N° 6798 du jeudi 4 août 2016

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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Prix : 2000 FC
Éditeur
GROUPE DE PRESSE
Siège social
873, av. du Bas-Congo,
Kinshasa – RD Congo
Membre du réseau Médiaf
34ème année
La passion d’informer sans passion
Sommaire
La Une
Assassinat par balles
d’un jeune homme
mardi à Limete :
divergences entre
l’Udps et la PNC
PAGE 3
Politique
La Monusco soutient
la facilitation du
dialogue PAGE 5
P. 2
Economie
Alerte sanitaire : un
taux élevé
d’histamine détectée
dans un lot de
sardines importées
PAGE 6
Spor
ts
Sports
Super Coupe du
Congo : FC
Renaissance Congo
optimiste
PAGE 15
Der
nièr
e heur
e
ernièr
nière
heure
Mise en service de
la centrale des
données d’analyses
des indicateurs de
développement
PAGE 16
À haute voix
Incidents à Limete
LE POTENTIEL
S
i la paix sociale arrivait à
être menacée à Kinshasa,
qui en porterait la responsabilité et qui pourrait prédire
d’avance comment la situation
serait gérée ?
(Suite à la page 2)
Affaire Stoupis vs Katumbi :
enfin la Cour d’appel de Lubumbashi
réceptionne la lettre de la juge
RAMAZANI WAZURI Chantal
PAGE 14
SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ
2 La Une
Le Potentiel
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A haute voix
Dialogue : des diplomates
africains au secours de Kodjo
Incidents à Limete
(Suite de la page 1)
L’embarras de répondre à ces interrogations majeures incite à la
prévention. Ce qui implique l’enracinement de la
tolérance afin d’éviter le
pire dans une mégapole
où l’atmosphère est
quasi-explosive à cause
d’un processus électoral
en panne. Ces confrontations à distance, en termes de mobilisation et de
discours dans les deux
camps politiques (Majorité-Opposition), chacun
déterminé à défendre sa
position, ne font que
exacerber les clivages.
C’est presque l’ébullition
en
cette
période
préélectorale.
Dans ce climat délétère, il y a des erreurs
à éviter à tout prix. C’est
le cas des actes de violence gratuite de la part
des forces de l’ordre !
Acte prémédité ou bavure ! Comment interpréter cet acte, dès lors que
le militaire aurait délibérément tiré sur un militant
de
l’UDPS
d’Etienne Tshisekedi. Et
même dans la thèse
d’une altercation entre
les deux groupes, l’intervention du militaire pour
ramener le calme ne saurait justifier le tir sur le
motard, présumé militant de l’UDPS.
A tout point de vue,
l’incertitude qui plane
sur la tenue de la prochaine élection présidentielle prévue fin 2016,
selon la Constitution, des
manifestations annoncées et celles déjà tenues aussi bien par l’Opposition que par la Majorité, le dialogue politique
toujours au point mort,
sont autant de signaux
qui rendent le climat
tendu dans la capitale de
la RDC.
Les incidents de
Limete peuvent être pris
comme un cas isolé. Cependant, la crainte c’est
que l’excès de zèle de
ceux qui pensent imposer la terreur peut, en un
clin d’œil, se transformer en emballement. Une
réaction de masse imprévisible. Et la responsabilité incomberait aux
bourreaux-oppresseurs
du peuple qu’on est
censé servir.
N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Edem Kodjo passe des moments difficiles. Honni par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, l’homme se bat pour sa survie en tant que facilitateur
du dialogue politique en RDC. Que dira le groupe de soutien à
la facilitation qui se réunit aujourd’hui à Kinshasa pour une
évaluation d’un dialogue en panne. Mercredi, quelques diplomates africains en poste à Kinshasa ont décidé de voler au
secours du Togolais qui peine à faire l’unanimité autour de sa
personne.
LE POTENTIEL
E
dem Kodjo, facilitateur dé
signé de l’Union africaine
au dialogue politique national,
se bat pour sa survie. Des
signes avant-coureurs sont
perceptibles. Sa récusation
par le « Rassemblement » l’a
sérieusement fragilisé. En reportant dernièrement l’ouverture de la réunion du comité
préparatoire au dialogue,
Kodjo a fini par lâcher du lest.
Depuis son désaveu, le
Togolais a adopté un profil plutôt bas. Le dernier communiqué du groupe de soutien,
convoqué aujourd’hui jeudi au
siège de l’Union africaine, à
Kinshasa, ne porte pas sa signature. Pour tout observateur averti, c’est un signal
fort.
S’il n’est pas encore essoufflé, il faut néanmoins reconnaître qu’Edem Kodjo traverse une zone de très fortes turbulences.
LES AFRICAINS SE
MOBILISENT
Dans certains cercles,
l’on estime que l’échec de
Kodjo serait un affront pour
toute l’Afrique. Pour s’enquérir de la situation, un groupe
de diplomates africains en
poste à Kinshasa est allé, hier
mercredi, à la rencontre du
Togolais. En réalité, les diplomates tentent de jeter une
bouée de sauvetage à un
facilitateur dont l’impartialité
est mise en cause.
L’on se rappelle que, le
31 juillet 2016 au meeting du
Rassemblement sur le terrain
Triomphal, Etienne Tshisekedi
a affiché sa fermeté en confirmant haut et fort son divorce d’avec le facilitateur de
l’UA.
Le navire de la
facilitation prenant eau de toutes parts, les diplomates africains tentent de lui éviter un
éventuel naufrage. Aussi ontils amorcé une démarche tendant à colmater les brèches
ouvertes. Raison pour laquelle, à l’issue de leur entretien avec Edem Kodjo, ceuxci ont, dans un langage diplomatique et laconique qui ne
tire pas les conséquences du
désaveu de l’Opposition, renouvelé leur soutien au Togolais.
Par ailleurs, le fait que
la charge de faire la déclaration à la presse ait été donnée au représentant du président Sassou à Kinshasa
prouve à suffisance qu’Edem
Kodjo se trouve bel et bien
dans de beaux draps. Au sortir de la réunion, ce dernier,
en sa qualité de vice-doyen
du corps diplomatique africain,
a confirmé qu’ils étaient venus non seulement encourager le facilitateur mais aussi
le soutenir totalement dans
ses démarches. « Nous
avons eu une heureuse opportunité dans le cadre de la
grande famille africaine de
rencontrer le facilitateur. Et
dans le cadre de cette rencontre, le facilitateur nous a
fait une rétrospective des
démarches multiples et complexes qu’il a eues à mener
afin d’asseoir le processus du
dialogue », a-t-il déclaré. Il a
indiqué que le facilitateur a fait
état d’acquis mais aussi
d’obstacles rencontrés et des
mécanismes enclenchés afin
d’ «asseoir le dialogue ».
« Il nous a parlé de ces
démarches, de bonne foi, en
vue de créer un climat favorable en direction de l’opposition radicale », a indiqué l’ambassadeur du Congo/Brazzaville à Kinshasa. Il s’est voulu
optimiste sur le succès de la
mission confiée à Edem
Kodjo. « Je crois, qu’en dépit
de tout ce qui s’est passé,
nous avons rencontré un
facilitateur calme et serein.
Son moral n’est pas
émoussé, nous avons trouvé
sa détermination nette
compte tenu du fait qu’il a été
mandaté par l’Union africaine
et soutenu par les autres institutions en vue d’aider à trouver des solutions sur le dialogue qui doit absolument se
tenir », a-t-il renchéri. C’est
dire que les diplomates africains croient en la capacité de
Kodjo à surmonter toutes les
difficultés qui jonchent son
chemin.
Cependant, il y a lieu de
se relativiser la démarche des
diplomates africains. Apporter
son soutien à Kodjo ne suffit
pas pour décanter la situation.
Il faudrait en plus, rester réaliste et éviter de minimiser la
récusation du « Rassemblement ». Autrement dit, les
diplomates africains ne devaient pas se limiter à Kodjo, au
contraire, ils devraient étendre leur mission de bons offices jusqu’à à la majorité au
pouvoir et à l’Opposition. Il
serait hasardeux de concevoir
un dialogue sans l’Opposition,
particulièrement celle regroupée au sein du Rassemblement. Dans de rares moments de lucidité, le
facilitateur n’avait-il pas déclaré « sans l’UDPS, il n’y a
pas dialogue » ?
Dans un entretien en
privé, un sénateur du MLC,
professeur d’université de
surcroît, avait déclaré, parlant
d’Edem Kodjo, « qu’il ne peut
pas venir nous imposer des
schémas qu’il ne voudrait pas
pour son propre pays, pour
son peuple ». C’est tout dire
sur l’état d’esprit qui règne à
l’opposition vis-à-vis d’Edem
Kodjo. Tous les ténors de la
famille politique opposée au
président Joseph Kabila sont
unanimes à reconnaître que
le facilitateur de l’Union africaine est « le problème »
dans le processus qui conduit
à la tenue du dialogue politique inclusif.
L’engouement qui se
constate de l’autre côté du
fleuve Congo, malgré le passé
peu flatteur du président Denis Sassou Nguesso, démontre que l’ancien Premier ministre togolais n’inspire pas
confiance. De maladresses
en maladresses, il s’est retrouvé en position indélicate,
obligeant la Majorité présidentielle à jouer à visage découvert pour le soutenir.
EVITER LE SPECTRE DE
CONCERTATIONS BIS
Le plus grand défi du
facilitateur est de réussir la
participation de tous les protagonistes. En se limitant aux
opposants qui s’offrent d’euxmêmes alors que leur ancrage sociologique est sujet
à contestation, Edem Kodjo
n’aide ni la MP, ni la cause du
dialogue national.
Ne pas prendre en
compte la vraie opposition
c’est rééditer les concertations
de 2013. Les 70% des résolutions de ces fameuses as-
sises moisissent dans les placards des bureaux des présidents de deux chambres du
Parlement.
Edem Kodjo a l’occasion
de marquer, à l’instar du
Botswanais Ketumile Masire,
l’histoire de la République démocratique du Congo. C’est
à lui de trouver, en puisant
dans son passé de diplomate,
le parfait sésame pour amener autour du dialogue tous
les protagonistes de la crise
congolaise. S’il continue à
s’enfermer dans sa tour
d’ivoire, en s’accrochant au
mandat lui confié par l’UA,
sans intégrer préalablement la
dynamique du terrain, il est
en train de faire fausse route.
Une belle manière de creuser
sa propre tombe.
Par élégance, Edem
Kodjo doit faire le pas vers
l’Opposition. C’est en cela
aussi qu’il fera preuve de son
impartialité. Et les diplomates
africains doivent l’y aider. La
complexité de la crise congolaise n’est pas propice à des
solutions clés en mains. Edem
Kodjo ferait mieux de relire
l’histoire du Dialogue inter congolais de Sun City (RSA).
L’espoir est permis.
L’envoyé spécial d’Obama,
Thomas Perriello, est allé à la
rencontre de Tshisekedi
avant de s’envoler pour son
pays. Est-ce que le « Rassemblement » pourrait se rétracter ? Difficile à prédire.
Toutefois, rien n’indique que
le désaveu du 31 juillet ferme
la porte à toute forme de
compromis. Il existe encore
des passerelles qu’on peut
emprunter de part et d’autre
pour relancer la machine du
dialogue.
Honni par l’Opposition,
adulé par la MP, Edem Kodjo
doit sauver ce qui peut encore l’être : son mandat. Cela
en se débarrassant de lourds
fardeaux qui plombent sa
mission.
Evénement 3
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Traque des rebelles de l’ADF : tête-à-tête KabilaMuseveni à Kasese
Le président de la République Joseph
Kabila rencontre son homologue
Yoweri Museveni dans le district frontalier de Kasese, en Ouganda. Cette
rencontre s’inscrit dans le cadre des
relations bilatérales entre les deux
Etats. Au menu : la traque des rebelles ougandais de l’ADF.
A MÉDÉE MK
L
e chef de l’Etat, Joseph Kabila, a
quitté Kinshasa hier mercredi 3
août à bord d’un régulier de Congo
Airways pour le Nord-Kivu. A son arrivée dans la ville de Beni, le même
mercredi dans l’après-midi, via Goma
où il a pris un petit porteur, il a été
accueilli à l’aéroport de Mavivi par le
ministre d’Etat en charge de la Décentralisation, Salomon Banamuhere,
et le gouverneur du Nord-Kivu, Julien
Paluku, rapporte Radio Okapi.
Selon des sources officielles,
contactées par la radio onusienne, le
chef de l’État devra se rendre, ce jeudi
4 août, dans le district ougandais de
Kasese pour rencontrer son homologue Yoweri Kaguta Museveni, dans
le cadre d’une réunion bilatérale entre
la République démocratique du Congo
et l’Ouganda.
LES QUESTIONS
SÉCURITAIRES AU MENU
A en croire les mêmes sources,
les deux chefs d’État vont discuter
des questions sécuritaires, notamment celles concernant la neutralisation des rebelles ougandais des ADF.
Joseph Kabila et Yoweri Museveni
devraient également parler des échanges économiques entre la RDC et
l’Ouganda.
L’insécurité continue de sévir
dans la partie Nord-est de la RDC suite
aux activités terroristes des présumés
ADF. De passage dans la région le
mois dernier, le ministre de la Défense,
Crispin Atama Tabe, a annoncé, à l’issue d’une réunion de travail avec le
commandement des opérations des
FARDC dans la région, que les Forces
armées congolaises (FARDC) allaient
coopérer avec l’armée ougandaise
pour neutraliser les rebelles ADF qui
massacrent des populations dans l’Est.
Depuis 1995, les rebelles musulmans opposés au président ougandais Museveni écument l’Est de la
RDC et sont accusés par la Mission
des Nations unies en RDC, la
MONUSCO, d’être responsables d’une
série de massacres ayant fait plus de
600 morts parmi les civils, rien qu’en
en 2014.
Reste à savoir si cette énième
intervention conjointe FARDC- forces
ougandaises pourra mettre fin aux
nombreux massacres dans cette partie du pays ?
Au sommet de Kasese, le ministre congolais de la Décentralisation,
son collègue du Tourisme ainsi que
les gouverneurs du Nord-Kivu et de
l’Ituri devraient également prendre
part, selon Radio Okapi.
UN DISPOSITIF SÉCURITAIRE
IMPORTANT
A l’arrivée de Joseph Kabila à
Beni, un dispositif sécuritaire important a été observé à travers la ville,
souligne la radio onusienne. Au Rondpoint Nyamwisi, par exemple, les policiers ont été déployés dans un périmètre d’environ 100 mètres. Même
cas sur l’axe Beni-Mavivi, menant vers
l’aéroport de Beni, où les éléments
de la police nationale et des FARDC
se sont déployés le long de cette route
d’environ 12 km.
Un autre dispositif important a
été observé dans le quartier
Butanuka, dans la commune de Beu,
où plusieurs éléments de la Garde
Républicaine ont installé des points de
contrôle. Selon des sources
sécuritaires, le chef de l’Etat résidera
dans cette commune tout au long de
son séjour à Beni.
Assassinat par balles d’un jeune homme mardi à Limete :
divergences entre l’Udps et la PNC
Les versions divergent après l’assassinat par balles, mardi dernier à Limete
dans les parages de la permanence de l’Udps, d’un jeune homme d’une trentaine d’années. Si à l’Udps, l’on reste convaincu que cet « acte de provocation » visait directement le parti d’Etienne Tshisekedi, à la Police nationale
Communiqué de la PNC
La Police Nationale Congolaise a été saisie ce mardi à 14 heures au sujet de
l’incident qui s’est produit à la hauteur de la morgue de l’hôpital Saint Joseph de
Limete, incident qui s’est soldé par la mort d’un Jeune homme d’une trentaine
d’année en la personne d’AUGY MPIANA atteint d’une balle tirée par un Militaire
de faction au Motel FIKIN , appelé pour séparer la bagarre qui avait éclaté entre
les deux familles une en provenance de Kingabwa et l’autre de Ngaba, venues
pour récupérer les corps de leurs .
Lesdites familles se sont fait accompagner des quelques motards communément appelés « WEWA » parmi eux, un des motocyclistes jouant au cascadeur va finir sa course sur un Jeune homme de la famille de Ngaba.
C’est cet élément déclencheur qui va occasionner une bagarre rangée
entre les deux familles.
