CHORÉGRAPHIE JEAN

Transcription

CHORÉGRAPHIE JEAN
CHORÉGRAPHIE JEAN-CLAUDE GALLOTTA
Jean-Claude Gallotta
© Guy Delahaye
© G. Delahaye
Yvan
Vaffan
YVAN VAFFAN
Recréation 2013
LE JEUDI 18 AVRIL 2013 À 20H30 ESPACE MALRAUX DE CHAMBÉRY
Centre chorégraphique national de Grenoble
Groupe Emile Dubois
Centre chorégraphique national de Grenoble
www.espacemalraux-chambery.fr 04 79 85 55 43 www.gallotta-danse.com
Emile Dubois
PRODUCTION CENTRE Groupe
CHORÉGRAPHIQUE
NATIONAL DE GRENOBLE
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
pièce recréée
le 8 janvier 2013 à la MC2 : Grenoble
production
Centre chorégraphique national de Grenoble
avec le soutien de
la MC2: Grenoble
CONTACTS
Jean Ripahette / Directeur de projets CCN de Grenoble
+ 33 (0)4 76 00 79 74 > + 33 (0)6 63 06 99 11 > [email protected]
Presse nationale / Opus 64
Valérie Samuel et Arnaud Pain
+ 33 (0)1 40 26 77 94 > [email protected]
Presse locale / CCN de Grenoble
Hélène Azzaro
+ 33 (0)4 76 00 79 82 > [email protected]
Communication / CCN de Grenoble
Caroline Brossard
+ 33 (0)4 76 00 79 77 > [email protected]
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
En revisitant cette pièce créée en 1984, jamais reprise depuis, je poursuis ce rêve un peu fou de recréer
chaque année une de mes chorégraphies en alternance avec une création. J’éprouve depuis toujours le
besoin de voir revivre mes pièces, d’en constituer le répertoire, de les relier entre elles, de défier l’éphémère,
de confronter mon travail au temps.
Yvan Vaffan est une pièce que l’on a qualifié à l’époque de tribale, truculente, voire théâtrale. Je souhaite la
reprendre dans cette même veine tout en cherchant en elle d’autres ressorts secrets, pour mesurer sa capacité à dialoguer librement avec l’époque.
Pour cela, je m’apprête avec bonheur à la réinterroger avec des interprètes dont la plupart n’étaient pas nés
au moment de la création, à la réinventer avec eux, à accorder ses rythmes aux souffles d’aujourd’hui.
Je crois que la danse, c’est son lot, a toujours ce travail à faire, de renaitre inlassablement.
Jean-Claude Gallotta
C’est sans doute des Aventures d’Ivan Vaffan, en 1984, que date le nom de « tribu » longtemps accolé aux
danseurs de Jean-Claude Gallotta. « Tribu » parce que garçons et filles se donnaient des airs de guerriers
et d’amazones incontrôlables venus d’on ne sait quelle Mongolie, harnachés comme des barbares, barbus,
vêtus de loques et de strass, agitant de grands drapeaux plus vibrionnants que belliqueux. Il y avait de la joie,
de l’extase, de la prière, ou du moins des rites qui s’en approchent, des attouchements, tous un peu bâtards,
tous sachant s’apaiser avant de partir à la conquête d’une quelconque incongruité sensuelle, voire d’un mot
d’amour.
La presse s’interrogea sur les mœurs et les rites de cette étrange horde dont les membres ne cessaient de
s’étreindre fougueusement, de s’empoigner, de se palper, de se découvrir, étonnés comme des enfants. On
parla alors, au-delà de la gestuelle, de « l’esprit Gallotta ». Le chorégraphe « brouille les cartes du sexe et
redistribue les caresses » notait l’écrivain Hervé Guibert.
Près de trois décennies plus tard, Jean-Claude Gallotta poursuit ce rêve un peu fou de récréer chaque année
une de ses premières chorégraphies. « J’éprouve toujours le besoin, dit-il de voir revivre mes pièces, d’en
constituer le répertoire, de les relier entre elles, de défier l’éphémère qui les constitue, de confronter mon
travail au temps. Pour cela je m’apprête avec bonheur à réinterroger Ivan Vaffan avec des interprètes dont la
plupart n’étaient pas nés au moment de la création, à réinventer cette pièce avec eux, à accorder ses rythmes
aux souffles d’aujourd’hui. »
Il s’agit alors pour lui de vérifier comment l’allégresse des années quatre-vingt résiste dans le bain moins
insouciant d’aujourd’hui, où le concept de la joie est en berne ; comment l’on peut encore « redistribuer les
caresses » mais aussi les drapeaux, les frontières, les identités, les intimités ; comment, enfin, sa nouvelle
tribu s’y prendra pour se disputer l’ordre des places sur le canapé, entre postures polissonnes et fougue
contestataire.
