N° 6798 du jeudi 4 août 2016
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PAGE 3 N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Prix : 2000 FC Éditeur GROUPE DE PRESSE Siège social 873, av. du Bas-Congo, Kinshasa – RD Congo Membre du réseau Médiaf 34ème année La passion d’informer sans passion Sommaire La Une Assassinat par balles d’un jeune homme mardi à Limete : divergences entre l’Udps et la PNC PAGE 3 Politique La Monusco soutient la facilitation du dialogue PAGE 5 P. 2 Economie Alerte sanitaire : un taux élevé d’histamine détectée dans un lot de sardines importées PAGE 6 Spor ts Sports Super Coupe du Congo : FC Renaissance Congo optimiste PAGE 15 Der nièr e heur e ernièr nière heure Mise en service de la centrale des données d’analyses des indicateurs de développement PAGE 16 À haute voix Incidents à Limete LE POTENTIEL S i la paix sociale arrivait à être menacée à Kinshasa, qui en porterait la responsabilité et qui pourrait prédire d’avance comment la situation serait gérée ? (Suite à la page 2) Affaire Stoupis vs Katumbi : enfin la Cour d’appel de Lubumbashi réceptionne la lettre de la juge RAMAZANI WAZURI Chantal PAGE 14 SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ 2 La Une Le Potentiel www.lepotentielonline.com A haute voix Dialogue : des diplomates africains au secours de Kodjo Incidents à Limete (Suite de la page 1) L’embarras de répondre à ces interrogations majeures incite à la prévention. Ce qui implique l’enracinement de la tolérance afin d’éviter le pire dans une mégapole où l’atmosphère est quasi-explosive à cause d’un processus électoral en panne. Ces confrontations à distance, en termes de mobilisation et de discours dans les deux camps politiques (Majorité-Opposition), chacun déterminé à défendre sa position, ne font que exacerber les clivages. C’est presque l’ébullition en cette période préélectorale. Dans ce climat délétère, il y a des erreurs à éviter à tout prix. C’est le cas des actes de violence gratuite de la part des forces de l’ordre ! Acte prémédité ou bavure ! Comment interpréter cet acte, dès lors que le militaire aurait délibérément tiré sur un militant de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Et même dans la thèse d’une altercation entre les deux groupes, l’intervention du militaire pour ramener le calme ne saurait justifier le tir sur le motard, présumé militant de l’UDPS. A tout point de vue, l’incertitude qui plane sur la tenue de la prochaine élection présidentielle prévue fin 2016, selon la Constitution, des manifestations annoncées et celles déjà tenues aussi bien par l’Opposition que par la Majorité, le dialogue politique toujours au point mort, sont autant de signaux qui rendent le climat tendu dans la capitale de la RDC. Les incidents de Limete peuvent être pris comme un cas isolé. Cependant, la crainte c’est que l’excès de zèle de ceux qui pensent imposer la terreur peut, en un clin d’œil, se transformer en emballement. Une réaction de masse imprévisible. Et la responsabilité incomberait aux bourreaux-oppresseurs du peuple qu’on est censé servir. N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Edem Kodjo passe des moments difficiles. Honni par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, l’homme se bat pour sa survie en tant que facilitateur du dialogue politique en RDC. Que dira le groupe de soutien à la facilitation qui se réunit aujourd’hui à Kinshasa pour une évaluation d’un dialogue en panne. Mercredi, quelques diplomates africains en poste à Kinshasa ont décidé de voler au secours du Togolais qui peine à faire l’unanimité autour de sa personne. LE POTENTIEL E dem Kodjo, facilitateur dé signé de l’Union africaine au dialogue politique national, se bat pour sa survie. Des signes avant-coureurs sont perceptibles. Sa récusation par le « Rassemblement » l’a sérieusement fragilisé. En reportant dernièrement l’ouverture de la réunion du comité préparatoire au dialogue, Kodjo a fini par lâcher du lest. Depuis son désaveu, le Togolais a adopté un profil plutôt bas. Le dernier communiqué du groupe de soutien, convoqué aujourd’hui jeudi au siège de l’Union africaine, à Kinshasa, ne porte pas sa signature. Pour tout observateur averti, c’est un signal fort. S’il n’est pas encore essoufflé, il faut néanmoins reconnaître qu’Edem Kodjo traverse une zone de très fortes turbulences. LES AFRICAINS SE MOBILISENT Dans certains cercles, l’on estime que l’échec de Kodjo serait un affront pour toute l’Afrique. Pour s’enquérir de la situation, un groupe de diplomates africains en poste à Kinshasa est allé, hier mercredi, à la rencontre du Togolais. En réalité, les diplomates tentent de jeter une bouée de sauvetage à un facilitateur dont l’impartialité est mise en cause. L’on se rappelle que, le 31 juillet 2016 au meeting du Rassemblement sur le terrain Triomphal, Etienne Tshisekedi a affiché sa fermeté en confirmant haut et fort son divorce d’avec le facilitateur de l’UA. Le navire de la facilitation prenant eau de toutes parts, les diplomates africains tentent de lui éviter un éventuel naufrage. Aussi ontils amorcé une démarche tendant à colmater les brèches ouvertes. Raison pour laquelle, à l’issue de leur entretien avec Edem Kodjo, ceuxci ont, dans un langage diplomatique et laconique qui ne tire pas les conséquences du désaveu de l’Opposition, renouvelé leur soutien au Togolais. Par ailleurs, le fait que la charge de faire la déclaration à la presse ait été donnée au représentant du président Sassou à Kinshasa prouve à suffisance qu’Edem Kodjo se trouve bel et bien dans de beaux draps. Au sortir de la réunion, ce dernier, en sa qualité de vice-doyen du corps diplomatique africain, a confirmé qu’ils étaient venus non seulement encourager le facilitateur mais aussi le soutenir totalement dans ses démarches. « Nous avons eu une heureuse opportunité dans le cadre de la grande famille africaine de rencontrer le facilitateur. Et dans le cadre de cette rencontre, le facilitateur nous a fait une rétrospective des démarches multiples et complexes qu’il a eues à mener afin d’asseoir le processus du dialogue », a-t-il déclaré. Il a indiqué que le facilitateur a fait état d’acquis mais aussi d’obstacles rencontrés et des mécanismes enclenchés afin d’ «asseoir le dialogue ». « Il nous a parlé de ces démarches, de bonne foi, en vue de créer un climat favorable en direction de l’opposition radicale », a indiqué l’ambassadeur du Congo/Brazzaville à Kinshasa. Il s’est voulu optimiste sur le succès de la mission confiée à Edem Kodjo. « Je crois, qu’en dépit de tout ce qui s’est passé, nous avons rencontré un facilitateur calme et serein. Son moral n’est pas émoussé, nous avons trouvé sa détermination nette compte tenu du fait qu’il a été mandaté par l’Union africaine et soutenu par les autres institutions en vue d’aider à trouver des solutions sur le dialogue qui doit absolument se tenir », a-t-il renchéri. C’est dire que les diplomates africains croient en la capacité de Kodjo à surmonter toutes les difficultés qui jonchent son chemin. Cependant, il y a lieu de se relativiser la démarche des diplomates africains. Apporter son soutien à Kodjo ne suffit pas pour décanter la situation. Il faudrait en plus, rester réaliste et éviter de minimiser la récusation du « Rassemblement ». Autrement dit, les diplomates africains ne devaient pas se limiter à Kodjo, au contraire, ils devraient étendre leur mission de bons offices jusqu’à à la majorité au pouvoir et à l’Opposition. Il serait hasardeux de concevoir un dialogue sans l’Opposition, particulièrement celle regroupée au sein du Rassemblement. Dans de rares moments de lucidité, le facilitateur n’avait-il pas déclaré « sans l’UDPS, il n’y a pas dialogue » ? Dans un entretien en privé, un sénateur du MLC, professeur d’université de surcroît, avait déclaré, parlant d’Edem Kodjo, « qu’il ne peut pas venir nous imposer des schémas qu’il ne voudrait pas pour son propre pays, pour son peuple ». C’est tout dire sur l’état d’esprit qui règne à l’opposition vis-à-vis d’Edem Kodjo. Tous les ténors de la famille politique opposée au président Joseph Kabila sont unanimes à reconnaître que le facilitateur de l’Union africaine est « le problème » dans le processus qui conduit à la tenue du dialogue politique inclusif. L’engouement qui se constate de l’autre côté du fleuve Congo, malgré le passé peu flatteur du président Denis Sassou Nguesso, démontre que l’ancien Premier ministre togolais n’inspire pas confiance. De maladresses en maladresses, il s’est retrouvé en position indélicate, obligeant la Majorité présidentielle à jouer à visage découvert pour le soutenir. EVITER LE SPECTRE DE CONCERTATIONS BIS Le plus grand défi du facilitateur est de réussir la participation de tous les protagonistes. En se limitant aux opposants qui s’offrent d’euxmêmes alors que leur ancrage sociologique est sujet à contestation, Edem Kodjo n’aide ni la MP, ni la cause du dialogue national. Ne pas prendre en compte la vraie opposition c’est rééditer les concertations de 2013. Les 70% des résolutions de ces fameuses as- sises moisissent dans les placards des bureaux des présidents de deux chambres du Parlement. Edem Kodjo a l’occasion de marquer, à l’instar du Botswanais Ketumile Masire, l’histoire de la République démocratique du Congo. C’est à lui de trouver, en puisant dans son passé de diplomate, le parfait sésame pour amener autour du dialogue tous les protagonistes de la crise congolaise. S’il continue à s’enfermer dans sa tour d’ivoire, en s’accrochant au mandat lui confié par l’UA, sans intégrer préalablement la dynamique du terrain, il est en train de faire fausse route. Une belle manière de creuser sa propre tombe. Par élégance, Edem Kodjo doit faire le pas vers l’Opposition. C’est en cela aussi qu’il fera preuve de son impartialité. Et les diplomates africains doivent l’y aider. La complexité de la crise congolaise n’est pas propice à des solutions clés en mains. Edem Kodjo ferait mieux de relire l’histoire du Dialogue inter congolais de Sun City (RSA). L’espoir est permis. L’envoyé spécial d’Obama, Thomas Perriello, est allé à la rencontre de Tshisekedi avant de s’envoler pour son pays. Est-ce que le « Rassemblement » pourrait se rétracter ? Difficile à prédire. Toutefois, rien n’indique que le désaveu du 31 juillet ferme la porte à toute forme de compromis. Il existe encore des passerelles qu’on peut emprunter de part et d’autre pour relancer la machine du dialogue. Honni par l’Opposition, adulé par la MP, Edem Kodjo doit sauver ce qui peut encore l’être : son mandat. Cela en se débarrassant de lourds fardeaux qui plombent sa mission. Evénement 3 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Traque des rebelles de l’ADF : tête-à-tête KabilaMuseveni à Kasese Le président de la République Joseph Kabila rencontre son homologue Yoweri Museveni dans le district frontalier de Kasese, en Ouganda. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des relations bilatérales entre les deux Etats. Au menu : la traque des rebelles ougandais de l’ADF. A MÉDÉE MK L e chef de l’Etat, Joseph Kabila, a quitté Kinshasa hier mercredi 3 août à bord d’un régulier de Congo Airways pour le Nord-Kivu. A son arrivée dans la ville de Beni, le même mercredi dans l’après-midi, via Goma où il a pris un petit porteur, il a été accueilli à l’aéroport de Mavivi par le ministre d’Etat en charge de la Décentralisation, Salomon Banamuhere, et le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, rapporte Radio Okapi. Selon des sources officielles, contactées par la radio onusienne, le chef de l’État devra se rendre, ce jeudi 4 août, dans le district ougandais de Kasese pour rencontrer son homologue Yoweri Kaguta Museveni, dans le cadre d’une réunion bilatérale entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda. LES QUESTIONS SÉCURITAIRES AU MENU A en croire les mêmes sources, les deux chefs d’État vont discuter des questions sécuritaires, notamment celles concernant la neutralisation des rebelles ougandais des ADF. Joseph Kabila et Yoweri Museveni devraient également parler des échanges économiques entre la RDC et l’Ouganda. L’insécurité continue de sévir dans la partie Nord-est de la RDC suite aux activités terroristes des présumés ADF. De passage dans la région le mois dernier, le ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe, a annoncé, à l’issue d’une réunion de travail avec le commandement des opérations des FARDC dans la région, que les Forces armées congolaises (FARDC) allaient coopérer avec l’armée ougandaise pour neutraliser les rebelles ADF qui massacrent des populations dans l’Est. Depuis 1995, les rebelles musulmans opposés au président ougandais Museveni écument l’Est de la RDC et sont accusés par la Mission des Nations unies en RDC, la MONUSCO, d’être responsables d’une série de massacres ayant fait plus de 600 morts parmi les civils, rien qu’en en 2014. Reste à savoir si cette énième intervention conjointe FARDC- forces ougandaises pourra mettre fin aux nombreux massacres dans cette partie du pays ? Au sommet de Kasese, le ministre congolais de la Décentralisation, son collègue du Tourisme ainsi que les gouverneurs du Nord-Kivu et de l’Ituri devraient également prendre part, selon Radio Okapi. UN DISPOSITIF SÉCURITAIRE IMPORTANT A l’arrivée de Joseph Kabila à Beni, un dispositif sécuritaire important a été observé à travers la ville, souligne la radio onusienne. Au Rondpoint Nyamwisi, par exemple, les policiers ont été déployés dans un périmètre d’environ 100 mètres. Même cas sur l’axe Beni-Mavivi, menant vers l’aéroport de Beni, où les éléments de la police nationale et des FARDC se sont déployés le long de cette route d’environ 12 km. Un autre dispositif important a été observé dans le quartier Butanuka, dans la commune de Beu, où plusieurs éléments de la Garde Républicaine ont installé des points de contrôle. Selon des sources sécuritaires, le chef de l’Etat résidera dans cette commune tout au long de son séjour à Beni. Assassinat par balles d’un jeune homme mardi à Limete : divergences entre l’Udps et la PNC Les versions divergent après l’assassinat par balles, mardi dernier à Limete dans les parages de la permanence de l’Udps, d’un jeune homme d’une trentaine d’années. Si à l’Udps, l’on reste convaincu que cet « acte de provocation » visait directement le parti d’Etienne Tshisekedi, à la Police nationale Communiqué de la PNC La Police Nationale Congolaise a été saisie ce mardi à 14 heures au sujet de l’incident qui s’est produit à la hauteur de la morgue de l’hôpital Saint Joseph de Limete, incident qui s’est soldé par la mort d’un Jeune homme d’une trentaine d’année en la personne d’AUGY MPIANA atteint d’une balle tirée par un Militaire de faction au Motel FIKIN , appelé pour séparer la bagarre qui avait éclaté entre les deux familles une en provenance de Kingabwa et l’autre de Ngaba, venues pour récupérer les corps de leurs . Lesdites familles se sont fait accompagner des quelques motards communément appelés « WEWA » parmi eux, un des motocyclistes jouant au cascadeur va finir sa course sur un Jeune homme de la famille de Ngaba. C’est cet élément déclencheur qui va occasionner une bagarre rangée entre les deux familles. Dépassé par les événements, les membres de la famille de Kingabwa iront solliciter le renfort du caporal César LOKALA de faction à proximité de l’Hôpital Saint joseph pour leur venir en aide. Cherchant à ramener le calme, le caporal César LOKALA ouvrira le feu, une balle mortelle atteindra un membre de la délégation d’une des familles en conflit, qui va succomber sur le champ. Les motards d’une des parties en conflit vont arborer l’infortuné des vêtements frappés des insignes de l’UDPS et vont ramener le corps à la permanence de la 10ème Rue, où les Militants de l’UDPS vont se mettre à bruler des pneus et à entreposer des emprises sur le petit boulevard et sur le boulevard LUMUMBA. Informé de cette perturbation de l’ordre public, le Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise va dépêcher sur place le Commandant Groupe Mobile d’intervention KIN EST à descendre illico presto pour rétablir l’ordre public. A l’heure actuelle