Dépassé par les événements, les membres de la famille de Kingabwa iront
solliciter le renfort du caporal César LOKALA de faction à proximité de l’Hôpital
Saint joseph pour leur venir en aide.
Cherchant à ramener le calme, le caporal César LOKALA ouvrira le feu,
une balle mortelle atteindra un membre de la délégation d’une des familles en
conflit, qui va succomber sur le champ.
Les motards d’une des parties en conflit vont arborer l’infortuné des vêtements frappés des insignes de l’UDPS et vont ramener le corps à la permanence
de la 10ème Rue, où les Militants de l’UDPS vont se mettre à bruler des pneus et
à entreposer des emprises sur le petit boulevard et sur le boulevard LUMUMBA.
Informé de cette perturbation de l’ordre public, le Commissaire Général de
la Police Nationale Congolaise va dépêcher sur place le Commandant Groupe
Mobile d’intervention KIN EST à descendre illico presto pour rétablir l’ordre public.
A l’heure actuelle le calme est revenu et le trafic a repris son cours normal
au niveau de la 10ème Rue.
Pour ce qui est du meurtre de Monsieur Augy MPIANA, 2 Militaires de
faction au motel Fikin du Groupement Est du Camp Bumba dont le Caporal César
LOKALA auteur du tir mortel ont été appréhendés et déférés à l’auditorat militaire
pour être jugés en procédure de flagrance.
Le Corps de Mr Augy MPIANA a été récupéré de la Permanence de
L‘UDPS par la Police Nationale et vient d’être acheminé à la morgue de l’Hôpital
Général de Référence de Kinshasa.
Bilan corporel et matériel
* Un capitaine des FARDC qui était dans le parage sera séquestré, blessé se fera
libérer par la Police Nationale.
* Un Bus de la Société SOFIDE complètement calciné.
Fait à Kinshasa, le 2 août 2016
Le Colonel Mwanamputu Empung
Porte-parole du commissaire général de la PNC
congolaise, on se fait une autre lecture de ce triste événement. Qui dit mieux ?
Voici en lecture croisée, le communiqué de l’Udps et celui signé par le porteparole de la Police nationale congolaise.
LP
4 Politique
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Situation sécuritaire : une accalmie relative
observée dans les Haut-Uélé et Bas-Uélé
La pression militaire exercée sur
les groupes armés actifs dans les
Haut-Uélé et Bas-Uélé porte ses
fruits. L’accalmie relative observée dans cette partie du pays en
est une illustration.
L. CARDOSO.
U
ne accalmie relative est obser
vée pendant la période sous examen dans les provinces du Haut-Uélé
et du Bas-Uélé. Cela, suite à la pression exercée par les Forces armées
de la République démocratique du
Congo (FARDC), avec le soutien de
la Force de la Mission de l’Onu pour la
stabilisation du Congo (Monusco) sur
les éléments résiduels de l’armée de
résistance du seigneur (LRA) et ceux
des autres groupes armés encore
actifs dans cette partie du pays.
Toutes ces précisions ont été
données par le porte-parole militaire
par intérim de la Monusco, le capitaine Yassine Kasmi, au cours de la
conférence de presse hebdomadaire
d’hier mercredi 3 août à Kinshasa.
A en croire cet officier militaire
onusien, en Ituri, l’armée congolaise
poursuit, avec l’appui de la Force onusienne, la traque des éléments réfractaires du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) et ceux du groupe
Maï-Maï. Objectif : mettre un terme
à l’activisme de toutes les forces né-
gatives rapporté respectivement dans
les localités situées au Sud du territoire d’Irumu et de Mambasa. « Dans
les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, la Force de la Monusco
continue de soutenir les troupes des
FARDC engagées dans les opérations
visant à la neutralisation du FRPI »,
a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Le
25 juillet 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont fait incursion dans la maison d’un commerçant
située dans le quartier Djimo de la
localité d’Aveba, et pillé de l’argent ainsi
que plusieurs biens domestiques ».
Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été promptement
déployées sur les lieux de l’incident,
et repoussé les assaillants. « Le 26
juillet 2016, des éléments du FRPI ont
attaqué la localité de Fangasa, située
à 8 km au Sud d’Aveba, tué une
femme accusée de collaborer avec
les FARDC et pillé des biens de valeur », a rapporté le capitaine Yassine
Kasmi. Avant d’ajouter : « Le 27 juillet
2016, des éléments du FRPI ont fait
incursion dans la localité de Mayimbi,
située à 5 km à l’Ouest d’Aveba, pillé
une mission et tué une femme ».
Dans le territoire de Mambasa,
l’armée congolaise poursuit avec le
soutien de la Force de la Monusco,
ses opérations contre les éléments du
groupe Mai-Mai Simba, actifs dans la
localité de Biakatu.
Un doctorant de l’Unikin décrypte l’«Accord-cadre
d’Addis-Abeba»
O.D.
L
e chef des travaux Martin Ziakwau
de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic), doctorant de l’Université de Kinshasa (Unikin), vient de
publier un livre intitulé ‘‘Accord-cadre
d’Addis-Abeba : portée et incidence
sur la RDC’’. Cet ouvrage, renseigne
l’Agence congolaise de presse (ACP)
« est un décryptage de cet instrument juridique international signé en
février 2013 et met en lumière la
cause et les responsabilités qu’il établit face à la spirale de confits enregistrés pendant plus d’une décennie
dans l’Est de la République démocratique du Congo » (RDC).
L’auteur, qui circonscrit le contexte particulier de la RDC et de la
région des Grands Lacs, en général,
lors de la signature de cet Accord,
tente de pénétrer les contours exacts
des engagements des pays de la région et de la communauté internatio-
nale. Ainsi, il décrit le contexte de politique nationale empreinte de morosité à la suite de la chute, le 20 novembre 2012, de ville de Goma, cheflieu de la province du Nord-Kivu sous
contrôle du M23.
Il survole, en outre, au travers
de cet Accord, les missions qui y sont
définies aux parties signataires surtout au chapitre des engagements
nationaux au plan des réformes de
différents services de l’État, de la
bonne gouvernance, de la réconciliation nationale, de la démocratie et du
respect des droits de l’Homme.
Selon Martin Ziakwau, poursuit
l’ACP, cet Accord-cadre, qui constitue
une feuille de route pour la paix et la
sécurité dans les Grands Lacs, permet, à la RDC d’opérer des mutations profondes. Notamment la mise
en œuvre de certains principes et la
mobilisation de l’effort pour prétendre
à un nouveau leadership régional
auquel la prédestinent ses potentialités, sa dimension et sa position au
cœur de l’Afrique.
Martin Ziakwau est doctorant en
relations internationales à l’Unikin. Ses
recherches scientifiques gravitent principalement autour de questions de
sécurité et d’instruments de coopération interétatique liés en particulier
à la région des Grands Lacs.
LE PNUD ÉDITE LE « GUIDE DE
L’ÉLU DE L’ENTITÉ
TERRITORIALE
DÉCENTRALISÉE »
Par ailleurs, le Programme des
nations unies pour le développement
(Pnud) vient d’éditer le « Guide de l’élu
de l’entité territoriale décentralisée »
pour responsabiliser davantage l’élu à
mieux connaître sa mission et son rôle
d’acteur du développement à la base
et de veiller à ce que les revenus de
l’Entité territoriale décentralisée (ETD)
soient perçus et dépensés suivant la
loi, renseigne l’ACP.
La source indique ce guide a été
remis dernièrement aux structures de
mise en œuvre de la décentralisation
dont le secrétariat général à la Décentralisation et aux Affaires coutumières et à la Cellule technique d’appui à la décentralisation pour en assurer une large diffusion auprès des
ETD. Cela en perspective de l’organisation des élections urbaines, municipales, communales et locales.
Parmi les innovations introduites
dans le guide, le Pnud a relevé notamment les attributions du chef du
collège exécutif en ce qui concerne la
responsabilité de la bonne marche de
l’administration de sa juridiction, de son
rôle d’officier de police judiciaire à compétente générale, d’officier de l’état
civil, d’ordonnateur principal du budget de l’ETD.
Il veille également à l’exécution
des lois, des édits, des règlements et
des décisions de l’autorité supérieure
ainsi qu’au maintien de l’ordre public
dans l’ETD et assure l’accomplissement des taches d’intérêt de l’Entité
territoriale décentralisée.
Processus électoral : le gouvernement remet
60 véhicules à la Céni
L.C.
L
a Commission électorale nationale
indépendante (Céni) vient de réceptionner, pour le bon déroulement
des opérations de la révision du fichier électoral, soixante véhicules militaires de la part du gouvernement
congolais. Il s’agit de 50 gros véhicules de transport et de 10 pick-up. La
cérémonie de la remise officielle de
ces engins a été présidée dernièrement à Kinshasa par le vice-ministre
en charge de la Défense nationale,
des Anciens combattants et de la
Réinsertion, René Sibu Matubuka.
Faisant d’une pierre deux
coups, René Sibu a rappelé le discours
prononcé dernièrement par le président de la République sur les élec-
tions, à l’occasion de la célébration du
56ème anniversaire de l’indépendance :
« Et comme en 2006 et en 2011, tous
les moyens logistiques de l’armée seront mobilisés et mis à la disposition
de la Céni à cette même fin. Notre
engagement en faveur de la démocratie, à travers l’expression régulière
de la souveraineté populaire prescrite
à l’article 5 de la Constitution, est à
ce prix ».
Pour sa part, le président de la
Centrale électorale, Corneille Naanga,
qui a reçu au nom de son institution
ces véhicules militaires, a remercié le
gouvernement central pour sa contribution dans l’organisation des deux
précédentes élections. « Véhicules,
motos, unités flottantes, tout a été
mis à contribution pour la réussite de
ces élections », a-t-il indiqué.
Il a, par la même occasion, exprimé sa reconnaissance au chef de
l’État et au gouvernement « pour tout
ce qui est déjà réalisé, avec promesse
de l’utilisation rationnelle de ces engins ».
Les véhicules militaires remis à
la Céni viennent s’ajouter aux deux
hélicoptères et à un gros porteur dont
cette institution citoyenne dispose à
des fins électorales.
La cérémonie de remise de ces
engins a, selon l’Agence congolaise de
presse (ACP), connu la participation
du directeur de cabinet du chef de
l’État, Néhémie Mwilanya, le chef de
la Maison civile du chef de l’État, Théodore Mugalo, le général d’armée François Olenga, le chef d’état-major général en charge de l’administration et
de la logistique, le général-major Célestin Mbala Musense.
Politique 5
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Sud-Kivu : les
FARDC
maintiennent
leur pression
sur les
milices
Les Forces armées de la RDC
(FARDC), soutenues par la Force
de la Mission des Nations unies
pour la stabilisation du Congo
(Monusco), poursuivent leurs
opérations militaires destinées à
neutraliser les groupes armés
encore actifs dans les différents
territoires du Sud-Kivu. C’est ce
rapporte cette Mission onusienne.
A cet effet, le 25 juillet 2016, des
unités des FARDC ont engagé des
éléments du groupe armé Mai-Mai
« Simuzizi » dans la localité de
Lubero, située à 47 km au Nord
d’Uvira, et tué un insurgé. Le 27
juillet 2016, dans le territoire de
Fizi, des troupes des FARDC ont
arrêté cinq éléments du Front
national de libération (FNL) dans la
localité de Mukwezi, située à 25
km au Nord de Mboko.
Les jeunes
invités à
protéger le
processus
électoral
Le secrétaire général du parti du
peuple pour la reconstruction et la
démocratie (PPRD), Henry Mova
Sakanyi, a appelé les jeunes,
particulièrement ceux nés le 2
août 1998, à protéger le processus électoral. Cela en s’appropriant l’opération d’enrôlement afin
de donner un fondement solide au
pouvoir du peuple. Il s’est ainsi
exprimé lors de la cérémonie
commémorative du 2 août 1998,
organisée mardi 2 août 2016 à la
Place YMCA dans la commune de
Kalamu. Henri Mova a fait remarquer que la protection du processus électoral est « un devoir
sacré » pour la jeunesse. Et de
souligner : « Laisser passer la
date d’aujourd’hui serait fouler
aux pieds la mémoire de M’Zee
Laurent-Désiré Kabila ainsi que
tous les Congolais décédés ce
jour-là puisqu’ils étaient déterminés à défendre l’intégrité du
territoire national ». Rappelant la
phrase de M’Zee L-D Kabila «la
guerre sera longue et populaire »,
il a demandé à tous les membres
de son parti présents à cette
rencontre de se souvenir de
l’époque de la grande résistance
qui a mis en échec les ennemis de
la RDC.
O.D/ACP
La Monusco soutient la facilitation
du dialogue
La récusation d’Edem Kodjo par
l’opposition, la révision du fichier
électoral et les dispositions
sécuritaires prises par l’Onu, tels
sont les points débattus au cours
de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco.
M ÉDARD MUYAYA
L
a conférence de presse hebdoma
daire de la Mission de l’Onu pour
la stabilisation du Congo (Monusco),
tenue hier mercredi 3 août 2016 au
quartier général de la Monusco à Kinshasa, a été animée par le porte-parole civil adjoint de la Monusco,
Théophane Kinda.
Face à l’actualité politique qui
reste dominée par la tenue du dialogue national inclusif, l’intervenant a fixé
l’opinion sur la position des Nations
unies. Celles-ci, a-t-il déclaré, s’en tiennent au respect de la Résolution 2277
qui consacre le respect de la Constitution et la tenue du dialogue.
Pour le porte-parole de la
Monusco, les Nations unies notent qu’il
existe des divergences réelles entre
des acteurs politiques. Mais il importe
de les surpasser. Car les Nations unies
ne soutiennent pas tel ou tel autre
camp. Seulement, par ses bons offices, elles doivent consentir des efforts en vue d’amener toutes les parties concernées autour d’une table
pour un dialogue apaisé et l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes.
Au-delà de divergences appa-
Npm : Edem Kodjo, le facilitateur du dialogue (Photo d’archives)
rues, les Nations unies conviennent
la classe politique congolaise à les
transcender pour l’aboutissement harmonieux du processus électoral par
la tenue des scrutins, a lâché
Théophane Kinda. Avant d’ajouter
que toutes les divergences constatées doivent faire l’objet de discussions au dialogue. Donc, obligatoirement, le dialogue demeure incontournable pour décrisper la situation.
Poursuivant son entretien avec
la presse, Théophane Kinda a rappelé qu’en matière de révision du fichier électoral, la Monusco apporte
son soutien tant logistique que technique. Preuve : il a salué la présence
de Dr Mamadou Diallo, chef adjoint
de la Monusco lors du lancement de
l’opération de la révision du fichier électoral le week-end dernier à Gbadolite.
Quant à savoir ce qu’il adviendrait au
cas où les élections ne seraient pas
organisées d’ici à décembre 2016, le
porte-parole de la Monusco a dit ne
pas faire la même lecture du chaos
qui se profilerait à l’horizon. Il est convaincu que des efforts consentis par
la communauté internationale permettront aux acteurs politiques de tenir
un dialogue en vue d’un consensus.
S’agissant de la délégation des Nations unies en mission sans que cela
ne fasse l’objet d’une conférence de
presse, l’orateur du jour a rassuré qu’il
s’agit d’une mission de routine qui intervient souvent pour des raisons
d’évaluation de ce qui est fait sur le
terrain. En cas de violation des principes, des sanctions s’en suivent. Mais
vu que cette mission est en cours, ce
n’est pas le moment de se prononcer
là-dessus, a-t-il fait observer.
Avant de terminer cette conférence de presse, il a convié le porteparole militaire ad intérim, à partir de
Goma, à procéder à un tour d’horizon
sécuritaire dans l’Est de la RDC.
La gestion des armes en RDC au
cœur d’un séminaire
O.DIOSO
U
n séminaire sur le cadre et les
processus de gestion des armes
et munitions en RDC se tient, du 2 au
5 août 2016, dans les installations de
la Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo (Monusco), a indiqué,
hier mercredi 3 août, le porte-parole
civil adjoint de la Mission onusienne,
Théophane Kinda, lors de la conférence hebdomadaire de la Monusco.
Ce séminaire est organisé par le gouvernement congolais, en collaboration
avec ses partenaires tant nationaux
qu’internationaux. Il va permettre aux
participants de procéder à l’évaluation
de base des acteurs et des capacités
nationales, afin de contribuer à identifier et apporter les moyens permettant une gestion efficace des armes
et munitions dans le pays.