Claude-Henri Buffard
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
Entretien avec Jean-Claude Gallotta par Claude-Henri Buffard
(décembre 2012)
Après Racheter la mort des gestes-Chroniques chorégraphiques 1, tu choisis de recréer Yvan
Vaffan, une pièce de ton répertoire, de 1984. Sur les quelque soixante-dix pièces qui constituent ce
répertoire, selon quels critères choisis-tu de remonter telle ou telle chorégraphie ?
Il y a toujours plusieurs raisons à cela. Je peux penser par exemple que telle pièce est plus emblématique
que telle autre, ou que celle-ci dialoguera mieux avec le temps présent que celle-là, ou que ma compagnie
du moment correspond plus à l’esprit de certaines chorégraphies. Et cetera. Pour Yvan Vaffan, le point de
départ a été la demande que m’avait faite Didier Deschamps lorsqu’il dirigeait le Ballet de Lorraine. Mais
avant que le projet n’aboutisse, il a été nommé directeur du Théâtre national de Chaillot, j’ai considéré alors
que, de fait, il fallait y renoncer. Mais Didier Deschamps m’a exhorté à le continuer et à reprendre la pièce
avec ma propre compagnie. Je ne me suis pas fait trop prier parce que cette pièce, finalement, m’intrigue.
T’intrigue? De quelle façon?
Je la trouve «décalée». Chronologiquement, elle se place entre Yves P. et Mammame. mais c’est seulement à partir de là qu’on a commencé à parler de «tribu» à propos de ma compagnie. On nous voyait
comme un groupe très soudé, venu de nulle part, un peu incontrôlable, un peu iconoclaste. Cela nous a
donné une place à part dans le paysage chorégraphique français. Je la dis «décalée» parce qu’elle est à la
fois emblématique de mon travail et un peu oubliée jusqu’ici, y compris par nous-mêmes. Aujourd’hui, j’ai
envie de confronter cet aspect «tribal» aux moeurs de 2013.
Toutes tes chorégraphies ne naissent pas de la même façon. A l’origine, il peut y avoir l’envie de
rendre un hommage à telle ou telle figure, ou de choisir un personnage tutélaire (mythologique, historique, littéraire) pour accompagner l’élaboration du spectacle, ou au contraire de laisser venir ton
inspiration directement de tes danseurs réunis dans le studio. Comment est né Yvan Vaffan?
Je cherchais une histoire légendaire, je voulais parler de la société dans laquelle je vivais au moyen d’une
épopée, d’une grande geste chorégraphique. Je n’en ai pas trouvé, alors je l’ai inventée. J’ai créé une
histoire, un personnage central. J’avais besoin de cela parce que la nouvelle danse n’était pas encore
acceptée. Il manquait au public quelque chose pour s’y raccrocher. Je savais que par le biais d’une histoire,
comme au cinéma, on pouvait l’amener sur notre territoire artistique.
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
Au risque de brouiller les pistes?
Bien que je ne sois pas hostile a priori à l’idée de brouiller les pistes, il s’agissait au contraire de donner aux
spectateurs l’envie de «mordre» dans ce nouveau fruit chorégraphique. Le personnage, l’histoire, les entrainaient à adhérer à cette danse contemporaine qui leur paraissait encore trop difficile d’accès. A partir de là,
ils ont pu plus facilement me suivre dans mes oscillations entre narration et abstraction.
Trois décennies plus tard, que cherches-tu à faire avec cette pièce? La retrouver le plus précisément
possible? La remodeler?
Je cherche d’abord à la retrouver, comme lorsqu’on retourne sur les lieux de son enfance. Jusque dans les
moindres détails. Mais bien sûr, si, comme dans les souvenirs, je la trouvais rapetissée, je chercherais à l’
«agrandir».
Qu’y a-t-il d’excitant pour le chorégraphe dans ce processus de recréation?
J’ai une chance extraordinaire, que même les grands cinéastes que j’admire n’ont pas, celle de pouvoir
retoucher une pièce à des années de distance, si j’en ressens la nécessité: une séquence, un petit problème
de timing, de montage, un léger défaut dans un enchainement. Il y a en réalité une excitation à chaque
étape. Déjà, revoir la pièce en vidéo et se dire qu’elle n’est pas obsolète; puis la remettre debout, la déplier
en trois dimensions avec les nouveaux danseurs. J’aime énormément les voir s’approprier la gestuelle d’une
oeuvre qui leur paraît à eux si lointaine au départ. Sur Yvan Vaffan, ils me séduisent dans leur façon d’apprendre une autre façon de danser, de retrouver un comportement plus brut, plus charnel, avec une énergie
plus proche de celle des performers. Ils doivent conserver leur élégance naturelle de danseurs et laisser
advenir en eux la part d’animalité que cette pièce exige. C’est toujours ce balancement qui m’a préoccupé.