le calme est revenu et le trafic a repris son cours normal au niveau de la 10ème Rue. Pour ce qui est du meurtre de Monsieur Augy MPIANA, 2 Militaires de faction au motel Fikin du Groupement Est du Camp Bumba dont le Caporal César LOKALA auteur du tir mortel ont été appréhendés et déférés à l’auditorat militaire pour être jugés en procédure de flagrance. Le Corps de Mr Augy MPIANA a été récupéré de la Permanence de L‘UDPS par la Police Nationale et vient d’être acheminé à la morgue de l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa. Bilan corporel et matériel * Un capitaine des FARDC qui était dans le parage sera séquestré, blessé se fera libérer par la Police Nationale. * Un Bus de la Société SOFIDE complètement calciné. Fait à Kinshasa, le 2 août 2016 Le Colonel Mwanamputu Empung Porte-parole du commissaire général de la PNC congolaise, on se fait une autre lecture de ce triste événement. Qui dit mieux ? Voici en lecture croisée, le communiqué de l’Udps et celui signé par le porteparole de la Police nationale congolaise. LP 4 Politique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Situation sécuritaire : une accalmie relative observée dans les Haut-Uélé et Bas-Uélé La pression militaire exercée sur les groupes armés actifs dans les Haut-Uélé et Bas-Uélé porte ses fruits. L’accalmie relative observée dans cette partie du pays en est une illustration. L. CARDOSO. U ne accalmie relative est obser vée pendant la période sous examen dans les provinces du Haut-Uélé et du Bas-Uélé. Cela, suite à la pression exercée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), avec le soutien de la Force de la Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo (Monusco) sur les éléments résiduels de l’armée de résistance du seigneur (LRA) et ceux des autres groupes armés encore actifs dans cette partie du pays. Toutes ces précisions ont été données par le porte-parole militaire par intérim de la Monusco, le capitaine Yassine Kasmi, au cours de la conférence de presse hebdomadaire d’hier mercredi 3 août à Kinshasa. A en croire cet officier militaire onusien, en Ituri, l’armée congolaise poursuit, avec l’appui de la Force onusienne, la traque des éléments réfractaires du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) et ceux du groupe Maï-Maï. Objectif : mettre un terme à l’activisme de toutes les forces né- gatives rapporté respectivement dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu et de Mambasa. « Dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, la Force de la Monusco continue de soutenir les troupes des FARDC engagées dans les opérations visant à la neutralisation du FRPI », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Le 25 juillet 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont fait incursion dans la maison d’un commerçant située dans le quartier Djimo de la localité d’Aveba, et pillé de l’argent ainsi que plusieurs biens domestiques ». Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été promptement déployées sur les lieux de l’incident, et repoussé les assaillants. « Le 26 juillet 2016, des éléments du FRPI ont attaqué la localité de Fangasa, située à 8 km au Sud d’Aveba, tué une femme accusée de collaborer avec les FARDC et pillé des biens de valeur », a rapporté le capitaine Yassine Kasmi. Avant d’ajouter : « Le 27 juillet 2016, des éléments du FRPI ont fait incursion dans la localité de Mayimbi, située à 5 km à l’Ouest d’Aveba, pillé une mission et tué une femme ». Dans le territoire de Mambasa, l’armée congolaise poursuit avec le soutien de la Force de la Monusco, ses opérations contre les éléments du groupe Mai-Mai Simba, actifs dans la localité de Biakatu. Un doctorant de l’Unikin décrypte l’«Accord-cadre d’Addis-Abeba» O.D. L e chef des travaux Martin Ziakwau de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic), doctorant de l’Université de Kinshasa (Unikin), vient de publier un livre intitulé ‘‘Accord-cadre d’Addis-Abeba : portée et incidence sur la RDC’’. Cet ouvrage, renseigne l’Agence congolaise de presse (ACP) « est un décryptage de cet instrument juridique international signé en février 2013 et met en lumière la cause et les responsabilités qu’il établit face à la spirale de confits enregistrés pendant plus d’une décennie dans l’Est de la République démocratique du Congo » (RDC). L’auteur, qui circonscrit le contexte particulier de la RDC et de la région des Grands Lacs, en général, lors de la signature de cet Accord, tente de pénétrer les contours exacts des engagements des pays de la région et de la communauté internatio- nale. Ainsi, il décrit le contexte de politique nationale empreinte de morosité à la suite de la chute, le 20 novembre 2012, de ville de Goma, cheflieu de la province du Nord-Kivu sous contrôle du M23. Il survole, en outre, au travers de cet Accord, les missions qui y sont définies aux parties signataires surtout au chapitre des engagements nationaux au plan des réformes de différents services de l’État, de la bonne gouvernance, de la réconciliation nationale, de la démocratie et du respect des droits de l’Homme. Selon Martin Ziakwau, poursuit l’ACP, cet Accord-cadre, qui constitue une feuille de route pour la paix et la sécurité dans les Grands Lacs, permet, à la RDC d’opérer des mutations profondes. Notamment la mise en œuvre de certains principes et la mobilisation de l’effort pour prétendre à un nouveau leadership régional auquel la prédestinent ses potentialités, sa dimension et sa position au cœur de l’Afrique. Martin Ziakwau est doctorant en relations internationales à l’Unikin. Ses recherches scientifiques gravitent principalement autour de questions de sécurité et d’instruments de coopération interétatique liés en particulier à la région des Grands Lacs. LE PNUD ÉDITE LE « GUIDE DE L’ÉLU DE L’ENTITÉ TERRITORIALE DÉCENTRALISÉE » Par ailleurs, le Programme des nations unies pour le développement (Pnud) vient d’éditer le « Guide de l’élu de l’entité territoriale décentralisée » pour responsabiliser davantage l’élu à mieux connaître sa mission et son rôle d’acteur du développement à la base et de veiller à ce que les revenus de l’Entité territoriale décentralisée (ETD) soient perçus et dépensés suivant la loi, renseigne l’ACP. La source indique ce guide a été remis dernièrement aux structures de mise en œuvre de la décentralisation dont le secrétariat général à la Décentralisation et aux Affaires coutumières et à la Cellule technique d’appui à la décentralisation pour en assurer une large diffusion auprès des ETD. Cela en perspective de l’organisation des élections urbaines, municipales, communales et locales. Parmi les innovations introduites dans le guide, le Pnud a relevé notamment les attributions du chef du collège exécutif en ce qui concerne la responsabilité de la bonne marche de l’administration de sa juridiction, de son rôle d’officier de police judiciaire à compétente générale, d’officier de l’état civil, d’ordonnateur principal du budget de l’ETD. Il veille également à l’exécution des lois, des édits, des règlements et des décisions de l’autorité supérieure ainsi qu’au maintien de l’ordre public dans l’ETD et assure l’accomplissement des taches d’intérêt de l’Entité territoriale décentralisée. Processus électoral : le gouvernement remet 60 véhicules à la Céni L.C. L a Commission électorale nationale indépendante (Céni) vient de réceptionner, pour le bon déroulement des opérations de la révision du fichier électoral, soixante véhicules militaires de la part du gouvernement congolais. Il s’agit de 50 gros véhicules de transport et de 10 pick-up. La cérémonie de la remise officielle de ces engins a été présidée dernièrement à Kinshasa par le vice-ministre en charge de la Défense nationale, des Anciens combattants et de la Réinsertion, René Sibu Matubuka. Faisant d’une pierre deux coups, René Sibu a rappelé le discours prononcé dernièrement par le président de la République sur les élec- tions, à l’occasion de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance : « Et comme en 2006 et en 2011, tous les moyens logistiques de l’armée seront mobilisés et mis à la disposition de la Céni à cette même fin. Notre engagement en faveur de la démocratie, à travers l’expression régulière de la souveraineté populaire prescrite à l’article 5 de la Constitution, est à ce prix ». Pour sa part, le président de la Centrale électorale, Corneille Naanga, qui a reçu au nom de son institution ces véhicules militaires, a remercié le gouvernement central pour sa contribution dans l’organisation des deux précédentes élections. « Véhicules, motos, unités flottantes, tout a été mis à contribution pour la réussite de ces élections », a-t-il indiqué. Il a, par la même occasion, exprimé sa reconnaissance au chef de l’État et au gouvernement « pour tout ce qui est déjà réalisé, avec promesse de l’utilisation rationnelle de ces engins ». Les véhicules militaires remis à la Céni viennent s’ajouter aux deux hélicoptères et à un gros porteur dont cette institution citoyenne dispose à des fins électorales. La cérémonie de remise de ces engins a, selon l’Agence congolaise de presse (ACP), connu la participation du directeur de cabinet du chef de l’État, Néhémie Mwilanya, le chef de la Maison civile du chef de l’État, Théodore Mugalo, le général d’armée François Olenga, le chef d’état-major général en charge de l’administration et de la logistique, le général-major Célestin Mbala Musense. Politique 5 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Sud-Kivu : les FARDC maintiennent leur pression sur les milices Les Forces armées de la RDC (FARDC), soutenues par la Force de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), poursuivent leurs opérations militaires destinées à neutraliser les groupes armés encore actifs dans les différents territoires du Sud-Kivu. C’est ce rapporte cette Mission onusienne. A cet effet, le 25 juillet 2016, des unités des FARDC ont engagé des éléments du groupe armé Mai-Mai « Simuzizi » dans la localité de Lubero, située à 47 km au Nord d’Uvira, et tué un insurgé. Le 27 juillet 2016, dans le territoire de Fizi, des troupes des FARDC ont arrêté cinq éléments du Front national de libération (FNL) dans la localité de Mukwezi, située à 25 km au Nord de Mboko. Les jeunes invités à protéger le processus électoral Le secrétaire général du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Henry Mova Sakanyi, a appelé les jeunes, particulièrement ceux nés le 2 août 1998, à protéger le processus électoral. Cela en s’appropriant l’opération d’enrôlement afin de donner un fondement solide au pouvoir du peuple. Il s’est ainsi exprimé lors de la cérémonie commémorative du 2 août 1998, organisée mardi 2 août 2016 à la Place YMCA dans la commune de Kalamu. Henri Mova a fait remarquer que la protection du processus électoral est « un devoir sacré » pour la jeunesse. Et de souligner : « Laisser passer la date d’aujourd’hui serait fouler aux pieds la mémoire de M’Zee Laurent-Désiré Kabila ainsi que tous les Congolais décédés ce jour-là puisqu’ils étaient déterminés à défendre l’intégrité du territoire national ». Rappelant la phrase de M’Zee L-D Kabila «la guerre sera longue et populaire », il a demandé à tous les membres de son parti présents à cette rencontre de se souvenir de l’époque de la grande résistance qui a mis en échec les ennemis de la RDC. O.D/ACP La Monusco soutient la facilitation du dialogue La récusation d’Edem Kodjo par l’opposition, la révision du fichier électoral et les dispositions sécuritaires prises par l’Onu, tels sont les points débattus au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco. M ÉDARD MUYAYA L a conférence de presse hebdoma daire de la Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo (Monusco), tenue hier mercredi 3 août 2016 au quartier général de la Monusco à Kinshasa, a été animée par le porte-parole civil adjoint de la Monusco, Théophane Kinda. Face à l’actualité politique qui reste dominée par la tenue du dialogue national inclusif, l’intervenant a fixé l’opinion sur la position des Nations unies. Celles-ci, a-t-il déclaré, s’en tiennent au respect de la Résolution 2277 qui consacre le respect de la Constitution et la tenue du dialogue. Pour le porte-parole de la Monusco, les Nations unies notent qu’il existe des divergences réelles entre des acteurs politiques. Mais il importe de les surpasser. Car les Nations unies ne soutiennent pas tel ou tel autre camp. Seulement, par ses bons offices, elles doivent consentir des efforts en vue d’amener toutes les parties concernées autour d’une table pour un dialogue apaisé et l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes. Au-delà de divergences appa- Npm : Edem Kodjo, le facilitateur du dialogue (Photo d’archives) rues, les Nations unies conviennent la classe politique congolaise à les transcender pour l’aboutissement harmonieux du processus électoral par la tenue des scrutins, a lâché Théophane Kinda. Avant d’ajouter que toutes les divergences constatées doivent faire l’objet de discussions au dialogue. Donc, obligatoirement, le dialogue demeure incontournable pour décrisper la situation. Poursuivant son entretien avec la presse, Théophane Kinda a rappelé qu’en matière de révision du fichier électoral, la Monusco apporte son soutien tant logistique que technique. Preuve : il a salué la présence de Dr Mamadou Diallo, chef adjoint de la Monusco lors du lancement de l’opération de la révision du fichier électoral le week-end dernier à Gbadolite. Quant à savoir ce qu’il adviendrait au cas où les élections ne seraient pas organisées d’ici à décembre 2016, le porte-parole de la Monusco a dit ne pas faire la même lecture du chaos qui se profilerait à l’horizon. Il est convaincu que des efforts consentis par la communauté internationale permettront aux acteurs politiques de tenir un dialogue en vue d’un consensus. S’agissant de la délégation des Nations unies en mission sans que cela ne fasse l’objet d’une conférence de presse, l’orateur du jour a rassuré qu’il s’agit d’une mission de routine qui intervient souvent pour des raisons d’évaluation de ce qui est fait sur le terrain. En cas de violation des principes, des sanctions s’en suivent. Mais vu que cette mission est en cours, ce n’est pas le moment de se prononcer là-dessus, a-t-il fait observer. Avant de terminer cette conférence de presse, il a convié le porteparole militaire ad intérim, à partir de Goma, à procéder à un tour d’horizon sécuritaire dans l’Est de la RDC. La gestion des armes en RDC au cœur d’un séminaire O.DIOSO U n séminaire sur le cadre et les processus de gestion des armes et munitions en RDC se tient, du 2 au 5 août 2016, dans les installations de la Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo (Monusco), a indiqué, hier mercredi 3 août, le porte-parole civil adjoint de la Mission onusienne, Théophane Kinda, lors de la conférence hebdomadaire de la Monusco. Ce séminaire est organisé par le gouvernement congolais, en collaboration avec ses partenaires tant nationaux qu’internationaux. Il va permettre aux participants de procéder à l’évaluation de base des acteurs et des capacités nationales, afin de contribuer à identifier et apporter les moyens permettant une gestion efficace des armes et munitions dans le pays. Dans la résolution 2277, le Conseil de sécurité demande que se poursuivent les efforts déployés par la République démocratique du Congo pour contrer la menace que représentent le transfert illicite, l’accumulation déstabilisante et le détournement d’armes légères et de petit calibre, no- tamment ceux tendant à organiser en toute sureté et efficacité la gestion, l’entreposage et la sécurité des stocks d’armes et de munitions, avec l’appui renouvelé de la Monusco, selon qu’il conviendra et dans les limites des ressources existantes. Il convient de noter que dans son récent rapporte, le secrétaire général de l’ONU a noté que la large disponibilité des armes légères et de petit calibre illicites et leurs munitions est un facteur clé de conflit et de criminalité endémique - causant la mort violente de plus d’un demi-million de personnes par an, dont environ 70 000, conséquence