Dans la résolution 2277, le Conseil de sécurité demande que se poursuivent les efforts déployés par la République démocratique du Congo pour
contrer la menace que représentent
le transfert illicite, l’accumulation
déstabilisante et le détournement d’armes légères et de petit calibre, no-
tamment ceux tendant à organiser
en toute sureté et efficacité la gestion, l’entreposage et la sécurité des
stocks d’armes et de munitions, avec
l’appui renouvelé de la Monusco, selon qu’il conviendra et dans les limites
des ressources existantes.
Il convient de noter que dans
son récent rapporte, le secrétaire général de l’ONU a noté que la large
disponibilité des armes légères et de
petit calibre illicites et leurs munitions
est un facteur clé de conflit et de criminalité endémique - causant la mort
violente de plus d’un demi-million de
personnes par an, dont environ
70 000, conséquence directe de conflit
armé.
Cette série de réunions d’autoévaluation est donc un processus national dirigé par le gouvernement de
la RDC. C’est un processus global et
inclusif impliquant tous les acteurs nationaux concernés. Il cherche à développer un projet de feuille de route,
à identifier des options pour renforcer les politiques nationales, les programmes et les procédures de gestion du cycle complet de vie des armes et des munitions en RDC.
6 Economie
Le Potentiel
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Alerte sanitaire : un taux élevé d’histamine détectée
dans un lot de sardines importées
Des informations que confirment plusieurs sources proches de l’OCC font
état d’un taux élevé d’histamine dans
un lot de sardines à huile importées
par la société Socimex.
F.K.
L
’information fait grand bruit dans
les couloirs de l’Office congolais de
contrôle (OCC), autorité normative en
République démocratique du Congo
chargé du contrôle de qualité des
biens et services échangés dans le
pays. C’est une alerte sanitaire qui
devait être pris au sérieux, commente-t-on à l’OCC. Il s’agit d’un taux
élevé d’histamine qui serait détecté
dans un lot de sardines commercialisé sur les marchés de la RDC.
En effet, l’histamine est une
toxine très dangereuse, produite par
certaines bactéries après la mort du
poisson. Même si les accidents sont
rarissimes, les contrôles peuvent avoir
des failles.
L’intoxication histaminique, ou
syndrome de pseudo-allergie alimentaire, provient de la consommation
d’aliments renfermant de fortes quantités d’histamine. Les principaux symptômes observés sont liés à l’effet
vasodilatateur de l’histamine. Les
symptômes les plus souvent rencontrés sont : rougeur facio-cervicale,
éruption cutanée, œdème du visage,
bouffées de chaleur, sensation de brû-
lure dans la gorge, démangeaisons,
picotements de la peau. Ces symptômes cutanés sont assez spécifiques
de l’intoxication histaminique, ils sont
généralement accompagnés de signes
généraux à type de céphalées, palpitations cardiaques, étourdissements.
Enfin, des symptômes secondaires,
de nature gastro-intestinale, peuvent
apparaître : nausées, maux d’estomac, vomissements, diarrhée.
En général, les symptômes apparaissent rapidement, entre quelques
minutes et quelques heures, puis disparaissent spontanément en quelques
heures. Exceptionnellement, ils peuvent durer plusieurs jours dans les cas
les plus graves.
En 2013, suite à la mise en évidence de la présence d’histamine, la
société française Carrefour avait procédé au retrait de la vente de « Sardine à l’huile d’olive vierge extra ».
Tout récemment, en juin 2016, la
chaîne française de grande surface
Casino a demandé le rappel des lots
de sardines contaminées, alors que
toutes les boîtes affichaient, quant à
elles, des teneurs négligeables.
Devait-il en être le cas en RDC ?
C’est trop précipité, indique-t-on dans
les milieux spécialisés.
BRISER LA GLACE
Toujours est-il que, selon des
sources proches de l’OCC, en RDC,
c’est un important lot de sardines
Anny, soit près de 50 tonnes, qui serait visé. Cette marque de sardines
est importée en exclusivité par un
grand importateur de la place, le
groupe libanais Socimex.
Si à l’OCC, des langues peinent
à se délier, dans l’opinion, des interrogations fusent de partout. C’est donc
une alerte sanitaire qui devait préoccuper au plus point les autorités compétentes en la matière. A ce niveau,
les démarches entreprises pour entrer en contact avec l’importateur mis
en cause n’ont pas trouvé du répondant. En cette matière, rapporte-ton, on est tenu au secret. Pourtant,
il s’agit dans ce cas précis d’une question de santé publique pour éviter un
drame sanitaire de grande ampleur.
En attendant que l’importateur
fixe l’opinion – ce qui ne devait sans
doute pas tarder – l’Office congolais
de contrôle doit briser la glace en disant toute la vérité sur ces rumeurs
qui circulent déjà dans la ville de Kinshasa. C’est de son devoir de rassurer non seulement les consommateurs de ce produit qui se comptent
par millier mais aussi de sécuriser l’importateur qui pourrait faire l’objet d’une
campagne médiatique totalement injuste, au cas où le laboratoire d’analyses de l’OCC ne confirmait pas une
telle affirmation. Pour l’instant, c’est
juste une alerte à un taux élevé d’his-
tamine dans les sardines Anny importées par Socimex qui est donnée.
Préparation à l’ancienne banalisées à l’extrême par l’industrie
agroalimentaire, les conserves de sardines sont trop souvent devenues
synonymes de produits médiocres,
conditionnées à la va-vite, à base de
poissons congelés en provenance de
pays du pourtour méditerranéen.
Dans les conserves industrielles, les
queues de grosses sardines remplacent trop souvent les poissons entiers. Comme le vin, la sardine à l’huile
se bonifie avec le temps, elle se confit dans l’huile. Il est donc préférable
d’attendre un an ou deux avant de la
consommer, en pensant à retourner
les boîtes régulièrement, afin d’obtenir une bonne répartition de l’huile,
préviennent les spécialistes.
Qu’en est-il du lot de 50 tonnes
de Socimex ? A-t-on respecté les normes en la matière depuis leur conditionnement à la production jusqu’à leur
stockage dans les entrepôts de cette
entreprise sur la route des Poids
Lourds, à Kingabwa, dans la commune de Limete ? C’est autour de ces
questions que la population entend
des réponses claires et précises des
autorités métrologiques et sanitaires
de la RDC. Question de dissiper tout
malentendu et surtout protéger l’activité de l’importateur qui pourrait voir
sa réputation sérieusement entamée.
Comesa : la résilience des économies au centre des échanges
de gouverneurs des Banques centrales
O LIVIER KAFORO
S
ur le marché international, les prix
de principaux produits de base que
la plupart des économies du Marché
commun de l’Afrique australe et orientale (Comesa) exportent se sont
maintenus à des niveaux bas, voire
très bas ; à l’effet de nuire sensiblement à la mobilisation des recettes
publiques de différents pays. Le cours
de la tonne de cuivre, par exemple,
a continué à fluctuer en deçà de la
barre de 5 000 USD alors qu’il plafonnait à 10 000 USD il y a trois ans.
Face à cette dégradation de plus
en plus menaçante de l’économie au
niveau mondial, les pays membres du
Comesa ne baissent pas le bras. Ils
cherchent, par tous les moyens, à
mettre en place des stratégies pouvant leur permettre de faire face aux
différents chocs exogènes provoqués
par ce séisme.
Au cours de la 37ème réunion du
bureau du Comité des gouverneurs
de banques centrales tenue à Kinshasa, du 1er au 3 août, les participants estiment que le Comesa doit
vite agir face à un contexte mondial
mouvant.
Pour bon nombre de participants, la réaction du Comesa doit al-
ler dans le sens de mettre en place
des mesures capables de renforcer
la résilience des économies des pays
de la région. Ces mesures, pensentils, doivent viser la diversification des
économies en accordant une place de
choix au secteur agricole, mais aussi
au secteur industriel qu’il faut impérativement accompagner.
Dans son mot, le gouverneur
de la Banque centrale du Congo (BCC)
et président en exercice du Comité
des gouverneurs de banques centrales du Comesa, Deogratias Mutombo
a soutenu la démarche. Il a fait quelques propositions à ce sujet, entre
autres, la diversification économique,
la transformation intérieure des produits….
« Seule la transformation intérieure de nos produits pourrait nous
permettre de créer de la valeur ajoutée. Elle pourrait aussi permettre de
réduire sensiblement les dépenses
liées aux importations et de développer des marchés à l’intérieur de la
zone. Ainsi, si la diversification économique a été une nécessité largement
évoquée hier, aujourd’hui elle s’impose. Nous devons concrétiser cela,
afin de redonner à notre région, en
particulier, et en Afrique en général,
le rôle de premier ordre dans l’archi-
Deogratias Mutombo, gouverneur
de la Banque centrale du Congo
tecture, le maintien et l’amélioration
du bien-être de nos populations », a
indiqué Deogratias Mutombo.
Selon les participants, le souci
d’améliorer la compétitivité du commerce régional passe également par
la sensibilisation tous azimuts des opérateurs économiques à utiliser le
REPSS, qui est le système des paiements et des règlements du Comesa.
Un système largement sous-exploité.
A ce jour, deux banques centrales du Comesa seulement exploitent à fond le REPSS. La Central Bank
of Kenya et la Central Bank of Uganda.
Les transactions initiées en leur sein
culminent à près de 13,1 millions USD
pour un volume de 372 transactions
en dollars et 820 000 euros pour un
volume de 15 transactions.
A cause de la dégradation de
l’économie mondiale, les recettes d’exportation ont plongé. Du coup, la nécessité de maintenir les importations,
essentiellement des produits manufacturés, a contribué à accélérer le
rythme de consommation des réserves de change dont les pays disposent. Il s’en est suivi des dérapages
des taux de change. Et par voie de
conséquence, des taux d’inflation
dans bon nombre d’Etats membres
du Comesa. En somme, la croissance
économique est au ralenti, car souvent tirée par le secteur primaire.
Deux jours avant la tenue de
cette réunion des gouverneurs des
banques centrales du Comesa, les
experts se sont réunis afin de mieux
préparer cette grande rencontre régionale. Parmi les questions ayant fait
l’objet d’échanges figure l’état d’exécution de différentes recommandations formulées au cours de la réunion précédente. Après échanges, le
constat des experts fait état de
l’opérationnalité du système REPSS.
Société 7
Le Potentiel
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Kinshasa : l’UPN
annonce la reprise
des activités de DEA
Dans son rapport, le secrétaire
général académique de l’Université
pédagogique nationale (UPN),
Ferdinand Kabamba Palata, a
annoncé la reprise des activités de
programme de Diplôme d’études
approfondies (DEA) dès la rentrée
académique 2016-2017. Selon
l’ACP, il a indiqué que, seules 7
filières ont été éligibles sur les 34
au 3 ème de troisième cycle, au
DEA et au doctorat. Il s’agit de la
sociologie et de l’anthropologie,
des lettres et des civilisations
africaines, des lettres et civilisation
et des civilisations françaises, des
sciences historiques, de la gestion
administrative des institutions
scolaires et de formation, des
sciences politiques et administratives, de la mathématique et de
l’informatique. Un guide de procédure des enseignements de 3ème
cycle, a-t-il dit, soulignant que ce
dernier est inspiré de l’arrêté du
ministre de l’ESU portant normes
d’opérationnalisation des enseignements de cycle dans les établissements universitaires de la RDC.
Dans ce contexte, il convient de
savoir que les mémoires de DEA
et thèses de doctorat sont en
train d’être revisités, conformément aux procédures prévues
dans ce guide, a-t-il précisé.
Certaines facultés, a-t-il dit, ont
fait rapport de revisitassions pour
permettre au comité de gestion
de programmer bientôt les soutenances des travaux jugés recevables. S’agissant des filières non
éligibles, le comité de gestion a
introduit des recours pour obtenir
leur éligibilité auprès du ministre.
Mbuji-Mayi : la CroixRouge s’engage à
accompagner le
gouvernement de la
RDC
La Croix-Rouge s’est impliquée à
accompagner le gouvernement
dans le domaine de la santé en
dehors de services de secours
volontaires par la formation des
cadres à travers son institution
supérieure dénommée Institut
supérieur des sciences de santé
de la Croix-Rouge (ISSS/CR),
rapporte l’Agence congolaise de
presse (ACP). Cette affirmation a
été donnée par le secrétaire
général académique de cette
institution, Jackson Cimbavi, au
cours d’une entrevue avec la
presse. Il a insisté sur le fait que
cet accompagnement sera marqué par une formation en santé
publique grâce à l’agrément de
l’institution par le ministère de
l’Enseignement supérieur et universitaire.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
La RDC est encore loin de l’objectif « une éducation
de qualité, gratuite et obligatoire »
Une éducation de qualité gratuite
et obligatoire pour tout enfant
congolais demeure un objectif
difficile à atteindre aussi longtemps qu’il y a manque de volonté politique de mobiliser en
faveur de l’éducation un budget
à la taille des besoins exprimés
dans le secteur.
ST AUGUSTIN K.
A
l’occasion de la célébration de la
Semaine mondiale d’action pour
l’éducation, Actionaid RDC, ONG internationale travaillant, entre autres,
sur le droit à l’éducation, a rendu public un document intitulé « Vers l’éducation de qualité gratuite et obligatoire
pour tous les enfants congolais ».
Dans ce document, l’ONGI
mentionne que la RDC dispose de sa
nouvelle stratégie d’éducation qui informe que les dépenses liées
à l’éducation avaient augmenté de
1,6% à 2,8% du PIB entre 2005 et
2012 et de 12,2% à 16,5% des dépenses courantes entre 2011 et 2014.
Ce qui reste encore trop faibles par
rapport aux besoins exprimés dans
le secteur de l’éducation.
Les engagements nationaux,
25% du budget national d’ici à 2015,
selon le PAN/EPT, et les recommandations de l’Initiative Track. La mise
en œuvre rapide de l’Initiative Fast
Track de l’éducation pour tous exige
au moins 6% du PIB « IMOA-EPT »,
soit 20% du budget national pour
l’éducation, mais le budget de l’éducation a représenté 13,9% du budget total en 2014. Cette augmentation n’est pas aussi importante en
2015, soit une augmentation de 0,3%,
et la proportion des dépenses en capital est faible. La majorité du budget
continue d’être consommée par la
paie des salaires (Source UNICEF).
Selon Actionaid RDC, tout ceci
rend aléatoires les investissements du
gouvernement dans la construction
des infrastructures adéquates accessibles aux enfants dans certains territoires du pays. Et la situation est,
même lorsque les enfants ont accès
à l’école, les parents sont tenus de
payer les frais supplémentaires, tels
que les frais de prise en charge des
enseignants, ce qui remet en question la rétention de ces enfants à
l’école, particulièrement les jeunes
filles.
PRIVATISATION DE
L’ENSEIGNEMENT EN RDC
On se rend compte que le gouvernement éprouve d’énormes difficultés à mettre en œuvre sa stratégie nationale de l’éducation, spécialement le 1er objectif sur l’accès, l’équité
et la rétention par la promotion de
l’enseignement primaire de qualité,
gratuit et obligatoire abordable. Cela,
en raison de la faiblesse de l’investissement dans le secteur de l’éducation.
Cette situation, poursuit le document, a un impact sur la qualité de
l’éducation fournie par l’école publique
et contribue, par conséquent, à la
croissance des écoles privées coûteuses en RDC. Ce, en violation des obligations fondamentales des droits de
l’Homme, par le fait que seuls les enfants des riches peuvent se permettre l’accès aux écoles privées.
Pour remédier à cette situation,
les acteurs locaux doivent s’impliquer
dans la gestion de l’éducation. Cela
passe aussi par la mise en œuvre de
la décentralisation pour une gestion
efficace, condition sine qua non pour
améliorer l’efficacité de l’utilisation des
ressources disponibles et la gestion du
système éducatif congolais.
Pour rappel, Action Aid est une
ONGI fondée en 1972. Elle est passée dans les années 1990 d’une approche fondée sur la réponse aux
besoins fondamentaux à une démarche fondée sur l’accès aux droits.
