Pour prévenir et combattre le vieillissement de la peau, la recherche

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Pour prévenir et combattre le vieillissement de la peau, la recherche appliquée aux produits cosmétiques a fait
de gros progrès : les crèmes solaires et les crèmes de soins de la peau font maintenant appel à des principes
physiques, chimiques ou biologiques très élaborés.
La peau vieillit
Dès l'âge de 20 ans, la peau vieillit : c'est tout d'abord un amincissement de l'épiderme, puis une réduction
du nombre de glandes sébacées et sudorales, d'où une peau plus sèche et qui transpire moins.
Survient ensuite un phénomène de réduction du réseau vasculaire, d'où un teint plus pâle. La pigmentation
de la peau se fait alors de manière de plus en plus disparate avec des taches brunes et des taches
blanches.
Parallèlement, la dégradation de l'élastine (le constituant de la peau qui la rend élastique) provoque les rides
d'expression, tandis que le collagène (fibres qui charpentent la peau) réagit progressivement avec le sucre du
sang et perd ainsi de ses qualités mécaniques : les rides et la déshydratation de la peau s'en trouvent
facilitées.
La peau compte quatre ennemis principaux
Les UV : ils altèrent l'ADN cellulaire (constituant du noyau cellulaire, cette molécule complexe contient
les instructions propres à chaque cellule de chaque individu) et entraînent une production importante de
radicaux libres (molécules instables produits par les métabolismes cellulaires, ils détruisent en les oxydants
les constituants des cellules) et de substances toxiques à l'origine d'un «stress oxydatif» (ensemble des
réactions chimiques qui dégradent les cellules).
Le tabac : il augmente la production de radicaux libres et détériore la microcirculation sanguine. Cela
entraîne une diminution d'épaisseur de la peau et une augmentation du stress oxydatif.
La carence en œstrogènes : cette hormone stimule la vitalité de la peau. Lors de la ménopause, cette
hormone vient à manquer et la peau devient sèche et perd sa tonicité.
L'alcool : consommé en excès, il est responsable d'un vieillissement prématuré de la peau, avec défauts
de la pigmentation et du grain de la peau.
Les autobronzants
Les crèmes d'autobronzant contiennent un pigment coloré qui s'incruste dans l'épiderme pour lui donner
un hâle durable, ressemblant à celui d'un bronzage naturel, ou pour uniformiser le teint des peaux à
pigmentation hétérogène.
Il ne s'agit donc pas d'un bronzage : si la peau est naturellement mieux protégée contre les UV lorsqu'elle
est bronzée (action de la mélanine), une peau teintée à l'autobronzant est aussi fragile qu'une peau pâle.
Ces autobronzants ont par contre une action hydratante importante, et l'on sait qu'une peau bien hydratée
est mieux armée pour combattre le soleil. Certaines crèmes contiennent des micropigments cuivrés qui
donnent des reflets irisés ou dorés à la peau.
Il existe des autobronzants pour le corps et d'autres pour le visage : ne mélangez pas les deux.
A noter que sont aussi disponibles, à côté des autobronzants dits «sans soleil», des autobronzants
assurant une photoprotection anti UVA/UVB d'indice globale SPF 5 à 15 généralement, ce qui demeure
un indice de protection faible.
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Médecin rédacteur Dr Jérôme CACARIÉ McCann Santé Multimédia
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Choisir la bonne crème solaire
- L'efficacité des laits, crèmes ou huiles solaires se mesure en indice SPF (Sun Protector Factor) ou IP
(indice de protection). Le meilleur écran total est celui d'indice SPF 60 ou 90, dit de «protection extrême». Il
tient ses qualités de composants spécifiques minéraux. Ces écrans total sont souvent complétés par une
formule hyperhydratante.
D'autres, qui appartiennent à des gammes de produits d'eau thermale, possèdent en plus la spécificité
propre de cette eau : par exemple des propriétés apaisante et anti-irritantes, très appréciable sur les peaux
malades (psoriasis, lucite estivale, urticaire, eczéma).
Il faut savoir que les crèmes à «texture non-grasse» résistent bien à l'eau et notamment à la sueur, ce qui
est moins le cas des «textures grasses» ou des huiles.
Certaines crèmes revendiquent une protection plus spécifique sur l'ADN cellulaire : cela veut généralement
dire que l'indice de protection est plus élevé pour les UVB (qui dénaturent l'ADN) que pour les UVA. Ainsi une
crème « anti-vieillissement protecteur de l'ADN » n'est, le plus souvent, qu'une crème de SPF 10 pour les UVA
et de SPF 15 pour les UVB (vous pourrez lire soit SPF 10A-15B, soit IP 10A-15B). Il n'existe pas (encore) de
système de protection spécifique pour l'ADN : ne soyez donc pas dupes de ces fausses promesses.