directe de conflit armé. Cette série de réunions d’autoévaluation est donc un processus national dirigé par le gouvernement de la RDC. C’est un processus global et inclusif impliquant tous les acteurs nationaux concernés. Il cherche à développer un projet de feuille de route, à identifier des options pour renforcer les politiques nationales, les programmes et les procédures de gestion du cycle complet de vie des armes et des munitions en RDC. 6 Economie Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Alerte sanitaire : un taux élevé d’histamine détectée dans un lot de sardines importées Des informations que confirment plusieurs sources proches de l’OCC font état d’un taux élevé d’histamine dans un lot de sardines à huile importées par la société Socimex. F.K. L ’information fait grand bruit dans les couloirs de l’Office congolais de contrôle (OCC), autorité normative en République démocratique du Congo chargé du contrôle de qualité des biens et services échangés dans le pays. C’est une alerte sanitaire qui devait être pris au sérieux, commente-t-on à l’OCC. Il s’agit d’un taux élevé d’histamine qui serait détecté dans un lot de sardines commercialisé sur les marchés de la RDC. En effet, l’histamine est une toxine très dangereuse, produite par certaines bactéries après la mort du poisson. Même si les accidents sont rarissimes, les contrôles peuvent avoir des failles. L’intoxication histaminique, ou syndrome de pseudo-allergie alimentaire, provient de la consommation d’aliments renfermant de fortes quantités d’histamine. Les principaux symptômes observés sont liés à l’effet vasodilatateur de l’histamine. Les symptômes les plus souvent rencontrés sont : rougeur facio-cervicale, éruption cutanée, œdème du visage, bouffées de chaleur, sensation de brû- lure dans la gorge, démangeaisons, picotements de la peau. Ces symptômes cutanés sont assez spécifiques de l’intoxication histaminique, ils sont généralement accompagnés de signes généraux à type de céphalées, palpitations cardiaques, étourdissements. Enfin, des symptômes secondaires, de nature gastro-intestinale, peuvent apparaître : nausées, maux d’estomac, vomissements, diarrhée. En général, les symptômes apparaissent rapidement, entre quelques minutes et quelques heures, puis disparaissent spontanément en quelques heures. Exceptionnellement, ils peuvent durer plusieurs jours dans les cas les plus graves. En 2013, suite à la mise en évidence de la présence d’histamine, la société française Carrefour avait procédé au retrait de la vente de « Sardine à l’huile d’olive vierge extra ». Tout récemment, en juin 2016, la chaîne française de grande surface Casino a demandé le rappel des lots de sardines contaminées, alors que toutes les boîtes affichaient, quant à elles, des teneurs négligeables. Devait-il en être le cas en RDC ? C’est trop précipité, indique-t-on dans les milieux spécialisés. BRISER LA GLACE Toujours est-il que, selon des sources proches de l’OCC, en RDC, c’est un important lot de sardines Anny, soit près de 50 tonnes, qui serait visé. Cette marque de sardines est importée en exclusivité par un grand importateur de la place, le groupe libanais Socimex. Si à l’OCC, des langues peinent à se délier, dans l’opinion, des interrogations fusent de partout. C’est donc une alerte sanitaire qui devait préoccuper au plus point les autorités compétentes en la matière. A ce niveau, les démarches entreprises pour entrer en contact avec l’importateur mis en cause n’ont pas trouvé du répondant. En cette matière, rapporte-ton, on est tenu au secret. Pourtant, il s’agit dans ce cas précis d’une question de santé publique pour éviter un drame sanitaire de grande ampleur. En attendant que l’importateur fixe l’opinion – ce qui ne devait sans doute pas tarder – l’Office congolais de contrôle doit briser la glace en disant toute la vérité sur ces rumeurs qui circulent déjà dans la ville de Kinshasa. C’est de son devoir de rassurer non seulement les consommateurs de ce produit qui se comptent par millier mais aussi de sécuriser l’importateur qui pourrait faire l’objet d’une campagne médiatique totalement injuste, au cas où le laboratoire d’analyses de l’OCC ne confirmait pas une telle affirmation. Pour l’instant, c’est juste une alerte à un taux élevé d’his- tamine dans les sardines Anny importées par Socimex qui est donnée. Préparation à l’ancienne banalisées à l’extrême par l’industrie agroalimentaire, les conserves de sardines sont trop souvent devenues synonymes de produits médiocres, conditionnées à la va-vite, à base de poissons congelés en provenance de pays du pourtour méditerranéen. Dans les conserves industrielles, les queues de grosses sardines remplacent trop souvent les poissons entiers. Comme le vin, la sardine à l’huile se bonifie avec le temps, elle se confit dans l’huile. Il est donc préférable d’attendre un an ou deux avant de la consommer, en pensant à retourner les boîtes régulièrement, afin d’obtenir une bonne répartition de l’huile, préviennent les spécialistes. Qu’en est-il du lot de 50 tonnes de Socimex ? A-t-on respecté les normes en la matière depuis leur conditionnement à la production jusqu’à leur stockage dans les entrepôts de cette entreprise sur la route des Poids Lourds, à Kingabwa, dans la commune de Limete ? C’est autour de ces questions que la population entend des réponses claires et précises des autorités métrologiques et sanitaires de la RDC. Question de dissiper tout malentendu et surtout protéger l’activité de l’importateur qui pourrait voir sa réputation sérieusement entamée. Comesa : la résilience des économies au centre des échanges de gouverneurs des Banques centrales O LIVIER KAFORO S ur le marché international, les prix de principaux produits de base que la plupart des économies du Marché commun de l’Afrique australe et orientale (Comesa) exportent se sont maintenus à des niveaux bas, voire très bas ; à l’effet de nuire sensiblement à la mobilisation des recettes publiques de différents pays. Le cours de la tonne de cuivre, par exemple, a continué à fluctuer en deçà de la barre de 5 000 USD alors qu’il plafonnait à 10 000 USD il y a trois ans. Face à cette dégradation de plus en plus menaçante de l’économie au niveau mondial, les pays membres du Comesa ne baissent pas le bras. Ils cherchent, par tous les moyens, à mettre en place des stratégies pouvant leur permettre de faire face aux différents chocs exogènes provoqués par ce séisme. Au cours de la 37ème réunion du bureau du Comité des gouverneurs de banques centrales tenue à Kinshasa, du 1er au 3 août, les participants estiment que le Comesa doit vite agir face à un contexte mondial mouvant. Pour bon nombre de participants, la réaction du Comesa doit al- ler dans le sens de mettre en place des mesures capables de renforcer la résilience des économies des pays de la région. Ces mesures, pensentils, doivent viser la diversification des économies en accordant une place de choix au secteur agricole, mais aussi au secteur industriel qu’il faut impérativement accompagner. Dans son mot, le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et président en exercice du Comité des gouverneurs de banques centrales du Comesa, Deogratias Mutombo a soutenu la démarche. Il a fait quelques propositions à ce sujet, entre autres, la diversification économique, la transformation intérieure des produits…. « Seule la transformation intérieure de nos produits pourrait nous permettre de créer de la valeur ajoutée. Elle pourrait aussi permettre de réduire sensiblement les dépenses liées aux importations et de développer des marchés à l’intérieur de la zone. Ainsi, si la diversification économique a été une nécessité largement évoquée hier, aujourd’hui elle s’impose. Nous devons concrétiser cela, afin de redonner à notre région, en particulier, et en Afrique en général, le rôle de premier ordre dans l’archi- Deogratias Mutombo, gouverneur de la Banque centrale du Congo tecture, le maintien et l’amélioration du bien-être de nos populations », a indiqué Deogratias Mutombo. Selon les participants, le souci d’améliorer la compétitivité du commerce régional passe également par la sensibilisation tous azimuts des opérateurs économiques à utiliser le REPSS, qui est le système des paiements et des règlements du Comesa. Un système largement sous-exploité. A ce jour, deux banques centrales du Comesa seulement exploitent à fond le REPSS. La Central Bank of Kenya et la Central Bank of Uganda. Les transactions initiées en leur sein culminent à près de 13,1 millions USD pour un volume de 372 transactions en dollars et 820 000 euros pour un volume de 15 transactions. A cause de la dégradation de l’économie mondiale, les recettes d’exportation ont plongé. Du coup, la nécessité de maintenir les importations, essentiellement des produits manufacturés, a contribué à accélérer le rythme de consommation des réserves de change dont les pays disposent. Il s’en est suivi des dérapages des taux de change. Et par voie de conséquence, des taux d’inflation dans bon nombre d’Etats membres du Comesa. En somme, la croissance économique est au ralenti, car souvent tirée par le secteur primaire. Deux jours avant la tenue de cette réunion des gouverneurs des banques centrales du Comesa, les experts se sont réunis afin de mieux préparer cette grande rencontre régionale. Parmi les questions ayant fait l’objet d’échanges figure l’état d’exécution de différentes recommandations formulées au cours de la réunion précédente. Après échanges, le constat des experts fait état de l’opérationnalité du système REPSS. Société 7 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Kinshasa : l’UPN annonce la reprise des activités de DEA Dans son rapport, le secrétaire général académique de l’Université pédagogique nationale (UPN), Ferdinand Kabamba Palata, a annoncé la reprise des activités de programme de Diplôme d’études approfondies (DEA) dès la rentrée académique 2016-2017. Selon l’ACP, il a indiqué que, seules 7 filières ont été éligibles sur les 34 au 3 ème de troisième cycle, au DEA et au doctorat. Il s’agit de la sociologie et de l’anthropologie, des lettres et des civilisations africaines, des lettres et civilisation et des civilisations françaises, des sciences historiques, de la gestion administrative des institutions scolaires et de formation, des sciences politiques et administratives, de la mathématique et de l’informatique. Un guide de procédure des enseignements de 3ème cycle, a-t-il dit, soulignant que ce dernier est inspiré de l’arrêté du ministre de l’ESU portant normes d’opérationnalisation des enseignements de cycle dans les établissements universitaires de la RDC. Dans ce contexte, il convient de savoir que les mémoires de DEA et thèses de doctorat sont en train d’être revisités, conformément aux procédures prévues dans ce guide, a-t-il précisé. Certaines facultés, a-t-il dit, ont fait rapport de revisitassions pour permettre au comité de gestion de programmer bientôt les soutenances des travaux jugés recevables. S’agissant des filières non éligibles, le comité de gestion a introduit des recours pour obtenir leur éligibilité auprès du ministre. Mbuji-Mayi : la CroixRouge s’engage à accompagner le gouvernement de la RDC La Croix-Rouge s’est impliquée à accompagner le gouvernement dans le domaine de la santé en dehors de services de secours volontaires par la formation des cadres à travers son institution supérieure dénommée Institut supérieur des sciences de santé de la Croix-Rouge (ISSS/CR), rapporte l’Agence congolaise de presse (ACP). Cette affirmation a été donnée par le secrétaire général académique de cette institution, Jackson Cimbavi, au cours d’une entrevue avec la presse. Il a insisté sur le fait que cet accompagnement sera marqué par une formation en santé publique grâce à l’agrément de l’institution par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION La RDC est encore loin de l’objectif « une éducation de qualité, gratuite et obligatoire » Une éducation de qualité gratuite et obligatoire pour tout enfant congolais demeure un objectif difficile à atteindre aussi longtemps qu’il y a manque de volonté politique de mobiliser en faveur de l’éducation un budget à la taille des besoins exprimés dans le secteur. ST AUGUSTIN K. A l’occasion de la célébration de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation, Actionaid RDC, ONG internationale travaillant, entre autres, sur le droit à l’éducation, a rendu public un document intitulé « Vers l’éducation de qualité gratuite et obligatoire pour tous les enfants congolais ». Dans ce document, l’ONGI mentionne que la RDC dispose de sa nouvelle stratégie d’éducation qui informe que les dépenses liées à l’éducation avaient augmenté de 1,6% à 2,8% du PIB entre 2005 et 2012 et de 12,2% à 16,5% des dépenses courantes entre 2011 et 2014. Ce qui reste encore trop faibles par rapport aux besoins exprimés dans le secteur de l’éducation. Les engagements nationaux, 25% du budget national d’ici à 2015, selon le PAN/EPT, et les recommandations de l’Initiative Track. La mise en œuvre rapide de l’Initiative Fast Track de l’éducation pour tous exige au moins 6% du PIB « IMOA-EPT », soit 20% du budget national pour l’éducation, mais le budget de l’éducation a représenté 13,9% du budget total en 2014. Cette augmentation n’est pas aussi importante en 2015, soit une augmentation de 0,3%, et la proportion des dépenses en capital est faible. La majorité du budget continue d’être consommée par la paie des salaires (Source UNICEF). Selon Actionaid RDC, tout ceci rend aléatoires les investissements du gouvernement dans la construction des infrastructures adéquates accessibles aux enfants dans certains territoires du pays. Et la situation est, même lorsque les enfants ont accès à l’école, les parents sont tenus de payer les frais supplémentaires, tels que les frais de prise en charge des enseignants, ce qui remet en question la rétention de ces enfants à l’école, particulièrement les jeunes filles. PRIVATISATION DE L’ENSEIGNEMENT EN RDC On se rend compte que le gouvernement éprouve d’énormes difficultés à mettre en œuvre sa stratégie nationale de l’éducation, spécialement le 1er objectif sur l’accès, l’équité et la rétention par la promotion de l’enseignement primaire de qualité, gratuit et obligatoire abordable. Cela, en raison de la faiblesse de l’investissement dans le secteur de l’éducation. Cette situation, poursuit le document, a un impact sur la qualité de l’éducation fournie par l’école publique et contribue, par conséquent, à la croissance des écoles privées coûteuses en RDC. Ce, en violation des obligations fondamentales des droits de l’Homme, par le fait que seuls les enfants des riches peuvent se permettre l’accès aux écoles privées. Pour remédier à cette situation, les acteurs locaux doivent s’impliquer dans la gestion de l’éducation. Cela passe aussi par la mise en œuvre de la décentralisation pour une gestion efficace, condition sine qua non pour améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources disponibles et la gestion du système éducatif congolais. Pour rappel, Action Aid est une ONGI fondée en 1972. Elle est passée dans les années 1990 d’une approche fondée sur la réponse aux besoins fondamentaux à une démarche fondée sur l’accès aux droits. L’ONG est devenue en 2003 un réseau international présent dans une cinquantaine de pays. Elle travaille selon six axes, notamment le droit à l’alimentation ; le droit à l’éducation ; le droit à une gouvernance juste et démocratique ; le droit à la sécurité humaine dans les situations de conflit ; la lutte contre le SIDA et les droits des femmes. La pratique du petit commerce par les mineurs, un phénomène inquiétant L a pratique du petit commerce par les mineurs est devenue un phénomène inquiétant dans la ville de Kinshasa. Cela est dû au nombre croissant d’enfants dans la rue de la ville pour des activités génératrices de recettes, a indiqué la semaine dernière à Kinshasa, Albert Kingozi, activiste de défense des droits de l’Homme, au cours d’un entretien avec la presse. Pour cela, il a déploré le fait que ce commerce, qui prend de l’ampleur dans la ville