C’est encore vrai aujourd’hui.
Ces danseurs-là, dont nous aimons à dire que la plupart n’étaient pas nés au moment de la création,
qu’ont-ils de plus ou de moins que la génération qui a créé la pièce?
Je ne parlerai pas en termes de plus ou de moins. En 1984, la majorité des danseurs de la compagnie
venaient du théâtre ou de la rue. Les garçons avaient une âpreté, une puissance, un instinct encore intacts.
Les filles, plus danseuses, découvraient avec eux une nouvelle façon d’être sur la scène. Aujourd’hui, tous
ont une formation de danseurs. Il s’agit pour moi, avec Mathilde Altaraz, de retrouver ce qui fait le sel de
cette pièce, ce jeu incessant entre élégance et trivialité.
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
Générique
<chorégraphie> Jean-Claude Gallotta
<restitution de la pièce et assistante à la chorégraphie> Mathilde Altaraz
<musique> Strigall
<dramaturgie> Claude-Henri Buffard
<costumes> Marion Mercier et Jacques Schiotto d’après Jean-Yves Langlais
<assistante costumes> Anne Jonathan
<scénographie> Manuel Bernard et Jeanne Dard d’après Jean-Yves Langlais
<lumières> Manuel Bernard
<interprètes> Alexane Albert, Ximena Figueroa, Ibrahim Guétissi, Mathieu Heyraud, Georgia Ives,
Bruno Maréchal, Cécile Renard, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Stéphane Vitrano,
Béatrice Warrand
<production> Centre chorégraphique national de Grenoble
<avec le soutien de> la MC2 : Grenoble
Le Centre chorégraphique national de Grenoble est financé par la Drac Rhône-Alpes / Ministère de la Culture et de la
Communication, la Ville de Grenoble, le Département de l’Isère, la Région Rhône-Alpes et par l’Institut français pour les
tournées internationales.
CD
Les musiques du spectacle Yvan Vaffan
composées par Strigall / Antoine Strippoli
font l’objet d’un album intitulé Y.V.
Le cd est disponible à partir d’octobre 2014
les soirs de représentation dans les théâtres
qui accueillent le spectacle et toute la saison
au kiosque de la MC2:Grenoble.
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
Tournées 2014-2015
> les 10 et 11 octobre 2014
Châteauvallon
OLLIOULES
> du 4 au 6 novembre 2014
MC2
GRENOBLE
> les 2 et 3 décembre 2014
Bonlieu – Scène nationale
ANNECY
> le 5 décembre 2014
Théâtre Equilibre
FRIBOURG (SUISSE)
> le 31 mars et le 1er avril 2015
Opéra – Théâtre des Arts
ROUEN
> les 10 et 11 avril 2015
Le Volcan
LE HAVRE
> le 5 mai 2015
Le Quai
ANGERS
Organisé par le CNDC
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
Après un séjour à New York à la fin des années 70 où
il découvre l’univers de la post-modern Dance (Merce
Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha
Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude
Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le
Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts
à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de
1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies
présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les
Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations,
Cher Ulysse... Il a également chorégraphié plusieurs
pièces pour le Ballet de l’Opéra de Lyon et pour le Ballet de l’Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène
Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait
travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000.
Après l’Homme à tête de chou (à partir de l’album de
Serge Gainsbourg dans une version d’Alain Bashung)
en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de
la Ville) et le Sacre du printemps (Chaillot); fin 2012,
il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques
chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la
MC2; début 2013, la recréation d’Ivan Vaffan (pièce de 1984) lui permet de poursuivre son travail sur le répertoire, en alternance avec ses créations, plaidant ainsi pour une certaine «continuité de l’art», cherchant ainsi
patiemment à partager avec le public un même récit, celui d’une histoire et d’un avenir artistique communs.
En octobre 2013, il co-signe le spectacle l’Histoire du soldat de Stravinsky et l’Amour sorcier de Manuel de
Falla avec le chef d’orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente
le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Paris et en juin, crée l’Etranger à partir du roman d’Albert
Camus à la MC2 : Grenoble.
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
YVAN VAFFAN
Jean-Claude Gallotta
YVAN VAFFAN
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