- Les crèmes de protection solaire dites «déclencheur de bronzage» sont de deux types.
Elles peuvent contenir :
soit des agents activateurs biologiques (vitamines, acides gras) qui permettent de stimuler la
production par la peau de mélanine (pigment brun qui constitue le bronzage) quelques jours avant la
première exposition au soleil,
soit des paillettes qui ne font qu'accrocher la lumière et accentuer l'éclat de la peau.
Sachez donc différencier l'effet «biologique» de l'effet «poudre aux yeux».
- Les huiles après-soleil, souvent à base d'huile de Monoï, de Morinde ou d'amande douce, ont une action
nutritive, antidéshydratante et antiradicaux libres (antioxydante).
Une peau bien nourrie, bien hydratée et débarrassée de ses radicaux libres conserve mieux son capital de
fibres d'élastine et de collagène.
Ces huiles ont également, le plus souvent, une indication pour traiter les cheveux.
- Les laits «réparateur après coup de soleil» associent à une action spécifique de protection de l'élastine,
mise en danger par la brûlure et l'inflammation de la peau qui s'en suit (action anti-élastase), une action
décongestionnante, hydratante et apaisante.
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Choisir la bonne crème hydratante et de soin
Lisez attentivement les
compositions des crèmes de soin,
vous y retrouverez certains des
constituants actifs suivants.
L'effet «plaisir»
Une crème de soin ou de protection sera d'autant plus efficace
que vous l'utiliserez fréquemment : choisissez donc la crème
dont l'aspect, la senteur et la sensation vous plaisent.
- La niacinamide : ce dérivé actif de la vitamine B3 (aussi connue sous le nom de vitamine PP) possède une
action anti-oxydante très intéressante. Elle stimule la production de collagène et de lipides utiles à la peau et
réduit l'effet de taches pigmentées.
- Les rétinoïdes (trétinoïne, rétinol, rétinaldéhyde) : issus des traitements médicamenteux contre l'acné, ils
sont des dérivés de la vitamine A. Ils favorisent à la fois la régénération de l'élastine et du collagène,
l'épaississement de la peau et sa vascularisation. A condition d'être utilisée tous les jours pendant deux à trois
mois, une crème à base de rétinaldéhyde et de vitamine E associée diminue significativement les rides du
visage et entraîne un effet lissant et raffermissant visible. Cependant ces produits ont un inconvénient majeur :
ils sont irritants. C'est pourquoi il est conseillé de les utiliser en crème de nuit et en association avec une
crème de jour apaisante et protectrice des UV. De plus, vous pouvez commencer votre cure à une fréquence
de deux fois par semaine puis en augmentant jusqu'à une application par soir.
- La vitamine C : elle stimule la fabrication de collagène, ce qui améliore le relief cutané. Sur les peaux flétries
prématurément par un excès d'exposition au soleil, une cure de six mois (à raison de deux applications par
jour) procure un résultat esthétique remarquable.
- L'avocadofurane : à base d'extraits d'avocat, cette molécule possède une action stimulatrice sur la
synthèse de collagène et d'élastine. Les résultats sont visibles en seulement quelques semaines.
- Le silanol : cette molécule empêche le collagène de se charger en sucre ; elle possède une action
préventive intéressante sur le long terme.
- Les acides de fruits et les alpha-hydroxyles : ils agissent sur la synthèse de tous les éléments constitutifs
de la peau. Ils favorisent donc l'épaississement de la peau et l'amélioration du teint.
- Les antioxydants (vitamines E, sélénium, flavonoïdes) : ils sont intégrés dans de nombreux produits
cosmétiques pour leur action dite «anti-âge». Si l'activité anti-oxydante de ces produits est reconnue pour
certaines réactions chimiques reproduites en laboratoire, par contre le bénéfice «anti-âge» dans la mécanique
biologique complexe de la peau n'est pas encore clairement prouvé par les scientifiques.
- Les phyto-œstrogènes : ils sont très prisés pour les femmes ménopausées. Ces phyto-hormones prennent
le relais des hormones féminines déficientes pour stimuler la production de collagène et la vitalité de la peau.
Elles limitent l'apparition des taches brunes et possèdent une action tonifiante sur la membrane basale
(membrane sur laquelle reposent les cellules de la peau).
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