de Kinshasa, détourne les enfants à l’âge scolaire du chemin de l’école. Pour des raisons de survie, un bon nombre d’enfants préfèrent vendre dans des marchés, devant des magasins et traînent le long de grandes artères de la ville, rapporte l’Agence congolaise de presse (ACP). Certains exercent de petits métiers tels que le lavage des véhi- cules, d’autres cirent des chaussures, etc. Cependant, la plupart des vendeurs ambulants choisissent des lieux stratégiques de grande affluence humaine afin d’écouler leurs produits, à l’instar des bistrots, arrêts des bus et long des artères principales. Interrogés, ces enfants ont justifié cette activité par le faible pouvoir d’achat des parents ou l’absence de tuteurs responsables. Dans ce contexte, bien que la République démocratique du Congo soit dotée depuis le 10 janvier 2009 de la loi portant protection de l’enfant, la situation de ce dernier reste préoccupante et constitue un sujet de société qui mérite beaucoup d’attention de la part des autorités publiques, a souligné Albert Kingozi. Il sied de noter que la République démocratique du Congo et ses partenaires au développement ne ménagent aucun effort, en vue d’améliorer la situation de l’enfant victime de la pauvreté, et cela en tenant compte de leur survie, de leur éducation, de leur santé et de leur participation à un développement durable d’ici à 2030, a-t-il ajouté. Toutefois, il a reconnu quelques réalisations démontrant la volonté politique nationale affichée en vue de la réduction des effets de la pauvreté sur la vie de l’enfant à travers les politiques et programmes mis en place tels que dans le domaine de l’éducation. Profitant de cet entretien, l’activiste de défense des droits de l’Homme a évoqué la promulgation de la Loi-cadre sur l’éducation, la mise en œuvre de la mesure portant gratuité de l’enseignement primaire, à l’exception des villes de Kinshasa, de Lubumbashi ainsi que la construction des infrastructures scolaires. LP/ACP 8 Faits divers Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Le vol d’un cabri coûte 20 ans de prison au coupable ! Rigueur de la loi ! Un malfaiteur condamné à une lourde peine par un tribunal de la Côte d’Ivoire pour avoir tenté de voler trois chèvres avec ses complices. D ONATIEN NGANDU MUPOMPA V oilà une histoire inouïe qui nous vient de la Côte d’Ivoire ! Dans une ville de ce pays appelée Dimbokro, un homme a été condamné à 20 ans de servitude pénale principale et au paiement d’une amende de 500 000 francs CFA pour le vol d’une chèvre naine à poils gras. Pour RFI, c’est une histoire digne des fables de La Fontaine, et qui pourrait s’intituler : « Les trois voleurs et les chèvres ». C’est le quotidien ivoirien Fraternité matin qui rapporte ce fait divers. Quant aux faits, ce journal relate que le 19 juillet 2016, dans un village proche de la ville de Dimbokro, trois hommes envisagent de voler du bétail. En pleine nuit, ils jettent leur dévolu sur trois cabris, mais un villageois les surprend et les contrarie dans leur projet. Mal lui en prit. L’homme est tabassé, son bras cassé, il est ligoté Au pays d’Alassane Ouattara, la justice ne badine pas avec ceux qui volent des caprins par les malfrats, avant que ces derniers ne s’attaquent cette fois à une boutique du même village. Pendant leur forfait, ils sont repérés par les habitants qui leur donnent la chasse. L’un des malfaiteurs a dû perdre la vie dans cette course-poursuite, un autre a été arrêté, et le dernier a réussi à prendre la fuite, précise notre confrère de Fraternité matin . UN CHÂTIMENT EXEMPLAIRE, MAIS EXAGÉRÉ Ce qui interpelle dans ce fait di- vers, c’est la peine infligée par le tribunal de Dimbokro au voleur arrêté : 500 000 francs CFA d’amende (environ 150 euros) et surtout 20 ans de prison ferme. Une peine extrêmement lourde pour un vol de chèvre qui traduit, selon certains observateurs des prétoires, la volonté de faire des exemples pour dissuader les criminels en Côte d’Ivoire. Une condamnation qui laisse également perplexe sur la proportionnalité des peines dans le pays. Il sied de noter qu’une avocate du barreau d’Abidjan a réagi à ce sujet, en faisant remarquer que dans ce pays, des gens qui commettent des infractions plus lourdes que cellelà sont souvent condamnés à des moindres peines, allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme. Mais d’autre part, il est à penser que si une telle rigueur était appliquée par la justice dans la plupart de pays africains, comme en République démocratique du Congo, cela deviendrait une bonne façon de lutter contre l’impunité, et les gens animés de mauvaises intentions auront à réfléchir deux fois avant de commettre des forfaits. PROJET DE SERVICES D’APPUI SUR LE TERRAIN (PSAT) : AVIS A MAINFESTATION D’INTERET Spécialiste en protection de l’enfant Contexte : À la demande d’Affaires mondiales Canada, le Projet de services d’appui sur le terrain (PSAT) se propose de recruter un spécialiste en Protection de l’enfant dont le rôle sera d’appuyer la coopération canadienne en République démocratique du Congo (RDC) dans la livraison de son programme. But : De veiller à ce que l’appui au développement du Canada en RDC se base sur des analyses pertinentes permettant de circonscrire les principaux enjeux et défis du secteur de la protection, de présenter les réponses apportées à ce jour par l’État et les autres bailleurs et d’assurer que la planification, la mise en œuvre et le suivi des activités du programme de ce secteur, soient bien adaptées au contexte afin d’atteindr e les résultats attendus. Mandat : Sous la supervision générale du gestionnaire du PSAT, suivant les besoins et instructions de la section coopération, le spécialiste en protection de l’enfant aura pour mandat principal de fournir au programme des conseils, des analyses et des avis en vue de soutenir la mise en œuvre du programme de coopération canadienne en RDC dans le secteur de la protection de l’enfant. Il participera aux rencontres du programme de coopération et de l’équipe du secteur de la Protection et devra en outre suivre, sur une base continue, la problématique de la protection de l’enfant, les projets du secteur de la protection, et appuyer l’effort de coordination de la coopération canadienne. Il répondra aussi à des demandes de services ponctuels dans les domaines de ses compétences. Le Spécialiste travaillera principalement avec l’agent responsable du secteur de la protection des enfants à l’Ambassade du Canada et tout autre représentant de l’Ambassade au besoin. Tâches spécifiques 1. Recherches, analyses et conseils stratégiques : · Présenter les facteurs à la base de la détérioration des conditions de vie de l’enfant et de sa vulnérabilité, et de façon singulière celle des filles notamment ; · Analyser les mécanismes de protection de l’enfant au regard de la profondeur du mal qui ne cesse de s’installer confortablement; · Analyser la recrudescence des phénomènes plus ou moins nouveaux de la part des enfants et des jeunes tels que les vols, le banditisme, le rapt, les bandes armées ; · Analyser les différents types d’exploitation dont sont victimes les enfants de la part de la société, ainsi que les conséquences néfastes qui en résultent ; · Présenter les différentes catégories de vulnérabilité des enfants et des jeunes en RDC; · Faire des analyses sur les défis majeurs en matière de protection de l’enfant ainsi que les principaux axes stratégiques de la protection; · Faire une analyse des capacités des acteurs, y compris des mécanismes institutionnels nationaux de protection des enfants; . se tenir au courant de la situation de la protection de l’enfant en RDC y compris les budgets, plans, stratégies et priorités du gouvernement congolais; i. fournir des analyses et des commentaires sur les documents produits par des partenaires et autres intervenants, y compris les stratégies institutionnelles et les cadres de programmation dans le domaine de la protection de l’enfant; ii. fournir des conseils et de l’aide pour la planification et la tenue de consultations avec les parties prenantes; iii. préparer des rapports oraux et écrits, des notes d’information et des points de discussion sur certains sujets touchant la protection de l’enfant en RDC ainsi que les politiques, les programmes, les stratégies et les cadres d’AMC. 2. Les études de faisabilité : . préparer et réaliser des études de faisabilité pour le secteur de la protection afin de déterminer les possibilités de programmation, y compris en appuyant et en participant à des missions d’AMC du Canada; i. organiser et mener des consultations ou des entrevues avec les parties prenantes en RDC, afin d’évaluer les incitatifs politiques économiques et sociaux ayant une incidence sur la faisabilité de la programmation dans le contexte du pays, au sein du secteur de la protection de l’enfant, cela comprend la planification et la facilitation des consultations avec différentes parties prenantes, y compris les membres de la collectivité, les enfants vulnérables et les femmes, s’il y a lieu; ii. évaluer les besoins et les priorités de la RDC et de la région en ce qui a trait à la protection de l’enfant et aux priorités thématiques du Canada, et la position du Canada en relation avec celle des donateurs principaux de ce secteur iii. Concevoir l’approche la plus adaptée de l’aide dans le secteur de la protection de l’enfant, notamment en déterminant quels sont les partenaires locaux les plus indiqués, les types de programmes les plus adaptés au contexte de la RDC; iv. fournir des analyses et des commentair es sur les documents produits par des partenaires et autres parties prenantes, qui sont utiles pour déterminer la faisabilité de l’investissement dans le secteur de la protection de l’enfant v. préparer des rapports oraux et écrits, des notes d’information et des points de discussion, compr enant notamment des analyses et des recommandations de qualité élevée, de façon à conseiller l’AMC sur la faisabilité et/ou les options d’investissement dans le secteur de la protection de l’enfant en RDC. 3. La conception, planification et suivi de projets de la protection de l’enfant : . faire, en lien avec la conception d’un programme et/ou d’un projet, de la recherche, établir des diagnostics, effectuer des évaluations et recueillir des renseignements, y compris des données de base ventilées par sexe; i. diriger ou participer aux missions d’AMC dans le but de planifier et de réaliser la conception et la planification de projets; ii. mener des consultations avec les parties prenantes, y compris les membres de la collectivité, les enfants vulnérables et les femmes, et fournir des conseils sur les approches participatives durant le processus de planification; iii. fournir des analyses et des conseils sur la capacité institutionnelle des partenaires potentiels d’AMC en ce qui a trait à la conception, à la planification et à la mise en œuvre de projets de protection de l’enfant, à la gestion axée sur les résultats et à l’intégration dans ce secteur des thèmes transversaux d’AMC; iv. fournir des analyses et des commentaires sur les propositions de projets ou de programmes produits par les partenaires et d’autres parties prenantes; v. commenter les documents produits par les projets opér ationnels et, de façon particulière : (i) les plans de travai l, (ii) les rapports annuels financiers et narratifs, (iii) les rapports semestriels financiers et narratifs, (iv) les rapports de mission d’agents de suivi ; et (v) tout autre document produit dans le cadre des projets de l’AMC dans le secteur de la protection de l’enfant; vi. participer en tant qu’observateur aux différentes rencontres des comités de projet tel que les comités techniques, les comités directeurs, ou autre afin que les partenaires, financés par la coopération canadienne, mettent en œuvre des activités harmonisées avec les autres partenaires techniques et financiers et afin que les activités soient alignées avec les priorités du gouvernement ; vii. effectuer, selon les besoins, des visites sur le terrain pour observ er l’évolution des projets ; viii. maintenir des liens avec les autorités du gouvernement de la RDC, afin de les impliquer dans le suivi des projets et d’obtenir leur appréciation sur l’évolution de ces projets; ix. contribuer à la préparation et au déroulement des missions de suivi ; x. participer à la préparation des comités conjoints, à leur déroulement et, au besoin, à la rédaction des procès-verbaux ; et xi. préparer des rapports oraux et écrits, des notes d’information et des points de discussion sur certaines questions touchant la conception, la planification et la mise en œuvre des projets de l’AMC en matière de protection de l’enfant. 4. Le développement de contacts et réseautage : . aider à identifier, établir et maintenir des l iens avec les Ministères pertinents du gouvernement, autres insti tutions congolaises, les organisations de la société civile, et les bailleurs de fonds; i. diriger ou participer à la prestation des programmes de formation et d’encadrement, et des séances d’information ou des activités d’assistance technique aux partenaires d’AMC évoluant dans le secteur de la protection de l’enfant; ii. organiser et faciliter des activités d’échange de connaissances dans le domaine de la protection de l’enfant; et iii. sur demande, appuyer la section coopération dans les rencontres avec le gouvernement et / ou les bailleurs de fonds relatives à la situation de la protection de l’enfant et faire rapport sur ces rencontres. 5. Autres tâches pour le programme (terrain et siège) : . assurer la réalisation de tout mandat spécifique relatif à l’analyse de la situation des enfants en RDC à la demande de la section coopération ou à la demande du gestionnaire du PSAT; i. transmettre toute documentation pouvant être une contribution au secteur de la protection de l’enfant ou au programme de coopération dans son ensemble; ii. contribuer à la r édaction des rapports d’activités du PSAT en ce qui trait à la protection de l’enfant; iii.avec l’approbation du gestionnaire du PSAT, répondre à des requêtes émanant du gouvernement de la RDC ou d’autres bailleurs de fonds ; et développer de plans de travail annuel et mensuel ainsi que des feuilles de temps selon les procédures de fonctionnement du PSAT. Niveau d’effort : Le spécialiste en protection de l’enfant est une ressource à temps plein qui sera intégrée au sein du PS AT. Conditions obligatoires et profil du candidat Diplôme universitaire de deuxième cycle dans un domaine directement lié aux fonctions à remplir (sciences sociales, droit, sciences humaines, développement international); · Connaissance du contexte socio-politique et du secteur de la protection en RDC; · Un minimum de cinq (5) années d’expérience de travail récente et pertinente en développement international en lien avec la protection de l’enfant, les droits humains, l’administration publique, et/ou secteur connexe; · Une compréhension générale sur la problématique des jeunes et enfants en RDC, · Un minimum de cinq (5) années d’expérience en gestion ou suivi de projets de coopération internationale ; · Expérience de la préparation de plans de travail annuels et l’application de la gestion axée sur les résultats (GAR) ; · Expérience dans le domaine d’appui aux organisations de soutien aux jeunes et enfants ou autre expérience pertinente · Connaissances des principes d’égalité homme femme et leur application au cycle de vie des projets de développement. · Capacité à travailler dans un milieu interculturel ; · Grande capacité de rédaction et de synthèse en français ; · Maitrise des logiciels informatiques de base tels que Microsoft Office et internet Disponibilité : Le consultant devra être disponible immédiatement Conditions du contrat : Les conditions du contrat seront fixées en fonction des règles du PSAT basées sur la nature du mandat, le niveau du diplôme et le nombre d’années d’expérience du consultant. Contenu du dossier : Les candidats sont priés d’adresser un C.V. détail lé, accompagné d’une lettre de motivation de deux pages maximum, avec la mention « Candidature au poste de spécialiste en Protection des enf ants du PSAT ». Ils devront également joindre les documents de références appuyant les informations mentionnées dans leur C.V. (copie d’une carte d’identité, copie des diplômes ou attestation, attestation de services, contacts de personnes de référence, etc.). Seuls les candidats qui rempliront les conditions obligatoires seront invités à participer à l’étape suivante de la procédure de sélection. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations complémentaires, du lundi au jeudi de 9H00 à 15H00, heure locale de Kinshasa, à l’adr esse indiquée ci - dessous. Le dossier, rédigé en langue française, doi t parvenir par courrier papier ou électronique (email), à l’adresse ci-dessous au plus tard le15 août 2016. PROJET DE SERVICES D’APPUI SUR LE TERRAIN (PSAT), à l’attention de : Vincent Makaya, Coordonnateur du projet 4174, Avenue Père Boka, Commune de la Gombe Téléphone: (+243810 52 46 95) E-Mail: [email protected] Provinces 9 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Sud-Kivu : collaboration entre la commune de Bagira et la ville belge de Namur La commune de Bagira de la ville de Bukavu (province du Sud-Kivu) et la ville de Namur en Belgique ont signé dernièrement une charte de collaboration dans différents domaines, rapporte l’ACP. La source précise que cette charte sera d’application dans les domaines d’assainissement et du social afin de renforcer le travail de l’état civil. Après échange, les partenaires ont estimé qu’il faudra commencer d’abord au ramassage des déchets pour évaluer leur impact et quantité, ensuite procéder au triage et recyclage. A l’issue des entretiens entre les deux parties et dans le cadre de la solidarité, les partenaires ont doté la commune de Bagira, d’un camion. Cela en vue de faciliter le déplacement et l’entreposage des déchets et d’accompagner à travers « la Caravane pour la paix et la solidarité », une ONG internationale basée en Belgique. Cette organisation pourra ainsi contribuer à l’encadrement des mamans commises à la propreté de la commune. Le bourgmestre de Bagira, Antoine Bishweka, a invité ses administrés à s’approprier cette charte qui vient d’apporter un élément nouveau dans la collaboration entre la Belgique et la République démocratique du Congo. Kisangani : les motocyclistes appelés à se constituer en comités municipaux Les conducteurs de taxi-moto ont été appelés à se constituer en comités municipaux afin de bien les identifier au travers la ville de Kisangani, rapporte l’ACP. Le maire de la ville de Kisangani, Augustin Osumaka, a recommandé aux bourgmestres des communes et de chef de la collectivité-secteur de Lubuya-Bera d’organiser les élections du comité local des motocyclistes dans leurs municipalités. Il a promis des sanctions aux autorités communales qui ne respecteront pas cette mesure. Celle-ci est consécutive aux revendications des motocyclistes contre des tracasseries routières des éléments de la Police de circulation routière (PCR) à Kisangani. Ces revendications se sont transformées en actes de vandalisme et d’incivisme, rappelle-t-on. Le maire a, d’autre part, recommandé aux bourgmestres et eu au chef de la collectivité-secteur de Lubuya-Bera de veiller au curage régulier de grands collecteurs disséminés à travers la ville de Kisangani en vue de prévenir des inondations à répétition à l’avenir à Kisangani. UNE SÉLÉCTION DE LA RÉDACTION 1er août : la douleur se mêle au choc dans les cimetières Selon les us et coutumes en République démocratique du Congo, les morts doivent être respectés, aussi bien que leurs dernières demeures. A Kinshasa, d’autres dépouilles mortelles sont superposées sur les anciennes dans les cimetières. FLORENT N’LUNDA N’SILU D édiée hier aux Saints pour les chrétiens du monde entier, la date du 1er août, en République démocratique du Congo, est consacrée, le matin, aux morts et l’après-midi, aux parents. Cela depuis quelque trois décennies. C’est, précisément, sous le régime Mobutu Sese Seko. Cela dans le cadre de la politique de recours à l’authenticité. Le matin, les gens vont aux cimetières se recueillir sur les tombes de leurs amis et connaissances qui leur étaient chers. Kinshasa, une bourgade qui comptait, dans les années 30, quelque 100 mille personnes vivant dans ce qui est convenu d’appeler les premières communes (KintamboLingwala, ex-Saint Jean-, Kinshasa et Barumbu), n’avait pas de cimetières aux dimensions actuelles, c’est-à-dire s’étendant à perte de vue. A cette époque, les gens mouraient rarement. Rares aussi étaient les cimetières. Les premiers cimetières se trouvaient à l’actuel emplacement du Palais du peuple et de la RTNC (Radio-télévision nationale congolaise), à Kinsuka (quartier CPA Mushie), etc. C’est plus tard que seront ouverts ceux de Kintambo, de Kasa-Vubu, de NgiriNgiri, de Kimbanseke, etc. La plupart ont été fermés, c’est-à-dire interdits à l’inhumation. Mais aussi paradoxale que cela puisse paraître, on continue d’y inhumer les gens. Dans quelles conditions ? C’est là la question. Le 1er août, certaines personnes qui se rendent dans des cimetières pour se recueillir sur la tombe des leurs sont souvent sous le choc. Simplement parce qu’elles n’arrivent pas à retrouver les tombes des leurs, après des recherches infructueuses sur le lieu. C’est le cas notamment des cimetières de Kinsuka et Kintambo. D’autres, par contre, retrouvent les tombeaux, pas avec l’espace occupé le jour de l’inhumation. Ce qui revient à dire que d’autres dépouilles mortelles sont superposées sur les anciennes. Devinez l’embar- ras et l’indignation de deux ou trois familles obligées de se recueillir, malgré elles, sur une même tombe. Certaines s’amènent sur les lieux avec du ciment et de la caillasse pour des travaux d’érection d’encadrement de la tombe. Et qui, devant cette situation, y renoncent. On n’y croit à peine. Pourtant, c’est la réalité. La situation est vécue dans la ville de Kinshasa. Une situation entretenue, d’un côté, par des familles qui refusent d’inhumer les leurs loin de leurs lieux de résidence et de l’autre, des préposés aux cimetières qui continuent de permettre l’inhumation dans les cimetières fermés ou désaffectés. Questions : que fait-on des préposés aux cimetières fautifs ? Et des responsables complices ou complaisants ? L’après-midi du 1er août est consacré aux parents. Rares sont des foyers où les enfants organisent une manifestation en l’honneur de leurs parents. L’événement passe donc inaperçu. Question : quelles sont les relations entre les parents et leurs enfants en RDC? ESU : désormais, vacation soir et deux nouvelles filières à l’ISS/Kin DELPHIN BATEKO L ’Institut supérieur de statistique de Kinshasa (ISS/Kin), établissement public, a organisé le samedi 30 juillet 2016 une double cérémonie consacrée à la collation des grades académiques et à la fin de l’année académique 2015-2016. Au total, 68 finalistes ont obtenu leurs titres académiques dans toutes les sections confondues et dans les deux cycles (Graduat et Licence) qu’organise cette institution d’enseignement supérieur. Cadre choisi : le campus de l’ISS/Kin situé sur le Boulevard Sendwe dans la commune de Kalamu. Pour la circonstance, outre le directeur général de l’ISS/Kin, le professeur Katchunga Kanefu, ont également pris la parole, le secrétaire général académique Denis Nzonkatu Batubediko, le président des étudiants et le représentant du secrétaire général de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) qui a procédé à la clôture de l’année académique 20152016 dans cet Alma Mater. Dans son mot, le directeur général de l’ISS/Kin a fait remarquer que « nommé en mars 2016, à quatre mois de la fin de l’année académique, le comité de gestion a eu à relever plusieurs défis qu’il est fastidieux de reprendre ici. Face à cette situation, le nouveau comité de gestion s’est, avant tout, préoccupé du réarmement social et psychologique, c’està-dire, de la socialisation de l’ensem- ble de la communauté de l’ISS/Kin. Cela à travers une campagne de sensibilisation à la lutte contre les antivaleurs et la transparence dans la gestion dont il a fait son cheval de bataille ». Le professeur Katchunga Kanefu a soutenu qu’« actuellement, l’ISS/KIN a la dimension d’une institution facultaire parce qu’il organise en son sein cinq sections différentes. Il forme en trois années de graduat et en deux années de licence des cadres dans les sciences et techniques de gestion, ci-après : Statistique (options : analyse et planification économique ; analyse et production statistique ; et actuariat), Informatique de gestion (options : réseaux et conception) ; Sciences et techniques documentaires (options : bibliothèque & documentation et archives) ; Sciences commerciales et financières (options : comptabilité, marketing et fiscalité) et Sciences de transports (options : logistique, gestion d’une unité de transport et gestion des infrastructures de transport) ». Avant de conclure, le directeur général de l’ISS/Kin a informé le public qu’il a introduit une demande au CA-IST en vue de l’organisation de la vacation soir en Sciences de transport, en Informatique et en Sciences commerciales et financières et de l’ouverture de nouvelles filières : la licence en assurances, en sciences commerciales et financières ainsi qu’en réseaux et techniques de maintenance en informatique. Pour sa part, secrétaire général académique Denis Nzonkatu Batubediko, en référence à l’instruction académique 017 du 30 septembre 2015, a rappelé que l’ouverture solennelle de l’année académique 2015-2016 était prévue au 15 octobre 2015 pour se clôturer au 30 juillet 2016. L’ISS/Kin n’a pas dérogé à cette règle, a-t-il fait observer. Car, aussitôt l’année déclarée ouverte, le comité de gestion a pris l’initiative d’entretenir les nouveaux étudiants sur les enjeux des études supérieures et universitaires, le choix des filières d’études et la conduite à observer en vue d’une meilleure intégration dans le milieu d’accueil. En ce qui concerne le nombre d’étudiants enrôlés à la fin de l’année académique, l’ISS/Kin a terminé avec l’effectif de 4.140 dont la répartition se représente comme suite : 247 étudiants pour la section Statistique ; 204 en Sciences et techniques documentaires ; 2.179 étudiants en Informatique de gestion ; 1.177 étudiants en Sciences commerciales et financières et 333 en Sciences de transports. Depuis mars 2016, l’ISS/Kin est géré par un comité de gestion dont le professeur Katchunga Kanefu, directeur général ; le professeur Denis Nzonkatu, secrétaire général académique ; le professeur Mbikayi Mpanya, secrétaire général administratif ; et le chef de travaux Maboso Aembe comme administrateur de Budget. 10 Forum Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 RD Congo : défis majeurs cours, mais, pour l’heure, la douceur de la nuit invite à paresser sur un muret. Du moins, si les vigiles leur en laissent le loisir. Car à peine sont-ils assis que l’un d’eux s’approche, casquette vissée sur le crâne. « Désolé, vous connaissez les règles, vous ne pouvez pas rester là. » À Lubumbashi, depuis plusieurs semaines, l’appareil sécuritaire est sur les dents. Tout rassemblement de jeunes, même en petit nombre, est dispersé. « Si tu oses manifester, tu disparais », assure Gad. Lui et ses amis ne sont pas très politisés, mais ils ont soif de changement. Au-delà des incertitudes politiques, une nouvelle génération arrive dans la vie publique au moment où le pays a redessiné ses frontières intérieures. Autant de challenges à relever. L ’actuelle liste électorale, qui exclut nombre de jeunes majeurs, pourrait ne pas être révisée avant la présidentielle. Au grand dam de toute une génération. Reportage à travers le pays. D’ici à la fin de l’année, ils seront quelque dix millions. Dix millions de jeunes qui auront fêté leurs 18 ans, l’âge légal pour voter, mais dont les noms ne figurent pas sur le fichier électoral. La carte d’électeur servant de « pièce d’identité provisoire », la plupart d’entre eux – ceux qui n’ont pas les moyens de payer 180 dollars (162 euros) pour se procurer un passeport – vivent donc sans papiers dans leur propre pays. Et, par voie de conséquence, sans droit de vote. Pis, leur sort a même été relégué un temps au second plan, après que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a publié, à la mi-février 2015, le « calendrier global des élections ». REPORTS DES ÉCHÉANCES ÉLECTORALES « À l’époque, le chronogramme électoral voulait que le processus démarre par les scrutins provinciaux et locaux pour épuiser les arriérés électoraux de 2006 et de 2011, lorsque les élections locales n’avaient pas pu se tenir. Seuls les électeurs déjà inscrits pouvaient donc voter. Et les nouveaux majeurs devaient encore attendre leur tour », confesse un proche de l’abbé Apollinaire Malumalu, ancien président de la Ceni (décédé le 30 juin). Rejeté par l’opposition, le calendrier a depuis été abandonné. « Cela a été un stratagème de plus pour retarder la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels », estime Martin Fayulu. Candidat déclaré à la présidentielle, le leader de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) et coordonnateur des Forces acquises au changement (FAC) rappelle également que, depuis 2013, son parti et la coalition dont il est membre ont toujours plaidé pour l’enrôlement de tous les électeurs. D’autant que « le fichier électoral de 2011 a été jugé corrompu et comprend des noms de personnes décédées et des doublons, alors que les nouveaux majeurs n’y figurent pas », explique-t il. LES JEUNES APPELÉS À S’INSCRIRE MASSIVEMENT L’idée a depuis fait son chemin, et le président Joseph Kabila lui-même le reconnaît aujourd’hui : le fichier électoral est « peu fiable et non inclusif en raison de l’exclusion de plusieurs millions d’électeurs, au nombre desquels des jeunes majeurs et les Congolais vivant à l’étranger », a-t il relevé lors de son message à la nation, Corneille Nangaa, président de la CENI, est incapable d’organiser les élections dans le delai constitutionnel. le 29 juin, à la veille du 56e anniversaire de l’indépendance du pays. « Tout le monde s’accorde aujourd’hui sur la nécessité de reprendre tout à zéro et d’enregistrer tous les électeurs », confirme Patrick Muyaya, 34 ans, député du Parti lumumbiste unifié, qui convoite les nouveaux majeurs. Avec d’autres parlementaires de sa génération, il a d’ailleurs mis en place un « caucus ». « Nous allons nous impliquer pour sensibiliser les jeunes afin qu’ils s’inscrivent massivement sur les listes électorales », reprend l’élu du district de la Funa, dans le sud de Kinshasa. Et la Ceni semble disposée à leur fournir le matériel et les outils nécessaires à cette mission. Mais si le consensus affiché sur la question était un leurre ? « Le président Joseph Kabila et les siens ont accepté notre position sur ce dossier, mais ils ont un agenda caché : ils espèrent, grâce au temps nécessaire pour l’enrôlement des nouveaux électeurs, obtenir le glissement du calendrier électoral. C’est pourquoi la Ceni a déjà annoncé que ce processus va prendre au moins seize mois et un jour », peste Martin Fayulu, convaincu que « cinquante jours suffiraient largement » pour inscrire quelque 40 millions de Congolais sur le nouveau fichier. « C’est une mission impossible, rétorque un expert électoral. Les politiques doivent avoir l’honnêteté de dire la vérité au peuple : la révision intégrale du fichier électoral s’étendra au-delà du délai constitutionnel prévu pour la tenue de la présidentielle. » Abondant dans le même sens, la Cour constitutionnelle a de son côté indiqué, dans son arrêt du 11 mai, que, « suivant le principe de la continuité de l’État et pour éviter le vide à sa tête, le président actuel reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ». Depuis cette décision, la coalition au pouvoir jubile. « Kabila, wumela ! », scandent ses partisans pour demander à leur champion de « rester » dans son fauteuil. Flouée, l’opposition ne s’avoue pas vaincue et décide même de se radicaliser, boudant au passage le « dialogue politique national inclusif » convoqué par le chef de l’État, dont elle attend la démission le 