L’ONG est devenue en 2003 un réseau international présent dans une
cinquantaine de pays. Elle travaille selon six axes, notamment le droit à
l’alimentation ; le droit à l’éducation ;
le droit à une gouvernance juste et
démocratique ; le droit à la sécurité
humaine dans les situations de conflit ; la lutte contre le SIDA et les droits
des femmes.
La pratique du petit commerce par les
mineurs, un phénomène inquiétant
L
a pratique du petit commerce par
les mineurs est devenue un phénomène inquiétant dans la ville de Kinshasa. Cela est dû au nombre croissant d’enfants dans la rue de la ville
pour des activités génératrices de recettes, a indiqué la semaine dernière
à Kinshasa, Albert Kingozi, activiste
de défense des droits de l’Homme,
au cours d’un entretien avec la presse.
Pour cela, il a déploré le fait que ce
commerce, qui prend de l’ampleur
dans la ville de Kinshasa, détourne
les enfants à l’âge scolaire du chemin
de l’école. Pour des raisons de survie, un bon nombre d’enfants préfèrent vendre dans des marchés, devant des magasins et traînent le long
de grandes artères de la ville, rapporte l’Agence congolaise de presse
(ACP).
Certains exercent de petits
métiers tels que le lavage des véhi-
cules, d’autres cirent des chaussures, etc. Cependant, la plupart des
vendeurs ambulants choisissent des
lieux stratégiques de grande affluence
humaine afin d’écouler leurs produits,
à l’instar des bistrots, arrêts des bus
et long des artères principales.
Interrogés, ces enfants ont justifié cette activité par le faible pouvoir
d’achat des parents ou l’absence de
tuteurs responsables. Dans ce contexte, bien que la République démocratique du Congo soit dotée depuis
le 10 janvier 2009 de la loi portant
protection de l’enfant, la situation de
ce dernier reste préoccupante et
constitue un sujet de société qui mérite beaucoup d’attention de la part
des autorités publiques, a souligné
Albert Kingozi. Il sied de noter que la
République démocratique du Congo
et ses partenaires au développement
ne ménagent aucun effort, en vue
d’améliorer la situation de l’enfant victime de la pauvreté, et cela en tenant compte de leur survie, de leur
éducation, de leur santé et de leur
participation à un développement durable d’ici à 2030, a-t-il ajouté. Toutefois, il a reconnu quelques réalisations démontrant la volonté politique
nationale affichée en vue de la réduction des effets de la pauvreté sur la
vie de l’enfant à travers les politiques
et programmes mis en place tels que
dans le domaine de l’éducation.
Profitant de cet entretien, l’activiste de défense des droits de
l’Homme a évoqué la promulgation de
la Loi-cadre sur l’éducation, la mise en
œuvre de la mesure portant gratuité
de l’enseignement primaire, à l’exception des villes de Kinshasa, de Lubumbashi ainsi que la construction des infrastructures scolaires.
LP/ACP
8 Faits divers
Le Potentiel
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Le vol d’un cabri coûte 20 ans de prison au coupable !
Rigueur de la loi ! Un malfaiteur condamné à une lourde peine par un tribunal de la Côte d’Ivoire pour avoir
tenté de voler trois chèvres avec ses
complices.
D ONATIEN NGANDU MUPOMPA
V
oilà une histoire inouïe qui nous
vient de la Côte d’Ivoire ! Dans
une ville de ce pays appelée
Dimbokro, un homme a été condamné à 20 ans de servitude pénale
principale et au paiement d’une
amende de 500 000 francs CFA pour
le vol d’une chèvre naine à poils gras.
Pour RFI, c’est une histoire digne des fables de La Fontaine, et qui
pourrait s’intituler : « Les trois voleurs
et les chèvres ». C’est le quotidien
ivoirien Fraternité matin qui rapporte
ce fait divers.
Quant aux faits, ce journal relate que le 19 juillet 2016, dans un
village proche de la ville de Dimbokro,
trois hommes envisagent de voler du
bétail. En pleine nuit, ils jettent leur
dévolu sur trois cabris, mais un villageois les surprend et les contrarie
dans leur projet.
Mal lui en prit. L’homme est tabassé, son bras cassé, il est ligoté
Au pays d’Alassane Ouattara, la justice ne badine pas avec ceux
qui volent des caprins
par les malfrats, avant que ces derniers ne s’attaquent cette fois à une
boutique du même village. Pendant
leur forfait, ils sont repérés par les
habitants qui leur donnent la chasse.
L’un des malfaiteurs a dû perdre la
vie dans cette course-poursuite, un
autre a été arrêté, et le dernier a
réussi à prendre la fuite, précise notre confrère de Fraternité matin .
UN CHÂTIMENT EXEMPLAIRE,
MAIS EXAGÉRÉ
Ce qui interpelle dans ce fait di-
vers, c’est la peine infligée par le tribunal de Dimbokro au voleur arrêté :
500 000 francs CFA d’amende (environ 150 euros) et surtout 20 ans de
prison ferme. Une peine extrêmement lourde pour un vol de chèvre
qui traduit, selon certains observateurs
des prétoires, la volonté de faire des
exemples pour dissuader les criminels
en Côte d’Ivoire. Une condamnation
qui laisse également perplexe sur la
proportionnalité des peines dans le
pays.
Il sied de noter qu’une avocate
du barreau d’Abidjan a réagi à ce sujet, en faisant remarquer que dans
ce pays, des gens qui commettent
des infractions plus lourdes que cellelà sont souvent condamnés à des
moindres peines, allant de 6 mois à 3
ans de prison ferme.
Mais d’autre part, il est à penser que si une telle rigueur était appliquée par la justice dans la plupart de
pays africains, comme en République
démocratique du Congo, cela deviendrait une bonne façon de lutter contre l’impunité, et les gens animés de
mauvaises intentions auront à réfléchir deux fois avant de commettre
des forfaits.
PROJET DE SERVICES D’APPUI SUR LE TERRAIN (PSAT) :
AVIS A MAINFESTATION D’INTERET
Spécialiste en protection de l’enfant
Contexte : À la demande d’Affaires mondiales Canada, le Projet de services d’appui sur le terrain (PSAT) se propose de
recruter un spécialiste en Protection de l’enfant dont le rôle sera d’appuyer la coopération canadienne en République
démocratique du Congo (RDC) dans la livraison de son programme.
But : De veiller à ce que l’appui au développement du Canada en RDC se base sur des analyses pertinentes permettant
de circonscrire les principaux enjeux et défis du secteur de la protection, de présenter les réponses apportées à ce jour par
l’État et les autres bailleurs et d’assurer que la planification, la mise en œuvre et le suivi des activités du programme de ce
secteur, soient bien adaptées au contexte afin d’atteindr e les résultats attendus.
Mandat : Sous la supervision générale du gestionnaire du PSAT, suivant les besoins et instructions de la section
coopération, le spécialiste en protection de l’enfant aura pour mandat principal de fournir au programme des conseils, des
analyses et des avis en vue de soutenir la mise en œuvre du programme de coopération canadienne en RDC dans le
secteur de la protection de l’enfant.
Il participera aux rencontres du programme de coopération et de l’équipe du secteur de la Protection et devra en outre
suivre, sur une base continue, la problématique de la protection de l’enfant, les projets du secteur de la protection, et
appuyer l’effort de coordination de la coopération canadienne. Il répondra aussi à des demandes de services ponctuels dans
les domaines de ses compétences. Le Spécialiste travaillera principalement avec l’agent responsable du secteur de la
protection des enfants à l’Ambassade du Canada et tout autre représentant de l’Ambassade au besoin.
Tâches spécifiques
1. Recherches, analyses et conseils stratégiques :
· Présenter les facteurs à la base de la détérioration des conditions de vie de l’enfant et de sa vulnérabilité, et de façon
singulière celle des filles notamment ;
· Analyser les mécanismes de protection de l’enfant au regard de la profondeur du mal qui ne cesse de s’installer
confortablement;
· Analyser la recrudescence des phénomènes plus ou moins nouveaux de la part des enfants et des jeunes tels que les vols,
le banditisme, le rapt, les bandes armées ;
· Analyser les différents types d’exploitation dont sont victimes les enfants de la part de la société, ainsi que les
conséquences néfastes qui en résultent ;
· Présenter les différentes catégories de vulnérabilité des enfants et des jeunes en RDC;
· Faire des analyses sur les défis majeurs en matière de protection de l’enfant ainsi que les principaux axes stratégiques de
la protection;
· Faire une analyse des capacités des acteurs, y compris des mécanismes institutionnels nationaux de protection des
enfants;
. se tenir au courant de la situation de la protection de l’enfant en RDC y compris les budgets, plans, stratégies et priorités
du gouvernement congolais;
i. fournir des analyses et des commentaires sur les documents produits par des partenaires et autres intervenants, y compris
les stratégies institutionnelles et les cadres de programmation dans le domaine de la protection de l’enfant;
ii. fournir des conseils et de l’aide pour la planification et la tenue de consultations avec les parties prenantes;
iii. préparer des rapports oraux et écrits, des notes d’information et des points de discussion sur certains sujets touchant la
protection de l’enfant en RDC ainsi que les politiques, les programmes, les stratégies et les cadres d’AMC.
2. Les études de faisabilité :
. préparer et réaliser des études de faisabilité pour le secteur de la protection afin de déterminer les possibilités de
programmation, y compris en appuyant et en participant à des missions d’AMC du Canada;
i. organiser et mener des consultations ou des entrevues avec les parties prenantes en RDC, afin d’évaluer les incitatifs
politiques économiques et sociaux ayant une incidence sur la faisabilité de la programmation dans le contexte du pays, au
sein du secteur de la protection de l’enfant, cela comprend la planification et la facilitation des consultations avec différentes
parties prenantes, y compris les membres de la collectivité, les enfants vulnérables et les femmes, s’il y a lieu;
ii. évaluer les besoins et les priorités de la RDC et de la région en ce qui a trait à la protection de l’enfant et aux priorités
thématiques du Canada, et la position du Canada en relation avec celle des donateurs principaux de ce secteur
iii. Concevoir l’approche la plus adaptée de l’aide dans le secteur de la protection de l’enfant, notamment en déterminant
quels sont les partenaires locaux les plus indiqués, les types de programmes les plus adaptés au contexte de la RDC;
iv. fournir des analyses et des commentair es sur les documents produits par des partenaires et autres parties prenantes, qui
sont utiles pour déterminer la faisabilité de l’investissement dans le secteur de la protection de l’enfant
v. préparer des rapports oraux et écrits, des notes d’information et des points de discussion, compr enant notamment des
analyses et des recommandations de qualité élevée, de façon à conseiller l’AMC sur la faisabilité et/ou les options
d’investissement dans le secteur de la protection de l’enfant en RDC.
3. La conception, planification et suivi de projets de la protection de l’enfant :
. faire, en lien avec la conception d’un programme et/ou d’un projet, de la recherche, établir des diagnostics, effectuer des
évaluations et recueillir des renseignements, y compris des données de base ventilées par sexe;
i. diriger ou participer aux missions d’AMC dans le but de planifier et de réaliser la conception et la planification de projets;
ii. mener des consultations avec les parties prenantes, y compris les membres de la collectivité, les enfants vulnérables et
les femmes, et fournir des conseils sur les approches participatives durant le processus de planification;
iii. fournir des analyses et des conseils sur la capacité institutionnelle des partenaires potentiels d’AMC en ce qui a trait à la
conception, à la planification et à la mise en œuvre de projets de protection de l’enfant, à la gestion axée sur les résultats
et à l’intégration dans ce secteur des thèmes transversaux d’AMC;
iv. fournir des analyses et des commentaires sur les propositions de projets ou de programmes produits par les partenaires
et d’autres parties prenantes;
v. commenter les documents produits par les projets opér ationnels et, de façon particulière : (i) les plans de travai l, (ii) les
rapports annuels financiers et narratifs, (iii) les rapports semestriels financiers et narratifs, (iv) les rapports de mission
d’agents de suivi ; et (v) tout autre document produit dans le cadre des projets de l’AMC dans le secteur de la protection
de l’enfant;
vi. participer en tant qu’observateur aux différentes rencontres des comités de projet tel que les comités techniques, les
comités directeurs, ou autre afin que les partenaires, financés par la coopération canadienne, mettent en œuvre des
activités harmonisées avec les autres partenaires techniques et financiers et afin que les activités soient alignées avec les
priorités du gouvernement ;
vii. effectuer, selon les besoins, des visites sur le terrain pour observ er l’évolution des projets ;
viii. maintenir des liens avec les autorités du gouvernement de la RDC, afin de les impliquer dans le suivi des projets et
d’obtenir leur appréciation sur l’évolution de ces projets;
ix. contribuer à la préparation et au déroulement des missions de suivi ;
x. participer à la préparation des comités conjoints, à leur déroulement et, au besoin, à la rédaction des procès-verbaux ; et
xi. préparer des rapports oraux et écrits, des notes d’information et des points de discussion sur certaines questions touchant
la conception, la planification et la mise en œuvre des projets de l’AMC en matière de protection de l’enfant.
4. Le développement de contacts et réseautage :
. aider à identifier, établir et maintenir des l iens avec les Ministères pertinents du gouvernement, autres insti tutions
congolaises, les organisations de la société civile, et les bailleurs de fonds;
i. diriger ou participer à la prestation des programmes de formation et d’encadrement, et des séances d’information ou des
activités d’assistance technique aux partenaires d’AMC évoluant dans le secteur de la protection de l’enfant;
ii. organiser et faciliter des activités d’échange de connaissances dans le domaine de la protection de l’enfant; et
iii. sur demande, appuyer la section coopération dans les rencontres avec le gouvernement et / ou les bailleurs de fonds
relatives à la situation de la protection de l’enfant et faire rapport sur ces rencontres.
5. Autres tâches pour le programme (terrain et siège) :
. assurer la réalisation de tout mandat spécifique relatif à l’analyse de la situation des enfants en RDC à la demande de la
section coopération ou à la demande du gestionnaire du PSAT;
i. transmettre toute documentation pouvant être une contribution au secteur de la protection de l’enfant ou au programme
de coopération dans son ensemble;
ii. contribuer à la r édaction des rapports d’activités du PSAT en ce qui trait à la protection de l’enfant;
iii.avec l’approbation du gestionnaire du PSAT, répondre à des requêtes émanant du gouvernement de la RDC ou d’autres
bailleurs de fonds ; et développer de plans de travail annuel et mensuel ainsi que des feuilles de temps selon les procédures
de fonctionnement du PSAT.
Niveau d’effort : Le spécialiste en protection de l’enfant est une ressource à temps plein qui sera intégrée au sein du
PS AT.
Conditions obligatoires et profil du candidat
Diplôme universitaire de deuxième cycle dans un domaine directement lié aux fonctions à remplir (sciences sociales, droit,
sciences humaines, développement international);
· Connaissance du contexte socio-politique et du secteur de la protection en RDC;
· Un minimum de cinq (5) années d’expérience de travail récente et pertinente en développement international en lien avec
la protection de l’enfant, les droits humains, l’administration publique, et/ou secteur connexe;
· Une compréhension générale sur la problématique des jeunes et enfants en RDC,
· Un minimum de cinq (5) années d’expérience en gestion ou suivi de projets de coopération internationale ;
· Expérience de la préparation de plans de travail annuels et l’application de la gestion axée sur les résultats (GAR) ;
· Expérience dans le domaine d’appui aux organisations de soutien aux jeunes et enfants ou autre expérience pertinente
· Connaissances des principes d’égalité homme femme et leur application au cycle de vie des projets de développement.
· Capacité à travailler dans un milieu interculturel ;
· Grande capacité de rédaction et de synthèse en français ;
· Maitrise des logiciels informatiques de base tels que Microsoft Office et internet
Disponibilité : Le consultant devra être disponible immédiatement
Conditions du contrat : Les conditions du contrat seront fixées en fonction des règles du PSAT basées sur la nature du
mandat, le niveau du diplôme et le nombre d’années d’expérience du consultant.
Contenu du dossier : Les candidats sont priés d’adresser un C.V. détail lé, accompagné d’une lettre de motivation de
deux pages maximum, avec la mention « Candidature au poste de spécialiste en Protection des enf ants du PSAT ». Ils
devront également joindre les documents de références appuyant les informations mentionnées dans leur C.V. (copie d’une
carte d’identité, copie des diplômes ou attestation, attestation de services, contacts de personnes de référence, etc.). Seuls
les candidats qui rempliront les conditions obligatoires seront invités à participer à l’étape suivante de la procédure de
sélection. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations complémentaires, du lundi au jeudi de 9H00 à 15H00,
heure locale de Kinshasa, à l’adr esse indiquée ci - dessous. Le dossier, rédigé en langue française, doi t parvenir par courrier
papier ou électronique (email), à l’adresse ci-dessous au plus tard le15 août 2016.
