écoles est énorme. Il y a 5 ans, lorsque l’équipe municipale a fait ses
choix, elle a jugé que le domaine sportif avait peu de déficit (à l’exception des piscines) :
ce diagnostique devra être revu dans les 6 ans, notamment à cause de la diversification
des pratiques.
Une habitante s’inquiète alors d’une densification sans foncier pour les équipements
sportifs et appelle à prévoir des réserves.
→M. Cohen la rassure : les Opérations d’Aménagement et de Programmation permettent
par exemple de lier l’habitat aux équipements, déplacements, etc.
M. Cohen remercie la salle pour cet échange et son action sur le terrain et clôt la réunion.
Conclusion
Les élus exposent le bilan de leur action en matière d’éducation sur la ville et le secteur.
Face au manque de crèches sur St-Martin-du-Touch, reconnu par tous, les élus annoncent
des projets, certes freinés par la rareté du foncier, et évoquent l’intercommunalité comme
perspective possible. Des inquiétudes s’exprimant sur Guilhermy, les élus explicitent leur
priorisation des urgences mais montrent leur accompagnement de la densification.
Les bâtiments modulaires critiqués, sont justifiés par les élus, qui s’attachent aussi à expliciter
les variations d’effectifs. La réhabilitation de Bert est discutée : elle fait l’objet d’un travail qui
exclut cependant toute visée scolaire. Les accueils de loisirs maternels, en manque de places,
devraient s’étoffer et les élus mettent en avant leur implication culturelle. L’assistance est par
ailleurs partagée sur la pertinence du rapport transmis aux conseillers : participants et élus ne
s’accordent pas sur la réalité de l’offre affichée et la satisfaction des demandes.
Les moyens de valoriser l’accueil jeunes de St-Martin-du-Touch sont débattus et, plus
généralement, ces riverains annoncent une mobilisation sur les besoins de leurs collégiens.
Une demande de travail conjoint sur une extension de locaux associatifs s’exprime : les élus
affirment la nécessité d’une telle dynamique et leur soutien. Le retard toulousain en matière
d’accueils de loisirs est unanimement constaté et les élus assurent de leur volonté d’y
remédier. Enfin, les outils de maîtrise du foncier sont avancés en réponse aux besoins de
réserves pour des équipements.
Fin de la réunion à 20h35.
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