20 décembre, au lendemain de la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Maintenus bien loin de ces bisbilles technico-politiciennes, les nouveaux majeurs observent et attendent impatiemment d’avoir eux aussi voix au chapitre. L’actuelle liste électorale, qui exclut nombre de jeunes majeurs, pourrait ne pas être révisée avant la présidentielle. Au grand dam de toute une génération. En ce dimanche soir, comme d’autres jeunes de leur âge, Gad, Tourins, Enock, Wembo et Idriss traînent à la « plage », au bord du lac Kipopo. Dans ce centre commercial huppé de Lubumbashi, il y a des cafés, des salles de jeux vidéo et des terrains de sport. Pour tous ces étudiants, c’est la veille de la reprise des UN SYSTÈME QUI LAISSE PEU DE CHANCES « Les difficultés sont surtout financières, lance Wembo dans un français parfait. Les frais scolaires augmentent chaque année. » « Et pour réussir, s’indigne Gad, il faut distribuer des pots-de-vin. Les professeurs nous font échouer délibérément. Puis on nous dit : «Il y a un autre circuit. Pour 15 dollars, tu peux réussir l’examen. L’université, c’est pas pour les pauvres». » « À la maison, on est obligé de mentir, renchérit Wembo. Si on dit la vérité, nos parents nous accusent de n’avoir pas assez travaillé. » Et puis le diplôme n’est même pas une garantie de réussite. « Il y a plein de gens qui ne trouvent pas de travail jusqu’à l’âge de 30 ou de 40 ans », poursuit Wembo. Alors on préfère rêver à un avenir radicalement différent pour fuir la fatalité de ce quotidien : réussir dans la musique, s’expatrier en Europe ou aux États-Unis… Ces jeunes ne sont pourtant pas les plus à plaindre. Leurs parents sont fonctionnaires ou commerçants. Ils sont vêtus à la mode, et portent des lunettes de soleil dernier cri. Ils gardent leurs distances avec les jeunes qui traînent un peu plus loin – « je crois que ce sont des voyous », se méfie l’un d’eux –, mais ne font pas non plus partie des puissants, dont ils dénoncent les privilèges. « La raison du plus fort est toujours la meilleure», lance Idriss. LA CARTE D’ÉLECTEUR, UN REMPART Les prochaines élections ? Ils n’en attendent pas grand-chose. Si ce n’est leur première carte d’électeur, seule pièce d’identité qu’ils posséderont et qui, espèrent-ils, sera leur sésame contre les arrestations arbitraires. « Comme nous sommes sans papiers, à tout moment la police peut nous soupçonner de ne pas être congolais et nous arrêter », explique Enock. Une des nombreuses familles expatriées de cette province minière passe devant le petit groupe et entre dans un restaurant chic. « Il y a beaucoup d’argent dans ce pays, lance Idriss, amer. Le problème, c’est que les habitants n’en voient pas la couleur. » TRÉSOR KIBANGULA (JEUNE AFRIQUE) Afrique/éco 11 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Exim Bank of India octroie un prêt de 200 millions $ à la Côte d’Ivoire Dans le cadre de sa politique de renouvellement du parc des transporteurs routiers, la Côte d’Ivoire a obtenu ce 1er Aout un prêt d’un montant de 118 milliards de FCFA soit 200 millions $ auprès de la banque indienne d’import et export (Exim Bank of India). Ce prêt porte sur une durée de 12 ans avec un différé de 2 ans et est assorti d’un taux d’intérêt de 1,75%. Ces fonds serviront à l’acquisition de « 3600 véhicules fournis par l’Inde » a fait savoir Gaoussou Touré, le ministre ivoirien des transports. Ces véhicules, en l’occurrence des bus et des camions seront octroyés aux professionnels des transports via des prêts accordés par des banques a précisé le ministre. C’est le constructeur automobile indien Ashok Leyland qui va bénéficier de ce contrat. Son PDG, Vinod Dasari (photo), avait annoncé en novembre dernier avoir remporté un contrat pour la livraison de 3000 véhicules à la Côte d’Ivoire. Selon les termes du contrat, la firme indienne assurera également la formation des chauffeurs de ces véhicules, le renforcement des capacités d’environ 30 mécaniciens ivoiriens en Inde et la création de magasins de pièces détachées en Côte d’Ivoire. Lufthansa Technik va assurer pendant 10 ans la maintenance des Airbus A350 d’Ethiopian Airlines La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a signé le 28 juillet un contrat avec la société allemande Lufthansa Technik. Il s’agit d’un accord de TCS (Total Component Support), par lequel la firme allemande fournira une assistance en composants pour la prochaine flotte d’Airbus A350 de la compagnie éthiopienne. Ce contrat, d’une durée de dix ans, porte sur 14 avions et comprend la maintenance des pièces, la réparation et la révision, ainsi que l’accès à toute une gamme de pièces de rechange. Le service TCS de la Lufthansa Technik offre aux opérateurs une disponibilité optimale des composants pour éviter aux compagnies d’avoir à mettre en place et de maintenir leurs propres stocks de pièces de rechange. « Nous sommes profondément reconnaissants de la confiance qu’Ethiopian Airlines exprime envers Lufthansa Technik en nous confiant l’assistance des composants de l’Airbus A350. Cela favorise notre partenariat à long terme et nous voyons en Ethiopian Airlines un partenaire solide et prospère en Afrique, et audelà » avait confié Harald Gloy, viceprésident de Component Services après la signature du contrat. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Tanzanie : un magnat va investir 5 milliards $ dans la construction de la nouvelle capitale à Dodoma La Tanzanie est en phase de réaliser une des idées fortes émises par le père fondateur Julius Nyerere dans les années 1970. Plus de quarante ans après, ce vieux projet commence à prendre corps. Le magnat tanzanien Mustafa Sabodo promet d’y injecter jusqu’à 5 milliards Usd pour le transfert de la capitale de Dar-es-Salaam à Dodoma. AKM AVEC AGENCE ECOFIN L e tycoon, économiste et philanth rope tanzanien Mustafa Sabodo (photo) a promis d’investir la somme de 5 milliards Usd dans le processus de transfert du gouvernement de la capitale économique Dar-es-Salaam à la capitale politique Dodoma. Ces fonds seront utilisés pour «mettre en place des bureaux, des maisons pour les fonctionnaires, des routes, des centres commerciaux, des écoles, des hôtels, pour créer des industries de production de vin, d’amidon et de manioc et d’autres installations » a expliqué le magnat. « La capitale commerciale de Dar-esSalaam est actuellement surpeuplée; les avantages à long terme de ce transfert à Dodoma sont immenses» a-t-il confié. En effet, à son accession au pouvoir, le président tanzanien John Magufuli avait annoncé qu’il veillera à ce que le siège du gouvernement soit transféré à Dodoma avant la fin de son mandat de cinq ans qui se termine en 2020. Il a récemment réaffirmé son engagement de migration de Dar-es-Salaam à Dodoma, peu après son élection en tant que président du Chama Cha Mapinduzi, le parti au pouvoir. Le Premier ministre tanzanien Kassim Majaliwa a également affirmé que son bureau sera transféré à Dodoma en septembre 2016. « Dès que mon bureau sera transféré à Dodoma, les ministres, leurs adjoints et d’autres fonctionnaires du gouvernement devront emboîter le pas » a-t-il déclaré. L’idée de déplacer la capitale de Dar-es-Salaam à Dodoma a été initiée en 1973 sous le régime du président et père fondateur de la Tanzanie Julius Nyerere, afin de mieux répondre aux besoins de la population. Plus de quarante ans plus tard, le transfert n’a pas pu être mis en œuvre en raison notamment d’insuffisance d’infrastructures et de difficul- tés économiques. L’agence en charge de l’exécution du déplacement du gouvernement a précisé que le projet nécessitera environ 500 millions $. Dodoma est la capitale officielle de la Tanzanie, et également celle de la région de Dodoma. Sa population est estimée en 2002 à 324 347 habitants. Elle se situe au centre du pays, au cœur d’une région productrice de haricots, graines, noix, café, thé, et de tabac. La région possède aussi des élevages de bétail. Au cours des années 1970 apparaissent les premiers projets de transférer la capitale de Dar-esSalaam (l’ancienne capitale) à Dodoma. L’assemblée nationale y fut transférée en février 1996, mais à ce jour, de nombreuses structures officielles sont encore à Dar-es-Salaam. La République du Congo se trouve en défaut de paiement sur une obligation de 478 millions $ S tandard & Poors a dégradé la note d’émission souveraine (en devises) de la République du Congo. De B-/B (très spéculatif), la note souveraine de ce pays pétrolier d’Afrique centrale a été rétrograde à SD/D (Défaut probable et défaut), respectivement sur le long et le court terme. « Le 30 juin (2016), la République du Congo n’a pas honoré son engagement à payer les intérêts et le principal sur son obligation de 478 millions $ qui arrive à maturité en 2029, et qui avait été contractée dans le cadre d’une restructuration intervenue en 2007, des obligations dues au Club de Londres », explique l’analyse de S&P. Dans ce contexte, il était prévu un délai de grâce de 30 jours qui est arrivé à échéance le 30 juillet, sans que le Congo ne puisse honorer ses engagements vis-à-vis des créanciers concernés. Le pays est désormais placé sur surveillance de l’agence américaine qui indique que, quand il règlera sa dette, elle effectuera une nouvelle évaluation. Celle-ci dépendra du risque qui pèsera sur le restant de l’obligation, Npm : la ville de Brazzaville la capacité d’accès aux marchés des capitaux et le profil souverain global du pays. Le Congo dont l’économie dépend fortement du pétrole attend encore les dividendes des investissements effectués dans d’autres secteurs. Tirant profit des périodes fastes, où le baril se vendait à plus de 100 $, le gouvernement congolais avait engagé d’importants travaux pour doter le pays en infrastructures, mais aussi pour accueillir les Jeux Africains. Selon des récentes projections économiques reprises par S&P, la république du Congo devra faire de gros efforts pour tenir ses engagements. Les investissements qui ont tiré la croissance du pays, mais aussi plombé sa position extérieure, devraient chuter à 32% du PIB en 2018, contre 42% en 2014. Dans le même temps, la balance courante devrait se creuser à -29% du PIB avant de se relever en 2018. Le volume des investissements directs étrangers ne devrait représenter qu’un niveau médian de 11% du PIB. AGENCEE COFIN/LP 12 Afrique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Un nouveau chef à la tête de Boko Haram, le groupe islamique n’est pas prêt à lâcher Depuis début 2015 jusqu’à ce jour, deux mutations ont été observées dans le cheminement du groupe islamiste Boko Haram. Il s’agit de son allégeance à l’organisation Etat islamique et de la désignation d’un nouveau chef à sa tête. Un processus qui démontre que ce groupe n’est pas prêt à lâcher prise dans son entreprise criminelle de déstabilisation du continent. CYPRIEN KAPUKU L a lutte contre le groupe Boko Haram qui dure depuis environ huit ans ne donne pas encore des signes d’apaisement. Bien au contraire. Ce mouvement semble déterminé à poursuivre avec ses activités de déstabilisation du continent africain, au nom de l’instauration d’un Etat islamique au Nigeria. Comme pour afficher au grand jour ses ambitions, Boko Haram avait, en mars 2015, fait allégeance à l’organisation de l’Etat islamique. Depuis, ce mouvement se fait appelé « Jama’at Ahl al-Sunnah Lil Dawa Wal Jihad » (la Province ouest africaine de l’Organisation de l’Etat islamique). En devenant une branche de l’EI, Boko Haram croit accroître sa force de frappe. Aussi, le mouvement, selon Al Nabaa, un hebdomadaire officiel de l’EI, affirme qu’un nouveau chef est désormais placé à la tête de Boko Haram. Il s’agit, toujours d’après ce Des combattants Boko Haram journal, d’Al Barnaoui qui remplace ainsi l’ancien chef, d’Abubakar Shekau, dont les commentaires vont bon train au sujet de sa disparition. « Dans son premier entretien avec le journal Al Nabaa après sa désignation comme Wali (chef) sur l’Afrique de l’Ouest, cheikh Abou Mosab Al Barnaoui parle de l’histoire du jihad dans cette région », sans aucune référence claire au sort de son prédécesseur. Evidemment, la mutation rapide de Boko Haram devra aussi interpeller les Etats africains qui luttent contre ce groupe. Car l’enjeu du combat contre Boko Haram ne se résume pas seulement à la sécurisation de Nigeria, mais de toute l’Afrique. D’autant plus que le Cameroun, le Tchad et le Niger souffrent déjà des affres des activités de ce groupe islamiste. Pas étonnant que toute l’Afrique soit finalement fragilisée par les effets de ce groupe. En clair, la poussée de Boko Haram devra être une raison de plus pour les gouvernements africains pour définir une politique éclaire et efficace aux fins d’anéantir ou tout au moins de réduire la capacité de nuisance de ce groupe. Mais bien avant, les dirigeants africains, malheureusement, trop préoccupés par les questions du genre « comment converser leurs fauteuils présidentiels » devraient se départir des visées individualistes et canaliser leurs énergies à la recherche de l’intérêt général. Le Burundi refuse le déploiement de 228 policiers de l’ONU sur son sol L e gouvernement burundais a an noncé «rejeter» la résolution de l’ONU adoptée vendredi à l’initiative de la France et prévoyant le déploiement de 228 policiers dans le pays, dans un communiqué reçu mercredi par l’AFP. « Le gouvernement du Burundi rejette toute disposition de la résolution en rapport avec l’envoi d’une force quelconque sur son territoire, en violation des règles élémentaires régissant la famille des Nations unies et surtout violant la souveraineté de son territoire », écrit dans ce communiqué son porte-parole Philippe Nzobonariba. Le Conseil de sécurité a voté vendredi une résolution proposée par la France et prévoyant le déploiement progressif de 228 policiers de l’ONU au Burundi, pour tenter d’y ramener le calme et de faire respecter les droits de l’Homme. Ce texte demandait au gouvernement burundais de «coopérer pleinement» avec la force de police onusienne. Mais son rejet par les autorités burundaises était attendu, celles-ci ayant organisé dès samedi une manifestation devant l’ambassade de France à Bujumbura pour le Un quartier de Bujumbura dénoncer. Le pouvoir burundais a même encore durci le ton dans ce dernier communiqué. Alors qu’il s’était jusque-là dit prêt à accueillir jusqu’à 50 policiers onusiens, il écarte désormais également cette éventualité. « Cette hypothèse n’a plus de raison d’être et (est) donc à reconsidérer, car les forces de défense et de sécurité maîtrisent parfaitement la situation à l’intérieur de tout le territoire national », a justifié M. Nzobonariba. Il a en revanche précisé que les 100 observateurs et 100 experts militaires qui devaient être déployés par l’Union africaine restaient «les bienvenus». Pour l’heure, seuls 32 ob- servateurs et 14 experts sont cependant effectivement sur le terrain. La résolution de l’ONU prévoit que ses policiers soient envoyés à Bujumbura et dans tout le Burundi «pour une période initiale d’un an», et que leur mandat puisse être prolongé ou modifié si la situation empire. Le Burundi est plongé dans une grave crise émaillée de violences depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet. Les violences ont déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270 000 personnes à quitter le pays. Soudan du Sud : Salva Kiir limoge cinq ministres proches de Riek Machar Le président sud-soudanais, Salva Kiir, a limogé cinq ministres liés au chef des ex-rebelles Riek Machar, selon un décret présidentiel publié mardi soir, ajoutant encore à l’incertitude qui pèse sur l’application de l’accord de paix signé en août 2015. M. Kiir a remplacé ces ministres du gouvernement d’union nationale par des personnalités proches de Taban Deng Gai. Ce dernier, à la tête d’une faction de l’ex-rébellion, a remplacé fin juillet M. Machar au poste de vice-président. Parmi les ministres congédiés figurent Mabior Garang (Ressources en eau), fils du héros de l’indépendance John Garang, et Peter Adwok (Education), un membre respecté et influent de l’ex-rébellion (SPLM/SPLA-IO). M. Garang est membre de l’ethnie