PROJET DE SERVICES D’APPUI SUR LE TERRAIN (PSAT), à l’attention de : Vincent Makaya,
Coordonnateur du projet
4174, Avenue Père Boka, Commune de la Gombe
Téléphone: (+243810 52 46 95)
E-Mail: [email protected]
Provinces 9
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Sud-Kivu : collaboration entre la commune
de Bagira et la ville
belge de Namur
La commune de Bagira de la ville
de Bukavu (province du Sud-Kivu)
et la ville de Namur en Belgique
ont signé dernièrement une charte
de collaboration dans différents
domaines, rapporte l’ACP. La
source précise que cette charte
sera d’application dans les domaines d’assainissement et du social
afin de renforcer le travail de l’état
civil. Après échange, les partenaires ont estimé qu’il faudra commencer d’abord au ramassage des
déchets pour évaluer leur impact
et quantité, ensuite procéder au
triage et recyclage. A l’issue des
entretiens entre les deux parties et
dans le cadre de la solidarité, les
partenaires ont doté la commune
de Bagira, d’un camion. Cela en
vue de faciliter le déplacement et
l’entreposage des déchets et
d’accompagner à travers « la
Caravane pour la paix et la solidarité », une ONG internationale
basée en Belgique. Cette organisation pourra ainsi contribuer à
l’encadrement des mamans commises à la propreté de la commune. Le bourgmestre de Bagira,
Antoine Bishweka, a invité ses
administrés à s’approprier cette
charte qui vient d’apporter un
élément nouveau dans la collaboration entre la Belgique et la République démocratique du Congo.
Kisangani : les motocyclistes appelés à se
constituer en comités
municipaux
Les conducteurs de taxi-moto ont
été appelés à se constituer en
comités municipaux afin de bien les
identifier au travers la ville de
Kisangani, rapporte l’ACP. Le maire
de la ville de Kisangani, Augustin
Osumaka, a recommandé aux
bourgmestres des communes et
de chef de la collectivité-secteur de
Lubuya-Bera d’organiser les élections du comité local des motocyclistes dans leurs municipalités. Il a
promis des sanctions aux autorités
communales qui ne respecteront
pas cette mesure. Celle-ci est
consécutive aux revendications
des motocyclistes contre des
tracasseries routières des éléments de la Police de circulation
routière (PCR) à Kisangani. Ces
revendications se sont transformées en actes de vandalisme et
d’incivisme, rappelle-t-on. Le maire
a, d’autre part, recommandé aux
bourgmestres et eu au chef de la
collectivité-secteur de Lubuya-Bera
de veiller au curage régulier de
grands collecteurs disséminés à
travers la ville de Kisangani en vue
de prévenir des inondations à
répétition à l’avenir à Kisangani.
UNE SÉLÉCTION DE LA RÉDACTION
1er août : la douleur se mêle au choc
dans les cimetières
Selon les us et coutumes en République démocratique du Congo, les morts
doivent être respectés, aussi bien que
leurs dernières demeures. A Kinshasa,
d’autres dépouilles mortelles sont
superposées sur les anciennes dans
les cimetières.
FLORENT N’LUNDA N’SILU
D
édiée hier aux Saints pour les
chrétiens du monde entier, la date
du 1er août, en République démocratique du Congo, est consacrée, le
matin, aux morts et l’après-midi, aux
parents. Cela depuis quelque trois
décennies. C’est, précisément, sous
le régime Mobutu Sese Seko. Cela
dans le cadre de la politique de recours à l’authenticité.
Le matin, les gens vont aux cimetières se recueillir sur les tombes
de leurs amis et connaissances qui
leur étaient chers.
Kinshasa, une bourgade qui
comptait, dans les années 30, quelque 100 mille personnes vivant dans
ce qui est convenu d’appeler les premières communes (KintamboLingwala, ex-Saint Jean-, Kinshasa et
Barumbu), n’avait pas de cimetières
aux dimensions actuelles, c’est-à-dire
s’étendant à perte de vue. A cette
époque, les gens mouraient rarement.
Rares aussi étaient les cimetières. Les
premiers cimetières se trouvaient à
l’actuel emplacement du Palais du
peuple et de la RTNC (Radio-télévision nationale congolaise), à Kinsuka
(quartier CPA Mushie), etc. C’est plus
tard que seront ouverts ceux de
Kintambo, de Kasa-Vubu, de NgiriNgiri, de Kimbanseke, etc. La plupart
ont été fermés, c’est-à-dire interdits
à l’inhumation. Mais aussi paradoxale
que cela puisse paraître, on continue
d’y inhumer les gens. Dans quelles
conditions ? C’est là la question.
Le 1er août, certaines personnes qui se rendent dans des cimetières pour se recueillir sur la tombe des
leurs sont souvent sous le choc. Simplement parce qu’elles n’arrivent pas
à retrouver les tombes des leurs,
après des recherches infructueuses
sur le lieu. C’est le cas notamment
des cimetières de Kinsuka et
Kintambo. D’autres, par contre, retrouvent les tombeaux, pas avec l’espace occupé le jour de l’inhumation.
Ce qui revient à dire que d’autres dépouilles mortelles sont superposées
sur les anciennes. Devinez l’embar-
ras et l’indignation de deux ou trois
familles obligées de se recueillir, malgré elles, sur une même tombe. Certaines s’amènent sur les lieux avec
du ciment et de la caillasse pour des
travaux d’érection d’encadrement de
la tombe. Et qui, devant cette situation, y renoncent.
On n’y croit à peine. Pourtant,
c’est la réalité. La situation est vécue
dans la ville de Kinshasa. Une situation entretenue, d’un côté, par des
familles qui refusent d’inhumer les
leurs loin de leurs lieux de résidence
et de l’autre, des préposés aux cimetières qui continuent de permettre l’inhumation dans les cimetières fermés
ou désaffectés.
Questions : que fait-on des préposés aux cimetières fautifs ? Et des
responsables complices ou complaisants ?
L’après-midi du 1er août est consacré aux parents. Rares sont des
foyers où les enfants organisent une
manifestation en l’honneur de leurs
parents. L’événement passe donc inaperçu.
Question : quelles sont les relations entre les parents et leurs
enfants en RDC?
ESU : désormais, vacation soir et deux
nouvelles filières à l’ISS/Kin
DELPHIN BATEKO
L
’Institut supérieur de statistique de
Kinshasa (ISS/Kin), établissement
public, a organisé le samedi 30 juillet
2016 une double cérémonie consacrée à la collation des grades académiques et à la fin de l’année académique 2015-2016.
Au total, 68 finalistes ont obtenu leurs titres académiques dans
toutes les sections confondues et dans
les deux cycles (Graduat et Licence)
qu’organise cette institution d’enseignement supérieur. Cadre choisi : le
campus de l’ISS/Kin situé sur le Boulevard Sendwe dans la commune de
Kalamu.
Pour la circonstance, outre le
directeur général de l’ISS/Kin, le professeur Katchunga Kanefu, ont également pris la parole, le secrétaire
général académique Denis Nzonkatu
Batubediko, le président des étudiants
et le représentant du secrétaire général de l’Enseignement supérieur et
universitaire (ESU) qui a procédé à la
clôture de l’année académique 20152016 dans cet Alma Mater.
Dans son mot, le directeur général de l’ISS/Kin a fait remarquer que
« nommé en mars 2016, à quatre
mois de la fin de l’année académique, le comité de gestion a eu à relever plusieurs défis qu’il est fastidieux
de reprendre ici. Face à cette situation, le nouveau comité de gestion
s’est, avant tout, préoccupé du réarmement social et psychologique, c’està-dire, de la socialisation de l’ensem-
ble de la communauté de l’ISS/Kin.
Cela à travers une campagne de sensibilisation à la lutte contre les
antivaleurs et la transparence dans la
gestion dont il a fait son cheval de
bataille ».
Le professeur Katchunga
Kanefu a soutenu qu’« actuellement,
l’ISS/KIN a la dimension d’une institution facultaire parce qu’il organise en
son sein cinq sections différentes. Il
forme en trois années de graduat et
en deux années de licence des cadres dans les sciences et techniques
de gestion, ci-après : Statistique (options : analyse et planification économique ; analyse et production statistique ; et actuariat), Informatique de
gestion (options : réseaux et conception) ; Sciences et techniques documentaires (options : bibliothèque &
documentation et archives) ; Sciences commerciales et financières (options : comptabilité, marketing et fiscalité) et Sciences de transports (options : logistique, gestion d’une unité
de transport et gestion des infrastructures de transport) ».
Avant de conclure, le directeur
général de l’ISS/Kin a informé le public qu’il a introduit une demande au
CA-IST en vue de l’organisation de la
vacation soir en Sciences de transport, en Informatique et en Sciences
commerciales et financières et de
l’ouverture de nouvelles filières : la licence en assurances, en sciences
commerciales et financières ainsi qu’en
réseaux et techniques de maintenance en informatique.
Pour sa part, secrétaire général académique Denis Nzonkatu
Batubediko, en référence à l’instruction académique 017 du 30 septembre 2015, a rappelé que l’ouverture
solennelle de l’année académique
2015-2016 était prévue au 15 octobre 2015 pour se clôturer au 30 juillet
2016. L’ISS/Kin n’a pas dérogé à cette
règle, a-t-il fait observer. Car, aussitôt
l’année déclarée ouverte, le comité
de gestion a pris l’initiative d’entretenir les nouveaux étudiants sur les enjeux des études supérieures et universitaires, le choix des filières d’études et la conduite à observer en vue
d’une meilleure intégration dans le
milieu d’accueil.
En ce qui concerne le nombre
d’étudiants enrôlés à la fin de l’année
académique, l’ISS/Kin a terminé avec
l’effectif de 4.140 dont la répartition
se représente comme suite : 247 étudiants pour la section Statistique ; 204
en Sciences et techniques documentaires ; 2.179 étudiants en Informatique de gestion ; 1.177 étudiants en
Sciences commerciales et financières
et 333 en Sciences de transports.
Depuis mars 2016, l’ISS/Kin est
géré par un comité de gestion dont le
professeur Katchunga Kanefu, directeur général ; le professeur Denis
Nzonkatu, secrétaire général académique ; le professeur Mbikayi
Mpanya, secrétaire général administratif ; et le chef de travaux Maboso
Aembe comme administrateur de
Budget.
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
RD Congo : défis majeurs
cours, mais, pour l’heure, la douceur
de la nuit invite à paresser sur un
muret. Du moins, si les vigiles leur en
laissent le loisir. Car à peine sont-ils
assis que l’un d’eux s’approche, casquette vissée sur le crâne. « Désolé,
vous connaissez les règles, vous ne
pouvez pas rester là. »
À Lubumbashi, depuis plusieurs
semaines, l’appareil sécuritaire est sur
les dents. Tout rassemblement de
jeunes, même en petit nombre, est
dispersé. « Si tu oses manifester, tu
disparais », assure Gad. Lui et ses
amis ne sont pas très politisés, mais
ils ont soif de changement.
Au-delà des incertitudes politiques,
une nouvelle génération arrive dans
la vie publique au moment où le pays
a redessiné ses frontières intérieures.
Autant de challenges à relever.
L
’actuelle liste électorale, qui exclut
nombre de jeunes majeurs, pourrait ne pas être révisée avant la présidentielle. Au grand dam de toute une
génération. Reportage à travers le
pays.
D’ici à la fin de l’année, ils seront quelque dix millions. Dix millions
de jeunes qui auront fêté leurs 18
ans, l’âge légal pour voter, mais dont
les noms ne figurent pas sur le fichier
électoral. La carte d’électeur servant
de « pièce d’identité provisoire », la
plupart d’entre eux – ceux qui n’ont
pas les moyens de payer 180 dollars
(162 euros) pour se procurer un passeport – vivent donc sans papiers
dans leur propre pays. Et, par voie
de conséquence, sans droit de vote.
Pis, leur sort a même été relégué un temps au second plan, après
que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a publié, à
la mi-février 2015, le « calendrier global des élections ».
REPORTS DES ÉCHÉANCES
ÉLECTORALES
« À l’époque, le chronogramme
électoral voulait que le processus démarre par les scrutins provinciaux et
locaux pour épuiser les arriérés électoraux de 2006 et de 2011, lorsque
les élections locales n’avaient pas pu
se tenir. Seuls les électeurs déjà inscrits pouvaient donc voter. Et les nouveaux majeurs devaient encore attendre leur tour », confesse un proche de l’abbé Apollinaire Malumalu,
ancien président de la Ceni (décédé
le 30 juin). Rejeté par l’opposition, le
calendrier a depuis été abandonné.
« Cela a été un stratagème de
plus pour retarder la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels », estime Martin Fayulu. Candidat déclaré à la présidentielle, le leader de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) et
coordonnateur des Forces acquises
au changement (FAC) rappelle également que, depuis 2013, son parti et
la coalition dont il est membre ont toujours plaidé pour l’enrôlement de tous
les électeurs.
D’autant que « le fichier électoral de 2011 a été jugé corrompu et
comprend des noms de personnes
décédées et des doublons, alors que
les nouveaux majeurs n’y figurent pas
», explique-t il.
LES JEUNES APPELÉS À
S’INSCRIRE MASSIVEMENT
L’idée a depuis fait son chemin,
et le président Joseph Kabila lui-même
le reconnaît aujourd’hui : le fichier électoral est « peu fiable et non inclusif
en raison de l’exclusion de plusieurs
millions d’électeurs, au nombre desquels des jeunes majeurs et les Congolais vivant à l’étranger », a-t il relevé lors de son message à la nation,
Corneille Nangaa, président de la CENI, est incapable d’organiser les
élections dans le delai constitutionnel.
le 29 juin, à la veille du 56e anniversaire de l’indépendance du pays.
« Tout le monde s’accorde
aujourd’hui sur la nécessité de reprendre tout à zéro et d’enregistrer tous
les électeurs », confirme Patrick
Muyaya, 34 ans, député du Parti
lumumbiste unifié, qui convoite les
nouveaux majeurs. Avec d’autres
parlementaires de sa génération, il a
d’ailleurs mis en place un « caucus ».
« Nous allons nous impliquer pour sensibiliser les jeunes afin qu’ils s’inscrivent massivement sur les listes électorales », reprend l’élu du district de
la Funa, dans le sud de Kinshasa. Et
la Ceni semble disposée à leur fournir
le matériel et les outils nécessaires à
cette mission.
Mais si le consensus affiché sur
la question était un leurre ? « Le président Joseph Kabila et les siens ont
accepté notre position sur ce dossier,
mais ils ont un agenda caché
:
ils espèrent, grâce au temps nécessaire pour l’enrôlement des nouveaux
électeurs, obtenir le glissement du
calendrier électoral. C’est pourquoi la
Ceni a déjà annoncé que ce processus va prendre au moins seize mois
et un jour », peste Martin Fayulu,
convaincu que « cinquante jours suffiraient largement » pour inscrire quelque 40 millions de Congolais sur le
nouveau fichier.
« C’est une mission impossible,
rétorque un expert électoral. Les politiques doivent avoir l’honnêteté de
dire la vérité au peuple : la révision
intégrale du fichier électoral s’étendra
au-delà du délai constitutionnel prévu
pour la tenue de la présidentielle. »
Abondant dans le même sens,
la Cour constitutionnelle a de son côté
indiqué, dans son arrêt du 11 mai,
que, « suivant le principe de la continuité de l’État et pour éviter le vide à
sa tête, le président actuel reste en
fonction jusqu’à l’installation effective
du nouveau président élu ». Depuis
cette décision, la coalition au pouvoir
jubile. « Kabila, wumela
! »,
scandent ses partisans pour demander à leur champion de « rester »
dans son fauteuil.
Flouée, l’opposition ne s’avoue
pas vaincue et décide même de se
radicaliser, boudant au passage le «
dialogue politique national inclusif »
convoqué par le chef de l’État, dont
elle attend la démission le 20 décembre, au lendemain de la fin de son
deuxième et dernier mandat constitutionnel. Maintenus bien loin de ces
bisbilles technico-politiciennes, les nouveaux majeurs observent et attendent impatiemment d’avoir eux aussi
voix au chapitre.
L’actuelle liste électorale, qui
exclut nombre de jeunes majeurs,
pourrait ne pas être révisée avant la
présidentielle. Au grand dam de toute
une génération.
En ce dimanche soir, comme
d’autres jeunes de leur âge, Gad,
Tourins, Enock, Wembo et Idriss traînent à la « plage », au bord du lac
Kipopo. Dans ce centre commercial
huppé de Lubumbashi, il y a des cafés, des salles de jeux vidéo et des
terrains de sport. Pour tous ces étudiants, c’est la veille de la reprise des
UN SYSTÈME QUI LAISSE PEU
DE CHANCES
« Les difficultés sont surtout financières, lance Wembo dans un français parfait. Les frais scolaires augmentent chaque année. » « Et pour
réussir, s’indigne Gad, il faut distribuer
des pots-de-vin. Les professeurs nous
font échouer délibérément. Puis on
nous dit : «Il y a un autre circuit.
Pour 15 dollars, tu peux réussir l’examen. L’université, c’est pas pour les
pauvres». » « À la maison, on est
obligé de mentir, renchérit Wembo. Si
on dit la vérité, nos parents nous accusent de n’avoir pas assez travaillé.
»
Et puis le diplôme n’est même
pas une garantie de réussite. « Il y a
plein de gens qui ne trouvent pas de
travail jusqu’à l’âge de 30 ou de 40
ans », poursuit Wembo. Alors on préfère rêver à un avenir radicalement
différent pour fuir la fatalité de ce quotidien : réussir dans la musique, s’expatrier en Europe ou aux États-Unis…
Ces jeunes ne sont pourtant pas
les plus à plaindre. Leurs parents sont
fonctionnaires ou commerçants. Ils
sont vêtus à la mode, et portent des
lunettes de soleil dernier cri. Ils gardent leurs distances avec les jeunes
qui traînent un peu plus loin – « je
crois que ce sont des voyous », se
méfie l’un d’eux –, mais ne font pas
non plus partie des puissants, dont ils
dénoncent les privilèges. « La raison
du plus fort est toujours la meilleure»,
lance Idriss.
LA CARTE D’ÉLECTEUR, UN
REMPART
Les prochaines élections ? Ils n’en
attendent pas grand-chose. Si ce n’est
leur première carte d’électeur, seule
pièce d’identité qu’ils posséderont et
qui, espèrent-ils, sera leur sésame contre les arrestations arbitraires. «
Comme nous sommes sans papiers,
à tout moment la police peut nous
soupçonner de ne pas être congolais
et nous arrêter », explique Enock.
Une des nombreuses familles
expatriées de cette province minière
passe devant le petit groupe et entre
dans un restaurant chic. « Il y a beaucoup d’argent dans ce pays, lance
Idriss, amer. Le problème, c’est que
les habitants n’en voient pas la couleur. »
TRÉSOR KIBANGULA (JEUNE AFRIQUE)
Afrique/éco 11
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Exim Bank of India
octroie un prêt de 200
millions $ à la Côte
d’Ivoire
Dans le cadre de sa politique de renouvellement du parc des transporteurs routiers, la Côte d’Ivoire a obtenu ce 1er Aout un prêt d’un montant de 118 milliards de FCFA soit 200
millions $ auprès de la banque indienne
d’import et export (Exim Bank of
India). Ce prêt porte sur une durée
de 12 ans avec un différé de 2 ans
et est assorti d’un taux d’intérêt de
1,75%. Ces fonds serviront à l’acquisition de « 3600 véhicules fournis
par l’Inde » a fait savoir Gaoussou
Touré, le ministre ivoirien des transports. Ces véhicules, en l’occurrence
des bus et des camions seront octroyés aux professionnels des transports via des prêts accordés par des
banques a précisé le ministre. C’est
le constructeur automobile indien
Ashok Leyland qui va bénéficier de
ce contrat. Son PDG, Vinod Dasari
(photo), avait annoncé en novembre dernier avoir remporté un contrat pour la livraison de 3000 véhicules à la Côte d’Ivoire. Selon les termes du contrat, la firme indienne assurera également la formation des
chauffeurs de ces véhicules, le renforcement des capacités d’environ 30
mécaniciens ivoiriens en Inde et la
création de magasins de pièces détachées en Côte d’Ivoire.
Lufthansa Technik va
assurer pendant 10
ans la maintenance
des Airbus A350
d’Ethiopian Airlines
La compagnie aérienne Ethiopian
Airlines a signé le 28 juillet un contrat
avec la société allemande Lufthansa
Technik. Il s’agit d’un accord de TCS
(Total Component Support), par lequel la firme allemande fournira une
assistance en composants pour la
prochaine flotte d’Airbus A350 de la
compagnie éthiopienne. Ce contrat,
d’une durée de dix ans, porte sur 14
avions et comprend la maintenance
des pièces, la réparation et la révision, ainsi que l’accès à toute une
gamme de pièces de rechange. Le
service TCS de la Lufthansa Technik
offre aux opérateurs une disponibilité
optimale des composants pour éviter aux compagnies d’avoir à mettre
en place et de maintenir leurs propres stocks de pièces de rechange.
« Nous sommes profondément reconnaissants de la confiance
qu’Ethiopian Airlines exprime envers
Lufthansa Technik en nous confiant
l’assistance des composants de l’Airbus A350. Cela favorise notre partenariat à long terme et nous voyons
en Ethiopian Airlines un partenaire
solide et prospère en Afrique, et audelà » avait confié Harald Gloy, viceprésident de Component Services
après la signature du contrat.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Tanzanie : un magnat va investir 5 milliards $ dans
la construction de la nouvelle capitale à Dodoma
La Tanzanie est en phase de réaliser
une des idées fortes émises par le
père fondateur Julius Nyerere dans les
années 1970. Plus de quarante ans
après, ce vieux projet commence à
prendre corps. Le magnat tanzanien
Mustafa Sabodo promet d’y injecter
jusqu’à 5 milliards Usd pour le transfert de la capitale de Dar-es-Salaam
à Dodoma.
AKM AVEC AGENCE ECOFIN
L
e tycoon, économiste et philanth
rope tanzanien Mustafa Sabodo
(photo) a promis d’investir la somme
de 5 milliards Usd dans le processus
de transfert du gouvernement de la
capitale économique Dar-es-Salaam à
la capitale politique Dodoma.
Ces fonds seront utilisés pour
«mettre en place des bureaux, des
maisons pour les fonctionnaires, des
routes, des centres commerciaux,
des écoles, des hôtels, pour créer des
industries de production de vin, d’amidon et de manioc et d’autres installations » a expliqué le magnat. « La
capitale commerciale de Dar-esSalaam est actuellement surpeuplée;
les avantages à long terme de ce
transfert à Dodoma sont immenses»
a-t-il confié.
En effet, à son accession au
pouvoir, le président tanzanien John
Magufuli avait annoncé qu’il veillera à
ce que le siège du gouvernement soit
transféré à Dodoma avant la fin de
son mandat de cinq ans qui se termine en 2020. Il a récemment réaffirmé son engagement de migration
de Dar-es-Salaam à Dodoma, peu
après son élection en tant que président du Chama Cha Mapinduzi, le
parti au pouvoir.
Le Premier ministre tanzanien
Kassim Majaliwa a également affirmé
que son bureau sera transféré à Dodoma en septembre 2016. « Dès que
mon bureau sera transféré à Dodoma, les ministres, leurs adjoints et
d’autres fonctionnaires du gouvernement devront emboîter le pas » a-t-il
déclaré.
L’idée de déplacer la capitale de
Dar-es-Salaam à Dodoma a été initiée en 1973 sous le régime du président et père fondateur de la Tanzanie Julius Nyerere, afin de mieux répondre aux besoins de la population.
Plus de quarante ans plus tard, le
transfert n’a pas pu être mis en
œuvre en raison notamment d’insuffisance d’infrastructures et de difficul-
tés économiques.
L’agence en charge de l’exécution du déplacement du gouvernement a précisé que le projet nécessitera environ 500 millions $.
Dodoma est la capitale officielle
de la Tanzanie, et également celle de
la région de Dodoma. Sa population
est estimée en 2002 à 324 347 habitants. Elle se situe au centre du pays,
au cœur d’une région productrice de
haricots, graines, noix, café, thé, et
de tabac. La région possède aussi des
élevages de bétail.
Au cours des années 1970 apparaissent les premiers projets de
transférer la capitale de Dar-esSalaam (l’ancienne capitale) à Dodoma. L’assemblée nationale y fut
transférée en février 1996, mais à ce
jour, de nombreuses structures officielles sont encore à Dar-es-Salaam.
La République du Congo se trouve en défaut de paiement
sur une obligation de 478 millions $
S
tandard & Poors a dégradé la
note d’émission souveraine (en devises) de la République du Congo. De
B-/B (très spéculatif), la note souveraine de ce pays pétrolier d’Afrique centrale a été rétrograde à SD/D (Défaut
probable et défaut), respectivement
sur le long et le court terme. « Le 30
juin (2016), la République du Congo
n’a pas honoré son engagement à
payer les intérêts et le principal sur son
obligation de 478 millions $ qui arrive à
maturité en 2029, et qui avait été contractée dans le cadre d’une restructuration intervenue en 2007, des obligations dues au Club de Londres », explique l’analyse de S&P.
Dans ce contexte, il était prévu
un délai de grâce de 30 jours qui est
arrivé à échéance le 30 juillet, sans
que le Congo ne puisse honorer ses
engagements vis-à-vis des créanciers
concernés.
Le pays est désormais placé sur
surveillance de l’agence américaine qui
indique que, quand il règlera sa dette,
elle effectuera une nouvelle évaluation. Celle-ci dépendra du risque qui
pèsera sur le restant de l’obligation,
Npm : la ville de Brazzaville
la capacité d’accès aux marchés des
capitaux et le profil souverain global
du pays.
Le Congo dont l’économie dépend fortement du pétrole attend
encore les dividendes des investissements effectués dans d’autres secteurs. Tirant profit des périodes fastes, où le baril se vendait à plus de
100 $, le gouvernement congolais
avait engagé d’importants travaux
pour doter le pays en infrastructures,
mais aussi pour accueillir les Jeux Africains.
Selon des récentes projections
économiques reprises par S&P, la république du Congo devra faire de gros
efforts pour tenir ses engagements.
Les investissements qui ont tiré la
croissance du pays, mais aussi plombé
sa position extérieure, devraient chuter à 32% du PIB en 2018, contre
42% en 2014. Dans le même temps,
la balance courante devrait se creuser à -29% du PIB avant de se relever en 2018. Le volume des investissements directs étrangers ne devrait
représenter qu’un niveau médian de
11% du PIB.
AGENCEE COFIN/LP
12 Afrique
Le Potentiel
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Un nouveau chef à la tête de Boko Haram,
le groupe islamique n’est pas prêt à lâcher
Depuis début 2015 jusqu’à ce
jour, deux mutations ont été observées dans le cheminement du
groupe islamiste Boko Haram. Il
s’agit de son allégeance à l’organisation Etat islamique et de la
désignation d’un nouveau chef à
sa tête. Un processus qui démontre que ce groupe n’est pas prêt
à lâcher prise dans son entreprise criminelle de déstabilisation du continent.
CYPRIEN KAPUKU
L
a lutte contre le groupe Boko
Haram qui dure depuis environ
huit ans ne donne pas encore des
signes d’apaisement. Bien au contraire. Ce mouvement semble déterminé à poursuivre avec ses activités
de déstabilisation du continent africain,
au nom de l’instauration d’un Etat islamique au Nigeria.
Comme pour afficher au grand
jour ses ambitions, Boko Haram avait,
en mars 2015, fait allégeance à l’organisation de l’Etat islamique. Depuis,
ce mouvement se fait appelé
« Jama’at Ahl al-Sunnah Lil Dawa Wal
Jihad » (la Province ouest africaine de
l’Organisation de l’Etat islamique). En
devenant une branche de l’EI, Boko
Haram croit accroître sa force de
frappe. Aussi, le mouvement, selon
Al Nabaa, un hebdomadaire officiel de
l’EI, affirme qu’un nouveau chef est
désormais placé à la tête de Boko
Haram. Il s’agit, toujours d’après ce
Des combattants Boko Haram
journal, d’Al Barnaoui qui remplace ainsi
l’ancien chef, d’Abubakar Shekau, dont
les commentaires vont bon train au
sujet de sa disparition. « Dans son
premier entretien avec le journal Al
Nabaa après sa désignation comme
Wali (chef) sur l’Afrique de l’Ouest,
cheikh Abou Mosab Al Barnaoui parle
de l’histoire du jihad dans cette région », sans aucune référence claire
au sort de son prédécesseur.
Evidemment, la mutation rapide
de Boko Haram devra aussi interpeller les Etats africains qui luttent contre ce groupe. Car l’enjeu du combat
contre Boko Haram ne se résume pas
seulement à la sécurisation de Nigeria, mais de toute l’Afrique. D’autant
plus que le Cameroun, le Tchad et le
Niger souffrent déjà des affres des
activités de ce groupe islamiste. Pas
étonnant que toute l’Afrique soit finalement fragilisée par les effets de ce
groupe.
En clair, la poussée de Boko
Haram devra être une raison de plus
pour les gouvernements africains pour
définir une politique éclaire et efficace
aux fins d’anéantir ou tout au moins
de réduire la capacité de nuisance de
ce groupe. Mais bien avant, les dirigeants africains, malheureusement,
trop préoccupés par les questions du
genre « comment converser leurs
fauteuils présidentiels » devraient se
départir des visées individualistes et
canaliser leurs énergies à la recherche de l’intérêt général.
Le Burundi refuse le déploiement de
228 policiers de l’ONU sur son sol
L
e gouvernement burundais a an
noncé «rejeter» la résolution de
l’ONU adoptée vendredi à l’initiative
de la France et prévoyant le déploiement de 228 policiers dans le pays,
dans un communiqué reçu mercredi
par l’AFP.
« Le gouvernement du Burundi
rejette toute disposition de la résolution en rapport avec l’envoi d’une force
quelconque sur son territoire, en violation des règles élémentaires régissant la famille des Nations unies et
surtout violant la souveraineté de son
territoire », écrit dans ce communiqué son porte-parole Philippe
Nzobonariba.
Le Conseil de sécurité a voté
vendredi une résolution proposée par
la France et prévoyant le déploiement
progressif de 228 policiers de l’ONU
au Burundi, pour tenter d’y ramener
le calme et de faire respecter les droits
de l’Homme. Ce texte demandait au
gouvernement burundais de «coopérer pleinement» avec la force de police onusienne. Mais son rejet par les
autorités burundaises était attendu,
celles-ci ayant organisé dès samedi
une manifestation devant l’ambassade de France à Bujumbura pour le
Un quartier de Bujumbura
dénoncer. Le pouvoir burundais a
même encore durci le ton dans ce
dernier communiqué. Alors qu’il s’était
jusque-là dit prêt à accueillir jusqu’à
50 policiers onusiens, il écarte désormais également cette éventualité.
« Cette hypothèse n’a plus de
raison d’être et (est) donc à reconsidérer, car les forces de défense et
de sécurité maîtrisent parfaitement la
situation à l’intérieur de tout le territoire national », a justifié M.
Nzobonariba.
Il a en revanche précisé que
les 100 observateurs et 100 experts
militaires qui devaient être déployés
par l’Union africaine restaient «les
bienvenus». Pour l’heure, seuls 32 ob-
servateurs et 14 experts sont cependant effectivement sur le terrain.
La résolution de l’ONU prévoit
que ses policiers soient envoyés à
Bujumbura et dans tout le Burundi
«pour une période initiale d’un an»,
et que leur mandat puisse être prolongé ou modifié si la situation empire.
Le Burundi est plongé dans une
grave crise émaillée de violences depuis que le président Pierre Nkurunziza
a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, avant
d’être réélu en juillet. Les violences
ont déjà fait plus de 500 morts et
poussé plus de 270 000 personnes à
quitter le pays.