dinka, comme le président Kiir, et représente celle-ci au sein de l’exrébellion, majoritairement composée de Nuer. M. Adwok est, lui, issu de l’ethnie shilluk, qui risque de se sentir marginalisée par cette décision. Parmi les autres ministères ayant changé de mains figure celui du Pétrole, quasi-unique source de revenus du pays, qui revient à Ezekiel Lul. Tunisie : un ministre de 40 ans désigné chef du gouvernement Tout juste chargé de la formation d’un gouvernement d’union en Tunisie, le ministre des Affaires locales Youssef Chahed, 40 ans, a promis de faire de la lutte contre le terrorisme, la corruption et le chômage sa priorité dans un pays en crise. Si M. Chahed et son équipe obtiennent la confiance du Parlement, il deviendra le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire contemporaine de la Tunisie. «Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle étape qui requiert des efforts, des sacrifices, de l’audace, du courage, de l’abnégation et des solutions sortant du cadre classique», a déclaré M. Chahed à la presse au palais présidentiel de Carthage, juste après avoir été formellement désigné par le président Béji Caïd Essebsi. La nomination de M. Chahed intervient après que le Parlement a retiré samedi sa confiance au chef du gouvernement Habib Essid, tout juste 18 mois après sa nomination. Le président Essebsi s’était dit le 2 juin en faveur d’un gouvernement d’union nationale face aux critiques contre le cabinet Essid... UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Monde 13 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Révélations du journal Wall Street 400 millions USD envoyés en Iran par les EtatsUnis : rançon ou remboursement d’une dette ? Les billets de banque ont été chargés dans un avion cargo anonymisé et envoyés en Iran. Certains parlent de rançon, ce que les États-Unis nient. D ans le plus grand secret, le gou vernement américain a organisé le transfert de 400 millions de dollars, en espèces, vers l’Iran, en janvier. Ceci au même moment que quatre américains détenus par le régime iranien ont été libérés. C’est la révélation de Jay Solomon et Carol E. Lee du Wall Street Journal, citant plusieurs sources parlementaires, ainsi que de gouvernements américain et européens. On dirait un film : les billets de banque, d’euros, de francs suisses et d’autres monnaies, ont été chargés sur des palettes, puis dans un avion cargo banalisé, avant d’être envoyés en Iran. L’argent a été procuré auprès des banques centrales de la Suisse et des Pays-Bas, qui ont ensuite été remboursées par le gouvernement américain. L’opération a été personnellement approuvée par Barack Obama. Pour les critiques du gouverne- ment américain, il s’agit d’une rançon, alors que la politique officielle du gouvernement américain est de ne pas payer de rançons pour ses otages. « Cette rupture avec la politique pérenne du gouvernement a mis un prix sur la tête des citoyens américains, et a encouragé l’Iran à continuer de prendre en otage illégalement » des citoyens américains, a déclaré le sénateur Tom Cotton de l’Arkansas, un républicain et un des critiques principaux de la politique de réconciliation avec l’Iran de l’administration Obama. Les 400 millions représentaient la première tranche d’un versement de dommages et intérêts d’1,7 milliard de dollars dus à l’Iran par les États-Unis dans une vieille affaire concernant un contrat d’armement signé juste avant la Révolution islamique. Le gouvernement du Shah, à l’époque, avait bloqué des fonds dans un trust à l’époque pour garantir le paiement ; après la Révolution islamique, le gouvernement des États-Unis a annulé le contrat et a toujours refusé de rendre l’argent. En marge de l’accord nucléaire entre l’Iran et la communauté internationale, les États-Unis ont également accepté de rembourser l’argent avec intérêts. Les responsables gouvernementaux américains ont toujours nié que le compromis au sujet de ce litige fut une contrepartie pour la libération des otages américains détenus par l’Iran. L’affaire était en cours d’arbitrage au Tribunal international de La Haye, et la plupart des experts juridiques s’accordaient pour dire que les États-Unis perdraient ; alors que l’Iran réclamait 10 milliards de dollars, le gouverne- ment américain a présenté le compromis comme une victoire qui protège le contribuable américain. A contrario, la presse iranienne a cité des responsables militaires iraniens disant que l’argent était une rançon. Selon l’agence de presse iranienne Tansim, proche de la Garde révolutionnaire, l’argent est arrivé à Téhéran le jour même de la libération des otages américains. ATLANTICO/ LP La KOICA assiste aux renforcements de capacités sur la protection de l’environnement par rapport aux dangers miniers I l y’a 3 ans un MOU a été signé entre la KOICA et le secrétariat général aux mines pour une formation pluriannuelle de 3 ans sur la restauration des sites miniers. Une délégation des experts de la MIRECO (compagnie nationale de la restauration minière de la Corée) avec plus de 20 ans d’expérience dans le risque de l’exploitation minière avait mené en 2014 une étude de faisabilité pour le programme « Développement durable et remise en état des mines de la République démocratique du Congo » pour aider les institutions du gouvernement à assurer la sensibilisation des sociétés minières et les communautés locales affectées par les projets miniers sur les dangers des activités minières et de fournir, par le transfert de technologie, les méthodes qui permettront de réduire les risques des mines et des dommages de l’environnement. La KOICA, Agence coréenne de coopération internationale qui a ouvert ses bureaux de représentation à Kinshasa en 2009 intervient dans trois secteurs prioritaires, l’agriculture et développement rural, la santé et l’eau potable. Et mis à part ces secteurs prioritaires, la KOICA intervient dans le renforcement des capacités dans d’autres secteurs tels que l’éducation, les mines, les taxes, le commerce, la criminalité, l’énergie, la justice, le droit humain, la diplomatie, le genre, ... Les agents de l’Etat du secteur minier sont présentement en Corée pour une troisième et dernière année de formation sur les dégâts miniers. Pour ce, une délégation de 10 agents du Secrétariat Général aux mines et des institutions relatives ont quitté la RDC ce mercredi 3 août 2016 pour la Corée où ils séjournent actuellement au MIRECO (compagnie nationale des récupérations des mines de la Corée). A la fin de ce programme de formation les agents congolais auront un apprentissage du système de gestion des dangers miniers pour l’enquête et la remise en état technique ; ils auront la compréhension des risques miniers divers tels que la pollution de l’eau (AMD), la contamination du sol, l’effet de résidus, les dommages de la végétation, connaitront la méthode d’enquête pour comprendre les risques miniers et à l’analyse des compétences pour les données d’une enquête (échantillonnage et la méthode de fonctionnement de l’instrument) et enfin apprendre les technologies de restauration des mines diverses en fonction du type de risques miniers; mesures de prévention, d’assainissement et de post surveillance. Avant de s’envoler pour cette immense ville qui est Séoul, les candidats à la formation ont été reçus par le Directeur Pays de la KOICA en RDC, Mr LEE Jungwook, qui leur a rappelé le rôle important que cette dernière délégation joue pour la bonne pratique de l’ensemble de cette formation étant donné que la RDC est un pays qui regorge beaucoup de sites miniers, la gestion des dangers miniers est très importante. 14 Ominisports Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Super Coupe du Congo : FC Renaissance Congo optimiste Le match de la Super Coupe du Congo qui opposera Mazembe au FC Renaissance du Congo est très attendu. Le club kinois quitte la capitale, le samedi 6 août dans la matinée, à destination de la ville de Kindu. A RMEL LANGANDA L e Football Club Renaissance du Congo garde son optimisme pour son match de la Super Coupe du Congo qui le mettra aux prises à Tout Puissant Mazembe Englebert, le dimanche 7 août à Kindu, en province du Maniema. Les préparatifs vont bon train pour les deux clubs qui s’affronteront pour la première fois de leur histoire. Selon les dernières informations en notre possession, la dernière séance d’entraînements pour le FC Renaissance est prévue le vendredi 5 août au stade Tata Raphaël de Kinshasa, dans la commune de Kinshasa. Le club kinois quitte la capitale Kinshasa le samedi 6 août dans la matinée. Le match est prévu le dimanche 7 août dans le nouveau stade municipal de la ville. Deux ans seulement après son existence, le FC Renaissance affiche des ambitions clairement définies : être sacré super champion du Congo. C’est pour cette raison que le staff Le FC Renaissance affiche des ambitions clairement définies technique des Renais travaillent d’arrache-pied pour confirmer la grande forme du club cher à l’évêque Pascal Mukuna. Pour les poulains de Pascal Mukuna, Renaissance n’a pas peur de Mazembe, malgré sa riche expérience sur tous les plans. L’arrivée de l’entraîneur Eric Tshibasu, en remplacement de Franklin Kimbongila, a une fois de plus motivé tout le groupe qui est déterminé à réussir la saison sportive 2016-2017. Le FC Renaissance a présenté officiellement les recrues venues renforcer l’ossature. Il y a notamment la présence de Thierry Kasereka, ancien sociétaire de l’AS V. Club, qui était REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO POUVOIR JUDICIAIRE Affaire Stoupis vs Katumbi : enfin la Cour d’appel de Lubumbashi réceptionne la lettre de la juge RAMAZANI WAZURI Chantal Le Cabinet du Premier Président de la Cour d’Appel de Lubumbashi informe l’opinion publique tant nationale qu’internationale que contrairement aux allégations diffusées par certaines presses contactées par le réseau dont a fait état notre communiqué de presse du 27 juillet 2016, dans la cause opposant Monsieur Emmanouil ALEXANDROS STOUPIS à Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE sous RP 7652, selon lesquelles la lettre attribuée à la juge RAMAZANI WAZURI Chantal serait faite à Lubumbashi le 25 juillet 2016, la même lettre vient d’être déposée au palais de justice de Lubumbashi, ce mardi 02 août 2016 par DHL, alors expédiée depuis Brazzaville en République du Congo par un certain AMISI Julien non autrement identifié, le 29 juillet 2016 à 16 heures 58, mettant ainsi en cause son authenticité tant sur son véritable auteur que sur le lieu et la date réels de sa signature. Ces allégations n’ayant pas convaincu l’opinion pour accréditer les prétendues pressions exercées sur la juge Présidente du Tribunal de Paix de Lubumbashi/ Kamalondo, le même réseau au service du cité Katumbi s’active à faire disparaitre tous les dossiers pénaux le concernant avec le concours de certains agents de l’ordre judiciaire en mal de positionnement auxquels est promis asile extérieur paisible, comme pour la juge présidente, objet ce jour des manipulations et qui doit répondre de ses actes devant le juge disciplinaire. Une décision de justice ne peut être combattue efficacement que par les voies des recours exercées dans les formes prescrites par la loi et examinées par l’autorité judiciaire compétente instituée à cette fin. L’incitation faite aux juges et aux Gref fiers à renier leurs serments et obligations professionnels ne dénote nullement l’exercice légitime des droits de la défense reconnue à toute personne et encore moins l’esprit de l’Etat de droit auquel doit aspirer tout citoyen congolais. Fai t à Lubumbashi, le 3 août 2016 prépare aussi dans son nouveau centre d’entraînement de Futuka, à Lubumbashi. C’est là que les Corbeaux préparent non seulement cette confortation de la Super Coupe, mais aussi et surtout de toutes les compétitions dont ils sont engagés pour la saison sportive 2016-2017. Le TP Mazembe quitte Lubumbashi probablement le vendredi 5 août à destination de Kindu, dans la province de Maniema. JO Rio 2016 : deux Congolaises résidentes au Brésil représentent la RDC ARMEL L L COUR D’APPEL DE LUBUMBASHI Cabinet de Premier Président Al à l’entraînement le mardi 2 août Il y a aussi des joueurs comme Asumani qui vient de Shark XI FC, Michée Micka, Lenga, Robert Wiladi, surnommé « Robot », Moloko Jésus qui vient de Rangers et tant d’autres. Ces joueurs sont déjà à la disposition de l’entraîneur Eric Tshibasu. La détermination est grande dans le rang des Renais. Pour eux, la défaite face à Mazembe sera le match nul. De l’autre côté, Mazembe se a République démocratique du Congo ne sera pas seulement représentée par des athlètes nationaux mais aussi par sa diaspora. Deux Congolaises réfugiées au Brésil participeront aux Jeux Olympiques de Rio 2016 sous les couleurs nationales. Il s’agit de Yolande Mabika, 28 ans, et Popole Misenga, 24 ans, toutes deux judokas. C’est une première dans l’histoire de cette compétition, qu’on aligne une équipe de réfugiés aux Jeux Olympiques. Contrairement aux autres délégations, cette équipe est composée de sportifs de quatre nationalités différentes. Elle représente les millions de réfugiés éparpillés dans le monde entier. Les athlètes de cette équipe mixte sont contraints de quitter leur lieu à cause des contextes liés à la politique de leurs pays de naissance et partagent le même amour du sport et de la compétition. Le but pour le CIO est de passer « un message d’espoir à tous les réfugiés de la planète », et permettre « au monde de mieux se rendre compte de l’ampleur de cette crise », selon Thomas Bach, son président. Sous la demande du CIO, ils sont au total 43, dont 10 sont retenus selon leurs niveaux sportifs, mais également en fonction de leurs statuts reconnus de réfugiés, de leurs situations personnelles et de leurs parcours. L’équipe olympique des réfugiés sera ainsi composée : Rami Anis, 25 ans, nageur, originaire de Syrie et réfugié en Belgique, Yusra Mardini, 18 ans, nageuse, originaire de Syrie et réfugiée en Allemagne, Yolande Mabika, 28 ans, judoka, originaire de République démocratique du Congo et réfugiée au Brésil, Popole Misenga, 24 ans, judoka, originaire de République démocratique du Congo et réfugié au Brésil, Yonas Kinde, 36 ans, athlète, originaire d’Ethiopie et réfugié au Luxembourg, Paulo Amotun Lokoro, 24 ans, athlète, originaire du Soudan du Sud et réfugié au Kenya, James Nyang Chiengjiek, 28 ans, athlète, originaire du Soudan du Sud et réfugié au Kenya, Yech Pur Biel, 21 ans, athlète, originaire du Soudan du Sud et réfugié au Kenya, Rose Nathike Lokonyen, 23 ans, athlète, originaire du Soudan du Sud et réfugiée au Kenya, Anjelina Nadai Lohalith, 21 ans, athlète, originaire du Soudan du Sud et réfugiée au Kenya. ROSA KELEKU DE LA RDC Présentée comme porte-étendard de la RDC, la vice-championne d’Afrique de Taekwondo chez les 49 kg, Rosa Keleku s’est bien préparée pour défendre valablement le drapeau congolais. Elle a été désignée, samedi 30 juillet à Kinshasa, «porte-étendard» de la RDC aux Jeux Olympiques 2016. Ces jeux sont prévus du 5 au 21 août, à Rio de Janeiro (Brésil). A Dix-neuf ans, la jeune fille aura cet honneur d’être la première Congolaise à décrocher sa qualification pour les Jeux Olympiques de Rio à l’issue du tournoi qualificatif, en février dernier, au Maroc. La première délégation congolaise, conduite par le secrétaire général adjoint du Comité olympique congolais (COC), Honoré Mazombo, a quitté le pays samedi dernier. Elle est composée de huit athlètes et quatre entraîneurs. Culture & NTIC 15 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Quotidien d’informations générales F ONDATEUR Modeste Mutinga Mutuishayi le 12 octobre 1982 Autorisation n° 04/00015/DI/82 Siège social : 873, av. du Bas-Congo Kinshasa-Gombe B.P. 11 338, Kinshasa I, RDC E-mail : [email protected] www.lepotentielonline.com DIRECTION GÉNÉRALE A DMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ Willy Kabwe 099 99 99 546 CONSEILLER TECHNIQUE Ben-Clet Kankonde Dambu 081 525 09 89 RÉDACTION D IRECTEUR DEPUBLICATION Faustin Kuediasala 081 904 17 63 D IRECTEUR DE RÉDACTION Bienvenu-M. Bakumanya 099 848 47 50 