Soudan du Sud : Salva
Kiir limoge cinq
ministres proches de
Riek Machar
Le président sud-soudanais, Salva
Kiir, a limogé cinq ministres liés au
chef des ex-rebelles Riek Machar,
selon un décret présidentiel publié
mardi soir, ajoutant encore à
l’incertitude qui pèse sur l’application de l’accord de paix signé en
août 2015. M. Kiir a remplacé ces
ministres du gouvernement
d’union nationale par des personnalités proches de Taban Deng
Gai. Ce dernier, à la tête d’une
faction de l’ex-rébellion, a remplacé fin juillet M. Machar au
poste de vice-président. Parmi les
ministres congédiés figurent
Mabior Garang (Ressources en
eau), fils du héros de l’indépendance John Garang, et Peter
Adwok (Education), un membre
respecté et influent de l’ex-rébellion (SPLM/SPLA-IO). M. Garang
est membre de l’ethnie dinka,
comme le président Kiir, et représente celle-ci au sein de l’exrébellion, majoritairement composée de Nuer. M. Adwok est, lui,
issu de l’ethnie shilluk, qui risque
de se sentir marginalisée par cette
décision. Parmi les autres ministères ayant changé de mains figure
celui du Pétrole, quasi-unique
source de revenus du pays, qui
revient à Ezekiel Lul.
Tunisie : un ministre
de 40 ans désigné
chef du
gouvernement
Tout juste chargé de la formation
d’un gouvernement d’union en
Tunisie, le ministre des Affaires
locales Youssef Chahed, 40 ans,
a promis de faire de la lutte
contre le terrorisme, la corruption
et le chômage sa priorité dans un
pays en crise. Si M. Chahed et
son équipe obtiennent la confiance
du Parlement, il deviendra le plus
jeune chef de gouvernement de
l’histoire contemporaine de la
Tunisie. «Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle étape qui
requiert des efforts, des sacrifices, de l’audace, du courage, de
l’abnégation et des solutions
sortant du cadre classique», a
déclaré M. Chahed à la presse au
palais présidentiel de Carthage,
juste après avoir été formellement désigné par le président Béji
Caïd Essebsi. La nomination de M.
Chahed intervient après que le
Parlement a retiré samedi sa
confiance au chef du gouvernement Habib Essid, tout juste 18
mois après sa nomination. Le
président Essebsi s’était dit le 2
juin en faveur d’un gouvernement
d’union nationale face aux critiques contre le cabinet Essid...
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Monde 13
Le Potentiel
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Révélations du journal Wall Street
400 millions USD envoyés en Iran par les EtatsUnis : rançon ou remboursement d’une dette ?
Les billets de banque ont été
chargés dans un avion cargo
anonymisé et envoyés en Iran.
Certains parlent de rançon, ce
que les États-Unis nient.
D
ans le plus grand secret, le gou
vernement américain a organisé
le transfert de 400 millions de dollars,
en espèces, vers l’Iran, en janvier.
Ceci au même moment que quatre
américains détenus par le régime iranien ont été libérés. C’est la révélation de Jay Solomon et Carol E. Lee
du Wall Street Journal, citant plusieurs
sources parlementaires, ainsi que de
gouvernements américain et européens.
On dirait un film : les billets de
banque, d’euros, de francs suisses
et d’autres monnaies, ont été chargés sur des palettes, puis dans un
avion cargo banalisé, avant d’être
envoyés en Iran.
L’argent a été procuré auprès
des banques centrales de la Suisse
et des Pays-Bas, qui ont ensuite été
remboursées par le gouvernement
américain. L’opération a été personnellement approuvée par Barack
Obama.
Pour les critiques du gouverne-
ment américain, il s’agit d’une rançon,
alors que la politique officielle du gouvernement américain est de ne pas
payer de rançons pour ses otages.
« Cette rupture avec la politique pérenne du gouvernement a mis un prix
sur la tête des citoyens américains,
et a encouragé l’Iran à continuer de
prendre en otage illégalement » des
citoyens américains, a déclaré le sénateur Tom Cotton de l’Arkansas, un
républicain et un des critiques principaux de la politique de réconciliation
avec l’Iran de l’administration Obama.
Les 400 millions représentaient
la première tranche d’un versement
de dommages et intérêts d’1,7 milliard de dollars dus à l’Iran par les
États-Unis dans une vieille affaire concernant un contrat d’armement signé
juste avant la Révolution islamique.
Le gouvernement du Shah, à l’époque, avait bloqué des fonds dans un
trust à l’époque pour garantir le paiement ; après la Révolution islamique,
le gouvernement des États-Unis a
annulé le contrat et a toujours refusé
de rendre l’argent.
En marge de l’accord nucléaire
entre l’Iran et la communauté internationale, les États-Unis ont également accepté de rembourser l’argent
avec intérêts.
Les responsables gouvernementaux
américains ont toujours nié que le
compromis au sujet de ce litige fut
une contrepartie pour la libération des
otages américains détenus par l’Iran.
L’affaire était en cours d’arbitrage au
Tribunal international de La Haye, et
la plupart des experts juridiques s’accordaient pour dire que les États-Unis
perdraient ; alors que l’Iran réclamait
10 milliards de dollars, le gouverne-
ment américain a présenté le compromis comme une victoire qui protège le contribuable américain. A contrario, la presse iranienne a cité des
responsables militaires iraniens disant
que l’argent était une rançon. Selon
l’agence de presse iranienne Tansim,
proche de la Garde révolutionnaire,
l’argent est arrivé à Téhéran le jour
même de la libération des otages
américains.
ATLANTICO/ LP
La KOICA assiste aux renforcements de capacités sur la
protection de l’environnement par rapport aux dangers miniers
I
l y’a 3 ans un MOU a été signé
entre la KOICA et le secrétariat
général aux mines pour une formation pluriannuelle de 3 ans sur la restauration des sites miniers. Une délégation des experts de la MIRECO
(compagnie nationale de la restauration minière de la Corée) avec plus
de 20 ans d’expérience dans le risque de l’exploitation minière avait
mené en 2014 une étude de faisabilité pour le programme « Développement durable et remise en état
des mines de la République démocratique du Congo » pour aider les
institutions du gouvernement à assurer la sensibilisation des sociétés
minières et les communautés locales affectées par les projets miniers
sur les dangers des activités minières et de fournir, par le transfert de
technologie, les méthodes qui permettront de réduire les risques des
mines et des dommages de l’environnement. La KOICA, Agence coréenne de coopération internationale
qui a ouvert ses bureaux de représentation à Kinshasa en 2009 intervient dans trois secteurs prioritaires,
l’agriculture et développement rural,
la santé et l’eau potable. Et mis à
part ces secteurs prioritaires, la
KOICA intervient dans le renforcement des capacités dans d’autres
secteurs tels que l’éducation, les
mines, les taxes, le commerce, la criminalité, l’énergie, la justice, le droit
humain, la diplomatie, le genre, ...
Les agents de l’Etat du secteur
minier sont présentement en Corée
pour une troisième et dernière année
de formation sur les dégâts miniers.
Pour ce, une délégation de 10 agents
du Secrétariat Général aux mines et
des institutions relatives ont quitté la
RDC ce mercredi 3 août 2016 pour la
Corée où ils séjournent actuellement
au MIRECO (compagnie nationale des
récupérations des mines de la Corée).
A la fin de ce programme de
formation les agents congolais
auront un apprentissage du système de gestion des dangers miniers pour l’enquête et la remise en
état technique ; ils auront la compréhension des risques miniers divers tels que la pollution de l’eau
(AMD), la contamination du sol, l’effet de résidus, les dommages de
la végétation, connaitront la méthode d’enquête pour comprendre
les risques miniers et à l’analyse des
compétences pour les données
d’une enquête (échantillonnage et
la méthode de fonctionnement de
l’instrument) et enfin apprendre les
technologies de restauration des
mines diverses en fonction du type
de risques miniers; mesures de prévention, d’assainissement et de
post surveillance.
Avant de s’envoler pour cette
immense ville qui est Séoul, les candidats à la formation ont été reçus
par le Directeur Pays de la KOICA
en RDC, Mr LEE Jungwook, qui leur
a rappelé le rôle important que
cette dernière délégation joue pour
la bonne pratique de l’ensemble de
cette formation étant donné que la
RDC est un pays qui regorge beaucoup de sites miniers, la gestion des
dangers miniers est très importante.
14 Ominisports
Le Potentiel
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Super Coupe du Congo : FC Renaissance Congo optimiste
Le match de la Super Coupe du Congo
qui opposera Mazembe au FC Renaissance du Congo est très attendu. Le
club kinois quitte la capitale, le samedi
6 août dans la matinée, à destination
de la ville de Kindu.
A RMEL LANGANDA
L
e Football Club Renaissance du
Congo garde son optimisme pour
son match de la Super Coupe du
Congo qui le mettra aux prises à Tout
Puissant Mazembe Englebert, le dimanche 7 août à Kindu, en province
du Maniema. Les préparatifs vont bon
train pour les deux clubs qui s’affronteront pour la première fois de leur
histoire.
Selon les dernières informations
en notre possession, la dernière
séance d’entraînements pour le FC
Renaissance est prévue le vendredi 5
août au stade Tata Raphaël de Kinshasa, dans la commune de Kinshasa.
Le club kinois quitte la capitale Kinshasa le samedi 6 août dans la matinée. Le match est prévu le dimanche
7 août dans le nouveau stade municipal de la ville.
Deux ans seulement après son
existence, le FC Renaissance affiche
des ambitions clairement définies :
être sacré super champion du Congo.
C’est pour cette raison que le staff
Le FC Renaissance affiche des ambitions clairement définies
technique des Renais travaillent d’arrache-pied pour confirmer la grande
forme du club cher à l’évêque Pascal
Mukuna.
Pour les poulains de Pascal
Mukuna, Renaissance n’a pas peur
de Mazembe, malgré sa riche expérience sur tous les plans. L’arrivée de
l’entraîneur Eric Tshibasu, en remplacement de Franklin Kimbongila, a une
fois de plus motivé tout le groupe qui
est déterminé à réussir la saison sportive 2016-2017.
Le FC Renaissance a présenté
officiellement les recrues venues renforcer l’ossature. Il y a notamment la
présence de Thierry Kasereka, ancien sociétaire de l’AS V. Club, qui était
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
POUVOIR JUDICIAIRE
Affaire Stoupis vs Katumbi : enfin la Cour
d’appel de Lubumbashi réceptionne la lettre de
la juge RAMAZANI WAZURI Chantal
Le Cabinet du Premier Président de la Cour d’Appel de Lubumbashi informe l’opinion
publique tant nationale qu’internationale que contrairement aux allégations diffusées
par certaines presses contactées par le réseau dont a fait état notre communiqué
de presse du 27 juillet 2016, dans la cause opposant Monsieur Emmanouil
ALEXANDROS STOUPIS à Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE sous RP 7652, selon
lesquelles la lettre attribuée à la juge RAMAZANI WAZURI Chantal serait faite à
Lubumbashi le 25 juillet 2016, la même lettre vient d’être déposée au palais de
justice de Lubumbashi, ce mardi 02 août 2016 par DHL, alors expédiée depuis
Brazzaville en République du Congo par un certain AMISI Julien non autrement
identifié, le 29 juillet 2016 à 16 heures 58, mettant ainsi en cause son authenticité
tant sur son véritable auteur que sur le lieu et la date réels de sa signature.
Ces allégations n’ayant pas convaincu l’opinion pour accréditer les prétendues
pressions exercées sur la juge Présidente du Tribunal de Paix de Lubumbashi/
Kamalondo, le même réseau au service du cité Katumbi s’active à faire disparaitre
tous les dossiers pénaux le concernant avec le concours de certains agents de
l’ordre judiciaire en mal de positionnement auxquels est promis asile extérieur
paisible, comme pour la juge présidente, objet ce jour des manipulations et qui
doit répondre de ses actes devant le juge disciplinaire.
Une décision de justice ne peut être combattue efficacement que par les voies des
recours exercées dans les formes prescrites par la loi et examinées par l’autorité
judiciaire compétente instituée à cette fin.
L’incitation faite aux juges et aux Gref fiers à renier leurs serments et obligations
professionnels ne dénote nullement l’exercice légitime des droits de la défense
reconnue à toute personne et encore moins l’esprit de l’Etat de droit auquel doit
aspirer tout citoyen congolais.
Fai t à Lubumbashi, le 3 août 2016
prépare aussi dans son nouveau centre d’entraînement de Futuka, à
Lubumbashi. C’est là que les Corbeaux préparent non seulement cette
confortation de la Super Coupe, mais
aussi et surtout de toutes les compétitions dont ils sont engagés pour la
saison sportive 2016-2017.
Le TP Mazembe quitte Lubumbashi probablement le vendredi 5 août
à destination de Kindu, dans la province de Maniema.
JO Rio 2016 : deux Congolaises
résidentes au Brésil représentent la RDC
ARMEL L
L
COUR D’APPEL DE LUBUMBASHI
Cabinet de Premier Président
Al
à l’entraînement le mardi 2 août
Il y a aussi des joueurs comme
Asumani qui vient de Shark XI FC,
Michée Micka, Lenga, Robert Wiladi,
surnommé « Robot », Moloko Jésus
qui vient de Rangers et tant d’autres.
Ces joueurs sont déjà à la disposition
de l’entraîneur Eric Tshibasu. La détermination est grande dans le rang
des Renais. Pour eux, la défaite face
à Mazembe sera le match nul.
De l’autre côté, Mazembe se
a République démocratique du
Congo ne sera pas seulement représentée par des athlètes nationaux
mais aussi par sa diaspora. Deux Congolaises réfugiées au Brésil participeront aux Jeux Olympiques de Rio 2016
sous les couleurs nationales. Il s’agit
de Yolande Mabika, 28 ans, et Popole
Misenga, 24 ans, toutes deux judokas.
C’est une première dans l’histoire de cette compétition, qu’on aligne une équipe de réfugiés aux Jeux
Olympiques. Contrairement aux
autres délégations, cette équipe est
composée de sportifs de quatre nationalités différentes. Elle représente
les millions de réfugiés éparpillés dans
le monde entier.
Les athlètes de cette équipe
mixte sont contraints de quitter leur
lieu à cause des contextes liés à la
politique de leurs pays de naissance
et partagent le même amour du sport
et de la compétition.
Le but pour le CIO est de passer « un message d’espoir à tous les
réfugiés de la planète », et permettre « au monde de mieux se rendre
compte de l’ampleur de cette crise »,
selon Thomas Bach, son président.
Sous la demande du CIO, ils
sont au total 43, dont 10 sont retenus selon leurs niveaux sportifs, mais
également en fonction de leurs statuts reconnus de réfugiés, de leurs
situations personnelles et de leurs
parcours. L’équipe olympique des réfugiés sera ainsi composée : Rami
Anis, 25 ans, nageur, originaire de
Syrie et réfugié en Belgique, Yusra
Mardini, 18 ans, nageuse, originaire
de Syrie et réfugiée en Allemagne,
Yolande Mabika, 28 ans, judoka, originaire de République démocratique du
Congo et réfugiée au Brésil, Popole
Misenga, 24 ans, judoka, originaire de
République démocratique du Congo et
réfugié au Brésil, Yonas Kinde, 36 ans,
athlète, originaire d’Ethiopie et réfugié
au Luxembourg, Paulo Amotun
Lokoro, 24 ans, athlète, originaire du
Soudan du Sud et réfugié au Kenya,
James Nyang Chiengjiek, 28 ans, athlète, originaire du Soudan du Sud et
réfugié au Kenya, Yech Pur Biel, 21
ans, athlète, originaire du Soudan du
Sud et réfugié au Kenya, Rose Nathike
Lokonyen, 23 ans, athlète, originaire
du Soudan du Sud et réfugiée au Kenya, Anjelina Nadai Lohalith, 21 ans,
athlète, originaire du Soudan du Sud
et réfugiée au Kenya.
ROSA KELEKU DE LA RDC
Présentée comme porte-étendard de la RDC, la vice-championne
d’Afrique de Taekwondo chez les 49
kg, Rosa Keleku s’est bien préparée
pour défendre valablement le drapeau
congolais. Elle a été désignée, samedi
30 juillet à Kinshasa, «porte-étendard»
de la RDC aux Jeux Olympiques 2016.
Ces jeux sont prévus du 5 au 21
août, à Rio de Janeiro (Brésil).