RÉDACTEUR EN CHEF Amédée Mwarabu K. 085 489 82 27 SECRÉTAIRES DE RÉDACTION Richard Ngapi 081 685 05 14 St Augustin Kinienzi 081 515 86 44 POLITIQUE Olivier Dioso 082 516 48 03 Pitchou Mulumba 081 476 61 56 Médard Muyaya 081 069 11 22 Ludi Cardoso 081 302 64 40 ÉCONOMIE Olivier Kaforo 081 525 45 55 SOCIÉTÉ & P ROVINCES Véron Kongo 099 852 69 77 Donatien Ngandu M. 081 507 53 87 Florent N’Lunda 081 493 78 50 SPORTS Armel Langanda 081 194 58 60 INTERNATIONAL Cyprien Kapuku 097 047 77 70 CULTURE & NTIC Bienvenu Ipan 089 827 34 11 RÉALISATION METTEURS EN PAGE José Kapwasa 081 324 96 68 Odon Modjiri 099 824 14 10 DOCUMENTATION Delphin Bateko 081 223 73 93 LEPOTENTIELONLINE.COM RÉDACTEUR EN CHEF Stanislas Ntambwe 097 143 99 69 ADMINISTRATION & FINANCES D IRECTEUR Albert Tshiambi 081 493 47 53 TRÉSORIER Colette Kankunku 0997 69 81 07 INTENDANT Constantin Mpoyi 099 853 36 48 MARKETING & COMMERCIAL D IRECTEUR Franck Lukusa 081 197 76 09 A GENTS COMMERCIAUX John Rushimba 099 899 85 72 Deddy Ilunga 090 496 39 19 IMPRIMERIE 7 C HEF DE SERVICE Paulin Nkongolo 085 365 42 26 Édité par Groupe de presse MEDIA 7 P-DG : Modeste Mutinga Mutuishayi Mort du « cantaor » de flamenco José Menese Sa voix de flamenco était sombre, terrible, « une déchirure du ciel d’où coule un sang qui brûle ». Lui, José Menese, il disait qu’il avait le « rajo », cette éraflure à vif dans le larynx qui paraphe les voix gitanes. Or lui, José Menese Scott, n’était pas gitan. N é le 3 décembre 1942 à La Puebla de la Cazalla, cité morisque proche de Séville illustrée par la Niña de La Puebla (cantaora), il y est mort le 29 juillet à 74 ans, lâché par un cœur qu’il n’avait pas manqué de solliciter, comme on doit le faire. Cantaor bien plus que chanteur. Cantaor par vocation d’enfance et détermination personnelle. Irrécupérable, insoumis, proche des communistes et des cercles avant-gardistes de La Puebla de la Callaza, en plein cirage franquisme – qui n’était pas de la bibine. Le premier tablao où se produit José Menese, c’est l’humble boutique de son petit cordonnier de père, il a 8 ans. Il chante comme on expire. Son deuxième tablao, le Bar Central, au coin de la rue de la Cruz et de la rue de Marchena, celui où l’on gagne à la loterie. Il se fait cordonnier lui-même, mais partout où il passe à La Puebla, on le repère pour sa voix, sa volonté et son don du ciel : il a la raja. Curieux que les deux plus grands flamencos payos (non gitans) du XXe siècle, Enrique Morente et José Menese, aient été tous deux cordonniers et engagés. Ne s’entendant pas des masses, au demeurant. Curieux que la peinture la plus forte soit une peinture politique, Guernica, et la voix la plus engagée, celle d’un flamenco de La Puebla. En 1959, le grand Antonio Mairena adoube Menese au Ciné Carreteria d’Osuna. A La Puebla, tandis que le franquisme s’angoisse à les poursuivre nerveusement, le peintre et poète Francisco Moreno Galvan l’a intégré à son mouvement. Galvan le convainc de monter à Madrid. Ça tombe à pic, Paco, un ami de cœur de José, dispose d’une mobylette bleue pâle. 100 000 km au compteur, ce n’est rien, et les carreteras millésimées sixties sont réputées. Ils se sont bien amusés. A Madrid, Menese retrouve les cercles intellectuels et les nuits sans fin, volets fermés pour aller plus loin dans le jour. Il est invité à se présenter au Zambra, le tablao qui tient lieu de temple et de consécration. Sur le cante, il ne transigera jamais, ressuscitant des styles abandonnés (les marianas), ou excellant dans les formes sans pardon : saeta, solea, siguiriya, tona… Galvan le fournit en letras (les « paroles ») révolutionnaires. Menese est la première voix à « ébranler les consciences et les murs uni- versitaires » (José Manuel Gamboa). Il se produit dans les collèges, les facultés, les cercles populaires. Contre pas mal d’idées reçues sur le flamenco qui n’en manque toujours pas (voir tauromachie), le mouvement contestataire y est aussi puissant qu’ailleurs. La dialectique est partout. Notamment autour des Galvan (Moreno et son frère José Maria, critique d’art), Fernando Quiñones, José Manuel Caballero, avantgarde intellectuelle qui promeut le flamenco qu’elle vit à en mourir : Menese, Diego Clavel, Manuel Gerena en sont les représentants les plus connus. DEUX CONCERTS MÉMORABLES À L’OLYMPIA En 1965, un soir de permission (il fait son service, on aimerait des détails), José Menese remporte le prix d’honneur Tomas El Nitri à Cordoue. Première distinction d’une longue liste qui implique tous les grands concours et les plus hautes académies. Sa production discographique s’enflamme (deux ou trois albums par an). Moreno Galvan dessine les pochettes d’un trait qui sonne étrange aujourd’hui. Menese est un des premiers à se produire à l’Auditorium National de Madrid ou, lors de deux concerts mémorables, le premier flamenco à l’Olympia (1973, 1974). De son exil romain, Rafael Alberti les évoque : «Je me morfondais / Sans savoir qu’un jour / Une voix venue du plus loin / Saurait me consoler». En 1967, il avait remporté le prix de Mairena del Alcor fondé par Antonio Mairena en personne. Trois ans plus tôt, l’avait précédé El Lebrijano qui vient de disparaître, de trois ans son aîné. Début septembre à Mairena, la 55e édition sera dédiée à Menese, pour célébrer sa carrière artistique, son art indomptable du cante « puro y antiguo », radicalement ancré dans la vie et les luttes. Mais ce sera sans lui. Celui dont la voix « donnait la chair de poule à l’âme » (Galvan) laisse une œuvre de studio (Saetas, Soleares, Cantes flamencos basicos) mais aussi de nombreux enregistrements en public, ce qui, en matière flamenca, est un signe de perfection. L E MONDE/LP NTIC Les Etats-Unis instaurent un plan cybersécurité à 5 niveaux A quelques mois de la fin de son mandat, l’administration américaine a levé le rideau sur un programme de coordination entre différents organismes et institutions dont la Justice et la Sûreté intérieure - à activer en cas de cyberattaque. Un plan cybersécurité à 5 niveaux d’alerte allant de faible à critique, a été créé. Afin de mieux structurer et coordonner les actions à mettre en place en cas de cyberattaque, l’administration Obama vient de présenter les grandes lignes d’un programme dans lequel sont impliqués les grands organismes et institutions du pays afin de réactualiser leur stratégie cybersécurité avec le département de la Justice, la sûreté intérieure (Homelande Security) ainsi que la direction du renseignement national (Office of National Intelligence). « Les centres fédéraux en cybersécurité des EtatsUnis et de coordination avec les départements et agences des missions de cybersécurité, ont adopté un schéma pour décrire la sévérité des incidents de cybersécurité affectant la sûreté intérieure, les capacités et intérêts des Etats-Unis », indique un document publié sur le site de la Maison Blanche. Objectif : établir un framework commun afin d’assurer que l’ensemble des départements et agences disposent d’une vision commune sur la sévérité d’un incident donné, l’urgence requise pour y répondre, le niveau nécessaire en matière d’efforts de coordination ainsi que le niveau d’investissement requis en termes d’effort à fournir. Afin de répondre de la meilleure façon possible - et coordonnée aux cybermenaces, le plan qui a ainsi été mis au point com- porte 5 échelons en fonction des impacts sur la santé publique, la sûreté, l’économie, les relations étrangères, les libertés civiles ou encore la confiance publique. Avec dans le détail le niveau 1 (faible impact), le niveau 2 (impact modéré), niveau 3 (impact élevé), niveau 4 (impact sévère) et niveau 5 (impact urgent). Pour chacun de ces niveaux, des conséquences associées sont indiquées à savoir nuisance par déni de service et défacement (niveau 0), crime financier (niveau 1), vol d’informations sensibles (niveau 2), entrave à la disponibilité d’un service ou système clé et corruption ou destruction de données (niveau 3), dommages à des ordinateurs et un réseau (niveau 4) et impacts physiques (niveau 5). L EMONDEINFORMATIQUE.FR/LP 16 Dernière Heure Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6798 du jeudi 4 août 2016 Sous la houlette du Premier ministre Matata Mise en service de la centrale des données d’analyses des indicateurs de développement A la Primature, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon., cherche à fiabiliser le système de collecte et d’analyses des indicateurs de développement. La Cellule d’analyses des indicateurs de développement a désormais un site Internet où seront centralisées toutes les données statistiques en la matière. FK L e Premier ministre, Matata Ponyo, a procédé, hier mercredi 03 août 2016 dans le salon rouge de l’Immeuble du Gouvernement, au lancement officiel du site web de la Cellule d’analyses des indicateurs de développement (CAID) : www.caid.cd. Ce portail de la CAID est une centrale des données devant contribuer à une meilleure qualité des données dans un secteur donné de s’y associer de manière à ce que d’ici quelques années, la RDC ait des longues séries de données capables d’orienter les décideurs avec plus de précision dans leurs politiques de développement. Pour le chef du gouvernement, le lancement du site de la CAID est « une occasion de saluer la mise sur pied effective de cette centrale des données qui est une initiative novatrice du Gouvernement et qui constitue un support important mis à la disposition des décideurs politiques, du Gouvernement central, des gouvernements provinciaux, des partenaires au développement, des acteurs de secteur privé, des associations, des ONG, des chercheurs et autres acteurs au développement ». « La mise en œuvre de ce site web doit s’inscrire dans un effort du pays de relancer son arsenal statistique commencé avec la redynamisation de l’Institut National de la Statistique (INS), la spécialité de la CAID visant beaucoup plus les données socioéconomiques prélevées à travers les 145 territoires de la RDC », a indiqué le Premier ministre. Il a ainsi levé toute équivoque entre les missions de ces deux structures, invitant à l’occasion les partenaires au développement, les universités, les centres de recherche et des acteurs étatiques à s’approprier de ce portail, à l’utiliser pour différentes analyses aux fins de faire des recommandations basées sur des évidences en vue de l’augmentation, in fine, de l’activité productive du pays et de l’amélioration du bien-être de la population congolaise. Le Premier ministre a émis le vœu de voir la CAID, « véritable tableau de bord », « s’étendre à d’autres secteurs d’activités pour une vue multisectorielle des réalités de nos territoires ». QUID DE LA CAID ! La Cellule d’analyses des indicateurs de développement (CAID) a été créée le 8 juin 2015 par décret du Premier ministre avec pour principal objectif d’assurer la mise en place d’une centrale de données socio-économiques actualisées à période régulière pour des besoins d’analyses diverses. Dans la brève présentation de la CAID, Grégoire Mwepu, son coordonnateur, a indiqué que la création de cette structure s’inscrit dans la lignée de la mise en œuvre du Projet de mise en place d’un système de suivi et évaluation des stratégies de développement au niveau des territoires (Promisss-Dev). Ce projet est né après un diagnostic de l’appareil statistique congolais, caractérisé, notamment par la mauvaise qualité des statistiques et des indicateurs de base; la carence des indicateurs de développement surtout ceux saisis au niveau des entités décentralisées, la nécessité d’entamer une phase de transformation de l’économie en agissant sur l’économie réelle,... C’est pour corriger ce déficit qu’a donc été lancé le Promisss-Dev, avec le souci d’améliorer le processus d’aide à la décision et à la formulation des politiques et des stratégies de développement par des données pertinentes, des informations réelles captées à la base, et actualisées périodiquement ; assurer le suivi et l’évaluation des projets du Gouvernement à travers le pays ; renforcer les capacités des territoires dans l’élaboration et l’expression des besoins à intégrer dans les stratégies et actions de développement. Avec la CAID, il est question de suivre les indicateurs de développement se rapportant à neuf secteurs, à savoir : Santé, Education, Agriculture, pêche et élevage, Economie, Infrastructures de transports, Energie, Développement durable, Mines et Environnement. Le champ d’actions de la CAID s’étend sur 145 territoires et 23 villes de la RDC. La CAID travaille en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et la FAO/RDC. Il est envisagé la possibilité d’élargir ce partenariat à d’autres acteurs gouvernementaux (INS, OSDD, Cellule Infrastructures…) et non gouvernementaux (OMS, USAID, PNUD, BAD, Banque mondiale…). Ituri : 7900 réfugiés sud-soudanais recensés à Aru E nviron 7900 réfugiés sudsoudanais sont enregistrés, depuis deux semaines, dans le territoire d’Aru, à 280 km au Nord de Bunia (Ituri). Ces SudSoudanais fuient les affrontements dans leur pays et sont installés dans trois sites, notamment à Ingbokolo et Kenjo, dans la chefferie de Kakwa. Selon l’administrateur du territoire d’Aru, Henri-Venant Nkosi, ces personnes, constituées essentiellement des enfants, des femmes et des vieillards, proviennent de Juba, Morobu et Yei (Soudan du Sud). Il s’inquiète cependant de l’afflux de ces réfugiés qui, selon lui, peut occasionner l’infiltration des hommes armés sur le territoire congolais. Henri-Venant Nkosi a plaidé pour le renforcement de l’effectif militaire à la frontière entre le Soudan du Sud et la RDC en vue d’assurer le contrôle des mouvements de Ces réfugiés sont constitués essentiellement des enfants, des femmes et des vieillards, proviennent de Juba, Morobu et Yei (Soudan du Sud). (Photo d’archives) ces réfugiés et assurer la protection de leurs sites. «Nous ne pouvons pas admettre que les hommes armés puissent entrer dans notre territoire. Mais ça nécessite un renforcement des effectifs de l’armée d’abord au niveau de notre frontière pour éviter des poursuites de ceux qui sont en train de fuir compte tenu de la perméabilité des sites et de la frontière», a-t-il indiqué. Pour sa part, le commandant-second du secteur opérationnel des FARDC en Ituri assure que des disposi- tions sont prises pour faire face à cette situation [afflux de ces réfugiés]. Une équipe du HautCommissariat aux réfugiés (HCR) est déjà sur place pour évaluer la situation humanitaire de ces réfugiés. RO/LP APOSTROPHE Le compte est bon BEN-CLET C ombien de marches et de réunions publiques ont été autorisées par les pouvoirs publics, cette année, en faveur de la Majorité ? Et combien ont été interdites en défaveur de l’Opposition et de la société civile ? Réponse dans les statistiques établies par des organisations internationales et des ONG spécialisées dans la défense et la promotion des droits humains. Leur verdict est sans appel : les faveurs ne sont accordées qu’à la Majorité. Démonstration. Dans un communiqué rendu public le 3 août 2016, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) presse le gouvernement à ouvrir davantage l’espace d’exercice des libertés publiques à tous les partis politiques, qu’ils soient de la Majorité ou de l’Opposition. Y compris la société civile. Cet appel s’adresse prioritairement aux militants trop zélés. Le coup de gueule de l’Acaj se base sur des faits irréfutables. C’est ce qui, d’ailleurs, rend crédible sa drôle de comptabilité. En effet, du 20 au 31 juillet 2016, Acaj a enregistré dix marches et réunions publiques organisées par la Majorité dans les villes de Bandundu, Bunia, Butembo, Goma, Kalemie, Kananga, Kinshasa, Kolwezi, Matadi et MBuji-Mayi. Quant à l’Opposition, c’est une misère. Acaj ne mentionne que quatre meetings organisés, après d’âpres tractations, à Bukavu, Kinshasa, Kindu et Uvira. L’intolérance des autorités locales, se réclamant de la Majorité, justifie l’interdiction de neuf réunions de l’Opposition. Toutefois, le pic de l’intolérance est battu par les micro-gouverneurs des provincettes de l’exKatanga. L’Histoire, avec H, les jugera. Et le compte sera définitivement bon.