A Dix-neuf ans, la jeune fille aura
cet honneur d’être la première Congolaise à décrocher sa qualification
pour les Jeux Olympiques de Rio à
l’issue du tournoi qualificatif, en février
dernier, au Maroc.
La première délégation congolaise, conduite par le secrétaire général adjoint du Comité olympique congolais (COC), Honoré Mazombo, a
quitté le pays samedi dernier. Elle est
composée de huit athlètes et quatre
entraîneurs.
Culture & NTIC 15
Le Potentiel
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N° 6798 du jeudi 4 août 2016
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Modeste Mutinga Mutuishayi
Mort du « cantaor » de flamenco José Menese
Sa voix de flamenco était sombre, terrible, « une déchirure
du ciel d’où coule un sang qui
brûle ». Lui, José Menese, il
disait qu’il avait le « rajo »,
cette éraflure à vif dans le larynx qui paraphe les voix gitanes. Or lui, José Menese
Scott, n’était pas gitan.
N
é le 3 décembre 1942 à
La Puebla de la Cazalla,
cité morisque proche de Séville illustrée par la Niña de La
Puebla (cantaora), il y est
mort le 29 juillet à 74 ans,
lâché par un cœur qu’il n’avait
pas manqué de solliciter,
comme on doit le faire.
Cantaor bien plus que chanteur. Cantaor par vocation
d’enfance et détermination
personnelle. Irrécupérable,
insoumis, proche des communistes et des cercles
avant-gardistes de La Puebla
de la Callaza, en plein cirage
franquisme – qui n’était pas
de la bibine.
Le premier tablao où se
produit José Menese, c’est
l’humble boutique de son petit cordonnier de père, il a 8
ans. Il chante comme on expire. Son deuxième tablao, le
Bar Central, au coin de la rue
de la Cruz et de la rue de
Marchena, celui où l’on gagne
à la loterie. Il se fait cordonnier lui-même, mais partout
où il passe à La Puebla, on le
repère pour sa voix, sa volonté et son don du ciel : il a
la raja. Curieux que les deux
plus grands flamencos payos
(non gitans) du XXe siècle,
Enrique Morente et José
Menese, aient été tous deux
cordonniers et engagés. Ne
s’entendant pas des masses,
au demeurant. Curieux que
la peinture la plus forte soit
une peinture politique, Guernica, et la voix la plus engagée, celle d’un flamenco de
La Puebla.
En 1959, le grand Antonio Mairena adoube
Menese au Ciné Carreteria
d’Osuna. A La Puebla, tandis
que le franquisme s’angoisse
à les poursuivre nerveusement, le peintre et poète
Francisco Moreno Galvan l’a
intégré à son mouvement.
Galvan le convainc de monter à Madrid. Ça tombe à pic,
Paco, un ami de cœur de
José, dispose d’une mobylette bleue pâle. 100 000 km
au compteur, ce n’est rien,
et les carreteras millésimées
sixties sont réputées. Ils se
sont bien amusés. A Madrid,
Menese retrouve les cercles
intellectuels et les nuits sans
fin, volets fermés pour aller
plus loin dans le jour.
Il est invité à se présenter au Zambra, le tablao
qui tient lieu de temple et de
consécration. Sur le cante, il
ne transigera jamais, ressuscitant des styles abandonnés
(les marianas), ou excellant
dans les formes sans pardon
: saeta, solea, siguiriya,
tona…
Galvan le fournit en
letras (les « paroles ») révolutionnaires. Menese est la
première voix à « ébranler les
consciences et les murs uni-
versitaires » (José Manuel
Gamboa). Il se produit dans
les collèges, les facultés, les
cercles populaires. Contre pas
mal d’idées reçues sur le flamenco qui n’en manque toujours pas (voir tauromachie),
le mouvement contestataire
y est aussi puissant
qu’ailleurs. La dialectique est
partout. Notamment autour
des Galvan (Moreno et son
frère José Maria, critique
d’art), Fernando Quiñones,
José Manuel Caballero, avantgarde intellectuelle qui promeut le flamenco qu’elle vit à
en mourir : Menese, Diego
Clavel, Manuel Gerena en
sont les représentants les plus
connus.
DEUX CONCERTS
MÉMORABLES À
L’OLYMPIA
En 1965, un soir de permission (il fait son service, on
aimerait des détails), José
Menese remporte le prix
d’honneur Tomas El Nitri à
Cordoue. Première distinction
d’une longue liste qui implique
tous les grands concours et
les plus hautes académies. Sa
production discographique
s’enflamme (deux ou trois albums par an). Moreno
Galvan dessine les pochettes
d’un trait qui sonne étrange
aujourd’hui. Menese est un
des premiers à se produire à
l’Auditorium National de Madrid ou, lors de deux concerts
mémorables, le premier flamenco à l’Olympia (1973,
1974). De son exil romain,
Rafael Alberti les évoque : «Je
me morfondais / Sans savoir
qu’un jour / Une voix venue
du plus loin / Saurait me consoler».
En 1967, il avait remporté le prix de Mairena del
Alcor fondé par Antonio
Mairena en personne. Trois
ans plus tôt, l’avait précédé
El Lebrijano qui vient de disparaître, de trois ans son aîné.
Début septembre à Mairena,
la 55e édition sera dédiée à
Menese, pour célébrer sa carrière artistique, son art indomptable du cante « puro y
antiguo », radicalement ancré dans la vie et les luttes.
Mais ce sera sans lui. Celui
dont la voix « donnait la chair
de poule à l’âme » (Galvan)
laisse une œuvre de studio
(Saetas, Soleares, Cantes flamencos basicos) mais aussi
de nombreux enregistrements en public, ce qui, en
matière flamenca, est un signe de perfection.
L E MONDE/LP
NTIC
Les Etats-Unis instaurent un plan cybersécurité à 5 niveaux
A
quelques mois de la fin
de son mandat, l’administration américaine a levé le rideau sur un programme de
coordination entre différents
organismes et institutions dont la Justice et la Sûreté
intérieure - à activer en cas
de cyberattaque. Un plan
cybersécurité à 5 niveaux
d’alerte allant de faible à critique, a été créé.
Afin de mieux structurer et coordonner les actions
à mettre en place en cas de
cyberattaque, l’administration
Obama vient de présenter les
grandes lignes d’un programme dans lequel sont impliqués les grands organismes
et institutions du pays afin de
réactualiser leur stratégie
cybersécurité avec le département de la Justice, la sûreté intérieure (Homelande
Security) ainsi que la direction
du renseignement national
(Office of National Intelligence).
« Les centres fédéraux
en cybersécurité des EtatsUnis et de coordination avec
les départements et agences
des
missions
de
cybersécurité, ont adopté un
schéma pour décrire la sévérité des incidents de
cybersécurité affectant la sûreté intérieure, les capacités
et intérêts des Etats-Unis »,
indique un document publié
sur le site de la Maison Blanche. Objectif : établir un
framework commun afin
d’assurer que l’ensemble des
départements et agences disposent d’une vision commune
sur la sévérité d’un incident
donné, l’urgence requise pour
y répondre, le niveau nécessaire en matière d’efforts de
coordination ainsi que le niveau
d’investissement requis en
termes d’effort à fournir.
Afin de répondre de la
meilleure façon possible - et
coordonnée
aux
cybermenaces, le plan qui a
ainsi été mis au point com-
porte 5 échelons en fonction
des impacts sur la santé publique, la sûreté, l’économie,
les relations étrangères, les libertés civiles ou encore la
confiance publique. Avec
dans le détail le niveau 1 (faible impact), le niveau 2 (impact modéré), niveau 3 (impact élevé), niveau 4 (impact
sévère) et niveau 5 (impact
urgent). Pour chacun de ces
niveaux, des conséquences
associées sont indiquées à
savoir nuisance par déni de
service et défacement (niveau 0), crime financier (niveau 1), vol d’informations
sensibles (niveau 2), entrave
à la disponibilité d’un service
ou système clé et corruption
ou destruction de données
(niveau 3), dommages à des
ordinateurs et un réseau (niveau 4) et impacts physiques
(niveau 5).
L EMONDEINFORMATIQUE.FR/LP
16 Dernière Heure
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6798 du jeudi 4 août 2016
Sous la houlette du Premier ministre Matata
Mise en service de la centrale des données
d’analyses des indicateurs de développement
A la Primature, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon.,
cherche à fiabiliser le système de collecte et d’analyses des
indicateurs de développement. La Cellule d’analyses des indicateurs de développement a désormais un site Internet où
seront centralisées toutes les données statistiques en la
matière.
FK
L
e Premier ministre, Matata
Ponyo, a procédé, hier
mercredi 03 août 2016 dans
le salon rouge de l’Immeuble
du Gouvernement, au lancement officiel du site web de
la Cellule d’analyses des indicateurs de développement
(CAID) : www.caid.cd. Ce
portail de la CAID est une
centrale des données devant
contribuer à une meilleure
qualité des données dans un
secteur donné de s’y associer de manière à ce que d’ici
quelques années, la RDC ait
des longues séries de données capables d’orienter les
décideurs avec plus de précision dans leurs politiques de
développement.
Pour le chef du gouvernement, le lancement du site
de la CAID est « une occasion de saluer la mise sur pied
effective de cette centrale
des données qui est une initiative novatrice du Gouvernement et qui constitue un
support important mis à la disposition des décideurs politiques, du Gouvernement central, des gouvernements provinciaux, des partenaires au
développement, des acteurs
de secteur privé, des associations, des ONG, des chercheurs et autres acteurs au
développement ». « La mise
en œuvre de ce site web doit
s’inscrire dans un effort du
pays de relancer son arsenal
statistique commencé avec la
redynamisation de l’Institut
National de la Statistique
(INS), la spécialité de la CAID
visant beaucoup plus les données socioéconomiques prélevées à travers les 145 territoires de la RDC », a indiqué
le Premier ministre.
Il a ainsi levé toute équivoque entre les missions de
ces deux structures, invitant
à l’occasion les partenaires au
développement, les universités, les centres de recherche
et des acteurs étatiques à
s’approprier de ce portail, à
l’utiliser pour différentes analyses aux fins de faire des
recommandations basées sur
des évidences en vue de
l’augmentation, in fine, de l’activité productive du pays et
de l’amélioration du bien-être
de la population congolaise.
Le Premier ministre a
émis le vœu de voir la CAID,
« véritable tableau de bord »,
« s’étendre à d’autres secteurs d’activités pour une vue
multisectorielle des réalités de
nos territoires ».
QUID DE LA CAID !
La Cellule d’analyses
des indicateurs de développement (CAID) a été créée le
8 juin 2015 par décret du Premier ministre avec pour principal objectif d’assurer la mise
en place d’une centrale de
données socio-économiques
actualisées à période régulière
pour des besoins d’analyses
diverses.
Dans la brève présentation de la CAID, Grégoire
Mwepu, son coordonnateur,
a indiqué que la création de
cette structure s’inscrit dans
la lignée de la mise en œuvre
du Projet de mise en place
d’un système de suivi et évaluation des stratégies de développement au niveau des
territoires (Promisss-Dev). Ce
projet est né après un diagnostic de l’appareil statistique
congolais, caractérisé, notamment par la mauvaise qualité
des statistiques et des indicateurs de base; la carence
des indicateurs de développement surtout ceux saisis au
niveau des entités décentralisées, la nécessité d’entamer
une phase de transformation
de l’économie en agissant sur
l’économie réelle,...
C’est pour corriger ce
déficit qu’a donc été lancé le
Promisss-Dev, avec le souci
d’améliorer le processus d’aide
à la décision et à la formulation des politiques et des stratégies de développement par
des données pertinentes, des
informations réelles captées à
la base, et actualisées périodiquement ; assurer le suivi
et l’évaluation des projets du
Gouvernement à travers le
pays ; renforcer les capacités des territoires dans l’élaboration et l’expression des
besoins à intégrer dans les
stratégies et actions de développement.
Avec la CAID, il est
question de suivre les indicateurs de développement se
rapportant à neuf secteurs,
à savoir : Santé, Education,
Agriculture, pêche et élevage,
Economie, Infrastructures de
transports, Energie, Développement durable, Mines et
Environnement. Le champ
d’actions de la CAID s’étend
sur 145 territoires et 23 villes
de la RDC. La CAID travaille
en partenariat avec le Programme alimentaire mondial
(PAM) et la FAO/RDC. Il est
envisagé la possibilité d’élargir ce partenariat à d’autres
acteurs gouvernementaux
(INS, OSDD, Cellule Infrastructures…) et non gouvernementaux (OMS, USAID,
PNUD, BAD, Banque mondiale…).
Ituri : 7900 réfugiés sud-soudanais recensés à Aru
E
nviron 7900 réfugiés sudsoudanais sont enregistrés,
depuis deux semaines, dans le
territoire d’Aru, à 280 km au
Nord de Bunia (Ituri). Ces SudSoudanais fuient les affrontements dans leur pays et sont
installés dans trois sites, notamment à Ingbokolo et Kenjo,
dans la chefferie de Kakwa.
Selon l’administrateur
du territoire d’Aru, Henri-Venant Nkosi, ces personnes,
constituées essentiellement
des enfants, des femmes et
des vieillards, proviennent de
Juba, Morobu et Yei (Soudan
du Sud). Il s’inquiète cependant de l’afflux de ces réfugiés qui, selon lui, peut occasionner l’infiltration des hommes armés sur le territoire
congolais.
Henri-Venant Nkosi a
plaidé pour le renforcement
de l’effectif militaire à la frontière entre le Soudan du Sud
et la RDC en vue d’assurer le
contrôle des mouvements de
Ces réfugiés sont constitués essentiellement des enfants, des femmes et des vieillards,
proviennent de Juba, Morobu et Yei (Soudan du Sud). (Photo d’archives)
ces réfugiés et assurer la protection de leurs sites.
«Nous ne pouvons pas
admettre que les hommes
armés puissent entrer dans
notre territoire. Mais ça nécessite un renforcement des
effectifs de l’armée d’abord
au niveau de notre frontière
pour éviter des poursuites de
ceux qui sont en train de fuir
compte tenu de la perméabilité des sites et de la frontière», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le commandant-second du secteur
opérationnel des FARDC en
Ituri assure que des disposi-
tions sont prises pour faire
face à cette situation [afflux
de ces réfugiés].
Une équipe du HautCommissariat aux réfugiés
(HCR) est déjà sur place pour
évaluer la situation humanitaire de ces réfugiés.
RO/LP
APOSTROPHE
Le compte est bon
BEN-CLET
C
ombien de marches
et de réunions publiques ont été autorisées
par les pouvoirs publics,
cette année, en faveur
de la Majorité ? Et combien ont été interdites en
défaveur
de
l’Opposition et de la société civile ?
Réponse dans les
statistiques établies par
des organisations internationales et des ONG
spécialisées dans la défense et la promotion des
droits humains. Leur verdict est sans appel : les
faveurs ne sont accordées qu’à la Majorité.
Démonstration.
Dans un communiqué
rendu public le 3 août
2016, l’Association congolaise pour l’accès à la
justice (Acaj) presse le
gouvernement à ouvrir
davantage
l’espace
d’exercice des libertés
publiques à tous les partis politiques, qu’ils
soient de la Majorité ou
de l’Opposition. Y compris la société civile. Cet
appel
s’adresse
prioritairement aux militants trop zélés.
Le coup de gueule
de l’Acaj se base sur des
faits irréfutables. C’est
ce qui, d’ailleurs, rend
crédible sa drôle de
comptabilité. En effet, du
20 au 31 juillet 2016,
Acaj a enregistré dix
marches et réunions publiques organisées par
la Majorité dans les villes de Bandundu, Bunia,
Butembo,
Goma,
Kalemie, Kananga, Kinshasa, Kolwezi, Matadi et
MBuji-Mayi.
Quant à l’Opposition, c’est une misère.
Acaj ne mentionne que
quatre meetings organisés, après d’âpres tractations, à Bukavu, Kinshasa, Kindu et Uvira.
L’intolérance des autorités locales, se réclamant
de la Majorité, justifie
l’interdiction de neuf
réunions de l’Opposition.
Toutefois, le pic de l’intolérance est battu par
les micro-gouverneurs
des provincettes de l’exKatanga. L’Histoire, avec
H, les jugera. Et le
compte sera définitivement bon.